Corrigé BAC 2013 - Histoire - Géographie - Anticipée - S - Izi-Bac
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Corrigé BAC 2013 - Histoire - Géographie - Anticipée - S - Izi-Bac
PREMIÈRE PARTIE : COMPOSITION DE GÉOGRAPHIE SUJET 1 : En vous appuyant sur l’étude de cas traitée dans l’année, présentez la gestion durable d’un milieu : enjeux, acteurs, réalisations, effets. Le sujet appartient au thème 2 du programme : « Aménager et développer le territoire français » et il invite à mettre en exergue la valorisation des ressources d’un milieu et les multiples enjeux qui en découlent (économiques, sociaux,, environnementaux …). Il faut comprendre ici par milieu une notion proche de celle d’environnement qui désigne non seulement un milieu donné (montagnard, littoral…) au sens physique, mais aussi les interrelations existant entre les aspects physiques et les usages que les sociétés en font (anciens ou actuels). L’introduction du devoir devra insister de manière générale sur la définition de la notion de milieu en évoquant ses composantes physiques (pentes, sols, climat, eau, végétation) anciennement utilisées, modifiées et parfois même dégradées par les sociétés humaines. On peut évoquer la situation d’interface entre la société et les éléments physiques. Il faut ensuite proposer des précisions concernant l’exemple étudié en cours (montagnard, littoral, forêt, lacustre) afin de proposer la problématique adéquate ; exemple pour les littoraux, s’interroger sur les conséquences de l’anthropisation forte d’un milieu fragile et les multiples conflits d’intérêt que cela suppose (démarche similaire pour d’autres milieu comme les forêts ou la montagne). Dans une première partie du devoir on peut évoquer la spécificité du milieu choisi et ses potentialités en terme de ressources ; énergies renouvelables, le soleil, le vent, l’eau, nappe souterraine, fleuves etc … ) ; usages multiples (tourisme, agriculture, industrie portuaire), des pentes et de la neige pour les sports d’hiver, de la biodiversité, des grands axes permettant la circulation. Il faut aussi prendre en compte les multiples contraintes liées aux aléas climatiques ou géologiques. La deuxième partie abordera la question de l’aménagement de ces milieux, les réalisations effectuées et ceux qui en sont les décideurs. Les exemples sont ici aussi très nombreux ; des stations intégrées pour le sport d’hiver ou le tourisme balnéaire, les parcs naturels, les ouvrages d’art tel le viaduc de Millau. Les acteurs sont également divers, de l’Etat qui a par exemple lancé le Grenelle de l’environnement mais qui depuis les années 1960 est un acteur incontournable d’une politique volontariste d’aménagement du territoire, les collectivités locales (Commune, Région), les entreprises ou les ONG sont aussi des acteurs importants. Enfin la troisième partie peut aborder la question de l’aménagement au prise avec les enjeux du développement durable ; un territoire aménagé doit être aussi un territoire à ménager. Il faut aborder la question de la gestion raisonnable des ressources dans une perspective de leur nécessaire protection et du cadre législatif disponible pour le faire (sommet de Rio, Grenelle de l’Environnement, législation des parcs nationaux etc … ). On peut aussi mettre en avant les conflits d’usage souvent difficile à dénouer tant les enjeux économiques sont importants et compliqués. Sujet 2 : La localisation des activités sur le territoire français et la mondialisation. L’expression « activités » renvoie à la notion d’espaces productifs et invite à une approche spatialisée du système productif français dans sa globalité (n’envisager que l’espace industriel et des services). Il faudra donc valoriser un raisonnement dont la problématique privilégiera les interactions entre l’espace productif français et la nouvelle étape de la mondialisation, amorcée depuis les années 1980 avec les nouvelles politiques d’aménagement qui montrent que les efforts portent plus sur la création de « pôles de compétitivité » que sur le traditionnel rééquilibrage effectué à partir de 1955 dont le Comité de décentralisation avait fait émerger un en partenariat avec epicureweb.fr 1 nouvel espace industriel à l’Ouest de Paris. Cette question soulève aussi le poids de l’innovation et de sa territorialisation à l’échelle locale étudiée dans des études de cas comme celle de Paris-Saclay, et à ce titre l’étude de cas étudiée en cours peut-être une source d’inspiration importante pour illustrer les divers aspects de la problématique. Les devoirs valorisés seront également ceux qui prendront en compte les tendances lourdes de l’industrie française ; repli de l’emploi industriel – quasi général entre 2000 et 2006, mais qui frappe en priorité les anciennes régions industrielles du Nord et NE- , la recomposition sectorielle, l’internationalisation des firmes et l’arrivée des investissements étrangers, la métropolisation de la production particulièrement marquée au niveau de la capitale qui domine avec 6 pôles de compétitivité dont 4 sont mondiaux, puis viennent principaux centres urbains métropolitains, Lyon avec 4 pôles dont 2 mondiaux et enfin, Toulouse, Nantes, Lille Marseille. Le phénomène d’évitement qui prive certaines régions enclavées de dynamiques productives et la poursuite de la reconversion de certaines « vieilles régions industrielles ». Il faudra aussi mentionner que la dernière étape de la mondialisation modifie en profondeur l’espace industriel français. Elle contribue au recul de l’emploi industriel français, elle correspond aussi à une phase d’extraversion et de métropolisation de l’espace productif, désormais dominé par les pôles de compétitivités. DEUXIÈME PARTIE : EXERCICE A : L’ÉCONOMIE MONDE BRITANNIQUE Montrez que ce document témoigne des différentes formes de la domination britannique sur l’économie-monde au milieu du XIXe siècle. Le but de l’analyse de document et de fournir les clés de compréhension du document et de mettre en avant son contenu historique. Ce texte est un extrait d’un guide « Guide du voyageur à Londres et aux environs » par Elisée Reclus géographe libertaire et paru en 1860. Nous nous situons pendant la première révolution industrielle qui consacre l’âge d’or de la puissance économique du Royaume-Uni et de sa domination mondiale. L’auteur dresse un tableau très précis de l’industrialisation, de ses effets et de l’impact de l’économie britannique sur le monde. Pourquoi l’Angleterre domine-t-elle cette économie – monde ? Londres en est le centre principal comme le laisse supposer ce texte. Siège du pouvoir économique, politique elle domine une planète économiquement autonome, capable de se suffire à elle même. Il faut ainsi montrer à partir de ce texte les fondements de la puissance britannique « Le principe de la division du travail qui a fait la puissance de l’Angleterre ». La supériorité industrielle débute dès la fin du XVIIIe en Angleterre ; cette « révolution » part l’introduction d’innovations bouleverse la production de secteurs importants comme le textile et la sidérurgie et entraine une élévation du niveau de vie des britanniques. Pour tirer partie de cet avantage les britanniques adoptent le libre-échange en multipliant des accords et en développant un commerce international dominateur dont Londres avec d’autres villes comme Liverpool est un grand animateur. Ce texte montre aussi que le monde est sous influence britannique par l’introduction de la division internationale du travail : importation de matières premières en partie en relation avec l’Empire colonial en voie de constitution, puis exportation de produits finis à haute valeur ajoutée. Le texte mentionne aussi les effets d’un tel fonctionnement économique par la spécialisation et la ségrégation territoriales et sociale (quartiers de la City Banques, Bourse). en partenariat avec epicureweb.fr 2 EXERCICE B : L’UNION EUROPÉENNE DANS LA MONDIALISATION A partir des deux documents, vous montrerez la place de l’UE dans la mondialisation Le document 1 est un planisphère de projection polaire montrant les échanges de marchandises et le commerce de l’UE avec le reste du monde en 2011. Le document 2 est un extrait de texte (L. Carroué, D. Collet, C. Ruiz : L’Europe. Paris. 2009) portant sur la place consacrée à la recherche et de l’innovation en Europe. L’idée est de démontrer à partir du document 1 que la recomposition en cours de la géographie des échanges commerciaux communautaire est en faveur de l’Asie émergente et en défaveur de certains partenaires traditionnels de l’UE tel l’Amérique du Nord. L’explosion des importations surement liées au dynamisme chinois, atteint un niveau jamais inégalé. L’autre fait marquant est le développement des échanges intra – européens avec la CEI, lié au commerce des hydrocarbures notamment. Pour autant cette carte ne traduit pas une autre réalité indiquée par le document 2, celle du développement de la recherche et du développement dans l‘économie de l’UE. Il est fort à craindre que si la part du PIB (1,8%) consacrée à la recherche et à l’innovation reste aussi bas par rapport à celui des partenaires commerciaux, la compétitivité de l’UE en sera profondément affectée. en partenariat avec epicureweb.fr 3