News Oursins 3ème trimestre 2009
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News Oursins 3ème trimestre 2009
News Oursins 3ème trimestre 2009 L’édito d’Aurore Voici quatre mois, je suis arrivée en urgence à Paris… Je pensais rencontrer plus de parrains durant mon séjour, mais le temps passe et je préfère alors vous avertir et vous faire un point sur une situation délicate et douloureuse. Il y a maintenant plus de 2 ans, j’ai porté plainte auprès du département social pour abus répétés très graves sur enfants. Le temps que les procédures et vérifications se mettent en place, j’ai reçu à maintes reprises des menaces verbales et insultes de la part de ces familles, certaines ont même « comme pour me punir », retiré leurs enfants du centre… Cela fait plus de dix ans que j’essaie d’arranger des situations d’enfants… Car pour être très honnête, le département social philippin ne semble pas réellement gêné de la maltraitance des enfants dans son ensemble. Depuis 1995, je travaille pour les enfants à Manille ; j’ai eu le temps de vérifier à quel point la cause des enfants progresse dans l’indifférence de bon nombre des principaux responsables locaux. Voici mon constat : les assistantes sociales sont issues des milieux pauvres voire très pauvres ; elles proviennent soit des bidonvilles soit des campagnes. Elles ont alors vécu ou vu des situations d’enfants abusés quotidiennement, dans leur voisinage. D’autre part, elles ne choisissent pas ce métier par vocation mais pour des raisons économiques : les études d’institutrice ou d’assistante sociale sont très peu couteuses, très faciles et rapides ; il n’y a pas de sélection à l’entrée. Leur ambition à toutes est de travailler pour le gouvernement : on y est bien assis, pas mieux payé que dans les organismes privés mais on y travaille pas ou si peu… Etre au gouvernement veut dire aussi -1- obtenir quelques passes droits donc des petits pouvoirs bien utiles dans un pays comme les Philippines ! Et si elles ne peuvent pas rentrer au gouvernement, beaucoup prendront la décision de partir vers des destinations comme Hongkong, Singapour ou les pays arabes et depuis peu, vers le Canada. Elles se seront alors engagées comme femme de ménage ou baby sitter. Quant elles se tournent vers les fondations étrangères, encore une fois c’est trop rarement pour l’engagement sur le terrain, mais là encore pour des raisons stratégiques : amasser subsides et contacts et ainsi s’ouvrir un horizon vers les pays en lien avec l’organisation. Pourquoi ces quelques lignes ? Elles vous expliquent que pour la majorité des cas l’on ne devient travailleur social aux Philippines par « amour » des enfants ou des plus pauvres… Elles vous disent aussi que travailler avec les assistantes sociales est une plaie, une vraie difficulté. D’autant que nous, organisation étrangère nous en avons l’obligation par le gouvernement philippin. Le département social philippin (DSWD) est une entité : il faut se plier voire se courber devant leur bon vouloir. Les grandes chefs ne sont pas fan des organisations étrangères. Elles crient haut et fort que ce ne sont pas les organisations qui les dérangent mais bien le fait qu’elles soient tenues par des étrangers… A écouter la directrice générale du DSWD, nous sommes seulement des porteurs de fonds et nous devons donc suivre et financer leurs projets… Que faire ? Je constate qu’être un homme, directeur de projet aux Philippines facilite d’avantage la communication. J’ai eu du mal à accepter cette évidence mais le département social est un monde de femmes philippines redoutables. Quand on tient une organisation quotidiennement, on reçoit maints conseils de toutes sortes et de toutes personnes. Ainsi j’ai essayé différentes stratégies, différentes options. Aussi, comme certains me l’avaient suggéré, j’ai « laissé » la main un peu puis beaucoup au personnel local, les philippins. J’aurai voulu prendre mon centre en photo mais je n’en ai pas eu le cœur… Blue bahay est devenue sale et triste. Les enfants y venaient de moins en moins. Le staff petit à petit devenait à son tour bénéficiaire du centre, car une ONG a « toujours les moyens » pour subvenir aux besoins des locaux. Le matériel disparaissait ou se cassait, l’hygiène des enfants se dégradait… En quoi la culture intervient dans l’hygiène, le soin, l’amour et le respect des enfants ? -2- J’ai essayé d’expliquer souvent à certains qui complexaient devant le fait que je sois une « étrangère » à Manille, que j’étais avant tout une porteuse de projet et une femme dévouée à la cause des enfants avant d’être une étrangère. Etre responsable d’un projet humanitaire demande une conscience humaine de chaque instant pour chaque individu. Nous sommes un certain nombre dans le monde à avoir cette destinée et seule notre vocation nous lie et certainement pas nos origines sociales ou culturelles. Alors oui j’ai fait le choix de dénoncer une situation grave d’enfants, très grave. Car vous pouvez imaginer que depuis 1995 des situations dramatiques j’en ai vu ; je ne pouvais abandonner et j’avais décidé de rappeler que les enfants ont aussi des droits… Pour les protéger, j’ai voulu les prendre chez moi car leur vie était en danger… Et là, d’abord à ma grande surprise, voire éclater de rire je me suis vue accusée de séquestration d’enfants par le département social (DSWD)… Comme je ne lâchais pas, les menaces par les pères ont été plus intenses jusqu’à un matin de juin ou une personne a tenté de me poignarder. J’ai donc décidé de prendre la fuite avec Anaïs, ma sœur (responsable des parrainages et qui vit aussi à Manille) et puis mon fils Louis Paul, 2 ans. Les menaces le visaient aussi. Une des enfants que j’ai prise sous ma protection est toujours cachée car nous refusons de l’abandonner. Et bien sur elle aussi refuse de retourner vers un enfer ! Mais pour ce qui concerne une autre enfant, j’ai du suivre les directives du département social, n’ayant pas d’autre alternative. Le DSWD ordonnait de rendre à la mère sa fille de 13 ans. La petite nous a suppliés de rester. Nous avons pris un avocat pour nous défendre et tenter de la protéger… Rien n’y a fait. J’ai appris depuis que cette petite fille de 13 ans a été « donnée » à un mari… Et cela ne semble pas déranger le département social et ses assistantes sociales… Je ne plierais donc pas pour les autres, même si je dois pour cela me battre sur le plan juridique. Je contournerais ces difficultés car mon énergie n’a pas bougé. Elle s’est même renforcée et durcie. Ces enfants de ces pays n’ont rien pour se protéger. Ils sont les jouets, l’objet des petits pouvoirs de petites personnes pour servir les vices des adultes d’ici où d’ailleurs. Ils ont besoin de nous car ni les services sociaux ou la police ne peuvent leur venir en aide. C’est à peine s’ils font un geste pour les secourir. Ces enfants ont besoin de vous, je me tourne sur les centaines de sourire que nous avons su décrocher sur les visages de ces enfants. Je sais aujourd’hui que ce sont des trophées pour les Oursins. Aurore Prudent-Roiland -3- Les actions auprès des enfants aux Philippines Scolarisation des enfants de Blue Bahay Une cinquantaine d’enfants des Oursins sont toujours scolarisés à Parañaque. Puisque la ludothèque est fermée, le directeur de l’école Montessori a accordé la possibilité d’utiliser après les cours une salle dans les locaux même de l’école ! Nous avons accru le nombre d’inscrits dans cette école privée. Les résultats scolaires y sont une fois encore nettement supérieurs à ceux obtenus dans l’école publique du quartier, San Agustin. Cette école publique accueille toujours bon nombre des bénéficiaires des Oursins qui continuent leur scolarisation. Nos bonnes relations avec l’équipe pédagogique de l’école publique, nous permettent de suivre le déroulement de la scolarité des enfants. Si nos activités quotidiennes sont limitées, nous fournissons toujours tout le matériel d’hygiène et scolaire. Rencontres avec les enfants en extérieur des bidonvilles Régulièrement, une équipe des Oursins va à la rencontre des enfants et de familles, dans le quartier Sao Polo, un village fermé à coté de l’un des bidonvilles soutenu par les Oursins. De cette manière les parents belliqueux ne peuvent venir déranger ce moment fort en émotion, moment d’échanges qui semblent beaucoup manquer aux enfants. Sont aussi distribués à cette occasion, savons, dentifrices, brosses à dents, serviettes de toilette, crayons, sacs… Résultats des jeunes en formation supérieure Notre grande fierté : nos étudiants. Ces jeunes étant devenus majeurs, ne sont plus considérés par les services sociaux comme bénéficiaires de l’association. Ce sont pourtant eux qui méritent la plus grande aide pécuniaire afin d’être inscrits dans de bonnes écoles, que ce soit à l’université F.E.U. (Far East University) en section Management ou tourisme, ou dans le cadre de formations professionnelles : cuisine et informatique principalement. Ces formations sont de qualité avec un enseignement de niveau international, d’où l’importance des couts de scolarisation. -4- La prison Il n’y a plus de mineurs incarcérés dans la prison construite il y a trois ans et que nombre de nos sponsors avaient pu visiter... Les bâtiments ont été réquisitionnés par l’armée, semble-t-il pour y établir des bureaux au profit d’officiers ! Les 59 mineurs en attente de jugement ont ainsi été transférés dans un ancien bâtiment, très vétuste. Deux pièces leurs sont réservées, pas plus de 4o mètres carrés avec une petite cour pour se détendre. Dans de telles conditions, les jeunes sont encore plus en attente des animations réalisées par les Oursins. Les conditions limitent grandement les possibilités. L’association envisage ainsi d’ouvrir un chantier d’été avec des volontaires afin de participer à la rénovation du bâtiment, améliorer la cour de récréation. L’école des enfants Manians Les enfants Manians ont bénéficié de notre partenariat avec la fondation National Bookstore : pour la rentrée, 200 enfants ont reçu une trousse complète et quelques autres fournitures. Ecole San Ramon, province de Bicol L’école San Ramon à Bicol a elle aussi été aidée pour cette rentrée scolaire de juin : 200 trousses et autres fournitures scolaires, du matériel pédagogique, toujours en partenariat avec la fondation National Bookstore. Pour ce projet, une aide financière de la part des élèves de l’European International School of Manila a aussi été obtenue : le Charity Sports Day de cette école a en effet permis de collecter un peu plus de 800 euros. Des événements marquants 5 filles à la plage ! Pour les féliciter de leurs résultats et de leur comportement, Marjorie, Mary Rose, Joyce Ann, Jennifer et Anna Mary sont parties en vacances sur la plus célèbre plage touristique des Philippines : Boracaï ! En plus d’un beau moment de détente, ce fut une expérience très enrichissante. Difficile pour ces jeunes filles d’être à l’aise dans un tel environnement si différent de leur lieu d’origine. Douloureux parfois à cause de regards ou de réflexions désobligeantes. Finalement, pour celles qui se destinent à travailler dans le secteur touristique, de nombreuses expériences qui permettent de mesurer le chemin déjà accompli et celui qui reste à faire. -5- La rentrée des petits Premier jour à l’école Montessori, ici pour Patricia Umbal, Christy Soryo, April Bornales et Jeremy Tabor. Toujours un événement fort émouvant ! Et avec un nouvel uniforme s’il vous plait : chaque école a ses propres couleurs. Et comme celui de Montessori est bien différent des uniformes en école publique, il fait la fierté des enfants comme de leurs parents. Jomar le coureur A 16 ans et en avant dernière année de High School, Jomar vient de participer à la course de 10km organisée par la prestigieuse université d’Ateneo. Sur 450 participants il a réussi à se classer 17ème ! Belle performance pour un garçon qui n’est pas encore tout à fait guéri de sa tuberculose !!! Il lui reste encore trois mois de traitement… 1er de sa classe, si l’an prochain il réussissait à être classé dans les 10 premiers de la course, il pourrait alors prétendre, le « bac » en poche, à être étudiant boursier à Ateneo ! Une épreuve à surmonter Comme expliqué dans l’édito de cette lettre, depuis qu’Aurore a refusé de payer des dettes contractées par des familles puis porté plainte contre certaines familles pour maltraitance, la situation à Manille est devenue de plus en plus difficile : les services sociaux philippins (DSWD) ont commencé à intervenir directement dans les bidonvilles et alors certaines familles ont réalisé qu’une étrangère pouvait obtenir des sanctions contre eux. Des menaces orales ont fusé, certains enfants n’ont plus eu la permission de venir au centre, d’autres ont clairement été victimes de chantage familial… Et les provocations n’ont fait que s’accroitre : insultes, auxquelles l’équipe était hélas habituée, mais aussi menaces d’incendie ou de cambriolage au centre, puis provocations physiques très violentes. Enfin, contre toute attente, Aurore a été attaquée en justice. Plusieurs affaires s’entremêlent : tout d’abord Aurore a été accusée d’enlèvement et de séquestration de 11 enfants. Dans le même temps, suspectée d’organiser un trafic d’enfants en direction de Singapour, Aurore a été également accusée d’y vendre des organes. Enfin la troisième plainte concerne la détention illégale de mineurs. Des accusations anonymes choquantes, extrêmement bien ciblées afin de correspondre au cheval de bataille actuel de la présidente des Philippines, Gloria Macapagal Arroyo. Un excellent moyen pour faire réagir virulemment le DSWD, cette fois-ci contre l’association. Ce n’est certes pas la première fois que les services sociaux et la police viennent vérifier des allégations mensongères, mais cette fois-ci l’ampleur des accusations nous a obligés à réagir au niveau juridique dans la crainte que le ou les accusateurs soient membres de gangs puissants dans la ville. Cela s’est confirmé depuis avec l’intrusion au domicile d’Aurore d’une personne armée ! -6- Dans cette difficile période, une rencontre providentielle : Jane Censoria Cajes, présidente d’un parti politique étudiant et élue présidente de S.K, le Conseil National des Jeunes. Amie d’Anaïs et proche des Oursins, Jane a choisi de vérifier par ses propres réseaux la situation : enquête sur l’association et sur les plaignants, analyse de la position prise par les services sociaux. Elle a alors décidé de participer à la défense de l’association et au développement de son activité. Le Congressman (équivalent député) Lamador Lanuza a aussi proposé ses services juridiques pour défendre l’association. Désormais c’est lui l’avocat de l’association Urchins Street Kids. Et suivant ses conseils et pour éviter de se confronter à la corruption locale très forte, pour protéger les biens et les personnes, a été décidé, le départ en France en urgence d’Aurore, de son fils Louis Paul et d’Anaïs, tous trois menacés directement ; a aussi été décidé la fermeture du centre ludothèque à Parañaque. Maître Lanuza a aussi proposé de dissoudre l’association philippine, puis de créer une nouvelle structure : la meilleure solution pour éviter l’accumulation de procédures judiciaires, mais avec la difficulté de devoir renouveler tous les agréments… Aurore a fait le choix avec les autres membres du bureau de l’association philippine de faire face à toutes les plaintes, prouver notre bonne foi et relancer une fois encore notre action. Mais avec davantage de protections ! Affaires à suivre. Projets parallèles Le sénateur maire de Bohol, Roberto Cajes, souhaiterait établir un partenariat avec les Oursins afin de parrainer des jeunes filles d’une école publique de sa circonscription. Un projet qui se construit sur le principe même de la ludothèque. Une partie du matériel du centre a d’ailleurs déjà été transféré à Bohol notamment bureaux, climatiseurs, ordinateurs afin de meubler un dortoir, une salle d’étude et une salle informatique. Autre projet, très sensible : travailler auprès des enfants mercenaires de la province d’Abra, dans le nord de l’ile de Luzon. Cette ville est tristement célèbre aux Philippines, car son niveau de corruption est très élevé. Des jeunes y sont recrutés par les gangs, des groupes religieux, des partis. Leurs missions vont du simple racket à l’assassinat en passant les cambriolages de toutes sortes. Ainsi l’association aux Philippines va redéployer en grande partie ses actions vers la province, en jouant davantage avec des partenariats locaux, ce afin de bénéficier des protections mais aussi ne pas apparaître au premier plan, et se réservant davantage le rôle de conseil et de management. Paradoxalement ce projet est moins dangereux que les précédentes actions étant donné le support politique de la famille Cajes. -7- Le cataclysme Ondoy Les rues sont devenues des rivières, les avenues des fleuves charriant pèle mêle bidons, poubelles, voitures et camions. En bas de notre rue, les véhicules faisaient demi-tour tant le courant était violent. Les chauffeurs cherchaient à “reprendre pied” pour élancer le véhicule vers les rues montantes. Le lendemain dès les premières accalmies nous avons découvert que nos voisins s’étaient réfugiés aux étages, abandonnant le frigo, la télé, les vêtements, les bibelots. Tout était encore là, mais hors des maisons, dans la boue ocre. Certaines voitures encore emplies d’eau empestaient les immondices. Une dame sur le pas de sa porte sanglotait. Une autre avec ses filles riait, prétendant que c’était l’occasion pour elle de commencer les courses de Noel. Tous s’afféraient à repousser les boues des maisons. Personne n’avait jamais vu cela. C’est par la presse que nous avons appris qu’il fallait remonter jusqu’en 1967 pour trouver inondation comparable. Les télévisions nationales ont transmis des reportages à la limite du soutenable. Puis sur face book, les amis ont commencé à relayer des images incroyables ; ensuite des montages photos pour extérioriser ce qui a été vécu de manière si pénible, et commencer à appeler à l’aide. Lors de la tempête, une chaine locale diffusait des SMS de personnes apeurées, implorant les compagnies d’électricité de couper le courant : des gerbes d’électricité parcouraient les maisons. Depuis le courant n’a pas été rétabli dans bien des endroits. Il est encore impossible de s’approcher de nombreux quartiers : véhicules et grands déchets obturant les routes, et encore des poches d’eau ici et là. Plus de 10 jours après la tempête, il faut encore circuler en bateau dans quelques endroits de la ville ! Plus de 300 morts et des dizaines de disparus. Un chiffre important et pourtant si faible eu égard au déluge. Il a fallu beaucoup d’entraide pour éviter d’aggraver le bilan. La solidarité a été forte sur le moment et continue de l’être : d’immenses chaines au travers de toute la capitale se sont structurées pour faire parvenir des biens de première nécessité. Et on comprend aisément à ce jour que le gouvernement philippin ait lui même fait appel à l’aide internationale. Malheureusement dans le même temps, certains font exploser les prix de l’eau, des transports en bateau, de la nourriture. Ces profiteurs, une honte. Concernant les enfants sous la protection des Oursins-Enfants des trottoirs : pas de noyé, pas de disparu. Les premiers contactés nous ont cependant annoncé l’importance des pertes. Les bidonvilles sont le plus souvent construits sur des bords de -8- marigots, dans des dépressions. Les eaux lourdes de boues et de détritus ont largement dévasté les maisons, et emporté tous les objets relativement légers. Ainsi la nourriture, les produits d’hygiène … Plus un seul uniforme et plus un livre d’école. Les familles sont parties pour échapper à la noyade sans se soucier de ce qu’elles laissaient derrière elles, à commencer par les montagnes de cartons et de plastiques, fruit du tri des ordures. Une, deux semaines de travail engloutis. Pouvaient-elles faire autrement ? Les familles ont perdu le peu qu’elles avaient : leur riz, leur stock d’eau, les bouteilles de gaz, matelas, draps et bien sur toutes les petites choses qu’elles avaient amassées... Pour certains, plus rien. Pas même une chaise. Plus de vêtements. Pour les Oursins, ce sont près de 2.000 euros de pertes ne seraitce que pour le matériel scolaire. L’association des Oursins se doit d’aider ses bénéficiaires mais aussi ces familles voisines qui n’ont plus rien. Nous mettons ainsi toutes nos énergies pour distribuer des biens de première nécessité tout d’abord, puis participer à la reconstruction de ces vies meurtries. Un travail coordonné avec des écoles, et nos partenaires philippins. En France et en Asie Loto de Challans L’association des amis des Oursins de Challans, nouvellement créée (cf. la dernière lettre d’informations), a organisé avec succès une soirée loto ce mois de Juin. Une idée surprenante ? Une belle réussite tant du point de vue du nombre de participants que du point de vue des recettes : 3.100 euros collectés ! De quoi donner envie de renouveler une telle opération ! A Viry Chatillon, les ventes continuent toute l’année ! En juillet Aurore rencontrait toute une équipe de bénévoles dynamiques et joyeuses. Autour d’Angélique Devillard qui offrait un excellent cocktail chacun a pu échanger autour des Oursins. C’était ainsi l’occasion de remercier toute cette équipe. Que de ventes régulières qui permettent de rapporter régulièrement à l’association 200, 300 euros et parfois beaucoup plus. Et déjà plusieurs actions de Noel sont prévues ! Merci beaucoup à toutes et particulièrement à Angélique. -9- Présentation à Luçon Roger Roiland a invité avec son épouse les adhérents et parrains proches de Luçon le dimanche 9 aout pour une après midi autour des Oursins. Aurore a présenté la situation actuelle, répondu aux questions des parrains et marraines. Une vente de produits artisanaux philippins a aussi été faite, au profit de l’association, comme à l’habitude ! Un très agréable moment après trois mois d’absence en France pour Aurore. Merci aux musiciens de jazz qui ont animé la soirée bénévolement et à M. et Mme Roiland qui depuis dix ans offrent chaque été un cocktail dinatoire pour rassembler des amis des Oursins. Présentation au Château du Breuil Dans une ambiance champêtre raffinée, M. et Mme Maestre, propriétaires du lieu ont invités Aurore à présenter l’association, en présence de M. le Maire des Lucs/Boulogne, devant des amis des Oursins, mais aussi, des estivants. Vente de produits artisanaux et pour clore la soirée repas offert alliant les produits du terroir vendéen et des spécialités asiatiques : délicieux et détendu. Un grand merci à M. et Mme Maestre pour leur accueil et cette belle soirée. Un lycée pour l’espoir Il est impressionnant de découvrir et bénéficier de l’aide venant de Singapour : chaque année de nouveaux bénévoles viennent apporter leur dynamisme et leurs idées. Chaque année, colis de jouets, de matériel pédagogique, des vêtements sont envoyés à la suite de collectes dans l’école, de dons de particuliers. Et en plus de cela, le Walkaton permet d’apporter des finances sur des projets spécifiques. Un très grand merci à toute l’équipe qui a permis de récolter plus de 5.000 euros ces derniers mois. Votre aide essentielle et nécessaire. Cela fait maintenant 10 ans que nous nous sommes engagés dans cette œuvre humanitaire à Manille. Certes c’est une tache énorme : faire bouger les hommes n’est pas une chose aisée. Mais votre soutien à tous et les vies d’enfants sauvés nous donnent toute l’énergie pour poursuivre notre route. Aujourd’hui la force et la ténacité des Oursins sont mises à l’épreuve merci encore de nous offrir votre soutien, par un don, quelle qu’en soit la somme. -10- Parrainages Réorganisation du parrainage d’ici à novembre Les difficultés rencontrées avec quelques familles conduisent à la réorganisation des parrainages. Aurore a déjà eu l’occasion de rencontrer plusieurs parrains cet été afin de leur présenter les situations au cas par cas. Tous n’ont pas encore été informés. Cette lettre permet de connaitre les informations dans leur ensemble ; et Anaïs Prudent, en charge des parrainages, va écrire aux quelques parrains et marraines dont l’enfant ne bénéficie plus de l’aide de l’association, afin de leur proposer un autre projet. Recevez-vous des courriels de la part des Oursins ? Afin de réduire au maximum les frais administratifs nos bénévoles communiquent quasi exclusivement par courriels. Mais recevez-vous nos messages ? Vous devriez recevoir au moins un courriel par trimestre. Si tel n’est pas le cas, merci d’écrire au responsable de la communication [email protected] Nous pourrons mettre à jour notre fichier et vous recevrez une fois par trimestre au moins des nouvelles des Oursins en plus des courriers personnalisés envoyés aux parrains et marraines. Pour toute information concernant les parrainages, merci de contacter Anaïs Prudent [email protected] ou [email protected] Le blog Vous pouvez aussi retrouver d’autres informations, des photographies sur le blog des Oursins… http://oursins01.skyblog.com/ Donations et actions ? -11- Contacts Parrainer un enfant ? Faire une vente de produits artisanaux, intervenir dans une école, un C.E. ou autre… Organiser une conférence ? Contactez-nous : - Roger Roiland, président de l’association, 11 rue de Paris 85400 Luçon : [email protected] tel : 02.51.56.12.86, fax : 02.51.29.20.73 - Angélique Devillard, responsable ventes de produits artisanaux, 74 rue P. et M. Curie, 91170 Viry Chatillon, [email protected] tel : 01.69.24.48.70 - Muriel Rouabah, suivi des relations bancaires pour les parrainages, 18 parc de l’Abbaye 91330 Yerres, [email protected] - Marie Claude Renaud, présidente des Oursins à Challans, 9 place du Général de Gaulle, 85300 Challans, [email protected] 01.49.69.55.16 Vous souhaitez envoyer des dons par chèque : Libelle-le à l’ordre des « Oursins-Enfants des Trottoirs » Adresse : Les Oursins Enfants des Trottoirs, 11 rue de Paris, 85400 Luçon Les dons effectués à l’association permettent d’obtenir un rabattement fiscal de 66% Faire des dons par virement ? C’est possible ! LES OURSINS ENFANTS DES TROTTOIRS Titulaire du compte : 11 RUE DE PARIS CHEZ MONSIEUR ROILAND ROGER 85400 LUCON Domiciliation : CM LUCON SUD VENDEE Banque Guichet N° de compte Clé 15519 39065 00021447201 43 RIB IBAN FR76 BIC CMCIFR2A 1551 9390 -12- 6500 0214 4720 143