BULLETIN N°43/2016 en date du 24 octobre 2016 - UNOR-AOR-NC
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BULLETIN N°43/2016 en date du 24 octobre 2016 - UNOR-AOR-NC
UNION DES OFFICIERS DE RESERVE DE l’OCÉAN INDIEN BP 60669 — 97473 SAINT-DENIS CEDEX (Membre de l’Entente Patriotique de la Réunion : http://www.epr974.re/) Union Nationale des Officiers de Réserve Fondée en 1922/Déclarée d’utilité publique par décret du 24 février 1967 Siège social : 12 rue Marie Laurencin 75012 Paris http://www.unor-reserves.fr/ BULLETIN N°43/2016 en date du 24 octobre 2016 Je ne juge pas… je livre, sommairement triés et compilés, les médias tels qu’ils sont… à chacun de faire son opinion, les articles n’engagent que leurs auteurs. Planification des Thèmes & Sujets 1 – Lois & Décrets d) - Gendarmerie Nationale 2 – Nécrologies & Mémoires e) - Service de Santé 3 – Décorations & Commémorations f) – Renseignement 4 – Autorités, Etats-Majors g) - Cybersécurité 5 – Chroniques & Libres propos h) – Forces Prépositionnées 6 – Actualités internationales i) - Réserves 7 – OPEX j) – D.G.A. 8 – MISSINT/OPINT 11 – France : Armements & Industries 9 – Défense de par le Monde 12 – Le Monde : Modernisations & Equipements 10 – Nos Forces Armées 13 – Rubriques divers (Conférences, Sports, etc) a) – Armée de Terre 14 – Livres & Publications b) – Marine Nationale 15 – Société c) – Armée de l’Air 16 – Vie de l’UOROI Le mot du président de l’UOROI Chers amis Le colonel ® Dominique BERTRAND Président de l’UOROI Adresse courriel du COL ® Dominique BERTRAND : [email protected] GSM : 06 92 05 11 47 1 – Lois et décrets PRÉSIDENCE DE LA REPUBLIQUE ORDRE NATIONAL DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 19 octobre 2016 portant nomination https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033279002&dateTexte=&c ategorieLien=id PREMIER MINISTRE Arrêté du 27 septembre 2016 modifiant l'arrêté du 11 juillet 2016 portant désignation des auditeurs de la 69e session nationale « politique de défense » et de la 53e session nationale « armement et économie de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2016-2017) (rectificatif) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033242122&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 17 octobre 2016 portant nomination au conseil d'administration de l'Institut des hautes études de défense nationale https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033259891&dateTexte=&c ategorieLien=id MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES Décret n° 2016-1378 du 14 octobre 2016 portant publication du protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l'Atlantique Nord, signé à Paris le 28 août 1952 (1) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033243550&dateTexte=&c ategorieLien=id MINISTÈRE DE LA DÉFENSE Arrêté du 4 octobre 2016 portant nomination au conseil d'administration de l'Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033243835&dateTexte=&c ategorieLien=id Avis relatif à la notification d'un avenant au contrat de partenariat conclu avec la société Opale Défense pour le regroupement des états-majors et services centraux sur le site de Balard https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033243982&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 9 août 2016 modifiant l'arrêté du 2 décembre 2009 relatif à l'organisation de la direction générale de l'armement https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033253704&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 30 septembre 2016 relatif à la mise en œuvre d'un téléservice de saisine par voie électronique des services du ministère de la défense https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033253774&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 7 octobre 2016 portant attribution de la qualité de partenaire de la réserve citoyenne https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033253791&dateTexte=&c ategorieLien=id 2 Arrêté du 7 octobre 2016 portant nomination dans le corps des ingénieurs d'études et de fabrications du ministère de la défense à la suite du concours externe organisé au titre de l'année 2016 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033253981&dateTexte=&c ategorieLien=id Liste d'admission définitive à l'Ecole de santé des armées en 2016, catégorie baccalauréat (section médecine et pharmacie) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033253985&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 7 octobre 2016 modifiant l'arrêté du 27 juillet 2016 portant nomination dans le corps des ingénieurs d'études et de fabrications du ministère de la défense à la suite du concours interne organisé au titre de l'année 2016 (modificatif n° 1) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033259916&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 7 octobre 2016 portant nomination dans le corps des ingénieurs d'études et de fabrications du ministère de la défense à la suite du concours interne organisé au titre de l'année 2016 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033259918&dateTexte=&c ategorieLien=id Décret n° 2016-1396 du 18 octobre 2016 modifiant divers décrets relatifs à l'organisation des carrières de certains corps paramédicaux de la catégorie A du ministère de la défense https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033273979&dateTexte=&c ategorieLien=id Décret n° 2016-1397 du 18 octobre 2016 modifiant le décret n° 2010-309 du 22 mars 2010 fixant l'échelonnement indiciaire des corps civils et de certains emplois du ministère de la défense https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033274044&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 11 octobre 2016 modifiant l'arrêté du 21 septembre 2016 relatif aux conditions d'admission à l'Ecole polytechnique par la filière biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033274076&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 11 octobre 2016 autorisant au titre de l'année 2017 l'ouverture d'un concours interne et d'un concours externe pour l'accès à l'emploi de secrétaire administratif spécialisé de classe normale du corps des secrétaires administratifs spécialisés de la direction générale de la sécurité extérieure https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033274081&dateTexte=&c ategorieLien=id Arrêté du 20 octobre 2016 relatif à la préservation de l'anonymat des membres des unités des forces spéciales https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033279654&dateTexte=&c ategorieLien=id Décret du 19 octobre 2016 portant concession de la médaille militaire https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033280043&dateTexte=&c ategorieLien=id Décret du 20 octobre 2016 portant affectation d'un officier général https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033280046&dateTexte=&c ategorieLien=id 3 2 – Nécrologies & Mémoires 3 – Décorations & Commémorations 4 – Autorités, États-Majors Rencontre avec le CEMA qatarien Mise à jour : 17/10/2016 11:03 Le 13 octobre 2016, le général d’armée Pierre de Villiers a accueilli le général de corps d’armée Ghanem Shaheen AI Ghanem, chef d’État-major des forces armées qatariennes. Cette rencontre était organisée au titre du dialogue bilatéral entretenu par les deux chefs militaires mais fut également l’occasion d’évoquer la situation sécuritaire régionale au Levant. Ainsi, le général de Villiers a salué la coopération mise en œuvre avec le Qatar, qui compte parmi les principaux partenaires de la France au Proche et Moyen Orient. Il a notamment souligné l’importance de ces liens dans le contexte actuel de lutte contre Daesh engagée par la force Chammal, au sein de la coalition. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense « Nous entrons dans une année décisive » Mise à jour : 17/10/2016 11:05 Vendredi 14 octobre, le général de Villiers entouré des chefs d’état-major d’armées, recevait les officiers généraux placés à la tête des organismes et des structures interarmées. Deux fois par an, cette rencontre lui donne l’occasion de livrer à « ses commandeurs » sa vision des grands enjeux liés aux opérations et à la transformation des armées. Au début de cette journée, partagée entre réunions de travail et moments de cohésion, le CEMA s’est adressé à ces généraux. Ils constituent avec lui « l’équipe de commandement des armées ». Après leur avoir présenté le contexte sécuritaire actuel, dans lequel s’inscrit l’action des armées, il est revenu sur l’actualité des opérations Barkhane, Chammal et Sentinelle. 4 Il a ensuite fait le bilan de ses priorités et des grands travaux à mener pour l’année à venir. « Nous entrons dans une année décisive » a-t-il affirmé. Ainsi la transformation et l’effort de guerre devront faire l’objet de l’attention de chacun, car c’est ainsi que « les armées auront la souplesse nécessaire pour s’adapter à l’évolution de l’environnement. » Au lendemain de l’annonce officielle sur la Garde nationale, le CEMA a salué cette décision, qui représente pour lui une véritable opportunité pour les armées et pour la réserve opérationnelle. « Je suis concentré sur la construction de l’avenir […] nous comptons sur votre soutien pour nous aider […] soyons des battants et des gagneurs » a-t-il lancé, avant de conclure sur sa fierté d’être à la tête de l’armée française « la plus grande armée d’Europe, respectée par nos alliés et crainte par nos adversaires ». Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense A Washington, le général de Villiers participe aux discussions pour mettre en œuvre une stratégie globale de lutte contre le terrorisme Mise à jour : 18/10/2016 10:24 A l’invitation du général d’armée Joseph Dunford, chef d’état-major américain, le général d’armée Pierre de Villiers a participé, avec 42 autres de ses homologues, à la première conférence visant à développer une stratégie globale de lutte contre le terrorisme extrémiste. Estimant que les actes terroristes ne peuvent plus être considérés isolément et que le monde est confronté à une menace globalisée, les chefs d’état-major ont échangé sur la façon de renforcer leurs coopérations au travers d’une approche transrégionale. Au cours de cette journée, le CEMA a pu témoigner de l’intérêt d’adopter une approche globale dans la lutte contre le terrorisme. Il a notamment évoqué plus spécifiquement avec ses homologues africains du G5 Sahel, la coopération mise en œuvre dans la bande sahéloSaharienne où, la force Barkhane et la communauté internationale (MINUSMA, EUTM Mali) œuvrent conjointement aux côtés des pays du G5 pour faire reculer la menace terroriste. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense 5 5 – Chroniques & Libres propos LETTRE D'INFORMATION - OCTOBRE 2016 Trois décisions incohérentes et provocantes Les victimes honorées avant les héros Le décret du 12 juillet 2016, portant création de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme, prévoit en son article 7 que cette médaille sera portée juste après l’ordre national du Mérite. Dans l’ordre protocolaire des décorations françaises, cette médaille primera donc sur les croix de Guerre et de la Valeur militaire décernées par le ministre de la Défense, mais aussi sur la médaille de la Résistance et sur la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement. Il ne s’agit pas de contester le bien-fondé d’une reconnaissance des souffrances endurées par les blessés et les familles des victimes. Mais ainsi promulgué, ce décret revient de fait à placer la victime, en l’occurrence passive, devant le combattant engagé, sur ordre ou à son initiative, au service de la France et de son concitoyen, auteur d’une action exemplaire au péril de sa vie. Nombre de victimes estiment d’ailleurs que cette décoration est sans objet, car elles ne comprennent pas la raison de sa place à un tel rang au regard du caractère exemplaire des actions que rappellent les autres médailles. Il appartient donc maintenant aux services du président de la République et des ministres concernés de proposer les modifications à apporter aux textes pour corriger cette incohérence consécutive à une erreur d’appréciation. Le 19 mars et le massacre des harkis par le FLN Dans le discours qu’il a prononcé le 25 septembre à l’occasion de la journée d’hommage aux harkis et supplétifs, le président de la République a déclaré : « Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, dans les massacres de ceux restés en Algérie, et dans les conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France ». Nul ne peut en effet nier la réalité de l’abandon des Français et harkis aux égorgeurs du FLN. Plus de 60 000 massacrés : des harkis, des « pieds noirs » mais aussi des soldats français. Mais alors pourquoi passer sous silence que ces massacres, d’une violence et d’une barbarie inimaginables, ont été perpétrés sur des hommes, des femmes et des enfants sans défense, par des membres du FLN, organisation qui bénéficiait, faut-il le rappeler, du soutien du parti communiste français et de Français dits « progressistes » ? Pourquoi ne pas rappeler que le 19 mars, date à laquelle devait prendre effet le cessez le feu, appliqué strictement par l’armée française et rompu unilatéralement dès le lendemain par des dirigeants du FLN, a marqué le début des massacres qui se poursuivirent après l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962 ? Dans ces conditions, n’est-il pas à la fois incohérent et insultant pour les harkis, comme pour tous ceux qui ont été tués ou ont disparu après le 19 mars, d’avoir retenu cette date comme deuxième date de la journée nationale d’hommage aux victimes de la guerre d’Algérie, alors que cet hommage était déjà commémoré le 5 décembre depuis plusieurs années ? Les officiers généraux s’exprimeront de plus en plus Le général de corps d’armée Claude Piquemal vient d’être radié des cadres par mesure disciplinaire prise par décret du 23 août 2016, signé par le président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Défense et non publié au Journal Officiel, alors qu’il était relaxé des faits du code pénal retenus contre lui par décision du tribunal de grande instance de Boulognesur-Mer, du 26 mai 2016. Cette décision ministérielle, prise durant l’été, intervient au moment où 6 le gouvernement se décide enfin à faire disparaître la « jungle » de Calais, situation dangereuse et inacceptable, violence quotidienne infligée aux Calaisiens et que dénonçait à juste titre le général Piquemal. Intervenant après l’envoi par le ministère de la Défense, à plusieurs officiers généraux, de lettres de mise en garde relatives au « devoir de réserve », cette sanction se veut, à n’en pas douter, dissuasive à l’encontre de ceux qui expriment leur appréciation sur la situation sécuritaire de la France. Jugeant son état grave, ils estiment de leur devoir de partager leurs analyses compte tenu de leur formation, de leur réflexion et de leur expérience sur les questions stratégiques et de Défense. Sur ce sujet précis, l’existence de la jungle de Calais ne reflète-t-elle pas la remise en cause de l’intégrité du territoire national, dont la garantie est une responsabilité fondamentale de l’Etat et la mission des armées, au même titre que la protection de la population et l’indépendance nationale ? Enfin, les autorités politiques qui ont signé le décret pensent-elles sérieusement que ces officiers vont se taire ? D’ailleurs, comment pourraient-elles interdire aux officiers de s’exprimer au moment où le président de la République et chef des armées, fait, dans ses fonctions, d’innombrables confidences particulièrement sensibles à des journalistes ? A l’heure d’internet, le temps de la «grande muette» est terminé ! L’ASAF constate et dénonce l’incohérence et les contradictions qu’illustrent ces trois évènements récents qui touchent tant au domaine de la Mémoire qu’à celui du lien armée-nation. Elle s’inquiète sur la capacité de la classe politique à relever les défis redoutables que doit affronter notre pays : terrorisme, éducation, dette, chômage, politique étrangère, pour n’en citer que quelques-uns. L’incohérence des mesures prises s’explique hélas trop souvent, là comme en d’autres domaines, par une vision de court terme dictée par les échéances électorales. Le temps du courage et du service exclusif de l’intérêt national est venu, faute de quoi la situation risque de devenir très rapidement explosive. La REDACTION de l’ASAF www.asafrance.fr ASAF . Association de Soutien à l'Armée Française 18, rue Vézelay - 75008 Paris Tél: 01 42 25 48 43 Site : www.asafrance.fr Courriel : [email protected] Pologne et Russie: double peine pour Hollande http://www.lopinion.fr/ Jean-Dominique Merchet 10 Octobre 2016 à 19h47 En quelques jours et sur deux dossiers différents, la France a réussi le tour de force de se fâcher avec deux pays traditionnellement opposés l’un à l’autre. Sans précédent © Kak Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a déclaré, lundi sur France Inter, que si Vladimir Poutine vient en France la semaine prochaine, ça ne sera pas pour des « mondanités » - l’inauguration de la cathédrale orthodoxe - mais pour parler de la crise syrienne et de la situation en Ukraine. Jean-Marc Ayrault a aussi confirmé que la France entendait saisir la 7 cour pénale internationale sur les crimes de guerre commis, selon Paris, à Alep, où la Russie participe activement à l’offensive contre les quartiers rebelles. Se fâcher en même temps avec la Pologne et la Russie, les deux sœurs ennemies, « c’est un doublé sans précédent historique », soupire Georges-Henri Soutou, historien des relations internationales. La séquence diplomatique française de ces derniers jours restera sans doute dans les annales du Quai d’Orsay. « Une fin de cycle, sans ressort ni autorité », tranche un vieux routier de ces affaires. Les deux dossiers, polonais et russe, sont extrêmement différents, mais ils se soldent par le même résultat : une forte montée de la tension dans les relations entre la France et chacun de ses deux pays, à la fois rivaux et importants pour la sécurité en Europe. « Dans l’Histoire, la France a toujours hésité et balancé entre la Pologne et la Russie : aujourd’hui, elle est fâchée avec les deux », résume Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe. Ainsi, vendredi, l’Elysée annonçait que François Hollande « reportait » sine die la visite qu’il devait effectuer à Varsovie ce jeudi 13 octobre, à la suite de l’annulation d’un contrat portant sur 50 hélicoptères militaires. Puis, dimanche, François Hollande s’interrogeait à l’antenne de « Quotidien » (TF1-TMC) sur le fait de savoir s’il accueillerait Vladimir Poutine le 19 octobre, à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle cathédrale orthodoxe, quai Branly : « Je me suis posé la question. Est-ce utile ? Est-ce nécessaire » de recevoir le président russe ? Au sujet des bombardements russes en Syrie, le chef de l’État ajoutait que « ceux qui commettent des crimes de guerre auront à en payer la responsabilité, y compris devant la Cour pénale internationale ». Veto russe. Paris l’a mauvaise après le veto mis par Moscou, samedi, aux Nations Unies à un projet de résolution française visant à faire cesser les bombardements à Alep. A New York, JeanMarc Ayrault en a même perdu sa placidité. Depuis ce week-end, l’Elysée a beau expliquer que la Russie se retrouve seule contre tous, la réalité est un peu plus nuancée. Au Conseil de sécurité, un texte russe a été soutenu par la Chine et l’Egypte - ce dernier pays étant par ailleurs un « partenaire stratégique » de Paris… Et Vladimir Poutine était, ce lundi, reçu en hôte de marque à Istanbul par le président turc Recep Tayyip Erdogan. On a connu des isolements plus solitaires. Paris se retrouve ainsi à couteaux tirés avec la Pologne et la Russie, alors que traditionnellement, les tensions avec l’une rapprochaient de l’autre. « C’est comme si on fâchait en même temps avec les Turcs et les Kurdes », note un diplomate. En Pologne, tout est parti de la décision du gouvernement, annoncée mardi, de mettre fin aux négociations sur l’acquisition de 50 hélicoptères Caracal, un contrat de 2,3 milliards selon Paris, remporté en avril 2015 par Airbus à la suite d’un appel d’offres. Le désaccord porte sur les « offset » (compensations) que la France était prête à consentir à la Pologne. L’affaire fait grand bruit en Pologne, notamment parce que le gouvernement national-conservateur (PiS) a annulé la décision du gouvernement précédent et que l’armée a un besoin urgent d’hélicoptères. La Première ministre et le ministre de la Défense ont promis qu’une décision serait prise « très vite », avec l’acquisition d’appareils italiens ou plus vraisemblablement américains, des Blackhawk de Sikorski. « Depuis la victoire du PiS en 2015, c’était écrit d’avance » explique le député européen LR Arnaud Danjean, qui regrette « cette modification profonde » de la politique de Varsovie. Avec la Pologne, « on revient dix ans en arrière. Comme on l’a constaté au sommet de Bratislava, en septembre, les Polonais ne sont plus à bord de l’Europe de la défense ». Format de Normandie. À Varsovie, la politique française n’est guère appréciée, même dans les milieux hostiles au pouvoir conservateur. « Nous sommes allés en Afrique avec les Français, d’abord au Tchad, puis en RCA et au Mali. Mais au sein de l’Otan, la France est le principal opposant au renforcement du flanc Est » contre la Russie - un sujet essentiel pour la Pologne, note une source tenue à l’anonymat. La Pologne n’a pas non plus digéré d’être « exclue » des négociations sur l’Ukraine, dans le cadre du format de Normandie (Paris, Berlin, Kiev et Moscou). « À Varsovie, c’est vu comme une grande trahison », ajoute cette même source polonaise. 8 Côté français, on explique pourtant avoir été des « alliés exemplaires », allant jusqu’à annuler la vente des Mistral à la Russie pour rassurer la Pologne. Las ! Tout cela n’a servi à rien et Paris dramatise aujourd’hui le clash avec Varsovie sur le ton : « Ce n’est pas ainsi que l’on parle à la France ». « Nous allons réexaminer l’ensemble de la coopération, notamment militaire, que l’on a avec la Pologne », explique un diplomate qui ne donne pas cher de l’avenir du « Triangle de Weimar » (Paris, Berlin, Varsovie) avant une alternance politique en Pologne. Avec la Russie, « la relation bilatérale avait été préservée jusqu’à présent » malgré l’Ukraine et la Syrie, note Arnaud Dubien. L’épisode de ce week-end risque de laisser des traces. Avec dépit, Arnaud Dubien constate que « la Russie ne prend plus la France au sérieux ». Vu de Moscou, la seule puissance importante en Europe est l’Allemagne et les États-Unis restent le partenaire préféré du Kremlin, même si les tensions sont vives. « Le pouvoir russe est convaincu qu’Hillary Clinton va gagner et que cela va mal se passer avec elle. Du coup, les Russes mettent la pression avant qu’elle n’arrive à la Maison Blanche », explique Arnaud Dubien. Même analyse chez Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri) : « La Russie prend des gains avant les élections ». D’où l’actuelle montée de tensions, au sein de laquelle se retrouve la France sur le dossier syrien. Mais, ajoute Thomas Gomart, « jusqu’à présent, il y avait un cloisonnement entre les deux grands dossiers de la Syrie et de l’Ukraine. Cela ne semble plus être possible ». Pour Paris, l’équation risque d’être difficile à résoudre, parce que notre diplomatie est désormais en pointe contre Moscou sur le premier dossier, alors qu’elle s’efforce à l’apaisement sur le second… Annuler la visite de Poutine à Paris pour cause de Syrie, c’est prendre le risque de faire capoter le « processus de Minsk » sur l’Ukraine, avec une réunion prévue le même jour à Berlin. Comme le dit Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques : « Mieux vaut voir Poutine et lui exprimer très vivement nos désaccords que ne pas lui parler pour plaire aux médias et aux ONG. Car on ne pourra pas résoudre cette crise sans la Russie ». Philippe Bilger : « Il y a en France comme un parfum de révolution » FIGARO VOX Vox Politique Par Philippe Bilger Publié le 19/10/2016 à 16:21 FIGAROVOX/CHRONIQUE - Depuis quelques semaines, le sentiment d'inquiétude des citoyens s'accroît face aux violences qui frappent la puissance publique, notamment les policiers et les enseignants. Pour Philippe Bilger, la République est aujourd'hui impuissante, la démocratie faible. Chaque semaine, Philippe Bilger prend la parole, en toute liberté, au FigaroVox. Il est magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole. Il tient le blog Justice au singulieret est l'auteur de Ordre et désordres paru aux éditions Le Passeur en avril 2015. J'ai encore dans l'oreille la pétition de principe du président de la République salle Wagram. La démocratie sera la plus forte, la démocratie vaincra. Pour lutter contre le terrorisme, on avait le droit de douter de ce volontarisme du verbe destiné à tenir pour établi ce qui était justement problématique. Depuis quelques semaines, l'inquiétude du citoyen s'est déplacée parce que des événements, des manifestations, des agressions, des attaques, un changement radical de la nature du désordre et de la violence ont fait apparaître des bouleversements inédits. Il est clair que, sous ce quinquennat, nous sommes sortis de la normalité évidemment contrastée d'un pays même bien 9 gouverné pour entrer dans la crainte de plus en plus stressante d'une impuissance de la République, d'une faiblesse de notre démocratie. Sous ce quinquennat, nous sommes sortis de la normalité pour entrer dans la crainte d'une impuissance de la République, d'une faiblesse de notre démocratie. Les violences massives, organisées et parfois criminelles, qui s'en prennent notamment aux fonctionnaires de police comme dans l'Essonne, les attaques d'établissements scolaires, les agressions quotidiennes contre le corps enseignant, même un proviseur molesté, la fin de l'impunité des médecins et des pompiers ne relèvent plus des transgressions ordinaires mais mettent directement en cause la capacité de résistance de l'Etat, testent ses aptitudes à la fermeté ou sa propension à laisser s'accomplir ce qu'il ne sait plus, ne peut plus empêcher (Le Figaro). Qu'on cesse également de se tromper d'ennemi, par exemple en se demandant «où sont passés les profs» alors que l'une des tragédies actuelles est de les voir si peu respectés et même frappés! (Le Parisien) Qu'une manifestation de 500 policiers sur les Champs-Elysées au cours de la nuit du 17 au 18 octobre se soit déroulée dans l'urgence et l'exaspération est l'un des signes les plus éclatants de cette modification d'atmosphère comme les rassemblements de solidarité et de soutien, à Evry, Paris et Marseille, qui l'ont suivie. Ce n'est plus une simple fronde mais il y a là comme un parfum de révolution (Le Point). Ce n'est plus une simple fronde... Il y a des enseignements à tirer de ce qui se dégage des échanges les plus chaleureux comme des controverses les plus vives. Pour les premiers je me rappelle un couple d'amis très chers qui, face au constat accablant d'une réalité nationale angoissante et déprimante, semblait considérer qu'il suffirait d'une exemplaire autorité de l'Etat et d'une implacable et constante sévérité ne laissant rien sans sanction nulle part pour que le redressement s'opère et que la France retrouve la paix. Leur intelligence ne s'arrêtait pas à la facilité des «il n'y a qu'à» et ne sous-estimait pas les difficultés de la tâche mais je ne parvenais pas à les approuver tant leur fermeté abstraite semblait oublier tous les obstacles qu'une démocratie représentative accumule sur le chemin d'une rigueur efficace à tout coup et partout. Il implique aussi que les oppositions politiques et les doléances médiatiques ne viennent pas sans cesse troubler la vigueur de la chaîne pénale. Sans même rêver d'un monde d'où toute transgression serait éradiquée, en demeurant forcément dans le cadre imparfait du nôtre, je suis persuadé que pour les agressions récentes les plus graves, les enquêtes et instructions aboutiront à des interpellations puis, ultérieurement, à certaines condamnations ; mais cet optimisme suppose, outre l'existence de preuves suffisamment précises, une collaboration police-magistrature rien moins qu'assurée, le seconde étant si peu en empathie avec le dur et éprouvant métier de la première prenant le réel de plein fouet. Il implique aussi que les oppositions politiques et les doléances médiatiques ne viennent pas sans cesse troubler la vigueur de la chaîne pénale. J'admets que ponctuellement un Etat, si beaucoup de conditions sont réunies, a la possibilité de manifester sa force et de réprimer les délits, les crimes ou même les incivilités, terme délicieux donnant l'impression que le vocabulaire est capable de civiliser la réalité brute. Ainsi le Premier ministre est-il dans son rôle quand il affirme que «l'Etat poursuivra sans relâche les auteurs». Bien le moins! Que pèse l'autorité affichée de l'Etat ? Rien ou presque rien. Il y aura des avancées qui rassureront temporairement mais quand, avec des malfaisances collectives, ici ou là on s'ébat dans la France comme si elle était un terrain de jeu livré à la folie destructrice et coupable de minorités qui n'ont plus peur de rien, que peut faire l'Etat? Le plus 10 souvent, constater, déplorer, bomber le torse, compter sur la police et sur les juges puis attendre la suite. Inéluctable, imprévisible, de la part de voyous et de bandes qui ont pour objectif de saper les moyens même de leur possible identification et de sauver leurs trafics. Que pèse, face à ces impunités quasiment et fatalement obligatoires - ces groupes protégés par leur nombre même - l'autorité affichée de l'Etat ? Rien ou presque rien. Comment l'évoquer même au regard de ces cités de non-droit qui la narguent ? Pourtant, que proposer d'autre sinon une République qui offrirait moins de garanties aux transgresseurs mais plus de droits aux honnêtes gens ? La démocratie même la plus efficiente, active, réactive, ni naïve ni féroce, ne sera jamais à la hauteur de ce qu'exigerait notre pays. Les fauteurs de troubles, délinquants et criminels sont lestés, à chaque fois davantage, de l'impuissance des services régaliens de l'Etat à les mettre hors d'état de nuire. La démocratie, dans la meilleure de ses définitions, est caractérisée par tout ce qu'elle peut se permettre pour se défendre, limitée par tout ce qu'elle doit s'interdire à cause de sa nature. On devine les piètres résultats d'une politique ainsi contrariée. Pourtant, que proposer d'autre sinon une République qui offrirait moins de garanties aux transgresseurs mais plus de droits aux honnêtes gens? Toujours dans l'espace démocratique avec ses valeurs, ses principes et son inévitable passif... Des gouvernants plus compétents, une police mieux armée, pourvue et défendue, une magistrature plus solidaire, des médias moins mécaniquement critiques. Si j'osais, j'irais jusqu'à soutenir qu'une démocratie, face à un pire multiplié et multiforme de plus en plus violent, sans le moindre frein éthique et humain, est impuissante par principe parce qu'elle ne peut pas tout se permettre. Mais que son contraire, un pouvoir totalitaire impitoyable serait un remède plus dommageable, plus insupportable que la rançon que nous payons pour avoir le bonheur de vivre en démocratie. 6 – Actualités internationale AFRIQUE Niger : des djihadistes en fuite après l'attaque d'une prison Actualité International Des hommes armés ont lancé, lundi à l'aube, une offensive contre la prison de Koutoukalé, pourtant considérée comme la plus sûre du pays. Source AFP Publié le 17/10/2016 à 15:12 | Le Point.fr Selon les premiers éléments, les assaillants sont arrivés sur plusieurs motos mais n'ont pas pu pénétrer dans l'enceinte. © AFP/ BOUREIMA HAMA Des hommes armés ont lancé, lundi à l'aube, une spectaculaire attaque contre la prison de Koutoukalé, à 50 km au nord-ouest de Niamey, la prison la mieux gardée du Niger où sont détenus de nombreux djihadistes, avant d'être mis en déroute par les forces de sécurité. En fin de matinée, le corps d'un des assaillants, deux ceintures d'explosifs et trois motos calcinées étaient visibles devant le mur criblé de balles du pénitencier, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse. Cette attaque ratée survient après l'enlèvement, vendredi, d'un travailleur humanitaire américain que ses ravisseurs ont emmené au Mali voisin. 11 La prison de haute sécurité de Koutoukalé est considérée comme la plus sûre du pays. C'est là que les autorités gardent les détenus les plus dangereux, et notamment les éléments djihadistes des groupes sahéliens ou du groupe nigérian Boko Haram. La prison se trouve dans une zone broussailleuse sans aucun bâtiment aux alentours. Elle est reliée à la route nationale 1 par une piste, volontairement laissée non bitumée et difficilement carrossable, située à quelques kilomètres d'une route nationale. Vers 4 heures, « des terroristes lourdement armés ont attaqué la prison. Ils n'ont pas pu s'en approcher en raison de la fusillade qui a éclaté avec les militaires qui la gardent », a indiqué une source sécuritaire à l'Agence France-Presse. Opérations en cours Selon les premiers éléments, les assaillants sont arrivés sur plusieurs motos mais n'ont pas pu pénétrer dans l'enceinte. L'assaillant dont le corps était encore sur place en fin de mâtinée portait une djellaba grise et avait la tête enturbannée. Il disposait d'une ceinture explosive qui était intacte. Une autre ceinture explosive était aussi visible sur une des trois motos calcinées. Sans doute les ceintures devaient-elles servir à faire exploser les murs ou le portail. « Une coursepoursuite s'est ensuite engagée pour tenter d'arrêter les assaillants, dont le nombre reste indéterminé », a confié une source sécuritaire à l'Agence France-Presse. « Il y a eu un accrochage à Simiri », au nord de Niamey, a poursuivi cette source en assurant que les opérations étaient « en cours ». Les contrôles à l'entrée de Niamey, déjà habituellement très surveillée, ont été renforcés avec un déploiement militaire exceptionnel, a constaté l'Agence France-Presse. Les attaques de prison sont fréquentes dans ce pays sahélien parmi les plus pauvres du monde et qui doit faire face à la fois aux groupes djihadistes sahéliens à l'est et au nord mais aussi aux islamistes nigérians de Boko Haram au sud-est. Le 30 octobre 2014, un groupe armé avait attaqué la prison de Ouallam, à 100 km au nord de Niamey, et libéré plusieurs détenus. Évasion similaire en 2013 En juin 2013, la prison civile de Niamey avait été attaquée par un « commando armé », tuant au moins deux gardes pénitentiaires et en blessant trois autres. Les assaillants avaient réussi à exfiltrer 22 « terroristes », dont des combattants de Boko Haram ainsi que Cheïbane Ould Hama, un « grand criminel » malien, qui était déjà condamné pour l'assassinat de quatre Saoudiens au Niger, près de la frontière malienne, et d'un Américain à Niamey en 2000. Toute la zone sahélienne du Niger et du Mali est particulièrement instable. Le 7 octobre, 22 soldats nigériens ont été tués dans un camp de réfugiés maliens à Tazalit, à environ 300 km au nord-est de Niamey, au cours d'une attaque d'hommes armés venus du Mali. Pour empêcher l'infiltration de groupes armés et faire face à la menace permanente, le Niger, qui fait fréquemment appel aux bailleurs de fonds internationaux, mobilise d'importantes ressources pour des dépenses militaires. Il accueille des bases militaires française et américaine et une base logistique allemande doit être construite dans les mois qui viennent. Les disparus du Sahara Actualité Niger. Des familles entières quittent le Sud pour mendier en Algérie. Toutes ne survivent pas au piège du désert. Par notre envoyée spéciale Claire Meynial Publié le 17/10/2016 à 15:36 - Modifié le 17/10/2016 à 16:43 | Le Point Afrique Endeuillés. Mamane Manzou (à g.) et son épouse Hamsatou (au centre) vivent dans le village de Ragana, dans le sud du Niger. Ils ont perdu six membres de leur famille partis tenter leur chance en Algérie. © Michaël Zumstein/Agence VU' 12 De sa fille il ne lui reste que ça : une couverture vert kaki, avec des tulipes jaunes. Le bord de coton blanc est élimé, la laine peluche et dans ce sud du Niger où l'eau est un luxe, personne ne s'attaquera aux taches. Pas une photo, pas un vêtement, rien que ce trophée d'Algérie, à l'utilité douteuse par les 45 degrés qui accablent le village de Ragana. « Je savais qu'elle courait un risque, mais tout est question de destin », souffle Laouali Oumarou, 70 ans. Début juin, Safaraou Manzou, sa fille de 35 ans, est morte en tentant de gagner Tamanrasset, en Algérie. Le regard perdu sous son bonnet orange, il déplie ce souvenir râpeux dans la cour de sa maison en banco. Derrière, c'est la plaine sahélienne rougeâtre, piquetée d'acacias et de mil vert tendre. Dans les ruelles sableuses, les hommes somnolent sur des nattes, sonnés par le ramadan. Des gamins jouent sur un chariot à bœufs. À part la terre, il n'y a aucune activité. Pas une échoppe, pas un bruit de moteur, pas un étal. Rien que la misère. Le corps de Safaraou a été trouvé en plein Sahara, près de la frontière algérienne. « Trente-quatre personnes, dont cinq hommes, neuf femmes et vingt enfants ont trouvé la mort dans leur tentative de traverser le désert », révélait le ministère de l'Intérieur, le 15 juin. Ce genre d'annonce n'étonne plus. Souvent, les Forces de défense et de sécurité nigériennes (FDS) trouvent les cadavres entre Assamakka, au Niger, et In Guezzam, côté algérien. Cette fois, quatorze victimes venaient de Ragana, dans le canton de Kantché, près de Zinder. « Ça fait trois ans que les gens partent, surtout les femmes, à cause de la faim », note Moudi Manzou, le chef de village. Son frère, Mamane Manzou, 60 ans, a reçu un appel d'Arlit l'informant qu'il avait perdu six membres de sa famille. Safaraou était sa belle-fille. « Les gens avisent un contact en Algérie quand ils quittent Arlit. Après deux semaines sans nouvelles, on sait qu'ils sont morts », précise-til. Oui, il connaissait le danger. Non, il ne s'est pas opposé à leur départ : « J'ai prié pour que Dieu les mette sur la voie. S'ils avaient pu gagner de l'argent ici, ils n'auraient pas risqué leur vie. » Et celles de Salaha, 7 ans, Samsi, 4 ans, et Khadidja, 2 ans. Avec un PIB par habitant de 390 dollars en 2015, le Niger est le cinquième pays le plus pauvre au monde et le 186e sur 186 pour l'indice de développement. Il a toujours été une terre de départ, dans la région. Car, contrairement à ce que pensent les Européens, 90 % de la migration du continent est intra-africaine. « Dès la colonisation, on a fui le travail forcé, la conscription, les impôts, retrace Jean-Pierre Olivier de Sardan, anthropologue franco-nigérien. Le mouvement s'est accentué avec la libération des esclaves, puis les indépendances, vers les rivages de l'Atlantique, le Togo, le Bénin, le Nigeria... La deuxième vague était liée à la question touareg, vers la Libye, avant de devenir une migration de main-d'œuvre. La dernière, vers l'Algérie, a commencé par de vieilles femmes. » Employées de maison à Arlit, lors du boom de l'uranium, elles ont découvert qu'elles pouvaient vivre mieux en Algérie, en mendiant. Elles ont aussi compris l'intérêt de l'émotion provoquée par les petites mains tendues à Alger, Oran, Sétif, Tamanrasset ou Blida, et emmènent les enfants, malgré les drames fréquents. En novembre 2013, 92 cadavres avaient été retrouvés. Carte de la zone où les migrants sont abandonnés. © Le Point 13 Chacals Le scénario est connu. Le passeur, pour éviter les patrouilles, dépose les passagers avant la frontière, parfois à une centaine de kilomètres. Iabi Mamane, de Tsaouni, en a réchappé il y a deux mois : « Le chauffeur nous a laissés avant Assamakka, il a dit qu'In Guezzam n'était pas loin. C'était après la prière du soir. J'ai marché la nuit et le matin, avec ma fille Fatima, 7 ans, et mon fils Abdurrazak, 4 ans. J'ai vu cinq personnes mourir, les enfants d'abord. Nous n'avions ni eau ni nourriture... Vers 16 heures, j'ai fini par abandonner et m'asseoir. Une voiture est arrivée par une piste, mais mon fils était mort. Un autre enfant, Kabirou, 12 ans, a marché avec son oncle. Ils sont arrivés la nuit. » Parfois, le passeur demande aux passagers de descendre pour pousser le bus ou guetter les FDS et démarre. Souvent, jouant sur la difficulté à évaluer la distance, il indique les lumières d'Assamakka. Pour un homme en bonne santé, le trajet peut prendre deux jours. Pour les femmes avec enfants, pieds nus dans un océan de sable qui devient, la nuit, le royaume des chacals, il mène parfois à la mort. L'effet d'entraînement reste pourtant le plus fort. Safaraou, à Ragana, était la première à avoir rallié l'Algérie. Son père faisait rêver le village. « Au premier voyage, elle a envoyé 200 000 francs CFA [305 euros], on a acheté à manger pour un mois. Elle a rapporté un matelas et deux couvertures », confie-t-il. La deuxième fois, elle a été raflée par la police. La troisième lui a été fatale. À El Dawa, Abderrahmane Ibrahim Bala, 36 ans, a mieux réussi. Deux veaux et deux chèvres sont attachés dans sa cour et une moto est garée devant la maison. « Avant, j'étais pauvre, relatet-il. J'ai hypothéqué mon champ pour partir et, au retour, j'en ai acheté deux, refait ma maison et en ai acheté une autre. Ma femme et mes enfants rapportaient jusqu'à 10 000 francs CFA par jour [15 euros]. Moi, je ne faisais rien. Les champs ne nous font pas vivre, il faudra y retourner. » Sa femme, Ladidi, 32 ans, en rêve encore : « Les aliments des riches, couscous, poulet, chou, laitue, banane, les Arabes nous les donnaient. Le vendredi, ils déposaient des bassines de couscous, de la viande, des œufs. Et, pendant le carême [le ramadan], ils donnaient tout, je faisais la lessive à l'eau minérale ! Ils se font concurrence pour expier leurs péchés. » Le couple a bougé au gré des descentes de police, avec ses trois enfants, bientôt quatre. Nettement moins enthousiaste, Shamsya, 12 ans, yeux baissés sous son voile noir brodé de blanc, murmure : « Je ne voulais pas y aller, on m'avait dit que les gens mouraient en brousse, sur le chemin. Là-bas, la couleur de la peau des gens était bizarre. Ils nous jetaient des cailloux. J'étais si fatiguée, je voulais rentrer. » "Avant, j'étais pauvre." Abderrahmane Ibrahim Bala et sa famille ont fait le voyage en Algérie et sont rentrés dans leur village d'El Dawa avec de l'argent. Le couple veut retenter le périple. © Michaël Zumstein/Agence VU' Ce flux est de moindre ampleur que celui des jeunes hommes vers l'Europe. D'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), quand, entre février et juin 2016, 147 060 Africains quittaient le Niger pour la Libye, étape éventuelle vers l'Europe, 13 474 allaient en Algérie. Il inquiète pourtant les autorités. « Quand j'étais ministre des Affaires étrangères, j'ai vu le spectacle des enfants qui mendiaient à Alger, raconte Mohamed Bazoum, actuel ministre de l'Intérieur. J'ai passé un accord avec le gouvernement algérien. » Signé en décembre 2014, il prévoit le rapatriement volontaire de 3 000 femmes et enfants vulnérables, clandestins en Algérie, vers Zinder. Passeurs Mais, depuis, la police algérienne a continué à rafler les Nigériens. Entre décembre 2014 et mai 2016, 13 499 personnes ont été ramenées, dont 32 % de mineurs. Certains repartent aussi sec 14 récupérer l'argent laissé sur place. Le gouvernement est dépassé. « On tente d'identifier les filières, mais les routes changent », concède Bazoum. Ni les passeurs ni les familles miséreuses ne renoncent à traverser le Sahara. « L'autosuffisance alimentaire est un rêve. Si le Niger ne connaît pas de crise majeure, c'est grâce à la migration, qui est une soupape », insiste JeanPierre Olivier de Sardan. À Ragana, les téléphones sont rares, les mauvaises nouvelles atteignent les villages voisins par le bouche-à-oreille. Makwadari compte deux victimes, certains vont tout de même présenter leurs condoléances non loin, à Dangwari. On y accède par une route cahoteuse, au milieu de champs rachitiques où apparaissent des huttes au toit de paille. Le village pleure huit morts, d'après le fils du chef de village. « Le problème, c'est qu'il n'y a plus de mil », analyse-t-il. La crise est chronique au Niger, où 2 millions de personnes sont en insécurité alimentaire. Selon Serge Michailof, professeur à Sciences Po, « en 1885, à la conférence de Berlin sur l'Afrique de l'Ouest, l'Europe a fixé la frontière 200 kilomètres trop au nord. » Résultat, 70 % de la population active vit de l'agriculture sur les 12 % de terre cultivable. Et mal cultivée. Mohamed Assadeck, du Fonds international de développement agricole (Fida), expose : « Les sols ne donnent plus rien. Les engrais sont trop chers et l'irrigation n'est pas assez développée, nous dépendons de la culture pluviale. Avec le changement climatique, c'est la tombola. Il y a vingt ans, on semait en mai. Cette année, la pluie a commencé en avril, parfois c'est en juillet. Parfois, la saison s'arrête trop tôt pour que les semis terminent leur cycle. Ou il pleut tant en août et septembre que les éléments nutritifs des sols partent. » Au bord de la route, certains labourent, d'autres sèment. Poussant avec leurs tongs un tas de sable sur le trou où ils ont jeté des grains de sorgho, ils composent un étrange ballet. La récolte les nourrit trois mois et demi. L'ironie, c'est que les citadins se paient de la nourriture importée. On a faim dans les zones agricoles. Misère. Seulement 12 % des terres nigériennes sont cultivables. Les récoltes ne suffisent plus à nourrir une population qui ne cesse d'augmenter. Ici sur la route de Yahouri, près du village de Makera. © Michaël Zumstein/Agence VU' Dangwari a appris la nouvelle par le village de Halbawa. À nouveau, un bout du monde oublié, les hommes couchés sur des nattes, les hochements de tête songeurs. Halbawa compte sept victimes, deux couples avec leurs enfants et une nièce, Farida Issaka, 7 ans. « Elle n'était pas inscrite à l'école, c'était son destin de partir. C'était l'appel de Dieu », juge sa grand-mère. Les départs aggravent la déscolarisation. À 49 ans, l'instituteur est fatigué. En cette période de vacances, Mijitaba Elhadj Sabirou a entassé dans sa classe le bois des auvents sous lesquels il est obligé de faire cours, pour une pléthore d'enfants. Il soupire : « Au deuxième trimestre, j'ai eu 13 absences sur 102 élèves. Dès qu'un enfant s'absente une semaine, ça efface deux mois de cours. Quand on les récupère, leur niveau a baissé, ils finissent par abandonner. » Au tableau subsistent les questions de « l'épreuve d'étude du milieu ». Après l'Histoire, la géographie et les sciences, l'agriculture : « Citez les trois moyens d'amélioration des sols », « Laisser le champ au repos : comment appelle-t-on ce procédé ? ». La période des examens ne freine pas les départs, au contraire, puisqu'elle correspond au ramadan. « Les parents disent qu'ils n'ont pas le choix, reprend l'instituteur. On manque de moyens pour les faire rester. L'école de Yahouri a la cantine gratuite grâce aux ONG, et des latrines. Nous, on n'a aucune subvention depuis 2001. » Lui n'a pas fait grève, comme ses collègues qui n'ont pas été payés depuis trois mois. Un motif idéal pour ôter les enfants de l'école... En partant, on en compte soixante-douze, apparus comme une volée de moineaux. La voilà, la cause majeure de la migration : la démographie. « En vingt ans, la population double, mais pas les terres, donc une moitié doit partir », constate Mohamed Assadeck. Les champs, 15 divisés, deviennent trop petits pour la jachère, ce qui les épuise davantage. En 1960, à l'indépendance, le Niger comptait 3 millions d'habitants. En 2016, ils sont 20 millions. « S'il y a une transition démographique, ils seront 62 millions en 2050, sinon 89 millions, établit Serge Michailof. Or on n'en voit aucune amorce. » Gris-gris et polygamie Le Niger a le plus haut taux de fécondité, avec 7,6 enfants par femme, mais la région de Zinder atteint 8,5. « La croissance démographique a grimpé dans les années 1990 et reflète le déclassement drastique des paysans. Cela touche plus les zones rurales que les villes, les régions agricoles que les nomades. Les enfants sont de la main-d'œuvre au champ et le seul patrimoine. Sans sécurité sociale, les parents maximisent les chances d'en avoir un qui les aide. L'un ira à l'école, d'autres partiront », explique Rahmane Idrissa, politologue. À mesure que la crise agricole s'aggrave, la natalité monte, tandis que la mortalité infantile baisse. Le seuil de respectabilité semble se situer à 10 enfants par femme, la polygamie entretient la concurrence entre épouses. Le voyage permet à certaines d'avoir leur propre maison. À Marké, le village suivant, qui pleure cinq victimes, c'est ce qu'a fait une « retournée », Bassaria Lecko, qui a aussi payé le mariage de sa fille de 14 ans... Les mariages précoces ajoutent au phénomène. Il n'existe pas d'âge minimal, et, si une loi l'établissant à 18 ans a été votée au Conseil, « des groupes de religieux à l'Assemblée nationale s'y opposent », selon Kalla Moutari, ministre de la Santé publique. Le wahhabisme gagne et la formule du président Senyi Kountché, en 1986, « Excusez-moi, mes sœurs, mais vous pondez trop », est tombée aux oubliettes. Le ministre fulmine : « On répète : La bouche que Dieu a ouverte, il lui donnera toujours à manger. Si c'était vrai, personne ne mourrait de faim ! Cela liquide nos efforts de santé et d'éducation. Tant que nous n'aurons pas résolu ce problème de natalité, nous resterons en queue de peloton. » Urgence. À Ragana, des bénévoles d'une ONG catholique distribuent des vivres. Au Niger, 2 millions de personnes sont en insécurité alimentaire. © Michaël Zumstein/Agence VU' Alors, l'État essaie. Le taux de contraception au Niger est de 12,2 %, l'idée est d'atteindre 20 % en 2050. Les centres de santé distribuent pilule, injection pour trois mois, implants pour deux à cinq ans. À Ragana, on ne peut pas dire que ce soit un succès. Le registre montre 37 utilisatrices en 2016, sur 9 communes. « Certaines, avoue le major du centre de santé, Malidou Seidou, préfèrent la contraception traditionnelle. » Magagi Chaïbou, le marabout, affiche un sourire gêné : « Oui, c'est un gri-gri. Je récite certains versets du Coran sur un lien de cuir que la femme noue autour de sa taille, ça permet de ne pas accoucher pendant un à cinq ans. » Et ça marche ? « Bien sûr ! C'est complémentaire de la contraception moderne. Pour les jeunes filles, c'est plus discret que d'aller au centre de santé. » « Écoles de maris » Dans son palais, le chef de canton de Kantché se désespère. Ses traits juvéniles sont à peine durcis par son bonnet blanc. Sa carte de visite indique « Sa Majesté Tountouma Abdoul Kadre Amadou Issaka » et, à 35 ans, il représente l'autorité traditionnelle auprès de 400 000 âmes. Il reçoit dans une salle immense dont l'air brûlant est brassé par des ventilateurs, sur un canapé de velours, tandis que les hommes de sa cour sont assis sur la moquette rouge. Les yeux se ferment, les têtes plongent, se relèvent brusquement. Il est 9 heures, ils se sont levés à 4 heures pour se restaurer avant le jeûne. « C'est difficile pour des analphabètes d'établir le lien entre natalité, épuisement des terres et exode, observe-t-il. Le problème, ce sont les hommes. Sans leur accord, 16 la femme ne peut pas prendre de contraception. Or, si tu as une grande famille, tu es respecté. C'est le poids de la coutume, de la religion. » Lui-même a déjà quatre femmes et treize enfants... Notable. "Sa Majesté Tountouma Abdoul Kadre Amadou Issaka", (debout), chef du canton de Kantché, veille sur 400 000 âmes. Il reconnaît que le poids des coutumes freine le développement. © Michaël Zumstein/Agence VU' Dans les centres de santé, on a lancé des « écoles des maris ». À Kantché, ce soir-là, ils sont une cinquantaine, assis autour de l'animateur, Rabé Habou. « Il ne faut pas empêcher vos femmes de prendre des contraceptifs pour espacer les naissances », assène-t-il en haoussa. Les blagues et les questions fusent : « Pourquoi les femmes meurent pendant l'accouchement ? Le caoutchouc dans le bras (l'implant), combien de temps doivent-elles le laisser ? On dit qu'ensuite elles ne peuvent plus jamais accoucher ? » À tout cela il répond et à celui qui fait le malin et lance que le préservatif, c'est « trop fatigant », il martèle : « Un enfant tous les deux ans, pas plus, sinon la mère est épuisée et elle néglige l'avant-dernier, en allaitant le bébé. » Jamais on ne parle de limiter les naissances, seulement de les espacer. Or une femme mariée à 16 ans a le temps d'en avoir beaucoup... Le marabout appuie : « Aucun verset du Coran n'interdit de prendre les comprimés [la pilule], pour le bien-être de la mère et du bébé. Mais il n'est pas question de limiter le nombre d'enfants. » Lui en a « beaucoup », admet-il. Combien ? « Dix-huit, c'était avant la planification... » La montée du wahhabisme joue, mais pas seulement. En 2003, George W. Bush avait lancé un programme de lutte contre le sida. Il interdisait en revanche aux agences d'aider à la régulation des naissances. Depuis, elles restent prudentes. On recompte le nombre de victimes : on en a identifié quatre à Gao Biyou, entendu parler de trois autres à Maramou. Avec elles, le bilan est de quarante-cinq morts, quarante-deux sans. Au moins huit de plus qu'officiellement. Épuisés, les passagers ont dû s'éparpiller. Certains corps ont pu être recouverts par le vent de sable. Le Sahara sera leur sépulture. Et l'on se rappelle le sourire de Ladidi Bala : « Dès que mon mari dit, on y retournera. » L'Afrique du Sud, premier pays à quitter la CPI ? Actualité Nouveau coup dur pour la Cour pénale internationale. Après l'annonce du Burundi, c'est au tour de l'Afrique du Sud de vouloir quitter l'instance internationale. Par Janet Akinyové Publié le 21/10/2016 à 14:14 | Le Point Afrique Jacob Zuma à côté du Soudanais Omar el-Béchir, le 31 janvier 2015. © AFP Le bras de fer diplomatique entre la Cour pénale internationale et l'Afrique du Sud a commencé il y a tout juste un an. À cette époque, le président Omar el-Béchir s'était rendu dans le pays pour assister au sommet de l'Union africaine sans être inquiété par les autorités sud-africaines. Alors 17 qu'il est recherché pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour, une région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile depuis plus de dix ans. La polémique est née du refus d'arrêter le président soudanais, un camouflet pour la justice internationale. L'Afrique du Sud s'était défendue en expliquant que M. Béchir bénéficiait, de par sa fonction, d'une immunité. C'est précisément cette affaire qui a justifié la décision de Pretoria de se retirer de la CPI. « L'application du Statut de Rome est en conflit et en contradiction avec la loi sur l'immunité diplomatique » sud-africaine de 2001, a expliqué vendredi le ministre de la Justice. La CPI aurait perdu son cap d'après Pretoria Conformément à la procédure, Pretoria « a annoncé par écrit au secrétaire général de l'ONU son retrait » de la CPI, a déclaré le ministre sud-africain de la Justice, Michael Masutha. Cette décision prendra effet dans un an « à compter de la date de réception » de la lettre adressée mercredi aux Nations unies, a précisé M. Masutha lors d'une conférence de presse. Entrée en fonction depuis 2003, la CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Neuf des dix enquêtes lancées par les magistrats de La Haye visent actuellement des pays africains. L'Union africaine (UA) a vivement dénoncé cette priorité, la qualifiant de « sorte de chasse raciale ». L'Afrique du Sud menaçait depuis plus d'un an de dénoncer le Traité de Rome instituant la CPI. Elle pourrait devenir le tout premier pays au monde à la quitter. En tout cas, c'est ce que pense le président Jacob Zuma : « Aux yeux des leaders africains, la CPI est biaisée », a-t-il affirmé dans un discours mercredi 12 octobre 2015. Selon lui, « seuls les dirigeants africains sont poursuivis par la CPI. C'est pourquoi nous avons besoin de revoir notre participation à la CPI. » Coopération et droits de l'homme Cette annonce a suscité l'indignation immédiate des défenseurs des droits de l'homme. Elle « démontre un mépris surprenant pour la justice de la part d'un pays longtemps vu comme un leader mondial en matière de justice pour les victimes des crimes les plus graves », a réagi Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué. « Il est important à la fois pour l'Afrique du Sud et la région de ralentir ce train incontrôlable et de restaurer l'héritage chèrement acquis par l'Afrique du Sud de prendre le parti des victimes des atrocités de masse », a ajouté l'ONG. Le principal parti d'opposition sud-africain, l'Alliance démocratique (DA), a dénoncé une décision « anticonstitutionnelle et irrationnelle », dans la mesure où le Parlement n'a pas été consulté sur le sujet, et décidé de saisir la justice pour obtenir son annulation. Le refus du gouvernement d'arrêter M. el-Béchir a déjà fait l'objet d'une plainte devant la justice sud-africaine. En mars, la Cour suprême d'appel avait estimé que cette décision était « illégale » et accusé les autorités de « conduite scandaleuse ». Ce jugement devait être examiné le mois prochain par la Cour constitutionnelle, mais la décision annoncée vendredi par le gouvernement devrait mettre un terme à cette procédure. Effet boule de neige ? L'annonce de l'Afrique du Sud représente un énorme revers pour la CPI, le deuxième en quelques jours. Mardi, le président burundais Pierre Nkurunziza avait promulgué la loi prévoyant que son pays se retire de la CPI. Il ne reste désormais plus au Burundi qu'à notifier sa décision à l'ONU pour lancer formellement le procédure de retrait. Le pouvoir burundais voit dans la CPI un « moyen politique » utilisé par la communauté internationale pour « opprimer les pays africains », se faisant l'écho de critiques récurrentes de dirigeants sur le continent. Le Burundi a plongé dans une grave crise depuis que Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, avant d'être réélu trois mois plus tard. Les violences y ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 270 000 personnes à l'exil. La CPI n'a pas immédiatement réagi à l'annonce de Pretoria. La semaine dernière, le président de l'Assemblée des États parties au Statut de Rome de la CPI, Sidiki Kaba, avait expliqué que « le retrait d'un État partie constituerait un recul dans la lutte contre l'impunité et la marche résolue vers l'universalité du Statut ». 18 L’Afrique de l’Ouest, l'autre base arrière du djihadisme... http://afrique.latribune.fr/ Par Ibrahima Bayo Jr. | 20/10/2016, 18:01 | 450 (Crédits : Reuters) Avec la revendication de l’attaque de la prison nigérienne de Koutoukalé par Daesh, l’Afrique de l’Ouest revient au-devant l’actualité des mouvements djihadistes. La région semble constituer un repaire de djihadistes en quête de vigueur. Réalité ou impression ? Fermeté ! En un seul mot, c'est ainsi que l'on peut qualifier la condamnation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) de l'attaque de la prison haute sécurité de Koutoukalé à l'est du Niger. L'organisation sous régionale a indiqué dans un communiqué daté de ce jeudi 20 octobre, qu'elle « condamne avec fermeté les attaques armées perpétrées au Niger, au Mali et au Burkina Faso ». Une condamnation qui pose une question : l'Afrique de l'ouest est-elle devenue une zone sous menace djihadiste ? Alors que la zone est aux prises avec des groupes armés liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la région est, depuis quelques semaines, la proie de plusieurs attaques de groupes armés qui pourraient pousser à répondre par l'affirmative. Dernier épisode en date, ce lundi 17 octobre dernier avec l'attaque de la prison de haute sécurité de Koutoukalé située à une cinquantaine de kilomètres de Niamey, la capitale du Niger. Ce jour-là, cet établissement pénitencier où était incarcéré près de 500 détenus dont plusieurs chefs djihadistes, a été prise d'assaut par des hommes en armes. L'attaque qui n'a permis l'évasion d'aucun prisonnier, a été revendiquée ce jeudi par le groupe Etat islamique (Daesh), via le site d'information mauritanien Alakhbar, principal canal de transmission des groupes djihadistes dans la région. L'EIGS, nouvelle organisation djihadiste ? Il faut dire que les attaques armées commencent dans la région ouest-africaine commence à devenir récurrentes. Une semaine avant l'attaque de la prison nigérienne, un détachement de l'armée burkinabée a été la cible d'un assaut au niveau de la frontière malienne. Bilan de l'attaque : trois soldats ont perdu la vie. Un jour auparavant c'est une base militaire malienne située près de la frontière avec la Mauritanie qui subissait une attaque qui s'est soldée par 27 blessés. Et pour remonter plus loin, le 6 octobre, le Niger enregistrait une attaque dans un camp de réfugiés à Tassalit, à la frontière ouest avec le Mali, qui a fait 22 morts dans les rangs de l'armée nigérienne. La CEDEAO, très préoccupée par la situation n'a pas manqué d'exprimer dans son communiqué sa « consternation » devant la revendication de l'attaque menée au Burkina Faso, par l'organisation « État Islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), affiliée à Daech. Un nouveau nom qu'il faut ajouter, en plus du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) dissout mais en quête de reconstitution, à la liste des organisations terroristes qui sèment la terreur dans la zone de l’ouest-africain. 19 ATTENTATS DE 2015 ET 2016 EN France Attentats en France : une note dévoile le coût et le financement des attaques M6info 16 octobre 2016 Selon le document du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), l’attentat de Nice n’a coûté que 2 500 euros. Des chiffres, mais pas uniquement. Derrière les sommes dévoilées par le Centre d’analyse du terrorisme concernant le coût des différentes attaques terroristes ayant touché la France ces dernières années, il faut lire la méthode de financement des terroristes. Moins de 26 000 euros ont été dépensés par les tueurs de Charlie et de l’Hyper Cacher dans la préparation de leurs attaques, principalement dans l’acquisition des armes L’acquisition de fauxpapiers, les véhicules , le logement, tous les postes de dépenses sont détaillés dans cette note, révélée dimanche par le JDD. 82 000 euros pour le 13 novembre Les attaques du 13 novembre ont elles coûté un peu moins de 82 000 euros, mais cette fois, c’est le déplacement des commandos à travers l’Europe qui aurait coûté le plus cher, et non pas la fourniture des armes. Pour l’attentat du 14 juillet à Nice, moins de 2 500 euros auront suffi à préparer l’attaque qui a fait 86 morts été plus de 400 blessés. Ce qui s’explique par l’équipement simple du terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel : une arme de poing et la location pour trois jours d’un camion de 19 tonnes. Le financement des attaques reste encore flou, mais une hypothèse se dégage dans l’esprit des enquêteurs, rappelle Le Point. Le financement aurait eu lieu par le recours à des prêts à la consommation, contractés par plusieurs terroristes, permettant ainsi de réunir de telles sommes. S’appuyant notamment sur cette note, le directeur du CAT, Jean-Charles Brisard, souhaite la création d'un registre central des prêts à la consommation, qui pourrait être consulté par la cellule Tracfin, chargée de lutter contre les circuits financiers clandestins. Le directeur du CAT estime qu’en recoupant les fichés S avec ce registre, cela permettrait d’alerter les services de renseignements en cas de mouvements financier suspects. Fonds de garantie des victimes du terrorisme : la taxe sur les assurances relevée de 4,30 à 5,90 euros Juliette Méadel, secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, a annoncé mercredi sur franceinfo, une augmentation de la contribution forfaitaire prélevée sur chaque contrat d'assurance destinée à alimenter le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI). Juliette Méadel, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Aide aux victimes. (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France) 20 Franceinfo Radio France Mis à jour le 19/10/2016 | 09:23 publié le 19/10/2016 | 08:57 Juliette Méadel, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Aide aux victimes, a annoncé mercredi 19 octobre sur franceinfo une augmentation de la contribution forfaitaire ppur les victimes d'actes terroristes. Cette contribution est prélevée sur chaque contrat d'assurance pour alimenter le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI). "Avec Michel Sapin, nous avons décidé d'augmenter cette contribution de solidarité à 5,90 euros", a-t-elle annoncé. La hausse devrait rapporter 140 millions d'euros par an Actuellement, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI) est en grande partie financé par une contribution de 4,30 euros prélevés sur les contrats d'assurance de biens signés en France. Près de 80 millions de contrats l'alimentent. "Il permet d'indemniser le préjudice moral et corporel de tout individu qui a subi un attentat terroriste. Depuis deux ans, il a été davantage sollicité que depuis sa création en 1986", a expliqué Juliette Méadel. Cette augmentation "va permettre à chacun de continuer à contribuer à cet effort, légitime et justifié". La hausse va "rapporter 140 millions d'euros par an. L'État sera garant de cette indemnisation et de la pérennité du Fonds", a ajouté Juliette Méadel. La secrétaire d'État a tenu à préciser que "la situation n'est pas dramatique car le Fonds, le FGTI, est dans une situation à très court terme de stabilité". Vers une amélioration de la communication Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI) aide les victimes financièrement. Il doit les accompagner et les prendre en charge. Mais les victimes et les associations se plaignent d'un fonctionnement lent un peu opaque, qui ne prend pas en compte la réalité humaine des victimes. "C'est un sujet essentiel et je veux que nous améliorerons les choses. Je vais signer, avec le Fonds, une convention de service public où je vais préciser des objectifs : transparence, individualisation de l'accompagnement. Il faut améliorer la formation des agents du Fonds", a annoncé mercredi sur franceinfo Juliette Méadel. Les victimes ne comprennent pas toujours l'attribution des aides financières et regrettent un manque d'explication. "J'ai demandé au Fonds de publier un référentiel sur l'indemnisation. Ce qui permet de dire quelle somme est reçue, en fonction du préjudice", a déclaré la secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes. Juliette Méadel prévient que l'estimation d'un préjudice est individualisée. "Je demande au Fonds de faire la transparence sur le référentiel, mais il faut laisser aux juges, en cas de contentieux, d'individualiser le préjudice", a-t-elle précisé. "Dans les décisions d'indemnisation, la justice et la transparence doivent prévaloir", a conclu Juliette Méadel. ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015 À PARIS Attentats de Paris: le frère d’Abdeslam lui demande de «s'exprimer» ACTUALITE Flash Actu Par lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 17/10/2016 à 19:55 Publié le 17/10/2016 à 19:54 Mohamed Abdeslam a demandé aujourd’hui à son frère Salah, suspect-clé des attentats parisiens du 13 novembre 2015, de "s'exprimer", alors que celui-ci a choisi de garder le silence, selon ses avocats. "Je demande à mon frère de s'exprimer", a déclaré au micro de RTL Mohamed Abdeslam. "Lors de mes visites en Belgique, j'ai vraiment eu un Salah Abdeslam qui était prêt à s'exprimer. (...) Quelques mois après, c'est une autre personne que j'ai en face de moi, j'ai effectivement pu constater que Salah était plus en retrait, qu'il était plus renfermé sur lui-même", a-t-il ajouté. Salah Abdeslam, Français de Belgique de 27 ans, a été selon les enquêteurs au cœur des préparatifs 21 des attentats les plus meurtriers jamais commis en France, qui ont fait 130 morts. Après quatre mois de cavale à Bruxelles, il a été arrêté le 18 mars avant d'être remis le 27 avril à la justice française, qui l'a mis en examen notamment pour assassinats terroristes. Il est l'unique membre encore vivant des commandos djihadistes du 13 novembre. Convaincus que Salah Abdeslam, placé à l'isolement et surveillé 24h/24 par vidéo dans la prison de Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne, ne collaborera pas avec la justice et "appliquera le droit au silence" jusqu'au bout, ses avocats ont annoncé la semaine dernière qu'ils renonçaient à le défendre. "Cette incarcération, toutes ces conditions qui sont extrêmement difficiles de détention, le renferment sur lui-même et j'ai parfois même l'impression qu'il est quelque part encore plus radicalisé que déradicalisé", a affirmé Mohamed Abdeslam au sujet de son frère, en confiant lui rendre visite tous les trois mois. Il a expliqué attendre "beaucoup" du procès, mais "si c'est pour avoir un Salah Abdeslam derrière un box où il ne s'exprime pas, ce sera une déception pour nous tous". L'autre frère de Mohamed et Salah, Brahim, s'était fait exploser dans un café parisien le soir du 13 novembre. BANGLADESH Bangladesh: décès du chef du groupe islamiste impliqué dans un attentat en juillet Actualité International AFP Publié le 21/10/2016 à 14:50 | AFP Les forces de l'ordre sur le site d'un attentat à Dacca, le 2 juillet 2016 Les autorités du Bangladesh ont annoncé vendredi le décès du chef du groupe islamiste Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), responsable selon elles de l'attaque avec prise d'otages en juillet d'un café de Dacca, qui avait fait 22 morts dont 18 étrangers. Abdur Rahman, chef du JMB, avait tenté de s'enfuir en sautant du 5e étage d'un immeuble alors que la police essayait de l'arrêter. Il est décédé le 8 octobre de ses blessures, a indiqué vendredi la police dans un communiqué. Son identité et son rôle ont pu être confirmés par l'examen d'éléments trouvés en sa possession, notamment des lettres et des courriers électroniques, et les témoignages de sa famille, a précisé la police. L'attaque contre le café avait été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), mais les autorités en accusent le JMB, niant que des groupes terroristes internationaux soient en position d'intervenir dans le pays. La police a toutefois précisé que certains des documents confisqués avaient été signés par Rahman sous le nom de "Sheikh Abu Ibrahim al Hanif". Au printemps, le magazine Dabiq, publié par l'EI, indiquait que "l'émir" de l'EI au Bangladesh était "Shaykh Abu Ibrahim Al Hanif". Le porte-parole de la police s'est refusé à tout commentaire sur la question. La police juge le JMB responsable de 19 attentats et attaques récents, y compris les meurtres d'un humanitaire italien et d'un Japonais, ainsi que des meurtres de membres des minorités religieuses. 22 L'attaque du café en juillet a été la plus meurtrière, laissant craindre une nouvelle montée de l'extrémisme islamiste, dans un pays dont la population est musulmane à 90%. Une quarantaine de membres du JMB ont été tués lors de dizaines de raids depuis juillet. Le groupe, resté inactif depuis l'exécution de ses principaux leaders en mars 2007, semble avoir repris ses activités récemment, avec à sa tête des jeunes extrémistes sortant de l'université. 21/10/2016 14:50:00 - Dacca (AFP) - © 2016 AFP BELGIQUE #Terrorisme Belgique : quatre inculpations après un coup de filet antiterroriste en Flandre Actualités À Chaud Par L’Obs Publié le 18/10/16 à 16:28 Quatre personnes ont été inculpées pour participation aux activités d'un groupe terroriste après 15 perquisitions et arrestations menées mardi matin dans plusieurs villes du nord de la Belgique, dont Anvers et Gand, a annoncé le parquet fédéral belge. Parmi les inculpés, certains sont "suspectés d'avoir voulu recruter des personnes pour qu'elles se rendent en Syrie en vue d'y rejoindre l'EI (l'organisation Etat islamique)", souligne le parquet, précisant dans un communiqué que les arrestations ont eu lieu "notamment" à Gand, Deinze et Anvers. BIRMANIE Conséquence des violences en Birmanie : des enfants privés d’école actu monde par Maungdaw (Birmanie) (AFP) le 17 octobre 2016 à 17:03 Photo diffusée par l’armée birmane le 14 octobre 2016, montrant l’évacuation d’enseignants et de fonctionnaires à Maungdaw © MYANMAR ARMED FORCES/AFP - HO Enseignants évacués par hélicoptères ou convoi militaire... Les violences meurtrières dans le nord-ouest de la Birmanie mettent un peu plus en péril l’éducation des enfants de la minorité musulmane rohingya. Depuis la semaine dernière, après des attaques meurtrières contre des postes de police, par des "terroristes" islamistes selon les autorités, des centaines d’enseignants ont fui la région. Plus de 400 écoles ont été fermées depuis, faute d’enseignants, avec plus de 1.300 professeurs évacués de Maugdaw et ses environs la semaine dernière, selon un responsable de l’administration locale, Ye Htut. Dans cette région où la majorité de la population est composée de Rohingyas musulmans, la grande majorité des enseignants sont bouddhistes. Et ils craignent pour leur vie, alors que des vidéos de "jihadistes" non identifiés revendiquent les violences et promettent de venger les discriminations dont souffrent les Rohingyas depuis des années en Birmanie. La situation dans cette région de l’Etat Rakhine reste volatile depuis des violences interconfessionnelles en 2012 entre bouddhistes et musulmans, qui avaient fait une centaine de morts, essentiellement musulmans. 23 Aujourd’hui la minorité bouddhiste fuit la région, vers d’autres endroits de ce pays majoritairement bouddhiste. Ceux qui n’en ont pas les moyens se replient dans des monastères bouddhistes. Aujourd’hui, des rumeurs d’élèves rohingyas ayant tué leurs enseignants en 2012 refont surface sur les réseaux sociaux, contribuant à la panique ds enseignants. Un enseignant a été blessé samedi par des tirs, a confirmé la police à l’AFP. "Nous avons peur parce qu’il y a de nombreux villages musulmans alentour. Nous n’osons pas sortir", confie Aye Aye Oo, enseignante de 28 ans qui fait partie d’un convoi d’enseignants évacués vers un monastère bouddhiste de Maungdaw, une des principales villes de la région. "Beaucoup de gens ont déjà quitté la ville. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire", ajoute-telle, en larmes. - accès déjà difficile L’absence d’accès à l’éducation est une des principales discriminations dont souffrent les Rohingyas, qui ont des difficultés à se faire soigner ou à se déplacer, sans papiers d’identité birmans alors que certains y vivent depuis des générations. La prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, désormais à la tête du gouvernement, est interpellée par la communauté internationale sur ce dossier. Les jeunes Rohingyas ont jusqu’ici accès, sur le papier du moins, à l’école primaire tout du moins. Mais ils ne peuvent pas entrer à l’université de la capitale régionale, Sittwe. Avec pour conséquence le fait que très peu de musulmans peuvent enseigner à leur tour, d’où la surreprésentation des bouddhistes parmi les enseignants. S’ajoute à cela le fait qu’"il n’y a pas beaucoup d’enseignants musulmans, car ils sont nommés par le gouvernement", confirme Hla Htin, un représentant de la communauté musulmane. De facto, l’accès à l’enseignement reste très difficile pour les enfants musulmans. Dans la région de Maungdaw, moins de la moitié des villages ont une école. Et les enseignants sont si peu nombreux qu’ils ont en moyennent... 123 élèves chacun, selon une étude l’an dernier de Rach, une ONG soutenue par les Nations unies. Dans les villages musulmans, "les enseignants viennent si rarement à l’école pour des raisons de sécurité qu’un système d’éducation parallèle, avec des volontaires, a été mis en place", constate l’ONG. Et avec les nouvelles violences, les villageois, bouddhistes comme musulmans, craignent que les enseignants ne reviennent plus, compromettant un peu plus les chances d’un meilleur avenir pour leurs enfants. "Plus de la moitié des habitants de la ville se sont enfuis. Les écoles sont fermées", se désole Mra Khaing, bouddhiste de 51 ans réfugiée elle aussi dans un monastère, inquiète pour ses enfants. Birmanie : découverte d’une pierre de jade de 174 tonnes M6info 21 octobre 2016 AFP / Le député birman Tint Soe Des mineurs birmans ont découvert la semaine dernière une pierre de jade de six mètres de long et pesant 174 tonnes. 24 Un mineur de la compagnie minière birmane Ydanar Taung Tan, a fait une découverte impressionnante la semaine dernière dans l’Etat de Kachin, au nord de la Birmanie. Une pierre de jade pesant environ 174 tonnes a été trouvée dans un bloc rocheux. Elle mesure près de six mètres de long et sa valeur est estimée à plusieurs millions d’euros selon l’AFP. Elle n’a malheureusement pas pu être extraite, faute de moyen et d’équipement adapté. “La pierre de jade ne peut pas être bougée car il n’y a pas de machine pouvant faire cela ici et pas de route”, a ainsi déclaré le député local Tint Soe à l’AFP. La région nord de la Birmanie est particulièrement riche en pierre de Jade. En 2014, le pays a vendu près de 27,5 milliards d’euros de jade sur le marché mondial, alors que le gouvernement en déclare dix fois moins, selon un rapport de l’ONG Global Witness, publié en octobre 2015. Ce montant représenterait la moitié du PIB du royaume du Myanmar. L’extraction de pierres précieuses en Birmanie est secrètement contrôlée par des “élites militaires” et des “narcotrafiquants” selon Global Witness. La compagnie minière Yadanar Taung Tan, qui a extrait la pierre de jade de 174 tonnes, entretient selon l’AFP des liens avec le groupe Gems entreprises, tout juste retiré de la liste noire américaine des groupes proches de l’ancienne junte militaire. Les groupes militaires mêlés au trafic de drogues s’enrichiraient du commerce de pierres précieuses tandis que “les populations locales subissent de terribles abus et voient leur héritage naturel arraché sous leurs pieds”, d’après Global Witness. BREXIT Brexit : la lettre secrète de Boris Johnson où il se disait contre Actualités Brexit Boris Johnson. (OLI SCARFF / AFP) L'ancien maire de Londres a été une des figures de la campagne pour pro-Brexit. Deux jours avant de s'engager dans ce sens, il écrivait un plaidoyer pro-UE... http://tempsreel.nouvelobs.com/ Agathe Ranc Publié le 17 octobre 2016 à 16h42 L'avenir du Royaume-Uni et de l'Union européenne s'est-il joué à pile ou face sur un coin de bureau ? Deux jours avant de rejoindre la campagne en faveur du Brexit, Boris Johnson croyait encore dur comme fer aux bienfaits de l'UE... C'est en tout cas ce qu'il écrivait dans une tribune qui était jusque-là restée au fond d'un tiroir, et que le "Sunday Times" a publié dimanche 16 octobre. Le ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Londres ne manquait alors pas d'arguments pour plaider le maintien : "Pourquoi sommes-nous si déterminés à y tourner le dos [...] Posez-vous la question : malgré tous ses défauts et déceptions, voulez-vous vraiment que le Royaume-Uni quitte l'UE ?" lit-on dans la tribune. La contribution britannique au budget de l'UE, sujet de crispation pour les eurosceptiques, est jugée finalement "assez modeste". Et Boris Johnson prévient : un Brexit provoquerait un "choc économique" et conduirait à "l'éclatement" du Royaume-Uni. "Semi-parodique" Deux jours plus tard, le 21 février, ces doutes étaient envolés : Boris Johnson annonçait dans un communiqué qu'il ferait campagne pour le Brexit. Une décision "atrocement difficile", précisait-il. 25 Et pour cause. En même temps qu'il rédigeait son plaidoyer en faveur du maintien – dont il avait déjà reconnu l'existence mais jamais le contenu – Boris Johnson écrivait une deuxième tribune, en faveur du Brexit, qui serait publiée dans le "Daily Telegraph" le 16 mars... Interrogé par la chaîne de télévision Sky News, le prolifique ministre a expliqué que celle en faveur du maintien était simplement "un article-semi parodique" écrit alors qu'il tentait de prendre une décision sur le Brexit. L'affaire pourrait être anecdotique si le revirement de Boris Johnson n'était pas considéré comme un moment-clef de la campagne pour le référendum du 23 juin, au cours duquel 52% des Britanniques ont voté pour la sortie de l'UE. Jusque-là représenté par le très clivant Nigel Farage, du parti europhobe anti-immigration de Ukip, le camp du "Leave"avait gagné en fréquentabilité. A. R. CHINE Lancement réussi d'astronautes vers le laboratoire spatial chinois Accueil / Monde / Chine / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 17/10/2016 à 07:44 | Publié le 17/10/2016 à 06:07 Les deux astronautes, Jing Haipeng (à droite) et Chen Dong, passeront 30 jours à bord du deuxième laboratoire spatial chinois, Tiangong-2. | EPA//MAXPPP La Chine est parvenue à placer sur orbite lundi deux astronautes partis rejoindre son deuxième laboratoire spatial à près de 400 km d'altitude, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Les deux hommes, Jing Haipeng et Chen Dong, ont décollé de la base de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest), à bord du vaisseau spatial Shenzhou-11, a indiqué l'agence de presse d'Etat. Le vaisseau a été lancé par une fusée Longue Marche-2F. Le président chinois Xi Jinping a adressé un message de félicitations à l'équipage. Les deux astronautes doivent arriver sous 48 heures à bord du deuxième laboratoire spatial chinois, Tiangong-2, un engin lancé le mois dernier dans le but d'ouvrir la voie au déploiement dans six ans d'une station habitée dans l'espace. Ils y passeront 30 jours avant de revenir sur Terre, selon Chine Nouvelle. Les « taïkonautes » bientôt sur la Lune ? Les deux « taïkonautes », comme les Chinois nomment leurs astronautes, mèneront des expériences en matière de médecine, de biologie, de physique, de tempêtes solaires et de réparations d'équipements. La conquête de l'espace, coordonnée par l'état-major militaire, est perçue en Chine comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l'égide du Parti communiste. Pékin a investi des milliards de dollars dans ses programmes spatiaux pour tenter de rattraper l'Europe et les États-Unis. La Chine veut déployer en 2022 une station spatiale habitée, au moment où la station spatiale internationale (ISS) aura cessé de fonctionner. Parallèlement, Pékin rêve d'envoyer un homme sur la Lune. En décembre 2013, la Chine a réussi à faire alunir sa sonde Chang'e-3, puis à débarquer sur la surface lunaire un véhicule téléguidé nommé « Lapin de jade », une mission qualifiée de 26 « plein succès ».Ce « rover » lunaire a toutefois rencontré un problème mécanique qui l'a plongé dans de longues phases de coma. Pékin ambitionne aussi d'envoyer un vaisseau spatial autour de Mars vers 2020, avant de déployer un véhicule téléguidé sur la planète rouge. CORÉES L'armée américaine détecte un tir raté de missile nordcoréen AFP 16 octobre 2016 Photo non datée fournie le 4 mars 2016 par l'agence nord-coréenne KCNA d'un tir de missile dans un lieu indéterminé L'armée américaine a annoncé avoir détecté samedi un tir raté par la Corée du Nord d'un puissant missile balistique à portée intermédiaire capable d'atteindre des bases américaines jusque dans le Pacifique nord. Les résolutions des Nations Unies interdisent à la Corée du Nord tout programme balistique et nucléaire, et ce tir survient au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU débat de nouvelles sanctions contre Pyongyang après son cinquième essai nucléaire du 9 septembre. La Corée du Nord est soumise à plusieurs séries de sanctions internationales depuis son premier test en 2006, des sanctions encore renforcées en mars. Mais cela n'a pas dissuadé son dirigeant Kim Jong-Un d'ordonner la poursuite sans relâche de ses programmes militaires. "Les systèmes du Centre de commandement stratégique américain (US Stratcom) ont détecté ce qui est, selon nous, un tir raté de missile nord-coréen" à 03H33 GMT samedi, écrit l'armée américaine dans un communiqué. "Il s'agirait d'un missile balistique à portée intermédiaire Musudan", un engin testé désormais sept fois par Pyongyang, dont une fois partiellement avec succès. Ce tir "n'a pas présenté de menace pour l'Amérique du Nord", selon la même source. Le ministère de la Défense sudcoréen a confirmé ce tir avorté mené depuis Kusong, dans le nord-ouest de la Corée du Nord. En général, ces lancements sont annoncés très rapidement par Washington ou Séoul mais le ministère n'a pas expliqué pourquoi il n'en avait pas été de même pour ce dernier tir. Le missile Musudan a théoriquement une portée comprise entre 2.500 et 4.000 kilomètres. Il pourrait, dans cette fourchette basse, atteindre la Corée du Sud ou le Japon. Dans sa fourchette haute, il est susceptible de toucher la base militaire américaine de l'île de Guam, dans l'océan Pacifique nord. Provocation Le porte-parole du Pentagone, Gary Ross, a condamné ce qu'il a estimé être une violation flagrante des résolutions des Nations unies et pressé Pyongyang de s'abstenir d'autres actes susceptibles d'augmenter la tension déjà élevée dans la péninsule coréenne. "Cette provocation ne sert qu'à accroître la détermination de la communauté internationale à mettre un terme aux activités interdites de la Corée du Nord", a dit M. Ross. "Nous restons préparés à nous défendre, nous et nos alliés, de toute attaque ou provocation". Les médias étatiques nord-coréens n'ont pas fait mention de ce tir, mais l'agence officielle KCNA a rapporté une déclaration du ministère des Affaires étrangères avertissant les Etats-Unis qu'ils "paieront un lourd tribut" pour leur attitude hostile qui "blesse la dignité du commandement suprême". Le président américain Barack Obama "comprendra le prix à payer avant son départ de la Maison Blanche" début 2017, a même menacé un porte-parole ministériel. De récentes spéculations, étayées par des images 27 satellites montrant un regain d'activité autour d'installations militaires nord-coréennes, laissent penser que le Nord prépare son sixième test nucléaire ou un tir de missile de longue portée, voire les deux à la fois. Après cinq lancements ratés, le Nord avait tiré en juin un Musudan qui avait parcouru 400 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon (mer Orientale). Ce tir avait été salué par Kim Jong-Un comme une preuve des capacités nord-coréennes à frapper les bases militaires américaines sur "le théâtre d'opération du Pacifique". Les experts militaires américains estiment que des tests probants de missiles Musudan pourraient aider la Corée du Nord à mettre au point un missile intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain à l'horizon 2020. La Corée du Nord a déployé publiquement un ICBM, baptisé KN-08, dont le moteur est fondé sur la technologie des Musudan, mais ne l'a jamais testé. Ce tir de Musudan est le premier depuis que Séoul et Washington se sont entendus en juillet pour déployer un système antimissiles sophistiqué au-dessus de la Corée du Sud afin de la protéger de la menace nucléaire nord-coréenne. Pyongyang avait répliqué en menaçant de mener des "actions de représailles" contre ce nouveau système antimissiles, également condamné par la Chine, principal allié de la Corée du Nord, qui y voit la volonté de Washington d'étaler sa force dans la région. La justice sud-coréenne "cherche à vendre en bloc" STX et les chantiers navals de Saint-Nazaire actu métropole par Séoul (AFP) le 18 octobre 2016 à 11:50 © AFP/Archives - LOIC VENANCE Le tribunal sud-coréen chargé de la procédure de redressement de STX Offshore and Shipbuilding a déclaré mardi qu’il "cherch(ait) à vendre" en un seul bloc le groupe sud-coréen et sa filiale française à la santé florissante, les chantiers navals de Saint-Nazaire. Le fleuron français est la seule unité profitable de STX Offshore & Shipbuilding, qui a demandé en mai son placement en redressement judiciaire. Initialement, le groupe sud-coréen en difficulté avait fait part de son intention de vendre séparément STX France dans le cadre de son programme global de redressement mais le tribunal de commerce du district central de Séoul a fait connaître sa préférence pour une vente groupée. "Le tribunal cherche à vendre STX Offshore en bloc avec STX France", a déclaré à l’AFP le juge Choi Ung-Young, qui fait office de porte-parole de cette instance judiciaire. Une décision à cet effet pourrait être annoncée "cette semaine", a-t-il ajouté. Le tribunal convoquera ensuite le 11 novembre les banques créancières de STX Offshore et les autres parties intéressées pour qu’elles donnent leur feu vert à cette proposition de vente et au plan général de restructuration du groupe. STX Offshore possède les deux tiers de STX France depuis 2008, le tiers restant étant aux mains de l’Etat français. STX Offshore & Shipbuilding se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande globale en berne. STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est lui en pleine forme. L’entreprise dispose d’un carnet de commandes très bien rempli, avec 14 paquebots de croisière à construire d’ici 2026 pour deux gros clients, l’italo-suisse MSC Croisières et l’américain Royal Caribbean. 28 STX Offshore & Shipbuilding, jadis le quatrième constructeur sud-coréen, est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons (3,2 milliards d’euros) pour l’aider à faire face à ses échéances. Las, cela n’a pas suffi à remettre l’entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons en juin. Les constructeurs sud-coréens, qui avaient évincé leurs concurrents européens et japonais dans les années 1980 et 1990 pour détenir au sommet de leur gloire près de 70% du marché, affrontent une crise sans précédent qui menace la survie même de l’une des industries emblématiques de la quatrième économie d’Asie. En cause, le ralentissement de l’économie mondiale et la chute des cours du brut qui ont réduit la demande en porte-conteneurs et autres pétroliers, mais aussi la concurrence de constructeurs chinois meilleur marché qui ont plombé les Sud-Coréens. ÉGYPTE Deux cavités découvertes dans la grande pyramide de Khéops CULTURE Culture http://www.lefigaro.fr/ Par Alicia.Paulet , AFP agence Mis à jour le 15/10/2016 à 17:30 Publié le 15/10/2016 à 17:18 En Égypte, les détecteurs infrarouges, la radiographie par muons et la modélisation 3D, utilisés dans le cadre du projet «Scan Pyramids» pour percer les secrets des monuments de Gizeh, ont révélé leurs premiers résultats d'analyses. La pyramide de Khéops va-t-elle enfin livrer tous ses secrets ? Peut-être bien... Après des analyses effectuées à l'aide de nouvelles technologies, la mission scientifique en charge du projet ScanPyramids a annoncé le 13 octobre avoir découvert deux nouvelles cavités inconnues dans la pyramide construite il y a 4500 ans en Égypte. «L'équipe de ScanPyramids peut confirmer la présence d'une cavité inconnue sur l'arête Nord-Est de la pyramide, à une hauteur d'environ 105 mètres du sol et la présence d'une cavité cachée derrière la face Nord, qui laisse deviner un ou plusieurs couloirs superposés qui s'enfoncent dans le cœur de la Grande Pyramide», précise le communiqué. «La forme précise, la taille et la position exacte de cette structure doivent encore être affinées». Une nouvelle prudemment relayée par le ministère des Antiquités égyptien qui évoque dans un communiqué deux «anomalies», précisant que «d'autres tests seront effectués pour définir la fonction, la nature et la taille de ces anomalies», détectées dans la pyramide du pharaon Khéops. Le projet ScanPyramids, lancé en octobre 2015, a recours à plusieurs technologies mêlant «la thermographie infrarouge, la radiographie par muons et la reconstruction en 3D», pour tenter de «révéler la présence de structure internes méconnues à ce jour dans les monuments antiques». 29 La mission, qui réunit des scientifiques égyptiens, français, canadiens et japonais, a effectué «une campagne de muographie» dans la Grande Pyramide de Gizeh, la dernière des sept merveilles du monde antique encore debout. Le monument géant vieux de 4500 ans trône sur le plateau de Gizeh, dans la banlieue du Caire, aux côté du Sphinx et des pyramides de Khéphren et Mykérinos. Il a été construit par Khéops, le pharaon de la IVe dynastie qui régna sur l'Égypte plus de 2600 ans avant Jésus-Christ. Les muons, «sorte d'électrons lourds, peuvent traverser très facilement des roches de grande épaisseur, telles les montagnes», explique le communiqué. «Des détecteurs, placés à des endroits judicieux (par exemple à l'intérieur de la pyramide, sous une possible chambre encore non détectée), permettent, par accumulation dans le temps des particules, de discerner les zones de vide (que les muons ont traversé sans interagir) et les zones plus denses où certains d'entre eux ont pu être absorbés ou déviés». À l'automne 2015, les autorités égyptiennes ont lancé des analyses dans la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois près de Louxor, dans le sud de l'Égypte, dans l'espoir d'y découvrir une chambre secrète qui pourrait bien abriter le tombeau de la reine Néfertiti. Depuis, le débat s'enlise et de nouvelles analyses au scanner sont toujours attendues. ÉTATS-UNIS Réflexion sur une possible présence militaire américaine en Norvège http://www.opex360.com/ 10-10-2016 Posté dans Europe par Laurent Lagneau Le 10-10-2016 Une porte-parole du ministère norvégien de la Défense, Ann Kristin Salbuvik, a confirmé une information publiée par le quotidien Adresseavisen selon laquelle les États-Unis envisageraient de déployer 300 militaires du corps des Marines à Værnes, localité située à l’ouest de Trodheim, à un peu plus d’un millier de kilomètres de la frontière avec la Russie. 30 « Il y a une évaluation au niveau militaire pour examiner les possibilités d’avoir plus de formation, plus de stockage [d'équipements militaires, ndlr] et ce genre de choses », a en effet déclaré Mme Salbuvik à l’AFP, en précisant qu’il n’est « pas question d’une présence [américaine] permanente. » La ministre norvégienne de la Défense, Ine Eriksen Søreide, a indiqué de son côté qu’il s’agissait d’une demande américaine et que les discussions portaient « sur le plan militaire pour une formation accrue » en Norvège. « Ce travail est en cours, mais l’initiative n’a pas encore été politiquement débattue au sein du ministère de la Défense. (…) Toutes les propositions concrètes seront évidemment traitées par le gouvernement et le Parlement de la manière habituelle », a encore ajouté Mme Søreide. Membre de l’Otan depuis 1949, Oslo avait pris l’engagement – déjà pour ne pas froisser la Russie soviétique (comme disait le général de Gaulle) – de ne pas accueillir de forces étrangères sur son territoire tant que le Norvège n’était pas attaquée ou menacée de l’être. Depuis la fin de la Guerre Froide, cette position a évolué, des exercices internationaux de l’Otan étant régulièrement organisés sur le territoire norvégien. C’est ainsi que, par exemple, l’armée de l’Air a envoyé des Rafale et des Mirage 2000 à Banak, dans le cadre de l’exercice Arctic Thunder et que les unités alpines de l’armée de Terre participent aux manœuvres Cold Response. Trois hommes suspectés de projet d'attentat arrêtés au Kansas Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Publié le 15/10/2016 à 06:15 Les présumés terroristes voulaient entre autres attaquer un lotissement majoritairement peuplé de Somaliens | Reuters Trois hommes suspectés d'avoir préparé une attaque à la bombe sur une résidence du Kansas, occupée par 120 personnes dont des migrants somaliens qui utilisaient l'un des appartements comme mosquée, ont été arrêtés vendredi, ont annoncé les autorités fédérales américaines. Curtis Allen et Gavin Wright, 49 ans, ainsi que Patrick Eugene Stein, 47 ans, ont été inculpés de complot en vue de faire usage d'une arme de destruction massive à Garden City, une bourgade de 27.000 habitants de l'ouest du Kansas, a annoncé le procureur général par intérim de l'État, Tom Beall, à Wichita. Les autorités ont mené l'enquête sur les trois hommes pendant huit mois, période au cours de laquelle ces derniers ont choisi leur cible, acheté armes et explosifs et écrit un manifeste destiné à être publié après l'attaque. Ils étaient surveillés dans le cadre d'une enquête antiterroriste visant plusieurs milices du sudouest de l'État, selon une déclaration du FBI accompagnant le dossier de mise en examen. Ces groupes sont animés par des revendications anti-Etat, anti-musulmans et anti-immigration, précise le bureau fédéral. Groupuscule Les trois suspects, tous blancs selon les archives de la prison du comté, faisaient partie d'un groupuscule nommé les "Croisés". Aucune affiliation avec une organisation terroriste plus grande n'a été identifiée, et la menace d'un attaque semble éteinte, a précisé le FBI. Les trois suspects prévoyaient de mener à bien l'attentat au lendemain de l'élection présidentielle, le 9 novembre. 31 Présidentielle américaine : comment les extra-terrestres se sont invités dans la campagne La presse révèle qu'un ancien astronaute de la Nasa a tenté d'avertir le directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton de l'approche d'une guerre avec des extra-terrestres. Donald Trump et Hillary Clinton se saluent après le premier débat qui les a opposés, le 26 septembre 2016, à l'université Hofstra, à Hempstead (Etats-Unis). (JONATHAN ERNST / REUTERS) http://www.francetvinfo.fr/ Marie-Adélaïde Scigacz France Télévisions Mis à jour le 16/10/2016 | 19:57 publié le 16/10/2016 | 19:54 Aux Etats-Unis, la campagne présidentielle ressemble de plus en plus à un épisode de la série XFiles. Début octobre, de nouvelles révélations de Wikileaks, qui publient des échanges d'e-mail entre l'administration américaine et des interlocuteurs plus ou moins importants, a mis en lumière l'intérêt que porte John Podesta, ancien conseiller de Barack Obama et désormais directeur de campagne d’Hillary Clinton, aux extra-terrestres. En fouillant dans sa boîte de réception, Wikileaks a pu constater que John Podesta avait reçu d'étranges e-mails, lui apprenant notamment que "les extraterrestres ont peur des plans des humains en ce qui concerne la conquête de l’espace", a relevé RTL, samedi 15 octobre. Tels Mulder et Scully, franceinfo s'est penché sur ces dossiers. Une guerre dans l'espace et des révélations sur Roswell Les mails les plus intrigants exhumés par Wikileaks sur ce sujet sont signés d'un ancien de la Nasa, Edgar D. Mitchell, sixième homme à avoir marché sur la Lune, en 1971, au cours de la mission Apollo 14. Ce dernier s'adresse à l'employé de la Maison Blanche à plusieurs occasions, entre janvier et août 2015. Il prévient : "alors que la guerre dans l'espace est proche, j'ai voulu te prévenir par rapport à certains faits avant notre conversation sur Skype." Selon l'ancien astronaute, mort en février 2016, "des extraterrestres non-hostiles provenant de l'univers voisin sont prêts à nous aider avec des technologies permettant de maîtriser l'énergie du point zéro sur Terre. Mais ils ne supporteront aucune action de guerre ni sur Terre, ni dans l'espace", poursuit-il. Après avoir ainsi mis en garde celui qui deviendra le directeur de campagne de la candidate démocrate, l'astronaute a par ailleurs suggéré que le Vatican détenait des informations secrètes sur les extra-terrestres. Enfin, John Podesta a également été en contact avec un autre mordu des aliens, le musicien américain Tom DeLonge, lequel a renoncé à sa carrière dans la pop-punk - il jouait dans le groupe Blink-182 - pour se consacrer à la quête d'une forme de vie extra-terrestre. Après avoir interviewé John Podesta dans le cadre d'un documentaire qu'il a réalisé sur le sujet, Tom DeLonge a ainsi écrit au conseiller d'Obama en 2015 pour évoquer "notre sujet sensible". Plus tard, il lui écrit au sujet de la zone 51, à Roswell, dans le désert du Nevada, berceau de nombreuses théories conspirationnistes sur le crash d'un vaisseau extra-terrestre. Un hobbie assumé... Quand bien même les documents publiés par Wikileaks ne montrent pas de réponses de John Podesta à ces interlocuteurs, le directeur de campagne d'Hillary Clinton n'a jamais caché son goût pour ces dossiers sensibles. Ainsi, en 2014, il a déclaré que son "plus gros échec de l'année" était de ne pas être parvenu à permettre la divulgation des dossiers concernant les Ovnis. En avril 2016, il répétait que "les Américains sont prêts à connaître la vérité" et déclarait alors à CNN qu'Hillary Clinton "s'engageait, dès son accession à la présidence, à déclassifier tous les dossiers 32 détenus par le gouvernement américain." Selon lui, "son mari, Bill Clinton, s'intéressait beaucoup à la Zone 51 quand il était président." La candidate elle-même a déjà abordé le sujet de la vie extra-terrestre, mais dans un registre beaucoup moins sérieux. Quand, en janvier 2016, elle est interrogée sur les Ovnis, Hillary Clinton a taquiné : "oui, nous irons au fond de cette affaire", a-t-elle promis, feignant d'en faire une priorité, a noté The Independent. En novembre 2015, un journaliste de CNN rapportait par ailleurs que la candidate avait concédé croire aux extra-terrestres, mais se demandait, sur le ton de l'humour, "comment ils font sur leurs planètes lointaines pour élire leurs présidents". ...mais un sujet délicat pour le camp Clinton Depuis ses déclarations, Hillary Clinton est considérée par des ufologues américains comme la première "candidate extra-terrestre", a relevé Le Huffington Post, dès le mois de mai. Cependant, les révélations de Wikileaks concernant la passion de son conseiller alimentent les moqueries des conservateurs du camp Trump. Ainsi, le site Breitbart, soutien inconditionnel de Donald Trump classé à l'extrême droite, ironise : "John Podesta est obsédé par les aliens... les aliens de l'espace" [en opposition aux "immigrants", aussi appelé "aliens" en anglais]. Comme toutes les révélations issues de ces "Podesta Leaks", ces documents ont pour but de nuire à la campagne de la candidate, estime son camp. Son équipe accuse ainsi la Russie, très hostile à Hillary Clinton, d'avoir joué un rôle dans cette "fuite" d'e-mails, publiés via le site de Julian Assange, un autre critique virulent de la Démocrate. Les discussions de John Podesta avec des chasseurs d'extra-terrestres sont en effet loin d'être les révélations les plus embarrassantes de ces "Podesta Leaks", relevait-on mardi. Discours complices devant les banquiers de Wall Street, richesse assumée, distinction entre les positions "publiques" et "privées" d'Hillary Clinton, ou encore relations privilégiées avec certains journalistes... L'imminence d'une éventuelle guerre intergalactique pourrait être le cadet de ses soucis. EUROPE L’article 222 c’est quoi ce truc ! http://www.bruxelles2.eu/ 18 Oct 2016 Article 222, Conseil européen, Donald Tusk, menaces (crédit : OTAN / Marcom) (B2) Depuis la mise en œuvre du traité de Lisbonne, en 2009, un article est resté lettre morte. L’article 222, ou plutôt son dernier alinéa, qui prévoit un examen régulier par les Chefs d’Etat et de Gouvernement des menaces qui pèsent sur l’Union européenne. « 4. Afin de permettre à l’Union et à ses États membres d’agir d’une manière efficace, le Conseil européen procède à une évaluation régulière des menaces auxquelles l’Union est confrontée. » Pourtant que ce soit en matière de terrorisme, de flux migratoires, de position agressive, ou même de catastrophe naturelle ou technologique, les menaces ne manquent pas. Et les réunions du Conseil européen non plus. Cette analyse pourrait être utile pour éviter d’agir totalement à chaud. Une réflexion ensemble utile Cependant, que ce soit sous le temps de Herman Van Rompuy ou de Donald Tusk, personne n’a jamais pensé à mettre ce sujet à l’ordre du jour. Un dispositif qui coûte — rappelons-le 0 euros au 33 budget européen. Il ne s’agit pas, en effet, d’ajouter une nouvelle structure ni d’engager de nouvelles dépenses mais simplement de réfléchir ensemble, sérieusement, aux principales menaces, d’arriver à une analyse commune et ainsi de pouvoir devancer les crises. Du moins on l’espère… Le Conseil européen en carence institutionnelle Seulement rien. Au moment où les 28 doivent aborder jeudi (20 octobre) la question du conflit syrien et des relations avec la Syrie, j’ai demandé à un haut diplomate européen pourquoi il en était ainsi et quand ce sujet serait à l’ordre du jour du Sommet. La réponse qui est venue est illustrative d’une vraie carence institutionnelle : « je ne connais pas cette disposition »… Sans commentaire (Nicolas Gros-Verheyde) Lire aussi : Défense européenne : ce qu’on peut faire… ensemble Nicolas Gros-Verheyde Syrie, Ceta : les Vingt-huit en panne au sommet européen ACTUALITE International http://www.lefigaro.fr/ Par Jean-Jacques Mevel Mis à jour le 21/10/2016 à 08:08 Publié le 21/10/2016 à 08:05 Convergence minimum face à Vladimir Poutine, accord introuvable avec le Canada, moyens limités devant la montée de l'immigration africaine: l'Union européenne s'est retrouvée cette nuit tout près de la panne, avec dans les rangs une tentation croissante du chacun pour soi à l'approche des épreuves électorales de 2017. Correspondant à Bruxelles La France, l'Allemagne et le Royaume Uni, horrifiés par des semaines de bombardements sur la ville assiégée d'Alep, ont saisi l'occasion d'un sommet à Vingt-Huit pour pousser vigoureusement à l'isolement politique de la Russie et du régime de Bachar Al-Assad. Mais les trois grands pays n'ont pas trouvé l'unanimité qu'ils attendaient: l'engagement de sanctions européennes contre Moscou a été repoussé. C'est Mattéo Renzi qui a fait capoter leur ambition, peu après minuit. La perspective d'un référendum difficile le 4 décembre rend le président du conseil italien plutôt ombrageux. Les Européens «devraient faire tout ce qui est possible pour un accord de paix en Syrie mais il est difficile d'imaginer que ce résultat puisse être lié à nouvelles sanctions contre la Russie», a-t-il expliqué à l'issue d'un long diner à huis clos. La mention de «mesures restrictives» destinées à frapper des personnalités russes pour leur soutien au régime de Damas a finalement été retirée des conclusions officielles du sommet. L'unanimité des 28 était nécessaire pour les préparer. Au lendemain d'un entretien tendu avec le président Poutine, François Hollande assure cependant que l'idée de sanctions reste sur la table. «Si elle continuait ses bombardements, la Russie s'exposerait à des réponses dont l'UE aurait à délibérer, dit le président. Mais nous n'en sommes pas là». Cette fermeté pourrait être rapidement mise à l'épreuve: le Kremlin a informé les Nations Unies que les bombardements sur Alep allaient cesser onze heures par jour, mais seulement jusqu'au début de la semaine prochaine. 34 L'Europe reste également en échec face à la détermination de la petite Wallonie de retarder, voire d'empêcher l'entrée en vigueur d'un pacte commercial avec le Canada, le Ceta. Présenté à Bruxelles et à Ottawa comme un modèle du genre, l'accord doit être signé dans six jours avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. Paul Magnette, chef du gouvernement wallon, joue la montre pour l'empêcher. Investi d'un droit de veto par la constitution belge, il a rejeté jeudi soir les dernières concessions présentées par la commission Juncker. «Madame May veut-elle un Brexit dur ? Eh bien, la discussion sera dure» François Hollande L'intrigue, qui se déroule en parallèle du sommet européen à Bruxelles, joue avec les nerfs des chefs d'État et de gouvernement, tous favorables au Ceta. Pour comble, Paul Magnette a expliqué cette nuit que «le Canada apparait plus ouvert que les instances européennes» sur certaines de ses revendications. De fait, le responsable devait s'entretenir ce matin avec Chrystia Freeland, ministre canadienne du commerce qui a fait le voyage pour sauver l'accord. Ce dernier retournement dans le duel du David wallon contre le Goliath communautaire ajoute à l'embarras des Européens. Le Ceta est l'une des rares avancées commerciales reconnues de l'UE, après la mise en hibernation du TTIP, le grand accord de libre échange UE-États-Unis. Il a nécessité sept ans de tractations ardues avec Ottawa. «Je crains qu'il ne reste comme le dernier accord de libre-échange» a averti cette nuit Donald Tusk, président du conseil européen. Par comparaison, ce qui avait pu être présenté comme la «bagarre» du sommet s'est finalement déroulé sans accroc. Lors son premier rendez-vous à Bruxelles, Theresa May a confirmé qu'elle invoquera la clause du divorce britannique d'ici la fin mars. Elle s'est prononcée pour une sortie «en douceur et ordonnée». L'affaire a été expédiée en quelques minutes, et sans débat. Il en ira sans doute autrement lorsque la procédure sera effectivement lancée, juste avant l'élection présidentielle en France et à l'approche des législatives en Allemagne. «Madame May veut-elle un Brexit dur? Eh bien, la discussion sera dure», a averti dès hier François Hollande. Le Ceta pourrait être le "dernier accord commercial" de l’UE en cas d’échec actu monde par Bruxelles (AFP) le 20 octobre 2016 à 17:39 © AFP - EMMANUEL DUNAND L’accord de libre-échange UE-Canada (Ceta) pourrait être le "dernier accord commercial" de l’UE en cas d’échec, a affirmé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk, en demandant à la Belgique de donner son feu vert à ce traité d’ici à vendredi. "Je crains que le Ceta ne puisse être notre dernier accord de libre-échange", a déclaré M. Tusk en arrivant à un sommet européen des 28 à Bruxelles. "J’espère que la Belgique prouvera une fois encore qu’elle est une vraie championne en matière de compromis et que nous parviendrons vendredi à avoir un accord pavant la voie au Ceta", a-t-il ajouté. "A proprement parler, le problème va bien au delà du Ceta", a-t-il averti, s’inquiétant de voir qu’une partie de la population européenne ne paraissait pas convaincue de l’intérêt d’accords commerciaux. Ce blocage soulève en effet des interrogations sur la capacité des 28 à négocier des traités commerciaux avec des pays comme les Etats-Unis ou le Japon. Pour l’instant, la Wallonie, la région francophone du sud de la Belgique (3,6 millions d’habitants), dont l’aval est indispensable à la signature du Ceta par l’UE, refuse toujours d’approuver le traité négocié pendant sept ans avec Ottawa. 35 Le chef du gouvernement wallon, le socialiste Paul Magnette, réclame une "réouverture des négociations" et un délai de "plusieurs semaines, voire plusieurs mois" pour parvenir à un nouveau texte qui selon lui protégerait mieux le modèle social et environnemental européen. La Commission a donné à la Belgique jusqu’à vendredi, second jour du sommet européen de Bruxelles, pour qu’elle s’aligne sur les 27 autres pays de l’UE. Ceta. Les Wallons maintiennent leur « non » au traité Accueil / Europe / Union Européenne http://www.ouest-france.fr/ Publié le 21/10/2016 à 00:11 Le ministre-président de Wallonie a annoncé lors d'une conférence de presse jeudi soir que la Wallonie maintenait son veto sur le projet de Ceta. | AFP Selon l'agence de presse Belga et des médias locaux, le gouvernement de la Wallonie a maintenu son opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA). Une décision qui bloque la ratification de ce traité commercial. Les 28 pays de l'Union européenne sont pratiquement tous favorables au CETA (Comprehensive Economic Trade Agreement), qui a nécessité cinq ans de négociations et représente le premier accord commercial du bloc européen avec un pays du G7. Mais le gouvernement belge ne peut donner son aval sans le soutien de ses cinq régions ou communautés, et le Parlement wallon a voté contre. Paul Magnette, le ministre-président de Wallonie, a eu des entretiens ces derniers jours avec de hauts responsables européens ainsi qu'avec la ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland. Il avait convoqué jeudi soir une réunion d'urgence de son gouvernement à la veille d'une déclaration devant le Parlement régional. IMMIGRATION Jungle de Calais : les départs de migrants mineurs en Angleterre s'accélèrent ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Edouard de Mareschal Publié le 15/10/2016 à 22:58 Une vingtaine de mineurs étrangers isolés partiront lundi et mardi en Grande-Bretagne, dans un mouvement d'accélération alors que le démantèlement de la jungle de Calais est imminent. De plus en plus de migrants mineurs rejoignent l'Angleterre en vertu des procédures de regroupement familial. L'accélération des départs s'explique par l'imminence du démantèlement de la jungle. «La semaine dernière, nous avons eu le départ de cinq Afghans et d'un Syrien. Cela se poursuivra en début de semaine prochaine, avec le transfert d'une dizaine de migrants lundi, et d'une dizaine mardi», explique-t-on en préfecture du Nord-Pas-de-Calais. 36 Les services préfectoraux travaillent en étroite collaboration avec la Grande Bretagne sur la question des mineurs étrangers isolés, mais chaque dossier est étudié au cas par cas. «Il n'y a pas d'accord massif ni d'engagement chiffré, mais Londres a conscience qu'à l'approche du démantèlement, il faut que le dossier avance rapidement», poursuit-on en préfecture. 1300 mineurs isolés dans la jungle Par la voix sa ministre de l'Intérieur Amber Rudd, la Grande-Bretagne s'est à nouveau engagée lundi à accueillir tous les mineurs isolés de la jungle qui ont un lien familial avec le Royaume-Uni. «Nous avons fait de gros progrès mais il y a encore du travail à faire», a-t-elle estimé devant le Parlement. En mars dernier, la France et le Royaume-Uni avaient scellé leur volonté d'agir en ce sens par les accords d'Amiens. Mais tandis que Londres veut limiter l'accueil aux seuls migrants mineurs qui ont un lien familial avec la Grande Bretagne, la France souhaite au contraire un accueil le plus large possible. POUR ALLER PLUS LOIN» Jungle de Calais: l'épineuse répartition des migrants en région Sur les 7 à 10.000 migrants qui vivent dans ce bidonville, 1300 sont des mineurs isolés, selon un rapport de l'association France Terre d'asile publié mercredi. Ce chiffre est toutefois à prendre avec précaution, dans la mesure où le recensement a été conduit de manière déclarative. Selon une première évaluation de la Croix-Rouge, au moins 178 d'entre eux ont de la famille en GrandeBretagne et souhaitent la rejoindre. Mais jusqu'à la semaine dernière, seuls 72 dossiers avaient été acceptés. Un chiffre que la Grande-Bretagne explique par les «lourdeurs administratives» françaises, tandis pour Paris, c'est le manque de volonté des autorités britannique qui pêche. L‘avenir des migrants mineurs est au coeur d'un bras de fer entre Paris et Londres. Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé lundi à la Grande-Bretagne «d'assumer son devoir moral» envers eux. La justice valide le principe du démantèlement de la «Jungle» de Calais ACTUALITE Flash Actu Nouveau Par lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 18/10/2016 à 14:20 Publié le 18/10/2016 à 14:11 Le tribunal administratif de Lille a validé aujourd'hui le principe d'un démantèlement rapide de la "Jungle" de Calais, rejetant le recours formé par 11 associations qui critiquaient les modalités soutenues par le gouvernement. Dans son ordonnance que l'AFP s'est procurée, le tribunal saisi jeudi soir en référé-liberté estime ainsi que "le principe même du démantèlement du site de la Lande de Calais ne méconnaît pas le principe de prohibition des traitements inhumains et dégradants. Il vise, au contraire, notamment, à faire cesser de tels traitements". Migrants : l'attaque d'un canot fait au moins 4 morts Actualité International Les individus armés étaient à bord d'un bateau portant l'insigne des gardes-côtes libyens. Il y aurait 15 à 25 personnes disparues au large de la Libye. Source AFP Publié le 21/10/2016 à 14:17 | Le Point.fr Très nerveux, ne parlant qu'arabe, ils s'en sont pris au canot des migrants et ont essayé de voler le moteur. (Illustration) © AFP/ ARIS MESSINIS 37 Des hommes armés ont attaqué un canot de migrants dans la nuit de jeudi à vendredi au large de la Libye, faisant au moins quatre morts et 15 à 25 disparus, a rapporté Sea-Watch, une ONG allemande venue au secours de ces migrants. En pleine nuit, le navire Sea-Watch2 a été envoyé par les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations dans la zone, au secours d'un canot pneumatique surchargé qui se trouvait à 14 milles nautiques des côtes libyennes, soit dans les eaux internationales, a expliqué à l'Agence France-Presse un porte-parole de Sea-Watch. Mouvement de panique meurtrier Un pétrolier dérouté par les gardes-côtes était également sur place et s'était positionné pour abriter le canot, tandis que les équipes de Sea-Watch ont commencé à distribuer des gilets de sauvetage aux migrants, estimés à environ 150. Mais des hommes armés sont alors arrivés sur une embarcation portant l'insigne des gardes-côtes libyens. Très nerveux, ne parlant qu'arabe, ils s'en sont pris au canot des migrants et ont essayé de voler le moteur. Frappant les migrants à coups de bâtons, certains sont montés sur le canot, provoquant un mouvement de panique. La plupart des migrants se sont retrouvés à l'eau. Les équipes de SeaWatch ont réussi à secourir 120 personnes et à récupérer quatre corps. Mais les secouristes ont aussi vu flotter des corps qu'ils n'ont pas pu récupérer, et estiment qu'entre 15 et 25 personnes ont disparu. Interrogés par l'Agence France-Presse, les gardes-côtes italiens ont confirmé que le Sea-Watch2 avait secouru 120 personnes avant l'aube, sans être en mesure de donner de détails sur les circonstances. Dadaab, l'autre camp qu'on vide Actualité Démantèlement. Dans le plus grand camp de réfugiés au monde, les réfugiés somaliens, censés partir volontairement, sont poussés au retour. Par Claire Meynial Publié le 21/10/2016 à 14:53 - Modifié le 21/10/2016 à 15:06 | Le Point Afrique Vue du secteur est du camp de réfugiés somaliens de Dadaab, au nord de Nairobi, la capitale kényane, le 28 avril 2015. © AFP/Tony KARUMBA Loin des frimas du nord de la France, au Kenya, il est un autre camp que l'on démantèle en silence. Dadaab, qui compte 275 467 personnes, se vide de ses réfugiés somaliens. Et ceci, selon un rapport de Médecins sans frontières (MSF), « Dadaab : retour forcé en Somalie », en violation de l'accord tripartite, signé en 2013 entre le Kenya, la Somalie et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), qui prévoyait une aide aux retours volontaires. Car, selon une enquête menée par l'ONG, 86 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas souhaiter retourner en Somalie. « La sécurité, l'accès aux services de santé, à la formation et au minimum vital comme la nourriture, l'eau et un abri sont au cœur de leurs préoccupations », note le rapport. Dadaab, qui a abrité jusqu'à un demi-million de personnes en 2011, est constitué de 6 camps. La plupart des Somaliens ont afflué dès 1991, lors de la guerre qui a suivi la chute du dictateur Siyad Barré, et se sont installés dans les camps d'Ifo, puis Hagadera et Dagahaley. Dans les ruelles insalubres où ont fini par s'ériger des maisons en dur, on trouve des écoles, des marchés, une clinique… Malgré la dureté des conditions, une vie s'est créée dans cette gigantesque prison à ciel ouvert. Plus tard, ceux qui fuyaient la famine, les shebabs ou d'autres pays, ont été placés à Kambioos et Ifo-2 et 3, où les maisons en dur ne sont pas autorisées. Impossible retour Mais depuis le 8 décembre 2014, 32 949 Somaliens sont rentrés, dont 26 848 en 2016, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et 26 819 ont confirmé leur intention de 38 partir. Le problème, c'est qu'il semble que ce choix n'en soit pas un. Abdifatah Ibrahim Ahmed, leader étudiant somalien, donne quelques réponses par WhatsApp. « Quelle information leur a-ton délivrée ? » « Ils nous ont dit de rentrer en Somalie. Le HCR dit que ce doit être notre choix, mais le gouvernement kényan veut fermer les camps dès que possible. » « Beaucoup sont partis ? » « Oui, à cause de la pression. » « Et qu'arrive-t-il si vous ne voulez pas partir ? » « Dieu seul le sait. Les Nations unies trouveront une solution… » En septembre, l'organisation Humans Right Watch (HRW) avait souligné que la procédure d'évacuation était fondée « sur la peur et la désinformation et ne respectait pas les critères internationaux. » Les réfugiés craignent d'être expulsés et aucune information ne leur est offerte sur les possibilités de rester au Kenya, ou sur la situation réelle en Somalie, estime HRW. « Très peu choisissent de partir, les gens sont stressés parce qu'ils ne savent pas ce qui va leur arriver », décrit Charles Nyoro, psychiatre à Dadaab pour MSF, au téléphone, qui souligne que ses patients, dont beaucoup ont été traumatisés par la guerre et l'enfermement, sont inquiets de ne plus pouvoir suivre leur traitement. « Il y a eu des réunions du HCR avec les leaders des communautés, mais pas avec tout le monde, ajoute Abdi Mukhtar Sheikh, qui travaille à Dagahaley pour l'ONG Save the Children. Ils disent que c'est par sécurité, qu'ils ne peuvent pas organiser de rassemblements. Ils disent qu'on peut rester, mais le gouvernement dit qu'il faut quitter le camp à la fin du mois. Et quand nous demandons une réunion avec le HCR et un membre du gouvernement, pour qu'ils nous disent si nous pouvons rester ou pas, on nous répond non, pour des raisons de sécurité. » C'est ce que décrit le Conseil norvégien des réfugiés (NRC), qui accuse le Kenya de violer les lois internationales, en procédant à des rapatriements forcés. « Les pressions exercées sur les plus de 280 000 résidents enregistrés du camp de Dadaab ont conduit à des retours désorganisés et chaotiques », a dit à l'AFP Jan Egeland, le secrétaire général. Des retours qui ne sont « pas volontaires, ni dignes et ne respectent pas les règles de sécurité de base ». Pour l'ONG, le Kenya viole les lois internationales sur le retour des réfugiés. En septembre, HRW avait rappelé que la convention de 1951 sur le statut des réfugiés interdisait l'expulsion d'un réfugié « vers un endroit où sa vie et sa liberté sont menacées ». Le ministre de l'Intérieur kényan, Mwenda Njoka, avait répliqué : « Il est totalement faux de dire que le gouvernement force les réfugiés à retourner dans leur pays. Nous travaillons avec le HCR et le gouvernement somalien pour les faire rentrer dans endroits plus sûrs de Somalie. » Contexte sécuritaire trop incertain Dans le dernier rapport du HCR, il est noté que les vols pour Mogadiscio ont été suspendus le 25 « par souci de sécurité », mais que « les départs devraient reprendre dès que le contexte de sécurité s'améliorera ». C'est-à-dire le 10 octobre. Pourtant, le 19, les rebelles islamistes somaliens attaquaient Afgooye, ville-carrefour située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale. Pas de quoi émouvoir le gouvernement kényan, qui ne démord pas de sa décision, annoncée le 6 mai, de démanteler le camp en novembre. En plus d'invoquer des raisons économiques et écologiques, il avance des arguments de sécurité et considère le camp comme « un sanctuaire » pour les shebabs, ces rebelles islamistes somaliens responsables de nombreuses attaques au Kenya. Parmi les plus marquantes figure celle du centre commercial Westgate de Nairobi, en septembre 2013, qui avait causé la mort de 72 personnes, et celle de l'université de Garissa, en avril 2015, qui avait fait 158 victimes. Or, ce sont précisément les shebabs, que les Somaliens craignent de retrouver. Parmi les 838 personnes interrogées par MSF, 83 % qualifient la Somalie de « très dangereuse », plus de 96 % soulignent le risque élevé d'explosions et d'attentats sanglants et plus de 97 % pensent qu'il existe un risque élevé d'enrôlement de force dans les groupes armés, surtout pour les enfants des retournés. « Ici, c'est bien mieux. » « Ma famille ne veut pas rentrer. Quand ils sont partis en 1991, c'était la guerre, et il n'y a rien pour l'éducation. Ici, c'est bien mieux, assure Abdi Mukhtar Sheikh, qui n'est pas sûr d'avoir 29 ans parce que ses parents sont “très analphabètes”. Les shebabs sont partout, même si on ne les voit pas. Des amis sont allés à Mogadiscio, ils ont trouvé du travail, mais ils veulent rentrer dans trois mois, parce qu'ils disent que la sécurité est plus importante que tout. Mon père était pauvre et n'avait pas de ferme alors le seul travail que je trouverais, ce serait dans une ONG ou au 39 gouvernement et là, c'est très dangereux, tu es sûr d'être attaqué. Mon plan, c'est de ne pas bouger jusqu'à ce qu'on m'y force. » Abdi Mukhtar Sheikh devait avoir 4 ans lorsque ses parents sont arrivés, il fait partie de ceux qui ne connaissent pas la Somalie. Beaucoup sont nés à Dadaab et n'en sont jamais sortis, puisque le Kenya n'a pas autorisé leur présence sur son sol. Pour les 60 % de la population du camp qui a 17 ans et moins, selon le HCR, il ne s'agit pas d'un retour en Somalie, mais d'un exode vers un pays inconnu. Dans les écoles des ONG à Dadaab, ils ont appris l'histoire et les institutions du Kenya. « Certains de mes amis sont partis pour la Somalie, avec 200 dollars (auxquels s'ajoutent 200 dollars à l'arrivée, NDLR). Ce qui n'est pas suffisant », raconte Abdifatah Ibrahim Ahmed. Aux questions de sécurité s'ajoutent celle des ressources, selon HRW qui estime qu'elles sont insuffisantes pour faire face à un tel afflux, dans un pays affligé par plus d'un million de déplacés et où cinq millions de personnes sont menacées d'une crise alimentaire. D'ailleurs, depuis la fin août, le Jubaland, dont la ville principale est Kismayo, refuse d'accueillir les réfugiés de Dadaab, son ministre de l'Intérieur arguant de ressources humanitaires insuffisantes et de risques pour la sécurité de la région. Contacté à ce sujet, le HCR a suggéré de poser la question à l'administration du Jubaland. Les problèmes ne font que commencer, puisque le Kenya envisage de vider le camp petit à petit, y compris des autres nationalités. Ainsi David, Congolais de RDC et ancien militant des droits de la femme qui vit à Kambioos, a-t-il appris que ses compatriotes étaient transférés à Kakuma, au nord-ouest du pays. « Et là, ma sécurité est en danger, il y a des gens de ma communauté, de ceux qui ont tué cinq personnes de ma famille et me cherchaient. C'est pour ça que j'ai fui le Congo, j'en avais même informé le HRC », s'inquiète-t-il. L'enfer de Dadaab était un refuge pour lui. Il risque de ne plus l'être bientôt. IRAK VIDEO. Irak : l'offensive contre l'Etat islamique se prépare à Mossoul Les forces irakiennes et kurdes, aidées par la communauté internationale, s'apprêtent à lancer une offensive sur Mossoul. La ville est le fief du groupe Etat islamique. http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/mossoul-l-offensivecontre-daech-se-prepare_1874011.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20161016-[lestitrescoldroite/titre2] France 2 Franceinfo France Télévisions Mis à jour le 15/10/2016 | 20:51 publié le 15/10/2016 | 20:38 Avec les forces irakiennes et kurdes, la coalition internationale pourrait bientôt lancer l'attaque contre Mossoul, le bastion du groupe Etat islamique en Irak. "Les combats vont-ils commencer dans 24 ou 48 heures ? Il est bien sûr impossible de répondre à cette question tant la situation demeure parfois confuse sur le terrain", explique Arnaud Comte, en direct d'Erbil. Bagdad achemine des troupes et des munitions Un calme trompeur règne sur cette colline qui domine Mossoul. L'ennemi ne se me montre pas, il est pourtant là, à moins d'un kilomètre. Les combattants kurdes se disent prêts à lancer l'offensive quand ordre leur sera donné. Selon les Peshmergas, les frappes aériennes se sont intensifiées autour de Mossoul pour fragiliser les défenses de Daech et préparer l'offensive au sol. Les Kurdes seront amenés à combattre aux côtés de l'armée irakienne. Bagdad achemine des troupes et des munitions. Plus de 20 000 soldats irakiens mèneront l'offensive au sol, formés et appuyés par les Américains. Leur présence autour de Mossoul est désormais bien visible aussi bien dans les airs que sur les routes avec ces colonnes de véhicules blindés qui font route vers le front. 40 L’Irak lance la bataille pour Mossoul, bastion du groupe EI actu monde par Al-Choura (Irak) (AFP) le 17 octobre 2016 à 11:44 Irak : la bataille de Mossoul a commencé © AFP - Iris ROYER DE VERICOURT, Alain BOMMENEL Les forces irakiennes ont lancé lundi l’offensive pour reprendre la ville de Mossoul, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Irak, une bataille dont l’issue sera "décisive" dans la guerre contre les jihadistes, selon Washington. L’ONU a immédiatement exprimé sa "préoccupation" pour les quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul, rappelant que "les familles sont exposées à un risque extrême d’être prises entre deux feux" ou d’être utilisées comme boucliers humains par les jihadistes. C’est par une allocution officielle prononcée en pleine nuit à la télévision que le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé le lancement de cette bataille qui se prépare depuis des mois, avec le soutien de la coalition internationale antijihadistes conduite par les Etats-Unis. "Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé", a déclaré le Premier ministre. Sur le terrain, à 45 km au sud de Mossoul, un photographe de l’AFP a vu des colonnes de véhicules blindés avancer dans le cadre de cette opération. La deuxième ville du pays, située dans le Nord sur les bords du fleuve Tigre et peuplée majoritairement de musulmans sunnites, était tombée aux mains de l’EI en juin 2014. C’est à Mossoul que le leader de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un "califat" sur des territoires conquis de manière éclair par les jihadistes en Irak et en Syrie entre 2014 et 2015. Fort de ses succès, le groupe extrémiste avait alors inspiré ou préparé des attaques notamment au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique. Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que cette bataille était "un moment décisif dans notre campagne pour infliger à l’EI une défaite durable". "Nous sommes confiants que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libèreront Mossoul et le reste de l’Irak de la haine et de la brutalité du groupe Etat islamique", a-t-il ajouté. - Une longue bataille Le chef du gouvernement irakien n’a pas donné de précisions sur les opérations militaires lancées dans la nuit de dimanche à lundi. Elles devraient dans un premier temps se borner à encercler la ville, avant le début de violents combats de rues. 41 Lourdement armés, les jihadistes qui seraient entre 3.500 et 4.000 dans la ville, selon des estimations américaines, ont eu des années pour se préparer à cet assaut. L’offensive pour Mossoul pourrait prendre "des semaines voire plus", a précisé Stephen Townsend, le nouveau commandant américain de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis. Le Premier ministre a précisé que seules l’armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses autres forces sont déployées en vue de l’offensive, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites. Les sunnites, minoritaires dans un Irak majoritairement chiite, craignent l’entrée dans la ville des puissantes milices paramilitaires chiites du Hachd al-Chaabi, soutenues par l’Iran, qui sont très craintes des populations. De leur côté des milliers de combattants kurdes irakiens progressaient lundi en direction de villages tenus par des jihadistes à l’est de Mossoul, a annoncé leur commandement général. Sur le mont Zardak, un photographe de l’AFP a vu des combattants kurdes déployer des pièces d’artillerie. Selon le commandement général des forces kurdes, la progression des Kurdes a été coordonnée avec les forces irakiennes fédérales qui progressent par le sud de Mossoul. La coalition internationale fournit elle un soutien aérien et terrestre à l’opération. Et la Turquie, qui possède une frontière avec l’Irak, au nord, a également offert son soutien pour la prise de Mossoul même si les relations se sont récemment tendues avec l’Irak. Avant l’annonce du lancement de l’opération, l’armée irakienne avait indiqué avoir largué par les airs des dizaines de milliers de tracts sur Mossoul, dont certains donnant des consignes de sécurité aux habitants en prévision de l’offensive. - Appel de Poutine Avant le début de l’opération, le président russe Vladimir Poutine a invité la coalition internationale à faire le maximum pour éviter des victimes civiles. "Nous espérons que nos partenaires américains, et en l’occurrence nos partenaires français aussi, agiront avec précision et feront tout pour minimiser, ou encore mieux, exclure toute victime parmi la population civile", a dit M. Poutine lors d’une conférence de presse en Inde. Ces déclarations interviennent alors que les Occidentaux accusent la Russie de commettre des "crimes de guerre" contre les civils d’Alep-est, la partie de la grande ville du nord de la Syrie contrôlée par les rebelles et soumise à d’intenses bombardements du régime et de son allié russe. Offensive sur Mossoul : 1,5 million d'Irakiens pris au piège Accueil / Monde / Irak / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 17/10/2016 à 10:59 | Publié le 17/10/2016 à 06:15 Ces enfants qui jouent dans un camp de réfugiés, non loin de Mossoul, ont pu quitter la ville à temps. | Reuters Un haut responsable de l'ONU s'est déclaré dimanche « extrêmement préoccupé » pour la sécurité de la population de Mossoul après le lancement par les forces irakiennes d'une opération pour reprendre la ville aux djihadistes. « Je suis extrêmement préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul, qui pourraient être touchées par les opérations militaires pour reprendre 42 la ville à l'ISIL » (acronyme en anglais du groupe État Islamique), a dit Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires et l'aide d'urgence. « Les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou prises pour cibles par des snipers », a-t-il dit. L'opération pour reprendre au groupe djihadiste État islamique (EI) la ville de Mossoul a été lancée, a annoncé un peu plus tôt le Premier ministre irakien. Mossoul, deuxième ville d'Irak sur laquelle les forces irakiennes appuyées par la coalition menée par Washington ont lancé lundi une offensive, est aux mains de l'Etat islamique. | Infographie Ouest France « Un moment décisif » « Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé », a déclaré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi dans une allocution à la télévision officielle irakienne. S'adressant aux habitants de la région de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, dans le nord, M. Abadi a lancé : « Je déclare aujourd'hui le début de ces opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daech », acronyme arabe de l'EI. Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que l'opération était « un moment décisif dans notre campagne pour infliger à l'État islamique une défaite durable ». 5 000 djihadistes lourdement armés « Nous sommes confiants que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libéreront Mossoul et le reste de l'Irak de la haine et de la brutalité de l'État islamique », a dit M. Carter. Le chef du gouvernement irakien n'a pas donné de précisions sur les opérations militaires lancées dans la nuit de dimanche à lundi. Elles devraient dans un premier temps se borner à encercler la ville, avant le début de violents combats de rues. Lourdement armés, les djihadistes, approximativement au nombre de 5 000 hommes, ont eu des années pour se préparer à cet assaut. Position clé Les forces du gouvernement irakien, assistées par diverses autres forces, ont resserré depuis des mois leur dispositif autour de Mossoul. Elles ont récemment repris des positions clés près de 43 Qayyarah, une ville située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, y préparant l'offensive finale. Le Premier ministre a précisé que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses autres forces sont déployées en vue de l'offensive, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites. « La force qui mène les opérations de libération est la courageuse armée irakienne avec la police nationale, et ce sont elles qui entreront dans Mossoul, pas d'autres », a déclaré M. Abadi. Un convoi militaire irakien en route pour Mossoul. | Reuters Coalition anti-EI Mossoul, ville à majorité sunnite, avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les djihadistes sunnites de l'État islamique, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites. Avant le lancement de l'offensive, l'organisation paramilitaire Hachd al-Chaabi, dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran, a déclaré son intention de participer à l'opération. Des peshmergas kurdes ont également fait mouvement depuis l'est en direction de Mossoul. La coalition internationale antidjihadiste menée par les États-Unis fournit un soutien aérien et terrestre à l'opération. Et la Turquie, qui possède une frontière avec l'Irak, au nord, a également offert son soutien. Des dizaines de milliers de tracts Avant l'annonce du lancement de l'opération, l'armée irakienne avait indiqué avoir largué par les airs des dizaines de milliers de tracts sur Mossoul, dont certains donnant des consignes de sécurité aux habitants en prévision de l'offensive. C'est à Mossoul, que le leader de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis par les jihadistes en Irak et en Syrie. Appel de Poutine Avant le début de l'opération, le président russe Vladimir Poutine a invité la coalition internationale menée par les États-Unis à faire le maximum pour éviter des victimes civiles. « Nous espérons que nos partenaires américains, et en l'occurrence nos partenaires français aussi, agiront avec précision et feront tout pour minimiser, ou encore mieux, exclure toute victime parmi la population civile », a dit M. Poutine lors d'une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Goa, en Inde. « Nous n'allons pas attiser l'hystérie sur ce sujet, comme le font nos partenaires occidentaux, parce que nous comprenons que nous avons besoin de combattre le terrorisme et que pour cela, il n'y a pas d'autres moyens que les combats offensifs », a-t-il ajouté. Ces déclarations interviennent alors que les Occidentaux accusent la Russie de commettre des « crimes de guerre » contre les civils d'Alep-est, la partie de la grande ville du nord de la Syrie contrôlée par les rebelles et soumise à d'intenses bombardements du régime et de son allié russe. 44 Mossoul : les forces en présence ACTUALITE International Par Service infographie du Figaro Mis à jour le 17/10/2016 à 11:48 Publié le 17/10/2016 à 06:40 INFOGRAPHIE - La coalition dirigée par les États-Unis vise à reconquérir Mossoul, la dernière ville encore contrôlée par l'État islamique en Irak. 45 Qui est Nadia Murad, survivante de Daech défendue par Amal Clooney ? http://madame.lefigaro.fr/ la rédaction avec AFP | Le 11 octobre 2016 Le Conseil de l'Europe vient de remettre à la jeune yazidie de 23 ans le prix Vaclav Havel pour son combat en faveur des droits de l'homme. Depuis le pupitre où elle reçoit le prix Vaclav Havel, ce lundi 10 octobre à Strasbourg (remis par le Conseil de l'Europe à une personnalité pour son combat en faveur des droits de l'homme), Nadia Murad Basee Taha a dédié sa récompense à toutes les femmes enlevées et réduites à l'esclavage sexuel par l'État islamique. Elle-même fut une de leurs victimes. Hormis la dote de 60.000 euros, la jeune femme de 23 ans a surtout gagné une nouvelle forme de reconnaissance des exactions perpétrées contre le peuple yazidi par l'organisation terroriste. Portrait d'une militante revenue de l'enfer adoubée par l'ONU et désormais défendue par Amal Clooney. Nadia Murad ✔ @NadiaMuradBasee Honored to be 2016 Václav Havel Prize Winner. I dedicate this Recognition to 3400 Yazidi women/children in captivity & victims of terror. 4:18 PM - 10 Oct 2016 Une ancienne otage de l'État islamique Qui sont les yazidis ? Considérés comme des mécréants par les djihadistes de l'État islamique, les yazidis, dont les croyances sont antérieures à l'Islam, sont menacés de mort. Leur religion ancestrale compte plus d'un demi-million d'adeptes vivant dans la zone du Kurdistan irakien, à la frontière avec la Syrie. En août 2014, l'État islamique envahit Kocho, le village où vit Nadia Murad et sa famille, près de Sinjar, dans nord-ouest de l'Irak, proche de la frontière syrienne. Hommes et femmes sont séparés. Les premiers sont tués, dont six frères de Nadia, a-t-elle raconté à la chaîne France 24 en février 2016. En tout, 18 membres de sa famille ont été assassinés ou enlevés. Elle et des dizaines d'autres filles sont kidnappées par l'organisation terroriste puis emmenées à Mossoul pour être « distribuées » aux djihadistes. Nadia Murad est vendue à plusieurs reprises comme esclave sexuelle, subit humiliations, tortures et viols collectifs. « De jour comme de nuit, ils venaient nous violer », explique-t-elle à France 24, ajoutant : « Nous nous sentions mortes quand nous étions avec eux ». Après trois mois de tortures et d’horreurs, la jeune femme réussit à s'enfuir pour de bon avec l'aide d'une famille de Mossoul. Nouvelle ambassadrice de l'ONU Depuis son évasion, Nadia Murad, qui vit désormais en Allemagne, n'a de cesse de militer pour que les persécutions commises par Daech contre les 12.000 yazidis soient considérées comme un génocide. Depuis un an, la jeune femme raconte son histoire à travers les médias, à la tribune 46 du Conseil de sécurité de l'ONU en décembre 2015, ou encore auprès de leaders politiques comme Angela Merkel. Ses efforts paient. Le 16 septembre dernier, l'ONU la nomme ambassadrice de bonne volonté pour la dignité des victimes du trafic d'êtres humains. « Ma grande crainte est que, une fois l'EI vaincu, les militants, les terroristes de l'EI ne rasent leur barbe et ne se fondent dans la foule comme si rien ne s'était passé, a-t-elle expliqué à cette occasion. On ne peut pas laisser faire ça. » Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a déclaré avoir été « ému aux larmes » par le calvaire de Nadia mais aussi par « sa force, son courage et sa dignité ». Hier, à Strasbourg, c'est la voix émue que la jeune Irakienne a appelé à la création d'un tribunal international chargé de juger les crimes commis par les miliciens de l'État islamique. Nommée conjointement avec Denis Mukwege au prix Nobel de la paix 2016 (finalement attribué au président colombien Juan Manuel Santos), Nadia Murad est également en lice pour le prix Sakharov 2016 pour la liberté d'expression qui sera décerné le 27 octobre par le Parlement européen. Nadia Murad ✔ @NadiaMuradBasee I am grateful to #Germany both as a people & as a government, for giving a new life to me & to a million refugees; including 60,000 Yazidis. 4:38 PM - 4 Oct 2016 Défendue par Amal Clooney Nadia Murad a gagné un nouveau vivier d'attention en septembre lorsque l'avocate internationale Amal Clooney, très médiatisée depuis son mariage avec l'acteur George Clooney, a décidé de représenter la jeune femme dans son combat contre Daech. Ensemble, les deux militantes ont participé à une campagne au siège de l'ONU initiée par le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, pour sanctionner les crimes commis par l'EI. « Des milliers de femmes yazidies ont été réduites en esclavage par une organisation terroriste, l'EI, qui commet un génocide et pourtant ce crime reste impuni », a déploré Amal Clooney. « J'ai honte en tant qu'être humain de constater que leurs appels à l'aide ne sont pas entendus », a-t-elle ajouté, suscitant des applaudissements. L’Irak mène la bataille de Mossoul pour vaincre l’EI actu monde par Al-Choura (Irak) (AFP) le 18 octobre 2016 à 06:33 Le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi (C) entouré de militaires lors d’une déclaration le 17 octobre 2016 à Bagdad © IRAQI PRIME MINISTER’S PRESS OFFICE/AFP - STRINGER 47 Les forces irakiennes ont avancé à l’est de Mossoul après avoir lancé leur vaste offensive pour reconquérir la deuxième ville d’Irak, dernier grand fief du groupe Etat islamique (EI) dans ce pays. Cette bataille qui s’annonce âpre et de longue haleine fait craindre un désastre humanitaire pour les quelque 1,5 million d’habitants vivant encore dans la deuxième ville du pays, dans le nord. L’ONU dit notamment redouter un déplacement massif de la population d’ici une semaine. Les colonnes de véhicules blindés de l’armée irakienne sont parties lundi vers les lignes de front, a constaté un photographe de l’AFP présent au sud de Mossoul, dans la localité d’Al-Choura. Cette bataille se préparait depuis des mois, avec le soutien d’une coalition internationale antijihadistes composée de 60 pays selon les Etats-Unis, qui la dirigent. Quelque 30.000 hommes des forces fédérales irakiennes —armée, police, contre-terrorisme— sont impliqués. Les combats pourraient durer "des semaines voire plus", selon la coalition internationale. L’opération a bien commencé, a estimé le Pentagone, tout en soulignant qu’il s’agissait d"une campagne difficile qui pourrait prendre du temps". "Le premier jour s’est déroulé comme prévu", a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, Peter Cooke. "Dès le milieu de la journée, les forces irakiennes avaient à peu près atteint leur objectif du jour". Située dans le nord de l’Irak et peuplée majoritairement de musulmans sunnites, Mossoul était tombée aux mains de l’EI en juin 2014 et le leader de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait alors proclamé un "califat" sur les territoires conquis de manière éclair par les jihadistes en Irak et en Syrie. Même si l’EI a depuis perdu une large partie de ces territoires, il conserve une force de frappe, notamment à l’étranger, où il a revendiqué cette année des attaques meurtrières. - ’Défaite durable’ Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que la bataille de Mossoul était "un moment décisif dans (la) campagne pour infliger à l’EI une défaite durable". L’opération militaire devrait dans un premier temps consister à traverser les lignes jihadistes pour gagner les abords de la ville avant un encerclement puis de violents combats de rues. Lourdement armés, les jihadistes qui seraient entre 3.000 et 4.500 dans la ville, selon des estimations américaines, pourraient avoir recours à des attentats à la bombe, des mines et des incendies voire des boucliers humains pour ralentir leurs ennemis. Bagdad et plusieurs localités irakiennes ont été frappées ces derniers jours par des attentats à la bombe, certains revendiqués par l’EI, qui ont fait près de 60 morts. Le dernier en date, commis lundi au sud de Bagdad, a tué dix personnes. M. Abadi a précisé que seules l’armée et la police entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses forces sont impliquées dans l’offensive. 48 Les sunnites, minoritaires dans un Irak majoritairement chiite, craignent l’entrée dans la ville des puissantes milices paramilitaires chiites du Hachd al-Chaabi, soutenues par l’Iran, et accusées d’exactions contre les civils sunnites dans le passé. L’Arabie saoudite a d’ailleurs dit lundi craindre des "massacres" de la part des milices chiites si elles entrent dans les zones libérées. Son ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a exhorté le gouvernement irakien à ne pas les utiliser, au risque "d’alimenter les tensions confessionnelles faisant rage dans la région". - ’Risque extrême’ De leur côté, des milliers de combattants kurdes irakiens se sont emparés lundi de plusieurs villages tenus par les jihadistes à l’est de Mossoul dans le cadre de l’offensive. Les Kurdes sont appuyés par des raids aériens de la coalition internationale, a constaté un correspondant de l’AFP qui les suit dans cette région, près du village de Khazir. L’armée irakienne a largué par les airs des milliers de tracts sur Mossoul pour donner des consignes de sécurité aux habitants. Mais "les familles sont exposées à un risque extrême d’être prises entre deux feux" ou d’être utilisées comme boucliers humains par les jihadistes, a mis en garde l’ONU. La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Irak, Lise Grande, a déclaré que les gens n’étaient pour l’instant pas très nombreux à fuir Mossoul mais a fait état de possibles "importants mouvements de populations (...) d’ici cinq à six jours". Mme Grande a dit que 200.000 personnes pouvaient être déplacées "dans les deux premières semaines", un chiffre qui pourrait augmenter de façon significative au fur et à mesure de l’avancée de l’offensive. Les principaux ministres de la Défense des pays de la coalition internationale doivent se réunir le 25 octobre à Paris afin de faire le point notamment sur la bataille de Mossoul. Bataille de Mossoul : l’après-Daech a déjà commencé Actualités Monde Les forces irakiennes font mouvement en direction de Mossoul, lundi 17 octobre (AHMAD AL-RUBAYE / AFP) La coalition a lancé ce lundi l'offensive pour reprendre le contrôle de l'un des bastions de Daech. Mais au-delà de la bataille, dont l'issue ne fait guère de doute, cette grande ville du nord de l'Irak aiguise les appétits de tous les acteurs régionaux. http://tempsreel.nouvelobs.com/ Pierre HaskiPublié le 17 octobre 2016 à 19h52 Et si le plus dur n’était pas la reconquête de Mossoul, mais ce qui viendra après ? La question peut sembler incongrue alors qu’une coalition hétéroclite a lancé lundi 16 octobre l’offensive pour reprendre la grande ville du nord de l’Irak tombée en 2014 aux mains du groupe Etat islamique. Elle conditionne pourtant l’issue de l’affrontement plus général avec les djihadistes dans cette partie du Moyen-Orient. Il suffit évidemment de se pencher sur l’histoire récente de l’Irak pour comprendre pourquoi se pose de manière aussi dramatique la question du "day after", du jour d’après. Le général américain David Petraeus, ancien commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, 49 puis directeur de la CIA (avant de "tomber" pour une affaire de fuites de documents secrets à une journaliste qui était aussi sa maîtresse), l’a exprimé de la manière la plus claire sur la chaîne ABC : "Les forces irakiennes vont l’emporter avec notre soutien. Il n’y a guère de doute sur l’issue du combat. Mais le défi est en fait après la bataille, c’est celui de la gouvernance." Le défi est d’abord de ne pas reproduire les erreurs fatales commises par les Etats-Unis après leur victoire facile sur Saddam Hussein en 2003, et qui pèsent lourdement dans le chaos moyenoriental depuis plus d’une décennie. Souvenez-vous, l’administration provisoire américaine avait décidé de dissoudre l’armée, l’administration et le parti Baas irakiens, jetant des millions de personnes hors du "système" qui avait permis à Saddam Hussein de régner en maître. Les milices chiites arrivent C’était, pour la plupart, des musulmans sunnites, qui se sont retrouvés marginalisés dans l’Irak désormais pris en main par la majorité chiite, surtout lorsque le pays a été dirigé de manière très sectaire par le premier ministre Nouri al-Maliki (2006-2014). Ce faisant, il a jeté dans les bras des djihadistes des sunnites se sentant victimes du "revanchisme" chiite, dans une région de plus en plus marquée par cette rivalité ancienne entre les deux branches de l’islam. De nombreux officiers baasistes se sont ainsi retrouvés dans les rangs djihadistes, à la fondation du groupe Etat islamique. Dans les jours précédant le déclenchement de la "bataille de Mossoul", on a ainsi vu arriver sur la ligne de front des éléments des milices chiites irakiennes, brandissant des bannières à l’effigie d’Ali, le gendre et cousin de Mahomet, à l’origine du "chiisme" au VIIe siècle… Ces milices, soutenues par l’Iran, ont été accusées d’exactions par le passé, lors de leur participation à la reprise de villes tombées aux mains des djihadistes. Mais, surtout, c’est le contexte géopolitique qui pèse lourdement sur l'"après" à Mossoul. Cette ville d’environ un million d’habitants, là-même où le chef de l’EI, Abou Bakr al-Bagdadi, a proclamé en 2014 la naissance de son "califat" des temps modernes, fait l’objet de visées et d’ambitions de tous les acteurs régionaux : la Turquie, la région autonome kurde, l’Iran, et, bien sûr, le gouvernement central irakien. L’histoire de cette ville très ancienne donne quelques clés de la "guerre dans la guerre" qui va se dérouler dans les prochaines semaines, dans les prochains mois. Alors sous contrôle ottoman, Mossoul avait été promise à la France dans les accords secrets dits "Sykes-Picot", conclus entre la France et le Royaume Uni en 1916, qui traçaient les contours du futur Moyen-Orient après le dépeçage de l’Empire ottoman. Mais Georges Clémenceau accepta d'"offrir" Mossoul aux Britanniques en échange de la confirmation de la mainmise française sur la Syrie et le Liban, contestés par une partie de l’establishment à Londres, à commencer par le mythique Lawrence d’Arabie. Mossoul ? "Vous l'aurez" Le sort de Mossoul fut réglé en deux phrases à l’issue de la Première Guerre mondiale, selon un dialogue resté célèbre dans l’histoire. Le 1er décembre 1918, Lloyd George, le chef du gouvernement britannique, se retrouve en tête à tête avec Clémenceau à l’ambassade de France à Londres. Le chef du gouvernement français demande à son interlocuteur de quoi il veut parler, et Lloyd George répond aussitôt : "De la Mésopotamie et de la Palestine." "Dites-moi ce que vous voulez", demande Clémenceau. "Je veux Mossoul", dit Lloyd George. "Vous l’aurez", répond Clémenceau. Voilà comment se décidait à l’époque le sort des peuples du Moyen-Orient. D’ailleurs, l’échange se poursuit : "Rien d’autre ?", demande Clémenceau. "Si, je veux aussi Jérusalem", répond Lloyd George. Et Clémenceau de répéter : "Vous l’aurez"... L’histoire ne s’arrête pas là. En 1920, le Traité de Sèvres, qui met fin à la Première Guerre mondiale promet un Etat aux populations kurdes. Mais, comme on le sait, celui-ci ne verra jamais le jour. Un second traité, signé à Lausanne en 1923, après la victoire de Kemal Atatürk en 50 Turquie, rend caduc celui de Sèvres, et entérine le partage des zones de peuplement kurde entre quatre zones, la Turquie, la Syrie sous mandat français, l’Iran, et l’Irak sous mandat britannique. L’Atlas du Moyen-Orient, sous-titré "aux racines de la violence", publié en janvier 2016 aux éditions Autrement, précise alors : "Quant à la province kurde de Mossoul, la Grande-Bretagne argue que l’Etat irakien ne saurait survivre sans les richesses agricoles et pétrolières de cette province, et finit par obtenir en décembre 1925 du Conseil de la SDN [l’ancêtre des Nations unies, NDLR] l’annexion de ces territoires kurdes à l’Irak placé sous son mandat." "La Turquie va y poster ses nombreux chars" On comprend, dans ces éléments historiques vieux de près de cent ans, les arrières pensées des combattants de Mossoul aujourd’hui. La Turquie, en particulier, considère que cette ville doit appartenir, sinon à son territoire, au moins à sa zone d’influence. Le président turc Recep Tayyip Erdogan se voit, à l’ancienne, comme le "protecteur" des sunnites de la ville. Il a déployé des troupes et du matériel dans le nord de l’Irak, et arme et entraîne un groupe sunnite irakien, "la Garde de Ninive", du nom de la région de Mossoul, placé sous le commandement d’un ancien gouverneur de la province. Cet activisme turc a récemment créé de vives tensions avec Bagdad, et vraisemblablement retardé le début de l’offensive sur Mossoul. Sur son compte Twitter, Frédéric Tissot, ancien Consul général de France à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien autonome, et bon connaisseur de la région (il vient de publier "Un homme debout", son autobiographie, aux éditions Stock), estimait lundi que "la Turquie ne souhaite qu’une chose : récupérer le Vilayet (province) de Mossoul donnée par la SDN aux Britanniques en 1924. Elle va y poster ses nombreux chars". Autre acteur majeur, les peshmergas, ces combattants aguerris venus de la région autonome kurde toute proche. Ils constituent une force de frappe d’autant plus redoutable qu’elle est présente sur le terrain depuis le début de cette nouvelle guerre en 2014, et est particulièrement motivée, contrairement aux forces de l’armée gouvernementale irakienne. Les Kurdes ont déjà profité du chaos de 2014, lorsque la débandade de l’armée irakienne à Mossoul a jeté sur les routes des flots de réfugiés et a failli faire tomber l’Etat irakien, pour renforcer leur autonomie et faire main basse sur de nouveaux territoires, en particulier la zone pétrolière de Kirkouk. Bagdad n’est pas prêt à concéder le contrôle permanent de Kirkouk aux Kurdes, une source de conflit pour demain. Alliance Turcs-Kurdes contre le "péril chiite" ? Le gouvernement irakien voit d’un plus mauvais œil encore une éventuelle extension de l’influence kurde vers Mossoul ; mais, à ce stade, il n’a guère d’autre choix que d’accepter les peshmergas dans la bataille contre l’EI, et même prétendre que tout le monde s’entend à merveille sur le front. Mais si le rôle des milices chiites se confirmait, on verrait l’alliance pragmatique entre la région autonome kurde et la Turquie se renforcer contre le "péril chiite", aux dépens de l’Etat irakien et de l’armée de Bagdad, avec tous les risques de conflit que cela implique. Tout se jouera dans les prochaines semaines, en fonction du déroulement de la bataille de Mossoul. Les risques sont considérables, à commencer par celui de s’aliéner le soutien des civils 51 de la ville, en grande majorité sunnites, les minorités religieuses et ethniques ayant fui ou en ayant été chassées dès 2014. Si les "libérateurs" sont perçus comme de nouveaux conquérants, et vite considérés comme des "occupants", comme l’ont été les Américains après 2003, la "question sunnnite" n’aura pas fini de se poser en Irak, avec ou sans l’Etat islamique. Pour cette raison, la victoire sur l’EI à Mossoul, et plus tard également en Syrie, est une condition nécessaire, mais assurément pas suffisante, pour apaiser cette partie du Moyen-Orient. Les rivalités régionales et confessionnelles restent entières, et sont dans tous les esprits alors que se déclenche une bataille rendue mythique avant même de démarrer, sous le poids des propagandes et des arrières pensées contradictoires. #Irak Bataille de Mossoul : réunion de la coalition militaire anti-EI le 25 octobre à Paris Actualités À Chaud Par L’Obs Publié le 17/10/16 à 16:13 Les principaux ministres de la Défense de la coalition internationale engagée contre le groupe Etat islamique (EI) se réuniront le 25 octobre à Paris afin de faire le point notamment sur l'offensive pour la reprise de Mossoul en Irak, a-t-on annoncé lundi au ministère français de la Défense. Douze ministres, dont le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, seront reçus chez leur homologue français Jean-Yves Le Drian, a-t-on précisé dans l'entourage de ce dernier. Irak : que cherchent les différentes forces qui veulent chasser l'Etat islamique de Mossoul ? La bataille de Mossoul, tenue par l'Etat islamique, est lancée. En ordre de marche, des Kurdes, des milices, et le gouvernement irakien montent à l'assaut. Franceinfo décortique leurs objectifs divergents de cette coalition hétéroclite. Des fumées s'élèvent à l'est de Mossoul (Irak), où une opération militaire pour libérer la ville de l'Etat islamique est en cours, le 17 octobre 2016. (AZAD LASHKARI / REUTERS) http://www.francetvinfo.fr/ Carole Bélingard France Télévisions Mis à jour le 18/10/2016 | 06:10 publié le 18/10/2016 | 06:08 Les colonnes de blindés soulèvent la poussière sur la route de Mossoul, en Irak, lundi 17 octobre. La grande ville sunnite du nord du pays, sur les bords du Tigre, est le théâtre d'une bataille cruciale. L'offensive a été lancée, dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 octobre, afin de libérer la deuxième ville d'Irak des mains du groupe Etat islamique. Les jihadistes, qui seraient entre 3 000 et 4 500 selon les estimations américaines, ont pris le contrôle de cette ville d'au moins 1,5 millions d'habitants en juin 2014. Dans le ciel, les avions de la vaste coalition internationale anti-Etat islamique, emmenée par les Etats-Unis, soutiennent l'offensive. Au sol une multitude d'acteurs sont engagés. Franceinfo revient sur les principales forces en présence et leurs intérêts. 52 L'armée irakienne, appuyée par les milices chiites : reprendre le contrôle de la ville Qui sont-ils ? Après l'invasion des troupes américaines en Irak et la chute de Saddam Hussein, les chiites sont arrivés au pouvoir avec l'élection de Nouri Al-Maliki au poste de Premier ministre en 2005. Le Premier ministre irakien actuel, Haïder Al-Abadi, est issu du même parti chiite que AlMaliki, le parti Dawa, banni du temps de Saddam Hussein. C'est Haïder Al-Abadi qui a annoncé le lancement de l'offensive dans la nuit. Les forces fédérales irakiennes comprennent 30 000 hommes. Dans son allocution, le Premier ministre irakien a assuré que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul. Mais la réalité est beaucoup plus complexe. D'abord, le pouvoir central irakien chiite n'a pas d'autre choix que de s'appuyer sur les milices chiites. Hachd Al-Chaabi (mobilisation populaire) regroupe une myriade de groupes paramilitaires dominés par des milices soutenues par l'Iran. Un mouvement composé de volontaires. "Cette mobilisation populaire a remplacé l'armée irakienne dans un certain nombre de combats. C'est eux qui ont repris Tikrit. Ces milices sont aujourd'hui tellement importantes que le gouvernement ne peut pas s'en passer et il est trop faible pour les contrôler", explique Myriam Benraad, chercheuse à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman et spécialiste de l'Irak, à franceinfo. Que veulent-ils ? Pour Badgad, l'enjeu est de reprendre le contrôle de la ville, et ensuite d'y restreindre le pouvoir des sunnites. Il compte donc sur les milices chiites pour l'aider dans cette tâche. Mais l'implication de ces milices chiites dans cette grande ville sunnite est une source d'inquiétude pour les observateurs. « S'il y a l'émergence d'une milice chiite à Mossoul, on peut craindre une guerre civile » Myriam Benraad à franceinfo Par ailleurs, si la bataille de Mossoul fait l'objet d'une stratégie militaire, "il n'y a aucun plan politique", regrette Myriam Benraad. Or, en l'absence d'accord politique sur le contrôle de la ville après la bataille de Mossoul, des actes de vengeances sur les populations civiles sont à craindre. "Certains chefs [des milices chiites] rackettent la population. Ils ne sont absolument pas dans des dynamiques de reconstruction des institutions" assure sur franceinfo Arthur Quesnay, docteur en sciences politiques à la Sorbonne, affilié à l'Institut français du Proche-Orient. Les peshmergas kurdes : étendre leur sphère d'influence Qui sont-ils ? Il s'agit des forces de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien. Environ 4 000 combattants kurdes irakiens, selon le commandement général des forces kurdes, se sont emparés de plusieurs villages tenus par des jihadistes à l'est de Mossoul. Cette avancée s'inscrit aussi dans le cadre d'un déploiement qui a commencé il y a plusieurs mois pour reprendre des villages dans la plaine de Ninive, occupée par l'Etat islamique en 2014 et anciennement habitée par des minorités chrétiennes, ont indiqué les commandants peshmergas, lundi. Que veulent-ils ? "Les Kurdes veulent sécuriser leurs territoires, ils comptent étendre leur sphère de contrôle au nord de l'Irak", précise Myriam Benraad. Le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien (GRK), Massoud Barzani, en visite à Paris début septembre, avait assuré, dans une interview au Monde, que si les Kurdes entraient dans Mossoul, ils n'avaient pas l'intention d'y rester. Mais la participation des Kurdes à la bataille de Mossoul est très mal vue par les populations locales. "En janvier, Amnesty International alertait sur les exactions commises par les peshmergas et les milices kurdes dans des villages arabes du nord du pays, libérés et contrôlés par les combattants des unités du gouvernement du Kurdistan", rapporte L'Obs. Ces exactions sont intervenues en représailles au soutien supposé des populations à l'Etat islamique, selon Amnesty International. Les milices sunnites, soutenues par la Turquie : éviter les débordements des chiites Qui sont-elles ? Hachd Al-Watani ("Le Rassemblement de la nation") est un groupe de milices majoritairement sunnites, composé de 2 500 combattants issus principalement de la région de Mossoul, explique à France 24, Mohammed Mohsen Abou Nour, chercheur et analyste politique 53 spécialiste des questions internationales, basé au Caire, en Egypte. Ces milices, soutenues par la Turquie, sont censées dépendre du ministère irakien de l'Intérieur. Mais dans les faits, le pouvoir aide financièrement les milices chiites alors qu'il délaisse les sunnites, rapporte Le Figaro. Que veulent-elles ? Le groupe Hachd Al-Watani "compte se venger de l’EI qui l’a chassé de son territoire et qui a réduit son influence, et contrer l’influence chiite dans la province majoritairement sunnite de Ninive", développe Mohammed Mohsen Abou Nour. France 24 a interrogé un haut responsable d’Hachd Al-Watani, qui a insisté sur la légitimité de ses hommes à mener la bataille : "Notre force est la plus importante, car nous sommes des habitants de Mossoul et de la plaine de Ninive. Nous sommes en contact avec des habitants de la ville qui sont prêts à nous aider depuis l’intérieur pour la reprendre". Ces milices sunnites comptent également protéger la population d'éventuelles exactions commises par des chiites, comme à Falloujah. « A travers ces milices, la Turquie aide les sunnites irakiens marginalisés, mais pas seulement. La Turquie tente d'influencer les décisions à Bagdad, en prenant le contrôle dans le nord. » Arthur Quesnay sur franceinfo Une manière pour président turc, Recep Tayyip Erdogan, d'être partie prenante de la bataille qui s'engage. "Nous ferons partie de l'opération, nous serons à la table. Il est hors de question que nous restions à l'écart", a-t-il déclaré lors d'un discours télévisé, lundi. Bataille de Mossoul : 30 000 Irakiens et 60 pays ont engagé le combat Accueil / Monde Irak / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 18/10/2016 à 07:40 | Publié le 18/10/2016 à 06:36 Cette bataille qui s'annonce âpre et de longue haleine fait craindre un désastre humanitaire pour les quelque 1,5 million d'habitants vivant encore dans la deuxième ville d'Irak. | AFP Les forces irakiennes ont avancé à l'est de Mossoul après avoir lancé leur vaste offensive pour reconquérir la deuxième ville d'Irak, dernier grand fief du groupe Etat islamique (EI) dans ce pays. Cette bataille qui s'annonce âpre et de longue haleine fait craindre un désastre humanitaire pour les quelque 1,5 million d'habitants vivant encore dans la deuxième ville du pays, dans le nord. L'ONU dit notamment redouter un déplacement massif de la population d'ici une semaine. Les colonnes de véhicules blindés de l'armée irakienne sont parties lundi vers les lignes de front, au sud de Mossoul, dans la localité d'Al-Choura. Une coalition de 60 pays Cette bataille se préparait depuis des mois, avec le soutien d'une coalition internationale antidjihadistes composée de 60 pays selon les États-Unis, qui la dirigent, dont la France. Quelque 30 000 hommes des forces fédérales irakiennes - armée, police, contre-terrorisme - sont impliqués. Les combats pourraient durer « des semaines voire plus », selon la coalition internationale. L'opération a bien commencé, a estimé le Pentagone, tout en soulignant qu'il s'agissait d'« une campagne difficile qui pourrait prendre du temps ». 54 La bataille de Mossoul a commencé. | Visactu Force de frappe « Le premier jour s'est déroulé comme prévu », a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, Peter Cooke. « Dès le milieu de la journée, les forces irakiennes avaient à peu près atteint leur objectif du jour ». Située dans le nord de l'Irak et peuplée majoritairement de musulmans sunnites, Mossoul était tombée aux mains de l'EI en juin 2014 et le leader de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait alors proclamé un « califat » sur les territoires conquis de manière éclair par les djihadistes en Irak et en Syrie. Même si l'EI a depuis perdu une large partie de ces territoires, il conserve une force de frappe, notamment à l'étranger, où il a revendiqué cette année des attaques meurtrières. « Défaite durable » Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que la bataille de Mossoul était « un moment décisif dans (la) campagne pour infliger à l'EI une défaite durable ». L'opération militaire devrait dans un premier temps consister à traverser les lignes jihadistes pour gagner les abords de la ville avant un encerclement puis de violents combats de rues. Lourdement armés, les djihadistes qui seraient entre 3 000 et 4 500 dans la ville, selon des estimations américaines, pourraient avoir recours à des attentats à la bombe, des mines et des incendies voire des boucliers humains pour ralentir leurs ennemis. La crainte de « massacres » Bagdad et plusieurs localités irakiennes ont été frappées ces derniers jours par des attentats à la bombe, certains revendiqués par l'EI, qui ont fait près de 60 morts. Le dernier en date, commis lundi au sud de Bagdad, a tué dix personnes. M. Abadi a précisé que seules l'armée et la police entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses forces sont impliquées dans l'offensive. Les sunnites, minoritaires dans un Irak majoritairement chiite, craignent l'entrée dans la ville des puissantes milices paramilitaires chiites du Hachd al-Chaabi, soutenues par l'Iran, et accusées d'exactions contre les civils sunnites dans le passé. L'Arabie saoudite a d'ailleurs dit lundi craindre des « massacres » de la part des milices chiites si elles entrent dans les zones libérées. Son ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a exhorté le gouvernement irakien à ne pas les utiliser, au risque « d'alimenter les tensions confessionnelles faisant rage dans la région ». 55 La bataille de Mossoul. | Infographie Ouest-France « Risque extrême » De leur côté, des milliers de combattants kurdes irakiens se sont emparés lundi de plusieurs villages tenus par les djihadistes à l'est de Mossoul dans le cadre de l'offensive. Les Kurdes sont appuyés par des raids aériens de la coalition internationale, a constaté un correspondant de l'AFP qui les suit dans cette région, près du village de Khazir. L'armée irakienne a largué par les airs des milliers de tracts sur Mossoul pour donner des consignes de sécurité aux habitants. Mais « les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux » ou d'être utilisées comme boucliers humains par les jihadistes, a mis en garde l'ONU. 200 000 personnes déplacées La coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Irak, Lise Grande, a déclaré que les gens n'étaient pour l'instant pas très nombreux à fuir Mossoul mais a fait état de possibles « importants mouvements de populations (...) d'ici cinq à six jours ». Mme Grande a dit que 200 000 personnes pouvaient être déplacées « dans les deux premières semaines », un chiffre qui pourrait augmenter de façon significative au fur et à mesure de l'avancée de l'offensive. Les principaux ministres de la Défense des pays de la coalition internationale doivent se réunir le 25 octobre à Paris afin de faire le point notamment sur la bataille de Mossoul. Les forces kurdes annoncent des progrès à l'est de Mossou Les forces peshmergas kurdes ont annoncé lundi en fin de journée avoir repris neuf villages aux djihadistes de l'État islamique dans des opérations à l'est de Mossoul, dernière grande ville tenue par l'organisation en Irak. L'offensive de 24 heures est la première menée par les combattants kurdes dans le cadre de la bataille de Mossoul, lancée lundi à l'aube par le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi avec le soutien de la coalition internationale sous commandement américain. Dans une déclaration publiée lundi soir, les peshmergas annoncent que l'opération leur a permis de prendre le contrôle « d'une portion importante » de la route de 80 km entre Erbil, capitale du Kurdistan irakien autonome à l'est, et Mossoul. Les avions de la coalition ont attaqué 17 positions des djihadistes de l'EI en soutien à l'offensive kurde dans cette zone truffée de mines, précise la déclaration, ajoutant qu'au moins quatre voitures piégées ont été détruites. Préparée depuis des mois, l'offensive contre Mossoul des forces gouvernementales irakiennes rassemble environ 30 000 soldats, peshmergas kurdes et miliciens sunnites et représente la plus grande opération de l'armée irakienne depuis le retrait des forces américaines en 2011. 56 Mossoul, une bataille, plusieurs guerres [commentaire] Accueil / Débats / Editorial http://www.ouest-france.fr/ 18 octobre 2016 06h47 Si le Moyen-Orient pouvait se fondre dans une vision manichéenne du monde, la bataille de Mossoul serait simple. Le récit de l'assaut déclenché ce lundi pourrait tenir en deux lignes : le gouvernement irakien lance une offensive militaire contre Mossoul, deuxième ville du pays, tenue depuis 2014 par un groupe terroriste mondialement connu sous le nom de Daech. Au moins trois guerres sont en jeu dans la bataille de Mossoul.Infographie Visactu Laurent Marchand L'objectif serait clair : ôter à Daech sa principale base opérationnelle. Le camp à choisir aussi, la légitimité irakienne. Comment ne pas se féliciter de voir reculer l'obscurantisme le plus arriéré et le plus violent ? Comment ne pas se réjouir de voir l'organisation État islamique perdre sa principale base territoriale, un symbole qui servait ses mythes, la construction d'un État, le retour du califat ? Et pourtant, la bataille de Mossoul est bien plus complexe qu'une telle libération. En témoigne l'éventail hétéroclite des forces militaires qui participent au combat. Pêle-mêle, on y trouve l'armée régulière irakienne, soutenue par les États-Unis (et leurs forces spéciales) et les pays de la coalition internationale anti-Daech, dont la France. Mais aussi des milices chiites, dont certaines sont d'obédience iranienne. Les combattants kurdes, les fameux peshmergas, qui n'ont jamais caressé de si près leur rêve d'indépendance. La voisine Turquie qui s'y oppose et veut être de la partie. Sans compter d'autres groupes à l'affiliation douteuse. Rebâtir l'Irak Pour comprendre une telle complexité, il faut rappeler que la présence de Daech à Mossoul n'est pas à l'origine du chaos irakien, elle en a d'abord été le fruit. L'éliminer ne restituera pas, en soi, une unité au pays, mise à mal par l'intervention américaine de 2003. Loin de là. C'est justement au moment même où Daech est délogé de Mossoul, que le risque de violences intercommunautaires est le plus grand. Les civils de cette région, majoritairement sunnites, sont les premiers à en être conscients. Massacres, exode massif, règlements de compte entre communautés et entre puissances étrangères. C'est sans doute la bataille à plus haut risque humanitaire de ces dernières années. Amnesty International dénonçait, hier, les disparitions forcées et la torture pratiquées par les milices paramilitaires et les troupes irakiennes contre les populations civiles fuyant les zones contrôlées par Daech. Les djihadistes aux abois seront également tentés de se servir des civils comme boucliers humains. Au moins trois guerres sont en jeu dans la bataille de Mossoul. La guerre contre Daech, qui augmente le risque à court terme d'actions terroristes dans tous les pays de la coalition. La guerre de reconquête de la souveraineté irakienne, qui peut sombrer à tout instant dans une guerre civile sans fin, tant le contentieux est lourd entre chiites et sunnites. Enfin, une guerre régionale par milices interposées, que se livrent les puissances voisines de l'Irak. On retrouve, au moment de chasser Daech, les contradictions qui présidaient à son affirmation il y a deux ans. Toutes les alliances sont faussées par l'agenda de chacun des acteurs. Kurdes, milices chiites pro-iraniennes, coalition occidentale, Turquie déclarent tous vouloir chasser Daech. Mais veulent-ils reconstruire l'Irak ? On aimerait le croire. Pour l'heure, Mossoul est surtout une bataille dans un long et meurtrier processus de balkanisation et de confessionnalisation du Moyen-Orient. Dont Daech n'est que l'un des acteurs. 57 Mossoul : vers un retour des djihadistes en Europe ? Actualité International Le commissaire européen à la Sécurité craint que les soldats de Daech ne reviennent en masse en Europe si le fief des djihadistes tombe à Mossoul. Source AFP Modifié le 18/10/2016 à 11:08 - Publié le 18/10/2016 à 07:21 | Le Point.fr La bataille de Mossoul est "un moment décisif dans la campagne pour infliger à Daech une défaite durable". © Citizenside/ Guillame Briquet Au lendemain du lancement de l'offensive contre Daech à Mossoul, le commissaire européen à la Sécurité a fait part de ses inquiétudes contre un afflux de djihadistes de Daech en Europe. « La reprise du fief de Daech dans le nord de l'Irak, Mossoul, peut conduire à ce que des combattants de Daech prêts à en découdre reviennent en Europe », a déclaré Julian King au quotidien allemand Die Welt. « Même un petit nombre (de djihadistes) représente une menace sérieuse, à laquelle nous devons nous préparer » en « augmentant notre capacité de résistance face à la menace terroriste », a estimé le commissaire britannique. Les forces irakiennes ont avancé à l'est de Mossoul après avoir lancé leur vaste offensive pour reconquérir la deuxième ville d'Irak, dernier grand fief du groupe Daech dans ce pays. Cette bataille, qui s'annonce âpre et de longue haleine, fait craindre un désastre humanitaire pour les quelque 1,5 million d'habitants vivant encore dans la deuxième ville du pays, dans le nord. L'ONU dit notamment redouter un déplacement massif de la population d'ici une semaine. Les colonnes de véhicules blindés de l'armée irakienne sont parties lundi vers les lignes de front, a constaté un photographe de l'Agence France-Presse présent au sud de Mossoul, dans la localité d'Al-Choura. Des semaines de combats Cette bataille se préparait depuis des mois, avec le soutien d'une coalition internationale antidjihadistes composée de 60 pays selon les États-Unis, qui la dirigent. Quelque 30 000 hommes des forces fédérales irakiennes (armée, police, contre-terrorisme) sont impliqués. Les combats pourraient durer « des semaines, voire plus », selon la coalition internationale. L'opération a bien commencé, a estimé le Pentagone, tout en soulignant qu'il s'agissait d"une campagne difficile qui pourrait prendre du temps ». « Le premier jour s'est déroulé comme prévu », a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, Peter Cooke. « Dès le milieu de la journée, les forces irakiennes avaient à peu près atteint leur objectif du jour. » Située dans le nord de l'Irak et peuplée majoritairement de musulmans sunnites, Mossoul était tombée aux mains de Daech en juin 2014 et le leader de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, avait alors proclamé un « califat » sur les territoires conquis de manière éclair par les djihadistes en Irak et en Syrie. Même si Daech a, depuis, perdu une large partie de ces territoires, il conserve une force de frappe, notamment à l'étranger, où il a revendiqué cette année des attaques meurtrières. 3 000 à 4 000 djihadistes Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que la bataille de Mossoul était « un moment décisif dans (la) campagne pour infliger à Daech une défaite durable ». L'opération militaire devrait dans un premier temps consister à traverser les lignes djihadistes pour gagner les abords de la ville avant un encerclement puis de violents combats de rues. Lourdement armés, les djihadistes, qui seraient entre 3 000 et 4 500 dans la ville, selon des estimations américaines, pourraient avoir recours à des attentats à la bombe, des mines et des incendies, voire des boucliers humains, pour ralentir leurs ennemis. Bagdad et plusieurs localités irakiennes ont été frappées ces derniers jours par des attentats à la bombe, certains revendiqués par Daech, qui ont fait près de 60 morts. Le dernier en date, commis 58 lundi au sud de Bagdad, a tué dix personnes. M. Abadi a précisé que seules l'armée et la police entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses forces sont impliquées dans l'offensive. Les sunnites, minoritaires dans un Irak majoritairement chiite, craignent l'entrée dans la ville des puissantes milices paramilitaires chiites du Hachd al-Chaabi, soutenues par l'Iran, et accusées d'exactions contre les civils sunnites dans le passé. L'Arabie saoudite a d'ailleurs dit lundi craindre des « massacres » de la part des milices chiites si elles entrent dans les zones libérées. Son ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a exhorté le gouvernement irakien à ne pas les utiliser, au risque d'« alimenter les tensions confessionnelles faisant rage dans la région ». Risque d'être pris entre deux feux De leur côté, des milliers de combattants kurdes irakiens se sont emparés lundi de plusieurs villages tenus par les djihadistes à l'est de Mossoul dans le cadre de l'offensive. Les Kurdes sont appuyés par des raids aériens de la coalition internationale, a constaté un correspondant de l'Agence France-Presse qui les suit dans cette région, près du village de Khazir. L'armée irakienne a largué par les airs des milliers de tracts sur Mossoul pour donner des consignes de sécurité aux habitants. Mais « les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux » ou d'être utilisées comme boucliers humains par les djihadistes, a mis en garde l'ONU. La coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Irak, Lise Grande, a déclaré que les gens n'étaient pour l'instant pas très nombreux à fuir Mossoul mais a fait état de possibles « importants mouvements de populations (...) d'ici cinq à six jours ». Lisa Grande a dit que 200 000 personnes pouvaient être déplacées « dans les deux premières semaines », un chiffre qui pourrait augmenter de façon significative au fur et à mesure de l'avancée de l'offensive. Les principaux ministres de la Défense des pays de la coalition internationale doivent se réunir le 25 octobre à Paris afin de faire le point notamment sur la bataille de Mossoul. #Irak Bataille de Mossoul : Daech empêche les civils de quitter la ville et s'en sert de boucliers humains, selon le Pentagone Actualités À Chaud Par L’Obs Publié le 18/10/16 à 21:26 Delil SOULEIMAN/AFP Les habitants de Mossoul "sont retenus contre leur gré" dans la ville par les jihadistes du groupe Etat islamique qui s'en servent de "boucliers humains" face à l'offensive en cours des forces irakiennes, affirme un porte-parole du Pentagone. "Cela fait plusieurs semaines" que les civils sont retenus dans la ville, "et nous n'avons pas vu de changements" depuis le début de l'offensive lundi, a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis. 59 Irak : des chefs jihadistes quittent Mossoul actu monde par Al Qayyarah (Irak) (AFP) le 20 octobre 2016 à 00:23 Offensive sur Mossoul © AFP - Iris ROYER DE VERICOURT, Alain BOMMENEL, Thomas SAINT-CRICQ Les forces irakiennes s’apprêtent à lancer jeudi plusieurs assauts autour de Mossoul, le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) en Irak, que des chefs jihadistes ont déjà quitté selon un général américain. Depuis lundi, les forces fédérales et kurdes irakiennes ont fait de rapides progrès, se rapprochant depuis plusieurs directions de la deuxième ville d’Irak. Elles sont appuyées par la coalition internationale dirigée par Washington qui, outre son aviation, a des militaires sur le terrain pour les conseiller. Selon un général américain de la coalition, "des responsables (de l’EI) ont quitté" la ville et ce sont des jihadistes étrangers "qui resteront et combattront" à Mossoul. "Nous disons à l’EI que leurs chefs les abandonnent", a dit Gary Volesky. Avant d’atteindre les abords directs de la ville, où 3.000 à 4.500 combattants seraient retranchés, les forces progouvernementales doivent d’abord s’emparer de territoires contrôlés par l’EI tout autour de la cité. Cette bataille sera "difficile" a prévenu le président américain Barack Obama et elle pourrait même durer des mois selon des responsables irakiens. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s’est rendu sur la ligne de front mercredi, dans les environs de Mossoul, où des soldats et policiers irakiens et des combattants kurdes et autres s’apprêtent à lancer jeudi des assauts depuis plusieurs directions Dans la ville même, des centaines de milliers de civils vivent depuis lundi au rythme des frappes aériennes contre l’EI. "On entend des explosions énormes mais je ne sais pas quelles sont les cibles", a affirmé à l’AFP Abou Saïf, un résident de 47 ans joint par téléphone. "Beaucoup de familles commencent à 60 manquer de certains produits alimentaires de base, il n’y a plus de commerce à Mossoul, la ville est coupée du monde". Abou Imad, un autre habitant, a lui fait état de hausses des prix et de dévaluation du dinar irakien au marché noir. Les habitants joints par l’AFP affirment en outre que de nombreuses rues sont fermées à la circulation la nuit et à moitié vide en journée. - ’Portée symbolique’ A 15 km au sud-est de Mossoul, les forces fédérales sont entrées mardi dans plusieurs quartiers de la ville chrétienne de Qaraqosh, suscitant des manifestations de joie parmi les chrétiens de la région réfugiés à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien. Des officiers du contre-terrorisme irakien ont affirmé à l’AFP que leurs forces étaient en passe de chasser les jihadistes de cette ville. "Nous encerclons Hamdaniya", le district dans lequel se trouve Qaraqosh, a déclaré à l’AFP le lieutenant Riyadh Tawfiq, commandant des forces terrestres irakiennes, depuis la base de Qayyarah, d’où est organisé le gros de l’offensive vers Mossoul. "Il y a des poches (de résistance), des combats, ils (les jihadistes) envoient des voitures piégées mais cela ne les aidera pas". Environ 50.000 personnes vivait à Qaraqosh avant l’arrivée des jihadistes en 2014. C’était le lieu en Irak "où il y avait le plus de chrétiens au même endroit", selon Faraj Benoit Camurat, président de Fraternité en Irak, une ONG qui soutient les minorités irakiennes. Sa prise aurait donc "une portée symbolique importante" pour les chrétiens d’Irak, qui seraient maintenant moins de 350.000. - Longues barbes Les forces impliquées dans l’offensive sur Mossoul avancent sur deux axes, depuis Qayyarah, au sud, et depuis Khazir, à l’est, et des commandants irakiens ont assuré que des dizaines de villages avaient été repris. Selon un journaliste de l’AFP, des familles ayant retrouvé leur liberté de mouvement pour la première fois depuis deux ans se sont approchées avec prudence des forces de sécurité irakiennes, agitant un drapeau blanc alors que d’autres restaient dans leurs maisons. La plupart des hommes de la ville portaient de longues barbes parce que l’EI leur interdisait de se raser. L’un d’eux a demandé à un policier une cigarette. Fumer aussi était banni. Mercredi, les forces irakiennes atteignaient le village de Bajwaniyah, à 30 km au sud de Mossoul. Le sort des habitants de Mossoul et des localités proches inquiète l’ONU et des ONG, et les EtatsUnis ont déclaré que les jihadistes de l’EI retenaient les civils "contre leur gré" et s’en servaient comme "boucliers humains". Pour l’heure, "les activités militaires se concentrent dans des zones à faible densité de population et nous n’avons enregistré de déplacements massifs de civils, a déclaré mercredi le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires, Stephen O’Brien. Mais il s’est une nouvelle fois dit "extrêmement préoccupé" pour les quelque 1,5 million de personnes vivant encore à Mossoul. Jusqu’à présent, seulement quelques dizaines de familles ont pu fuir Mossoul depuis le début de l’opération militaire. Mais des groupes plus importants de personnes ont fui des zones autour de la métropole et trouvé refuge dans des secteurs plus sûrs, y compris en Syrie voisine, pourtant en guerre. Selon l’ONG Save the Children, 5.000 civils irakiens sont arrivés ces dix derniers jours dans un camp de réfugiés en Syrie, à Al-Hol, à quelques kilomètres de la frontière irakienne. 61 Les peshmergas en route vers Mossoul pour en finir avec l’EI actu monde par Cheikh Ali (Irak) (AFP) le 20 octobre 2016 à 14:09 Des combattants peshmergas près de la ville de Bachiqa, à 25 km de Mossoul, le 20 octobre 2016 © AFP - SAFIN HAMED "A 4 km d’ici, au bout de la route, il y a ma maison, et même ma voiture", affirme Omran, en pointant au loin la ville irakienne de Bachiqa, d’où s’échappent des colonnes de fumée noire. Avec des centaines d’autres peshmergas, en treillis et kalashnikov à l’épaule, il espère aujourd’hui reprendre sa ville aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Depuis la nuit où il a dû fuir précipitamment sa maison, en emmenant ses quatre enfants "et rien d’autre", ce Kurde a trouvé refuge plus à l’est, vers Erbil, la capitale de la province autonome du Kurdistan. Là-bas, il s’est engagé au sein des peshmergas, les combattants kurdes. Et aujourd’hui, promet Omran Lass, 33 ans, "les Kurdes vont reprendre chaque centimètre de leur terre". "On peut mourir pour cette région, on a résisté à toutes les occupations, celle (du président défunt) Saddam Hussein, celles d’autres, et maintenant celle de l’EI", énumère-t-il. Il se dit décidé à en découdre alors que des centaines de peshmergas ont entamé jeudi matin une offensive vers Bachiqa, à 25 kilomètres du centre de Mossoul, la grande ville du "califat" désormais dans le viseur des forces irakiennes, appuyées par des avions de la coalition internationale et conseillées par des militaires étrangers. - Treillis dépareillés Mais le problème, glisse Omran dans un éclat de rire, c’est qu’"on ne trouve personne pour se battre contre nous". "Les hommes de l’EI ne viennent jamais au corps à corps, ils tirent des mortiers de loin en loin et c’est tout", assure l’homme, le visage buriné par le soleil et mangé par une courte barbe noire et drue. Effectivement, sur la longue route qui serpente au milieu des étendues rocailleuses à peine couvertes par une maigre végétation jaunie par le soleil, quelques rares explosions résonnent de temps à autre. Ici, c’est un mortier tiré en direction de Cheikh Ali, où sont postés les peshmergas. Peu après, les combattants kurdes répliquent. Sur une colline qui surplombe la route, après avoir astiqué un lance-roquette installé sur un petit blindé, l’un d’eux introduit quatre projectiles. Ils sont ensuite tirés, après de savants calculs d’angles gribouillés sur un carnet, dans un nuage de poussière qui recouvre les dizaines de combattants postés aux alentours, portables en main pour filmer ces tirs. En contrebas, la cohorte de pick-up et de voitures transportant des peshmergas s’allonge. La foule des combattants est bigarrée. Ici, la bedaine de l’un tend un costume traditionnel —pantalon bouffant tenu à la ceinture par un foulard— ; là, un jeune parade dans un uniforme militaire et des chaussures de randonnée. Certains portent le turban, d’autres un béret militaire. Les treillis sont dépareillés, les camouflages différents. Tous ont en main un téléphone portable, qu’ils dégainent régulièrement pour se photographier. Portée négligemment à l’épaule ou vissée dans la main, la kalashnikov est l’unique instrument qu’ils ont tous en commun. Certains, toutefois, arborent fièrement un fusil automatique M-16 noir, plus moderne. 62 - ’Avancée rapide’ Chafiq Bradosti, lui, a même des jumelles autour du cou et des lunettes de soleil opaques. A 32 ans, ce Kurde s’est porté volontaire pour participer à l’offensive lancée lundi pour reprendre Mossoul. Il a quitté son étude de notaire temporairement pour débarrasser "chaque empan de terre kurde des terroristes". "C’est un jour important pour moi, je suis fier d’être parmi les peshmergas pour libérer cette terre de l’EI", lance-t-il à l’AFP. Une libération qui sera "extrêmement rapide", s’enthousiasme déjà Salim al-Shabake, député irakien, qui pour l’occasion a revêtu l’uniforme militaire. Derrière sa moustache, l’homme arbore un grand sourire quand il évoque "le moral très haut des peshmergas" et leur "avancée rapide et très réjouissante". Difficile pourtant de constater cette avancée sur le terrain, où la progression est millimétrée tant le danger des mines et des bombes disséminées par l’EI est présent dans les esprits. La route vers Mossoul, ont déjà prévenu responsables irakiens et étrangers, sera longue et difficile. Aujourd’hui encore, les peshmergas font preuve de patience. Les bombardements aériens de la coalition qui résonnent au loin ne sont que la première étape. Leur rôle viendra ensuite, quand il faudra entrer dans Bachiqa et les villages alentours. Pour le moment, ils s’en rapprochent depuis trois fronts différents. Alors, explique Hussein Zaiar Ali, membre du conseil régional de la province de Ninive, où se trouvent Bachiqa et Mossoul, il faudra s’occuper des civils piégés depuis des mois. "Nous avons pris des mesures pour accueillir les déplacés, 13 camps sont prêts", dit-il. Et à Bachiqa même, le Conseil a pris ses dispositions pour "assurer des services aux habitants à la libération", explique-til à l’AFP. Omran et les autres, en revanche, assurent qu’ils ne s’arrêteront pas là. "On défendra le Kurdistan, et tout l’Irak", jure Omran. Mossoul : les forces irakiennes progressent "plus vite" que prévu actu monde par Paris (AFP) le 20 octobre 2016 à 17:37 Convoi de soldats irakiens dans le désert au nord-est de Qayyarah, sur les rives du Tigre, le 20 octobre 2016 © AFP AHMAD AL-RUBAYE Les forces engagées dans la reprise de Mossoul au groupe Etat islamique avancent "plus vite que prévu", s’est félicité jeudi le gouvernement irakien, tandis le président français François Hollande a mis en garde contre une fuite des jihadistes vers la ville syrienne de Raqa. Les forces irakiennes "avancent plus vite que ce que nous avions escompté et programmé" vers Mossoul, a dit le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi par vidéoconférence depuis Bagdad, à l’occasion de l’ouverture à Paris d’une réunion de haut niveau sur la stabilisation de la deuxième ville irakienne. "Nous avons constaté que nous allons plus vite que prévu grâce à la mobilisation et au moral très élevé des forces armées", a renchéri lors d’une conférence de presse son chef de la diplomatie, Ibarahim al-Jaafari, qui coprésidait cette réunion avec son homologue français Jean-Marc Ayrault. 63 Mais, a ajouté M. al-Jaafari, "il serait erroné de croire que la guerre contre Daech (acronyme arabe de l’EI) sera finie quand la bataille de Mossoul sera terminée", soulignant que "tous les pays du monde sont menacés". "La bataille de Mossoul est décisive car elle frappe Daech au cœur de son sanctuaire", a néanmoins souligné M. Hollande, qui a ouvert cette réunion. Une vingtaine de pays et organisations étaient présents, dont les Etats-Unis, la Turquie, l’Iran, les pays du Golfe et les Européens. Jean-Marc Ayrault a aussi souligné que "l’avenir de l’Irak va se jouer en partie à Mossoul dans le creuset de la diversité". La question de la future administration et de la stabilisation politique de cette ville à majorité sunnite est cruciale, dans un Irak dominé par les forces chiites. De nombreuses voix se sont inquiétées de représailles et d’exactions une fois la ville reprise, comme cela avait été le cas à Fallouja, autre fief de l’EI repris en juin par les forces irakiennes. - ’Assurer la protection des populations civiles’ Cettre rencontre se tenait quelques jours avant une réunion, également à Paris, des principaux ministres de la Défense de la coalition internationale engagée contre l’EI afin de faire le point sur la bataille de Mossoul, lancée dans la nuit de dimanche à lundi pour reprendre la ville aux mains de l’EI depuis juin 2014. François Hollande a mis en garde contre la fuite de jihadistes de Mossoul vers Raqa, en Syrie, lors de cette offensive appuyée par la coalition internationale contre le dernier bastion de l’EI en Irak. "Nous devons être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes, qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqa", a averti M. Hollande. "Nous ne pouvons admettre une évaporation de ceux qui étaient à Mossoul vers d’autres lieux". Pour éviter que des jihadistes cherchent à s’échapper en se glissant parmi la population fuyant Mossoul en raison des combats, le chef de la diplomatie française a annoncé "des opérations de contrôle" : "avant de les installer (les personnes déplacées) dans des lieux d’accueil, il y aura des points de contrôle". L’ONG Action contre la faim a demandé que ces procédures de vérification soient "justes, cohérentes et transparentes et préservent la dignité des individus". La France a aussi insisté sur la protection des populations civiles. "Tout doit être mis en œuvre pour assurer la protection des populations civiles, aujourd’hui exposées en zones de combat et utilisées comme boucliers humains par Daech. Nous devons agir avec l’autorisation expresse du gouvernement irakien et dans le plein respect des droits de l’Homme et du droit humanitaire international", a insisté M. Hollande. Le Premier ministre irakien a de son côté souligné : "notre guerre à Mossoul est une guerre irakienne pour les Irakiens, pour la défense du territoire irakien". C’est à Mossoul que le leader de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis en Irak et en Syrie. http://rue89.nouvelobs.com/ Par Benoît Le Corre Journaliste. Publié le 20/10/2016 à 14h48 64 Live Facebook d’Al Jazeera English - Capture d’écran Sur ma timeline Facebook, la vidéo d’Al-Jazeera English s’est calée entre le post matinal « vous avez des souvenirs avec » et une chronique de France Inter (excellente). Les images retransmettent, en « live », l’attaque de Mossoul dans le nord de l’Irak. Là, je vois quatre chars au premier plan, patientant, de la fumée s’échappant des carlingues. C’est du direct. Moi, je bois du café derrière mon ordinateur. C’est quoi ça ? Les images proviennent d’une agence kurde, Rudaw. Au média américain Bloomberg, Hemin Lihony (à la tête du « Digital » à Rudaw), explique que ses équipes ont placé les caméras la semaine précédant l’offensive. Lundi 17 octobre, au tout début de l’attaque de Mossoul, ils ont zoomé à fond. Contacté par e-mail, Hemin Lihony m’explique le dispositif : « Nous avons au minimum deux caméramans sur le terrain. [...] La diffusion en direct vient de huit endroits différents. Quand nous jugeons qu’une zone est sécurisée, nos équipes progressent en avant. » C’est la première industrialisation de la pratique du Facebook Live par un média en terrain difficile. « Une première » Lors des attentats à Bruxelles ou des manifestations Nuit debout à Paris, la coutume du live voulait qu’un journaliste se filme en situation, en relatant ce qu’il voit (un exercice non exempt de difficultés). Hemin Lihony : « Utiliser Facebook Live en zone de guerre, c’est une première dans l’histoire des médias. Cela n’a jamais été fait avant. La technologie du live est récente, sortie en début d’année. » Pour Olivier Ertzscheid, enseignant chercheur à l’université de Nantes, cette pratique n’est pas surprenante : « Dès qu’une nouvelle technologie de diffusion émane, les médias se l’approprient pour des raisons de praticité. » 65 Mais en fait, je n’y comprends rien La vidéo dure quatre longues heures. Sur la page Facebook d’Al-Jazeera English uniquement, elle a été visionnée par plus de 900 000 utilisateurs (on notera aussi les 11 000 réactions « J’aime »). Mais plusieurs médias, dont la chaîne britannique Channel 4, ont retransmis le live de Rudaw (l’audience de leur page a augmenté de 200 %). Devant mon ordinateur, je suis hypnotisé par ces images, brutes, sans montage (comme dans un match de foot). La guerre se déroule devant mes yeux. Hemin Lihony, de Rudaw, souligne ce sentiment : « Le live se différencie du reportage à la télévision par leur incroyable authenticité, sans édition, sans effet spécial. » Mais en fait, je ne comprends rien. Les commentaires sont en kurde, aucune traduction en anglais (Al-Jazeera s’excuse d’un « Sorry, no translation » dans son post). Je ne sais pas qui sont ces soldats, qui tirent sur qui, je m’imaginais une grande ville, Mossoul, et je ne vois qu’un terrain désertique. Pour Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS en sciences de la communication : « Plus on est le nez sur l’événement, plus l’information paraît vraie, mais moins on a de la distance pour la mettre en perspective. » Il compare ce qu’il voit à Mossoul à la Guerre du Golfe : « Les journaux télévisés veulent traiter l’information tout de suite et, à la différence des magazines, ils ne prennent pas le temps de “réfléchir”, de replacer l’événement dans son contexte. » « Je me demande si c’est normal » Le live de Mossoul m’a mis clairement mal à l’aise. Je ne suis pas le seul à éprouver ça. Sous la vidéo, certains commentaires interrogent la pertinence de ce Facebook Live à Mossoul. Une utilisatrice de Facebook écrit : « Cela me paraît fou qu’aujourd’hui on puisse suivre un live de la guerre sur Facebook. Je me demande si c’est normal ou si ça devrait l’être. » Idem sur Twitter. Fawkes @Fawkes_Family Mélange de spectacle et d'information : L'offensive de #Mossoul est diffusée en live sur #Facebook avec des #emojis.http://bit.ly/2dmBRys 7:35 PM - 17 Oct 2016 Hemin Lihony de Rudaw le conçoit : diffuser en direct une guerre peut déranger un utilisateur de Facebook. « Sur Facebook, nous ne savons pas qui regardent nos vidéos, quel âge a l’internaute et où il se trouve. » Je n’ai pas choisi le moment 66 Effectivement, Quand j’allume la télévision et me branche sur les informations, je suis dans une position particulière, prêt à accueillir la survenue d’une guerre. Pas là, pas devant ce live que Facebook a lancé en auto-play (c’est-à-dire automatiquement). Olivier Ertzscheid : « Quand on est sur Facebook, la vidéo de l’attaque peut surgir le soir alors qu’on regarde des vidéos rigolotes avec ses gamins. » Ce décalage a été théorisé par une chercheuse américaine : danah boyd. Elle appelle ça les « audiences invisibles ». Olivier Ertzscheid : « Quand on publie un message sur un réseau social, on ne sait pas qui va le recevoir et quand. Un message plein de bonheur peut être interprété complètement différemment par une personne ne partageant pas la même humeur. Dans le cas des médias, quand Pernaut fait son JT ou Patrick Cohen sa matinale, ils savent à qui ils s’adressent. Mais quand un média diffuse un live, ils ne savent où et quand les utilisateurs vont le visionner ». Il faut que je prenne du recul Le chercheur recommande donc aux médias de prendre un « certain nombre de précautions » pour prévenir le public. Et au public (et à moi) de prendre du recul. D’après Hemin Lihony, ses équipes essaient tant bien que mal de ne pas diffuser des photos de cadavres au cours des live : « L’un des inconvénients des live, c’est de continuellement vérifier le contenu diffusé en temps réel, que les images ne montrent pas des visages de militants ou soldats blessés, par exemple. » Dans le cas du live à Mossoul, en particulier, l’autre problématique est déontologique. Rudaw est une agence kurde. Elle n’est pas neutre dans ce conflit opposant différentes coalitions, dont des kurdes, à Daech. C’est ce que dit Elizabeth Quintana du Royal United Services Institute dans Bloomberg : pour elle, ce n’est pas étonnant que les télévisions kurdes aient pu filmer l’opération militaire contre l’Etat islamique, ces images permettent de contrer leur propagande. Dans son e-mail, Hemin Lihony m’écrit : « L’Etat islamique utilise des plateformes comme Twitter et Facebook pour diffuser sa propagande, recruter des djihadistes en Europe et les guider jusqu’en Syrie et en Irak. L’ironie, en l’occurence, c’est que nous utilisons les mêmes plateformes pour finalement détruire et humilier ce groupe extrêmiste. » Bataille de Mossoul : l'offensive avance, Raqqa sera le prochain objectif ACTUALITE International http://www.lefigaro.fr/ Par Juliette Mickiewicz , AFP agence Mis à jour le 21/10/2016 à 11:28 Publié le 20/10/2016 à 21:06 VIDÉO - L'opération pour reprendre le dernier grand bastion de l'organisation État islamique en Irak a été lancée le 17 octobre. Si l'armée irakienne est en première ligne, elle reçoit le soutien de la coalition internationale mais aussi des combattants kurdes, qui eux avancent dans le nord-est du pays. ● Mossoul: les forces irakiennes progressent «plus vite» que prévu Les forces engagées dans la reprise de Mossoul au groupe État islamique «avancent plus vite que ce que nous avions escompté et programmé» s'est félicité ce jeudi le premier ministre irakien Haïder al-Abadi par vidéoconférence depuis Bagdad. «Nous avons constaté que nous allons plus vite que prévu grâce à la mobilisation et au moral très élevé des forces armées», a renchéri lors d'une conférence de presse son chef de la diplomatie, Ibarahim al-Jaafari, qui coprésidait cette réunion avec son homologue français Jean-Marc Ayrault. Il a néanmoins précisé qu'«il serait 67 erroné de croire que la guerre contre l'État islamique sera finie quand la bataille de Mossoul sera terminée», et n'a pas manqué de souligner que «tous les pays du monde sont menacés». «La bataille de Mossoul est décisive car elle frappe Daech au coeur de son sanctuaire», a quant à lui souligné François Hollande. La question de la future administration et de la stabilisation politique de cette ville à majorité sunnite est cruciale, dans un Irak dominé par les forces chiites. De nombreuses voix se sont inquiétées de représailles et d'exactions une fois la ville reprise, comme cela avait été le cas à Fallouja, autre fief de l'État islamique repris en juin par les forces irakiennes. ● Ultime offensive des peshmergas Des centaines de peshmergas, les combattants kurdes, ont eux entamé jeudi matin une offensive vers Bachiqa, à 25 kilomètres au nord du centre de Mossoul, la grande ville du «califat» désormais dans le viseur des forces irakiennes, appuyées par des avions de la coalition internationale et conseillées par des militaires étrangers. Omran Lass, un Kurde qui a trouvé refuge à l'est, vers Erbil est optimiste: «les Kurdes vont reprendre chaque centimètre de leur terre». «On peut mourir pour cette région, on a résisté à toutes les occupations, celle (du président défunt) Saddam Hussein, celles d'autres, et maintenant celle de l'État islamique», énumère-t-il. Difficile pourtant de constater cette avancée sur le terrain, où la progression est millimétrée tant le danger des mines et des bombes disséminées par l'État islamique est présent dans les esprits. La route vers Mossoul, ont déjà prévenu responsables irakiens et étrangers, sera longue et difficile. Ce jeudi soir, un soldat américain est décédé de ses blessures infligées par l'explosion d'un engin artisanal près de Mossoul. Ce décès porte à quatre le nombre de militaires américains tués dans le cadre de l'opération «Inherent Resolve» lancée en 2014 contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie. ● Mandat d'arrêt contre une figure politique importante Une cour irakienne a émis un mandat d'arrêt contre Atheel al-Nujaifi, une haute figure politique de Mossoul accusée d'espionnage pour le compte de la Turquie voisine, a indiqué la justice ce jeudi. Il s'agit de l'ancien gouverneur de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu. Trois parlementaires avaient déposé une plainte contre lui en décembre 2015 quand une crise diplomatique a éclaté entre Bagdad et Ankara après le déploiement de forces turques à Bachiqa près de Mossoul. «Dans leur déposition, les plaignants ont indiqué que l'accusé avait facilité l'entrée des troupes turques et les avait aidé à établir une base à Zilkan», près de Bachiqa, au nord-est de Mossoul, a affirmé le porte-parole de la justice Abdelsattar Bayraqdar. La présence de l'armée turque dans cette zone n'est pas nouvelle, mais un nouveau déploiement l'année dernière a provoqué de vives tensions entre les deux pays. Le gouvernement irakien à majorité chiite a accusé la Turquie à plusieurs reprises de soutenir le groupe sunnite extrémiste État islamique qui s'est emparé de larges pans du territoire en 2014. Atheel al-Nujaifi, dont le frère a occupé le poste de président du Parlement, est perçu en Irak comme un homme politique corrompu, et certains estiment que sa position à la tête de la province de Ninive a été l'un des facteurs qui a permis la progression rapide des djihadistes. ● Des déplacements massifs de population Des milliers d'Irakiens ont quitté Mossoul. Selon l'ONG britannique Save the Children, 5000 civils irakiens sont arrivés ces dix derniers jours en Syrie. Face à cet afflux, les bulldozers s'activent pour élargir le camp de réfugiés d'Al-Hol, à quelques kilomètres de la frontière irakienne. Entre 6000 et 6500 personnes y sont hébergées depuis deux ans et la capacité d'accueil devrait atteindre 30.000, selon Roder Younes, un responsable du camp. Environ 200.000 personnes pourraient être déplacées «dans les deux premières semaines» de l'offensive, un chiffre susceptible d'augmenter de façon significative au fur et à mesure de l'avancée de l'opération, selon l'ONU. 68 «Il y a entre 2000 et 3000 personnes qui attendent à la frontière», a souligné ce jeudi M. Roder et «500 Irakiens sont entrés dans le camp ces deux dernières semaines». «Il y a des procédures de sécurité à suivre. On a peur que des éléments de Daech ne s'infiltrent en se déguisant en civils», s'est-il inquiété, alors que Moscou et Paris ont mis en garde contre la fuite des «terroristes» de Mossoul vers la Syrie. Pour éviter que des djihadistes se glissent parmi la population fuyant Mossoul en raison des combats, le chef de la diplomatie française a annoncé ce jeudi qu'«avant de les installer (les personnes déplacées) dans des lieux d'accueil, il y aura des points de contrôle». ● Raqqa, prochain objectif après la reprise de Mossoul Le président français François Hollande a averti ce jeudi que Raqqa, dans le nord de la Syrie, pourrait être «le prochain objectif» après la reprise de la ville irakienne de Mossoul si les dirigeants du groupe État islamique y trouvaient refuge. «La prise de Mossoul, c'est très important mais si on laisse partir, ce qui est un risque, les dirigeants de Daech vers Raqqa, c'est vrai que le prochain objectif peut être Raqqa, en Syrie», a déclaré le chef de l'État à son arrivée à un sommet européen à Bruxelles. C'est ce qu'avait déjà affirmé mercredi le premier ministre français Manuel Valls: la tâche de la coalition «ne sera pas achevée» après la reprise de Mossoul. «Il faudra tenter de reconquérir Raqqa, (...) d'où partent les ordres visant à frapper l'Europe», avait-il précisé. Irak: acculé à Mossoul, l'EI fait diversion en attaquant à Kirkouk Actualité International AFP Modifié le 21/10/2016 à 14:30 - Publié le 21/10/2016 à 08:24 | AFP Capture d'écran d'une télévision kurde diffusant les combats dans la ville de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, le 21 octobre 2016 Des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont attaqué vendredi la ville irakienne de Kirkouk (nord) dans une apparente tentative de faire diversion alors que les forces de sécurité continuent de progresser vers leur bastion de Mossoul. Alors que les forces irakiennes et des combattants kurdes tentent depuis lundi de reprendre son dernier bastion irakien, l'EI a frappé en force et de façon coordonnée derrière la ligne de front, dans des secteurs sous contrôle kurde, où au moins 22 personnes ont été tuées dans des combats et des attentats suicide. Kirkouk était vendredi le théâtre de scènes de guérilla urbaine qui a contraint les responsables locaux à décréter un couvre-feu total dans cette ville multiethnique où cohabitent plusieurs communautés religieuses et située à un peu plus de 150 km au sud-est de Mossoul dans une région pétrolière. Des combattants peshmergas avancent en direction de Mossoul pour reprendre la ville au groupe Etat islamique, le 20 octobre 2016 en Irak © SAFIN HAMED AFP Un correspondant de l'AFP a indiqué avoir vu neuf jihadistes, "vêtus à l'Afghane", portant grenades et fusils, dans une rue du quartier d'Adan. 69 Des témoins ont entendu des explosions et des tirs toute la matinée alors que des télévisions locales ont montré des images d'affrontements dans plusieurs quartiers. "Au moment de la prière du matin, j'ai vu des jihadistes entrer dans la mosquée Al-Mohammadi", a indiqué à l'AFP Haidar Abdel Hussein, un enseignant qui vit dans le quartier de Tesaeen. Ils ont utilisé les haut-parleurs pour crier 'Allah Akbar' (Dieu est le plus grand) et 'Dawlat al-Islam baqiya' (L'EI vaincra)", a-t-il ajouté. Le gouverneur de la province de Kirkouk, Najmeddin Karim, a dit à l'AFP qu'il soupçonnaient que des cellules dormantes de l'EI à Kirkouk avaient été activées. Amaq, l'agence de propagande de l'EI, a affirmé que "les forces de l'EI attaquaient la ville de Kirkouk à partir de tous les axes et contrôlaient presque la moitié de la ville" mais des témoins et des responsables ont indiqué que ces allégations relevaient de l'exagération. - Tactique insurrectionnelle Dans un communiqué, Amaq a en outre revendiqué une série d'attentats suicide à Kirkouk et dans sa région. Selon des responsables, ces attentats suicide ont visé dans la nuit plusieurs bâtiments gouvernementaux de Kirkouk, où au moins six policiers irakiens ont été tués. Une centrale électrique en construction située dans la province du même nom a également été attaquée et au moins 16 personnes ont perdu la vie. A l'aube, trois kamikazes ont fait irruption dans cette infrastructure en construction à Dibis, à 40 km au nord-ouest de Kirkouk, et tué 12 employés irakiens et 4 techniciens iraniens, a indiqué à l'AFP le maire de la localité, Abdallah Noureddine al-Salehi. Des responsables de la police ont confirmé ce bilan. C'est une société iranienne qui construit la centrale. Un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé la mort de 4 de ses ressortissants, selon l'agence officielle Irna. D'après le maire de Dibis, l'attaque a donné lieu à des affrontements entre les forces de sécurité et les kamikazes, dont un a été tué avant de pouvoir se faire exploser. Abou Bakr al-Baghdadi © Laurence SAUBADU, Alain BOMMENEL AFP 70 Alors que l'EI se prépare à défendre la ville où son chef Abou Bakr al-Baghdadi a déclaré en 2014 un "califat" sur les territoires conquis en Irak et en Syrie, il ne semble pas en mesure de lancer des contre-offensives terrestres d'envergure, comme il a pu le faire dans un passé récent. "Mais ils vont de plus en plus avoir recours aux attaques terroristes et revenir à la tactique d'une organisation purement insurrectionnelle", prévient David Witty, un analyste et ancien officier dans les forces spéciales américaines. - 5.640 déplacés Au cinquième jour de la grande offensive pour reprendre Mossoul, opération qui implique des milliers de membres des forces de sécurité et qui dispose du soutien de la coalition internationale antijihadistes, les forces irakiennes continuaient de gagner du terrain. En Irak, des leaders politiques et des officiers se sont félicités des progrès réalisés, jugés plus rapides que prévu. Attentats dans le nord de l'Irak © Thomas SAINT-CRICQ, Kun TIAN AFP A Bartala, ville majoritairement chrétienne reprise jeudi à l'EI, les forces de sécurité ne sont qu'à 15 km à l'est de Mossoul, où le sort des quelque 1,5 million de civils piégés dans la ville continue d'inquiéter la communauté internationale. Les forces kurdes, qui contrôlent Kirkouk, jouent un rôle dans cette offensive. "Près de 10.000 peshmergas sont impliqué dans cette opération, sur trois fronts", a indiqué le commandement des combattants kurdes dans un communiqué. Au sud, les forces irakiennes remontent par la vallée du Tigre, le grand fleuve qui arrose Mossoul, reprenant village après village sans pour autant rencontrer un important nombre de civils en fuite. Selon les Nations unies, seulement 5.640 déplacées ont été comptabilisés durant les trois premiers jours de l'offensive sur Mossoul mais l'ONU s'attend à ce que "le nombre de personnes vulnérables tentant de se déplacer vers des zones sûres augmente à mesure que les combats se rapprochent des zones urbaines". Des organisations humanitaires s'inquiètent de fait que les capacités d'accueil ne soient pas suffisantes si un exode massif se produit, notamment à l'approche de l'hiver. 21/10/2016 14:29:45 - Kirkouk (Irak) (AFP) - © 2016 AFP 71 Mossoul : une bataille, zéro stratégie Actualité International Si les diverses forces engagées contre Daech sont en mesure de l'emporter militairement, aucun plan politique n'a été défini pour l'avenir de la ville. De notre envoyé spécial à Bagdad, Armin Arefi Modifié le 21/10/2016 à 14:56 - Publié le 21/10/2016 à 11:35 | Le Point.fr Les soldats de l'armée irakienne dans leur progression vers Mossoul. Eux seuls devraient entrer dans la ville, à dominante sunnite. Mais cette armée nationale reste composée majoritairement de chiites. © AFP/ Hemn Baban L'annonce inopinée lundi du lancement de la bataille de Mossoul, « capitale irakienne » de Daech, a pris de court les chancelleries occidentales. Ainsi, jeudi, lors d'une réunion internationale organisée à Paris, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s'est voulu rassurant en annonçant par vidéoconférence depuis Bagdad que les forces irakiennes progressaient « plus vite que prévu » vers la deuxième ville d'Irak. En déplacement à un sommet européen à Bruxelles, François Hollande a dès lors averti que la ville de Raqqa, la « capitale » syrienne du califat, pourrait être le prochain objectif de la coalition internationale anti-Daech. Mais au quatrième jour de l'offensive visant à déloger les soldats du califat de leur bastion irakien, et tandis que la bataille au sein même de la ville pourrait ne pas débuter avant plusieurs semaines, les interrogations subsistent quant à l'après-Daech. « Qui administrera Mossoul ? Qui gouvernera ? s'interroge-t-on à Paris. Ces questions restent pour l'heure sans réponse. » Absence de plan politique « Il semble que la logique militaire et politique l'ait emporté sur la question de l'avenir de Mossoul, décrypte un diplomate. Les forces armées étaient prêtes pour débuter, Barack Obama veut achever sa présidence sur une victoire symbolique, et le Premier ministre Haider al-Abadi veut rétablir sa légitimité en apparaissant comme un chef de guerre. Or, en l'absence d'accord politique, les choses peuvent tourner mal sur le terrain. Cela peut donner lieu à une compétition sur le terrain entre les forces anti-Daech pour décider de qui commandera à l'avenir. » Majoritairement sunnite et bastion du parti Baas de Saddam Hussein qui lui fournissait 80 % de ses officiers, la ville de Mossoul a subi de plein fouet l'invasion américaine de 2003, et la décision insensée de Washington de dissoudre le parti Baas ainsi que l'armée irakienne. « Je me souviens notamment d'un officier de Saddam de Mossoul qui s'est retrouvé du jour au lendemain vendeur de légumes », raconte Karim Pakzad, chercheur spécialiste de l'Irak à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). « Il s'est donc rallié à Daech. » Sunnites marginalisés Totalement marginalisée par le pouvoir chiite de Bagdad (les chiites sont majoritaires en Irak et ont donc logiquement remporté toutes les élections), Mossoul, cité sunnite conservatrice, est peu à peu devenue une place forte d'Al-Qaïda, ancêtre de l'État islamique, dans sa lutte contre l'occupation américaine et les chiites de Bagdad. En juin 2014, c'est sans résister que la ville de 2 millions d'habitants (1 à 1,2 million aujourd'hui, NDLR) est tombée entre les mains des soldats du califat, 1 500 djihadistes faisant fuir une armée professionnelle de 20 000 hommes. « Lorsque Mossoul est tombée, une partie de la population est sortie dans la rue fêter ce qu'elle percevait comme une libération », rappelle Karim Pakzad. « Comme les sunnites irakiens n'avaient aucun avenir dans le jeu des institutions irakiennes, ils ont préféré rejoindre Daech », renchérit Pierre Razoux, chercheur à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire. Après deux années de vie sous le « califat » autoproclamé de Daech, les sourires ont disparu. Mais la méfiance demeure. « Les gens sont soumis à une occupation étrangère, souligne un 72 diplomate. La population souffre, mais beaucoup se demandent ce que sera l'après-Daech, si des forces sécuritaires hostiles vont reprendre leur destin en main. » En effet, dans cet Irak éclaté, la lutte contre Daech a eu pour mérite de fédérer un ensemble hétéroclite de forces aux visées contraires face à un ennemi commun. Mais sa disparition, au moins sur le plan militaire, pourrait faire voler en éclats cette entente sacrée. Et, à ce jeu, aucune véritable force n'émerge pour protéger les intérêts des populations sunnites de Mossoul, hormis peut-être la "Garde de Ninive", une milice sunnite de 4 000 hommes mise sur pied par l'ancien gouverneur de la province de Ninive (dont Mossoul est le chef-lieu, NDLR), Atheel al-Noujaïfi, et soutenue par la Turquie. Elle se trouve actuellement dans une base militaire située au nord-est de la métropole irakienne. « Pire que Daech » L'inquiétude des habitants sunnites de Mossoul est renforcée par les nombreuses exactions dont se sont rendues coupables les « unités de mobilisation populaires », ces puissantes milices chiites, officiellement sous la coupe du Premier ministre mais dont certaines sont inféodées à la République islamique d'Iran. Répondant à l'appel à prendre les armes de l'ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité chiite du pays, « elles ont été encore plus violentes que Daech », assure Ahmed, un chauffeur de taxi de Bagdad qui se déclare « ni chiite ni sunnite ». Accompagnant les forces armées irakiennes qui sont appuyées par les avions de la coalition, les milices chiites avancent sur le front sud de Mossoul, au nord de la ville de Qayyarah, où est située la base aérienne de la coalition. « Les milices n'ont pas les mêmes règles qu'une armée, confie une source militaire. Elles ont donc un caractère incontrôlable. » Pour éviter un terrible bain de sang à Mossoul, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a indiqué que seules les forces armées nationales irakiennes (forces d'élite et armée), ainsi que la police, pénétreraient à l'intérieur de la ville. Bénéficiant de la présence de « conseillers » occidentaux, elles progressent sur deux fronts, au sud de Mossoul, mais également à l'est, où les forces d'élite irakiennes du contre-terrorisme (ICTS) ont repris jeudi la ville chrétienne de Bartalla, située à moins de 15 kilomètres de la métropole. Or, si les forces armées irakiennes se révèlent bien moins sectaires que les milices, elles restent pour la plupart largement composées de chiites, contrairement au discours officiel irakien. Le jeu des Kurdes Dernière force-clé dans la reprise de Mossoul, les peshmergas, les soldats affiliés à la région autonome du Kurdistan irakien. Soutenus, eux aussi, par l'aviation de la coalition, ils viennent de reprendre la ville de Bachiqa, au nord-est de Mossoul. Depuis la proclamation du « califat » de Daech en juin 2014, les Kurdes irakiens, en première ligne du front anti-Daech, ont profité de leur succès contre l'EI pour étendre leur territoire de 50 %. « Leur objectif est de garder le maximum de terrain possible, explique le diplomate, notamment sur les zones pétrolifères, nombreuses dans la région de Ninive dont Mossoul est la capitale. » Ils rêveraient également d'une cogestion future de Mossoul. Comme pour les milices chiites, les peshmergas ont « promis » de ne pas pénétrer à l'intérieur de la métropole sunnite. Bien sûr, nul n'est forcé de les croire sur parole. En Irak, la base de Qayyarah a ses canons braqués sur Mossoul Actualité International AFP Publié le 21/10/2016 à 14:02 | AFP Un soldat des forces irakiennes tient une position depuis la base de Qayyarah, à 60 km au sud de Mossoul, le 20 octobre 2016 73 De Qayyarah, des canons sont braqués sur Mossoul: cette vaste base militaire reprise aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) est devenue le principal point d'appui logistique des forces irakiennes dans leur reconquête de la deuxième ville d'Irak. Des soldats et policiers irakiens, ainsi que des hommes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, sont déployés à Qayyarah, menant des tirs d'artillerie contre les jihadistes et reconstruisant la base. "C'est une zone de mobilisation des unités prenant part à la libération de la ville de Mossoul et des villages environnants", qui forment le dernier fief de l'EI en Irak, explique Qusay Kadhim Hamid, un des hauts responsables de l'unité d'élite des forces d'intervention rapide du ministère irakien de l'intérieur. Le général Raed Tawfiq Jawdat, commandant de la police fédérale, affirme lui que c'est la base de soutien la plus importante pour les forces irakiennes avançant depuis le sud vers Mossoul, métropole située à 70 km au nord de Qayyarah. Des soldats des forces irakiennes se tiennent près d'un char, à Qayyarah, à 60 km au sud de Mossoul, le 19 octobre 2016 © YASIN AKGUL AFP Au moins 7.000 hommes d'une coalition de 60 pays, pour plus de la moitié des Américains, sont déployés en Irak pour aider à la lutte contre l'EI. La base est entourée d'un immense talus de terre où sont positionnés des tanks et autres véhicules blindés. La plupart des soldats et policiers y sont logés dans des tentes recouvertes par la poussière de cette région désertique. Les jihadistes de l'EI ont tout fait pour empêcher les forces irakiennes de pouvoir utiliser la base avant de la perdre en juillet, détruisant les bâtiments et les murs de ciment et rendant la piste d'aviation inutilisable. "Nous avons constaté qu'il y avait beaucoup de dégâts volontairement provoqués par Daech (acronyme en arabe de l'EI) afin de rendre au maximum la base inutilisable", déclare à l'AFP le commandant Chris Parker, un porte-parole de la coalition internationale. Des tranchées avaient été creusées dans la piste d'aviation et des bombes placées aux alentours. Elle "était complètement inutilisable quand nous sommes arrivés", indique le commandant Parker. - 'Rocket City' - Des soldats des forces irakiennes tiennent une position à Qayyarah, à 60 km au sud de Mossoul, le 20 octobre 2016 © BULENT KILIC AFP Au loin, un énorme nuage de fumée provenant de puits de pétrole incendiés par l'EI est visible depuis la base. Cette fumée, qui devait servir aux jihadistes à se protéger des frappes aériennes, arrive parfois jusqu'à la base, obscurcissant le ciel comme si une tempête s'approchait. Les troupes de la coalition et de l'Irak ont travaillé dur à reconstruire Qayyarah et la base a pu se développer "très rapidement", affirme le commandant Parker. 74 Les membres de l'armée de l'air américaine ont terminé la réparation de la piste d'aviation mais elle n'a pas encore été utilisée. Elle le sera à l'avenir pour le ravitaillement et l'acheminement de troupes. Il y a déjà "beaucoup de soutien logistique qui part d'ici", selon Chris Parker, et la base est "essentielle pour la libération de Mossoul". De l'artillerie américaine et française y est déployée et vise des positions de l'EI. Elle tire aussi des fusées éclairantes ou fumigènes en soutien aux troupes irakiennes. Les lance-roquettes HIMARS américains peuvent atteindre l'EI loin vers le nord, plus loin encore que la ville de Mossoul elle-même. A l'endroit de la base où ces armes de précision et mobiles sont positionnées, un signe indique: "Rocket City". Non loin, on voit de massifs engins mobiles d'artillerie Paladin et les hommes qui les manoeuvrent, abrités par des tentes de camouflage. Bien que la base soit relativement sûre, l'EI l'a déjà ciblée à l'artillerie lourde auparavant. Mais à mesure que les troupes irakiennes s'approchent de Mossoul, la bataille et le danger s'éloignent de Qayyarah. 21/10/2016 14:02:01 - Qayyarah (Irak) (AFP) - © 2016 AFP LIBYE Déchirée, la Libye rattrapée par la nostalgie de Kadhafi actu monde par Tripoli (AFP) le 17 octobre 2016 à 13:27 Des Libyens célèbrent la libération du pays à Tripoli, après la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, le 23 octobre 2011 © AFP/Archives - MARCO LONGARI "Kadhafistes par frustration", ironise-t-on à Tripoli pour désigner ceux qui commencent à regretter l’ère du dictateur Mouammar Kadhafi, cinq ans après sa mort, dans un pays morcelé et plongé dans le chaos. "Notre vie était meilleure sous Kadhafi", affirme Faïza al-Naas, même si cette pharmacienne dit avoir "honte" de ses propos quand elle "pense à tous ces jeunes qui ont donné leur vie pour nous délivrer du tyran", en allusion aux rebelles ayant combattu les forces de Kadhafi jusqu’à sa mort le 20 octobre 2011. Depuis sa chute après 42 ans de règne, insécurité et pénuries se sont installées dans le quotidien des Libyens, rythmé par les coupures d’électricité et les files d’attente devant les banques où la liquidité fait défaut. Le pays est déchiré par des luttes d’influence que se livrent dans l’impunité la plus totale les nombreuses milices mais aussi les dizaines de tribus, composante essentielle de la société libyenne. Ce riche pays pétrolier aux frontières poreuses est devenu depuis un carrefour de contrebande d’armes, de drogue et surtout de trafic lucratif de migrants de l’Afrique sub-saharienne qui tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Profitant du chaos, les jihadistes - notamment ceux du groupe Etat islamique (EI) et d’Al-Qaïda ont fait de l’immense territoire libyen un de leurs repaires. - ’Deux extrêmes’ Et sur le plan politique, deux autorités rivales se disputent le pouvoir. 75 Le gouvernement d’union nationale (GNA), issu d’un accord parrainé par l’ONU, est basé à Tripoli tandis qu’une autorité rivale s’est installée dans l’Est du pays, où une grande partie de la région est contrôlée par les forces du maréchal controversé Khalifa Haftar. Celles-ci ont étendu en septembre leur influence aux terminaux pétroliers de l’Est, permettant une reprise des exportations au profit d’une Compagnie nationale de pétrole qui tente tant que bien que mal de garder sa neutralité. Khalifa Haftar puise sa légitimité du Parlement, basé à l’Est mais reconnu lui aussi, tout comme le GNA, par la communauté internationale. Il se présente comme le sauveur, le seul capable de rétablir l’ordre. Même s’il a réussi à reconquérir une grande partie de la ville de Benghazi, berceau de la révolution qui était aux mains de groupes jihadistes, ses détracteurs l’accusent de n’avoir qu’un seul objectif : prendre le pouvoir et installer une nouvelle dictature militaire. "Les Libyens sont obligés de choisir entre deux extrêmes : le chaos sous les milices et les extrémistes islamistes (...) ou un régime militaire", déplore l’analyste libyen Mohamed Eljarh, membre non-résident du Centre Rafik Hariri pour le Moyen-Orient. "Il n’y a pas d’alternatives convaincantes." - ’Visionnaire’ Khalifa Haftar n’arrive toujours pas à venir à bout des milices jihadistes proches d’Al-Qaïda à Benghazi et les forces pro-GNA basées dans la ville de Misrata (ouest) peinent à en finir avec les dernières poches de résistance des jihadistes de l’EI dans leur ex-bastion de Syrte. Mais quand dans les deux camps les batailles antijihadistes auront pris fin, les forces pro-Haftar comme celles du GNA voudront étendre leur zone d’influence, faisant craindre un conflit direct entre les deux camps, estiment des experts. "Il est difficile d’imaginer que le pays puisse retrouver sa stabilité de sitôt, en raison des divisions mais aussi de la volonté des protagonistes de contrôler les populations qui leur résisteront", souligne ainsi Mattia Toaldo, spécialiste de la Libye au European Council on Foreign Relations. Après "un régime autoritaire, répressif et centralisé" sous Kadhafi, les Libyens semblent opter pour "une autre forme d’autoritarisme, plus décentralisée et chaotique, que ce soit sous la coupe des milices ou de Haftar", a-t-il remarqué. Même si beaucoup en Libye regrettent l’époque de Kadhafi, la grande majorité estime à l’instar d’Abderrahmane Abdelaal, un architecte de 32 ans, que "la situation actuelle est la conséquence logique de 42 ans de destruction et de sabotage systématique de la part de l’Etat". De leur côté, les inconditionnels de Kadhafi, aujourd’hui en exil, jubilent sur les réseaux sociaux. Pour eux, l’anarchie actuelle prouve à quel point leur leader était un "visionnaire" : n’avait-il pas prévenu avant sa mort que la Libye après lui serait à feu et sang ? MALI Mali : L’ancien bras droit du chef d’Ansar Dine tué par l’explosion de son véhicule à Kidal http://www.opex360.com/ 10-10-2016 Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 1010-2016 76 Outre les attaques commises régulièrement par les groupes jihadistes, le nord du Mali, en particulier la région de Kidal, est le théâtre de combats récurrents entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) et le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA), deux organisations pourtant concernées par l’accord de paix signé à Alger en 2015. Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations unies, Ban Kimoon, a d’ailleurs condamné « fermement » ces violations du cessez-le-feu et demandé au Conseil de sécurité d’envisager des sanctions contre les fauteurs de trouble qui, par leur attitude, retardent la mise en œuvre de cet accord de paix. Mais, visiblement, certains n’ont pas intérêt à ce que cet accord soit appliqué. En juin, l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait fait part de « l’agacement » de Paris à l’égard du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), une formation membre de la CMA, qui compte dans ses rangs de nombreux transfuges d’Ansar Dine, le groupe jihadiste du responsable touareg Iyad Ag Ghali. En outre, les relations entre la force française Barkhane et la rébellion touareg sont parfois tendues sur le terrain, comme cela a été le cas, en septembre, à Ber, un carrefour stratégique pour les trafiquants situé près de Tombouctou et contrôlé par la CMA, qui, à ce titre, y refuse toute présence des forces armées maliennes (FAMa). « Le colonel [français] nous a dit que celui qui a un problème avec l’armée malienne a un problème avec l’armée française et que, s’il le faut, les Français utiliseront la force pour que les soldats maliens rentrent dans Ber. (…) . C’est la première fois que les Français nous menacent de la sorte. On ne se laissera pas faire », a témoigné, rapporte Jeune Afrique, Ousmane Ould Sidi, un officier de la CMA. C’est dans ce contexte que, le 8 octobre, un chef militaire de premier plan du HCUA, Cheikh Ag Aoussa, a été tué dans l’explosion de son véhicule, après avoir assisté à une réunion au camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) à Kidal. Selon une source africaine de la mission de l’ONU, le véhicule de Cheikh Ag Aoussa aurait « accidentellement » sauté sur une mine, à quelques centaines de mètres du camp qu’il venait de quitter. Mais cette explication est loin de convaincre le HCUA, qui a demandé une « enquête indépendante » parce que « parmi les thèses, il y a celle de l’attentat et de la voiture piégée. » Pourtant, pour la mission des Nations unies, l’explosion d’une mine au passage du véhicule de numéro deux du HCUA est plausible. « Tout est possible. À Kidal, les incidents et les attaques qui ont été menés, notamment contre la MINUSMA, et même des autres forces internationales, avec l’usage d’engins explosifs improvisés, de mines, c’est quelque chose de régulier… », a confié, à RFI, Radhia Achouri, porte-parole de la MINUSMA. Reste que Cheikh Ag Aoussa, un Touareg de la tribu des Ifoghas, passait pour être un « faucon » au sein du HCUA. En 2012, il n’était rien d’autre que le bras droit d’Iyad Ag Ghaly, qui est par ailleurs hostile à l’accord d’Alger. Mais selon un cadre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, qui appartient aussi à la CMA), c’était « plus par solidarité entre Ifoghas que pour des questions religieuses. » En tout cas, il restait soupçonné d’avoir participé au massacre de 153 militaires maliens comme, à cette période, à Aguelhok. Un an plus tard, lors de l’opération française Serval, Cheikh Ag Aoussa quitta Ansar Dine pour former le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), qui devint plus tard le HCUA. Photo : Rebelles Touareg (archive) 77 Un humanitaire américain enlevé au Niger, deux personnes tuées pendant le rapt actu monde par Niamey (AFP) le 15 octobre 2016 à 08:55 © AFP/Archives - ISSOUF SANOGO Un travailleur humanitaire américain a été enlevé vendredi soir à Abalak, une préfecture de la région de Tahoua à 350 km au nord-est de Niamey, où deux personnes ont été tuées pendant le rapt, selon une source sécuritaire. "Un Américain travaillant pour une ONG a été enlevé ce vendredi vers 21H00 locale (20H00 GMT) à Abalak. Il est trop tôt pour déterminer l’identité des ravisseurs qui sont repartis vers le Mali. Les autorités ont déclenché une alerte maximum dans la zone", a déclaré cette source à l’AFP sous couvert de l’anonymat. "Au moins deux personnes ont été tuées lors de la fusillade" précédant l’enlèvement, a ajouté la source sécuritaire. Elle a indiqué que les victimes étaient probablement des Nigériens, précisant que cette information demandait à être confirmée. "Des poursuites sont engagées. Toutes les voies menant au Mali sont surveillées", a assuré cette source. C’est la première fois qu’un ressortissant américain est enlevé au Niger. Un porte-parole du département d’Etat américain a indiqué à l’AFP être au courant d’informations de presse sur l’enlèvement d’un citoyen américain au Niger, mais n’a pas souhaité faire plus de commentaire. En janvier 2011, deux jeunes Français avaient été kidnappés dans un restaurant de Niamey et tués quelques heures plus tard, lors d’une tentative d’intercepter leurs ravisseurs. Cinq employés du géant français du nucléaire Areva avaient été enlevés en 2010 par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site de la mine d’uranium d’Arlit (nord du Niger). Les quatre hommes avaient été libérés en 2013, alors que la femme avait été libéré début 2011. La région de Tahoua, où a été capturé l’Américain, est instable. Le 7 octobre, 22 soldats nigériens y avaient péri lors d’une attaque d’hommes armés venus du Mali contre un site de réfugiés maliens à Tazalit. Trois soldats avaient aussi été blessés, selon l’armée nigérienne. Le Niger a déployé, pour empêcher l’infiltration de groupes armés, un important contingent le long de son énorme frontière avec le Mali, théâtre de plusieurs attaques. Sur le plan diplomatique, Niamey ne cesse de réclamer une résolution du conflit au Mali. "Régler le problème de la sécurité au Mali, c’est également régler le problème de la sécurité au Niger", avait notamment déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou le 10 octobre lors d’une visite de la chancelière allemande Angela Merkel. Le Niger doit aussi faire face, dans le Sud-Est, aux attaques incessantes des islamistes nigérians de Boko Haram. 78 Mali. Une infirmière tuée dans une attaque contre un véhicule de santé Accueil / Monde / Mali / http://www.ouest-france.fr/ Publié le 21/10/2016 à 00:24 Une infirmière malienne a été tuée dans le nord du Mali, par des "terroristes" selon un de ses proches. | Infographie Ouest France Une infirmière malienne a été tuée lors de l'attaque d'un véhicule appartenant à un centre de santé dans le nord du pays. Hadjata Diallo « a été tuée par un groupe d'hommes armés ayant tiré sur le véhicule d'un centre de santé » à bord duquel elle circulait, a déclaré Mohamed Diallo, un parent de la défunte, imputant l'attaque à des « terroristes », sans plus de précision. « Il y a de quoi être inquiet, parce que jusque-là, ils s'attaquaient aux militaires. Les civils étaient seulement dépouillés. Maintenant, ils sont tués », a ajouté Mohamed Diallo. Un élu municipal de la localité de Gossi (nord) a confirmé la « mort par balle », de l'infirmière, dans la nuit de mardi à mercredi, exprimant également son « inquiétude ». Un enseignant tué « Hadjata Diallo était infirmière dans la localité de Dimamou, située entre Hombori et Gossi. Elle faisait une tournée médicale dans la région quand des terroristes ont attaqué le véhicule. Elle a été tuée sur le coup », a précisé la même source. Une source hospitalière dans la région de Gao a confirmé la mort de l'infirmière, soulignant qu'elle aidait les femmes enceintes à accoucher. Le véhicule a été retrouvé, « ce qui fait penser que les terroristes ont dans leur collimateur ceux qui participent au retour de l'État dans les localités », a ajouté cette source hospitalière. Selon une source de sécurité, la semaine dernière, un enseignant « à bord de sa voiture » et un de ses passagers ont été tués par des hommes armés au sud de Gao, principale ville de la région. Le nord du pays en proie aux troubles L'accord de paix signé en mai-juin 2015 prévoit la mise en place d'autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du Nord et le redéploiement progressif des services de l'État dans cette zone. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à AlQaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré l'accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards. 79 MOYEN-ORIENT Bahreïn : la condamnation du chef de l'opposition chiite annulée Actualité International Ali Salmane avait été condamné en mai dernier à 9 ans de prison pour "complot contre le régime" et "incitation à la désobéissance". Source AFP Publié le 17/10/2016 à 10:02 | Le Point.fr Le chef de l'opposition chiite Ali Salmane. © AFP/ MOHAMMED AL-SHAIKH La Cour de cassation de Bahreïn a annulé lundi la condamnation à neuf ans de prison prononcée en appel contre le chef de l'opposition chiite Ali Salmane pour « complot contre le régime » et « incitation à la désobéissance ». La haute juridiction a ordonné à la cour d'appel de reprendre l'examen de l'affaire, selon une source judiciaire. Ali Salmane purge actuellement cette peine de neuf ans. Il n'a pas été précisé s'il serait libéré ou non en attendant le réexamen de l'affaire par la cour d'appel. Le 3 octobre, la Cour de cassation avait rejeté une demande de libération d'Ali Salmane. Le chef du mouvement d'opposition Al-Wefaq avait été condamné en juillet 2015 à quatre ans de prison après avoir été reconnu coupable d'« incitation à la haine confessionnelle » dans le petit royaume à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite. 9 ans de prison En mai 2016, la cour d'appel avait alourdi la peine à neuf ans de prison en retenant le chef d'accusation de « complot contre le régime », dont M. Salmane avait été acquitté en première instance. L'arrestation le 28 décembre 2014 du leader chiite avait provoqué des manifestations et avait été condamnée par des organisations de défense des droits de l'homme et par les ÉtatsUnis, alliés de Bahreïn. L'incarcération d'Ali Salmane était intervenue dans le cadre d'une campagne de répression contre Al-Wefaq, le principal mouvement d'opposition bahreïni, qui a été dissous le 17 juillet 2016 par une décision de justice sous l'accusation de « favoriser le terrorisme ». Al-Wefaq comptait le plus grand bloc parlementaire avant la démission en février 2011 de ses députés pour protester contre la répression du mouvement de contestation qui avait éclaté à Bahreïn dans la foulée du Printemps arabe. Si la violence a baissé en intensité ces dernières années, la justice de Bahreïn continue de prononcer de lourdes peines de prison contre les auteurs présumés d'attaques, notamment contre les forces de l'ordre. Ces condamnations sont souvent assorties de retrait de la nationalité. Depuis 2012, plus de 300 Bahreïnis ont été déchus de leur nationalité et sept d'entre eux ont été déjà expulsés, ont indiqué à la mi-septembre deux militants bahreïnis, Jawad Fairouz et Yousef Al-Mohafdha, lors d'une rencontre avec la presse à Genève. 80 Arabie Saoudite. Un prince coupable de meurtre exécuté Accueil / Monde / Arabie Saoudite / http://www.ouest-france.fr/ Publié le 18/10/2016 à 21:52 La manière dont le prince a été exécuté n'a pas été précisé. | Infographie Ouest France Un membre de la famille régnante d'Arabie Saoudite a été exécuté ce mardi après avoir été reconnu coupable d'un meurtre. Un cas rare. Un prince saoudien, reconnu coupable de meurtre, a été exécuté mardi à Ryad, rapporte la presse locale relatant un cas rare de condamnation à la peine capitale d'un membre de la famille régnante en Arabie Saoudite. Le prince Turki bin Saud al Sabir avait reconnu être coupable d'avoir abattu un de ses compatriotes, Adel al Mohaimeed, après une bagarre, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué diffusé par l'agence officielle SPA. L'agence ne précise pas comment le condamné a été exécuté. La plupart des personnes exécutées en Arabie Saoudite sont décapitées au sabre. NIGÉRIA Les ravisseurs de lycéennes de Chibok prêts à négocier Accueil / Monde / Nigéria / http://www.ouest-france.fr/ Publié le 16/10/2016 à 20:42 La faction de Boko Haram a libéré cette semaine 21 lycéennes enlevées en 2014. | Photo : EPA / MAXPPP La faction de Boko Haram qui a libéré cette semaine 21 lycéennes enlevées en 2014 à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, est disposée à négocier la libération de 83 autres jeunes filles, a déclaré dimanche un porte-parole de la présidence. Boko Haram a enlevé quelque 270 lycéennes en avril 2014 à Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Plusieurs dizaines de jeunes filles ont réussi à s'enfuir dans la confusion qui a suivi mais plus de 200 sont toujours portées disparues. Les 21 lycéennes ont été libérées après une médiation de la Croix-Rouge et du gouvernement suisse avant d'être conduites à Abuja, la capitale du Nigeria. Encore 83 lycéennes détenues « Les 21 jeunes filles libérées ont prouvé au gouvernement nigérian que cette faction de Boko Haram détient encore 83 filles de Chibok », a expliqué Garba Shehu, porte-parole du président Muhammadu Buhari, à la Fondation Thomson Reuters. « Cette faction a dit être prête à négocier si le gouvernement veut s'asseoir avec eux », a-t-il poursuivi, ajoutant que l'Etat était disposé à négocier avec la faction. 81 Selon les membres de cette émanation de Boko Haram, d'autres jeunes filles sont encore détenues par des membres de la branche encore contrôlée par Abubakar Shekau, son chef de file. Un nouveau dirigeant installé par l'EI Boko Haram est traversé par des conflits internes provoqués par l'incapacité d'Abubakar Shekau à suivre les consignes données par l'organisation djihadiste Etat islamique (EI). L'EI a désigné en août un nouveau dirigeant pour l'Afrique de l'Ouest, Musab al Barnawi. Selon un expert occidental, la faction d'Al Barnawi est implantée au nord-est de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, où a débuté il y a sept ans l'insurrection de Boko Haram visant à créer un califat islamique. Cette situation géographique aux portes du désert du Sahara a permis à Al Barnawi de tisser des liens avec la branche libyenne de l'EI, organisation à laquelle Boko Haram a formellement prêté allégeance l'an dernier. Nigeria : les lycéennes de Chibok libérées par Boko Haram témoignent Actualité International "Nous n'avions pas de nourriture pendant un mois et dix jours, mais nous ne sommes pas mortes, Dieu merci", expliquent les lycéennes rescapées. Source AFP Publié le 17/10/2016 à 08:36 | Le Point.fr Les lycéennes, en majorité chrétiennes, ont été converties de force à l'islam après leur capture par Boko Haram. © Anadolu/ Pool / Nigeria State House Libérées par le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram après plus de deux ans de captivité, 21 lycéennes de Chibok ont finalement retrouvé leurs familles dimanche à Abuja, et commencé à raconter leurs difficiles conditions de détention. Lors d'une cérémonie religieuse organisée en leur honneur, l'une de ces jeunes filles, Gloria Dame, a raconté avoir vécu avec ses compagnes d'infortune pendant un mois et dix jours sans nourriture avant d'être libérées, et qu'une bombe de l'armée nigériane avait failli les toucher. "Nous remercions Dieu de nous avoir réunis aujourd'hui. J'étais dans la forêt quand un avion a lancé une bombe juste à côté de moi, mais je n'ai pas été blessée", a-t-elle raconté, visiblement très émue et très affaiblie. "Nous n'avions pas de nourriture pendant un mois et dix jours, mais nous ne sommes pas mortes, Dieu merci", a déclaré la jeune Nigériane en langue Hausa. Cette lycéenne a raconté leur captivité au cours de cette cérémonie organisée par les services de sécurité nigérians (DSS), qui ont été à l'origine de leur libération après des négociations avec les islamistes de Boko Haram. Des négociations toujours en cours Converties à l'islam après leur capture, comme l'avait affirmé sur une vidéo le leader du groupe Abubakar Shekau, les lycéennes de Chibok, en majorité chrétiennes, n'ont pas "pu prier comme elles peuvent le faire aujourd'hui", a raconté Gloria Dame. La cérémonie a été interrompue soudainement lorsque les parents des jeunes filles, enlevées en avril 2014, sont arrivés en larmes, les prenant dans leurs bras. "Nous pouvons tous voir l'émotion et la joie des parents", a déclaré le ministre de l'Information Lai Mohamed dans son discours de clôture. Il a ajouté que les "négociations (avec Boko Haram) ne sont pas finies tant que toutes les filles n'ont pas été 82 libérées". "Les négociations sont toujours en cours à l'heure où l'on parle. Bientôt d'autres, bien plus, seront libérées", a assuré le ministre sans donner davantage de précisions. La libération jeudi de 21 lycéennes de Chibok, kidnappées avec plus de 200 de leurs camarades il y a plus de deux ans, était l'un des points forts de campagne du candidat Muhammadu Buhari, élu en mai 2015. Relayé par les médias du monde entier, ce kidnapping de masse avait provoqué une vague d'indignation massive, notamment sur Twitter sous le hashtag #Bringbackourgirls ("Ramenez-nous nos filles"), relayé jusqu'à la Maison-Blanche par la première dame, Michelle Obama. Selon des sources locales, les 21 lycéennes ont été échangées contre quatre combattants de Boko Haram dans la ville de Banki, à la frontière avec le Cameroun, mais le ministre de l'Information a été catégorique : "Ce n'était pas un échange." L'insurrection de Boko Haram a fait plus de 20 000 morts, 2,6 millions de déplacés depuis 2009, et des milliers de personnes sont toujours entre les mains du groupe. Le nord-est du Nigeria reste relativement inaccessible à cause du confit et connait une crise alimentaire sans précédent. 60 000 enfants pourraient mourir de faim d'ici la fin de l'année, selon l'ONU. PHILIPPINES Philippines : Duterte prêt à des exercices militaires avec la Chine et la Russie Actualité International Depuis son entrée en fonction fin juin, il s'emploie à modifier radicalement la politique étrangère de son pays pour le tourner vers la Chine et la Russie. Source AFP Modifié le 17/10/2016 à 13:23 - Publié le 17/10/2016 à 11:59 | Le Point.fr Rodrigo Duterte a répété qu'il ne permettrait plus d'exercices conjoints avec les États-Unis. © AFP/ MANMAN DEJETO Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré être disposé à des exercices militaires conjoints avec la Chine et la Russie, et répété qu'il n'y aurait plus de jeux de guerre avec les États-Unis. Le controversé président philippin s'exprimait lors d'un entretien avec la chaîne hongkongaise Phoenix Television avant une visite de quatre jours à Pékin visant à améliorer des relations bilatérales dégradées par les prétentions contradictoires de Manille et Pékin en mer de Chine méridionale. Comme on lui demandait s'il envisageait des exercices militaires conjoints avec la Chine et la Russie, il a répondu : « Oui, je l'envisage. J'ai donné suffisamment de temps aux Américains pour jouer avec les soldats philippins. » Il a également répété qu'il ne permettrait plus d'exercices conjoints avec les États-Unis, principal allié en matière de défense et fournisseur d'équipements militaires des Philippines. Pragmatisme ? Des exercices américano-philippins qui se sont achevés la semaine dernière « seront les derniers. C'est programmé. Je ne veux pas que mes soldats soient humiliés », a-t-il ajouté. Depuis son entrée en fonctions fin juin, Rodrigo Duterte s'emploie à modifier radicalement la politique étrangère de son pays pour le tourner vers la Chine et la Russie au détriment de Washington, son allié traditionnel. Irrité par les critiques américaines contre sa guerre antidrogue meurtrière, il a loué Pékin et Moscou qui lui ont témoigné du « respect », selon lui. Rodrigo Duterte, qui agit par pur pragmatisme selon la plupart des analystes, répète à l'envi que les États-Unis sont une puissance sur le déclin. 83 Rodrigo Duterte sera accompagné pour sa visite qui commence mardi par des centaines d'hommes d'affaires. D'après les médias philippins, des accords pesant des milliards de dollars devraient être annoncés à cette occasion. Le président philippin a ajouté qu'il chercherait à acquérir du matériel militaire chinois – « pas en (grande) quantité » – ainsi que des vedettes rapides pour combattre le « terrorisme ». Les relations bilatérales s'étaient aggravées sous le règne du prédécesseur de Rodrigo Duterte, Benigno Aquino, qui avait autorisé le renforcement de la présence militaire américaine dans l'archipel. Il avait contesté devant un tribunal international les prétentions chinoises en mer de Chine méridionale et celui-ci lui avait donné raison en juillet, un jugement rejeté par Pékin. Rodrigo Duterte a déclaré qu'il n'entendait pas utiliser cette décision de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye pour faire pression sur Pékin. Philippines : Rodrigo Duterte ou le coup d'éclat permanent Actualité International Après les insultes, les actes : le président philippin tourne le dos aux États-Unis et se jette dans les bras de la Chine. Décryptage. Propos recueillis par Yves Cornu Publié le 21/10/2016 à 14:43 | Le Point.fr La guerre à la drogue de Rodrigo « Digong » Duterte a fait 3 600 morts en moins de quatre mois. © Erik de Castro / Reuters Le président philippin qui a traité le pape et Barack Obama de « fils de pute », engagé son pays dans une sanglante guerre aux trafiquants de drogue, vient encore d'affirmer son caractère imprévisible en jetant son pays dans les bras de la Chine alors qu'il est, depuis des décennies, le partenaire privilégié des États-Unis en Asie du Sud-Est. Explications avec David Camroux, chercheur à Sciences Po. Le Point : Comment interpréter le spectaculaire revirement diplomatique de Rodrigo Duterte ? David Camroux : À ce stade, ses motivations apparaissent assez vagues, mais il ne faut pas sous-estimer la dimension irrationnelle du personnage. Il se jette dans les bras d'un pays, la Chine, qui militarise des îlots revendiqués par les Philippines et qui, pour cela, a été condamnée par la Cour internationale de justice. Pour toute explication, Duterte déclare que son pays a besoin d'investissements étrangers massifs, notamment dans le domaine des infrastructures, donc il va « là où est le fric », c'est-à-dire en Chine. Il affiche parallèlement sa volonté de rompre avec les États-Unis, principal allié des Philippines dans la région. Il est d'un narcissisme qui n'est pas sans rappeler celui de Donald Trump et n'a pas supporté que Washington critique sa façon de lutter contre le trafic de drogue qui a fait 3 600 morts en moins de quatre mois. Mais au-delà, Duterte, qui se dit socialiste, s'inscrit dans une tradition d'antiaméricanisme bien ancrée dans le pays. Elle est d'autant plus prégnante chez lui qu'il est originaire de l'île de Mindanao où les Américains, qui ont occupé le pays dans la première partie du vingtième siècle, ont laissé de mauvais souvenirs. En nouant avec Pékin un partenariat qui apparaît totalement dissymétrique, ne s'est-il pas jeté dans la gueule du loup ? Les Chinois apparaissent effectivement comme les grands bénéficiaires. Ils vont permettre aux chalutiers philippins de pêcher dans les zones contestées de la mer de Chine et lever l'embargo sur l'importation de bananes philippines. C'est peu de chose en comparaison de ce qu'ils attendent en retour. Ils vont certainement exiger une reconnaissance de leurs droits sur l'atoll de 84 Scarborough qu'ils veulent militariser. Et ce rapprochement permet à Pékin de fragiliser l'Asean [association regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est, NDLR] dont plusieurs autres membres sont également en conflit avec la Chine. Faut-il s'attendre à d'autres surprises de la part de Rodrigo Duterte ? Difficile à dire, car c'est un paradoxe vivant ; irrationnel, adepte d'un langage ordurier et de méthodes expéditives, mais aussi habile calculateur. Son style personnel et sa lutte contre le fléau de la drogue, si sanglante soit-elle, le rendent très populaire. Il a en outre fait ses preuves en tant que maire de Davao, la quatrième ville du pays, pendant vingt ans. Et il joue actuellement assez habilement ; d'un côté en négociant l'abandon de la lutte armée par la guérilla communiste, de l'autre en flattant la hiérarchie militaire, formée aux États-Unis et qui ne lui est pas spontanément favorable. RUSSIE Syrie: la Russie disposera d'une base navale "permanente" à Tartous Actualité International AFP Publié le 10/10/2016 à 16:24 | AFP Vue sur la ville de Tartous, en Syrie qui va héberger une base navale russe permanente, le 5 juillet 2014 L'armée russe va transformer ses installations portuaires à Tartous, dans le nord-ouest de la Syrie, en "base navale russe permanente", a annoncé lundi le vice-ministre russe de la Défense Nikolaï Pankov. "Nous aurons de manière permanente une base navale militaire à Tartous", a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes, ajoutant que "les documents nécessaires sont en train d'être préparés". "Nous espérons être bientôt en mesure de vous demander de les ratifier", a ajouté M. Pankov, qui s'exprimait devant la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement russe. Quelque 4.300 militaires russes sont déployés en Syrie et, plus d'un an après le début de son intervention en Syrie, la Russie continue d'y renforcer sa présence militaire malgré l'annonce en mars du président Vladimir Poutine du retrait d'une partie de son contingent. Le Kremlin a ainsi ordonné récemment le déploiement de batteries de défense antiaérienne S-300 pour compléter son dispositif à Tartous. Des employés russes accrochent une bombe au bombardier SU-34 dans la base russe de Hmeimim, en Syrie, le 4 mai 2016 © Vasily Maximov AFP/Archives 85 Moscou dispose également depuis fin aout 2015 d'une base aérienne à Hmeimim, près de Lattaquié, le fief de Bachar al-Assad dans le nord-ouest de la Syrie. Pour assurer la défense de sa base de Hmeimim, la Russie a déployé en novembre 2015 les batteries de défense antiaérienne dernier cri S-400. Trois corvettes dotées de missiles de croisière vont également rejoindre la flottille russe dans la zone et l'unique porte-avions de la Marine russe, l'Amiral Kouznetsov, sera également sur place avec la force de frappe que constituent ses avions embarqués. Les députés russes ont ratifié la semaine dernière un accord avec Damas sur le déploiement "pour une durée indéterminée" des forces aériennes russes sur l'aérodrome militaire de Hmeimim, qui est passé sous juridiction russe après la signature d'un accord entre Damas et Moscou. Cette annonce intervient alors que les relations entre Moscou et Washington se sont encore détériorées depuis l'échec de la trêve en Syrie qu'ils avaient initiée en septembre et qui n'a duré qu'une semaine, chaque camp accusant l'autre d'avoir torpillé le cessez-le-feu. 10/10/2016 16:23:54 - Moscou (AFP) - © 2016 AFP Russie : amoureuse d’un jihadiste, une étudiante risque la prison pour terrorisme actu monde par Moscou (AFP) le 17 octobre 2016 à 13:13 Varvara Karaulova dans le box des accusés lors de son procès au tribunal militaire à Moscou, le 13 octobre 2016 © AFP - VASILY MAXIMOV Au milieu de policiers en gilets pare-balles, une jeune fille de 20 ans, au visage poupin et aux cheveux noirs docilement tressés, serre dans ses mains des notes manuscrites. Varvara Karaoulova, étudiante en philosophie à la prestigieuse université d’Etat de Moscou (MGU), comparaît depuis une semaine devant un tribunal militaire pour avoir, il y a un an, voulu rejoindre son amoureux en Syrie, où il combat dans les rangs de l’organisation Etat islamique (EI). Arrêtée en Turquie alors qu’elle s’apprêtait à passer la frontière syrienne, la jeune fille risque jusqu’à cinq ans de prison pour avoir voulu rallier "une organisation considérée comme terroriste par les lois russes". "Je n’ai rejoint aucune (organisation), je ne suis pas une terroriste et je n’ai absolument jamais voulu en devenir une", a-t-elle déclaré lors de l’ouverture de son procès le 5 octobre, selon l’agence de presse russe Interfax. Si les procès contre les aspirants jihadistes se multiplient en Russie, avec parfois à la clé des peines sévères, Varvara Karaoulova fait figure d’exception : la majorité des prévenus sont d’origine caucasienne tandis qu’elle est née et a grandi à Moscou. Pour son avocat Me Sergueï Badamchine, son procès est destiné à faire un exemple et à décourager les départs en Syrie de jeunes filles tombés amoureuses de jihadistes, comme Varvara. "C’est évidemment un simulacre de procès", a-t-il dénoncé auprès de l’AFP. "Ils ont pris pour victime une personne qui n’a rien à voir avec des activités terroristes". "Pourquoi elle ? Je ne sais pas", s’est-il désolé. - Une étudiante modèle 86 Varvara Karaoulova, qui a pris le nom d’Alexandra Ivanovna pour éviter que la presse russe ne la harcèle, a grandi dans une famille de classe moyenne, dans une quartier résidentiel huppé, surnommée le "Chelsea" de Moscou. Très bonne élève, elle intègre le MGU où elle commence à s’intéresser à l’Islam et décide de porter le foulard. Discrète, elle passe inaperçue jusqu’à sa disparition, le 27 mai 2015. Son père retrouve sa trace en Turquie où elle est arrêtée avec plusieurs autres femmes par des gardes-frontières à Kilis, un point de passage obligé pour toute personne qui veut se rendre en Syrie. Rapatriée en Russie, elle est d’abord relâchée, les enquêteurs assurant qu’elle n’a commis aucun délit, avant d’être six mois plus tard de nouveau arrêtée et incarcérée dans la prison Lefortovo. Au cours de son procès, qui devrait se terminer d’ici deux semaines, Varvara parle peu mais toujours d’une voix claire. Elle lit ses notes, feuillette parfois le Code pénal, assise dans une cage vitrée dans la salle d’audience, comme le veut l’usage en Russie. Aux juges, elle refuse de répondre aux questions portant sur ses convictions religieuses. Mais elle ne porte plus le foulard, maquille ses yeux avec du khôl et porte des robes colorées. - ’Premier amour’ Varvara Karaoulova n’a jamais rencontré l’homme qu’elle souhaitait retrouver en Syrie. Sur internet, il prend le nom de Vlad, Adam ou encore Artur Sokolov. Selon les enquêteurs, il s’agit d’un combattant de l’EI, du nom d’Aïrat Samatov. Pendant plusieurs mois, la jeune fille dialogue en ligne avec cet homme, jusqu’à tomber "amoureuse" et accepter sa demande en mariage. "Personne ne savait ce qui se passait en elle, ni ses parents, ni ses amis", souligne Me Badamchine, parlant d’une "personne renfermée, réservée". Il s’agissait de son "premier amour", assure-t-il. Parmi les témoins de la défense, se trouvent plusieurs femmes ayant été arrêtées en même temps que l’étudiante à Kilis, mais relâchées, elles, par les autorités dès leur retour en Russie. L’une d’elle, Régina Velimetova, se souvient de Varvara Karaoulova alors qu’elle s’apprêtait à traverser la frontière : "Elle était en train de pleurer, ses parents lui manquaient beaucoup", déclare-t-elle lors d’un témoignage par vidéo-conférence. "Elle avait connu un homme qui habitait (en Syrie) et qui lui proposait de se marier et elle en était tombée amoureuse", résume-t-elle, en rajustant son hijab. Des femmes comme Varvara "cherchent toutes à se marier sous la sharia", la loi islamique, explique Régina, disant y être allée elle aussi pour "chercher le bonheur conjugal". "Cela ne veut pas dire que nous allions là-bas pour participer à des actes militaires et nous faire exploser", assure-t-elle. "Notre but est juste de vivre là où la loi islamique est observée". La troisième guerre mondiale a déjà commencé... selon la télévision russe. EUROVISION http://www.gentside.com Publié par Maxime Lambert, le 14 octobre 2016 Après la rupture des négociations entre Moscou et Washington le 3 octobre dernier au sujet du conflit en Syrie, les médias russes se sont enflammés et ont carrément annoncé le début imminent de la troisième guerre mondiale. L'ensemble des médias russes ont depuis déclaré que des batteries antiaériennes russes vont détruire des avions américains. D'autres chaînes annoncent le début des travaux en vue de la construction d'abris antinucléaires à Moscou. 87 La rupture des négociations entre la Russie et les Etats-Unis en est donc la principale cause de cette amplification dans les médias. Bien entendu, un troisième conflit mondial n'est pas à l'ordre du jour (quoique...). Mais pour le citoyen russe lambda, allumer la télé à la maison ne doit pas être la première chose qui va le détendre après une grosse journée de travail... Il n'empêche que le déploiement en Syrie de nouvelles forces armées russes ne vise clairement plus à s'attaquer aux rebelles syriens. On est en droit de se demander s'il ne s'agit pas d'un premier signe d'hostilité vis-à-vis des américains, voire d'une menace. SOUDAN Soudan du Sud. Des combats font des dizaines de morts Accueil / Monde / Soudan du Sud http://www.ouest-france.fr/ Publié le 16/10/2016 à 23:14 De violents combats ont fait 56 morts dans les rangs des insurgés au cours du week-end près de Malakal, une ville du Soudan du Sud que les rebelles s'efforcent de capturer Les insurgés ont attaqué les positions gouvernementales vendredi soir, mais les forces gouvernementales sont parvenues à tenir leurs positions, a déclaré Lul Ruai Koang, porte-parole de l'armée. « Nos forces sont parvenues à les repousser en leur infligeant de lourdes pertes. Plus de 56 rebelles ont été tués », a-t-il déclaré à des journalistes conduits sur place par le gouvernement. « Nous sommes venus ici pour que le peuple du Soudan du Sud, et notamment (les habitants) de la région sachent que Malakal n'a pas été prise par les rebelles comme cela a été dit au cours du week-end », a-t-il ajouté. Il était impossible de vérifier dans l'immédiat les chiffres avancés par le porte-parole, mais un photographe de Reuters présent sur les lieux dit avoir comptabilisé 15 corps dans un bâtiment calciné et avoir vu d'autres cadavres dans d'autres lieux. Les rivalités politiques entre le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et l'ancien vice-président, Riek Machar, ont déclenché une guerre civile fin 2013, deux ans après l'indépendance. Les deux adversaires ont signé un fragile accord de paix il y a un an, mais les combats se sont poursuivis. Riek Machar a fui le pays en juillet. Il se trouve en ce moment à Khartoum, la capitale du Soudan voisin. SYRIE Syrie : nouvelles négociations internationales à Lausanne, Alep toujours sous les bombes actu monde par le 15 octobre 2016 à 06:48 Des habitants d’Alep avancent au milieu des décombres après des raids aériens sur le quartier Fardous d’Alep, le 12 octobre 2016, en Syrie © AFP/Archives - AMEER ALHALBI 88 Après trois semaines de brouille, Washington et Moscou recommencent samedi en Suisse à négocier sur la Syrie, avec peu d’espoir d’une vraie percée, les bombes russes et syriennes continuant de pleuvoir sur la ville d’Alep. Cette réunion à Lausanne, à laquelle participeront également les pays de la région impliqués militairement dans le conflit syrien, se tient dans une atmosphère particulièrement tendue entre la Russie et les Occidentaux, qui accusent Moscou de "crimes de guerre" à Alep (nord de la Syrie), dont les quartiers Est, tenus par les rebelles, sont soumis à un déluge de feu depuis le 22 septembre. Elle intervient au moment où de nombreux diplomates et experts jugent possible une reprise de la deuxième ville syrienne par le régime du président syrien Bachar al-Assad, ce qui constituerait pour lui une victoire symbolique et stratégique cruciale depuis le déclenchement du conflit en 2011. "Je n’attends rien de spécial" de cette réunion, a lancé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov vendredi. Les services du secrétaire d’Etat américain John Kerry ont fait savoir que "le principal sujet de conversation sera la brutalité continue du siège d’Alep". Même s’ils n’ont jamais rompu les contacts téléphoniques, c’est la première fois depuis fin septembre que MM. Kerry et Lavrov se retrouvent pour négocier, aux côtés de la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar, qui soutiennent la rébellion. Autre grand protagoniste du conflit, l’Iran, engagé militairement aux côtés de Damas, a annoncé vendredi soir sa participation. Les pays européens, particulièrement la France et la Grande-Bretagne qui ont dernièrement adopté une ligne dure envers Moscou, n’ont pas été conviés. - ’Prendre Alep-Est à tout prix’ Que peut-il sortir de ces nouvelles négociations, alors que Moscou et Washington discutent depuis un an, ont organisé des dizaines de réunions et conclu deux cessez-le-feu qui n’ont jamais tenu plus de quelques jours ? "On peut imaginer que les deux grandes puissances vont faire pression sur leurs alliés régionaux respectifs pour tenter d’arracher un accord de cessez-le-feu", estime Karim Bitar, de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). Mais selon lui, "les Russes sont en train de chercher à maximiser leur avantage avant qu’arrive le successeur de Barack Obama, probablement Hillary Clinton, qui aura sans doute la main plus ferme sur la Syrie" que l’actuel président américain. "La violence des raids démontre qu’il y a une décision russe pour prendre Alep-Est à n’importe quel prix", juge de son côté Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Depuis le début de l’offensive contre la partie rebelle de la ville, où vivent 250.000 habitants, plus de 370 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées, selon l’OSDH. Parmi les victimes figurent plus de 130 enfants, d’après l’ONG Save the children. 89 Le régime de Damas et son allié russe affirment bombarder Alep pour éliminer les "terroristes". Dans une interview au quotidien russe Komsomolskaya Pravda publiée vendredi, Bachar al-Assad a déclaré qu’il utiliserait une victoire à Alep comme "tremplin" pour capturer d’autres bastions rebelles. - Evacuation forcée d’Alep ? Selon plusieurs sources, la réunion de Lausanne devrait examiner un plan, proposé récemment par l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, visant à faire sortir de manière sécurisée les combattants de Fatah al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda) d’Alep. "Le diable est dans le détail de ce plan", souligne une source diplomatique française. "Qui serait évacué ? Est-ce que c’est juste les combattants d’Al-Nosra, ou est-ce que c’est une espèce d’évacuation forcée de toute la population d’Alep-Est ?" "Selon les estimations, admises par les Russes, le nombre de combattants d’Al-Nosra ne dépasse pas le millier. Donc les Russes sont en train de reconnaître qu’ils bombardent une population civile de 260.000 habitants pour 900 personnes", poursuit cette source. Dans un communiqué, quatre ONG internationales, dont Save The Children, ont appelé les négociateurs de Lausanne à établir un cessez-le-feu d’"au moins 72 heures" à Alep, pour permettre l’évacuation des blessés et l’accès de l’aide humanitaire. Depuis mars 2011, le conflit en Syrie s’est complexifié et internationalisé, provoquant la mort de plus de 300.000 personnes et dévastant le pays. Plus de 13,5 millions de Syriens, dont six millions d’enfants, ont besoin d’aide humanitaire, selon l’ON Syrie: des rebelles s'emparent de Dabiq, place forte de Daech Proche et Moyen-Orient Actualité Monde Proche et Moyen-Orient Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 16/10/2016 à 11:03 , mis à jour à 11:32 Des combattants de l'opposition syrienne en guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) près du village de Yahmoul progressent vers Dabiq, le 10 octobre 2016 afp.com/Nazeer al-Khatib Des rebelles syriens soutenus par la Turquie se sont emparés ce dimanche de Dabiq, une ville proche de la frontière turque, qui était jusqu'à présent aux mains du groupe djihadiste État islamique (EI). C'est une place forte de Daech qui vient de tomber. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les rebelles ont pris Dabiq après le retrait de la localité des djihadistes du groupe État Islamique (EI)", affirme ce dimanche l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. Michael Horowitz ✔ @michaelh992 Turkish-backed Sultan Murad pic.twitter.com/JkDGfl0gDP Brigade announces the capture of Sawran #Syria 90 Michael Horowitz ✔ @michaelh992 Nour al-Din al-Zenki spokes person announces the capture of Dabiq and Sawran #Syria https://twitter.com/abdulslam_abd/status/787574317756350464 … 12:44 - 16 Oct 2016 Le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane a précisé que les rebelles ont aussi capturé Soran, une localité mitoyenne. Un des groupe rebelles, l'Union Fastaqim, a confirmé que Dabiq était tombée "après de violents combats avec Daech", acronyme arabe de l'EI. Neuf rebelles ont été tués dans l'attaque Il publie sur Twitter des photos d'un groupe de combattants assis derrière une camionnette avec leurs armes avec ce qui semble étre la localité de Dabiq en arrière plan. L'agence officielle turque Anadolu a précisé que les rebelles syriens étaient en train de désamorcer des bombes laissées par l'EI, comme le fait généralement ce groupe extrémiste dans les localités qu'il abandonne. Selon Anadolu, neuf rebelles ont été tués et 28 autres ont été blessés dans les combats de samedi. Des sources de sécurité ont indiqué à l'agence que les opérations vont se poursuivre. Dabiq est une ville symbolique: c'est aussi le nom du principal journal de la propagande de Daech. Dabiq est une ville de Syrie située dans le gouvernorat d'Alep, à quelques kilomètres au sud de la Turquie. Google Maps Syrie : l’EI défait dans sa ville symbole actu monde par Beyrouth (AFP) le 16 octobre 2016 à 20:06 Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson arrive pour un conseil des ministres à Londres, le 11 octobre 2016 © AFP - DANIEL LEAL-OLIVAS 91 Des rebelles syriens soutenus par la Turquie ont infligé une défaite dimanche au groupe Etat Islamique (EI) en s’emparant de Dabiq, une ville proche de la frontière turque et un symbole pour les jihadistes. Ce revers de l’EI survient alors que le secrétaire d’Etat américain John Kerry tente dimanche à Londres de relancer avec les Européens les efforts pour mettre fin à la guerre en Syrie, où les bombardements se poursuivent sans relâche, notamment sur les quartiers rebelles d’Alep (nord). Le conflit syrien, qui a débuté après la répression en 2011 par le régime du président syrien Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, a fait plus de 300.000 morts et implique aujourd’hui des acteurs locaux, régionaux et internationaux ainsi que des groupes jihadistes. "Les rebelles ont pris Dabiq après le retrait de la localité des jihadistes de l’EI", a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a précisé que les rebelles avaient aussi capturé Soran, une localité mitoyenne. Un des groupes rebelles, l’Union Fastaqim, a confirmé sur Twitter que Dabiq était tombée "après de violents combats avec Daech", acronyme en arabe de l’EI. Il a indiqué que d’autres localités limitrophes ont été conquises. Dans une vidéo filmée à Dabiq par un correspondant de l’AFP, on voit des rues quasiment désertes. Des drapeaux de l’EI sont peints sur les murs, ainsi que des slogans comme "Notre cause, c’est l’établissement du califat". En treillis avec le drapeau de la révolution syrienne sur la poitrine, le chef de la "Brigade 51" Ibrahim Afassi affirme : "Je remercie Dieu qui a nous donné la victoire sur les gamins de (Abou Bakr al-)Baghdadi (ndlr : calife autoproclamé de l’EI). Aujourd’hui, les héros de l’Armée syrienne libre ont libéré la région." Dabiq a une forte portée symbolique pour les jihadistes car selon une prophétie de l’islam, cette localité sera le site d’une bataille entre les armées chrétiennes et musulmanes, où ces dernières, après avoir frôlé une humiliante défaite, finiront par triompher. Les jihadistes font le rapprochement avec leur guerre contre la coalition "croisée", comme ils désignent la coalition internationale menée par les États-Unis. D’après la firme américaine IHS, le "califat" autoproclamé par l’EI en Irak et en Syrie se limite aujourd’hui à 68.300 km2, contre 90.800 km2 début 2015. Selon l’agence officielle turque Anadolu, les rebelles soutenus par la Turquie se sont emparés de 1.130 km2 de territoire syrien depuis le début, à la fin août, d’une opération militaire visant à chasser l’EI, mais aussi des rebelles kurdes syriens, de la frontière syro-turque. - ’Nouvelles idées’ Dans la deuxième ville de Syrie, Alep, les quartiers rebelles ont de nouveau été visés dimanche matin par d’importants raids aériens du régime du président Bachar al-Assad et de son allié russe, selon un correspondant de l’AFP. L’OSDH a fait état de frappes sur les quartiers de Soukkari, Hanano et Boustane al-Qasr qui ont tué quatre personnes. Selon l’agence officielle syrienne Sana, trois civils, dont deux femmes, ont été tués et une vingtaine blessés par des tirs de roquettes des rebelles sur des secteurs d’Alep tenus par le régime. 92 Samedi à Lausanne (Suisse), une rencontre entre M. Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov -leur première depuis le début le 22 septembre de l’offensive russo-syrienne sur les quartiers rebelles d’Alep- n’a donné aucun résultat concret, même si le secrétaire d’Etat américain a évoqué de "nouvelles idées". Cinq pays arabes, l’Iran et la Turquie ont pris part à ces discussions dont les Européens étaient les grands absents. Les ministres britannique, français, allemand et italien rencontraient toutefois John Kerry dimanche à Londres, où le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson devait proposer selon, le Sunday Times citant des sources proches du ministre, la création de "zones de nonbombardement" à Alep. Cela impliquerait des frappes militaires ciblées sur des installations du régime si celui-ci continue à viser des objectifs civils comme des hôpitaux. Depuis l’échec du dernier cessez-le-feu en septembre, l’offensive russo-syrienne contre la partie d’Alep tenue par les rebelles a tué plus de 370 personnes, essentiellement des civils, selon l’OSDH. Le régime et son allié russe déclarent bombarder ces quartiers pour éliminer les "terroristes", principalement les jihadistes du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, la branche syrienne d’AlQaïda). Dans une nouvelle pique envers la France, Vladimir Poutine a affirmé dimanche que ce pays n’était pas "très impliqué" dans la résolution du conflit syrien. Cette semaine, le président russe qui a annulé une visite à Paris- avait jugé que Paris avait "envenimé la situation" en proposant à l’ONU une résolution sur la cessation des bombardements à Alep. La Russie, qui soutient plus que jamais le régime de Damas, a proposé une sortie sécurisée d’Alep pour les rebelles, tandis que l’ONU a présenté un plan visant à faire sortir d’Alep les jihadistes de Fateh al-Cham. Mais l’opposition craint que le régime et Moscou ne veuillent en fait forcer une reddition complète. Syrie : raids meurtriers à Alep en dépit des menaces de sanctions actu monde par Alep (Syrie) (AFP) le 17 octobre 2016 à 15:57 La chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini lors d’une conférence de presse à Luxembourg, le 17 octobre 2016 © AFP - JOHN THYS Des dizaines de civils ont été tués lundi dans de nouveaux bombardements sur les quartiers rebelles d’Alep, malgré les menaces de sanctions internationales brandies par les Occidentaux contre la Syrie et son allié russe. Jadis la capitale économique du pays, Alep est aujourd’hui une ville dévastée par des bombardements incessants et des violents combats menés par les forces du régime de Bachar alAssad qui entendent conquérir la partie de la ville leur échappant depuis quatre ans. 93 En appui à l’assaut, l’aviation russe, dont les frappes ont détruit des hôpitaux et des infrastructures civiles, est accusée de possibles crimes de guerre et Moscou est menacé de sanctions. Les principaux pays concernés par le conflit doivent poursuivre lundi les efforts diplomatiques menés ce weekend pour tenter de mettre fin à ce conflit meurtrier. Le dernier raid, ayant visé le quartier rebelle de Marjé, a coûté la vie à 13 civils, dont neuf enfants, portant à 46 le nombre de morts en 24 heures dans la partie Est de la ville, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Des dizaines d’autres ont été blessés lundi. selon le correspondant de l’AFP, les Casques blancs (les sauveteurs de la Défense civile dans les zones rebelles) travaillaient sans relâche pour dégager des dizaines de personnes prisonnières sous les décombres depuis samedi dans la quartier de Qaterji, où selon l’OSDH, ont péri 17 civils. "L’aviation russe a commis un massacre à Qaterji en bombardant un immeuble de cinq à six étages", a affirmé l’ambulancier Abou Mohammad. - "C’est un désastre" "Il y a encore des familles sous les gravats. Nous avons retiré sept à huit corps et des dizaines de blessés. Les hôpitaux sont débordés. C’est un désastre", déplore-t-il. Maarouf, 12 ans, un rescapé de cette catastrophe s’est retrouvé couvert de poussière, le dos dans le vide et les jambes bloquées sous une dalle de béton qu’il a fallu retirer avec une grue. Blessé à la jambe droite, il a été soigné dans un hôpital de campagne. Les avions russes et syriens mènent quotidiennement des frappes sur Alep pour appuyer l’offensive majeure des forces du régime pour s’emparer des quartiers rebelles. Plus de 430 personnes ont perdu la vie à cause des raids et des bombardements dans la partie est de la vile, depuis le début de l’assaut le 22 septembre, selon l’OSDH. En outre, 82 habitants sont morts par les tirs rebelles contre les régions gouvernementales dans l’ouest, d’après cette même ONG. En réponse à l’assaut sanglant, les États-Unis et la Grande Bretagne ont brandi ce weekend la menace de nouvelles sanctions économiques contre la Syrie et la Russie. "Nous proposons différents moyens notamment des mesures supplémentaires contre le régime et ceux qui le soutiennent", a affirmé le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson. - "D’autres mesures" contre Moscou ? Cependant, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l’Union européenne, réunis lundi à Luxembourg n’envisagent pas de sanctions contre la Russie, a déclaré la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini. L’UE pourrait, toutefois, décider de sanctions supplémentaires contre le régime syrien, a-t-elle ajouté. Samedi à Lausanne, les États-Unis et la Russie, les pays voisins de la Syrie, la moitié soutenant le régime de Damas et l’autre la rébellion syrienne, ont été réunis autour d’une table pour apporter des suggestions. Puis dimanche à Londres, les alliés européens et du Golfe des Etats-Unis ont également été invités à fournir des idées nouvelles. John Kerry a évoqué l’idée de faire pression sur le président russe Vladimir Poutine pour tenter de lui faire comprendre que les intérêts russes bénéficieraient d’un cessez-le-feu. "Notre travail est d’explorer toutes les possibilités. C’est ce que nous essayons de faire", a déclaré M. Kerry, expliquant que les capitales du monde étaient en plein "brainstorming" sans cacher sa frustration de devoir chercher, une nouvelle fois, un plan que Moscou et Damas seraient susceptibles d’accepter. 94 Le conflit syrien, qui a débuté après la répression en 2011 par le régime du président syrien Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, a fait plus de 300.000 morts et implique aujourd’hui des acteurs locaux, régionaux et internationaux ainsi que des groupes jihadistes. Dimanche, des rebelles soutenus par la Turquie ont infligé une défaite au groupe Etat islamique (EI) en prenant Dabiq, une ville syrienne symbolique pour les jihadistes. Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a affirmé que ces rebelles allaient désormais avancer vers Al-Bab, ville tenue par les jihadistes à une trentaine de kilomètres au sudest de Dabiq. La Russie et la Syrie annoncent l'arrêt des raids à Alep ACTUALITE Flash Actu Par Lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 18/10/2016 à 09:34 Publié le 18/10/2016 à 09:27 L'armée russe et l'armée syrienne ont arrêté leurs raids aériens à Alep aujourd'hui, a annoncé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. "Aujourd'hui, depuis 10h (heure locale), les frappes de l'aviation russe et syrienne ont cessé", a-t-il déclaré lors d'une réunion de l'État-major russe, expliquant que cet arrêt anticipé des raids est "nécessaire pour la mise en oeuvre de la pause humanitaire" devant permettre aux civils de quitter Alep jeudi. Syrie : un couple et ses 3 enfants tués à Alep lors de raids nocturnes actu monde par Beyrouth (AFP) le 18 octobre 2016 à 11:47 © AFP - KARAM AL-MASRI D’intenses bombardements aériens russes ont visé dans la nuit de lundi à mardi des quartiers rebelles d’Alep, faisant au moins cinq morts, un couple et ses trois enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Ces raids sont intervenus avant l’annonce mardi matin par Moscou d’un arrêt des raids aériens russes et syriens sur Alep depuis 07H00 GMT. L’OSDH a affirmé à l’AFP que "les avions russes avaient mené des raids aériens intenses dans la nuit de lundi à mardi contre de nombreux quartiers d’Alep-Est comme Soukkari, Ferdous, Boustane al-Qasr, Sakhour et d’autres". Dans le quartier de Boustane al-Qasr, un immeuble touché par une frappe s’est effondré avec ses habitants à l’intérieur d’après le correspondant de l’AFP, qui a ensuite vu les corps de cinq personnes, dont des enfants. L’OSDH a confirmé que cinq membres d’une même famille, un couple et ses trois enfants, avaient été tués dans ce bombardement. D’après cette organisation basée en Grande-Bretagne et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays, des tirs de roquettes des rebelles ont par ailleurs touché dans la nuit des quartiers d’Alep contrôlés par le régime. Le régime syrien et son allié russe mènent depuis le 22 septembre une offensive d’envergure pour reprendre les quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie, divisée depuis 2012 entre un secteur ouest progouvernemental et un secteur est tenu par les insurgés. 95 Plus de 430 personnes ont péri dans des bombardements massifs sur Alep-Est depuis le début de cet assaut, selon l’OSDH. La Russie avait décrété lundi une "trêve humanitaire" pour jeudi entre 08H00 et 16H00 heures locales, durant laquelle les armées russe et syrienne devaient suspendre leurs frappes aériennes, mais Moscou a ensuite annoncé mardi que l’arrêt des bombardements était effectif à partir de 10H00 locales (07H00 GMT). Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a expliqué lors d’une réunion de l’état-major russe que cet arrêt anticipé des raids était "nécessaire pour la mise en oeuvre de la pause humanitaire" devant permettre aux civils de quitter Alep jeudi. Le conflit syrien, qui a débuté après la répression en 2011 par le régime de manifestations prodémocratie, a fait plus de 300.000 morts et implique aujourd’hui des acteurs locaux, régionaux et internationaux. Syrie : 24 heures sans raids à Alep avant la "trêve humanitaire" actu monde par Beyrouth (AFP) le 19 octobre 2016 à 15:09 Des Syriens transportent le corps d’un homme tué après des bombardements aériens sur le quartier Fardous, dans le nord d’Alep, le 12 octobre 2016 © AFP/Archives - AMEER ALHALBI La métropole syrienne d’Alep connaît depuis 24 heures un répit dans les raids aériens du régime et de son allié russe, à la veille de l’entrée en vigueur d’une trêve censée permettre aux civils et rebelles de quitter la ville ravagée. Sur le plan diplomatique, une réunion de travail sur la Syrie est prévue à Berlin entre les chefs de l’Etat français, russe et allemand, tandis qu’à Genève, militaires russes, américains, saoudiens, qataris et turcs se retrouvent pour tenter de dissocier à Alep groupes rebelles "modérés" des jihadistes. Moscou, principal allié du président Bachar al-Assad, avait annoncé mardi l’arrêt des raids de son aviation ainsi que celle du régime sur la partie rebelle d’Alep, soumise à un déluge de feu meurtrier depuis une offensive lancée par Damas le 22 septembre pour reprendre la deuxième ville du pays. Cette suspension intervient avant l’entrée en vigueur jeudi à 05H00 GMT d’une "trêve humanitaire" de huit heures, annoncée par Moscou et qui doit permettre en principe l’évacuation de civils et de rebelles qui le désirent des quartiers Est de la métropole, tenus par les rebelles, où vivent quelque 250.000 personnes. 96 "Il n’y a pas eu de raids aériens depuis mardi matin", a indiqué à l’AFP à la mi-journée Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). "Mais il y a toujours des combats sur plusieurs fronts aux abords des quartiers rebelles, notamment dans la Vieille ville", avec des tirs d’artillerie du régime et des roquettes lancées par les rebelles, a-t-il précisé. - ’Pas d’avions dans le ciel’ Ancienne capitale économique de Syrie, Alep est le principal front de la guerre qui déchire la Syrie depuis mars 2011 et qui a fait plus de 300.000 morts. "Grâce à Dieu, il n’y a pas d’avions dans le ciel en ce moment", a indiqué de son côté à l’AFP Ibrahim Abou al-Leith, porte-parole des Casques blancs à Alep, les secouristes en zone rebelle. "Mais il y a encore des tirs d’artillerie et de roquettes", a-t-il ajouté. Profitant du répit dans les frappes, les habitants d’Alep-Est étaient sortis mardi à la recherche de nourriture, de plus en plus rare dans ce secteur assiégé depuis pratiquement trois mois. La pause humanitaire de jeudi doit permettre l’ouverture de six couloirs humanitaires pour l’évacuation des civils et des blessés, et deux autres passages pour le retrait des combattants. "Les troupes syriennes se retireront à une distance suffisante pour que les combattants puissent quitter l’est d’Alep avec leurs armes", a précisé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. "Il y a eu trois cessez-le-feu à Alep depuis le début de l’année. Cela n’a rien donné (...) Nous n’y croyons plus", a réagi toutefois lors d’une visite à Paris Abdulrahman Almawwas, vice-président des Casques blancs. - ’Eliminer les terroristes’Le régime et son allié russe affirment bombarder les quartiers rebelles pour éliminer les "terroristes", principalement les jihadistes du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda). "Nous devons éliminer les terroristes à Alep, c’est ainsi que nous pourrons protéger les civils", a souligné le président Assad lors d’un entretien avec la chaîne de télévision suisse SRF 1 diffusé mercredi. Des militaires russes, américains, saoudiens, qataris et turcs se retrouvent d’ailleurs mercredi à Genève pour discuter de "la séparation entre l’opposition modérée et les terroristes à Alep", selon l’armée russe. "Chaque fois, les Américains disaient qu’il était impossible d’effectuer cette séparation sans mise en place d’un cessez-le-feu. La condition qui a été posée (...) est maintenant remplie", a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, Il n’y a "plus aucune raison pour ne pas mener jusqu’au bout le processus de séparation", selon elle. A Berlin, une "réunion de travail" sur la Syrie est prévue entre le président français François Hollande, son homologue russe Vladimir Poutine, et la chancelière allemande Angela Merkel, à l’issue d’un sommet sur l’Ukraine, selon la présidence française. De source française, il s’agira de faire "passer toujours le même message à Poutine sur la Syrie : un cessez-le-feu durable sur Alep et un accès humanitaire". Mme Merkel a dit ne pas attendre de "miracle" sur ce dossier, jugeant que la question des sanctions contre la Russie en représailles de ses bombardements "ne peut être enlevée de la table" des discussions. Mercredi, la Russie a accusé l’aviation belge, qui fait partie de la coalition internationale antijihadiste, d’avoir tué six civils suite à des bombardements dans une localité de la région d’Alep. Le ministère belge de la Défense a démenti ces accusations. 97 Syrie : deux jours sans raids aériens à Alep avant une "pause humanitaire" actu monde par Alep (Syrie) (AFP) le 20 octobre 2016 à 04:20 Des Syriens transportent le corps d’un homme tué après des bombardements aériens sur le quartier Fardous, dans le nord d’Alep, le 12 octobre 2016 © AFP/Archives - AMEER ALHALBI Les habitants des quartiers rebelles d’Alep se préparent à vivre jeudi une courte trêve initiée par Moscou après avoir vécu une deuxième journée de répit dans les raids aériens du régime syrien et de son allié russe. L’armée russe a annoncé que cette "pause humanitaire", qui selon Moscou doit permettre l’évacuation de civils et de combattants désirant quitter les quartiers rebelles, dans l’est de la deuxième ville de Syrie, doit entrer en vigueur à 05H00 GMT et durera onze heures. En revanche, l’armée syrienne a indiqué que cette trêve durerait trois jours, les 20, 21 et 22 octobre, et s’étendrait de 8H00 (5H00 GMT) à 16H00 (13H00 GMT), selon l’agence officielle Sana. Cette pause est "suffisante" pour évacuer 200 blessés, a estimé l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, à la télévision suisse publique RTS. Alep est le principal front du conflit qui déchire la Syrie depuis 2011 et a fait plus de 300.000 morts. Or, a prévenu le secrétaire d’Etat américain John Kerry, "si la Russie et (le président syrien) Assad réussissent à prendre Alep, la dynamique fondamentale de la guerre ne changera pas". Moscou avait annoncé mardi l’arrêt de ses raids aériens et de ceux de l’armée syrienne sur AlepEst, soumise à un déluge de feu meurtrier depuis une offensive lancée par Damas le 22 septembre pour reprendre ce secteur qui échappe à son contrôle depuis 2012 et où vivent quelque 250.000 personnes. Les avions russes et syriens "n’approchent pas à moins de 10 km d’Alep", a précisé mercredi le général Sergueï Roudskoï, de l’état-major russe. "Il n’y a pas eu de raids aériens depuis mardi matin", a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). "Mais il y a toujours des combats sur plusieurs fronts aux abords des quartiers rebelles, notamment dans la Vieille ville", avec des tirs d’artillerie du régime et des roquettes lancées par les rebelles, a-t-il précisé. Un journaliste de l’AFP à Alep-Est a confirmé dans l’après-midi la suspension des raids, précisant toutefois que de violents affrontements se poursuivaient. "Grâce à Dieu, il n’y a pas d’avions dans le ciel en ce moment. Mais il y a encore des tirs d’artillerie et de roquettes", a déclaré à l’AFP Ibrahim Abou al-Leith, porte-parole des Casques blancs à Alep, les secouristes en zone rebelle. 98 - Assad remercie Poutine Profitant du répit dans les frappes, les habitants d’Alep-Est étaient sortis mardi à la recherche de nourriture. Jeudi matin, huit couloirs humanitaires, dont six pour l’évacuation de civils, de malades et de blessés, et deux pour le retrait de rebelles armés, mais qui peuvent également être utilisés pour les civils, seront ouverts et surveillés par des drones, selon l’armée russe. Des employés de la mission de l’ONU et des volontaires du Croissant-Rouge syrien vont aider à l’évacuation des civils et les accompagner durant tout le trajet après le départ d’Alep, a précisé le général Roudskoï. L’armée syrienne a par ailleurs effectué un retrait pour "permettre aux combattants" de passer par "deux couloirs spécifiques" d’évacuation, a précisé un responsable du ministère des Affaires étrangères cité par l’agence Sana. Damas et Moscou affirment bombarder les quartiers rebelles pour éliminer les "terroristes", principalement les jihadistes du Front Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). "C’est ainsi que nous pourrons protéger les civils" à Alep, a déclaré le président syrien Bachar alAssad lors d’un entretien avec la chaîne suisse SRF 1 diffusé mercredi. Selon Sana, le président syrien a par ailleurs remercié son homologue russe Vladimir Poutine pour "ses efforts" sur la scène internationale, malgré les "pressions" que subit Moscou. - ’Discussion stratégique’ Sur le plan diplomatique, le président français François Hollande a promis de "tout faire" avec la chancelière allemande Angela Merkel pour "prolonger" la trêve à Alep et permettre l’acheminement d’aide humanitaire, avant de s’envoler pour Berlin où il devait rencontrer dans la soirée M. Poutine. Selon un projet d’accord consulté mercredi par l’AFP, les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays de l’Union européenne qui se réuniront jeudi en sommet à Bruxelles doivent "fermement condamner" la participation de la Russie aux bombardements du régime syrien sur Alep. Les 28 auront "une discussion stratégique" sur leurs "relations avec la Russie", dont les conclusions ne devraient toutefois pas évoquer la possibilité de sanctions individuelles contre les autorités russes, selon des sources diplomatiques concordantes. Avant ce sommet, la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, a présenté aux 28 une proposition pour un "dialogue" avec les puissances régionales et préparer le terrain à une transition politique et à la reconstruction en Syrie. Près de Damas, quelque 620 rebelles et leurs familles ont commencé à évacuer la localité assiégée de Mouadamiyat al-Cham en vertu d’un accord passé avec le gouvernement, a indiqué à l’AFP un responsable local. Syrie. Hollande et Merkel n'excluent pas de sanctionner la Russie Accueil / Monde / Syrie / http://www.ouest-france.fr/ Publié le 20/10/2016 à 06:12 Angela Merkel et François Hollande ont rencontré le président russe à Berlin pour aborder l'Ukraine et à la Syrie, les deux grands conflits sur lesquels Russes et Occidentaux s'opposent. | AFP 99 Le président français et la chancelière allemande n'ont pas exclu dans la nuit de mercredi à jeudi des sanctions à l'égard de la Russie en raison des bombardements contre les civils sur la ville d'Alep en Syrie, à l'issue d'entretiens avec Vladimir Poutine. « Tout ce qui peut être de l'ordre de la menace peut être utile », a déclaré à la presse à ce sujet François Hollande, tandis qu'Angela Merkel a jugé à ses côtés « qu'on ne peut pas se priver de cette option » à la veille d'un sommet de l'Union européenne qui va largement aborder la question des relations avec la Russie. Les deux dirigeants sortaient d'une longue rencontre avec le président russe à Berlin consacrée à l'Ukraine et à la Syrie, les deux grands conflits sur lesquels Russes et Occidentaux s'opposent. Le président français est allé jusqu'à qualifier de « crimes de guerre » les frappes russo-syriennes sur les quartiers de l'est d'Alep, tandis que Mme Merkel en dénonçait le caractère « inhumain ». Elle a parlé d'une conversation « claire et dure » avec M. Poutine. « Crimes de guerre » « Ce qui se passe à Alep est un crime de guerre, la première des exigences c'est la cessation des bombardements par le régime et ses soutiens » russes, a dit M. Hollande. Mme Merkel a aussi insisté sur le « droit international » qui « définit très clairement les crimes de guerre », tout en soulignant que l'urgence était un cessez-le-feu pour pouvoir apporter une aide humanitaire d'urgence aux populations d'Alep. Sur le sujet de possibles sanctions contre Moscou, le chef de l'État français a souligné que « des options seront forcément ouvertes par rapport à des individus, des responsables qui se livrent à ce type d'agissements et de crimes ». De son côté Vladimir Poutine a indiqué lors d'un point de presse séparé être prêt à prolonger la « pause humanitaire » dans les bombardements sur Alep « autant que possible ». La trêve russe était prévue pour durer onze heures. Mais l'armée syrienne a, elle, annoncé une trêve de huit heures par jour pendant trois jours, les 20, 21 et 22 octobre. « Nous avons fait part de notre intention de prolonger autant que possible, en fonction de la situation réelle sur le terrain, l'arrêt de nos frappes aériennes », a déclaré le président russe. « Nous sommes prêts à le faire jusqu'à ce que nous constations une intensification des activités des groupes armés à Alep », a-t-il poursuivi, alors que la « pause humanitaire » doit permettre l'évacuation des civils et le retrait des rebelles des quartiers de l'est d'Alep ravagés par les bombardements des aviations russe et syrienne. Poutine disposé à aller au-delà des 8 heures Vladimir Poutine a également dit compter sur les États-Unis pour qu'ils fassent « tout ce qu'ils ont promis pour que la soit disant opposition modérée se sépare des terroristes » du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda), assurant que cela permettrait « que nous continuions plus loin notre travail commun ». Mme Merkel et M. Hollande se sont montrés prudemment optimistes sur les promesses russes. « Nous sortons de cet entretien avec l'impression qu'il peut y avoir une prolongation de la trêve mais c'est au régime syrien et à la Russie d'en faire la preuve », a dit le dirigeant français à la presse. « Ce que j'ai compris c'est qu'il (Poutine) était disposé à aller au-delà des 8 heures qui avaient été annoncées », a-t-il ajouté. « Combien de temps ensuite? Pour nous, aussi longtemps qu'il est possible d'assurer cette trêve mais c'est à lui d'en faire la démonstration avec le régime » syrien, a souligné M. Hollande. 100 THAILANDE Thaïlande: le peuple appelé à "sanctionner" ceux qui critiquent la monarchie Actualité International AFP Modifié le 18/10/2016 à 11:45 - Publié le 18/10/2016 à 10:57 | AFP Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha au Grand Palais de Bangkok, le 14 octobre 2016 La junte militaire au pouvoir en Thaïlande a appelé mardi le peuple à "sanctionner" ceux qui critiqueraient la monarchie, au moment où apparaissent sur les réseaux sociaux des vidéos de Thaïlandais agressés par la foule pour leurs positions supposées antiroyalistes. "Il n'y a pas de meilleur moyen de punir ces gens que de les sanctionner socialement", a déclaré le ministre de la Justice, le général Paiboon Koomchaya, devant la presse. Il a également appelé à "poursuivre devant la justice ceux qui violent la loi", dans ce pays où le crime de lèse-majesté est puni de longues années de prison. Il commentait le cas d'une femme arrêtée dimanche sur l'île de Samui, dans le sud du pays, pour diffamation royale, à la suite d'un message sur Facebook relatif au prince et au régent, après des pressions exercées par une foule en colère réunie devant un commissariat. Interrogé par l'AFP, un responsable de la police locale s'était félicité de l'avoir "forcée à présenter des excuses en public face au portrait du roi". Ces derniers jours, des vidéos inquiétantes circulent sur les réseaux sociaux de personnes agressées par des foules les accusant de manque de ferveur royaliste. Une dernière, publiée mardi matin en direct sur Facebook, montre une foule frappant un homme et l'obligeant à se mettre à genoux et à s'excuser d'avoir insulté la monarchie. Une Thaïlandaise montre un billet commémoratif de 100 baht après le décès du roi Bhumibol Adulyadej à Bangkok, le 18 octobre 2016 © MANAN VATSYAYANA AFP "Je ne voulais pas faire ça, j'aime le roi !", dit l'homme, dans cette vidéo tournée dans la région de Chonburi, dans l'est du pays, selon son auteur. Elle a été rapidement supprimée, après avoir été vue par plus de 200.000 internautes en l'espace de quelques heures. La police n'était pas en mesure de confirmer l'agression dans un premier temps, mais elle a fait état de plusieurs manifestations de ce genre ces derniers jours dans le pays. Le chef de la junte, le général Prayut Chan-O-Cha, a quant à lui appelé "à la prudence ceux qui diffusent des messages insultants ou affectant la sécurité nationale", car "cela fait souffrir le peuple et est illégal". 101 - prison pour lèse-majesté Cinq jours après la mort du roi Bhumibol Adulyadej, qui avait un statut de demi-Dieu et était protégé par une loi de lèse-majesté draconienne, ces agressions sont le premier signe de rupture avec l'image d'une nation unie dans le deuil, véhiculée à longueur de journée à la télévision. En effet, depuis plusieurs jours, les télévisions diffusent en boucle des hommages au roi, entre images d'archives de ses tournées dans le pays et témoignages de ses sujets aujourd'hui en pleurs. Jusqu'ici, nul opposant au régime militaire ultra-royaliste n'a osé rompre le deuil en évoquant les conséquences politiques de la succession, alors que le prince héritier Maha Vajiralongkorn est loin d'avoir la popularité de son père. Le défunt roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej sur un écran géant dans un quartier commercial de Bangkok, le 17 octobre 2016 © MANAN VATSYAYANA AFP Le fait qu'il ait demandé un "délai" avant de monter sur le trône et que Prem Tinsulanonda, principal conseiller du roi, âgé de 96 ans, soit devenu régent, suscite de nombreux commentaires, en sourdine en raison de la loi de lèse-majesté. Les anciens Premiers ministres Thaksin et Yingluck Shinawatra, frère et sœur successivement renversés par des coups d'Etat en 2006 et 2014, n'ont toujours pas réagi autrement que par un classique message de condoléances, très sobre. Depuis l'arrivée de la junte au pouvoir par un coup d'Etat en mai 2014, les poursuites se sont multipliées et les sentences alourdies. En août 2015, un homme a été condamné à 30 ans de prison et une femme à 28 ans après avoir publié sur Facebook plusieurs messages jugés insultants pour la famille royale. Des groupes ultra-royalistes se sont spécialisés dans la dénonciation à la police des internautes jugés antiroyalistes. "The garbage collection organisation", dirigé par le directeur d'un hôpital de Bangkok, qui voit les détracteurs de la monarchie comme des "déchets", redouble d'énergie sur les réseaux sociaux ces derniers jours. D'après le dernier rapport de l'ONG de défense des droits de l'Homme iLaw, 66 personnes ont été poursuivies pour lèse-majesté depuis mai 2014 et 53 sont incarcérées. Avant le coup d'Etat, six personnes étaient derrière les barreaux. 18/10/2016 11:44:41 - Bangkok (AFP) - © 2016 AFP 102 TURQUIE Turquie : deux kamikazes se font exploser à Gaziantep, trois policiers tués actu monde par Istanbul (AFP) le 16 octobre 2016 à 20:24 La police turque sur le lieu d’un précédent attentat suicide à Gaziantep, le 21 août 2016 © AFP/Archives - AHMED DEEB Deux kamikazes soupçonnés d’appartenir au groupe Etat islamique (EI) se sont fait exploser dimanche à Gaziantep (sud-est de la Turquie) à quelques heures d’intervalle lors d’une opération antiterroriste, causant la mort de trois policiers et en blessant plusieurs autres, selon des sources officielles. A Gaziantep, ville proche de la Syrie, le premier kamikaze a déclenché ses explosifs alors qu’il était sur le point d’être arrêté lors d’un raid des forces de sécurité turques, a affirmé le gouverneur de la province, Ali Yerlikaya, dans une déclaration à la télévision. Au moins neuf personnes - cinq policiers et quatre Syriens - ont également été blessées, a ajouté le gouverneur. Plus tôt dimanche, des médias turcs avaient évoqué la mort de plusieurs kamikazes lors de ce premier incident, mais le gouverneur et le bureau du procureur local ont affirmé que le corps d’un seul kamikaze avait été retrouvé sur les lieux. Selon le gouverneur, les autorités ont mené ce raid après avoir appris qu’un "attentat-suicide" était en préparation à Gaziantep contre une association culturelle de la minorité alévie. Ces informations et ce raid ont ensuite permis la découverte de cette cellule dormante de jihadistes présumés, dans une maison située dans un secteur essentiellement habité par des étudiants. L’agence de presse turque Dogan a publié une vidéo montrant plusieurs suspects, les mains liées derrière le dos, embarqués dans un véhicule de police. La police a également saisi des ordinateurs et des disques durs lors de ce raid. Elle a alors lancé une opération de recherche de suspects ayant fui les lieux. Quelques heures plus tard, un second kamikaze s’est fait exploser - sans faire de victimes - pour ne pas être arrêté. - Cellules dormantes Le gouverneur Ali Yerlikaya a affirmé que ce kamikaze avait été identifié comme Mehmet Kadir Cabael, chef de la cellule "attaques à la bombe" du groupe Etat islamique dans la région de Gaziantep. La police turque a arrêté dimanche 19 suspects pour des liens présumés avec l’EI, a également annoncé le gouverneur, qui a assuré que la Turquie "continuera son combat contre tous les groupes terroristes, dont Daech", (acronyme arabe de l’EI). La Turquie est aux prises depuis plus d’un an avec une vague d’attentats imputés soit à l’EI soit aux Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). En août, un jeune kamikaze lié à l’EI s’était fait exploser lors d’un mariage kurde à Gaziantep, provoquant un carnage : 57 morts, dont 34 enfants. Les violences de dimanche dans cette ville frontalière interviennent alors que des rebelles soutenus par la Turquie viennent d’infliger une défaite à l’EI en s’emparant de Dabiq, ville du nordouest de la Syrie proche de la frontière turque. 103 Ankara a lancé le 24 août une offensive armée dans le nord de la Syrie, pour déloger les combattants de l’EI mais aussi les Kurdes, dont la Turquie redoute qu’ils n’arrivent à contrôler un long corridor près de sa frontière. Les Etats-Unis avaient prévenu en septembre d’un risque d’attentat à Gaziantep contre des lieux fréquentés par des Occidentaux. La Turquie a reconnu que cette grande ville était un nid de jihadistes. UKRAINE Un chef militaire rebelle prorusse tué dans l'Est de l'Ukraine Actualité International AFP Publié le 17/10/2016 à 19:07 | AFP Le chef militaire Arseni Pavlov, le 9 mai 2016 à Donetsk Les rebelles prorusses de l'Est de l'Ukraine ont décrété lundi trois jours de deuil en hommage au chef militaire Arseni Pavlov, plus connu sous le nom de guerre "Motorola", tué la veille dans un attentat à Donetsk, fief des séparatistes. Les rebelles ont accusé Kiev d'être responsable de l'explosion. Le président ukrainien Petro "Porochenko a violé la trêve et nous a déclaré la guerre", a affirmé aux journalistes le "président" de la "République populaire de Donetsk" (DNR), Alexandre Zakhartchenko. Lundi, quelques retraités venaient déposer des fleurs devant l'immeuble où a eu lieu l'explosion, qui était encore encerclé par des militaires, selon une journaliste de l'AFP. Sur place, un soldat rebelle portant l'insigne de l'unité Sparta, que commandait Arseni Pavlov, avait indiqué à l'AFP dans la nuit que la bombe avait été placée dans l'ascenseur de l'immeuble. "Soit c'est une opération des services ukrainiens, soit c'est un coup des nôtres", avait-il ajouté sous couvert de l'anonymat. Pour sa part, un autre chef rebelle, Akhra Avidzba, a indiqué à l'AFP soupçonner des anciens volontaires pro-Kiev qui ont été intégrés dans les forces ukrainiennes. "Nous ferons un effort pour trouver le responsable (de l'assassinat) et nous nous vengerons", a-t-il assuré. Le porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, a de son côté estimé lundi que le chef rebelle, tué à l'âge de 33 ans, avait ainsi échappé "à la punition inévitable qu'aurait été l'emprisonnement à vie" pour lui. En Russie, sa mort a été largement relayée par les médias d'Etat, qui lui ont rendu un fervent hommage. - Plusieurs chefs rebelles tués Citoyen russe, Arseni Pavlov s'est fait connaître en participant aux principales batailles contre les forces ukrainiennes dans l'Est du pays, autour de l'aéroport de Donetsk, à Slaviansk, Ilovaïsk et Debaltseve. Il avait affirmé dans un entretien téléphonique, publié en avril 2015 par l'hebdomadaire ukrainien anglophone Kyiv Post, avoir tué 15 soldats ukrainiens capturés par ses troupes. Ces déclarations avaient alors été dénoncées par Amnesty international, qui avait appelé à une enquête. 104 Mémorial en hommage au chef militaire Arseni Pavlov, le 17 octobre 2016 à Donetsk © Aleksey FILIPPOV AFP Arseni Pavlov avait déjà échappé à un attentat à la bombe en juin à Donetsk, selon les autorités locales. Outre "Motorola", plusieurs chefs de guerre séparatistes considérés comme trop indépendants des autorités rebelles ont été tués dans des circonstances troubles, loin des zones où les combats continuent. En 2015, les chefs cosaques Pavel Dremov et Alexandre Bednov "Batman" ont trouvé la mort, l'un dans un attentat à la voiture piégée, l'autre dans une embuscade. Le commandant Alexeï Mozgovoï a été lui aussi tué en 2015 dans une embuscade en plein territoire rebelle, une opération des services spéciaux ukrainiens, avaient affirmé les séparatistes. L'assassinat de "Motorola" intervient alors que les deux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk ont été ces derniers mois le théâtre de plusieurs attentats, de purges dans les instances dirigeantes et, selon les autorités rebelles de Lougansk, d'une tentative de putsch. Le 22 août, les autorités de la DNR avaient annoncé qu'une bombe avait été désamorcée près du domicile du "président" Zakhartchenko. Il avait déjà été la cible d'un autre attentat en avril, selon la même source. Le 6 août, une bombe contenant une quinzaine de kg de TNT a explosé au passage du "président" de la "République populaire de Lougansk" (LNR), Igor Plotnitski, qui a été blessé, selon les autorités rebelles. A la suite de cet attentat manqué, le "vice-ministre de la défense" de la LNR Vitali Kissilev a été arrêté pour tentative de putsch, ainsi qu'un ex-"Premier ministre" de la LNR, Guennadi Tsypkalov, dont le suicide en détention a été annoncé peu après. L'Ukraine est en proie depuis plus de deux ans à un conflit opposant ses forces à des séparatistes prorusses qui sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément. Le conflit a fait plus de 9.600 morts depuis son déclenchement en avril 2014 et malgré l'instauration de plusieurs trêves, des affrontements meurtriers ont régulièrement lieu le long de la ligne de front. Lundi encore, le porte-parole ukrainien Andriï Lyssenko a fait état de la mort d'un soldat, et indiqué que sept autres avaient été blessés. 17/10/2016 19:07:17 - Donetsk (Ukraine) (AFP) - © 2016 AFP Ukraine: sommet sur les accords de Minsk mercredi à Berlin Actualité International AFP Publié le 18/10/2016 à 11:00 | AFP Le président ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel le 1er février 2016 à Berlin 105 Un sommet au "format Normandie" (Allemagne, France, Russie et Ukraine) se réunira mercredi à Berlin pour "évaluer la mise en oeuvre" des accords de Minsk qui visent à résoudre la crise ukrainienne, a annoncé l'Elysée mardi dans un communiqué. Réuni à l'invitation de la chancelière allemande Angela Merkel, ce sommet "permettra d'évaluer la mise en oeuvre de Minsk et de discuter des prochaines étapes du processus en vue d'un règlement de la crise à l'Est de l'Ukraine", a déclaré la présidence française. Les consultations téléphoniques entre Angela Merkel, les présidents russe Vladimir Poutine, français François Hollande et ukrainien Petro Porochenko s'étaient intensifiées ces derniers jours tandis que leurs sherpas (conseillers diplomatiques) se rencontraient pour tenter de jeter les bases d'un tel sommet. Celui-ci se réunira plus d'un an après la dernière rencontre de ce type qui s'était tenue à Paris. Le président ukrainien Petro Porochenko reçu par François Hollande le 21 juin 2016 à l'Elysée à Paris © GEOFFROY VAN DER HASSELT AFP/Archives François Hollande avait déjà déclaré jeudi vouloir une "feuille de route engageant l'ensemble des parties" pour parvenir au "rétablissement du contrôle par l'Ukraine de sa frontière avec la Russie", à l'issue d'un entretien avec le président ukrainien Petro Porochenko. "Il est urgent de créer l'ensemble des conditions permettant des élections à l'Est du pays, dans le cadre de la loi ukrainienne et respectueuses des standards de l'OSCE. Il est donc impératif de consolider le cessez-le-feu et de poursuivre et étendre les opérations de désengagement", avait insisté la présidence française. Le sommet de Berlin se réunira en dépit de vives tensions diplomatiques entre la France et la Russie sur le dossier syrien. L'Ukraine est en proie depuis plus de deux ans à un conflit opposant ses forces à des séparatistes prorusses qui sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément. Le conflit a fait plus de 9.600 morts depuis son déclenchement en avril 2014, et malgré l'instauration de plusieurs trêves, des affrontements meurtriers ont régulièrement lieu le long de la ligne de front. 18/10/2016 11:00:30 - Paris (AFP) - © 2016 AFP VÉNÉZUELA Vénézuela : la mortalité infantile dépasse celle de la Syrie Économie International http://www.latribune.fr/ Par Jean-Christophe Catalon | 19/10/2016, 8:00 | 530 er Entre le 1 janvier et le 28 mai de cette année, 4.074 bébés sont décédés peu après leur naissance, soit 28 morts par jour en moyenne. (Crédits : Reuters/Carlos Garcia Rawlins) Le taux de mortalité augmente de façon exponentielle ces derniers mois, dans la République bolivarienne. La pénurie qui touche le pays n'épargne pas la qualité des services de santé locaux. 106 La pénurie qui frappe le Vénézuela continue de faire des ravages. Le manque de produits de première nécessité met à la peine la population dans sa vie quotidienne, mais aussi dans son renouvellement. Ces derniers mois ont vu exploser le nombre de décès chez les nouveau-nés vénézuéliens. En juin dernier, la Coalition pour le droit à la vie et le droit à la santé (Codevida), composé de plusieurs associations du domaine de la santé publique, a porté à la connaissance de la Commission inter-américaine des droits de l'homme (CIDH) un document non rendu public par le ministère de la Santé. On y découvre que la mortalité infantile grimpe de manière exponentielle au Vénézuela depuis le début de l'année. 28 nouveau-nés meurent chaque jour... Entre le 1er janvier et le 28 mai de cette année, 4.074 bébés sont décédés peu après leur naissance, soit 28 morts par jour en moyenne. Par rapport à 2015, le taux de mortalité est passé de 14,8 à 18,6 décès pour 1.000 naissances, soit une augmentation de 18,5%. Selon les estimations du rapporteur spécial des Nations unies pour la Santé, Dainius Puras, la mortalité infantile a été multipliée par 100 en trois ans. ...à cause de la malnutrition de la mère... Cette tragédie concerne majoritairement (57,16%) la mortalité néonatale précoce, autrement dit les nouveau-nés âgés de 0 à 6 jours. Au total, près de huit morts sur dix (79,65%) ne dépassent pas les 27 jours. Dans un cas sur deux (51%), le décès est dû à un poids trop bas, en dessous de 2,5 kilogrammes. Près de trois morts sur quatre (74,4%) résultent d'une infection périnatale, autrement dit de la transmission d'une maladie de la mère à l'enfant lors de l'accouchement. La malnutrition fait partie des causes de ce types de maladies. ...et des conditions sanitaires dégradées Les nouveau-nés sont aussi plus exposés à ces pathologies à cause du manque de moyens dans les hôpitaux. Certains ne disposent pas assez de couveuses et la pénurie de médicaments est sévère. Les Vénézuéliens sont forcés de se fournir dans des pays voisins comme le Panama, dont la Fédération pharmaceutique évalue à 85% le manque de médicaments chez son voisin. (En revanche, les bébés ne sont pas installés dans des boîtes en carton à la maternité Domingo Guzmán Lander, comme certains médias l'ont relaté, rappelle El Mundo) Un taux de mortalité infantile supérieur à la Syrie Dans ces circonstances, le Vénézuela affiche un taux de mortalité infantile supérieur à des pays pourtant en guerre, à l'image de la Syrie qui comptabilise 15,4 morts sur 1.000 naissances rappelle le Wall Street Journal. Alors que la mortalité infantile se réduit partout dans le monde, le cas du Vénézuela inquiète. Reste que la République bolivarienne est loin d'être la plus touchée. Des pays comme le Soudan ou la Somalie connaissent des situations bien plus critiques. 107 YÉMEN Yémen : les Etats-Unis et l’ONU demandent un cessez-le-feu au plus vite actu monde par Londres (AFP) le 16 octobre 2016 à 20:20 Des secouristes yéménites transportent un corps après des frappes attribuées à la coalition arabe à Sanaa, le 8 octobre 2016 © AFP - MOHAMMED HUWAIS Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’ONU ont appelé les belligérants au Yémen à décréter un cessez-le-feu au plus vite pour mettre fin à ce conflit meurtrier, dimanche à Londres. "Nous sommes ici pour demander un arrêt immédiat des hostilités", a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed à l’issue d’une réunion consacré à ce conflit qui a fait près de 6.900 morts depuis mars 2015 selon l’ONU. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a participé à la rencontre ainsi que les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, d’Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis. M. Cheikh Ahmed a ajouté avoir été en contact avec le chef des négociations des rebelles chiites Houthis et avec le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et souligné qu’il attendait "des plans plus précis" pour un cessez-le-feu dans les prochains jours. John Kerry n’a pas voulu présager de la réaction des deux camps mais a affirmé que les diplomates ne travaillaient pas "dans le vide". "Le temps est venu d’établir un cessez-le-feu sans conditions et ensuite de venir à la table des négociations", a ajouté le chef de la diplomatie américaine, venu à Londres pour s’entretenir des conflits au Yémen et en Syrie avec ses partenaires dans la région et européens. John Kerry a souligné que lui, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed et Boris Johnson, le chef de la diplomatie britannique, ont appelé à ce que le cessez-le-feu entre en vigueur "aussi rapidement que possible, c’est-à-dire lundi ou mardi". "Nous ne soulignerons jamais assez aujourd’hui l’urgence d’en finir avec la violence au Yémen", a-t-il ajouté. -Signes de désescaladeBoris Johnson a jugé "inacceptable" de compter les victimes sans rien faire. "Il doit y avoir un cessez-le-feu et l’ONU doit ouvrir la voie en appelant à ce cessez-le-feu". Vendredi, le Royaume-Uni avait annoncé qu’il présenterait un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU "appelant à l’arrêt immédiat des hostilités et à une reprise du processus politique", parallèlement à l’accès à l’aide humanitaire. Cette offensive diplomatique intervient alors que des signes de désescalade sur le terrain semblent présager d’une reprise des négociations. "Je suis optimiste pour la simple raison que les parties ne veulent pas poursuivre un conflit qui leur coûte cher" humainement, financièrement et en terme d’image, estime Mustafa Alani, spécialiste des questions de sécurité au Gulf Research Center basé à Genève. Selon lui, les belligérants subissent "une énorme pression pour trouver une stratégie de sortie" car "ils sont conscients de leur incapacité à atteindre une victoire parfaite" par les armes. 108 La guerre au Yémen oppose depuis mars 2015 le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par une coalition militaire arabo-sunnite sous commandement saoudien, à des rebelles chiites Houthis pro-iraniens, alliés à des forces fidèles à l’ex-chef d’Etat Ali Abdallah Saleh. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa et des régions du Nord - leur berceau historique -, de l’Ouest et du Centre. Les forces pro-Hadi ont reconquis des zones du Sud, mais peinent à progresser en dépit d’une campagne aérienne intensive de la coalition arabe, qui a fait de nombreuses victimes collatérales. Le 8 octobre, un raid aérien de cette coalition menée par Ryad a fait, selon l’ONU, 140 morts et 525 blessés lors d’une cérémonie funéraire à Sanaa. L'ONU annonce un cessez-le-feu de 72 heures renouvelable au Yémen ACTUALITE International Par AFP agence , lefigaro.fr Mis à jour le 18/10/2016 à 08:19 Publié le 18/10/2016 à 07:55 La trêve entrera en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi. Le conflit a fait près de 7000 morts en 18 mois et déplacé trois millions de personnes. L'ONU a annoncé lundi l'instauration d'un cessez-le-feu renouvelable de 72 heures sur l'ensemble du Yémen à partir de jeudi, dans l'espoir de régler un conflit qui a fait près de 7000 morts en 18 mois et provoqué une grave crise humanitaire. Cette trêve entrera en vigueur mercredi 19 octobre à 23h59 locales, a indiqué le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Il a affirmé avoir reçu des assurances en ce sens de la part de «toutes les parties yéménites». Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui lutte contre les rebelles chiites Houthis avec le soutien d'une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, avait annoncé auparavant avoir accepté un cessez-le-feu de 72 heures, susceptible d'être prolongé. Dans un communiqué, le médiateur onusien présente la nouvelle trêve comme une «reprise de la cessation globale des hostilités» qui avait été mise en place le 10 avril 2016, mais avait ensuite volé en éclats. Il souligne que cette nouvelle trêve «épargnera à la population yéménite de nouvelles effusions de sang et permettra d'étendre la livraison de l'aide humanitaire». Il rappelle que selon les termes de la trêve d'avril, les belligérants «ont obligation de permettre un accès humanitaire libre et sans entraves» et de cesser «les activités militaires de toute nature». Ce conflit a fait plus de 6900 morts et déplacé au moins trois millions de Yéménites depuis l'entrée en action, en mars 2015, de la coalition militaire arabe sous commandement saoudien pour épauler les forces du président Hadi. Près de trois millions de personnes ont désormais besoin d'une assistance alimentaire immédiate et 1,5 million d'enfants yéménites souffrent de malnutrition, selon l'Unicef. Le médiateur demande «à toutes les parties yéménites, aux pays de la région et à la communauté internationale de promouvoir le plein respect de cette cessation des hostilités et de s'assurer qu'elle aboutit à mettre fin de manière permanente et durable au conflit». Signes d'apaisement Des négociations de paix interyéménites ont été suspendues le 6 août après trois mois de pourparlers infructueux à Koweït, sous l'égide de l'ONU. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et 109 l'ONU avaient appelé dimanche à Londres les belligérants au Yémen à décréter un cessez-le-feu au plus vite. Le secrétaire d'État américain John Kerry avait affirmé qu'il était «temps d'établir un cessez-le-feu sans conditions et ensuite de venir à la table des négociations». Vendredi, le Royaume-Uni avait annoncé qu'il présenterait un projet de résolution au Conseil de sécurité appelant à la reprise des pourparlers de paix. Mais l'ambassadeur britannique à l'ONU Matthew Rycroft avait ensuite indiqué lundi que Londres attendrait le résultat des derniers efforts de médiation de l'ONU pour déposer son texte. La guerre oppose les forces du président Hadi, soutenu par la coalition militaire arabo-sunnite sous commandement saoudien, à des rebelles chiites Houthis, alliés à des forces fidèles à l'exchef d'État Ali Abdallah Saleh. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa et des régions du nord, de l'ouest et du centre. Les forces pro-Hadi ont reconquis des zones du sud. Mais ils peinent à progresser en dépit d'une campagne aérienne intensive de la coalition arabe, accusée d'avoir fait de nombreuses victimes collatérales. Le 8 octobre, un raid aérien de cette coalition avait fait, selon l'ONU, 140 morts et 525 blessés lors d'une cérémonie funéraire à Sanaa, suscitant un tollé dans la communauté internationale. La coalition prosaoudienne qui, dans un premier temps, avait nié toute responsabilité dans ce carnage avait ensuite admis - fait rarissime - une bavure et annoncé des «compensations» pour les familles des victimes «civiles». Les 9 et 12 octobre, les rebelles yéménites avaient été accusés d'avoir tiré des missiles sur des navires de guerre américains en mer Rouge, ce qui avait entraîné pour la première fois une riposte des États-Unis. Après cette escalade, des signes d'apaisement ces derniers jours avaient laisser présager une reprise des négociations, le coût de la guerre devenant notamment de plus en plus lourd pour les belligérants, selon des experts. 7 – OPEX Le suivi des OPEX peut se http://www.defense.gouv.fr/operations faire sur le site de l’état-major des armées : ANTI-TERRORISME Menaces d'attentat: un couple de jeunes radicalisés en garde à vue ACTUALITE Flash Actu Par lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 14/10/2016 à 17:57 Publié le 14/10/2016 à 17:54 Un jeune homme de 21 ans et sa compagne mineure de 17 ans ont été arrêtés mardi et placés en garde à vue, soupçonnés de vouloir commettre une attaque jihadiste en France, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire, confirmant une information d'iTÉLÉ. Les investigations ont montré qu'ils étaient en lien avec Rachid Kassim, un propagandiste du groupe Etat islamique soupçonné de téléguider des attentats en France depuis la zone irakosyrienne, via la messagerie cryptée Telegram. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait des renseignements évoquant des suspicions de passage à l'acte, selon une source proche de l'enquête. La section antiterroriste du parquet de Paris avait alors ouvert une enquête sur ce couple, au début du mois. 110 Le couple a été interpellé à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne. La jeune fille, enceinte, s'était convertie à l'âge de 15 ans, sous l'influence de son petit ami, selon cette source. Devant les enquêteurs, elle a expliqué qu'elle ne pouvait pas passer à l'acte parce qu'elle attendait un enfant, a expliqué la même source. Une quinzaine de personnes, dont des mineurs, ont été mises en examen depuis cet été, soupçonnées de vouloir commettre une action violente inspirée par les appels au meurtre de Rachid Kassim. Des déserteurs de l’État islamique témoignent: «N'y allez pas, vous allez le regretter» http://www.slate.fr/ Repéré par Valerie Dekimpe Monde 14.10.2016 - 15 h 37, mis à jour le 14.10.2016 à 15 h 38 Le groupe Thuwar Al Raqqa de l’armée syrienne libre aide les djihadistes à s'échapper. Ils seraient 90 issus de pays européens à vouloir également prendre la fuite. «Je le dis à tous mes frères, si vous êtes à la recherche d’un État islamique, celui-ci n’est pas celui que vous cherchez. Ce n’est pas un État, et il n’est pas islamique. Ce sont des criminels. N’y allez pas. Vous allez le regretter.» Tel est l’avertissement lancé par Abu Jaul, déserteur de l’État islamique, qui a trouvé refuge dans la province de Sanliurfa, au sud de la Turquie, à soixante kilomètres de la frontière syrienne. Ce Jordanien de 38 ans a pu prendre la fuite grâce à l'aide du groupe Thuwar Al Raqqa de l’armée syrienne libre. Ce dernier dit avoir aidé au moins 100 déserteurs à s’échapper du régime cruel de Daech. Dans un documentaire de plus de quarante minutes réalisé par Al-Jazeera, quatre déserteurs, la plupart syriens, témoignent de leur vécu dans les rangs de l’État islamique. Agés de 22 à 38 ans, ces hommes expliquent, visage caché, à la chaîne de télévision qatarie comment ils ont été initialement séduits par Daech. «Ils ont rétabli l’ordre. Il y avait de l’électricité, l’eau était potable. Le pain était bon et les prix étaient justes. Ils ont fait de bonnes choses pour la province», raconte un jeune syrien de Raqqa ayant rejoint l’État islamique après la capture de la ville. Pour ces jeunes hommes, le rêve d’un califat islamique était en train de se réaliser. Mais ils ont très vite été confrontés à une organisation corrompue, un «gang» brutal envers les siens, qui a avant tout «sali l’image du califat et des musulmans». «Cela facilitera l’infiltration de l’État islamique» Sous la dictature de Daech, la richesse n’est pas redistribuée, racontent-ils. Les émirs disposent des maisons les plus «luxueuses» et les combattants étrangers bénéficient d’un salaire de 1.000 dollars, alors que leurs homologues syriens se contentent de 100 dollars par mois. À Raqqa, très vite, les habitants ont limité au maximum leurs sorties à cause de l’odeur putride des corps mutilés d’hommes, de femmes et d'enfants laissés dans la rue. Les combattants syriens ne sont pas les seuls à approcher les commandos de Thuwar Al Raqqa pour échapper aux horreurs de Daech. D'après Abu Soufian, en charge des demandes, le groupe serait en contact avec 90 combattants européens qui souhaitent déserter. Mais dans ces cas précis, la tâche est plus complexe. Abu Soufian affirme avoir contacté des ambassades européennes à plusieurs reprises mais celles-ci refusent de coopérer. 111 «Ils nous disent, ‘laissez les là-bas’’», affirme Soufian. Le documentaire se termine sur Mahmoud Oqba, le commandant militaire de Thuwar Al Raqqa, mettant en garde les autorités européennes pour leur manque de coopération. Pour lui, celle-ci met leurs pays en danger. «Les déserteurs seront forcés de dépendre de contrebandiers pour rentrer chez eux. Cela facilitera l’infiltration de l’État islamique et leur capacité à envoyer des personnes qui pourront éventuellement faire exploser des bombes. S'ils coopèrent avec nous, on peut leur donner plus d’informations sur chaque combattant et ils pourront ainsi contrôler la situation en mettant ces personnes sous surveillance ou dans des centre de réhabilitation.» Jihadisme : l’ex-mentor des Kouachi change de bord «Déradicalisation» http://www.liberation.fr/ Par Sylvain Mouillard et Willy Le Devin — 19 octobre 2016 à 19:31 Farid Benyettou et Dounia Bouzar, le 18 octobre à Paris. Photo Edouard Caupeil pour «Libération» Dounia Bouzar, figure controversée de la lutte anti-radicalisation, a décidé de travailler avec Farid Benyettou, ancien leader de la «filière des Buttes-Chaumont». Contre l’avis de Beauvau. Jihadisme : l’ex-mentor des Kouachi change de bord Un étrange duo. Lui, son débit posé et ses bouclettes brunes un peu clairsemées. Elle, sa gouaille du tonnerre et sa chevelure blonde peroxydée. Farid Benyettou et Dounia Bouzar nous ont donné rendez-vous dans une brasserie du VIIe arrondissement parisien, flanqués des policiers en civil qui assurent la protection de la quinquagénaire. Ils s’apprêtent à raconter comment un premier contact, il y a un an, les a menés à travailler ensemble auprès de jeunes attirés notamment par la propagande de l’organisation Etat islamique. Dans le domaine, Bouzar est connue. Elle fut l’une des premières à se lancer en 2014, tentant de fournir une expertise pour lutter contre l’embrigadement jihadiste et «désendoctriner» les potentielles recrues. Sa méthode, critiquée, ne l’a pas empêchée de travailler pour les pouvoirs publics jusqu’à la fin du mois d’août, financements gouvernementaux à la clé. Le profil de Farid Benyettou est plus inattendu. L’homme, né à Paris le 10 mai 1981, a été condamné en 2008 à six années de prison, reconnu comme un des chefs de la «filière des Buttes-Chaumont» qui recrutait des volontaires du jihad pour combattre en Irak. Parmi ses élèves, un certain Chérif Kouachi qui, accompagné de son frère aîné Saïd, a commis en janvier 2015 l’attentat contre Charlie Hebdo. «Son parcours n’en fait pas un partenaire de confiance» L’ex-mentor repenti est donc devenu «formateur en déradicalisation». L’évolution a de quoi surprendre. Notamment au ministère de l’Intérieur, où l’on assure avoir toujours opposé un «non» catégorique aux demandes de Bouzar de travailler avec Benyettou : «Son profil et son parcours n’en font pas pour nous un partenaire de confiance.» Quand Bouzar insiste, lors d’un comité de pilotage avec le ministère et le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance (CIPD), en janvier 2016, pour faire intervenir l’ancien jihadiste auprès des jeunes suivis par son association (1), le même refus lui est signifié par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat). L’ex-éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse n’en a cure et décide de passer outre les consignes. 112 Bouzar assume : «J’ai discuté avec Farid pendant six mois avant de lui faire pleinement confiance.» Quand Benyettou intervient dans les ateliers, c’est d’abord bénévolement. Puis, en juin, elle décide de passer à la vitesse supérieure et de lui offrir un contrat à durée déterminée, mais cette fois pour une mission de rédaction de contenus pour le compte de sa structure. Au ministère de l’Intérieur, qui ignorait jusqu’au coup de fil de Libération la semaine passée, l’existence de ces initiatives, on «prend acte» de la constitution de cette improbable doublette, même si l’on regrette que l’ancienne protégée ait désobéi. Une source policière témoigne de l’apparente «bonne foi» de Benyettou, qui «se dépense beaucoup» dans cette collaboration. Il faut dire que les moyens de rétorsion de la place Beauvau sont aujourd’hui peu nombreux. Depuis la fin du mois d’août, Dounia Bouzar n’est plus mandatée par les pouvoirs publics pour intervenir auprès de jeunes radicalisés et travaille à nouveau à son compte. Une rupture initiée au moment du débat sur la déchéance de nationalité. Une volonté de «changer de monde» C’est Benyettou qui a pris l’initiative du rapprochement. Il se souvient avoir appelé, peu après les attentats de janvier 2015, le numéro vert lié à la plateforme «Stop djihadisme». «J’ai dit que j’aimerais partager mon expérience, mais on m’a répondu que ce n’était pas le bon numéro.» A l’époque, son nom réapparaît partout dans les médias, qui cherchent à retracer le parcours des frères Kouachi. A Libération, l’homme qui suivait alors des études d’infirmier disait sa «condamnation» de l’attaque contre Charlie, «une folie meurtrière». Martelait le «dégoût» ressenti après la tuerie de Mohamed Merah en 2012. Et disait vouloir «changer de monde», «tourner la page» et déjà, de «casser» les discours radicaux dans un but de prévention. Mais le passé ne s’efface jamais totalement. Le 7 janvier 2015, l’élève infirmier effectue son stage aux urgences de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Le lendemain, alors que l’hôpital accueille des blessés du massacre, il est interrompu. Diplômé quelques semaines plus tard, Farid Benyettou voit les portes de la profession se fermer devant lui. Il trépigne, lui qui, avant sa détention, n’avait «jamais» connu le chômage. L’homme veut agir. Une réflexion déjà entamée lors de discussions avec son ancien avocat. «J’avais émis l’idée qu’il essaye non pas de réparer, mais de se rendre utile», confirme Me Christophe Grignard. Le projet fait son chemin. A l’automne 2015, «avant le Bataclan», Benyettou a le déclic en voyant «une fille en niqab témoigner à la télé». «J’ai réalisé que moi aussi j’avais des choses à dire», explique-t-il aujourd’hui. Il envoie un mail à Dounia Bouzar dont il a suivi les nombreuses apparitions médiatiques, avec l’idée de lui «apporter des choses sur le plan théologique». Le duo dialogue de longues heures au téléphone. Benyettou, qui pensait «convaincre» son interlocutrice de la dimension «purement idéologique» de l’engagement jihadiste, finit par vaciller. «Au début, je n’arrivais pas à parler de moi, je conceptualisais trop les choses, raconte-t-il. C’était clair que j’étais sorti de mon embrigadement, mais je ne l’avais pas encore compris. Il me manquait tout le travail de rétro-analyse sur le fait que j’ai toujours été un peu à part, pas vraiment dans mes baskets. A partir de là, on rencontre des gens, les choses s’enchaînent…» Chez Bouzar aussi, les doutes sont forts. «Tout le monde dans mon équipe avait peur et redoutait que Farid fasse de la taqiya», principe de dissimulation de ses véritables intentions, souvent utilisé dans les milieux jihadistes. Elle estime de son côté que quand «on commence à faire confiance, on ne peut pas y aller à moitié». Et de détailler : «Il faut laisser un espace aux repentis, sinon ils en crèvent.» Au printemps 2016, elle décide de se lancer et de faire intervenir Farid Benyettou lors d’une séance auprès d’un jeune majeur, tout juste sorti de quatre mois de détention pour fabrication de matériaux explosifs. «Angoissé à mort», l’ancien prédicateur du XIXe arrondissement accepte l’initiative. Pendant quatre-vingt-dix minutes, il raconte son parcours. «Au début, le jeune ne nous regardait même pas, se remémore Bouzar. Mais petit à petit, il s’est rendu compte que toute son histoire était dans la bouche de Farid, qu’ils avaient eu les mêmes motifs d’engagement.» Selon elle, l’homme est aujourd’hui «tiré d’affaire». Elle renchérit, jugeant même que Benyettou a «sauvé une trentaine» de jeunes prêts à basculer. Invérifiable. Mais pour elle, il est clair que personne n’a plus de poids qu’un repenti auprès de ce public si particulier. Elle reconnaît d’ailleurs qu’avant de le rencontrer, sa méthode de «désengagement», plutôt efficace pour les adolescentes, atteignait ses limites quand il s’agissait d’approcher des profils plus durs. 113 D’où le choix de passer outre les consignes de la place Beauvau. «Farid m’a fait entrer dans les finesses de l’univers théologique jihadiste», affirme Dounia Bouzar, avant de s’emporter contre ce qu’elle considère être de la frilosité de la part des pouvoirs publics. «Pourquoi m’a-t-on donné 600.000 euros [le montant de l’appel d’offres qu’elle avait remporté en 2015, ndlr] si on considère qu’un terroriste ne change pas ? Dans ce cas-là, on fait un Guantánamo en France !» Benyettou, lui, insiste sur la «pluridisciplinarité» de l’action menée avec Bouzar. «L’expérience avec les Kouachi m’a servi puisque je n’ai pas réussi à les empêcher de passer à l’acte, notamment quand Chérif est venu me voir quelques mois avant l’attentat. Il faut des regards croisés, on ne peut pas tout faire seul.» Il dit ne pas vouloir agir «en catimini» et pense qu’il «vaut mieux que l’Etat [le] surveille, voire [l]’encadre». Une collaboration qui interpelle des spécialistes La collaboration Bouzar-Benyettou n’en est pas restée au stade des interventions bénévoles auprès de jeunes majeurs radicalisés. Embauché jusqu’en janvier prochain, l’ancien élève infirmier travaille notamment à la rédaction d’un «livre blanc» («gratuit sur Internet») narrant les succès de l’association depuis deux ans, et à l’élaboration d’un «e-learning», un cours numérique : «Sur ce qu’on a retenu de notre travail, sur des sujets comme la musique, la mixité, les lois humaines…» Le binôme a aussi entrepris de rédiger un livre à quatre mains, Mon djihad, dont la sortie est aussi prévue en janvier. Une collaboration qui interpelle plusieurs interlocuteurs spécialistes des milieux jihadistes. «Utiliser Benyettou, c’est sacrément culotté vu l’histoire du personnage, souligne un universitaire. C’est une liberté à laquelle aucune administration publique ne se serait risquée. J’espère que Bouzar sait ce qu’elle fait.» Il évoque notamment une «littérature, dont font partie quelques e-book qui ont circulé sur Internet, dans laquelle les organisations terroristes conseillent à leurs recrues de passer pour des repentis pour refrapper ensuite». Le chercheur Romain Caillet, auteur du blog «Jihadologie» sur Libération.fr, juge l’initiative de Bouzar «pas bête», même s’il la trouve «contradictoire» avec le discours qu’elle a «longtemps tenu sur le fait que l’engagement jihadiste n’avait aucun rapport avec la religion». Le psychiatre Serge Hefez, qui travaille avec l’ancienne éducatrice, assure «comprendre les précautions prises par le ministère». Le praticien, qui a connu Benyettou lorsque celui-ci était stagiaire dans son service de pédopsychiatrie, le décrit néanmoins comme un personnage «captivant quand il retrace son parcours. Il n’est pas revenu de Syrie il y a trois semaines, on a plutôt envie de le croire et de l’aider». Pour Farid Benyettou, qui assure avoir mis «de côté» une éventuelle carrière d’infirmier, ce nouvel engagement auprès de jeunes radicalisés constitue une forme de retour d’ascenseur : «C’est un moyen pour moi de mettre en pratique ce à quoi j’ai été formé. […] Le contribuable ne pourra pas dire qu’il a payé pour rien.» (1) Centre de prévention, de déradicalisation et de suivi individuel (CPDSI). POINT DE SITUATION DES OPÉRATIONS Point de situation des opérations au 20 octobre 2016 Mise à jour : 20/10/2016 17:22 CHAMMAL APPRECIATION DE SITUATION 114 Sur le théâtre du Levant, la semaine a été marquée par le déclenchement de la bataille de Mossoul. Les forces irakiennes ont réussi à percer les premières lignes de défense. Face à elles les combattants de Daech, ayant profité de ces dernières semaines pour consolider leurs positions défensives, mettent tout en œuvre pour essayer de bloquer les accès à la ville. En Irak, les premières journées de la bataille de Mossoul se sont déroulées conformément au plan de la coalition Inherent Resolve. Les unités engagées ont progressé de plusieurs dizaines de kilomètres depuis le début de la semaine, mais font face à une défense très organisée et à un piégeage systématique de leurs axes de progression. Pour essayer de conserver un ascendant médiatique et masquer ces revers militaires, Daech a mené une série d’attentats et d’actions suicides. Plusieurs attaques terroristes ont été perpétrées à Bagdad et dans la région de Rutbah dans l’Anbar. En Syrie, la perte par Daech du village de Dabiq est symbolique mais constitue un nouveau revers pour l’organisation terroriste qui continue à reculer vers la ville de Al-Bab. ACTIVITES DE LA FORCE CHAMMAL Sur l’ensemble du théâtre, le rythme des opérations s’est accru depuis le déclenchement de l’offensive de Mossoul par l’armée irakienne. Ce déclenchement est l’aboutissement du travail préparatoire réalisé par les aéronefs de la coalition. Les aéronefs de l’opération Chammal poursuivent leurs missions. Les opérations aériennes de la coalition se sont logiquement intensifiées depuis le 17 octobre. Les demandes d’appui des unités engagées dans les combats au sol ont généré une augmentation des frappes conduites par les aéronefs français. Ainsi, les 17 et 18 octobre, 10 frappes ont été conduites par les aéronefs français, aboutissant à la destruction de 13 objectifs. 1. Appui aérien Les avions de l’opération Chammal ont maintenu leur activité en appui de la coalition : - 9 vols d’ISR ont été conduits par des Rafale ou par l’ATL2 tandis que les avions de commandement et de contrôle de l’espace aérien ont réalisé 3 missions (5 sorties E2C Hawekeye et 2 sorties E-3F Awacs). 3 missions de ravitaillement ont été conduites par le C 135-Fr. - 53 sorties de reconnaissances armées ont été réalisée par les Rafale, permettant ainsi la réalisation de 15 frappes et la destruction de 21 objectifs. Une frappe planifiée a également été conduite dans la nuit du 15 au 16 octobre 2016. Elle s’inscrivait dans la phase finale de préparation de l’offensive de Mossoul. Trois Rafale de l’armée de l’air et quatre Rafale de la marine nationale ont frappé avec plusieurs missiles SCALP un entrepôt de fabrications d’IED (improvised explosive devices – engins explosifs improvisés) dans la région de Mossoul. 2. Appui feu – TF Wagram Au sein de la coalition, la TF Wagram a poursuivi ses actions à partir de la base opérationnelle avancée de Q-West, appuyant les troupes irakiennes engagées dans la bataille de Mossoul près de 30 kilomètres plus au Nord. Cette semaine, elle a mené 12 missions de tirs, principalement des missions d’interdiction pour empêcher Daech d’occuper des positions favorables ou pour entraver sa progression. 115 BARKHANE Dans la BSS, la situation sécuritaire a été globalement calme. La semaine a été marquée au Mali par la rentrée des classes dans la ville de Kidal réalisée en présence d’un représentant des autorités maliennes, et au Niger par la mobilisation des forces armées nigériennes face à une série d’attaques terroristes, repoussant notamment le 17 octobre une attaque contre la prison de Koutoukalé. Montée en gamme de la force : arrivée de 3 Mirage 2000-D Cette semaine, la force Barkhane a terminé sa phase de relève. Elle poursuit sa montée en gamme qui repose sur 3 piliers : la mobilité (liée à la météo favorable), la modernisation de moyens (arrivée de Tigre, Caïman, Reaper), et l’efficacité des appuis (Caesar, Tigre, Mirage). Ainsi, le dimanche 16 octobre 2016, 3 Mirage 2000 D en provenance de métropole ont été déployés sur la base aérienne 172 de N’Djamena au Tchad. Ces aéronefs complètent le plot chasse de 4 Mirage 2000 C et D déjà déployés sur la base projetée (BaP) de Niamey au Niger, offrant ainsi une capacité accrue de réactivité et de flexibilité pour appuyer sur court préavis l’ensemble des troupes françaises déployées au Sahel. Cet appui de la composante aérienne est essentiel dans la conduite des opérations terrestres. Véritables anges gardiens des troupes engagées au sol, ils peuvent très rapidement délivrer un appui aérien et au besoin frapper des objectifs planifiés ou d’opportunité. Outre les équipages composés chacun d’un pilote, d’un navigateur et de trois spécialistes du renseignement, près de 40 mécaniciens aux compétences très spécifiques travaillent au quotidien pour garantir la disponibilité permanente des appareils. Ces techniciens ont en charge la mise en œuvre et la remise en condition des avions avant et après chaque mission, mais également le dépannage et la maintenance des différents circuits des appareils (cellule, hydraulique, avionique, optronique, oxygène, environnement servitude, et préparation mission). Enfin, l’équipe des armuriers appelés PETAF (pyro électrotechniciens des artifices et fusées) est responsable de l’ensemble de l’armement que le chasseur peut délivrer, ainsi que des sièges éjectables. Cet appui de la composante aérienne est essentiel dans la conduite des opérations terrestres. Véritables anges gardiens des troupes engagées au sol, ils peuvent très rapidement délivrer un appui aérien et au besoin frapper des objectifs planifiés ou d’opportunité. Barkhane : Opération bipartite dans la région d’Ansongo - Fafa Du 11 au 14 octobre 2016, le groupement tactique blindée (GTB) « Conti » a effectué une opération bipartite avec les forces armées maliennes (FAMa) dans la région située au sud d’Ansongo. Cette opération avait pour objectif de réaffirmer la présence des FAMa dans cette région avec la reconnaissance de points particuliers le long de la route nationale 17 116 qui mène d’Ansongo à la ville de Fafa, tout en effectuant un contrôle de la zone de Tin Hama. Appuyées par le détachement de liaison et appui opérationnel n° 3 (DLAO 3) du GTB, les FAMa ont d’abord effectué une mission de reconnaissance de l’axe allant d’Ansongo à Boulouna, ce qui leur a permis de vérifier l’état de points de passages sensibles, notamment les bacs qui à certains endroits sont les seuls moyens possibles pour franchir le fleuve du Niger. Appuyés par leurs camarades français, les soldats maliens ont ensuite effectué un contrôle de zone dans la commune de Tin Hama. Le maire et le chef de village étant absents, le commandant d’unité des FAMa ainsi que le chef du DLAO ont été reçus à la mairie par les représentants des différentes communautés accompagnés d'un représentant du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA). Ils ont alors décidé d'un commun accord d'organiser une patrouille commune dans le village et une aide médicale à la population (AMP) dès le lendemain. Ainsi, le 13 octobre, les FAMa, le GATIA et la force Barkhane ont patrouillé ensemble dans Tin Hama. En parallèle, les services de santé des FAMa et de Barkhane ont réalisé une AMP qui a eu beaucoup de succès auprès de la population. Cette opération baptisée « CLAUDINE » a permis de resserrer les liens existants entre tous les acteurs présents et la population de la région d’Ansongo, en montrant leur investissement pour la sécurité et le développement. Elle s’est conclue par la reconnaissance d’un nouvel itinéraire encore jamais emprunté jusque-là, entre Tin Hama et Ansongo. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense IRAK (CHAMMAL) Chammal : frappes SCALP combinées des Rafale Air et Marine contre Daech Mise à jour : 17/10/2016 19:35 Dans la nuit du 15 au 16 octobre 2016, trois Rafale de l’armée de l’air et quatre Rafale de la marine nationale, ont conduit une frappe planifiée de plusieurs missiles SCALP sur un entrepôt de fabrications d’IED (improvised explosive devices – engins explosifs improvisés) dans la région de Mossoul. Les sept avions de chasse armés de missiles de croisière SCALP, ont frappé lors d’un raid aérien conjoint un entrepôt de fabrications d’IED situé à une trentaine de kilomètres au sud de Mossoul. Huit missiles de croisière SCALP ont touché et détruit ce centre situé au cœur du territoire 117 contrôlé par le groupe terroriste. Un Hawkeye de la Marine nationale participait à la mission afin d’en assurer le contrôle en vol. Il s’agit de la première mission de frappe dans la profondeur réalisée conjointement par les Rafale de l’armée de l’air, déployés sur la base aérienne projetée en Jordanie, et ceux de la marine nationale opérant à partir du porte-avions Charles-de-Gaulle. Le rôle de chef de mission était tenu par un équipage de l’armée de l’Air qui s’est chargé de préparer et coordonner la mission à distance. Cette action intervient après des semaines de frappes des aéronefs français, dans le cadre de la coalition internationale, en soutien direct aux opérations terrestres des forces irakiennes et kurdes près de Mossoul en Irak. Ces frappes ont permis aux forces appuyées de prolonger les succès tactiques obtenus au mois d’août et de préparer l’offensive vers Mossoul. Sources : Etat-major des armées Droits : Ministère de la Défense Chammal : déjà 100h de vol pour l’E3F Mise à jour : 18/10/2016 14:44 Depuis le 13 septembre 2016, date de son arrivée à Al Udeid (Qatar), l’E3F, avion de détection et de contrôle, a franchi le cap des 100 h de vol. Il est ainsi venu à mi-mandat, renforcer la présence des forces française au Levant dans le cadre de l’opération Chammal/Inherent Resolve. Ses missions, centrées sur le C2 (Command and Control – commandement et contrôle), comprennent le contrôle des aéronefs de la coalition qui effectuent des frappes, notamment dans le cadre de la préparation de la reconquête de Mossoul en Irak. L’E3F est également très présent dans l’appui aux troupes amies en Irak et en Syrie, dans le contrôle des moyens aériens en soutien (avions ravitailleurs, de guerre électronique et de renseignement) et dans la gestion des espaces aériens de travail (y compris avec des opérateurs de drones localisés aux Etats-Unis). Il est aussi impliqué dans la surveillance de l’activité des aéronefs n’appartenant pas à la coalition. Parallèlement, dans le contexte syrien de la bataille d’Alep, les capacités de l’E3F participent à l’autonomie de la France en matière d’appréciation de la situation et de décision grâce à la richesse des informations transmises vers les autorités nationales. Depuis leur mise en service dans les forces, les E3F de la base aérienne 702 d’Avord sont systématiquement engagés dans les opérations extérieures (ex-Yougoslavie, Kosovo, Libye, Mali). Ce type d’aéronef s’inscrit, avec les avions ravitailleurs et ceux de recherche du renseignement, dans la catégorie de ce que les anglo-saxons appellent les High Value Air Assets (HVAA – atouts aériens à haute valeur ajoutée). Ils sont décisifs à la compréhension et la liberté d’agir du commandant d’une force interarmées. 118 L’E3F n°201, actuellement engagé dans Chammal, va ainsi passer la barre des 15 000 heures de vol effectuées sur les théâtres d’opérations extérieures, mais également au-dessus de la France, dans le cadre des mesures permanentes de protection de l’espace aérien national. Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise plus de 4 000 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer d’une part la formation d’unités de sécurité nationale et d’autre part des actions offensives en Irak et en Syrie dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense Chammal : les Atlantique 2 volent au-dessus de l’Irak Mise à jour : 18/10/2016 14:52 Depuis la mi-septembre, un nouvel équipage d’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) a rejoint la force Chammal. Depuis février 2016, un Atlantique 2 opère de façon quasi permanente au profit de la coalition et aux côtés des chasseurs de la force Chammal. Régulièrement, les relèves d’avion et d’équipages se succèdent pour optimiser le potentiel de chaque appareil et du personnel. Quelques heures après son arrivée sur le théâtre d’opérations, l’équipage était déjà en vol audessus de l’Irak. Deux heures du matin sur le parking avion, une dizaine de mécaniciens achèvent les derniers préparatifs de l’appareil. La veille le personnel naviguant, une quinzaine de marins, a terminé la préparation de la mission : plan de vol, liste des sites et zones à observer, terrains de déroutement. À sept heures du matin, tout est prêt. L’avion décolle aussitôt pour plusieurs heures de mission au-dessus de l’Irak. L’ATL2, déjà engagé par le passé dans les opérations Harmattan en Libye et Serval au Mali, est rompu aux opérations de recherche par l’observation, le recueil d’images dans la profondeur et les écoutes. La recherche de l’adversaire dans le désert présente en effet de nombreuses similitudes avec la surveillance maritime. 119 L’avion de patrouille maritime dispose d’une grande endurance de vol et d’un large panel d’équipement : caméra et photographie de jour comme de nuit, système de veille électronique et électromagnétique. Ces instruments sont mis en œuvre par un équipage composé de diverses spécialités. Equipage capable d'analyser et de diffuser en temps réel renseignement et évaluation d’une situation tactique, ou même le résultat d’une action de feu. Ponctuellement, l’ATL2 peut participer aux frappes contre Daech grâce à une capacité d’emport de bombes guidées laser de type GBU 12. Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’opération OIR et mobilise aujourd’hui près de 4 000 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech. A ce jour, le dispositif complet de l’opération Chammal est structuré autour de trente-six Rafale (douze de l’armée de l’Air et vingtquatre de la Marine nationale), d’un détachement d’artillerie CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des bâtiments du groupe aéronaval, d’un avion de détection et de contrôle aéroportés E3F, d’un avion de ravitaillement C-135 FR, de deux avions E-2C Hawkeye et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Il comprend également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense AUTRES OPÉRATIONS Opérations Ponctuelles Retour de missions pour la FLF Courbet Mise à jour : 20/10/2016 10:25 Le 7 octobre 2016, la Frégate légère furtive (FLF) « Courbet » a quitté le groupe aéronaval. Pendant près de deux mois en mer, les marins du Courbet ont mené pas moins de quatre missions différentes en Méditerranée. Ce déploiement aura plus particulièrement été marqué par l’engagement dans l’opération Chammal. Après un appareillage de Toulon le 19 août dernier, le « Courbet » a été associé à la force européenne de lutte contre le trafic de migrants « EUNAV for Sophia », dans un rôle préparatoire à la mise en œuvre de l'embargo des Nations Unies sur les mouvements d’armes à destination de Daech ou d'autres groupes terroristes en Libye. 120 Par la suite, la frégate et son équipage ont rejoint l’opération Chammal, effectuant des patrouilles dans le canal de Syrie afin de collecter des informations sur la situation dans la zone. Cette opération, qui s’inscrivait dans le cadre de la fonction stratégique « connaissance et anticipation » a permis d’acquérir une vision toujours plus complète et significative de la situation dans une zone complexe sensible aux crises et aux divers trafics. Cette mission à l’avant-poste a soutenu directement le déploiement du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions « Charles de Gaulle ». Le « Courbet » a ensuite brièvement intégré le groupe aéronaval passant sous le commandant tactique de l’amiral commandant la Task Force 473 (TF- 473). Son expérience accumulée au cours de ses cinq semaines de patrouille a contribué à faciliter l’entrée de la TF 473 dans sa zone d’opération. A partir du 30 septembre, la dernière mission des 160 marins fut consacrée à l’accompagnement et l’entrainement du bâtiment de projection et de commandement (BPC) « Anwar El-Sadate », vendu par la France à l’Egypte. Cette présence en Méditerranée orientale a également permis de renforcer la coopération avec les marines riveraines, notamment lors d’un exercice avec trois bâtiments égyptiens, dont une frégate multi-mission et le BPC . Après avoir parcouru 11 300 nautiques, les marins du « Courbet » ont rejoint la terre ferme le 11 octobre 2016. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense SAHEL (BARKHANE) Barkhane : Niamey, une base projetée au cœur de la mission aéroterrestre Mise à jour : 17/10/2016 09:32 Accueillant des forces françaises depuis le lancement de l’opération Serval en janvier 2013, la base projetée de Niamey est une entité unique par la variété des moyens déployés et des effets qu’elle est capable de produire au service de l’opération Barkhane. Idéalement positionnée au centre de la zone d’opération, c’est un véritable système de combat polyvalent en activité 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, qui compte aujourd’hui environ 450 militaires français armant l’ensemble des composantes aériennes et de soutien, indispensables à l’appui des opérations terrestres. 121 Structure extrêmement réactive, elle offre au commandant de la force Barkhane une palette variée de vecteurs aériens pour lutter sans relâche contre les groupes armés terroristes sévissant dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Présents depuis janvier 2014, ses trois drones Reaper totalisent plus de 11 700 heures de vol, garantissant une présence permanente au-dessus de la zone d’opérations. À leurs côtés, les quatre Mirage 2000 D et Mirage 2000 C participent à l’acquisition du renseignement nécessaire à la force et proposent une panoplie de modes d’action allant du show of presence jusqu’à l’ouverture du feu. Véritables anges gardiens des soldats déployés au sol dont ils escortent régulièrement les convois, ils comptabilisent près de 1 000 sorties représentant 3 500 heures de vol depuis leur arrivée au Niger en mai 2014. Pour mener leurs actions offensives ou de renseignement dans la profondeur d’un dispositif aux élongations immenses, ils ne peuvent se passer de l’avion ravitailleur Boeing C135 également stationné à Niamey. Avec près de 2 000 ravitaillements en vol réalisés, il leur offre l’allonge nécessaire. S’agissant des transports logistiques, la base projetée s’appuie sur l’activité soutenue du groupement de transport opérationnel (GTO). Capables de se poser sur des terrains sommaires, ses deux Transall C160 et son Casa Nurse déploient les soldats de la force dans le Nord du Mali, assurent au besoin leur évacuation médicale et les ravitaillent régulièrement par des aérolargages de vivre ou la livraison de carburant. Depuis le début de cette année, le GTO a ainsi transporté près de 9 500 passagers et 1 700 tonnes de fret, tout en larguant 1 500 parachutistes et 153 tonnes de fret. Enfin, la base de Niamey est aussi un hub incontournable pour Barkhane, par lequel transite tout le personnel entrant au Mali ou le quittant. Cette manœuvre logistique complexe exige un travail de tous les instants pour les unités de transit aérien et de surface qui y sont déployées. Aidés par les autres services de soutien présents à Niamey, ils peuvent accueillir simultanément plus de 300 passagers en transit. Depuis le début 2016, la plateforme de Niamey est l’équivalent d’un aéroport de la taille de Brive par le nombre de passagers accueillis et de celui de Bordeaux pour la quantité de fret traité. Composée majoritairement d’aviateurs, elle demeure enfin une véritable structure interarmées au sein de laquelle œuvre en parfaite complémentarité du personnel de l’armée de Terre, du Service des essences des armées, du Service du commissariat des armées ou encore de la Marine nationale. Les armées françaises sont présentes dans la bande sahélo-saharienne (BSS) depuis le 1er août 2014, date de lancement de l’opération Barkhane. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la BSS : Mauritanie, Mali, 122 Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe 3500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la BSS. Sources : Etat-major des armées Droits : Ministère de la Défense Barkhane: un CASA effectue une livraison par air Mise à jour : 20/10/2016 10:17 Le 8 octobre 2016, dans le cadre des opérations de ravitaillement des forces engagées en opération, un avion de type CN 235 « CASA » a été utilisé pour assurer la livraison par air de près de 2 tonnes de vivres à un détachement en opération de contrôle de zone dans le Nord du Mali. Les livraisons par air permettent pour toutes les forces engagées en opération de garantir du soutien et de gagner des délais en s’affranchissant des distances et de la traficabilité des axes routiers. Particulièrement dans la bande sahélo-saharienne où les élongations sont importantes et où les axes ont été rendus difficilement praticables pendant la saison des pluies. Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe 3 500 militaires dont la mission consiste à appuyer les forces armées des pays partenaires dans leur action de lutte contre les groupes armés terroristes dans la BSS et favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense 8 – MISSINT 123 9 – Défense de par le Monde Guerre des mines : Londres et Paris vont développer des drones ECONOMIE Conjoncture Par Véronique Guillermard Publié le 21/10/2016 à 06:00 Un consortium franco-britannique emmené par le français Thales va construire deux démonstrateurs technologiques de drones de surface et sous-marins. Les drones doivent être livrés aux deux Marines en 2019. Laurent Collet-Billon, délégué général à l'armement, et Harriett Baldwin, son homologue britannique, ont donné ce jeudi le coup d'envoi du projet de lutte contre les mines. Initié en 2010, le programme Counter Measures (MMCM) prévoit de doter les deux pays de nouvelles capacités stratégiques de lutte contre les mines sous-marines, d'ici à 2021. Après avoir réalisé des études de faisabilité qui ont permis de valider le projet, le consortium franco-britannique emmené par le français Thales va construire deux démonstrateurs technologiques de drones de surface et sous-marins. Cela, pour un budget de 150 millions d'euros, financés à 50-50 par Paris et Londres. Les drones doivent être livrés aux deux Marines en 2019. Partenariat dans la défense, malgré le Brexit «Ce projet innovant renforce davantage les relations de défense franco-britannique», a déclaré Harriett Baldwin. Malgré le Brexit, les deux puissances militaires et nucléaires européennes restent plus que jamais partenaires dans la défense. Elles coopèrent dans de nombreux domaines, notamment le système de combat aérien du futur (Scaf). «Le développement d'une capacité autonome et avancée (…) sauvegardera nos intérêts stratégiques et garantira environ 150 emplois dans la chaîne de sous-traitance britannique (…)», a précisé Harriett Baldwin. La lutte antimines est un sujet crucial pour les deux pays, qui ont de grandes frontières maritimes. Sur les millions de mines larguées par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, quelque 300.000 sont encore immergées le long de nos côtes. Les mines sont aussi une des armes favorites des terroristes. «Avec elles, ils peuvent bloquer un port comme Dubaï, Singapour ou Amsterdam. De plus en plus d'États cherchent à s'équiper de moyens de lutte antimines», souligne un expert. 10 – Nos Forces Armées Territoire national : la cérémonie reportée « pour éviter toute confusion »... http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/ 16 Octobre 2016 à 11h15 Par Jean-Dominique Merchet La cérémonie de création du nouveau Commandement du Territoire National (COM-TN), initialement prévue pour le mercredi 19 octobre est reportée à une date ultérieure, non précisée. Dans un message, les organisateurs expliquent cette décision par la volonté « d’éviter toute confusion dans les esprits entre la création officielle du COM TN et les annonces relatives à la montée en puissance de la Garde Nationale ». 124 Le risque de confusion vient du fait que le même homme, le général de Raucourt est à la fois COM-TN au sein de l’armée de terre et secrétaire général de la Garde nationale, un poste interminstériel. A cet égard, le Journal officiel détaille l’organisation de cette Garde nationale, qui dans la pratique regroupe les actuelles réserves opérationnelles. Celle-ci sera dotée d’un comité directeur, d’un comité de pilotage, d’un conseil consultatif et d’un secrétariat général. Le saviez-vous ? Femmes de militaire...Cela compte pour la retraite ! Publié le 09/10/2016 http://www.veterans-jobs-center.com/vjc/bons-plans-annuaire/femmes-de-militaire-cela-comptepour-la-retraite-.html Un grand nombre d'épouses de militaire qui ont cessé leurs activités professionnelles pour élever leurs enfants ignorent qu'elles ont été affiliées au régime général de l'Assurance vieillesse des parents au foyer. Alors si votre épouse n'est pas encore à la retraite, si à la naissance de vos enfants, vous étiez en service dans l'armée et si votre épouse s'est arrêtée de travailler pour les élever, elle peut bénéficier de trimestres supplémentaires qui s'ajoutent à son décompte de carrière... En effet, les épouses de militaires qui ont cessé une activité professionnelle pour élever leurs enfants, ignorent qu'elles ont été affiliées, par l'autorité militaire, au régime général de l'assurance vieillesse des parents au foyer. Lorsque ces mères de famille demandent leur relevé de carrière à la CNAV (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse), ces éventuelles périodes inconnues de la dite Caisse ne sont donc pas prises en compte dans le calcul des trimestres comptant pour la retraite. Procédure à suivre pour vérifier et obtenir la validation d'éventuels trimestres, saisir la CNAV pour demander le relevé de carrière. Pour les épouses de militaires encore en activité, adresser une demande écrite au centre payeur de la solde du militaire, en y joignant le relevé de carrière et les informations nécessaires à la recherche (au minimum le numéro du livret de solde). Après vérification, le CTAC adresse une attestation d'affiliation à l'assurance vieillesse des mères de famille au titre des années prises en compte (prise en compte soumise à plafond lié au revenu imposable et au quotient familial). Cette attestation est à communiquer à la CNAV lors de la demande de liquidation de retraite de la mère de famille. Pour les épouses de retraités militaires ou anciens militaires, adresser une demande écrite à l'EDIACA (établissement de diffusion, d’impression, d’archivage du commissariat des armées), en y joignant le relevé de carrière et les informations nécessaires à la recherche (au minimum le numéro du livret de solde). EDIACA 76, rue de la Talaudière - BP 508 42007 SAINT-ETIENNE Cedex 1 Téléphone : 04 77 95 33 99 Après vérification, l'EDIACA adresse une attestation d'affiliation à l'assurance vieillesse des mères de famille au titre des années prises en compte (prise en compte soumise à plafond lié au revenu 125 imposable et au quotient familial). Cette attestation est à communiquer à la CNAV lors de la demande de liquidation de retraite de la mère de famille. A savoir que le dispositif de l’affiliation à l’assurance vieillesse a été mis en œuvre à compter du 01/07/72 en application de la loi n° 72-8 du 03/01/72 et du décret n° 72-530 du 29/06/72 en faveur des bénéficiaires de la majoration de salaire unique servie à compter du 01/07/72 aux personnes ou ménages bénéficiaires de l’allocation de salaire unique qui avaient, soit au moins quatre enfants à charge, soit un ou plusieurs enfants âgés de moins de 3 ans, sous réserve que les revenus du ménage soient inférieurs à un plafond fixé par décret. Ce dispositif a ensuite été modifié par le décret n° 78-270 du 08/03/78 selon lequel les mères de famille et les femmes bénéficiaires du complément familial ayant un enfant de moins de trois ans ou au moins quatre enfants étaient obligatoirement affiliées, à compter du 01/01/78, à l’assurance vieillesse du régime général de la sécurité sociale, sous réserve que leurs ressources ne dépassent pas un certain plafond. Le décret n° 80-1068 du 23/12/80 a étendu le bénéfice de cette affiliation à compter du 01/01/80 aux mères de familles bénéficiaires du complément familial, dès lors que la famille était composée, soit d’un enfant de moins de trois ans, soit d’au moins trois enfants. La primaire de la droite se joue aussi à la Revue Défense Nationale http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/ 20 Octobre 2016 à 11h43 Par Jean-Dominique Merchet Le prochain numéro de la Revue Défense Nationale (RDN) accueillera des articles des principaux candidats à la primaire de la droite et du centre, avec des contributions sur la défense de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet. A cet ensemble, le ministère de la Défense a souhaité ajouter une contribution de la socialiste Patricia Adam, présidente de la commission de la défense de l’Assemblée nationale. a) – Armée de Terre La Légion saute sur Facebook, c'est officiel ! http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/ 10/10/2016 Ce lundi 10 octobre à 18 h, la Légion étrangère ouvre sa page Facebook officielle ! Avec un visuel et un ton renouvelés (les visuels de la com sont excellents, cliquez sur lire la suite), il s'agira d'échanger sur l'institution, d'obtenir des infos, de participer à son rayonnement et de suivre les activités des régiments. Qu'on se le dise et que ça saute ! Vous pourrez trouver la page sur www.facebook.com/legionetrangereofficiel Armée de Terre dimanche 126 Votez pour votre image préférée. L'image la plus partagée deviendra le teasing officiel de lancement. Fin du vote à 17h La formation au commandement : un enseignement essentiel pour les officiers de l’armée de Terre Mise à jour : 17/10/2016 09:20 Comment garantir la qualité de l’exercice du commandement des cadres de l’armée de Terre ? Concourant à sa cohésion et à son efficacité opérationnelle, le système de formation initiale de l’armée de Terre fait justement la part belle à cette instruction à l’autorité, autrement appelée leadership. C’est pour en rappeler l’essence-même que, le 12 octobre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser a tenu à prononcer une allocution devant les élèves-officiers des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan. 127 L’armée de Terre dispose d’une riche littérature sur le sujet. L’exercice du commandement et la relation singulière qui se lie entre un chef et ses subordonnés représente un véritable enjeu ayant une finalité opérationnelle. La formation à l’exercice de l’autorité (FEXA) constitue donc un enseignement important dans la formation des futurs cadres de l’armée de Terre aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. L’enseignement du commandement n’est pas qu’une transmission de savoir-faire ; c’est également un ensemble de savoir-être à adopter par les futurs officiers de l’armée de Terre pour mener à bien l’ensemble de leurs missions. « Commander n’est pas inné même si l’exercice peut être facilité par des prédispositions naturelles » a ainsi écrit le général Bosser dans la préface de la nouvelle édition du Livre bleu sur l’exercice du commandement. Objectif : former des officiers complets Dans cette optique, à Coëtquidan, les élèves suivent un enseignement pluridisciplinaire dans lequel la formation humaine a autant d’importance que les formations académique et militaire, faisant de cet apprentissage un des trois piliers de la formation dispensée aux futurs officiers. Un St-Cyrien ou un élève de l’Ecole militaire interarmes consacre, sur trois ans, environ 20% du volume horaire total de sa formation au seul exercice du commandement, sans compter toutes les mises en situation au quotidien (homme de jour, gradé de semaine, pédagogie du sport, etc.). Pour les officiers sur titre et sous contrat, le rapport s’inverse ; considérant qu’ils disposent déjà d’une formation académique, ces derniers consacrent 80% de leur temps à l’exercice du commandement. Ainsi, au-delà des savoir-faire techniques, ces futurs officiers acquièrent un véritable savoir-être basé sur le comportement personnel, l’intelligence de situation et la force de caractère, leur permettant in fine d’être de bons « leaders ». Ces qualités, acquises ou innées, leur permettent de discerner dans la complexité, de décider dans l’incertitude et d’agir dans l’adversité. La formation au commandement : un enseignement essentiel pour les officiers de l’armée de Terre Un exemple pour le monde civil 128 L’excellence de la formation des futurs officiers de l’armée de Terre dans l’exercice du commandement est telle que, depuis 2011, le centre de formation Saint-Cyr formation continue (SCYFCO) transpose cette expertise militaire dans le monde civil. De grandes entreprises et de grandes écoles, réputées pour leur excellence, viennent ainsi régulièrement à Coëtquidan effectuer des stages de commandement et de leadership. Comme l’affirment Patrice Huiban et Hugues Marchat dans leur ouvrage Management : l’armée, un modèle à suivre, « Elles [les armées] peuvent aider les organisations non militaires à tirer le meilleur parti de leur capital humain ». En effet, qu’elles soient civiles ou militaires, les problématiques de management et de gestion des équipes sont identiques ; lors de situations difficiles, la prise de décision est cruciale et la réactivité primordiale. Ainsi, preuve du succès de la formule, depuis la création de ces stages, SCYFCO a vu le nombre de stagiaires régulièrement augmenter, passant d’environ 1500 par an en 2013 à près de 2300 l’an dernier. Pour conserver l’expertise de l’armée de Terre dans l’exercice de commandement, le général Bosser a décidé de réactualiser le Livre bleu sur l’exercice du commandement, dont la dernière version datait de 2003. Cet ouvrage permet à chaque chef de s’approprier l’expérience collective accumulée au cours des siècles. Cette dernière version, qui reprend en intégralité le texte de 2003, est complétée d’une seconde partie se voulant plus pratique et moderne, à l’aune des mutations de la société et de l’armée de Terre. Cette réédition s’inscrit, par conséquent, pleinement dans le cadre du nouveau modèle « Au contact ». Car, derrière la réforme structurelle, cette nouvelle organisation de l’armée de Terre marque un changement d’époque. Il était donc nécessaire de repositionner les repères de ce qui constitue le fondement du métier de chef militaire, l’exercice du commandement. http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/la-formation-au-commandement-un-enseignementessentiel-pour-les-officiers-de-l-armee-de-terre Droits : armée de Terre 2016 Le renseignement multicapteurs au service de l’opérationnel Mise à jour : 18/10/2016 14:56 Aux ordres du général Éric MAURY, le commandement du renseignement (COM RENS) a été créé officiellement le 28 septembre à Strasbourg. Regroupant l’ensemble des unités du renseignement de l’armée de Terre, le COM RENS est l’unique pilier spécialisé capable de coordonner, au profit des forces, l’emploi et l’évolution des moyens de recherche, d’exploitation et d’influence militaire. Héritier de la brigade de renseignement dissoute au début de l’été 2016, le COM RENS a sous ses ordres les unités menant les actions de recherche, d’exploitation et d’influence des forces terrestres. Fort de 4 300 militaires et civils, ce commandement est chargé de l’appui renseignement lors des engagements en opération. Il est à même d’effectuer des opérations de renseignement d’origine humaine, image, électromagnétique et géographique. À ce titre, le général de corps d’armée Arnaud SAINTE-CLAIRE DEVILLE, commandant la force terrestre et président la cérémonie, affirme qu’il permet « aux chefs interarmes de prendre des décisions éclairées, rapides et judicieuses, et d’apprécier des situations la plupart du temps extrêmement complexes ». En effet, la réussite d’une opération avant et pendant l’engagement 129 des forces dépend de la « recherche active intelligente et d’une exploitation professionnelle de la masse considérable d’informations recueillies ». Zoom sur les changements L’état-major du COM RENS est réalisé à partir de la fusion de la division renseignement du commandement des forces terrestres, de l’état-major de la brigade de renseignement et de la direction des études et prospective du « centre d’enseignement et d’études du renseignement de l’armée de Terre » (CEERAT). Principales évolutions : • le CEERAT n’est plus subordonné à la direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRH-AT) afin d’être directement rattaché au COM RENS ; • le centre de préparation opérationnel multicapteurs (CPOMuC) quitte le centre d’entraînement des postes de commandement de Mailly-le-Camp pour rejoindre le CEERAT ; • renforcement des 2e régiment de hussards et 54e régiment de transmissions grâce à l’apport des sections de recueil d’information et des groupes légers de guerre électronique des batteries de renseignement brigade ; • renforcement du 28e groupe géographique afin de lui permettre de répondre aux besoins de production cartographique en opérations ou en appui des organismes centraux (CPCO et DRM/CRGI) ; • renforcement des capacités de commandement multi-capteurs afin de répondre au contrat opérationnel du renseignement assuré en totalité par le COM RENS au profit des forces terrestres. Le centre de renseignement Terre regroupe la majorité de la capacité d’exploitation du renseignement des forces terrestres, en la concentrant sur une seule unité. http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/le-renseignement-multicapteurs-au-service-de-loperationnel L’info en + Le COMRENS est composé des unités du renseignement de l’armée de Terre : • le 2e régiment de hussards, • le 54e régiment de transmissions, • le 28e groupe géographique, • le 44e régiment de transmissions, • le 61e régiment d’artillerie, • la 785e compagnie de guerre électronique, • le centre de renseignement Terre (CRT), • le Centre interarmées des actions sur l’environnement (CIAE), • l’école du renseignement de l’armée de Terre de Saumur, • le centre de formation initiale des militaires du rang de Bitche. Droits : armée de Terre 2016 Pas de démonstration dynamique du Leclerc à l’AdTShow http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/ 20 Octobre 2016 à 14h43 Par Jean-Dominique Merchet 130 Le show de l’armée de terre, #AdTShow, s’est déroulée ce matin à Satory (Versailles). Il s’agit de la démonstration que l’armée de terre fait de ces capacités chaque année aux auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (Ihedn) et d’autres invités. On peut en voir la vidéo sur la page facebook de l’armée de terre. Curieusement, si un char Leclerc était en exposition statique, ce blindé lourd n’a pas été présenté de manière dynamique alors qu’il s’agit de l’un des systèmes d’armes les plus puissants de l’armée de terre. Certes, il n’est déployé ni à Barkane, ni en Irak, ni pour Sentinelle... Actualisé : un fana-génie me fait remarquer l’absence des moyens d’ouverture d’itinéraires comme le Souvim. Actualisé : Les auditeurs de l’IHEDN ont pu finalement et à leur grande satisfaction, découvrir les Leclerc dans la soirée au camp de Suippes. Reste le choix curieux de ne pas les engager dans le show médiatisé. Trop cher ? AdT Show : les multiples capacités de l’armée de Terre présentées à un public trié sur le volet Mise à jour : 21/10/2016 15:37 http://www.defense.gouv.fr/terre/ Il y avait foule ce jeudi 20 octobre sur le site de NEXTER Systems à Versailles-Satory. Hommes politiques, journalistes, auditeurs de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN) ou encore stagiaires de l’Ecole de guerre… Tous étaient invités par le chef d’état-major de l’armée de Terre en vue de se voir présenter l’action des forces terrestres au sein de la 3e dimension. Un événement majeur qui a permis d’exposer les différentes capacités interarmes que l’armée de Terre est capable de combiner et d’adapter en vue de protéger les Français. Cette activité est la 1re grande présentation de l’armée de Terre depuis la mise en place du nouveau modèle organisationnel « Au contact ». Pour le général d’armée Jean-Pierre Bosser (chef d’état-major de l’armée de Terre), la présentation qui se composait d’une phase statique et de phases dynamiques « étaient (…) en mesure d’appuyer le projet Au contact ». Présenté officiellement le 28 mai 2015, à ce jour, le modèle « Au contact » est déployé à 90% et sera finalisé à l’horizon 2017. Il répond à la double nécessité de s’adapter aux défis d’aujourd’hui et de demain et définit une nouvelle organisation plus souple et dynamique autour de 13 commandements dont le Commandement de l’aviation légère de l’armée de Terre, leader sur la démonstration d’hier. Dans un contexte d’engagement très dense, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du territoire national, depuis des mois, l’armée de Terre a su poursuivre sa modernisation et achever la mise en place de sa nouvelle organisation « Au contact ». La troisième dimension : un enjeu capacitaire majeur Ce rendez-vous regroupant « les amis de l’armée de Terre » a été l’occasion d’illustrer de façon très concrète les savoir-faire de l’armée de Terre lorsqu’elle est engagée en opérations extérieures. Dans cette démonstration proche de la réalité, les espaces d’engagement ont été réduits et les acteurs concentrés afin que les spectateurs puissent discerner et apprécier toute l’étendue des capacités opérationnelles de l’armée de Terre dans la 3 e dimension. 131 Dans cette optique, la présentation a permis d’exposer la variété des capacités interarmes dont dispose l’armée de Terre à travers une présentation dynamique, composée de plusieurs tableaux illustrant la complémentarité des forces aéroterrestres lors d’un conflit : l’ouverture du théâtre, confié en partie aux forces spéciales ; le renseignement, indispensable à la conduite des opérations ; la maîtrise de la bulle aéroterrestre qui nécessite une expertise accrue portée en particulier par le COMALAT ; la logistique opérationnelle et la mise en œuvre de systèmes d’information et de communication de plus en plus perfectionnées indispensables à la bonne conduite des opérations ; et bien évidemment, les divisions SCORPION qui sont au cœur de l’engagement interarmes. Devant un public séduit, l’armée de Terre a ainsi démontré qu’elle dispose de capacités variées dans la 3e dimension qu’elle sait adapter et combiner en fonction de l’effet tactique recherché et du milieu d’engagement. Un tournant stratégique pour l’armée de Terre L’armée de Terre se situe aujourd’hui à un tournant stratégique : elle changera davantage de «visage» entre 2010 et 2025 (15 ans), qu’elle n’a changé entre 1970 et 2010 (40 ans). Elle vit ainsi aujourd’hui une véritable inversion de tendance et assiste à une remontée en puissance de ses effectifs. Du côté des matériels, l’armée de Terre opère un changement générationnel de ses équipements ; 2016 marque ainsi l’année de livraison du 60e hélicoptère TIGRE, du 20e hélicoptère CAÏMAN, de l’entrée en phase de réalisation du programme SCORPION et de l’arrivée du successeur du FAMAS, le HK416. L’armée de Terre, engagée sur plusieurs théâtres d’opérations, à l’extérieur du territoire national mais également à l’intérieur, a besoin de forces conventionnelles fortes pour faire face à tous les types de menaces. Bien évidemment, pour pouvoir mener à bien leurs missions et défendre les Français « d’ici ou là-bas », les soldats d’aujourd’hui comme de demain ont besoin d’un matériel moderne et renouvelé. La diversité des milieux d’engagement et la complexité des menaces nécessitent une combinaison fine et adaptée des moyens. La démonstration de jeudi l’a encore une fois prouvé… 132 b) – Marine Nationale Avec les plongeurs-démineurs, à la recherche des mines de la Seconde Guerre mondiale actu métropole par Toulon (AFP) le 17 octobre 2016 à 12:27 © AFP/Archives - ERIC ESTRADE "La moitié des mines de la Seconde Guerre mondiale sont encore en mer" : au total, ce sont donc quelque 300.000 engins que les plongeurs-démineurs comme ceux dirigés par Jérôme Pernot, commandant d’un chasseur de mines, recherchent pour les neutraliser. Son navire, l’Orion, un des 11 bâtiments de la Marine nationale spécialisés dans ce domaine, en a trouvé et désactivé six depuis septembre 2015, explique le capitaine de corvette, indiquant le tableau de chasse placardé dans l’étroite coursive du bateau, stationné dans le grand port de Toulon : "il est tout à fait ordinaire de neutraliser encore aujourd’hui des mines de l’Allemagne nazie, par exemple". Sur les écrans de la salle de contrôle, un petit objet noir se détache sur un fond gris-bleu. A l’avant du bateau, sur le pont, deux membres de l’équipage reliés par une "sangle de vie" s’apprêtent à plonger pour l’identifier. S’il s’agit d’une mine, ils se chargent de la désamorcer ou de la faire exploser dans un périmètre sécurisé. Fausse alerte : l’écho qui avait été repéré n’est finalement pas une relique de la Seconde Guerre mondiale. Sur le dos, ces plongeurs portent un "Crabe", pour (Complete range autonomous breathing equipment) l’appareil leur permettant de respirer sous l’eau. "Les plongeurs-démineurs peuvent plonger jusqu’à 80 mètres, pour une dizaine de minutes. A moindre profondeur on peut rester plusieurs heures. C’est de la profondeur que dépend le mélange de gaz" dans leur bouteille de plongée, explique Nathaniel, 28 ans, responsable de l’atelier dans lequel sont élaborés ces mélanges gazeux. En plus du travail sur les mines, les plongeurs-démineurs effectuent également des travaux sousmarins ou participent aux opérations de sauvetage en mer. Lorsqu’on plonge, "c’est l’obscurité, la solitude, le calme", décrit le capitaine de frégate Bertrand de Lorgeril, chef de la Cellule de plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) de Toulon, un centre de recherche sur la plongée à la renommée internationale, fondé par le commandant Cousteau et ses camarades en 1945. - "On rêve d’épaves, de trésors...""Il faut avoir une maîtrise de soi, de ses limites. Ce n’est pas fait pour tout le monde, il y a une grande inégalité par rapport à la plongée, et malgré la sélection rigoureuse, on ne peut totalement exclure les accidents", précise-t-il. Sur 250.000 plongées militaires par an, effectuées par les plongeurs-démineurs ainsi que par tous les autres plongeurs des armées, on ne compte cependant qu’une petite dizaine d’accidents. "Ca reste une activité à risque, l’homme n’est pas fait pour aller sous l’eau", reconnaît Nathaniel, "Mais l’exploration de domaines inconnus fait fantasmer, on rêve d’épaves, de trésors, d’aller où peu de gens vont". Un enthousiasme partagé par Johann, 22 ans, le cadet des plongeurs de l’équipage. "Je n’avais jamais plongé mais ça me fascinait. J’ai appris que ce métier existait sur internet", raconte-t-il, les 133 manches de sa combinaison en néoprène retroussées et laissant apparaître un grand tatouage maori. Les plongeurs plus âgés évoquent l’effet "magique" des documentaires du commandant Cousteau. "Son film Le monde du silence (sorti en 1956, palme d’or à Cannes et Oscar du meilleur documentaire, ndlr) a suscité des vocations, à l’époque il n’y avait que ’trois’ chaînes à la télé !", souligne le commandant Pernot. A bord, les souvenirs les plus marquants de l’équipage sont éclectiques : tomber nez à nez avec des dauphins, repêcher des corps humains, chercher les boîtes noires du vol Egypt Air qui s’est abîmé en mer au mois de mai, déminer le détroit de Bab-el-Mandeb, entre le Yémen et Djibouti, pendant la Guerre du Golfe. Les plongeurs partagent aussi la fierté d’être basés à Toulon : "c’est la capitale mondiale de la plongée !", affirme Nathaniel, "c’est le temple dans lequel est née la discipline, où des hommes ont fait des expériences au péril de leur vie, où se sont fait les avancées qui ont ensuite irradié dans le civil", renchérit-il. Le Cephismer abrite notamment un caisson Hyperbare CH500, unique dans l’hexagone, qui peut accueillir quatre personnes et permet de simuler des immersions de plusieurs centaines de mètres de profondeur, qui peuvent durer jusqu’à 24 jours. Chammal : le commandant de la 6° flotte US en visite à bord du Charles de Gaulle Mise à jour : 14/10/2016 19:41 Le jeudi 13 octobre, le contre-amiral Olivier Lebas, commandant la Task Force 473 (groupe aéronaval français - GAN) accueillait à bord du porte-avions Charles de Gaulle, le commandant de la 6ème Flotte américaine, le vice-amiral d’escadre James Foggo, contrôleur opérationnel de la frégate USS Ross et le vice-amiral d’escadre (VAE) Charles-Henri du Ché, commandant de la zone maritime Méditerranée et contrôleur opérationnel du GAN. Actuellement déployé en Méditerranée orientale, le GAN intègre parmi ses escorteurs, depuis le début de sa mission Arromanches 3, le destroyer USS Ross. La présence d’un bâtiment américain dans le GAN est un signe fort de la coopération des deux marines déployées ensemble pour lutter contre le terrorisme au Levant : « les deux nations partagent une même vision des enjeux stratégiques du théâtre méditerranéen. Nos marines atteignent, à la mer, un très haut niveau d’interopérabilité », a souligné le VAE du Ché. Le commandant de la 6e Flotte, qui s’est adressé aux marins du GAN dans un français parfait, a souligné que la Marine française était « puissante, avec une portée globale. La seule avec les Etats-Unis à disposer d’un porte-avions nucléaire », insistant sur le fait que les deux pays devaient « rester forts contre la menace terroriste». Le VAE Foggo a également fait référence aux nombreux événements surmontés par les deux alliés au cours de l’Histoire et a conclu en remerciant toutes les forces engagées : « Nous sommes plus forts ensemble. Merci pour ce que vous faites, merci pour votre amitié ». Les deux marines américaine et française opèrent régulièrement ensemble sur de nombreux théâtres, permettant des intégrations complètes d’unités, comme celle, aujourd’hui, du destroyer américain USS Ross au sein du groupe aéronaval français. 134 Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le volet français de l’opération OIR et mobilise aujourd’hui près de 4 000 militaires. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech. A ce jour, le dispositif complet de l’opération Chammal est structuré autour de trente-six Rafale (douze de l’armée de l’Air et vingtquatre de la Marine nationale), d’un détachement d’artillerie CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des bâtiments du groupe aéronaval, d’un avion de détection et de contrôle aéroportés E3F, d’un avion de ravitaillement C-135 FR, de deux avions E-2C Hawkeye et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Il comprend également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes. Sources : Etat-major des armées Droits : Ministère de la Défense La FREMM Languedoc au large de l’Islande Mise à jour : 18/10/2016 09:49 Après une escale de quelques jours à Reykajvik en Islande, la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc et son équipage ont conduit plusieurs exercices avec les gardes-côtes islandais, la marine danoise et l’armée de l’air tchèque. Dans un premier temps, la frégate française a conduit un exercice SAR (Search And Rescue) avec le bâtiment de garde-côtes islandais Thor. L’hélicoptère Caïman Marine de la FREMM est venu hélitreuiller un marin du Thor. La journée s’est poursuivie avec un exercice commun aux 3 marines : le navire danois Thétis et le Thor sont venus assister la FREMM lors d’un exercice de sécurité incendie. Le Thétis a fourni une équipe médicale et des pompiers lourds, tandis que le Thor mettait à disposition une équipe d’évaluation. Deux entrainements de défense aérienne ont ensuite été menés avec le navire danois Thétis. Le Languedoc avait pour mission de protéger le navire Thétis, contre des attaques d’avions de chasse Gripen de la république Tchèque. Ces exercices à portée internationale, peu communs, avec ces nations amies, ont permis aux différents équipages de partager leur expérience et d’échanger sur leurs savoir-faire. Ils renforcent ainsi l’interopérabilité de la marine française avec ses alliés. 135 La FREMM Languedoc poursuit son déploiement de longue durée et navigue désormais en océan Arctique, dans le Grand Nord. Les FREMM assurent des missions telles que la maîtrise d’une zone d’opérations aéro-maritime, des luttes antinavires, anti-sous-marine et anti-aérienne, la frappe dans la profondeur avec le missile de croisière naval, le soutien et l’appui des opérations de projection. Fiche technique FREMM : http://www.defense.gouv.fr/marine/equipements/batiments-decombat/fregates/fremm/aquitaine-d-650 Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense La Somme en opération Sophia Mise à jour : 18/10/2016 11:50 Le 4 octobre 2016, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme patrouille en mer ionienne. Sur le pont, les secteurs « manœuvrier » et « cargaison » achèvent les ultimes préparatifs pour les ravitaillements à la mer (RAM) de l’après-midi pendant que la brigade de protection s’entraîne une dernière fois à l’accueil de naufragés sur le pont d’envol. La Somme est en soutien associé à la mission européenne de lutte contre les trafics d’armes et d’êtres humains. Elle a d’ailleurs effectué de nombreux ravitaillements à la mer avec des bâtiments français (la FLF Courbet et le PHM Enseigne de Vaisseau Jacoubet) et alliés (la frégate britannique HMS Diamond, le porte aéronef italien, Guiseppe Garibaldi, navire amiral de la force Sophia, et la frégate allemande Mecklemburg-Vorpomern). Pour l’équipage de la Somme, le ravitaillement de l’opération Sophia demande une grande souplesse d’adaptation car la force entière vit au gré des opérations de sauvetage. Le programme change fréquemment, les équipes se recomposent, réajustent le matériel en fonction des besoins des bâtiments soutenus. Le rôle d’un BCR : https://www.youtube.com/watch?v=LkVaK2c39jE&feature=youtu.be Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense 136 Coopération franco-marocaine en mer Méditerranée Mise à jour : 18/10/2016 13:39 Du 3 au 9 octobre 2016, la frégate type La Fayette Surcouf a participé à la 22e édition de l’exercice franco-marocain Chebec avec la frégate Tarik Ben Ziad. Cet entraînement opérationnel est désormais un rendez-vous majeur pour les deux marines. La première semaine à quai a été marquée par plusieurs échanges, notamment des exercices conjoints autour de la sécurité ou de la formation des équipes de visite. L’occasion également d’harmoniser les procédures et de mettre en place des systèmes de communication fiables et sécurisés. Interopérabilité entre les deux marines Les deux bâtiments ont appareillé le vendredi 7 octobre pour enchaîner les entraînements à la mer : lutte contre les menaces asymétriques, ravitaillement à la mer, lutte antinavire et exercices de tir (GUNEX) en formation, mise en œuvre des hélicoptères Panther français et marocains. Le 9 octobre, l’équipe de visite du Surcouf a simulé un contrôle de navire suspect joué par la frégate marocaine. Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense Camille Lecointre à l'École navale Mise à jour : 18/10/2016 13:50 Le 13 octobre 2016, le quartier maître de 1ère classe Camille Lecointre, médaillée de bronze en voile 470 aux derniers Jeux olympiques de Rio, est revenue à Lanvéoc-Poulmic pour partager son expérience avec les élèves de l’ École navale. Une école qu’elle connaît bien, puisqu’elle y a 137 enseigné durant 5 ans les fondamentaux de la voile sur J80 et a participé à plusieurs reprises au Grand Prix de l’Ecole navale. Elle a souligné son rôle au sein de la Marine nationale : promouvoir le sport en général, activité primordiale quand on est militaire, mais également représenter les valeurs de la Marine auprès du grand public. Elle a aussi rappelé les similitudes entre son sport et la vie de marin, qu’il s’agisse des déplacements ou de l’éloignement familial. Son parcours jusqu’aux JO Lors de cette rencontre, elle a détaillé son parcours : de l’Optimist à la série 420, puis la série 470 qu’elle a choisi pour participer aux Jeux olympiques. Elle a également rappelé sa motivation qui l’a guidée après sa 4e place aux JO de Londres, pour obtenir cette année, la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio. La voile à l’École navale La pratique de la voile à l’École navale permet aux élèves de développer leur sens marin à travers notamment la découverte et l’apprentissage de la navigation ainsi que l’esprit d’équipage. Comme l’a rappelé le Capitaine de Corvette Alain Daoulas, en charge de l’instruction de la voile à l’école : « la voile est une passion de marins ». Focus sur l’École navale et la voile : http://www.colsbleus.fr/articles/7782 Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense Le Prairial représente la France à l’Île de Pâques Mise à jour : 18/10/2016 15:01 Partie le 27 septembre de Tahiti, la frégate de surveillance Prairial a débuté son déploiement opérationnel 2016.2 dans le Pacifique est par une patrouille de 8 jours à travers les archipels de la Société, des Tuamotu, des Gambier puis finalement Pitcairn, territoire britannique rendu célèbre par la mutinerie des révoltés du Bounty. Au cours de cette traversée, le Prairial a contribué à la surveillance de la zone économique exclusive (ZEE) française et au contrôle de la pêche au thon dans le Pacifique Est. Le 5 octobre, le Prairial a jeté l’ancre en baie de Hanga Roa, capitale administrative du territoire chilien de l’île de Pâques. Cette première escale, à 4 000 km de Tahiti et du continent sud-américain, a marqué l’équipage pourtant habitué à des conditions d’isolement extrêmes. La présence des marins français dans le chef-lieu de l’île a permis d’échanger avec les habitants, très francophiles, et la communauté française de l’île. Le commandant a ainsi rendu visite aux principales autorités de l’île. Tous les deux ans, le Prairial contribue ainsi à faire rayonner la France dans ce territoire ultramarin du Pacifique. Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense 138 c) – Armée de l’Air Verdun : la guerre aérienne au musée de l’Air et de l’Espace Mise à jour : 18/10/2016 12:20 Du 15 octobre 2016 au 29 janvier 2017, le musée de l’Air et de l’Espace de l’aéroport de Paris-le Bourget accueille l’exposition « Verdun : la guerre aérienne ». L’occasion pour les visiteurs de découvrir ou redécouvrir la bataille de Verdun sous un angle différent de celui des tranchées et des poilus. La bataille emblématique de Verdun est un véritable tournant dans l’histoire des conflits : elle marque notamment les grands débuts de la guerre aérienne. Pour la première fois, 170 objets et documents sont exposés qui mettent en lumière les moyens aériens mis en place et utilisés à Verdun. Premiers avions de chasse, archives militaires, armes, moteurs, photographies et tenues d’aviateurs, en passant par la voiture de Georges Guynemer, la diversité des pièces exposées matérialise le caractère total de la guerre aérienne. Droits : © Armée de l'Air L'inspection de l'Armée de l'Air sur la base aérienne de Tours Mise à jour : 18/10/2016 15:37 Du 10 au 14 octobre 2016, une délégation de l’inspection de l’Armée de l’Air (IAA) s’est rendue sur la base aérienne 705 « Commandants Jean et François Tulasne » de Tours. Récemment organisée au format BA XXI, la base aérienne de Tours remplit de multiples contrats opérationnels. Les missions du centre de détection et de contrôle (CDC 07.927), situé à CinqMars-la-Pile, ainsi que l'accueil régulier des avions de combat prenant la permanence opérationnelle contribuent à la continuité de la posture permanente de sûreté (PPS). De plus, la 139 base aérienne prend part à la formation des équipages de chasse au sein de l’école de l’aviation de chasse « Christian Martell » (EAC 00.314). La base aérienne 705 assure également le soutien de la direction des ressources humaines de l’Armée de l’Air (DRHAA). Conduite par le général de corps aérien Patrick Pacorel, inspecteur de l’Armée de l’Air, cette inspection visait à évaluer le niveau d’atteinte des objectifs opérationnels fixés à la base et à ses unités, la qualité de son commandement, le niveau de maîtrise des activités, ainsi que la condition du personnel. La délégation s’est également rendue à la DRHAA, où elle a notamment procédé à une inspection de cybersécurité. Tandis que son équipe se rendait dans les différentes unités du site, le général Pacorel allait au devant des aviateurs des différentes unités hébergées sur la base : l’école de l’aviation de chasse, l’escadron de protection, l’escadron de sécurité incendie et de sauvetage, l’escadron des services de la circulation aérienne, le centre médical des armées. Il a aussi rencontré ceux affectés au service de la permanence opérationnelle. Il s’est également rendu au groupement de soutien de la base de défense et au centre de détection et de contrôle. Au titre du dialogue et de la concertation, il a présidé trois tables rondes catégorielles, échangé avec les représentants des organisations syndicales et rencontré les élèves pilotes de l’école de l’aviation de chasse. Enfin, il a rencontré les principales autorités civiles de la région afin de s’assurer de la bonne intégration de la base aérienne dans son milieu local. L’inspecteur de l’armée de l’air adressera un compte rendu synthétique de son déplacement au chef d’état-major de l’Armée de l’Air. L’IAA établira un rapport complet, analysant les éléments recueillis sur place et les traduisant en recommandations, déclinées en directives et plan d’actions. Sources : © Armée de l'Air Droits : © Armée de l'Air Cérémonie d'hommage au lieutenant-colonel Patrick Vallot Mise à jour : 19/10/2016 17:30 Lundi 17 octobre, une cérémonie d’hommage au lieutenant-colonel Patrick Vallot, mort accidentellement en service à Conakry (République de Guinée) le 5 octobre 2016, a eu lieu sur la base aérienne 107 de Villacoublay (Yvelines). C’est en présence d’une importante délégation de la base aérienne 107 de Villacoublay et de la famille du lieutenant-colonel Vallot que le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air, a rendu hommage au défunt lundi 17 octobre. À l’issue de la cérémonie, le lieutenant-colonel a été désigné officier de l’ordre du mérite à titre posthume. 140 Qualifié de « soldat exemplaire » par le général Lanata, chef d'état-major de l'Armée de l'Air, le lieutenant-colonel Vallot avait fait une carrière exceptionnelle et était un pilote de haut vol. Il avait les fonctions de conseiller français du chef d’état-major de l’Armée de l’Air de la République de Guinée et d’instructeur lorsque, le 5 octobre dernier, il est décédé lors d’un vol d’entraînement sur ULM-Tetras. Sources : © Armée de l'Air Droits : © Armée de l'Air Journées sport armées-jeunesse : les aviateurs accueillent les écoliers Mise à jour : 20/10/2016 10:02 Pour la 12e année consécutive, la commission armées-jeunesse coordonne au niveau national les journées sport armées-jeunesse. Généralement encadrés par leurs professeurs, des élèves de primaire, collège et lycée étaient invités sur la base aérienne la plus proche de leur établissement pour participer aux journées sport armées-jeunesse (JSAJ). Ateliers ludiques et sportifs, comme des courses d’orientation, la découverte du matériel militaire et des différents corps de métiers, ces journées font partie des rares occasions pour l’Armée de l’Air de se faire connaître des plus jeunes au niveau national. En effet, la quasi-totalité des bases aériennes (BA) et sites de l'Armée de l'Air ont participé à cet événement : BA 107 de Villacoublay, BA 110 de Creil, BA 705 de Tours, BA 105 d'Evreux, BA 116 de Luxeuil, BA 133 de Nancy, élément Air rattaché (EAR) 901 de Drachenbronn, BA 123 d'Orléans, BA 702 d'Avord, BA 721 de Rochefort, BA 709 de Cognac, BA 942 de Lyon-Mont Verdun, BA 115 d'Orange, BA 106 de Bordeaux-Mérignac, BA 120 de Cazaux, BA 118 de Montde-Marsan, BA 701 de Salon-de-Provence, BA 125 d'Istres, BA 126 de Solenzara, l’école d’enseignement technique de l’Armée de l’Air (EETAA) de Saintes, l’École des pupilles de l’air (EPA) de Grenoble… Avec ces rencontres, l’Armée de l’Air participe au renforcement du lien armées-Nation. Lors de ces journées, les jeunes découvrent les coulisses d’un milieu qui ne leur est pas familier et certains repartent avec de nouvelles idées d’orientation et de carrière professionnelle. Les aviateurs, quant à eux, sensibilisent ces jeunes citoyens sur les valeurs et les missions de l'Armée de l'air, et contribuent ainsi au rayonnement de l’Armée de l’Air. C'est également une occasion pour eux de partager leur vocation avec, peut-être, de futurs jeunes camarades. Au total, près de 3 000 jeunes sont allés rendre visite aux aviateurs des bases de toute la métropole pendant une dizaine de jours. Entraînement intensif, rires et encouragements sur la base aérienne 721 de Rochefort 141 Tournoi de football sur la base aérienne 105 d'Evreux Des lycéens s'initient à la boxe sur la base aérienne 709 de Cognac Premier parcours d'obstacle sur la base aérienne 107 de Villacoublay Sur la base aérienne 702 d'Avord, l'esprit d'équipe semble être une valeur déjà commune à l'Armée de l'Air et aux collégiens venus sur la base... Remise d'un diplôme de participation à l'issue de la journée sport-armées-jeunesse de la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac Sources : Armée de l'Air Droits : © Armée de l'Air 142 Rencontre franco-britannique de haut vol Mise à jour : 20/10/2016 10:18 Mardi 18 octobre, le général Philippe Adam, major général de l’Armée de l’Air, a présidé la réunion annuelle de revue de la coopération Air franco-britannique avec l’ Air Marshal Stuart Atha, deputy commander operations (commandant adjoint chargé des opérations) de la Royal Air Force. Cette coopération est déclinée en quatre thématiques pilotées chacune par un duo d’officiers généraux (un Français et un Britannique) : capacités opérationnelles, développements capacitaires futurs, ressources humaines et entraînement et enfin influence et communication. Les armées de l’air française et britannique demeurent les deux leaders des forces aériennes en Europe. Elles affichent des capacités d’intervention équivalentes et partagent des enjeux comparables : engagement opérationnel particulièrement intense, nécessité de moderniser l’outil aérien dans un contexte de menaces inédit, problématiques de sélection, d’entraînement et de fidélisation des personnels, impératif de communication effective sur l’apport de la puissance aérienne. Dans ce contexte, les discussions de ce formal review group du 18 octobre se sont notamment concentrées sur la coopération en opérations, la poursuite des entraînements conjoints après la validation du concept de Combined Joint Expeditionnary Force, la préparation du futur de l’aviation de combat, les synergies dans la mise en œuvre de l’avion A400M Atlas, la formation de deux stagiaires pilotes britanniques à Cognac, ou encore les évolutions des réseaux croisés d’officiers d’échange et de liaison. Concluant la séquence, le général Philippe Adam a assuré son homologue de « l’engagement de l’Armée de l’Air à poursuivre la dynamique de la relation avec la RAF. Alors que le peuple britannique a fait le choix souverain, le 23 juin dernier, d’enclencher un processus de sortie de l’Union européenne, il est plus que jamais vital de coopérer en bilatéral pour accroître notre efficacité opérationnelle, d’accroître ce que j’appelle la masse, l’épaisseur de nos forces aériennes qui peuvent être appelées à opérer ensemble, d’aligner autant que possible nos visions de nos outils aériens futurs, et enfin à maintenir un niveau de confiance et de compréhension commune qui nous permette d’être véritablement interopérables. » Sources : Armée de l'Air Droits : © Armée de l'Air L’escadron d’hélicoptères de Solenzara réalise une évacuation sanitaire Mise à jour : 21/10/2016 12:30 143 Mercredi 19 octobre, l’escadron d’hélicoptères 1/44 de la base aérienne (BA) 126 de Solenzara a effectué une évacuation sanitaire sur un paquebot croisière. Au moment des faits, le paquebot de croisière maltais Horizon se situait entre l’Italie et la Sardaigne, à 90 nautiques (environ 200 km) au sud-est de Solenzara. À bord, un des passagers, un ressortissant français, était en insuffisance cardiaque et respiratoire et nécessitait un transport à l’hôpital. Sollicité par le CROSS Med (service de surveillance et de sauvetage en mer Méditerranée) pour un hélitreuillage en civière du ressortissant français, puis par le MRCC (Maritime rescue coordination center – centre de coordination de sauvetage aéromaritime), l’escadron d’hélicoptères 1/44 « Solenzara » de la base aérienne en Corse a pu acheminer le malade jusqu’à l’hôpital d’Olbia, en Sardaigne. Sources : Base aérienne 126 de Ventiseri-Solenzara Droits : © Armée de l'Air d) – Gendarmerie Nationale Vive émotion en Gendarmerie sur le port de galons de lieutenant-colonel et de colonel par les officiers de police http://lessor.org/ Accueil / A la une / 12 octobre 2016 A la une, Vie des personnels Commentaires 9,223 Vues La Gendarmerie et particulièrement les officiers supérieurs s’inquiètent fortement de la demande de deux syndicats d’officiers de police de porter des galons similaires à ceux des lieutenantcolonels et des colonels de la gendarmerie. Ces deux syndicats d’officiers représentent 94 % des officiers du corps de commandement et d’encadrement de la police, soit cinq grades, allant de lieutenant (deux galons) à celui de commandant (quatre galons). Dans la police, il n’y a pas actuellement de grade à cinq galons panachés (lieutenant-colonel) ou pleins (colonel). Les grades supérieurs à celui de commandant 144 dans la police relèvent du corps de conception et de direction de la police, soit sept grades allant de commissaire de police à celui de directeur des services actifs. Dans un communiqué du 5 octobre, Synergie-officiers (second syndicat représentatif chez les officiers) assure que le directeur général de la police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone « s’est engagé personnellement pour les galonnages à l’identique des officiers de gendarmerie, de pompiers et des douaniers ». Ainsi les nouveaux grades de « commandant divisionnaire » et de « commandant divisionnaire à l’emploi fonctionnel » en voie d’être crées chez les officiers pourraient prétendre respectivement au port de cinq galons panachés et de cinq galons pleins. La Gendarmerie a fait savoir mardi au ministère de ministre de l’Intérieur que cette mesure est susceptible d’avoir des « conséquences néfastes » pour les militaires de l’Arme. Cette proposition des syndicats, rappelle la Gendarmerie « n’a fait l’objet d’aucune validation à ce stade » mais est « de nature à entraîner une confusion préjudiciable pour le positionnement des corps militaires dans leur ensemble ». « Elle est également porteuse, ajoute la direction de la Gendarmerie, d’une surenchère inappropriée de syndicats des officiers de police qui revendiquent une parité avec les officiers de la gendarmerie et plus largement des armées ». Cette demande suscite également l’ire des commissaires qui s’inquiètent de l’arrivée de ces deux nouveaux grades de commandant dans le corps des officiers. Grogne des policiers : le général Lizurey a réuni les commandants de région et leurs conseillers concertation http://lessor.org/ Accueil / A la une / 21 octobre 2016 A la une, Vie des personnels Laisser un commentaire Le général de corps d’armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale (Crédit photo : Major Fabrice Balsamo Sirpa gendarmerie) Le général d’armée Richard Lizurey a échangé jeudi par visioconférence avec les commandants de région et leurs conseillers concertation dans le cadre du mouvement de grogne des policiers à la suite de l’agression des policiers à Viry-Châtillon. La direction de la Gendarmerie estime en effet que les gendarmes, tout comme les policiers, sont exposés à des risques importants. La DGGN est donc « pleinement associée », a dit le général Lizurey, aux travaux lancés par le ministre et doit formuler des propositions dans le même calendrier que la police nationale. Lundi, des réunions seront organisées, sous l’égide des préfets de département, avec les représentants de la police nationale. En parallèle, le DGGN a demandé aux commandants de groupement de conduire localement un cycle de concertation afin de faire remonter, début décembre, les propositions sur la protection des personnels et la valorisation de leur travail. 145 e) – Service de Santé Auteur ? Participez au Salon du Livre – Paris, mars 2017 Mise à jour : 17/10/2016 11:46 – Direction : DCSSA Vous souhaitez exposer au Salon du Livre de Paris 2017 ? Le SSA peut vous accueillir sur son stand Du 24 au 27 mars 2017, le SSA renouvelle sa participation au salon Livre Paris sur le stand du ministère de la Défense Nous recherchons des militaires, d’active ou de réserve, et des civils souhaitant exposer leur livre. Témoignage, récit historique, roman, poésie, conseils santé... peuvent être proposés. Contact Bureau communication et information du SSA [email protected] Droits : © Service de santé des armées Saint-Luc : journée solidaire et sportive à Percy Mise à jour : 17/10/2016 17:37 – Direction : DCSSA Ce vendredi 14 octobre 2016, l'Hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy a accueilli près de quinze blessés de guerre, aux côtés de sportifs de haut niveau et de personnalités, dans le cadre d'une journée solidaire et sportive sur le thème « La rééducation par le sport ». Équipe des Invictus games, soignants, patients, sportifs de haut niveau et humoristes ont tous répondu présents à l’appel du SGT Karima, organisatrice de cet évènement inédit pour la fête de la Saint-Luc. Au programme de cet après-midi de cohésion organisée dans le hall de l’HIA : des challenges sportifs par équipes composées de blessés de guerre, de patients et sportifs de haut niveau, dont Ladji Doucouré et Mame-Ibra Anne. Le MCS Lapeyre, chef du service de médecine physique et de réadaptation, a lancé le début des épreuves. « La rééducation est le cœur de métier de l’HIA Percy », a-t-il rappelé. « Les activités physiques adaptées sont importantes pour les blessés de guerre car elles permettent de retrouver leur capacité musculaire et de se réapproprier leur corps. Ceci nécessite des adaptations techniques et le réapprentissage du corps qui se joue ici, à Percy. Avec la CABAT, le CNSD et le 146 financement des associations, nous avons pu organiser des stages comme les RMBS, les SMB ou Mer et voile et ainsi mener des blessés jusqu’à la compétition et à la victoire. » L’esprit de compétition et la bonne humeur ont animé le hall de l’hôpital Percy tout au long de l’après-midi. Les humoristes ont ouvert les festivités, suivis d’un échauffement Zumba. Ensuite, quatre équipes de dix se sont affrontées au cours des épreuves de volley assis, de relais en fauteuil dans le hall de l’hôpital et de relais circuit training sur la place d’armes. Des stands de conseils et de prévention étaient animés par des professionnels de l’HIA, en rééducation, médecine du sport, cardiologie et diététique : conseils posture et démonstration d’une séance de kinésithérapie, test d’effort, initiation et présentation de programmes alimentaires. Percy est un hôpital à vocation chirurgicale recevant, avec l’HIA Bégin, les évacuations médicales de tout type de blessés (polytraumatisés, brûlés) et des rapatriements sanitaires en provenance des forces armées en opérations extérieures. Son service de médecine physique et de rééducation permet de réaliser l’ensemble des soins de réadaptation et d’accompagner les militaires blessés jusqu’à leur réinsertion professionnelle. Cet événement se voulait être un moment de convivialité pour les patients comme pour le personnel de l’hôpital. L’occasion de rappeler et de remercier tous les soignants et le personnel de l’HIA qui œuvrent chaque jour au profit des blessés de guerre, comme des patients civils et militaires hospitalisés. Droits : © Service de santé des armées 147 Bonne fête de la Saint-Luc à tous ! Mise à jour : 18/10/2016 10:20 – Direction : DCSSA Le 18 octobre, le service de santé des armées fête Saint-Luc en organisant des moments de convivialité, remises de médaille, ravivage de la flamme du soldat inconnu… En cette année de commémoration de la bataille de Verdun, c’est l’occasion de rappeler les soignants militaires morts au combat depuis l’origine du Service, comme il y a 10 ans l’infirmier maître principal Paré ou le 15 octobre 2006 l’infirmier de classe supérieur Miloche. Probablement Grec né à Antioche, Luc, évangéliste, était aussi médecin. Il est le seul des quatre Évangélistes à décrire les maladies avec une précision médicale, pour désigner par exemple la localisation d'une paralysie, en utilisant des termes de tradition hippocratique. À la fin du Moyen-Age, les médecins l'adoptent comme leur saint patron. A partir du 15e siècle, la rentrée en faculté de médecine se fait le jour de la fête de Saint-Luc, le 18 octobre. Plusieurs facultés de médecine en France ont leur sceau avec l'invocation à Saint-Luc, avec parfois à ses pieds, son symbole, le taureau ailé. Droits : © Service de santé des armées Fin de l’épidémie de ZIKA en Martinique Mise à jour : 18/10/2016 11:45 – Direction : DCSSA C’est le 10 octobre que l’ARS (Agence régionale de santé) a proposé à la préfecture de Martinique, par l’intermédiaire du CEMIE (Comité d’experts des maladies infectieuses et émergentes), le passage en phase 4 du « PSAGE » (Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des émergences). Cette phase 4 correspond à la fin de l’épidémie avec poursuite de la circulation virale sur quelques communes. Le service de santé des Armées est membre du CEMIE et de la cellule de gestion de la crise ZIKA de la préfecture. 148 Les premiers cas de ZIKA ont été identifiés en Martinique le 18 décembre 2015. Le 20 janvier 2016 le stade épidémique (stade 3 du PSAGE) était décrété. Depuis la semaine 53 de l’année 2015, sur une population de 397 000 habitants, on compte 36 445 cas déclarés par le réseau sentinelle, 30 cas de Guillain-Barré et 5 autres formes neurologiques sévères. 533 femmes enceintes sont « ZIKA + », 11 cas de complications congénitales ont été décelées (3 microcéphalies et 8 autres malformations), un bébé est né microcéphale et on déplore un décès. La population militaire n’a bien sûr pas été épargnée, mais on ne déplore aucun cas grave. Une mobilisation d’envergure La Martinique s’est mobilisée : campagne de publicité, spots télévisés et radio, campagne WEB « stop au moustique », actions de terrains ciblées afin de sensibiliser la population. Une collecte et destruction des VHU (Véhicules hors d’usage), nids de gites larvaires est en cours. 745 épaves ont déjà été détruites. L’ARS a recruté des volontaires du service civique mis à disposition du service CEDRE-LAV (Centre de démoustication et de recherches entomologiques-lutte anti vectorielle), qui ont sillonné la Martinique, détruits des milliers de gites larvaires, conseillé la population en matière de prévention. La Guadeloupe ne devrait pas tarder à sortir de la phase épidémique, elle aussi, mais déjà un nouveau virus nous guette : « MAYARO » déjà présent en Haïti. Droits : © Service de santé des armées Le précurseur oublié de la lutte contre le tabac Mise à jour : 21/10/2016 14:07 – Direction : DCSSA Moi(s) sans tabac, le vétérinaire principal de l’Armée Émile Decroix, (1821-1901) fut le pionnier de la lutte contre le tabac, un siècle avant que le principe n’en soit repris par les instances internationales. Au cours des trente-trois années de carrière militaire dont dix-sept en campagne, la lutte contre le tabagisme est l’une des idées fortes de Decroix. Au Maroc, pendant l’automne 1859, il prend conscience que le soldat fumeur est, en campagne, beaucoup plus malheureux que le nonfumeur. Il dit de la lutte anti-tabac qu’« il s’agit d’une œuvre de charité et de patriotisme » et prend la résolution de combattre le fléau jusqu’à son dernier jour. Muté à Alger et promu Vétérinaire en premier le 4 février 1860, il travaille à diverses expériences scientifiques. Son prosélytisme se manifeste autant pour la consommation de la viande de cheval 149 que contre le tabagisme. Non seulement le XIXe siècle ignore tout de ce risque, mais la cigarette n’existe pas. Seuls sont fumés le cigare et la pipe, tandis que l’on prise et que l’on chique toujours. Revenu à Paris, Decroix étend son audience aux dix-sept associations dont il est membre actif. Dès 1866, il relance son action contre le tabagisme en s’associant à deux amis, membres de la SPA et cofondateurs du Comité de la viande de cheval en 1864 : Henri Blatin et Bourrel. A eux trois, ils jettent les bases de l’Association contre l’abus du tabac, dont les statuts sont adoptés le 11 juillet 1868 avec l’appui de Jolly, membre de l’Académie impériale de médecine. Elle propose de publier un Bulletin, d’organiser des conférences, de présenter des pétitions aux autorités pour faire respecter l’interdiction de fumer dans certains lieux publics et pour augmenter l’impôt sur le tabac. Elle institue des prix récompensant les travaux sur la toxicité du tabac. La première réunion a lieu le 7 août 1868 et le premier Bulletin paraît début 1869. L’Association comprend 243 membres. N’étant pas reconnue d’utilité publique, elle n’a d’autres ressources que les cotisations de ses membres, les dons, et quelques subventions n’émanant pas de l’État. En 1872, une majorité se dégage pour associer les luttes contre le tabac et contre l’intempérance alcoolique. Decroix s’y oppose, mais on passe outre, avec la nouvelle appellation d’Association contre l’abus du tabac et des boissons alcoolisées. En 1875, l’Association décline. Decroix, désormais à Lyon, décide alors de préparer, seul, les statuts de la Société contre l’abus du tabac, dont les statuts sont agréés par le Ministère de l’Intérieur le 15 février 1877, dès son retour à l’Etat-major de Paris. Il recrute des adhérents de poids : Louis Pasteur, le Cardinal de Lavigerie, puis le Général Chanzy et l’Empereur du Brésil. Muté à Montpellier en août 1878, Decroix préfère sacrifier sa carrière militaire à la mission qu’il s’est donné. Retraité et libre, Émile Decroix use de sa position à Paris pour participer aux congrès, conférences scientifiques ou philanthropiques sur l’hippophagie et sur le tabac ; il pratique l’hypnose contre la dépendance du fumeur. En 1878, une séance solennelle de remise de prix de la Société contre l’abus du tabac a lieu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, devant un auditoire de plus de 1500 personnes. En 1900, âgé de 79 ans, Decroix organise et préside une conférence internationale sur le tabac à Paris du 19 au 28 août puis il représente la Société contre l’abus du tabac au 20e congrès des sociétés savantes. Dans sa lutte contre le tabac, Decroix a sacrifié sa carrière et sa fortune sans mésestimer les obstacles. Grâce à la permanence du Comité National contre le Tabac, il a finalement, remporté une victoire posthume : le Comité contre le tabagisme est reconnu d’utilité publique en 1977, près d’un siècle après la première demande faite en 1881. L’actuel Comité National Contre le Tabagisme lui doit son origine et une grande part de sa dotation initiale. » » A lire aussi sur le moi(s) sans tabac Le SSA, partenaire de l’opération moi(s) sans tabac Droits : © Service de santé des armées 150 Séminaire réserve Mise à jour : 21/10/2016 15:34 – Direction : DCSSA Les 19 et 20 octobre, un séminaire sur le concept d’emploi de la réserve du SSA a rassemblé pour la première fois militaires d’active et de réserve ainsi que les représentants du monde civil de la santé, les ordres professionnels et employeurs de réservistes. Son ambition : apporter des éléments de réflexion sur l’évolution du rôle de la réserve du SSA dans le cadre du « modèle 2020 » et du projet ministériel « réserves 2019 ». Une composante indispensable du Service Dans son discours d’ouverture, le directeur central a rappelé « l’apport fondamental que fournit la réserve au SSA pour lui permettre de remplir son contrat opérationnel vis-à-vis des armées ». Les 3000 réservistes du SSA sont des militaires professionnels à temps partiel, formés et entraînés, totalement intégrés dans les missions du SSA. 128 ont été engagés en opex en 2015, 170 réservistes sont en activité chaque jour. « La présence d’un réserviste est une forme privilégiée de collaboration avec le monde civil de la santé où chacun doit trouver un bénéfice » a expliqué le MGA Debonne. Les compétences susceptibles d’être apportées par les réserves du SSA sont multiples : praticiens et paramédicaux dans toutes les spécialités d’exercice mais aussi nombre de compétences rares au sein du Service. Chaque personne du domaine de la santé peut contribuer à l’effort de défense. Un projet dédié à la réserve a été mis en œuvre et des progrès ont été réalisés : la réserve du SSA est plus structurée, plus active et plus opérationnelle. Cependant, la multiplication des interventions militaires et l’implication croissante du SSA à la gestion des crises sanitaires nécessite d’augmenter sa réserve de 500 postes supplémentaires. Un important travail doit donc être mené pour développer l’attractivité vis-à-vis des candidats à l’engagement comme pour fidéliser les réservistes. Un enrichissement professionnel et personnel Dans une première table ronde, des réservistes ont témoigné de leur parcours. L’infirmière en soins généraux® Delphine s’est engagée il y a 10 ans dans la réserve, avant la fin de sa scolarité, pour « sortir du cadre conventionnel d’exercice ». La réalisation de quelques missions l’a confortée dans son choix. « 10 ans plus tard, je suis toujours js aussi fière d’enfiler le treillis » a-telle expliqué. Le médecin® Julien, chef de clinique en hématologie au sein de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris, récemment affecté en réanimation à l’hôpital Bégin, trouve dans la réserve un 151 « complément professionnel passionnant, formateur, avec des répercussions positives sur la vie médicale civile. » Un contrat gagnant-gagnant La deuxième table ronde réunissait les plus hautes autorités du monde de la santé : DGS et DGOS. Elles ont à leur tour exprimé leur point de vue sur la réserve. Mme Armenteras de Saxce, DGOS, a insisté sur l’apport des réservistes au sein des établissements de santé et la nécessité de favoriser l’engagement dans la réserve du SSA. « La réserve est un plus car elle acculture les professionnels de santé à la crise, elle permet de diffuser les savoir dans nos établissements. Il faut inciter les professionnels à participer à la réserve du SSA en cherchant ce qui est gagnant pour l’hôpital » a-t-elle conclu. Pour M. Deniel, SG des hospices civils de Lyon, avec qui collabore l’HIA Desgenettes, les ensembles civilo-militaires actuellement en cours sont un atout pour la diffusion de l’esprit militaire dans les établissements civils et permettent d’enrichir les activités du SSA. « La formation spécialisée du SSA, l’aguerrissement de son personnel sont des avantages évidents pour le service public hospitalier » a-t-il déclaré. Mme Tomé-Gertheinrich, DG de la FHP, a souligné le complément professionnel intéressant pour l’employeur. « Cette mission permet au réserviste de revenir dans son établissement enrichi d’une compétence supplémentaire pour faire face aux nouvelles situations actuelles »a-t-elle expliqué. Pour M. Arcos, DG adjoint de la FHF, le lien armée nation est de plus en plus fort, y compris dans les équipes de soin. La FHF soutient depuis longtemps la réserve. « C’est tout un établissement qui est derrière un réserviste. A travers lui, ce sont des compétences de toute une équipe qui se déplacent et de nouvelles compétences qui s’importent ». Enfin M. Grall, DGS, a appelé à rendre accessible la réserve à tout praticien, pas seulement dans les gros établissements. « Il faut faciliter l’accès à ce complément de travail qui intéresse tant nos professionnels de santé » a-t-il ajouté. Une logique différente à l’étranger En fin de matinée le MCS Édouard a présenté les réserves militaires des services de santé étrangers Pour le Canada, le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Italie et la Russie, la logique est différente. Les réserves sont vitales. Sans elles, ils ne peuvent pas fonctionner. 30 % des réservistes servent en opex (11 % en France). Au Royaume Uni, les Defence medical Services comptent un effectif de 12 000 personnes, dont 5200 réservistes. La motivation première à l’engagement est l’opération extérieure. Avec la baisse de leur engagement, les armées étrangères sont donc confrontées à un problème de recrutement 152 et de fidélisation. Les Néerlandais ont mis en place une structure dédiée à l’accompagnement du réserviste. Ils n’ont plus d’hôpitaux militaires, mais 12 hôpitaux civils disposent chacun d’une équipe chirurgicale en sureffectif et s’engage à fournir deux équipes civiles pour les opex. 33 % des postes opex sont occupés par des réservistes. Emploi et la valorisation des réservistes L’après-midi, la dernière table ronde réunissait les employeurs militaires des réservistes : direction médicale des forces, commandant de CMA mais aussi un médecin chef d’HIA ont exprimé les expériences et leurs attentes d’une nouvelle réserve du SSA. Le séminaire s’est poursuivi avec des ateliers de travail réunissant plus de soixante participants issus des cinq composantes de l’active, des réservistes opérationnels et citoyens ainsi que des personnalités du monde de la santé civile. La restitution devant le directeur central a permis d’identifier des inflexions importantes dans la politique de recrutement d’emploi et de valorisation des réservistes et de nouveaux partenariats avec le monde de la santé civile, publique et privée, afin d’augmenter le nombre et la disponibilité des réservistes opérationnels et citoyens du Service. Droits : © Service de santé des armées Le SSA, partenaire de l’opération moi(s) sans tabac Mise à jour : 20/10/2016 15:49 – Direction : DCSSA Pour la première édition en France de Moi(s) sans tabac, le Service de Santé des Armées s’associe à Santé publique France dans une démarche collective d’aide à l’arrêt du tabac. Le SSA soutient tous les militaires qui ont décidé d’arrêter de fumer. Ce défi national d’arrêt collectif du tabac propose à tous les fumeurs de s’arrêter de fumer en même temps pendant 28 jours. En effet, au-delà de ce seuil, les chances de rester non-fumeur sont multipliées par 5. Le SSA invite donc l’ensemble de la communauté de défense à participer à ce défi collectif novateur, positif, dynamique et motivant. « En novembre, on arrête ensemble » Arrêter de fumer est loin d’être facile, surtout quand on arrête seul. Aussi, avec l’opération moi(s) sans tabac, Santé publique France plusieurs outils : Pour les fumeurs : - un kit d’aide à l’arrêt avec de nombreuses informations et d’astuces pour tenir les 30 jours ; - un suivi personnalisé gratuit par un tabacologue par téléphone au 39 89 ; - l’appli Tabac info service gratuite, avec un programme de coaching personnalisé des astuces et des mini-jeux. Pour les non-fumeurs 153 Pour soutenir et motiver vos proches, il existe la « super valise du supporter » avec un guide, de nombreuses idées de messages de soutien et de slogans à décliner sur les goodies, et d’autres outils que vous retrouverez en cliquant ICI Outils pratiques et gratuits pour tenir les 30 premiers jours : - le livret je me prépare ; - l’agenda 30 jours pour arrêter de fumer (partie 1) - (partie 2) ; - la carte Le stress ne passera pas par moi ; - le sticker Je retrouve la forme, pas les formes ; - la roue Je calcule mes économies. ; Pour plus d'informations : https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/ Droits : © Service de santé des armées f) – Renseignement g) – Cybersécurité h) – Forces Prépositionnées FORCES FRANÇAISES EN CÔTE D’IVOIRE FFCI : formation ISTC au profit de l’armée ivoirienne Mise à jour : 18/10/2016 14:39 Du 19 au 22 septembre 2016, les Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) ont conduit un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) dans le domaine de l’Instruction sur le Tir au Combat (ISTC) au sein du camp de Port-Bouët au profit d’une dizaine de militaires ivoiriens. 154 Plusieurs fois par an, la base opérationnelle avancée (BOA) réalise des exercices à Lomo Nord ainsi qu’au camp de Port Bouët en s’appuyant sur ses infrastructures, dont le champ de tir, particulièrement adapté au tir à courte distance. Durant une semaine, l’adjudant Julien, maître de tir au 13 e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA), a piloté le DIO « recyclage moniteur ISTC » dans le camp. « La rapidité dans la doublette, on y viendra après. Pour le moment, je veux que les deux coups soient bien portés », précise l’instructeur. Bien que certains soldats ivoiriens aient déjà effectué des formations en ISTC, cette formation leur a permis de revoir et travailler les fondamentaux du tir avec pour mots d’ordre : concentration, rigueur et efficacité. En bénéficiant d’un champ de tir directement présent dans le camp et de deux instructeurs dédiés à ce DIO, cette formation a permis de rentrer dans le détail et de rechercher l’excellence. Les stagiaires ivoiriens formés présentaient des profils différents : besoin de conseils dans le maintien de l’arme, sur les techniques en tir ou dans l’assimilation des fondamentaux. Aux côtés de l’adjudant, le caporal-chef Pierre observe et corrige les stagiaires en leur délivrant des conseils concrets. L’instruction des savoir-faire se réalise sous forme de drill (exercices répétitifs) et l’évaluation des connaissances sous forme de restitution pratique (tir, déroulé dynamique, rappel des « règles de sécurité » et maîtrise des savoir-faire techniques). Grâce à cette formation, les militaires ivoiriens ont acquis la capacité d’instruire à leur tour des stagiaires. Créées le 1er janvier 2015, les forces françaises en Côte d'Ivoire (FFCI), constituent désormais une des deux bases opérationnelles avancées françaises (BOA) sur le continent africain. Véritable réservoir de forces, elles contribuent à assurer la défense des intérêts français et la sécurité de nos ressortissants, tout en entretenant la coopération militaire régionale. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense i) Réserves La réserve militaire, une composante de la Garde nationale Mise à jour : 20/10/2016 17:22 http://www.defense.gouv.fr/reserve/ Le 13 octobre 2016 marque la date de création officielle de la Garde nationale. Le Président de la République a fait le choix d’un modèle ambitieux et pragmatique, adossé à une base existante : les réserves opérationnelles de premier niveau des armées, de la gendarmerie et la réserve civile de la police. La Garde nationale répond à plusieurs objectifs : accroître la participation des réserves au renforcement de la sécurité des Français, apporter une réponse concrète au désir d’engagement de la jeunesse et favoriser l’union nationale et l’esprit de résilience face aux menaces actuelles. 155 La Garde nationale n’est pas une entité autonome, mais regroupe des volontaires pleinement intégrés aux forces de sécurité intérieure et aux armées. Elle repose sur deux piliers : un pilier Défense qui regroupe les réserves opérationnelles de premier niveau des armées et un pilier Intérieur regroupant les réserves opérationnelles de premier niveau de la gendarmerie nationale et la réserve civile de la police nationale. La Garde nationale est donc un catalyseur pour les réserves des deux ministères, avec vocation de les développer et d’en renforcer les capacités. Le Chef de l’Etat a ainsi décidé que le volume de ces réserves sera augmenté et que leur disponibilité sera améliorée afin qu’elles puissent être mobilisées au quotidien en renfort des forces de sécurité intérieure et des armées dans le but d’accroître la sécurité des Français. Aujourd’hui, les réserves opérationnelles de la police, de la gendarmerie et des armées représentent un vivier de 63 000 personnes. Depuis cet été, 5 500 d’entre eux sont employés chaque jour. L’objectif fixé par le Président de la République est que la Garde nationale comprenne 85 000 hommes et femmes à l’horizon 2018 (40 000 réservistes du ministère de la Défense, 40 000 réservistes de la gendarmerie nationale et 5 000 réservistes civils de la police nationale) dont 9250 réservistes mobilisés chaque jour à l’entraînement, en opérations ou en renfort de la sécurité quotidienne des Français. Pour atteindre les objectifs de montée en puissance de la Garde nationale à l’horizon 2018, 5 mesures d’incitation sont prévues par le gouvernement d’ici le 1er janvier 2017 : - Une participation au financement du permis de conduire. Tout jeune, qui s’engage avant l’âge de 25 ans dans la Garde nationale et qui passe les épreuves du permis de conduire B pendant son contrat (justificatif de présentation à l’examen), pourra obtenir une participation au financement de son permis de conduire à hauteur de 1 000€ dès qu’il aura effectué 50 jours de réserve (formation initiale incluse) dans la garde nationale et à condition qu’il lui reste encore deux années d’engagement à servir dans la garde nationale. Les personnes s’inscrivant aux épreuves du permis de conduire pour cause d’annulation d’un permis précédent ne pourront pas bénéficier de ce dispositif. - Une allocation mensuelle pour les étudiants. Tout jeune de moins de 25 ans, détenteur d’une carte étudiant et suivant de manière assidue un cursus étudiant dans un établissement d’enseignement professionnel ou supérieur (universités, école supérieure…), quelques soient ses ressources, recevra une allocation mensuelle de 100€ s’il s’engage dans la Garde nationale pour une durée de 5 ans et qu’il effectue 37 jours de réserve chaque année. - Une prime de fidélité. Tout réserviste de la Garde nationale qui renouvelle son contrat initial d’engagement pour un nouveau contrat d’une durée de 3 à 5 ans et qui totalise au moins 37 jours de réserve sur l’année échue, pourra bénéficier d’une prime de fidélité de 250€, quel que soit son grade. 156 - La valorisation des compétences acquises. L’Etat valorisera les compétences acquises par tout membre de la Garde nationale pendant la durée de son engagement à servir dans la réserve opérationnelle, en créant des passerelles institutionnelles vers les métiers de la sécurité privée. - Une réduction d’impôts pour les entreprises facilitant l’engagement de leurs salariés dans la réserve. L’Etat ouvrira aux entreprises le bénéfice de la réduction d’impôts prévue à l’article 238 bis du code général des impôts relatif au mécénat qui accorde aux entreprises assujetties à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés une réduction d’impôt égale à 60% de leur montant, les versements, pris dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires, au profit d’œuvres ou d’organismes d’intérêt général. Les entreprises qui permettront à leurs salariés-réservistes d’effectuer des périodes de réserve dans la garde nationale tout en conservant une partie ou la totalité de leur rémunération salariale pourront bénéficier d’une réduction d’impôts sur les sociétés ou sur le revenu de 60% du montant, charges comprises, du salaire représenté par le temps d’engagement du salarié-réserviste. En savoir plus sur le partenariat réserve-entreprise-défense. Sous l’autorité du comité directeur de la Garde nationale, présidé conjointement par le ministre de la Défense et le ministre de l’Intérieur, un secrétaire général assurera la promotion et le développement dynamique de la Garde nationale (recrutement, attractivité, développement de partenariats et communication). Le général de division Gaétan Poncelin de Raucourt a été nommé secrétaire général de la Garde nationale le 20 octobre 2016. Une équipe interministérielle l’accompagnera dans ces missions. L’emploi des réservistes et leur préparation opérationnelle demeurent des prérogatives de chaque force armée et formation rattachée. « Etre réserviste dans la garde nationale, c’est soutenir les forces de sécurité intérieure et les armées en contribuant à la cohésion de la Nation. » Accéder au portail de la Garde nationale : http://www.gouvernement.fr/garde-nationale Intégrer la réserve opérationnelle des armées : http://www.defense.gouv.fr/reserve/devenir-reserviste/integrer-la-reserve-des-armees/integrer-lareserve-des-armees Intégrer la réserve opérationnelle de la gendarmerie : http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Notre-Institution/Nos-moyens/Reserve-gendarmerie? Intégrer la réserve civile de la police : http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Nos-metiers/Reserve-civile/Vous-etes-citoyen? j) D.G.A. Le ministre de la Défense dévoile le nouveau programme de FTI Mise à jour : 19/10/2016 15:24 http://www.defense.gouv.fr/dga/ À l’occasion de l’inauguration ce jour du 25 e salon Euronaval de Paris-Le Bourget, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a révélé la maquette des futures Frégates de taille intermédiaire (FTI) exposée sur le stand du ministère de la Défense. 157 Le lancement du programme FTI a été décidé mi-2015 lors de l’actualisation de la loi de programmation militaire. Son objectif calendaire est ambitieux puisque la livraison de la première frégate est fixée en 2023. Frégates de premier rang, les 5 nouvelles FTI complèteront à l’horizon 2030 les 8 frégates multimissions (FREMM) et les 2 frégates de défense aérienne de type Horizon. La marine nationale pourra ainsi remplir son contrat opérationnel dans un contexte d’évolution des menaces. Une FTI pourra être déployée seule ou au sein d’une force interarmées ou interalliés, comme le groupe aéronaval. Pour définir cette frégate dans des délais contraints, la direction générale de l’armement (DGA) a mis en place un plateau collaboratif. Disposant des outils d’ingénierie les plus modernes, ce plateau regroupe les experts de la DGA, de la marine et de l’industrie, principalement DCNS et Thales. Son efficacité est aujourd’hui avérée puisque les grands choix d’architecture et d’équipements du programme ont été entérinés lors de la présentation en comité ministériel d’investissement le 5 octobre dernier. D’un tonnage d’environ 4 200 tonnes, mise en œuvre par un équipage de 125 personnes, détachement aéronaval compris, la FTI dispose de capacités dans tous les domaines de lutte : anti-sous-marine, anti-aérienne, antinavire, projection de forces spéciales. Elle peut accueillir un hélicoptère et/ou un drone aérien. Son radar de nouvelle génération à panneaux fixes, entièrement numérique, est intégré au sein d’une mâture unique. La FTI est aussi caractérisée par une étrave légèrement inversée. Polyvalente et endurante, premier bâtiment tout numérique et doté d’équipements de dernière génération technologiquement innovants, la FTI est conçue de façon modulaire afin de pouvoir être évolutive et déclinée selon les différents besoins de marines étrangères. Lutte contre les mines navales : le projet franco-britannique MMCM entre en réalisation Mise à jour : 20/10/2016 16:23 http://www.defense.gouv.fr/dga/ Le 20 octobre 2016, dans le cadre du 25 e Salon Euronaval, Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement et Harriett Baldwin, son homologue britannique, ont lancé officiellement la réalisation du projet franco-britannique Maritime Mine Counter Measures. Le projet MMCM vise à mettre au point une nouvelle capacité stratégique de lutte contre les mines maritimes à base de drones navals, de surface et sous-marins. Les ministères de la Défense français et britannique vont ainsi faire développer, réaliser et qualifier deux prototypes identiques. Chaque nation prendra livraison de son exemplaire en 2019. Cette décision est conforme à l’engagement pris lors du sommet franco-britannique d’Amiens le 3 mars 2016. Elle s’appuie sur les conclusions positives des travaux de définition réalisés depuis l’attribution du contrat MMCM en mars 2015 à un consortium franco-britannique emmené par Thales Underwater Systems, au terme d’une compétition conduite par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr). Ce consortium fédère les meilleures compétences de l’industrie du domaine des deux côtés de la Manche avec le groupe Thales, BAE Systems et les sociétés française ECA et britannique ASV notamment. 158 Les systèmes de drones issus du projet MMCM seront mis en oeuvre à partir d’un « bateau-mère » ou depuis la terre. Par comparaison aux chasseurs de mines actuels, le système équipé de sonars nouvelle génération à la pointe de l’innovation permettra en outre de maintenir l’homme en dehors de la zone de danger. Il suscite déjà le plus grand intérêt des marines alliées. La Secrétaire d’État britannique en charge des acquisitions de défense, Harriett Baldwin a déclaré : « Ce projet innovant renforce davantage les relations de défense franco-britanniques et soutient la recherche de pointe des deux côtés de la Manche. Le développement d’une capacité autonome et avancée de lutte contre les mines sauvegardera nos intérêts stratégiques, garantira environ 150 emplois dans la chaîne de sous-traitance britannique, et protègera nos courageux et compétents personnels. » Pour le délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon : « Nous sommes réunis aujourd’hui pour le lancement officiel de la réalisation d’un projet emblématique de la coopération franco-britannique, engagée dès 2010 dans le cadre du traité de Lancaster House. […] Notre objectif commun est de livrer à nos marines respectives un système à la pointe de la technologie, performant et fiable pour remplacer les actuels chasseurs de mines. » Le calepin des entreprises internationales de Défense 2016 est en ligne Mise à jour : 20/10/2016 16:24 Le service des affaires industrielles et de l’intelligence économique (S2IE) de la direction générale de l’armement (DGA), en partenariat avec la fondation pour la recherche stratégique (FRS), met en ligne l’édition 2016 du calepin des entreprises internationales de défense. Cet ouvrage présente un vaste panorama de l’industrie de défense mondiale en fournissant, pour chaque entreprise française ou étrangère, les données synthétiques essentielles (gouvernance, actionnariat, données économiques, principales filiales et participations, programmes et coopérations). Il vous propose également une brève synthèse des activités et de la stratégie accessible de chaque entreprise, même si le format resserré de l’ouvrage ne permet pas de prétendre à l’exhaustivité. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’informations plus détaillées ou pour nous faire part de vos commentaires ou propositions d’amélioration ([email protected]). Télécharger le calepin après avoir rempli un formulaire : http://www.defense.gouv.fr/dga/industrie2/calepin-dga/pour-telecharger-le-calepin-merci-dindiquer-vos-coordonnees-dans-le-formulaire-ci-dessous 159 11 – France : Armements & Industries Pourquoi la France lance la frégate Belh@rra Entreprises & Finance Industrie Aéronautique & Défense http://www.latribune.fr/ Par Michel Cabirol | 18/10/2016, 16:52 La première frégate Belh@arra doit être livrée en 2023. (Crédits : Thales) Cette nouvelle frégate est une nouvelle arme à l'exportation. La France n'était jusqu'ici pas présente sur ce segment de 4.000 tonnes, à mi-chemin entre les corvettes Gowind (2.500 tonnes) et les frégates multimissions FREMM (6.000 tonnes) Et voguent les frégates Belh@rra. La France va lancer son programme de frégates de taille intermédiaire (FTI) en 2017, dans l'espoir de capter des marchés à l'export sur ce créneau très disputé, a annoncé mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Il a précisé qu'il notifierait la commande de l'État français au groupe naval DCNS au "premier trimestre" 2017. La Marine nationale doit acquérir cinq frégates Belh@rra au total - la première sera livrée en 2023. Le programme est estimé à 3,8 milliards d'euros, coûts de développement compris, a détaillé le ministre. "J'ai décidé du lancement du programme FTI dès le début 2017. La réalisation commencera l'année prochaine", a expliqué Jean-Yves Le Drian en dévoilant la maquette du navire au salon Euronaval au Bourget (Seine-Saint-Denis). "Cela permettra à la France de maintenir sa flotte de 15 frégates de premier rang", a-t-il précisé, soulignant "la nécessité de renouveler (des bâtiments) très sollicités en opérations". Pourquoi DCNS a-t-il nommé ses nouvelles frégates Belh@rra ? C'est en référence à l'unique vague géante de toute l'Europe : la Belharra. Belharra-Perdun est un haut-fond situé sur la côte basque au large d'Urrugne (Pyrénées-Atlantiques). Ce haut-fond engendre une vague de 8 à 15 mètres très violente. Elle se forme au nord-ouest de la baie de Saint-Jean-de-Luz entre Socoa et Hendaye, à environ 2,5 kilomètres de la côte. En outre, l'arobase @ renvoie à l'aspect fortement numérisé de la frégate proposée par DCNS. Quinze frégates de premier rang en 2030 Le lancement du programme FTI a été décidé mi-2015 lors de l'actualisation de la loi de programmation militaire. "Son objectif calendaire est ambitieux puisque la livraison de la première frégate est fixée en 2023", a souligné le ministère dans un communiqué publié mardi. Puis ce programme avait été confirmé par le ministère lors d'un comité ministériel d'investissement (CMI), qui s'est déroulé le 11 novembre 2015. Frégates de premier rang, les 5 nouvelles FTI complèteront à l'horizon 2030 les 8 Frégates multimissions (FREMM) et les 2 frégates de défense aérienne de type Horizon. Avec les cinq frégates Belh@rra, la Marine nationale pourra remplir son contrat opérationnel. Une FTI pourra être déployée seule ou au sein d'une force interarmées ou interalliés, comme le groupe aéronaval. Une nouvelle arme à l'export La France n'était jusqu'ici pas présente sur ce milieu de segment (4.000 tonnes), à mi-chemin entre les corvettes Gowind (2.500 tonnes) et les Frégates multimissions FREMM (6.000 tonnes). "On avait un trou dans la raquette", a souligné une source proche du dossier à l'AFP, ce qui peut expliquer le succès de concurrents à l'export face à la France, notamment des Italiens récemment auprès du Qatar. 160 D'un tonnage d'environ 4.200 tonnes, la FTI, qui offre une plateforme modulaire adaptable en fonction de la demande des marines, représente un marché potentiel d'une "soixantaine" d'unités à l'horizon 2025, a-t-on ajouté de même source. Elle peut intéresser des pays étrangers, notamment au Moyen-Orient et en Asie, pas forcément prêts à investir dans des navires plus imposants et plus chers. Avec ces nouvelles frégates, DCNS a l'ambition de poursuivre le succès des frégates type La Fayette, "une référence", selon DCNS, sur le marché du naval de défense avec plus d'une vingtaine d'exemplaires vendus à quatre marines dans le monde : six à Taïwan puis à Singapour, cinq à la France et trois à l'Arabie Saoudite. "La FTI permettra certainement une force à l'exportation que nous n'avons pas encore suffisamment dans ce domaine", a renchéri Jean-Yves Le Drian. "Elle disposera, sur une plateforme plus compacte que les FREMM (...), de tous les attributs d'une frégate de premier rang, avec des capacités dans tous les domaines, de la défense aérienne à la lutte sous-marine en passant par les opérations spéciales", a souligné le ministre. Une frégate polyvalente Pour définir cette frégate dans des délais contraints, la direction générale de l'armement (DGA) a mis en place un plateau collaboratif. Disposant des outils d'ingénierie les plus modernes, ce plateau regroupe les experts de la DGA, de la marine et de l'industrie, principalement DCNS et Thales. "Son efficacité est aujourd'hui avérée puisque les grands choix d'architecture et d'équipements du programme ont été entérinés lors de la présentation en comité ministériel d'investissement le 5 octobre dernier", a précisé le communiqué du ministère. D'un tonnage d'environ 4.200 tonnes, mise en œuvre par un équipage de 125 personnes, détachement aéronaval compris, la FTI, qui est polyvalente, dispose de capacités dans tous les domaines de lutte : anti-sous-marine, anti-aérienne, anti-navire, projection de forces spéciales. Elle peut accueillir un hélicoptère et/ou un drone aérien. Son radar de nouvelle génération à panneaux fixes, entièrement numérique, est intégré au sein d'une mâture unique. Premier bâtiment tout numérique et doté d'équipements de dernière génération technologiquement innovants, la FTI est conçue de façon modulaire afin de pouvoir être évolutive et déclinée selon les différents besoins de marines étrangères. Une nouvelle frégate fortement armée DCNS complète sa ligne de produits en positionnant un navire de dernière génération entre le segment des frégates multimissions (FREMM) de 6.000 tonnes et celui des corvettes gowind de 2.500 à 3.000 tonnes. Avec la frégate Belh@rra, DCNS répond aux attentes des marines qui recherchent une frégate compacte, capable d'assurer des missions à large rayon d'action, opérant seule ou intégrée dans une force navale, en haute mer ou pour des missions de surveillance des côtes dans un environnement dense et hostile. Équipée du système de management de combat Setis de DCNS (FREMM et corvettes Gowind), cette nouvelle frégate "offre une intelligence opérationnelle inégalée sur le marché, à laquelle s'ajoutent une modularité, une robustesse et une simplification à l'usage", a assuré DCNS dans un communiqué publié mardi. Dix ans après les premières études de conception de la FREMM, la frégate Belh@rra bénéficie en outre du retour d'expérience de la Marine nationale sur les FREMM sur un grand nombre de théâtres d'opération. Première frégate pour les "digital natives" Résolument tournée vers les futurs opérateurs aux commandes des navires au-delà de 2020, la frégate Belh@rra bénéficie des technologies numériques les plus modernes, a expliqué DCNS. Elles lui confèrent une plus grande performance dans le traitement de l'information et dans la détection des menaces tout en permettant à l'équipage de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. "Le développement des technologies numériques garantit une capacité d'évolutivité du navire pendant toute sa durée de vie. Pendant près de quarante ans, équipements et systèmes verront 161 leur capacité modernisée de manière incrémentale pour s'adapter aux évolutions du contexte d'emploi, aux menaces futures ainsi qu'à l'arrivée de nouvelles technologies", a souligné DCNS. Le meilleur du "Made in France" D'ores et déjà, DCNS propose une version France de la nouvelle frégate Belh@rra. Elle est conçue pour satisfaire les besoins nationaux. Frégate de premier rang à vocation de lutte antisous-marine, elle est dotée de capacités d'autodéfense élargies et de projection de commandos. Enfin, elle intègre le radar multifonctions entièrement numérique doté de quatre antennes planes Sea Fire de Thales et est équipée de missiles Aster 30 de MBDA. Outre le radar Sea Fire adapté à la conduite d'engagement des missiles Aster, Thales fournira le sonar remorqué ultra compact CAPTAS-4, le système de communications navales intégré Aquilon ainsi qu'un nouveau système de guerre électronique entièrement numérique, Sentinel. Concrètement, le groupe d'électronique lance une nouvelle version compacte et modulable du sonar CAPTAS-4, qui équipe actuellement les FREMM. Ce sonar offre la même détection ultralongue portée tout en ayant une surface réduite de 50% et un poids allégé de 20%. "Avec ce sonar en version compacte, la FTI sera équipée de la meilleure capacité de détection anti sousmarine du marché", assure Thales. 12 – Le Monde : Modernisations & Équipements 13 – Rubriques divers (Conférences, Sports, etc) Un accord historique contre l'un des pires gaz à effet de serre ACTUALITE Sciences & Environnement http://www.lefigaro.fr/ Par Anne-Laure Frémont , AFP, AP, Reuters Agences Mis à jour le 15/10/2016 à 16:50 Publié le 15/10/2016 à 10:20 C'est une étape majeure dans la lutte contre le changement climatique : près de 200 pays réunis au Rwanda ont approuvé dans la nuit de vendredi à samedi un accord de réduction des gaz hydrofluorocarbures (HFC), que l'on trouve dans les réfrigérateurs ou les climatiseurs. Près de 200 pays ont adopté dans la nuit de vendredi à samedi à Kigali un calendrier en vue de l'élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), des gaz extrêmement nocifs pour le climat, utilisés notamment dans les réfrigérateurs et climatiseurs. Juridiquement contraignant, l'accord est une avancée majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. Explications: • Des gaz désastreux pour le climat Les HFC sont de redoutables gaz à effet de serre (GES), présents dans certains aérosols, dans les systèmes de réfrigération ou pour la fabrication de mousses isolantes. Ils ont commencé à être utilisés dans les années 1990 en remplacement des CFC (chlorofluorocarbures), principaux 162 responsables de la destruction de la couche d'ozone qui nous protège des rayons ultraviolets du soleil. Mais les HFC se sont révélés désastreux pour le climat. En moyenne, une seule de ces molécules a un effet 3000 fois plus important qu'une molécule de dioxyde de carbone. Et ce sont celles dont l'usage augmente le plus vite: leur taux de croissance est évalué entre 10 et 15% par an, selon l'Oak Ridge National Laboratory du Department of Energy américain. Des solutions de rechange aux HFC existent pourtant déjà, sous forme d'hydrocarbures, de dioxyde de carbone, d'ammoniac, d'eau ou d'hydrofluoroléfines (HFO). Avec le pacte de Paris (COP21), la communauté internationale s'est engagée à agir pour contenir la hausse de la température dans le monde «bien en deçà de 2°C» par rapport au niveau préindustriel et à «poursuivre les efforts» pour la limiter à 1,5°C. Or, l'élimination des HFC pourrait réduire de 0,5°C le réchauffement mondial d'ici à 2100, selon une étude publiée en 2015 par l'Institute for Governance and Sustainable Development (IGSD), un groupe de réflexion. À l'horizon 2030, elle permettrait d'éviter jusqu'à 1,7 gigatonne d'équivalent CO2 par an, soit les émissions annuelles du Japon. • L'accord répartit les pays en trois groupes Avec l'accord adopté ce samedi, les pays riches sont appelés à agir plus vite que les pays en voie de développement, pour qui l'élimination des HFC est une question épineuse. Il aura fallu plusieurs réunions bilatérales vendredi, notamment avec le secrétaire d'État américain John Kerry, pour débloquer les négociations. Le calendrier adopté prévoit qu'un premier groupe de pays, ceux dits «développés», réduise sa consommation de HFC de 10% d'ici à 2019 par rapport aux niveaux de 2011-2013, ce chiffre devant passer à 85% d'ici à 2036. Un deuxième groupe de pays «en voie de développement», dont la Chine et les pays africains, s'est engagé à entamer la transition en 2024. Une réduction de 10% par rapport aux niveaux de 2020-2022 devra être atteinte pour 2029, cette réduction devant atteindre 80% d'ici à 2045. Un troisième groupe de pays également «en voie de développement» incluant l'Inde, le Pakistan, l'Iran, l'Irak et les pays du Golfe s'est, quant à lui, engagé à commencer le gel en 2028, une diminution de 10% par rapport à la période 2024-2026 devant être atteinte pour 2032, puis de 85% pour 2047. Contrairement à l'accord de la COP21, le texte est légalement contraignant, fixe des calendriers et engage les pays riches à aider les pays pauvres à adapter leurs technologies. Les participants ont confirmé leur engagement à financer la transition. Fin septembre, 16 pays (États-Unis, Japon, Allemagne, France...) et 19 organismes et donateurs privés réunis à New York avaient déjà promis une aide de 71,5 millions d'euros pour les pays en voie de développement. Le financement de la transition, dont le total est estimé à plusieurs milliards de dollars à l'échelle mondiale, fera l'objet de nouvelles discussions fin 2017. • «Un immense pas en avant», se félicite John Kerry Cet accord de Kigali approuvé par 197 pays s'ajoute à l'entrée en vigueur, le mois prochain, de l'accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement, qui a passé les seuils nécessaires de ratification début octobre. «C'est un immense pas en avant», a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry, présent vendredi soir à Kigali. «L'année passée à Paris (lors de la COP21), nous avions promis de protéger le monde des pires effets du changement climatique», a réagi le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement, Erik Solheim, cité dans un communiqué. «Aujourd'hui, nous honorons cette promesse». L'Agence américaine pour la protection de l'Environnement a, quant à elle, qualifié l'accord d'«historique». «Nous nous souviendrons de ce jour comme un des plus importants dans nos efforts pour sauver la seule planète dont nous disposons». L'accord permet en outre de donner un signal positif à quelques semaines de la prochaine grande conférence annuelle sur le climat (COP22), à Marrakech. 163 Rallye: le Français Sébastien Ogier sacré champion du monde ACTUALITE Flash Actu Par lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 16/10/2016 à 13:11 Publié le 16/10/2016 à 12:52 Le Français Sébastien Ogier (VW Polo-R) s'est assuré un 4e titre consécutif de champion du monde des rallyes en remportant aujourd'hui à Salou le Rallye de Catalogne, devant deux pilotes Hyundai, Dani Sordo et Thierry Neuville. Ogier égale au palmarès du Mondial des rallyes deux légendes finlandaises, Juha Kankkünen et Tommi Mäkkinen, et continue la course poursuite contre un autre Sébastien, Loeb, neuf fois sacré en WRC. A 85 ans, il pulvérise le record du monde du marathon (dans sa catégorie) Ed Whitlock a franchi la ligne d'arrivée après 3h 56min 38sec d'efforts dimanche, alors que le précédent record du monde dans la catégorie des 85-90 ans était de 4h 34min 55sec. Ed Whitlock répond aux questions du "Canadian Running Magazine" après avoir battu le record du monde du marathon dans sa catégorie d'âge, dimanche 16 octobre à Toronto (Canada). (Canadian Running Magazine / YouTube) franceinfo avec AFPFrance Télévisions Mis à jour le 17/10/2016 | 23:17 publié le 17/10/2016 | 23:17 "Je visais les 3h50, mais cela a commencé à être beaucoup plus difficile pour moi après la micourse", a-t-il reconnu, modeste, au lendemain de sa course. Âgé de 85 ans, le Canadien Ed Whitlock a bouclé dimanche 16 octobre le marathon de Toronto en moins de quatre heures, pulvérisant de plus de trente minutes le record du monde sur la distance dans sa catégorie d'âge. Whitlock a franchi la ligne d'arrivée après 3h 56min 38sec d'efforts dimanche, alors que le précédent record du monde dans la catégorie des 85-90 ans était de 4h 34min 55sec. Un habitué des records Interrogé par un magazine spécialisé après avoir franchi la ligne d'arrivée, le papy coureur avait l'air ravi. "J'ai couru trop vite au départ. A chaque fois, je me promets de ne pas le faire, mais ça ne manque jamais", a-t-il lâché, tout sourire. Il a toutefois fait part lundi matin sur l'antenne de CBC Radio One (en anglais) de sa déception. "J'ai mal aux jambes alors que j'avais l'impression après la course que tout allait bien", a souri cet Anglais de naissance, ingénieur de formation. Whitlock n'est pas un inconnu dans le monde du marathon et des longues distances et a déjà plusieurs records du monde à son palmarès. Son plus grand motif de fierté est d'avoir bouclé le marathon de Toronto en 2004 à 73 ans en moins de trois heures (2h54min49sec). Il veut "continuer aussi longtemps que possible" Whitlock qui s'est mis à la course à pied à l'âge de 40 ans, a pour autre particularité de courir avec des chaussures d'une autre époque. "Celle que je porte ont plus de vingt ans, elles ont dépassé leur date de péremption, mais je ne suis pas fan des modèles actuels, j'ai encore un petit stocks de 'mon' modèle", a-t-il confié à CBC Radio One . 164 Il ne sait pas encore quel sera son prochain défi : "Personne ne sait quand viendra l'heure de la dernière course, mais je vais continuer à courir aussi longtemps que je peux", a-t-il conclu De Düsseldorf à Paris, découvrez le parcours du Tour de France 2017 La 104e édition de la Grande Boucle partira de Düsseldorf (Allemagne), le 1 er juillet. Le parcours du Tour de France 2017, présenté à Paris le 18 octobre 2016. (LE TOUR DE FRANCE / ASO) http://www.francetvinfo.fr/ Pierre Godon France Télévisions Mis à jour le 18/10/2016 | 15:40 publié le 18/10/2016 | 12:15 Le tracé du Tour de France 2017, qui se déroulera du 1er au 23 juillet, a été dévoilé mardi 18 octobre par le directeur de la compétition, Christian Prudhomme, au Palais des congrès, à Paris. La 104e édition de la Grande Boucle partira de Düsseldorf (Allemagne) et passera par la Belgique et le Luxembourg. C'est le quatrième départ d'Allemagne et le 22e depuis l'étranger. La dernière étape reliera Montgeron (Essonne) à Paris. Tous les massifs seront représentés : deux étapes se dérouleront dans les Vosges, une dans le Jura, quatre dans les Alpes, deux dans le Massif central et deux dans les Pyrénées. 165 Le Tour de France ✔ @LeTour Voici le parcours officiel du @LeTour 2017 / Here is the #TDF2017 official route #TDF2017 2:05 PM - 18 Oct 2016 Voici quelques pistes pour décrypter le parcours. L'Ouest oublié La Bretagne regardera le Tour de France à la télé pour la quatrième année de suite. La Normandie, théâtre du grand départ l'an passé, aussi : le Tour fait la part belle à l'est de la France, puisque les Vosges, le Jura, le Massif central et les Alpes sont traversés. Même le principal massif de l'Ouest, les Pyrénées, est réduit à la portion congrue avec deux étapes en altitude. Toujours aussi peu de contre-la-montre C'est une constante depuis que Christian Prudhomme a pris les manettes de l'épreuve : l'effort solitaire est confiné à quelques kilomètres. Ce qui ne devrait pas faire basculer la course. Le profil du vainqueur est plus celui d'un grimpeur qui résiste en contre-la-montre qu'un pur spécialiste du chrono, comme l'était Miguel Indurain. Plus de massifs, moins de haute montagne Avec seulement trois arrivées au sommet et 23 cols franchis, le parcours du Tour pourrait sembler au premier abord plus facile. Nuance : figurent au programme sept ascensions classées hors catégorie. Entre autres, le port de Balès, dans les Pyrénées, avant de rejoindre Peyragudes, le Galibier par son versant le plus sévère – peut-être le col le plus dur de France – sur la route de Serre Chevalier, dans les Alpes. 166 Le Vélodrome et le Grand Palais comme bouquet final Deux curiosités les deux derniers jours du Tour. Le contre-la-montre à Marseille, samedi 20 juillet, partira et arrivera au Stade Vélodrome, antre de l'OM, mais dont le nom rappelle la présence des deux-roues à un moment de son histoire. Le lendemain, à Paris, les coureurs passeront sous la nef du Grand Palais pour rejoindre les Champs-Elysées. Images spectaculaires en perspective. Martin l'Ardoisier @lardoisier Le peloton du Tour de France 2017 traversera la nef du Grand Palais ! 14:43 - 18 Oct 2016 Les filles, clés de la prospérité des pays en développement actu monde par Londres (AFP) le 20 octobre 2016 à 15:48 © AFP/Archives - MOHAMED ABDIWAHAB 167 Les pays en développement ne pourront prospérer que s’ils améliorent les conditions des filles, victimes face aux garçons d’"une injustice impardonnable" en matière d’opportunités, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), qui a présenté son rapport annuel jeudi à Londres. Si elles ont moins de chances que les garçons d’achever leur scolarité, les filles courent un plus grand risque d’être victimes de mariages forcés et de mutilations génitales ou d’être concernées par le travail des enfants. Au contraire, si elles sont soutenues dès l’enfance, ces mêmes filles deviendront de précieux moteurs du développement économique de leur pays, souligne le fonds onusien dans son étude. "Les garçons sont importants également, mais ces derniers se voient offrir davantage d’opportunités (...). C’est une injustice impardonnable et cela constitue une violation des droits fondamentaux des filles", a déclaré Babatunde Osotimehin, directeur exécutif de l’UNFPA, lors de la présentation du rapport sur "l’état de la population mondiale". "Dans certaines régions du monde, une fille de dix ans, à l’aube de son adolescence, voit des possibilités infinies s’ouvrir à elle et commence à faire des choix qui influenceront son éducation et, plus tard, sa vie personnelle et professionnelle", explique M. Osotimehin dans le rapport. En revanche, "dans d’autres endroits du monde, les perspectives d’une fille de dix ans sont limitées. Alors qu’elle entre dans la puberté, ses proches, les figures de sa communauté, les normes sociales et culturelles, les institutions et les lois discriminatoires se dressent en travers de son chemin", pointe-t-il. Preuve de ce potentiel gâché, les pays en développement — où vivent 90% des filles de 10 ans — engrangeraient un "dividende" de 21 milliards de dollars (19 milliards d’euros) par an si elles achevaient toutes leurs études secondaires, estime le fonds onusien. L’UNFPA cite les pays arabes et d’Afrique subsaharienne — où vivent 70% des filles âgées de 10 ans — comme des mauvais élèves en termes de scolarisation des filles, notamment dans le secondaire. En tout, "16 millions de filles âgées de 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école", soit deux fois plus que les garçons, notent les auteurs du rapport. - Risque de violence Parmi les solutions avancées pour mettre fin à ces inégalités, l’UNFPA propose de verser de l’argent aux familles s’engageant à scolariser leurs filles et de mettre à disposition de ces dernières des bicyclettes pour se rendre à l’école. L’UNFPA souligne par ailleurs que l’absence de sanitaires dans certaines écoles peut dissuader des écolières de s’y rendre en période de règles. "Pour les filles de dix ans, l’enjeu consiste à potentiellement tripler ce qu’elles gagneront sur toute une vie. Pour chaque société dans laquelle elles évoluent, c’est la réduction de la pauvreté qui est en jeu", affirme le rapport, qui plaide pour l’instauration d’un âge minimum au mariage (18 ans) afin d’éviter que les adolescentes ne quittent l’école après s’être mariées. "Dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, les filles de ce groupe d’âge ont cinq fois plus de risques d’être infectées que les garçons" par le virus du sida, note par ailleurs l’étude, appelant à une meilleure éducation à la sexualité. Les auteurs regrettent que les filles soient "exposées au risque de violence pratiquement partout : chez elles, lorsqu’elles vont chercher de l’eau ou ramasser du bois, sur le chemin de l’école ou du marché, et même en classe". "Si les filles de dix ans ne constituent pas une priorité, dans 15 ans, nous ne pourrons que constater que nous avons encore une fois échoué envers une nouvelle génération de filles, et (...) aucune excuse ne pourra justifier notre échec", concluent-ils. 168 14 – Livres & Publications 15 – Société Les agressions de médecins en hausse en 2015 Insultes, vols, agressions physiques : les médecins ont déclaré 924 incidents en 2015, en progression par rapport à l’année précédente, selon l'Observatoire du Conseil national de l'Ordre des Médecins. Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP Rédigé le 18/10/2016 Les agressions de médecins en hausse en 2015 Triste constat pour le corps médical. Avec 924 incidents, l'année 2015 se rapproche du record de 2013 qui avait recensé 925 incidents, indique l'Observatoire de la sécurité des médecins. Il faut remonter à 2004 pour trouver le plus bas niveau de violences avec 439 déclarations. Le total des déclarations d'incidents représente 4,6 agressions pour 1.000 médecins en activité régulière. Crédits : Conseil de l'Ordre des Médecins / IPSOS Les généralistes qui représentent plus de la moitié des effectifs, sont les plus touchés avec 65% des déclarations (+4 points par rapport à l'année précédente), loin devant les spécialistes (35%), parmi lesquels les ophtalmologues (6%), les médecins du travail (4%), les psychiatres, les gynécologues/obstétriciens et les dermatologues (3%). Neuf victimes sur dix étaient les médecins eux-mêmes, précise l'Observatoire. Dans 18% des incidents un collaborateur était concerné. Les incidents sont principalement verbaux (69% des incidents), les agressions physiques et les actes de vandalisme restant minoritaires (8% chacun). Les vols ou tentatives de vols représentent un peu moins d'un incident sur cinq et l'utilisation d'une arme demeure rare (2%). Selon le baromètre, 7% des agressions ont donné lieu à une interruption de travail (-1 point par rapport à 2014) ; seulement 32% des déclarants ont déposé une plainte et 12% une main courante, plus de la moitié (56%) ne faisant aucun des deux. La première raison des agressions est liée à un reproche relatif à une prise en charge (33%), puis vient le vol (18%), le refus de prescription (16%) et enfin le temps d'attente jugé excessif (9%). 169 Signaler est indispensable, mais ne suffit pas Les incidents sans suites légales atteignent "un niveau jamais observé", à 56% contre 52% en 2014, a précisé le Conseil de l’Ordre à l'occasion de la présentation des résultats, ce 18 octobre au matin, en présence de représentants des ministères de l’Intérieur et de la Santé, ainsi que de la fédération des hôpitaux publics (FHF). Durant cette présentation, plusieurs intervenants ont déploré que "les médecins ne déclarent pas tous les incidents", une démarche pourtant "capitale pour assurer suivi et accompagnement". "Tout ce qui n'est pas signalé n'existe pas", a ainsi commenté un des membres de l’Ordre. Le représentant du ministère de l’Intérieur est allé plus loin, jugeant que "le signalement seul ne [suffisait] pas", et que celui-ci devait impérativement "être suivi d'un dépôt de plainte". Fréderic Valletous, représentant de la FHF, a de son côté souligné que "beaucoup de progrès ont été faits" ces dernières années, "530 conventions pour la sécurité à l'hôpital" ayant été signées. Il a par ailleurs rappelé que les médecins "pouvaient se rapprocher des maires afin de bénéficier de l'aide de la police municipale". Les agressions contre le corps enseignant se multiplient ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Guillaume Descours , AFP agence Mis à jour le 18/10/2016 à 21:20 Publié le 18/10/2016 à 15:45 En l'espace de cinq jours, cinq membres du corps enseignant ont été agressés, dont trois en banlieue parisienne. Des actes violents dénoncés par le premier ministre Manuel Valls. Plusieurs agressions d'enseignants ont eu lieu ces derniers jours dans différents établissements français. Des attaques violentes qui inquiètent au sein de la profession. En effet, après les policiers, ce sont maintenant les professeurs qui sont pris pour cibles. L'État poursuivra «sans relâche» les auteurs d'agressions d'enseignants et de policiers, a affirmé mardi le chef du gouvernement Manuel Valls. La ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a incité les victimes à déposer plainte. Manuel Valls ✔ @manuelvalls Seine-Saint-Denis et Val-d'Oise: l'État poursuivra sans relâche ceux qui s'en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l'ordre. 13:53 - 18 Oct 2016 · Paris, France, France • Tremblay-en-France: la proviseure frappée devant son établissement La proviseure du lycée professionnel Hélène-Boucher de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) a été frappée lundi matin devant la grille de l'établissement. Selon l'académie de Créteil, plusieurs «individus se sont livrés à des actes de dégradation et de violence devant l'établissement. La proviseure, présente à la grille, a essayé de raisonner ces individus, de calmer la situation, et l'un d'entre eux lui a porté des coups». Après l'avoir frappé, les agresseurs s'en sont pris aux policiers venus en renfort. La proviseure a été transportée à l'hôpital pour subir des examens. Une cinquantaine de jeunes, qui n'ont pas été identifiés, seraient impliqués dans ces incidents. L'enquête a été confiée à la Sûreté territoriale. 170 C'est le troisième épisode de violences qui se produit aux abords de cet établissement. Le 10 octobre, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s'étaient affrontés devant l'enceinte du lycée où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés. • Argenteuil: un instituteur tabassé devant ses élèves Un professeur de l'école primaire Paul-Langevin d'Argenteuil (Val-d'Oise) a été roué de coups, lundi, en pleine rue alors qu'il ramenait sa classe de CE2 d'un cours de sport. Après être sorti des cours de tennis du stade, situé à moins de un kilomètre de l'école, le quinquagénaire s'est mis à réprimander un élève «qui faisait le pitre», a expliqué un policier d'Argenteuil au Figaro. En entendant le professeur élever la voix, deux jeunes hommes qui conduisaient une voiture se sont arrêtés. Ils lui ont demandé «pourquoi il s'en prenait à cet enfant». Le professeur leur a répondu qu'il était «son maître». Les deux hommes sont alors sortis de leur voiture et lui ont fait une «balayette» pour le faire tomber, puis l'ont frappé à plusieurs reprises alors qu'il était au sol avant de prendre la fuite. Le professeur, qui a reçu trois jours d'ITT et qui a déposé plainte, a malgré tout souhaité revenir dès le lendemain devant ses élèves. «Plus que de lui-même, il est préocuppé par l'état de ses élèves qui l'ont vu se faire frapper», explique-t-on à l'inspection d'académie du Val-d'Oise. Pour le policier, il s'agit d'une «agression de rue, probablement de hasard». Rien ne permet pour le moment d'établir un lien entre l'élève puni et les agresseurs de l'enseignant qui n'avaient toujours pas été identifiés hier soir. Une source avait préalablement affirmé au Parisien que l'un des agresseurs aurait justifié son geste en accusant le professeur de «racisme» envers l'élève et aurait lancé «le seul maître c'est Allah». «Ces phrases ne nous ont pas été rapportées», affirme le policier. Vu mardi par une syndicaliste, le professeur, lui, a confié «ne pas se souvenir de la teneur des éventuels propos» tenus par ses agresseurs. • Colomiers: une professeure de sport frappée au visage Alors qu'il tentait de sortir du lycée par une porte non autorisée, un élève de terminal de Colomiers près de Toulouse (Haute-Garonne) a frappé une professeure de sport au visage lundi. La victime a reçu un jour d'ITT. Un conseil de discipline doit se tenir début novembre. Le recteur de l'académie de Toulouse, Hélène Bernard, a condamné dans un communiqué «cet acte de violence inacceptable» et apporté «tout son soutien au professeur et à l'ensemble de la communauté scolaire». • Calais: un élève fracture la mâchoire de son professeur Un élève de terminale d'un lycée professionnel de Calais (Pas-de-Calais) a cassé la mâchoire et plusieurs dents de son professeur vendredi lors d'une altercation survenue en plein cours d'électricité, ont rapporté mardi des sources concordantes. Le professeur d'électrotechnique du lycée Coubertin demandait une ultime fois à deux élèves de se mettre au travail lorsque ceux-ci l'ont coincé dans un angle avec des armoires, a rapporté Sylvie Vinsard, secrétaire académique du syndicat de l'enseignement professionnel Action et Démocratie CFE-CGC, confirmant une information du quotidien Nord-Littoral. «Il a voulu se dégager et des coups importants lui ont été portés par l'un des deux élèves. Sa mâchoire a été cassée, il a perdu des dents», a-t-elle détaillé. Le professeur a été immédiatement emmené à l'hôpital de Calais, avant d'être transféré au service ORL d'un hôpital de Boulogne-surMer, où il a été opéré de la mâchoire lundi. S'il n'a pas encore porté plainte, le professeur a été entendu par des agents de police, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer, qui devrait se saisir de l'affaire. L'élève a, lui, été exclu à titre conservatoire en attendant son passage en conseil de discipline. • Saint-Denis: un proviseur et son adjointe rouée de coups Jeudi, un proviseur et son adjointe avaient été roués de coups par un élève de seconde professionnelle à Saint-Denis qui n'avait pas supporté de se voir rappeler à l'ordre parce qu'il était arrivé en retard. 171 Ce qui est reproché aux fonctionnaires... et à leur statut LE SCAN ECO L'explicateur http://www.lefigaro.fr/ Par Marine Rabreau Mis à jour le 20/10/2016 à 11:06 Publié le 19/10/2016 à 11:09 LE SCAN ÉCO - Le statut des fonctionnaires a 70 ans ce mercredi. L'occasion pour Le Scan Éco de faire le point complet sur la fonction publique en France, objet de débats récurrents. Il y a 70 ans jour pour jour, le 19 octobre 1946, naissait statut de la fonction publique, dans le contexte très particulier de l'après-guerre. Il a ensuite été modifié en 1983. «En France, comme dans la plupart des démocraties occidentales, la fonction publique fait l'objet d'une remise en cause régulière depuis les années 1980», constate Luc Rouban, directeur de recherches au CNRS, chercheur au Cevipof et auteur de «La fonction publique en débat». «Trop nombreux», «trop coûteux», «peu efficaces»... Les fonctionnaires ont mauvaise réputation, surtout quand les comptes publics se dégradent, et donc encore plus particulièrement depuis la crise de 2008. À quelques mois de la présidentielle, et alors que la droite entend réduire drastiquement les effectifs, et sinon supprimer, modifier profondément leur statut, le Scan Éco fait le point complet, en infographies, sur la fonction publique dans l'Hexagone. • Leur nombre: 5,5 millions de fonctionnaires en France La France comptait 5,5 millions de fonctionnaires à fin 2014 (dont environ 20% de contractuels), selon les derniers chiffres publiés mi-octobre sur le site du ministère de la Fonction publique, soit environ un cinquième de la population active en France. Ils sont répartis dans les trois grands versants de la fonction publique: la fonction publique d'État, la fonction publique territoriale, et la fonction publique hospitalière, comme suit : «Si les comparaisons internationales sont compliquées car la situation française est très différente par rapport à d'autres pays très régionalisés voire fédéraux, comme l'Espagne ou l'Allemagne, le nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants est largement inférieur en Allemagne et bien supérieur en Suède ou au Danemark», assure Luc Rouban. «Le problème, au-delà des chiffres, c'est la manière dont la France les gère. Il faut concentrer toute son attention sur les progrès dans la gestion des ressources humaines dans la fonction publique, tout en continuant de diminuer la quantité de niveaux dans ce système toujours trop cloisonné, et en finir avec le pouvoir de certains corps de l'État», tranche Luc Rouban. • Une décentralisation mal gérée 172 Depuis une dizaine d'années, les effectifs dans la fonction publique se rééquilibrent, avec une forte baisse du nombre de fonctionnaires dans la fonction publique d'État et une très forte hausse dans la fonction publique territoriale. Ces chiffres montrent bien que la décentralisation, initiée à la fin des années 1980 dans l'Hexagone, se poursuit. «Le problème, c'est que tout est fait d'une telle manière que l'on se retrouve dans un système d'irresponsabilité collective», dénonce encore Luc Rouban. Et d'argumenter: «Sur le papier, les collectivités territoriales sont censées gérer comme elles l'entendent, mais dans la réalité, elles ne disposent pas d'une liberté totale et demandent même à l'État d'intervenir. Soit on centralise, soit on décentralise, mais on ne fait pas entre les deux». • Les fonctionnaires et «l'emploi à vie» Le fonctionnaire est dans une situation statutaire et réglementaire, et non pas dans une situation contractuelle. Ce qui signifie que «tant que l'emploi budgétaire existe, le fonctionnaire est protégé de révocation ou de licenciement», confirme Luc Rouban. C'est l'idée de l'«emploi à vie», qui a été mis en place pour protéger l'intérêt général dans la fonction publique. Il s'agit précisément d'un «droit à faire carrière». Si l'emploi venait à disparaître, le fonctionnaire (sauf les universitaires et les magistrats) devra changer de service ou d'emploi. Il peut aussi être muté. Si la loi de 1983 permet à l'Etat de licencier un agent pour «insuffisance professionnelle», en pratique, en plus de 30 ans, seuls quelques dizaines de licenciements de ce type ont eu lieu. Pour Luc Rouban, «le statut des fonctionnaires garantit l'intérêt général via leur protection contre des abus d'ordre politique. L'inefficacité de la fonction publique réside avant tout dans le fait que les possibilités de carrière sont à la fois faibles et décevantes». Et de poursuivre: «Le système est inefficace à cause de sa rigidité, de son cloisonnement (...) tandis que la gestion de la formation professionnelle dans la fonction publique est inefficace et coûteuse». Il dénonce par ailleurs un «système de recrutement fermé, pas diversifié, et qui a fermé les portes à la méritocratie», y compris durant ce dernier quinquennat socialiste. »» L'ENA, cette école contestée qui continue de diriger la France • Des salaires globalement plus élevés dans le public que dans le privé? En moyenne, les salaires nets mensuels sont plus élevés dans la fonction publique que dans le secteur privé. Mais comme dans toutes comparaisons moyennes, la prudence est de mise, car une grande part (57%) des agents de la fonction publique sont des cadres, contre environ 15% dans le privé. - Dans la fonction publique d'État, la moyenne est bien plus élevée que dans le privé (environ 2450 euros contre 2150 euros par mois) car la plupart des agents relèvent de la catégorie A. - Dans la fonction publique hospitalière, la moyenne des salaires est comparable. - Dans la fonction publique territoriale, elle chute à 1900 euros. Dans une étude comparée de la Dares sur «les conditions de travail des salariés dans le secteur privé et la fonction publique» révélait par ailleurs des écarts notables d'exposition aux risques 173 professionnels, avec notamment des containtes horaires plus importantes dans le public, et une fonction publique hospitalière particulièrement sous pression. » Après une série de suicides, le grand malaise des infirmiers • Retraites: un calcul avantageux et un âge de départ encore inférieur à celui du privé C'est certainement le point où les critiques sont les plus prégnantes: pour la plupart des fonctionnaires, le calcul des retraites se fait sur les 6 derniers mois de la carrière, tandis que dans le privé, il se fait sur les 25 meilleures années. Les réformes des régimes de retraite de 2010 et de 2014 n'ont pas changé cette règle du calcul. Envisagé en 2010, régulièrement remise sur le tapis, l'alignement sur le secteur privé n'a pas été retenu. Concernant l'âge de départ à la retraite, la réforme des retraites de 2003 a entraîné l'alignement progressif sur le régime général de leur durée de cotisation. Selon un récent rapport du Cor (Conseil d'orientation des retraites), entre 2005 et 2015, l'âge dit «conjoncturel» de départ à la retraite est passé de 59 ans à presque 61 ans pour les agents de l'Etat, et à 60,6 dans les hopitaux et les collectivités territoriales. Ce qui reste encore inférieur à l'âge moyen de départ en retraite dans le privé, soit 62,4 ans dans le privé, selon l'Assurance maladie. Un «statut général des fonctionnaires» né en 1946 et transformé en 1983 Le statut général des fonctionnaires remonte naît dans le contexte très particulier de l'immédiat après-guerre. «La CGT et le parti communiste sont alors très puissants, et l'objectif était de préserver les agents du public de la corruption et des pressions politiques abusives de l'époque», rappelle Luc Rouban. Arnaud Freyder, haut fonctionnaire, historien de formation et auteur d'un ouvrage sur la fonction publique, remonte plus loin encore et raconte que ce statut, qui est le «fruit d'une volonté commune à des tempéraments pourtant aussi divers que ceux du Général de Gaulle, de Michel Debré ou de Maurice Thorez, est lui-même l'héritage d'une tradition très ancienne, qui puise ses sources au moins jusqu'à l'Empire romain». Le 13 juillet 1983, le statut est profondément révisé, via la loi sur les droits et les obligations des fonctionnaires, qui régit aujourd'hui les trois versants de la fonction publique. Depuis lors, plus de 200 modifications législatives ont été opérées, jusqu'à celles du 20 avril 2016 relatives à la déontologie des fonctionnaires, avec notamment le devoir de respecter le principe de laïcité. Source ; Ministère de la fonction publique 174 Au fil du temps et de la décentralisation, le système s'est complexifié, avec une multitude de types d'emplois, de statuts particuliers, et la sophistication de la construction indiciaire sur laquelle sont basés les salaires des fonctionnaires. Policiers : comment les effectifs et les moyens ont-ils évolué ? Actualités Société Les cadets de l'école nationale supérieure de police lors du défilé du 14 Juillet sur les Champs Elysées (ALAIN JOCARD / AFP) Derrière la grogne des policiers : le manque d'effectifs et de moyens ? Où en est-on vraiment ? L'Obs Publié le 21 octobre 2016 à 07h08 Depuis trois jours, les policiers manifestent leur mécontentement, un "ras-le-bol" exacerbé après l'attaque au cocktail Molotov d’un véhicule de police le 8 octobre à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Au cœur de ce malaise, la question des moyens et des effectifs prédomine. Agressions, stress, désorganisation... Pourquoi les flics se rebiffent Où en sont les effectifs ? Longtemps préservé, le nombre de policiers avait été drastiquement réduit sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Entre 2007 et 2012, plus de 13.000 ont été supprimés dans la police et la gendarmerie, avec une baisse du budget de 18%. Plus précisément, sur cette période, 6.251 postes de policiers ont été supprimés. En pleine campagne présidentielle de 2012, François Hollande s’était engagé sur la création de 9.000 postes. Lors d’un récent déplacement à Lyon, Bernard Cazeneuve a détaillé les chiffres pour affirmer que la promesse a été tenue, avec, précisément, 5.648 postes de policiers créés : "Dans la police, en 2013, nous avons créé 288 emplois, 243 en 2014, 643 en 2015, 2.443 en 2016, 2.031 en 2017. Soit un total de 5.648 au terme du quinquennat. Dans la gendarmerie, nous avons créé 235 postes en 2013, 74 en 2014, 48 en 2015, 2.575 en 2016 et 402 en 2017, pour un total de 3 334. Ça fait 9.000" 6.251 supprimés sous Sarkozy, 5.648 prochainement créés sous Hollande. Certes, la courbe a clairement été inversée mais la France n’est pas revenue au nombre de policiers d’avant 2007. Avec quels moyens ? Suite à l’attaque de Viry-Châtillon, Manuel Valls a promis d’équiper les voitures de police qui circulent dans les zones sensibles de dispositifs anti-caillassage. Le Premier ministre s’est aussi engagé à une adaptation des tenues des policiers afin qu’elles soient intégralement ignifugées. Avec quel financement ? Sur 2013, le gouvernement affiche des crédits pour la mission "Sécurité" de 12,24 milliards d’euros. Ils étaient de 12,13 milliards en 2015. Une budget en hausse mais, pour le moment, l’effort budgétaire consacré à la police concerne principalement les effectifs, avec, pour 2016, 87,6% des dépenses consacrées qui leur sont consacrés. Un rapport du Sénat sur la mise œuvre des annonces faites par François Hollande après les attaques terroristes du 13 novembre 2015 estime que la hausse justifiée des effectifs masque un affaiblissement des forces de l’ordre "qui ne disposent plus des moyens en fonctionnement et en investissement pour assurer leurs missions". 175 Dans leur rapport, les sénateurs en veulent pour preuve l’état du parc automobile qui nécessitait l’achat de plus de 6.600 véhicules par an alors que le montant alloué pour 2016 ne permettait pas d’acquérir plus de 4.000 véhicules. Les engagements de Cazeneuve Mais un manque de moyens chronique pèse sur le quotidien des policiers qui se plaignent ainsi de ne pas obtenir de moyens simples comme des gilets de protection moins lourds, qu’il serait possible de porter sous leur tenue ou encore des étuis à cuisse pour l’arme pour remplacer ceux à la ceinture, comme le réclame le syndicat SGP Police. Lors de sa rencontre avec les syndicats de policiers, Bernard Cazeneuve a annoncé de moyens supplémentaires : il s’est engagé sur les gilets pare-balle nouvelle génération, sur les tenues et les véhicules. Le ministre de l’Intérieur a aussi annoncé le transfert des tâches indues, comme les gardes dans les hôpitaux ou le transfert de détenus. Secrétaire général d’Unsa Police, Philippe Capon a déjà prévenu que son syndicat serait "très vigilant sur la mise en place effective et concrète de ces mesures." Sciences L'Europe prépare un atterrissage historique sur Mars ACTUALITE Sciences & Environnement Par lefigaro.fr Mis à jour le 16/10/2016 à 15:56 Publié le 16/10/2016 à 09:54 Le plus ambitieux programme d'exploration martienne de l'Agence spatiale européenne (ESA) entre dans une phase critique avec le largage, ce dimanche, de l'atterrisseur Schiaparelli. Mercredi, après trois jours de chute libre, il tentera de se poser sur la planète rouge. Le premier volet de la mission européenne ExoMars (réalisée en coopération avec l'agence spatiale russe Roscosmos) entre dans une phase critique. Cette mission en deux parties est le 176 plus ambitieux programme d'exploration martienne de l'Agence spatiale européenne (ESA). Son objectif? Trouver des signes d'activité géologique et d'éventuelles traces de vie actuelles ou passées sur Mars. Lancés le 14 mars 2016 par une fusée russe proton, les deux «passagers» de la mission, le satellite Trace Gas Orbiter (TGO) et le module de démonstration technologique d'entrée, de descente et d'atterrissage appelé Schiaparelli (du nom d'un célèbre astronome italien) voyagent ensemble depuis sept mois vers la planète rouge. Le dimanche 16 octobre, la mission doit passer une étape critique: le satellite Trace Gas Orbiter va larguer l'atterrisseur Schiaparelli pour trois jours de chute libre. Le satellite Trace Gas Orbiter (TGO) se mettra en orbite autour de Mars, après une longue manœuvre de freinage. Il pourra ensuite commencer sa mission: tenter avec tous ses instruments de détecter dans l'atmosphère martienne tous les gaz présents à l'état de traces qui pourraient témoigner d'une activité biologique actuelle (et notamment pour éclaircir le mystère des panaches de méthane martiens). Schiaparelli tentera, quant à lui, d'atterrir en douceur à la surface de la planète rouge le 19 octobre. La manoeuvre d'atterrissage devrait durer 6 minutes (l'événement sera à suivre en live sur le figaro.fr) et faire la démonstration des technologies nécessaires pour effectuer une descente et un atterrissage contrôlé sur Mars lors de futures missions. Il doit se poser sur la plaine équatoriale de Meridiani Planum, au même endroit que le rover américain Opportunity en 2004. Regarder une simulation de l'atterrissage de Schiaparelli (vidéo ESA): Ce module est équipé de batteries et de capteurs qui mesureront les performances pendant la descente et lors de l'atterrissage. Il fonctionnera pendant 4 à 10 jours en utilisant l'énergie restante de ses batteries. Voilà ce que les scientifiques s'attendent à voir lors de la descente grâce à la caméra embarquée sur Schiaparelli (capable de prendre 15 clichés), si les conditions météo sont favorables (l'atterrissage va se dérouler en pleine saison des tempêtes de sable). Le principal objectif de ce démonstrateur est de valider les technologies nécessaires à un atterrissage sur Mars. Le retour d'expériences sera néanmoins trop tardif pour le second volet de la mission ExoMars. Celui-ci prévoit le lancement du premier rover européen (un petit véhicule) sur la planète rouge en 2020 (le lancement initialement prévu en 2018 a été retardé). Il aura pour 177 mission de forer le sous-sol martien pour détecter la présence de signatures biochimiques d'une vie passée. Ce sont les Russes qui sont en charge de la conception de la capsule d'atterrissage. En dépit de nombreuses tentatives, ces derniers n'ont encore jamais réussi à se poser en douceur sur le sol martien. La sonde européano-russe TGO prête à se mettre en orbite autour de Mars actu monde par Paris (AFP) le 17 octobre 2016 à 12:07 Image fournie par l’Agence spatiale européenne montrant la sonde européano-russe TGO se dirigeant vers Mars © EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP/Archives - D. Ducros La sonde européano-russe TGO a changé de trajectoire dans la nuit de dimanche à lundi pour s’écarter de Mars après avoir largué un atterrisseur et elle est prête pour s’insérer mercredi en orbite autour de la planète rouge, a annoncé lundi l’Agence spatiale européenne. Cette importante manœuvre "s’est passée comme prévu", a tweeté Micha Schmidt, directeur de vol adjoint de la mission ExoMars au Centre européen d’Opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne). "La sonde TGO est en bonne forme et en route pour le prochain grand événement : son insertion en orbite de Mars", a-t-il ajouté. TGO (Trace Gas orbiter) devait impérativement réussir cette manœuvre faute de quoi elle serait entrée en collision avec Mars. "TGO est en bonne santé. Elle a bien résisté" à la séparation, avait déclaré à l’AFP dimanche soir Michel Denis, directeur de vol d’ExoMars. Après un périple de sept mois, l’atterrisseur Schiaparelli venait de se séparer de la sonde. Tout se passe bien aussi pour lui et il émet un signal, a ajouté Michel Denis. Atterrir sur Mars est un défi technologique pour l’Europe qui veut prouver qu’elle maîtrise cet exercice difficile. Jusqu’à présent, seuls les Américains ont réussi à poser sur Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner. C’est la deuxième fois que l’Europe cherche à atterrir sur Mars. Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2, de conception britannique, qui n’a jamais donné signe de vie. Mais on sait depuis 2015 qu’il a effectivement atterri. Le grand saut de Schiaparelli est la première étape d’ExoMars, une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux volets, qui vise à rechercher des indices d’une vie actuelle et passée sur Mars. La sonde TGO sera chargée de "renifler" l’atmosphère martienne pour détecter des gaz à l’état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d’une forme de vie actuelle sur la planète. Elle se mettra à ce travail début 2018. TGO doit aussi servir de relais de communication notamment pour les rovers américains présents actuellement sur Mars. TGO et Schiaparelli ont parcouru près de 500 millions de kilomètres depuis leur lancement en mars par une fusée russe Proton depuis Baïkonour (Kazakhstan). 178 La descente de Schiaparelli, d’un million de kilomètres, durera trois jours. Mais seulement six minutes entre le moment où Schiaparelli entrera dans l’atmosphère martienne et son impact au sol. Il sera freiné par un bouclier thermique puis par un parachute. Sur la fin, des rétrofusées entreront en action. Leurs moteurs seront coupés tout près du sol et l’impact final sera amorti par une structure écrasable dont est doté l’atterrisseur. Schiaparelli doit se poser sur la plaine équatoriale de Meridiani Planum, sur laquelle a déjà atterri en 2004 le rover américain Opportunity. Système immunitaire : merci à l'homme de Néandertal Actualité Débats Les éditorialistes du Point A votre santé Une passionnante étude explique par la génétique les différences de réactions des organismes des Européens et des Africains face aux agents infectieux. Par Anne Jeanblanc Publié le 21/10/2016 à 12:32 | Le Point.fr Le génome des Européens est pour 4 % d’origine néandertalienne. © Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA C'est en analysant l'ensemble des gènes intervenant dans la réponse immunitaire de 100 personnes d'origine européenne et 100 d'origine africaine, que des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS viennent d'identifier les différences de réponses des uns et des autres face aux bactéries et aux virus. En d'autres termes, les travaux de l'équipe de Lluis Quintana-Murci*, publiés cette semaine dans la prestigieuse revue Cell, démontrent l'origine des réactions déclenchées par la présence d'agents infectieux et le rôle de la sélection naturelle dans le modelage de notre immunité. Ils apportent également la preuve que, grâce à l'homme de Néandertal, les Européens sont mieux protégés que les Africains vis-à-vis des infections. Il aura fallu quatre ans aux chercheurs parisiens, en collaboration avec des équipes du Centre national de génotypage (CEA), du Max Planck Institute (Leipzig) et de l'université de Gand, pour « décortiquer » – eux parlent de séquencer – la totalité de l'ARN contenu dans les noyaux des cellules de ces 200 individus et pour caractériser la manière dont certaines cellules immunitaires répondaient à l'attaque par des agents bactériens ou viraux, y compris le virus de la grippe. Ils ont plus précisément travaillé sur des globules blancs particuliers, les monocytes, qui sont les acteurs de la réponse immunitaire innée. 4 % de notre génome hérité de Néandertal « Africains et Européens diffèrent dans l'amplitude de leur réponse immunitaire, notamment pour certains gènes impliqués dans les réponses inflammatoire et antivirale », écrivent-ils dans leur communiqué. Des mutations génétiques, présentes ou non selon les populations, modulent donc l'expression des gènes de l'immunité et expliquent la sensibilité particulière de certaines populations à des maladies. C'est, par exemple, le cas du lupus. Cette affection auto-immune chronique, qui se manifeste le plus souvent par des lésions cutanées et des douleurs articulaires, est bien plus fréquente en Afrique qu'en Europe. Les chercheurs ont ensuite démontré que la sélection naturelle avait favorisé certaines de ces mutations génétiques, aidant chacune de ces populations à mieux s'adapter à son environnement. Et qu'elle avait conduit à une diminution de la réponse inflammatoire, chez les Africains comme chez les Européens, mais par des processus différents. Enfin, à la lumière de ces découvertes, il nous reste à remercier l'homme de Néandertal qui a croisé notre route. Le génome des Européens en porte d'ailleurs la trace. « Il est pour 4 % 179 d'origine néandertalienne », affirment les scientifiques qui en ont étudié les conséquences. « Néandertal a en effet transmis aux Européens des mutations d'importance pour le contrôle de la réponse immunitaire, et notamment des mutations qui modulent l'expression génique suite aux infections virales. Ces mutations régulatrices ont conféré un avantage aux populations qui en ont hérité, ce qui explique aujourd'hui leur fréquence élevée parmi la population européenne », concluent les auteurs. Ils veulent désormais mieux comprendre la mise en place de la réaction immunitaire et la prédisposition aux maladies. Vaste programme. * directeur de recherche CNRS, directeur scientifique de l'Institut Pasteur et responsable de l'unité Génétique évolutive humaine (Institut Pasteur/CNRS) Océan Atlantique Hub portuaire, ligne directe, AVE, étudiants : ce qu’il faut retenir de l’allocution de Manuel Valls à Saint-Pierre et Miquelon Saint-Pierre et Miquelon http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par Laura Philippon Publié le 15/10/2016 à 15:40 En visite officielle dans l’archipel, le Premier ministre Manuel Valls a tenu, samedi 15 octobre, son premier discours à la salle des fêtes de Saint-Pierre. Hub portuaire, ligne directe, étudiants et AVE (Autorisation de Voyage Electronique) : retour sur l’allocution du Premier ministre. © LP L'allocution de Manuel Valls à Saint-Pierre et Miquelon. A 12h30, le Premier ministre Manuel Valls s’est exprimé à la salle de fêtes de Saint-Pierre. Il s’agit de son premier discours depuis son arrivée, hier, à Saint-Pierre et Miquelon pour une visite de 24 heures. Hub portuaire "Vitrine de la France en Amérique du Nord", Manuel Valls a d'abord vanté les atouts de SaintPierre et Miquelon avant de lancer le projet de hub portuaire. "Le quai en eaux profondes sera réhabilité permettant la création d’un terminal de croisière, a annoncé le Premier ministre qui estime qu'il s'agit de la "première phase d'un projet ambitieux, celui d'un hub portuaire". L'effort financier est estimé entre 6 et 8 millions d’euros. Une ligne directe "légitime" Attendu également sur le sujet de la ligne aérienne directe entre la métropole et Saint-Pierre et Miquelon, le Premier ministre s’est dit "favorable". "J’ai reçu la demande des parlementaires pour une ligne directe entre Saint-Pierre et Miquelon et Paris, a déclaré Manuel Valls. Cette revendication est légitime et le gouvernement prendra ses responsabilités". Manuel Valls a rappelé qu’une délégation allait expertiser ce sujet pour "voir comment cela peut être rendu possible". S-P et Miquelon 1ère @SPM1ere Une mission va étudier la mise en place d'une ligne directe entre #SPM et la métropole, rappelle @manuelvalls en la jugeant "légitime" #SPM 19:04 - 15 Oct 2016 180 Les étudiants exonérés des frais de sécurité sociale au Canada Après avoir rencontré des lycéens, hier soir, à Saint-Pierre, Manuel Valls a annoncé ce samedi qu’une convention avait été signée pour exonérer les étudiants de l’archipel des frais de sécurité sociale au Canada. La convention doit encore être ratifiée par le parlement. En attendant son application, l’Etat va aider les communes à prendre en charge les étudiants qui auraient des difficultés à régler ces frais. La coopération régionale pour l’AVE Manuel Valls souhaite aussi la nomination à Saint-Pierre, d’un conseiller pour la coopération régionale pour renforcer l’équipe du préfet. "Il aura pour mission de résoudre les difficultés qui pourraient naître de la mise en place de l’accord de l’AVE (Autorisation de Voyage Electronique) au Canada", a expliqué le ministre qui s’est dit conscient des inquiétudes des habitants de l’archipel sur ce sujet. "Le Premier ministre canadien m’a affirmé que ses services porteraient un regard bienveillant et s’est engagé à ce que les facilités nécessaires soient mise en place", a déclaré le Premier ministre. Avant de conclure son discours, Manuel Valls a tenu à appeler à l’unité politique dans l’archipel. Océan Indien Caprequins : des requins tigres de plus de trois mètres pêchés le long de la côte http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par Fabrice Floch Publié le 17/10/2016 à 10:38 Trois requins tigres de plus de 3 mètres ont été pêchés à proximité des spots de surf de La Réunion ce mois d’Octobre 2016. La dernière capture date de ce matin 5 heures, c’est un requin tigre mâle de 3m95. Le danger reste très présent. L’opération Caprequins le démontre toutes les semaines. Avec le réchauffement de l’océan les spécialistes espéraient une diminution des captures à proximité des plages et des spots de surf. Ce mois d’Octobre 2016, malgré la hausse du mercure, la tendance est contraire comme le révèle Caprequins sur la page Facebbook de Prévention requin réunion. 3 requins de plus de 3 mètres Le 6 Octobre 2016 à 3h50, les pécheurs professionnels dévolus à l’opération Caprequins relevaient une femelle tigre de 3m90 devant le spot des Roches-Noires. Une semaine plus tard en baie de Saint-Paul, c’était cette fois, une femelle tigre de 3m18 qui mordait à une palangre. Ce lundi 17 Octobre 2016 à 5 heures du matin, c’est un mâle de 3m95 qui a été prélevé sur le secteur de l’Etang-Salé. Le Grand Raid 2016 en chiffres [encadré] http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par David Ponchelet Publié le 18/10/2016 à 10:06, mis à jour le 18/10/2016 à 13:17 181 5525 coureurs prendront jeudi 20 octobre le départ de la Diagonale des fous. Un parcours de 164 kilomètres parmi les paysages escarpés de La Réunion. Parcours, nombre de concurrents, benjamin, doyen, favoris : pour tout savoir sur le Grand Raid, c'est par ici. © DR 5525 concurrents seront au départ du Grand Raid en 2016, contre 5700 en 2015. Trois courses La Diagonale des fous se divise en trois courses : Le Grand raid, la plus longue difficile des épreuves : 164 kilomètres avec un dénivelé positif de 9920 mètres. Le Trail de Bourbon, 112 kilomètres avec un dénivelé positif de 6570 mètres. La Mascareigne, 64 kilomètres avec un dénivelé positif de 3700 mètres. Le parcours Cliquez sur la carte IGN Grand Raid ci-dessous pour accéder aux parcours détaillés des trois courses : http://fr.calameo.com/read/003709169092b01bee7dd CARTES IGN Grand Raid 2016 Publish at Calameo 182 5525 concurrents 5525 concurrents s'aligneront sur les trois courses : Grand raid : 2496 Trail de Bourbon : 1474 Mascareigne : 1555 En 2015, 5700 concurrents étaient inscrits. 36 pays Cette année, 36 nationalités seront représentées. 1215 Réunionnais seront au départ du Grand Raid, soit 48,5% des coureurs. Les coureurs de l'hexagone seront 1065. Mais il y a également des Belges, des Suisses, des Japonais, des Espagnols, des Mauriciens ou encore six coureurs venus de Chine ! Où sont les femmes ? Pour le Grand Raid, les concurrents sont à 92% des hommes. On dénombre 8% de femmes. Sur le Trail de Bourbon, elles sont 15%, et sur la Mascareigne, 22%. Le benjamin et le doyen Steeven Hoarau est âgé de 19 ans, il est originaire du Tampon. Le doyen des concurrents, Claudio Leonardi, a 80 ans. Il s'alignera au départ du Trail de Bourbon. © DR Pour le Grand Raid, le doyen est âgé de 77 ans. Jeannot Jacquement vient de Bretagne. sept autres septuagénaires seront au départ. © DR Qui sont les favoris chez les hommes ? Pour le Grand Raid, trois noms se détachent dans la course aux pronostics : Antoine Guillon, le vainqueur de l'édition 2015, sera à nouveau au départ. Antoine Guillon lundi Dernière sortie avant le grand jour. Balade sur le chemin des Anglais et ses dalles en tous sens. Quelques jolis reptiles s'y faufilent... 183 François D'haene, double vainqueur en 2014 et 2013 Portrait de Francois D'HAENE Le Réunionnais Freddy Thevenin a terminé troisième l'an dernier et deuxième en 2013. Il rêve cette fois d'arriver en tête au stade de la Redoute à Saint-Denis pour offrir une victoire aux Réunionnais. Le dernier vainqueur local du Grand Raid, était Pascal Parny en 2008. Regardez le portrait de Freddy Thevenin dressé l'an dernier par Réunion 1ère : PORTRAIT FREDDY THEVENIN http://la1ere.francetvinfo.fr/grand-raid-2016-chiffres-encadre407527.html#xtor=EPR-1-[NL_1%E8re]-20161018-[info-titre2] Les vainqueurs de 2012 et 2013, Kilian Jornet et Julien Chaurier, ne participent pas à l'édition 2016. Qui sont les favorites ? Chez les femmes, la Réunionnaise Marcelle Puy est la grande favorite. Elle cherche à remporter son 6ème Grand Raid. Regardez son portrait avec Réunion 1ère : Grand Raid : portrait de Marcelle Puy Pour suivre le Grand Raid Sur le site de Réunion 1ère, vous pourrez suivre l'épreuve du début à la fin, avec un direct minute par minute : infos, photos et vidéos. 184 Océan Pacifique Raphaël Domjan : utiliser l'énergie solaire pour aller dans l'espace http://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/ Polynésie Tahiti Polynésie Française polynesie1ere.fr, LP/HHK Publié le 15/10/2016 à 16:30 A l'occasion de la fête de la science, Raphaël Domjan vient présenter son nouveau projet : un avion qui rejoindra bientôt la stratosphère grâce à l'énergie solaire. Cet explorateur et scientifique avait déjà fait escale en Polynésie française il y a quatre ans sur son bateau solaire. © Polynésie 1ère Raphaël Domjan La fête de la science se termine en Polynésie française, elle était consacrée cette année aux énergies renouvelables. Il y a été question d'énergie photovoltaïque, de climatisation par le froid, de l'eau de mer de techniques innovantes pour lutter contre les moustiques. Beaucoup d'ateliers, expositions, et tables rondes organisés sont liés au soleil, au vent, à la mer. Ce sont justement les thèmes de prédilection de Raphaël Domjan, explorateur et conférencier, venu clore cette semaine de la science. Ce scientifique est là pour présenter son nouveau projet, un avion qui rejoindra bientôt la stratosphère, grâce à l'énergie solaire. Les premiers essais auront lieu au mois de décembre et l'aventure promet d'être une fois encore révolutionnaire. © Polynésie 1ère A l'exemple de l'expédition Planet Solar il y a quatre ans : Raphaël Domjan avait accosté en Polynésie française à bord de ce bateau alimenté uniquement par l'énergie solaire. Un tour du monde qui avait permis beaucoup de découvertes techniques. Laurence Pourtau et Heidi Hieng Kow l'ont rencontré ce samedi 15 octobre, à l'occasion de le fête de la science à Papeete. Portrait Raphaël Domjan 185 En Nouvelle-Calédonie, la nature pourrait avoir un statut de personnalité juridique http://la1ere.francetvinfo.fr (avec AFP) Publié le 21/10/2016 à 11:16 La province des îles Loyauté de Nouvelle-Calédonie a entamé une réflexion pour sélectionner des éléments de la nature qui pourraient se voir attribuer un statut de personne légale. © DU BOISBERANGER Jean / hemis.fr / Hemis La plage de Luengoni sur île de Lifou (îles Loyauté), en NouvelleCalédonie "Pour les Kanak, il n'y a pas de différence entre l'homme et son environnement. Il est la mer, la terre. C'est logique pour nous de reconnaitre une identité à la nature", a déclaré Basile Citre, président de la commission du développement durable de la collectivité. Animaux totémiques "Nous avons lancé une réflexion avec les autorités coutumières pour voir quels éléments, menacés, pourraient être retenus. Ce pourrait être des animaux totémiques ou des sites à valeur spirituelle", a-t-il également indiqué. Peuplée de 18.300 habitants, kanak à plus de 90%, les îles Loyauté (Lifou, Maré et Ouvéa) constituent la province de Nouvelle-Calédonie où les pouvoirs traditionnels des chefs coutumiers et ceux des élus de la collectivité sont les plus imbriqués. Une nécessaire évolution du droit civil En avril 2016, la province a voté les principes généraux de son code de l'environnement, dont l'adoption globale s'étalera par étapes jusqu'en décembre 2017. Le principe "unitaire de vie" est destiné à permettre "à certains éléments de la nature de se voir reconnaitre une personnalité juridique dotée de droits qui leur sont propres (...)". "Aux îles, l'environnement naturel est indissociables des pratiques culturelles, on ne pouvait pas faire de copié-collé avec des cadres réglementaires d'ailleurs", a expliqué Victor David, chercheur en droit de l'environnement, qui a apporté un appui à la province des îles. Il admet cependant que l'engagement de toute procédure en cas d'atteinte contre ce "sujet" naturel nécessiterait une évolution du droit civil. Cette compétence a été transférée par l'Etat au gouvernement de Nouvelle-Calédonie en 2013. Un fleuve en Nouvelle Zélande et les montagnes de l'Equateur ont déjà ce statut L'attribution d'un statut de personne légale à la biodiversité est une initiative très rare dans le monde. Non loin de la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande l'a fait en 2012 pour le fleuve Whanganui, aux liens culturels très forts avec une communauté maorie. En 2008, l'Équateur était devenu le premier pays au monde à reconnaître les droits légaux à l'ensemble de ses montagnes, ses rivières et ses terres. 186 Insolite Les 6 avantages inattendus de la téquila sur votre santé Tequila Yahoo Style International 14 octobre 2016 Appel à tous les amateurs de téquila, voici quelques bonnes nouvelles pour vous : en effet, cette liqueur ne nous met pas seulement de bonne humeur (vous voyez ce que je veux dire), elle possède également de nombreux bénéfices pour la santé. [Photo : Flickr] Que vous la buviez en une fois avec du sel et une rondelle de citron, que dans une margarita classique ou simplement pure, attrapez votre verre, mettez-vous une tape dans le dos et répétez bien fort « Je fais une faveur à mon corps ». 1. Elle ne provoque pas de gueule de bois Véridique. Ok, ok, il y a une condition à cela : d’abord vous devez boire un bon produit, pas la moins chère des bouteilles du magasin. La téquila ne peut pas être appelée tequila s’il y a d’autres choses qui y sont mélangées. Le sucre, les colorants et les autres alcools réduisent la qualité de votre boisson, et nous savons tous qu’il est toujours préférable d’éviter les mélanges. D’après Forbes, vous devez chercher du « 100 % agave », « D’après la loi mexicaine, la téquila doit être faite à partir de l’agave bleu Weber de la région Tequila dans l’état de Jalisco ». Voilà ce que vous devez chercher. Faites-vous plaisir. 2. La téquila peut fonctionner comme un analgésique Oui, un petit verre de téquila améliore la circulation sanguine en dilatant les vaisseaux sanguins, et cette réaction contribue à soulager la douleur – et pas seulement grâce à l’effet de l’alcool sur votre cerveau. D’après TABÉlog « Si vous buvez un shot ou deux de bonne téquila lorsque vous avez mal au dos par exemple, vous devriez sentir la différence après quelques minutes seulement ». Bien évidemment, ne mélangez pas l’alcool et les médicaments, et évitez l’automédication à base d’alcool ! 3. Elle est bonne pour les intestins La téquila peut aider la digestion, et d’après les chercheurs de Plant Foods for Human Nutrition, les fructanes ont des propriétés probiotiques. Les prébiotiques favorisent la croissance des « bonnes bactéries » dans vos intestins, et les probiotiques contiennent des bonnes bactéries qui aident à combattre les mauvaises bactéries. La téquila l’emporte, avec modération bien entendu. 4. Elle est bonne pour les diabétiques La téquila possède beaucoup moins de sucre que les autres alcools, cela signifie donc que les diabétiques peuvent en boire un verre ou deux shots sans voir leur taux de sucre dans le sang exploser. 5. Elle réduit les risques de démence D’après le Beeb, certaines boissons alcoolisées peuvent réduire les risques de démence, et qu’y a-t-il dans la téquila ? De l’alcool, bien sûr. Mais avant de vous servir un grand verre, sachez que le même rapport a également démontré une corrélation entre la consommation élevée d’alcool et les risques de démence. Alors buvez avec modération, ok ? 187 6. Elle peut être utilisée comme un remède au rhume et à la grippe Mélangez de la téquila, du sirop d’agave et du jus de citron frais, et vous obtiendrez un bon grog mexicain. Jasmine Jones Londres verse à la reine un loyer en clous et fers à cheval Home Actualité Par Le Figaro Immobilier Mis à jour le 19/10/16 à 18:19 Publié le 19/10/16 à 18:19 Depuis le début du XIIIe siècle, la Ville verse chaque automne à sa reine un loyer sous forme d’une serpe, une hache, des fers à cheval et des clous. La location correspond à des terrains que personne ne sait plus situer. C’est une drôle de tradition vieille d’un peu plus de huit siècles que l’Angleterre vient de perpétuer. Comme chaque année depuis 1211, la Ville a payé à la Reine son loyer annuel, raconte un blog britannique, Atlas Obscura, repris par Slate. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est plutôt original: plutôt que des espèces sonnantes et trébuchantes, Barbara Janet Fontaine, la «Queen’s Remembrancer» (celle qui est chargée de collecter tout ce qui est dû à la Couronne d’Angleterre), s’est vu remettre, au début du mois d’octobre, lors d’une cérémonie à la Cour de Justice, une serpe, une hache, six fers à cheval et 61 clous. N’essayez pas de savoir pourquoi, on vous répondra qu’il n’y a pas de raison particulière autre que “c’est la tradition” et que les deux parties ont toujours agi de la sorte. Le premier loyer composé de la serpe et de la hache sert à payer «Les Moors», «des terrains dont la localisation exacte a été perdue il y a longtemps déjà», précise le blog. Le deuxième, composé des six fers à cheval et des 61 clous finance un terrain proche de la Cour royale de justice où «le roi organisait un tournoi au cours duquel les chevaliers avaient besoin d’aide pour réparer leur armure. L’homme qui devait faire ce travail recevait ensuite un bail pour la terre où il devait fabriquer une forge». Atlas Obscura ✔ @atlasobscura In an annual ceremony, London hands over an axe, a knife, 6 horseshoes, and 61 nails for property it leased in 1211 http://trib.al/i58l9JR 02:30 - 18 Oct 2016 London Is Still Paying Rent to the Queen on a Property Leased in 1211 In a small annual ceremony the city hands over an axe, a knife, 6 horseshoes, and 61 nails. 188 atlasobscura.com D’autres loyers sous forme de seau de neige ou de lance à saumons Mais, selon Atlas Obscura, ces deux loyers ne seraient pas les seuls dus à la Couronne. «En dehors de Londres, les propriétaires terriens doivent payer une variété de loyers pour être quitte: un seau de neige à sa demande, trois roses rouges, un petit drapeau français, une lance pour saumons. Certains loyers ne sont dus que si la reine ou le roi vient leur rendre visite: il faut alors fournir à la Couronne un lit de paille, selon un accord, et dans l’autre sens, le locataire doit offrir une rose blanche.» 16 – Vie de l’UOROI Le 21 octobre 2016, profitant des festivités du centenaire de l’ONAC-VG , de la remise de la médaille d’or de l’ONAC à deux anciens combattants, et de la remise du diplôme des « petits artistes de la mémoire », l’UOROI a remis à monsieur Camille Bourhis, ancien des Forces Navales de la France Libre’, le premier exemplaire du livre de ses souvenirs que nous avons édité. Une opération de remise au autorités et aux bibliothèques scolaires sera organisée avant la mi-novembre au Fortin de la Redoute. 189