1 societe generale - SNB Société Générale
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Responsable du projet : Céline Fressard Conception et Analyse : Céline Fressard et Johanna De Jesus Antunes PSC de BORDEAUX SOCIETE GENERALE 1 Le projet de la Direction de modifier les méthodes de travail, orienté vers l’industrialisation des tâches, se traduit aujourd’hui, notamment, par la mise en place de l’outil Orchestra. Au-delà des informations fournies par la Direction, il nous a paru nécessaire de sonder l’opinion des collaborateurs. L’étude a été menée sur 8 PSC : Bordeaux, St Quentin, Stade de France, Lyon, Montpellier, Val de Fontenay, Cergy et Paris Jemmapes (classés par ordre décroissant selon le taux de participation) Cette enquête consiste donc à recueillir le sentiment de chacun concernant l’orchestration des tâches pour ceux qui l’utilisent déjà ainsi que pour les futurs utilisateurs. Le but est de faire un bilan pour mettre en évidence aussi bien les aspects positifs que négatifs. Cette enquête a suscité un certain intérêt auprès des collaborateurs et notamment pour les utilisateurs de systèmes orchestrés comme vous pouvez le constater sur les graphiques A et B. La majorité des « répondants » travaillent dans les services concernés par l’Orchestration (PPI, Produits, Succession, …) Graph A Graph B Nous allons donc vous présenter dans un premier temps le sentiment des non utilisateurs puis l’opinion et les souhaits des personnes utilisatrices. 2 Les non utilisateurs : Orchestra connu ou inconnu ? Graph 1 Graph 2 Nous pouvons constater à travers le graphique 1 que de nombreuses personnes ne savent pas ce qu’est l’orchestration des tâches et en n’ont même jamais entendu parlé… Ce qui est ressorti aussi lors de la distribution de l’enquête puisque certains ont demandé clairement ce que signifiait ce terme. Cette « méconnaissance » concerne plus particulièrement les services ENT, REC, MDP. Pour ceux qui ont connaissance de l’orchestration, cette information leur vient pour l’essentiel de leurs collègues (probablement eux-mêmes orchestrés) pour 67% des « répondants » et par le biais de tracts syndicaux à hauteur de 22%, tel que nous pouvons le voir dans le graphique 2. Dans une moindre mesure, la hiérarchie est elle aussi source de l’information pour 11%. Maintenant que nous avons vu qui connaît l’Orchestration et par quelle source d’information, voyons comment est perçue cette industrialisation des tâches par les personnes qui n’utilisent pas (pas encore) cette nouvelle méthode de travail. 3 La perception d’Orchestra Le graphique 3 met en avant que l’opinion générale des personnes non utilisatrices est plutôt négative. En effet, 87% des personnes interrogées voient en priorité des aspects négatifs contre seulement 13% d’aspects positifs. Graph 3 Dans le détail, la palme revient au « flicage » et à la « perte d’intérêt » qui recueillent chacun 22% des opinions. Viennent ensuite, « l’alourdissement » et les « délais de traitement plus long », à concurrence de 17% chacun. Les 9 % restant concerne un sentiment « d’inégalité ». Le point positif qui ressort à hauteur de 9%, c’est le sentiment d’une meilleure « visibilité » du travail avec ce nouvel outil. Mais qui dit visibilité pour le collaborateur dit aussi « flicage », tout du moins selon le ressenti mais surtout selon l’utilisation qui en est faite par la hiérarchie. Enfin le dernier point positif, pour 4% des personnes interrogées, est la « simplification » des tâches, ce qui était l’un des objectifs attendus de cet outil mais qui explique aussi le sentiment de perte d’intérêt dans le travail. 4 Un besoin d’information Graph 4 Graph 5 Les deux graphiques 4 et 5 mettent en avant le fait qu’il y a un réel besoin d’information, 58% des personnes interrogées souhaitent avoir plus d’information sur le sujet. La plupart souhaite obtenir des informations par leur hiérarchie pour 39% et par messagerie pour 33% et de façon complémentaire par tracts pour 22%. Conclusion sur la 1ère partie Sur cette partie de l’enquête, nous pouvons donc conclure que la vision globale de l’orchestration des tâches est plutôt négative pour les personnes non utilisatrices. Le manque d’information peut expliquer ce sentiment. Par ailleurs, il semble surprenant que beaucoup de personnes encore n’ait jamais entendu parler de l’industrialisation des tâches alors qu’il s’agit d’une orientation stratégique claire de notre Direction. Le faible taux de réponse de cette population, laisse présager un manque d’intérêt. En effet, les personnes non utilisatrices ne se sentent pas vraiment concernées par ces nouvelles procédures. Elles se rassurent en prétextant que leur métier est trop « spécifique » pour être un jour orchestré… Mais les spécificités des métiers actuellement orchestrés montrent le contraire. Etudions maintenant, l’opinion des utilisateurs et voyons quelles sont les similitudes et différences. 5 Les utilisateurs : L’Orchestration en pratique Graph I Graph II Le graphique I met en relief que 76% des personnes interrogées utilisent un outil orchestré depuis plus d’un an, ce qui nous permet de nous assurer de la pertinence des réponses obtenues. Dans le graphique II, nous constatons que les utilisateurs ont été informés de la mise en place de l’orchestration des tâches par leur hiérarchie pour 73% d’entre eux. Ce qui montre bien que l’information « passe » quand on le souhaite. Par contre, pour les personnes non encore concernées par l’orchestration des tâches, l’information semble avoir plus de difficultés à redescendre. 6 La formation Graph III Graph V Graph IV A travers le graphique III, on voit que 89% des utilisateurs ont bien suivi une formation sur le nouvel outil. La majorité a donc suivi la formation dédiée mais une petite minorité n’a pas eu cette chance et cette population concerne principalement les personnes ayant été affectées dans les services après le déploiement de l’outil. Ces derniers ne peuvent compter que sur leurs collègues et leur hiérarchie. Pour ceux qui ont reçu la formation, 38% ont participé à des réunions d’information, 28% ont été formés par compagnonnage, 12% par « my learning » et 12% classés dans la rubrique « autre » sont en fait pour la plupart une formation sur base école. (cf. graphique IV) Enfin, selon les résultats du graphique V, 46% des utilisateurs sont satisfaits de leur formation. A peine la moitié de la population concernée, un résultat qui apparaît bien faible au regard de l’ambition de la Direction de déployer cet outil. Cela montre aussi que 41% des personnes concernées par l’orchestration des tâches dans leur travail quotidien, n’ont pas reçu une formation suffisante pour leur permettre une bonne appropriation de l’outil. 7 Les aspects positifs Le graphique VI met en relief, le sentiment ressenti par les utilisateurs d’outils orchestrés selon certains aspects positifs répertoriés (ci-dessous). Graph VI Pour 38% des personnes, ce nouvel outil apporte une meilleure visibilité. Rappelons que pour les personnes qui n’utilisent pas ces outils, l’enquête a révélée cet aspect pour 9% d’entre eux (ce qui est le meilleur résultat obtenu dans la catégorie « point positif »). Pour 19%, cela permet une meilleure communication avec la DEC. Mais il ressort dans les commentaires que beaucoup soulignent la nécessité d’une meilleure utilisation de l’outil par les agents des DEC, notamment sur la consultation de l’avancement des dossiers. Ce qui éviterait des mails et communications téléphoniques inutiles et chronophages. Enfin, 12% voient un gain de temps avec l’utilisation de l’outil et 10% voient une simplification des tâches à effectuer. 8 Les aspects négatifs Graph VII Pour finir, nous avons demandé quels aspects négatifs les utilisateurs voyaient dans cette nouvelle méthode de travail. Sur cette dernière partie, nous avons recueilli un certains nombres de commentaires. Le graphique VII nous montre d’un premier coup d’œil que les aspects négatifs répertoriés ont été pratiquement tous choisis. Seules les rubriques « autre » et « l’inégalité » enregistrent moins de 10% de réponse. Pour le reste, le sentiment de « flicage » ressort en premier avec 19%. Rappelons que les résultats des non utilisateurs enregistraient 22% pour cet aspect. Juste derrière avec 18%, on note une fatigue de la vue. En effet, les écrans « géants » fournis pour l’utilisation de l’outil Orchestra génère une vraie problématique sur ce point, sans compter les maux de dos qui se déclarent. Alors que les médecins du travail mandatés par la Direction n’estiment pas nécessaire un suivi médical renforcé pour ces collaborateurs, on ne peut que s’interroger sur le bien-fondé de ces analyses « médicales ». Viennent ensuite, la perte d’intérêt avec 16% (22% pour les non utilisateurs), 14% pour un alourdissement des procédures (17% pour les non utilisateurs), 12% connaissent une réelle démotivation, 10% trouvent que les délais de traitement sont plus long (17% pour les non utilisateurs). L’outil augmente les temps de traitement. D’une part, les nombreuses « pannes » empêchent un travail régulier et génèrent des « erreurs » qui doivent être corrigées en plus des tâches quotidiennes (non reprises dans les statistiques !) D’autre part, les difficultés rencontrées avec la numérisation qui demandent des recherches supplémentaires. Pour exemple, citons, les numérisations en plusieurs exemplaires alors que cela ne concerne qu’un seul dossier. Les documents que l’on retrouve par hasard dans un dossier qui ne le concerne pas, etc. 9 Un alourdissement des procédures, surtout dans le domaine du traitement du courrier. Il est inconcevable de recevoir les documents à traiter et de ne pas pouvoir le faire à réception. Puisqu’il faut les adresser à la numérisation pour que cette dernière déclenche une tâche qui, elle, permettra enfin de traitement de la demande. Sous réserve que la numérisation soit faite correctement. Dans le cas contraire, cela alourdit et augmente les délais de traitement d’autant. On ressent aujourd’hui une réelle démotivation et une perte d’intérêt sur le travail ainsi découpé en tâches répétitives. Conclusion sur la 2ème partie En résumé, un outil créé dans l’optique de simplifier les tâches, d’alléger la charge de travail, de permettre un traitement plus rapide, le tout permettant une meilleure visibilité de l’activité n’a, à ce jour, rempli qu’un seul objectif de façon convaincante ! Celui de la visibilité ! Pour autant, ne nous réjouissons pas trop vite car cette visibilité fait naître le sentiment de « flicage » de façon très nette auprès des collaborateurs. Un sentiment très négatif, porteur de stress et qui détériore de façon notable les conditions de travail, sans compter les problèmes d’ordre médical qui apparaissent. Dans les points positifs recueillis, on a recensé surtout l’automatisation de certaines tâches qui permet d’éviter les « oublis ». Par contre, la liste des aspects négatifs ressentis par les utilisateurs est longue : Perte d’intérêt, alourdissement, démotivation, délai plus long, « flicage », fatigue de la vue. On est en droit de se demander si les outils sont adaptés et quelles améliorations peut-on envisager ? Les axes d’amélioration Conscient que c’est selon ce modèle que le travail devra s’accomplir, l’ensemble des collaborateurs attend de ces nouveaux outils une fonctionnalité efficiente. Un outil fiable qui ne tombe pas en « panne » régulièrement. Un service de numérisation plus performant, avec des interlocuteurs en cas de difficultés qui serait à proximité voire à l’intérieur des locaux, afin de réduire efficacement les délais et les échanges. Un suivi médical renforcé pour les utilisateurs qui doivent travailler sur les écrans 26 pouces. Un management coopératif qui n’utilise pas ces outils pour « fliquer » les collaborateurs mais dans l’intérêt collectif, pour améliorer les échanges et les conditions de travail. 10 Pour conclure sur cette enquête, les outils déployés tel qu’Orchestra, même s’ils sont perçus globalement négativement, pourraient emporter l’adhésion du plus grand nombre, dans l’hypothèse où l’écoute des utilisateurs finaux serait considérée comme un réel axe d’amélioration. L’industrialisation des tâches, tel le Taylorisme développé dans l’industrie, a montré ses limites. En effet, aujourd’hui l’industrie replace l’humain au centre de la production. Notamment par l’utilisation de l’ergonomie de conception intégrée dans les process jusqu’au déploiement. Cette démarche plus coûteuse de 10% sur le projet global, permet un gain de 30% sur l’exploitation. Allons-nous rester dans l’attentisme ou bien profiter de l’enseignement tiré sur secteur industriel, et gagner une longueur d’avance ? Nous avons la chance d’avoir des outils évolutifs, alors utilisons cette chance à bon escient. Des axes d’amélioration ont été identifiés, sachons répondre aux besoins des collaborateurs, au même titre que notre attachement à répondre aux besoins de nos clients. Car au final, améliorer les conditions de travail des collaborateurs c’est répondre favorablement à la demande de nos clients sur la qualité du service. 11