mariana aydar - Mad Minute Music

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mariana aydar - Mad Minute Music
MARIANA AYDAR
“PEIXES PÁSSAROS PESSOAS”
"La musique me libère; je capitule devant elle."
Mariana Aydar a été élevée dans un environnement artistique, et la musique a toujours
été présente dans sa vie en tant que source d'expression et de liberté individuelle. Pour
Mariana, la musique représente une connexion — une sorte de lien osmotique — comme
si les mots n'existaient pas sans règle. “Depuis ma toute petite enfance j'ai toujours eu envie
d'être près d'une scène, sinon sur la scène elle-même. J'ai beaucoup appris rien qu'en regardant
ce qui s'y passe,” se souvient-elle. “Chez nous, la musique était très variée et nous avons écouté
de tout: Bobby McFerrin, Frank Zappa, Dominguinhos, Luiz Gonzaga, Elis, Ella, Gal, Beatles,
Yo-Yo Ma, Donald Fagen,!Branca di Neve, Candeia ou Lulu Santos parmi tant d'autres.”
Elle apprend le violoncelle à São Paulo, au 'Conservatório Musical do Brooklin' dans les
cours de musique réservés aux jeunes, avant d'être étudiante à la Waldorf School de la
même ville, réputée pour son programme artistique; Mariana y étudie le théâtre, l'art, et
elle chante avec la chorale. Ensuite elle passe une année au Collège Ste. Marcelina, mais
décide que son temps serait mieux occupé si l'enseignement était plus pratique: elle
intègre donc la Groove School de São Paulo.
Elle a vingt ans quand elle se rend compte que, malgré son parcours, tout ce qu'elle veut
faire, c'est chanter. Sa carrière professionnelle débute en l'an 2000 lorsqu'elle fait partie
des chœurs du guitariste Miltinho Ediberto, dont le style et le répertoire sont largement
influencés par la musique du Nordeste appelée Forró. Pendant les trois ans qu'elle passe
avec Miltinho elle a l'occasion de partager la scène avec de grands noms de la MPB, la
Musique Populaire Brésilienne, dont Dominguinhos et Elba Ramalho. Mariana Aydar
est également l'une des choristes de Daniela Mercury pendant le Carnaval de 2004,
époque à laquelle elle fait partie du groupe musical du compositeur Dante Ozzetti.
Lorsque Mariana a 24 ans elle se trouve à un carrefour: soit elle continue son travail avec
Caruá (un premier album du groupe est envisagé), soit elle entame un voyage musical
plus varié… Avec une maquette sous le bras, elle quitte le Brésil seule et cherche de
nouveaux horizons, de nouveaux défis. Elle choisit de voyager vers Paris et son
effervescence culturelle; sur place, elle découvre rapidement qu'elle vient de faire le bon
choix: “J'ai rencontré des musiciens très divers et j'ai écouté de la musique du monde entier,
jouée par des Africains, des Asiatiques, des Français… c'était une année d'apprentissage musical
où j'ai mûri personnellement.”
Pour que son apprentissage continue, il était très important de regarder son Brésil natal
d'un œil "étranger". La musique du Brésil est déjà une passion; à Paris, elle voit encore
plus clairement cette grande tradition musicale qu'elle connaît depuis son enfance. “Les
non-Brésiliens connaissent et apprécient notre culture, et souvent ils en savent bien plus que
nous n'en savons nous-mêmes,” dit-elle. A Paris, elle réalise une émission pour la
télévision brésilienne à l'aide de disques qui font connaître des musiques de toutes les
régions de son pays; à distance, elle comprend que les tendances culturelles
contemporaines du Brésil sont en train d'évoluer.
Inspirée par cette révélation elle sent qu'il serait temps qu'elle enregistre son premier
album personnel, et elle réunit de nombreuses influences acquises pendant son long
séjour d'exil. Le CD “Kavita 1” est né, créé sous le regard attentif des producteurs BiD et
Duani et mixé par Mario Caldato et Luis Paulo Serafim. Ce premier album réunit des
compositeurs de deux générations: João Nogueira, Paulo César Pinheiro et Eduardo
Gudin ("Minha Missão” et "Maior é Deus"), João Donato et Lysias Ênio ("Vento no
Canavial”), Leci Brandão ("Zé do Caroço"), Theo de Barros ("Menino das Laranjas"),
Danilo Caymmi, Edmundo Souto et Paulo Antônio ("Candomblé"), Chico César
("Prainha"), Rodrigo Amarante ("Deixa o Verão"), Giana Viscardi et Michael Ruzitshkal
("Na Gangorra"). On trouve également le titre “Festança”, sa première composition
écrite en collaboration avec Duani.
“Kavita 1” est très bien accueilli par le public et les critiques du Brésil; grâce à son
succès, Mariana Aydar voyage de nouveau, et l'accueil est tout aussi enthousiaste
partout où elle se produit. Mariana constate avec étonnement que son premier album
plaît aux musiciens également: “C'est un son avec un intérêt universel, et en même temps il
est sophistiqué — sans rien perdre de ses racines brésiliennes.“
Récemment, elle a commencé à étudier des techniques vocales. “Je crois qu'il est plus
important de chanter avec tout mon cœur que d'acquérir une technique; la technique compte,
mais sans âme elle est inutile."
A 28 ans, après deux années passées en tournée avec ses musiciens où elle a chanté
également en la compagnie d'artistes tels qu'Ivan Lins, Emilio Santigo ou João Donato,
Mariana décide qu'il est temps de rentrer en studio. Avec son partenaire musical et
producteur Dauni à ses côtés, elle invite le producteur Kassin à participer à
l'enregistrement de son nouvel album “Peixes Pássaros Pessoas” chez Universal Music.
Et avec les compositeurs de sa génération qu'elle a toujours admirés, elle crée 14
nouveaux titres. Elle en produit certains elle-même: “Palavras não Falam”, samba
typique, “Aqui em casa” (en collaboration avec Duani) et le morceau introspectif “Tudo
que eu Trago no Bolso” avec Nuno Ramos. “Ce CD,” dit Mariana, “marque mes débuts en
tant que compositrice; j'ai commencé à écrire parce que j'éprouvais le besoin de parler de thèmes
spécifiques, et d'être au début de la création musicale. Je pense avoir contribué à tous les titres de
l'album, en termes d'écriture, parce qu'à chaque fois j'étais présente, très proche de chaque
chanson. J'aime ce que je fais; je le vois comme une forme d'expression authentique.”
Et, tout comme Mariana Aydar elle-même, son album “Peixes Pássaros Pessoas” ne se
trouve qu'au début d'une carrière qui sera longue et très productive. Mariana garde les
pieds sur terre. Elle est contente de tout ce qui lui arrive jusqu'à présent, et elle sait que
ce n'est que le début d'un long parcours plein d'innovation. Elle ira loin.