Jean-Claude Van Damme

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Jean-Claude Van Damme
Jean-Claude Van Damme
GENCOD : 9791090485181
PASSAGE CHOISI
LES DÉBUTS
Si Jean-Claude Van Damme a pu réaliser ses rêves, c'est qu'il savait exactement ce qu'il
voulait, il «avait déjà imaginé le film de sa vie». Mais le chemin à parcourir pour concrétiser
ses projets fut long et exigeant.
La réussite de Jean-Claude pourrait s'apparenter à un combat contre lui-même après des
heures d'entraînements, des cours de karaté intensifs, de la salle, du stretching et des
séances de boxe. Il progresse et c'est à lui seul qu'il doit cette amélioration et cette
métamorphose corporelle, parce qu'il ne faut pas oublier que Jean-Claude, jeune, était chétif
et plutôt timide.
Son adolescence est marquée par la discipline et l'effort. Il ne sort pas et ne vit que pour le
karaté. Cette passion ne le quittera jamais.
En 1979, Jean-Claude se rend pour la première fois aux États-Unis pour participer au
championnat du monde de karaté à Wako, en Floride. Il est éliminé par un compatriote mais
prend sa revanche quelques mois plus tard lors d'un match amical qu'il gagne par KO. La
presse locale qui a assisté au tournoi américain qualifie son travail de «remarquable» et
s'extasie sur la rapidité hallucinante de ses coups de pieds.
Jean-Claude a vaincu le vice-champion du monde en même temps que sa peur. Depuis, il
sait qu'il est capable de réussir tout ce qu'il désire ardemment, même ses rêves les plus fous.
Toujours sous le charme de Lawrence d'Arabie vu en compagnie de son papa, et imprégné
par le sentiment qui l'a traversé en regardant ce film, il est irrésistiblement attiré par le cinéma
sans pour autant avoir fréquenté l'académie ou les cours de théâtre.
De retour à Bruxelles, Jean-Claude réfléchit, il veut faire du cinéma. Il peut réussir et il le sait,
il connaît sa volonté et il est convaincu qu'il perd son temps en Europe. Quitte à en baver, il
veut se rendre dans le temple du cinéma, Hollywood.
Il compare ce qu'il connaît du cinéma français et américain. Être acteur en France, c'est
pénible et difficile, il trouve dommage de voir des comédiens bourrés de talent tourner dans
des films sans budget, n'être connus qu'en France ou à peine au-delà de leurs frontières.
Certains acteurs américains qui n'ont pas le dixième du talent d'un Jean Reno jouissent
d'une énorme popularité aux USA et par conséquent dans le monde entier. Ils totalisent cent
fois, mille fois plus d'entrées que les meilleurs films français, ce qui leur garantit des budgets
sans comparaison.
Avec l'impatience de son ambition, Jean-Claude n'a pas le temps de faire fausse route. Ce
sera difficile de toute façon, en France ou ailleurs, alors autant partir aux États-Unis.
Ses parents et ses amis tentent de le dissuader, mais rien n'y fait, il veut croire en son étoile
et en ses rêves les plus fous. La phrase qu'il prononce avant son départ résonne encore dans
la tête de son père : «Papa, je vais partir en Amérique et mon rêve va se réaliser. Ce sera
difficile mais je te jure que j'y arriverai !» Il achète un billet d'avion, mesure la gravité de son
geste, il sait qu'il peut tout perdre mais il est seul et personne ne peut comprendre le feu qu'il
a en lui.
Des champions de karaté, il y en a des milliers aux USA. Il n'est ni le plus fort ni le plus beau,
il ne parle pas anglais, rien ne le prédestine à réussir, il n'a pas une chance de percer.
La première année aux États-Unis sera celle des désillusions, en 1982 Jean-Claude découvre
une autre Amérique que celle qu'il a rêvée. Malgré les déceptions, il ne désespère pas.
A Los Angeles, se loger coûte cher, Jean-Claude dort un peu n'importe où, jusqu'à ce qu'un
ami belge lui prête un garage dans lequel il installe son lit. Pour se doucher, il se rend à la
salle de gym. Malgré ses économies, il est obligé de trouver du travail puisque Hollywood ne
semble pas encore vouloir de lui.
(...)
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