Gariné Torossian vs Jack Smith : pas de match

Transcription

Gariné Torossian vs Jack Smith : pas de match
Gariné Torossian vs Jack Smith : pas de match
Détour sur le New American Cinema (cf.Tausend Augen n°12) avec une autre figure de proue
de ce qui est désormais étiqueté comme "Classique de l'Avant-Garde" pour mieux apprécier
l'œuvre de celle qui, heureusement, n'est pas encore classée. Gariné Torossian, dans les
bribes d'un entretien, a éclairé votre scribe de ce que cache la technique.
Panthéisation de l'underground
Lors des journées "Sine qua non" (1), Christian Lebrat a exposé les contradictions inhérentes au titre
de la collection qu'il dirige chez Paris Expérimental : "Classiques de l'avant-garde". Comment en effet
aborder ces artistes marginaux à leur époque et devenus objets de culte branché aujourd'hui ?
D'autres, à l'inverse, sont complètement oubliés - à l'instar de Peter Dallas. Ces derniers doivent-ils
être cités dans les soirées ou dans des articles pour attester d'une culture undergound (2) ? Si UGC
ne les a pas encore diffusés, c'est sûrement parce qu'ils ont toujours quelque chose de subversif face
au "cinéma" policé actuel. Programmé durant la Viennale au Film Museum de Vienne (3), Flaming
Creatures incitait à récidiver avecI was a male Yvonne De Carlo et No President à la Berlinale.
Né en 1932, Jack Smith, après la danse avec Ruth St. Denis, apprend la mise en scène auprès de
Lee Strasberg et travaille beaucoup pour le théâtre jusqu'à sa mort en 1989. Il a influencé non
seulement des Andy Warhol et John Waters mais aussi l'œuvre théâtrale de Bob Wilson ou encore les
travaux photographiques de Cindy Sherman. Il commence quasi simultanément une "carrière"
d'acteur et de réalisateur de (et dans les) films undergrounds new- yorkais. Flaming Creatures (1961)
est un film-tableau dans lequel évoluent ses "créatures", manifeste d'une clandestinité homosexuelle
jetée à la face d'un New York pudibond ("manifeste des Chevaliers de la Nouvelle Liberté sexuelle"
dira Jonas Mekas (4) qui le défendra, exalté (5)). Se dandinant sur la pellicule, les personnages ornent
le photogramme autant qu'ils l'habitent ; entre travestissement, romanité d'Héliogabale et volupté
lascive, se dessinent les entrelacs d'une ciné-poésie dont les flammes vivotent, âmes saoules libérées
de ces êtres incandescents vivant la pose. Jack Smith met en scène la vie de son poème, sa vie :
"Les films ne sont pas pour moi seulement un truc que je fais en passant, ils sont ma vie. Après
Flaming Creatures, j'ai réalisé que ce n'était pas quelque chose que j'avais FILME : tout est vraiment
arrivé. C'étaient des choses que je voulais voir arriver dans ma vie et ce n'était pas quelque chose que
nous avons joué, nous l'avons vraiment vécu à fond ; vous voyez ce que je veux dire ? Et c'était
réellement réel. C'ETAIT - un point c'est tout. C'était presque un hasard si il y avait une caméra dans
les environs. En d'autres termes, si c'était arrivé avant que la caméra ait été inventée, ça se serait
déroulé de la même façon." (6).
Artiste engagé dans un mouvement comprenant des personnalités bien diverses, les œuvres de Jack
Smith ne s'englueront pas dans le sirupeux miroir du "tout New York". Pourtant, I was a male Yvonne
de Carlo (1968/70) (7), à l'esthétique camp-glamour-trash, prend place à la Factory. Jack Smith y
campe une star en tenue léopard, assisté-cajolé par une nurse. Un fan lui quémande un autographe
lorsqu'arrive Ondine (une superstar warholienne) qui s'empare du portrait de l'artiste ; un pugilat
s'ensuit. Il explore également l'expanded cinema pour des représentations totales. Ainsi No President
(1968) faisait partie du spectacle multimédia Horror and fantasy at midnight-film clips from the
subterranean chambers of Dr. Madman avec en guise d'intrigue l'enlèvement et la vente aux enchères
par un "bandit d'amour" de Wendell Wilkie, candidat aux présidentielles. Ce dernier long métrage de
Jack Smith est éclatant de richesses mythologiques et symboliques, fustigeant une Amérique en
déconfiture. Oui et puis ?
Que faire ? Relire Lénine ? Prolonger les scholies avec des notes en bas de pages plus importantes
que le texte sur des films qui n'avaient pas le droit de citer et qui sont maintenant étudiés dans les
universités ? Verser dans un mac-mahonisme nouvelle sauce ? N'a-t-on rien de mieux à faire que
d'apprendre par coeur les rubriques nécrologiques new-yorkaises ou les objurgations de Mekas à
prendre sa caméra et de partir filmer? Si ! Et même qu'avant de partir, vous pourrez lire des propos
transversaux sur Gariné Torossian qui, elle, n'a pas attendu de finir ses études de cinéma pour faire
des films.
Challenge de soi : les couches
Née à Beyrouth en 1970, mais d'origine arménienne et vivant à Toronto, Gariné Torossian est une
artiste aux racines éparses ; le collage est ainsi presque un invariant dans ses œuvres très
personnelles. Entretien :
"Comment financer des films expérimentaux ?
Grâce aux bourses du Ministère de la Culture. J'ai fait mes deux premiers films avec mon argent, ils
ont coûté $1000 chacun ($1 canadien=4F20 environ, N.d.T). Ils ont été primés dans des festivals,
suite à quoi le Conseil Culturel de Toronto m'a filée 40 ou $ 50 000 pour les autres. Pour My Own
Obsession, c'était très dur car je n'avais plus d'argent et le travail du film devenait vraiment trop
répétitif. Je l'ai mis de côté, et avec une prime de festival, j'ai acheté une table de montage. Et enfin, le
Fonds National du Film Canadien m'a payé les copies (ils ont plein de copieuses).
Ca a l'air plus facile de faire de l'expérimental que du narratif ?
Oui, enfin non. J'ai fait partie d'un jury de l' Art Council et il y avait plein de jeunes désireux de faire du
conventionnel, qui voulaient devenir les nouveaux Tarantino, les grosses machines américaines et
tout ça. Très peu veulent explorer les films minimums ou faire des films personnels. L'originalité est
plus intéressante quand il s'agit d'explorer le médium et l'Art Council supporte ces initiatives. De toute
façon, les personnes travaillant dans le cinéma (donc pas dans le conventionnel N.d.T.) sont plutôt
solidaires à Toronto. Le Pleasure Dome, les cinémathèques, projettent des films expérimentaux et à la
Film Makers Co-Op il y a des monteuses, des salles de visionnages ... Il existe aussi un bâtiment loué
par le gouvernement, The House of Independant Film Makers. C'est une association à but non lucratif
qui organise des projections et qui a des facilités pour vendre et distribuer les films. Il y a une
émulation interne, un mouvement indépendant à Toronto dont l'expression est complètement
différente de la scène underground américaine, rien que le paysage est différent, le manque d'identité,
l'isolement, etc. Je trouve qu'il y a plus d'espace dans les films expérimentaux canadiens, c'est pas
claustrophobique ."
Michael Snow vient de Toronto mais c'est Atom Egoyan qu'elle rencontre (la communauté arménienne
n'est pas immense au Canada) et pour qui elle réalisera les affiches de Calendar et de The Adjuster.
Mais sa sensibilité s'accorde mal du travail pour autrui. Elle explore la photo, les spectacles
audiovisuels avec installations vidéos, photomontage, diapos. Sa technique reflète cet itinéraire au
travers de la manipulation concrète de l'image : Gariné tourne en super 8, récupère un stock de 16mm
qu'elle gratte ou peint et sur lequel elle colle le super 8 (en film ou découpé photogramme par
photogramme) ou même deux bandes de super8, économie faite de leurs perforations (Visions ). Elle
augmentera encore le nombres de couches avec Drowning in flames en commençant à tourner en
vidéo puis refilmant sur l'écran télé en 8 ou 16mm, faisant du collage (disposer en couches - jusque
quatre pour Drowning -, colorier, écrire, peindre, couper en morceaux puis réassembler). On pourrait
croire que Gariné Torossian a une approche très plastique de l'image, comme un peintre ; si on doit la
rattacher à la peinture ce serait aux propos de Jackson Pollock : "Je veux exprimer mes sentiments
plus que les illustrer. La technique n'est qu'un moyen d'atteindre à une expression".
"Mes images sont très "claustrophobiques", très intenses, des images-mouvements très rapides. Il y a
tellement d'images, pas du tout de dialogues, de mots prononcés ; ça laisse de la place au public pour
interpréter, s'interpréter. En même temps c'est complètement déconstruit et ça incommode. Mais ce
n'est qu'une phase de ma vie, ces films sont très personnels, c'est ma façon de communiquer avec les
gens, mon rapport au monde, mon regard sur moi. Mais j'ai l'impression d'emprunter un chemin
différent maintenant, une direction plus claire, pas conventionnelle mais plus nette, plus définie."
My Own Obsession , son dernier film, contient même quelques images brutes. A la limite de la
narration, c'est une exploration de la relation du spectateur au produit artistique (la matière-film qui
défile sur l'écran). Une femme narcissique y fait l'objet d'un pseudo-documentaire dont les interviewés,
séduits, ne peuvent parler sans laisser passer l'image-affect qu'elle leur a laissée, révélant leurs
frustrations. Mais en même temps que s'éclaire son identité, on s'éloigne de Toronto. Et quand on
apprend finalement qu'elle a disparue, qu'elle a repris l'image qu'elle avait laissée à ses proches, c'
est en Arménie que les vues vont s'abîmer. Vivant sur un mode égocentrique, la protagoniste aux
multiples voiles comme autant de couches de films, renvoie au spectateur l'interrogation sur
l'archéologie des couches mentales représentant nos identités.
"Mes films ne sont pas non plus des crises d'identité, je ne pense pas que ce soit si évident, c'est plus
intime. Ce n'est pas évident dans le sens où il n'y a pas de sous-texte qui dise : "C'est un film à propos
d'une personne qui n'a pas d'identité". C'est plus intime, ça vient plus des tripes : c'est crade, en
colère, ce ne sont pas des images propres, c'est très sale, très stratifié. C'est très dur de parler de soi,
mes films le font (elle apparaît toujours au détour d'une surimpression. N.d.T.). Pour moi, un film est
une image, comme une photo, je n'aime pas les images simples, claires ; j'aime les manipuler, les
détruire, j'aime leur faire plein de choses. C'est un défi, ça me stimule parce que je n'ose pas le faire
autant dans la vraie vie. Je le fais dans ma tête parce qu'il y a trop de restrictions dans la réalité, alors
que dans l'imagination... Faire des films, c'est explorer son imaginaire.
Tu grattes mentalement la laideur qui t'entoure ?
Ce n'est pas tant visuel qu'émotionnel. Toutes ces choses qui me perturbent, partout, tout le temps,
qui me retournent. Quand je regarde mes films quelques années après, je réalise pourquoi c'est là.
Chaque chose a une raison d'être là. J'essaye de porter les émotions aux images, à la vie."
Gariné Torossian est une artiste autonome qui signe la bande-son de ses films. Elle y apporte ce
surplus de vie qui fait vibrer la pellicule autant que le spectateur, grâce, là aussi, à des superpositions
de dialogues, de conversations téléphoniques, de cris et de musiques arméniennes traditionnelles.
Epoustouflant travail portant à jour la complexité et l'hypocrisie de l'oreille humaine qui ne sait pas
écouter la schizophrénie de l'humain. L'image de la femme est un autre de ses axes de réflexion :
tantôt en tailleur, tantôt en vamp aux formes généreuses dont l'égotiste de My Own Obsession veut
fabriquer l'aspect public à l'instar d'une Marlene Dietrich, en cris épars, en Eve confrontée à sa
diabolique jumelle, en Jeanne d'Arc habillée en garçon pour combattre, en jeune fille se mariant selon
les rites arméniens. La femme sociale aussi est schizophrénique. Ces interrogations passent par le
voilage de l'image, comme afin de nous rappeler que ce que nous croyons être le degré zéro de
réalité ne l'est jamais. Et que la femme est prisonnière des représentations figées qu'ont propagées
l'Occident et l'Orient. Orient lui aussi toujours très présent (Drowning in flames, dans lequel
Paradjanov apparaît) avec des monuments religieux, chapelles autour desquelles les communautés
immigrés célèbrent ce qu'elles ont perdu dans l'acculturation, négatifs du bâtiment rassemblant des
destins déracinés, avalant toutes les richesses folkloriques en un seul et unique soupir.
L'iconographie religieuse et son corps, et le corps, se retrouvent au centre de Passion Crucified.
Adam, Eve, le Christ et Jeanne d'Arc représentent souterrainement ces idéaux qui continuent de
hanter l'acception de notre corps. Gariné exploite leur potentiel typologisant en huit cantiques ("Adam
and the aquarium" ; "Eve and her evil twin in The Garden" ; "The genealogy of Christ" ; "Ikon" ; "The
dancing of" ; "The anatomy of a blue Christ" ; "Joan of Arc the warrior" ; "The burning of the maid of
Orléans"). Le corps du Christ devient le réceptacle de toute la litanie de l'Eglise ("Abraham begat
Jacob, Jacob begat...") en surimpression, pour terminer sur son ventre hypertrophié, dans lequel
passe l'humanité, ses descendants. Le corps n'échappe pas à son historicité, n'appartient à l'humain
que s'il le revendique (et encore ! Jeanne d'Arc, nonobstant son travestissement, doit abandonner son
corps aux flammes, son corps comme gage de son inscription dans l'Histoire). Ce film reste à part, car
le support vidéo et le travail par ordinateur amènent Gariné à une figuration très travaillée,
abandonnant l'effet "salissant" de sa stratification.
"Tu travailles des images de première main ?
Non, pas tellement, par exemple dans Drowning in Flames, j'utilise les oeuvres des jumeaux Starn
(Michael et Douglas Starn, N.d.T.), les photographes new-yorkais : ils prennent des vieux tableaux, de
Picasso jusqu'à l'école flamande, et manipulent ces images. C'est ce que je fais avec mes films, je
prends leurs images, les intègre aux miennes et effectue une nouvelle superposition. Leurs travaux
m'inspirent beaucoup parce que nous œuvrons dans le même sens, nous sommes intéressés par la
déconstruction."
Ce film (acheté par Arte) est traversé d'images de mains (en surimpression) qui semblent malaxer la
matière-film comme indice du travail de l'artiste entre le réel et ce qui est à voir, à l'instar d'un Cocteau
dans Le sang d'un poète . "Premier épisode : la main blessée ou les cicatrices du poète." Car,
définitivement (17 mars 1998), Gariné Torossian est plus une ciné-poète qu'un "film director".
"Ce qui me plaît, c'est un certain monde, qui m'intéresse et que j'explore, c'est pas vraiment la réalité,
mais des prémisses de la réalité. Comme le prochain film sur lequel je travaille qui se passe dans un
couvent : ces nonnes, ces personnages étranges vivant dans l'isolement, leur couvent, leur propre
petit monde. Elles n'en ont rien à faire de la réalité ; tout y est. Les couleurs sont différentes, leur
façon de parler est différente, elles ont toutes certaines obsessions par rapport à l'existence, les
choses, les images, le sexe..."
Propos présentés, recueillis et traduits de l'anglais par Pierre-Emmanuel Finzi à Berlin le 14
février 1998.
Filmographie de Gariné Torossian
1992 Visions 4 mn
1993 Platform 8 mn
1994 Girl from Moush 6 mn
1995 Drowning in Flames 26 mn
1996-7 Passion Crucified 22 mn (vidéo)
1997-8 My Own Obsession 30 mn
Visions ainsi que Flaming Creatures sont disponibles chez Light Cone Vidéo 22 rue Louis Braille,
75012 Paris.
1. Organisées les 7 et 8 mars à la galerie Les filles du Calvaire à Paris par Light Cone et Paris
Expérimental.
2. "Obscurisme" : "pratique consistant à saupoudrer la vie quotidienne de références obscures (films
oubliés, vedettes de télévision disparues, livres élitistes, pays rayés de la carte, etc.), façon
subliminale d'étaler sa culture en opposition à la culture de masse" (Douglas Coupland, Génération
X,10/18, 1994).
3. Fondé par Peter Kubelka, cinéaste, inventeur du Cinéma Métrique à la fin des années 50,
cofondateur d'Anthology Film Archives et du Cinéma Invisible à New York en 1970.
4. Ciné-journal un nouveau cinéma américain (1959-1971), Paris Expérimental, 1992, recueil d'articles
écrits au Village Voice.
5. Interdit puis condamné pour "outrages aux bonnes moeurs" en juin 1964, il sera utilisé et recopié
sans droit, par et pour des sénateurs, afin de fomenter un scandale contre un juge.
6. in J. Mekas, op. cit., septembre 1963.
7. Un communiqué de presse archivé à la Film-Makers'Co-Op. présente Mario Montez (la danseuse
espagnole de Flaming Creatures) qui estime que, pendant quinze ans, Mlle Yvonne de Carlo a tenté
en vain de remplacer la vraie Montez, qu'elle aurait eu amplement le temps de le faire et que luimême se sent tout à fait de taille à assurer la succession de Maria Montez dans la grande tradition.
Anecdote trouvée dans Film Culture n°40, 1966 : l'article de Ronald Tavel, "The Banana Diary (The
story of Andy Warhol's Harlot)". Ainsi Harlot (1965) et Screen Test n°2 (1965) de Warhol, Normal Love
(1963) de Jack Smith lancent véritablement la carrière underground de Mario Montez dont le voile
posé sur son identité sexuelle est sûrement à l'origine du titre I was a male Yvonne de Carlo, film dans
lequel il (elle) n'apparaît pas ! (cf. aussi More milk Yvette de Warhol toujours avec la Montez). Cette
question semble véritablement centrale à New York puisque Smith dans le texte de son spectacle
Rehearsal for the destruction of Atlantis écrira : "Que connaissez-vous des siècles de sciences, de
progrès, de contributions de Madame Curie, Thomas Edison, Edouard Manet, Lewis Stone ou Edward
Arnold. Des Soeurs Andrew ou de Maria Montez !".
Il est intéressant de savoir que les liens entre Smith et Warhol sont très complexes : à l'origine même
d'un des tout premiers film de Warhol (Andy Warhol films Jack Smith filming "Normal Love", 1963), ce
dernier, à la question : "Qui admires-tu dans le New American Cinema ?", répondra : "Jaaaack
Smiiiiitttth. Quand j'étais jeune, j'ai toujours pensé qu'il était mon réalisateur préféré. Je veux dire qu'il
était le seul que j'aurais essayé de copier, il est tellement incroyable et maintenant que j'ai grandi, je
pense que c'est lui qui fait les meilleurs films. C'est le seul qui utilise la couleur à l'envers.", Film
Culture, op. cit.
©tausendaugen/1998

Documents pareils