SYSTEME DE SUIVI DES STATISTIQUES DE L`EMPLOI

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SYSTEME DE SUIVI DES STATISTIQUES DE L`EMPLOI
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES (MEF)
INSTITUT HAITIEN DE STATISTIQUE ET D’INFORMATIQUE (IHSI)
SYSTEME DE SUIVI DES STATISTIQUES DE L’EMPLOI
(SYSSEM)
Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi.
Par :
Kathie Eva DIMANCHE
Pascal CAJUSTE
Wiss Lentz SALOMON
Directeur de Recherche : Jean-Marie BAZILE
Décembre 2014
Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
Remerciements
Après avoir passé deux (2) semaines de formation au local des Études Post Gradués de
l’université d’État d’Haïti (UEH) sise à Pacot. Ce séminaire de formation sur les mesures
statistiques et les facteurs déterminants de l’emploi, est organisé par l’institut Haïtien de
Statistique et d’Informatique (IHSI), de concert avec le Ministère de l’économie et des
Finances (MEF), sponsorisé par le PNUD. Ce travail se révèle d’une importance pour notre
carrière professionnelle.
Tout d’abord nos remerciements au grand architecte de l’univers pour son soutien. Ensuite au
directeur de l’IHSI, monsieur Harry Salomon, au directeur du MEF monsieur Érold
ETIENNE, à madame Rita SCIARRA la représentante du PNUD, et surtout à monsieur JeanMarie BAZILE qui nous a tant appris durant ces deux semaines de formation.
Enfin nos remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce
séminaire de formation.
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
INTRODUCTION
Au 21è siècle, la mode est à l’utile, l’échelon scientifique et au progrès technique. La
mondialisation est le recouvrement progressif du monde. Cependant les pays en
développement ont un certain retard. Ainsi les gouvernements de ces derniers ont tous des
priorités majeures; comme la réduction de la pauvreté du chômage, la relance et l’atteinte de
la croissance économique. Toutefois la réalisation de ces priorités requière une bonne
politique économique et une bonne gouvernance de l’état en question car l’origine de toute
croissance se trouve d’abord dans les motivations humaines. Comme disait le maxime de
Keynes « si la nature humaine n’était pas tentée de courir un risque, n’éprouvait pas de
satisfaction (abstraction faite au profit) à construire une usine, un chemin de fer, une mine ou
une ferme, on ne compterait sans doute guère d’investissements inspirés uniquement par de
froids calculs. »
Avec le concept de mondialisation, plusieurs innovations ont donc vu le jour pour une
meilleure productivité de travail. A titre d’exemple on peut citer les machines industrielles
dans le secteur agricole, l’imprimerie, les machines à laver, la robotisation dans l’industrie
automobile, les ordinateurs, etc.
La chronologie de ces différentes innovations en est l’épine dorsale de la transformation de
toute société voulant atteindre une stade de maturité.
Haïti faisant partie des pays les moins avancés, échappe-t-elle à ces changements ?
Bien que le pays ne soit pas en mesure de parler d’innovations, la technologie joue un rôle
important pour l’essor du secteur agricole et de l’industrie en Haïti. Ce dernier étant le plus
petit secteur du pays représente environ 8% du PIB et que le phénomène de la sous-traitance y
est très répandu. Les compagnies sous-traitantes qu’on retrouve dans plusieurs sous-secteurs
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
du secteur industriel en Haïti comme le textile, l’automobile et même le secteur de
l’informatique; fournissent beaucoup d’emplois dans le secteur industriel (quelque 799,000).
Selon la Banque Mondiale environ 80% de la population haïtienne vit avec moins de 2 dollars
par jour. D’après les résultats de l’enquête sur les conditions de vies des ménages, menée par
l’IHSI en 2001, 56% de la population, soit 4,4 millions de personnes, vivent avec moins de 1
dollars par jour 1.
Un peu plus de trois quarts de la population haïtienne 76% vivent dans des ménages qui se
trouvent en dessous de la ligne de pauvreté. Le taux de chômage reste très élevé environ 60%
de la population active. Et d’après les derniers rapports publié par les NU en 2014 le pays est
classé 168e sur 187 pays concernant l’Indice de Développement Humain du Programme des
Nations unies pour le développement. Il est le seul pays de la zone caribéenne et latinoaméricaine à figurer dans le rang des pays avec un Indice de Développement Humain faible.
Face à ce constat, notre exposé va se statuer sur une analyse des différents stades aboutissant
au progrès social et leur rapport d’interdépendance, à savoir développement technologique,
productivité, croissance économique, emploi, et le progrès social qui en est l’ossature.
-Les effets positifs du développement technologique sur la croissance économique et sur
l’emploi prédominent sur ses éventuels effets négatifs.
L’objectif de ce travail est d’étudier les différentes théories qui ont été prononcées sur le
progrès technique, la productivité, la croissance économique et l’emploi.
Pour parvenir à la réalisation de ce travail, une clarification sur les concepts clés constituant la
thématique de la recherche a été élaborée, ainsi que la construction du cadre théorique. Cette
dernière est possible à l’aide des différents ouvrages, revues et autres qui traitent le sujet.
Ensuite nous avons fait une étude du marché haïtien
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IHSI, ECVH réalisés en 2001.
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
Ainsi, le travail est divisé en deux (2) parties. Dans la première partie le cadre théorique a été
construit. La deuxième partie est consacrée à l’évolution de l’emploi haïtien avant et après le
développement technologique.
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
PREMIERE PARTIE
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
Dans cette partie, nous avons défini les différents concepts et l’origine des thèmes dans le but
de faciliter leur compréhension aux lecteurs.
Définition des concepts clés
Développement technologique
Le progrès technique peut être défini comme l'ensemble des éléments qui permettent
d'améliorer les méthodes de production et d'accroître la productivité.
Pour l'économiste, c'est « tout ce qui accroît la production sans que varie la quantité de
facteurs de production utilisée ».
Il représente l’amélioration des techniques, y compris organisationnelles, qui sont utilisées
dans médecine, les transports ...
Le progrès technique peut découler de l’application du progrès scientifique, c’est-à-dire
l’amélioration des connaissances scientifiques, à un domaine particulier.
Le développement des « nouvelles technologies » est tel que l'on parle de révolution
technique.
Selon la théorie du cycle de Joseph Schumpeter, lorsque les entrepreneurs introduisent de
nouvelles machines, ca va donner naissance à deux nouvelles firmes, à deux nouveaux
marchés. Par ailleurs, l'innovation nécessite un financement, d'où le rôle majeur également
des banquiers lorsque certains d'entre eux acceptent de financer l'entrepreneur-innovateur et
donc acceptent de prendre part au risque lié à l'innovation. Par conséquent, pour innover,
l'entrepreneur n'a pas besoin d'épargner sur ses profits passés, "il n'amasse pas de biens avant
de se mettre à la production", mais bénéficie de crédits. Ce financement bancaire de
l'innovation nécessite des moyens importants (équipements nouveaux, mise en route de
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
nouveaux processus productifs, création de nouvelles entreprises) et ces ressources sont alors
détournées des processus de production traditionnels. L'innovation comporte donc un coût
d'opportunité au niveau de l'ensemble du système productif.
Selon Schumpeter il y a une phase d'expansion (essor) due à l'apparition en grappes de
nouvelles combinaisons productives. Ces nouvelles entreprises vont provoquer l'apparition
d'autres nouvelles entreprises, nouveaux marchés, salaires en hausse, hausse également du
taux de l'intérêt, hausse des prix mais accompagnée d'une augmentation du pouvoir d'achat
qui s'étend aux nouveaux produits.
En résumé l'innovation donne naissance à de nouvelles technologies et à de nouveaux
produits qui aident à répondre aux enjeux mondiaux comme ceux de la santé ou de
l'environnement. En transformant les modalités de production elle stimule la productivité,
crée des emplois et contribue à améliorer la qualité de vie des citoyens.
Productivité
En économie, la productivité est définie comme le rapport, en volume, entre une production et
les ressources mises en œuvre pour l’obtenir.
La productivité peut aussi être calculée par rapport à un seul type de ressources, le travail ou
le capital. On parle alors de productivité apparente. Une mesure couramment utilisée est celle
de productivité apparente du travail. On peut également calculer une productivité apparente
du capital.
Dire que le progrès technique est destructeur d’emplois n’est pas nouveau. Depuis le début de
l’industrialisation, les machines sont accusées de prendre le travail des hommes. La révolte
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
des Luddites en 1812, la révolte des canuts lyonnais en 1831 sont deux exemples célèbres de
cette attitude de rejet des machines.
Le calcul arithmétique élémentaire montre d’ailleurs que si la durée du travail ne change pas
l’augmentation de la productivité horaire du travail supprime des emplois dès que cette
augmentation est plus forte que celle de la production. Avant 1990, en moyenne les gains de
productivité étaient un peu plus élevés que la croissance de la production (en volume), donc le
volume de travail total dans l’économie a diminué. C’est l’inverse depuis 2000.
La relation entre emploi, productivité et durée du travail se retrouve naturellement au niveau
de l’entreprise qui applique un important changement dans sa manière de produire. Une
réorganisation de la production se traduit le plus souvent au moins dans un premier temps par
une diminution de la quantité de travail utilisée. C’est logique puisque c’est un moyen simple
de réduire les coûts par l’entreprise. Il faut rappeler que pour l’entreprise le coût du travail
n’est pas mis en relation avec la productivité.
Des données récentes [] pour la France montrent que le coût salarial par unité produite a
légèrement diminué sur les trente dernières années (1975-2004) alors que pourtant, une heure
de travail salarié coûte 2,2 fois plus cher en 2004 qu’en 1975. La très forte augmentation du
coût d’une heure de travail s’explique par la diminution de la durée du travail (passage à 39
puis 35 heures, cinquième semaine de congés payés), l’élévation de la qualification (moins
d’employés et d’ouvriers et plus de cadres) et l’augmentation des prélèvements sociaux et
fiscaux sur le travail. Pour compenser cette augmentation du coût salarial il fallait augmenter
la productivité sensiblement. C’est ce qui s’est produit mais de manière très variable d’un
secteur à l’autre alors que l’augmentation du coût salarial est relativement semblable pour
l’ensemble
des
secteurs.
Pour simplifier on peut dire que les secteurs qui ont connu les plus forts gains de productivité
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
sont ceux qui étaient exposés à la concurrence internationale et qui utilisent beaucoup de
capital : l’industrie et dans une moindre mesure le secteur des transports et communications
ont amélioré la productivité apparente du travail. Ce résultat est obtenu en investissant et en
supprimant des emplois peu qualifiés. Dans les autres secteurs, l’augmentation du coût
salarial pouvait être compensée par une augmentation des prix.
Croissance économique
La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de
services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En
pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est
mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de
croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par
habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau
de vie.
La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le
développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès
à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz,
énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans
la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un
impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des
sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance
économique peut permettre de faire reculer la pauvreté de cette même société. En partant de la
théorie de Solow, la croissance économique a essentiellement trois sources : le progrès
technique, l’accumulation de capital, et l’accroissement de la population active; et toutes les
études montrent que le progrès technique appelé « résidu de Solow » joue un rôle majeur. En
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
particulier, le progrès technique a joué un rôle important dans les trente glorieuses. L’intensité
du progrès technique est directement liée à celles des activités de recherche et développement.
L’analyse de la croissance économique de manière systématisée remonte aux classiques avec
Adam Smith et jusqu’à Keynes, la croissance était perçue comme un phénomène éphémère.
Aussi, il n’y eu pas vraiment de développement important sur ce sujet au cours de cette
période. Jusqu’au milieu des années 30, selon les classiques en effet
l’investissement
représente le principal moteur de la croissance, était porteur d’effet de freinage à cette
dernière. En effet, le niveau de production est fonction décroissante du niveau de la main
d’œuvre employée et du capital utilisé, le facteur terre étant invariable. Keynes introduira
l’accumulation du capital dans le processus mais fera ressortir son rendement décroissant qui
met à mal sa continuité et ramène la situation aux mêmes conditions de l’analyse classique.
La faiblesse de l’analyse de Keynes a sans nul doute été d’avoir pris en compte uniquement
les effets de court terme de l’investissement (effet multiplicateur) et d’avoir ignoré les effets
de long terme (ou accélérateur)
Emploi
La croissance économique et les gains de productivité accroissent les perspectives de profit
pour les entreprises, ce qui les encourage à embaucher. C’est l’effet de capitalisation. La
croissance de l’économie et les gains de productivité amènent les agents à réduire leur taux
d’actualisation et à modifier en conséquence leurs comportements inter temporels; les
entreprises révisent à la hausse leur programme d’embauche.
Au début les innovations sont contraires à l’emploi parce que l’apparition des nouveaux biens
et services rendent obsolètes les activités dans lesquelles l’emploi est condamné, mais de
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
nouveaux métiers se substituant aux anciens seront créés graduellement en nombre supérieur
aux emplois détruits. En somme, le progrès technique peut être défavorable à l’emploi dans le
court terme alors qu’il lui est favorable dans le long terme (réf. Théorie d’Alfred Sauvy).
La peur du progrès technique n’est pas nouvelle. « La peur du progrès technique n’a pas d’âge
» écrivaient Lorenzi et Bourlès (1995, p.VII). Elle semble inhérente à l’homme, quelle que
soit la société, quelle que soit l’époque considérée.
La question de la relation entre le changement technique et l’emploi est une question
ancienne. Depuis Ricardo, les effets du progrès technique sur l'emploi préoccupent l'analyse
économique. En fait, il y’a eu plusieurs étapes dans l’évolution de la pensée économique sur
ce sujet
Depuis la première moitié du XIXe siècle, de plus en plus d'économistes s’intéressent à
l’étude de la relation progrès technique-emploi à long terme. La théorie qui illustre le mieux
cet intérêt est sans doute celle de « théorie de compensation »: le progrès technologique
détruit des emplois à court terme (effet de remplacement), mais en crée à moyen et à long
terme (effet de compensation) (Vivarelli, 1995, 2007 ;
Simonetti et al., 2000). C’est ce dernier aspect que développe Sauvy (1980) dans sa thèse dite
du « déversement ». Les gains de productivité que dégage le progrès technique vont permettre
soit de diminuer les prix, soit d’augmenter les salaires, soit d’augmenter les profits et par
conséquent d’accroître la consommation d’autres produits ou services. Il s’effectuera alors un
déversement d’emplois de nature différente, de certains secteurs d’activités vers d’autres et
notamment de l’industrie vers les services.
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
DEUXIEME PARTIE
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
Cette partie est consacrée à une rétrospective de quelques indicateurs économiques qui permettront de
voir l’évolution de l’emploi en Haïti durant les années antérieures.
Étude du marché du travail en Haïti
En Haïti, la période 1986 à 1996 est caractérisée par une grande crise d’instabilité
conjoncturelle. La croissance du PIB s’établit aux environs de 0.31% en moyenne de 1986 à
1990, pour s’infléchir à la baisse de -1.13% de 1991 à 1996 en moyenne (source de données
IHSI). Bien que l’emploi soit la principale source de revenu à la disposition des haïtiens, les
connaissances sur le fonctionnement du marché du travail en Haïti sont au mieux lacunaires,
on constate que :
-
Le taux d’activité a crû de 9.2% entre 2007 et 2012.
-
Que le taux de chômage représente plus de 14.1% en 2012.
-
La situation des jeunes s’est profondément dégradée entre 1986 et 2012.
-
Que les fonctionnaires et les travailleurs du secteur privé formel de l’aire
métropolitaine sont les mieux payés que ceux se trouvant dans l’aire rurale.
-
Que le revenu du travail constitue la moyenne partie des revenus des individus et des
ménages haïtiens.
-
Le secteur informel règne en maitre avec 69.5% des emplois dans des villes
secondaires et même 77.1% dans l’aire métropolitaine.
Parallèlement pour un pays comme Haïti, aucune technologie qu’elle soit d’origine publique
ou privée ne vient stimuler vigoureusement l’agriculture. La productivité agricole est basse,
notamment en raison de la rareté des intrants d’origine locale. Or compte tenu de l’obstacle
que peut représenter les transports, l’importation des intrants par exemple, est inabordable
pour la majorité des petits exploitants.
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
Sur le plan interne les enfants des familles agriculteurs commencent à travailler très jeunes
dans le secteur agricole. Même s’ils auraient la possibilité de s’inscrire à l’école, ils n’ont pas
les moyens matériels et financiers pour la fréquenter durablement.
Ils ne bénéficient pas non plus des soins de santé élémentaires nécessaires à la prévention ou
au traitement de certaines maladies, ainsi de nombreux enfants meurent avant l’âge de 5 ans,
une situation qui engendre la carence en main d’œuvre.
Le taux de fécondité demeure élevé, conséquence du faible niveau d’instruction des filles et
femmes du caractère principalement rural de la population, des forts taux de mortalité
infantile et du manque de planification familiale.
Les habitants ne restent plus dans les zones rurales (exode rurale) à cause de la diminution de
leur production alimentaire qui ne peut plus répondre aux besoins de la population en pleine
croissance. Ce qui entraine la hausse des prix des denrées dans les villes.
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Développement technologique, Productivité, Croissance économique et Emploi
CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
Après avoir défini les concepts: développement technologique, productivité, croissance
économique et l’emploi, passer en revue les différentes théories sur les thématiques, et
présenter l’étude du marché du travail haïtien. On a pu constater que :
Le développement technologique qui représente l’instrument de facilité, de réduction de la
force physique pour l’accomplissement d’une activité ; n’est pas le point fort de notre société.
Au milieu rural il n’y a plus de grandes machineries pour cultiver la terre, de grands systèmes
d’arrosage, des intrants pour faciliter la production. On est toujours dans la société où l’ère
du « moitié ou de petites parcelles » sont cultivables. En milieu urbain, on utilise
l’informatique et d’autres encore comme aide à la production. Aussi l’ère de la robotisation
ne s’est fait encore ressentir où il n’y a pas d’usine à grande production. Les haïtiens ne sont
pas encore en mesure de profiter totalement des bienfaits du développement technologique.
Que faire pour aider notre société face à cette situation ?
Les dirigeants doivent mettre en place une politique publique afin de :
-
Garantir et encourager l’investissement.
-
Aider, protéger les petits paysans, leur doter de moyens technologiques afin de leur
sortir de l’agriculture de subsistance et de la disette.
-
Elaborer des politiques de développement industriel.
-
Doter le pays d’infrastructures essentielles pour la relance de l’activité économique.
(routes, électricité, port, aéroport, etc.).
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BIBLIOGRAPHIES
-
Internet
-
L’évolution des conditions de vie en Haïti entre 2007 et 2012, IHSI
-
La structure de l’économie et de la réforme de l’État en Haïti, Frédéric Gérald Chéry
-
Les étapes de la croissance économique, Walter W. Rostow, éditions du seuil, 1963.
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