Présents: Monsieur BENASSI Olivier, Ursavs CHRU - Eclat-Graa

Psychologue en Addictologie
Compte-rendu de la réunion
Jeudi 17 mars 2016
Présents:
Monsieur BENASSI Olivier, Ursavs CHRU, libéral
Madame BERLEMONT-DENHEZ Marie-Noëlle, CH Le Cateau
Madame BERTIN Stéphanie, CSAPA CHRU Le pari de Lille
Madame COGEZ Catherine, CSAPA CHRU Le pari de Lille
Madame COUSIN Véronique, CSAPA CHRU Lille (Sequedin)
Madame GERVAIS Fabienne, Clinique les Bruyères
Madame GIOVACCHINI Justine – CH de Saint-Omer unité clinique d’alcoologie, Helfaut
Madame GHEMMEZ Lila, CSAPA Emergence Cambrai
Madame LETAILLEUR Marie-Caroline, EPSM-AL
Madame PLATEL Laurence, Psychologue GREID
Madame PLUTNIAK Simon, Atre / Apporte
Madame TRIQUET Axelle, étudiante Master 2 Psychologie (La Catho)
Monsieur WYDAU Jérôme, étudiant Master 2 Psychologie (La Catho)
Excusés:
Madame DUSSART Gaëlle, Madame CLAISSE Caroline, Madame FAUCONNIER Alexandra,
Madame GODARD Tiphaine, Madame HUET Charlotte, Madame MANSSENS Muriel,
Madame NAYE Delphine, Madame MAURIZIO Caroline, Madame POTIER Stéphanie
===============================================================================
1/ ACTUALITES/INFORMATION :
- Diverses conférences (payantes et gratuites) à venir sur les liens suivants :
1)
http://www.creainpdc.fr/actualites/agenda
2)
http://www.santementale5962.com/actualites/l-agenda/
- Catalogue de formation de l’URSAVS (voir en pièce jointe pour une idée des
thématiques)
- 9 et 10 juin 2016 : 6ème rencontre nationale Fédération Addiction
http://www.federationaddiction.fr/agenda/6e-rencontres-nationales-de-lafederation-addiction/
- 20 juin 2016 Journée gratuite Clinique en questions organisée par les étudiants du
Master 2 de Psychopathologie Clinique et Psychothérapies Analytiques (Lille 3).
Programme à venir.
2/ DISCUSSIONS AUTOUR…
- Présentation de Stéphanie BERTIN et Olivier BENASSI sur les addictions sexuelles
LIVRES CONSEILLES SUR LE SUJET DU JOUR :
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- SANDIS Florence avec Jean Benoit DUMONTEIX Les sex Addicts quand le sexe devient une
drogue dure, édition Hors Collection.
- DEBRAY Quentin, De SUTTER Pascal, PHAM Thierry, LOUVILLE Patrice L’addiction sexuelle,
idées reçues sur une souffrance méconnue, édition Le Cavalier Bleu.
Cette présentation propose un travail groupal autour des représentations de chacun sur les
addictions sexuelles et échanges entre confrères
Documentaire sur France 5 le 15/09/15, pour voir le teaser
http://www.france5.fr/emissions/le-monde-en-face/diffusions/15-09-2015_412790
Documentaire Sexe, Drogues et dépendance, France 2, 2 février 2015
https://www.youtube.com/watch?v=xjwgb4VQrno
Documentaire dépendance affective et sexuelle, France 5, le magazine de la santé en 5
épisodes
https://www.youtube.com/watch?v=XyMgLzdhdJc
Film SHAME traite bien de ce sujet, bande annonce
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=185457.html
Passage d’un questionnaire qui est censé pouvoir être utilisé comme une mesure d’addiction
sexuelle.
Notre objectif était une réflexion sur les représentations en commençant par notre ressenti.
Qu’est-ce qu’on éprouve en situation de passation ? :
Questionnaire de CARNES (Sexual Addiction Screening Test, SAST, 1989) en 25 questions
Score de 13 items addiction sexuelle, entre 10 et 13 préoccupations
Réponses en oui/non : 13 réponses positives ou plus suggèrent fortement une addiction sexuelle…
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A-t-on abusé de vous sexuellement, pendant l’enfance et l’adolescence ?
Êtes-vous abonné(e) ou achetez-vous régulièrement des revues érotiques ?
Vos parents ont-ils eu des problèmes sexuels ?
Êtes-vous souvent préoccupé(e) par des pensées sexuelles ?
Avez-vous le sentiment que votre comportement sexuel n’est pas normal ?
Est-ce que votre conjoint(e) s’inquiète ou se plaint de votre comportement sexuel ?
ECLAT - GRAA NORD PAS DE CALAIS - Parc Eurasanté – 235 avenue de la recherche - 59120 LOOS
Tél : 03 20 21 06 05 - [email protected]
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Avez-vous du mal à arrêter votre conduite sexuelle lorsque vous savez qu’elle est inappropriée ?
Vous sentez-vous mal à l’aise vis-à-vis de votre comportement sexuel ?
Est-ce que votre comportement sexuel a causé des problèmes pour vous-même ou votre famille ?
Avez-vous cherché assistance pour un comportement sexuel que vous n’aimiez pas ?
Avez-vous eu peur que les gens apprennent votre conduite sexuelle ?
Avez-vous fait du mal aux autres émotionnellement par votre conduite sexuelle ?
Certaines de vos activités sexuelles sont-elles hors la loi ?
Vous êtes-vous promis à vous-même de cesser certain comportements sexuels ?
Avez-vous fait des efforts pour renoncer à certains comportements sexuels sans réussir ?
Devez-vous cacher certains de vos comportements sexuels ?
Avez-vous essayé de cesser certains comportements sexuels ?
Pensez-vous que certains de vos comportements sexuels ont été dégradants ?
Le sexe a-t-il été pour vous une manière d’échapper à vos problèmes ?
Êtes-vous déprimé(e) après un rapport sexuel ?
Avez-vous senti le besoin de cesser certaines formes d’activité sexuelles ?
Est-ce que vos activités sexuelles ont perturbé votre vie familiale ?
Avez-vous eu des rapports sexuels avec des mineurs ?
Vous sentez-vous dominé(e) par vos désirs sexuels ?
Pensez-vous que vos désirs sexuels sont plus forts que vous ?
Critiques de ce questionnaire :
- Réponses en fonction des représentations, croyances personnelles ou religieuses
- Assez ancien, date de 1989, ne parle pas d’internet…
- Certaines questions sont mal posées.
- Seules la première et l’avant dernière ont un rapport à la loi
- Première question est assez lourde pour commencer le questionnaire
- Pas de rapport à la temporalité
- Il semble pertinent de reformuler les questions, les amener différemment, dans un
autre ordre, par exemple, débuter par les frustrations.
- Quel intérêt présente l’utilisation d’un questionnaire ? N’y a-t-il pas d’autres moyens
plus appropriés pour aborder le sujet ?
Trouble sexuel en lien avec l’utilisation d’autres produits, l’alcool peut être, par exemple, un
biais dans les problèmes sexuels des personnes.
Problématiques souvent abordées par le patient à demi-mot.
Dans les foyers de vie, souvent lors de la première permission, recours aux prostitués, bon
moyen d’entrée dans la discussion sur la sexualité.
Questionnements autour de la sexualité :
On constate qu’en fonction du lieu d’exercice et/ou de la sensibilité /formation du
professionnel qui accueille le patient.
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Le mot « addiction sexuelle » peut provenir de l’entourage, (très souvent), du patient luimême (ou influence des médias) ou du professionnel. Nous pensons que ça impacte la prise
en charge et le suivi :
- Où en suis-je dans ma sexualité ?
- Comment je me positionne quant à la définition que je lui donne ?
- Quelle est la plainte ?
- Comment j’accompagne le patient dans sa demande ?
Une partie des professionnels en addictologie pose très peu la question sur la sexualité.
L’addiction sexuelle a une logique quantitative hyper, hypo et dys. Souvent plainte de
l’entourage, souvent du partenaire et non du patient en premier. De plus, le mot addiction
sexuelle n’est pas souvent posé par la personne, mais posé par le médecin traitant mais il ne
sait pas quoi en faire. Toutefois, avec la médiatisation actuelle, les personnes parlent plus de
ce problème mais souvent l’addiction sexuelle ne semble pas la première plainte de la
personne. La comorbidité avec d’autres addictions est importante.
Performance sexuelle valorisée dans la société comme le sont les addicts au travail.
L’addiction sexuelle interroge la relation d’objet.
En incarcération, certains préfèrent avoir l’étiquette d’addict au sexe que de délinquant
sexuel en prison.
Personne n’est à l’abri de devenir addict au sexe, mais certains éléments protecteurs
existent.
Accès à la pornographie à présent il faut se donner du mal pour ne pas tomber sur du sexe.
En quoi existe-t-il des similitudes avec les autres addictions ?
Définition donnée de l’addiction et de l’addiction sexuelle
Mécanisme de l’addiction au sexe :
Le Sujet se trouve en souffrance pour diverses raisons (déception, rupture, événement pénible,
solitude).
Les pensées et fantasmes apparaissent dans son esprit : croyance que la consommation de l’acte
sexuel pourrait lui procurer un soulagement même temporaire.
Dans son esprit se livre un combat entre les forces facilitatrices (passer un coup de fil, se
rendre dans un bar) et les forces interdictrices (honte, perte de temps et d’argent)… Pendant ce
temps, l’anxiété augmente et le sujet passe à l’acte. Après l’acte il constate que le malaise n’a pas
complètement disparu.
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L’addiction est par définition inefficace et la frustration va renforcer les idées dépressives, la
solitude l’ennui.
Un peu plus tard le cycle recommence. L’ensemble du processus ; ce caractère impérieux le
résultat décevant et l’amertume finale sont infiltrés de souffrance.
Cette addiction se développe de façon irrépressible, comportement compulsif et répétitif,
envahissant comme toute autre addiction et réelle souffrance du sujet.
Recherche de la sensation physique, de l’orgasme différent de la séduction, variable selon le
sujet.
Définition de l’addiction sexuelle, il s’agit de celle de Jean Tignol (psychiatre de Bordeaux).
Dans cette définition on retrouve les critères similaires de l’addiction aux substances :
-
Le comportement sexuel est souvent effectué en quantité plus importante ou pendant
une période plus prolongée que prévu.
Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux pour diminuer ou contrôler le
comportement sexuel.
Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs, importantes sont abandonnées ou
réduites à cause du comportement sexuel.
Il est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique
persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par le comportement
sexuel. Par exemple, poursuite de ce comportement sexuel malgré un risque imminent de
divorce de licenciement, de maladie sexuellement transmissible ou de poursuites pénales.
Différente de la perversion, la définition de l’addiction sexuelle est proche des critères de
dépendance de l’OMS.
Travail de groupe puis restitution des réflexions autour de différentes questions sur 3
thèmes
L’addiction sexuelle est surtout un problème d’homme
« Les hommes ne pensent qu’au sexe. Certains le disent, ils sont rares. » (Denis Robert)
1) L’addiction sexuelle est un problème
Oui, c’est une souffrance pour la personne, son entourage, nombreux impacts négatifs
2) L’addiction sexuelle est surtout masculine
Pas d’avis tranché, influence des médias, pas nécessairement exprimé de la même façon
3) Les hommes ont souvent plus envie que les femmes
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Oui, le seul homme du groupe met un point d’interrogation. Différences dans la demande
en fonction du couple, les hommes aussi peuvent avoir la migraine ! (rires du groupe). Les
patients viennent présenter leurs croyances.
4) Les hommes sont volages et les femmes fidèles
Non
5) La testostérone n’est présente que chez les hommes
Non, hormone masculine et féminine chez les 2 sexes en proportion et avec fonctions
différentes
6) Les médias nous parlent des hommes sex addicts
Oui
7) Les hommes sont plus obsédés, ils font plus de blagues de cul
Blagues de cul et addiction sexuelle, il existe un monde entre les 2
8) Les clients des prostituées sont des hommes seulement
Prostituées renvoient à clientèle homme hétéro, mais aussi existe également des
prostitués transsexuel, gigolo…
9) Les femmes qui cherchent des relations sexuelles multiples peuvent plus facilement se
prostituer ou faire carrière dans la pornographie
Cela peut arriver mais pas la grande majorité. Pas choix de vie ou vocation dans ces
métiers. Addiction sexuelle peut être parfois une voie d’entrée dans la pornographie ou la
prostitution. Prostitution car parfois traumatisme initial, plus une solution qu’un choix
(choisir ses partenaires, ne plus subir la situation et la sexualité).
10) L’addiction sexuelle typiquement masculine est souvent en lien avec des comportements
délictueux
Non
11) Les hommes ont un rapport à la consommation (sexuelle, alcoolique ou tabagique) plus
excessive que les femmes
Parité s’installe, les femmes rattrapent l’écart.
12) La société patriarcale est plus tolérante vis-à-vis d’une sexualité masculine abusive
Le terme Sexualité abusive a interpelé le groupe. Qu’est-ce qu’une société
patriarcale ? Une sexualité autre qu’en occident ? Par exemple, en Inde mariage possible
à 12 ans. Différence de point de vue de la société entre une femme ayant beaucoup de
partenaires sexuels (une « salope ») et un homme (un don juan). Différence entre les
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conceptions religieuses (le père qui amène sa fille à l’autel lors du mariage religieux
catholique…).
13) Historiquement les excès sexuels féminins étaient sévèrement punis
Oui, et le reste encore aujourd’hui (voir dans l’histoire la figure de la sorcière, de
l’hystérique…).
14) L’addiction sexuelle féminine existe mais est plus tolérée actuellement
Que veut dire tolérée ? Reconnaissance d’une réelle souffrance du sujet addict, devient
plus concevable aujourd’hui.
15) Les femmes sont plus accros aux jeux de l’amour et de la séduction qu’à l’acte sexuel
Oui, pour les femmes du groupe de réflexion mais positionnement mitigé dans
l’assemblée. Echanges autour de 50 nuances de Grey, film plus sur le versant érotique,
mais le livre est plus hard. Dommageable que dans le film il n’y ait pas de
questionnement sur l’emprise, tout se base sur l’histoire sentimentale. Toutefois, permet
de se demander jusqu’où peut-on aller dans la sexualité du couple ? Jeu entre les 2
personnages pas mis en exergue dans le film, les jeunes ne peuvent se centrer que sur la
relation sexuelle. Sur la route de Madison, intéressant pour travailler la question de la
sexualité avec les jeunes.
2/3 d’hommes et 1/3 de femmes addicts au sexe, donc ce n’est plus un problème d’homme.
13% de filles et 8% de garçons dans une étude à la faculté pourraient avoir besoin d’une
thérapie.
Tout le monde peut devenir addict sexuel
« Ceux qui contrôlent leur désir, c’est que leur désir est assez faible pour être contrôlé »
1) Chacun de notre groupe de travail pourrait devenir sex addicts
Que met-on derrière sex addict, rencontre dans un contexte, s’agit-il de prémunir le sujet ?
2) Les sex addicts ont une disposition génétique
Non, facteur de vulnérabilité possible, question de ressenti émotionnel, profil hormonal.
3) Les sex addicts ont vécu des expériences sexuelles inappropriées pendant l’enfance
Pas tous. La question de l’expérience d’un trauma et de la causalité de l’addiction
sexuelle. Dans la littérature, dépend des auteurs de 50 à 100%.
4) Les personnes âgées sont à l’abri de devenir sex addicts
Pourquoi le seraient-elles? De plus, on note la prévalence de troubles sexuels dans
certaines démences Alzheimer, pathologie frontale.
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5) La dépendance sexuelle peut apparaître d’un seul coup au contact de la substance
addictive
Substance addictive correspond à la sexualité ou un autre produit ? Dépendance plus
construite, rapport à la temporalité. Utilisation de certains produits permettant la
désinhibition, l’augmentation des performances sexuelles (cocaïne), «facilitateur »
(poppers)…
6) Celui qui n’entre jamais en contact avec une expérience sexuelle hyper excitante est à
l’abri de devenir sex addicts
Peut rester de l’ordre du fantasme, pas nécessairement expérience vécue. Question des
consommateurs de pédopornographie sont-ils sex addict? Toutes les personnes
pédophiles sont-elles sex addit ? Certainement pas (répétition, choix d’objet exclusif, …)
7) Avoir une vue sexuelle plutôt ennuyeuse protège l’addiction
Non, peut être un facteur qui favorise l’addiction.
8) Si on ne regarde pas de film pornographique, on est protégé de l’addiction sexuelle
Non
9) La grande majorité des gens ne devient pas dépendant aux orgasmes
Pas nécessairement recherche orgasme, mais séduction, lien social.
10) Ce qui excite et rend accros les sec addicts ce sont les émotions liées à l’anticipation de
l’acte
Réalisation de l’acte, conséquence de la suite dans la relation. Anticipation joue tout de
même un rôle essentiel.
11) Les sex addicts sont ceux qui aiment la transgression
Non, pas forcément transgressif
12) Seulement les personnes qui aiment exercer leur pouvoir sur l’autre peuvent devenir
dépendant au sexe
Non, relation SM et question de la perversion
13) Etre dans une relation amoureuse équilibrée protège de l’addiction sexuelle
Non, équilibrée sur quel domaine ? Que sur la sexualité ?
14) Pour être sex addict, il faut avoir beaucoup de temps libre
Selon le principe de réalité, il faut un minimum de temps !
15) Avoir un travail satisfaisant nous met à l’abri de l’addiction au sexe
Non
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Il est rassurant de croire que seul certaines personnes seraient prédisposées. (Prédispositions
génétiques, vécus d’expériences sexuelles pendant l’enfance…). Personne ne devrait se croire
totalement et définitivement à l’abri.
Mais on peut dire que l’addiction sexuelle se développe de manière rarissime si la sexualité du
sujet est épanouissante et s’il est heureux dans une vie sociale professionnelle et amoureuse
équilibré (comme le risque de développer une autre addiction d’ailleurs).
Par contre, même en absence d’expérience sexuelle traumatisante, il est possible de développer
une addiction sexuelle à n’importe quel âge, si une expérience particulièrement excitante et
stimulante se présente à un sujet émotionnellement fragilisé.
Le seul traitement de l’addiction sexuelle est l’abstinence
« Ô Dieu, accordez-moi la chasteté, mais pas encore maintenant » (St Augustin)
1) Il existe un (ou plusieurs) traitements, donc l’addiction sexuelle se traite
Oui, heureusement
2) L’abstinence est un traitement de l’addiction sexuelle
Oui, pourquoi pas
3) La seule façon de guérir de l’addiction sexuelle est d’être abstinent
Non
4) Le meilleur traitement des addictions aux substances est de s’en passer totalement et
définitivement
Abstinence pas nécessairement nécessaire, sortir de la dichotomie comme avant dans
l’alcool (alcoolique/abstinent, pas de gestion des consommations). Voir aussi d’où on part
et où le patient veut aller. Réduction de risques à travailler en priorité.
5) L’addiction au sexe est une addiction sans substance ou addiction comportementale
Oui, comme les jeux vidéos
6) On traite l’addiction comportementale en évitant un comportement en particulier
Eviter ou stratégies alternatives à travailler, tout dépend le comportement qui pose
problème. Travail gestion du stress pour gestion des frustrations, régulation
émotionnelle…
7) Il est difficile d’envisager un arrêt total et définitif de toute activité sexuelle
Dépend de chacun, de la souffrance de la personne
8) On peut vivre bien et longtemps et heureux sans activité sexuelle
Questions du choix (prêtre, pasteur…)
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9) La sexualité fait partie intégrante de la santé humaine
Santé humaine ? Santé psychique ? On a besoin de la sexualité pour être en bonne santé ?
Binaire ou sur un gradient quantitatif ? Appartient à un point d’équilibre de vie comme
manger, dormir
10) On peut vivre en couple et avoir des enfants sans relations sexuelles
Questionne dans la formulation. Sexualité vue dans le but de la reproduction ou possible
dans la procréation assistée. Colocataire affectif.
11) Les personnes dépendantes au sexe pourraient choisir la voie de la chasteté comme les
asexuels
Notion de chasteté renvoie au religieux, doit-on prôner l’abstinence en matière
d’addiction sexuelle. La non-sexualité peut être comme le végétarisme, un choix de vie.
12) Les groupes d’aide à l’addiction sexuelle demandent la chasteté totale pour devenir
membre
Le groupe ne sait pas. Beaucoup de groupes aux USA, principe du début : pas de sexualité
mais aujourd’hui, c’est plus libre. Arrive en France.
13) La seule condition pour devenir membre des sexoliques anonymes est le désir d’arrêter de
s’adonner à la luxure et devenir sobre sexuellement
Assez moralisateur. Différent d’être sobre et abstinent (régulation).
14) Etre sobre et abstinent est la même chose
Non
15) L’objectif thérapeutique serait d’arrêter définitivement les comportements sexuels
déviants
Définition d’un comportement déviant ? Dans l’addiction sexuelle, pas nécessairement un
comportement déviant.
16) L’objectif thérapeutique serait de modérer les comportements sexuels considérés comme
fonctionnels sur le plan social
Formulation laisse perplexe, garder que les comportements sexuels.
Petite précision : l’objectif thérapeutique serait d’arrêter définitivement les comportements
sexuels déviants et modérer les comportements sexuels considérés comme fonctionnels sur le
plan social et conjugal. L’arrêt définitif de certaines formes de sexualité (paraphilies) peut aussi
parfois être la seule solution pour des patients qui pratiquent des comportements sexuels
délictueux (exhibitionnisme, vol de lingerie, pédopornographie…)
Il existe dans la vie d’un homme et d’une femme des périodes d’abstinence, de frénésie de
préférences sadomasochistes ou de romantisme….les comportement sont rarement
définitivement arrêtés.
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Dès lors la sexothérapie peut aider à modifier plus rapidement leurs préférences sexuelles sans
renoncer complètement à la sexualité.
17) Il existe des individus qui sont irréductible à toute forme de modération
Le groupe espère que non sinon change de métier !
18) L’abstinence totale peut s’avérer le dernier recours pour des patients qui pratiquent des
comportements sexuels délictueux
Entre ce que soignants préconisent et ce que le patient peut être en capacité de faire. La
loi met-elle un veto dans les auteurs de violence sexuelle ? (50 % des AVS auraient une
addiction sexuelle)
19) Il peut être dangereux à encourager un sujet à cesser toute forme de sexualité
Il peut exploser ? (rires de l’assemblée). Doit-on obliger quelqu’un à quelque chose ?
Question de l’accompagnement et de l’écoute de la demande et la souffrance de la personne
20) Il existe d’autres formes de traitements que l’abstinence, lesquels ?
Approches TCCE, médicaments, approches psychodynamiques supports groupal (thérapie
de couple, analyse fonctionnelle de la sexualité, …) et traitements médicamenteux.
Les traitements hormonaux et les antidépresseurs permettent de créer des conditions
favorables pour une psychothérapie sur le long terme en libérant les sujets des pulsions
incontrôlables.
Changements psychiques profonds nécessaires si on ne veut pas retomber dans
l’addiction sexuelle avec l’arrêt du traitement.
3/ CALENDRIER PREVISIONNEL 2016 :
- Mardi 24 mai de 14h30 à 16h30 : Hypnose et addictions par Fanny CARTON, SMPR
Lille
- Jeudi 22 septembre de 14h30 à 16h30 : thème à définir
- Mardi 15 décembre de 14h30 à 16h30 : thème à définir
PROCHAINE REUNION DU GROUPE DE TRAVAIL :
Mardi 24 mai 2016
De 14h30 à 16h30
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