L`Orient-Le JourMardi 15 mars 2016 Économie Dix Libanaises

Transcription

L`Orient-Le JourMardi 15 mars 2016 Économie Dix Libanaises
L'Orient-Le JourMardi 15 mars 2016
Économie
Dix Libanaises parmi les 100 femmes arabes les plus puissantes de 2016
La première Libanaise du classement de 2016 est Nayla Hayek, présidente du conseil d’administration
de Swatch Group. Photo archives Reuters
Classement
La sixième édition du classement annuel d'« Arabian Business » traduit un recul continu de la présence
des ressortissantes du pays du Cèdre.
Le magazine panarabe Arabian Business a publié son classement des 100 femmes arabes les plus
puissantes, parmi lesquelles se trouvent 10 Libanaises.
Un résultat qui traduit un recul continu de la présence des ressortissantes du pays du Cèdre dans le
classement du magazine : 17 d'entre elles avaient été retenues en 2014 contre 12 en 2015.
Comme l'année précédente, la première Libanaise du classement de 2016 est l'entrepreneuse libanosuisse Nayla Hayek. Elle arrive cette année en 7e position, gagnant quatre places par rapport à 2015.
Présidente du conseil d'administration du géant de l'horlogerie Swatch Group, elle est à la tête d'une
fortune estimée en 2014 à plus de 3,9 milliards de dollars. Le groupe a été cofondé par son père,
Nicolas G. Hayek, décédé en 2010, et il est aujourd'hui dirigé par son frère, Nick Hayek.
L'avocate libano-britannique Amal Alameddine, épouse de l'acteur George Clooney, arrive, elle, en 17e
position, après avoir été classée en deuxième position en 2015. Depuis son mariage avec la star
hollywoodienne, cette juriste spécialisée dans les question relatives aux droits de l'homme ne s'est pas
arrêtée de travailler, jonglant entre prestigieux dîners de gala et procès. Parmi ses clients, on compte
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, et la femme politique ukrainienne Ioulia Tymochenko.
L'ancienne ministre et vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, Leila Solh-Hamadé, arrive
en 24e position, perdant sept places par rapport à l'année dernière. La plus jeune fille du premier
président du Conseil des ministres du Liban indépendant, Riad el-Solh, a été ministre de l'Industrie en
2004, devenant la première femme à intégrer un gouvernement au Liban.
La journaliste Raghida Dergham fait son entrée dans le classement en arrivant à la 28e position. « Elle
s'est fixé pour mission d'améliorer la compréhension des cultures occidentales et arabes », explique le
magazine, qui rappelle que la fondatrice du centre de réflexion Beirut Institute a remporté de
nombreuses récompenses dans sa carrière.
La journaliste et écrivaine Joumana Haddad se hisse à la 36e position alors que, l'an dernier, elle était
54e du classement. Son dernier livre, Superman is an Arab a été traduit en 13 langues.
Grace Najjar, consultante en management dans les secteurs public et privé, est classée à la 42e place.
Elle était à la 39e position en 2015. Décrite comme « l'une des premières conseillères en gestion dans
la zone Mena et en Europe » par Arabian Business, elle est directrice générale de l'entreprise de
conseil Align Management Solutions.
La diva Feyrouz remonte à la 63e place, après être tombée à la 86e lors du dernier classement.
Une autre Libanaise fait son entrée dans le classement : la curatrice et activiste Christine Tohmé qui
décroche la 68e place. Artiste engagée et militante pour la cause des libertés individuelles, elle a été
touchée en janvier par une « mesure administrative de soumission » (mouzakkarat ikhdah) de la part de
la Sûreté générale qui a refusé de lui délivrer un nouveau passeport.
La chanteuse Élissa se positionne à la 71e place, après avoir été absente du classement de 2015. Sa
collègue, Myriam Farès, qui fait également son entrée cette année, se retrouve à la 81e place.
Un classement dominé par les EAU et l’Arabie
Cette année encore, le classement d'Arabian Business a été dominé par les ressortissantes des Émirats
arabes unis (22 retenues) et de l'Arabie saoudite (19).
Sans surprise, cheikha Loubna el-Qassimi, ministre émiratie de la Tolérance, figure en première
position pour la sixième année consécutive.Elle est suivie de l'Irakienne Zainab Salbi, écrivaine,
militante pour les droits de la femme et entrepreneuse. Elle a notamment fondé l'ONG Women for
Women International.
En troisième position, on retrouve l'Émiratie Reem al-Hashimi, récemment nommée ministre d'État pour
la Coopération internationale, lors du dernier remaniement gouvernemental. Elle précède Dalia
Mogahed, conseillère aux Affaires religieuses du président américain Barack Obama et ancienne
directrice exécutive des études islamiques à l'institut de sondages Gallup.
En cinquième position se trouve la Marocaine Nawal el-Moutawakel, première femme d'un pays
musulman à gagner une médaille d'or aux Jeux olympiques en 1984. Elle a été ministre des Sports au
Maroc et vice-présidente du Comité international olympique depuis 2012.
Pour établir sa sélection, le magazine tente d'évaluer l'influence mondiale de ces femmes arabes dans
de nombreux domaines, et en particulier les affaires, les sciences, le divertissement ou encore les
travaux universitaires.

Documents pareils