Ratouweb Numéro 24 - Ratouweb le Canard des Mulots Interractifs
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Ratouweb Numéro 24 - Ratouweb le Canard des Mulots Interractifs
1 ! # # # " " # # #%& * () , # # - ++ . +/% # # # #% # # # ' # # Depuis ses débuts, Metric affiche une sobriété dans le plus pur esprit rock n’roll. Est-ce donc réellement surprenant que Live it out tende davantage vers le décibel que son prédécesseur ? Du « plug and play » diablement efficace qui fait mouche un peu à la manière de ce que Sonic Youth a toujours su faire. Une sorte d’approche à contre-courant qui défie brillamment les productions studio lissées mais aussi et surtout, un son qui dénote la volonté de Metric de délivrer une musique très directe avec une attitude qui le soit tout autant. Le groupe mise donc plus que jamais sur les fondamentaux pour organiser sa partition. Les riffs mordants du fabuleux Glass Ceiling ou du très envenimé Monter Hospital détonnent et cette forme de « radicalisation » parfois cousue d’un brin de noisy et de dissonance, apporte une touche supplémentaire à l’univers musical des canadiens. Conservant ses racines électro, Metric étend ainsi son amplitude en poussant les vu-mètres dans le rouge comme sur le refrain déchaîné d’Empty. Les mélodies s’affichent de manière plus évidente que dans Old World Underground ce qui devrait garantir à Live it out de rencontrer un auditoire plus large sans décevoir le public déjà « addict ». Ainsi, Too little too late, slow-rock superbement bâti, est l’un des titres-phares de $ #' # * ++ + # % l’album, certainement aussi incontournable que les bien connus Succexy ou Combat Baby bien qu’ayant un tempérament moins rentre-dedans. Toutefois, Metric reste très loin de toute forme de « musique pop-corn » ou de easy-listening avarié. Le maintien du crossover qui forge l’identité du groupe en est l’une des meilleures garanties. L’aspect tranchant des choses est ainsi régulièrement marié au beat électro (à l’image de Poster of a girl qui comporte quelques échantillonnages en français) ou cède parfois carrément la place à des sons de claviers « psychés » comme sur The police and the private qui est un peu à Live it out ce que Hustle Rose a été à Old World Underground, tout en étant, il faut le dire, un brin moins convaincant. Vocalement, Emily Haines trouve toujours le juste milieu en naviguant entre douceur innocente et candide et crachat aux allures punk-rock. En clair, ne s’embarrassant ni de superficiel ni d’inutile, le groupe soigne les mélodies, envoie du gros son et place les nappes de claviers avec pertinence. Il parvient ainsi à déjouer avec tact le piège du cliché musical. Metric s’affirme de plus en plus comme une valeur sure dont la bonne réputation n’a sûrement pas fini de croître. On ne s’en plaindra pas, loin de là. (Jeff.) EN CONCERT – 2 DECEMBRE 2005 (LE POSTE A GALENE – MARSEILLE) ' # 6 # % # 0112 #% 5 # 7) # #3 ' + * ' ## ! # ## 8 Chemisés et cravatés, les trois musiciens de Metric entrent tranquillement en scène, accompagnés d’Emily Haines, parée d’une longue robe blanche. A n’en point douter, une présentation décalée à l’image de certaines mélodies du groupe. Et en effet, la formation n’avait pas manqué de répandre dans son sillage une franche traînée de poudre qu’il n’appartenait plus qu’à Emily Haines d’allumer. Le point d’ignition, ce fut Empty qui le procura idéalement avec son introduction sagement posée qui collait parfaitement à l’ambiance intimiste du petit club marseillais. Bonne mise en bouche relayée sans ménagement par le chorus sismique du morceau, qui a enflammé le comburant. Le carburant, Haines et ses hommes de main l’ont fourni tout du long sans fléchir un instant. Metric donne la sensation d’apprivoiser la scène avec une aisance déconcertante, libérant une énergie redoutable tel le fauve qui relâché dans la nature retrouve ses instincts de chasse. (Suite page 3) 34 + # ( # % Photo : J.B * 2 (A LA UNE : MUSIQUE – Metric – suite de la page 2) Emily Haines en vraie maîtresse de cérémonie, est à la fois charismatique et hypnotique. Sans tergiversation, le carré d’as s’avère être nettement plus rock et même plus punk sur scène que nombre de groupes auxquels on appose ces étiquettes toutes faites. Ironie, c’est bien d’une formation enfantée de l’électro dont il s’agit. Une leçon à retenir. Et si le lâché de puissance est franc, il ne tombe jamais dans l’excès ni dans la caricature. Si l’on part du principe que le concert est un moyen idéal pour un groupe de marquer les esprits des curieux venus le découvrir pour les gagner à sa cause, Metric a dû ce soir là réaliser un beau coup de filet. Les morceaux, que ce soient ceux du dernier Live it out ou du précédent Old World Underground ont tous été dopés à la distorsion ultra-abrasive avec un son de batterie très « acoustique » et chacun se ! " souviendra longtemps de l’interprétation de Dead Disco achevée dans un délire de décibels phénoménaux. La tracklist a fait l’objet d’une interprétation sincère et on ne peut plus convaincante et pour résumer l’événement en quelques mots, on peut dire que simple et direct, le spectacle a été à la hauteur d’un Metric dont le statut de groupe montant n’est plus à discuter. Percutants en studio et cogneurs sur scène, les canadiens, après cette tournée française achevée à Toulouse le 6 décembre, remonteront sur les planches dans leur contrée d’origine en février 2006. Live it out and live it loud ! (Jeff.) 9 & 5 # # # 4 ! ,%3 # # # : # + #% $ . # ; ' # + ; # #" ## % 3 :=0 = + # 4 % # ; 0 < ## # # ' 6# # ,%3 $ 5 4 #' Toubib sur le champ de bataille. Quel sacerdoce ! Merci vieux ! Ces munitions vont aller trouer de l'impérialiste ! # # # Vous avez avalé des kilomètres dans la terre, les herbes ou la gadoue, pris des Comme le gaz CS, ça pique les Merci Afflelou ! La vision avec yeux, il faut mettre son masque. les lunettes amplificatrices de tonnes de plomb dans les fesses, êtes mort Attention, le bidule sur le visage lumière est drôlement réussie. un nombre incalculable de fois dans des vous empêche de courir… explosions d' obus… Et pourtant, vous en redemandez encore ! Il faut dire qu’en matière de FPS massivement multijoueur en ligne (MMOFPS pour les initiés), Battlefield 2 (BF2) a su y faire : beau, fluide et surtout doté du meilleur gameplay possible pour sa catégorie, le jeu possède un potentiel de séduction qui vire très vite à l’addiction. C’est quasi-imparable. Même si vous étiez loin de trouver le temps long, EA Games (éditeur) et Dice (développeur) ont pensé à vous. Après la mise à disposition gratuite, il n’y a pas si longtemps, de la carte Wake Island réadaptée de BF1942 pour BF2, voici un pack additionnel à l’intitulé bien alléchant : Forces Spéciales. En bon bidasses, nous vous livrons un rapport complet de la situation. Autant le dire sans faire de détour : ce BF2 Forces Spéciales (BF2FS) n’est porteur d’aucun chamboulement énorme par rapport au jeu initial. Le principe reste le même : des maps mettant en opposition 2 forces antagonistes ayant pour but de capturer des « drapeaux » et de remporter la partie en faisant chuter les « tickets » de l’ennemi à zéro. Par contre, cet expansion pack amène bien sûr des nouveautés à commencer par 8 nouveaux théâtres d’affrontement répartis entre cartes urbaines, sites industriels et autres zones plus sauvages au relief escarpé. Le level-design comporte cette fois-ci un nombre plus important de petits recoins et de parties indoor favorisant les coups fourbes. Il faut redoubler de vigilance en permanence tant les passages délicats sont nombreux et c’est d’autant plus vrai quand l’environnement comporte de nombreux bâtiments serrés de hauteurs variées. Qui dit forces spéciales dit aussi nouvelles armées disponibles. Au rayon de la crème de l’élite sont représentés les corps prestigieux des Navy SEALS américains, des SAS britanniques ou des moins « délicats » Spetsnaz russes. La CMO (Coalition du Moyen-Orient, armée fictive de BF2) a également sa branche de soldats surentraînés. Selon les maps, ces forces s’opposent entre elles ou font face à des groupes armés non-réguliers (rebelles ou mercenaires). (Suite page 4) 3 (JEU VIDEO P.C : Battlefield 2 Forces Spéciales –suite de la page 3) Comme une nouveauté n’arrive jamais seule, l’expansion pack Forces Spéciales pour BF2 s’accompagne d’un patch 1.12 téléchargeable sur le www.battlefield2.com. Idéalement, il faut appliquer cet exécutable de 287Mo après avoir installé Forces Spéciales. Si vous n’envisagez pas l’acquisition du nouveau pack, vous devrez tout de même appliquer le patch sur le jeu original puisqu’il contient une mise à jour pour le browser des serveurs de jeu en ligne. Sans ça, plus de connexion possible. Enfin, si par la suite vous craquez pour Forces Spéciales, il vous suffira simplement de relancer le patch sans vous préoccuper de rien d’autre. Enfin, en théorie puisque de nombreux joueurs se sont plaints de bugs à la suite de cette opération (plantages du soft, impossibilité d’accéder aux serveurs…). De notre côté, sachez que nous n’avons connu aucune anomalie de ce genre. Autant couper court à toute spéculation : ce n’est pas parce qu’on vous parle de forces spéciales que BF2 a revisité son gameplay pour devenir du Rainbow Six ou du S.W.A.T. Les combats en terrain ouvert misent toujours sur « l’avoinage » de masse. Pour autant le principe de coopération et de complémentarité demeure comme dans BF2 l’un des meilleurs atouts pour remporter la victoire. Afin d’aller conter fleurette à vos ennemis, Dice a mis à votre disposition 10 nouveaux véhicules (hélicoptères Apache et Hind, ATV, véhicules civils armés…) et quelques nouvelles armes parmi lesquelles le fusil d’assaut futuriste modulaire F2000 (SAS) et le traditionnel lance-roquettes soviétique RPG-7 (factions insurgées). Ajoutez à ça quelques gadgets qui sont l’apanage des corps d’élites : projectiles lacrymogènes (dont vous pouvez vous protéger à l’aide d’un masque à gaz) et grenades aveuglantes. Non, vous ne rêvez pas. Vous avez désormais la possibilité de balancer une flashbang pour étourdir l’ennemi quelques instants et en profiter pour lui trouer le jambon. Les éléments les plus originaux demeurent tout de même les grappins qui permettent d’escalader des immeubles (avec la possibilité de les lancer d’un toit pour que des équipiers vous rejoignent) et les tyroliennes que vous déployez à l’aide d’une arbalète. Ces deux items sont récupérables et donc réutilisables à loisirs. L’une des nouveautés qui impacte le plus le jeu, ce sont les maps de nuit qui vous obligeront à jongler entre l’activation et la désactivation des lunettes de vision nocturne en fonction des sources de lumières. Au début, ce contexte de jeu est assez déstabilisant et ardu et il faut réellement en passer par une période d’adaptation avant de trouver ses marques. Signalons enfin que l’ensemble est tout aussi soigné que le jeu original : ombres et lumières dynamiques, bonne gestion des particules, effets sonores très crédibles… et que les exigences matérielles pour lancer la bête sont identiques à celles de BF2. En jouant à BF2FS sur les serveurs classés (un patch 1.12 est à télécharger puis à installer – cf. notre encart), vous pourrez continuer à faire grimper vos stats et progresser en grade et récompenses. Nom : BF2 Forces Séciales En clair, Forces Spéciales est un add-on qui ravira Editeur : EA Games immanquablement les joueurs déjà enrôlés dans BF2. Développeur : DICE Si cet additif ne bouleverse pas les sensations Plateforme : P.C (exclusivité) Support : DVD existantes, il remplit aussi très bien sa mission. Pour Genre : FPS en ligne 30,00 €, il apporte du grain supplémentaire à moudre et Multijoueur : Oui (Lan & Internet) contribue ainsi à prolonger encore davantage l’intérêt Prix indicatif : 30,00 € et la durée de vie d’un software inépuisable. BF2 est Graphisme : 17/20 sans conteste le meilleur investissement possible à ce Bande son : 17/20 jour pour les amateurs de MMOFPS. (Jeff.) Jouabilité : 18/20 Durée de vie : 20/20 Intérêt global : 16/20 Attention, BF2FS est uniquement un add-on pour BF2 ! > ,, :> & MOYENNE = 17,6/20 : Le dragon, créature fascinante de majesté et de puissance, est un mythe sans frontière qui lui vaut de figurer en bonne place dans les belles pages du conte pour enfant et de la littérature fantastique. Les éditions Au Bord des Continents, spécialisées dans les ouvrages de fantasy ont récemment enrichi leur catalogue d'une publication sur la bête. Présenté dans un format original allongé, le livre, bien qu'ayant une approche désormais des plus classiques pour son genre (carnet de route d'un voyageur parti sur la piste de l'animal), possède un charme singulier par la qualité des illustrations qu'il contient. Sur la piste des dragons oubliés est d'ailleurs destiné davantage au plaisir des yeux. Peu de commenté, il mise sur une belle mise en page et sur un graphisme soigné qui met en valeur les sublimes dessins qui ornent chacune des pages et sur lesquels on s'attarde volontiers. Un périple initiatique à la croisée des terres de Bretagne, d'Irlande et d'Ecosse qui saura enchanter les amateurs de rêves et merveilles. (Jeff.) "Sur la piste des Dragons oubliés" par Elian Black' Mor – éd. Au Bord des Continents – prix ind. : 23 € 3 7 > * > ? +@ ? % 4 9 & 5 ,%3 A# B * ++ # 4 # 4 + C " D ) )3)E) )F) ) ) ) ) %G D 4 I 3 # )F) ) ) ) ) % ( ! # A ( ( ! # A ( ! # B 4 # 4 # . #I /% * # # # #H "% ) )3)E) ! # B # C’est sur ce chant décalé, entonné par une cohorte de GI’s à la tombée de la nuit au bord de la Rivière des Parfums dans la cité de Huê que s’achève Full Metal Jacket, film de Stanley Kubrick. Pas mieux comme entrée en matière pour parler de Vietcong 2 (VC2), puisque le nouveau FPS historique de Pterodon, tout comme ce film, prend place en 1968, avec pour décor la fameuse ville impériale de Huê au moment même du coup de Jarnac fomenté par les troupes d’obédience communiste : l’offensive du Têt. Vous êtes Daniel Boone, marine américain affecté sur la base de Huê. La soirée est plus détendue que d’habitude puisque la trêve a été décrétée à l’occasion de la célèbre fête vietnamienne du Têt. L’opportunité de vous adonner à quelques activités réconfortantes en compagnie d’une pépée asiatique dans un hôtel bien du crû. Alors que vous prélassez au plumard, ce crétin de Tommy Boy fait irruption : le colonel Lewis tient à vous voir séance tenante dans son office. Vous voici donc en route pour le QG et dieu sait si vous n’allez pas le regretter car la mission est ultra-prioritaire : des Les réceptions du Maire de Huê sont scribouillards civils viennent de débarquer afin de toujours un succès. Pourtant, pas de faire un reportage sur votre unité. Votre première Ferrero Rocher à l'horizon… obligation : les emmener illico à la réception organisée par le premier magistrat de la ville. Allez zou Tommy Boy, on n’a pas que ça à foutre ! Démarre ta jeep ! Une fois là-bas, alors que le gratin en galons et les fonctionnaires de la cité se rincent le gosier à qui mieux-mieux, une roquette vient frapper le bâtiment… Bonjour la trêve ! Dites, z’auriez pas un Efferalgan ? Non parce que là, après l’explosion, j’ai un peu mal au Têt… Au départ, l’initiative des Tchèques de Pterodon de sortir un deuxième Vietcong était louable. Le jeu se veut complémentaire de son aîné dans le sens où cette fois-ci, fini la jungle minée et place à un cadre urbain aux ruelles traîtresses mises à sac par d’âpres combats. Mais malheureusement, les bonnes idées n’augurent pas toujours d’extraordinaires mises en pratique et Vietcong 2 (VC2) en est la preuve irréfutable. On est scié par la pauvreté du soft sur tous les tableaux. Et c’est d’autant plus dommage que Vietcong, dont le premier épisode avait séduit en son temps, aurait Certains passages parviennent parfois pu être l' un des FPS majeurs de cette fin d' année presque à faire oublier la laideur catastrophique des graphismes. grâce à sa trame scénaristique correcte, son ambiance réussie et la possibilité cette fois-ci, d’effectuer une campagne solo dans le camp vietcong. Mais notre preview (cf. Ratouweb n°22 – octobre 2005) l’augurait malheureusement : c’est la déconfiture. Non seulement vous allez souffrir le martyre de la guerre, mais en plus vous risquez d’être épouvanté par la laideur exemplaire du jeu et encore, ce n’est qu’un premier supplice. Comment se fait-il que les textures soient aussi fades ? Comment expliquer que les modèles des véhicules et des personnages soient si moches ? Du moteur physique, au moteur graphique en passant par celui des effets ou des particules, tout est à la ramasse. (Suite page 6) JK ' % Les festivités du Têt célèbrent le nouvel an vietnamien. Depuis le début de la guerre du Vietnam, la période s'est toujours caractérisée par un cessez-le-feu d'usage. Souhaitant bénéficier de l'effet de surprise, c'est le moment que choisirent en 1968 l'armée régulière du Nord-Vietnam et la guérilla du Vietcong pour mener une opération militaire coup de poing visant à déstabiliser le régime et à couper le Sud-Vietnam en deux. Après avoir acheminé du matériel par la piste Hô Chi Minh, les factions communistes entament dans un premier temps une attaque de diversion. Le 21 janvier, la base américaine de Khe San, située à proximité de la zone démilitarisée (DMZ) entre le nord et le sud est mise en état de siège. Les combats violents poussent l'état-major U.S à envoyer des renforts massifs, réduisant du même coup la vigilance sur le reste du territoire. C’est le 30 janvier que la grande offensive du Têt est lancée sur plusieurs agglomérations importantes du sud dont Saïgon (qui jusqu'ici avait été épargnée par les combats), ou encore la ville impériale de Huê, qui sera tenue 26 jours durant avant d'être "libérée" par l'armée américaine. Avec 11000 morts du côté des partisans du nord pour 2000 pertes américaines, l'opération est un échec militaire. Cependant, les forces d'Hô Chi Minh remportent là une victoire politique incontestable. A l'heure où les responsables politiques américains promettaient une victoire imminente, l'ennemi a fait montre de sa détermination et de sa capacité à frapper subitement sur l'ensemble du pays. Si échec il y a eu sur le plan de la stratégie militaire, il n'en demeure pas moins que l'envergure de la frappe accompagnée de la prise de bâtiments militaires ou administratifs dans les villes aura eu un impact psychologique puissant, impact renforcé par les images des combats sanglants colportées à travers le monde par les journalistes. Cet événement, véritable uppercut à la figure des "impérialistes", conduira le Président Johnson a stopper les bombardements sur le Nord-Vietnam et à entamer un long retrait des contingents de GI's américains qui se poursuivra jusqu'en 1975, date à laquelle le conflit sera déclaré totalement "vietnamisé". 5 (JEU VIDEO P.C : Vietcong 2 –suite de la page 5) Vous devrez donc vous passer de beaux effets (éclairages dynamiques en tête) et surtout, composer avec moult aberrations dans le gameplay. Par exemple, ne comptez pas descendre un ennemi qui se trouve derrière une vitre, puisque vos balles ne la briseront pas. De plus, le jeu est une espèce de foire aux anomalies techniques à un point tel qu’on se croirait en plein bêtisier : bugs de collisions grossiers à tire-larigot, PNJ dialoguant sans son ni mouvement des lèvres, soldats se déplaçant ou rampant raides comme des tringles à rideau (vous voyez, un peu comme si vous poussiez un mannequins plastique sur un chariot à roulettes)… Ca a parfois l’avantage d’être hilarant… Eh bien avec tout ça, figurez-vous que le jeu parvient encore à ramer sans explication même en réduisant les paramètres d' affichage plus que de raison. Allez comprendre… Lorgnons maintenant du côté de l' action. Le point positif de l' histoire, c' est le rythme soutenu des événements. Pas d’ennui donc. Mais les éloges s' arrêtent là car l' approximation fait un retour rapide. Ca faisait bien longtemps par exemple que l' intelligence n' avait pas été aussi artificielle dans un jeu vidéo. Après avoir joué à F.E.A.R, on se demande quelle conception ils ont de la guerre chez Pterodon. Ce qui est sûr, c' est qu' ils n' ont voulu avantager personne car chaque camp, US ou vietcong rivalise de savoir-faire en matière de comportements incohérents et suicidaires. Les ennemis sont plus efficaces par leur nombre que par leur :> & jugeotte et les alliés passent parfois pour de vrais ramasseurs de champignons. Comme vous voyagez généralement avec quelques camarades, les développeurs ont cette fois inclus un système d' ordres inspiré de Brothers in Arms : un cercle lumineux qui en fonction de l' endroit pointé et des Une belle boucherie ! Non en fait, un bon concentré de bugs de collisions comme on en fait plus guère ! pressions sur le mulot permet de donner des ordres à vos subalternes (ouvrir le feu, rallier un point etc…). "Bonne idée Maïté", mais on s' aperçoit vite qu' il est inutile de perdre du temps à ordonner quoi que ce soit tant ce petit monde se débrouille à merveille tout seul. Et puis que vous soyez là ou pas, ça ne change pas grand-chose. Vos soldats font n' importe quoi : ils coupent les lignes de tir, vous barrent le passage, se ruent sur l' ennemi comme des affamés sur un quignon de pain, bref, c' est un peu le cirque et à force, ça nuit réellement à la jouabilité. Heureusement que vos soldats ne meurent jamais. Ainsi, vous aurez toujours le toubib sous le coude pour vous rafistoler parce que vous, vous avez intérêt à vous planquer si vous ne voulez pas mourir toutes les cinq minutes. Dans tout ça, on signalera quand même la reprise d’une bonne idée de la précédente version : la visée à l' épaulée qui une fois activée vous permet de sortir la tête d' un abri pour tirer en évitant une exposition trop exagérée. Mais globalement, l' enfer du Vietnam, on le subit bel et bien, de A à Z. ! " # Que s' est-il passé chez Pterodon, c' est la question (en plus, ça rime) ? Le jeu est à mille lieues de la qualité de n' importe quelle production PC actuelle. Il n' accumule quasiment que des tares et les bonnes idées qu' il contient en sont totalement occultées. Le fait de pouvoir cette fois-ci jouer dans le camp de Victor Charlie aurait pu rattraper la sauce. De loin la plus intéressante en terme de sensations, cette partie du jeu est aussi d' une brièveté frustrante ! Bref, vous avez aimé le premier Vietcong, il y a fort à parier que vous déchanterez avec VC2. C' est vraiment dommage mais vu les démonstrations faites par les autres FPS du marché, ce jeu ne fait pas le poids. Une chose est au moins sûre : si les "congs" volaient, le jeu de Pterodon ne serait pas chef d' escadrille. (Jeff.) Nom : Vietcong 2 Editeur : 2K Games Développeur : Pterodon Plateforme : P.C (exclusivité) Support : DVD Genre : FPS Multijoueur : Oui (Lan & Internet) Prix indicatif : 50,00 € Graphisme : Bande son : Jouabilité : Durée de vie : Intérêt global : MOYENNE = 09/20 10/20 11/20 12/20 09/20 10,2/20 5&5 Vous êtes sûrement en quête d' une bonne idée cadeau pour Noël. Outre le contenu du magazine qui sera susceptible d' éclairer vos choix (enfin, on l' espère !), sachez si vous avez loupé un épisode dans les sorties quasi-quotidiennes de nouveaux DVDs, que la mythique série des Têtes Brûlées (Baa baa black sheep pour le titre original), est éditée partiellement en coffret depuis septembre 2005. Le volume 1 disponible contient les 11 premiers épisodes du feuilleton TV qui a bercé des générations de spectateurs sur le globe. Pour l' anecdote, on rappellera que le héros, le Major Greg "Papy" Boyington a bel et bien existé et que cette fiction reprend avec quelques libertés l' épopée de cet aviateur de combat hors-pairs qui s' est illustré durant la seconde guerre mondiale sur le théâtre du Pacifique face aux redoutables Zéros japonais sur son F4U4 Corsair, appareil non moins légendaire que le personnage. Il vous en coûtera aux alentours de 60 € et vous connaissez forcément quelqu' un dans vous entourage à qui ça fera plaisir. Il existe également un coffret édition limitée qui contient une maquette métal du Corsair de l' as des airs pour guère plus cher ! 6 9 & 5 < 3 & # ' # ' # * # #; # # + # ' *$ ; $: L # -, ( M5 # ++ # 6 #/ A, ( 3 ## B * * K "; #% ' # # #* + Rappelons pourquoi Pokemon, ça marche si bien… Bastonnade par Pokémon interposés. Si les petits bestiaux n'ont rien perdus de leur charme, le jeu lui, manque plutôt d'originalité. Je suis un peu fan des Pokemon, je dois bien le reconnaître. Pikachu et ses copains réveillent chez moi le petit enfant qui échangeait ses images dans la cour de récréation. L’univers dédié aux Pokemon est tout entier tourné vers les très jeunes avec ses personnages originaux et attachants et son monde coloré dénué de toute agressivité. Ici pas de flaque de sang ou d’os qui craque, on s’affronte par Pokemon interposés. Chaque fois qu’une de ces bestioles perd un combat, elle paraît simplement épuisée et s’en retourne dans sa Pokéball. Si on rajoute à cela que les trames proposées sont loin d’être d’une complexité homérique (on passe son temps à vaincre les méchants pour sauver les gentils) on voit bien que les Pokemon, c’est du tout public. Mais l’attrait du jeu ne se résume pas qu’à cela. Il intègre une partie de stratégie abordable qui en fait le grand succès. Ainsi chaque Pokemon possède des caractéristiques propres (et presque de ce fait une personnalité) plus ou moins efficaces selon l’adversaire. Chacun dispose également de quatre +# % # # ' ++ % # $ # ; # #4 # # D ' # # # " #; #% ; N1O $ * # + # attaques en tout, ce qui est bien peu mais c’est justement la force de ces petits monstres : rappelez vous le slogan «Attrapez les tous ». Ils sont des centaines ! Le système pousse ainsi le joueur à s’approprier ses Pokemon pour personnaliser son groupe d’attaque. Ajoutez à ça des possibilités de combinaisons infinies, un principe de gain d’expérience et d’évolution physique, on comprend tout de suite mieux pourquoi tout cela est si prenant. Alors qu’est ce qui ne va pas là dedans ? Pokemon XD c’est comme avant en un peu mieux. En d’autre mots, disons que les villes, les personnages, les décors, les Pokemon, l’histoire et le principe du jeu sont identiques à Pokemon Colosseum. Bandaï ne s’est pas foulé et nous offre sur GameCube (à 60€ il faut le dire !) un pur plagiat du jeu sorti il y a un an sur la même machine. On retrouve l’idée des Pokemon sombres qu’il faudra capturer puis désenvoûter. Vos ennemis possèdent des Pokemon dont l’esprit est fermé, comprenez par là qu’ils ne peuvent pas se servir de leurs capacités spéciales mais que leur unique attaque est plus puissante que la normale. Il faudra donc les affaiblir sans les mettre KO puis les capturer grâce à une Snatch Ball. L’opération complétée, il faudra ensuite les purifier en les faisant combattre ou en les mettant dans une machine pour qu’il redevienne « normaux ». Au chapitre des nouveautés, il est maintenant possible de capturer des Pokemon sauvages grâce à des Poképlaces (places rondes au centre desquelles il faut disposer des appâts). Si un Pokemon tombe dans le piège, il faut tout laisser tomber pour aller s’en emparer. Assez énervant lorsque vous êtes en plein déroulement de scénario. Et là je cherche encore une nouveauté mais je vois pas… Ha si ! Le héros, qu’on ne peut pas habiller sur mesure (on se tape le même gilet jaune ringard tout du long), se déplace en mobylette, et c’était pas comme ça avant… Non sincèrement rien d’autre. Merci donc à Bandaï de prendre son public, ouvertement et sans gène, pour des vaches à lait. Au lieu de soigner la série et de la redynamiser, l’éditeur s’enferre de plus en plus dans la dérive commerciale outrancière. Vous attendiez une histoire digne de ce nom ? Des personnages vraiment travaillés ? Il n’en est rien. Bien dommage car tout bon amateur de Pokemon aurait été susceptible d’apprécier le soft en 3D. Faites donc des économies. Essayez plutôt de trouver Pokemon Colosseum d’occasion (autour de 15€). Ou gardez carrément vos Poké-sous dans votre Popo-ké-poche. (Adun.) Nom : Pokémon XD – Le souffle des ténèbres Editeur : Nintendo Développeur : Bandaï interactive Plateforme : NGC (exclusivité) Support : Disque NGC Genre : Pokémania en 3D Multijoueur : Non Prix indicatif : 60,00 € Graphisme : Bande son : Jouabilité : Durée de vie : Intérêt global : MOYENNE = 10/20 11/20 15/20 17/20 14/20 13,4/20 7 0 #+ " # ;! " ? 7 :> & > 5 3J # +K # ' % #0 # # # 4 ' # # > ? # % > ' # # # # # # # # L' esprit d' équipe (le team spirit en anglais) : 5 La courbe de fréquentation du www.ratouweb.com n' a cessé de progresser depuis plus d' un an, preuve que notre webzine est lu de plus en plus, y compris depuis l' étranger puisque nous avons des visites régulières depuis le Royaume Uni ou la Belgique. Merci à vous tous, lecteurs adorés ! Nous avons bien dû tous mourir 132500 fois chacun à la Rédac'en testant des jeux vidéos. C' est sans compter le nombre incalculable d' infarctus que nous avons frôlés en jouant à Silent Hill, Resident Evil et tout dernièrement F.E.A.R. Que ne ferait-on pas pour notre lectorat. En même temps, nous sommes toujours là ce qui témoigne de notre santé de fer ! Le saviez-vous ? : à la Rédac' , nous avons une âme d' artistes. Ainsi, le Rédac' Chef, Jérôme et Adun pratiquent tous trois la guitare. Nos voisins nous aiment, oui. Pourquoi cette question ? Le parc matériel de la boutique compte 3 P.C, 2 PS2 et 2 GameCube. On ne vous parle pas du reste. Pourquoi n' avonsnous pas de X-Box ? Euh, tiens, c' est une bonne question ça ! Combien de temps pour boucler un numéro ? Nous ne l' avons jamais évalué de peur que cela nous provoque à tous un tour de sang. Celà-dit c' est assez énorme ! > Ratouweb est articulé autour d' une Rédaction avec un Rédac' Chef (Jeff). C' est assez indispensable car sinon, tout le monde ferait un peu n' importe quoi ! Chacun des 4 membres travaille le plus souvent dans la transversalité, entendez que nous rédigeons tous des chroniques sur divers sujets, du jeu vidéo, des bouquins, de la musique et on en passe. Cependant, en terme de traitement de l' information, certains se sont un peu spécialisés en fonction de leurs domaines de prédilection. Par exemple, Adun officie très largement dans le test de jeux vidéo. Cyril "Xi Lei", notre dernier empereur en Chine a peu le loisir de participer Le bureau de Jérôme, notre webmaster. On directement à l' écriture d' articles. Ce businessman de notera le T-shirt de Green Day punaisé au mur ! haut vol dans la vraie vie est notre œil sur l' extrême orient et il nous fournit régulièrement de l' info et des "produits exotiques" à tester. Certains d' entre-nous cumulent aussi, en plus de leur fonction de chroniqueur d' autres tâches plus techniques. Ainsi, Jérôme assure le webmastering de notre site ainsi que la maintenance informatique de nos ordinateurs. Le Rédac' Chef, outre le fait de se coller à la mise en page des numéros, officie également en tant que correcteur. A ces gens-là, il faut ajouter quelques pigistes qui sont intervenus ou qui interviennent toujours ponctuellement avec talent afin d' apporter leur patte, ô combien précieuse, dans nos publications. Une chose sûre : tout ce beau monde est entièrement bénévole et s' implique dans Ratouweb sur son temps libre. Car oui, nous avons tous une "vraie" vie en dehors du webzine ! Demandez le programme ! : Chaque mois, nous reprenons le même rituel : les membres de l' équipe travaillent de leur côté. Ratouweb ne fonctionne pas en terme de "commande" d' articles. Ce sont les chroniqueurs (membres de la Rédac'ou pigistes) qui amènent leur matière. Il arrive toutefois que nous sollicitions de temps en temps des personnes afin de rédiger des articles sur des sujets précis. Chacun œuvre donc de son côté puis, par le biais du mystère de la technologie (en l' occurrence internet), transmet sa matière au Rédac' Chef. S' en suivent les traditionnelles et indispensables opérations de relecture et de correction puis, la partie substantielle de l' histoire : la mise en page. Et généralement, période de bouclage n' est jamais de tout repos ! Ensuite, notre cher webmaster met le tout en ligne, généralement lorsqu' il fait nuit et que tout le monde dort. Oui monsieur, les informaticiens ont très souvent une vie nocturne trépidante ! Ratouweb a poussé : C' est incontestable, depuis le premier numéro paru en décembre 2003, le visage de Ratouweb s' est mainte fois modifié. Petit à petit et à tâtons, nous avons apporté des améliorations homéopathiques, à commencer par le site web. Ainsi nous en sommes à la 3ème version de la chose. (Suite page 9) * > ? ## 4 $ # # +K #I 8 (Dans les coulisses de ratouweb - suite de la page 8) < > 5 , >J> J N' oublions pas que nos débuts ont très fortement été soutenus par la B-GAMES Team qui a hébergé nos publications jusqu' à ce qu' enfin, nous ouvrions nos propres pages sur net. Nous entretenons toujours des liens étroits avec l' équipe. Le www.bgames.org héberge d' ailleurs notre forum de discussion. Ensuite, le magazine lui-même. Il s' est étoffé en nombre de pages et surtout, depuis le 18ème numéro, il a gagné une véritable couverture et une identité visuelle. Nous réalisons nous-même nos couv'à partir d' éléments glanés sur le net dans des kits de presse ou autres wallpapers et images officielles. Il n' y paraît pas, mais cela rajoute aussi une belle tranche de taff à abattre ! Ratouweb forever ? : Le Rédac'Chef est un peu comme Hannibal Smith (l'Agence tous risques) Il adore "quand un plan se déroule sans accrocs" ! Nous ne présageons pas de la durée de vie de Ratouweb. Seuls les événements diront jusqu' où nous pourrons aller. En tous cas, nous prenons énormément de plaisir dans cette petite aventure sans prétention qui n' a d' autre but que de partager des choses sans se prendre au sérieux mais tout en affichant une pertinence qui permet de donner du sens à notre démarche. En attendant, nous vous remercions tous, fidèles lecteurs, car si nous en somme là aujourd' hui, c' est en partie grâce à vous. > J Jérôme a trop joué à Lock-On. Du coup, il arrive parfois qu'il se prenne pour quelqu'un d'autre… :> >3 - Ses lecteurs - La B-GAMES Team - Les pigistes qui enrichissent notre aventure régulièrement - L' association SIALOO Interactive - Nos amis qui nous soutiennent - Nos familles, nos proches, qui supportent les heures que nous passons à réaliser ce canard - Jeff remercie particulièrement Nathalie, sa compagne, pour sa patience, son soutien et son œil avisé Meilleurs souvenirs à notre première mascotte, Mr. Chuck, et longue vie à Mr. Jingle ci-dessous… Xi Lei, shogun de ces dames, photographié au Japon en armure de Samouraï. La grande classe ! On le dit souvent : "Xi Lei sera toujours Xi Lei". C'est ce qui résume le mieux la situation. 3 Adun laissera un jour sa vie dans un jeu vidéo. Vous voulez être rassurés, son état s'arrange peu à peu ! 3 >J P ## * F : # # % # # % # # 4 # Q Un homme de taille moyenne et au crane dégarni se présente devant le micro. C’est sous une lumière tamisée, avec un fort accent sud américain mais dans un français impeccable, qu’il raconte ce qu’il a vu. Il parle de sa ville d’étape du jour, Salon de Provence, cité de Nostradamus et de la Patrouille de France, du musée de la guerre qu’il a visité dans l’après-midi et ne peut s’empêcher d’en venir à la Colombie, sa terre. La Colombie enflammée par la guerre et le vice. Yuri, émouvant, adresse son message de paix et d’union… Puis il lance la musique et là, on comprend que l’ambiance sera au rendez-vous jusqu’au bout et qu’on a bien fait de venir découvrir le bonhomme si on ne le connaissait pas encore. (Suite page 10) Photo : Adun #$ %&$'() '(*$ )+ ,(- ' & './/0+ 9 (CONCERT : Yuri Buenaventura - suite de la page 8) Nintendo a eu du flair pour sa console portable DS. Le jeu Nintendogs, qui vous propose d’élever divers canidés selon la version achetée fait un carton planétaire. Après avoir dopé le marché US et hypnotisé les japonais, le jeu a carrément boosté les ventes de DS sur notre continent entre 400 et 700% selon Jim Merrick, directeur marketing senior Europe de la boutique du plombier en salopette. Pendant ce temps, le GameCube du même constructeur continue de prendre le bouillon. Ca c’est un paradoxe commercial ! Ouah, ouah ! Paul Anka, chanteur-icône des 60’s et 70’s rebranche le micro après des années de silence. Autant dire que le « Polo » y va fort puisque son album Rock Swings est un florilège de reprises de morceaux plutôt électriques tournés dans un style crooner avec cuivres et tout le tralala. Dans la liste, on retrouve le légendaire Jump de Van Halen, Smell like teen spirits de Nirvana, It’s my life de Bon Jovi ou le Black Hole Sun de Soundgarden. Le résultat est assez curieux et il appartiendra à chacun de se prononcer en son âme et conscience. Après tout, on a bien ri quand Sid Vicious (Sex Pistols) avait torturé le My Way (Comme d’habitude) de notre Cloclo national. En vérité, y’a pas de raison que les choses n’aillent que dans un sens. Et toc ! Rencontre au sommet à Paris à la fin du mois de novembre dernier. Notre Rédac’Chef de passage dans la capitale a retrouvé Yukin de B-Games devant Notre-Dame à la tombée de la nuit… Allez, pour entretenir le mystère, on vous laisse imaginer la suite. Ne soyez pas trop indécents quand même ! Photo : Adun Yuri Buenaventura n’attend pas pour faire de la scène un formidable terrain de jeu. De cour à jardin, l’homme fait le show, harangue le public et motive ses musiciens. Son aisance et son dynamisme chaleureux fournissent la sensation d’une intimité inattendue dans une salle de taille moyenne. Appuyé par neuf musiciens et choristes, Yuri déballe son spectacle et emballe la foule. Si on reproche parfois au rock n’roll de couvrir un peu trop la basse, ici tous les instruments des trompettes au guiro (percussions) sont à l’honneur grâce à une balance millimétrée permettant de ne perdre aucun relief de cette musique vivante, charnelle et viscérale. Entre deux, l’artisite prendra le temps de conter des histoires. Tout est inscrit dans le partage. Il parle des pays qu’il a visité, des gens qu’il a rencontré, il explicite les sujets de ses chansons aux thèmes variés et emplis d’émotions. Amour, engagement politiquement (une chanson est un hommage à Lumumba, opposant qui fut assassiné par le général Mobutu au Zaïre) ou salsa déjantée, Yuri émerveille. Afin que le partage se mue définitivement en communion, Yuri qui a pris le pari de faire danser l’intégralité de son auditoire sans exception par le biais d’une « salsa 30 secondes ». Surprenant, Yuri. De démonstration de pas appuyée d’éléments d’histoire (certaines danses latines sont tout droit issues de la contredanse…française) en éclairements sur l’origine des différents instruments, il instaure la confiance puis entame le magnifique Besame Mucho. Le rythme lancinant des premières notes cède vite la place à une déferlante emmenée par un flot de cuivres. Sur ce, Yuri a réussi son pari. Le public est parvenu à lâcher ses ultimes inhibitions pour succomber à la danse. Une belle performance. Le spectacle vint s’achever sur l’un des morceaux les plus populaires du chanteur : Salsa Dura. Les tonnerres d’applaudissements qui suivirent emportaient une seule question avec eux : « Dis Yuri, tu reviens quand ? ». (Adun.) R * # # + # ' * # # $ # K + # $ % * 4 K 4 # 6 + $ % Poussées fiévreuses causées par un tempérament résolument rock, accès mélodiques à haute température, enzymes chargés d’ondes positives, le diagnostic est clair : Psychoglam, première production du « laboratoire » Mélatonine est une vraie pilule vitaminée. Dans le paysage d’une scène rock française en pleine reconquête de son territoire grâce à des forces vives en pleine démultiplication, le combo apporte un vrai complément de prescription musicale grâce à une identité forte. L’alambiquage des influences éclectiques des musiciens (Garbage, AC/DC, Bowie, Nirvana, Oasis, Muse…) donne un résultat à mi-chemin entre pop pour la mélodie fraîche, rock pour la puissance et punk pour l’énergie débordante. Mélatonine assied son dosage sur la base d’un contraste moléculaire permanent. Puisant dans des thèmes de la vie quotidienne pas forcément très fleur-bleue (bonheur facile et factice pour Prozac génération, écueils de relation amoureuse pour Les anges ou encore lunatisme chronique pour J’aime pas), les textes de Bénédicte (chant) restent loin de la complainte maladive, d’autant que leur mise en musique tient davantage de l’électrochoc que de l’anesthésie générale. Les compositions percutent grâce à des guitares nerveuses et la réalisation impeccable de l’album assurée par Christian Ramon alias Djoum (studio ICP Bruxelles) qui a fait de la mise en boîte pour des talents aussi prestigieux que Bashung, Indochine ou Urban Dance Squad, donne à cet ensemble un aspect bien balancé sur lequel il n’y a rien à redire. Mélatonine s’élance donc avec un disque bardé d’une énergie énorme. Notre posologie : matin, midi et soir, avec un dosage qu’il vous appartiendra vous seuls de définir. Certes, le disque n’est pas encore remboursé par la Sécu, mais allez va, nous, on vous fait cadeau de la consultation vu que tout ça, c’est au final pour votre bien ! (Jeff.) 10 3 5 $ # " # T# #' # T# # # ' 4 "8 ## % H # 5 Q # 8 The Rock vient de trouver un joujou à la mesure de la situation… … Et il en fera usage à bon escient. Ecartez-vous, les munitions ont tendance à piquer légèrement… Le passage en vue subjective à la façon du jeu vidéo aurait pu être plus palpitant. Il est fort dommage que le réalisateur se soit trop laissé aller vers une caricature qui vire au quasicomique.. # $ #K # # S #5 # + Tout le monde le sait : Mars (la planète) est loin d' être l' endroit le plus paradisiaque de l' univers. Oui mais voila, il y en a toujours pour défier les évidences et pousser le bouchon plus loin. Ceux-là, ce sont généralement des scientifiques vous voyez, le genre "blouse blanche" avec un tube à essai en permanence au fonds de la poche "des fois que…". Sur Mars, ce sont ceux de la corporation U.A.C (bien connue des gamers qui ont écumé les jeux vidéo dont la licence Doom est issue) qui ont semble-t-il dérapé. Et là, rien de tel que quelques gaillards tout en muscles et à l' attirail (militaire) imposant pour remettre un peu d' ordre. Dans Doom, ça charcute du monstre à tour de bras, ça transforme une station spatiale de recherches en un gigantesque abattoir, bref, ça va droit au but car la situation exige davantage qu' on agisse vite et bien plutôt que de se fourvoyer en palabres inutiles. Quoi de plus normal en fait, lorsqu' on sait que le film s' inspire du dernier volet du jeu vidéo cultissime Doom qui est, rappelons-le, ni plus ni moins à l' origine d' un genre aujourd' hui des plus prisés : le First Person Shooter (FPS) ou jeu de tir à la première personne (vue subjective). Andrzeij Bartkowiak (réalisateur) reste donc fidèle au poil près à l’esprit de la licence d' ID Software qui privilégie l' action pure à la philosophie. En l' espèce, inutile donc de prendre un air moribond en annonçant que le film est on ne peut plus classique dans ses développements et que les personnages sont loin de servir des interprétations shakespeariennes. En même temps, on voit mal comment Doom aurait pu virer Cercle des poètes disparus. On s’y attendait quand même un peu à tout cela non ? # # % Le film affiche ainsi une ambition claire : proposer un divertissement à la hauteur du jeu vidéo. La question est : « Y parvientil ? ». A cela, on répondra de manière nuancée. L’action est bel et bien présente mais au final, les passages de friction intense sont moins légion que ce qu’on aurait pu penser. Ainsi, si Doom rebondit agréablement sur des références tirées de son homologue vidéoludique (armement, créatures, architecture des décors…), il aurait aussi pu les exploiter plus judicieusement : les affrontements sont assez peu palpitants et contrairement aux expériences de frousse que vous avez pu encaisser devant le moniteur de votre PC, le film est assez plat. Pas un seul instant ne vous fait céder à l’angoisse ce qui est assez décevant. Côté ambiance, on se retrouve ainsi avec un sous-produit d’Aliens. Le passage en vue subjective qui arrive dans le dernier quart du long métrage et qui rappelle agréablement la progression dans le jeu est techniquement très au point, mais son côté caricatural fait qu’il n’apporte rien de plus à l’ensemble. C’est excessivement dommage. Il reste que les effets spéciaux, sans être des plus transcendants rendent la chose crédible et que les comédiens (The Rock en tête) remplissent largement les rôles basiques qui leurs sont assignés. Bilan de l’excursion sur Mars : des trous partout, du sang au demi-litre la livraison, du zombie et des créatures voraces ainsi que des expériences scientifiques peu orthodoxes, le tout sur fonds d’action à grand renfort de gros calibres. Bref, Doom honore sa licence mais ne parvient pas non plus à la rentabiliser jusqu’au bout, loin de là. Le film se pose comme un spectacle qui malgré son caractère lambda sera capable de vous distraire un moment. De là à se battre pour accéder à la salle de cinéma, il y a tout un monde. (Jeff.) 11 # ## # * # #* $ 7 # 34 # # 7 # ! # ## # * 3 %, * A# # # #*! 4' H # B # :5 34 ' #! 6# *U4V0% " Au cours d’une patrouille, deux pilotes de l’Armée de l’Air Française sont contraints d' abattre un Mirage 2000 hostile volé lors d’un salon aérien. Ayant tiré sans ordre sur l’appareil car n' ayant pas d' autre alternative, ils sont tout de même radiés du corps officier pour avoir agi à tort. En fait il s' agit là d' une subtile manœuvre visant à récupérer les deux as du manche à balais afin de les impliquer dans une mission “illégale”, destinée à mettre au tapis les Américains sur un gros contrat de vente d’avions dans le Golfe. Derrière cette situation se dissimule un mic-mac aux airs "post-onze septembre", sur fonds de complot terroriste impliquant des individus haut placés… Pour le cinéphile qui aurait perdu un tant soit peu la mémoire, il est bon de rappeler que Gérard Pirès, réalisateur de cette "envolée", est à l' origine du succès de quelques blockbusters francophones pas franchement intellos mais qui ont fait leur spectacle dont Taxi (au hasard). Sur trame de la BD originale remaniée dans un contexte actuel, le scénario de Gilles Malençon ajoute un peu de peps au mythe des Chevaliers du Ciel. Appliqquez à cela une réalisation terriblement efficace et tous les fanas d’aviation n' ont plus qu' à se régaler devant des scènes aériennes époustouflantes. Gérard Pirès sait définitivement filmer les belles machines, qu' elles roulent ou qu' elles volent. Bref, c' est une prouesse qui en met plein la vue. Immersions dans le cockpit, figures acrobatiques de haute volée, tout y est ! Le film privilégie de surcroît les images réelles au lieu des techniques d' animation 3D, ce qui rajoute au réalisme d' ensemble. Gérard Pirès réussit donc pleinement son tir, fort d' un binôme d' acteurs Benoît Magimel - Clovis Cornillac qui s’acquitte parfaitement de son rôle. Demeurent toutefois un scénario un peu trop attendu au sujet polémique et pas très glamour ainsi que des dialogues peu profonds… Cela fera peut-être regretter aux accros les héros de la BD originelle car ici, on est loin du charme de la fameuse Escadrille des Cigognes et du mythique duo Tanguy et Laverdure. Les Chevaliers du Ciel se positionne donc avec réalisme dans la catégorie des films-spectacle grâce à un belle photographie et au dynamisme des prises de vues. Sans être le film de l’année, on peut dire que celui-ci vous fera grimper au ciel et ça, même au cinéma, c' est pas tous les jours. (JB.) W * + # + 25 # # ' # Chicken Little a beau être le premier film réalisé en imagerie numérique par la « compagnie aux grandes oreilles », l’animation n’a rien à envier à celle des concurrents. Mark Dindal, réalisateur, joue ici de ses talents pour son second film au compte des studios Disney, après Kuzco l’empereur mégalo en 2000. Cette fois-ci, il s’agit de l’histoire d’un petit poulet, Chicken Little, dont la taille réduite n’entame en rien l’ingéniosité qui lui permet de surmonter les situations les plus délicates eu égard à son gabarit. Apprécié de tous, le brin de volaille va un beau jour provoquer une panique générale en « cocotant » sur tous les toits qu’un bout de ciel lui est tombé dessus. S’en suit une année difficile où il va subir quantité de reproches et de mépris de la part des # 5# ! ## #%, " # 5 # !% 7) 6 # #D I I 34 ( 4 habitants de la ville jusqu’à son propre père qui le considère comme un affabulateur. Le pauvre Chicken ne compte alors plus qu’une poignée d’amis pour le soutenir. Jusqu’au jour où un autre bout de ciel lui tombe sur la caboche et là, le cauchemar recommence : incompréhension, rejet et moquerie. Sauf que cette fois-ci, il en a la preuve : les extraterrestres débarquent et Chicken Little n’a pas d’autre choix que de prendre la situation à bras le corps pour tenter de sauver le monde. Evidemment, on retrouve dans ce film tous les ingrédients d’un bon Disney : situations cocasses, tirades à propos, personnages loufoques aux manies singulières comme le cochon qui chante lorsqu’il est stressé ou passages humoristiques à l’image de Fish, le poisson, qui fait un remix de King-Kong avec du papier journal. C’est sans oublier la partie musicale (Spice Girls, I will survive…) et les fameuses scènes d’émotion sans lesquelles un Disney ne serait point telles que père fils renouant la communication après une période de discorde. C’est Lorànt Deutsch qui s’occupe du doublage de notre petit héros, très bon choix au demeurant car la vivacité de l’acteur lui permet de coller parfaitement au + + #) personnage surexcité. Le scénario est inventif, drôle, parfois surprenant et il puise une partie de son accroche dans les nombreux clins d’œil à des films célèbres du box-office (Indiana Jones, Star Wars…) ou d’autres dessins-animés de Disney - bien sûr – (Le Roi Lion, Aladin…). Que dire de plus ? En résumé qu’on retrouve un Disney à la construction rôdée qui affiche, ce n’est pas surprenant, un potentiel de séduction tous publics et que le héros de l’histoire, petit mais costaud, démontre que les studios Disney sont capables de produire directement du film d’animation en s’affranchissant des pointures du genre que sont Pixar ou Dreamworks. Ca va jacasser dans la bassecour. (Céline.) 12 R 5&5 5 4 #$ # # 4 A # 7 4 # , # # ## 7 # % # ++ H # -J + # ; + G 34 # / 4 * # ## # # B # 5&5 * jeune cinéaste-amateur du nom de Chuen (Cheung Tat Ming), afin de l’assister dans cette entreprise, sans pour autant lui révéler la nature réelle du crime qui va être commis. Traumatisé dans l’instant, Chuen va toutefois prendre goût à ce business # ; %F #) $%> # 011U 011X + %5 # jamais déplacés mais suffisamment explicites. Ceci étant, rien n’est déplacé. Le film est un modèle de comédie burlesque dont le rythme va crescendo pour atteindre le paroxysme du comique, la théâtralisation des meurtres en venant progressivement à supplanter l’acte d’élimination lui-même, mais nous n’en dirons pas davantage. C’est presque déjà trop. + Bart (Eric Kot) est un tueur à gages qui ces derniers temps doit composer avec un marché hong-kongais du crime en perte de vitesse. Sur les conseils de sa petite amie, il entreprend de démarcher ses anciens « clients » par téléphone, sans beaucoup de succès. Il approche alors une riche négociatrice, Mrs. Ma (Miu Fei Lam), qui lui propose d’éliminer l’homme qui a secrètement filmé ses ébats sexuels et qui les revend sur vidéo-CD (support disparu de nos contrées mais toujours populaire en Chine – ndlr). Cependant, elle pose une condition au marché : le meurtre doit être filmé afin qu’elle puisse contempler la détresse du condamné. Equipé d’un caméscope et de son revolver, Bart s’exécute, mais le résultat s’avère déplorable. Image vacillante, mouvements brusques, confronté à la riposte de sa victime, il n’a pu mieux faire. Furieuse, la jeune femme refuse de le payer mais décide de lui accorder une seconde chance. Bart engage alors sous la menace, un #' glauque, d’autant qu’il lui permet de réaliser son rêve de réalisateur et de metteur en scène, et que ses productions remportent un succès colossal auprès des commanditaires… ' You Shoot I Shoot est un film totalement atypique. Certes, on peut considérer que l’histoire s’apparente au plus dramatique C’est arrivé près de chez vous, mais replacé dans son contexte, ce long-métrage emporte une petite révolution. En effet, les productions chinoises, notamment celles du réseau hertzien, sont souvent édulcorées, lisses et laissent peu de place à l’explicite. Avec You Shoot I Shoot, Edmond Pang Ho Cheung s’attaque à des sujets sensibles et politiquement incorrects : le meurtre rétribué, l’usage de stupéfiants (la scène de la fondue chinoise à l’herbe est une anthologie d’humour). Il n’hésite pas non plus à placer quelques allusions ou mimes à caractère sexuel, Contrairement au commun des films chinois où les acteurs ont une fâcheuse tendance à surjouer, les comédiens de You Shoot I Shoot sont des plus convaincants. Les situations deviennent de plus en plus cocasses (le duo tueurcaméraman en vient à livrer ses productions avec des produits dérivés, ou encore à tourner avec différentes techniques dont des steady-cams artisanales fixées sur les victimes qu’ils coursent fusil à l’épaule…) et les dialogues bien ficelés finissent d’apporter la touche humoristique qui parachève ce festival de meurtres dans la bonne humeur. Des personnages au profil bien marqué, une dérision de tous les instants, You Shoot I Shoot remplit sa mission : nous divertir de fort belle manière en apportant son brin d’exotisme d’asie du sud-est. A voir absolument… Dans la mesure du possible en tous cas ! Staff Ratou-Web : Mascotte en chef : Mr. Jingle Ratou / Rédac’Chef : Jeff / Rédaction : Jérôme "J.B" Bruneau (webmaster – maintenicien informatique) - Cyril "Xi Lei " Ebersweiler - Adun / Mascotte d’honneur : Mr. Chuck Ratou. Remerciements pour ce numéro : Céline (Chronique Chicken Little) Merci à B-GAMES (tout spécialement Polux & Yukin). Jeff remercie Nath, sa compagne, pour son soutien et sa patience ! 13