INFO-SSF n° 34

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INFO-SSF n° 34
FEDERATION FRANCAISE DE SPELEOLOGIE
INFO-SSF
N° 34 - Septembre 1994
FEUILLE TRIMESTRIELLE DE LIAISON DU
SPELEO-SECOURS FRANCAIS
Rédaction: J.P. Couturier, P.H.Fontespis-Loste, J.C. Frachon, P. Lafosse, M. Labat
Diffusion : Fédération Française de Spéléologie - 130 rue St Maur - Paris 75011
Président : P.H.Fontespis-Loste - 12, rue Emile Guichenné - 64000 PAU (Tél.: 59.83.79.70)
Date limite d'envoi des articles et informations pour le n° 35 : 30.11.1994
SOMMAIRE
EDITORIAL ...............................................
2
FONCTIONNEMENT DU S.S.F.
Le directeur administratif du SSF ..............
Réunion SSF à Orthez ...............................
Cartes de service .......................................
Rencontre « Grand Nord Est » ..................
Alerte, réquisition, convention et
plan de secours .........................................
Déclenchement d’alerte .............................
Le financement des secours en France ......
Changement d'adresse .............................
2
2
3
4
4
5
5
7
ACCIDENTS ET INTERVENTIONS
Bilan des interventions du
premier semestre 1994 ...............................
Sauvetages dans les Iles Britanniques ........
Consignes aux CTD ....................................
Comptes-rendus d'interventions ..................
SECOURS PLONGEE
Civière plongée .........................................
10
Infos diverses ............................................
11
STAGES, FORMATION
Stages nationaux SSF 1994 .......................
11
Compte rendu du stage national
« désob » 94 .............................................
11
DIVERS
Vu à la télévision ........................................
12
7
8
8
9
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Alphapages .................................................
12
Info du CDS Jura ........................................
13
Fil téléphone ...............................................
13
Bonne retraite .............................................
13
Rendez-vous ...............................................
13
Lu pour vous ...............................................
13
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EDITORIAL
Depuis le 1er Juillet 1994, le SSF a changé de
dimension. En effet, grâce à l’aide financière
de la Fédération et aux économies qui avaient
été réalisées depuis des années par un travail
bénévole réellement démesuré de la part des
dirigeants du SSF et de l’ensemble de la
structure au niveau national, nous avons pu
embaucher un permanent qui fera office de
Directeur Administratif. Sa tâche consiste à
décharger les bénévoles de certaines
obligations répétitives à caractère administratif,
de celles qui usent le plus, celles qui
découragent tellement elles sont fastidieuses.
Ce permanent n’est pas non plus un simple
secrétaire puisqu’il sera amené à répondre à
un certain nombre de questions d’ordre
administratif que vous lui poserez. Il pourra
aussi dans une certaine mesure contribuer à
l’organisation administrative et matérielle de
stages, car son statut de permanent lui
permettra de se mettre en relation avec les
structures d’accueil de nos stages qui elles ne
fonctionnent que pendant les
heures
ouvrables, heures durant lesquelles les
bénévoles que nous sommes sont au travail.
Nous avons tenté auprès de différents
ministères d’obtenir la mise à disposition de
Pascale Lafosse pour occuper cette fonction
sans que ça coûte trop à la FFS. Ça n’a pas
été possible et il a fallu que Pascale rejoigne
son travail à l’Education Nationale, ce qui nous
a obligés à procéder à une embauche
extérieure au SSF.
Je tiens à rappeler avec force que l’embauche
de cette personne a pour seul et unique but
d’améliorer encore le service que le SSF peut
apporter à tous les CTD et en général à toute
personne qui a besoin de cette organisation.
En espérant que vous noterez - si ça n’est pas
déjà fait - des améliorations notoires dans
notre fonctionnement, toute l’équipe du SSF
vous souhaite un bon retour de vacances.
P.H. FONTESPIS-LOSTE
FONCTIONNEMENT DU
S.S.F.
LE DIRECTEUR ADMINISTRATIF
DU S.S.F.
Michel DELEFOSSE, puisque c’est de lui qu’il
s’agit, a la rondeur polie des gens qui ont
compris que la rugosité et les angles vifs
contribuaient rarement au bon fonctionnement
des choses. Une grande partie de sa vie
professionnelle, passée dans la direction des
associations (Maison pour tous Léo Lagrange
entre autres) l’a doté d’un rire désarmant qui a
sûrement dû à lui seul résoudre un certain
nombre de problèmes. Il n’empêche que sa
connaissance des rouages humains et un sens
très sûr de l’organisation feront de lui un atout
précieux dans le fonctionnement du SSF.
Pour toute question concernant le SSF, vous
devez désormais nous appeler au :
59-83-79-70
qui est le numéro du Siège National du SSF.
Tous les courriers sont donc maintenant à
envoyer au siège social.
REUNION SSF A ORTHEZ
(CONGRES FFS - MAI 94)
La réunion du SSF qui s’est déroulée lors du
congrès FFS à Orthez en Mai 94 a regroupé
des représentants de chaque département
présent ainsi que des membres du SSF.
Un large tour de table a permis de faire le point
sur
le
fonctionnement
des
équipes
départementales ainsi que sur leurs difficultés
tant organisationnelles que relationnelles,
notamment avec les services préfectoraux ou
du SDIS. Parmi ces difficultés, on peut noter
les problèmes persistants de déclenchement
d’alerte et les absences de financement de la
part des Conseils Généraux, la charge du SSF
départemental revenant le plus souvent au
CDS.
Certains CTD ont évoqué les difficultés à
conserver la motivation de leurs équipiers
lorsqu’il n’y a pas de secours. Chacun, à
l’instar du SSF 24 dans le cadre d’un travail par
thème, doit effectivement « imaginer » des
actions favorisant le maintien en éveil de son
équipe.
Au-delà de ces difficultés recensées, il apparaît
cependant de nettes améliorations dans les
relations avec l’administration (Préfet, SDIS,
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 4
etc ...) qui viennent couronner la ténacité et la
détermination des CTD (SSF48 par exemple).
A l’occasion de cette réunion, il a notamment
été demandé la gratuité des autocollants, la
baisse des prix des stages, la distribution de
l’annuaire à tous les CTD et CTA, l’impression
de cartes de CTD, etc...
Le président du SSF a alors rappelé
rapidement le rôle du SSF national par rapport
aux SSF départementaux, en insistant sur la
volonté
d’optimiser
la
circulation
de
l’information dans les deux sens, parallèlement
à la prise en compte des besoins de chaque
département au regard des actions et de
CARTES DE SERVICE
Nous
sommes
conseillers
techniques
spéléo-secours
nommé par le préfet. Nous
avons donc une reconnaissance officielle de nos fonctions grâce à l’arrêté de
nomination.
Cela nous apporte beaucoup
de devoirs et pratiquement
aucun droit.
Quelles aides avons-nous pour
assumer nos devoirs ?
• Recevons-nous
financière ?
• Recevons-nous
la formation ?
• Quels moyens
pour faire la
souvent notée
conventions ?
une aide
une aide à
avons-nous
prévention
dans les
Finalement, la moindre aide ne
serait elle pas la carte de
fonction qui ne donne aucun
droit mais peut aider (sans
jamais abuser) dans de
simples
démarches
telles
qu’un contact officiel (mairie,
gendarmerie,...) ou bien avec
une personne privée (accès à
une cavité, facilité de passage,
etc ...) dans un but de
prévention ou d’entraînement.
Cette carte existe, bien sûr.
Faites en la demande aux
services préfectoraux de votre
département. Cela aura au
moins le mérite de vous
rappeler à leur bon souvenir si
besoin était.
l’engagement dans la vie du SSF, celui-ci ne
pouvant pas non plus assumer le quotidien des
SSF départementaux.
Le SSF12 a présenté un poste de téléphone
sans fil par le sol, qui fonctionne à -150m mais
cesse de fonctionner s’il y a une couche
d’argile ou de ferraille. Affaire à suivre après
d’autres tests.
En fin de réunion, il a été abordé la délicate
affaire « Cosquer » dont nous avons déjà fait
état dans le précédent Info SSF.
D’après les notes de J.P. COUTURIER
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RENCONTRE « GRAND NORD EST »
La rencontre des CT du « Grand Nord Est »
s’est déroulée à Francheville les 19 et 20 mars
1994. Les 23 personnes présentes représentaient 10 départements sur les 13 ayant été
contactés. Les départements des Ardennes, de
la Meuse et de la Haute Saône ont été les
grands absents de cette séance. On comptait 3
correspondants régionaux : Régions B-L-R
(manquaient A-K).
Après présentation des départements, de
nombreux sujets ont été abordés concernant
notamment :
• Relations avec la DSC et les GRIMP.
• Politique générale du SSF et rappel de
quelques principes :
⇒ relations constantes avec les autorités
⇒ nécessité d’être joignables pour les CT
⇒ le CT dirige les secours souterrains
⇒ renforts départementaux : rôle des
CIRCOSC
⇒ boulot des départements vis à vis du
SSF national
⇒ régionalisation des équipes secours :
bien différencier l’opérationnel et le non
opérationnel. Les équipes ont tout intérêt
à s’entraîner ensemble (lorsque les SSF
départementaux ont de faibles effectifs).
• Info sur les SDIS : les SDIS sont désormais
des établissements publics. Le Directeur
gère donc son propre budget. D’où l’idée
que les conventions devraient être signées,
en toute logique, avec le Directeur du SDIS
plutôt
qu’avec
le
Conseil
Général
dorénavant.
• Le droit de vote des correspondants régionaux : la réponse globale à la question « les
C.R. doivent ils obtenir le droit de vote au
CD SSF ? » est négative.
• Présentation de matériel (traîneau pour
civière, poulie-bloqueur intégré, bloqueur de
pied ...)
!
ALERTE, REQUISITION,
CONVENTION ET PLAN DE
SECOURS
La notion de déclenchement du plan de
secours est traitée lors de nos stages
"Conseiller Technique" et "Gestion de sauvetage". Toutefois, elle semble mal comprise par
certains, ce qui nous amène à préciser une
nouvelle fois les choses.
On peut distinguer quatre cas de figure :
• Soit l'alerte n'est transmise qu'au SSF, qui
intervient sans en référer aux autorités (Maire,
gendarmes, pompiers, Préfecture...) ou en
dépit de leur interdiction (cela s'est déjà vu). Ce
type de secours "sauvage" n'a aucune
existence réglementaire, et les intervenants ne
peuvent prétendre à aucune indemnisation sur
fonds publics.
• Soit l'alerte est transmise par un témoin
conjointement au SSF départemental et aux
gendarmes et/ou pompiers, qui se rendent tous
sur les lieux. Les sauveteurs du SSF étant sur
place, ils ne sont pas refoulés par les autorités.
Théoriquement, ce non-refus de leur présence
vaut réquisition. Mais on a parfois vu des
difficultés surgir par la suite pour faire appliquer
les effets de cette réquisition.
• Soit l'alerte est transmise aux gendarmes
et/ou pompiers, qui appellent le SSF départemental. Les sauveteurs SSF se rendent sur
place et agissent sous l'autorité du chef des
opérations (généralement un pompier). Ce
recours aux sauveteurs civils, même verbal,
est une réquisition. Il est toujours plus prudent
de faire confirmer par écrit...
• Soit l'alerte est transmise comme ci-dessus,
mais le Conseiller Technique SSF sollicite en
plus l'autorité préfectorale (*), pour déclenchement du plan de spéléo-secours, avant
envoi de ses équipes. Dans ce cas, les sauveteurs civils bénéficient non seulement des
effets de la réquisition, mais également des
avantages de la convention, quand elle existe.
Selon les cas, un sauveteur du SSF intervient
donc soit à ses risques et périls, soit peut-être
requis, soit sûrement requis, soit couvert par
une convention d'assistance. Quelle est la
différence pour lui ? Pour simplifier, on peut
dire que la réquisition ne permet d'obtenir que
le remboursement des dommages subis, tels
que perte de salaire ou destruction de matériel
mis à disposition, alors que la convention
prévoit généralement des garanties supplémentaires, comme des indemnités horaires.
Or la plupart des conventions ne s'appliquent
qu'en cas de déclenchement du plan de
secours. Et ce dernier ne peut être déclenché
que sous l'autorité du Préfet (Loi n°87-585 du
22 juillet 1987, Décret n°88-622 du 6 mai 1988,
art.5)...
Un exemple récent illustre bien ce problème.
Le 15 mai dernier, un spéléologue est secouru
dans un gouffre de Haute-Garonne. Sont
présents sur place 7 sauveteurs de la Société
de Secours (SSF) du département (le CTD est
la victime elle-même !), 9 pompiers et 4
gendarmes. A l'issue de l'opération, la
demande d'indemnisation des frais des sauveteurs civils se heurte au refus du SIRACEDProtection Civile, qui répond le 5 juillet :
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"...Vous sollicitez la mise en application de la
convention tripartite du 27 juin 1985. Vérifications faites auprès des différentes autorités du
Corps Préfectoral de service (...) il apparaît
qu'aucun ordre ait été signifié à la Société de
Secours en Spéléologie de Haute-Garonne. En
conséquence, votre demande de remboursement de frais ne peut être prise en
considération".
Tout dépend bien entendu des relations
personnelles entretenues avec les administrations locales. Il arrive que des sauvetages
"sauvages" soient indemnisés par l'administration, alors que des interventions réalisées sous
couvert du plan de secours demeurent
impayées... Mais le conseil qu'on peut donner
aux Conseillers Techniques est de toujours en
référer à l'autorité préfectorale avant
d'engager leurs équipes.
!
(*) Autorité préfectorale : c'est le Préfet, le SousPréfet, le Directeur de la Protection Civile, ou
quelqu'un mandaté par eux ; contrairement à une
croyance répandue, le CODIS n'est pas une
autorité préfectorale : c'est un standard
téléphonique qui gère des moyens, mais n'est pas
habilité à déclencher les plans proprement-dits.
DECLENCHEMENT D’ALERTE
Extrait du « Sapeur-Pompier » n° 852 - Mai 94
SECOURIR OU LAISSER MOURIR
Marcel Corack avait 22 ans. Il allait se marier. Il
a fait la fête avec des amis dans une ville de la
Grande Couronne parisienne. Il a trop bu et est
tombé inanimé. Ses amis ont appelé le « 18 »
à 8h43, le dimanche 13 mars.
Comme en atteste l’enregistrement, le sapeurpompier professionnel a conseillé de placer la
victime « sur le côté » et de recomposer le « 18
deux heures plus tard » en l’absence
d’amélioration. Il n’y a pas eu régulation
médicale. Aucun secours n’a été dépêché.
Au deuxième appel, médecins et sapeurspompiers interviendront : Il sera trop tard.
Selon la circulaire du 18 septembre 1992 (J.O.
Lois et Décrets n° 232 du 6 octobre 1992), les
demandes de secours pour les domiciles et
lieux privés font l’objet d’une régulation
médicale par le SAMU.
Le sapeur-pompier n’a donc aucun choix à
faire : Il doit basculer l’appel au SAMU.
Lorsque le CTA 18 reçoit un appel provenant
d’un domicile et qu’il existe un risque vital
imminent (détresse vitale avérée ou potentielle), le stationnaire sapeur-pompier peut
déclencher d’emblée les moyens des services
d’incendie et de secours. Il transmet immédiatement l’information au médecin régulateur du
SAMU qui peut après information et régulation
interrompre l’intervention des moyens du
service d’incendie et de secours qui ont été
engagés. Le sapeur-pompier qui a reçu l’appel
est un opérationnel (pas un jeune). Il est
affecté par intermittence au poste d’opérateur
CTA. Comme beaucoup en France, il possède
une formation insuffisante. Il doit prendre
conscience qu’il n’est pas médecin. Il occupe
pourtant, une place importante : il peut secourir
ou laisser mourir.
Luc CORACK
Nous l’avons souvent dit : lors d’une alerte
spéléo, le témoin doit tenter par tous les
moyens téléphoniques d’alerter directement le
CTD, un CTDA, le SSF ou même n’importe
quel CT du SSF. Les accidents spéléo sont
heureusement rares et il y a donc peu de
chance que le permanent des services publics
spécialisés qui recevra l’appel fasse un
déclenchement correct. C’est pourquoi le
témoin doit doubler l’alerte. L’exemple cidessus montre que l’opérateur du CTA (Centre
de Traitement de l’Alerte) aurait dû alerter le
SAMU tout comme il doit appeler la préfecture
(qui appellera le CTD) pour un accident spéléo.
LE FINANCEMENT DES SECOURS
EN FRANCE
Tous les ans à la période des fortes migrations
de population vers les régions traditionnelles
de villégiature d’été ou d’hiver, les médias nous
abreuvent de reportages sur les accidents
survenus aux vacanciers. Chaque année le
thème principal de ces articles évolue. On met
l’accent une année sur l’imprudence notoire
des inconscients, l’année d’après on parlera
plutôt des risques que l’on fait courir aux
dévoués sauveteurs, etc.
Cette année, la presse s’est plusieurs fois
épanchée sur le coût des opérations de
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 7
sauvetages. Presque tout a été dit sur le sujet,
et de préférence n’importe quoi. Voici résumé
ce qu’il faut savoir sur
ce
sujet,
particulièrement en ce qui nous concerne en
tant que spéléos.
L’article L.131-1 du Code des Communes est
rédigé comme suit : « Le maire est chargé,
sous la surveillance de l’administration
supérieure, de la police municipale, de la police
rurale et de l’exécution des actes de l’Etat qui y
sont relatifs ».
L’article suivant, L.131-2 définit le rôle de la
police municipale. Il y est précisé : « La police
municipale a pour objet d’assurer le bon ordre,
la sûreté et la salubrité publiques. Elle
comprend notamment :
6° Le soin de prévenir, par des précautions
convenables, et de faire
cesser, par la distribution des secours
nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux.../...de
pourvoir d’urgence à toute
mesure d’assistance et
de secours et s’il y a
lieu,
de
provoquer
l’intervention
de
l’administration supérieure. »
Ces deux articles qui
définissent donc le rôle
du
maire
sont
complétés par d’autres
qui indiquent les moyens financiers dont il doit
se doter pour faire face à ses devoirs. Ce sont
principalement :
L’article L.221-1 du Code des Communes, où
il est dit: « Sont obligatoires pour les communes les dépenses mises à la loi. »
Article L.221-2 : « Les dépenses obligatoires
comprennent notamment.../...
.../...7° Les dépenses du personnel et de
matériel relatives au service de secours et de
défense contre l’incendie, ledit service étant
organisé dans le cadre communal, intercommunal ou départemental.
Toutefois, les communes peuvent exiger des
intéressés ou de leurs ayant droits le remboursement des frais de secours qu ’elles ont
engagés à l’occasion d’accidents consécutifs à la pratique des activités sportives
dont la liste est établie par décret en
Conseil d’Etat. Elles déterminent les
conditions dans lesquelles s’effectue le
remboursement de ces dépenses qui peut
porter sur tout ou partie des frais visés.
Les communes sont tenues d’informer le public
des conditions d’application du présent article
sur leur territoire par une publicité appropriée
en mairie et sur les lieux où se pratiquent ces
activités sportives. »
Arrêtons-nous là une seconde. Les deux
derniers alinéas de ce 7° ont été ajoutés
consécutivement à la fameuse loi du 9 Janvier
1985 dite « Loi Montagne » publiée au J.O. le
10 Janvier 1985, dans laquelle le législateur
traite de la réorganisation d’une foule
d’activités liée à la vie dans les communes de
montagne, qui vont depuis l’aménagement de
lois économiques sur le commerce et les
activités industrielles, jusqu’à l’organisation des
secours (Art.97 Titre VI), en passant par les
Parcs
Nationaux
et
Régionaux etc.
Il est à noter que depuis
la mise en application
du Code Civil sous
Napoléon 1er, c’est la
première fois qu’il est
porté
atteinte
au
principe de la gratuité
des secours, gratuité ne
voulant pas dire que les
secours ne coûtent rien,
cela voulant signifier
que la victime ne paie
rien
pour
son
sauvetage, puisqu’elle a
déjà contribué par ses
impôts à l’établissement des services de secours et de défense
contre l’incendie...
Quelles sont donc « les activités sportives dont
la liste est établie par décret en Conseil
d’Etat »?
Ce décret n°87-141 daté du 3 mars 1987 et
publié au J.O. le 5 mars 1987 précise :
Article 1° : « Peuvent faire l’objet du
remboursement des frais de secours prévus au
7° de l’article L.221-2 du Code des Communes,
les activités sportives ci-après :
1° Le ski alpin
2° Le ski de fond ».
Article 2° : « Les délibérations du conseil
municipal
fixant
les
conditions
du
remboursement des frais de secours font
l’objet d’une publicité par affichage en mairie et
dans tous les lieux où sont apposées les
consignes relatives à la sécurité et, d’une
manière générale, à la pratique du ski alpin et
du ski de fond ».
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 8
Pour l’anecdote, le ski alpin et le ski de fond
font l’objet d’une définition détournée dans le
titre V de la même Loi Montagne. On peut en
effet lire au Chapitre II, « Du financement du
ski nordique »,
Art.81 : « Une redevance pour l’accès aux
pistes de ski de fond balisées et
régulièrement damées... »
Et dans le Chapitre III du même titre V, intitulé
« De la contribution du ski alpin au
développement local en montagne »,
Art.85 : « Les entreprises exploitant des
engins de remontées mécaniques peuvent
être assujetties en zone de montagne à une
taxe .../...Le montant des taxes est inclus
dans le prix du titre de transport et perçu
sur l’usager ».
En conclusion, on peut dire que pour qu’il y ait
ski de fond, il faut des pistes balisées et
régulièrement damées, et la pratique du ski
alpin ou nordique se définit par la présence
d’infrastructures de remontées mécaniques
utilisables moyennant le paiement d’un titre de
transport. Ces deux notions semblent exclure
du champ d’application de la Loi Montagne, la
pratique du ski de randonnée puisqu’il ne se
pratique ni sur des pistes balisées et
régulièrement damées, ni à proximité ou grâce
à des remontées mécaniques. (Pour les
consommateurs de montagnes que nous
sommes quelquefois, les conditions de
remboursement des secours peuvent être un
des critères de choix de telle ou telle station de
ski).
Malgré plusieurs tentatives de divers élus des
cantons de montagne, au moment où j’écris
ces lignes, aucun ajout n’a été apporté à ce
décret, ce qui de fait en exclut toute autre
activité sportive, et donc a fortiori la spéléo.
En fait, seule la Loi Montagne apporte des
restrictions dans le domaine de la gratuité des
secours puisque par exemple, « la police
municipale des communes riveraines de la mer
s’exerce sur le rivage de la mer jusqu’à la limite
des eaux ». Art.L.131-2, 8° du Code de
Communes. Cette limite est de 300 mètres, à
l’intérieur de laquelle le principe de la gratuité
des secours s’applique comme dans le cadre
général, la seule restriction tenant au fait que le
secours est gratuit aux personnes, et pas
forcément aux biens (planche à voile, bateaux,
etc). Au-delà de la limite des 300 mètres, ce
sont les services de l’Etat qui interviennent.
CHANGEMENT D’ADRESSES
GUILLOT Florence (C.T.N.)
18, rue Ste Quitterie
09400 TARASCON / ARIEGE
! 61 05 19 37
STREHL Jean-Michel (C.T.D. 68)
1, rue des Canards
68920 WINTZENHEIM
! 89 80 88 74
MAZUIR Jean-Christophe (C.T.A. 01)
8, rue Grenouillère
01000 BOURG EN BRESSE
! 74 23 97 83
GIBELIN Jean-Marc (C.T.A. 09)
18, rue Ste Quitterie
09400 TARASCON / ARIEGE
! 61 05 19 37
BOUCHARD Bruno (C.T.A. 89)
20, rue des Etangs
89113 CHARBUY
! 86 47 01 72
SABATIER Patrick (Président CDS 15)
6, impasse de la Moissetie
15000 AURILLAC
! 71 64 32 54
MALLARD Michel (Médecin)
18, rue Emile Guichenné
64000 PAU
! 59 27 85 93
ACCIDENTS ET
INTERVENTIONS
BILAN DES INTERVENTIONS DU
PREMIER SEMESTRE 1994
Les rapports d'interventions en notre
possession pour la période de janvier à juin
1994 permettent d'établir le bilan suivant.
Nous avons recensé 17 événements,
concernant 24 personnes secourues, dont 11
interventions en sites souterrains (15
secourus). Les autres cas se répartissent en 2
secours en canyon (2 secourus) et 2 fausses
alertes.
La tendance observée depuis quelques années
se confirme : il y a encore une baisse du
nombre d'interventions par rapport à celui du
premier semestre de l'an dernier, période où
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 9
nous avions recensé 25 événements (58
secourus), dont 16 en sites souterrains (30
secourus). Rappel : 45 événements dont 23
sauvetages souterrains pour le premier
semestre de 1990, 38 événements dont 20
sauvetages souterrains pour le premier
semestre de 1991, et 32 événements dont 15
sauvetages souterrains pour le premier
semestre de 1992.
50
40
30
d'intervenants que l'an dernier (39 % contre 45
%), soit 35 % de moins que le SSF. Les
horaires d'intervention cumulés des pouvoirs
publics sont en revanche en progression (29 %
contre 21 % l'an dernier) : l'horaire moyen par
sauveteur est passé de moins de 5 h à près de
9 h. Cet horaire - certes nettement inférieur à
celui du SSF (plus de 14 h en moyenne par
intervenant) - témoigne d'une implication
progressive dans des sauvetages longs. Les
corps constitués ne se cantonnent plus aux
interventions modestes, dans les zones
d'entrées, mais s'intègrent davantage dans les
opérations "sérieuses".
20
!
10
0
1990
1991
Evénements
1992
1993
1994
SAUVETAGES DANS LES ILES
BRITANNIQUES
Secours souterrains
Sur les 15 personnes secourues en sites
souterrains, on dénombre 3 morts et 7 blessés.
Parmi elles, 7 sont spéléos (dont 5 membres
FFS), et 8 non-spéléologues.
Les 11 interventions souterraines concernent
les types d'accidents suivants :
* Chutes : 6 cas ayant concerné 6 personnes
(1 mort, 5 blessés)
* Chutes de pierres : 2 cas ayant concerné 2
personnes (2 blessés)
* Egarement, panne d'éclairage : 2 cas ayant
concerné 5 personnes (5 indemnes)
* Asphyxie : 1 cas ayant concerné 2 personnes
(2 morts)
Les 11 secours souterrains ont duré en tout
110 heures, et ont mobilisé 168 sauveteurs,
cumulant 2 018 heures d'intervention.
Le SSF est intervenu 10 fois (91 %) au profit
de 14 secourus (93 %). Il a fourni 102
sauveteurs (61 %) et
1 439 heures
d'intervention (71 %). Les pouvoirs publics
(pompiers, gendarmes, CRS) sont intervenus
10 fois (91 %) au profit de 14 secourus (93 %),
soit aussi souvent que le SSF. Ils ont fourni 66
sauveteurs (39 %) et 579 heures d'intervention
(29 %).
Par rapport au premier semestre de l'an
dernier, où les pouvoirs publics étaient
intervenus plus fréquemment (94 % des cas)
que le SSF (75 % des cas), il y a un
rééquilibrage du nombre d'interventions
respectif. Pour ce qui est des effectifs, les
pouvoirs
publics
ont
fournis
moins
Le British Cave Rescue Council nous transmet
les statistiques de ses interventions en 1993.
Ce bilan dénombre 53 sauvetages, au profit de
129 personnes, dont 16 blessés et 2 morts. Le
bilan du SSF pour la même période est moins
lourd en nombre d'interventions (31) et de
secourus (59), mais les motifs d'interventions
semblent plus "sérieux" chez nous (18 blessés
et 7 morts). Le rapport britannique signale que
la plupart des incidents sont le fait de scouts,
écoliers ou promeneurs non-spéléologues,
comme ces deux motards en jeans prétendant
visiter une ancienne mine de 30 miles armés
d'une simple boîte d'allumettes...
!
CONSIGNES AUX C.T.D.
Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises dans "Info-SSF", nous demandons aux
Conseillers Techniques de prévenir le SSF national dès le début des opérations qu'ils ont à
diriger. Pour cela, appeler le CTN responsable de l'opérationnel national (Ruben
GOMEZ : 59.28.70.50 ou opérator 36 61 61
36 no 27.25.18) ou un membre du bureau.
Cette démarche est indispensable pour l'efficacité de nos rapports avec les pouvoirs publics.
Pour la même raison, les Conseillers Techniques sont priés d'adresser le plus tôt possible
au SSF un compte-rendu, même très simplifié,
des opérations de secours concernant leur département. Un envoi retardé complique considérablement le travail des responsables, notamment lors des rapports avec l'administration
de tutelle.
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 10
Donc, pour tout accident ou intervention parvenu à votre connaissance, même si vous n'y
avez pas participé, adressez le plus tôt possible au Bureau SSF les informations en votre
possession : compte-rendu sommaire (imprimé
sur demande), compte-rendu opérationnel,
coupures de presse, etc...
Dans vos comptes-rendus, n'omettez pas d'indiquer au minimum : date et lieu (cavité, commune) de l'événement ; victime(s) concernée(s) (noms, âges, spéléos ou non, membres
FFS ou non, département ou pays d'origine) ;
type et cause d'accident ; effectif et appartenance des sauveteurs ; horaires principaux de
l'intervention.
Les comptes-rendus d'intervention sont à
expédier à P.H. FONTESPIS-LOSTE
12, rue Emile Guichenné - 64000 PAU.
COMPTES-RENDUS
D'INTERVENTIONS
3 - Combe aux Prêtres (21-Francheville) 06.07.1994
Suite à épuisement, deux spéléologues
éprouvent des difficultés à sortir du puits
d’entrée et ne sortent pas à l’heure prévue. Le
SSF 21 (le CT) et 4 Sapeurs Pompiers les
récupèrent.
#$+,
4 - Grotte de Lombrives (09-Ussat) 11.07.1994
Lors d'une visite guidée "spéléo" au-delà de la
partie aménagée, à 2 km de l'entrée, une
cliente non-spéléologue fait une chute dans les
blocs à cause d'un manque de lumière.
Souffrant d'une fracture de la cheville, elle est
évacuée en quelques heures par 9 membres
du SSF 09 et 22 pompiers (dont une quinzaine
non équipés pour la spéléologie).
Un autre accident a lieu 4 jours après dans la
partie touristique, bétonnée et éclairée, et ne
nécessite
donc
pas
d'intervention
spéléologique.
" -$./(!$!./
Remarques :
- Comme dans chaque fascicule, les comptesrendus succincts des sauvetages portent la
signature du collègue qui nous a transmis
l'information : mais les résumés ci-dessous
sont effectués par l'équipe de rédaction d'InfoSSF.
- Comme annoncé dans notre éditorial de septembre 1991 (Info-SSF n°22, p.3), afin d'alléger
cette rubrique, nous ne publions plus
désormais les rapports d'interventions réalisées en canyons et falaises (sauf si elles
présentent un lien avec l'activité spéléo), ni les
sauvetages d'animaux.
1 - Carrière de la Chapelle (45-La Chapelle
St-Mesmin) - 14.06.1994
Quatre
adolescents
non-spéléologues
explorent une entrée nouvellement formée
donnant sur d'anciennes carrières en partie
rebouchées jusqu'aux voûtes. Ils s'égarent
dans des boyaux, et ne sont retrouvés qu'après
une nuit blanche, par 4 membres du SSF 45 et
une vingtaine de pompiers.
" #$%&
2 - Gouffre Berger (38-Engins) - 06.07.1994
Un spéléologue fédéré parisien fait une chute
d'une dizaine de mètres, suite à une erreur
technique, vers -200 dans le réseau Alex
Pitcher. Souffrant d'un traumatisme crânien et
de fractures de vertèbres, il est évacué en 26 h
par le SSF 38 (SSSI) et les corps constitués.
" !'!!(!$)*
5 - Aven de Gennevaux (34-Viols-le-Fort) 19.07.1994
Trois grimpeurs non-spéléologues effectuent la
traversée en rappelant leur corde, mais l'un
des trois ne parvient pas à franchir une
étroiture. L'équipe bloquée est secourue en
une demi-heure par 3 membres du SSF 34 et 4
pompiers.
" -!
$!)%
6 - Lapa Angelica (Sao Domingos, Brésil) 20.07.1994
Une spéléologue brésilienne glisse et se tue en
tombant d'une vingtaine de mètres dans la
rivière, à 4 km de l'entrée. Une équipe
française était sur place depuis plusieurs jours
et avait formé peu avant une trentaine de
Brésiliens, dont des pompiers, aux techniques
de secours... L'évacuation de la victime est
réalisée en 11 heures de brancardage, par 18
Français membres du SSF et 24 Brésiliens,
dont 4 pompiers, sous la direction de
J.F.Perret, CTD 30.
" $).
7 - Grotte de Prérouge (73-Arith) 25.07.1994
Lors d'une visite guidée, une adolescente nonspéléologue est victime d'un blocage lombaire
après un arrêt à 200 m de l'entrée. Evacuation
en brancard par 4 membres du SSF 73 et 4
pompiers.
" $0)
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 11
8 - Grotte de Courtouphle (01-Matafelon) 29.07.1994
Un groupe de 10 spéléologues (dont certains
fédérés en région parisienne) est retardé par la
fatigue des 4 adolescents qui en font partie.
Une famille inquiète prévient les secours.
L'équipe est récupérée par 3 membres du SSF
01 et 3 pompiers.
14 - Grotte de Corveissiat (01-Corveissiat) 28.08.1994
Un spéléo-plongeur fédéré lyonnais ne
retrouve pas le passage-clé entre le S.2 et le
S.1. Il attend dans une partie exondée avant
d’être secouru par le SSF 01 et 2 plongeurs
pompiers.
-
$.,
" -
$.,
9 - Gouffre Martel (09-Sentein) - 01.07.1994
Quatre spéléologues fédérés sont bloqués à la
base d'un P.50, vers -200, la corde ayant été
hissée et bloquée involontairement sur une vire
lors de la remontée de l'équipe précédente. Ils
sont secourus le lendemain par 3 membres du
SSF.
" (!$!./
10 - Pierre-St-Martin (64-Arette-St Engrâce) 17.08.1994
En cherchant son itinéraire dans l'éboulis de la
"Grande Barrière", un spéléologue espagnol
chute de 2 mètres avec un bloc qui s'effondre,
et est enseveli par d'autres blocs. Souffrant de
fractures ouvertes du tibia et de l'humérus, de
fractures de 2 doigts et de plaies diverses, il
est évacué en 48 heures par 68 membres du
SSF 64, 15 pompiers, 12 gendarmes et 12
CRS.
" $1%
11 - Grotte de la Diau (74-Thorens) 22.08.1994
Quatre spéléologues sont surpris par une crue
dans la traversée Diau-3 Bétas et ne sortent
pas à l'heure prévue. Le SSF 74 engage des
équipes de reconnaissance, mais en fait les
retardataires ont simplement attendu la décrue
pour ne pas courir de risque.
" -
$!0%
12 - Source du Moulin (39-Arinthod) 27.08.1994
Un spéléologue jurassien fédéré est blessé par
la chute d'une pierre, détachée par un mât lors
d'une escalade. Souffrant de contusions, il
regagne la surface en autosecours avec son
coéquipier.
" !2$)/
13 - Combe aux Prêtres (21-Francheville) 27.08.1994
Un spéléologue parisien éprouve des difficultés
à sortir du puits d’entrée en raison de son
épuisement. Il ne sort pas à l’heure prévue. Il
est secouru par 5 pompiers dont un médecin.
Le SSF 21 n’est pas prévenu.
#$+,
15 - Grotte de Gournier (38-Choranche) 13.09.1994
Fausse alerte suite à interprétation erronée de
la présence d’un véhicule identifié à partir du n°
d’immatriculation.
!'!!(!$)*
16 - Gouffre Berger (38-Engins) - 13.09.1994
Trois spéléos de Montpellier coincés par une
crue dans la remontée. Alerte à 17h30. Sortis
indemnes par eux mêmes.
!'!!(!$)*-!#$!)*
SECOURS PLONGEE
CIVIERE PLONGEE
La recherche sur le sac étanche est justifiée
par le développement des explorations postsiphon, d’où un risque statistique d’accident et
d’éventualité d’une pathologie interdisant
l’immersion et le froid. D’autre part il n’existe
actuellement sur le marché aucun matériel
adapté.
Les Samedi 7 Mai (Béze - 21) et 18 Juin (Petit
Goul - 07), le Spéléo-Secours de Bourgogne a
présenté aux plongeurs des départements 2189-25-71-58-01-38-69 les modifications du sac
étanche :
• Adaptation du cadre métallique et logement
des bouteilles.
• Montage d’un masque facial*.
• Nouvelles purges pour l’usage d’une pompe
à vide.
• Remaniement complet du système de
lestage.
• Nouveau mode d’installation de la victime
sur le dos.
• Conditionnement du matériel pour le
transport post-siphon.
Un certain nombre de difficultés sont encore à
résoudre :
• « Mise en sac » peu commode pour la
victime...
• Equilibrage des sinus du blessé.
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 12
• Emplacement
des
brancardiers
et
procédure de progression.
• Communication par « ardoise » insuffisante.
Par ailleurs, comme le souligne J.C.
FRACHON, la mise en oeuvre de ce matériel
est complexe et ne peut s’improviser.
Actuellement, seule l’équipe dijonnaise est
opérationnelle. Un objectif à prendre en
compte est donc la formation au maniement de
cet engin d’une ou plusieurs autres équipes
régionales. Cela va au-delà d’une simple
démonstration et suppose plusieurs séances
de manipulation, en piscine et siphon, de la
part d’équipes structurées. Dans cet esprit,
F.POGGIA et J.MICHEL sont prêts à recueillir
vos demandes.
*Le masque facial Comex Pro a été offert au SSF par : LICATEX
(R.GOMEZ) 64470 TARDETS.
#
STAGES, FORMATIONS
STAGES NATIONAUX SSF 1994
Stage Gestion de sauvetage
Du Samedi 29 Octobre au Mardi 1er Novembre
1994 au CREPS de Chalain
39 - DOUCIER
Prix : 1120 francs
Dossier d'inscription auprès de
P.H. FONTESPIS-LOSTE
12, rue E. Guichenné - 64000 PAU
Date limite d’inscription: 30 Sept.1994
INFOS DIVERSES
F.POGGIA
travaillera
désormais
avec
J.MICHEL sur les problèmes de secours en
plongée. Il vient de reprendre plus
particulièrement le dossier « un siphon / un
plongeur ». Vous devez donc vous adresser à
lui pour ce fichier. (F.POGGIA 12, rue Turgot
38100 GRENOBLE).
Des fiches signalétiques vierges sur les
coordonnées des plongeurs sont toujours
disponibles. Pensez à les remplir ou à les
mettre à jour. (J.MICHEL 30, rue Clément
Janin 21000 DIJON).
Un récent constat fait apparaître que des CT
non plongeurs ont tendance à négliger les
problèmes de secours en plongée. Nous leur
recommandons
vivement
de
s’entourer
d’adjoints ou d’assistants PLONGEURS qui les
conseilleront dans l’élaboration des listes ainsi
que dans la constitution et la gestion du stock
de matériel spécifique à ces interventions.
Stage Equipier-Chef d'équipe
Du 26 Octobre au 1er Novembre 1994
à La Baderque (31)
Prix : 1680 francs
Responsable : B. TOURTE
23, rue Louis Parant - 31300 TOULOUSE
COMPTE RENDU STAGE NATIONAL
« DESOB » 94
Juin. La date limite d’inscription était dépassée
et, devant le peu de stagiaires inscrits, nous
nous posions la question de la tenue de ce
stage ou pas. Enfin, comme d’habitude, les
inscriptions sont arrivées et il a fallu refuser
cinq candidatures...
#
LE MANUEL TECHNIQUE DU
SPELEO-SECOURS FRANCAIS
En vente auprès de :
Jean-Paul COUTURIER
6, rue Abbé Grégoire
92130 Issy-les-Moulineaux
Au prix de : 90 F + 25 F de port
(Chèque à l'ordre du Spéléo-Secours Français)
Une participation de 16 stagiaires pour quatre
cadres techniciens et un cadre organisateur
avec l’apport de personnes d’expérience, la
qualité des cavités choisies, le nombre
d’exercices, l’ambiance, ont fait que ce stage a
été un succès. Il a permis de mettre un peu
plus en évidence les problèmes que posent la
mise en place d’un grand chantier de
désobstruction en spéléo-secours et les
conseillers
techniques
départementaux
devraient y réfléchir.
Le souhait de l’encadrement est que l’on
débouche, à la sortie d’un tel stage, sur un
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 13
agrément SSF. Un document technique faisant
la synthèse des stages 90 et 94 sortira début
décembre prochain. Une info paraîtra dans le
prochain numéro d’Info SSF sur ce sujet.
!
Liste des participants :
Nom
Stagiaires
Ville
Beau Dominique
Blanc Jean
Bosh Hervé
Caillot J.François
Deniau Yves
Farrando Christian
Goupil Jacques
Konojacki David
Krattinger Thierry
Lamarque Thierry
Masson Michel
Maurel Philippe
Oriel Fabian
Paul Bruno
Ricou-Charles Michel
Rosa Michel
37 Tours
11 Sigean
12 Millau
68 Ensisheim
26 Montmerant
13 Mimet
83 Ampus
13 Marseille
26 La Chapelle en Vercors
83 Toulon
86 Chatellerault
83 Toulon
88 Lepanges sur Vologne
86 La Chapelle Mouliere
05 Gap
07 Veyras
une grotte marine. Aussitôt dit, aussitôt fait :
néoprène, masque, tuba, lampe-crayon à la
main, un couple d'académiciens accomplit le
sauvetage-miracle en apnée... Victime et
sauveteurs émergent sous l'oeil des caméras
et sous les questions des journalistes,
prévenus et arrivés dans l'instant.
De quoi être plié de rire, si tout cela ne
rappelait fâcheusement des événements
récents mettant en vedette un plongeurTartarin découvreur de grottes ornées...
Soyons vigilants : l'avenir est souvent ce que
les médias en font...
Et l’avenir télévisuel promet de nous irriter
copieusement, qu’on en juge d’après cet extrait
du Nouvel Observateur (supplément TéléObs
du n°1556) : « Nicolas Hulot n’a qu’à bien se
tenir. Waka Tanka (...) débarque le samedi
après-midi sur France 2. Paolo Seganti (...)
prêtera son physique de play-boy polymusclé à
cette nouvelle émission d’aventures, style bout
des limites du fin fond de l’extrême
inaccessible du monde de la nature. Un genre
d’Ushuaia-aïe-aïe-aïe ! ». Ça promet...
Cadres
Bariviera Guy
Barth Jean-Jacques
Lafarguette Alain
Languille André
!
46 Calvignac
68 Cernay
12 Savignac
04 Sainte Tulle
Cuisine/Intendanc
e
Francou Marie
26 St Agnan en Vercors
Organisation
Rias Pierre
26 St Martin en Vercors
Cadres ponctuels
Darlet Claude
Oyancabal Albert
26 Chateauneuf s/Rhône
38 Pont en Royans
DIVERS
VU A LA TELEVISION
Depuis l'an dernier, nous sommes enfin
débarrassés des émissions télévisées à
sensation de type "Nuit des Héros" et autres
"Marches de la Gloire" (voir Info-SSF n°24mars 1992 ; p.28 n°26-sept.1992, p.14 ; n°27déc.1992, p.12).
La série française "Extrême Limite", financée
par Pepsi, a sévi cet été sur TF1, chaque jour
à 16 h 15. Elle met en scène de beaux jeunes
gens, bronzés et vêtus fluo, se préparant à des
"raids" et "challenges" dans une "académie du
risque" sur le littoral méditerranéen : escalade,
plongée, VTT, canoë, canyon... Cela ne vous
rappelle rien ?
Mardi 16 août, le commissaire de police local
fait appel d'urgence à ces héros pour secourir
un plongeur-spéléologue (?) en perdition dans
ALPHAPAGES
Dans le but d’une homogénéisation du parc
des alphapages du réseau de secours, la
Sécurité Civile remplace ses appareils et vend
donc des apareils (alphanumérique et texte)
d’occasion à des prix compris entre 1200 et
2000 francs suivant modèles.
Pour tous renseignements complémentaires,
s’adresser à :
Denis LANGLOIS, C.R. A
! D: (1) 69 31 38 82
! T: (1) 69 41 69 11
INFO-SSF n° 34 - Septembre 1994 - page 14
RENDEZ-VOUS
INFO DU CDS-JURA
U.I.S
-VERCORS
-S.S.F.
Rencontre internationale de chefs d’équipe.
Si vous êtes intéressés par des batteries
rechargeables, étanches, sans entretien de
marque GLOBAL et YUASA au plomb/calcium,
Exemple : Modèle 7,2 AH - 12 V de 2,550 kg
dimensions 151x65x97 = 110 fr.
Possibilité d’obtenir d’autres modèles sur
demande. Renseignements et commandes
avant le 30.10.1994 auprès de :
Stéphane NORE - Rosset
39400 Longchaumois
Tél. 84 60 65 77 / Fax. 84 60 66 37
FIL TELEPHONE
Le fil téléphone acheté par le SSF est arrivé.
Vous pouvez obtenir tous les renseignements
nécessaires auprès du bureau du SSF
(caractéristiques techniques, conditionnement,
tarifs, etc...)
BONNE RETRAITE
Notre collègue Jacques Loret a quitté toutes
ses fonctions au S.S.F., pour des raisons de
santé. Nommé officiellement Conseiller
Technique Départemental de la Mayenne en
janvier 1987, il a occupé le poste pendant 7
ans. Par ailleurs, il est devenu Correspondant
Régional "Bretagne-Pays de Loire" à partir de
1991, lorsque la grande région "Ouest" a été
partagée entre Bretagne-Pays de Loire et
Poitou-Charentes.
Il a toujours essayé de dynamiser cette région
difficile, pauvre en grottes et en spéléologues,
où les secours n'apparaissent pas comme une
priorité. Et il était un habitué des réunions du
Comité Directeur S.S.F., auxquelles il assistait
assidûment .
La Direction du S.S.F. le remercie sincèrement
pour le travail accompli.
!
Du Samedi 26 Août au Dimanche 3 Septembre
1995
Extraits du programme prévisionnel
harmonisation des techniques d’exploration et des
réchappes individuelles
révision des techniques classiques d’évacuation de
civières
apprentissage des nouvelles techniques
mise en application en plusieurs exercices souterrains
Gestion d’une opération de secours en simulation et en
réalité
Les communications en opération
Médicalisation des secours dans un scénario sous terre
Mise en place d’une intervention avec des artificiers
secours
Mise en place d’une intervention avec des plongeurs
spéléo
etc...
Contacter P. RIAS
Centre Sports et Montagne - La Batteuse
26420 St Martin en Vercors
Tél. : 33 75 45 51 69
Fax.: 33 75 45 53 39
Nous rappelons aux CTD et adjoints de la
région Grand-Sud-Ouest (33-40-64-24-47-1916-17-65-31-46-32-48-11-12-09-66) que la
rencontre bisannuelle se déroulera les samedi
10 et dimanche 11 décembre 1994 très
certainement à Toulouse comme les fois
précédentes. Elle sera organisée par Bernard
« BULDO » TOURTE qui vous contactera
directement.
LU POUR VOUS
Le n°25 de la feuille de liaison de la
commission médicale est sorti et été diffusée
aux médecins de la COMED avec notamment
queques
comptes-rendus
de
secours
médicalisés. Les CT intéressés peuvent
demander une copie à leurs médecins.

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