LA CYBERPOLITIQUE ET SES MANIFESTATIONS EN RUSSIE

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LA CYBERPOLITIQUE ET SES MANIFESTATIONS EN RUSSIE
LA CYBERPOLITIQUE ET SES MANIFESTATIONS EN RUSSIE
Eva Migašová
Université Matej Bel, Slovakia
des formes primaires de la manifestation de la
cyberpolitique dans la société russe, en particulier
après les élections parlementaires de décembre 2011
et des élections présidentielles de mars 2012.
Les méthodologies de base sont ľanalyse et la
synthèse, l’accès du concret vers le général et vice
versa.
La source d’information de cette contribution
est basée sur l’observation pratique de longue
durée de ce sujet, surtout dans les réalités russes
et de Moscou; sont également analysés différents
sites, articles de la presse quotidienne ainsi que les
publications scientifiques.
Introduction
Dans notre vie quotidienne intervient un
nouveau phénomène social, culturel et politique:
la cyberpolitique. Elle fait une partie intégrante de
la vie interne des Etats comme des leurs relations
internationales. A travers les réseaux sociaux
apparaît une nouvelle forme de communication,
dont le contenu, le fort potentiel et l’éfficacité, est
aujourd’hui un élement le plus redoutable de notre
vie moderne. C’est la cyberpolitique. Comment vivre
avec la cyberpolitique, comment se conduire envers
elle? Beaucoup la redoutent et la craignent, parce
qu’ils ne la maîtrisent pas. D’autres au contraire,
se l’approprient et en tirent de nombreux bénéfices
individuels ou collectifs. Aujourd’hui il n’est plus
possible d’imaginer la vie sans internet et son
immense toile. Dernièrement une des manifestations
les plus révélatriques de son omnipresence, c’est le
Printemps Arabe. Elle est aussi derrière la première
vague organisée de contestation en Russie depuis
longtemps – la contestation des élections russes.
Basé sur la cyberpolitique dans le monde
contemporain et de ses manifestations spécifiques
dans la réalité russe, l‘auteur fonde la théorie sur son
interprétation et la définition du terme cyberpolitique
ainsi que son application sur la situation actuelle de
Russie.
Le but principal de cette contribution
est donc d’exposer et de définir la notion et les
origines fondamentales du problème théoretique et
politique de la cyberpolitique dans le monde global
d’aujourd’hui, et de ses manifestations dans l’Etat
aussi substantiel et important qu’est la Russie. Cet
objectif est également compatible avec les principales
tâches qui sont proposées dans notre contribution.
Dans l’introduction nous exposons son
actualité théorétique et pratique. Ensuite nous
expliquons le format théorétique et catégorique de la
cyberpolitique comme un nouveau phénomène de la
vie cognitive et pratique dans la société d’aujourd’hui.
Par la suite nous abornons des sphères de base où
la cyberpolitique se manifeste comme phénomène
civique, politique, social, economique et de sécurité.
Puis, nous désignons la contestation principale, ou
du moins la contestation principale de reproduction
de la cyberpolitique comme un phénomène de notre
société. Sur cela nous décrivons la caractéristique
Cyberpolitique – essai de définition
Le terme moderne – cyberpolitique – est dérivé
d’un mot d’origine grècque kybernetes, que signifie
le barreur, l’homme qui barre (http://sk.wikipedia.
org/wiki/Kybernetika). La cyberpolitique – le barreur
est un subject qui dirige et en même temps assure la
mise en application pratique. La politique, du grèc
politiké est l’art de conduire l’Etat, c’est un procédé
de prise de décisions organisées par un groupe
d’individus afin de mettre en oeuvre la volonté du
groupe. On se fait notamment sur intérets, valeurs
et symboles.
Aujourd’hui, le mot cyberpolitique est
directement issu de l’anglais Cyberpolitics, connu:
politique de «réseau» ou «d’internet». C’est un terme
générique qui est utilisé aujourd’hui surtout dans les
milieux professionnels, techniques lors de l’analyse
de l’utilisation de l’internet. C’est aussi un terme
utilisé dans les médias sociaux à des fins politiques,
campagnes électorales simples ou revendication
de l’activisme civique. Il comprend toutes les
ressources méthodologiques et techniques utilisées
dans les réseaux sociaux, y compris le journalisme,
la collecte de fonds (contributions), le lobbying,
les blogs (journalisme citoyen), le marketing, la
distribution électronique des informations ou même
de la désinformation (l’apparition de virus organisé),
le recrutement de bénévoles, l’organisation
d’événements ou la création de structures politiques
spécifiques (civiles).
C’est un nouveau phénomène de notre 3e
millénaire qui joue en faveur du renseignement,
de l’information et des communications des
organisations et des individus. La cyberpolitique
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est un nouvel outil d’expression pour les citoyens.
Mais son utilisation peut être équivoque ou à double
tranchant. D’un côté il est manipulateur et de l’autre
côté manipulé. Il peut transformer en désinformation,
toute source d’information. C’est un phénomène
antagoniste et contradictoire qui est rentré dans la
vie sociale et politique et dont il n’est plus possible
aujourd’hui de séparer.
Quelques élements se présentent à nous
maintenant qui touchent différents aspects de la
cyberpolitique:
• Ainsi dans le domaine de la recherche
fondamentale, la cyberpolitique permet
d’apprendre la globalité du monde et dans la
recherche appliquée elle permet très concrètement
d’intervenir au plus près des micromécanismes.
• Dans le domaine politique, l’utilisation des
moyens mis à la disposition par cet outil planétaire
permet un changement rapide des méntalités des
valeurs et des symboles. Cette utilisation est à
l’origine des manifestations politiques dans les
sociétés d’aujourd’hui, et aussi de l’évolution des
mentalités individuelles par l’épanouissement
des réseaux sociaux.
• Aujourd’hui la contestation organisée à travers
la cyberpolitique intervient à tous les niveaux
possibles de l’échelle humaine : local, régional,
national. Mais aussi espace étatique, civique,
corporatif, ethnique, réligieux et politique.
Comment l’appréhender?
À partir de ces élements, je vais essayer
d’exprimer un avis sur certaines questions soulevéés
par ce nouveau phénomène de société.
Nous avons déjà dit ci-dessus, que la
cyberpolitique (politique de «réseau» ou «d’internet»)
est un nouveau phénomène social, culturel et
politique dans notre vie civique d’aujourd’hui. La
cyberpolitique n’est ni un évenement du au hazard,
ni un élement marginal, mais un attribut essentiel.
L’Internet et les réseaux sociaux ont crée un moyen
d’information et de communication (entre les
gens) multidimensionnelle. Ce moyen influence la
formation d’idéologie des individus et d’idéologie
des classes sociales. Il modifie le comportement
et notre mode de vie. Le monde virtuel ainsi crée
apporte une nouvelle richesse au monde ancien.
Mais ces néologismes peuvent aussi engendrer de
nouvelle formes de confusion et au final d’opposition
entre monde virtuel et monde réel. L’Internet et les
réseaux sociaux prétendent accepter des nouveaux
principes et des mesures de sécurité afin que les gens
puissent toujours en rester maîtres.
Ainsi, dans les dernières années, les premières
places sur la liste des loisirs des individus: regarder
la télévision (souvent des programmes très simplistes
et manipulatifs), «surfer» sur internet, jeux, «chat»
et tout le reste. L’Internet a pris la place la télévision
comme une source principale d’informations
nouvelles dans le domaine politique. Ainsi a
commencé une nouvelle époque d’activisme civique
; la discussion et la communication des citoyens sur
différents sujects, les désaccords avec les politiciens
et économistes. L’Internet est devenu l’outil par
lequel les plus jeunes s’initient à la politique et à la
vie démocratique.
Qui sont les cybercitoyens (the cybercitizens)
qui utilisent et maîtrisent si bien le Net? Comment
participent-ils aux processus politiques? Comment
ils réagissent et comment profitent d’internet pour
faire pression? Si la force d’internet augmente
encore, c’est toute l’organisation politique de notre
société qui en sera modifiée. L’influence des partis
politiques, des politiciens ne sera plus la même. Elle
doit tenir compte de cette nouvelle force extérieure.
Ainsi par exemple, la campagne cybernétique
ou électronique est devenue dans les dernières années,
avec sa stratégie d’organisation spécifique, une partie
particuliérement importante dans des campagnes
électorales aujourd’hui. Ces campagnes d’internet
sont décisives dans les enjeux d’aujourd’hui.
Elles supplantent tous les moyens traditionnels
utilisés pour la diffusion et la propagande des idées
politiques. A l’ère des téléphones portables et de
l’accès facile à l’internet, la campagne cybernétique
est possible désormais dans les régions les plus
éloignées des métropoles. Pratiquement dans tout
le monde entier, comme le montre la campagne de
mobilisation à travers les médias sociaux pendant
les événements en Afrique du Nord en 2011, nommé
aussi le Printemps Arabe.
Limiter l’impact des réseaux sociaux est
impossible, parce que les concepteurs et les
serveurs sont installés dans le monde entier. Le seul
moyen de limiter serait de couper la connexion de
l’internet dans un pays entier, mais cette procédure
est rarement possible. Sauf en Corée du Nord et au
Turkménistan. Quelques pays autocrates, comme par
exemple la Chine ou la Turquie, bénéficent d’accord
avec les providers des services sociaux et établissent
un certain degré de censure tématique et spécifique.
Néanmoins on peut dire ces limitations informatiques
ont un effet extrémement limité. Les campagnes
d’internet et le recrutement sont devenus populaires
parmi les groupes extrémistes, qui cherchent
l’anonymat pour se protéger contre cette forme de
répression. Ainsi les appels aux manifestations dans
les pays en dévéloppement ont été particulièrement
efficaces parce que les gouvernements de ces pays
ne disposaient pas des moyens nécessaires pour
censurer et filtrer ces appels à la révolte.
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de terreur: exemple de campagnes de désinformation,
recrutement de bénévoles, l’organisation des
événements. L’Internet devient l’instrument
privilégié des terroristes (http://www.chambet.
com/publications/Cyberterrorisme.pdf). Quand des
projets des terroristes se lient avec les projets des
hackers d’environnement, une vraie menace pèse sur
nos États de droit. Et cette menace, si elle n’est pas
prise en compte à temps, peut devenir réalité. C’est
donc capital de moderniser les réseaux électriques
pour que la défense de cette infrastructure s’améliore.
Aujourd’hui nous assistons régulièrement à des cas de
pillages en ligne qui restent à ce jour non élucidés et
par conséquent impunis. La notion de cyberterrorisme
est la convergence entre le terrorisme traditionnel et
les réseaux, à commencer par l’Internet, comprenant
les attaques qui mettent en péril la vie des gens ou des
biens. Il faut maintenant considérer les motivations,
buts et contenus de ces pratiques déviants (http://
www.euractiv.sk/energetika/clanok/energetikunajviac-ohrozuju-kyber-utoky-016553).
L’UE en 2011 a proposé de nouvelles règles
pour augmenter la protection contre les cyberattaques
lesquelles ont considérablement augmenté au cours
des dernières années. La nouvelle législation de
l’UE a décrété que l’accès parallèle vers les serveurs
et la manipulation et les données privées doivent être
jugés comme un fait délictueux. Les responsables
de softwares et virus, à l’origine des cyberattaques
seront poursuivis comme ceux qui essayent de les
diffuser. Des activités criminelles parallèles ayant
pour objectif de paralyser la structure d’information
dans les pays de l’UE se pratiquent au moyen des
virus, des malwares – des mauvais codes, malfaisants
(après leur installation dans l’ordinateur, pour la
plupart à l’issu de son propriétaire, ces derniers en
profitent pour voler des données de l’ordinateur ou
manœuvrer les ordinateurs à distance). Les sabotages
coordonnés se font avec l’aide des «botnets» – des
ordinateurs connectés les uns aux autres. Quand
l’ordinateur exerce des commandes d’utilisateur
inconnu, l’ordinateur se change en zombie. Si on
fait une commande concrète à cents ordinateurs en
même temps, ils peuvent se transformer en armée
virtuelle très dangereuse. Cette armée s’appelle le
botnet. Le botnet peut causer des problèmes sérieux
dans l’infrastructure informatique du particulier
comme dans le domaine public. Chaque année
apparaissent des nouvelles formes des botnets qui
sont encore plus dangereux que les précédents. Le
malware nommé Conficker a attaqué depuis quatre
ans les services de défence en France, Allemagne et
Grande-Bretagne (Idem.).
L’Agence Européenne de cybersécurité,
ENISA (l’Agence Européenne chargée de la sécurité
Les caractéristiques décrites en haut et les
formes des manifestations de la cyberpolitique dans
notre vie révèlent l’importance de ce fait de société.
Il est nécessaire de se donner les moyens de réflechir
à un mouvement global, interdisciplinaire qui relève
autant de la recherche fondamentale que de la
recherche appliquée.
L’Internet, les réseaux sociaux, la
cyberpolitique n’ont pas révélé seulement des
problèmes à caractère fondamental, mais aussi
des problèmes à caractère dérivé: l’aspect social,
aspect sécuritaire, législatif, institutionnel et enfin
technologique. Nous pouvons prendre l’exemple
de certaines attaques cybernétiques: ainsi le cas de
pillage du courant électrique par détournement via
les réseaux.
En mai 2007 les organes de l’UE et de l’OTAN
se sont mis à réfléchir sur une intervention commune
dans la protection des réseaux télécommunications.
C’était après la cyberattaque contre l’infrastructure
stratégique publique et privée contre l’état Estonien
(http://www.fr.wikipedia.org/wiki/Cyberattaque;
http://www.pcinpact.com/news/36407-Estonieattaque-DDoS-massive-Russie.htm).
Tous les réseaux gouvernementaux estoniens
et toutes les pages officielles étaient attaquées,
même deux banques ont été renversé en mode hors
connexion. L’Estonie a été soumis à une cyberattaque
massive à la suite de la suppression d’un monument
commémoratif de la seconde guerre mondiale
dans le centre ville de Tallinn (http://www.01net.
com/editorial/350759/lestonie-denonce-les-cyberattaques-terroristes-russes/). En 2008 les leaders
des pays de l’OTAN ont accepté un accès commun
pour la défense cybernétique, dans le but de créer un
organe responsable de la coordination des réactions
sur les cyberattaques efin de collecter les informations
avec le but de la prévention des attaques en avenir.
En mars 2009 la Commission Européenne a publié
un dossier parlant de la défence de l’UE contre des
cyberattaques.
Les cyberattaques du réseau électrique
sont une des plus grandes menaces. En 2009 les
cyberespions de la Russie et de la Chine sont rentrés
dans le système du transfer électrique des E.U et
ils y ont installé un software qui a pu causer des
problèmes dans tout le système entier. Il n’est pas
exclu que les cyberagresseurs pouvaient relayer le
contrôle sur les équipements électriques, la centrale
nuclaire et les réseaux financiels. Les cyberattaques
sur l’infrastructure énergetiques suivent une
augmentation constante et dans l’avenir pourraient
avoir un effect de domino.
L’Internet peut alors devenir l’instrument
privilégié du terrorisme. L’Internet, comme un outil
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de la défense, un dans celui des affaires étrangères,
un autre dans celui des finances et enfin le Bureau
de sécurité national. Pour augmenter l’efficacité
de la sécurité cybernétique de la Slovaquie, l’Etat
devrait inciter des groupes privés à prendre part et à
participer directement à notre système de défense. La
Slovaquie a quelques faiblesses mais de nombreuses
cyberattaques ont été déjouées. La position d’un
petit pays ne constitue pas une cible très intéressante
mais paradoxalement cette dernière peut être très
facilement atteinte. D’un côté la Slovaquie a un
espace suffisant pour créer des nouvelles innovations
et se préparer contre les cyberattaques, de l’autre la
communication entre le secteur de l’Etat et le secteur
privé est aujourd’hui insuffisant.
des réseaux et de l’information) crée en 2004,
résidant en Grèce, se doit d’assurer dans l’UE un
haut niveau de sécurité des réseaux et des données
transmises. L’agence doit fortifier l’activité entre
les pays, dans le domaine de la sécurité virtuelle et
diffuser les risques que présentent les cyberattaques
pour l’UE. Le secteur des technologies digitales
demande à l’ENISA des informations plus complètes
et ainsi que des informations sur les aspects cachés
des réseaux informatiques. Voilà pourquoi il est
nécessaire que les gouvernements des pays et les
particuliers de l’UE collaborent avec les institutions
de l’UE, dans le but d’aider les citoyens à mieux
comprendre l’importance et l’impact des menaces
cybernétiques. Le travail de l’agence ENISA doit
aider les particuliers à créer des mécanismes de
réponse pour se protéger des dangers de l’Internet
(http://www.euractiv.sk/informacna-spolocnost/
clanok/eu-stupnuje-boj-proti-kybernetickymutokom-015969).
Le rôle de l’Etat dans le domaine de la
sécurité de l’espace cybernétique augmente. «Le
cyberespace» se définit comme un système à
grand spectre cédant toujours aux innovations des
technologies et concernant toutes les classes de la
société. Ce spectre est si large que le resort d’un Etat
ne peut en prendre la responsabilité. Ainsi l’Etat ne
peut pas lutter contre ce phénomène seul. L’Etat
devrait être un régulateur des compétences des
autres participants et en cas d’infractions aux règles
de la législation sur la sécurité cybernétique, il se
doit de prendre les sanctions appropriées. Mais tous
les secteurs d’activités sont concernés et ces derniers
doivent coopérer pour fixer des règles déontologiques
efficaces (Kreissl-Dorfler, 2009). Sur la base du
principe de subsidiarité, l’UE doit assurer certaines
compétences dans le domaine de l’informatique et
de la sécurité cybernétique. Le Parlement Européen
et la Commission Européenne distribuent leurs
compétences aux organes subordonnés, ils donnent
les directives et précisent les règles de contetieux qui
peuvent être assorties de sanctions.
En ce qui concerne la Slovaquie, la
garantie de la sécurité cybernétique consiste dans
l’établissement d’un cadre technique réglementaire
qui s’actualiserait régulièrement avec les lois sur
la cybernétique. Ces lois devraient déterminer la
distribution précise des activités de la sécurité dans le
cyberespace. Le Bureau de sécurité national (NBU)
ne peut pas couvrir tous les domaines de protection.
Voilà pourquoi il est recommandé de former un
bureau appelé Bureau de la coordination SNACO
(http://www.eac.sk/docs/SBF_2011_REPORT.pdf ).
Aujourd’hui en Slovaquie travaillent quatre centres
de sécurité cybernétique : un dans le département
Les manifestations de la cyberpolitique en
Russie
La Cyberpolitique, les réseaux sociaux, ainsi
que l’Internet sont de nouvelles forces motrices
dans la société russe. Les réseaux sociaux en Russie
sont aujourd’hui un nouvel outil pour exprimer les
attitudes des citoyens dans le but d’organiser leurs
activités. Aussi en Russie, la cyberpolitique est
un phénomène très nouveau, déjà bien développé
positivement, mais il recèle aussi d’effets pervers
et de pièges. De façon générale dans l’utilisation
des réseaux sociaux il y a beaucoup d’engagement
civil, mais il y a également des intérets occultés et
dangereux pour la société d’aujourd’hui.
Ainsi, pour la Russie la cyberpolitique est
le moyen de communication des mouvements
d’opposition. C’est à dire, tout ce qui conteste
l’Etat. La cybernétique permet de contrer la censure
sofistiquée dans le domaine des médias classique
comme la télévision, l’émission radiophonique et la
presse quotidienne. La blogosphère russe (domaine
du journalisme civil) est une des plus actives dans
le monde entier. (Ainsi, des hackers russes sont
connus de tous). L’activité civile et d’opposition
s’organise traditionnellement par le biais des réseaux
sociaux. La plateforme sociale et la blogosphère la
plus significative est le «Живой Журнал» (www.
livejournal.com), puis le réseau social populaire «v
kontakte» (dans le contact) (www.vk.com). Un grand
rôle est joué par le moteur de recherche Yandex
(www.yandex.com) dont les serveurs sont installés
à l’étranger. Il y a aussi un nouveau portail Rambler
(www.rambler.ru), très actif dans les mouvements
d’opposition aujourd’hui.
Dans les dernières années, les réseaux sociaux
globaux sont en Russie de plus en plus populaires:
comme par exemple Facebook (www.facebook.com)
et Twitter (www.twitter.com). Ils deviennent des
éléments indispensables dans les vies des citoyens et
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les organisations étrangères non-gouvernementales,
explique V. V. Poutine dans son article (Путин,
2012, 5-6).
Aujourd’hui les politiciens russes et les experts
considèrent que la cyberpolitique touche directement
la sécurité et la défense du pays. En conséquence le
développement de la cybernétique doit entraîner une
remise en question complète des sciences militaires
classiques et impérativement entraîner une révolution
dans un nouveau dévéloppement des technologies
militaires sur terre comme dans l’espace. C’est à dire
que c’est une forme de manifestation du domaine
militaire – la cybernétique militaire. Les leaders
russes pensent que les facteurs de changement
dépendront de la nouvelle place des Etats au niveau
international. Il est nécessaire d’anticiper ce nouveau
défi (Путин , 2012, 6-7).
Pour conclure nous pouvons dire que la
cyberpolitique a aujourd’hui fragilisé la Russie.
La cyberpolitique pénètre ses organes sociaux,
civils, culturels, politiques ainsi que son idéologie.
Ses manifestations sont diverses: organisées ou
non; sincères ou occultées; locales, régionales ou
fédérales; civiles, ethniques, de castes, religieuses ou
politiques. Les manifestations de la cyberpolitique
concernent autant les spécialistes que la société.
Ainsi, la cyberpolitique et ses manifestations sont
intimement liées à nos vies et ne peuvent plus être
ignorées.
même un moyen de communication des politiciens
russes. Les informations publiées sur sites: www.
gazeta.ru, www.lenta.ru, www.vesti.ru, sont plus
souvent radicales et d’une meilleure probité que
celles trouvées dans les médias ou les agences de
presse traditionnelles. Ces sites deviennent de plus
souvent un résource primaire plus digne de foi.
En Russie le nombre d’utilisateurs augmente
sans cesse. Cette tendance est due à l’extension des
téléphones portables qui permettent un accès facile
vers l’Internet.
Le plus grand succès de la cyberpolitique en
Russie est l’organisation des manifestations après
les élections parlementaires de décembre 2011 mais
aussi après les élections présidentielles en mars
2012. La manifestation du 24.12.2011 en particulier
était organisée au travers du profil mis sur le site de
Facebook. Les finances nécessaires pour l’organiser
étaient collectées à partir d’une application sociale,
par les utilisateurs du portail Yandex. Il a eu une
grande affluence ainsi qu’une résonance politique
majeure. Pour la société russe et l’élite politique du
gouvernement, ceci est un nouveau phénomène. Il
a permis aux politiciens de prendre conscience de
la situation et de modifier leurs pratiques politiques
considérées aujourd’hui comme extrêmement
arrogantes.
La cyberpolitique apparaît de plus en plus
dans le vocabulaire des politiciens russes et des
experts en relations internationales. Aujourd’hui tout
le monde connaît Le Printepms Arabe; V. V. Poutine
(В. В. Путин), alors premier ministre de la Russie en
2008-2012, dans son 7 ième article pré-électoral parlant
de relations internationales, a accentué la formation,
le sens et la valeur de la croissance des nouvelles
technologies informatiques et communicatives
(l’Internet, les réseaux sociaux, les téléphones
portables) et leur influence sur la connaisance
sociale. Il présente la cyberpolitique comme un
nouvel instrument dans la politique. D’après V. V.
Poutine, ce nouveau paramètre doit être bien compris
afin que le danger d’abus des technologies par les
terroristes ou criminels soit mieux maîtrisé. En
même temps il constate, que cette «force tranquille»,
cet éveil de la société civile est souvent utilisée pour
augmenter l’extrémisme, et favorise le séparatisme
et le nationalisme. Il permet souvent d’augmenter
une manipulation des individus et facilite l’ingérence
dans la politique intérieure des pays jusque là
souverrains. D’après Poutine il faut bien séparer
la liberté d’expression «normale» de l’expression
des organisations non-gouvernementales, plus
intéressées à déstabiliser la situation souveraine d’un
pays en permettant l’expression d’idées venues de
l’étranger. C’est pourquoi, la Russie ne finance pas
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THE CYBERPOLITICS AND ITS MANIFESTATIONS IN RUSSIA
Eva Migašová
Summary
This paper examines cyberpolitics – a new social, cultural, and political phenomenon that has fully penetrated our
everyday life. It has become an integral part of domestic as well as international politics. Cyberpolitics employs social
networks as a new, substantial, effective and revolutionary vehicle of communication as far as its content and usage of
diverse social software is concerned. Cyberpolitics is something we inevitably have to learn to live with. Some fear it
and consider it a (political) nightmare, whereas others fully use it to their own political ends, interests and activities.
These individuals cannot imagine their civic engagement, political activities and self-promotion without social networks.
Cyberpolitics has spread into all four corners of the world, particularly in the recent years (2011-2012). Russia stands as
no exception to this trend, especially concerning its last parliamentary and presidential elections. Cyberpolitics penetrates
all realms of Russian social, civic, cultural and political life across all social groups and ideological attitudes. Its presentday displays are rather varied. They can be spontaneous or orchestrated, candid or insidious; they can have local, regional,
federal, civic, ethnic, community, religious, political as well as many other manifestations. Cyberpolitics is well-placed in
either environment, be it expert or public, high politics or popular culture. It has strikingly grown into everyday Russian
reality and cannot be simply ignored anymore.
Keywords: internet, cyberpolitics, cyberspace, Russia.
KIBERNETINĖ POLITIKA IR JOS REIŠKIMOSI BŪDAI RUSIJOJE
Eva Migašová
Santrauka
Straipsnyje rašoma apie palyginti naują socialinį, kultūrinį, politinį šiandieninio mūsų gyvenimo reiškinį –
kibernetinę politiką, pasireiškiančią ir konkrečioje valstybėje, ir tarptautiniu mastu. Ji plinta per įvairius socialinius
tinklus ir braunasi į kiekvieno individo gyvenimą. Kaip ją traktuoti? Atsakymų ir nuomonių yra įvairiausių. Viena aišku,
kad šiandieninio gyvenimo jau nebeįmanoma įsivaizduoti be interneto, be neribotos jo erdvės. Kibernetinės politikos
pasireiškimo atvejų galima rasti bet kurioje pasaulio šalyje, ypač jų pagausėjo pastaraisiais metais. Ne išimtis ir Rusija.
Ypač daug kibernetinės politikos pavyzdžių galima pateikti iš neseniai Rusijoje vykusių parlamento ir prezidento
rinkimų. Kibernetinė politika skverbiasi į visas Rusijos gyvenimo sritis – socialinę, politinę, kultūrinę ir kt. Ji gali būti
spontaniška ar surežisuota, regioninė ar federalinė, civilinė ar bendruomeninė, etninė ar religinė, bet ji yra ir to nuneigti
neįmanoma.
Prasminiai žodžiai: internetas, kibernetinė politika, kibernetinė erdvė, Rusija.
Įteikta 2012-05-15
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