fiches détaillées par espèces et illustrées

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fiches détaillées par espèces et illustrées
Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
L’acantholabre
Acantholabrus palloni
Position systématique : Vertébrés, Poissons, Labridés
Distribution géographique : tout le bassin
méditerranéen et Atlantique oriental, de la
Norvège à l’Angola
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : inconnue car espèce rare
Crédit photo : J. HARMELIN
IDENTIFICATION : labre de taille moyenne (25-30 cm) comportant une série de tâches claires
arrondies sur le dos et deux tâches sombre sur la nageoire dorsale et le haut du pédoncule caudal.
Coloration brune plus ou moins soutenue .
MILIEU de VIE : fonds rocheux plutôt profonds, surplombs, entrées de petites grottes.
COMPORTEMENT : solitaire ou en couple.
PARTICULARITE : considéré comme rare et typiquement profond
Pourquoi le localiser ? sa signalisation dans l’archipel de Riou à faible profondeur
(27 à 70m) est une opportunité pour l’étude de cette espèce dont le comportement
et la biologie sont quasiment inconnus. Cet approfondissement des connaissances
permettra de mieux connaître sa répartition sur nos côtes, son habitat et sa vulnérabilité éventuelle.
GIP des Calanques de Marseille-Cassis en partenariat avec la Commission Environnement et Biologie du CD 13
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Le barracuda viridensis
Sphyraena viridensis
Position systématique : Vertébrés, Poissons,
Sphyraenid ae
Distribution géographique : tout le bassin
méditerranéen
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : inconnue car espèce rare
Crédit photo : Catherine FARCY
IDENTIFICATION : mâchoire inférieure proéminente à menton pointu, 20 à 23 barres sombres sur la moitié supérieure, bien visibles, bord postérieur du préopercule lisse, sans écailles. La
première dorsale est en arrière de la nageoire pectorale et au même niveau que la pelvienne. Dos
gris-bleu, flanc et ventre blanc argenté. L'ensemble des bords de la queue est souligné de noir.
Taille jusqu'à 1m 65.
MILIEU de VIE : pleine mer mais se rapproche des côtes surtout l’été en petits groupes ou en
grandes concentrations d'individus de même taille. Se concentre autour des secs et promontoires
sous marins, près des îlots ou des tombants. Se rencontre de la surface jusqu’à 50 m de profondeur.
COMPORTEMENT : prédateur de pleine eau.
PARTICULARITE : rare à occasionnelle dans nos eaux. Les juvéniles peuvent se rencontrer
dans 1 mètre d’eau sur le littoral rocheux.
Pourquoi le localiser ? il semblerait que ce poisson soit de plus en plus fréquent
dans les calanques, un suivi de population s’avère donc intéressant.
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Les tortues
Position systématique : Reptiles marins, deux familles :
•
les Chélonidés englobant les tortues vertes, caouannes, etc.
•
Les Dermochélidés : tortue Luth
Vulnérabilité : dangers liés à la pollution, surpêche, filets dérivants, collisions cargo et ferry, navi-
L’arrêté du 09 novembre 2000 stipule que « sont interdits sur tout le territoire national et
en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation ou, qu’ils soient vivants ou morts, le
transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de spécimens des
espèces de tortues suivantes : tortue Luth, tortue caouanne, tortue olivâtre, tortue de Ridley,
tortue à écailles, tortue verte».
La tortue caouanne Caretta caretta : la plus courante dans nos eaux.
REPARTITION GEOGRAPHIQUE : espèce pélagique de Méditerranée, d'Atlantique-Sud et des Caraïbes.
Elle ne s'approche des côtes que pour pondre.
DESCRIPTION : Taille de 150 cm pour 500 kg. Carapace ressemblant à un cœur et de couleur orangée formée d’os couverts d’écailles cornées dorsalement, 15 plaques entourées de 25-27 plaques
marginales, pattes aplaties transformées en nageoires.
CONSOMMATION : espèce carnivore : poissons, crabes, mollusques, méduses.
PARTICULARITE : disparition en tant qu’espèce reproductrice en France depuis le début du siècle.
La tortue verte Chelonia mydas : moins courante
DESCRIPTION : carapace osseuse en forme de cœur, brunâtre,
olivâtre ou grise avec quatre paires de plaques costales comme
la tortue imbriquée, mais avec une seule paire d'écailles entre
les narines et les yeux. Elle mesure jusqu'à 1,8 mètres pour un
poids de 250 kg.
CONSOMMATION : végétarienne : algues et végétaux marins
PARTICULARITE : viande prisée
Crédit photo : Henri MENNELLA
La tortue imbriquée ou caret Eretmochelys imbricata : encore plus rare, la plus menacée d’extinction
DESCRIPTION : carapace en forme de cœur brune rougeâtre avec quelques marques jaunes ornée
de superbes écailles. Quatre paires de plaques costales et arbore deux paires d'écailles entre les yeux
et les narines. Taille de 80 cm à 1 m de long pour 600 à 750 kg.
CONSOMMATION : carnivore : invertébrés, céphalopodes, éponges, oursins, crabes et coraux.
La tortue luth, Dermochelys coriacea : très rare, la plus grande tortue de mer
DESCRIPTION : elle ne possède pas de carapace mais une peau épaisse sans écailles avec sept crêtes longitudinales. Taille : plus de 2 m pour près d’une tonne. Pattes sans griffes et sans écailles.
CONSOMMATION : méduses principalement, mollusques.
PARTICUARITE : souvent accompagnée de rémoras et de poissons pilotes.
Si vous rencontrez une tortue si possible ne la toucher pas, vérifiez si elle n'est pas emmêlée par des fils de pêche. Vérifiez si elle n'est pas baguée, évaluez sa taille dans le sens de la
longueur, photographiez-la.
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L’éponge de toilette oreille d’éléphant
Spongia agaricina
Position systématique : Spongiaires, Spongiidae, Desmosponges
Distribution géographique : Méditerranée
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : souvent récoltée dans le passé
comme objet de décoration
Crédit photo : Alain GILLI
IDENTIFICATION : forme souple pouvant prendre une allure de coupole et rappeler
celle d’une oreille d’éléphant. Ses grands lobes aplatis sont séparés du fond comme un
champignon. Taille de 50 à 60 cm. Squelette de fibres de spongine de structure complexe,
absence de spicules.
MILIEU DE VIE : fonds rocheux coralligènes et grottes sous marines.
PARTICULARITE : une des éponges de toilette.
Pourquoi la localiser ? Espèce bien présente dans les calanques mais dont sa
population n’a jamais été quantifiée et doit faire l’objet d’un suivi.
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Liste du carnet d’espèces
Espèce (Nom vernaculaire)
CRUSTACES
Nom latin
Grande cigale
Scyllarides latus
Grande araignée de mer
Maja squinado
Homard
Homarus gammarus
MOLLUSQUES
Porcelaine commune
Luria lurida
Triton
Charonia sp.
ECHINODERMES
Oursin diadème
Centrostephanus longispinus
POISSONS
Sar tambour
Diplodus cervinus
Corb
Sciaena umbra
Barracuda
Sphyraena viridensis
Denti
Dentex dentex
Acantholabre
Acantholabrus palloni
Lappanelle
Lappanella fasciata
Girelle paon
Thalassoma pavo
Poisson lune
Mola mola
CNIDAIRES
Anémone buissonnante
Gerardia savaglia
SPONGIAIRES
Eponge de toilette oreille d'éléphant
Spongia agaricina
"Calice de Nice" Eponge en forme de coupe
Calyx nicaensis
MAMMIFERES
Cétacés
Tortues
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Le sar tambour
Diplodus cervinus
Position systématique : Pisces, Perciformes,
Sparidae
Crédit photo : J. HARMELIN
Distribution géographique : Méditerranée,
Atlantique depuis le Golfe de Gascogne jusqu’au
Cap Vert
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : modérée (pêche artisanale) à
forte (chasse sous marine)
IDENTIFICATION : corps haut, très aplati latéralement. Museau un peu pointu, grosses lèvres. Marron clair, 5 larges bandes verticales foncées sur les flancs et le dos ainsi
qu’une autre, de même couleur qui s’étend du front au-dessus de l’œil jusque sur la joue.
Les nageoires caudale, annale, dorsale et pelviennes sont assez foncées. Il peut atteindre
50 à 60 cm de long.
MILIEU de VIE : fonds rocheux et meubles de 10 m jusqu’à 300 m de profondeur.
CONSOMMATION : petits invertébrés et algues.
COMPORTEMENT : solitaire ou en petits groupes.
PARTICULARITE : biologie mal connue; présence croissante dans l’archipel. Il apparaît avec les eaux chaudes et disparaît en fin de l’automne.
Pourquoi la localiser ? par sa taille, le sar tambour est typiquement une espèce cible et la population de l’archipel doit être suivie et protégée.
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La porcelaine commune
Luria lurida
Position systématique : Mollusques, Gastéropodes, Cypraeoides, Cypraeidés
Distribution géographique : Présente dans
l’ensemble du bassin méditerranéen
Statut juridique : annexe 2 de la convention de
Berne
Vulnérabilité : ramassage par les collectionneurs,
pollution
Crédit Photo : H. MENNELLA
IDENTIFICATION : ce coquillage présente une coloration brune plus ou moins foncée avec
des bandes transversales plus ou moins visibles et plus claires. Deux taches brunes sont présentes au niveau du siphon. Elle peut atteindre 6 cm de long pour 4 cm de diamètre. Lors de la
croissance, la coquille atteint rapidement sa longueur maximale pour ensuite gagner en épaisseur.
MILIEU DE VIE : habitat peu profond entre 1 et 30 m de profondeur dans des grottes et petites anfractuosités.
REPRODUCTION : après la fécondation, plus de mille capsules peuvent être pondues par les
femelles, chacune contenant 500 œufs.
PARTICULARITE : son activité est plutôt nocturne. Lorsque l’animal est actif, il déploie son
manteau (= son corps) sur sa coquille à l’extérieur.
Pourquoi la localiser ? des groupes d’individus assez importants ont été localisés
dans des zones fréquemment plongées, il est donc nécessaire d’avoir une connaissance approfondie des populations et de surveiller ces groupes.
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L’oursin diadème
Centrostephanus longispinus
Position systématique : Echinodermes, Echinoides, Aulodontes, Diadèminés
Distribution géographique : Méditerranée,
Atlantique Est
Statut juridique : Espèce protégée par l’arrêté
du 26 novembre 1992 sur l’ensemble du territoire
français, par la directive Habitats-Faune-flore
(annexe 2), la convention de Berne (annexe 2), la
convention de Barcelone (annexe 2) et la convention de Washington (CITES)
Crédit photo : J. HARMELIN
IDENTIFICATION : test à symétrie radiale de diamètre de 6 cm maximum. Les piquants sont mobiles, longs, cassants et garnis de petites épines. Chez les vieux sujets, la
coloration est brune à noire tandis que chez les jeunes, les piquants sont annelés de brun
violet et de blanc.
MILIEU de VIE : au niveau de l’archipel, il est présent que sur substrats rocheux bien
qu’il puisse être présent dans les fonds sableux ou d’herbiers de posidonies.
CONSOMMATION : il se nourrit d’algues.
COMPORTEMENT : mobile, se déplace beaucoup. Le jour, il est caché dans des crevasses.
REPRODUCTION : elle n’a lieu que dans de rares zones, les larves sont ensuite dispersées au grès des courants.
PARTICULARITE : c’est une espèce relicte en Méditerranée
Pourquoi la localiser ? l’effectif dans les calanques est très restreint ce qui
rend cette espèce vulnérable au ramassage et aux autres sources additionnelles de mortalité. Il est indispensable de mieux connaître sa répartition et
de protéger les éventuelles zones de recrutement.
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Le poisson lune
Mola mola
Position systématique : Vertébrés, Poissons,
Molidae
Distribution géographique : Méditerranée,
cosmopolite dans les mers tropicales et tempérées.
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : liée aux arts de pêche dont les
filets dérivants
Crédit photo : GECEM
IDENTIFICATION : corps très haut comprimé latéralement et presque circulaire à
l'âge adulte. Les nageoires dorsales et anales forment des rames opposées. Il n'y a pas de
queue mais un bourrelet sur l'arrière du corps. La coloration est gris-bleu argenté à laiteux, parfois des taches claires parsèment le dos et les nageoires sont plus sombres.
Pas de vessie gazeuse, squelette très cartilagineux, incomplètement ossifié.
CONSOMMATION : petits crustacés, animaux planctoniques, petits poissons faciles à
attraper, mollusques, méduses, ophiures.
MILIEU de VIE : poisson de pleine mer qui se rencontre dans nos eaux dès le printemps au large le plus souvent; présence de la surface jusqu'aux alentours de 400 mètres.
COMPORTEMENT : espèce pélagique, nageur : en dérive près de la surface, la nageoire dorsale hors de l'eau. Il peut se rencontrer aussi sur le fond pour se faire déparasiter par le labre à queue noire.
Les petits spécimens adultes sont souvent regroupés en larges bancs mais deviennent solitaires avec l’âge.
REPRODUCTION : peu connue ainsi que les sites de pontes. Une femelle peut pondre
jusqu’à 3 millions d’œufs déversés directement dans l’eau. La phase larvaire comprend
trois stades.
PARTICULARITE : ce poisson se laisse approcher par les plongeurs ou s'enfuit rapidement sans que l'on sache pourquoi. Il s’agit d’un des poissons les plus infestés par des parasites de toutes sortes.
Pourquoi le localiser ? il est assez rare malgré la ponte de millions d’œufs
par la femelle. Il semblerait cependant que les rencontres soient de plus en
plus fréquentes dans les calanques. Il existe d'autres représentants de cette
famille encore plus rares à apercevoir.
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Le lappanelle
Lappanella fasciata
Position systématique : Vertébrés, Poissons,
Labridés
Distribution géographique : Méditerranée
occidentale et Adriatique
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : faible, peut être liée à l’altération des peuplements de gorgonaires profonds
Crédit photo : J. HARMELIN
IDENTIFICATION : petit labre (14-15 cm) comportant une série ventrale de tâches
blanches rectangulaires et trois tâches sombres : nageoire dorsale, haut du pédoncule
caudal et milieu de la queue. Coloration rose orangé, souvent assez claire.
MILIEU de VIE : observations entre 30 et 75 m de profondeur sur des fonds rocheux
concrétionnés, riches en gorgones pourpres et jaunes.
COMPORTEMENT : très mobiles, le plus souvent isolés, se tenant entre les gorgones
ou au dessus des constructions coralligènes.
PARTICULARITE : considéré comme rare et typiquement profond, vit en général à
plus e 100 m de profondeur. Observations dans les calanques du mois d’avril au mois de
juin.
Pourquoi le localiser ? L’observation régulière d’individu seul tout au long
de l’année est une opportunité pour étudier la biologie, l’écologie et le comportement de cette espèce.
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Le Homard
Homarus gammarus
Position systématique : Crustacés, Décapodes,
Nephopidae
Distribution géographique : de la Norvège au
Maroc pour l’Atlantique et aux Açores, dans les
parties occidentale et centrale de la Méditerranée,
et partie occidentale de la mer noire
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : elle vient de sa surexploitation
Crédit photo : M. DUNE
IDENTIFICATION : cette espèce peut atteindre 60 cm de long pour 6 kg. Sa carapace chitineuse est de couleur bleu foncé et marbré. Ce crustacé possède 10 pattes et deux puissantes pinces dissymétriques, l’une servant à couper et l’autre à broyer.
CROISSANCE : elle se réalise de façon discontinue par mues successives (plus d’une dizaine de
mues la première année et 1 à 2 lors de la troisième année). Sa longévité est importante puisqu’il
peut vivre plus de 50 ans.
MILIEU de VIE : il se rencontre le jour au dessous de grosses pierres, dans les trous, les anfractuosités, les épaves. Il est présent sur le plateau continental entre 0 et 200 m mais rarement audelà de 100 m.
CONSOMMATION : il se nourrit la nuit principalement de mollusques, de vers et d’échinodermes et à l’occasion d’autres crustacés, de poissons et de cadavres d’animaux. Il s’agit d’un
consommateur omnivore et détritivore.
COMPORTEMENT : solitaire et grégaire
REPRODUCTION : les sexes sont séparés, la fécondation est externe et le développement indirect. L’accouplement se produit après la mue de la femelle, les œufs sont pondus de juillet à décembre. Les larves sont pélagiques pendant 4 mois pour ensuite avoir une vie benthique.
PARTICULARITE : il habite les profondeurs marines l’hiver et remonte près des côtes au printemps.
Pourquoi la localiser ? cette espèce est peu connue dans les calanques, une localisation s’avère donc nécessaire.
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La grande cigale de mer
Scyllarides latus
Position systématique : Crustacés, Décapodes,
Scyllaridés
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Distribution géographique : Méditerranée et
Atlantique Est, du Portugal au Cap Vert
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Statut juridique : Espèce strictement protégée
en France par l’arrêté du 26 novembre 1992 sur
l’ensemble du territoire français
Vulnérabilité : elle vient principalement des prélèvements en plongée sous marine
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Crédit photo : J. HARMELIN
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IDENTIFICATION : un des plus gros crustacés de Méditerranée, pouvant atteindre 45 cm
de long et peser plus d’un kilogramme. Elle se caractérise par des antennes transformées en
palettes arrondies et crénelées. Le corps est trapu et aplati au niveau de la tête, les yeux sont
écartés. Sa carapace est de couleur brun-orangé.
MILIEU DE VIE : elle se rencontre au sein de grottes et cavités sous blocs dans lesquelles
les individus ont pénétré au début de l’été après un hivernage en profondeur : elle est accrochée sous la voûte et sous les dalles rocheuses dès 10 m de profondeur.
CONSOMMATION : elle se nourrit principalement de mollusques.
COMPORTEMENT : son activité est essentiellement nocturne.
PARTICULARITE : les Cigales ont la faculté d’émettre des sons.
Pourquoi la localiser ? cette espèce connaît, depuis quelques années, une raréfaction croissante due à son prélèvement excessif en plongée sous marine.
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La grande araignée de mer
Maja squinado
Position systématique : Crustacés, Décapodes, Brachyoures, Oxyrhyncha
Distribution géographique : Méditerranée
et Atlantique Nord, de 0 à 120 m de profondeur
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : elle vient principalement des
prélèvements
Crédit photo : J. HARMELIN
IDENTIFICATION : cette espèce est la plus grande araignée de Méditerranée pouvant atteindre
environ 25 cm de long pour sa carapace. Comme tous les crustacés, elle possède des yeux à facettes qui leur confèrent un champ de vision très étendu. Sa longévité est de 7 à 8 ans.
CROISSANCE : par mues successives.
MILIEU de VIE : elle se rencontre au niveau de l’infralittoral, des fonds rocheux et meubles
avec algues, cachée dans les tâches d’herbiers de posidonies mais également plus en profondeur
dans les Paramuricea (gorgones).
CONSOMMATION : principalement des invertébrés et des organismes morts. Il s’agit d’un
consommateur zoophage carnivore et détritivore.
REPRODUCTION : seuls les grands individus remontent près de la surface lors de la période
de reproduction (printemps, été). Elle est ovipare, les œufs sont fécondés dans le corps de la femelle puis portés par ses pattes abdominales pendant toute la période d’incubation. Les jeunes
larves sont planctoniques.
PARTICULARITE : Méfiez-vous, cette espèce est très agressive et repousse ses agresseurs à
coups de pinces.
Pourquoi la localiser ? cette espèce est devenue rare dans les calanques, une localisation s’avère donc nécessaire.
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La girelle paon
Thalassoma pavo
Un mâle
Position systématique : Vertébrés, Poissons,
Labridae
Distribution géographique : Méditerranée,
Atlantique Nord Est tempéré chaud
Crédit photo : Michel DUNE
Statut juridique : aucun à ce jour
Une femelle
Vulnérabilité : ?
Crédit photo : Michel DUNE
IDENTIFICATION : les livrées changent avec l’âge du poisson.
Livrée des juvéniles : robe entièrement verte avec une tache noire à la limite de la dorsale, au milieu du corps.
Livrée de base des femelles et des mâles primaires : dessins bleus réticulés sur la tête, 5 barres
bleu-vert verticales sur le corps, tache noire sous la dorsale au milieu du corps.
Livrée secondaire (toujours utilisée par une femelle devenue mâle dominant) ne conservera
qu'une barre bleue derrière la tête, un corps plus massif bleu-vert, disparition de la tache noire,
une queue plus en forme de lyre.
Poissons pouvant mesurer jusqu'à 20 cm de long.
MILIEU de VIE : Herbiers de posidonie, roches, fonds sableux. Petits fonds éclairés. Dans nos
eaux froides du Nord de la Méditerranée, cette espèce va essentiellement effleurer la surface.
REPRODUCTION : de janvier à juin; le œufs sont pélagiques. Les mâles fécondent les œufs
émis en pleine eau par la femelle.
COMPORTEMENT : forme des communautés souvent organisées autour d’un mâle dominant;
très actif le jour, il s’enfouit dans le sable la nuit mais également y hiberne lorsque la température
est inférieure à 16 °C.
PARTICULARITE : cette espèce est en compétition avec notre girelle commune, car elle occupe
le même habitat et le même niveau dans la chaîne alimentaire. Comme tous les labridés, il y a inversion de sexe chez une partie des femelles qui deviennent mâles dominants, changent de couleurs, se constituent un harem de femelles aux cours de parades agressives. Chez les girelles en
particulier, des mâles dit "primaires" de même robe que les femelles profitent de l'occasion pour
s'accoupler sans trop de heurts.
Pourquoi le localiser ? il semblerait que ce poisson soit de plus en plus fréquent
dans les calanques (réchauffement des eaux ?), un suivi des populations s’avère
donc intéressant.
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L’anémone buissonnante
Gerardia savaglia ou Savalia savaglia
Position systématique : Cnidaires, Anthozoaires, Zoanthaires
Crédit photo : H. MENNELLA
Distribution géographique : Méditerranée,
Atlantique oriental (Canaries, Madère)
Statut juridique : annexe 2 de la convention de
Berne
Vulnérabilité : forte, arrachage par les filets et
récolte à des fins décoratives
IDENTIFICATION : cet animal colonial peut atteindre 1 m de hauteur. La colonie forme de grands
éventails arborescents à squelette corné. Les polypes (individus) sont très gros (jusqu’à 3 cm) et se
répartissent d’un seul côté. Ils présentent de nombreux tentacules non pennés. La colonie et les polypes sont jaunes.
CROISSANCE : son squelette corné peut atteindre 8 cm par an.
MILIEU DE VIE : fonds rocheux et substrats durs de 30 à 80 m. Bien exposés au courant nutritif
(éventail), tombants ombragés au milieu des branches de gorgones rouges Paramuricea clavata sur
lesquelles cet animal s'implante sur le squelette qu'il va occuper lentement mais en totalité. C'est ensuite qu'il va secréter ses propres axes, qui seront plus durs et de couleur brun foncé à noirâtre.
CONSOMMATION : carnivore passif, se nourrit de très petits éléments du plancton = « filtreur
passif ou piégeur de particules en suspension ».
COMPORTEMENT : cette espèce qui a besoin de support pour secréter son propre axe autour de
celui de la gorgone; il s’implante donc généralement sur le squelette des gorgones, mortes ou vivantes et les colonisent.
PARTICULARITE : espèce naturellement rare et généralement associée aux gorgones. Une colonie existe depuis très longtemps au Grand Conglue, à partir de laquelle un bouturage expérimental a
été effectué par le Centre d’Océanologie de Marseille pour une étude écologique. On l'a nommé à tort
assez souvent corail noir.
Pourquoi la localiser : individus extrêmement dispersés (hors zone d’expérimentations), toutes signalisations sont donc précieuses.
Crédits photos : Vincent Marie Saint Germain
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Le denti
Dentex dentex
Position systématique : Vertébrés, Poissons,
Sparidae
Distribution géographique : Méditerranée
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : liée à l’activité de chasse sous
marine et à celle du palangre de fond
Crédit photo : H. MENNELLA
IDENTIFICATION : tête massive, profil supérieur rectiligne chez les jeunes et arrondis chez les
adultes. Front presque droit, de fines taches noires et points bleus sur la moitié supérieure du
corps. Les adultes ont un corps argenté gris-bleu. Large bouche armée de 4 à 6 grosses dents caniniformes sur les 2 mâchoires. Jusqu'à 1 m de long.
MILIEU de VIE : près de la surface jusqu'à 200 m de profondeur : rochers, parois verticales.
CONSOMMATION : prédateur en grande partie piscivore.
COMPORTEMENT : carnivore de pleine eau, nage près du fond. Les jeunes sont grégaires et
les adultes solitaires, en couples ou en groupes importants.
REPRODUCTION : en mai
PARTICULARITE : cette espèce est l'une des plus dominantes de sa famille en tant que prédateur. Comme la plupart des sparidés, un changement de sexe s'opère de mâle à femelle en prenant de l'âge.
Pourquoi le localiser ? il semblerait que ce poisson soit de plus en plus fréquent
dans les calanques, un suivi des populations s’avère donc intéressant.
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Carnet d’espèces ...
Crédits photos : Henri MENNELLA
GIP des Calanques de Marseille-Cassis en partenariat avec la
GIP
Commission
des Calanques
Environnement
de Marseille-Cassis
et Biologie
en partenariat
du CD
avec
13la Com-
Groupement d’intérêt Public des Calanques de Marseille—Cassis
Parc d’Affaires Sud
Boulevard de l’océan
Le Paradou—Bât. A4
13009 Marseille
Tél. : 04 91 72 65 73
Fax : 04 91 73 23 99
Internet : gipcalanques.fr
Comité Départemental FFESSM 13
Commission Environnement et Biologique Subaquatiques 13
46 boulevard Fenouil
BP 10
16 467 Marseille Cedex 16
Tél/fax : 04 91 46 73 16
Email Comité Départemental : [email protected]
Email CEBS : [email protected]
Merci pour votre participation
GIP des Calanques de Marseille-Cassis en partenariat avec la Commission Environnement et Biologie du CD 13
Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Le corb
Sciaena umbra
Position systématique : Pisces, Perciformes,
Sciaenidae
Distribution géographique : Méditerranée,
Mer Noire, Sénégal
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : modérée aux arts traditionnels
de la pêche artisanale, très forte à la chasse sous
marine
Crédit photo: J. HARMELIN
IDENTIFICATION : brun foncé à gris, à reflets argentés ou dorés. Dos très incurvé, ventre
plat. Nageoires pelviennes et anales noires, à bord antérieur blanc. Sa taille est communément
de 35 cm mais peut atteindre 60 à 70 cm.
Les juvéniles ont le corps brun uniforme et des nageoires plus développées.
MILIEU de VIE : vallées rocheuses et herbiers de posidonies avec des dalles – éboulis de gros
blocs (abris sous roche) à faible profondeur de 5m à 25 m.
CONSOMMATION : il est carnivore.
COMPORTEMENT : le plus souvent en petites groupes sédentaires dans des grottes et crevasses, ou à proximité immédiate. Il se nourrit et se déplace la nuit et reste au repos dans la journée
au soleil près de la surface quand le lieu le lui permet.
REPRODUCTION : de mars à août. Sa maturité sexuelle est tardive : à partir de 30 cm de
long.
PARTICULARITE : quand le corb est pourchassé, il adopte un comportement cryptique.
Pourquoi le localiser ? l’archipel présente un très bon potentiel d’habitats favorables. Particulièrement populaire auprès des plongeurs, il est une des espèces cibles les plus démonstratives de l’effet de la protection. Sa localisation pourrait
permettre la constitution d’un état zéro.
GIP des Calanques de Marseille-Cassis en partenariat avec la Commission Environnement et Biologie du CD 13
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Les cétacés
Position systématique : Mammifères marins
Distribution géographique : Méditerranée.
Statut juridique : arrêté du 27 juillet 1995
Vulnérabilité : dangers liés à la pollution, surpêche, filets dérivants, collisions cargo et ferry …
L’arrêté du 27 juillet 1995 stipule que
« sont interdits sur tout le territoire
national et en tout temps, la destruction, la mutilation de tous les cétacés
et, qu’ils soient vivants ou morts, leur
transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente
ou leur achat ».
Apparu il y a trente-cinq millions d’années, ce groupe de mammifères marins compte dans ses
rangs le plus grand animal de la création – le Rorqual bleu ou Baleine bleue. Notre mer Méditerranée constitue une zone de prédilection pour ces animaux : 19 espèces y ont été recensées, dont
seulement
8
sont
communes
en
Méditerranée
nord-occidentale.
Selon le mode de vie, il sera difficile d'apercevoir ces animaux près du littoral. En effet, le rorqual
commun se nourrit de krill loin au large, le cachalot , le globicéphale noir , le dauphin de Risso
vont chercher dans des fonds de plusieurs centaines de mètres sur les versants du plateau continental leurs proies. Le dauphin bleu et blanc est un cétacé pélagique nageant couramment loin
du littoral et le grand dauphin arrive juste après. Seul le dauphin commun est très littoral.
Les ODONTOCEDES
cachalots, globicéphales, orques, dauphins, marsouins … qui possèdent des dents
Nourriture : poissons et céphalopodes (seiches,
pieuvres, calmars)
Comportement : en troupes aux structures sociales complexes
Les MYSTICETES (baleines et rorquals)
Nourriture : ils se nourrissent en filtrant l’eau
à l’aide de fanons : plancton et proies minuscules.
Comportement : assez individualiste
Stenella coeruleoalba
Cétacé le plus commun de Méditerranée.
Petite taille inférieure à 2 m pour un poids de 60 kg. Dos gris
bleuté et face ventrale blanche. Plusieurs lignes foncées partent
de l’œil vers la nageoire pectorale. Une flamme blanche typique
Stenella coeruleoalba—GECEM
part des flancs vers l’aileron dorsal.
Delphinus delphis
Delphinus delphis—GECEM
Cétacé devenu rare, plus côtier que le bleu et blanc
Taille et aspect général identique à celle du dauphin bleu et
blanc. Il ne possède pas de flammes claires mais se distingue
par un triangle foncé, pointe en bas en dessous de cet aileron.
Tursiops truncatus
C'est le plus connu des dauphins. A l'âge adulte, il mesure 2 m
50 à 3 m pour 200 à 300 kg. La couleur générale est gris plus ou
moins foncé, la face ventrale plus claire. Ils sont reconnaissables
à leur museau robuste et allongé.
C'est le dauphin ambassadeur, celui qui, devenu solitaire par on
ne sait quel mécanisme social va rechercher la compagnie d'autres formes de vie, dont celles des pêcheurs et des plongeurs.
Tursiops truncatus GECEM
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Les cétacés (suite)
Globicephala melas (globicéphale noir)
Front arrondi, nageoire dorsale avancée et inclinée vers l'arrière, corps trapu mais allongé. Ils mesurent 5 à 6 m et pèsent une à 3 tonnes. Ils dressent souvent la queue ou la tête
hors de l'eau.
Ils fréquentent surtout les eaux profondes et les groupes se laissent parfois flotter à la
surface. Le globicéphale noir respire plusieurs fois avant de sonder. Son souffle est parfois visible et peut atteindre un mètre de hauteur.
Cet animal très sociable se retrouve en troupes de 10 à plusieurs centaines d’individus.
Balaenoptera physeter (rorqual)
Mesurant parfois plus de 20 m pour un poids de 40
à 70 tonnes, c'est le 2ème plus gros animal de la
terre, juste après la baleine bleue. Dos gris foncé,
face ventrale blanche, le souffle est observable sous
la forme d'une colonne verticale de vapeur pouvant
atteindre 6 m. La dorsale est petite, et très reculée
sur l'arrière du dos. Il présente une particularité
rare : une asymétrie, le côté droit de sa tête étant
blanc, le côté gauche étant foncé. Les rorquals communs ne montrent pas leur caudale lorsqu'ils sondent.
Balaenoptera physeter
Crédit photo : Henri MENNELLA
Les rorquals sont le plus souvent isolés ou à deux, très rarement plus de quatre. Ils peuvent atteindre des profondeurs d'une centaine de mètres pour des apnées d'une douzaine
de minutes. Ils sont reconnus pour leur vitesse de nage, une des plus élevée parmi les
grands cétacés.
Physeter macrocephalus (Le Cachalot commun )
Longueur maximale : 18 m. Dorsale remplacée par
une succession de crêtes basses situées sur la partie
Physeter macrocephalus GECEM
postérieure du dos. Pigmentation générale sombre.
Tête massive en forme de proue. Souffle oblique vers
l'avant. Dimorphisme sexuel: le mâle dépasse 16 mètres de longueur, alors que la femelle ne dépasse pas
11 mètres.
Le Cachalot exécute de façon coutumière des sondes
entre 500 et 2000 mètres de profondeur. Les sondes
d’une durée souvent comprise entre 35 et 45 minutes sont entrecoupées par des séquences de respirations d’une durée comprise entre 6 et 12 minutes. Les groupes de 1 et 2 individus sont fréquents, mais il est possible d’observer des groupes de plus de 5 individus.
Les animaux sont presque toujours en déplacement lent. On observe généralement une
ségrégation entre différentes classes d’individus: d’un côté, les grands mâles souvent solitaires, d’un autre côté, des jeunes mâles adultes n’ayant pas encore droit à la reproduction, et enfin le groupe stable emmené par les femelles, avec les nourrissons et les juvéniles.
Le Cachalot commun, semble plus fréquent en été et en automne.
photos, pour l'identification. Ne pas toucher l'animal si possible, car vous pouvez contacter des maladies.
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
L’éponge en forme de coupe
Calyx nicaensis
Position systématique : Spongiaires, Haliclonidae
Distribution géographique : Méditerranée.
Statut juridique : aucun à ce jour
Vulnérabilité : rareté
Crédit photo : Bernard ROTHAN
IDENTIFICATION : éponge en forme de verre à boire, de coupe à base encroûtée irrégulière atteignant au moins 200 mm de haut, la ramification est arborescente. Le squelette est essentiellement constitué de fibres de spongine et de petits et fins spicules en réseau avec celle-ci.
MILIEU DE VIE : substrat sablo-vaseux et détritique grossier dans l'étage circalittoral
peu profond, soit de 30 à 80 mètres.
PARTICULARITE : endémique de Méditerranée
Son squelette fibreux subsiste assez souvent avec la mort de l'éponge et se retrouve dans
les laisses marines des plages.
Pourquoi la localiser ? espèce assez peu souvent rencontrée qui nécessite la
mise en place d’un suivi.
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Carnet d’espèces des calanques et de l’archipel de Riou
Le triton
Charonia sp.
Position systématique : Mollusques, Gastéropodes, Prosobranches
Distribution géographique : Présent dans
l’ensemble du bassin méditerranéen, Atlantique
du golfe de Gascogne jusqu’au Portugal
Statut juridique : annexe 2 de la convention de
Berne et convention de Barcelone
Vulnérabilité : ramassage par les collectionneurs, utilisé comme porte-voix en Sicile ou corne
de brume
Crédit photo : Bernard ROTHAN
IDENTIFICATION : un corps mou (Mollusque), protégé par une coquille calcaire à la forme d’un
cône enroulé en hélice autour d’un axe, dont les tours (9) portent en leur centre des protubérances
saillantes grises rosées. C’est le plus grand Gastéropode (« estomac dans le pied »), de Méditerranée.
Il peut atteindre une taille allant jusqu’à 40 cm de longueur. L’ouverture large, est ovale, avec un
opercule corné. La communication de l’animal avec le milieu marin externe se fait grâce à ces organes et des tentacules sensoriels.
MILIEU DE VIE : fonds détritiques supérieurs à 40 m de profondeur.
CONSOMMATION : prédateurs essentiellement d’échinodermes (étoiles de mer), de crustacés et
d’autres mollusques; sa trompe secrète des acides pour dissoudre la carapace calcaire de ses proies.
COMPORTEMENT : espèce benthique (vit sur le fond), vagile (pouvant se déplacer). Déplacement par reptation.
REPRODUCTION : espèce à sexes séparés avec fécondation interne (ovipare), les œufs déposés
par la femelle sont enfermés dans une sorte de cocon spongieux.
PARTICULARITE : la coquille (conque) était utilisée autrefois par les peuples du Pacifique et en
Méditerranée par les navigateurs pour se faire entendre à grandes distances, pour la guerre comme
pour la pêche y compris comme corne de brume, en faisant un trou dans l'apex de la coquille.
Pourquoi la localiser ? des prélèvements et des chalutages de tout temps ont affaibli
considérablement ses effectifs. Il est donc indispensable d’avoir des précisions sur sa
présence dans les Calanques.
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