Un établissement agricole romain sur le rivage

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Un établissement agricole romain sur le rivage
Communiqué de presse
28 mars 2006
Un établissement agricole romain sur le rivage de la lagune d’Antibes
Dans le cadre de l’extension de la ZAC du Bas-Lauvert à Antibes-Juan-les-Pins, une équipe
de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) fouille actuellement le
littoral, non loin du cœur de l’antique agglomération d’Antipolis.
La localisation et l’étendue du projet d’aménagement _ plus de 100 000 m2 _ rendaient ce
secteur propice à des découvertes archéologiques. Prescrite par l’Etat, la fouille met
actuellement au jour d’importants vestiges antiques (Ier siècle av. notre ère - IIe siècle après).
On sait que la prospérité d’Antipolis était due à l’exploitation des ressources de la mer et à sa
position sur les routes commerciales maritimes. Aujourd’hui, les archéologues apportent
d’importantes informations sur l’exploitation de la lagune et la production agricole le long du
rivage.
Une exploitation agricole littorale
Au début du Ier siècle avant notre ère, un vaste enclos est édifié. Ceinte de fossés, cette
structure est d’un type encore inédit dans les Alpes maritimes. Des objets en quantité ont été
rejetée dans ses fossés : amphores italiques et puniques, céramique campanienne, coupes,
cruches, marmites aux origines variées. La structure la plus importante au sein de cet
ensemble est un bassin maçonné composé de deux cuves. Ce type d’aménagement, fréquent
dans les exploitations agricoles en Gaule Narbonnaise, est généralement voué à l’oléiculture
ou la viticulture. A la périphérie de l’établissement, des tranchées de plantation, des traces
agraires et des fossés délimitant les parcelles agricoles témoignent de la mise en culture du
domaine durant le Ier siècle avant notre ère et le IIe siècle après.
L’aménagement de la lagune
Au cours des deux premiers siècles de notre ère, un puissant aménagement romain est édifié
dans la lagune : il s’agit d’une digue composée d’un robuste mur maçonnée, d’une levée de
terre de 2,50 m de large, associés à une ligne de pieux qui maintenait ses berges. Sur le fond
de la lagune, les archéologues viennent de dégager un sol antique dallé de galets, de 40 m de
large et reconnu sur plus de 200 m de long. La fonction exacte de cette sorte de « calade »
immergée durant la période antique, reste à découvrir. Un programme d’analyses paléoenvironnementales (études des pollens, des charbons, etc.) permettra de mieux restituer le
cadre paysager de la lagune et de ses abords.
L’Inrap
Avec 1 800 collaborateurs et chercheurs, l’Inrap est la plus importante structure de recherche
archéologique française et l’une des toutes premières en Europe. Établissement public
national de recherche, il réalise l’essentiel des diagnostics archéologiques et des fouilles en
partenariat avec les aménageurs privés et publics : soit près de 2 500 chantiers par an, en
France métropolitaine et dans les Dom.
Maître d’ouvrage : société Juan Flore-George V Côte-d’Azur (groupe Nexity)
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique d’opération : Isabelle Daveau, Inrap
Contacts
Direction interrégionale Méditerranée
Chargée du développement culturel et de la communication
Catherine Dureuil : 06 87 01 62 86
[email protected]
Direction du développement culturel et de la communication
Chargée de communication médias
Mahaut Tyrrell : 01 40 08 80 24
[email protected]
www.inrap.fr