de transition - Fédération Française du Sport Adapté

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de transition - Fédération Française du Sport Adapté
Ovalie Actualité 21
VENDREDI 21 DÉCEMBRE 2012 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Centre Sud
En bref
PÉZENAS - FÉDÉRALE 2 PROMU À L’INTERSAISON, LE STADE PISCENOIS EST SPORTIVEMENT EN DIFFICULTÉS EN OCCUPANT
L’AVANT-DERNIÈRE PLACE AU CLASSEMENT. IL COMPTE UN RETARD DE TREIZE POINTS SUR LE PREMIER NON RELEGABLE.
SAISON
Par Didier NAVARRE
D
«LA DESCENTE NE SERA PAS UN DRAME»
Sur le volet financier, le Stade a été contraint à une certaine austérité à l’intersaison. « Les joueurs ne perçoivent que des primes
seulement en cas de victoire, explique le secrétaire Jacques Cancel.
Nous avons de la chance, ils ne sont pas très exigeants et ils ont
Grand Ouest
En bref
PAYS-DE-LA-LOIRE > SOIRÉE DES CHAMPIONS
Comme chaque année, le comité des Pays-de-la-Loire et la Société Générale ont
remis mardi dernier un jeu de maillots aux clubs vainqueurs des finales régionales 2012. Il s’agissait de Château-Gontier (Mayenne) en Quatrième Série,
Les Herbiers (Vendées) en Troisième Série, Pornic (Loire-Atlantique) en
Deuxième Série, Rezé (Loire-Atlantique) en Première Série, Angers (Maine-etLoire) en Promotion Honneur et Fontenay-Luçon (Vendée) en Honneur. C’était
aussi l’occasion de récompenser les deux lauréats du Trophée 51 clubs, le
Sporting nazairien et le FC yonnais.
à Suivre
L’affaire RCBA - Salles
jugée le 27 décembre
L’après-midi promettait d’être belle.
Le derby retour de Fédérale 2 entre
le Bassin d’Arcachon et son voisin
Salles avait attiré une foule inhabituelle au stade de La Teste et quatre cents convives s’étaient assis
aux tables du repas d’avant match.
Mais c’est bien connu, le jeu appartient aux joueurs et ils ont gâché la
fête. La tension de l’enjeu semble-til a été trop forte et le bilan est
celui d’une guérilla : onze cartons
brandis par l’arbitre Jérémie
Loevenbruck à la face de fautifs,
sept blancs et jaunes, un rouge contre le RC Bassin d’Arcachon,
trois rouges infligés aux Sallois. Et
c’est lorsque l’arbitre adressa ce
dernier rectangle écarlate au front
d’un visiteur qu’une énième bagarre
éclata à partir d’une mêlée.
Obligeant M. Loevenbruck a sifflé la
fin du match à la 77e minute. Triste
match et triste épilogue qui a plongé dans la consternation tous les
observateurs. Et maintenant ? Les
deux clubs ont rendez-vous le
27 décembre à la FFR où ils seront
auditionnés vraisemblablement par
un « tribunal » mixte. La commission
des règlements, pour un envahissement de terrain qui se serait de fait
limité aux remplaçants, s’associant
à celle de la discipline pour les
sanctions. On ne voit pas comment
le score du match au moment de
l’arrêt (26-9 en faveur du Bassin
d’Arcachon) ne serait pas validé,
mais le RCBA et l’USS ne couperont
pas aux sanctions financières. Plus
grave sportivement, outre les suspensions de leurs joueurs, les clubs
risquent un retrait de points qui
aurait de redoutables conséquences. En début de semaine dernière,
les présidents Bruno Charbonnier
pour le RCBA et Didier Dallet pour
Salles se sont évertués à calmer le
jeu. Chacun va devoir plaider sa
cause devant les juges fédéraux qui
vont vouloir définir aux travers des
témoignages et rapports les responsabilités de ce regrettable dérapage. Le RCBA sera représenté par
Max Roudier et Maurice Granet,
l’US Salles par le président Didier
Dallet ou son représentant accompagné de l’avocat du club. G. P. ■
LANGUEDOC : FRANCIS SENEGAS QUITTE LE CROS
Il a longuement présidé aux destinés du comité du Languedoc, membre du comité directeur de la Fédération, Francis Sénégas était l’invité d’honneur de la dernière soirée des champions organisée par le comité du Languedoc à Capestang
(Hérault). Cet homme de dossier a été longuement impliqué au sein du Comité
régional olympique et sportif (Cros) du Languedoc-Roussillon. Un organe qu’il
vient donc de quitter.
COUPE DE LA FÉDÉRATION : FORFAIT DE L’AUVERGNE-LIMOUSIN
Dimanche, en match de poule de la Coupe de la Fédération, la sélection
d’Auvergne-Limousin devait être opposée sur la pelouse de Balma (HauteGaronne) au tenant de l’épreuve, la sélection d’Armagnac-Bigorre. Vendredi
après-midi, au rassemblement du groupe à Clermont-Ferrand, l’encadrement n’a
pu que comptabiliser dix-huit joueurs. De nombreuses blessures sont la principale
cause de ce forfait. Un forfait que regrettent les dirigeants auvergnats dont René
Larraine: « Nous aurions pu jouer ce match avec dix-huit joueurs. Honnêtement,
nous aurions pris cinquante ou soixante points. Il n’y avait aucun intérêt à disputer ce match. Cette décision de déclarer forfait n’a pas été facile à prendre.»
DE TRANSITION
imanche 9 décembre à Gaillac, le Stade piscénois a
livré son ultime rencontre officielle de l’année 2012,
conclue par une sévère défaite (41-7). La défaite,
en cette première partie de saison, elle a souvent
accompagné la vie sportive des Héraultais qui en
comptabilisent désormais sept en dix rencontres.
Forcément, en termes de points, le capital des Piscénois n’est pas
non plus très élevé avec huit unités et une place de neuvième et
avant-dernier au classement de la poule 5 de Fédérale 2. Plus inquiétant, pour les Stadistes de l’Hérault, ces derniers sont actuellement candidats à la Fédérale 3 et surtout, le premier non rélégable, Quillan, le concurrent le plus sérieux pour le maintien,
possède déjà treize points d’avance et peut envisager un avenir un
peu plus serein.
À mi-parcours, l’avenir sportif des Piscénois est peut-être en
Fédérale 3 ? « Notre situation sportive est vraiment compliquée,
résume le capitaine Frédéric Pradines. Elle s’explique par une
reprise que nous avons un peu bâclée. L’an dernier, nous avons
achevé très tard la saison et, de fait, les entraînements n’ont recommencé qu’après le 15 août avec un retard sur la préparation
physique. Ce manque de fraîcheur, nous l’avons payé en début
de compétition. Nous perdons des matchs qui nous ont plongés en
fond de classement. Ensuite, les blessures ont perturbé le groupe.
Nous sommes dans la difficulté mais nous ne baisserons pas les
bras. Nous avons tout de même un objectif, celui de remporter
des rencontres, animer cette poule et, surtout, nous préparons la
saison prochaine. Peut-être que la Fédérale 3, c’est notre place ? »
Le costume de cet échelon médian est-il trop large pour les épaules piscénoises ? « Dans cette poule, nous ne tirons pas dans la
même catégorie. Des équipes comme Céret,Villefranche-de-Lauragais,
Saint-Sulpice-sur-Lèze ou Argelès ont des arguments largement
supérieurs aux nôtres », argumente l’entraîneur Didier Seigne.
AMICAL : LES ESPOIRS TOULOUSAINS VAINQUEURS DE L’ALGÉRIE
Samedi après-midi, au Parc des Sports Georges-Aybram à Toulouse, les espoirs
du Stade toulousain ont été opposés à une sélection nationale algérienne. Une
rencontre amicale conclue par une victoire haut-garonnaise (20-17).
à Suivre
Un billet pour Sauclières ?
Défaits lourdement à Gaillac, les Piscénois (en violet) ont déjà plusieurs
longueurs de retard pour le maintien… Photo Emilie Cayre
surtout un excellent état d’esprit. Malgré les mauvais résultats, nous
avons près de quarante joueurs présents aux entraînements. Au retour de Gaillac, malgré la sévère défaite, les joueurs chantaient dans
le bus. Nous avons encore des valeurs et si nous devons descendre
en Fédérale 3, cela ne sera pas un drame. »
En cas de relégation, les bases du club sont solides d’autant que pour
l’année prochaine, les juniors finalistes du Phliponeau en juin
dernier, rejoindront les rangs seniors. Cette jeunesse peut donner
des raisons au Stade piscénois d’exister. ■
En cette période festive, le rugby
amateurs observe sa traditionnelle
trêve des confiseurs. Les compétitions fédérales sont mises entre
parenthèses. Dans certains comités
régionaux, les crampons sont déjà
au pied du sapin. Dans le comité
du Languedoc, huit clubs territoriaux ne sont pas encore en vacances puisque ce week-end, ils disputeront les demi-finales de la Coupe
et du Challenge du Languedoc. En
Coupe (épreuve réservée aux clubs
d’Honneur à Première Série), le
dernier carré de l’épreuve se compose ainsi : ce samedi, à Sérignan
(15 heures), Servian-Boujan sera
opposé au Bleu et Blanc de
Capestang; à Cuxac-d’Aude, à la
même heure, Bédarieux sera opposé à Conques-Villemoustaussou. Un
dernier carré essentiellement composé de formations évoluant en
Honneur. En Challenge (épreuve
réservée aux clubs évoluant de
Deuxieme à Quatrième Série),
dimanche à Capestang (15 heures),
Saint-Jean-de-Vedas (Quatrième
Série) en découdra face à Caunes-
Minervois (Quatrième Série) pendant que, samedi à Pézenas
(15 heures), Maureilhan-Montady
(Troisième Série) sera opposé à La
Grande-Motte (Troisième Série). En
Languedoc, ces deux compétitions
sont très prisées puisque les prochains finalistes devraient, selon la
tradition, jouer la finale à Béziers
au stade de Sauclières le lundi de
Pâques. « Nous avons pour habitude de disputer ces finales à
Sauclières, ce qui offre un attrait
supplémentaire à cette compétition. Cette année, au sein du comité, nous avons de nouveau fait la
demande à la mairie de Béziers
pour d’utiliser le complexe sportif
pour ces deux finales qui, traditionnellement, drainent beaucoup de
monde », témoigne Gilbert
Graschaire, le responsable de la
commission des épreuves. D’autre
part, le partenaire de cette épreuve, le Crédit agricole est particulièrement généreux avec les équipes finalistes. Une motivation
supplémentaire pour accéder à la
finale. D. N. ■
PYRÉNÉES RUGBY SEVEN L’ASSOCIATION BÉARNAISE A ASSIMILÉ À L’UNE DE SES ÉQUIPES PARTICIPANT AU DUBAÏ SEVEN,
DEUX JEUNES ISSUS DU SPORT ADAPTÉ. UNE EXTRAORDINAIRE AVENTURE HUMAINE.
VOYAGE
D’INTÉGRATION
V
Par Sylvain LAPIQUE
oilà déjà neuf ans que le
Pyrénées Rugby Seven (PR7)
participe aux plus grands tournois de rugby à VII de la planète avec sa sélection de
joueurs amateurs et espoirs
du Sud-Ouest. Or, cette année, pour sa neuvième participation au plus prestigieux d’entre eux, le Dubaï 7’s, l’association béarnaise
est parvenue à aligner, en plus de son équipe
fanion en catégorie Elite, une seconde équipe
dans le tournoi « Social ». Ce projet, porté
par Christian Bertrou-Cantou, présidentfondateur de PR7, a fait le bonheur de
Ludovic Cazenave (27 ans) et Maxime Guidon
(23 ans), deux jeunes issus de milieux spécialisés, membres des Chamois pyrénéens
et de l’équipe de sport adapté de la Section
paloise. Associés à une dizaine de joueurs
amateurs de la région, ils ont découvert la
ville de l’or et participé au fameux tournoi
à VII qui se déroulait cette année du 30 novembre au 2 décembre. « L’idée est née l’été
dernier, alors que le débat sur la place des
jeux Olympiques et paralympiques faisait
rage, précise Christian Bertrou-Cantou.
Nous avons voulu réunir le monde des valides et celui du handicap et cela a parfaitement fonctionné. Ludovic et Maxime ont évolué à vue d’œil. Ils se sont ouverts aux autres
d’une manière spectaculaire, au point de prendre la parole devant toute la délégation à la
fin du séjour pour remercier tout le monde.»
DE LA MAGIE
Dubaï, pour Ludovic et Maxime, qui
n’avaient jamais pris l’avion, le dépaysement
a été total. « Je crois qu’ils n’ont pas encore
Ludovic Cazenave et Maxime Guidon (accroupis, troisième et cinquième en partant de la gauche),
deux jeunes en difficulté, ont participé au tournoi de Dubaï au sein de l’équipe réserve du Pyrénées
Rugby Sevens. La concrétisation d’un long projet mené par le président Christian Bertrou-Cantou et
leur éducateur Cyril Fontanel (debouts, septième et huitième).
réalisé ce qui leur est arrivé », sourit leur
accompagnateur Cyril Fontanel, salarié du
comité départemental de sport adapté des
Pyrénées-Atlantiques et partie prenante
du projet, qui retient surtout l’aspect humain de l’aventure : « Le rugby est un vecteur d’intégration formidable. On évoque
souvent ses valeurs et les joueurs de Pyrénées
Rugby Seven ont prouvé que c’était une réalité. J’ai vu certains joueurs, des anciens
pros, traverser toute la salle à manger de
l’hôtel le matin pour aller saluer Maxime et
Ludovic et discuter un peu avec eux. Tout le
monde leur a consacré du temps pendant le
séjour. Mieux, j’ai eu l’impression que l’équipe
se soudait autour d’eux. Il y avait de la magie dans ces rapports. Ces jeunes n’avaient
jamais vécu cela. » Difficile, alors que les
souvenirs du voyage sont encore brûlants,
de mesurer toute la portée d’une telle aventure pour Ludovic et Maxime. Mais Cyril
Fontanel est convaincu qu’elle aura des
effets positifs pour eux : « Ils se sont rendu
compte qu’ils étaient capables, comme les
autres, d’accomplir des choses extraordinaires. » Christian Bertrou-Cantou, lui, a
déjà prévu de renouveler l’expérience l’an
prochain. ■