Recommandations pour la prévention du risque
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Recommandations pour la prévention du risque
Recommandations pour la prévention du risque infectieux au niveau des cabinets dentaires en milieu hospitalier CCLIN Sud-Ouest Document élaboré par : Madame C. Aubeneau (CHU Poitiers), Madame Bec (CH Tulle), Madame Bouyssou (CH La Rochelle), Monsieur le Docteur M. Collineau (CHU Limoges) Madame N. Estève (CH Montauban), Madame C. Guillon (CH Tulle), Madame M. Halary (CH Angoulême), Madame C. Larrède (CHU Bordeaux), Madame M-A. Quintane (CHU Limoges), Madame M. Mounier (CHU Limoges), Monsieur J-P. Muller (CHS de la Vienne), Monsieur P. Parneix (CHU Bordeaux), CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 2 PLAN ! INTRODUCTION ! INFECTION NOSOCOMIALE ET DEONTOLOGIE ! RAPPEL DE QUELQUES REGLES D'OR ! ORGANISATION DU TRAVAIL ! TRAITEMENT DU MATERIEL DE SOINS ! ENTRETIEN ET SURVEILLANCE DE L'ENVIRONNEMENT ! CONCLUSION ! BIBLIOGRAPHIE ! ANNEXES CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 3 INTRODUCTION CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 4 Si le risque infectieux au cours des soins dentaires existe il semble plus concerner la transmission de virus que de bactéries [1]. La possibilité de contracter une infection pour les patients, mais aussi pour les praticiens, va donc concerner essentiellement les virus et en particulier ceux transmis par le sang c'est à dire le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les virus des hépatites B et C. Bien sur, en présence d'une lésion buccale, réaliser des soins sans asepsie suffisante peut probablement entraîner des surinfections bactériennes, à Staphylococcus aureus par exemple, compliquant alors la prise en charge du patient. Cette hypothèse ne peut toutefois être exclue en milieu hospitalier où les patients fragilisés sont nombreux si l'on se réfère à la contamination bactérienne souvent importante décrite aux niveaux des fauteuils dentaires et de l'eau qu'ils utilisent en particulier [2]. Les infections transmises en milieu dentaire, du fait d'une part de leur rareté et d'autre part de la difficulté à les mettre en évidence chez les sujets traités en ambulatoire sont probablement sous-estimées. Une contamination par le sang des instruments utilisés en dentisterie n'est pas rare. Il faut rappeler que même une quantité très faible de sang dont le praticien ne réalise pas forcement la présence au niveau d'un instrument peut entraîner une hépatite B chez le patient suivant si l'instrument ne subit pas, avant de resservir, un traitement adapté [3]. Dans ces conditions les mesures de préventions doivent viser à protéger les patients et les soignants d'une possible contamination par les virus des hépatites ou le VIH. Le risque viral le plus élevé semble être lié à l'usage des portes-instruments rotatifs. Diverses études expérimentales ont montré que un refoulement des liquides biologiques vers les canaux et la chambre internes se faisaient même avec les appareils équipés de système anti-retour. Ensuite, lors de la réutilisation de l'appareil, un relargage progressif de produits biologiques potentiellement infectant s'effectue dans la bouche du patient suivant [4-7]. Par ailleurs l'usage de lubrifiant accroit la résistance à la désinfection du VIH en cas de procédure de nettoyage inadaptée [7]. D'autres transmissions de maladies virales peuvent s'envisager mais leurs conséquences sont sans comparaison avec les précédantes. On peut signaler pour mémoire la possible transmission par voie aérienne de maladies comme rubéole, CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 5 varicelle, grippe ou encore infections à adénovirus. Il faut souligner aussi la transmission possible de l'herpes virus. Il est aussi classique de retrouver parmi les pathologies bactériennes en théorie transmissibles en milieu dentaire la tuberculose et la légionellose. Même s'il est probable que le risque infectieux en dentisterie est modéré, il n'en demeure pas moins que les possibilités d'accident par exposition au sang (AES) existent pour le thérapeute. Dans une enquête faite en 1988 auprès de dentistes américains, Klein a estimé la fréquence des AES par piqûre ou coupure [8]. Au cours des 5 dernières années passées, le nombre médian d'AES par praticien était de 10 (étendue 1 à 7500), de 3 (étendue 1 à 600) si l'on ne tenait compte que de la dernière année d'exercice et de 1 (étendue 1 à 20) au cours du dernier mois. Dans cette étude où un prélèvement sanguin a été effectué chez les participants, l'auteur retrouvait 21% de séroprévalence de l'hépatite B chez les sujets non vaccinés. Bell estime lui que le risque de contracter une hépatite B est pour un dentiste 3 à 5 fois supérieur à la celui de la population générale [9] et dans une étude auprès d'orthodontistes, ceux-ci déclaraient voir en moyenne 25 fois par semaine du sang dans la bouche d'un de leurs patients [3]. La contamination du soigné par un soignant infecté est elle aussi possible. Porter rapporte le cas de 55 patients contaminés en 3 ans par un dentiste porteur du virus de l'hépatite B et n'appliquant pas les règles classiques de prévention [10]. Après la mise en oeuvre du port de gants systématique, aucune contamination n'est survenue chez 8000 patients traités par ce praticien. La mauvaise compliance au port des gants est fréquemment soulignée dans la littérature. A titre d'illustration, dans l'enquête de Burke réalisée auprès d'orthodontistes britanniques, seul 39% portaient systématiquement des gants au cours des soins qu'ils prodiguent et 12% avouaient ne jamais en utiliser [11]. Aussi, il est plus que jamais impératif de respecter les règles d'hygiène et d'asepsie préconisée en dentisterie [12] ainsi que de mettre en oeuvre un traitement efficace du matériel entre chaque patient [13]. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 6 INFECTION NOSOCOMIALE ET DEONTOLOGIE CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 7 Dans le cadre de la lutte contre les infections en milieu hospitalier, les odontologistes engagent leur responsabilité : - vis-à-vis des malades, - vis-à-vis de l'institution (l'hôpital), - vis-à-vis de tous leurs collaborateurs, et enfin, - vis-à-vis d'eux-mêmes. Cette notion de "responsabilité" est clairement soulignée dans le Code de Déontologie dont aucun de nous ne peut se soustraire ou feindre de l'ignorer. En effet, lors de la première inscription au Tableau de tout Chirurgien Dentiste, le Code de Déontologie lui est remis. Il devra ensuite affirmer devant le Conseil Départemental qu'il a pris connaissance de ce code. Qu'y apprenons-nous ? Article 2.1 Le Chirurgien-Dentiste au service de l'Individu et de la Santé Publique, exerce sa mission dans le respect de la vie de la personne humaine. C'est un préambule, précisé par : Article 3.1 Le Chirurgien-Dentiste ne doit en aucun cas exercer sa profession dans des conditions susceptibles de compromettre la qualité des soins et des actes dispensés ainsi que la Sécurité des Patients. Il doit notamment prendre et faire prendre par ses adjoints ou assistants, toute disposition propre à éviter la transmission de quelque pathologie que ce soit. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 8 Article 39 Il est du devoir de tout Chirurgien-Dentiste de prêter son concours aux mesures prises en vue d'assurer la permanence des soins et la protection de la Santé. De plus : Article 11 Le Chirurgien-Dentiste a le devoir d'entretenir et de perfectionner ses connaissances, notamment en participant à des actions de formation continue. Le devoir de Formation est donc une obligation déontologique. Enfin : Article 62 Il y a obligation de présence dans tout cabinet dentaire d'un matériel technique suffisant pour recevoir et soigner les malades avec un matériel de stérilisation inclus dans celui-ci. Il s'agit donc d'obligations légales : • Obligation de moyens : Supposant un plateau technique élaboré et un personnel compétent. La chaîne de Pré-désinfection et de stérilisation implique le respect de protocoles et de normes. • Mise à jour des connaissances : C'est une obligation morale devenue professionnelle et juridique. Elle se réalise par la Formation Continue, contrôlée par l'Ordre National, CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 9 succédant à la formation initiale reçue à l'université. La négligence de la démarche intellectuelle peut entraîner une erreur de jugement. L'ensemble de ces démarches intellectuelles et techniques entre dans le cadre de la Prévention. Ces principes, ces comportements, comment les assumer ? La motivation du Praticien ne doit jamais se relâcher, il doit être conscient du caractère essentiel de la maîtrise du risque infectieux au Cabinet Dentaire. L'Ordre doit former, conseiller, mais il doit aussi s'assurer, par la visite des Cabinets Dentaires, effectuée par des conseillers ordinaux, que locaux, matériels, respect des protocoles permettent un exercice conforme à la Déontologie, à la Sécurité et aux besoins de la Santé Publique. "Cet appui, cette vigilante attention trouvent leurs limites si le praticien reste indifférent aux remarques qui lui sont adressées. Il appartient alors aux différentes instances de l'Ordre de prendre les mesures nécessaires à la protection des patients en alertant, si cela s'avère indispensable, les responsables de l'Ordre Public, qui ont en la matière des responsabilités claires en complément des moyens dont l'Ordre National des Chirurgiens Dentistes est lui-même doté." (A. VOLPELIERE - Vice Président de l'Ordre - 14/12/95) A notre sens, la relation Praticien-Patient toute empreinte de "Bonté" (L. ISRAEL) dans l'accompagnement du geste technique doit permettre très facilement le respect des exigences déontologiques de Santé Publique en ce qui concerne l'hygiène au cabinet dentaire. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 10 RAPPEL DE QUELQUES REGLES D'OR CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 11 1- Porter 2- se laver les masque, surblouse, mains entre lunettes si risque de chaque soins projections 4 - piqûre, coupure : 3 - Porter des nettoyage : eau et gants lors de savon contact avec le antisepsie : solution sang, les liquides d’eau de Javel ou biologiques alcool à 70° 1 patient = 1 paire de gants à in c in é r e r 5 - ne jamais recapuchonner une aiguille Elimination immédiate ! ! ! => utiliser des conteneurs adaptés Le port de gants n’exclut pas le lavage des mains => dégager l’aiguille à l’aide des encoches du conteneur => incinerer le conteneur à aiguilles CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 12 ORGANISATION DU TRAVAIL CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 13 OBJECTIFS Coordonner les actions des soignants d’une même communauté. Dans le cas de l’hygiène hospitalière l’organisation se fondera sur les connaissances des agents infectieux pour optimiser la sécurité des soins dispensés aux malades. C’est le premier pas vers l’assurance-qualité qui sera demandée pour l’accréditation (Dernières ordonnances concernant les hôpitaux et normes ISO 9002 qui sont les normes applicables aux hôpitaux.) L’organisation permet de définir les différentes missions et tâches et les champs de responsabilité [14]. Ces tâches sont ensuite classées dans le temps et l’espace. (Exemples : Accueil du patient, soins au patient, gestion des stocks de matériel, produit médicaments, etc., nettoyage désinfection stérilisation des instruments, nettoyage désinfection stérilisation des sols et surfaces, élimination des déchets d’activité de soins, etc.) LOCAUX Il est souhaitable de disposer de pièces séparées pour la salle de soins, le local de nettoyage désinfection de l’instrumentation, la zone d’accueil des patients (tâches administratives), et le local de ménage. Les temps de nettoyage du fauteuil dentaire et du matériel doit être prévu entre deux patients. Le circuit linge est peu fourni. Il doit faire lui aussi l’objet d’un protocole. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 14 Entretien et nettoyage de l’environnement : Les procédures doivent être consignées dans un protocole prenant en compte les actes à faire entre chaque patient ainsi que les consignes à respecter en fin de vacation. MATERIEL L’utilisation d’un plateau type est préférable. L’emballage d’instruments sous poches individuelles permet de compléter le plateau type défini par le service. Les instruments ainsi conditionnés sont stockés dans des meubles. Il faudra veiller à la fermeture systématique des tiroirs ou portes pour limiter l’exposition à l’aérobiocontamination de la salle de soins et au manuportage. L’usage unique résout le problème de la transmission croisée pour l’instrumentation difficile à nettoyer et/ou désinfecter. Lors des soins, les instruments souillés seront déposés au fur et à mesure dans une solution détergente pour éviter que les sérosités sang et autre salissure ne sèchent, compliquant alors la tâche de la personne responsable du nettoyage par la constitution d’un biofilm. RELATIONS AVEC LES FOURNISSEURS Les liaisons avec la pharmacie (approvisionnement en médicaments et matériel à usage unique) éviteront de croiser dans la mesure du possible le circuit d’élimination des déchets par une gestion dans le temps. Cependant l’utilisation de doubles emballages peut permettre le croisement des circuits. Chaque responsable contrôlera régulièrement les stocks. Lors du rangement des approvisionnements les lots les plus récents sont toujours placés derrière les plus anciens. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 15 RECOMMANDATIONS Les précautions universelles rassemblent les comportements à respecter lors de tout type de soins pour tout patient. 1 Toutes les procédures doivent être écrites et faire l’objet d’un consensus de la part de l’équipe (Normes ISO 9002). Une traçabilité de ces procédures est recommandée. Cela peut être selon les cas un cahier de désinfection de l’instrumentation à froids à l’image des cahiers de stérilisation (numéros de lots pour la stérilisation,...). Cela peut être un tableau récapitulatif des tâches pour un secteur comme par exemple l’entretien des sols et des surfaces (date heure et personne ayant fait la procédure). La conduite à tenir en cas d’accident avec exposition au sang fait partie des protocoles à tenir à disposition en cas de nécessité. 1 Circulaire DGS/DM n° 23 du 3 août 1989 relative à la prévention de la transmission du VIH chez les personnels de santé. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 16 TRAITEMENT DU MATERIEL DE SOINS CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 17 Les différents types de matériel et leur traitement sont présentés sous formes de tableau. Le matériel réutilisable existant maintenant sous forme facilement stérilisable, la désinfection par trempage dans un bain de glutaraldéhyde à 2% a été considérée comme une stratégie devant progressivement disparaître. De ce fait, elle n'a pas été intégrée dans les tableaux. Pour être stérilisés, les instruments de chirurgie doivent répondre à des normes bien précises. Ils doivent être en inox (jamais chromés). Il peut y avoir mélange de métaux (ex. : vitallinum, tungstène). - Normes NF requises : • NF S90 - 451 - Instruments tranchants • NF S90 - 460 - Pinces hémostatiques • NF S90 - 461 - Pinces, portes-aiguilles, passes fils • NF S90 - 462 - Couteaux, pinces à disséquer, bistouris • NF S90 - 463 - Ciseaux • NF S94 - 470 - Bistouris à lames détachables ➠ Le nettoyage, le conditionnement et la stérilisation sont régis par la norme NF S90 - 438. Ceci implique un traitement du matériel similaire à celui des blocs opératoires, à savoir : - Une phase de pré-désinfection dont l'objectifs dans ce cas est un nettoyage préliminaire (pour éviter le séchage des sérosités, sang et autres salissures, le matériel doit placé immédiatement après usage dans un récipient muni d’un couvercle maintenu fermé et contenant une solution détergente), - Nettoyage, CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 18 - Stérilisation sous sachet ou boite. - Les portes-empreintes en plastique ne peuvent être stérilisés (ils fondent). Cela nécessite des portes-empreintes métalliques (ou à usage unique). - Tous les autres instruments en acier sont stérilisables. - Les pièces rotatives se stérilisent à une température de 134° C. Entre chaque patient et avant stérilisation, elles subissent un traitement (de pré-désinfection et de lubrification) dans des appareils de type "Turbocid". Certains de ces appareils assurent même en phase finale une stérilisation. La création pour chaque cabinet dentaire d’un plateau-type et la mise en poche individuelle de tous les autres matériels paraît plus rationnelle et facilite l’organisation du travail en service de stérilisation. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 19 INSTRUMENTS A MAIN (Manche + Tige + partie active) CATEGORIE CRITIQUE ( instruments qui au cours de leur utilisation pénètrent dans les tissus du malade: effraction muqueuse ou osseuse) INSTRUMENTS POUR EXAMEN Utilisation Prédésinfection Nettoyage + Séchage Stérilisation Autoclave SONDES droites - à tiges coudées ou contre-coudées Pénétrer dans les infractuosités les plus réduites oui ultra-sons oui Plateau type oui Ultra-sons oui oui Ultra-sons oui Plateau type oui Ultra-sons poche individuelle INSTRUMENTS pour LE TRAVAIL DES TISSUS DURS CISEAUX A EMAIL EXCAVATEURS Résection de la dentine terminés par cariée cupules à bords tranchants Détartrage INSTRUMENTS normal pour le détartrage plusieurs formes CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Remarques peu utilisés Page 20 INSTRUMENTS A MAINS (suite) CATEGORIE SEMI-CRITIQUE mais stérilisation facile (instruments en contact avec la muqueuse buccale et la salive) Pré-désinfection Nettoyage + Séchage MIROIRS Ecartement des oui ultra-sons lèvres et des joues Eclairage des zones non accessibles à la lumière PRECELLES Sert à la oui ultra-sons préhension des rouleaux salivaires . Mise en place de cônes de gutta Utilisation Pré-désinfection Nettoyage INSTRUMENTS POUR + OBTURATIONS Séchage FOULOIRS à amalgame tasser oui Ultra-sons différentes formes l’amalgame dans la cavité à obturer BRUNISSOIRS lisses, pour faire oui Ultra-sons FRAISES striées, briller l’amagalme SPATULE DE BOUCHE Porter les oui Ultra-sons matériaux d’obuturation en bouche (endehors des amalgames) Sculpter et lisser les matériaux INSTRUMENTS POUR EXAMEN Utilisation Le PLATEAU-TYPE comprend : usage unique) - 1 spatule de bouche - 1 précelle - 1 miroir CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Stérilisa-tion Autoclave oui Plateau type oui Plateau type Stérilisation Autoclave oui poche individuelle oui poche individuelle oui plateau type (le plateau utilisé est un plateau en carton à - 1 excavateur - 1 sonde - 2 rouleaux salivaires. Page 21 INSTRUMENTS A MAIN pour travaux endodontiques (instruments à canaux) CATEGORIE CRITIQUE Utilisation TIRENERFS partie active en fil de fer barbelé BROCHES A CANAUX Pré-désinfection Extirpation de la pulpe Nettoyage Stérilisation + Séchage avant utilisation Remarques jetés en contact avec la pulpe et le sang Exploration des canaux radiculaires oui Ultra-sons idem Présentoir LIMES A Alésage des canaux CANAUX RACLEURS Nettoyage A CANAUX des parois canalaires Exploration SONDES des canaux LISSES Repère radiologique oui Ultra-sons idem Présentoir oui Ultra-sons idem idem oui Ultra-sons idem idem CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 22 INSTRUMENTS POSANT DES PROBLEMES PARTICULIERS APPAREILS ROTATIFS PIECE A MAIN( P.M) CONTREANGLE ( C.A) TURBINE Utilisation Utilise l’énergie du micro-tour. La fraise est fixée dans l’axe de l’instrument (les mandrins de fixation sont longs Utilise l’énergie du micro-tour. La fraise est fixée perpendiculairement à l’axe de l’instrument (les mandrins de fixation sont courts) (mandrins courts et de diamètre réduit) Prédésinfection Nettoyage + sechage + lubrification Stérilisation Autoclave Remarques si aucun appareil spécifique appareil spécifique type Assistina plus ou Turbocid appareil spécifique type Assistina plus ou Turbocid ou Sirona idem idem idem idem idem idem idem idem Protection embout jetable Désinfection externe par spray entre chaque patient SERINGUE à eau et à air suivant Désinfection instructions externe par spray du fabricant désinfectant poche entre chaque individuelle patient. Désinfection interne par spray en fin de consultation Protection embout jetable: OMNIUM DENTAIRE - Adaptateur J M A stérilisable à l’autoclave - Canules jetables CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 23 INSTRUMENTS ROTATIFS CATEGORIE CRITIQUE INSTRUMENTS ROTATIFS EXTERNES FRAISES pour C.A , P.M et turbine Utilisation PréNettoyage + désinfection Séchage Stérilisation Autoclave Eliminer l’émail et la dentine cariée poche individuelle Fraise Carbure de tungstène* oui Ultra-sons Fraises DIAMANTEES FRAISES A OS carb. Tungst. FRAISES à RESINE MEULETTES abrasives DISQUES à séparer CUPULES Caoutchouc oui Ultra-sons oui Ultra-sons oui Ultra-sons retouche prothèses pour P.M polissage pour C. A Nettoyage et polissage après détartrage avec pâte à polir Ultra-sons oui poche individuelle si usage chirurgical autoclave poche individuelle * Les fraises en acier supportant très mal la stérilisation doivent être abandonnées au profit de celles en matériaux autoclavables CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 24 INSTRUMENTS ROTATIFS (suite) INSTRUMENTS ROTATIFS à usage endodontique BOURRE-PATE Utilisation Pré-désinfection Nettoyage + Séchage Stérilisation Autoclave oui Ultra-sons oui poche individuelle pour C.A. vis sans fin qui permet l’introduction de la pâte canalaire Pour le INSERT DETARTRAGE détartrage oui MATERIAUX D’OBTURATION Utilisation TENONS DENTINAIRES Pivot inox MOOSER CATEGORIE CRITIQUE poche individuelle Stérilisation Autoclave reconstitution définitive oui Fôret pour SCREW-POST oui CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Remarques Mise en place définitive. Stérilisation avant pose. Utilise le C.A. Prépare le passage du pivot SCREW-POST Reconstitution définitive utilise le C.A. non stérilisé (métal + P.V.C.) inox CATEGORIE CRITIQUE Pré-désinfection Nettoyage + Séchage Fôret de MOOSER Remarques Ultra-sons Ultra-sons oui oui mise en place définitive. stérilisation avant la pose idem Page 25 MATERIEL DE CHIRURGIE CATEGORIE CRITIQUE Seringues à carpule Ouvre-bouche Ecarteurs Syndesmotomes Daviers Elevateurs Décolleurs Rugines Gouges et ciseaux à os Curettes Pinces hémostatiques Bistouris Utilisation Pré-désinfection Anesthésie locale oui désinsérer les ligaments alvéolo-dentaires Avulsion de la dent Détacher la fibro-muqueuse de l’os Détacher le périoste Résection de l’os CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 oui oui oui Nettoyage Stérilisation + Autoclave Séchage Ultra-sons oui, poche individuelle oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui Remarque usage unique Page 26 ACCESSOIRES Utilisation Pré-désinfection Nettoyage + Séchage Stérilisation Autoclave Pompe à salive Usage unique Sonde Aspiration de aspiration sang (avulsion) chirurgicale Digue Isolement de la salive Portemise en place amalgame de l’amalgame dans la cavité dentaire inox P.V.C. Matrices en Coffrage de la inox dent pour rétablir les Matrices en points de celluloïd contact Portematrice inox Porteempreinte inox Arrachecouronne Plaque de verre Spatule à malaxer Remarques Préparer les matériaux idem CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui casse Usage unique Usage unique au retour du labo oui oui oui oui oui oui oui possible idem idem possible Page 27 CAS PARTICULIER DE L'ENTRETIEN DES APPAREILS ROTATIFS Il est établi que les canalisations d'eau des units dentaires sont contaminées par des germes de la flore buccale du patient qui peuvent survivre et proliférer dans les parties stagnantes des circuits. Ce problème est essentiellement lié au refoulement de substances provenant du patient, lors de la dépression provoquée par l'arrêt de la rotation. Ceci justifie que tous les tuyaux reliés aux circuits d'air et d'eau soient munis de valves anti-retour dont l'entretien régulier est nécessaire [12]. Les circuits Il est nécessaire, chaque matin avant le premier patient, de purger plusieurs minutes les circuits d'eau de la seringue air-eau ainsi que des pièces à main afin de réduire au minimum les micro-organismes qui auraient pu y proliférer. Cette opération doit se faire à l'aide d'un récipient hermétique ou d'un système d'aspiration à grande vitesse pour limiter l'aérosol produit [12]. Des systèmes de "Pré-désinfection" équipant certains units dentaires font l'objet d'études [18]. En attendant leur validation, il est nécessaire d'appliquer des procédures rigoureuses. Les instruments rotatifs (contre-angles, pièces à mains, turbines) Il est recommandé de nettoyer puis de stériliser [19 - p. 54] les turbines et pièces à mains entre chaque patient, mais il convient aussi de se conformer aux consignes des fabricants. En effet, il existe encore des pièces anciennes sensibles à la chaleur alors que les nouveaux matériels sont thermo-résistants. Mais il est très difficile, voire impossible de pouvoir nettoyer manuellement l'intérieur de ces pièces qui nécessitent également d'être lubrifiées avant ou après la stérilisation. L'utilisation de spray (de nettoyage et/ou de lubrification) n'est pas suffisant entre deux patients. Une aide mécanique est nécessaire. Plusieurs laboratoires (liste non exhaustive) proposent des appareils dont le fonctionnement est décrit en annexe 2. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 28 ENTRETIEN ET SURVEILLANCE DE L'ENVIRONNEMENT CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 29 L’EAU D’une manière générale, il conviendra de veiller scrupuleusement à ce que le réseau de distribution d’eau fournisse une eau potable, au sens réglementaire du terme. Des contrôles bactériologiques pourront être réalisés. Le problème essentiel lié à l’eau est le développement d’un biofilm bactérien par contamination rétrograde notamment lorsque l’eau est stagnante (la nuit par exemple). Les points critiques principaux sont : " les canalisations d’arrivée d’eau au fauteuil (unit), " la seringue air/eau, " le crachoir et son robinet, éventuellement le gobelet, " le point de lavage des mains. RECOMMANDATIONS : • Les Canalisations - Faire couler l’eau des canalisations pendant 5 minutes, chaque matin avant le premier patient et pendant 30 secondes entre chaque patient, - Equiper chaque canalisation d’un clapet anti-retour. • La seringue air/eau - Outre la purge comme évoquée ci-dessus, - Entre chaque patient, le corps de la seringue doit être décontaminé et désinfecté extérieurement à l’aide d’une chiffonnette et d’un détergent-désinfectant, - Les embouts doivent être soit à usage unique soit démontables et stérilisés entre chaque patient. • Le crachoir et son robinet, éventuellement le gobelet - Le crachoir sera rincé et désinfecté entre chaque patient à l’aide d’une chiffonnette et d’un détergent-désinfectant, - Le siphon sera désinfecté en fin de journée avec de l’eau de javel, CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 30 - Le robinet sera purgé comme indiqué ci-dessus et il sera décontaminé et désinfecté extérieurement en même temps que le crachoir avec une autre chiffonnette, - le gobelet sera impérativement à usage unique. • Certains équipements dotés d’un système de désinfection des canalisations permettent : - de réduire le biofilm bactérien, - de désinfecter partiellement l’eau des canalisations, - de réduire le taux de micro-organismes projetés dans l’environnement. Mais ils ne remplacent et n’excluent pas la désinfection et la stérilisation des instruments rotatifs par exemple. • Le point de lavage des mains - La commande du robinet sera de préférence à commande non manuelle voire automatique/électronique, - Le matin, faire couler l’eau pendant 5 minutes, - Au moins une fois par jour, l’extérieur du robinet sera décontaminé et désinfecté à l’aide d’un détergent-désinfectant et d’une chiffonnette, - Au moins une fois par semaine (le soir de préférence), faire une désinfection de l’intérieur du robinet par injection d’eau de Javel à 12°Chl ; temps de contact de 20 minutes, - Le distributeur de savon liquide sera doté d’une commande au coude, - L’essuyage des mains se fera avec du papier à usage unique, le séchage électrique étant proscrit. L’AIR La contamination de l’air est le reflet de l’état des surfaces. La prévention de cette contamination a pour premier objectif la lutte contre les poussières : - par l’élimination des pièges à poussières (rideaux, moquettes, plantes, etc.), - par le nettoyage humide et la désinfection des sols et des surfaces. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 31 Par ailleurs, il conviendra d’être très vigilant face aux sources particulières de contamination, telles que : - les aérosols résultant : " des projections de micro-organismes et/ou de particules toxiques (particules d’amalgames par exemple) dans l’air lors de l’utilisation d’instruments rotatifs ou de détartreurs ultrasoniques, • de la préparation des amalgames, • de l’action mécanique dans le processus de décontamination et de désinfection des instruments et outils. - les déplacements de personnes dans la salle participent à la contamination aérienne. RECOMMANDATIONS • Lutte contre les poussières - Le dépoussièrage sera exclusivement humide. • Les aérosols - L’aspiration chirurgicale sera à placée à proximité de l’unit. - Les bacs de décontamination des matériels seront équipés d’un couvercle. • Les déplacements de personnes - Il conviendra de limiter le nombre de personnes dans la salle ainsi que les allées et venues souvent trop nombreuses. • Seringue air/eau - La purge de l’air aura toujours lieu après la purge de l’eau. • La surveillance de l’air médical - un minimum de surveillance semble nécessaire, en relation avec le service d’hygiène hospitalière. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 32 LES DECHETS Déchets contaminés • Matériel de soins à usage unique souillé par du sang, du pus, etc. ➠ • Objets piquants et coupants ➠ Conteneurs spécifiques, imperforables, inviolables après fermeture. A éliminer tous les deux jours. • Liquides biologiques ➠ Circuits d'évacuation des eaux usées. • Amalgames (pollution de l'environnement par le mercure) ➠ - Filtration des liquides d'aspiration - Filtration dans le crachoir - Récupération des amalgames secs dans un conteneur adapté, étanche, hermétique non métallique, élimination par un organisme spécialisé. Par exemple une prestation entièrement gratuite est offerte par : ALLIATECH 4 Avenue de l'Ile Brune 38120 SAINT EGREVE ➠ Elimination par société de collecte des sels d'Argent ➠ Circuit des ordures ménagères 1 Circuit spécifique des déchets d'activité de soins (incinération ou inertisation). Déchets de radiologie • Films et liquides de développement Déchets ménagers • Gobelets, papier essuie-mains, serviettes, déchets non souillés 1 L'avis du 9 novembre 1995 du Conseil supérieur d'hygiène publique de France relatif à la gestion du risque mercuriel dans l'activité médicale souligne "qu'il existe des solutions techniques pour réduire considérablement les rejets issus des cabinets dentaires, par la pose de récupérateurs d'amalgame dentaire, et que des filières de collecte et de valorisation de l'amalgame usagé sont en cours de mise en place en France". CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 33 CONCLUSION CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 34 La qualité des soins en cabinet dentaire passe par une démarche globale de prévention du risque infectieux nosocomial afin d'assurer la sécurité des patients traités et du personnel soignant. De l'organisation du travail à la gestion des déchets chaque élément de la prise en charge des patients doit être envisagé sous l'angle du risque septique. Une attention particulière doit être portée au traitement du matériel réutilisable et en particulier à la gestion des instruments rotatifs et de leurs supports. L'adoption de la stérilisation comme mode de traitement de l'instrumentation en cabinet dentaire est de nature à répondre à ces exigences. Par la circulaire DH/EO1/95 n°07 du 26 janvier 1995, relative à l'équipement et à l'asepsie dans les Centres de Soins et de Traitements Dentaires des CHU, les autorités sanitaires ont voulu attirer l'attention sur ce point en souhaitant que les CLIN soient saisis pour élaborer, en liaison avec l'équipe d'hygiène hospitalière, les protocoles de traitement du matériel dans ces secteurs. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 35 BIBLIOGRAPHIE CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 36 1 - Runnels RR. : Maladies d'actualité. In: Runnels RR. (Ed) Risque infectieux et responsabilité au cabinet dentaire ou "Le syndrome des doigts mouillés", première ed., pp. 15-23. Unident SA, Genêve, 1985. 2 - Pankhurst CL, Philpott-Howard JN. The microbiological quality of water in dental chair units. J. Hosp. Infect. 1993;23:167-74. 3 - Cash RG. Trends in sterilization and disinfection procedures in orthodontic offices. Am. J. Orthod. Dentofac. Orthop. 1990;98:292-299. 4 - Lewis DL, Arens M, Appleton S et al. Cross-contamination potential with dental equipment. The Lancet. 1992;340:1252-4. 5 - Watson CM, Whitehouse Rl. Possibility of cross contamination between dental patients by means of the saliva ejector. J. Am. Dental Assoc. 1993;124:77-80. 6 - Lewis DL, Boe RK. Cross-infection risks associated with current procedures for using high-speed dental handpieces. J. Cli. Microbiol. 1992;30:401-6. 7 - Lewis DL, Arens M. Resistance of microoganisms to disinfection in dental and medical devices. Nature Med. 1995;1:956-8. 8 - Bell DM, Shapiro CN, Gooch BF. Preventing HIV transmission to patients during invasive procedures. J. Public. Health. Dent. 1993;53:170-3. 9 - Klein RS, Phelan JA, Freeman K, et al. Low occupational risk of human immunodeficiency virus infection among dental professionals. New Engl. J. Med. 1988;318:86-90. 10 - Porter S, Scully C, Samaranayake L. Viral hepatitis. Current concepts for dental practice. Oral Surg. Oral Med. Oral Pathol. 1994;78:682-95. 11 - Burke FJT, Wilson NHF, Shaw WC, Cheung SW. Glove use by orthodontists: results of a survey in england and wales. Eur. J. Orthod. 1992;14:246-251. 12 - Bond WW, Cleveland JL Gooch BF et al. : Pratiques recommandées en odontologie pour la prévention des infections. Hygiènes , 1993;(2):45-52. 13 - Goodman HS, Carpenter RD, Cox MR. Sterilisation of dental instruments and devices: an update. Am. J. Infect. Control 1994;22:90-4. 14 - Normes ISO 9000. 15 - Enjalbert L. Simple Vocabulaire d’Hygiène Hospitalière - Editions Privat 1987. 16 - Zeitoun R, Henry-Gaboriau M-C. L’asepsie au cours des actes de soins buccodentaire en cabinet de ville : conseils pratiques et responsabilité - Editions l'entreprise médicale - 1995. 17 - Prévention de la transmission des maladies infectieuses en stomatologie et en odontologie (Rapport du groupe de travail de la DGS). CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 37 18 - Morrier J.-J, Voisin V, Benay G , Perraud M, Tissot-Guerraz F , Cetre J.-C, Barsotti O. Evaluation de l'efficacité d'un système de "décontamination" des circuits d'eau des units dentaires. Société Française de Microbiologie. Résumé du colloque du 23 septembre 1994 : "Antiseptiques et désinfectants" p. 8. 19 - Chardin H, Dupuis A, Zeilig G. Désinfection - stérilisation. Spécial hygiène. Le chirurgien dentiste de France. 1992; 629 : 53-56. 20 - Guggenheim B, Gander M, Roth V. Turbocid : un appareil pour le nettoyage, la désinfection et la lubrification des pièces à main, contre-angles et turbines. Revue Mensuelle Suisse d'Odontostomatologie, Vol. 101: 12/1991. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 38 ANNEXE 1 Tableaux de synthèse CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 39 TENUE ELEMENTS DU GESTE RISQUE RECOMMANDATIONS mains manuportage port de gants transmission de germe au patient et au changer de gants : soignant (par porosité ou déchirure) — entre deux patients, — dès que le gant est abîmé — quand le soins est interrompu (téléphone par exemple, en ayant pris soin d’enlever les gants pour manipuler ce dernier) blouse Projections sur les vêtements masque Aérosolisation lors d’instruments à turbine CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Enlever bijoux et montre Lavage de Blouse tenue fermée l’utilisation Port de masque et de lunettes de protection enveloppantes (sur les côtés) Page 40 MATERIEL REUTILISABLE ELEMENTS DU GESTE RISQUE RECOMMANDATIONS matériel réutilisable : pré-traitement Séchage des sérosités sang et autres salissures Nettoyage Contamination bactérienne et virale surtout Rangement — matériel à usage unique — matériel réutilisable stérilisé ou désinfecté — médicaments Exposition à l’aérobiocontamination et à la — Tenir les tiroirs de rangement (ou les contamination par manuportage. portes) fermés y compris et surtout pendant le soin. — Travailler par plateau de stérilisation, complété par des instruments stérilisés individuellement. Dépassement des dates de peremptions Ranger les nouveaux lots derrière les plus Danger infectieux et coût non négligeable anciens. Vérifier régulièrement les dates de peremption des produits en stock. Gestion des stocks CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Ranger le matériel réutilisable après usage dans un récipient — muni d’un couvercle (tenu fermé), — et contenant une solution de détergent. Nettoyage soigneux avec un détergent idéalement dans un bac à ultrasons pour les petits objets. Rinçage soigneux. Désinfection ou stérilisation selon la tolérance du matériel. (La stérilisation, quand elle est possible, reste préférable.) Page 41 SOINS : CAS PARTICULIER ELEMENTS DU GESTE RISQUE RECOMMANDATIONS Materiaux d’empreintes et prothèses Séchage des sérosités sang et autres salissures contenant des bactéries et des virus. Rinçage à l’eau froide dès la sortie de la bouche du patient. Désinfection avec un désinfectant selon un compromis entre l’efficacité du désinfectant et la consevation des qualités physicochimiques de l’empreinte. Films radiologiques Chargés de sérosités et de sang (risque infectieux bactérien et surtout viral). Rinçage à l’eau froide dès la sortie de la bouche du patient. Désinfection à l’eau de Javel 12° Chlorométrique. Rinçage abondant à l’eau courante. Développer. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 42 ENTRETIEN ELEMENTS DU GESTE RISQUE RECOMMANDATIONS du fauteuil, têtière et sièges Transmission croisée de flore cutanée ou des opérateurs buccale par l’intermédiaire de de la tablette l’aérosolisation. interrupteur d’unit poignée du scialytique Tuyaux et supports d’aspiration crachoir Fouet seringue multi-fonction Support de pièce à main Nettoyage avec une chiffonnette à usage unique (ou réutilisable mais recyclée après chaque usage pour nettoyage en blanchisserie) chiffonnette imbibée de détergent-désinfectant Procédures écrites (planification des tâches) Sol et surfaces Entretien quotidien avec un détergent désinfectant (AFNOR) après balayage humide Nettoyage immédiat en cas de projections de sang. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Risque faible ou utilisation d’éléments barrières (surfaces papier, gaines embouts jetables...) Page 43 DECHETS aiguilles seringues Accident d’exposition au sang matériel de soins à usage unique cotons contaminés par du sang, pus ... Potentiellement contaminant (bactéries virus Elimination selon le circuit des déchets surtout.) d’activité de soins (incinération ou désinfection). Liquides biologiques collectés au cours du soin Amalgames idem Circuit d’évacuation des eaux usées. Pollution de l’environnement (eaux) par le mercure et donc de la chaine alimentaire Filtration des amalgames dans le crachoir. Récupération des déchets d’amalgames dans un contener adapté étanche hermétique non métallique. Organisme spécialisé par exemple : ALLIATECH 4 avenue de l’Ile Brune 38 120 SAINT-EGREVE Films radio et liquides de développement Essuie-mains, papiers... CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Risque lié aux déchets Elimination dans un container spécifique changé régulièrement selon des modalités à définir par chaque service Circuit de collecte vers des usines de récupération des sels d’Argent ou enlévement direct auprès des détenteurs ou centre d’ apport en déchetterie Déchets ménagers. Page 44 ANNEXE 2 Fonctionnement de machines destinées à l'entretien des appareils rotatifs CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 45 FONCTIONNEMENT DU TURBOCID (21) LABORATOIRE MICRO MEGA S.A. Le Turbocid est un appareil qui permet le traitement automatique et simultané de trois pièces à main ou contre-angles, et d'une turbine dans une enceinte qui permet la protection de l'environnement. Après installation des instruments sur les raccords prévus et verrouillage de la porte, le cycle peut commencer : • La première étape consiste à rincer les instruments à l'eau froide sous pression pour débarrasser toutes les parties rotatives des résidus de sang et de salive, ainsi qu'une grande partie des micro-organismes qui auraient pu s'y introduire. • Les résidus d'eau sont ensuite éliminés par séchage à l'air comprimé. • La désinfection interne est réalisée par injection du Turbocidol (désinfectant alcoolisé spécial) avec un temps de contact d'une minute. • Un séchage à l'air comprimé élimine ensuite tout résidu de désinfectant. • La lubrification se fait par injection d'huile alors que les instruments sont en rotation. Le surplus d'huile est ensuite éliminé. • La dernière phase consiste à désinfecter les surfaces extérieures par un spray laissé en contact 1 minute, puis à les sécher à l'air comprimé. La durée totale du cycle est de 13 minutes. Nécessite : prise d'air 60 l/min, sous 5 bars. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 46 FONCTIONNEMENT DU SIRONA CENTRE D'HYGIENE LABORATOIRE SIEMENS Le Centre d'Hygiène SIRONA permet le traitement automatique des turbines et contre-angles (4 simultanément) dans une enceinte. Après installation des instruments dans la cassette prévue à cet effet : • Fermeture de la porte. • La première phase comprend le nettoyage à l'eau et à l'air sous pression des conduits internes et de l'extérieur des instruments. • La désinfection est réalisée par le traitement à la vapeur sous pression (105°) de toutes les parties internes et externes. • La phase suivante comprend le séchage et le graissage des parties mécaniques. Si le programme choisi est la désinfection (durée : 10 minutes) : • Une phase de refroidissement est réalisée pour utilisation immédiate. Si le programme choisi est la stérilisation (durée : 20 minutes) après le graissage : • Stérilisation à 134° après vide d'air, suivi du séchage toujours sous vide. • Le refroidissement est obtenu avec l'injection d'air stérile. Les instruments sont utilisables immédiatement. Après le programme désinfection, une stérilisation (sous vide, à 134°C), après conditionnement sous sachet est possible (durée totale : 10 + 12 min.) CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 47 Nécessite : • prise de courant, • prise d'air avec vanne d'arrêt (minimul 5 bars, maximum 8 bars), • prise d'eau (2,5 à 8 bars). FONCTIONNEMENT DE L'ASSISTINA LABORATOIRE W & H FRANCE SARL L'ASSISTINA permet le nettoyage et la lubrification d'un instrument en 30 secondes dans une enceinte close. Le nettoyage est réalisé par une solution suivie de la lubrification, et du séchage par air comprimé. Nécessite : " un raccord d'air comprimé (Pression minimum 3 bars, maximum 4 bars), " une prise de courant. CCLIN SO - Version 1 - Octobre 96 Page 48