EntrEprisEs - Agra Alimentation
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EntrEprisEs - Agra Alimentation
www.agraalimentation.fr alimentation L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution UE : adoption des nouvelles règles sur la possibilité d'interdire la culture des OGM p.11 Biscuiterie Jeannette toujours à la recherche de fonds p.22 France Champignon (Groupe Bonduelle) restructure à nouveau p.25 La bataille entre les propriétaires familiaux pour le contrôle de Tönnies bat son plein p.28 Coppenrath & Wiese finalement racheté par Dr. Oetker p.28 Cémoi : une première usine de fabrication de produit finis en Côte-d’Ivoire p.30 50e année - Semaine du jeudi 12 mars 2015 - n°2325 Négociations commerciales 2015 Refonte des relations commerciales, l’urgence La loi Hamon devait apaiser les relations commerciales. Il n’en a rien été, même si les PME ont été, semble-t-il, globalement moins matraquées que les grands groupes. Les précisions apportées tardivement sur la loi, ainsi que les regroupements d’enseignes, ont contribué à rendre ces négociations 2015 particulières. Mais avant même qu’un bilan en soit tiré, la loi Macron prévoit déjà des mesures touchant les relations commerciales. Les industriels déplorent cette insécurité juridique (qui ne convient pas plus à la distribution) et axent leur lobbying sur le respect de quelques grands principes simples, notamment l’élaboration de plan d’affaires prévoyant des contreparties précises aux réductions de prix. F aire des affaires autrement, sans se cristalliser sur le prix. C’est ce que réclament toutes les organisations qui représentent les industries de l’agroalimentaire. La Feef travaille depuis plusieurs années déjà avec les enseignes pour favoriser un traitement distinct des PMe. Coop de France a créé une section agroalimentaire qui revendique un traitement différencié pour les produits issus de la coopération agricole. Même l’ania, qui commençait à réclamer une nouvelle loi l’an passé, a réorienté son discours vers la co-construction. « Tout le monde arrive à la conclusion que le système ne peut plus durer, explique amaury Bessard, directeur de la communication de l’ania. Il faut retrouver l’intérêt commun des filières et voir comment les plans d’affaires peuvent être bénéfiques à tous. Diminuer les prix c’est possible, mais à condition qu’il y ait des contreparties précises. La LME ne facilite pas cette démarche, mais le système est à bout de souffle et cela implique de repenser collectivement les relations commerciales. » CHANGEMENT DE TON CHEZ LES DISTRIBUTEURS Ce discours vertueux, des distributeurs comme Système U et Carrefour ont commencé à se l’approprier il y a déjà de nombreux mois. Les deux enseignes, qui ont, avec auchan, choisi de désigner un médiateur interne sous l’égide du médiateur des relations commerciales agricoles (voir article suivant), reconnaissent que la guerre des prix emmène tout le monde dans le mur. Même Michel-edouard Leclerc a revu son discours ces derniers mois. « Pas question d’allumer une nouvelle mèche pour une soi-disant guerre des prix », déclarait encore ce dernier aux Echos le 4 mars. « Mais Suite p. 3 Sommaire L’éVéNEMENT 1 Relations commerciales : Refonte des relations commerciales, l’urgence Réglementation/Relations commerciales : Origine France, renégociation… les surprises de la loi Macron 5 Litiges/Bonnes pratiques : Système u, Auchan et Carrefour se dotent d’un médiateur interne 7 LEADERS POLITIquE-PROFESSIONS OgM/Culture : les nouvelles règles sur la possibilité d’interdire la culture des OgM adoptées définitivement Lait/uE : Rome citée devant la Cour de justice pour non-recouvrement du prélèvement laitier Viande porcine/uE : ouverture d'un dispositif d’aide au stockage privé de viande de porc 9 11 11 12 13 Royaume-uni/Législation : sortir de l'uE pourrait compromettre l'industrie agroalimentaire britannique et ecossaise 14 Concurrence/consultations : Lignes directrices relatives aux règles anti-trust dans l’agriculture, un projet peu clair 15 ENTREPRISES Bioanalyse/Résultats : tous les voyants au vert pour Eurofins 2 - AGRA ALIMENTATION - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 19 19 Investissement/Traiteur : Paso traiteur double sa surface de production 20 Acquisition/Viande : Bretagne Viandes a changé de mains 21 Fromages/Nouveautés : Entremont modernise son logo et conforte sa gamme 21 Pâtisserie/investissements : « Devenez actionnaire de Biscuiterie Jeannette » 22 Conserverie/Stratégie : Hénaff : son pâté a 100 ans, mais son avenir est dans le frais 23 Restructuration/Légumes transformés : Bonduelle ferme deux sites France Champignon 25 Restructuration/Abattage - AIM : les salariés étudient une reprise sous forme de coopérative 26 Allemagne : Dr. Oetker reprend Coppenrath & Wiese 28 Allemagne/Viande : le contrôle du groupe Tönnies en question 28 Chocolat/Développement : Le chocolatier Cémoi pousse ses pions en Côte d’Ivoire 30 Maroc/Lait : très mauvaise année 2014 pour Centrale Laitière 31 PRODuITS & MARCHéS 35 AgENDA 36 Index des entreprises citées p. 36 Reproduction interdite L’ÉVÉNEMENT > Relations commerciales E Leclerc réagira aux attaques de ses concurrents », prévient-il. Une précision qui atténue fortement la portée de l’engagement du héraut du pouvoir d’achat dans un contexte tendu pour la consommation des ménages… La FCD, qui répond habituellement aux critiques de l’ania pendant les négociations commerciales, est cette année restée discrète. « De notre point de vue, les négociations se sont tenues dans un climat constructif et serein », nous a indiqué Fabienne Prouvost, directrice de la communication et des affaires publiques de la FCD. Notons au passage que les assignations de deux enseignes (on ignore encore lesquelles) suite aux contrôles de la DGCCrF auront peut-être contribuer à calmer le jeu. LOI HAMON ET RAPPROCHEMENTS D’ENSEIGNES ONT BROUILLÉ LES CARTES CETTE ANNÉE en attendant, les industriels évoquent des négociations commerciales 2015 difficiles. Même si les PMe semblent avoir été un peu moins matraquées que les années précédentes (voir agra alimentation du 26 février 2015). Tant l’ania que Coop de France constatent que des contrats ont été signés sans plan d’affaires, ce qui revient à dire que les négociations ne sont pas terminées. Les revendications abusives des distributeurs ont été nombreuses, déplorent-t-ils, citant des menaces de déréférencement, des demandes de déflation importantes, de compensation de marges ou encore la non-prise en compte des évolutions de coûts. Les regroupements d’enseignes (auchan et Système U, Casino et intermarché, Carrefour et Cora) ont aussi été source de difficultés. « Il semble que les enseignes regroupées se soient alignées sur le tarif le plus bas de l’année précédente. C’est interdit, mais elles l’ont bien fait comprendre à leurs fournisseurs », indique amaury Bessard. DE L’IMPORTANCE DE MAÎTRISER LE CADRE JURIDIQUE Les changements introduits par la loi Hamon, précisés tardivement (certains décrets ne sont sortis qu’en octobre, et les notes de la DGCCrF en décembre) INDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE : COMMENT ont aussi contribué à détériorer le LA GARANTIR climat. « Maîtriser le cadre juridique Avec les regroupements d’ensei- obligations en la matière, ils ont permet de mieux argumenter, or il avait gnes, la dépendance économique créé des seuils d’alerte. « Nous dechangé », explique rachel Blumel, des fournisseurs auprès de chacu- vons avoir accès à des informations ne des centrales d’achats s’est ac- précises sur la situation de l’entredirectrice du département chaîne alicrue. « On observe une dépendan- prise. Il faut nouer le dialogue sans mentaire durable de Coop de France. ce économique globale inédite, être intrusif et ce n’est pas toujours « Contrairement à ce que l’on pouranalyse Amaury Bessard, direc- facile », expliquait Jérôme Bédier, teur de la communication de l’Ania. secrétaire général et directeur gérait penser, les grandes entreprises ne Il n’est pas rare qu’une seule cen- néral délégué de Carrefour lors du sont pas toujours les plus efficaces trale pèse plus de 25 % du chiffre Salon de l’agriculture à l’occasion dans ce domaine, complète amaury d’affaires d’un fournisseur et avec de la nomination d’un médiateur les regroupements, tous les clients interne à l’enseigne. Pour lui, la Bessard. Tout dépend de la culture représentent une part très impor- médiation pourrait ainsi utilement d’entreprise. Quand la culture comtante du chiffre d’affaires des four- réfléchir aux échanges d’informamerciale prend le dessus, les aspects nisseurs. » La notion de dépendan- tion rendus nécessaires par le ce économique est étudiée de près principe d’indépendance éconojuridiques ne sont pas toujours suffipar les distributeurs. Soumis à des mique. samment pris en compte. » Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA ALIMENTATION - 3 L’ÉVÉNEMENT > Relations commerciales NOUVELLES ÉVOLUTIONS AVEC LA LOI MACRON ? rédaction faisait peur le texte tend en effet à La législation pourrait encore évoluer aux industriels. En ne légitimer le principe cette année. Une petite dizaine de proscrivant que les même de compensations « compensation de mesures touchant aux relations comabusives » de marges, marges. merciales ont fait irruption dans la loi Macron, par voie d’amendements pour la plupart (voir article suivant). À la surprise de représentants des industriels et de la distribution, qui évaluent la portée de ces mesures pour tenter de rectifier le tir si besoin. après le recours à l’article 49-3 et l’adoption du texte en première lecture à l’assemblée nationale, l’examen en commission au Sénat doit commencer le 25 mars. « Au-delà de ces mesures particulières, cette approche par petites touches successives ne nous convient pas du tout, explique rachel Blumel. Les dispositions insérées par voie d’amendement n’ont pas fait l’objet d’une étude d’impact, et rien ne garantit la cohérence globale du texte. » Un constat que partage entièrement la FCD. « Les premières négociations régies par la loi Hamon ne sont pas encore terminées, et l’Assemblée nationale modifie déjà les règles du jeu, critique Fabienne Prouvost. Cette instabilité législative est très préjudiciable. » COMPENSATIONS DE MARGES : LE FLOU Si elle contient des surprises, la loi Macron ne revient pas sur une mesure de la loi Hamon dont la POUR RÉDUIRE LES PRIX, IL FAUT DES CONTREPARTIES Plutôt qu’une nouvelle loi, les industriels demandent que les relations commerciales soient arbitrées sur la base des textes existants, à condition que leur interprétation soit précisée. « Nous demandons une application stricte de la loi Hamon qui doit être interprétée sans ambiguités », réclame rachel Blumel. Dominique amirault, président de la Feef, va un peu plus loin. « La LME est à l’origine de la guerre des prix. Il faut revoir les quelques articles qui posent problème pour sortir du flou juridique. La loi doit établir quelques principes forts avec clarté et l’Etat doit les faire respecter. Le reste doit ensuite être précisé par la voie de la relation contractuelle, plutôt que cet empilement législatif et cet excès de formalisme », juge-t-il. Sur le fond, comme l’ania, Coop de France et la Feef plaident pour le respect des grilles de tarifs assorties d’un vrai plan d’affaires, avec des contreparties précises aux réductions de prix. Marine Digabel 4 - AGRA ALIMENTATION - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite L’ÉVÉNEMENT > Relations commerciales RÉGLEMENTATION/RELATIONS COMMERCIALES > Quelques mesures introduites par la loi Macron, la plupart par voie d’amendements, touchent aux relations commerciales, alors même que les premières négociations régies par la loi Hamon sont à peine achevées. L’examen du texte en commission dans le cadre de la première lecture au Sénat doit commencer le 25 mars. Au-delà du souci d’instabilité juridique, certaines mesures font bondir les parties prenantes. Origine France, renégociation… les surprises de la loi Macron A en première lecture à l’assemblée nationale par la voie de l’article 49-3, la loi Macron comprend des mesures dont certaines étaient inattendues. À commencer par l’amendement introduit par Yves Jégo (UDi) sur l’origine France, qui fait l’unanimité contre lui. S’il n’est pas supprimé par les sénateurs, il réservera l’utilisation du drapeau bleu blanc rouge pour les ventes en France aux produits bénéficiant d’une appellation d’origine, d’une indication géographique ou d’une certification attestant son origine française. DoPTée L’ORIGINE FRANCE NE CONVAINC PAS TOUS LES INDUSTRIELS « Cet article est une catastrophe, témoigne Fabienne Prouvost, directrice de la communication et des affaires publiques de la FCD. Les logos conçus collectivement pour la viande française ne pourront plus être utilisés, parce qu’il n’y a pas de certification. Dans les magasins, nous ne pourrons plus mettre en avant les fruits et légumes français avec un drapeau. Cet amendement a tout de la fausse bonne idée. » au-delà émerge une question : l’origine française doit-elle concerner les matières premières ou la transformation ?« Nous avons créé le label Entrepreneurs + Engagés pour valoriser la transformation en France, parce que le label Origine France Garantie s’attache davantage aux matières premières qu’à la transformation », explique ainsi Dominique amirault, président de la Feef. LES EFFETS PERVERS DE LA CLAUSE DE RENÉGOCIATION autre amendement surprise, déposé par annick Le Loch (PS), l’extension aux MDD de la clause de renégociation en cas de forte volatilité des matières premières. « Cet amendement corrige certains effets pervers de la loi Hamon en la matière, explique rachel Blumel, directrice de la chaîne alimentaire durable de Coop de France. La clause de renégociation insinuait l’idée d’un tarif annuel, qui n’existe pas pour la viande par exemple. La loi Macron précise que la clause de renégociation ne concerne que les contrats comprenant un engagement sur le prix d’une durée d’au moins trois mois. En revanche, cette mesure risque de focaliser les discussions sur le prix. » Dominique amirault partage cette crainte. « Et puis les deux parties sont obligées de renégocier et faire un compte rendu, pas d’arriver à un accord », souligne-t-il. Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA ALIMENTATION - 5 L’ÉVÉNEMENT > Relations commerciales NOUVELLES PRÉROGATIVES POUR L’AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE en l’état, la loi Macron donne aussi indifférente. Et ce que dès que l’on parce qu’en l’état, touche à un élément, de nouvelles prérogatives à l’autocette mesure il y a un risque d’effet rité de la concurrence, notamment en concerne les domino », s’inquiète réaction aux alliances entre enseignes associations, les Rachel Blumel. D’où sociétés civiles ou l’importance des récemment conclues. « Donner du commerciales mais évaluations. pouvoir à l’Autorité de la concurrence aussi les coopératives. pose toujours question », souligne « Le problème, c’est rachel Blumel. Tout projet de rapprochement d’enseignes, ou de leurs achats devrait ainsi être communiqué au gendarme de la concurrence à titre d’information deux mois avant sa mise en œuvre. L’autorité de la concurrence pourrait également s’autosaisir si elle constate une position dominante, même sans abus, sur certaines zones de chalandise et réclamer des aménagements. « Cette mesure donne un pouvoir exorbitant à l’Autorité de la concurrence. Elle revient à autoriser des expropriations même si aucune faute n’a été commise. On peut d’ailleurs se poser la question de sa constitutionnalité », commente Fabienne Prouvost. DURÉE D’AFFILIATION : DES CONSÉQUENCES POUR LES COOPÉRATIVES ? La durée maximale de neuf ans pour les contrats d’affiliation, contre laquelle se battent les distributeurs indépendants, ne laisse pas la coopération DES RISQUES INDUITS PAR LES SANCTIONS enfin, deux autres mesures méritent d’être mentionnées. La convention d’affaires serait désormais réservée au commerce de détail (les grossistes ne seraient donc plus concernés). Dans le cas de certaines pratiques abusives, le seuil d’amende, jusqu’ici plafonné à 2 millions d’euros, serait relevé, et pourrait atteindre jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires France des distributeurs, soit environ 2 milliards d’euros. Un plafond qualifié de « totalement déraisonnable » par la FCD, qui compte bien voir les sénateurs « revenir sur cette erreur fondamentale », selon les termes de Fabienne Prouvost. Ces méga-amendes ne sont pas nécessairement une bonne nouvelle pour les industriels. « Les sanctions pécuniaires sont souvent provisionnées auprès des fournisseurs », souligne rachel Blumel. Comme l’ania et la Feef, Coop de France réclame que l’etat joue son rôle d’arbitre et sanctionne les distributeurs indélicats. Mais face au risque de retour de bâton envers les fournisseurs, Coop de France met l’accent sur la publicité des sanctions. MD 6 - AGRA ALIMENTATION - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite L’ÉVÉNEMENT > Relations commerciales LITIGES/BONNES PRATIQUES > À défaut de conclure des contrats parfaits, certaines enseignes avancent sur la résolution des litiges. Système U, Auchan et Carrefour ont en effet annoncé la nomination d’un médiateur interne sous l’égide de la médiation des relations commerciales agricoles le 26 février. La mission de chacun d’entre eux sera plus particulièrement orientée vers les PME et les produits agricoles. Système U, Auchan et Carrefour se dotent d’un médiateur interne S la plupart des enseignes de distribution ont leur Monsieur PMe, tous ne jouissent pas de la même autorité et leur rôle peut varier. La nomination d’un médiateur interne au sein de Système U, auchan et Carrefour, sous l’égide du médiateur des relations commerciales agricoles, permet à chaque enseigne de garantir un point d’entrée aux fournisseurs qui font face à un différend commercial. Le système, qui était souhaité par la médiation interentreprises (nous l’annoncions dans agra alimentation le 18 décembre 2014), a été dévoilé le 26 février, lors du Salon de l’agriculture. i AUTONOMIE HIÉRARCHIQUE DES MÉDIATEURS Née d’échange entre Serge Papin et Francis amand, médiateur des relations commerciales agricoles, la médiation interne aux enseignes présente plusieurs caractéristiques intéressantes. Non seulement le médiateur de chaque enseigne ne peut être rattaché au service achats ou contentieux, mais il doit avoir être rattaché directement aux dirigeants du groupe. ainsi, Yves Petitpas (Système U) répond à Serge Papin, Tony Vedie (Carrefour) à Noël Prioux et Christian Delesalle (auchan) à la direction générale du groupe. Pour ceux qui resteraient sceptiques, « le médiateur interne travaille sous le regard du médiateur institutionnel, cela garantit son impartialité », insiste Francis amand. PME ET PRODUITS AGRICOLES AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS Concrètement, la procédure doit être rapide puisqu’une réponse du médiateur interne est promise dans un délai de 15 jours. elle est aussi très orientée vers les PMe et les produits agricoles, ou ceux dans lesquels la matière première représente une part importante du coût de revient. « Les grands groupes ont les UNE VRAIE NOUVEAUTÉ CHEZ CARREFOUR moyens de se défendre, souligne Jérôme Bédier, secrétaire général et Si Auchan et Système travail de pédagogie Mais elle ne disposait U pratiquaient déjà la auprès des acheteurs. pas d’un dispositif de directeur général délégué de Carremédiation interne, Elle insérait médiation interne tel four. Le médiateur interne devra être Carrefour va tout juste également une clause que celui dont la mise très vigilant vis-à-vis des PMe et des s’y mettre. L’enseigne sur la médiation en place a été avait déjà un Monsieur externe depuis annoncée. produits agricoles. » Même de grands PME qui faisait un Reproduction interdite quelques années. n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA ALIMENTATION - 7 L’ÉVÉNEMENT > Relations commerciales groupes pourraient être concernés s’ils ont des liens étroits avec l’amont agricole. « Nous pourrons nous saisir d’un litige avec Lactalis, en revanche, pour Coca Cola, nous passerons la main », résume Yves Petitpas, le médiateur interne de Système U. FACILITER LES DISCUSSIONS Soucieuses de redorer leur blason, et de préserver les entreprises qui leur permettent de différencier leur offre, les enseignes partenaires de la médiation insistent sur le fait que recourir au dispositif est très simple. « Les PME ne doivent pas hésiter, même si leur problème n’est pas complètement qualifié juridiquement, insiste Jérôme Bédier. L’outil doit aider à avoir des relations faciles. C’est quand on a l’impression que l’autre devient vaguement un ennemi que le conflit naît. » Comme souvent dans ce genre de dossiers, on remarque autant les absents que les pionniers. « J’appelle toutes les autres enseignes à rejoindre le mouvement », plaide Francis amand. L’accord conclu entre la médiation des relations commerciales agricoles, Système U, auchan et Carrefour porte sur un protocole d’une durée d’un an, au terme duquel une évaluation sera organisée. MD 8 - AGRA ALIMENTATION - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EN VUE > Les nominations Pernod Ricard Nominations en cascade chez Dans un communiqué publié fin février, Pernod Ricard a annoncé un certain nombre de nominations. Ainsi Conor McQuaid, actuellement Group marketing & commercial development director a été nommé, à compter du 1er mars 2015, Global Business development director, nouveau nom du département Groupe, rassemblant les équipes marketing et développement commercial ainsi que celles du centre de recherche Pernod Ricard (CRPR). De son côté, Peter Morehead, actuellement directeur industriel d’Irish Distillers Limited (IDL), deviendra directeur des opérations groupe à compter du 1er avril 2015. Enfin, les quatre nominations suivantes seront effectives à compter du 1er juillet 2015. Pierre Coppere, membre du comité exécutif et actuellement président-directeur général de Pernod Ricard Asia, a été nommé Executive Senior Vice-President, en charge des initiatives de croissance. Il restera membre du comité exécutif. Dans le cadre de cette mission prioritaire d’une durée de 18 mois, Pierre Coppere sera chargé de superviser la mise en œuvre des initiatives concernant l’accélération de la « croissance Top Line », premier axe de développement du groupe. Il sera basé à Hong-Kong, compte-tenu de l’importance de la zone Asie. Philippe Guettat, membre du comité exécutif et actuellement présidentdirecteur général de Martell Mumm Perrier-Jouët (MMPJ) est nommé président-directeur général de Pernod Ricard Asia. César Giron, membre du comité exécutif et actuellement président-directeur général de Pernod, est nommé président-directeur général de Martell Mumm Perrier-Jouët (MMPJ). Philippe Savinel, membre du comité exécutif et actuellement présidentdirecteur général de Ricard, devient également le président-directeur général de Pernod. Sa nomination intervient dans le cadre de la finalisation du projet d’efficacité opérationnelle baptisé « Leaders » lancé en février 2014. Fida Bou Chabké , nouvelle directrice générale de Boisé-Vivelys Le groupe Oeneo vient de nommer Fida Bou Chabké au poste de directrice générale de sa filiale à 100 % Boisé-Vivelys, spécialisée dans le conseil et le développement de solutions technologiques innovantes pour optimiser > En direct n Sofiprotéol vient d’investir dans Labeyrie via un véhicule de PAI Partners. Si le montant de l’investissement est marginal, son poids politique est important. Sofiprotéol fait en effet son entrée au conseil d’administration de Labeyrie sur un siège de censeur prévu par les statuts. En cas de conflit entre PAI Partners et Lur Berri, qui co-contrôlent le groupe de produits festifs et traiteurs, c’est à Sofiprotéol qu’incomberait la tâche de faire émerger un compromis. Pour rappel le fonds PAI Partners et la coopérative Lur Berri détiennent ensemble 84 % du capital de Labeyrie, le reste étant aux mains du management. Labeyrie, qui a annonce un chiffre d’affaires de 796 millions d'euros pour 2013/2014, vise une croissance de ses ventes de 50 % d’ici à 2020. Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA ALIMENTATION - 9 EN VUE > Les nominations > l'élaboration du vin. Diplômée d'HEC, cette dernière a débuté sa carrière en 2003 au sein du Groupe Société générale, avant de rejoindre McKinsey & Company en 2008. En charge d’accélérer le développement de Boisé-Vivelys dans le monde entier, elle rejoint également le comité exécutif du Groupe Oeneo. BULLETIN D’ABONNEMENT OFFRE SOLO 100% DIGITALE OFFRE DUO INTEGRALE FRANCE 1 393,97 €TTC 1 274,05 €TTC 1 903,59 €TTC Dom Tom 1 423,69 € 1 260,95 € 1 928,07 € Autres Pays 1 408,90 €TTC TTC 1 247,85 €TTC MES COORDONNÉES Nom Prénom Société Adresse Code postal TTC TTC 1 908,04 €TTC OUI, je m’abonne pour 1 AN et je choisis une offre ci-contre. RÉGLEMENT Chèque à l’ordre de AGRA Virement (voir ci-dessous) Domiciliation bancaire CCM-CADP-CAEN BIC CMCIFR2A IBAN FR76 1027 8021 0100 0204 1580 318 Je souhaite recevoir une facture. Ville www.agraalimentation.fr alimentation Date et signature obligatoires : Pays L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution Tél. Port E-mail (obligatoire pour la version numérique) TTIP : une étude pointe les effets néfastes de la libéralisation des échanges p. 8 45 n°/an Interview : Jean JeanPhilippe Girard Girard, président de l’Ania, fait le point les sujets de rentrée p. 16 Un fonds d’investissement pour l’innovation p. 20 Biscuiterie Jeannette se lance dans le financement participatif p. 24 SIRET MerAlliance racheté par le thaïlandais TUF p. 30 Code APE N° TVA intra Nutrisens se renforce dans la nutrition santé p. 32 49e année - Semaine du jeudi 11 septembre 2014 - n°2301 Filière porcine Interview de Michel Rieu, directeur du pôle Intervie économ de l’institut du porc, l’IFIP économie « On pourrait espérer une réflex collective associant la réflexion pro profession, r fes la Région et l’Etat » Comment la production porcine est-elle arrivée à la situation d’aujourd’hui, avec une baisse structurelle des volumes produits et du niveau d’abattage en France ? Aab`aV[aZ]b\N_b[XZ[b`^RUYaRa\[bU_`bT[Tba\bRa`Z]abWa bWTOaYXUUa]bZ\ab`[]_K [TJ^ab\XZOaYYaPba\bYN_I`a\VabWabV]X^``_\VaMb/aUZ^`bL Z^\&ab_\`PbY_bU]XWZVK [^X\bWabUX]V`bO^Q`ba\b6]_\Vab\abVa``abWab]aVZYa]Mb?YYaba` [bU_``TabWab@ bR^YY^X\` Wab[4[a`ba\b:===bDb@P@bR^YY^X\`ba\b@H:'ba\bRT[]XU XYaPb_OaVbZ\abWT[T]^XK ]_[^X\bWa`bOXYZRa`bUYZ`bR_]LZTab_U]C`bYabR^Y^aZbWa `b_\\Ta`b@HHHMb>YbT[_^[ W^QQ^V^YabWabVX\[^\Za]bDbRXWa]\^`a]bYNTYaO_JabW_\`bVa bVX\[aG[aMbbU_][^]bWa` _\\Ta`b:= HPbY_b6]_\Vab_b_UUY^LZTbZ\ab`[]_[TJ^abVY_^]abUXZ]bWaO a\^]b_Z[XK `ZQQ^`_\[aMbANTYaO_Jab_bIT\TQ^V^TbWNZ\bUY_\bWab]aY_\V aba[bWabRXWa]\^`_[^X\ `Z]bY_bI_`abWNZ\bRXWCYabQ_R^Y^_Yba[b_Z[X\XRabWab[<Ua b\_^``aZ]Ka\J]_^``aZ]M ?\b`NX]J_\^`_\[ba[ba\b`ab`[]ZV[Z]_\[PbY_bQ^Y^C]ab_b`ZbU ]XWZ^]abYa`bO^_\Wa`bWa LZ_Y^[Tb_ZbRa^YYaZ]bU]^GbWaR_\WTa`bU_]bYabR_]VETMbA _b]ZU[Z]aba`[b`Z]Oa\Za YX]`bWabYN_UUY^V_[^X\bWabY_bV^]VZY_^]ab)X<\a[bAab5a\`a Vb;:=="8PbLZ^b_b`[XUUT [XZ[abV]X^``_\VabW_\`bYa`b&X\a`bDbQX][abWa\`^[TbWNTYaO _JaPbWT`^J\T`bVXRRa &X\a`bWNaGVTWa\[`b`[]ZV[Z]aY`b;?F8MbXZ[abTOXYZ[^X\ b;_J]_\W^``aRa\[Pb]a`K []ZV[Z]_[^X\8b_bT[Tb^\[a]W^[aM La réglementation en matière d’environnement n’était pas la même partout en Europe ? AGRA1412-05C - Offre valable jusqu’au 15/10/2015. OFFRE SOLO PAPIER ?YYabYNT[_^[bUXZ]bY_bW^]aV[^Oab\^[]_[abWab:==:ba[b`a`bXI -aV[^Q`bWab]aVX\LZ4[a WabLZ_Y^[TbWabYNa_ZPbR_^`bU_`b`Z]bYa`bRXW_Y^[T`bUXZ]b <bU_]Oa\^]PbLZ^bT[_^a\[ \_[^X\_Ya`Mb?\b6]_\VaPbVY_^]aRa\[Pb\XZ`b_OX\`bQ^GTb Wa`b`aZ^Y`bLZ^bWTVYa\K VE_^a\[bY_b]TJYaRa\[_[^X\b`Z]bYa` ^\`[_YY_[^X\`bVY_``Ta`bUXZ]bYNa\O^]X\\aK Ra\[bb;T[ZWabWN^RU_V[Pba\LZ4[abUZIY^L^ab_O_\[b_]]4[TbU]TQaV[X]_Yb2/A.8 UXZ]bWa`b[_^YYa`bWNTYaO_JabV^\LbQX^`b^\QT]^aZ]bDb\X`b OX^`^\`MbAa`bUT]^XWa` Suite p. 3 A retourner à : AGRA Service abonnements - 2 avenue du Pays de Caen, Colombelles - 14902 CAEN CEDEX 9 Tél. 02 31 35 77 02 - Fax : 02 31 35 77 18 - [email protected] TVA à 2,1% pour la France métropolitaine et 1,05% pour les DOM TOM. Version numérique monoposte non transférable. *VUMVYTtTLU[nSHSVP0UMVYTH[PX\LL[3PILY[tZKL]V\ZKPZWVZLaK»\UKYVP[K»HJJuZL[KLYLJ[PÄJH[PVUH\_PUMVYTH[PVUZ]V\ZJVUJLYUHU[H\WYuZKLUV[YLZLY]PJLHIVUULTLU[Z 10 - AGRA ALIMENTATION - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Europe OGM/CULTURE > De nouvelles règles autorisant les États membres à interdire ou restreindre la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire ont été formellement adoptées par le Conseil des ministres de l’UE le 2 mars 2015. Elles entreront en vigueur 20 jours après leur publication au Journal officiel de l’UE. Les nouvelles règles sur la possibilité d’interdire la culture des OGM adoptées définitivement L a nouvelle directive relative à la possibilité pour les Etats membres de restreindre ou d’interdire la culture des organismes génétiquement modifiés sur leur territoire entreront bientôt en vigueur. Elle donne aux États, sous certaines conditions et à deux moments précis, davantage de souplesse pour la culture d’OGM. Durant la procédure d’autorisation tout d’abord, un État membre peut solliciter une modification de la portée géographique de la demande. Ensuite, après l’autorisation d’un OGM, un État membre peut interdire ou restreindre la culture pour des motifs tels que ceux liés à des objectifs de politique environnementale ou agricole ou d’autres motifs sérieux, tels que l’aménagement du territoire, l’affectation des sols, les incidences socio-économiques, la coexistence et l’ordre public. Les États membres seront autorisés à revoir leur décision et à demander que leur territoire, en totalité ou en partie, soit réintégré dans la portée géographique d’une autorisation d’OGM. « Les nouvelles règles donneront aux États membres la liberté de choix : ils pourront décider s’ils souhaitent ou non que des organismes génétiquement modifiés soient cultivés sur leur territoire. Cette approche est conforme au principe de subsidiarité et respecte les préférences des citoyens et des agriculteurs », a déclaré à ce propos Jānis Dūklavs, ministre letton de l’agriculture et président en exercice du Conseil des ministres de l’UE. Selon les anciennes règles, les États membres ne pouvaient interdire ou restreindre à titre provisoire l’utilisation d’un OGM sur leur territoire que s’ils disposaient de nouveaux éléments prouvant que l’organisme concerné présentait un risque pour la santé humaine ou l’environnement, ou en cas d’urgence. Les nouvelles règles prévoient également que les États membres où des OGM sont cultivés doivent veiller à éviter toute contamination transfrontalière des États membres voisins dans lesquels ces OGM sont interdits. Cette disposition n’est pas d’application si des conditions géographiques particulières rendent ces mesures inutiles. Aziz Ben Marzouq Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA alimentation - 11 POLITIQUE - PROFESSIONS Europe LAIT/UE > L’Italie vient d’être poursuivie devant la Cour de justice de l’Union européenne pour n’avoir pas correctement rempli ses responsabilités en matière de recouvrement du super-prélèvement dû en cas de surproduction de lait. Ce prélèvement doit être acquitté par les producteurs individuels ayant dépassé leurs quotas laitiers. Rome citée devant la Cour de justice pour non-recouvrement du prélèvement laitier L ’ItaLIE a constamment dépassé son quota national laitier chaque année entre 1995 et 2009. L’État italien a dû verser à la Commission européenne les montants du prélèvement supplémentaire dus sur l’ensemble de cette période, soit au total quelque 2,305 milliards d’euros. Selon la procédure, le gouvernement italien se devait de récupérer cette manne auprès des producteurs prolifiques. Il n’en fut rien : en dépit des demandes réitérées de la Commission, les autorités italiennes n’ont manifestement pas pris les mesures adéquates pour recouvrer effectivement le prélèvement dû auprès des producteurs individuels ou des laiteries. L’exécutif européen, chargé d’assurer le contrôle de l’application du droit communautaire, estime qu’un tel manquement de la part du gouvernement italien « sape le régime des quotas laitiers et provoque des distorsions de concurrence avec les autres producteurs qui ont respecté les quotas alloués ou ont fait en sorte d’acquitter le prélèvement supplémentaire dont ils étaient redevables ». Comme l’a, par ailleurs, souligné la Cour des comptes italienne, « cette situation est également injuste pour les contribuables italiens ». La Commission estime que sur les 2,305 milliards d’euros dus au total, il reste encore environ 1,752 milliard à recouvrer. Une partie de cette somme a été déclarée comme perdue, une autre partie est couverte par un plan de remboursement s’étalant sur quatorze ans, mais, selon les estimations de la Commission, des pénalités s’élevant à plus de 1,343 milliard d’euros demeurent impayées. La saisine de la Cour de justice de l’Union européenne constitue la troisième et dernière étape de la procédure d’infraction communautaire. La Commission a adressé à l’Italie une lettre de mise en demeure à ce sujet en juin 2013, et un avis motivé en juillet 2014. Étant donné que Rome n’a pas fait le moindre effort dans la mise en œuvre de ces recouvrements, l’exécutif européen a dû se résoudre à porter l’affaire devant la Cour de justice européenne. DÉBATS AUTOUR DE NOUVELLES MODALITÉS POUR LE SUPERPRÉLÈVEMENT La Commission européenne compte par ailleurs proposer d’étaler sur trois ans le paiement du super-prélèvement dans le secteur laitier. Les Etats membres auraient, par ce truchement, la possibilité d’exiger des producteurs en dépassement de quotas, le paie- 12 - AGRA alimentation - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Europe ment, en trois tranches et sans intérêt, des pénalités de la dernière campagne laitière 2014/2015. La première tranche au dépassement Chaque État membre durant l'année reçoit tous les ans serait échue avant le mois d’octobre contingentaire. deux quotas, un pour 2015, tandis que la deuxième et la troile régime des quotas les livraisons aux sième seraient respectivement échues sera supprimé laiteries et un pour le 31 mars 2015. afin les ventes directes avant les mois d’octobre 2016 et d’ocde faciliter leur aux consommateurs. tobre 2017. Comme décidé, les Etats doisuppression ils répartissent ces progressive quantités entre leurs vent verser la totalité du super-prélè(« atterrissage en producteurs (quotas vement, avant le 30 novembre 2015, à douceur »), il a été individuels). en cas l’Union européenne. L’objectif pourdécidé, dans le cadre de dépassement du du « Bilan de santé » quota national, les suivi est d’aider ces producteurs de lait réalisé en 2008, producteurs de l'État qui se retrouvent à court de liquidités d'augmenter membre concerné en raison du dépassement des quotas, les quotas de 1 % doivent payer un pendant 5 ans jusqu'à prélèvement sur les en plus des difficultés causées par la excédents (ou «super- l'année contingentaire chute des prix du lait. La proposition 2013-2014 incluse. prélèvement»), est actuellement débattue par le Comité calculé au prorata de leur contribution pour l’organisation commune des marchés agricoles, au sein de la Commission européenne. L’étalement des paiements devrait être le bienvenu, notamment du côté des producteurs de lait irlandais, allemands, polonais, hollandais et danois, redevables, cette année, de pénalités élevées (27 centimes par litre de lait excédant le Aziz Ben Marzouq quota). LIMITATION DE LA PRODUCTION Face aux problèmes de surproduction du marché laitier de l'Union dans les années 1970 et au début des années 1980, et au vu de l'augmentation connexe des coûts de l'intervention publique, l'Ue a introduit, en 1984, un régime de quotas visant à limiter la production et à transférer la responsabilité de la surproduction aux producteurs individuels et/ou aux laiteries nationales. VIANDE PORCINE/UE > Afin d’alléger la pression sur le marché de la viande porcine de l’UE, la Commission européenne a ouvert un dispositif d’aide au stockage privé de viande de porc. Les demandes d’aide au stockage privé pouvaient être introduites à compter du 9 mars 2015, pour une période de stockage de 90, 120 ou 150 jours. Ouverture d’un dispositif d’aide au stockage privé de viande de porc L a Commission européenne a décidé, le 5 mars 2015, d’octroyer une aide au stockage privé de viande de porc après avoir constaté que les prix moyens du marché dans l’Union ont été inférieurs au seuil de référence et cela pendant plus de 18 semaines consécutives. Selon elle, sous l’effet conjugué des obstacles aux importations russes et l’augmentation de la production de l’UE, les prix ont considérablement diminué sur tous les marchés européens. Elle estime que cette situation a « une incidence négative considérable sur les marges dans le secteur porcin ». L’exécutif euro- Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA alimentation - 13 POLITIQUE - PROFESSIONS Europe péen considère que la persistance de conditions de marché difficiles compromet la stabilité financière de nombreuses exploitations et qu’un retrait temporaire de viande de porc du marché s’avère nécessaire afin de rétablir l’équilibre du marché et d’augmenter les prix. Même si elle soupçonne un certain frémissement du côté d’une reprise de l’économie, la Commission considère que le prix du porc de l’UE est encore 20 % au-dessous de la moyenne des 5 dernières années. Les marges brutes sont également inférieures de plus de 15% à la moyenne historique et de nombreux agriculteurs sont confrontés à de graves problèmes de liquidité. C’est ce qui a fait dire à Phil Hogan, le nouveau commissaire européen à l’agriculture : « Je pense que l’aide au stockage privé est l’outil le plus efficace dont nous disposons pour remédier à la situation de marché difficile que nous connaissons. Cette mesure permettra d’éliminer un volume considérable de produits à base de viande de porc du marché, ce qui devrait avoir pour effet de stabiliser la situation financière des agriculteurs et devrait permettre de récupérer le marché en stimulant la reprise fragile des prix ». En vertu du régime des aides au stockage privé, la Commission européenne finance un montant fixe afin de contribuer aux coûts de base de stockage. Les montants diffèrent en fonction de la durée du stockage (90, 120, 150 jours) et des catégories de produits concernées. Par exemple pour les jambons, le taux varie entre 254 euros la tonne pour 90 jours et 278 euros la tonne pendant 150 jours. Les demandes d’aide au stockage privé pour les catégories de produits à base de viande de porc admissibles à l’aide pouvaient être Aziz Ben Marzouq introduites à compter du 9 mars 2015. ROYAUME-UNI/LEGISLATION Sortir de l’UE pourrait compromettre l’industrie agroalimentaire britannique et écossaise alors que des élections de mai prochain approchent au Royaume-Uni et que David Cameron, actuel Premier ministre, appelle à un référendum national sur les relations avec l’Union européenne en 2017, les professionnels de l’agroalimentaire lèvent le voile sur les vrais enjeux économiques de cette décision. Selon Food Manufacture, la chambre de commerce britannique (BCC) a déjà demandé que le référendum, s’il a lieu, soit avancé au plus tôt dès 2016. « Nous vivons dans l’incertitude économique, et ce n’est pas bon du tout pour les affaires », a déclaré John Longworth, patron de BCC. L’organisation représente des milliers d’entreprises sur le territoire britannique et écossais pour un ensemble de 5 millions d’employés. Selon tracey Cranney, manager des opérations chez Qadex, société de conseil en agroalimentaire, hygiène et technologie, « les industries agroalimentaires britanniques et écossaises sont déjà submergées par les législations européennes. Une sortie de l’UE entraînerait une zone grise de conformité ». Selon elle, les points de pression sont déjà nombreux à affecter sur l’agriculture et l’agroalimentaire au Royaume14 - AGRA alimentation - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Europe Uni : augmentation des audits sanitaires spontanés, manque de ressources dans les entreprises, changements réglementaires fréquents, écarts de compétences... « Le référendum est une menace énorme pour l’industrie agricole et agroalimentaire britannique et écossaise », poursuit tracey Cranney. « Le Royaume-Uni ne peut pas financer l’agriculture au même niveau que l’UE. Quitter l’UE aurait pour conséquence de changer radicalement et de manière irrévocable le modèle économique de l’industrie agroalimentaire britannique et écossaise. Ce à quoi l’IAA doit se préparer ». La majorité des membres de la chambre de commerce britannique souhaitent rester dans l’Union européenne mais sans poursuivre une intégration poussée et surtout sans rejoindre la zone euro. Pour Richard Locchead, secrétaire du gouvernement écossais en charge des affaires rurales et agricoles, « le référendum est un pari VP à 27 milliards d’euros sur le futur de l’agriculture britannique et écossaise ». CONCURRENCE/CONSULTATIONS > Dans le cadre de la consultation publique en cours sur le projet de lignes directrices relatives à l’application des règles de l’UE en matière d’ententes et d’abus de position dominante dans trois secteurs agricoles spécifiques, les différentes parties prenantes ont été invitées à faire part de leurs observations et commentaires lors d’une conférence le 4 mars à Bruxelles. Les demandes d’éclaircissement sur les différents éléments du projet de Bruxelles ont été nombreuses. Les réponses écrites à cette consultation publique peuvent être communiquées jusqu’au 5 mai 2015. Lignes directrices relatives aux règles anti-trust dans l’agriculture, un projet peu clair C on le sait, la nouvelle Politique agricole commune de l’UE (PaC), qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2014, prévoit un régime concurrentiel spécifique pour certains produits agricoles : l’huile d’olive, les produits à base de viande bovine et les cultures arables. La réforme de la Pac de 2013 a en effet autorisé les producteurs à commercialiser conjointement de l’huile d’olive, des produits de l’élevage bovin et de certaines grandes cultures par l’intermédiaire d’organisations de producteurs (OP) ou d’associations d’organisations de producteurs (aOP), pour autant que soient respectées certaines conditions. Ces règles sont une nouvelle dérogation aux règles de concurrence communautaires visant à faciliter la vente en commun par les producteurs de ces trois secteurs agricoles spécifiques. Suite à un accord avec le Parlement européen et avec le Conseil des ministres de l’UE en juin 2013, la Commission européenne avait annoncé qu’elle fournirait des « lignes directrices relatives à l’application des règles spécifiques concernant les secteurs de l’huile d’olive, la Reproduction interdite OMME n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA alimentation - 15 POLITIQUE - PROFESSIONS Europe viande bovine et les grandes cultures ». Un projet de texte circule depuis la mijanvier dernier. Il contient notamment des exemples de la manière dont les organisations de producteurs peuvent l'analyse d'impact réalisée par la aux secteurs de l'huile d'olive, des Commission européenne dans le produits à base de viande bovine et fournir des services qui généreront des contexte de la réforme de la PaC de de certaines grandes cultures. en gains d’efficience significatifs pour les 2013 a mis en avant la nécessité d'a- juin 2014, la Commission a annoncé agriculteurs, mais aussi des orientations méliorer le fonctionnement de la qu'elle allait publier des lignes direcchaîne d'approvisionnement ali- trices sur les éventuelles questions sur la façon de vérifier que les volumes mentaire et de créer les conditions liées au droit de la concurrence commercialisés par les organisations de nécessaires pour permettre au sec- découlant de la mise en œuvre de ce producteurs ne dépassent pas certaines teur agricole de devenir plus com- nouveau régime. Par ailleurs, le Parpétitif et innovant. encourager la coo- lement européen a demandé de limites de volume de production et enfin pération entre les agriculteurs tout veiller à la cohérence de l'applicaune indication des situations dans lesen garantissant la concurrence dans tion de la réforme 2013 de la PaC quelles les autorités de concurrence peule secteur, figure parmi les moyens dans l'ensemble des États membpour y parvenir. la réforme 2013 de res et l'article 206 du règlement oCm vent appliquer une clause de sauvegarde la PaC a modifié les règles en matière (organisation Commune du marché) et imposer à une organisation de prod'ententes et d'abus de position prévoit que la Commission adopte dominante applicables au secteur des lignes directrices à cet effet. ducteurs la réouverture ou l’annulation agricole et, plus particulièrement, de contrats de commercialisation conjointe. Ces lignes directrices sont censées contribuer à ce que la mise en œuvre de la réforme de la Pac améliore le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, notamment en aidant les producteurs à améliorer leur capacité de négociation vis-à-vis des transformateurs et des distributeurs. Le projet de texte a fait l’objet d’une consultation publique pour recueillir les avis et observations de toutes les parties intéressées. Les autorités nationales de la concurrence et les ministères de l’agriculture des Etats membres ayant déjà été consultés, la Commission européenne a organisé une conférence le 4 mars 2015, pour recueillir plus particulièrement les commentaires des autres partie prenantes (producteurs agricoles, industries agroalimentaires, distributeurs, consommateurs, citoyens, chercheurs, etc.). Cette conférence visait à présenter les grandes lignes du projet de lignes directrices et à identifier les questions qui peuvent entraver et /ou faciliter la mise en œuvre des nouvelles dérogations aux règles de concurrence de l’UE prévues pour les trois secteurs agricoles. AMÉLIORER LE FONCTIONNEMENT DE LA CHAÎNE D'APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE DES ÉCLAIRCISSEMENTS PLUS NÉCESSAIRES QUE JAMAIS Elle s’est avérée particulièrement utile. Les Directions générales de la concurrence et de l’agriculture se sont mises ensemble pour tenter de répondre aux nombreuses questions des intervenants. Le niveau et la pertinence des questions a montré que la Commission européenne n’est pas au bout de ses peines pour aider à y voir plus clair dans les différents chapitres de son projet de texte de lignes directrices. Les questions ont notamment porté sur le champ d’application des dérogations aux règles de concurrence de l’UE : pourquoi limiter les dérogations aux seuls secteurs de l’huile d’olive, de la viande bovine et des grandes cultures ? ; une organisation de producteurs estelle une association de producteurs ou une entreprise ? ; le plafond pour les quantités de produits faisant l’objet de négociations contractuelles s’applique-t-il aussi aux coopératives ? ; par qui et comment sera contrôlé le respect par les producteurs d’un tel 16 - AGRA alimentation - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Europe plafond ? ; quel sera l’impact des dérogations prévues sur les secteurs autres que l’huile d’olive, la viande bovine et les grandes cultures ? autant de questions auxquelles se sont efforcés de répondre des experts de la DG agriculture et de la DG Concurrence venus en renfort. Une chose est sûre : il reste beaucoup d’interrogations qui méritent plus d’éclaircissements et de précisions de la part des autorités communautaires. Comme en témoigne le mot de la fin de cette représentante de la National Farmers Union du Pays de Galle : « Votre projet de texte de lignes directrices est plein de notions juridiques et comme chacun le sait le droit européen est tellement compliqué. Nos producteurs vont devoir faire appel à des juristes spécialisés pour pouvoir exercer leur métier. N’y a-t-il pas moyen de simplifier votre projet ? » Les réponses écrites à la consultation publique sur le projet de lignes directrices de la Commission européenne peuvent être communiquées jusqu’au 5 mai 2015. La Commission reverra ensuite son projet de lignes directrices à la lumière des contributions orales et écrites qu’elle aura reçues, l’objectif étant d’adopter la version finale des Aziz Ben Marzouq lignes directrices avant la fin de 2015. EN BREF ESPAGNE Amende record pour l’industrie laitière la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CnmC) a décidé d’imposer une amende record de 88 m€ aux neuf principaux groupes de l’industrie laitière en espagne, pour entente illicite sur les prix, a révélé econostrum le 4 mars. Danone (dont le montant de l’amende atteint 23,2 m€), Capsa (21,8 m€), lactalis (11,6 m€), nestlé espagne (10,6 m€), figurent en tête de liste, suivis par les groupes Puleva (racheté par lactalis en 2010) (10,2 m€), Pascual (8,5 m€), Senoble (929 K€), Central lechera asturiana (698 K€) et Central lechera de Galicia (53 K€). Selon les conclusions de l’enquête de la CnmC, tous ces industriels auraient fixé des prix volontairement bas pour se partager le marché du lait entre 2000 et 2013. « l’objectif commun de ce consensus était d’adopter une stratégie commune pour contrôler le marché de l’approvi- Reproduction interdite sionnement du lait cru de vache, et coordonner les prix d’achat », indique la commission, citée par le site. les représentants de Danone et nestlé auraient indiqué avoir fait appel de cette décision. ETIQUETAGE L’accord interprofessionnel français sur la nouvelle dénomination des viandes étendu sur trois ans l’accord interprofessionnel relatif à la dénomination des morceaux de viande de bovin, de veau et d’ovin en libre-service signé le 15 janvier 2014 par les organisations professionnelles membres des sections Bovins, Veaux et ovins d’interbev (interprofession pour le bétail et la viande) est étendu pour une durée de trois ans, selon un arrêté du 19 février 2015 publié au Journal officiel du 5 mars. Pour rappel, depuis le mois de décembre, seules les appellations les plus connues sont présentes sur la viande pré-emballée, dont la qualité est qualifiée au moyen d’un système de une à trois étoiles. n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA alimentation - 17 Uurs enHebdo A E cide sse é re V x d gr a P u Ua A t ble l e O sa graFi n N pe ’A L’agence d’information agro-économique Paris-Bruxelles, lance : is nt d Ind éme pl com [AGRA LIVE] Les alertes par email sur l’actualité agro-économique, en France et à l’international. Veille permanente Lecture rapide Expertise AGRA de 5 à 15 alertes par jour du lundi au vendredi AGRA-1411-02A Recevez en temps réel - 5 à 15 par jour - les dépêches de nos rédactions de Paris et Bruxelles pour être informé des événements du secteur, derniers chiffres publiés et prises de position des acteurs. Abonnez-vous sur agrapresse.fr ou [email protected] EntrEprisEs industrie > france BioanalysE/résultats > Le spécialiste des tests en laboratoire dans l’univers alimentaire et pharmaceutique, essentiellement, a réalisé une très bonne année 2014. S’il ne compte pas modifier sa politique d’acquisitions dans le futur, le profil des sociétés reprises n’est plus tout à fait le même. tous les voyants au vert pour Eurofins n un mondial des analyses alimentaires, et parmi les leaders mondiaux de la bioanalyse (alimentaire, pharmacie et environnement), Eurofins a atteint ou dépassé tous ses objectifs en 2014. Son Ebitda ajusté s’est élevé à 260 millions d’euros (+19 % par rapport à 2013) pour un chiffre d’affaires en hausse de 15 % à 1,41 milliard (+6 % en organique), soit une marge de 18,5 % contre 17,9 % un an plus tôt. Son bénéfice net a progressé quant à lui de 10 %, à 128 millions. Autant de points positifs qui confortent les objectifs des dirigeants à 2017, d’atteindre un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros et une marge d’Ebitda ajusté de 20 %. En attendant, pour l’exercice en cours, Eurofins prévoit un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros et « au moins 300 millions d’euros d’Ebitda ajusté », a précisé le directeur financier, Hugues Vaussy, lors de la présentation des comptes annuels le 2 mars. une hypothèse qui inclut « une croissance interne de 5 % et 100 à 120 millions d’euros d’acquisitions par an en chiffre d’affaires », a-t-il souligné. L’an dernier, le groupe a réalisé 17 acquisitions, représentant un chiffre d’affaires équivalent en année pleine à 165 millions d’euros. une majorité se sont opérées sur le marché de l’analyse pharmaceutique, « un segment qui a tendance à se renforcer et qui représente maintenant 40 % environ de notre activité comme l’agroalimentaire », selon Hugues Vaussy. Eurofins s’est fait une spécialité depuis ses origines de racheter des laboratoires en perte de vitesse et de les redresser. Il compte bien poursuivre ses rachats sur le même rythme à l’avenir, même si le profil des entreprises acquises évolue au fil du Eurofins : dEs tEsts toujours plus temps. Ainsi, dans certains cas, les acquiprécis sitions peuvent même afficher des En réponse aux inquiétudes de l’in- met de détecter l’ADN des coques niveaux de rentabilité supérieurs à celle dustrie agroalimentaire sur les frau- d’arachide, aussi bien dans les épid’Eurofins, comme c’était le cas de l’ades et risques allergènes dans le ces que dans des produits finis les cumin et les mélanges d’épices, utilisant dans leur recette. Cette méricain ViraCor, la plus grosse acquiEurofins adapte ses méthodes d’a- détection peut se faire à des seuils sition de son histoire (255 millions de nalyses. En plus de ses tests clas- très bas (de 0,2 à 2% dans le cumin dollars) réalisée l’an dernier et qui affisiques, le leader mondial sur le mar- en poudre). Ces analyses « peuvent ché de l'analyse des produits être réalisées dans des délais très chait une marge d’Ebitda de 30 %. « L’inagroalimentaires informe dans un courts (2 jours) , et les capacités de vestissement est plus conséquent, mais communiqué publié le 9 mars avoir production des laboratoires Eurofins nous intégrons des sociétés bien mis au point des analyses par métho- permettent de répondre efficacedes PCR (Réaction de polymérisa- ment à tout accroissement des gérées », résume ainsi Hugues Vaussy. tion en chaîne). Cette méthode « per- besoins », assure l’entreprise. De fait, la marge d’Ebitda des acquisiReproduction interdite uméro n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 19 EntrEprisEs industrie > france tions était en moyenne de 17 % en 2014, contre moins de 10 % en moyenne en 2012. En 2014, la dette nette n’a augmenté que d’environ 100 millions d’euros « en ayant investi plus de 300 millions d’euros en acquisitions » a précisé le directeur financier. À 493,6 millions d’euros la dette nette représente 1,9 fois l’Ebitda ajusté (contre 1,76 fois en 2013), loin de la limite de 3,5 fois. pdf invEstissEmEnt/traitEur paso traiteur double sa surface de production malgré la livraison d'une extension en septembre 2013, le vendéen Paso traiteur est déjà à l'étroit. Après avoir fait passer sa surface de 2 000 à 3 200 m2, la PmE prévoit un quasi-doublement de sa superficie avec la construction d'une tranche additionnelle de 3 000 m2. « Nous allons augmenter les capacités de production du préfou (pain beurré à l'ail vendéen, ndlr) et automatiser les process. Nous voulons aussi accompagner le développement de nos bouchées apéritives salées et sucrées », explique Tugdual rabreau, co-fondateur de l’entreprise, associé à 50/50 avec olivier Vallée. L'investissement total, qui se monte à 4 millions d'euros, sera financé par des prêts bancaires classiques, dont un octroyé par BPI France, indique-t-il. Paso Traiteur, qui emploie 100 personnes, annonce 18 millions d'euros de chiffre d'affaires au total pour 2014. La PmE, basée à olonne sur mer, réalise toujours 35 % de ses ventes avec ses activités historiques (traiteur traditionnel et boulangeries, actuellement au nombre de sept avec un projet d'ouverture d'ici à un an). « Cela nous permet notamment de tester nos produits », indique Tugdual rabreau. Les ventes réalisées en grande distribution (à parts égales entre le préfou et les bouchées apéritives) ont doublé depuis 2010 et dépassent désormais largement les activités initiales. Ce sont elles, ainsi que la rHF et les premiers pas à l'export, qui doivent générer la majeure partie de la croissance à venir. « Nous visons 25 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici à trois ans », explique Tugdual rabreau, qui précise que les zones cibles à l'export sont l'Amérique du Nord et la Scandinavie. La prochaine étape, pour Tugdual rabreau et olivier Vallée, pourrait être celle de la croissance externe. « Nous recherchons une acquisition sur des produits complémentaires aux nôtres, en France ou juste à côté. L'idée, c'est de revisiter un savoir-faire traditionnel, comme nous l'avons fait avec le préfou », précise Tugdual rabreau. une implantation commerciale dans une autre région permettrait aussi sans doute de faire sortir le préfou plus vite de ses frontières. md 20 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > france acquisition/viandE Bretagne viandes a changé de mains La PmE finistérienne Bretagne Viandes a changé de propriétaire, mais elle reste indépendante. Thomas Doreau, qui travaillait déjà depuis longtemps avec la société comme prestataire de service dans la logistique, a repris l’entreprise à Denis Le roy en début d’année. Il est accompagné dans cette transmission par six cadres, actionnaires minoritaires à ses côtés. Le déclin de la consommation de viande bovine en France ne fait pas peur à Thomas Doreau. « C’est une préoccupation pour les plus gros opérateurs du marché. Bretagne Viandes est une PME régionale qui dispose de belles marges de progression. Notre objectif est de nous renforcer au niveau régional », explique-t-il. Bretagne Viandes, qui abat 30 000 gros ovins et 15 000 veaux par an (soit 13 500 tonnes) ne veut pas tant développer ses volumes que valoriser les produits qu’elle vend. « L’entreprise a investi 2 millions d’euros l’an passé dans un atelier de troisième transformation (hachés, piéçage, ndlr) et nous allons investir 1 million d’euros cette année dans l’agrandissement et la modernisation de l’atelier de deuxième transformation (découpe, ndlr) », annonce le dirigeant. Bretagne Viandes travaille pour 40 % en région (notamment avec le réseau traditionnel), 30 % au niveau national (industriels et GmS) et 30 % à l’export. La société, basée à Quimper, annonce 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle emploie 135 personnes, auxquelles il faut ajouter une trentaine de salariés de prestataires extémd rieurs. La gestion de l’atelier de découpe, notamment, est sous-traitée. fromaGEs/nouvEautés > Fort d’une excellente année 2014, avec une hausse de ses ventes en volumes de 15,4 % et un chiffre d’affaires de 870 millions d’euros, Entremont élargi son plateau à neuf fromages. Des nouveautés qui seront disponibles en avril. Entremont modernise son logo et conforte sa gamme t ouT en élargissant la variété de ses gammes existantes, Entremont, le spécialiste du fromage à la coupe emballé, cédé en 2011 par l’homme d’affaires belge Albert Frère à Sodiaal sous l’égide du Ciri, lance quatre nouveautés. À partir d’avril, un cantal jeune et un entre-deux, deux AoP en provenance d’Auvergne, et une tomme des Pyrénées (IGP) et un ossau-iraty (AoP) des Pyrénées, feront leur apparition dans les linéaires, portant ainsi sa gamme de fromages (plateau et cuisine) à 9 produits différents. Cette extension est consécutive à l’arrivée des Fromageries occitanes chez Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 21 EntrEprisEs industrie > france Sodiaal, suite à la fusion avec le groupe 3A l’an dernier. Des nouveautés qu’Entremont prévoit de développer dans certains cas, sur plusieurs de ses formats existants (en portion et en tranches notamment). À terme, d’autres développements sont envisagés avec d’autres fromages, comme le bleu, la fourme ou encore le saint-nectaire, également dans le portefeuille des Fromageries occitanes. « Tout cela se fera dans le temps », s’est contenté d’indiquer François Boudon, le président d’Entremont, sachant que « le groupe a la volonté de développer des terroirs ». Ces lancements seront soutenus par une vaste campagne publicitaire. Depuis sa reprise par Sodiaal, « Entremont a investi entre 15 et 17 millions d’euros par an pour mettre à niveau son outil de production et améliorer les conditions de travail » a précisé le p.-d.g. La communication a, quant à elle, représenté entre 6 et 10 millions d’euros et « devrait être du même ordre en 2015 » a encore indiqué ce dernier. Pour 2014, Entremont a annoncé une hausse de 15,4 % de ses ventes en volumes, sur un marché en croissance de seulement 1,2 %. une année qualifiée « d’excellente » par François Boudon. Avec une production de 188 400 tonnes l’an dernier, le chiffre d’affaires d’Entremont s’est élevé à 870 millions d’euros (contre 830 millions en 2013), dont 37 % commercialisés hors de France. Coupé cet été dans ses élans de conquête du marché russe, le groupe ne désespère pas de vendre ses produits sur le marché chinois, à la législation très contraignante pour les fromages. La marque est présente dans 48 pays. En France, avec 8 % de parts de marché, Entremont est numéro un à marque dans un marché largement dominé par les mDD. Entremont, dont le siège social est à Annecy, compte 10 sites de production en France pdf (dont 7 fromageries) et 2 000 collaborateurs. pâtissEriE/invEstissEmEnts > Sauvée de la disparition en fin d’année dernière, l’entreprise Biscuiterie Jeannette, doit encore trouver 640 000 euros pour boucler son projet initial. Une campagne de financement participatif est ouverte pour un mois depuis le 4 mars. « devenez actionnaire de Biscuiterie jeannette » c prévu, Georges Viana, le repreneur de Biscuiterie Jeannette a lancé une deuxième campagne de financement participatif. Il lui manque encore 640 000 euros pour boucler son projet initial. À la différence de la précédente campagne qui avait permis de récolter plus de 100 000 euros auprès de 2 000 donateurs privés, les investisseurs obtiendront cette fois une participation dans le capital en échange des fonds investis qu’ils pourront aussi en partie défiscaliser. Cette opération, visée par l’AmF, porte sur un montant plancher de 150 000 euros, jusqu’à un maximum légal en crowdfunding de 1 million. Elle est ouverte depuis le 4 mars pour un mois. ommE 22 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > france Compte tenu des promesses de dons émanant de plusieurs contributeurs pour des montants de 50 0000 euros (la somme minimale est de 300 euros), Georges Viana a bon espoir de récolter « au moins 150 000, voire 300 000 euros dans l’idéal ». Certains banquiers, jusqu’à présents assez frileux, « nous ont dit qu’ils regarderaient à nouveau le projet, une fois la campagne de financement participatif bouclée », nous précise également ce dernier. Dans l’immédiat, Georges Viana doit également trouver un local d’au moins 800 m2 pour installer l’outil de production, « si possible dans le secteur de Caen pour pouvoir bénéficier de subventions locales », indique-t-il, sachant qu’il doit trouver « avant juin prochain pour permettre un démarrage de la fabrication en septembre comme prévu ». D’une production estimée à 115 000 tonnes en 2015, Biscuiterie Jeannette prévoit d’arriver à 768 000 tonnes en 2019. Dans le même temps, les effectifs seront passés de 15 personnes, dont 14 anciens de Biscuiterie Jeannette, à une petite cinquantaine de salariés. Le repreneur dont le but « n’est pas de faire de la quantité, mais de la qualité en se positionnant sur la madeleine haut de gamme » a pour objectif de réaliser « un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros minimum en 2016 », après 800 000 euros sur les quelques mois d’activité de 2015 et « d’être bénéficiaire dès la deuxième année ». outre un partenariat avec la Biscuiterie de l'Abbaye, portant notamment sur une assistance au démarrage de la production et une aide commerciale, Biscuiterie Jeannette a noué un partenariat d’assistance technique culinaire avec le pâtissier Philippe Parc, pdf meilleur ouvrier de France et champion du monde des desserts. consErvEriE/stratéGiE > Dans l’imaginaire des consommateurs bretons, le pâté Hénaff figure en haut de l’affiche depuis plusieurs générations. Il fête ses cent ans cette année. Si la croissance du pâté stagne sur un marché atone, la conserverie bretonne a une autre corde à son arc : les saucisses. Un vrai moteur de croissance pour les prochaines années. Hénaff : son pâté a 100 ans, mais son avenir est dans le frais l A conserverie Hénaff, 107 ans cette année, doit son succès à sa petite boîte bleue inventée en avril 1915 par Jean Hénaff, fondateur de l’entreprise à Pouldreuzic (Finistère). En 100 ans, la recette du pâté Hénaff n’a pas changé. Le petit industriel (227 salariés) y incorpore tous les morceaux du porc, jambons compris, met un point d’honneur à maîtriser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, choisit les animaux dans une centaine d’élevages adhérents de trois groupements de producteurs et les abat sur une chaîne moderne mais de petites capacités. Bref, une grande constance dans le processus de fabrication et une attention de tous Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 23 EntrEprisEs industrie > france les instants pour que le goût du pâté Hénaff reste en tous point identiques aux PdM val (%) des intervenants en HM+SM palais. « Notre recette ? C’est plutôt la somme de mille et un petits détails aux51,9 quels nous faisons attention. Quand 46,6 nous investissons dans des machines, c’est pour qu’elles fonctionnent pen2013 dant trente ans », souligne Loïc Hénaff, 2014 26,9 26,1 le patron. Par un habile et constant travail marketing, le conserveur a fait du pâté Hénaff un incontournable des rayons de la grande distribution et une vraie habitude de consommation dans les 3,7 3,0 2,9 2,4 1,7 1,7 0,9 0,2 0,2 0,1 0,1 0,0 foyers français. Sur l’ensemble de sa gamme de pâtés et rillettes en conserve et verrine, le conserveur est en effet le numéro 1 français, avec 24,2 % de parts de marché (0,2 % en valeur), au même niveau que les marques de distributeurs. un léger recul dû, selon Loïc Hénaff, « à la baisse des opérations promotionnelles sur le segment des verrines en 2014. Mais le pâté Hénaff reste très consommé en Bretagne et très très très consommé dans le Finistère ». L’entreprise réalise 40 % de son chiffre d’affaires (49,4 millions d’euros l’an passé, en progression de 8,7 %) avec le pâté Hénaff. En y ajoutant sa gamme de pâtés et rillettes en conserve et verrine (35 millions de boîtes par an), la part monte à 75 % du chiffre d’affaires. Les ventes de Hénaff sur ce segment de marché se sont effritées de 2,7 % en valeur l’année dernière. AF DD M an gh er o Sp Do n u le vi l on ns a+ Bi ga rd He na ff+ Jo h So co p Source Hénaff Br as er ad es 3,6 3,5 0 ps o 11,2 Fi 13,3 10 Ch ar cd 20 au ge s 30 M 40 op 50 Co 60 er l Hénaff + Johnsonville, le 2e intervenant du marché en marque nationale LE FRAIS, UN MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT rien de très inquiétant pour le conserveur qui mène depuis deux ans – après un exercice 2012 dans le rouge – une intense politique de diversification produits (le pâté Hénaff épicé ou encore le saucisson sec Hénaff lancé il y a un an) et surtout un développement de son activité dans le frais. Hénaff y est entré en 1995. Il a construit pas à pas son image de fabricant premium, déclinant dans ses saucisses et palets de 40 grammes la même recette qui a fait le succès du pâté Hénaff. À savoir que tous les morceaux du porc, des jambons aux filets mignons, entrent dans la composition de ses saucisses. Ainsi en 2014, les saucisses fraîches Hénaff ont-elles progressé de 11,7 % en valeur. mais les ventes du groupe breton se limitaient jusqu’à présent au grand ouest où il occupe la place de numéro 1, avec 22,7 % de parts de marché. Avec Brat’s, une saucisse fabriquée selon une recette typiquement américaine avec des pièces de viande achetées sur le marché, le conserveur accède au marché national. Hénaff a signé l’an dernier un contrat de licence avec l’américain pour développer les saucisses Johnsonville en France (Agra Alimentation du 3 avril 2014). La marque leader aux Etats-unis tire clairement les saucisses fraîches Hénaff qui gagnent tous les mois de nouveaux magasins hors de Bretagne. 24 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > france RATIONS DE COMBAT POUR L’ARMÉE La conserverie Hénaff tient là son moteur de croissance à moyen terme. Le frais représente actuellement 25 % des ventes. Il pourrait représenter 40 % du chiffre d’affaires d’ici à cinq ans. « Nous avons de bonnes pespectives de développement dans le frais ». Sans dévoiler d’éventuels investissements dans le frais, le p.-d.g. a seulement indiqué : « Nous investirons beaucoup plus que le million d’euros que nous dépensons chaque année ». La conserverie poursuit sa politique de diversification produits : lancement d’un pâté Hénaff au confit d’oignon, de hachés ronds Johnsonville de 100 grammes (les Grillers), de quatre nouvelles recettes de verrines au gibier. Hénaff va aussi lancer une première campagne nationale d’affichage des saucisses Brat’s dans plusieurs grandes villes de France. Par ailleurs, il a obtenu l’agrément « sans gluten » pour l’ensemble de ses produits. Et il continue de développer son activité de saucisses fraîches pour la rHD, ainsi que la fourniture de rations de combat pour les armées française et polonaise (1 million d’euros de chiffre d’affaires environ en 2014). En revanche, ses ventes à l’international, de l’ordre de 5 % par an, ont tendance à régresser. Ce qui n’empêche pas Hénaff de se prévaloir de livrer ses produits dans une cinquantaine de pays à travers le monde, tous hors d’Europe. Hénaff participe aussi à la fabrication de rations pour les astronautes. Dans le cochon tout est bon franck jourdain et chez Hénaff, tout est bon pour faire parler de la marque. rEstructuration/léGumEs transformés > Face à un marché du champignon bouleversé par la progression du champignon frais, France Champignon, dans le giron de Bonduelle depuis 2010, restructure à nouveau. Deux sites doivent fermer leurs portes. Bonduelle ferme deux sites france champignon f rANCE Champignon, racheté par Bonduelle à Butler Capital en 2010, prévoit une lourde restructuration. Le projet prévoit de concentrer la production de conserves de champignons de Paris naturels et cuisinés sur le site de Doué-laFontaine (49) au détriment de l’usine de Thouars (79) ainsi que l’arrêt de l’usine de Falaise (14), spécialisée dans les champignons de Paris pasteurisés. Dans un communiqué du 5 mars, France Champignon met en avant « un contexte de surproduction européenne et de baisse significative et structurelle des prix » pour justifier ces restructurations. DES PLANS SOCIAUX À UN RYTHME RÉGULIER Le site de Thouars, voué à fermer, emploie 138 personnes selon la direction. 77 reclassements seront proposés à Doué-la-Fontaine (à 25 km), annonce-t-elle. Le transfert Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 25 EntrEprisEs industrie > france de production à Doué-la-Fontaine sera finalisé en juin 2016, au terme d’un investissement de 6,4 millions d’euros pour construire des bâtiments de stockage, installer de nouveaux stérilisateurs et construire un atelier spécifique pour la gamme de champignons cuisinés. Le site de Falaise, qui emploie 29 personnes, fermera au plus tard en janvier 2016. France Champignon souhaite trouver un repreneur d’ici là. outre ces sites, France Champignon compte une usine en Pologne, une dans les Landes et une plateforme logistique à montreuil Bellay (49). En 2010, alors en cours de cession, France Champignon avait lancé la fermeture du site de Beaufort-en-Vallée (49), qui employait 150 personnes. Ce plan social avait fait suite à d’autres, dans l’amont. Bonduelle, qui a revu à la hausse ses objectifs 2015 (Agra Alimentation du 26 février 2015), a écopé l’an passé d’une amende de 30 millions d’euros (auxquels il faut ajouter 2 millions d’euros de frais de procédure) pour une entente dans les champignons en conserve. En octobre dernier, Christophe Bonduelle, qui rappelait à Agra Alimentation que le marché du champignon ne se portait pas bien, déclarait ne pas vouloir en sortir pour autant. « Mais nous avons une exigence de résultat. Si structurellement, nous devions continuer à employer des capitaux sans redressement, nous nous posemd rions des questions », avait-il prévenu. rEstructuration/aBattaGE aim : les salariés étudient une reprise sous forme de coopérative Alors que l'entreprise présentée comme l'unique « piste sérieuse» de reprise du principal abattoir de l'entreprise AIm, à Sainte-Cécile (manche) s'est retirée, les salariés tentent de trouver d’autres solutions. « Le travail a repris ce matin (11 mars ndlr) » sur le site principal qui compte plus de 350 salariés, au lendemain d'une assemblée générale, ont indiqué à l'AFP les délégués syndicaux CFDT Johnny Poisnel et CGT Aurélie Balleroy, selon laquelle la piste d'une coopérative est aujourd'hui à l'étude. « On essaye d'avoir un projet, sous forme de coopérative », a déclaré Aurélie Balleroy. « On est en train de voir si c'est possible, s'il y a une solution. On a des rendezvous avec des élus, des personnes spécialisées dans le montage de coopératives », at-elle ajouté. L’examen des offres a été repoussé au 19 mars par le tribunal de commerce de Coutances (manche). C'est la seconde fois en moins de trois semaines qu'une entreprise s'intéresse au site de Sainte-Cécile avant de jeter l'éponge. La société Declomesnil, soutenue par Sofiproteol (Avril), s’était rétractée quelques jours après le dépôt de son offre, qui prévoyait de conserver 118 emplois. Placé en redressement judiciaire le 6 janvier, le groupe AIm emploie 590 salariés en France. Seul l'abattoir d'Antrain (179 personnes en Ille-et-Vilaine) fait l'objet d'offres, l'une prévoyant la sauvegarde de 107 emplois, l'autre de 71. 26 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > france En BrEf acquisition atlantic ovo change de propriétaire la casserie d’œufs Atlantic ovo, installée à Kernascléden dans le morbihan, vient d’être reprise par Hervé Ferrière, indique ouest France dans son édition du 5 mars. Fondée par Alain et Claudine le Pimpec en 1984, l’entreprise compte 35 salariés, son propre service de R&D et une flotte de camions. Dans ses 3 500 m2 de bâtiments, l’outil industriel d’Atlantic ovo permet de traiter 110 000 œufs à l'heure. les œufs sont vendus au secteur de l’agroalimentaire et aux professionnels de la restauration sous forme liquide, dans des bidons de 1 à 1 000 litres, de jaunes et de blancs séparément ou d'œufs entiers. le nouveau propriétaire envisage déjà l'embauche de plusieurs commerciaux pour trouver de nouveaux clients. En France, quatre grands groupes et quinze grosses entreprises régionales se partagent le marché, Atlantic ovo est dans les cinq premières régionales avec 60 % des ventes en Bretagne et 40 % en France, selon ouest France. résultats coup de frein pour Bel en Europe du nord et de l'Est Bel a publié un chiffre d'affaires de 2,78 milliards d'euros pour 2014, en croissance organique de 3,3 % (2,3 % en données historiques). Si les ventes ont progressé de 4,1 % en comparable en Europe de l'ouest, à 1,12 milliard Reproduction interdite d'euros, elles ont reculé de 4,5 % (7,5 % en données publiées) en Europe du Nord et de l'Est, à 552 millions d'euros. le groupe pointe les « difficultés d'exploitation rencontrées en Ukraine » et « un contexte commercial tendu sur certains marchés, en particulier en Allemagne ». la zone Proche et moyen orient est particulièrement dynamique, avec une croissance organique de 12,3 % qui porte le chiffre d'affaires à 402 millions d'euros. le groupe, qui confirme que le résultat opérationnel 2014 sera en baisse, annonce « un repli significatif de l'endettement net sur la seconde partie de l'année ». Bongrain : résultat opérationnel courant en baisse de 23,4 % en 2014 Si les ventes de Bongrain ont fortement progressé en 2014, grâce à l’acquisition des activités fromagères de terra lacta (+ 7,6 % d’effet de périmètre, largement dû à cette opération) et à une croissance organique vigoureuse (+ 4,7 %), ce n’est pas le cas de sa rentabilité. le chiffre d’affaires publié le 26 février s’élève à 4,6 milliards d’euros, en croissance de 9,6 % (effet de change : - 2,7 %), mais le résultat opérationnel recule de 23,4 %, à 109,4 millions d’euros. la marge opérationnelle courante baisse donc d’un point, à 2,4 %. le résultat net, à 39,1 millions d’euros, est en retrait de 20 %. Bongrain, qui met en avant la crise laitière et l’embargo russe, estime toutefois que sa stratégie de marques et la « valorisation renforcée » de ses produits non fromagers « ont permis d’atténuer les effets de cette crise ». n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 27 EntrEprisEs industrie > Europe BoulanGEriE/acquisition dr. oetker reprend coppenrath & Wiese Dr. oetker a annoncé le 5 mars qu’il allait reprendre Coppenrath & Wiese. L’industriel allemand met ainsi un pied sur le marché de la boulangeri-pâtisserie surgelée, dont Coppenrath & Wiese est un acteur important. L’entreprise familiale, vendue suite au décès de son fondateur, emploie 2 000 salariés à mettingen et osnabrück, où est situé le siège. Elle aurait réalisé 378 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, selon Lebensmittelzeitung. Dr. oetker, qui qualifie cette opération d’étape « historique », veut développer l’activité de Coppenrath & Wiese notamment grâce à une « internationalisation renforcée », indique le communiqué. « L’entreprise Coppenrath & Wiese, telle qu’elle est aujourd’hui, sera dirigée de manière autonome, la marque Coppenrath & Wiese sera maintenue et nous sommes très attachés à la direction », a précisé richard oetker, patron du groupe familial, cité par Lebensmittelzeitung le 9 mars. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. L’opération est soumise à l’approbation des autorités compétentes. Depuis la mise en vente de Coppenrath & Wiese en juin dernier, les marques d’intérêt ont été nombreuses. on a ainsi cité Nestlé, General mills, les fonds Cinven et Blackstone ou encore les sociétés d’investissement de Peter möhrle, Heiner Kamps ou Andreas Jacobs. Dr. oetker, souvent présenté comme favori pour la reprise de Coppenrath & Wiese, appartient au conglomérat familial du même nom. Actif sur de nombreux marchés agroalimentaires, des aides culinaires aux pizzas surgelées en passant par les desserts et les céréales petit déjeuner, Dr. oetker annonce un chiffre d’affaires de 2,14 milliards d’euros pour 2013 et emploie 10 300 personnes dont 4 300 en Allemagne. Le groupe, dont la première activité est le transport maritime, a réalisé quant à lui près de 11 md milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013. allEmaGnE le contrôle du groupe tönnies en question Les propriétaires du géant allemand de la viande Tönnies, Clemens Tönnies et son neveu robert, s’affrontent en justice depuis des mois pour le contrôle du groupe. Les échéances finales se rapprochent et robert Tönnies vient de remporter une manche dans le feuilleton judiciaire qu’il a déclenché. Pour rappel, Clemens Tönnies a vu son pouvoir sur le groupe sécurisé par deux éléments. Il dispose en effet d’un double droit de vote, et co-contrôle le capital depuis que son neveu lui en a transmis 5 %. robert Tönnies a attaqué son oncle en justice sur ces deux points, et vient de gagner en appel sur le double droit de vote. La cour d’appel de Hamm a en effet invalidé le double droit de vote de Clemens Tön28 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > Europe nies, confirmant le jugement en première instance du tribunal de Düsseldorf. L’impossibilité de porter le dossier en cassation pourrait être contestée par Clemens Tönnies mais aucune décision quant aux possibles recours en justice n’a été prise pour l’heure, selon Lebensmittelzeitung. Clemens Tönnies affirme par ailleurs n’avoir jamais eu besoin d’utiliser son double droit de vote, et que toutes les décisions importantes ont été prises sur la base d’un accord. Le tribunal de grande instance de Bielefeld doit statuer le 20 avril prochain sur le deuxième motif de désaccord. robert Tönnies souhaite revenir en arrière sur la transmission de 5 % du capital du groupe familial à son oncle. S’il devait gagner sur ce dossier, il deviendrait l’actionnaire majoritaire du leader allemand de la viande. Le chiffre d’affaires de Tönnies dépasse 5,5 milliards d’euros. md En BrEf allEmaGnE lindt & sprüngli dépasse les prévisions des analystes pour 2014 En 2014, en dépit des coûts liés à l’acquisition du confiseur américain Russell Stover, lindt & Sprüngli a dégagé un bénéfice net en hausse de 13,1% à 342,6 millions de francs suisses (320 m€). l’Ebit a crû de 17,4 % à 474,3 millions de francs suisses (442 m€) et son chiffre d’affaires, déjà annoncé en janvier (Agra Alimentation du 15 janvier) a fait un bond en avant de 17,4 % à 3,39 milliards de francs suisses. le groupe prévoit d’augmenter son dividende de 11,5 % à 725 francs suisses (677 €) par action nominative et à 72,50 francs suisses (67,7 €) par bon de participation. tout en évoquant les inconvénients liés à la vigueur du franc suisse fort et au prix élevé des matières premières, le groupe a confirmé ses objectifs de croissance organique entre 6% et 8% pour l'année en cours et sur le long terme. italiE parmalat affecté par les taux de change Parmalat (lactalis) a publié un chiffre d’affaires de 5,547 milliards d’euros pour 2014, en hausse de 3,7 % (+ 9,5 % en données comparables). le résultat Reproduction interdite brut d'exploitation a progressé de 0,6 % sur la même période (+ 9,7 % en données comparables) à 439,7 millions d’euros. le bénéfice net baisse de 8,1 %, à 203,1 millions d’euros. « Dans un scénario économique global de croissance modérée (...) et avec des tensions présentes, comme la crise en Ukraine, et des situations d'incertitude renforcées par les cours du pétrole, comme au Venezuela, le groupe confirme ses objectifs de croissance du chiffre d'affaires et du résultat brut d'exploitation en ligne avec les résultats positifs de ces dernières années ». royaumE-uni natural Balance foods cherche des investisseurs le fabricant britannique des barres de céréales Nakd et barres protéinées dédiées aux sportifs trek, Natural Balance Foods, cherche de nouveaux investisseurs pour assurer son développement. Créée en 2006 par deux frères californiens, Jamie et Greg Combs, en oxfordshire, l'entreprise a vu ses ventes augmenter de 70 % entre 2013 et 2014, à près de 18,4 millions d'euros. Dans la même période, les bénéfices de cette entreprise de moins de 50 collaborateurs ont été multipliés par deux, à 1,5 million d'euros, d'après le site Just Food. la raison de ce succès ? le marché du « healthy food » et du « gluten free » en plein essor en GrandeBretagne. n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 29 EntrEprisEs industrie > monde cHocolat/dévEloppEmEnt > L’entreprise familiale est sur le point d’ouvrir sa première usine de fabrication de produit finis en Côte-d’Ivoire, qui a représenté un investissement de 6 millions d’euros. Cémoi, qui compte par ailleurs investir 20 millions d’euros sur 3 ans pour assurer la traçabilité sur tous ses approvisionnements, s’est fixé pour objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros en 2017. le chocolatier cémoi pousse ses pions en côte-d’ivoire c (1) Baptisé « Transparence cacao » ce projet est développé avec l’appui de l’organisation The Forest Trust, qui accompagne les stratégies de développement durable de nombreux groupes. émoI, le groupe chocolatier familial installé depuis ses origines à Perpignan, ouvrira une nouvelle usine dédiée à la fabrication de produits finis en Côte-d'Ivoire en mai prochain. « La première usine du genre dans le pays », précise le président Patrick Poirrier, et qui a nécessité un investissement de 6 millions d’euros. Déjà présent en Côte-d'Ivoire depuis 1996 à travers une usine de transformation (environ 1 000 salariés) Cémoi veut fabriquer « des produits plus adaptés aux goûts locaux et répondre ainsi à la demande d’une classe moyenne ivoirienne en pleine croissance. Notre idée a toujours été d’aller chercher la croissance où elle se trouvait », explique encore ce dernier. Et de rappeler que le PIB a augmenté de 8,7 % en Côte-d’Ivoire en 2013. Dans un premier temps, cette usine produira de la pâte à tartiner et de la poudre de cacao, avant de s’attaquer dans un second temps aux produits finis. un moyen pour Cémoi de cibler non seulement le marché local, mais aussi de couvrir l’Afrique de l'ouest. une centaine d’emplois sont prévus dans l’usine, sans compter le personnel nécessaire pour animer le réseau de distribution. Numéro un du chocolat en France et dans le top 10 des broyeurs mondiaux, le groupe a une capacité d’achat de 145 000 tonnes de fèves, soit plus de 3 % de la récolte mondiale. Soucieux de développement durable, Cémoi a lancé un programme (1) de 20 millions d’euros d’investissements sur 3 ans, visant à renforcer la traçabilité de ses approvisionnements, en valorisant et professionnalisant le travail de ses planteurs. « Grâce à notre maîtrise de l’ensemble de la filière cacao, nous pourrons expliquer ce que nous faisons sur 100 % de nos approvisionnements, depuis le planteur jusqu’au consommateur. Cémoi est sur une stratégie de filière. Nous pensons que pour atteindre une taille critique, il faut être sur toute la chaîne et contrôler le sourcing », explique Patrick Poirrier, qui est convaincu que la traçabilité rime avec la qualité. Cémoi est d’ailleurs impliqué dans une démarche équitable depuis une vingtaine d’années auprès des planteurs des continents où il s’approvisionne en Afrique (Côte-d’Ivoire et Sao Tomé) et Amérique du Sud (Equateur et république Dominicaine). Cémoi s’est fixé pour objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros en 2017, grâce à une forte croissance de son activité auprès des industriels, sachant que « vendre de chocolatier à chocolatier nous permet de bien travailler le sourcing », explique encore le p.-d.g. 30 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > monde Actuellement, l’entreprise familiale réalise 50 % en volumes de sa production en BtoB et 50 % en BtoC, son métier d’origine, pour les mDD et à marque Premier producteur mondial de a mis en garde Jean-marc Anga, propre, sur des produits plus festifs et cacao avec plus de 35% des récol- directeur exécutif de l'iCCo, lors tes mondiales, la Côte-d'ivoire, dont d'une conférence de presse le 5 mieux valorisés. En 2013, le groupe a la campagne 2014 s'est soldée par mars. A ce rythme, la production ivoiréalisé un chiffre d’affaires de 775 des récoltes historiques, doit éviter rienne pourrait atteindre « deux millions d’euros, dont 360 millions à « le démon de la surproduction », millions de tonnes voire plus, dans qui se répercuterait de façon néga- cinq ans » pronostique-t-il. Pour l’international. Il compte 14 usines dans tive sur les cours mondiaux, a averti autant, selon les prévisions de l'iCCo, le monde, dont 10 en France, qui assul'organisation internationale du la campagne 2015 en cours va baisrent plus de 70 % de la production (260 cacao (iCCo). Pour le marché mon- ser de 1,74 million à 1,72 million de dial, « il est difficile voire impossi- tonnes pour la Côte-d'ivoire, premier 000 tonnes de chocolats en 2013). Il ble qu'une production nationale producteur de cacao, et de 920 000 emploie 3 200 collaborateurs au total passe d'un 1,3 million (en 2013) à à 850 000 tonnes pour le Ghana, sur ses 22 sites, qui, outre les sites de 1,74 million de tonnes de cacao. 400 deuxième producteur mondial. 000 tonnes de plus, c'est énorme! », production, comprennent notamment 3 bureaux commerciaux (Portugal, russie, Etats-unis) et 4 plateformes logistiques en Europe. Le groupe ne s’interdit pas de procéder à des opérations de croissance externe, au contraire. « Dans un marché en concentration, nous regardons toutes les opportunités qui se présentent », indique Patrick Poirrier. Les dernières acquisitions réalisées par Cémoi datent de 2007, date à laquelle la société avait notamment repris l’entreprise Jacquot à Troyes, une marque reconnue à l’international. un marché en concentration et de plus en plus difficile. « Les derniers chiffres du broyage, qui sont un bon indicateur avancé pour se faire une idée de la consommation dans telle ou telle zone, sont en fort recul surtout en Europe », explique Patrick Poirrier. De fait, la consommation en hausse de 2 % par an depuis une dizaine d’années, se tasse et pourrait même baisser de 1 % cette année selon certaines estimations voire –2 à -3 % pour les plus pdf pessimistes… cacao dE côtE-d’ivoirE : misE En GardE dE l’icco maroc/lait très mauvaise année 2014 pour centrale laitière Centrale Laitière, société marocaine dont le groupe Danone détient 90,86 % du capital depuis novembre dernier, a annoncé de mauvais résultats pour 2014. Son excédent brut d’exploitation courant consolidé a baissé de 35,4% à 610 millions de dirhams marocains (57 m€), pour un chiffre d’affaires quasi stable (+0,5 %) à 7,043 milliards de dirhams (658 m€). Son résultat net a, quant à lui, chuté de 83,4 % à 41 millions de dirhams (3,8m€). une contre-performance que le premier producteur marocain de lait conditionné et de produits laitiers frais explique par « l’inflation des prix du lait cru, tirés par une saison agricole défavorable », dans un contexte économique maussade qui « a limité les possibilité d’ajustement des prix de vente aux consommateurs Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 31 EntrEprisEs industrie > monde » pour absorber ces hausses, indique le communiqué. Centrale Laitière invoque aussi « des charges fiscales exceptionnelles liées essentiellement aux années antérieures ». Dans ces conditions, les dirigeants ont décidé de ne pas distribuer de dividende cette année. Le titre a plongé de plus de 20 % à la Bourse de Casablanca le 6 mars. pdf En BrEf australiE jBs définitivement en australie pour attaquer le marché chinois les autorités australiennes viennent de donner leur accord pour la finalisation du rachat du principal opérateur de viande de porc du pays, Primo Group, par le géant brésilien JBS. la facture s'élève à 1,3 milliard de dollars pour JBS (1,04 milliard d'euros) qui se voit ouvrir en grand le marché chinois avec cette acquisition. l'Australie et la Chine ont signé un accord de libre échange à l'automne dernier qui doit entrer en vigueur avant la fin 2015. l'achat a été réalisé auprès d'Affinity Equity Partners, qui possédait 70 % de l'entreprise depuis 2011, et des fondateurs de l'entreprise. JBS doit en contrepartie maintenir un abattoir à Scone et transmettre tous les trois ans un rapport sur ses investissements aux autorités. Société fondée en 1985, Primo Group (3 000 salariés) avait racheté Premier Beehive, le leader australien du bacon et du jambon. pacific Equity partners (pEp ) investit 137 m€ dans la boulangerie le fonds d’investissement Pacific Equity Partners (PEP ) fait l’acquisition de la branche australienne du géant britannique de la boulangerie, Kerry Group Plc (Agra Alimentation du 5 mars). Selon Reuters, le montant de l’opération serait de 137 m€. Kerry Pinnacle, la filiale du groupe Kerry, est l'un des leaders de la fabrication d'ingrédients et de produits surgelés de boulangerie en Australie. la société a réalisé en 2014 un CA de 160 m€ et fournit les grandes chaînes 32 - aGra AlimENtAtioN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 australiennes de supermarchés (Coles, Woolworths…) ainsi que des petits détaillants. canada Weston foods rachète le fabricant de marque de distributeur starr culinary delights inc Weston Foods a annoncé l'achat pour un montant non communiqué de Starr Culinary Delights inc, implantée à mississauga (ontario) et spécialisée dans la confection de gâteaux sous marque de distributeur. Pour Kevin mcDonough, président de la division surgelés et biscuit de Weston Foods, « cette acquisition va compléter notre portefeuille produit avec une entreprise positionnée sur les produits premium avec des fonctionnalités innovantes ». Weston Foods (boulangerie) fait partie du groupe George Weston qui contrôle également loblaw, un des plus grands distributeurs de produits alimentaires du Canada. Etats-unis franck josse vend ses Kouignuts à los angeles Artisan boulanger à Rennes, Franck Josse développe une activité d'expert consultant à l'international et innove dans le domaine de la boulangerie. Surfant sur la vague des « cronuts » (contraction de croissant et donut), newyorkais, ses Kouignuts, mélange entre le traditionnel breton kouign aman et l'américain donut, s'arrachent à los Angeles depuis mai 2014. En phase de test au second semestre l'année dernière, les produits sont aujourd'hui fabriqués par une équipe qu'il a spécialement formée au fournil BreadBar à los Reproduction interdite EntrEprisEs industrie > monde Angeles, grossiste en pains et pâtisseries françaises. « J'y vais deux à trois fois par an pour former et impulser le savoir-faire breton en la matière », indique Franck Josse, qui se rémunère pour le moment sur un pourcentage des ventes. En seulement quelques mois, ces dernières ont ainsi été multipliées par six. l’entrepreneur étudie de nouvelles pistes de développement à New-York et dans les Dom. Wessanen vend Beverage corporation le groupe néerlandais Wessanen annonce la vente d’American Beverage Corporation à Brynwood Partners pour 55 m$ (51,3m€). Cette filiale américaine de Wessanen fabrique des cocktails prêts-à-boire, des mixeurs et des boissons aux fruits sous différentes marques. C’est un nouveau pas pour Wessanen, qui se retire du marché US et concentre son activité sur la production de produits alimentaires sains et durables. « Notre stratégie est de construire nos propres marques (Bjorg, Allos, Alter Eco, Bonneterre, Clipper et Zonnatura) sur le marché européen », indique Christophe Barnouin, CEo, dans un communiqué. En 2014, Wessanen a réalisé un chiffre d’affaires de 434 m€. la société emploie 822 salariés. Elle est présente au Benelux, en France, en Allemagne, en italie et au Royaume-Uni. mExiquE sigma alimentos termine bien l’année 2014 le mexicain Sigma Alimentos (propriétaire notamment de Campofrio avec le chinois WH) a réalisé un beau quatrième trimestre 2014. Son chiffre d'affaires a atteint 764 millions d'euros hors Campofrio et 1,33 milliard d'euros avec l'activité de l'entreprise européenne, soit un bond de 79 % par rapport au même trimestre en 2013. Hors Campofrio, le chiffre d'affaire a progressé de 10 %, porté par une augmentation du prix moyen des produits de 7 % et Reproduction interdite d'une progression des volumes diffusés. les ventes à l'export ont représenté 57% des ventes. Durant ce même trimestre, l'entreprise a investi 109 m$ pour le rachat d'un entreprise, Fabrica Juris Compañia limitada à Quito en Equateur. Heineken va investir dans la construction d’une nouvelle usine le néerlandais Heineken, troisième brasseur au monde, va investir 7,35 milliards de pesos (442 m€ environ), dans une nouvelle usine dans le nord du mexique destinée notamment à alimenter le marché américain, a-t-il annoncé le 10 mars. la construction de cette usine, la septième de l'entreprise dans ce pays, devrait débuter dans les prochains mois à meoqui, une ville de 44 000 habitants, à environ 300 km de la frontière avec le texas. Cette unité « servira à répondre à la demande croissante de bière au mexique et aux EtatsUnis », a précisé marc Busain, président de la brasserie Cuauhtémoc moctezuma, acquise par Heineken en 2010, lors d'une cérémonie en compagnie du président mexicain, Enrique Peña Nieto. l'usine emploiera 500 personnes et produira cinq millions d'hectolitres par an. russiE pepsico et coca cola ferment des usines PepsiCo et Coca Cola ont chacun annoncé une fermeture d'usine en Russie, selon plusieurs sources de presse. PepsiCo, premier producteur de jus de fruits du pays, va fermer le site de Ramenskoye, qui emploie 400 personnes près de moscou. Une partie seulement de la production sera transférée sur d'autres usines, suite au recul du marché ces deux dernières années. Coca Cola, qui avait déjà réduit la voilure dans le jus de fruits a pour sa part annoncé la fermeture du site de Nizhny Novgorod, exploité par Coca Cola Hellenic, afin de transférer les volumes sur des usines plus modernes. n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - aGra AlimENtAtioN - 33 ENTREPRISES RECRUTEMENTS Burger King souhaite étoffer ses effectifs en France Après avoir noué en novembre 2013 une joint-venture avec le groupe de restauration Bertrand pour se développer dans l'Hexagone, l'enseigne américaine de restauration rapide Burger King a annoncé le 9 mars prévoir le recrutement de « 4 000 personnes en CDI par an dès 2015 », selon l’AFP. Burger King avait annoncé en 2013 viser l'objectif de 350 à 400 ouvertures de restaurants en France d'ici à 10 ans, ainsi qu'atteindre 20 % de part de marché (du burger, ndlr) en France. Pour l'année 2014, Burger King a ouvert 21 restaurants, contre un objectif de 25 établissements. L'enseigne américaine qui souhaite « devenir l'un des plus gros recruteurs de France », lance également son site de recrutement dédié. Plutôt que de se fier à quelques lignes du CV, le groupe américain compte mettre les candidats en situation. Numéro deux mondial de la restauration rapide derrière McDonald's, Burger King a fait son retour en France fin 2012, après 15 années d'absence. ESPAGNE Mercadona continu d’investir Le distributeur espagnol Mercadona a réalisé un chiffre d'affaires de 20,16 milliards d'euros en 2014, en hausse de 2 % par rapport au chiffre d'affaires 2013 (hausse de 3 % des ventes en volumes). Le bénéfice net s’élève à 543 M€, en progrès de 5 %. La chaîne a investit 655 M€ en 2014 pour ouvrir 60 34 - AGRA ALIMeNtAtIoN - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 Commerce > Monde magasins et en rénover 30 autres. L'enseigne compte aujourd'hui 1 521 points de ventes. Selon le p.-d.g. de Mercadona, 650 millions d'euros seront encore investis cette année pour ouvrir 60 magasins de plus. Lidl prévoit des investissements records La filiale espagnole de l’allemang Lidl Siftung prévoit d’investir 200 M€ en 2015 sur le marché espagnol. Il ouvrira 40 magasins cette année, soit presque le double qu’en 2014. Ces investissements porteront également sur la construction d’une dixième plateforme logistique à Alcalá de Henares (275 salariés). Présent en espagne depuis 1994, Lidl compte 530 magasins (10 000 salariés). JAPON Les supérettes FamilyMart et Uny Group Holdings envisagent de fusionner Le groupe japonais de « konbinis » (supérettes multiservices) FamilyMart et son concurrent Uny Group Holdings ont annoncé le 10 mars avoir entamé des négociations en vue de leur fusion, selon l’AFP. L’opération donnerait naissance au deuxième acteur du marché, juste derrière Seven eleven. Les investisseurs ne sont pas convaincus d’une telle opportunité, notamment pour FamilyMart, sachant que le groupe Uny connaît des difficultés. Les titres FamilyMart et Uny Group Holdings ont perdu respectivement 6,88 % et 2,86% au lendemain de l’annonce à la Bourse de tokyo. Reproduction interdite PRODUITS - MARCHÉS ESPAGNE Rebond de la production de viande en Espagne grâce au porc Avec une croissance de 5 %, la production de viande a retrouvé des couleurs en Espagne l'année dernière, effaçant les années de crise. Les abattoirs espagnols ont ainsi mis en marché 5,85 millions de tonnes de viande fraîche en 2014 contre 5,55 millions de tonnes en 2013. Leader, la viande de porc représente 61,3 % du total produit à 3,57 millions de tonnes, en progrès de 4,1 % en 2014 grâce en particulier aux exportations. La viande de volaille, en deuxième place, progresse de 10,7 % par rapport à 2013, année faible pour toutes les espèces, et atteint 1,48 million de tonnes. La production de viande bovine poursuit son repli (1% à 575 544 tonnes) même si le rythme semble ralentir. Entre 2010 et 2014, la viande bovine a reculé de 4,5 %, tout comme la viande ovine en repli de 5,3 %. La Catalogne reste la première région de production du pays et concentre 35 % de la viande mise en marché. BULLETIN D’ABONNEMENT L’HEBDO + AGRAFIL 100% DIGITALE FRANCE 1 530,03 €TTC 2 950,38 €TTC 2 536,14 €TTC Dom Tom 1 514,29 € 2 974,81 € 2 510,06 € Autres Pays 1 498,56 €TTC TTC 2 943,90 €TTC MES COORDONNÉES Nom Prénom Société Adresse Code postal TTC TTC 2 483,98 €TTC OUI, je m’abonne pour 1 AN et je choisis une offre ci-contre. RÉGLEMENT Chèque à l’ordre de AGRA Virement (voir ci-dessous) Domiciliation bancaire CCM-CADP-CAEN BIC CMCIFR2A IBAN FR76 1027 8021 0100 0204 1580 318 Je souhaite recevoir une facture. Ville Date et signature obligatoires : Pays PRESSE % J;GEHJK?AKK6>:IEJIK#8"KK ++ %C:EHFK:EGH?J %C: HF :EGH?J IGED>K$DGDFK$HEF IGED> $DGDF $HEF Les Européens veu veulent ent des garde-fous LE QUOTIDIEN Des éleveurs rs dans le doute avant laDEnouvelle Pac L'ÉCONOM Tél. Port 3 page(s) MERCREDI 11 !PKCUXYNXYIPS1YXT !PKCUX NX IP 1 XT IE@CH9I/F JFK<IC5B/;JFK?JKDI>FCIJIEJ*>DGEJHDKGA*@AI*?AK@CH9I/FK?JKBGK3 JF <IC5B/;JF J DI>FCIJI J >DGEJHD GA @AI ?A AGRICOLE ?J BG 3>?>IGD >?>IGDECHKHGDEC CH AOUPLX AOUPLXYNXKVTNXTRYNXW - HGDEC NXKVTNXTR NXW HGBJ 5C:E J !3% K)AEKFJKDJHGEDKBJFK+KJDKK6>:IEJIK?GHFKB4(:JICH2K'GEFKGAK?JB. HGBJK5C:EHJK!3% )A FJ DJHGED BJF + JD 6>:IEJI ?GHF B (:JICH 'GEF PARIS GVUNX=HPOWYNVTWYQXYMVNUX GVUNX HPOW N TW X MVNUX GA ?JB. ?JF <IC5B/;JF @CH1 ?JFK<IC5B/;JFK@CH1CH@DAIJBF7K@4JFDKBGKIJHDG5EBED>K?JKBGK<IC?A@ H1C @DAIJBF7 @4JFD BG IJHDG5 BED> ?J BG <IC?A@DECH NXW NXWYTJGPMSVRSPTW TJGPMS RSPTW DECHK)AEK>DGEDKJH )AE >DGED JH @GAFJ2 @GAFJ2KJFK>BJ:JAIFK?CADJHDK?JKBGK@G<G@ED>K?JKBGK<IC?A@DECHK JF > J:JAIF ?CADJ D ?J BG @G<G@ED> J BG <IC?A@DECH AOUPLX ARVRW T W L AOUPLX=ARVRWY9TSWB LBY;D ;D . BJAI 6CAIHEI A .KBJAIK6CAIHEIKAH IJ:J FGDEF6GEFGHD &JDDJ @IGEHDJ G >D> @CIIC5CI>J <GI «On estIJ:JHAKFGDEF6GEFGHD2K&JDDJK@IGEHDJKGK>D>K@CIIC5CI>JK<GIKBJFKGH dansA une BJF G GBFJFK?AK&I>?ED G FFJF ?A &I>? D offensiveI>@JHDJF G9IE@CBJ JD position G9IE@CBJKJDKBJFKC5FJI:GDECHFKI>@JHDJFK?4J<JIDFK?AK;EHEFD/IJK? JF C5FJI:GDECHF de l'Agriculture, pour ? J<JIDF A ;EHEFD/IJ ?J JKB4(9IE@ABDAIJ2K( B (9IE@A DAIJ2 ( de la présentation la COP21 (conférence A@IJ @J ;GBG lors ;GBGEFJ7K FJ7 F4G1CADJK février. @JK F4G1CADJ B EH@JIDEDA?J B4EH@JIDEDA?JK climat 2015)», du @I>>JK @I>>J L'agriculture, <GI BJK Forum<GIK BJ ;EHEFD/IJK ;EH FD/IJParis ?JK ?J B4(9IE@ABDAIJK B4(9I FÉVRIER 2015 BRUXELLES Paris climat 2015 : la France position «offensi veut défendre ve» de l'agricul une ture - @ABDA A a déclaré Stéphane international rappelle-t-il, peut sur l'agriculture J BAE ;;J7K)AEKDGI?JK.K?>:CEBJIKBJFK@CH?EDECHFK?4C5DJHDECHK?JKBGKHC ;;J7 )A DGI?J . >:CEBJ JF @CH?EDECHF Tereos veut Centre national contribuer?4C5DJ Le Foll, ministre DECH ?J BG HCA:J et le. changement des expositions A:JBBJK<IE;JK.KBG BJ <IE;J à la diminution BG climatique à Paris, :G@0JKGBBGEDGHDJ2KJK?EF@CAIFK:E?>CK?JKD><0GHJKJK3CBBKGK>D>K5 et concours la voix :G@0J G BGEDGHDJ2 des gaz à effet J ?EF@CAIF : ?>C ?Jagricoles, de l'agriculture» D><0GHJseJ 3CBB G >D> 5C@CDD> C@CDD>K<GIKAHJ le 10 de serre. Le <GI AHJ épouser tiendra à Paris, dans les futures Forum, organisé «aujourd'hui, <GIDEJl'agriculture, <GIDEJK?JFK@CH9IJFFEFDJF2 ?JF @CH9IJFFEFDJF2 le 20 février. négociations par le Il a pour objectif climatiques. par les sols, captent Xavier Cristal UnionTrois table-rondes de «faire Beulin, président cent fois la valeur entendre sont prévues de la FNSEA, de ce qu'elle publiques). Le sur l'agriculture émet avec ses a ’rendez-vous ÉLEVAGE de bovins viande est en crise. et le Le -VTWYOTYMPTRX1RXY VTW O MPTRX1RX changement crise pratiques agricoles».insisté : sera résolument constat n’est ’es plus porté climatique par les international. NXYRU8WYHVSCQXWYLUS1F (atténuation, X RU8W HV C XW L 1 et déjà confirmé seuls saéleveurs, éleveurs présence. il est aussi partagé adaptation, rôle par les banques ministre ba Le ques et le ministère C'est l'agriculture et de l’Agride l'Agriculture aussi le cas 0XUXPWYXWRSKXY XUXP XWRSKX des politiques l'alimentation) culture, comme du directeur du Maroc Aziz l’a montré Jose de général Guy Smith. La la Fédération nationale Grazianole dernier congrès Akhannouch 6OXYQXWY OX XW UVTVSWYNPSIXTR ale UVTVSW NP IXTR FAO (organisation Silva et du vice-présidentde la natio a d'ores présence bo bovine i e (FNB), les 33-4 4 fé ffévrier vrier à Rodez,Da du en Aveyron Aveyron. « Commissaire des nations-unies WXYUXGUPOLXUB X XGUP LX d’urg gence Lfrançais, LBYDD appaappa DD durge le forum Syndicat européen à Une situation d’urgence raît pour », a een sur des agriculteurs eff effet f etl'agriculture déclaré Michel l'Environnement Reff Reffay, fchangement ay, l’un des experts présents : Laurent du Conseil général et le britanniques de l’agriMiguel Arias Canete (NFU) Fabius, ministre culture (CGAAE) mandatés ffin fi nAffaires décembre par climatique reste à République François le ministreest des de au ll’Agriculture Agriculture plus haut po pour étrangères, Stéphane desr préoccupations confirmer. Côté Hollande pourrait %B>K?AI %B> ?AI Le Foll, ministre aussi y participer de l'Etat. Seront de l'Agriculture. «pour clôturer Le président la journée», selon de la Ségolène Royal Stéphane Le Foll. ne dément L E-mail (obligatoire pour la version numérique) Unn plan dee relance pas les critiques de l'eau de la Cour des comptes :VYLUPHXWWSPTYVYKSWYVO LUPHXWW PT V KSW VO Ségolène Royal, sur les Agences LPSTRYOTYLQVTYNXYUXQVTMX TR OT L VT NX X VTMX ministre de l'Ecologie, LPOUYQXYCQJYNOUBY:V U X CQJ NOU :V application du principe pollueur-payeur a affirmé soutenir les recommandations LUPNOMRSPTYHUVTVSWXYXWR PN MRSPT HUVT V WXdes par les XWRcomptes doit rendre de la Cour des public son rapport Agences de l'eau, dans un comptes sur L'efficacité de HVSCQXYKVSWYQVYNXKVTNX CQX KVSW V NXKVTNX communiqué la mauvaise annuel, mais la politique de le 10 février. une partie du l'eau, notamment, KPTNSVQXYXWRYHPURXB PTNSV X XWR HPURX ils Le 11 février, LBYD, L contribuent D, rapport a été moins que les a été critiquée. la Cour révélée par le particuliers à Les agriculteurs Ainsi, la ministre Parisien la veille. la redevance et les industriels de l'Ecologie prélevée par entend mettre sont montrés état des lieux les Agences. du doigt car en oeuvre par grands types H:EICHHJ;JHD pollueur-payeur». d'acteurs (industriels, trois réformes «efficaces et justes». La La seconde est agriculteurs, première est de l'eau (soit la publication particuliers) pour de réaliser un depuis le 1er sur internet des «s'assurer du janvier 2013) aides attribuées Ségolène Royal «dans les meilleurs dans le programme respect du principe demande que délais et l'agriculture biologique les associations actuel des agences (consommateurs, en tout état de cause avant aient plus de :XYTPOIXVOYIPQXRYNO TPOIXV IPQXR NO industriels». «La la fin du mois». sièges dans protection de prévention des les comités Enfin la nature) et LQVTYNXYUJNOMRSPTYNXW T NX JN MRSPTdécret», NXW les représentants précise le communiqué. conflits d'intérêt sera renforcéede bassin, «en diminuant de L>+RPWYTXYHVSRYLVW + PW TX HV LVW +R le nombre de par de nouvelles représentants règles qui seront QEOTVTSKSRJB VT K J des L ,D LBY,D édictées avant l'été par Sivens : Ecophyto cophyto 2 est st lancé SIRET la justice albigeoise Code APE N° TVA intra Le tribunal de ordonne l'expulsion grande instance d'une partie d'Albi a ordonné, octobre 2013 des zadistes le site du projet le 10 février, l'expulsion d'une contesté agricoles locaux partie des zadistes qui se sont exprimés de retenue d'eau à Sivens autre demande qui occupent dans le Tarn, auprès d'Agra, d'expulsion doit depuis selon l'AFP. ceux-ci attendent Selon des professionnels neuve», propriété être examinée que «l'Etat mette le 11 février, du Conseil général en oeuvre cette pour les zadistes l'expulsion n'interviendrait du Tarn, un dortoir expulsion». Une qui occupent pour les zadistes. pas avant que le bâtiment de verdict est prévu les élus locaux Pour Ségolène «la Métairie le 6 mars. ne décident du Royal, ministre devenir du projet de l'Ecologie, de retenue d'eau. Le débat et le Intercéréales lance une nouvelle AGRA1412-07C - Offre valable jusqu’au 15/10/2015. L’HEBDO PAPIER + AGRAFIL AGRAFIL classification Un accord au sein de du blé tendre annonce Intercéréales. l'interprofession céréalière est intervenu « Les quatre le 4 février sur visibilité sur classes définies, la qualité de une nouvelle qui correspondent la production classification aux du blé tendre, française », explique la directrice besoins du marché, visent à donner plus adjointe Solenn de Le Boudec. D'application 1 A retourner à : AGRA Service abonnements - 2 avenue du Pays de Caen, Colombelles - 14902 CAEN CEDEX 9 Tél. 02 31 35 77 02 - Fax : 02 31 35 77 18 - [email protected] TVA à 2,1% pour la France métropolitaine et 1,05% pour les DOM TOM. Version numérique monoposte non transférable. *VUMVYTtTLU[nSHSVP0UMVYTH[PX\LL[3PILY[tZKL]V\ZKPZWVZLaK»\UKYVP[K»HJJuZL[KLYLJ[PÄJH[PVUH\_PUMVYTH[PVUZ]V\ZJVUJLYUHU[H\WYuZKLUV[YLZLY]PJLHIVUULTLU[Z Reproduction interdite n°2325 - jeudi 12 mars 2015 - AGRA ALIMENTATION - 35 AGENDA alimentation Hebdomadaire édité par AGRA, SAS au capital de 330 846 euros RCS Caen 538 582 636 Code APE 6391Z 2, av. du Pays de Caen Colombelles 14902 Caen Cedex 9 Tél. : 02 31 35 77 00 Bureaux parisiens : 4-14 rue Ferrus 75014 Paris Tél. 01 42 74 28 00 Fax 01 42 74 29 35 RÉDACTION Rédacteur en chef : Perrine Delfortrie Rédacteurs Marine Digabel, Aziz Ben Marzouq Secrétaire de rédaction : Matthieu Brocart Éditrice commerciale: Axelle Chrismann 01 42 74 29 07 SERVICES Fax 01 42 74 29 35 Directeur de la publication : Marc Jourdan Principaux actionnaires : Réussir SA & Agra Investissement Secrétariat général : Christine Gros (01 42 74 28 16) Diffusion - abonnements : Tél. : 02 31 35 77 02 Fax : 01 42 74 28 10 Commission paritaire 0517 T 86556 Dépôt légal à parution Imprimé par DUPLI-PRINT, 2 rue Descartes ZI Sezac, 95330 Domont Abonnement : 1 an : 1 393,97 € Prix au numéro : 38,72 € Autres pays : nous consulter MARS 23 au 27 31 mars- 1er avril MDD expo, Porte de Versailles Food Greece Expo, à Athènes (Grèce) Anuga Foodtec Salon international des technologies agroalimentaires, à Cologne 15 au 17 26 Forum Vitagora, à Dijon Salon ProWein à Düsseldorf Colloque Maitrise des risques liés aux nanomatériaux Filière de la transformation des produits alimentaires, filière du conditionnement , à Paris 21 au 23 14 au 16 18-19 Sandwich & Snack Show 2015 Paris, Porte de Versailles Parizza, le rendez-vous des professionnels de la pizza, pasta et de la restauration italienne Paris, Porte de Versailles AVRIL 14 & 15 Seafood Expo Global , à Bruxelles www.seafoodexpo.com agenda 18-19 Vending, le salon international de la distribution automatique Paris, Porte de Versailles 3A 22 A AIM Atlantic Ovo Avril B Bel Bertrand Beverage Corporation Biscuiterie Jeannette Blackstone Bonduelle Bongrain Bretagne Viandes Brynwood Partners Burger King Butler Capital C 26 27 26 27 34 33 22 28 25 27 30 au 2/04 Shanghai Wine & Spirits Exhibition MAI Du 1er mai au 31 octobre Exposition Universelle de Milan www.expo2015.org 31 au 2/04 Forum Labo & Biotech 2015, à Paris Rens. www.forumlabo.com Centrale Laitière Cinven Coca Cola Coppenrath & Wiese Cuauhtémoc Moctezuma D Danone Declomesnil Dr. Oetker E Entremont Eurofins 31 28 33 28 33 31 26 28 21 19 F Fabrica Juris Compañia Limitada FamilyMart France Champignon Fromageries occitanes George Weston H Heineken Hénaff J JBS 32 Premier Beehive 32 Primo Group 32 33 23 R 32 K Kerry Group Plc 32 L Lidl Siftung 34 Lindt & Sprüngli 29 Loblaw 32 M McDonald's Mercadona Russell Stover S Sigma Alimentos Sodiaal Sofiproteol Starr Culinary Delights Inc T Tönnies 33 34 25 33 30 G General Mills 36 - AGRA ALIMENTATION - n°2325 - jeudi 12 mars 2015 33 34 25 21 28 N Nestlé 34 34 Uny Group Holdings 28 ViraCor P Pacific Equity Partners Parmalat Paso traiteur PepsiCo 32 29 20 33 33 21 26 32 28 U INDEX Campofrio Cémoi 21 29 V W Wessanen Weston Foods WH 34 19 33 32 33 Reproduction interdite