projet lecthotèque 2012 - Le Théâtre de l`Imprévu
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projet lecthotèque 2012 - Le Théâtre de l`Imprévu
Théâtre de l’Imprévu 108, rue de Bourgogne 45000 ORLEANS Tél. : 02. 38.77. 09 .65 [email protected] www.theatredelimprevu.com Direction : Eric Cénat Cet Allais vaut bien le détour Antoine Blondin ou l’ironie du sport Blaise Cendrars, la légende bourlingueuse Robert Desnos, l’homme qui portait en lui tous les rêves du monde Max Jacob, sacré funambule Petites formes pour une lectothèque idéale Lectures théâtralisées conçues et interprétées par Eric Cénat et Patrice Delbourg Les cinq tomes de notre « Lectothèque idéale » Avec l’écrivain Patrice Delbourg, nous avons proposé en juin 2004, à la bibliothèque de Limoges, une première lecture théâtralisée intitulée : Antoine Blondin ou l’ironie du sport, en nous basant, notamment, sur les chroniques hautes en couleur écrites par l’auteur d’Un Singe en hiver dans le magazine L’Equipe. Deux ans plus tard, à la Villa Marguerite Yourcenar du Montnoir (résidence d’auteurs européens), nous récidivions avec une deuxième lecture : Cet Allais vaut bien le détour, hommage à « Alphi », qui a publié la bagatelle de 1700 contes, histoires, fables expresses, olorimes ou pensées ainsi que des dizaines de recettes de cocktails, calembours, loufoqueries, contrepèteries et propos logiques jusqu’à l’absurde. En février 2008, désireux d’agrandir notre « lectothèque idéale », nous avons porté notre attention et notre affection sur un poète au talent inclassable, figure majeure de cet entre-deuxguerres artistiquement si foisonnant : Robert Desnos ! Nous avons souhaité créer le spectacle Robert Robert Desnos, l’homme qui portait en lui tous les rêves du monde en République tchèque, à Prague et Pardubice, à quelques encablures du camp de Terezin où il trouvât la mort en 1945. Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 2 S’est ensuite imposé à nous un autre nom pour une création à l’automne 2010, à la bibliothèque de Fleury-Les-Aubrais, en parallèle à la création « des rails… ». Le nom de celui qui disait à la manière de ce cher Albert Londres : « Je ne trempe pas ma plume dans un encrier mais dans la vie », de celui qui parcourut les routes du monde en façonnant chaque jour davantage sa propre légende bourlingueuse … : Blaise Cendrars ! Et après ? Nous n’allons certes pas nous arrêter en si bonne compagnie. Qui choisir pour poursuivre notre promenade dans cet abécédaire littéraire ? La lettre J sera la prochaine… J comme Jacob. Max Jacob, le poète de Saint Benoît sur Loire, l’homme de toutes les exclusions, l’ami de Picasso qui selon la légende lui aurait dit « tu es poète, vis en poète » déclenchant ainsi sa vocation… Max Jacob : sacré funambule ! verra le jour en novembre 2012 à la Médiathèque d’Orléans… Ainsi se présente ce projet original de « lectothèque » avec ces créations pour aujourd’hui ou pour demain, ping-pongs complices et fraternels faisant alterner des textes choisis d’un auteur avec des évocations biographiques…L Éric Cénat - Théâtre de l’Imprévu Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 3 Les différentes étapes du projet « Lectothèque idéale » Titre de la lecture date lieu structure/accueil Antoine Blodin ou l’ironie… 10/06/04 Limoges Bibliothèque Antoine Blodin ou l’ironie… 10/06/05 Charleville-Mézières Bibliothèque Antoine Blodin ou l’ironie… 13/07/05 Briançon Antoine Blodin ou l’ironie… 09/06/06 Saint Jean de la Ruelle Cet Allais vaut bien… 11/06/06 Saint-Jans Cappel Antoine Blodin ou l’ironie… 15/12/06 Lignières Cet Allais vaut bien… 18/01/07 Orléans Médiathèque Cet Allais vaut bien… 04/04/07 Limoges Bibliothèque Cet Allais vaut bien… 13/08/07 Pradelles Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 14/08/07 Lavastrie Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 15/08/07 Chilhac Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 16/08/07 Pleaux Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 17/08/07 Super Besse Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 18/10/07 St Quentin en Yvelines Maison de la poésie Robert Desnos, l’homme qui… 04/02/08 Prague (Rep Tchèque) Robert Desnos, l’homme qui… 05/02/08 Pardubice (Rep Tchèque) Cet Allais vaut bien… 21/02/08 Trouville Robert Desnos, l’homme qui… 08/03/08 Paris Robert Desnos, l’homme qui… 15/03/08 Limoges Robert Desnos, l’homme qui… 22/06/08 Vincennes Cet Allais vaut bien… 04/08/08 Thonon-les-Bains Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 04/08/08 Morillon Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 04/08/08 Beaufort Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 04/08/08 Aussois Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 04/08/08 Thoirette Centre CCAS Robert Desnos, l’homme qui… 03/02/09 Choisy-le-Roi Robert Desnos, l’homme qui… 13/02/09 Orléans Maison Charles Péguy Robert Desnos, l’homme qui… 13/02/09 Orléans Maison Charles Péguy Robert Desnos, l’homme qui… 11/03/09 Sébastopol (Ukraine) Alliance française Robert Desnos, l’homme qui… 11/03/09 Donetsk (Ukraine) Alliance française Robert Desnos, l’homme qui… 11/03/09 Louhansk(Ukraine) Alliance française Robert Desnos, l’homme qui… 11/03/09 Dniepropetrovsk(Ukraine)Alliance française Robert Desnos, l’homme qui… 11/03/09 Zaporojie (Ukraine) Cet Allais vaut bien… 28/04/09 Orléans Théâtre Le Cadran Bibliothèque Villa Yourcenar Théâtre Les bains douches Institut français Divadlo 29 Bibliothèque Bibliothèque M.Audoux Bibliothèque Galerie Toutes Latitudes Théâtre Paul Eluard Alliance française Maison d’arrêt Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 4 Cet Allais vaut bien… 28/04/09 Orléans Maison d’arrêt Cet Allais vaut bien… 03/08/09 Gerardmer Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 03/08/09 Munster Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 03/08/09 Kaysersberg Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 03/08/09 Metabief Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 03/08/09 Baume les Dames Centre CCAS Cet Allais vaut bien… 19/09/09 Griselles Robert Desnos, l’homme qui… 04/05/10 Porto (Portugal) Robert Desnos, l’homme qui… 06/05/10 Lisbonne (Portugal) Robert Desnos, l’homme qui… 28/05/10 Crecy sur Serre BDP Robert Desnos, l’homme qui… 18/06/10 Soissons BDP Blaise Cendrars, la légende… 15/10/10 Fleury-Les-Aubrais Blaise Cendrars, la légende… 20/03/11 Dinard Robert Desnos, l’homme qui… 08/05/11 Paris Paris en toutes lettres Robert Desnos, l’homme qui… 08/05/11 Paris Paris en toutes lettres Blaise Cendrars, la légende… 15/08/11 Menton Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 16/08/11 Six fours les plages Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 17/08/11 Tourves Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 18/08/11 Barcelonnette Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 19/08/11 Chorges Centre CCAS Robert Desnos, l’homme qui… 26/08/11 Nanterre Blaise Cendrars, la légende… 11/12/11 Wasquehal Blaise Cendrars, la légende… 12/01/12 Amboise Bibliothèque Blaise Cendrars, la légende… 13/01/12 Orléans Centre Péguy Blaise Cendrars, la légende… 13/01/12 Orléans Centre Péguy Blaise Cendrars, la légende… 19/03/12 Bern (Suisse) Alliance française Blaise Cendrars, la légende… 20/03/12 Bâle (Suisse) Alliance française Blaise Cendrars, la légende… 01/08/12 Le Monastier Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 02/08/12 Roche Savine Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 03/08/12 Super Besse Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 04/08/12 Pleaux Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 09/08/12 Dives sur Mer Centre CCAS Blaise Cendrars, la légende… 30/10/12 Orléans Maison d’arrêt Blaise Cendrars, la légende… 30/10/12 Orléans Maison d’arrêt Max Jacob, sacré funambule 08/11/12 Orléans Médiathèque Salle de spectacles Alliance française Institut français Bibliothèque Villa Roche Brune Maison d’arrêt Salle de spectacles Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 5 Antoine Blondin ou l’ironie du sport « Plus de sept cents chroniques, frémissantes et fraternelles, livrées au quotidien l’Equipe, un flot espiègle et coruscant de pages d’anthologie sportive. De boutade en coq-à-l’âne, de faux plat en fariboles escarpées, Blondin donne ses lettres de noblesse au commentaire sportif. Grâce à lui, les intellectuels peuvent lire l’Equipe en toute quiétude, sans se cacher ou l’enrouler dans le Monde Diplomatique… Soumis au fameux questionnaire de Proust, à l’interrogation, quel est votre passe-temps préféré, Antoine Blondin répondait invariablement : « suivre le tour de France ». A son palmarès, 28 tours de France. De 1954 à 1982. Cette série de grandes boucles représente sensiblement 100 000 kilomètres, soit deux fois et demie le tour de la terre, bouclée à 37 kilomètres à l’heure. A l’ère spatiale, cette circumnavigation masochiste peut sembler dérisoire, voire absurde. Elle est la racine d’un rare bonheur de lecture. Antoine Blondin suit fidèlement la Grande Boucle jusqu’au jour où il s’aperçoit que deux jours de suite, il a envoyé le même texte…Qui fut publié d’ailleurs. Il y a un moment où il faut savoir décrocher, même pour le suiveur. Blondin, c’est un challenge qui passe. Sous les lampions d’un bal crépusculaire, Blondin invite, tour à tour, notre esprit d’enfance et nos désillusions à une valse lente, chanson du matin parachutée dans le soir qui tombe, le ciel strié comme une tranche napolitaine, silhouette fragile, sourire inachevé, calé au fond d’une voiture de la caravane, Peugeot de marque, couleur rouge, numéro 101 de matricule, dont il occupait immuablement la place arrière gauche à côté du journaliste ami, Pierre Chany. Vous voyez que la légende garde toutes ses dents comme le dérailleur de Poulidor dans l’ascension du Puy de Dôme… » Patrice Delbourg Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 6 Au programme - Une évocation d’Antoine Blondin à travers douze textes courts écrits par Patrice Delbourg révélant ainsi la complexité et la richesse d’un homme et d’un écrivain hors du commun : son attirance pour le bon mot et la belle phrase, sa difficulté de vivre et d’écrire, sa fidélité en amitié et ses mensonges, ses démêlées avec son éditeur, sa passion pour le sport… - Onze articles d’Antoine Blondin parus dans le journal L’Equipe. - Du pin et des jeux : 1954 (Tour de France) - L’as « Hassen » frappe toujours deux fois : 1956 (Tour de France) - Un aigle en chaussette et la corde au cou : 1957 (Tour de France) - La coupe est pleine : 1958 (football) - En travers de la gorge : 1960 (Tour de France) - Un coq sur la crête : 1963 (Tour de France) - 100 mètres plein la vue : 1964 (athlétisme) - Pour un compagnon : 1965 (Tour de France) - Haute-Vienne que pourra : 1967 (Tour de France) - Sous les feux de la rampe : 1969 (Tour de France) - La fille de l’air : 1976 (Jeux Olympiques/Gymnastique) - Un montage de cinquante et une photos projetées sur un écran. Il s’agit de photos d’Antoine Blondin à des âges différents mais aussi de photos évoquant les grands événements sportifs et les champions cités dans les articles ci-dessus. Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 7 Cet Allais vaut bien le détour « La Belle Epoque a connu d’autres hommes d’esprit. Mais aucun d’eux n’a su garder un style aussi net, sans bavures, ni laisser à la postérité une œuvre et un visage aussi personnels : glacé, racé, imperturbable. Les incises et digressions d’Alphonse Allais sont incroyablement modernes. Ses techniques narratives de tueur à gags annoncent l’écriture automatique surréaliste et les alchimies oulipiennes. Ce qui surprend chez le viking d’Honfleur, c’est qu’on n’aperçoit presque jamais le cheminement qui l’a fait arriver à une de ses trouvailles. Ses pensées ne s’enchaînent pas comme celles de tout le monde, selon un protocole banal. Lorsqu’on feuillette ses contes d’un doigt plié en quatre, sa verdeur déroute. Rien de fadasson, de purgatif, aucun caractère politiquement correct et bien pensant qui émasculerait le propos. Constamment l’humoriste fait peau neuve, à l’encontre du patrimoine de notre gaudriole populaire dont les à-peu-près s’essoufflent de génération en génération. Sans cesse réédité, accommodé à toutes le sauces, cent ans plus tard sa pérennité reste vive. Le silence après la mort fut court. Du purgatoire, peu ou prou.Pas maudit, ni même grand méconnu, ses contes à l’humour arcen-ciel connurent le succès de son vivant. On se disputait les journaux où il publiait les chaleurs de son imagination. Il était une vedette périodique du papier du même nom. Les surréalistes l’inscrivirent au palmarès de l’Humour Noir. Le livre de poche le célèbre sans retenue. Alphonse Allais est un esprit qui continue à briller chaque jour dans la sciure des comptoirs et les conversations de fins de banquets. La vache Allais a le dos large ! Les imbéciles le prennent pour un voyageur de commerce agréable… Ils ne savent pas qu’il avait dans sa valise mille bombes explosives à retardement. Et qu’il reste avant toute chose un très grand écrivain, doté d’une langue sans faille, croquante et inventive. Loin des amuseurs à pâte molle, des loustics à la jugeote pré mâchée, à mille lieues du suivisme mercantile, Allais veille. Inch’Allais !» Patrice Delbourg Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 8 Au programme - Une évocation d’Alphonse Allais à travers des textes courts écrits et lus par Patrice Delbourg révélant ainsi les multiples et excentriques facettes d’un homme et d’un écrivain hors du commun : modernité de style, technique du gag, humour et mélancolie, taux d’alcoolémie, enquête de mœurs… - Des histoires courtes et autres nouvelles d’Alphonse Allais lus par Eric Cénat - Un cas peu banal me semble-t-il Collage Marchand de casquette par amour Une invention Pour en avoir le cœur net Absinthes Patriotisme et religion Le médecin - Des aphorismes, des pensées, des boutades, des saillies… d’Alphonse Allais lus en « ping-pong » par Eric Cénat et Patrice Delbourg sur une musique d’Erik Satie. - Un montage d’une vingtaine de photos liés aux textes lus et projetées sur un écran. Il s’agit de photos d’Alphonse Allais à des âges différents, de ses proches et des endroits qu’il a fréquentés Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 9 Robert Desnos , l’homme qui portait en lui tous les rêves du monde « Insaisissable, rebelle, boule de mercure au creux de la paume, médium et homme de radio, blagueur potache et baroque exalté, auteur des plus beaux chants d’amour et fabriquant des textes les plus énigmatiques, Desnos n’est jamais là où le lecteur souhaite le suivre. Faut-il voir incertitude ou contradiction, dans l’extrême diversité de ton que peut prendre la voix de Robert-le-Diable ? Certainement non. Il y avait seulement chez lui, le désir d’exprimer la poésie sous toutes ses formes dans tous ses possibles. Atteindre un langage à la fois populaire et exact, familier et ludique, voilà le but d’une trajectoire unique éminemment moderne. Avec Nerval et Hardelet, il est un de ces enfants du Marais qui « portait en lui tous les rêves du monde ». Sans doute le plus inspiré de nos somnambules, le plus joueur parmi ses amis surréalistes, journaliste de son propre drame et prophète des temps à venir, Robert Desnos n’est pas fait pour l’action collective et pense qu’il y a incompatibilité entre la nécessaire liberté du poète et le militantisme aux ordres. En cela et pour son amour violent de la vie jusque dans la boue de Terezin, il faut saluer notre contemporain éternel et notre frère en viager. » Patrice Delbourg Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 10 Au programme - Une évocation de Robert Desnos à travers douze textes courts écrits et lus par Patrice Delbourg révélant ainsi les multiples facettes ainsi les multiples facettes d’un homme et d’un poète hors du commun : 1- L'enfant du Marais 2- La chanson des rues 3- La collision surréaliste 4- L’écriture automatique 5- Les sommeils hypnotiques 6- Chantefables 7-l'amour fou 8- l’humour 9- Pionnier de la réclame radiophonique 10- Le tempo sous la peau 11- Ce coeur qui haïssait la guerre 12- La boue de Terezin - Des poèmes, des « chantefables » pour les enfants, une lettre de déportation envoyée à Youki, un feuilleton radiophonique… nés de la plume de Robert Desnos et lus par Eric Cénat/ - Un montage de 31 diapositives projetées sur un écran par vidéoprojecteur. Il s’agit de photos de Robert Desnos et de ses proches ainsi que des peintures, des dessins et des huiles liés aux textes lus. Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 11 Blaise Cendrars , la légende bourlingueuse « Frédéric-Louis Sauser, plus connu sous le pseudonyme de Blaise Cendrars, voit le jour à la Chaux-de-Fonds, sur le territoire helvétique. Béret sur le côté, yeux pochés, sa trogne rubiconde de réclame enluminée pour vieux calvados n’est pas celle d’un troubadour académique : “J’ai réellement une sale gueule. Cela me réjouit”. Premier commentateur de la modernité, il ne cesse d’écrire sur le cinéma, la musique, la poésie, les peintres de la Ruche et les ivresses de Montparnasse. Léger, Chagall, Braque, Delaunay, Modigliani l’entourent. Il partage avec les plasticiens une même vision simultanéiste d’un temps en pleine mutation. Il n’est plus temps pour l’artiste de baguenauder en témoin de son époque et de bâtir un monument pour les générations à venir. « Tout tombe. Le soleil tombe. Nous tombons à la suite.” Alors place au poète, dont la tâche est de dire ce qui est, de savoir déchiffrer les signes de l’histoire qui s’écrit sous nos yeux, trop soucieux qu’ils sont de l’instant, ils risquent de ne pas voir se profiler de lendemains. Sa biographie voyageuse passe par Saint-Petersbourg, Buenos-Aires, le Portugal, le Brésil surtout, sa seconde patrie. Il observe plus qu’il ne vit la misère : “d’où me vient cet amour des simples, des humbles, des innocents, des fadas et des déclassés”. Ce diable de Cendrars et son galurin gris sont partout à la fois : Greenwich Village, à Montmartre, à New York où Marcel Duchamp et Francis Picabia jouent les trappeurs de l’avant-garde. Sa soif de confondre les horizons est immense, le choix redondant de ses livres en témoigne : “Au coeur du monde”, “Du monde entier”, “La fin du monde”, “emmène moi au bout du monde”. Il tend son bras unique (l’autre ayant été amputé le 26 septembre 1915 dans la boue des tranchées) vers l’art nègre, vers Walt Whitman, vers les chercheurs d’or en Alaska, les eaux claires du lac Baïkal ou les terres aléoutiennes. Partout la poésie est en jeu, il n’y a qu’à la regarder au dehors pour la voir à l’oeuvre, pure musicalité, parfums orgiaques, abécédaires du mouvement. Voilà ce qu’il disait déjà dans la prose du Transsibérien : “Toute vie n’est qu’un poème , un mouvement. Je ne suis qu’un mot, un verbe, une profondeur, dans le sens le plus sauvage, le plus mystique , le plus vivant”. Patrice Delbourg Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 12 Au programme - Une évocation de Blaise Cendrars à travers huit textes courts écrits et lus par Patrice Delbourg révélant ainsi les multiples facettes de celui qui a placé son œuvre sous le signe du voyage et de l’aventure : 1- Bourlingue 2- La ferme Navarin (partie1) 3- La ferme Navarin (partie2) 4- Alfa-Roméo, six cylindres (partie 1) 5- Alfa-Roméo, six cylindres (partie 2) 6- Cendrars mythomane ? 7- Quotidien 8 - Vieil âge - Des poèmes, des nouvelles, des extraits de romans… nés de la plume de Blaise Cendrars et lus par Eric Cénat dont entre autres : 1- Bagage 2- 229 rue Saint Jacques 3- Nostalgie 4- La guerre au Luxembourg 5- J’ai tué 5- Ciel de Paris 6- Tu es plus belle que le ciel et la mer 7- Pedro Alvarez Cabral, Terres , Œufs , Papillon , Rio de Janeiro, Sur rade , La coupée , Banquet , Belle soirée 8- Lettre 9- J’ai le goût du risque 10- Epitaphe 11- Couchers de soleil, Nuits étoilées, Complet blanc - Un montage de diverses diapositives projetées sur un écran par vidéoprojecteur. Il s’agit de photos de Blaise Cendrars et de ses proches ainsi que des peintures, des dessins et des huiles liés aux textes lus, avec des musiques de Chet Baker, Villa Lobos, Bix Beiderbecke. Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 13 Max Jacob , sacré funambule ! « Pour certains, Monsieur Max était un clown de Dieu. Fréquentant des lieux de plaisir la nuit, servant la messe au petit matin. L'homme demeurait difficile à saisir, énigmatique, insondable, tour à tour éblouissant dans son art de la conversation et désespéré sur la fragilité de l'existence. L'ironie mordante, les coq-à-l'âne, les formules à tiroirs, la dérision la plus aigüe et ses dons de mime se donnent libre cours. Tiraillé entre son désir de retraite spirituelle et son goût des mondanités parisiennes, entre sa soif de beaux jeunes gens et ses exigences de pureté, il poursuivit une existence en ligne brisée qui le conduisit tantôt à être un habitué des festivités du "Bœuf sur le toit" avec Picasso, Cocteau, André Salmon et toute l'écume de la jeunesse dorée de l'entre-deux guerres, tantôt à devenir l'ermite de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, dans une solitude souvent relative puisque tous les jeunes poètes venaient chercher auprès de lui conseils et appui. Son écoute était constante. Un mégot à la bouche, le monocle vissé à l'œil, en pantalon de velours et béret basque, il promenait sur les visiteurs un regard plein d'une mansuétude gamine et souriante. Sa fortune c'était son verbe. Une étourdissante jacasserie, sans répit, sans mesure, où les verbes rares côtoyaient les mots de mauvaise vie. Max Jacob faisait feu de tout bois. En état continuel d'inspiration, il apitoyait autant qu'il divertissait, sa faconde, son agilité au calembour, enchantait son entourage. Le "pénitent en maillot rose" passait inlassablement des mille lieux de ses folies à la nef du Sacré-Coeur où il pleurait sur elles… La contradiction la plus tourmentante logeait au cœur de sa trajectoire: gaieté triste, parodie hilare, absurde extrême, risible et dérisoire, le blanc et le noir, vieux film de la vie, l'amour, la mort… "Je ne suis qu'une erreur persistante…" nota-t-il quelque part. Dans la filiation directe de Jules Laforgue et Tristan Corbière, entre le badinage facétieux et la gravité douloureuse, ses deux œuvres poétiques majeures "Le Cornet à dés" et "Le Laboratoire central" ont donné ses lettres de noblesse à la nouvelle poésie française du XXème siècle, au même titre qu'Apollinaire, Cendrars et Desnos. » Patrice Delbourg Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 14 Au programme - Une évocation de Max Jacob à travers six textes courts écrits et lus par Patrice Delbourg révélant ainsi ses multiples facettes : - L’Apparition - Une vie de bâton de chaise - Quimper… et passe - La grande parade verbale - L’ermite en sabots - « J’ai ta peau » - Des poèmes et des lettres nés de la plume de Max Jacob et lus par Eric Cénat - Un montage de diverses diapositives projetées sur un écran par vidéoprojecteur. Il s’agit de photos de Max Jacob et ainsi que des peintures, des dessins et des huiles liés aux textes lus… - Un accompagnement musical : un fragment de "Lascia ch'io Piango » dans le "Rinaldo" de Haendel (par Philippe Jaroussky) ; "Douce France" de Charles Trenet ; et un morceau d'un lieder du "Kindertotenlieder" n°2 de Gustave Mahler… Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 15 Le Théâtre de l’Imprévu Direction Artistique : Eric Cénat - Association loi 1901 créée en février 1986 Conventionnée par la Ville d’Orléans et la Région Centre Subventionnée par le Conseil Général du Loiret, le Ministère de la Jeunesse et de Sports et la DRAC Centre. Ses dernières créations sont : • Des rails… • Dire Dire Souvenir (spectacle jeune public) • Les variations Huston • On n’arrête pas le progrès • Tom à la licorne (spectacle jeune public) • Un Fils de notre temps de Odön von Horvàth • Salades d’amour dialogues de la Nouvelle Vague et chansons • Un Homme ordinaire pour quatre femmes particulières de Slimane Benaïssa • La Poussière qui marche… d’après La Supplication de Svetlana Alexievitch • Lucy Valrose cabaret-concert • Les Forçats de la route d’après Albert Londres. • Boris et Boby cabaret d’après B. Vian et B. Lapointe • Primo Levi et Ferdinando Camon : conversations • Vies minuscules de Pierre Michon Le Théâtre de l’Imprévu a également conçu différentes lectures (toujours disponibles) : • Antoine Blondin ou l’ironie du sport • Cet Allais vaut bien le détour • Robert Desnos, l’homme qui portait en lui tous les rêves du monde • Blaise Cendrars, la légende bourlingueuse • La vie à en mourir (lettres de fusillés 1941/44) • Primo Levi (paroles et textes) • Guerre d’Espagne 1936/39 (paroles et textes) • Etapes de vies (témoignages de femmes victimes de violence conjugales) • La femme dans l’œuvre de Slimane Benaïssa Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 16 Éric Cénat Formé au Conservatoire d'Orléans par Jean Périmony et Jean-Claude Cotillard de 1982 à 1985, il dirige le Théâtre de l'Imprévu qu’il fonde en 1986. En tant que comédien, adaptateur ou metteur en scène, il travaille au sein de sa compagnie sur les textes d’auteurs tels que Denis Diderot, Alfred de Musset, Primo Levi, Ferdinando Camon, Pierre Michon, Albert Londres, Svetlana Alexievitch, Slimane Benaïssa, Odön von Horvath mais aussi Boby Lapointe, Boris Vian, Alphonse Allais, Antoine Blondin, Robert Desnos... Il a mis en scène Moi je dis NON ! d’après Antigone, Je suis le dernier homme d’après Rhinocéros, La Route d’Agota Kristof, 11 septembre 2001 de Michel Vinaver en République Tchèque. Ses dernières mises en scène sont des rails… créée au Théâtre de la Tête Noire en novembre 2011 et « Dire Dire Souvenir » au Théâtre de l’Abbaye de Saint Maur. Parallèlement à cela, il joue au théâtre sous la direction de différents metteurs en scène : Norbert Aboudarham, Jacques Bondoux, Claude Bonin, Jean-Christophe Cochard, Jacques David, Patrice Douchet, Jacques Dupont, Stéphane Godefroy, Madeleine Gaudiche, Franck Jublot, Gérard Linsolas, Philippe Lipschitz, Dominique Lurcel, Claude Malric, Stella Serfaty, Roland Shön, Bernard Sultan... Il enregistre également à Radio France/France Culture de nombreuses pièces, dramatiques et fictions. Il travaille pour la télévision sous la direction de Nicolas Cahen, Olivier Guignard et Pascal Heylbroek. En tant qu’artiste-formateur, il intervient dans des structures très diverses (au sein de l’Education nationale mais également en école de commerce et en milieu pénitentiaire) en France et à l’étranger (Allemagne, République Tchèque, Pologne, Slovaquie, Ukraine…). Éric Cénat est également titulaire d’une maîtrise d’histoire contemporaine « Le Théâtre d’Orléans : 1937-1947 » Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 17 Patrice Delbourg naît à Paris, y vit toujours. Auteur d’une trentaine d’ouvrages, romans, essais, recueils de poèmes, il s’intéresse à l’humour noir aux auteurs décalés, aux jeux radiophoniques (fidèle complice des « Papoux dans la tête » sur France Inter), à la course à pied et aux forçats du bitume. Longtemps journaliste culturel et sportif (« Les Nouvelles Littéraires », « L’Evénement du Jeudi »), il se consacre également aujourd’hui à l’animation d’ateliers d’écriture. Lauréat des prix Max Jacob et Guillaume Apollinaire pour ses ouvrages de poésie, il est également auteur, avec Jean-Luc Maxence, de "l’Année Poétique" (Seghers). Entre autres titres publiés : « Les Désemparés, « L’ampleur du désastre », « Lanterne rouge », « Papier mâché », « cœurraccord » et dernièrement « Ecchymoses et cætera », « Toujours une femme de retard », « Comme disait Alphonse Allais », « La mélancolie du Malécon », « Signe particulier endurance » ,« Les jongleurs de mots »… Ses livres les plus récents sont : « L’homme aux lacets défaits » (Cherche-midi), « l’Odyssée Cendrars » (Archipel) et « Un soir d’aquarium » (Cherche-midi). Patrice Delbourg vient de publier un recueil de poésie « Longtemps j’ai cru mon père immortel » au (Castor Astral). Dans le cadre d’une résidence d’écriture à Orléans, il a également écrit, pour le Théâtre de l’Imprévu, « L’Aérotrain, rêve en cendres », deuxième volet du spectacle « des rails… » Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 18 Fiche technique Chaque lecture peut se faire sans la projection de photos. Les conditions énoncées ci-dessous, sont des conditions idéales et peuvent être adaptées. Matériel fourni par la compagnie : - Ordinateur avec Power Point et câble de connexion S-video Matériel à fournir par le lieu d’accueil : - Un vidéo projecteur/un écran - Un pupitre - Une petite table pour accueillir l’ordinateur - Une chaise + une table - Lumière permettant une lecture des textes - Matériel son pour accueillir et diffuser un CD Temps d’installation : 1 service Prévoir une loge à proximité du lieu de représentation avec bouteilles d’eau et catering (bananes, petits gâteaux…) Contact pour renseignements techniques : Éric Cénat : 06 09 85 11 33 Contacts Carine Hémery (Chargée de diffusion) Théâtre de l’Imprévu – 108 rue de Bourgogne - 45000 Orléans Tel : 02 38 77 09 65 Email : [email protected] www.theatredelimprevu.com Lecthothèque idéale – Théâtre de l’Imprévu - 19