quelques homonymes

GRF dyslexie
IUFM d'Alsace 2004/06
F 21 Annexe Français, Béatrice Muller
QUELQUES HOMONYMES
Niveau : 6°
L’apprentissage des homonymes pour les élèves dyslexiques est redoutable à cause de
leur déficit d’automatisation. Il est important de leur proposer des moyens
mnémotechniques à leur portée. Les autres élèves en bénéficient également.
Première méthode
A. Différencier SES / CES :
Il est nécessaire que les élèves comprennent la différence de sens entre ces deux mots qui
se prononcent de la même façon.
•
Pour accéder au sens, on passe par l’explication ou la substitution.
Par exemple, dans les phrases :
Eric montre ses timbres.
Il s’agit de ses timbres à lui. (Explication)
Ces moteurs sont très bruyants.
Il s’agit de ceux-là. (Substitution)
•
Pour faire visualiser et mémoriser le sens, on choisit des symboles :
Eric montre
Sonia utilise
ses
ses
timbres(à lui)
feutres pour dessiner (à elle)
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Ce signe
Ces
moteurs sont très bruyants (ceux-là).
Ces
hôtesses sont très accueillantes (celles-là).
Ce signe
•
sera toujours assimilé à l’appartenance
sera toujours assimilé au fait de montrer
Lorsque les élèves ont assimilé les symboles, on les inscrit au tableau :
Ces
Ses
On demande à quelques élèves de venir montrer au tableau le choix qu’ils feraient s’ils
avaient à écrire des phrases qu’on leur lit. Cette phase dure 10 à 15 minutes.
•
Lorsque les symboles sont assimilés et répétés,
on passe à la phase écrite. Trois types d’exercices progressifs peuvent être utilisés.
1er type d’exercices
On propose aux élèves des phrases à trous qu’ils doivent compléter. On note « à lui » ou
« à elle » ou « ceux-là » ou « celles-là ».
Exemple :
A Noël, le bûcheron a vendu ……. sapins (à lui).
……..ceux-là) arbres seront décorés par les enfants.
2e type d’exercices
On propose aux élèves des phrases à trous qu’ils doivent compléter. On ne note que les
symboles.
Exemple :
Tous les soirs, le voisin promène
chiens.
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maisons sont en ruine.
3e type d’exercice
On propose aux élèves des phrases à trous qu’ils doivent compléter sans aide.
Variante : on peut faire épeler les homonymes avant de les faire écrire dans les exercices.
La trace écrite de la leçon est la suivante :
ses (à lui)
ces (ceuxlà)
(à elle)
(celles-là)
B. Différencier SON / SONT
Il est nécessaire que les élèves comprennent la différence de sens entre ces deux mots qui
se prononcent de la même façon.
Pour accéder au sens, on passe par l’explication du sens. Par exemple, dans les phrases :
Son cousin est parti. (à lui)
Ils sont très en colère. (il s’agit d’être)
Pour faire visualiser et mémoriser le sens, on choisit là encore des symboles :
Son
Ils
cousin est parti.
sont très en colère
V
Lorsque les élèves ont assimilé les symboles, on les inscrit au tableau :
On demande à quelques élèves de venir montrer au tableau le choix qu’ils feraient s’ils
avaient à écrire des phrases qu’on leur lit. Cette phase dure 10 à 15 minutes.
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Lorsque les symboles sont assimilés et répétés, on passe à la phase écrite.
•
1er type d’exercices
On propose aux élèves des phrases à trous qu’ils doivent compléter. On note les symboles.
Exemple :
Les appartements
V
tous à louer.
… voyage s’est très bien passé.
2e type d’exercices : on propose des phrases à trous que les élèves doivent compléter
sans aide.
La trace écrite de la leçon est la suivante :
son
sont
V
On peut multiplier cette méthode à chaque fois que l’on trouve une symbolisation possible
et accessible pour les élèves comme pour mon/m’ont ou ton/t’ont……
Deuxième méthode
De manière générale, lorsqu’on doit différencier les homonymes, il vaut mieux privilégier
une seule substitution.
ON / ONT :
Il est nécessaire que les élèves comprennent la différence de sens entre ces deux mots qui
se prononcent de la même façon.
ON : représente quelqu’un
ONT : c’est le fait d’avoir ou l’auxiliaire
Mais pour différencier ces deux mots, on n’utilise qu’une seule substitution. Par exemple, on
remplace ON par LEON. LEON est une personne, et il suffit d’enlever « LE » pour retrouver
la réponse « ON ».
On évite de substituer « avaient » à « ont » parce qu’il y a une transformation du temps
verbal qui n’éclaire pas l’élève. En effet, si l’élève substitue « avaient » à « ont », il sait que
c’est le verbe « avoir » mais il ne sait pas encore s’il doit écrire « ont » ou « on ».
On propose aux élèves des exercices à trous à compléter mais on fait faire les substitutions
à l’oral jusqu’à ce qu’elles soient assimilées.
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La trace écrite de la leçon est la suivante :
On
n'a eu aucune chance.
Ils
↓
Léon
ont
grandi
↓
n'a eu aucune chance.
Ils
LEON
grandi
OU / OÙ
OU / OÙ
Il mange une orange ou une poire.
↓
↓
(ou bien)
(ou bien)
Il adore aller où il n’a pas le droit.
↓
Il adore aller (ou bien) où il n'a pas le droit
ET / EST
ET / EST
Il range la chambre et l’armoire.
↓
(et puis)
↓
(et puis)
Elle est solide comme un roc.
Elle (et puis ) est solide comme un roc
A/À
A/À
↓
(avait)
Il rêve de partir à Paris.
↓
(avait)
Il (avait) a ravagé les côtes ouest du pays.
Les exercices écrits suivent toujours la même démarche progressive. D’abord on propose
des exercices à trous à compléter en faisant répéter la stratégie de substitution puis on
passe à des exercices à trous pour lesquels les élèves utilisent la stratégie seuls. Enfin on
peut tenter l’écriture autonome dans un texte à rédiger entièrement.
(travail inspiré de : Silvestre De Sacy C. , de Sechelles S. , Grammaire et langage, ESF
éditeur)
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