Devoir Maison : corrigé Exercice 1 Exercice 2 (unicité de la racine
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Devoir Maison : corrigé Exercice 1 Exercice 2 (unicité de la racine
Université de la Réunion M1 Théorie des Opérateurs Mathématiques Devoir Maison : corrigé Exercice 1 Comme S ∗ est une isométrie, on a kS ∗ k = 1 = kSk, donc kS +S ∗ k 6 kSk+kS ∗ k = 2. Réciproquement, √ soit le vecteur xn = e0 +· · ·+en−1 , où (en ) désigne la base canonique de `2 (N). On vérie que kxn k = n, et que ∗ (S + S )(xn ) = e0 + 2 n1 X ek + en−1 + en , k=1 donc k(S + S ∗ )(xn )k = p 3 + 4(n − 2) = √ 4n − 5. Par ailleurs, on a pour tout vecteur non nul y ∈ H , k(S + S ∗ )k > k(S + S ∗ )(y)k . kyk En prenant y = xn en faisant tendre n vers +∞, on obtient kS + S ∗ k > 2, et donc kS + S ∗ k = 2. Exercice 2 (unicité de la racine carrée) 1. B 0 commute avec A (car B 0 A = B 0 (B 0 )2 = (B 0 )2 B 0 = AB 0 ), et donc B 0 commute avec tout polynôme en A, et aussi avec toute limite de suite de polynômes en A. Comme B est la racine carrée de A construite par le calcul fonctionnel, c'est par dénition la limite d'une suite de polynômes en A, et donc B 0 commute avec B . 2. On construit C et C 0 en appliquant le calcul fonctionnel continu respectivement à B et B 0 (comme √ ces opérateurs sont auto-adjoint positifs, leurs spectres sont inclus dans R+ , et donc la fonction · y est dénie et continue). Soit x ∈ H et y = (B − B 0 )x. On calcule kC(y)k2 + kC 0 (y)k2 = hCy, Cyi + hC 0 y, C 0 yi = hC 2 y, yi + hC 02 y, yi = hBy, yi + hB 0 y, yi = hB 2 x − BB 0 x, yi + hB 0 Bx − B 02 x, yi = hAx, yi − hBB 0 x, yi + hB 0 Bx, yi − hAx, yi = 0 car BB 0 = B 0 B . 3. On déduit de la question précédente que C(y) = C 0 (y) = 0, d'où on tire (car y = (B − B 0 )x) que CB = CB 0 et C 0 B = C 0 B 0 . Finalement, on calcule pour tout x ∈ H , k(B − B 0 )(x)k2 = hBx − B 0 x, Bx − B 0 xi = hBx − B 0 x, C 2 xi − hBx − B 0 x, C 02 xi = hCBx − CB 0 x, Cxi − hC 0 Bx − C 0 B 0 x, C 0 xi = 0−0 et donc (B − B 0 )x = 0 pour tout x, i.e. B = B 0 . La racine carrée est donc unique. Exercice 3 1 1. Soit N ∈ N tel que α := kAN k < 1. On calcule X kAn xk = P kAn xk en groupant les termes par paquets de N . −1 X NX kAkN +i xk k∈N i=0 n∈N 6 −1 X NX kAi k · kAkN k · kxk k∈N i=0 N −1 X 6 ! i kA k kxk i=0 < X αk k∈N +∞ car |α| < 1. On a donc prouvé l'implication (a) =⇒ (b). 2. Supposons (b). Soit λ ∈ C tel que |λ| > 1 et supposons par l'absurde que A − λId n'est pas injectif. Alors on peut trouver un vecteur non nul x ∈ H tel que Ax = λxP , et donc An x = λn x pour tout n n n ∈ N. On en tire que kA xk = |λ | · kxk > kxk, et donc la série kAn xk diverge. 3. Supposons (b) et soit λ ∈ C tel que |λ| > 1. Pour u ∈ H et x0 ∈ H , on introduit la suite (xk ) dénie par récurrence par la formule 1 (A(xk ) + u). λ (1) k X 1 k+1 A (x ) + Aj u. 0 k+1 j+1 λ λ j=0 (2) xk+1 = On vérie par récurrence que l'on a xk+1 = 1 n On sait que la série kAn uk converge P 1 ; nceci implique d'une part que son terme général A x tend vers 0, d'autre part que la série λn+1 A u converge normalement. En passant à la limite dans (2), on voitt donc que la suite (xk ) converge ; soit x sa limite. En passant à la limite dans (1), on obtient que x = λ1 (Ax + u), donc u = (A − λId)(−x). Ainsi tout vecteur u est dans l'image de A − λId, donc A − λId est surjectif. 4. Supposons (b). Les deux questions précédentes impliquent que si |λ| > 1, A − λId est bijectif et donc inversible d'après le théorème de l'opérateur inverse. Donc le spectre de A est contenu dans {λ ∈ C, |λ| < 1}. Soit r(A) le rayon spectral de A : P r(A) = sup |λ|. λ∈σ(A) Comme σ(A) est compact, le supremum est atteint, ce qui permet de conclure que r(A) < 1. Mais par ailleurs on sait que r(A) = lim kAn k1/n . n→∞ Ainsi il existe un entier N tel que kA k N 1/N < 1, ce qui prouve (a). Question bonus Soit (αn ) une suite de réels vériant 0 < αn 6 1, limn→∞ αn = 1 et ∞ n=1 αn = 0 (par exemple on peut prendre αn = 1 − 1/2n). On dénit un opérateur T sur `2 (N) par T (e0 ) = 0 et T (en ) = αn en−1 pour n > 1. Il est facile de vérier que kT k 6 sup |αn | 6 1, et donc kT n k 6 1 pour tout n. De plus, pour tout entiers N, k, on a Q kT N k > kT N ek k = |αk αk−1 · · · αk−N +1 | En faisant tendre k vers +∞, on obtient kT N k > 1, donc kT N k = 1. Par ailleurs, pour toute suite (xn ) ∈ H , kT n xk2 6 ∞ X k=n 2 |xk |2 Cette quantité tend vers 0 quand n tend vers l'inni (c'est le reste d'une série convergente). L'opérateur T a donc bien les propriétés voulues. Exercice 4 (spectre d'une perturbation compacte) Soit λ ∈ σ(A) \ σp (A). Alors l'opérateur A − λId est injectif mais n'est pas inversible. Soit K un opérateur compact et supposons par l'absurde que A + K − λId est inversible. On écrit A − λId = A + K − λId − K = (A + K − λId)(Id − K 0 ) avec K 0 = (A + K − λId)−1 K . L'opérateur K 0 est compact (car l'ensemble des opérateurs compacts est un idéal). Comme A − λId est injectif, l'équation précédente montre que Id − K 0 est injectif. Mais K 0 étant compact, un résultat du cours implique que Id − K 0 est surjectif, donc inversible par le théorème de l'opérateur inverse. Mais alors A − λId serait inversible comme produit d'opérateurs inversibles, ce qui est absurde. Ainsi λ ∈ σ(A + K). 3