de`ukulele à Tahiti - Centre des Métiers d`Art

Transcription

de`ukulele à Tahiti - Centre des Métiers d`Art
Hiro’a
J O U R N A L
D ’ I N F O R M A T I O N S
C U L T U R E L L E S
_ DOSSIER :
1er festival international
de
‘ukulele à Tahiti
la culture bouge :
pour vous servir :
ge à Gauguin
Des artistes chinois rendent homma
moments de musique !
De Jamiroquai à Beethoven : de grands
portes avec Archipol
Les Archives vous ouvrent leurs
trésor de polynésie : Tifaifai, trésor
Av ril 201 5
MENSUEL GRATUIT
NUMÉRO 91
du patrimoine polynésien
ÉDITO
Chers amis de la culture,
Ce mois d’avril, s’annonce passionnant.
Passionnant, car l’un des instruments phares de l’orchestre traditionnel polynésien, le ‘ukulele, va faire l’objet d’un Festival qui se
terminera par un immense rassemblement place To’ata, le samedi 11 avril prochain à partir de 15h. Le défi est immense : il faut
reprendre à la Grande-Bretagne un record du monde détenu par
2 370 musiciens qui s’étaient réunis pour jouer tous ensemble et
figurer dans l’honorable Guiness Book des records.
© Stéphane Sayeb pour le CAPF
La Maison de la Culture, TNTV et le Conservatoire ont uni leurs moyens pour y arriver,
soutenus par de solides partenaires. Une
chanson, simple mais belle, a été choisie pour
relever le défi. Il s’agit de « Bora Bora », d’Eddie Lund. Les meilleurs musiciens du fenua
auront par ailleurs le privilège de jouer avec
deux virtuoses de l’instrument : Aidam James
et Kris Fuchigami, qui animeront des masterclasses au Conservatoire, feront des démonstrations gratuites en ville et qui se produiront
en concert au Grand Théâtre le vendredi 10
avril prochain.
Il faut être un peu fou pour se lancer dans une
telle aventure. Fou et désireux de donner du
fenua une image de terre de musique. Venez
rejoindre ce défi hors norme. Inscrivez vous,
saisissez les paroles et les accords de la chanson et Haere I Mua !
Avril sera également le mois d’un concert
exceptionnel que les quatre orchestres du
Conservatoire donneront au Méridien Punaauia, le samedi 25 avril. Les mélomanes entendront, pour la
première fois depuis des années, l’orchestre symphonique jouer
le final de la cinquième symphonie de Beethoven, tandis que les
fans de la grande harmonie se délecteront avec plusieurs medley dont l’un est consacré au groupe mythique Queen.
Les autres acteurs de la culture ne sont pas en reste. Le Musée
de Tahiti accueille deux superbes évènements : Polynesia Tatau,
convention internationale de tatouage, ainsi qu’une exposition qui
réunira les meilleurs artistes chinois contemporains du moment. Le
Service de l’Artisanat célèbre le tifaifai ainsi que les coquillages, le
Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel met à l’honneur
ses cahiers « Archipol », les élèves du Centre des Métiers d’Art
planchent sur leur projet de diplôme… Autant de sujets à découvrir
dans cette 91ème parution de votre journal.
»
Les partenaires du Hiro’a
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
«
3
QUI SOMMES-NOUS ?
AV R I L 2 0 1 5
Présentation
des Institutions
SOMMAIRE
SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMU (SCP)
Le Service* de la Culture et du Patrimoine naît en novembre 2000 de la fusion entre le Service
de la Culture et les départements Archéologie et Traditions Orales du Centre Polynésien
des Sciences Humaines. Sa mission est de protéger, conserver, valoriser et diffuser le
patrimoine culturel, légendaire, historique et archéologique de la Polynésie française, qu’il
soit immatériel ou matériel. Il gère l’administration et l’entretien des places publiques.
Tel : (689) 40 50 71 77 - Fax : (689) 40 42 01 28 - Mail : [email protected] - www.culture-patrimoine.pf
SERVICE DE L’ARTISANAT TRADITIONNEL – PU OHIPA RIMA’I (ART)
Le Service* de l’Artisanat Traditionnel de la Polynésie française, créé en 1984, a pour mission
d’établir la réglementation en matière d’artisanat, de conseiller et d’assister les artisans,
d’encadrer et de promouvoir des manifestations à vocation artisanale. Il est chargé de la
programmation du développement de l’artisanat, de la prospection des besoins et des
marchés, ainsi que de la coordination des moyens de fonctionnement de tout organisme à
caractère artisanal ou de formation à l’artisanat.
Tel. : (689) 40 54 54 00 – Fax. : (689) 40 53 23 21 – Mail : [email protected] - www.artisanat.pf
MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUI (TFTN)
© JK
La Maison des Jeunes a été créée en 1971, et devient en avril 1998 l’EPA* actuel. Longtemps
en charge du Heiva i Tahiti, ses missions sont doubles : l’animation et la diffusion de la
culture en Polynésie en favorisant la création artistique et l’organisation et la promotion de
manifestations populaires. L’établissement comprend 2 bibliothèques, une discothèque, des
salles d’exposition, de cours, de projections, ainsi que 2 théâtres et de nombreux espaces de
spectacle et d’exposition en plein air.
Tel : (689) 40 544 544 - Fax : (689) 40 42 85 69 - Mail : [email protected] - www.maisondelaculture.pf
MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES – TE FARE MANAHA (MTI)
Le Musée voit le jour en 1974 et devient un EPA* en novembre 2000. Ses missions sont de
recueillir, conserver, restaurer des collections liées à l’Océanie, plus particulièrement à la
Polynésie, et de les présenter au public. Chargé de la valorisation, de l’étude et de la diffusion
de ce patrimoine, le Musée a acquis un rôle d’expertise dans la préservation des biens
culturels matériels et mobiliers.
Tel : (689) 40 54 84 35 - Fax : (689) 40 58 43 00 - Mail : [email protected] - www.museetahiti.pf
CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU (CAPF)
© GB
Créé en 1978, le Conservatoire est un EPA* reconnu depuis février 1980 en qualité d’Ecole
Nationale de Musique. Les diplômes qu’il délivre ont donc une reconnaissance nationale. Ses
missions sont l’enseignement théorique et pratique de la musique, de la danse, du chant et
des arts plastiques, la promotion et la conservation de la culture artistique. Il a également
pour vocation de conserver le patrimoine musical polynésien.
6-7 dix questions à
8-12
la culture bouge
14-20
dossier
21
nahea ra
22-23
pour vous servir
24-27
le saviez-vous
28-29
l’oeuvre du mois
30-31
trésor de polynésie
32-35
programme
36-37
actus
38
retour sur
Concert de la Femme 2015 : le coeur, le talent et la solidarité !
Salon Te Rara’a : la vannerie dans tous ses états
Amy Y.Li, directrice de la Amy Li Gallery de Beijing
Des artistes chinois rendent hommage à Gauguin
De Jamiroquai à Beethoven : de grands moments de musique !
1er festival international de ‘ukulele à Tahiti
? comment fait-on ?
Un chemin de table tifaifai appliqué
Les Archives vous ouvrent leurs portes avec Archipol
Audace et créativité
L’océan, une île entre les îles
« Bora Bora », une déclaration d’amour à une perle de Polynésie
Tifaifai, trésor du patrimoine polynésien
Tel : (689) 40 14 14 - Fax : (689) 40 43 71 29 - Mail : [email protected] - www.conservatoire.pf
CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I (CMA)
Le Centre des Métiers d’Art est un établissement public administratif, créé en février 1980. Il a
pour vocation de préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et au patrimoine
polynésien, mais aussi d’oeuvrer à leur continuité à travers les pratiques contemporaines.
Les élèves peuvent suivre un cursus en trois années, lors duquel ils sont formés à différentes
pratiques artistiques (sculpture, gravure, etc.), mais également à des cours théoriques
(langue et civilisation polynésienne). Le CMA délivre un titre qui lui est propre, le Certificat de
Formation aux Métiers d’Art de Polynésie.
Tel : (689) 40 43 70 51 – Fax (689) 40 43 03 06 – Mail : [email protected] - www.cma.pf
Service du Patrimoine Archivistique Audiovisuel - Te piha faufa’a tupuna
© DR / SPAA
Le Service du Patrimoine Archivistique Audiovisuel a été créé en 1962 sous les traits du
Patrimoine Archivistique Audiovisuel. Sa mission première de conservation et de mise à
disposition des archives administratives a rapidement été étendue au patrimoine archivistique
dans son ensemble. En 2011, la fusion du Service Territorial des Archives, du service de la
communication et de la documentation et de l’institut de la communication audiovisuelle a doté
le service d’une compétence générale d’organisation, d’intervention et de proposition en matière
d’archivage et de patrimoine audiovisuel.
Tel : (689) 40 41 96 01 – Fax : (689) 40 41 96 04 – Mail : [email protected] – www.archives.pf
PETIT LEXIQUE
* SERVICE PUBLIC : un service public est une activité ou une mission d’intérêt général. Ses activités sont soumises à un régime juridique spécifique et il est directement
relié à son ministère de tutelle.
* EPA : un Etablissement Public Administratif est une personne morale de droit public disposant d’une certaine autonomie administrative et financière afin de remplir une
mission classique d’intérêt général autre qu’industrielle et commerciale. Elle est sous le contrôle de l’État ou d’une collectivité territoriale.
_HIRO’A
Journal d’informations culturelles mensuel gratuit
tiré à 5 000 exemplaires
_Partenaires de production et directeurs de publication :
Musée de Tahiti et des Îles, Service de la Culture et
du Patrimoine, Conservatoire Artistique de Polynésie
française, Maison de la Culture - Te Fare Tauhiti
Nui, Centre des Métiers d’Art, Service de l’Artisanat
Traditionnel, Service du Patrimoine Archivistique et
Audiovisuel.
_Edition : POLYPRESS
BP 60038 - 98702 Faa’a - Polynésie française
Tél: (689) 40 80 00 35 - FAX : (689) 40 80 00 39
email : [email protected]
_Réalisation : [email protected]
_Direction éditoriale : Vaiana Giraud - 40 50 31 15
_Rédactrice en chef : Isa Bertaux
[email protected]
_Rédactrices : Vaiana Hargous, Alexandra Sigaudo-Fourny,
Suliane Favennec
_Impression : POLYPRESS
_Dépôt légal : AVRIL 2015
_Couverture : © Christophe Abraham
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HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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DIX QUESTIONS À
Amy Y.Li, directrice de la Amy Li Gallery de Beijing
« Gauguin est un pionnier conceptuel
pour les artistes chinois »
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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Du 16 avril au 13 juin, Amy Y. Li, directrice de la Amy Li Gallery de Beijing,
organise au Musée de Tahiti et des Iles une exposition inattendue et
inspirée : « L’esprit des morts veille », du nom d’une toile du peintre Paul
Gauguin. Elle a sélectionné une dizaine d’artistes chinois ayant un lien
évident avec ce peintre qui a été pour l’art contemporain chinois un
véritable catalyseur.
Des artistes chinois qui rendent hommage à Gauguin dans un musée à Tahiti : c’est un projet original…
Oui, c’est un projet assez original ! En réalité, un grand nombre d’artistes chinois nés
dans les années 50-60 ont un sentiment
particulier et un très grand respect pour
Gauguin, qui est une sorte de pionnier
conceptuel pour eux. Son parcours et la
façon avec laquelle il a révolutionné l’art
en son temps sont de véritables sources
d’inspiration pour eux. Il n’a pas été difficile de les convaincre de participer.
Comment est né ce projet d’exposition
et quel est son objectif ?
En un sens, je pense sincèrement que cette exposition a pu avoir lieu grâce à une
combinaison du hasard et du destin. C’est
en rendant visite à un couple d’amis qui
habite à Tahiti que l’idée m’est venue d’y
organiser une exposition, pour faire une
surprise à ces artistes en les amenant ici
afin que leur rêve devienne réalité. Je me
suis donc attelée à la tâche et cela s’est
produit ! Quelle chance…
Pourquoi ce thème, « L’esprit des morts
veille » ?
A cause de Gauguin ! Sans lui, Tahiti serait
toujours un endroit paradisiaque que l’on
viendrait visiter, mais pour des vacances,
pas pour une exposition. Cependant, la
relation entre cette île et l’artiste a été si
importante qu’il est nécessaire d’y ramener l’art, de rappeler aux gens que Tahiti
a été un endroit crucial pour l’histoire de
l’art. « L’esprit des morts veille » est une
toile majeure peinte par Gauguin en 1892
à Tahiti, je pense que le choix du commissaire d’exposition, Lü Peng, d’utiliser le
titre de cette toile pour celui de l’exposition est une façon de dire qu’à l’époque
où Gauguin était à Tahiti, les esprits de l’île
ont veillé sur lui et c’est désormais l’esprit
de Gauguin lui-même qui veille sur l’île et
l’arrivée de ces nouveaux artistes chinois.
Sur quels critères avez-vous sélectionné les artistes ? Quel est leur point
commun ?
Pour différentes raisons, j’ai dû choisir un
nombre restreint d’artistes pour cette exposition. J’ai donc tenté de sélectionner
ceux dont l’influence de Gauguin est visible dans leur travail. Gauguin est un artiste
qui, au travers de ses œuvres, interrogeait
sur l’individu et la société, « D’où venonsnous ? Qui sommes-nous ? Où allonsnous ? ». La poursuite de ce thème artistique est également commune aux artistes
sélectionnés pour cette exposition.
Le commissaire de l’exposition, Lü
Peng, affirme que c’est entre autres grâce à Gauguin que la Chine a eu son art
contemporain. Pourquoi ?
Après les guerres et les mouvements politiques du XXème siècle, les artistes chinois
ont pu commencer à chercher à comprendre la peinture et l’appel au modernisme
des artistes européens comme Gauguin
et ceux de sa génération. Leur position de
révolte est celle qui a inspiré les artistes
chinois dans les années 80, qui ont à leur
tour renversé toutes les vieilles normes artistiques et brisé les carcans qui faisaient
obstacle au développement de la modernité. C’est de ce mouvement qu’est directement issu l’art contemporain chinois.
Pouvez-vous nous présenter le commissaire de l’exposition, Lü Peng ?
Lü Peng est un des plus éminents historiens de l’art en Chine, auteur de l’« Histoire de l’Art Chinois au XXème siècle ». Il est
également critique d’art contemporain,
commissaire d’exposition et directeur du
© DR
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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Cheng Contemporary Art Museum. Ses
essais et commentaires ont été publiés
dans d’innombrables magazines, journaux
et revues du monde entier, il possède une
connaissance de l’art chinois et de l’art en
général que peu de gens égalent.
Les toiles de cette exposition serontelles exposées ailleurs qu’à Tahiti ?
Pour l’instant, nous nous concentrons sur
cette exposition qui représente déjà un
énorme travail. Nous verrons pour la suite
en temps voulu.
Qu’est-ce qui caractérise l’art contemporain chinois selon vous ?
Je pense que nous pouvons remercier notre époque. Comme tout le monde le sait,
la Chine est un pays en pleine expansion
avec de nombreuses opportunités et de
nombreux changements. Cette évolution
du pays est ressentie et présente chez nos
artistes dont l’inspiration et la créativité
sont, sans l’ombre d’un doute, stimulées
par ce dynamisme.
Racontez-nous votre rencontre personnelle avec l’œuvre du peintre Paul Gauguin ?
La première fois que j’ai vu les travaux de
Gauguin, c’était dans un livre. Les couleurs
du tableau « Quand te maries-tu ? » sur la
couverture m’avaient totalement captivée, elles étaient si vraies, si réelles, elles
donnaient tant d’information que l’œil se
devait d’attraper. C’était une expérience
fascinante, alors qu’il ne s’agissait que
d’une image sur un livre.
Est-ce la toile qui vous a le plus marquée ?
En fait il y en a deux… « Quand te maries-tu ? » donc, mais je dirais également
« D’où venons-nous ? Qui sommes nous ?
Où allons-nous ? », qui est sans doute l’un
de ses plus grands chefs d’œuvres, pour sa
beauté, le symbolisme qui y est présent et
pour tout le mystère qui en émane. ◆
L A C U LT U R E B O U G E
MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES – TE FARE MANAHA
Des artistes chinois rendent hommage à Gauguin
Rencontre avec Amy Y. Li, organisatrice de l’exposition.
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HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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« L’esprit des morts veille », c’est le nom d’une célèbre toile du peintre
Paul Gauguin, mais également le thème retenu pour cette exposition
singulière, à l’occasion de laquelle une dizaine d’artistes contemporains
chinois rendent hommage à l’œuvre de celui que les Marquisiens surnommaient « Koké ». Une rencontre inattendue à ne pas manquer au
Musée de Tahiti et des Iles du 16 avril au 13 juin.
Les artistes contemporains chinois ont la
cote à Tahiti ! Après l’invitation, en septembre dernier, de Zhou Xiaoping pour une
résidence d’artiste, c’est au tour du Musée
de Tahiti d’accueillir les œuvres d’une dizaine d’artistes chinois qui ont été choisis pour exprimer leur vision historique
particulière à la mémoire de Gauguin et
de ses contemporains. Des créateurs qui
disposent d’une certaine renommée internationale et qui auront l’occasion de faire
l’expérience de « l’intuition créatrice » que
l’environnement polynésien avait insufflé
au peintre.
L’art contemporain chinois : une histoire récente
On commence à parler d’art contemporain
chinois à partir de 1980, lorsqu’une nouvelle génération d’artistes a pu chercher
à comprendre l’art moderne européen et
découvert Cézanne, Van Gogh et Gauguin.
Zhaoyang Yin, ‘Nanshan Temple’
C’est véritablement la position de révolte
de ces artistes de la génération de Gauguin qui a permis de libérer les artistes
chinois du carcan du réalisme soviétique
qui faisait obstacle au développement de
la modernité. Ils ont alors cherché à comprendre l’art et à parvenir à une « observation inversée » du sens de la vie, c’est-àdire observer les êtres et les choses de leur
point de vue et non de celui de l’observateur. Un appel au modernisme qui a eu
pour effet de renverser toutes les vieilles
normes artistiques et que l’on a appelé,
en Chine, le « mouvement des beaux-arts
85 » ou « nouvelle vague 85 », résultant de
l’influence d’artistes comme Gauguin. « Le
nom de Gauguin ainsi que son art sont familiers pour les artistes chinois, explique
Lü Peng, le commissaire de cette exposition. Ils ont tous du respect pour lui parce
que c’est bel et bien grâce à lui et quelques
autres que la Chine a eu son modernisme
et même son art contemporain ».
L’art, une passerelle universelle
Yonghong Song, ‘Elderly Couple’
« Des artistes chinois exposant au Musée
de Tahiti en l’honneur d’un peintre comme Gauguin, voici une belle preuve que
l’art est pour l’humanité la passerelle la
plus efficace pour la communication des
âmes », confie Lü Peng. En 1892, Gauguin
Yongqing Ye, ‘Paint Bird’
achevait un tableau intitulé ‘’L’esprit des
morts veille’’, en fait, c’est lui qui veille,
comme tous les hommes dotés de puissance créatrice. Cette exposition, c’est un
hommage des artistes chinois à ce ‘’mort
qui veille’’, Gauguin. »
Les artistes invités
Yonghong Song, Guangyi Wang, Yongqing
Ye, Zhaoyang Yin, Minjun Yue, Hao Zeng,
Xiaogang Zhang, Chunya Zhou. ◆
Xiaogang Zhang, ‘Forever fasting love’
« L’esprit des morts
veille » : Pratique
• Du 16 avril au 13 juin
• Au Musée de Tahiti et des Iles
• Ouvert du mardi au dimanche, de
09h00 à 17h00
• Salle d’expositions temporaires
• Tarifs : 600 Fcfp - Gratuit pour
les scolaires, les étudiants et les
membres de l’association des Amis
du Musée, sur présentation d’un
justificatif. Tarif de groupe de plus
de 10 personnes : 500 Fcfp
+ d’infos : 40 54 84 35
www.museetahiti.pf
Guangyi Wang, ‘New Religion’
L A C U LT U R E B O U G E
Conservatoire artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau
De Jamiroquai à Beethoven : de grands moments de musique !
Rencontre avec Simon Pillard, Colin Raoulx et Sébastien Vignals, chefs d’orchestres
et professeurs au Conservatoire.
Texte : VH / photos : CAPF.
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HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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Le concert des quatre orchestres du Conservatoire aura lieu samedi 25
avril à l’hôtel Méridien. Cette nouvelle édition promet encore une fois de
grands moments de musique avec l’orchestre symphonique dirigé par
Simon Pillard, la grande harmonie gérée par Colin Raoulx, la petite harmonie menée par Sébastien Vignals et le petit orchestre à cordes également dirigé par Simon Pillard. Près de cent cinquante musiciens montreront au grand public la force, le charme et l’émotion de la pratique
collective de la musique. Rencontre avec les chefs d’orchestre.
Simon Pillard : le maître des
cordes face à Beethoven !
Professeur de violoncelle, Simon Pillard dirige depuis des années le petit orchestre à
cordes du Conservatoire. À cette première fonction se rajoute, depuis la rentrée
d’août, la direction de l’orchestre symphonique. Une responsabilité qui ne fait pas
peur au maestro, qui a choisi cette année
un superbe programme et notamment
Le programme de l’orchestre
symphonique
« Air du Génie du froid » dans l’opéra du Roi Arthur,
de Purcell, le 1er mouvement de la « Symphonie
inachevée », de Franz Schubert, le final de La 5ème
symphonie de Beethoven, « le Sanctus » la Messe
solennelle de Sainte Cécile, de Charles Gounod, « Le
chœur des esclaves » dans Nabucco, de Verdi.
l’ouverture de la cinquième symphonie de
Beethoven, sans oublier plusieurs partitions partagées avec le chœur des adultes
dirigé par Emmanuelle Vidal. Nous l’avons
interrogé sur la place que tient un orchestre dans la vie du Conservatoire.
« Les orchestres dans les conservatoires
tiennent une place prépondérante. Ils
sont là pour transmettre au public et
aux élèves la culture et tout le bien-être
que peut apporter la musique. Dans le
travail hebdomadaire, l’échange entre les
membres de l’orchestre prédomine. Et en
concert, c’est cet échange entre l’orchestre
et le public qui se révèle si intense et
particulier.
Dans un conservatoire, on doit faire face
à une double exigence : celle d’élever
le niveau quantitatif et qualitatif des
futurs musiciens professionnels, tout en
préservant et assurant l’enseignement de
la musique, qui est destinée au plus grand
nombre. C’est par mon travail de professeur
et de chef d’orchestre que je dois assumer
cette responsabilité. Cela induit le travail
de recherche pédagogique pour penser
et trouver au mieux les programmes
musicaux pour chacune des formations.
Pour l’orchestre de 1er cycle, mes choix
musicaux s’orientent vers une approche
générale et globale de la musique en tous
genres : musique de films, variété et classique.
Alors que cette année, le choix musical du grand orchestre se tourne vers la
forme musicale symphonique avec des
compositeurs classiques comme Schubert, Beethoven, Gounod, Verdi – les deux
derniers seront joués avec les chœurs du
conservatoire.
Dans mon travail de direction, je m’attache au travail de la sonorité, la dynamique,
la justesse, la respiration, et les nuances
pour que l’orchestre apprenne à sonner
comme un ensemble, et amène chacun à
développer ses aptitudes à l’attention et
à l’écoute, ce qui n’est pas forcément au
démarrage une discipline au goût de tout
le monde. Cette discipline est exigeante
et cela peut être pour certains un apprentissage de longue haleine : savoir être en
harmonie avec justesse avec les autres
pour exécuter une partie à plusieurs. Cela
demande beaucoup d’écoute et de travail
intérieur ! »
Colin Raoulx : « Le plaisir de
jouer doit perdurer dans le
temps ! »
Colin Raoulx et sa grande harmonie ont
depuis des années un public de fans, qui
adorent le swing et l’allant de cette puissante formation. Nous lui avons demandé
de nous faire découvrir de l’intérieur son
orchestre de prédilection.
« Un orchestre d’harmonie – on dit également une harmonie – est un ensemble
musical regroupant la famille des bois, des
cuivres et des percussions. Il ne faut pas
confondre cet orchestre avec l’orchestre
de fanfare formé uniquement de cuivres
et de percussions.
Son répertoire comporte beaucoup d’arrangements, mais certains compositeurs
ont écrit et mis en valeur cette formation
très attachante, vive et dynamique. De
manière plus générale, les orchestres dits
d’harmonie ou symphoniques devraient
commencer assez tôt dans le cursus des
études : leur but étant de préparer l’individu à son insertion et au travail dans le
groupe, de le situer par rapport aux autres,
de développer sa propre écoute par rapport à celle des autres, d’affiner son audition et ses réflexes. C’est aussi un moyen
de socialisation.
La grande harmonie, dite harmonie de
second cycle, est enfin la continuité de
Le programme de la grande harmonie
« Fantasia 2000 », « Earth, wind and fire », « The Best of Queen », « Cumbachero », de
Raphael Hernadez et « Danzon N° 2 », de Arturo Marquez.
L A C U LT U R E B O U G E
Conservatoire artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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la petite harmonie, dirigée par Sébastien
Vignals. Le programme qui y est abordé
est forcément plus vaste, reprenant des
œuvres du répertoire classique adaptées
pour cette dernière, des œuvres écrites
spécialement pour cette formation ou
des pièces plus actuelles comme c’est le
cas cette année. Sur le plan musical, les
musiciens de cette formation sont plus
aguerris que leurs cadets puisqu’ayant
déjà bénéficié du travail collectif entrepris
durant au minimum deux années au sein
de la petite harmonie. Le travail consistera
dorénavant à approfondir leurs acquis en
y développant la vélocité instrumentale,
la justesse dans le son, la mise en place,
les nuances, la musicalité, mais surtout de
trouver sa place au sein de la formation. Il
n’en demeure pas moins que la participation des élèves à ces ensembles doit être
un plaisir et que ce plaisir doit perdurer
dans le temps. »
Sébastien Vignals : « Le chef
d’orchestre a la responsabilité
de l’équilibre sonore »
Adoré par ses jeunes élèves, c’est-à-dire
40 musiciens très dynamiques faisant
souvent leurs premières armes dans une
grande formation de musique collective,
Sébastien Vignals n’en est pas moins exigeant. Il a trouvé une manière originale de
faire comprendre le sens de la discipline à
ses futurs petits virtuoses, en sortant comme un arbitre de football des cartons jaunes ! Mais la scène est assez rare et il sait
également les encourager et les féliciter.
Sébastien nous présente sa formation.
« Ma formation est composée d’instruments à vent (les flûtes, les clarinettes, les
saxophones, les trompettes, les cors, les
trombones et les tubas) et de percussions
(batterie, timbales, cymbales et xylophones) et pour finir une guitare basse. Notre
répertoire varie entre la musique classique, la musique de films ainsi qu’un morceau de funk tiré de l’album « Napoléon
Dynamite », de Jamiroquai. Pour une bonne partie des musiciens, c’est leur premier
orchestre. Ils découvrent le jeu collectif,
associer le timbre de leurs instruments
avec les autres ; être attentif aux départs
et aux arrêts, respecter les nuances, être
responsabilisé par un solo, etc., tout en
suivant attentivement les indications du
chef d’orchestre. C’est à ce dernier qu’incombe la responsabilité de l’équilibre sonore et rythmique de l’orchestre, ainsi que
le choix du répertoire. » ◆
Concert des quatre
orchestres : pratique
• Salon Matisse de l’hôtel Le Méridien, à
Punaauia
• Samedi 25 avril en fin d’après-midi
• En partenariat avec l’association Musique en
Polynésie
• Billetterie le soir du concert
• Tarifs : 1 500 Fcfp pour les adultes et 500 Fcfp
pour les enfants de 3 à 12 ans.
+ d’infos : Tél. : 40 50 14 18 - www.conservatoire.pf
DOSSIER
Maison de la culture – Te Fare Tauhiti Nui
Conservatoire Artistique de Polynésie française – Te Fare Upa Rau
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1er festival
international
de ‘ukulele à Tahiti
© ASF
Rencontre avec Vaiana Giraud, responsable de la communication à la Maison de la
Culture, Moana Urima, professeur de ‘ukulele au Conservatoire, Frédéric Cibard,
chargé de communication au Conservatoire, Gino, fabricant de ‘ukulele, Apetahi
‘ukulele et Kris Fuchigami, virtuose hawaiien.
Textes et photos (sauf mention) : ASF
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La marque de fabrique
de Apetahi Ukulele,
c’est la nacre incrustée
dans le bois.
Au Conservatoire avec les
stagiaires étrangères, lors
des stages internationaux,
qui adorent jouer du ukulele.
Gino
Le TAHITI-FIU, c’est le premier Festival International de ‘Ukulele qui
se déroule à la Maison de la Culture du 7 au 11 avril. Un acronyme
qui sonne merveilleusement bien
pour cet instrument emblématique de la Polynésie.
« Sol do mi la/ Ces quatre notes bien accordées / vont faire jouer le ‘ukulele » raconte
une comptine pour enfant. C’est dire si ce
petit instrument fait partie du décor, dès le
plus jeune âge, en Polynésie. Pas une bringue, pas un jour au marché de Papeete,
pas un Heiva sans entendre ce son si particulier. Il ne lui manquait plus qu’un festival
et dès 2012, l’idée d’un événement qui lui
soit dédié est lancée par l’ancien directeur
de la Maison de la Culture Heremoana
Maamaatuaiahutapu, aujourd’hui ministre
de la Culture. D’autant que partout dans
le monde, le ‘ukulele est à la mode : on ne
compte plus les festivals qui fleurissent çà
et là et en métropole, Julien Doré, gagnant
de l’émission télévisée « la Nouvelle Star »
en 2007 en a même fait son instrument de
prédilection.
Master-classes
au CAPF
La culture du ‘ukulele
L’occasion d’améliorer sa technique avec les
maîtres du ‘ukulele !
Devant tant d’engouement, cet instrument polynésien se devait d’avoir sa fête
à Tahiti. Elle se tiendra du 7 au 11 avril et
sera riche en événements. Des masterclasses avec deux virtuoses hawaiiens,
Kris Fuchigami et Aidan James, des démonstrations gratuites dans la ville de
Papeete ; un concert unique au Grand
Théâtre, le 10 avril, où nos musiciens polynésiens, dont Maruarii Ateni, Roger Teriipaea, Vaimoana Urarii et d’autres encore,
pourront marier leur son et leur technique
à ceux des invités hawaiiens ; des expositions-ventes et, en point d’orgue, une tentative de record du monde du nombre de
joueurs de ‘ukulele, place To’ata.
En filigrane de cet événement festif, il y a
bien sûr la volonté d’amener les Polynésiens à faire rayonner cet instrument, mais
surtout à défendre une frappe traditionnelle, un style résolument polynésien au
niveau international. C’est aussi l’occasion
de mettre en avant le savoir-faire des artisans locaux comme Gino, fabriquant de
‘ukulele à Punauuia, qui ne réalise que des
pièces uniques. « Il me faut une semaine
à temps plein pour réaliser un ‘ukulele.
Des créations uniques Apetahi Ukulele
Je suis très perfectionniste, on vient chez
moi pour le son que je propose. » Dans son
atelier, l’homme ne sélectionne que des essences locales et y incruste des morceaux
de nacre ; c’est sa marque de fabrique, tout
comme la fleur Apetahi, du nom de sa fille,
que l’on retrouve sur chaque instrument.
Les commandes ne manquent pas, mais
Gino a promis de se libérer le 11 avril pour
participer, avec son fils, au record du monde. Le rendez-vous est pris ! ◆
MASTER-CLASSES : PRATIQUE
• Au Conservatoire
• Mardi 7 avril : de 14h à 16h pour les élèves
du Conservatoire et de 17h à 19h pour les
pratiquants de ‘ukulele confirmés
• Renseignements et inscriptions : 40 50 14 11
Le concert : pratique • Vendredi 10 avril – 19h30
• Grand Théâtre de la Maison de la Culture
• Tarif unique : 1 500 Fcfp, billets en vente sur
place
• Renseignements au 40 544 544
Des démos avec les pros !
Des démonstrations gratuites de ‘ukulele
dans la ville de Papeete sont prévues
mercredi 8 avril avec les invités hawaïens
Aidan James et Kris Fuchigami. Rendez-vous :
11h30 – 12h30 : marché de Papeete
14h00 – 15h00 : rue piétonne du Centre Vaima
18h30 – 19h30 : place Vaiete
Partenaire du festival, le Conservatoire Artistique de Polynésie française, Te Fare Upa Rau,
organise deux master-classes gratuites de ‘ukulele (dans la limite des places disponibles) avec
les prodiges de l’instrument, Kris Fuchigami
et Aidan James. Dans ce moment privilégié
de rencontre et de partage, les deux artistes
hawaiiens seront accompagnés et soutenus
par les meilleurs instrumentistes du pays dont
les enseignants et musiciens du Conservatoire.
A l’instar de ce qui se fait déjà régulièrement
pour les élèves de la section classique avec les
concertistes et virtuoses invités par l’association « Musique en Polynésie », ces deux classes
exceptionnelles devraient débuter par une présentation de l’artiste, son parcours de musicien,
sa rencontre avec le ‘ukulele ; puis suivra une
petite performance, très attendue par le public,
avant qu’un ou plusieurs élèves ne viennent les
rejoindre sur scène pour une leçon. Kris Fuchigami nous a déjà confié qu’il axerait son cours
sur les différentes techniques de pointe qui
permettent d’améliorer son jeu et promet un
grand moment de plaisir et de fun !
Dans son atelier, Gino ne réalise
jamais de série. Chaque ‘ukulele
est unique. Ses instruments sont
visibles sur sa page facebook
Apetahi ukulele.
Concert de l’ensemble ‘ukulele des élèves adultes du
Conservatoire pour le concert de la femme le 7 mars
dernier @Stéphane Sayeb pour le CAPF
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© Apetahi ukulele
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Deux virtuoses hawaiiens pour parrains
Moana Urima :
« J’aime l’esprit bringue »
Le ‘ukulele est pratiqué sous forme
de cours collectifs et de cycles
pédagogiques au Conservatoire
par les enfants, adolescents et
adultes. L’enseignant chargé de
cette discipline est Moana Urima,
pour qui la musique est avant tout
une histoire de famille. Rencontre.
Comment as-tu été « piqué » au
‘ukulele ?
J’avais deux ans et j’ai entendu le
premier single de « Te ava piti », un
groupe de Raiatea, immédiatement
j’ai eu envie de jouer. J’allais souvent
dans les districts avec mon père, Tom
Urima, qui est un grand musicien,
et souvent il y avait ce ‘ukulele dans
un rythme « Te ava piti » comme
« Akakino », un style qui fait penser
aux chants des marins.
Tu as pris des cours avec ton père ?
Non, à trois ans je jouais dans mon coin,
j’écoutais et j’essayais de reproduire
les sons. J’ai appris tout seul. A la
méthode tahitienne, tu écoutes et tu
reproduis ! Tout à l’oreille. Ensuite j’ai
commencé à jouer dans les bringues.
A cinq ans, j’ai fait mon premier Heiva
avec le groupe Temaeva, j’étais le plus
jeune musicien. Qu’est ce qui te fascine le plus dans
le ‘ukulele ?
J’adore le soliste ‘ukulele, mais je
n’ai jamais fait de concours. Ça ne
m’intéresse pas. Je reste dans l’esprit
bringue, presque tous les week-ends,
avec des collègues, on anime des fêtes.
Et puis j’aime apprendre aux autres. C’est ça pour toi l’esprit du ‘ukulele ?
Le partage ?
Tout à fait, on partage un moment de
musique. Est-ce que tu penses qu’il y a un
nouvel engouement pour cet
instrument ?
Oui, aujourd’hui j’ai plus de quatrevingts élèves et le plus jeune à 5 ans.
Les jeunes veulent apprendre, mais
davantage dans le style hawaiien.
D’ailleurs, la plupart de mes élèves ont
une guitare hawaiienne, un kamaka. Il y
a plus de monde qui apprend le ‘ukulele,
mais en même temps, il n’y a plus de
groupes, de trios comme autrefois qui
animent des bringues. C’est dommage. Est-ce qu’il y a un style polynésien ?
Je dirai que le style de frappe qui a
conservé la base locale est celui des
Tuamotu. A Tahiti, on a un style plus
moderne, plus latino. C’est le côté
bringue. Tu seras sur scène le 11 avril avec
tes élèves pour contribuer à battre
le record du monde du plus grand
nombre de joueurs de ‘ukulele, tu
peux nous en dire plus ?
On va être près de deux cents élèves. Le
seul souci, c’est de trouver et d’acheter
des ‘ukulele actuellement. Fin février,
nous avons commencé à travailler
sur la chanson « Bora Bora » avec mes
élèves. On a également appris une
dizaine d’autres chansons qui seront
jouées tout au long de l’après-midi.
Nous ferons une petite animation de
trente minutes dans un style reggae,
bossa et puis il y aura un hommage à
Barthélemy Arakino qui est décédé en
février. Nous allons mettre ses chansons
en valeur. Il faut venir ! Aidan James, lui, est né à Honolulu. Il est devenu célèbre sur
Youtube (vingt millions de vues !) pour son interprétation de
« Soul sister » alors qu’il n’avait pas encore 8 ans. A tout juste
14 ans, il enchaîne les tournées et les festivals et vient de
sortir son premier album. C’est également avec beaucoup
d’enthousiasme qu’il a accepté d’être le parrain de cette première édition du Tahiti-FIU.
Aidan James
De cavaquinho à ‘ukulele :
un peu d’histoire…
C’est au Portugal qu’on doit le ‘ukulele. Le petit instrument
à quatre cordes, appelé cavaquinho, a débarqué au port
de Honolulu à la fin du XIXème siècle et a immédiatement
séduit les Hawaiiens qui l’ont transformé, en particulier
grâce au soutien du roi Kalakaua.
Très rapidement, le ‘ukulele rejoint les côtes tahitiennes.
N’ayant pas de luthier, les Tahitiens réinventent l’instrument avec, certainement, une noix de coco en guise de
caisse de résonnance et un manche taillé dans du bois.
Plus tard, il est fabriqué d’une seule pièce de bois (purau,
tou, miro, ‘uru) et la caisse recouverte d’une peau de requin
ou de chèvre tendue et sertie par du fil de fer fixé par des
clous. Le carton remplacera petit à petit les peaux, mais
la fabrication reste la même. C’est l’époque des « Tamarii
Punaruu », de Moana et autres Marie Mariterangi ; une
époque durant laquelle déjà la frappe est bien distincte de celle des Hawaiiens.
Dans les années 80, l’essor des orchestres kaina tels
que les « Kaina Boys », « Tamarii ‘upa nave » ou « Te ava
piti » va donner un nouvel élan en imposant un nouveau type de ‘ukulele façonnés dans du bois importé et
plus facile à travailler, car déjà débité en planche (kaori,
yaka, salusalu,…). La caisse est couverte aussi par du
Quatre, six ou huit cordes,
bois et des fils en nylon de pêche fluo doublés. Le ‘ukuà chacun son ukulele.
lele tahitien passe de quatre à huit cordes.
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Pour cette première édition, deux virtuoses hawaiiens du ‘ukulele parraineront l’événement : Kris Fuchigami et Aidan James. Tous deux se produiront aux côtés de nos
virtuoses polynésiens sur la scène du Grand Théâtre le vendredi 10 avril à 19h30.
Originaire de Hilo, Kris Fuchigami remporte à 15 ans son
premier grand concours. Depuis, il participe à de nombreux
festivals et il est reconnu comme virtuose à l’international.
A 24 ans, il a déjà enregistré trois CD et a eu le privilège de
jouer avec des grands noms du ‘ukulele comme Jake Shimabukuro, Mark Yamanaka, Daniel Ho et Brittni Paiva. Pour cette
première visite à Tahiti, Kris Fuchigami est très excité à l’idée
de rencontrer les fans polynésiens de ‘ukulele et surtout de
jouer devant eux. « Je n’ai jamais joué avec un ‘ukulele tahitien
auparavant et j’avoue que j’ai hâte de découvrir cela. J’aime
tous les types de musique, donc je suis vraiment impatient
d’entendre la musique locale », précise Kris Fuchigami qui affectionne tout particulièrement le son
chaleureux de la guitare hawaiienne
Kris Fuchigami
kamaka. « Quand vous entendez ce
son, vous avez tout simplement envie de sourire ! », nous
confie le virtuose.
NAHEA RA ? COMMENT FAIT-ON ?
Service de l’artisanat traditionnel – Pu ohipaRima’i
Un chemin de table
tifaifai appliqué
Par Béatrice Le Gayic, présidente de l’association Te api nui o te tifaifai
Texte et photos : ASF
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Si le salon du Tifaifai vous inspire, mais qu’un dessus de
lit vous semble une tâche trop difficile à réaliser, Hiro’a
vous propose de commencer par un chemin de table très
fleuri en utilisant la méthode du tifaifai appliqué.
Matériel :
•Deux tissus (drap en
coton) de couleurs
différentes
•Quatre fleurs
prédécoupées dans
des tissus de couleurs
différentes (conserver
les chutes des tissus)
•Une paire de ciseaux
•Des punaises
•Des aiguilles
•Du fil
•Une aiguille à coudre
•Une machine à coudre
Le 11 avril, tous à l’unisson
pour le record du monde !
Le 18 avril 2014, l’Angleterre entrait dans l’histoire en détenant le record du monde
du plus grand rassemblement de joueurs de ‘ukulele avec 2 370 participants. Un
exploit qui ne pouvait pas laisser la Polynésie indifférente.
Le 1er Tahiti-FIU est donc l’occasion parfaite pour relever à notre tour le défi ! Le
11 avril, tous les joueurs de ‘ukulele, confirmés ou débutants, sont invités à venir
avec leur instrument, place To’ata, pour battre ce record du monde et ainsi faire
rentrer la Polynésie française dans le Livre des Records.
Concrètement, il s’agit de jouer tous ensemble (et en harmonie !) la chanson « Bora
Bora », d’Eddie Lund, pendant plus de cinq minutes sur la place To’ata, sous la houlette d’un huissier de justice pour la validation du record.
Pour apprendre les accords de la chanson officielle, la chaîne de télévision
TNTV, partenaire du festival, a mis en ligne sur son site internet un tutoriel afin
de permettre à chacun de s’entraîner.
Pour ceux qui n’ont pas Internet ou qui
préfèrent jouer en groupe, le Conservatoire a également décidé d’ouvrir ses
portes à ceux qui souhaitent améliorer
leur jeu pendant la semaine du festival.
D’autres chansons seront également
au programme ce jour-là et vous pouMagic city, partenaire du 1er festival de Ukulele à
vez d’ores et déjà retrouver les accords
Tahiti, propose les marques Kala ukulele, fender
sur www.tntv.pf.
et Takamine et quatre tailles de ukulele soprano
1
2
3
(la plus petite), concert, ténor et baryton.
1/ Découper deux
rectangles identiques
dans la dimension
souhaitée, à partir de
deux tissus de couleurs
différentes.
2, 3 et 4/ Plier en deux
le tissu le plus clair,
puis découper de façon
aléatoire une forme
pour le tour du tifaifai.
Fixer les deux tissus
sur la table avec une
punaise.
7/ Positionner les fleurs
découpées auparavant
en alternant les
couleurs.
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8 et 9/ Dans une chute de tissu, découper un rond et
le placer au centre de la fleur.
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10, 11, 12 et 13 / Epingler toutes les pièces pour les fixer puis
bâtir à grand point.
Tentative de record du monde ‘ukulele : Pratique
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Samedi 11 avril
Place To’ata
13h00 - début des inscriptions sur place pour ceux qui ne l’ont pas encore fait
15h00 - placement des participants
15h30 - début de l’animation avec le Conservatoire, Aidan James et Kris Fuchigami
16h30 - début des répétitions et harmonisation avec le public
17h00 - démarrage de la tentative de record • Les fiches d’inscription sont à télécharger sur le site www.tntv.pf
• Renseignements : [email protected] - 40 47 36 80 ou 40 87 56 85
4
14
5
6
5 et 6/ Faire la même
chose pour le centre
du tifaifai.
15
14 / Coudre ensuite à la machine (ou à la main) l’ensemble.
Pour un rendu parfait, il suffit de rentrer le tissu au fur et à
mesure, avec une aiguille.
15 / Il est possible de mixer couture et broderie ou de broder
uniquement le tifaifai comme sur ces différents modèles.
POUR VOUS SERVIR
Service du patrimoine archivistique audiovisuel – Te Piha Faufa’a Tupuna
Les Archives vous ouvrent leurs portes avec Archipol
Rencontre avec Tamatoa Pomare Pommier, chef du Service du Patrimoine
Archivistique et Audiovisuel.
Texte et photos : VH.
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Si c’est dans l’Archipol, c’est consultable !
Le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel détient 12 km de
documents en tous genres : photos, livres, vidéos, etc. Pour présenter
ces fonds au public, le service a eu la bonne idée en 1998 de lancer
« Archipol – le cahier des archives de la Polynésie ». Une publication aussi
intéressante que pédagogique qui aborde l’histoire de la Polynésie selon
un thème précis, mais sous un maximum de formes !
Savoir que les archives de Tipaerui conservent 12 km de documents, c’est bien. Mais
savoir ce que contiennent ces documents,
c’est mieux ! D’où la création de la revue
« Archipol – le cahier des archives de la
Polynésie », par le service des archives en
1998. Cette publication se décline à ce
jour en quinze numéros. « Les sujets sont
divers puisqu’on a commencé avec un
Archipol sur les années technicolor, pour
évoluer vers la question du foncier, l’agriculture, la guerre de 14-18, les Australes,
Bora Bora ou encore la dynastie des Pomare qui est l’objet du dernier Archipol »,
explique Tamatoa Pomare Pommier, chef
du Service du Patrimoine Archivistique et
Audiovisuel. « Le principe de cet ouvrage
est d’utiliser les documents conservés par
les archives et de trouver des présentations
thématiques avec le concours d’un histo-
rien, Michel Bailleul. Ce dernier effectue
des recherches sur une thématique particulière et va proposer une rédaction cohérente de tous ces éléments. Nous essayons
également le plus possible d’intégrer des
copies de documents que nous avons afin
de montrer au public ce patrimoine. »
Rien que les faits
L’intérêt d’Archipol, en marge de présenter
ces fonds d’archives, est bien évidemment
pédagogique, car chaque numéro retrace
une partie de l’histoire de notre pays et
permet d’aborder divers thèmes touchant
aux évolutions institutionnelles, politiques,
économiques et culturelles de la Polynésie
française. Archipol se veut être un outil de
référence pour les enseignants, une base
de travail pour les chercheurs et un vec-
teur de sensibilisation de la jeunesse et de
la population au patrimoine archivistique
et à l’histoire du pays. Une autre spécificité
des cahiers Archipol : ils ne présentent que
des documents existants. « La traçabilité
de l’information qui est donnée est claire
et ne fait pas l’objet d’interprétation, poursuit Tamatoa Pomare Pommier. Nous présentons, nous synthétisons uniquement
les documents que nous détenons. Nous
ne cherchons pas à interpréter une action
par rapport à une autre, nous n’avons pas
d’approche polémique sur un sujet d’histoire. Nous présentons les documents tels
qu’ils sont. »
Derrière sa volonté d’informer le public
sur les fonds présents aux archives, le
SPAA envoie également une invitation à
consulter ces fonds. « Archipol permet de
présenter tous les documents que nous
conservons et de rappeler à la population
que ces documents existent et qu’ils sont
consultables. »
Le Service du Patrimoine Archivistique et
Audiovisuel ne compte pas s’arrêter en
si bon chemin et prévoit déjà la sortie de
deux nouveaux numéros en 2015. ◆
Les numéros Archipol disponibles au SPAA
Archipol n°1 : « 1950-1959 Les années technicolor », 1 000 Fcfp
Archipol n°2 : « La question foncière à Tahiti (1842-1929) », 900 Fcfp
Archipol n°3 : « L’huitre nacrière et perlière aux Tuamotu-Gambier », 1 000 Fcfp
Archipol n°4 : « La presse en Polynésie française », 1 000 Fcfp
Archipol n°5 : « La guerre de 14-18 vue de Tahiti », 1 200 Fcfp
Archipol n°6 : « L’agriculture polynésienne 1955-1965 », 1 000 Fcfp
Archipol n°7 : « 1860-1880 Une page d’histoire des îles Marquises » 1 000 Fcfp
Archipol n°8 : « 1972-1977 L’Autonomie au centre des débats », 1 000 Fcfp
Archipol n°9 : « 1875-1950 Les EFO au quotidien », 1 000 Fcfp
Archipol n°10 : « Moorea : Regards, descriptions, témoignages », 1 400 Fcfp
Archipol n°11 : « Aux Australes : Petites histoires du passé », 1 000 Fcfp
Archipol n°12 : « Un siècle de problèmes et de progrès aux Tuamotu », 1 000 Fcfp
Archipol n°13 : « Bora Bora en 1942 – Opération BOBCAT », 1 000 Fcfp
Archipol n°14 : « Les hommes du conseil colonial et du conseil général dans les
EFO 1880-1903 », 2 200 Fcfp
Archipol n°15 : « La dynastie des Pomare », 3 000 Fcfp
• Service du Patrimoine Archivistique Audiovisuel : Pratique
• Ouvert au public du lundi au vendredi, de 7h30 à 12h00 + d’infos : 40 41 96 01 – [email protected]
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L E S AV I E Z - V O U S
Centre des métiers d’art – Pu ha’api’ira’a toro’a rima’i Audace et créativité
Rencontre avec Viri Taimana, directeur du Centre et les élèves de 3ème année.
Texte et photos : SF.
25
Les élèves du Centre des Métiers d’Art présentent
leur projet visant à définir leurs capacités à
produire une réflexion autour d’une thématique
personnelle.
Ils ont passé leur diplôme blanc le 9 janvier dernier. Les élèves de 3ème année du Centre des Métiers
d’Art rentrent désormais dans la dernière ligne
droite avant leur examen final en juin prochain.
Mais, avant de se lancer dans la conception de leur
œuvre pour le diplôme, ils ont présenté leur projet aux professeurs.
Dans la salle d’exposition du Centre des
Métiers d’Art, les neuf élèves de 3ème année
terminent les derniers ajustements avant
de passer tour à tour devant les professeurs
du Centre, pour présenter leur thématique
personnelle. « Ce cours est une réflexion
sur le sujet du diplôme, explique Viri
Taimana, le directeur du Centre. On est sur
la méthodologie, notre rôle est de vérifier si
leur discours tient la route et s’ils sont sur la
bonne voie ». Les élèves ont eu une semaine
pour préparer et présenter leur thématique.
Un temps trop court pour certains qui
n’ont pas réussi à finir leur travail. « Mon
idée originale était de faire un plat en bois
comme le umete dans lequel on met le poe
ou des fruits. Mais j’ai dû improviser », avoue
Ioane, quelque peu confus. Pris par le temps,
l’élève de 28 ans a finalement réalisé une
boîte à compartiments alimentaires dont la
forme s’apparente plus à un bentô japonais.
« J’ai voulu intégrer des motifs à l’extérieur
comme à l’intérieur, il s’agit de motifs des
archipels de la Société et des Australes »,
explique le jeune étudiant en sculpture.
Viri Taimana, assis sur le banc aux côtés des
trois autres professeurs du Centre, conseille
à Ioane d’affiner sa technique d’assemblage
pour son œuvre finale. « Tu dois complexifier
la chose, et peut-être même inventer de
nouveaux outils ! », avant de passer le tour
à Kahara, 21 ans, étudiante en gravure. La
jeune femme présente un prototype : une
tenture en nylon habillée de nacre. Au mur,
elle a collé des dessins sur lesquels figurent
des motifs. « L’idée est de créer un élément
de décoration avec des motifs de tatouages
marquisiens », explique Kahara qui a fait
des recherches dans le livre de l’explorateur
allemand Karl von den Steinen. « Je me suis
inspirée de ceux qui avaient été tatoués sur
les jambes d’une princesse ». « Laquelle ?,
interroge Viri, Tu dois savoir précisément.
Pour ton examen, il faudra que tu aies la
réponse pour chaque question ! ».
Les animaux, un sujet majeur
Kahara n’est pas la seule à travailler sur
la nacre, trois autres élèves utilisent
également cette matière dans leur projet.
Tuheirai, 28 ans, a décidé de graver des
poissons, plus précisément des carangues
ou paihere, pour en faire des bijoux : un
bracelet, une barrette ou une parure. « J’ai
lié avec du fil de fer une dizaine de paihere,
car ils se déplacent en bande », explique
ce pêcheur dans l’âme qui affectionne
particulièrement ce poisson cuit. Sa voisine,
Moea, expose un collier en nacre avec des
motifs de tressage. Christina se sert de
ce matériau pour réaliser des broches en
forme de pahi. Appelé également le martinchasseur, cet oiseau qui, après avoir disparu
dans les années 90 de l’île de Hiva Oa aux
Marquises, existe aujourd’hui uniquement
sur l’île de Tahuata. « Je veux sensibiliser
la population. J’ai pensé aussi à le décliner
en badges pour les enfants ». « Pense à un
business plan et ne t’arrête pas à un seul
oiseau ! » conseille très justement l’un des
professeurs séduit par l’œuvre, autant que
par celle de Maire, 22 ans.
Des élèves créatifs et audacieux
La jeune femme a présenté un pouf
dont la forme a été inspirée d’Etua, une
représentation divine des ancêtres. Pour
décorer l’objet, l’élève a conçu des housses
avec des motifs marquisiens. « Je souhaite
décliner les motifs et faire des sièges pour
enfants », précise l’élève. « Elle est très
chouette ton idée !, lance l’une des deux
professeures. Mais pense aussi à essayer
d’autres matières et différentes couleurs ».
L’élève suivante, Keziah, 20 ans, présente
une robe en mousseline avec un collier
en nacre. Etudiante en gravure, la jeune
femme souhaite sur ce projet associer
cette matière avec sa passion : la couture.
« Pense à la coiffe ! rappelle Viri Taimana,
Tous les éléments de ton œuvre doivent
aller ensemble ! » Manaarii, 22 ans, et JeanPierre, 44 ans, deux étudiants en sculpture,
ont décidé de travailler le bois. Le premier
présente un oiseau, l’aigrette sacrée ou le
otu’u. Ce petit héron est caractéristique
des récifs coralliens et des plages où il est
facilement repérable par sa grande taille.
« Je veux intégrer des motifs polynésiens
et le faire suspendre pour avoir cette idée
d’envol. J’ai toujours rêvé de voler », confie
l’élève. Un projet un peu trop audacieux aux
yeux des professeurs qui lui conseillent de
se concentrer sur la fabrication de plusieurs
types d’oiseaux plutôt que de tenter de
matérialiser une idée philosophique.
Jean-Pierre présente un oini en bois, un
plat traditionnel utilisé pour mettre les
aliments du ma’a tahiti. Les professeurs lui
recommandent de décliner son objet sous
différentes matières. « Ce travail est un
entrainement pour le diplôme ! », ajoute le
directeur du Centre avant de rappeler qu’ils
ont jusqu’en juin pour concevoir l’« œuvre
parfaite » pour leur examen. « Allez,
courage ! », conclut-il. ◆
Exposition des œuvres
des diplômés
•
•
•
•
Vendredi 19 juin, à 18h30
Au Centre des Métiers d’Art
Entrée libre
+ d’infos : 40 43 70 51 - www.cma.pf
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L E S AV I E Z - V O U S
SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMU
L’océan, une île entre les îles
Source : « L’océan vu comme un lien social », par Marlène Dégremint,
doctorante en Anthropologie à l’EHESS-IRD, Timiri Hopuu, du
département ethnologie et traditions orales du Service de la Culture
et du Patrimoine et Hereiti Arapari, CVD. Crédit photos : SCP.
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Marae Vitaria, à Rurutu
Entretien avec un ancien de Rurutu
Bien qu’éloignées les unes des autres, les îles de l’archipel des Australes
entretiennent des liens solides et anciens qui reposeraient, selon une
récente étude menée par le Service de la Culture et du Patrimoine, sur
une perception singulière de l’océan, vu comme un lien social.
En Polynésie, l’océan ne sépare pas les
peuples : il les relie. D’ailleurs, l’histoire
de la Polynésie est intrinsèquement
liée aux grands voyages de navigation.
Les premiers Polynésiens ont traversé
le Pacifique sur de grandes pirogues,
s’établissant sur des terres inhabitées. Une
conception singulière des « îles » apparaît
alors chez les Polynésiens : elle est bien
souvent perçue comme une « entité
marine » et l’on retrouve communément
le mythe d’un poisson pêché par un
héros pour expliquer sa naissance. Par
exemple, et pour ne prendre que le cas
des Australes, Raivavae est une tohora
(baleine), Rurutu un barracuda (ono) et la
référence à la pieuvre (fe’e) est récurrente
pour illustrer le lien entre les îles par ses
tentacules. Autrement dit, les îles font
partie de l’océan qui compose avec le
ciel un vaste ensemble uni à l’origine puis
séparé par les divinités issues de Ta’aroa, le
dieu créateur.
L’océan, un lien social
Le département ethnologie et traditions
orales du Service de la Culture et du Patrimoine a souhaité mieux comprendre
cette conception particulière de l’océan et
la nature des liens reliant les îles de l’archipel des Australes. Une équipe s’est rendue
en mission sur place afin de rencontrer
la population pour, ensuite, apporter un
éclairage sur la manière dont l’océan est
Plage Rimatara
pensé et conçu par les habitants des Australes. Des entretiens ont été menés dans
les quatre îles auprès d’eux afin de mieux
comprendre les pratiques et les usages
liés à l’océan.
L’étude a permis de mettre au jour les différents systèmes de relations qui lient l’homme à l’océan, les îles entre elles et la terre
à la mer. En tant que partie intégrante de
l’archipel des Australes, l’océan représente
un espace de circulation de réseaux par
lesquels transitent des liens symboliques
relevant du monde des dieux et des ancêtres, ainsi que des liens de parenté qui
en découlent. L’histoire de certains marae,
les traditions orales et la toponymie des
îles, des motu et des passes apportent
d’ailleurs des indications précieuses sur
les liens familiaux qui existent entre les
îles. Par exemple, dans la tradition orale de
Rurutu, il y aurait un Hiro pour chaque île
des Australes, qui choisirent Rurutu pour
se rassembler, d’où son nom – ruru signifiant « se réunir ».
différentes îles des Australes, et ce, dès le
plus jeune âge. Les enfants des quatre îles
se rendent à Tubuai pour poursuivre leur
scolarité au collège. Les liens familiaux
existants permettent l’accueil des enfants
chez des membres de la famille. L’archipel
dans son ensemble représente alors un
espace de mobilité et d’échanges, dans la
lignée des pratiques précédant le contact
avec les Européens.
D’hier à aujourd’hui
Considéré comme un lieu sacré, l’océan
est omniprésent dans la culture qui lie les
différents peuples des îles polynésiennes.
L’organisation politique qui prévalait
avant le contact avec les Européens était
basée sur une société de réseaux où les
îles étaient perçues non pas comme une
destination, mais comme une étape.
Si les bouleversements induits par la
colonisation ont modifié les rapports
entre les îles, il reste néanmoins que
les habitants des Australes continuent
de percevoir les autres îles comme de
nouvelles opportunités pour étudier, se
marier ou travailler. Aujourd’hui encore,
il existe une grande mobilité entre les
Réunion à la mairie de Rimatara
Toutefois ces relations semblent plus
complexes lorsqu’il est question de
territoire de pêche. Bien que les activités
de pêche détiennent un rôle primordial
dans la vie sociale, politique et culturelle
des insulaires, l’espace maritime entourant
l’île est enchâssé dans des logiques
d’interactions et d’appartenances encore
assez peu étudiées. L’enquête exploratoire
menée par le Service de la Culture et du
Patrimoine ouvre ainsi un vaste champ
d’étude, à l’image de cet océan. ◆
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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L’ Œ U V R E D U M O I S
MAISON DE LA CULTURE - TE FARE TAUHITI NUI
« Bora Bora », une déclaration d’amour
à une perle de Polynésie
Rencontre avec Axel Litchle, à l’initiative de la tentative de record du monde de ‘ukulele.
Texte et photos : SF.
ces îles. Très vite aussi,
il devient un expert du
genre et écrit des chansons s’inspirant d’histoires anciennes qu’il
adapte à des harmonies
modernes sur des mélodies originales.
« Manu rere », « Maururu a vau », « Tahiti
nui », « Vahine Paumotu », « Bora Bora »…
Ces titres feront le succès du musicien qui
se produira avec son orchestre au célèbre
night club Le Quinn’s. Ils feront aussi le
renom musical de la Polynésie française.
Le titre « Bora Bora » est un hymne,
une déclaration d’amour à cette île du
Pacifique. Décrite dans le texte comme la
« perle » de Polynésie, l’île est magnifiée,
sublimée, glorifiée par le compositeur
qui y ajoute une touche de nostalgie.
Composée sur trois accords simples qui
font la base des chants traditionnels
de Tahiti, la chanson est plutôt lente
avec un rythme simple. « On l’apprend
souvent aux personnes qui débutent en
instrument », explique Axel Litchle qui
dit avoir sélectionné ce titre aussi pour sa
simplicité. L’homme n’oublie pas non plus
Tentative de record du monde de
‘ukulele : Pratique
• Pour participer au record du monde de ‘ukulele, inscrivez vous
en ligne sur www.tntv.pf ou sur place à la Maison de la Culture,
au Conservatoire Artistique de Polynésie française, dans les
mairies, à la poste de Papeete et de Moorea, ainsi que dans les
boutiques Vini situées dans les magasins Carrefour.
• Record du monde samedi 11 avril – inscriptions également sur
place dès 13h00.
+ d’infos : dans notre dossier et sur www.maisondelaculture.pf
- www.tntv.pf
De Portland au Quinn’s
Chanson phare du folklore musical polynésien, elle a été composée en 1967 par
un Américain, Eddie Lund. Pianiste et chef
d’orchestre à Portland dans l’Oregon, Eddie Lund découvre la musique tahitienne
à travers des enregistrements qui lui firent
tout de suite aimer ce genre. Ainsi en 1936,
alors qu’il n’a que 26 ans, le jeune américain décide de quitter sa terre natale pour
se rendre à Tahiti. Tombé fou amoureux
de ce petit paradis, il s’y installe définitivement deux ans plus tard. Sa première année polynésienne, il la consacre à apprendre le tahitien et à se balader dans les îles
de la Polynésie française. Il découvre ainsi
les îles de la Société puis Rurutu, Raivavae,
Maupiti, Moorea et, bien sûr, Bora Bora.
Très vite, il s’intéresse aux chants traditionnels et aux nuances musicales de toutes
Axel Litchle
© DR
Un soir de week-end, assis sur une caisse
de bière sous l’arbre d’un jardin, le
‘ukulele à la main, un homme fredonne
les premiers accords de la chanson « Bora
Bora ». Ni une ni deux, ses compagnons de
bringue reprennent le titre en cœur. « Tout
le monde connaît cette chanson, confie
Axel Litchle, grand reporter à TNTV qui,
avec un collègue de travail, est à l’origine
du projet de record du monde de ‘ukulele.
Elle est indissociable des bringues, il ne
se passe pas une fête sans qu’elle ne soit
jouée. » C’est d’ailleurs pour sa popularité
que « Bora Bora » a été choisie pour
tenter de battre le record du monde de
‘ukulele. « Elle appartient au patrimoine
polynésien aujourd’hui. Même si elle est
plus connue des anciens que des jeunes,
elle fait partie de notre culture, poursuit
le journaliste. C’est donc le meilleur choix
pour représenter Tahiti à cette occasion. »
Eddie Lund. Pianiste et chef d’orchestre à Portland.
C’est à lui que l’on doit la chanson « Bora Bora ».
© DR
Vers une nouvelle reconnaissance
de rappeler que cette chanson a, avant
tout, été choisie pour parler de la culture
polynésienne. « Si on bat le record, on
pourra tourner un clip vidéo avec nos
musiciens, explique le journaliste, Avec
cette chanson, ça sera une belle occasion
de mettre en valeur le fenua sur une vidéo
qui sera vue des milliers de fois ! » ◆
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
Le 11 avril prochain, ils devraient être près de 3 000 musiciens, place
To’ata, à jouer du ‘ukulele pour tenter de battre le record du monde de
cet instrument, aujourd’hui détenu par l’Angleterre. Parce qu’elle fait
partie intégrante du patrimoine polynésien, c’est la chanson « Bora
Bora », d’Eddie Lund, qui a été choisie pour relever ce défi.
© DR
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© DR
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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T R É S O R D E P O LY N É S I E
Service de l’artisanat traditionnel – Te pihatoro’a a te rima’i
Tifaifai, trésor du patrimoine polynésien
Rencontre avec Béatrice Le Gayic, présidente de l’association Te api nui o te tifaifai
Texte et photos : ASF
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Béatrice Le Gayic, comme bien d’autres femmes, conserve précieusement pour ses
enfants quelques tifaifai qu’elle a confectionnés. Parmi les modèles réalisés, on
aperçoit un tifaifai beige « les songes de Joseph »
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
30
Ginette Teave, une des doyennes de l’association Te api nui o
te tifaifai, partage toujours son savoir-faire.
qui fait aussi la part belle à la sauvegarde
du patrimoine artisanal. « Il y a cinq ans,
on s’est rendu compte que les anciens
modèles se perdaient, qu’il n’y avait pas
de transmission des motifs traditionnels.
Depuis, nous imposons en alternance
les motifs d’autrefois : une année est
dédiée à la création originale, une autre
est consacrée à la reproduction d’anciens
modèles », explique la présidente de Te api
nui o te tifaifai.
Une collection unique qui voyage
Tifaifai d’antan et créations originales sont autant de trésors que
l’association Te api nui o te tifafai tente de conserver en faisant
l’acquisition d’une nouvelle pièce
quasiment chaque année. Une
collection qui s’inscrit dans le patrimoine artisanal polynésien.
Tous les mercredis, à l’association Te api
nui o te tifaifai, les femmes se réunissent
pour imaginer et coudre des tifaifai,
pièces uniques qui, à l’envie, jouent les
couvre-lits, les coussins et les chemins
de table dans les maisons ou bien encore
se transforment en objet d’apparat dans
les temples protestants. Ici, on aime le
tifaifai, mais c’est surtout un savoir-faire,
une tradition que l’on défend. Depuis
17 ans déjà, l’association, présidée par
Béatrice Le Gayic, organise le Salon du
tifaifai, le rendez-vous incontournable
des artisans et des passionnés de couture.
Un moment de partage et de créativité
Dans cette démarche de protection du
patrimoine polynésien, l’association
a décidé d’aller plus loin encore en se
constituant un fonds de pièces uniques.
Soigneusement pliés dans une malle,
un peu moins de dix tifaifai, appelés
« tifaifai patrimoine », sont aujourd’hui
précieusement conservés par l’association.
Celle-ci achète, depuis plusieurs années
déjà, des pièces uniques à ses membres
(une par an quand les finances le
permettent) afin de se constituer une
collection. Dans cette malle à trésors,
on trouve ainsi des tifaifai aux modèles
d’antan comme l’éventail, des célébrations
de la nature avec les thèmes du pandanus,
des fruits du fenua, des richesses de la
mer ou bien encore des sujets laissant
place à l’imagination et à la créativité
comme « bouquet de fleurs » ou « décor
d’amour », thème qui avait été retenu lors
du salon organisé en 2006. Tous ces tifaifai
ont nécessité plusieurs mois de travail :
découpe, montage et couture à la main
sont réalisés avec beaucoup de finesse et
de doigté. En couture, le point avant est
toujours d’actualité et se transmet de mère
en fille, mais on retrouve également les
points de broderie, toujours très appréciés
du public.
Béatrice Le Gayic, présidente de
l’association Te api niu o te tifaifai.
Ces deux tifaifai, « Merveilles de la mer » et « Reines des nuits »
sont entrés dans la collection « tifaifai patrimoine ».
Ne pensez pas que ces pièces uniques
dorment, oubliées dans une malle. A
chaque déplacement à l’étranger, dans
le cadre d’une exposition, les membres
de Te api nui o te tifaifai les glissent dans
leurs valises. « C’est l’occasion pour nous
de montrer toute l’étendue de notre
savoir-faire polynésien à travers de
grandes pièces, car généralement nous
ne vendons que des petites pièces, des
coussins et des chemins de table dans
ce genre d’expositions. A travers l’art du
tifaifai, c’est aussi l’opportunité de faire la
promotion du fenua », souligne Béatrice
Le Gayic qui a notamment participé à des
salons en Californie.
Coudre les songes
Pour l’heure, la principale préoccupation
de l’association est le 17ème salon du tifaifai
qui a débuté le 27 mars, à l’Assemblée
de la Polynésie française. Cette année, la
trentaine d’artisans présents a planché
sur le thème biblique « les songes de
Joseph ». Un motif très ancien composé
de gerbes des champs et d’étoiles que les
exposants peuvent reproduire fidèlement
ou revisiter. « C’est un thème biblique qui
nous rappelle que le tifaifai, autrefois,
était utilisé dans un cadre précis, pour
des événements importants. Lors de
célébration religieuse, il était par exemple
en bonne place dans le temple », tient à
préciser Béatrice Le Gayic. Nul doute que
le plus beau, à l’issue du salon, rejoindra la
malle aux « tifaifai patrimoine ». ◆
17ème salon du tifaifai : Pratique
• Jusqu’au 9 avril
• A l’Assemblée de la Polynésie française
• Entrée libre
+ d’infos : www.artisanat.pf
PROGRAMME
Maison de la culture – Te Fare Tauhiti Nui 11 ATELIERS DE VACANCES
A LA MAISON DE LA CULTURE
Du 30 mars au 10 avril
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Eveil corporel
avec Isabelle Balland
(du 07 au 10 avril)
De 3 à 5 ans : 8h30 à 10h00
Maîtrise du corps, notion de temps, d’espace, relation avec
l’autre, l’imaginaire… cet atelier complet permet aux toutpetits de se situer et de bien grandir en découvrant son
environnement et ses propres capacités.
Création artisanale
avec Lydia Heuea
A partir de 8 ans de 13h00 à 14h30
Dans cet atelier, les petits comme les grands pourront
apprendre à tresser et confectionner toutes sortes
d’objets utiles qui font appel à la créativité,
de quoi se faire plaisir et ramener de belles créations
à la maison.
Echecs avec Teiva Tehevini
De 7 à 13 ans : 8h30 à 10h00
Pour découvrir toutes les règles de ce jeu stratégique
et passionnant : les pièces, les pions, les mats, les
échecs, les pats et les parties nulles ; le règlement
concernant le comportement des joueurs, les
différentes phases d’une partie. Pour finir ces ateliers
en beauté, un tournoi est organisé.
Danse traditionnelle - Ori
Tahiti avec Hinavai Raveino
A partir de 4 ans : de 10h15 à 11h45
Jeux de société et d’éveil
avec Soizick
(du 31 mars au 02 avril)
De 6 à 10 ans de 8h30 à 10h00
De 3 à 5 ans de 10h15 à 11h45
Soizick est animatrice socioculturelle diplômée d’Etat et
accueille les enfants autour de jeux de société de toutes
sortes. Parmi la centaine de jeux qu’elle a à son répertoire,
nul doute que votre enfant trouvera celui qui lui plaira !
L’atelier permet d’éveiller les enfants au plaisir du jeu de façon
aussi ludique qu’éducative tout en sensibilisant les petits
participants aux principes de la vie en société : jouer chacun
son tour, accepter de perdre, savoir gagner… et surtout
s’amuser !
Poterie avec Edelwess Yuen
Thin Soy
De 7 à 11 ans : 8h30 à 10h00
et de 10h15 à 11h45
Les enfants à partir de 7 ans découvriront le travail
de l’argile et ses infinies possibilités. Ils seront
accompagnés dans la réalisation de petits objets,
bougeoirs, boîte à bijoux, coquetiers, plats…Savoirfaire et créativité font de cet atelier complet un
moment de communion avec la matière au travers
d’un apprentissage ludique. Vos enfants reviendront
ravis, en ayant découvert les techniques au colombin,
peinture, vernis, cuisson (+ 1 000F pour l’argile).
Diplômée du Conservatoire et danseuse
professionnelle, Hinavai Raveino apprendra aux
enfants les bases nécessaires pour débuter dans
la danse traditionnelle. De la position des mains
aux différents balancements des hanches, elle
leur transmettra sa passion et le plaisir de faire du
Ori Tahiti. Techniques de base, chorégraphies, la
gestuelle, les pas…
Mosaïque
avec Maeva Carion
(du 07 au 10 avril)
De 8 à 13 ans : 13h00 à 14h30
Maeva enseignera aux enfants l’art coloré et plein
de finesse de la mosaïque : de l’idée à l’objet, de la
couleur à la réalisation, chaque participant aura la
fierté de repartir avec son œuvre !
Graines de parfumeurs
avec Lovaina Guirao
(du 07 au 10 avril)
A partir de 8 ans : de 8h30 à 10h00
Le but de cet atelier est de découvrir les matières
premières, d’apprendre à les reconnaître et de
pouvoir créer, à la fin, sa première eau parfumée. Il
s’agit de découvrir le monde des parfums de manière
amusante sous forme de jeux et de travaux manuels.
C’est un atelier de dix enfants maximum et à
chacune des séances ils approfondiront une des
notes olfactives (comme des accords pour la guitare)
jusqu’à créer une composition finale avec eau
parfumée à la dernière séance.
Théâtre avec Anne
Tavernier
et Manuarii Bonnefin
Arts plastiques
avec Valérie Delahaye
A partir de 5 ans : 10h15 à 11h45
et de 13h00 à 14h30
Valérie Delahaye est décoratrice professionnelle et propose
aux enfants de réaliser une création dans le cadre de son
atelier. Découverte des techniques de peinture, mosaïque,
peinture sur verre ou vitrail, la décoration et la réalisation
d’objets permettront de laisser libre cours à la créativité de
votre enfant !
L’improvisation, le travail de la voix, la mémoire,
les jeux de scène développent la sensibilité,
l’imagination, la créativité des enfants. Ils apprennent
l’humilité, la rigueur, le goût du risque et gagnent
une plus grande assurance en public. Cet atelier
contribue à libérer le corps, la voix et la gestuelle
tout en stimulant l’esprit d’équipe et la capacité de
travailler ensemble. Un véritable atelier de la vie !
De 4 à 6 ans : 8h30 à 10h00
De 7 à 11 ans : 10h15 à 11h45
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
33
Conte créa
avec Stéphanie Brias
A partir de 5 ans : 13h00 à 14h30
L’atelier conte créa animé par Stéphanie Brias est
une approche ludique permettant aux enfants
d’apprécier les livres tout en s’amusant et en étant
sensibilisés au respect de la nature.
Tarifs :
•
•
•
•
Du lundi 30 mars au jeudi 02 avril / du mardi 07 au vendredi 10 avril
5 680 Fcfp les 4 jours pour un atelier
4 540 Fcfp les 4 jours pour le 2ème enfant dans le même atelier
Formule en journée complète toute la semaine de 8h30 à 16h00 :
20 200 Fcfp les 4 jours (3 ateliers par jour + repas de midi encadré
par une animatrice + animation et projection)
• Inscriptions sur place
• Renseignements : 40 544 536 / www.maisondelaculture.pf
PROGRAMME
Maison de la culture – Te Fare Tauhiti Nui Conservatoire artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha Service de l’artisanat traditionnel – Pu ‘ohipa rima’i PROGRAMME DU MOIS D’avril 2015
35
Divertissements
Spectacle de danse Bringue : LM Show !
« L’Inde et les milles et une nuit »
Enregistrement des émissions
Polynésie 1ère / TFTN
• Mercredi 1er et jeudi 2 avril – 19h00
• Entrée gratuite avec tickets à récupérer sur place
• Grand Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements au 40 544 544
www.maisondelaculture.pf - www.polynesie1ere.fr
One man show : 100% Bigard
Synergence Event
• Vendredi 10 avril – 20h00
• Billets à partir de 4 500 Fcfp
• Vente des billets chez Vodafone Carrefour Punaauia,
Vodafone centre ville et sur www.synergence.pf
• Place To’ata
• Renseignements au 89 26 74 89
Théâtre
« Pepsie »
Zip Prod
• Du jeudi 02 au samedi 04 avril – 19h30
• Dimanche 05 avril – 18h00
• Tarif : 3 000 Fcfp
• Vente des billets à Radio 1 Fare Ute et dans les
magasins Carrefour Arue et Punaauia
• Petit Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements au 40 434 100 et sur www.radio1.pf
Stage d’improvisation
Anne Tavernier
• Le mardi 14, jeudi 16 et vendredi 17 avril – 18h00
à 21h00
• Samedi 18 et 25 avril – 8h00 à 12h00
• Le mardi 21, mercredi 22 et vendredi 23 avril – 18h00
à 21h00
• Ouvert au professionnels et amateurs
• Petit Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements par mail : [email protected]
Festivals 1er Festival International de ‘ukulele - Tahiti-fiu
Le gouvernement de la Polynésie/TFTN/TNTV/CAPF/
Magic City
• Du mardi 07 au 10 avril
Mardi 07 avril de 14h à 19h : master Classes
gratuites
• Sur inscriptions au Conservatoire Artistique de
Polynésie française
• Renseignements au 40 50 14 14
Mercredi 08 avril de 11h30 à 19h30 :
démonstrations gratuites
• Animations des professionnels hawaiiens dans la ville
de Papeete : au marché de Papeete de 11h30 à 12h30,
rue piétonne du centre Vaima de 14h00 à 15h00 et au
kiosque de la place Vaiete de 18h30 à 19h30
• Renseignements au 40 544 544
Vendredi 10 avril à 19h30 : concert des virtuoses
hawaiiens et tahitiens
•
•
•
•
Tarif unique : 1 500 Fcfp
Vente des billets à la Maison de la Culture
Grand Théâtre de la Maison de la Culture
Renseignements au 40 544 544 – FB Festival de Ukulele
- Tahiti
Samedi 11 avril à partir de 13h : tentative de
record du monde de ‘ukulele
« Dirt Song »
Compagnie du Caméléon
• Du 18 avril au 26 avril
• Grand Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements : www.camelon.pf
• Entrée gratuite à condition d’être muni de son ‘ukulele
• Record à battre : 2 370 participants
• Inscriptions sur www.tntv.pf, à la poste de Papeete et
Mooerea, dans les boutiques Vini, dans les magasins
Carrefour, les mairies et à la vidéothèque de la Maison
de la Culture.
• Place To’ata
• Renseignements au 87 705 685 – FB : Record du
monde Tahiti Ukulele
Théâtre : match d’improvisation
Tahiti Electronic Music Festival
Anne Tavernier
• Du 30 avril au 03 mai, 19h30 (18h30 le dimanche)
• Petit Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements par mail : [email protected]
Tommy Driker
• Vendredi 24 avril – 18h00
• Tarifs unique de 2 500Fcfp – VIP : 10 000 Fcfp
• Billets en vente à Posi-Lectric, Surfrider, Nike Shop,
Taaroa Shop, Chevrolet, le Méridien Tahiti et Custom
Performance.
• Place To’ata • Renseignements au 89 28 22 47
Ecole de danse Maktub
• Samedi 11 avril - 19h30
• Tarif unique : 2 500 Fcfp
• Vente des billets à l’école Maktub à Papeete (à côté du
salon de thé Vahinerii)
• Grand Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements 87 28 07 23
Animations jeunesse
Heure du Conte enfants : « La gazelle d’or »
(conte Arabe)
Léonore Canéri / TFTN
• Mercredi 15 avril – 14h30
• Entrée libre
• Bibliothèque enfants de la Maison de la Culture
• Renseignements au 40 544 544 www.maisondelaculture.pf
Projections pour enfants
• Les vendredis à 13h15
• Tarif de la séance : 150 Fcfp
• Vendredi 17 avril : Les pingouins de Madagascar (DA - 1h33)
• Salle de projection de la Maison de la Culture
• Vendredi 24 avril : Clochette et la créature légendaire
(DA - 1h37) • Renseignements au 40 544 544
www.maisondelaculture.pf
Evènements
Polynesia Tatau
Convention internationale de tatouage
• Les 4, 5 et 6 avril
• Au Musée de Tahiti et des Îles
• Renseignements : www.facebook.com/
PolynesiaTatauTattooConvention ou www.museetahiti.pf
Salons
17ème salon du tifaifai ART
• Jusqu’au 9 avril
• Entrée libre
• A l’Assemblée de la Polynésie française
• Renseignements : www.artisanat.pf
Made in Fenua
CCISM
• Du jeudi 16 au dimanche 19 avril, de 9h à 17h
• Entrée libre
• Esplanade Basse de To’ata
• Renseignement au 40 47 27 11 ou FB Salon Made in Fenua
4ème édition de la galerie des coquillages
ART
• Du 27 avril au 10 mai
• Entrée libre
• A l’Assemblée de la Polynésie française
• Renseignements : www.artisanat.pf
Expositions
« L’esprit des morts veille »
100ème Cinematamua
« Tahiti et la Polynésie française
dans les années 70 »
TFTN
• Mercredi 15 avril – 19h00
• Entrée libre
• Projection puis débat en présence d’invités
• Petit Théâtre de la Maison de la Culture
• Renseignements au 40 544 544 – www maisondelaculture.pf
MTI
• Des artistes contemporains chinois rendent
hommage à Gauguin
• Du 16 avril au 13 juin, de 9h à 17h (tous les
jours sauf le lundi)
• Tarifs : 600 Fcfp - Gratuit pour les scolaires,
les étudiants et les membres de l’association
des Amis du Musée, sur présentation d’un
justificatif. Tarif de groupe de plus de 10 personnes : 500 Fcfp
• Salle d’expositions temporaires du Musée de Tahiti et
des Iles
• Renseignements au 40 54 84 35 www.museetahiti.pf
Concert des quatre orchestres du Conservatoire
Javer et Tavi
CAPF/MEP
• Samedi 25 avril, à 16h
• Billetterie sur place
• Tarifs : 1 500 Fcfp pour les adultes et 500 Fcfp pour les
enfants de 3 à 12 ans.
• Salon Matisse de l’hôtel Le Méridien, à Punaauia
• Renseignements au 40 50 14 18 – www.conservatoire.pf
Sculptures
• Du mardi 28 avril au samedi 02 mai de 9h à 17h (12h
le samedi)
• Entrée libre
• Salle Muriavai de la Maison de la Culture
• Renseignements au 40 544 544
www.maisondelaculture.pf
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
34
ACTUS
Conservatoire artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau Service de l’artisanat traditionnel – Pu ‘ohipa rima’i Maison de la Culture – Te Fare Tauhiti Nui
Musée de Tahiti et des îles – Te Fare Manaha
Zoom sur…
37
Salon
4ème édition de la galerie des coquillages
Voici un événement artisanal organisé par l’association Te Kapu Nui qui met en valeur
l’infinie variété de ces trésors de nos lagons à
travers des créations uniques. Parures, décoration,
Où et quand ?
accessoires ; des idées, des démonstrations :
• Assemblée de la Polynésie française
tout sera réuni pour faire découvrir au public
• Du 27 avril au 10 mai
l’étendue de la créativité des artisans avec ces
• Renseignements : www.artisanat.pf
matières premières aux formes et aux couleurs
surprenantes.
Evènements
Polynesia Tatau
Cinematamua 100ème : un cap
plein d’émotion à fêter
ensemble
La 100ème édition du Cinematamua, initialement
prévue en mars, a été reportée au 15 avril. Pour
l’occasion, des images inédites tournées en
Polynésie française dans les années 1970 vont être
proposées au public à travers un film qui s’intitule
« Tahiti et la Polynésie française dans les années
70 » et qui provient de l’Atelier des Archives, en
France. Des intervenants seront présents à l’issue
de la séance pour une discussion avec le public.
Une soirée prometteuse, où la nostalgie a rendezvous avec la mémoire.
Danse
Trente-cinq tatoueurs locaux et quinze internationaux vous donnent rendezvous au Musée de Tahiti et des Îles pour la convention annuelle dédiée au
tatouage et organisée par l’Association des Artistes Tatoueurs de Polynésie.
Une rencontre très courue où les meilleurs artistes
tatoueurs locaux et internationaux réalisent de
Où et quand ?
véritables chefs d’œuvre encrés. Tout au long de
• Au Musée de Tahiti et des Îles
l’évènement, des animations sont prévues : concerts,
• Les 4, 5 et 6 avril
spectacles de danse traditionnelle et bien entendu
• Renseignements : www.facebook.com/
démonstrations de tatouage. Le public pourra
PolynesiaTatauTattooConvention ou
admirer le travail de chacun et se faire tatouer par des artistes au style
www.museetahiti.pf
très différent. Plusieurs concours sont également prévus.
La Maison de la Culture accueille, dans le cadre d’un partenariat avec Polynésie
1ère, les enregistrements des émissions du LM show les 1er et 2 avril à 19h00 au
Grand Théâtre. L’entrée est gratuite sur présentation d’un ticket à récupérer au
guichet de la Maison de la Culture. Ce ticket permet au public de participer à
l’enregistrement des prochaines émissions présentées par Mario et Emere. Chacune
a pour objectif de soutenir une association dans son action qu’elle soit culturelle,
sociale ou sportive, car si l’entrée est gratuite, les spectateurs peuvent déposer des
dons dans une urne pour aider les associations à mener à bien leurs projets. Venez
passer une belle soirée de bringue avec Emere et Mario pour une bonne cause !
Jeudi 2 avril – 19h00
• Au bénéfice de l’association Comité des femmes de Papara (aide aux familles dans le besoin)
• Orchestre : Pigeon
• Groupe de danse : Aratoa
• Artistes : Vane Faaura, Teahi Richmond, Vaitiare Tuhoe
• Sketchs : Papa Penu & mama Roro
Renseignements au 40 544 544 – www.maisondelaculture.pf
Où et quand ?
• Petit Théâtre de la Maison de la Culture
• Mercredi 15 avril – 19h00
• Projection puis échange avec les invités
• Entrée libre
• Renseignements au 40 544 544 www.maisondelaculture.pf
Essayez-vous au tango
argentin !
LM Show : venez participer aux enregistrements
façon bringue vue par Mario et Emere !
Mercredi 1er avril – 19h00
• Au bénéfice de l’association Tamari’i Pina’i (enseignement de la musique traditionnelle à l’école
de Tipaerui et échange culturel avec l’école Kamehameha de Hawaii)
• Orchestre : Kaina Arutu
• Groupe de danse : Namele
• Artistes : Sandrina, Eddy Mervin, Irie Locals
• Sketchs : Papa Penu & mama Roro
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
HIRO’A JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES
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Où et quand ?
• Conservatoire Artistique de la Polynésie
française
• Les mercredis de 18h45 à 20h
• Tarif : 500 Fcfp par personne par semaine
• Renseignements : 87 78 34 46 ou Facebook : Tango Tahiti
Le Conservatoire a accueilli pendant deux
mois un stage de tango argentin organisé par
l’association Tango Tahiti. Les cours ont été
donnés par Marc Tardif, un danseur retraité
venu de Montréal, au Canada. Et la quarantaine
de participants a pu apprendre les bases de
cette danse selon la méthode Dinzel, méthode
officielle reconnue par l’Académie nationale
du tango en Argentine, et créée par les maîtres
du genre, Gloria et Rodolfo Dinzel. Ce stage
terminé, l’association Tango Tahiti poursuit
avec une « practica », tous les mercredis. Le
concept est simple : de la musique, un espace
pour danser et une passionnée de tango,
Haude Vignaux, présente pour vous assister,
corriger, montrer et conseiller si besoin. Il ne
s’agit pas d’un cours, même si Haude peut
montrer les bases aux débutants. C’est plus
une occasion de se retrouver autour du tango.
La « practica » est ouverte à tous, mais pour
être sur d’avoir un partenaire, il est conseillé
de venir en couple. Pour les femmes, la tenue
de rigueur est une jupe ou robe à volants
ainsi que des talons aiguilles de 7 à 8 cm. Pour
les hommes, un pantalon et des chaussures
fermées.
RETOUR SUR
Conservatoire artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau
Service de l’artisanat traditionnel – Pu ‘ohipa rima’i
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Concert de la Femme 2015 : le cœur,
le talent et la solidarité !
Magnifiques : les ensembles traditionnels et
classiques du Conservatoire ainsi que la chorale
Charles Atger ont illuminé la scène du Grand Théâtre
de la Maison de la Culture, le samedi 7 mars dernier
à l’occasion de la quatrième édition du concert de
la Femme 2015. Plus de 150 artistes ont répondu,
avec tout leur cœur, à l’invitation du club Soroptimist
International, qui dédiait les recettes de l’événement
à la lutte contre le cancer. Danse traditionnelle,
‘ukulele et kamaka, violon, violoncelle et
piano, chant lyrique et airs d’opéra, clarinette,
flûtes, ensemble des cuivres, chants de Tahiti
Belle Epoque : le public a été ému, ravi et
touché par ce feu d’artifice de talents au
service d’un monde meilleur.
Crédit photos : Stéphane Sayeb pour le CAPF
Salon Te Rara’a : la vannerie
dans tous ses états
L’association Te Rara’a a organisé le 6ème salon Te Rara’a, qui réunissait
une quarantaine d’artisans en mars dernier sous le hall de l’Assemblée.
La vannerie était à l’honneur dans des créations qui mêlaient savoir et
imaginaire, tradition et création, techniques ancestrales et modernes.

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