SOIRÉE CAUCHEMARDESQUE

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SOIRÉE CAUCHEMARDESQUE
SPORT RÉGIONAL
FOOTBALL > PROMOTION B
33
COUILLET
Les Borains jouent
AVEC LEUR BONHEUR
CHARLEROI-FLEURUS 2 2 FRANCS BORAINS
Carolos, menés 0-2
8 Les
et réduits à dix, reviennent de loin
A Bien qu’un point contente gé-
néralement les deux adversaires, les sentiments étaient diamétralement partagés quel que
soit le vestiaire qu’on choisissait, hier au Fiestaux. D’un côté
des Francs Borains, déçus, frustrés et légitimement convaincus
qu’ils venaient de passer à côté
de l’exploit, de l’autre des Carolos qui, en dix minutes, avaient
fait basculer une situation qui
leur était tout sauf favorable.
Bien en place et laissant venir
s’engluer leurs hôtes dans la
toile bien tendue devant leur
but, les pensionnaires de Vedette sortaient à bon escient et
FOOT > DIV. 3A
profitaient de la belle efficacité
de Tangani pour ouvrir la marque. Les Carolos ne trouvaient
aucune solution et balbutiaient
un football que l’on avait connu
plus chatoyant.
“Ce fut en effet un mauvais
match de notre part et bien que
nous ayons changé trois fois de
dispositif, rien n’y faisait”, admettait Salvatore Lenti, bien conscient d’avoir vu passer de près le
couperet de la défaite.
PIRE, À L’HEURE DE JEU, Tangani
doublait l’avance des siens et on
se disait qu’au vu de la résistance offerte, plus rien ne pour-
rait arriver à la troupe de Michel
Wintacq et cela d’autant
qu’Utshinga voyait sa tentative
de transformation d’un coup de
réparation arrêtée par Debauque et que Spitaels, particulièrement nerveux hier, se voyait
montrer prématurément les
vestiaires.
Deux phases arrêtées plus
tard pourtant, Rezouk et Nart
remettaient les compteurs à
zéro : “C’est évident que nous y
avons cru mais quelle déception…
nous avons géré parfaitement le
match et nous sommes créé pas
mal d’occasions. Si la frustration
est grande, inutile de tout remettre
en cause et nous devons continuer
à travailler de la sorte”, analysait
Lorenzo Lai, le capitaine visiteur. “Que mes gars râlent et
soient déçus, c’est finalement un
: Lorenzo Lai, le capitaine des Borains, ici au duel avec Kruys,
se montrait légitimement déçu du scénario du match. © GHISLAIN
bon signe, c’est que nous sommes
en bonne voie”, philosophait,
pris lui aussi entre les sentiments de satisfaction et de déception, Michel Wintacq.
Le mot de la fin à Manu Massaux, l’autre T1 carolo qui faisait
FOOTBALL > PROMOTION B
LA LOUVIÈRE
preuve de beaucoup de réalisme : “Aujourd’hui, seuls le caractère et la hargne nous ont
sauvé du mauvais pas dans lequel
nous étions car question foot,
nous sommes passés à côté.”
Bernard Ghislain
CHÂTELET
SOIRÉE CAUCHEMARDESQUE La belle histoire continue
LA LOUVIÈRE 2 4 AUDENARDE
Ce nouveau revers
8 risque
de faire du bruit
A En récupérant Lazitch et Ber-
toux, les Louviérois semblaient armés pour affronter
Audenarde et mettre fin à une
série de deux défaites consécutives. Seulement, au terme
de ce week-end, c’est un troisième revers de rang qui
s’ajoute au bilan.
La rencontre de samedi soir
avait tout d’une soirée cauchemardesque. “Rien n’a
tourné à notre avantage”, soupire Marc Goegebeur, le T1 de
l’URLC. “Audenarde a ouvert la
marque sur sa première opportunité. Tout s’est enchaîné : nous
concédons un penalty, nous prenons des buts et nous ne relevons pas la tête.” En plus
d’avoir encaissé quatre buts,
les Louviérois ont également
terminé la rencontre à neuf.
Difficile, dans ces conditions,
d’espérer renverser la vapeur.
LA FIN DE MATCH a également
été marquée par des propos
déplacés et du grabuge, au
centre du terrain. Stefan Leleu, l’entraîneur visiteur, avait
visiblement une dent contre
les Loups. “C’est idiot de réagir
de la sorte. S’il est rancunier du
match de 2012, il se trompe de cible”, fulmine le président Hu-
seyin Kazançi. “Plus personne
de cette époque n’est présent à
l’URLC. Après trois ans, il est
temps pour lui de tourner la
page.” Avec cette nouvelle défaite, La Louvière connaît sa
première crise de la saison.
De son côté, le président
sait que quelque chose doit
changer. “Avec un 0/9, il est
temps de réagir. Je vais rencontrer Marc Goegebeur et nous discuterons, ensemble, des solutions à envisager.” De quoi mettre le T1 des Loups sur la
sellette ? “Soit on change les
joueurs, soit l’entraîneur. Pour
l’heure, il est trop tôt pour envisager ces solutions. Même si, sur
le plan offensif, je vais contacter
David (NdlR : Lasaracina) pour
dénicher un nouvel attaquant.”
Ça risque de bouger, dans les
prochains jours...
Mario Cordisco
: “Je vais rencontrer Marc Goegebeur et nous discuterons, ensemble,
des solutions à envisager”, réagit le président Huseyin Kazançi. © TAM.BE
CHÂTELET 2 1 RWDM
Sbaa (Châtelet) fait taire
8 Nadir
ses détracteurs
A Avec la venue du RWDM, soutenu par plus de 500 fans, le R.
Châtelet Sporting Club se trouvait devant une nouvelle
échéance-vérité. Les Loups ont
tenu la comparaison même s’ils
se retrouvèrent menés à la
pause au terme d’une première
période pourtant partagée. Les
occasions de buts n’avaient pas
foisonné en dépit de la bonne
volonté des deux formations
voulant jouer au foot.
Dan De Pever, opportuniste
en diable, trouva la faille à quatre minutes du repos. Après les
cafés, Koulibaly manqua, par
deux fois, la possibilité de doubler l’avantage des visiteurs.
Cela se paya lourdement car les
Verts égalisèrent peu après. Sur
un coup de coin résultant d’un
très beau sauvetage de Kempeneer suite à un essai de Castellana, Nadir Sbaa osa une tête
plongeante qui fit mouche via le
poteau (1-1).
CHÂTELET se montra alors le
plus dangereux offensivement
et Molenbeek contraint de se
contenter de contres épisodiques. On s’acheminait vers un
partage quand, loin dans le
temps ajouté, une longue rentrée en touche rebondit sur un
dos bruxellois pour s’aplatir
dans les pieds de Sbaa. Le vétéran ne loupa pas l’aubaine et offrit la victoire aux siens.
Radieux, le coach hennuyer,
Frédéric Stilmant raconta : “Notre belle histoire se poursuit. Malgré le score défavorable, j’ai dit au
repos que cela devait être la fête
du foot et qu’il fallait se lâcher.
Nous avions été soit trop stressés,
soit trop respectueux. Le message
est passé et les garçons ont joué
avec l’esprit libéré. La victoire n’est
pas scandaleuse car nous avons
pris la seconde période à notre
compte.”
Le technicien qui n’a jamais
fait secret que son choix de
prendre Nadir Sbaa dans son
noyau n’avait pas convaincu totalement tous les dirigeants des
Sablières : “Je sais pourquoi je
voulais Nadir. Son implication est
importante pendant et en dehors
des rencontres. Son expérience est
très précieuse dans un vestiaire. Sa
prestation d’aujourd’hui tout
comme sa joie après ses buts démontre qu’il est totalement concerné et impliqué.”
Mike Shanon
LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I LUNDI 12 OCTOBRE 2015 I www.dhPbe
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