Éditeur : Hachette
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Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Classique Nombre de pages : 352 Niveau de cycle conseillé : Collège / Cycle d’orientation Difficulté de lecture : 3 AU BONHEUR DES DAMES Émile Zola Photo de couverture : Margie Hurwich/Arcangel Images RÉSUMÉ 1. Denise, qui a vingt ans, quitte, avec Jean et Pépé, ses deux frères de cinq et seize ans, Valognes, où son emploi chez un marchand de nouveautés ne suffit plus à les nourrir depuis le décès de leurs parents. A Paris, ils retrouvent l’oncle Baudu, un drapier qui les connaît à peine, et découvrent sa femme et sa fille Geneviève, promise à Colomban, le premier commis. Pépé est pris en pension et Jean employé chez un ivoirier. En face du Vieil Elbeuf, la boutique sombre et triste du drapier, les étalages du Bonheur des Dames attirent Denise. Le magasin de nouveautés occupe, outre un immeuble d’angle, quatre autres maisons achetées récemment. La jeune fille doit s’y présenter, sur les conseils de Robineau, second à la soie, à Mme Aurélie qui cherche une vendeuse. Baudu exècre le Bonheur des Dames qui le prive de sa clientèle et appauvrit les petits boutiquiers. On soupçonne son propriètaire, Octave Mouret, d’avoir tué sa femme, à qui il doit sa fortune. 2. Denise, tremblante de timidité, pénètre au Bonheur des Dames. Aussi réservé qu’elle, le jeune Henri Deloche, se présente lui aussi pour une place. Mouret, continuellement emporté dans de nouvelles amours, a passé la nuit à festoyer. Accompagné de Bourdoncle, il commence la tournée des rayons. Quand son lieutenant exprime ses craintes devant les projets d’agrandissement de son patron, ce dernier montre qu’il n’a que du dédain pour le petit commerce. Mouret choisit de baisser le prix de la fameuse soie Paris-Bonheur pour attirer les clientes qui achèteront alors d’autres articles aussi chers qu’ailleurs en croyant payer moins. Au comptoir des soies, Hutin rêve de faire remplacer Robineau. Denise, méprisée, n’est prise en considération par Mme Aurélie que pour se montrer agréable au patron qui a découvert que la jeune fille est la nièce de Baudu. Il la charge de persuader son oncle de ne pas s’entêter à vendre des vieilleries ridicules. 3. Chez Henriette Desforges, une veuve fortunée qu’il courtise, Mouret persuade le baron Hartmann, directeur du crédit immobilier, de faire affaires avec lui. Sur les terrains en bordure de la nouvelle voie qui va s’ouvrir sous le nom de rue du Dix-Décembre, entre la Bourse et l’Opéra, on agrandira le Bonheur des Dames qui deviendra le magasin le plus vaste de Paris. 4. Au rayon des confections, Denise est raillée par Mouret, Mme Desforges et Bourdoncle à cause de sa robe mal taillée et de ses cheveux en désordre. 5. Le lendemain, Mouret la trouve mieux mise et finit par la conseiller. A partir de ce jour, la jeune femme montre son courage, entre l’épuisement contre lequel elle lutte et la sourde persécution des vendeuses Clara et Marguerite. Seule, Pauline, une lingère, témoigne de la tendresse à son égard. Elle lui suggère de prendre un amant pour résoudre ses difficultés d’argent. Denise découvre que Colomban est amoureux de Clara. Deloche avoue son amour à Denise qui ne veut que son amitié. Elle éprouve des sentiments pour Hutin mais le découvre en compagnie d’une fille de mauvaise vie. 6. Pendant l’été, la direction renvoie en masse les employés. Denise n’a jamais autant souffert au rayon où Clara et Marguerite répandent sur elle les pires bruits. Robineau, qui a procuré à la jeune fille un travail d’appoint, est congédié, victime des complots de Hutin. Denise, surprise avec Jean venu lui demander de l’argent pour régler une de ses nombreuses histoires de femmes, est remerciée à son tour. 7. Elle loue une chambre chez Bourras, le marchand de parapluies. Sous son air brusque, celui-ci garde Pépé lorsque sa soeur ne peut plus payer sa garde. Robineau emploie Denise dans le fonds acheté avec l’argent de sa femme. Alors qu’il se rend chez Henriette, Octave rencontre Denise à qui il propose de revenir au Bonheur des Dames. Il lui demande de convaincre l’intraitable Bourras d’accepter d’abandonner son fonds. Le commerçant refuse. 8. Le baron Hartmann et Mouret rachètent les baux et exproprient. Les petits commerces ferment. Les travaux de la grande voie commencent. Les extensions gigantesques du magasin sont en cours. 9. Denise retourne au Bonheur des Dames. Mouret innove en utilisant publicité et stratégies commerciales. Tout est calculé pour tenir la femme à sa merci. Denise obtient la place de seconde. 10. Mouret avoue son amour à la jeune fille qui refuse de se rendre à son invitation à dîner. 11. Mme Desforges, qui a deviné l’attrait d’Octave pour Denise, les fait se rencontrer chez elle, par ruse. Quand elle humilie la jeune fille, Mouret montre l’estime qu’il a pour la vendeuse. Henriette, pour faire concurrence au Bonheur des Dames, aide Bouthemont, un ancien commis à fonder Aux Quatre Saisons. 12. Mouret devient jaloux quand Bourdoncle lui affirme que Denise a pour amants Hutin et Deloche. Sur les conseils de la jeune femme nommée première, Mouret améliore le sort des employés. 13. Colomban parti, Geneviève meurt, suivie bientôt par sa mère. Robineau, dont le magasin est en faillite, tente de se suicider. Bourras, expulsé, refuse la charité de ceux qu’ils nomment ses assassins. Baudu ne peut accepter l’offre d’une place d’inspecteur au Bonheur des Dames. 14. Dans la rue du Dix-Décembre toute neuve, la foule se presse devant la façade monumentale du Bonheur des Dames. Les Quatre Saisons ont brûlé. Denise souhaite se reposer à Valognes avec Pépé, Jean et sa jeune épouse. Elle donne sa démission, mais Mouret la demande en mariage. Denise avoue enfin qu’elle n’aime que lui. © Eddl Paris 06, 2012 PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions Les couvertures : On notera comment l’utilisation des couleurs froides (blanc, gris, bleu) fait ressortir le rouge des lèvres de la jeune femme et comment la sobriété de la photo induit une idée de chic : collier de perles, veste à la fois classique et taillée avec originalité, boutons recouverts de tissu, col montant et évasé, fine ceinture à la taille. La quatrième de couverture situe historiquement le récit (Paris en 1864). Feuilletage : Où apprend-on que le roman a été raccourci pour le rendre plus accessible aux lecteurs (La mention “Texte abrégé” figure sur la première et la quatrième de couverture ainsi qu’en bas de la p. 6.) ? Le premier rabat de couverture donne un aperçu de la personnalité et de la carrière de l’auteur. On se rappellera comment Zola joua un rôle décisif dans la révision du procès Dreyfus. II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : Comment, au début du roman, les petits commerçants réagissent-ils face à la concurrence du Bonheur des Dames (Pp. 16 et 32, Baudu se persuade que la crise passera et n’envisage aucun aménagement de son magasin. Pp. 23 à 25, Vinçard essaie de vendre son commerce. P. 27, Bourras s’apprête à rester jusqu’à la fin de son bail. P. 31, Mlle Tatin baisse ses prix.) ? Les luttes de Bourras (p. 198) ou de Robineau et Gaujean (pp. 195 et 196) permettent-elles à leurs commerces, à la fin du récit, de résister ? Les élèves noteront les stratégies utilisées par Octave pour développer les ventes et attirer la clientèle (Entre autres : pp. 42 et 50, intéresser les vendeurs à la vente ; pp. 46 et 82, vendre à perte pour gagner par ailleurs et vendre bon marché pour vendre beaucoup ; p. 221, conquérir la mère par l’enfant, utiliser la grande puissance de la publicité ; pp. 222 à 224, disperser les rayons pour pousser les clientes à passer là où des tentations les attendent, etc.). P. 298, comment s’explique l’entêtement de Denise à refuser l’amour de Mouret ? Quelles améliorations parvient-elle à obtenir pour les vendeurs (Voir pp. 301 et 302.) ? Échanges / Argumentation et débats : On suivra Mme Marty au long de ses achats (Voir pp. 90, 91, 108, 111, 112, 195, 227, 234, 235, etc.). Comment se comporte-t-elle (Elle est incapable de résister à la tentation d’acheter.) ? Les lecteurs échangeront sur les conséquences de ce type d’attitude (On pourra évoquer les questions actuelles relatives aux crédits.). La lecture de la p. 84 sera un point de départ pour une discussion autour des pièges de la consommation (comment résister aux besoins que l’on fait naître chez le consommateur). Quels autres comportements observe-t-on chez les visiteuses (p. 87) ? Que penser des motifs et de la manière dont sont congédiés les employés (pp. 54, 156, 160, 180 et 181, etc.) ? A-t-on raison de craindre Bourras (Voir par exemple, pp. 187 et 188.) ? Peut-on comprendre son jusqu’au-boutisme à ne jamais céder devant les offres de Mouret (pp. 189, 198, 203, etc.) ? Activités en liaison avec la lecture : Avec l’aide du professeur de sciences humaines, on se documentera sur la vaste rénovation de Paris demandée au Baron Haussmann par Napoléon III avec la construction d’édifices comme l’Opéra, le ème Palais de Justice, etc. On recherchera également quand et où furent construits, au XIX siècle, les grands magasins de la capitale (le premier : Le Bon Marché en 1852). III. Dire / Quelques suggestions Les lectures par un récitant et la mise en jeu des dialogues des pp. 58 à 66, 118 et 119, 140, 275 à 279 (accueil fait à Denise au rayon des confections, commentaires de Mouret et Bourdoncle sur son physique, remarques de Clara et Marguerite, vengeance cruelle de Mme Desforges) montreront les humiliations subies par la vendeuse. IV. Écrire / Quelques propositions En s’appuyant sur les opinions des personnages (Voir par exemple, pp. 183 et 206, la défense par Denise du commerce nouveau ; p. 207, l’avis de Baudu.), on rédigera une synthèse des avantages et des inconvénients que présentent les petits ou les grands commerces. © Eddl Paris 06, 2012