Les multiples facettes des Bigfoot - Infos
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Les multiples facettes des Bigfoot - Infos
Les multiples facettes des Bigfoot Contrairement à une opinion publique très répandue, le phénomène Bigfoot n’est pas apparu pour la première fois dans les forêts des territoires du Nord-Ouest près du Pacifique. Cette créature n’est pas venue d’un seul coup en sortant de nulle part, des terrasses du Café de Starbucks, des bureaux de Microsoft, ou du grunge rock de du groupe Nirvana. Bien avant que des Européens aient posé le pied en Amérique du Nord, les peuplades indigènes de quelque région qu’elles aient été, connaissaient le Sasquatch, qui est le nom du Bigfoot chez les Salish, une tribu qui vit dans la zone du Nord-Ouest. Les tribus proches du Pacifique, l’appellent Bukwas ou Dzuunukwa et ils ont représenté son effigie sous forme de masques et de totems qui remontent au XVIII° siècle. Les Sioux Lakota, dans les plaines du Nord, utilisent le mot Chiyetanka pour parler du même Bigfoot, ce qui peut se traduire, à peu de chose près, par « le grand frère aîné ». Joe Flying By, un Lakota Hunkpapa, a déclaré à Peter Matthiessen, l’auteur de Thunderhart, que « le Grand Homme est un époux de la Terre », un être des temps anciens qui peut apparaître sous une forme hirsute ou même se métamorphoser en coyote. Dans un article du journal The Track Record, on rapporte les propos de Joe Flying By qui s’exprime en ces termes : « Il y a votre Grand Homme qui se tient debout là-bas, toujours en attente, toujours bien présent, aussi régulièrement que revient le jour chaque matin. Il est tout à la fois Esprit et créature physique, mais il peut encore se glisser sans difficultés parmi les frondaisons, à l’instar d’un orignal portant de grandes ramures, mais passant comme si les arbres n’existaient plus pour lui. » Ron Murdock, un auteur canadien qui s’est également spécialisé dans la recherche du Bigfoot, affirme que l’existence du Sasquatch est considérée comme une évidence parmi l’ensemble des Nord Américains d’origine. Les Indiens Athapaskan qui vivent en Alaska considèrent le Sasquatch comme un « Grand Frère » qui garde un œil vigilant sur le destin des peuples Américains autochtones, et leur apporte des signes et des messages lors des périodes troubles. Les anciens parmi les Hopis croient que le Bigfoot délivre des messages venant du Créateur, la plupart de ces messages ayant pour objet le manque de respect des hommes pour l’harmonie et l’équilibre de la nature. Murdock écrit à ce sujet : « Dans la culture autochtone, la totalité du Monde de la Nature est perçu comme une seule famille. Le Sasquatch y est considéré comme l’un des parents les plus proches des Indiens. Dans le dialecte de chaque tribu, on trouve toujours un mot pour désigner ce qui correspond au concept du Sasquatch. » Lorsque les trappeurs blancs, les chasseurs, et les explorateurs ont établi leurs premiers contacts avec les tribus indiennes de l’Amérique du Nord, ils ont souvent entendu les mêmes histoires à propos d’une race d’humanoïdes grands et chevelus. Quelques-uns de ces hommes des montagnes ont pu faire l’objet de rencontres, dont certaines ont été rapportées dans les quotidiens couvrant les événements survenus dans des territoires frontaliers avec ceux des Indiens. En 1784, dans le Times de Londres est paru un article mentionnant la capture d’une « créature de grande stature, d’allure humaine et couverte de poils » à Lake of the Woods dans le Manitoba. En 1811, un commerçant en fourrures du nom de David Thompson a rapporté à un journaliste qu’il avait vu un « Géant hirsute » à proximité de l’endroit où s’élève aujourd’hui la ville de Jasper dans l’Alberta. En 1840, un missionnaire du nom d’Elkanah Walker, qui avait passé neuf années à partager l’existence des Indiens Spokanes, a développé en détail la croyance de cette tribu en « l’existence d’une race de géants... qui chassent et effectuent toutes leurs activités de nuit », et qui laissent sur leur passage des « empreintes de pas longues de 45 cm ». Le journal Butte Record paraissant dans le nord de la Californie fait état de l’observation d’un « gorille mâle ou d’un homme sauvage » en novembre 1870. De façon similaire, le Victoria Colonist de Colombie Britannique indique qu’on y a capturé une « créature ressemblant à un gorille » en juillet 1884. Le futur Président Théodore Roosevelt, un homme qui aimait la vie au grand air, mentionne également une histoire relative à un Bigfoot en 1893 dans son ouvrage Chasseur de Vie Sauvage. Roosevelt avait discuté avec un trappeur nommé Bauman, qui lui parla d’une rencontre mortelle avec une bête de haute stature qui avait fait irruption dans un camp de toile en Colombie Britannique, s’était ruée à toute allure sur le campement, et était resté à errer dans le voisinage en émettant un son décrit comme « un râle poussé longuement » qui avait surpris Bauman et son compagnon comme étant « particulièrement sinistre ». Roosevelt écrivit que la bête avait tué le compagnon de Bauman alors que ce dernier était parti à l’extérieur du campement et que les « empreintes de pieds de la créature animale inconnue qui s’étaient imprimées profondément dans le sol rendu souple, permettaient de reconstituer toute l’histoire de cette attaque mortelle ». L’animal mystérieux laissa quatre marques de canines profondément incrustées dans la nuque de la victime, mais il ne mangea pas le corps. Après avoir tourné en rond dans la boue tout autour, l'agresseur « s’est éloigné en fuyant dans les profondeurs silencieuses de la forêt » Il est toujours envisageable que quelques-uns parmi ces témoignages puissent correspondre à la rencontre d’ours mal identifié ou à celle d’autres grands animaux, mais il faut également insister sur le fait que les témoins étaient tous des chasseurs expérimentés et des hommes qui avaient passé leur vie dans la nature, des personnes qui étaient devenues intimement familières des comportements, des bruits, de la silhouette et de l’allure physique des ours et des autres espèces connues pour trouver refuge dans les forêts et les montagnes. Les tribus d’Américains autochtones qui avaient vécu et chassé pendant des siècles sur ces mêmes lieux n’auraient, sans le moindre doute, pas manqué de distinguer un ours qui se tient sur ses pattes de derrière d’un « homme velu ». Et ce qui est encore plus surprenant en passant du XIX° au XX° siècle, alors que les étendues sauvages de l’Ouest devenaient de plus en plus peuplées, les observations et rencontres de Bigfoot ont continué. En 1924, un chasseur qui s’appelait Albert Ostman fit une spectaculaire rencontre avec ce qu’il décrivit comme étant une famille d’êtres du type Bigfoot, alors qu’il effectuait une excursion près de l’île de Vancouver. La même année, le journal Oregonian de Portland rapporta l’histoire survenue à Fred Beck lors d’une sortie de chasse sur les pentes du Mont Saint-Helens situé dans l’État de Washington. Beck et ses compagnons déclarèrent qu’ils avaient pris leurs fusils pour venir à bout d’une attaque perpétrée par un groupe de « Gorilles des montagnes » qui leur lançaient des pierres, et qu’ils décrivirent aussi comme des démons des montagnes. Un maître d’école nommé W. Burns, qui avait passé beaucoup d’années de sa vie en contact étroit avec la tribu des Chehalis près de Vancouver, a écrit différents articles dans des journaux régionaux au cours des années 1920, au sujet des rencontres qui eurent lieu entre ses amis Indiens et une race de géants hirsutes. En 1927, l’un des récits de Burns fut publié dans un magazine national, mais il ne parut pas remporter un réel succès ni laisser d’impression durable sur le grand public. Les articles de Burns permirent toutefois d’introduire un mot nouveau auprès des lecteurs pour mentionner la bête. Ce mot fut celui de Sasquatch. L’histoire du Sasquatch ne suscita que quelques reportages sporadiques dans les journaux locaux basés dans cette région, jusqu’à ce qu’en 1958, une équipe d’ouvriers, travaillant à l’entretien des routes et qui était intervenue dans une zone très sauvage du nord de la Californie, put réaliser un moulage en plâtre de l’une des empreintes de forme humanoïde et de taille gigantesque qu’ils avaient trouvée dans la boue autour de leur périmètre de travail et ce pendant une durée s’étendant sur plusieurs semaines. Le chef d’équipe du chantier emmena le moulage pour le montrer aux journalistes d’un quotidien d’informations locales. L’histoire a ensuite été relayée sur les ondes par des stations de radio, et avant qu’il ne s’écoule un très long délai, la région tout entière vibrait des échos récents suscités par la présence locale du Bigfoot. Bien qu’il y ait eu très peu d’enquêtes scientifiques correctement menées, lorsque toutefois elles furent déjà au moins initiées, pour démystifier la légende du Sasquatch, les scientifiques ont décidé il y a déjà longtemps que ces histoires étaient tout bonnement absurdes, et qu’elles n’étaient très vraisemblablement que le résultat de canulars ou d’hallucinations collectives, ou qu’elles avaient été montées en épingle par les médias. Mais depuis que cette question s’est trouvée posée à partir du XVIII° siècle, et qu’elle n’a fait que devenir de plus en plus répandue parmi les tribus indigènes et les populations vivant à l’écart du monde moderne, l’explication consistant à attribuer le phénomène aux effets d’une large médiatisation semble tomber d’elle-même. Il y a bien entendu eu quelques tentatives de canulars au fil des années, mais aucun de leurs auteurs, qu’ils soient isolés ou organisés en groupes, n’a pu prétendre être à l’origine de toutes les observations qui ont été faites sur une période aussi longue et sur un espace géographique aussi vaste. Quant aux hallucinations collectives, elles ne sont pas susceptibles de franchir facilement les frontières culturelles. Or le mythe du Bigfoot est non seulement transculturel, mais il présente également un caractère international dans sa manifestation. En dernière analyse, on se trouve devant une vérité d’évidence qui suggère que ce phénomène mystérieux vaut réellement la peine qu’on s’y intéresse en menant une investigation sérieuse à son sujet. Après tout, la confirmation de l’existence d’une espèce de primate précédemment inconnue, et plus précisément une espèce dont les adultes sont habituellement décrits comme mesurant 2,10 m ou plus, et dont le groupe a survécu pendant des siècles à notre nez et à notre barbe au plus profond des forêts de l’Amérique du Nord, cela aurait bien l’allure d’un scoop si on en lisait le détail dans une revue scientifique. Des milliers de dépositions faites par des témoins directs ont été recueillies durant les trois deniers siècles. Un Bigfoot, en particulier, semble avoir été repéré par trois groupes différents de témoins. En 1988, un père et son fils ont localisé ce qu’ils ont décrit comme un Sasquatch grand de 1,80 m près d’un ruisseau dans le comté de Grays Harbor situé dans l’État de Washington. Alors que la plupart des Sasquatch sont décrits comme présentant une toison brune, celui-ci était blanc, avec des yeux bleus et une peau rosée. Le père et son fils étaient à moins de 6 m de la bête, et ils ont remarqué qu’elle semblait se déplacer en boitant. Après avoir été témoins immédiats de cette rencontre avec la créature, ils examinèrent tous deux les grandes traces qu’elle avait laissées derrière elle, et ils purent déterminer que le pied droit de l’animal présentait une infirmité. Puis en juillet 1995, dans le même comté, un autre père effectuait en compagnie de son fils une randonnée en dormant sous la tente, près d’une retenue artificielle. Alors qu’ils étaient en train de marcher sur un sentier dominant les eaux, ils virent deux Sasquatch en dessous d’eux. Les créatures semblaient s’amuser à s’affronter tous les deux. L’un était brun, et l’autre blanc. Celui qui était blanc boitait en marchant. Leur observation dura plus de 20 minutes, et avant que les deux Sasquatch ne prennent la fuite dans la forêt, six autres randonneurs se joignirent au père et à son fils tandis qu’ils observaient ces deux créatures dans leurs ébats. Pour finir, en octobre 1996, un mari et sa femme se trouvaient sur un sentier d’exploitation forestière dans des bois entourant les Cascades de l'Oregon. L’homme utilisait une tronçonneuse pour couper du bois de chauffage tandis que son épouse était restée assise dans la cabine du camion. Deux autres hommes coupaient également du bois à une centaine de mètres de là. Les témoins furent stupéfaits lorsqu’un Sasquatch « aussi blanc qu’une serviette de toilette » sortit soudain des arbres à quelque 8 m d’eux, puis il revint sur ses pas pour gagner la forêt, toujours animé d’un pas marqué d’une forte claudication. Le mari, Franck, ne vit pas directement le Sasquatch, mais les deux autres hommes lui ont dit qu’il avait des yeux bleus et un teint rosacé. Lorsque Franck revint dans l’espoir de retrouver des traces parlantes laissées par la créature, il en trouva puis fit par la suite des moulages en plâtre de deux grandes empreintes, une de chaque pied. Le moulage effectué sur le pied droit mit en évidence que le Sasquatch avait perdu son gros orteil droit, ce qui pouvait expliquer sa claudication. Quelles sont les chances pour que trois groupes de témoins distincts, aient tous vu en des lieux différents et à des intervalles de plusieurs années, un Sasquatch blanc, au visage rose et aux yeux bleus, qui marche en boitant ? Bien maigres apparemment. Les organisations privées effectuant des recherches sur le Bigfoot ont accumulé un volume énorme de rapports d’observations directes. D’autres genres de preuves font ressortir le caractère concret de ces observations. Par exemple, à Alpine, en Califomie, un Sasquatch fut surpris en train de manger des pommes cueillies sur un arbre se situant en face d’une maison. Non seulement celui-ci laissa de gigantesques empreintes sur son chemin, mais encore ce pommier, ainsi que quelques autres arbres, révélèrent qu’ils avaient été totalement dégarnis de leurs fruits dans leurs branches les plus hautes, à une hauteur qu’il est impossible d’atteindre pour un homme normal. En Arizona, une mère et sa fille ont observé un Sasquatch qui mesurait 2,10 m piller leur jardin planté de maïs et de navets, et il a laissé de grandes empreintes caractéristiques ainsi qu’un carré de terre totalement dévasté derrière lui. Les observations d’hommes-singes hirsutes ont été consignées dans quarante-neuf des cinquante États de l’union ainsi que dans chacun des Territoires du Canada, mais le phénomène n’est aucunement circonscrit à la seule Amérique du Nord ni à l’époque moderne. Les Mésopotamiens de l’antiquité ont évoqué Enkidu dans leurs écrits, un homme vivant dans les bois et qui pouvait communiquer avec les animaux. La Bible mentionne Esaü, dont le corps était, paraît-il, couvert de poils d’animaux et qui répandait une odeur très forte et repoussante. Les écrivains européens les plus anciens ont collecté des histoires au sujet de « l’homme sauvage vivant dans les bois » que l’on a trouvé en Allemagne, en France et dans d’autres pays. On a fait mention d’hommes singes velus en Chine, au Népal, en Russie, Irlande, Thaïlande, au Vietnam, en Inde, Malaisie, Indonésie, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Zélande, Australie, Brésil, Argentine, Colombie, au Panama, Guatemala, Kenya, et dans d’autres pays encore. En Australie, ces hommes sauvages s’appellent des Yowies. Dans les montagnes de l’Himalaya, naturellement, leur nom le plus connu est celui de Yeti, ainsi que son synonyme d’abominable homme des neiges, créature qui a été vue par les montagnards durant des siècles. Tenzing Norgay, le montagnard célèbre qui guida Edmund Hillary et lui servit de sherpa pour gravir le sommet du Mont Everest en 1953, a rapporté à l’écrivain John Keel de nombreuses histoires au sujet de ses rencontres avec le Yéti, de même que les lamas, les pisteurs d’animaux, et les villageois de la région. « Mettre en doute tous ces faits pour les assimiler à un phénomène d’hallucination collective, au besoin primitif de créer des mythologies ou simplement de les classer comme des légendes archétypales communes à l’ensemble de l’Humanité n’apporte rien de plus », a écrit l’anthropologue Helmut Loofs-Wissowa dans le journal de l’ANUReporter. En complément des observations directes faites par des témoins oculaires, les empreintes laissées par ces animaux représentent la preuve physique la plus évidente de leur existence. Plus de 700 moulages dans le plâtre d’empreintes de Bigfoot ont pu être recensés au long des années. La longueur moyenne de ces moulages d’empreintes est de 40 cm. Leur largeur moyenne est de 18 cm. (Le pied d’un joueur de basket d’une taille de 2,18 m peut mesurer jusqu’à 40 cm de long, mais il n’est large que de 14 cm.) Bien entendu, ces pieds-là sont d’une taille exceptionnelle. Très clairement, certains êtres laissent de telles empreintes derrière eux, au fond des forêts denses. On ne peut invoquer que deux possibilités : ou bien il s’agit de canulars ou bien on a réellement affaire à une espèce encore inconnue. Si des plaisantins sont à la source d’une telle supercherie, ils font vraiment preuve d’un zèle incroyable, puisqu’on a retrouvé ces traces dans des régions très reculées, partout dans le monde et tout au long de périodes s’étendant sur de très nombreuses années. Certaines des empreintes de pieds relevées sont-elles le fait d’imposteurs ? Sans aucun doute. Mais que penser de toutes les autres ? W. Henner Fahrenbach du Centre Régional des Primates de l’Oregon, a dirigé une étude portant sur plus de 500 empreintes recueillies durant 38 ans et portant sur un large échantillonnage couvrant toute l’Amérique du Nord. Fahrenbach remarque que beaucoup de moulages d’empreintes de pieds n’ont pu être réalisés qu’après avoir suivi la trace de ces animaux sur des kilomètres, et non sur quelques pas seulement. Partant du constat que la plupart des empreintes figurant dans sa base de données ont été fournies par des personnes isolées qui ne se connaissaient pas entre elles et ignoraient quelle devait être la taille « normale » des empreintes, Fahrenbach pense qu’il n’est pas réaliste d’imaginer que quelques cas éventuels qui auraient été fabriqués par des faussaires puissent avoir une incidence significative sur la représentativité globale enregistrée dans sa base de données. En utilisant la distribution statistique de Gauss pour la forme des empreintes et les lieux où elles avaient été découvertes, Fahrenbach a pu établir que leur schéma de répartition se rapproche de ceux que nous fournissent beaucoup d’animaux connus. En d’autres termes, les empreintes montrent qu’il s’agit bien d’une espèce réelle d’un animal encore inconnu, qui vit quelque part dans la nature sauvage, mais qu’elles ne sauraient être l'œuvre de quelques imposteurs. Un expert en empreintes cachées qui s’appelle Jimmy Chilcutt, qui travaille à plein temps pour le Bureau de Police de Conroe au Texas, et qui est très favorablement considéré par le FBI et la CIA pour ses travaux de haut niveau, décida il y a quelques années de s’impliquer personnellement dans le débat au sujet du Bigfoot. Son intention première était de démystifier l’origine des empreintes qui avaient été collectées. En dépit du fait qu’il a effectivement trouvé quelques cas d’empreintes dont il pense qu’elles étaient manifestement des faux, au fur et à mesure que Chilcutt avançait dans ses investigations pour tenter de disqualifier les indices attestant de la réalité du Bigfoot, ses certitudes s’émoussaient et il est aujourd’hui d’avis que cette espèce inconnue d’animal existe effectivement. Les échantillons de poils qui ont pu être recueillis dans des lieux fréquentés par ces créatures constituent une autre forme insolite de preuve. Les poils témoins trouvés dans la région des Blue Mountains dans l’État de Washington, ont été analysés par le Département de Génétique Moléculaire de l’université de l’État de l’Ohio. Les cellules d’ADN qui en ont été extraites étaient trop fragmentées pour qu’on puisse en déduire une séquence génétique qui soit significative. Certains des échantillons de poils ont pu être identifiés comme provenant d’animaux connus. Quelques cas étaient d’origine synthétique. Mais tous les autres étaient supposés provenir « d’un primate non humanoïde, mais inconnu », malgré le fait que, en toute logique, les résultats de ces tests sont encore maintenant considérés comme sans conclusion définitive possible. En 1988, une équipe constituée par une centaine de chercheurs chinois, avec l’aide du Centre de Recherches Chinois sur l’Homme Sauvage, a convergé vers la province montagneuse du Hubei dans laquelle les observations d’hommes singes remontent à presque 3000 ans. Ces chercheurs ont trouvé puis analysé de très nombreux exemplaires de poils. Ils ont pu identifier plusieurs types de poils qui n’appartenaient à aucune espèce connue dans cette région et ils en ont conclu que ces poils sont la preuve de l’existence d’un « primate rare et d’un développement avancé qui présente des similarités avec l’homme ». Les scientifiques britanniques sont sensés avoir procédé à des analyses portant sur des échantillons de poils trouvés dans le Royaume du Bhoutan, pays où les habitants font référence à un bipède velu, variante locale qu’ils dénomment le Migyur, et ils ont conclu de leurs études que l’ADN trouvé n’est pas d’origine humaine, ou provenant d’une race d’ours, ou de toute autre espèce connue. Pour la majorité d’entre eux, cependant, les scientifiques les plus avancés sur ce sujet ne trouvent pas que cette preuve est décisive, pas plus qu’ils n’ont été impressionnés par les prétendus pleurs de Bigfoot enregistrés sur des supports audio ou par les quelques bribes de films qui ont été largement discréditées comme étant des fictions fabriquées de toutes pièces. Les scientifiques posent à juste titre la question suscitée par l’absence de squelettes de Bigfoot après leur mort. Pourquoi n’a-t-on jamais retrouvé le moindre fossile de ces créatures si, comme on le suppose, elles n’ont cessé d’exister au cours des âges ? Les défenseurs de la thèse en faveur de l’existence des Bigfoot font remarquer que l’on n’a pas non plus retrouvé de fossiles dans le cas de chimpanzés ou de gorilles, même si nous savons pertinemment que ces deux espèces existent bien. Ils rétorquent également qu’aucun vestige de squelette de gorille n’avait été mis en évidence jusqu’à une époque où l’existence de l’espèce avait pourtant depuis longtemps déjà été découverte. Les très nombreux groupes qui pensent que les Bigfoot existent, ont, avec quelque raison, la conviction que la science moderne n’a pas évalué cette réalité avec honnêteté, ni enquêté sérieusement sur les témoignages. Il existe encore une autre explication possible pour rendre compte de l’absence d’ossements provenant de Bigfoot et du fait qu’on en ait retrouvé aucun fossile : Pourquoi en découvrirait-on si ces créatures n’avaient pas d’existence matérielle, faite de chair et d’os, mais étaient d’une nature paranormale ? Il y a, en effet, bon nombre de cas où les témoins ont vu des créatures d’allure Bigfoot dans un contexte paranormal. Il existe des situations en Australie et aux ÉtatsUnis dans lesquelles des familles ont été importunées par des manifestations qui s’apparentent à des effets Poltergeist caractérisés, juste avant qu’ils ne découvrent la présence d’une créature Bigfoot sur leur propriété. Des animaux du genre Bigfoot ont également été aperçus dans le voisinage des lieux où se sont déroulés des cas de mutilations animales. En 1974, alors qu’une vague d’actes de mutilations avait touché des troupeaux dans le Nebraska, le Kansas et l’Iowa, des témoins ont raconté avoir vu d’étranges lumières dans le ciel, ainsi que des animaux qui ressemblaient à des singes ou des ours sur les terres de ranchs qui avaient subi des mutilations. À Boise dans l’Idaho, trois témoins qui ne se connaissaient pas ont vu des bêtes velues et d’allure humaine dans leur cour en juillet 1975, pendant qu’une vague de mutilations et d’observations d’ovnis avait lieu. Le fait que beaucoup d’observations de Bigfoot semblent liées à une dimension paranormale selon toute vraisemblance, rend fort mal à l’aise beaucoup de zoologues travaillant sur la faune disparue ou cachée. Au demeurant, la plupart des chercheurs ayant étudié le phénomène Bigfoot ont pris le parti de minimiser certains des aspects les plus insolites de leurs recherches. Après tout, ils pensent que le Bigfoot, le Yéti, et leurs cousins apparentés sont constitués de chair et de sang, mais qu’ils n’ont pu encore être officiellement découverts. Dès que des témoins parlent de l’énigme du Bigfoot en la mettant en relation avec des événements tels que les observations d’ovnis ou les phénomènes psychiques, les zoologues deviennent inexplicablement nerveux. D’ailleurs, le fait de regrouper ces témoignages sur les hommes singes en les associant avec quantité d’autres sujets bizarres, pourrait non seulement conduire à abonder dans le sens des personnes sceptiques sur la réalité des Sasquatch, mais pourrait également offrir aux scientifiques et aux journalistes une raison supplémentaire de garder leurs distances par rapport à toute analyse sérieuse du mystère planant sur le Bigfoot. Cependant, il n’est pas vraiment honnête de négliger certaines pièces de ce dossier sous prétexte qu’elles pourraient ne pas cadrer avec une notion préconçue de la « vérité ». Tony Healy, qui a consacré 25 années de sa vie à la recherche du Yowie australien, estime qu’exclure parmi toutes les histoires parlant du Yowie celles qui ont une connotation paranormale reviendrait à se priver d’environ 20% des cas enregistrés dans sa base de données. Healy et d’autres chercheurs soupçonnent que ces créatures sont douées d’une sorte de sixième sens qui les aide à éviter d’être repérées et capturées. Healy affirme qu’un pourcentage impressionnant de cas d’observations de Yowie est associé à la présence d’ovnis, d’autres animaux inconnus, et même de monstres lacustres. Healy, entre autres, en est maintenant arrivé à la conclusion que le Yowie est une sorte de créature capable de changer de forme, un fantôme dont la nature pourra toujours échapper toute compréhension humaine. à Beaucoup de tribus américaines autochtones ont depuis longtemps considéré le Sasquatch comme une entité physique bien différente de celle d’un animal fait de chair et de sang. Ray Owen, dont le père était un leader spirituel éminent au sein de la réserve indienne appelée Prairie Island, expose un point de vue selon lequel les Sasquatch « existent dans une autre dimension que la nôtre, mais peuvent décider d’apparaître dans notre monde chaque fois qu’ils ont une bonne raison de le faire ». Source : La science confrontée à l'inexpliqué – Colm A. Kelleher et George Knapp – Le Mercure Dauphinois