Chapitre 5 : La fin de la bataille de Dathomir

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Chapitre 5 : La fin de la bataille de Dathomir
Chapitre 5 : La fin de la bataille de Dathomir Localisation : Orbite de Dathomir. Date : Datunda 12 Kelona 1003 ­ Vol 3, j'en ai deux qui me collent aux fesses. J'arrive pas à les semer. ­ Tiens bon, Rogue 3. Cinq secondes plus tard, Solal fut débarrassé des chasseurs ​
Sly qui le pourchassaient par la belle Ferzad Gredf. L'Ovonie connue sous le nom de code Rogue 9 au sein de son escadron avait, comme la majorité des membres de son espèce, des cheveux noirs et des yeux rouges dont la moitié de l'escadron, Solal compris, étaient fou amoureux. Ferzad, cependant, n'en avait cure. En effet, elle s'intéressait très peu aux hommes. Le seul à trouver plus où moins grâce à ses yeux était le jeune Skywalker, qui était son seul véritable ami. C'était Jardeg Skywalker, le père de Solal et de Han, qui l'avait trouvée bébé, trois mois après la naissance du cadet de l'illustre famille. Les deux jeunes gens avaient grandi ensemble, et avaient été séparés lorsque les Jedi avaient recruté Solal. Depuis que celui­ci s'était engagé parmi les Rogues, il s'était aperçu que son amie d'enfance était devenue une splendide jeune femme, ce qui le poussait à se rapprocher d'elle, alors qu'elle tentait de lui faire comprendre que son amour pour elle risquait de mettre à mal leur amitié. Mais à cet instant là, Solal ne pensait pas du tout à ses sentiments pour Ferzad. Il était juste soulagé d'être encore en vie. Le reste lui importait peu... jusqu'à ce qu'il réalise qui l'avait sauvé. ­ Hem... Merci, Rogue 9, mais j'aurais pu m'en tirer. ­ Vraiment ?​
rétorqua la jeune femme d'un ton taquin. ­ Mais oui, ces deux pilotes n'étaient visiblement pas habitués à voler ensemble, et leurs mouvements n'étaient pas très coordonnés. Un looping, je me retrouvais derrière eux, et je les abattais de quelques tirs​
, affirma Solal. ­ Dans ce cas​
, lui demanda Ferzad, ​
pourquoi n'est­ce pas ce que tu as fait, au lieu d'appeler à l'aide ? Ne sachant que répondre à cela, le cadet des Skywalker coupa la communication, et abattit un chasseur ennemi, pour se passer les nerfs. Pendant ce temps, sur le ​
Tueur d'Étoiles,​
le commandant Startig s'impatientait. ­ QUAND ces foutus impériaux vont­ils arriver ? Fel nous a promis une flotte, non ? Nous sommes débordés, on ne tiendra jamais. ­ Les Jedi d'il y a quelques siècles vous auraient répondu que la Force est avec nous, mais elle semble nous avoir abandonné,​
répondit Maître Grathni d'un air sombre. ​
En attendant, nous ne pouvons qu'espérer. Maître Tmanzi demanda : ­ Pour quelle raison vouliez­vous me parler en privé, Teruy ? ­ C'est au sujet de votre Padawan, Han. ­ Quel est le prob... Le Ratattaki n'acheva jamais sa phrase. Une lame rouge, apparemment surgie de nulle part, frappa le Jedi, lui transperçant la poitrine. Sévèrement blessé, il voulut attraper son sabrolaser, mais la jeune diplomate l'en empêcha : elle agita la main, et le proche­humain se retrouva suspendu en l'air. La Pantorane dégaina alors à son tour une épée d'énergie à lame rouge. ­ Je crois qu'il n'a plus besoin de vous,​
annonca­t­elle, avant de le décapiter. Dans le même temps, l'individu invisible cessa d'utiliser le Côté Obscur pour se soustraire aux yeux du monde, et Teruy vit apparaître devant elle une Pantorane lui ressemblant étrangement. ­ Alors, sœurette, qu'en penses­tu ? ­ Depuis le temps que j'attendais de pouvoir tuer ce Jedi,​
répondit Teruy, apparemment satisfaite. ​
Et, Tah XIV, ne m'appellez pas s​
œurette​
. Mon nom est, et restera, Tah IX. ­ Compris, sœurette. ­ Vous m'exaspérez. Retournez dans la cabine, et attendez­y de nouvelles instructions. ­ À tes ordres. Les combats continuaient de s’intensifier, le surnombre commençait à avoir raison de l'efficacité Mandalorienne, malgré cela ils continuaient de se battre. Les Hutts continuaient de harceler les ​
Juggernaut et le ​
Tueur d’Étoiles,​
les croiseurs tenaient encore le coup mais le destroyer commençait à souffrir. ­ Ici Lance, escouade d’abordage numéro une faites en sorte que le ​
Killer prenne les tirs à la place du ​
Tueur d’Étoiles​
, leur flotte est trop importante pour que l’on ramène ce vaisseau, partez dès que vous le pouvez. ­ Compris Amiral. Lendrick mit fin à la communication, sur la passerelle de commandement l’homme avait une vue d’ensemble des combats, il pouvait constater que ces ordres étaient exécutés et que l’équipe avait évacuée, escortée de près par un escadron Corellien qui s’était automatiquement mit sous les ordres d’un membre de l’escadron Rogue, plus précisément Rogue 11. Le vétéran Jel Sanol, un Duro proche de la cinquantaine, avait suggéré à ses compagnons de se disperser et d’aider les autres escadrons de la Fédération Mandalorienne en prenant la tête de celles­ci. Les chefs d’escadrons alliés n’avaient pas refusés et avaient surtout choisis instinctivement de les laisser prendre le commandement. L’Amiral n’avait rien contre cette initiative, elle était même bonne à prendre : la cohésion entre les forces armées serait plus forte. Malgré cela, ainsi que les tactiques dignes d’un génie des capitaines de vaisseau, la future alliance perdait son premier combat. Pendant ce temps, les négociations continuaient et les navettes Hutts arrivaient. Elles se posèrent là où étaient la passerelle du Super Star Destroyer, celle­ci était ouverte vers l’espace, les mercenaires et les guerriers qui en descendirent portaient des combinaisons EVA. Le groupe était formé de trente cinq hommes armés, ils se dirigèrent vers les couloirs du vaisseaux, après êtres entrés, ils continuèrent vers le centre du vaisseau, là ils se séparèrent en deux groupes, un pour chaque hangars. ­ Je déteste rester en dehors d’un combat auquel mes hommes participent, grogna Lamar. On pourrait remettre cette discussion à plus tard, non? ­ Lamar ruug’la di’kut, ​
répondit le Sage. ​
Tu te comporte comme un enfant, Lamar. Ce n’est pas une simple discussion, mais si tu penses que tes hommes ont besoin de toi, alors vas­y… L’Invaincu restait tout de même immobile malgré son envie d’aller se battre. Olam continuait d’argumenter sa proposition d’alliance, l’Intouchable et l’Intrépide continuaient de l’écouter attentivement. C’est alors que Lamar reçut un message du groupe d’extraction dans le deuxième hangar: ils étaient attaqués par des mercenaires, et l’effet de surprise leur avait fait perdre trois hommes sur huit. L’Invaincu ordonna aux différents groupes, répartis dans l’épave, de venir en aide à l’extraction et de venir renforcer les troupes dans le hangar où se déroulait les négociations, puis il prit la parole: ­ On va devoir écourter les négociations, ​
commençât­il​
, on a un commando venu spécialement pour nous. ­ Apparemment la défense n’a pas pu stopper ces intrus, ​
commenta Olam. On va avoir besoin de renforts. ­ Je ne crois pas, ​
intervint Ena. ​
Nos guerriers sont assez expérimentés pour repousser cet assaut, par contre vous devriez rejoindre votre destroyer et déguerpir d’ici, ​
dit elle en désignant la délégation Républicaine. ­ Vous avez raison, ​
répondit Olam avec après un temps de réflexion. Alors qu'il s'apprêtait à embarquer, il déclara : ­ Silas, on a besoin de vous! Alors que le Chef d'état rentrait dans la navette, un homme en armure grise et aux rayures bleues sortit de derrière le dirigeant. Le soldat était largement plus grand et musclé qu’Olam, il devait faire plus de deux mètres. ­ Vous m’avez appelé, ​
lançât­il d’une voix grave et modifiée par son casque. ­ Oui, nous avons quelques visiteurs indésirés. Je vous laisse avec les Mandaloriens, ils ont décidés de se battre, ​
lui dit­il. ​
Ena, je vous laisse avec cet Impérial. Je vous expliquerais plus tard ce qu’il en est. La navette décolla et prit la direction du ​
Tueur d’Étoiles​
, tandis que le soldat en armure restait planté comme un bâton devant les guerriers, dont plusieurs commençaient à arriver par les couloirs accompagnés de soldats Corelliens et Sullustéens. En tout, le nombre de combattant s’élevait à une petite dizaine. L’Intouchable regardait d’un oeil intéressé le soldat. « Même un humain normal ne pourrait avoir une morphologie aussi développée. Comment est­ce possible ? » se demandât­elle. Les accès étaient barricadés et les troupes étaient en place, l’ennemi n’allait pas tarder à arriver. L’équipe d’extraction indiqua qu’elle avait réussi à survivre à l’assaut et qu’elle attendait, prête à partir. Après une courte minute, les portes volèrent en éclats, l’ennemi attaquait. ­​
Fumigène ! ­ Tenez vos positions ! ​
ordonna l’Invaincu. ​
Ils ne passeront pas! ​
Une épaisse fumée bloquait la vue des défenseurs, et seuls les Mandaloriens arrivait à voir à travers grâce aux options de leur casque. Les tirs fusaient. ­​
Grenade ! L’équipe en position sur la gauche se dispersa. Malgré cela, deux hommes furent pris dans l’explosion et trois autres furent abattus : étant à découvert ils étaient des cibles faciles. Il n’en restait qu’un seul, grièvement blessé et dans l’incapacité de bouger. Juste après l’explosion, le commando ennemi vint se mettre à couvert au niveau de l’ancienne position de l’équipe venant d’être éliminée. Plusieurs attaquants furent tué pendant qu’ils chargeaient vers cette position. Un autre Mandalorien arma un détonateur. ­ ​
J’vais les faire sauter,​
dit il avec rage​
, comme ils viennent de le faire avec nous. Silas intervint pour désarmer le détonateur et désigna l’emplacement du blessé. ­​
Attends, il y a un survivant. ­ Comment on va faire pour le sortir de là ? ​
intervint l’Intrépide. ​
Ils ont déjà pris position. Les tirs continuaient de fuser, des deux côtés. La situation était stérile. ­ Couvrez­moi, ​
fit Silas après quelques secondes. ​
Je vais le chercher. Sans prévenir le géant fonça par dessus la barricades et chargea en criant et couteau en main. Ses alliés réagirent rapidement et firent un tir de suppression. L’ennemi ne pouvait réagir. Alors que l’Impérial arrivait au niveau du blessé, deux mercenaires vinrent l’affronter. Sa réaction fut rapide : à peine étaient­ils arrivés à son niveau que le soldat maîtrisa celui sur sa droite et coupa la gorge du deuxième d’un geste vif. Il lança ensuite son couteau sur un ennemi ayant eu le malheur de montrer sa tête, puis prit le blaster du bouclier humain pour abattre les attaquants. Après que le reste des défenseurs est nettoyé le hangar, Silas brisa le cou du mercenaire et se précipita vers le soldat blessé. L’Intouchable communiqua alors avec le deuxième hangar: ­ ​
Équipe d’extraction, on est sorti d’affaire, préparez une assistance médicale d’urgence : on a un blessé grave et deux blessés légers. Chargez aussi les corps de nos hommes. ​
Elle se tourna vers Silas et engagea : ­ C’était une bonne action, mais évitez de vous précipiter comme ça, on va avoir besoin d’hommes comme vous pour ce qui va suivre. Elle prit la direction du deuxième hangar, un petit sourire aux lèvres. De son côté, Silas était content de son effet, il souriait sous son casque et se dit à lui même: « Voila une femme qui vaut la peine qu’on se batte pour elle ». Il la regarda s’éloigner puis aida les autres à porter les corps des défunts. Les pertes commençaient à se faire ressentir dans le camp des guerriers, et la majeur partie de leurs corvettes et frégates avaient été abattues. Quand au républicains, les dommages subis étaient de plus en plus graves. Les communications de la bataille furent interrompue : quelqu’un venait de monopoliser les transmissions. ­ Ici la flotte impériale Pellaeon. Vous avez demandé des renforts ? Au même moment plusieurs vaisseaux impériaux sortirent d’hyperespace. Ils étaient moins nombreux que ceux des Hutts, mais le fait d’être là était une source de soulagement pour les alliés et une inquiétude pour les limaces. Malheureusement, la flotte était sortie trop proche des combats. Deux frégates sortirent de leur saut à l’endroit même où était situé un croiseur ​
Desolation​
, ce qui provoqua une gigantesque explosion qui emporta une partie des frégates Hutts et Impériales, un autre ​
Desolation ​
ainsi que deux autres croiseurs Impériaux. ­ ​
Haar'chak ! ​
lança le second de l’Amiral Lance.​
Qui a calculé votre saut ? ­ Les combats… n’ét… pas cens…. être aussi pr… ! Comment.. pouv.. nous prédi…. où vous …. tiez?! Les paroles du capitaine impérial étaient inaudibles. ­ Capitaine, vos communications ont du être endommagées à votre sortie, nous vous recevons mal. Aucune réponse. ­ Monsieur, ​
commença l’officier des communications, on a perdu le contact avec les Impériaux. ­ Essayez de déterminer l’origine du problèmes. Lendrick gardait son calme, mais ce saut raté mettait en péril la bataille, et l'alliance par la même occasion. Malgré cela Lance trouva une opportunité et lança ses vaisseaux au plus profond de la mêlée. Le ​
Tueur d’É
​​
toiles prit la décision de prendre l’ennemi par le flanc tandis que les Impériaux tentaient tant bien que mal de résister sur le flanc opposé. ­ ​
Monsieur, ​
intervint l’officier des communications, ​
la délégation est revenue, ils ont des blessés et les Républicains nous ont donnés de nouvelles coordonnées. Ils vont passer en hyperespace. L’Amiral demanda alors: ­ On a rétabli les communications avec la flotte Pellaeon? ­ Aucune réponse, Amiral. ­ Alors dites aux escadrons de se replier, et envoyez­en un qui se dispersera dans les différents vaisseaux Impériaux pour les avertir. ­ Compris. Le ​
Tueur d’É
​​
toile ​
disparut alors, suivi de plusieurs vaisseaux Mandaloriens. Le ​
Juggernaut de Lance restait encore dans la bataille, récupérant les chasseurs retardataires et s’assurant que les Impériaux aient reçu le message. Il ordonna la retraite quand la moitié des vaisseaux alliés passèrent en hyperespace. Les Hutts, n’ayant pas de champs d’interdictions, subirent leur première défaite depuis trente ans. *** Localisation : A bord du vaisseau de commandement Hutt, le ​
Fierté du Mogul Date : Idem Le général Hutt, Droga l’Impitoyabe, gardait son calme. En temps normal un membre de son espèce et de sa classe sociale aurait insulté ses subalternes et rejeté l’incompétence sur ceux­ci, mais l’imposant général préféra féliciter ses hommes: ­​
Bravo à vous. Maintenant, leur extermination sera beaucoup plus simple et plus rapide. Les hommes sur le pont furent pris d’exultation. Droga espérait seulement que le Mogul allait comprendre son point de vue et le fait que cette défaite avait le goût de victoire. Maintenant que les différentes factions ennemies étaient réunies, il sera plus simple de les détruire. ­ Général, les deux mercenaires que vous aviez demandé vous attendent dans vos quartiers. ­ Très bien, je vais les rencontrer. Ne baissez pas votre garde. Puis, le Hutt fut soulevé par un ascenseur jusqu’à ses quartiers situés au­dessus de la passerelle de commandement. Les quartiers de Droga était relativement petit pour ceux de son espèce, mais les deux humains, Fil et Nor, se sentaient tout de même minuscules dans un tel endroit. Le décor était sobre : seules deux peintures ornaient les deux côté de la salle. Les deux représentaient les batailles qui avaient ravagé Coruscant durant la dernière guerre. La première représentait la victoire des Hutts, particulièrement celle de Droga, tandis que l’autre illustrait l’acte désespéré perpétré par l’Alliance Galactique et les habitants pour sauver la planète, mais qui ne fit que la transformer en immense prison. Les mercenaires portaient leurs tenues de combat, ou ce qu’il en restait (au premier abord). ­ D’après toi pourquoi le Général veut il nous voir ? ­ Aucune idée, Fil. C’est sûrement pour nous récompenser. Les deux hommes éclatèrent de rire, puis les bruit mécanique de l’ascenseur se fit entendre et ils reprirent un peu de sérieux. Tout le monde respectaient Droga, même ses ennemis. Le corps imposant du Hutt fit son apparition. Après que l’ascenseur se soit arrêté, le Général s’avança lentement. ­ ​
Messieurs, j’ai une mission pour vous. Vous êtes les meilleurs, voila pourquoi je m’adresse à vous. ­ Quel est la cible? ­ A vrai dire, ce sera plusieurs cibles. Il s’agit d’un gros contrat. Vous devrez faire tomber les têtes des dirigeants ennemis… Il y a autre chose aussi : j’ai des contacts et il se pourrait qu’un complot contre le Mogul soit en préparation, je vous demande donc de garder un oeil sur tous les Hutts avec une forte influence. Vous avez carte blanche. ­ Donc vous êtes en train de nous demander de jouer le rôle d’une troisième faction, commenta Fil,​
si je puis me permettre vous êtes tombé sur les bonnes personnes. ­ Ne me décevez pas. ­ Vous ne le serez pas Sur les mots de Nor, les trois repartirent à leurs occupations. *** Localisation : Codia, place publique Date : Natunda 13 Kelona 1003 (le lendemain) Un homme enveloppé d'un grand manteau et au visage masqué parcourait la rue. Méfiants, les passants restaient à distance. Tah II se dirigeait d'un pas assuré vers le palais du roi de cette petite planète. Une fois arrivé, il détourna l'attention des gardes grâce à la Force, ce qui lui permit d'entrer discrètement. Il répéta cette méthode jusqu'à ce qu'il parvienne dans la salle du trône. Là, il verrouilla les portes de l'extérieur et étrangla tous les individus présents, excepté le roi. Le souverain de Codia regardait, horrifié, l'homme tuer ses serviteurs. ­ Qu... qui êtes­vous ?​
demanda son garde du corps. Instantanément, l'individu se retourna vers lui et l'attrapa par le cou. Témoignant ainsi d'une grande force physique, il souleva le garde du sol et lui brisa la nuque à main nue. ­ Je suis votre mort​
, répondit­il. Tah II était assez satisfait de son petit effet. Il avait réussi à terrifier le roi, ce qui était le but. Celui­ci se ferait un plaisir de lui donner les renseignements qu'il désirait. ­ Vous ne repartirez pas de cette planète vivant. Tiens, voilà qui était étrange. D'habitude, les gens comme lui imploraient sa pitié et le suppliait. Ils étaient souvent prêts à offrir leur planète ou leurs richesses en échange de la vie sauve. Mais le roi, après un bref instant de panique, semblait s'être repris. ­ Ne vous en faites donc pas pour moi,​
répliqua Tah II. Et toc. Mouché. ­ Sachez que je pourrais envisager de vous laisser en vie, si vous répondez à ma question. ­ Dites toujours​
, demanda le roi. ­ Par où se sont enfuis les Yuuzhan Vong qui vous ont attaqué il y a trois jours ? *** Localisation : A bord du ​
Juggernaut, ​
le ​
Corellian Wall​
, quelque part dans l’espace Mandalorien Date : Idem Silas était resté avec les Mandaloriens depuis Dathomir, malgré la rencontre avec la flotte Pellaeon au deuxième point de rendez­vous. Il avait préféré rester avec les guerriers, notamment Ena. Le soldat marchait dans les couloirs étroits du vaisseau. Les ingénieurs de Mandalore, Sullust et Corellia avaient travaillés au mieux pour optimiser l’espace disponible, mais dans son armure, le surhomme prenait beaucoup de place et les personnes qu’il rencontrait devaient se coller au mur pour le laisser passer. Celui­ci s’excusait pour cela, mais les autres ne lui en voulait pas. Il avait réussi à gagner un peu de confiance auprès de la Fédération avec ses actions dans l’épave du ​
Hutt Slayer​
, mais pas assez pour pouvoir fraterniser avec la majeur partie des soldats, ni assez pour faire changer d’avis les récalcitrants à l’Empire. Après avoir traversé la moitié du croiseur, Silas arriva enfin devant les quartiers de l’Intouchable et appuya sur l’intercom. La porte coulissa laissant place à Ena. L’homme n’était pas habitué à voir un Mandalorien sans armure : la femme devant lui était toute autre que celle avec laquelle il avait combattu : elle était habillée simplement, avec les cheveux décoiffés et tout de même un harnais avec plusieurs équipements. Elle le regardait avec un air insistant. ­ ​
Vous vouliez me voir, madame? Elle lui désigna l'intérieur des quartiers et lui répondis : ­ Entrez vous installer. Nous avons à parler. Silas ne se fit pas prier. En entrant dans les petits quartiers il enleva son casque, laissant apparaître un visage différent de celui d’un humain normal. Il s’installa sur une chaise dans un coin et son hôte fit de même en face de lui. Elle ne semblait pas étonnée par le visage du soldat. ­ ​
Bien. Olam voulait me parler de vous mais il ne l’a pas fait, et quand j’ai rencontré Fel, vu que nous avions d’autres sujets à aborder. Donc je m’adresse à vous directement. ​
Son ton était sérieux mais une pointe de respect se faisait percevoir ­ ​
Vous n’êtes pas un humain comme les autres, vous n’avez pas la même morphologie et j’en passe, alors qu’êtes vous ? Silas pris quelques secondes avant de répondre. ­ Pour tout vous dire, je fais partie d’un programme de super soldats initié par l’Empire dans les débuts de la guerre, mais le programme n’a pas aboutis à cause de la défaite que nous avons subi. J’étais l’un des soixante participants de la dernière génération. Tous les autres ont été exterminés, la plupart des survivants au programmes ont donc été envoyé dans des missions de sabotages ou d’espionnage, pendant que les autres, comme moi, attendait les ordres... ​
Le soldat marqua un arrêt. ­ ​
Vous savez, c’est dur de porter les espoirs de votre chef et de ne rien pouvoir faire ensuite. L’Intouchable continuait de le regarder, mais son regard s’était adouci. Maintenant elle le voyait différemment. Elle enchaîna : ­ Alors vous êtes un des derniers du projet si je comprend bien? Combien de super soldats reste­t­il encore? ­ Nous sommes plus que vingt­trois en tout. Le dernier à être mort pour l’Empire fut mon meilleur ami, et c’est aussi un peu grâce à lui que cette alliance a pu voir le jour… Différents souvenirs remontaient, ils déstabilisait Silas, il ne savait plus quoi dire et la présence d’Ena le rendait nerveux. Il lâcha prise. C’était un des différents handicaps laissés par les améliorations : la perte des moyens à cause des émotions. Ena se leva pour réconforter le soldat, son instinct maternelle prenant le dessus. Malgré son âge, Silas paraissait être un pauvre petit enfant dans cette situation. Elle le prit dans ses bras, mais il continuait de pleurer. « C’est dans ces cas là que les pouvoirs d’un Jedi me seraient utiles». Mais cet acte ne faisait qu’empirer les choses, le soldat arriva enfin à parler: ­ ​
Vous devriez me lâcher madame… ça ne fait qu’empirer. ​
La guerrière le libéra de son emprise avec un air étonné. ­ ​
Je vais vous expliquer. Après s'être remis de ses émotions, Silas expliqua le fonctionnement des différentes améliorations qu’il avait reçu, et leurs effets néfastes sur son organisme, tout en gardant pour lui son avis sur la guerrière. Quand il eut fini l’Intouchable le laissa disposer. Alors qu’il sortait, Ena reçut un appel de Mandalore. C’était sa famille. Elle oublia donc un instant son sérieux et son rôle de Mand'alor. ­​
Oui mon amour ? Sur la passerelle, Lamar, les bras croisés et le regard perdu dans le vide sidéral, s’entretenait avec Lendrick, qui était penché sur les holos des derniers combats en essayant de comprendre la stratégie de l’ennemi. Les deux hommes étaient souvent ensemble. Durant la libération de Corellia ils avaient combattus côte à côte pour repousser les droïdes et les mercenaires des Hutts. De tout ces combats naquit une franche amitié, mais l’Invaincu avait plus besoin de l’Amiral plutôt que celui­ci avait besoin de Lamar. Être Mand’alor lui demandait beaucoup mais Lendrick était là pour écouter son ami, et le conseiller. ­ ​
Tu trouves toujours que cette alliance est une mauvaise idée ? ­ En effet, je le pense toujours… Si l’on gagne cette guerre peut être que nous aurons de bon bénéfices et que nous pourrons revenir à un seul Mand’alor, mais... Je ne veux pas paraître défaitiste mais ce conflit m’a l’air d'être un gros tas d’osik. Lendrick émit un petit rire. ­ Lamar, ​
dit­il d’un ton rassurant, ​
il faut que tu vois la vérité en face, on a toujours été impliqué dans ce conflit, que ce soit lors de la guerre ou même pendant la "trêve", les Mandaloriens ont toujours combattus les limaces, sur tout les fronts. Lance leva la tête d’au dessus de l’holoprojecteur. Son ami avait détourné le regard du vide stellaire et regardait maintenant son confident. ­ ​
Tu m’énerves à avoir raison, mais ça ne changera toujours pas mon avis, je resterais, de mon côté, sur la défensive et ce quoi qu’il arrive. Le guerrier tourna son regard vers les hommes et femmes sur la passerelle. Les officiers grouillaient. Ils étaient prêts pour la guerre. Cette guerre, ils en avaient besoin mais Lamar ne voulait pas reproduire les erreurs du passé, il réfléchissait sur la façon dont il allait apporter son aide tout en restant loin du conflit. ­ ​
Pour ma part monsieur l’Invaincu, je te conseillerais de faire attention à l’Impérial, il à l’air de vouloir être proche d’Ena. ­ Je ne penses pas. Je ne connais pas son passé, donc ce que je vais dire n’est que pur spéculation, mais je crois qu’il ressent un très grand respect pour elle et qu’il la considère comme une mère pour qui il se battrait jusqu’à la mort. Ce sentiment peut être présent chez quelqu’un qui a perdu ses parents étant petit. Lance retourna à ses projections de batailles. Il détestait les analyses psychologiques de Lamar, vu que, la plupart du temps, elles s’avéraient vraies. ­ ​
Oui, bah fait attention quand même à ce qu’il ne couche pas avec sa “mère”, ça pourrait être problématique pour toi, surtout que tu as déjà le problème de sa famille ­ Je te détestes. ­ Moi aussi je te détestes. Les deux amis furent pris d’un petit fou rire, puis ils reprirent leur sérieux et revinrent à l’analyse des batailles. *** Localisation : Dantooïne, Complexe de la République Date : Idem ­ Merci à tous d'être venus, ​
annonça Ragia Olam. Lui, Dalagan Fel, Reja Melt ­ Mand'alor le Sage ­ et Maître Grathni étaient rassemblés dans le Complexe. ­ Comme vous le savez, nous sommes ici pour établir officiellement notre alliance ­ notre union. ­ Avant que nous ne commencions, je tiens à attirer votre attention sur un point, intervint le Jedi. ­ Allez­y, nous vous écoutons​
, répondit Dalagan. ­ Le cadavre de Maître Tmanzi a été retrouvé dans un coin du ​
Tueur d'Étoiles​
, transpercé par un sabre laser. Le meurtrier court toujours. ­ Est­il possible que l'assassin soit un Jedi Noir ? d
​emanda le Sage. ­ Non, ​
répondit le Quermien d'un ton catégorique. Nul ne se trouvait dans cette partie du vaisseau lors de sa mort. ­ Nous sommes désolés d'entendre cela, ​
affirma Olam. Sachez, Maître Grathni, que nous ferons tout pour arrêter cet individu. Messieurs, ​
s'exclama­t­il brusquement​
, je dois savoir : êtes­vous prêts à rejoindre notre cause ? Dalagan, êtes­vous prêt à engager toutes vos ressources contre les Hutts ? ­ Bien sûr, Ragia. ­ Et vous, Reja Melt, au nom des Mandaloriens, êtes­vous prêt à mettre votre tranquillité en jeu ? ­ Évidemment. ­ Parfait. Maître Grathni ? ­ Les Jedi réitèrent leur engagement auprès de tout régime républicain ou pro­républicain. ­ Excellent. En ce natunda 13 kelona de l'an 1003, je proclame donc la naissance de l'​
Union Galactique​
. La Troisième Guerre Civile Galactique commence. Après plusieurs heures passées dans la salle de réunion à officialiser l’union, les quatre représentant sortirent enfin. Dalagan Fel était fatigué de toutes ces discussions, mais maintenant l’action allait arriver. Il fût rattrapé plusieurs couloirs plus loin par le vieux représentant Mandalorien. Celui­ci avait grandement ​
œ​
uvré tout seul à l’unification des différentes factions, il avait aussi fournis certaines informations aux deux camps tout en cachant ses actions aux autres Mand’alors, mais maintenant, il pouvait aider au grand jour. ­​
Alors Fel, un peu éreinté à ce que je vois. ­ Vous avez l’oeil, Melt. Je n’en peux plus, mais le temps des paroles est terminé maintenant, les choses sérieuses vont commencer. Les deux représentants arboraient un petit sourire de satisfaction. Joindre ses forces et ses capacités stratégiques était la meilleure idées qui avait aboutie durant ce conflit. ­ ​
Elles avaient commencées depuis bien longtemps. Dalagan sourit à cette remarque, le Mandalorien avait beau être plus vieux que lui, il commençait déjà à le considérer comme un frère d’armes. ­ Je le sais bien, c’est juste une façon de parler. Les deux hommes se séparèrent alors pour retourner chacun à leurs navettes. *** Localisation : Nal Hutta, quartier général du Kajidic Anjiliac Date : Datunda 22 Kelona 1003 (neuf jours plus tard) ­ J'ai encore besoin de vos services, SCORPION. Le chef du Kajidic Anjiliac, Hacto Anjiliac Atirue, fixait la silhouette d'un droïde gladiateur, tandis qu'il manipulait sa barge montée sur répulseurs pour s'approcher de l'hologramme vacillant de son interlocuteur. La voix basse et monocorde du robot résonna comme un carillon abîmé. ­ C'est toujours un plaisir de faire affaire avec sa Magnificence. Le Hutt, qui étalait sa masse graisseuse et bouffie sur son support, se redressa, appréciant mal ces mots qui respiraient l'ironie. Il étouffa un mugissement caverneux. ­ Je veux que vous me retrouviez la Dague Éternelle. ­ La Dague de Mortis ? S'étonna le mercenaire. ​
Cet artefact n'est sans doute qu'une légende, votre Magnificence. ­ Moins qu'on pourrait le croire. Hacto sut qu'il avait capté l'attention de SCORPION : les photorécepteurs de ce dernier semblaient briller d'un éclat plus intense. ­ Il y a des siècles​
, reprit­il, ​
un Seigneur Noir du Sith Unique a tenté de l'utiliser pour dévaster Corellia. Un certain Dark Omus. ­ Je prends soin, honorable Magnificence, de remettre à jour ma programmation régulièrement. Je suis au courant de cette histoire​
, lui rappela SCORPION. ​
La Dague de Mortis a disparu et les recherches entreprises à son sujet ont été vaines. Hacto détestait être contrarié par cette stupide mécanique qui ne ressentait aucune effroi à son égard, contrairement à n'importe quel être constitué de chair et de sang. ­ Comme d'habitude, vous serez payé en artefacts​
, expliqua­t­il. ​
Je me suis procuré quelques précieux vestiges Jedi ayant survécu au Massacre d'Ossus organisé par Dark Krayt. ­De la vulgaire camelote​
, railla le mercenaire. L'un des chef de clans les plus puissants de l'Empire Hutt venait d'être provoqué par un stupide droïde. Hacto réprima difficilement la sourde colère qui grondait en lui et la furieuse démangeaison d'envoyer sa grande queue balayer l'hologramme de l'insolent. ­ Je ne vous permets pas d'insinuer ce genre de remarque​
, gronda­t­il. ​
N'oubliez pas que je demeure votre employeur. ­Bien entendu, votre Magnificence. Toujours est­il qu'une incursion en territoire hostile ne pourrait qu'aggraver les tensions avec les Mandaloriens. Surtout si ces derniers recherchent une alliance avec l'Empire Fel et les Vestiges de la Nouvelle République. SCORPION faisait allusion à la récente bataille de Dathomir, survenue deux semaines plus tôt 1​
, et qui avait confronté la flotte hutte à une union inédite entre les Mandaloriens, les impériaux, les républicains et les Jedi. Les pertes avaient été lourdes des deux côtés, mais les forces vives de l'ennemi demeuraient intactes. ­ C'est bien pour cela que j'ai besoin de cette Dague de Mortis. Pour protéger l'Empire. « Et mes intérêts. », pensa Hacto. ­ Je n'en doute pas, votre Magnificence. Mais je crains que le Mogul Suprême n'approuve une telle initiative. D'autant plus s'il se méfie de vous après l'exécution de votre cousin, qu'il soupçonnait de trahison. Hacto jugea que cette conversation avait assez duré. ­ Ce que je compte faire de la Dague Éternelle ne vous regarde pas, ​
cracha­t­il d'une voix de baryton. Contentez­vous de la ramener ou je vous ferais regretter de ne pas vous être jeté dans un broyeur à ordures comme les miens vous ont invité à le faire. Hacto Anjiliac Atirue, terminé. D'un geste furieux, il éteignit l'hologramme et la silhouette du mercenaire mécanique s'évapora dans un flash lumineux. Ce SCORPION avait son utilité et c'est bien cela qui le retenait d'envoyer ses mignons le démembrer pièce par pièce. Mais il devait veiller à ce qu'il ne garde pas cet artefact puissant pour lui. Ce fichu robot avait la sale habitude de collectionner ce genre d'objets. Il reporta son regard sur l'horizon terne de Nal Hutta, avant de réactiver l'hologramme. Et ce fut un majordome Twi'leck qui se matérialisa devant lui, dans une posture de crainte respectueuse. ­ Votre Magnificence ?​
fit­il. ­ Convoquez le conseil du Clan immédiatement,​
ordonna­t­il. Il était temps de passer à la vitesse supérieure. Cela faisait des semaines, en effet, qu'il oeuvrait à la chute du Mogul Suprême. Ce dernier avait mis à mort son cousin sous ses propres yeux. Bon il ne l'avait jamais beaucoup aimé, c'est vrai. Mais les Anjiliac, comme les autres Kajidics, possédaient le sens de la famille. La quête de la Dague de Mortis allait prendre du temps. Et il le mettrait à profit pour assurer ses arrières et vérifier que les membres de son clan lui resteraient fidèles. Notes : 1 : Dans la galaxie Star Wars, une semaine compte cinq jours.