Perspectives du marché canadien de l`assurance vie et des
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Perspectives du marché canadien de l`assurance vie et des
Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 Résumé Notre sondage mondial 2014 réalisé auprès de chefs des finances du secteur de l’assurance f ait ressortir les principaux enj eux opérationnels dont les sociétés d’assurance vie du monde entier devront se saisir au cours des prochaines années : g énérer une croissance, atténuer les pressions sur les coû ts et les marg es, améliorer les bénéfices et réagir aux changements de réglementation (voir figure 1). À l’évidence, ces enj eux s’appliq uent au secteur canadien des produits d’assurance vie et de rente. A prè s q uelq ues années de croissance lente, voire nulle, les f ournisseurs de produits d’assurance vie et de rente au C anada doivent envisag er diverses possib ilités pour redevenir concurrentiels. En 2015, certains fournisseurs exemplaires mettront de l’avant des stratég ies q ui cib lent des marchés de consommateurs en plein essor et actuellement négligés. C’est le cas du secteur intermédiaire et des générations X et Y q ui ont des b esoins de produits de protection et d’éparg ne croissants, mais non encore comblés. Forces externes en 2015 Taux d’intérêt et facteurs économiques H ausse lég è re des taux d’intérê t mais touj ours prè s des creux , croissance économiq ue lente Confiance des consommateurs Confiance des consommateurs moy enne Besoins des consommateurs B esoins et attentes en hausse rapide L es consommateurs veulent des produits d’assurance vie et de rente f aciles à comprendre et à comparer, et simples à acheter. Les solutions numériques qui promettent cette efficience existent, mais b ien peu de f ournisseurs les ont intég rées dans leur culture ou se sont dotés des compétences nécessaires pour en profiter. 2 Réglementation Adéquation des fonds propres R y thme de chang ement ef f réné A ug mentation constante et création de nouveaux org anismes de rég lementation R econstitution des f onds propres et accumulation continue Pour leur part, les f ournisseurs doivent composer avec de nouvelles ob lig ations rég lementaires destinées à améliorer leurs f onctions de conf ormité et de contrôle. Les assureurs doivent démontrer q u’ils ont en place des prog rammes de g ouvernance solides q ui parent les principaux risq ues et appuient leurs f onctions organisationnelles clés. Pour b ien servir ces marchés et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, les f ournisseurs recherchant la croissance verront à intég rer des technolog ies numériq ues, des analy ses de données, des outils mob iles et des médias sociaux dans leurs approches. En 2015, les fournisseurs se doivent d’aj outer à leur of f re des outils d’analy se de données, de tarification, de segmentation et d’acquisition de marchés, de tarification selon les risq ues, de stratég ie de distrib ution, d’optimisation des réclamations, d’évaluation des passifs et de communication de rapports. D e plus en plus d’assureurs se doivent d’évaluer ce q ue rapporterait une platef orme de distrib ution omni canal pour interag ir et ex écuter les transactions numériq ues avec leurs courtiers, ag ents et consommateurs, pour encourag er les ex périences lib re- service et pour faire des ventes croisées. Changements technologiques C e sont les f ournisseurs canadiens de produits d’assurance vie et de rente q ui sont sensib les aux f orces du chang ement et q ui auront saisi rapidement les occasions présentes sur le marché q ui parviendront à améliorer leur position concurrentielle en 2015. V oilà pourq uoi les assureurs doivent envisag er les mesures suivantes : • S e repositionner pour s’attaq uer aux marchés mal servis • I nvestir dans le numériq ue et l’analy se de données • S ’adapter de maniè re proactive au nouveau rég ime de rég lementation • A méliorer la sécurité des données S e repositionner pour s’attaq uer aux marchés mal servis A prè s q uelq ues années de croissance lente, voire nulle, le marché des produits d’assurance vie et de rente peut s’intéresser à des secteurs mal servis q ui of f rent de nouvelles possibilités. C’est le cas, entre autres, du secteur intermédiaire et des générations X et Y, dont les besoins de protection et d’éparg ne continuent de croître. En général, les produits d’assurance et les canaux de distrib ution traditionnels sont mal adaptés à ces marchés. Mis à part la prog ression des ventes attrib uab le au seg ment de la clientè le b ien nantie convoitée par les distributeurs, le défi pour les assureurs sera d’ex écuter une stratég ie efficace qui cible les marchés négligés sans nuire à ce segment. Pour les assureurs prê ts à adapter leur stratég ie, il y a une f oule de possib ilités intéressantes. Les générations X et Y reg roupent les consommateurs les plus susceptib les de se tourner vers des outils comme I nternet pour f aire leurs propres recherches de produits d’assurance. Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 En plus d’attirer une clientèle du marché intermédiaire, les produits simplifiés sont plus f acilement compris et évalués par ces consommateurs avertis. Avec cette approche, certaines sociétés pourront atténuer les coû ts élevés q ui ont rendu ces marchés difficiles à servir de manière économique. En outre, les fournisseurs doivent ex plorer une approche mark eting q ui cib le les consommateurs de la prochaine génération, en proposant une tarification simplifiée fondée sur l’analyse de données. C ette approche devrait accélérer la souscription, accroître la fidélité et réduire les coûts. En 2015, les fournisseurs qui f eront ces investissements g ag neront des capacités q ui pourraient leur rapporter d’importantes ventes en lig ne et adhéreront à des réseaux de distrib ution q ui se servent de sites W eb , d’applications mob iles et de vidéos en lig ne pour rej oindre certains segments de clientèle. L es assureurs doivent adopter une approche omni- canal et créer une platef orme numériq ue q ui permette l’interaction et le partag e d’inf ormations entre ag ents, courtiers et consommateurs. L’accès à l’inf ormation clients sur tous les canaux est indispensab le pour of f rir plus d’applications libre-service et améliorer l’expérience client. C et accè s pour tous les canaux et tous les produits ainsi q ue le transf ert plus souple des inf ormations entre les multiples canaux facilitent les ventes croisées. C omme b eaucoup d’ag ents d’assurance vivent les mêmes défis numériques, le mot d’ordre est collaboration. Les assureurs doivent munir leurs intermédiaires et ag ents d’outils technolog iq ues puissants, améliorer les relations clients aux multiples points de service et atténuer les conflits entre canaux. En fournissant à ces marchés des produits d’assurance vie et de rente à partir des portails d’accè s q u’ils privilég ient et en leur permettant de les évaluer, les assureurs pourraient améliorer leur réputation collective. Gagner la confiance des consommateurs est un défi de taille pour les fournisseurs. S elon notre Enquête mondiale 2014 sur l’assurance des particuliers, seulement 59 % des consommateurs canadiens font confiance aux sociétés d’assurance vie. C’est un net écart par rapport à la confiance accordée aux banques, aux détaillants en lig ne, aux supermarchés, aux constructeurs d’automob iles et aux sociétés pharmaceutiques (voir figure 2). L es résultats compilés au C anada sont aussi moins b ons q ue ceux compilés à l’échelle mondiale et aux États-Unis. L es assureurs attentistes q uand d’autres investissent pour conq uérir les marchés de la prochaine g énération risq uent à la f ois de perdre des clients et de rater des occasions d’en g ag ner de nouveaux en plus d’échapper des moy ens rentab les d’améliorer l’expérience client. Figure 1 : Principaux enjeux opérationnels Q uestion : V euillez classer par ordre de priorité les enj eux opérationnels q ui toucheront votre org anisation d’ici 2020 Pourcentag e de répondants ay ant classé l’enj eu parmi les trois principaux : Générer une croissance, conquérir de nouveaux marchés/prendre de l’expansion par F et A Atténuer les pressions sur les coûts et les marges, et augmenter les bénéfices Établir des stratégies d’atténuation et degestion des risques Autre 11 % 11 % 9% 14 % 9% 9% 54 % 51 % 3 % 31 % 31 % 6 % 3 % 29 % 20 % 3% 17 % 20 % 11 % 17 % Affronter la concurrence créée par la mondialisation et les nouveaux venus sur le marché Préparer un changement de leadership et la relève 20 % 11 % Améliorer la situation des fonds propres/de liquidité Accroître la simplification par une restructuration organisationnelle 11 % 26 % S’adapter aux changements à la réglementation 66 % 43 % 17 % 6% 17 % 18 % 3% 3% Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 Ordre de priorité : n Premier n Deuxième n Troisième 3 Figure 2 : Un taux de roulement élevé et un faible degré de confiance sont symptomatiques de graves problèmes de relations Les assureurs n’inspirent pas confiance autant que d’autres types d’entreprises. 87 % Supermarchés L ’assurance long évité et les sw aps de longévité peuvent être des filières très intéressantes pour les assureurs prê ts à se lancer sur ces marchés émergents. L ’atténuation des risq ues liés aux rég imes de retraite représente un autre déb ouché pour les sociétés d’assurance vie. Au Canada, l’espérance de vie des retraités est de plus en plus longue. L’amélioration des taux de mortalité ainsi q ue les f aib les taux d’intérê t et les modifications réglementaires font aug menter le coû t de capitalisation des régimes de retraite à prestations définies. Pendant q ue des administrateurs de rég imes de retraite sont en q uê te de solutions pour atténuer les risq ues sous- j acents, des entreprises cherchent de leur cô té des moy ens de transf érer à des tiers une partie des risques de longévité. L es rachats et les ventes de rentes sont les opérations les plus courantes. Ces stratég ies, q ui consistent à transf érer les risq ues de placement et de long évité, gagnent en popularité. Parmi les stratégies plus nouvelles d’atténuation des risq ues figurent l’assurance longévité et les swaps de long évité, q ui ag issent comme protection contre l’amélioration des taux de mortalité et les risques de longévité. 81 % Banques 67 % Détaillants en ligne É tant donné le vif intérê t q ue suscite au C anada l’atténuation des risq ues liés aux rég imes de retraite, le B ureau du surintendant des institutions financières a pub lié en j uin 2014 un préavis sur l’assurance long évité et les sw aps de longévité. Le préavis fournit des renseig nements et des consig nes aux administrateurs de rég imes de retraite fédéraux à prestations définies qui réfléchissent aux diverses stratégies. A lors q ue ces notions d’atténuation sont assez nouvelles au C anada, au R oy aumeU ni des transactions du g enre ont déj à été réalisées ces dernières années. Le marché de l’assurance long évité au R oy aume- U ni est relativement mature, les vendeurs (entreprises qui ont des régimes de retraite) et les acheteurs (sociétés d’assurances qui vendent l’assurance longévité) y possédant les connaissances voulues sur les structures et la tarification pour conclure ce type de transactions. Comme le passif des régimes de retraite à prestations définies au Canada dépasse 1, 1 b illion de dollars américains, on peut s’attendre à ce q ue ces stratég ies se développent en 2015. L es assureurs souhaitant percer ces marchés émerg ents pourraient s’intéresser vivement à l’assurance long évité et aux swaps de longévité. Mais ils devront tenir compte du contex te rég lementaire, et évaluer et g érer avec soin les risques connexes. 4 64 % Constructeurs automobiles d’assurances 61 % 59 % Sociétés Sociétés pharmaceutiques I nvestir dans le numériq ue et l’analy se de données L e numériq ue est une nouvelle f orce du marché q ui est en train de transf ormer les attentes des consommateurs. Il exige un chang ement des compétences, de la culture et des systèmes d’évaluation. Q uand d’autres secteurs maî trisent déj à le numérique pour attirer et fidéliser les clients, les f ournisseurs de produits d’assurance vie et de rente au C anada peinent encore à se moderniser. Ils ont connu des difficultés pour la saisie des données et pour l’analy se des activités clients en lig ne, et ils of f rent aux clients une expérience numérique inégale. L es sociétés d’assurances q ui réussiront en 2015 seront celles q ui auront su aug menter leur capacité numériq ue, acq uérir de nouvelles compétences, développer des mesures et des outils, et réorienter leur culture. Les assureurs doivent agir vite puisq ue, dans le monde numériq ue, ne rien f aire ou se contenter d’emb oî ter le pas signifie perdre encore plus de terrain. L es assureurs accusent du retard dans leur conversion au numériq ue, si b ien q ue les conditions de leur succè s f utur ne sont pas en place. Nombreux sont les f ournisseurs q ui ont du mal à of f rir des produits à la hauteur des attentes des clients. Ce handicap profitera certainement aux nouveaux venus sur le marché et aux Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 compétiteurs q ui sont en avance sur le plan numérique. Si les possibilités de marketing, de ventes et de services sont limpides dans un monde numériq ue, les retomb ées y sont tout aussi claires sur les souscriptions, les réclamations, les finances, la gestion des risques et la TI. L ’analy se de données peut aussi servir à fidéliser les clients et à garder en poste les employ és et les courtiers les plus estimés en repérant ceux qui risquent de partir. En outre, elle peut servir à dénicher les possib ilités de nouveaux revenus parmi la clientèle. L ’ob j ectif est de livrer aux clients de la prochaine g énération ce q u’ils veulent, où ils le veulent et quand ils le veulent. Pour atteindre cet ob j ectif , les f ournisseurs doivent rendre plus efficaces et plus souples leurs principales activités et fonctions administratives. Ce qui semble auj ourd’hui innovateur et de prochaine g énération, comme envoy er une demande d’indemnisation par une tab lette ou soumettre des of f res par les médias sociaux, sera demain la norme. O n peut recourir aux médias sociaux pour mieux connaî tre un consommateur, noter les événements marq uants de sa vie et enregistrer ses préférences. L’analyse et la modélisation de ces données peuvent réduire les coû ts d’acq uisition, améliorer le service et aider à mieux cibler une clientèle. En rendant l’expérience client supérieure et unif orme à tous les points de services numériq ues et en recueillant et analy sant efficacement les comportements en ligne, les assureurs perf ormants disposeront d’un avantage concurrentiel en 2015. Pour les sociétés d’assurance vie, les analy ses et les még adonnées ouvrent de grandes perspectives. Les données personnelles sont les nouveaux actif s économiq ues du 21e siècle. Les assureurs ont maintenant accè s à de g ig antesq ues volumes de données. L’information pub liq ue sur les modes de vie et l’ex périence client en lig ne est de plus en plus accessible. Pour faire la synthèse et l’analy se de ces masses de données internes et ex ternes, il f aut de nouveaux outils comme des analy ses prédictives et des méthodes de modélisation. L es consommateurs ex ig ent une ex périence plus personnalisée de leurs transactions. La capacité à discerner chez les consommateurs des comportements et des profils de risque est un facteur clé de rentabilité et de pérennité. La modélisation et l’analy se du dossier numériq ue d’un client aident un assureur à adapter ses services, ses produits et ses primes à la situation de chaque client. É tant donné l’aug mentation de la rég lementation, les parties prenantes réclament plus d’inf ormations en temps réel. L’analyse de données rend possible la mise en place d’alarmes q ui se déclenchent en temps réel dè s q ue des prob lè mes sont détectés et l’automatisation de la production de rapports de conf ormité q ui conviennent aux b esoins des parties prenantes. L ’analy se de données peut dég ag er de la valeur si elle est intég rée à toutes les f acettes des activités, y compris la seg mentation et l’acq uisition de marchés, la tarification en fonction des risques, la souscription, la stratég ie de distrib ution, l’ex périence client, l’optimisation des réclamations, l’évaluation des passif s et la communication de rapports. Dans un contex te économiq ue mondial volatil, l’analy se aide les assureurs à cerner de nouvelles occasions de croissance, à améliorer les prévisions de marché et à optimiser les profits. Pour se doter de capacités d’analy se solides, il f aut f aire de g rands investissements en g ens, en matériel, en logiciel et en technologie. Sans les compétences ou les outils appropriés, on ne tirera pas de l’analy se le rendement espéré. Dans le secteur de l’assurance, les compétences les plus recherchées sont en seg mentation, en modélisation de données L a modélisation et l’analy se des dossiers numériq ues des personnes aident les assureurs à adapter leurs services, leurs produits et leurs primes à la situation de chaque client. clients et en modélisation prédictive. R ecruter le personnel q ui possè de ces compétences et ob tenir l’appui de la haute direction pour f aire les investissements en analyse demeurent ardus. S ’adapter de f aç on proactive au nouveau rég ime de rég lementation L es autorités de rég lementation ont demandé aux sociétés d’assurances d’améliorer leurs f onctions de conf ormité et de contrôle en 2015. Les assureurs doivent leur démontrer q u’ils ont des prog rammes en place pour assurer une g ouvernance structurée et disciplinée des principaux risques et fonctions. Afin de se conformer, les fournisseurs de produits d’assurance vie et de rente devront renf orcer leurs structures org anisationnelles et hiérarchiq ues et accroî tre l’ef f ectif de leurs f onctions administratives. Les sociétés ont resserré leur attention sur leurs f onctions financières et actuarielles ces dernières années, mais en 2015, elles devront se soucier plus de leurs f onctions d’audit interne et de conformité. Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 5 S ur le plan de la conf ormité, un autre enj eu sera l’application de la N orme internationale d’information financière (IFRS) 4, Contrats d’assurance. On prévoit q ue l’I nternational A ccounting Standards Board (IASB) publie la version définitive de l’IFRS 4 en 2015 et rende son application obligatoire d’ici 2018 ou 2019. L a nouvelle norme donnera aux sociétés d’assurances des consig nes pour évaluer les contrats d’assurance. S’il est certain q u’elle aura une incidence sur le mode de présentation des résultats financiers, il est prob ab le q ue la norme se répercutera sur les options d’assurance vie of f ertes aux consommateurs, de sorte q ue certains f ournisseurs cesseront d’of f rir des produits assortis de garanties à long terme. L es assureurs devront mettre en place de nouveaux sy stè mes d’inf ormation financière, élaborer des modèles actuariels plus détaillés, adopter de nouvelles méthodes de communication de leurs résultats financiers et instaurer un nouvel environnement de contrôle. Même si ces fonctions et les devoirs de communiq uer les risq ues f ont aug menter les coû ts d’ex ploitation, ils amè nent des possib ilités d’améliorer la g estion du risq ue opérationnel. Par exemple, le dispositif d’évaluation interne des risq ues et de la solvabilité (dispositif ORSA) crée de telles possibilités. Malgré les efforts qu’il impose, ce dispositif pousse les assureurs à améliorer leur g estion des risq ues et à mieux employer leurs fonds propres. Le dispositif O R S A doit servir d’outil pour accroî tre la compréhension q u’a l’assureur des corrélations entre son profil de risque et ses besoins de fonds propres. L a q ualité des pratiq ues de g ouvernance d’un f ournisseur est capitale pour conserver la confiance des marchés, des déposants et des titulaires de contrats. En 2015, Les fournisseurs de produits d’assurance vie et de rente q ui réussiront au C anada en 2015 travailleront à mieux déceler les risq ues importants et à mieux en évaluer les ef f ets possib les ainsi q u’à mettre en place des politiq ues et contrô les pour atténuer efficacement ces menaces. 6 L es f ournisseurs q ui réussiront en 2015 entreprendront l’ex amen des aspects pratiques de l’application de l’IFRS 4 et évalueront la perf ormance de leurs produits aprè s l’entrée en vig ueur de la nouvelle norme. Ils évalueront l’incidence économiq ue des nouveaux profils de revenus et de profits sur leurs gammes de produits afin de décider de changements possibles. B eaucoup d’assureurs n’ont pas encore l’inf rastructure adéq uate pour appliq uer la nouvelle norme. Ils devront mettre en place de nouveaux sy stè mes d’inf ormation financière, élaborer des modèles actuariels plus détaillés, adopter de nouvelles méthodes de communication de leurs résultats financiers et instaurer un nouvel environnement de contrôle. Il s’agit là de tâches complexes et coûteuses. Pour ce q ui est des actif s, l’I A S B a récemment publié l’IFRS 9, Instruments financiers, q ui met de l’avant des approches nouvelles de classement des actif s et de comptab ilisation des dépréciations d’actifs. Les sociétés devront développer des modè les pouvant prévoir les pertes sur ces actifs. La nouvelle norme, qui entrera en vig ueur le 1er j anvier 2018 , rendra b eaucoup plus complex e le processus d’information financière. A méliorer la sécurité des données D epuis les vag ues récentes de cy b erintrusions, la cy b ersécurité est devenue un enj eu stratég iq ue pour les f ournisseurs de produits d’assurance vie et de rente au Canada. Comme d’autres secteurs, celui de l’assurance est de plus en plus ex posé aux cy b ercriminels et vulnérab le à l’espionnag e industriel perpétré par des intrusions lancées de l’intérieur et de l’extérieur. Des cy b ercriminels percent les moy ens de défense des entreprises et profitent des f aib lesses pour voler de la propriété intellectuelle et des renseig nements personnels des clients, compromettre la stratég ie d’af f aires et s’emparer de renseignements confidentiels ou réglementés, ou les manipuler. Puisq ue le secteur de l’assurance s’ouvre aux accè s par appareils mob iles et numériq ues et adopte de nouveaux canaux de distrib ution, le risq ue et l’incidence de la cy b ercriminalité deviennent d’autant problématiques. À l’heure actuelle, le développement de nouveaux produits et de nouveaux canaux de distrib ution f ait intervenir dif f érents processus, sy stè mes, lang ues et cultures, aux q uels il f aut rattacher un volet de sensib ilisation aux risques et aux menaces pour la sécurité. À mesure q u’elles activent des applications numériq ues, les entreprises f eront b ien d’y associer des mesures de renf orcement de la sécurité et de la confidentialité. T rop rares sont les assureurs au C anada q ui possè dent des connaissances directes q uant aux responsab ilités créées par les actifs numériques. Il existe un large fossé entre le spectre des nouvelles menaces et la capacité q u’ont les entreprises à surveiller, détecter et repousser les attaques. Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 L ’intég rité des données électroniq ues est une autre source d’inquiétude. Dès lors q ue des données sont l’ob j et d’une cy b erattaq ue, les assureurs doivent produire une preuve indépendante et évaluer les dommages subis afin d’attribuer une responsabilité. Il faudra employer de nouvelles méthodes pour étab lir avec certitude la cause d’une cy b erattaq ue des données, le moment auq uel elle a été perpétrée, les actif s touchés, et si des actif s assurés ont été volés. L e resserrement de la surveillance rég lementaire a lui aussi incité à une amélioration de la protection des données. Des questions de souveraineté ont été soulevées q uant aux données g ardées par des sociétés canadiennes ayant des activités hors du pays. Des données peuvent ê tre stock ées sur des serveurs installés dans un pay s, alors q ue les clients peuvent ê tre résidents d’un autre pay s où les rè g les sur la sécurité des données sont plus strictes. En mars 2014 , le Parlement européen a voté massivement en f aveur d’un renf orcement des ex ig ences de protection des données à caractè re personnel, rendant plus strictes les ex ig ences à remplir pour ob tenir la permission ex presse de transf érer certaines données à caractè re personnel d’un pay s à un autre. Les nouvelles restrictions sur le transf ert de données visent aussi les filiales et autres membres du groupe d’une entreprise, ce q ui se répercute sur la gestion des risques internes de l’assureur. • U n meilleur suivi des réalités du marché, une compréhension des tendances et menaces en matiè re de sécurité de l’inf ormation et un raj ustement adéq uat de l’évaluation des risq ues • D es processus de réévaluation continue des menaces afin de s’assurer que les nouvelles technolog ies répondent aux b onnes priorités • L e soutien de la haute direction et du conseil d’administration, éclairé par l’ex pertise des partenaires et des f ournisseurs, pour désig ner les f onctions de sécurité à maintenir à l’interne et celles à impartir à des f ournisseurs de log iciels nuag iq ues • D es processus q ui placent la sécurité de l’inf ormation à l’intérieur de la f onction de g estion des risq ues, au lieu de l’ex ercer comme une f onction autonome L es autorités de rég lementation et les ag ences de notation considè rent à présent les cy b er- risq ues comme de sérieuses menaces pour la solvab ilité, étant donné les répercussions g raves, rapides et inattendues q ue peuvent avoir une cy b erattaq ue et l’impuissance d’un assureur à y réagir efficacement. Dans tous les cas, une société demeure responsab le de la sécurité des renseig nements personnels recueillis auprès des clients. L es f ournisseurs de produits d’assurance vie et de rente q ui réussiront en 2015 transf ormeront et amélioreront leurs prog rammes de sécurité ex istants et investiront dans des log iciels et des sy stè mes de sécurité de pointe. • L es f ournisseurs de produits d’assurance vie et de rente q ui réussiront en 2015 transf ormeront et amélioreront leurs prog rammes de sécurité ex istants et investiront dans des log iciels et des sy stè mes de sécurité de pointe. Ces assureurs adopteront les pratiq ues suivantes : U ne stratég ie prag matiq ue de sécurité de l’inf ormation tenant compte des risq ues et intég rant des solutions q ui répondent aux b esoins d’af f aires, aux ex ig ences de conf ormité et aux ob j ectif s de g estion des risq ues de l’entreprise Perspectives du marché canadien de l’assurance vie et des rentes pour 2015 7 Personnesressources Marc-André Giguère Associé, Leader canadien, Services financiers – assurances + 1 4 16 9 4 3 3 9 9 4 [email protected] Hélène Baril Chef d’équipe senior, Services financiers – assurances + 1 4 18 6 4 0 3 07 3 [email protected] EY | Certification | Fiscalité | Services transactionnels | Services consultatifs À propos d’EY EY est un chef de file mondial des services de certification, services de fiscalité, services transactionnels et services consultatifs. Les points de vue et les services de qualité que nous offrons contribuent à renforcer la confiance envers les marchés financiers et les diverses économies du monde. Nous formons des leaders exceptionnels, qui unissent leurs forces pour assurer le respect de nos engagements envers toutes nos parties prenantes. Ce faisant, nous jouons un rôle crucial en travaillant ensemble à bâtir un monde meilleur pour nos gens, nos clients et nos collectivités. EY désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst &Young Global Limited, lesquelles sont toutes des entités juridiques distinctes, et peut désigner une ou plusieurs de ces sociétés membres. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée par garanties du RoyaumeUni, ne fournit aucun service aux clients. Pour en savoir davantage sur notre organisation, visitez le site ey.com/ca/fr. © 2015 Ernst & Young s.r.l./s.e.n.c.r.l. Tous droits réservés. Société membre d’Ernst & Young Global Limited. 13 9 17 26 DE00 L e présent document a été préparé à des f ins d’inf ormation g énérale uniq uement et ne doit pas ê tre interprété comme des conseils en comptab ilité, en f iscalité ou dans un autre domaine professionnel. Veuillez consulter vos conseillers pour des conseils précis. ey.com/ca/fr