LA GALERIE XXL - MyOfficialStory

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Bernard Ceysson :
LA GALERIE XXL
BERNARD CEYSSON ET ARLETTE KLEIN NOUS REÇOIVENT DANS LEUR GALERIE DE WINDHOF,
AU LUXEMBOURG.
POUVEZ-VOUS PRÉSENTER LA GALERIE
CEYSSON EN QUELQUES MOTS ?
Bernard Ceysson : Durant ma carrière, j’ai exercé
différentes fonctions dans le domaine de l’art –
notamment directeur des Musées de Saint-Etienne
et du musée national d’Art moderne, Centre
Georges Pompidou, à Paris – mais j’ai également
contribué en parallèle, de 1991 à 1993 puis de
1995 à 1999, à l’élaboration du projet de ce qui est
devenu le Mudam. Lorsque j’ai pris ma retraite de
la fonction publique, j’ai, après un délai de 5 ans,
en 2006, rejoint mon fils François et Loïc Bénétière,
qui souhaitaient ouvrir une galerie à SaintEtienne.
Arlette Klein : Aujourd’hui, la Galerie Bernard
Ceysson est présente au Luxembourg, à Genève,
Paris et bien sûr SaintEtienne. J’ai, après des
études littéraires, une formation en management à
Londres et un stage à la Commission européenne
à Bruxelles, débuté ma carrière à Luxembourg
comme coordinatrice générale adjointe de l’année
culturelle 1995. En 1996, j’ai rejoint le Ministère de
la Culture, et j’ai été chargée de la mise en place
de la préfiguration du Mudam avec Bernard
Ceysson, puis, à partir de 2001 de la Philharmonie.
Et c’est après 15 ans passés comme directrice
administrative de la Philharmonie que j’ai décidé de
rejoindre en janvier 2016 l’équipe de la galerie
Bernard Ceysson qui affiche de belles ambitions de
développement.
QUELLES SONT LES ACTIVITÉS DE VOS
GALERIES?
A.K. : À Paris, Genève et Saint-Étienne nous
organisons des expositions principalement
monographiques. Ce sont des expositions de
galeries traditionnelles. Nous procédons de même
dans notre galerie de la rue Wiltheim, au
Marché-auxPoissons, à Luxembourg. Mais nous
avons la chance de disposer d’un vaste espace
quasi muséal, 1400 mètres carrés, à Windhof, à
Koerich. Nous pouvons concevoir de grandes
expositions monographiques pour ce lieu
magnifique, comme celles de Bernar Venet, de
Jean Messagier, de Claude Viallat, et bientôt de
Louis Cane. Nous présentons également des
thématiques comme Feed the Meter qui traite de la
jeune scène newyorkaise. Nous pouvons, entre
deux expositions, confier une salle aussi grande
que notre galerie de Luxembourg-Ville, à un artiste
afin qu’il puisse y présenter ses œuvres comme il
le désire et y risquer des expériences inédites.
Nous offrons aux artistes que nous représentons la
possibilité d’exposer dans chacune de nos galeries.
Nous disposons donc pour tous nos artistes et,
bien sûr, nos collectionneurs, d’un vrai réseau
international. Nous espérons bientôt ouvrir à New
York. Les formalités sont en cours. B.C. : C’est
un pari risqué, un challenge. Mais nous avons
ouvert en pleine crise à Luxembourg et à Paris.
Nous avons su développer, disons, des solutions
de résistance ! Ce temps de crise nous a beaucoup
appris. Mais nous avons eu la chance, et nous
l’avons toujours, d’avoir des collectionneurs qui
sont de vrais amateurs, de vrais « connaisseurs ».
Aujourd’hui, notre galerie au Windhof nous permet
d’attirer des artistes renommés plus facilement que
dans le passé. Mais, un tel espace nous permet
surtout de mieux promouvoir les artistes qui nous
accompagnent depuis nos débuts. C’est essentiel.
COMMENT GÉREZ-VOUS LES
PROBLÉMATIQUES LIÉES AU TRANSPORT ET
AU STOCKAGE?
B.C. : Ma carrière m’a permis d’apprendre à
maîtriser ces problèmes avec un soin extrême, car
j’engageais la responsabilité d’une administration
nationale ou territoriale. Dans le cadre de notre
galerie, nous agissons de même, en nous adaptant
au contexte : il nous faut pour le transport et le
stockage tenir compte de la matérialité des œuvres
et des conditions de conservation qu’elles exigent.
Nous stockons parfois, pour une durée plus ou
moins longue, des œuvres que nous ont achetées
certains de nos collectionneurs. Dans un local
appartennant à l’un de nos collectionneurs de
Dijon, un artiste entrepose ses œuvres depuis près
de 20 ans ! C’est une sorte de « hub » pour nous.
A.K. : Pour certaines œuvres, il nous faut utiliser
un transporteur spécialisé qui puisse les manipuler.
Ainsi pour les sculptures de Bernar Venet nous
employons l’entreprise Garrone qui travaille depuis
des années avec l’artiste. Nous allons installer
prochainement une grande pièce dans le jardin
d’un de nos collectionneurs en faisant appel à ce
spécialiste qui viendra avec un camion adapté en
transport exceptionnel. Et nous utiliserons une grue
très puissante d’une entreprise luxembourgeoise.
Notre philosophie consiste non seulement à
transporter, mais également à installer les œuvres
chez nos collectionneurs s’ils le souhaitent. Bref,
nous assurons un service complet. B.C. : Nous
allons bientôt remonter une œuvre lourde et
imposante en plomb que le propriétaire laisse pour
l’instant dans le sud de la France. À Luxembourg,
nous allons l’entreposer chez Streff. C’est juste à
côté de chez nous, ils sont compétents et leur
concept est sûr et spectaculaire.