Sous-préfectures : le nouveau maillon faible des services
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Sous-préfectures : le nouveau maillon faible des services
DOSSIER Sous-préfectures : le nouveau maillon faible des services publics REPÈRES Dans son rapport annuel de 2012, la Cour des comptes n’excluait pas la suppression de certaines sous-préfectures. La Cour préconisait « d’adapter la carte des arrondissements aux réalités sociodémographiques et administratives actuelles ». De son côté, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a lancé au début de l’automne dernier une mission de réflexion autour de l’évolution du réseau des sous-préfectures et dit attendre des propositions pour ce printemps. Un grand nombre d’élus – notamment ceux des territoires les plus fragiles – craignent la disparition d’interlocuteurs privilégiés, pour eux-mêmes et pour la population. L’ANEM est particulièrement vigilante. SOUS-PRÉFECTURES ET SOUS-PRÉFETS La France compte 238 sous-préfectures en métropole et en outre-mer, dont 102 en montagne. Une sous-préfecture est le chef-lieu d’un arrondissement départemental. Elle est une véritable « maison de l’Etat » dans l’arrondissement. Ses attributions sont multiples: l mettre en œuvre les politiques nationales: logement social, expulsions, RSA, conventions ville-habitat ; l veiller à la sécurité des biens et des personnes: liaison avec les services de police et de gendarmerie, prévention de la délinquance et de la toxicomanie, sécurité routière, sécurité civile, prévention des risques naturels ; l garantir les libertés et les réglementations (déclaration d’utilité publique, enquête publique, protection de l’environnement et du cadre de vie), respect des lois de la République (contrôle de la légalité des actes des collectivités locales) ; l favoriser le développement local: lutte contre le chômage et l’exclusion sociale, développement économique local, intercommunalité, développement du secteur touristique. Dans ce cadre, le sous-préfet est le délégué du préfet. Il passe en revue les difficultés et les projets des collectivités territoriales et leur propose les solutions les plus adaptées. Il conseille les élus locaux, les particuliers, les dirigeants, les adhérents d’associations « loi 1901 », les entreprises, et anime différentes commissions et instances. Sa fonction d’arbitrage et de régulation des tensions lui confère un rôle considérable. PLM PLM235 236février mars 2013 7 DOSSIER SOUS-PRÉFECTURES : LE NOUVEAU MAILLON FAIBLE DES SERVICES PUBLICS Sur 238 sous-préfectures, 102 sont en montagne L’ANEM très mobilisée Les élus de la montagne sont ouverts aux évolutions mais insistent sur l’importance de la présence de l’Etat dans leurs territoires. Ils soulignent que la disparition des sous-préfectures entraînerait notamment, pour euxmêmes et pour la population, des difficultés supplémentaires en termes de proximité, de distance et de temps de déplacement. Il s’agirait d’une véritable blessure, perçue comme un abandon. exposer à quel point le maintien des sous-préfectures dans les zones de montagne est essentiel pour l’équité et la justice. La présidente de l’Association a rappelé que le représentant de l’Etat est un interlocuteur privilégié pour les élus, notamment en matière de conseils sur la conduite des projets et d’ingénierie territoriale soumise à une inflation normative extrêmement préoccupante. «Les sous-préfectures, déclare l’ANEM, correspondent bien souvent au dernier lieu de contact entre l’Etat, les élus et les Lors de l’audience de l’ANEM à la DATAR le 29 janvier. De gauche à droite : Jean-Marc Picand, Jean-Marc Rebière, Michel Sappin, Frédérique Massat, Emmanuel Berthier, Pierre Bretel. ANEM Tenir compte des particularités des territoires de montagne: la demande n’est pas nouvelle. Elle doit cependant être réactivée avec la menace de disparition qui pèse sur certaines sous-préfectures. Le 29 janvier, l’ANEM a été reçue à la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR) par Emmanuel «Pour nombre d’élus Berthier, délégué intermide territoires éloignés, nistériel à l’aménagement du territoire, Michel Saples sous-préfectures pin, chef de l’inspection sont l’âme de la générale de l’administra(IGA) et Jean-Marc République, garantes tion Rebière, président du de l’équité Conseil supérieur de l’adet de la justice.» ministration territoriale de l’Etat (CSATE), pour Retrouvez les données sur la typologie des sous-préfectures de montagne sur www.anem.org citoyens. » Pour nombre d’élus de territoires éloignés, elles sont même « l’âme de la République, garantes de l’équité et de la justice ». Au plus haut niveau de l’Etat, la pertinence de ce réseau ne serait pas en cause. « Les sous-préfectures constituent un élément essentiel de notre cohésion sociale et territoriale, a rappelé le ministère de l’Intérieur en mettant en place une mission de réflexion et de concertation autour de l’évolution du réseau des sous-préfectures. Elles sont l’incarnation de l’Etat dans les territoires où leur présence répond à un double impératif de continuité et d’égalité d’accès au service public. » A ce constat, l’ANEM ne peut qu’adhérer. Toutefois, la lettre de mission fait effectivement peser une hypothèque sur le devenir réel de certaines sous-préfectures: « Dans un environnement en évolution, leur rôle, leurs missions, leurs effectifs doivent être redéfinis, en prenant en compte la diversité des situations ainsi que les caractéristiques des territoires – urbains, ruraux, montagnards, littoraux, frontaliers. » Mais les bonnes paroles ne suffisent pas. LES RECOMMANDATIONS DE LA COUR DES COMPTES DANS SON RAPPORT PUBLIC ANNUEL DE 2012 Organisation territoriale : l Adapter la carte des arrondissements aux réalités sociodémographiques et administratives actuelles. l Mettre les périmètres des arrondissements urbains en adéquation avec les métropoles et ceux des arrondissements périurbains avec les intercommunalités d’agglomération. l Sortir de situations indécises sur l’avenir des arrondissements et sous-préfec- 8 PLM 236 mars 2013 3 tures les plus petits, en examinant leur situation concrète et en assurant la viabilité des sites maintenus. Gestion du réseau des sous-préfectures : l Déterminer les conditions humaines, sociales, budgétaires et immobilières nécessaires à la transformation des souspréfectures en « administrations de mission » et adopter une approche plus sélective et plus différenciée. l En déduire les aménagements du réseau (antenne, jumelage, conseillers d’administration territoriale) à mettre en place, selon un pilotage national et dans un cadre pérenne. l Cadrer leur mise en œuvre afin de dégager des économies, principalement au plan immobilier. l Arrêter une stratégie immobilière adaptée aux orientations fonctionnelles et aux moyens budgétaires pour réduire et rationaliser le parc immobilier. l Engager des renégociations, à droit constant, avec les départements pour la mise à disposition des bâtiments, sans exclure, après un délai, le recours à la loi. l Réviser l’application de la réforme de la délivrance des titres pour corriger les inégalités d’accès aux guichets, l’organisation des tâches et l’allocation des personnels. QUESTIONS À JEAN-PAUL DUPRÉ, maire de Limoux et député de la troisième circonscription de l’Aude « Le sous-préfet joue un rôle primordial » Jean-Paul Dupré est depuis le 16 décembre président du conseil national des missions locales, nommé par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. A l’Assemblée nationale, il a assuré que « la coupe était pleine » et insisté sur « l’impérieuse nécessité, en cette période de crise et d’incertitude, de maintenir partout des sous-préfets, en particulier dans les zones rurales ». Il observe que, sans eux, l’Etat n’aurait pas la même perception des politiques menées pour la sauvegarde et le développement de ces territoires dans les domaines économiques, de la sécurité, du social et du culturel. PLM : En quoi la représentation de l’Etat estelle tellement importante dans les territoires fragilisés par le contexte géographique ? Jean-Paul Dupré : Dans nos territoires ruraux, et notamment dans les secteurs de montagne éloi- gnés des centres administratifs départementaux, la présence de l’Etat est réellement indispensable. Dans le cadre de l’équité que doivent l’Etat et la République à nos concitoyens, il n’est même pas concevable de remettre en cause la présence des sous-préfectures. PLM : Peut-on néanmoins envisager des évolutions ? J.-P. D. : Pour les élus locaux, le sous-préfet est un référent dans des domaines aussi essentiels que ceux de l’économie, du social, de la sécurité ou de la culture. Ces hauts fonctionnaires habilités à représenter directement l’Etat jouent un rôle primordial. Sans mésestimer la compétence et l’importance de certains responsables administratifs, leur autorité et leur influence ne peuvent être comparables. Maintenant, je peux comprendre qu’il y ait des sous-préfectures qui ont été rurales et qui sont aujourd’hui englobées dans des communautés urbaines. Là, la situation est totalement différente. PLM : Et si le projet du gouvernement n’allait pas dans le sens que vous souhaitez ? J.-P. D. : Il serait très malvenu de la part de l’Etat de penser un quart de seconde à mettre en place un niveau administratif à deux vitesses. Cela aboutirait, d’une part, à l’abandon des territoires en retrait des grands axes de communication et, de l’autre, à des territoires qui pourraient compter sur une présence toujours aussi conséquente des services de l’Etat. Vis-à-vis des populations que nous représentons, il serait alors de notre devoir d’élus de nous mobiliser. Etant membre de l’ANEM depuis des années, je ne doute pas un seul instant que les élus de la montagne en soient capables, dans le cadre du respect de la loi, mais avec beaucoup d’énergie. Je n’ai aucun souci à ce sujet. ARCE L’Association s’alarme d’autant plus que certaines sous-préfectures sont confrontées à une réduction de leur personnel alors que les préfectures ont déjà été dépossédées de la grande majorité de leurs directions administratives – leur nombre étant passé de dix à deux ou trois dans chaque département. Les quarante-huit départements de montagne, comptant pour la plupart moins de 400 000 habitants, ne disposent plus que d’une direction départementale des territoires et d’une direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. Autre conséquence induite par ces évolutions : les locaux des sous-préfectures sont souvent surdimensionnés. Reste que le réseau des sous-préfectures n’a pas été révisé depuis 1926 et, dans ces conditions, on peut comprendre que le gouvernement veuille lui apporter des retouches. Comment y parvenir Le réseau sans accroître les inégalités ? Autrement dit, en tenant compte des sous- des particularités des territoires préfectures n’a ruraux et de montagne. Est-ce pas été un attaché d’administration préfectoral qui va représenter révisé depuis l’Etat? C’est une vraie question 1926. sur fond de réforme de l’administration territoriale de l’Etat. Dans le Cantal, on a déjà pris les devants. Constatant que les services des sous-préfectures n’étaient plus assez fournis, voire défaillants, le conseil général a créé une agence départementale d’ingénierie qui rassemble tous les services qui ne sont plus assurés par l’Etat afin d’aider à la réalisation des projets. L’initiative est heureuse mais elle sera difficilement applicable partout. Le débat actuel est vif : il y a ceux qui ne veulent pas renoncer à une présente forte de l’Etat dans leur territoire parce que le sous-préfet y demeure l’interlocuteur privilégié des élus et de la population, et il y a ceux qui pensent aussi que la représentation en uniforme donne une précieuse solennité à la fonction de sous-préfet. Et il y a les «radicaux », aux yeux desquels le réseau des sous-préfectures coûte trop cher pour le pérenniser. Pour l’ANEM, il ne faudrait pas que l’éventuelle disparition des sous-préfets acte le retrait territorial effectif de l’Etat. Certes, l’Association ne fait pas la sourde oreille quand est évoquée la nécessité de quelques ajustements. D’une part, ils rationaliseraient le réseau, d’autre part, ils susciteraient quelques économies non négligeables. C’est ainsi que l’ANEM n’est pas attachée à la présence symbolique d’une sous-préfecture, au protocole, à l’uniforme, à la flotte automobile et à tout ce qui l’entoure. C’est l’efficacité qui la guide. A la DATAR, Frédérique Massat l’a répété avec conviction: « Il est absolument fondamental de conserver un bon maillage de sous-préfectures dans les territoires de montagne. Les sous-préfets ont une expertise des procédures administratives et des sources de financement qui se révèle souvent indispensable. » Illustration de ces besoins avec les petites intercommunalités et les petites communes qui n’ont d’autre solution que de demander l’aide de l’Etat pour faire aboutir leurs projets, notamment dans le domaine de l’urbanisme. « Par rapport aux autres territoires, c’est même un gage d’équité », plaide l’ANEM, qui considère que plus de décentralisation et plus de pouvoir pour les élus ne sont pas incompatibles avec la présence d’un repré- « Il est absolument sentant de l’Etat fort, fondamental de conserver investi et partie prenante du développe- un bon maillage de ment local. sous-préfectures dans les Les arguments sont territoires de montagne.» solides mais serontils suffisants pour inverser les vents contraires face à la rationalisation budgétaire et comptable? Les membres de la mission de réflexion et de concertation ont écouté l’ANEM avec attention. Ils ont assuré que les spécificités mises en avant seront prises en compte dans leurs propositions. Ils l’ont également interrogée sur sa vision des sous-préfectures dans dix ans et sur les services qu’il faudrait absolument conserver. La réponse? Prioritairement, la fonction de conseil et d’appui technique en matière d’ingénierie. Fin mars, la mission rendra son rapport à la ministre de tutelle, Cécile Duflot, qui a par ailleurs annoncé un projet de loi sur l’égalité des territoires d’ici la fin de l’année. DOSSIER SOUS-PRÉFECTURES : LE NOUVEAU MAILLON FAIBLE DES SERVICES PUBLICS «Le sous-préfet est le ticket d’entrée dans les services de l’Etat, témoigne Renaud Nury. Il a vocation à le représenter dans l’arrondissement. Sa première mission est régalienne et constitutionnelle : elle consiste à faire appliquer la loi, à assurer le contrôle de légalité et la mise en œuvre des politiques publiques sur le territoire, par exemple en matière d’emploi. «La deuxième grande mission du sous-préfet, poursuit-il, est la sécurité, sous l’angle de la sécurité civile, de la sécurité routière, mais également de la sécurité publique et de l’ordre public. Dans l’arrondissement d’Yssingeaux, l’augmentation du nombre de cambriolages est un problème. Toutes les semaines, nous nous réunissons avec le commandant « Le sous-préfet de la compagnie de gendarmea vocation rie pour faire le point. Il m’arà représenter rive aussi de décider de la ferde débits de boissons l’Etat dans meture qui ne respectent pas les règles l’arrondissement.» qui leur sont applicables. «J’ai également programmé une série de rencontres avec les maires et les présidents d’intercommunalités afin d’évoquer la délinquance et sa prévention. Je leur rappelle l’existence d’outils efficaces contre l’insécurité, dont ceux qui figurent dans la loi du 5 mars 2007, et la vidéoprotection. De plus, j’assiste à la plupart des réunions des conseils intercommunaux de prévention de la délinquance, ainsi qu’à toutes les réunions de police qui sont organisées une fois par semaine par le préfet avec les instances départementales de la police et de la gendarmerie. Aujourd’hui, nous observons une stabilisation des statistiques des cambriolages. «Pour les porteurs de projet, entrepreneurs ou collectivités locales, l’accompagnement du sous-préfet constitue sa troisième mission, explique Renaud Nury. Il est pour eux un “ensemblier” et un réducteur des complexités. Il est proactif. Il est en capacité de mettre autour de la table tous les financeurs potentiels. Le sous-préfet en a la légitimité parce qu’il est perçu comme un échelon neutre dans le paysage local. «Se retrouvent ainsi des représentants du conseil régional, du conseil général et de DR DR Après avoir été attaché de préfecture en Dordogne et dans le Gard, puis directeur des services et du cabinet du préfet de la Nièvre, Renaud Nury a été intégré dans le corps préfectoral en tant que sous-préfet. Il a été ensuite directeur de cabinet du préfet de la Région Limousin avant de prendre ses fonctions actuelles de sous-préfet d’Yssingeaux, en Haute-Loire, en 2010. ÉVALUATION ET ÉVOLUTION Afin «de poursuivre le travail d’évolution des missions du réseau des sous-préfectures», Manuel Valls a confié, à la mi-septembre, un travail de réflexion et de concertation à JeanMarc Rebière, président du Conseil supérieur de l’administration territoriale de l’Etat, à Michel Sappin, chef de l’Inspection générale de l’administration, et à Emmanuel Berthier, délégué interministériel à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale. Cette mission de réflexion et de concertation implique l’ensemble des 10 PLM 236 mars 2013 3 acteurs du réseau territorial: les préfets, les élus et leurs associations, les organisations syndicales et professionnelles, les organismes consulaires, les représentants d’usagers, etc. Dans sa lettre de mission, le ministre de l’Intérieur précise: « Il s’agit de vérifier, dans un environnement en évolution, si la structure des sous-préfectures est toujours adaptée aux attentes de nos concitoyens à l’égard de l’Etat, aux conditions de vie et de transport ou à la réalité du tissu économique. » (…) « Le rôle des sous-préfectures, leurs missions, leurs effectifs doivent être redéfinis, en prenant en compte la diversité des situations ainsi que les caractéristiques des territoires urbains, ruraux, montagnards, littoraux, frontaliers… » Le ministre a souhaité que cette mission lui adresse des propositions opérationnelles d’ici le printemps. « Ce qui tombe bien, puisque c’est à ce moment-là que le Parlement sera saisi du projet de loi de décentralisation et que les deux réflexions doivent aller de pair. » L’ARRONDISSEMENT D’YSSINGEAUX, EN HAUTE-LOIRE Cet arrondissement compte 82 000 habitants, 44 communes et 6 intercommunalités. Son altitude moyenne est de 850 m, avec un pic à 1390 m pour le Lizieux. La commune dont l’altitude est la moins élevée est Aurec-surLoire, à 450 m. Yssingeaux est à 900 m d’altitude. Le territoire y est mixte, à la fois périurbain, à la périphérie immédiate de Saint-Etienne et de la montagne. DR Une vie de sous-préfet « Le sous-préfet est aussi un facilitateur sur les aspects administratifs et réglementaires.» son bras armé qu’est le comité d’expansion économique, de l’intercommunalité concernée par le projet et les services régionaux de l’Etat susceptibles d’apporter une aide financière. «Je pense à la Caisse des dépôts et consignation ou à Oséo, entreprise publique d’aide à l’investissement des entreprises, et bientôt à la future banque publique d’investissement. «Le sous-préfet est aussi un facilitateur sur les aspects administratifs et réglementaires, la protection de l’environnement, les obligations urbanistiques, etc. « Le porteur de projet n’a donc pas à faire le tour des services. Autour de la table, l’élu ou le chef d’entreprise expose son projet avant que la discussion puisse s’engager. Toutes les parties essayent de faciliter son émergence. C’est d’autant plus important pour le territoire que, si le projet vit, il aura un impact certain en matière d’emploi. «Enfin, les sous-préfets disposent d’une dotation d’équipement des territoires ruraux qui leur permet, chaque année, d’aider financièrement des projets portés par des communes et des intercommunalités. »