dossier zoom - Orchestre National de Lille

Transcription

dossier zoom - Orchestre National de Lille
onlille.com
+33 (0)3 20 12 82 40
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ZOOM
MARC MINKOWSKI DIRIGE FRANCK
JEU 9 MARS 20h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle
& à Fourmies le 10 MARS 20h30
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SAINT-SAËNS Symphonie n°2
FRANCK Variations symphoniques pour piano et orchestre
Symphonie en ré mineur
Direction Marc Minkowski
Piano Guillaume Vincent
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AUTOUR DU CONCERT
EN BORD DE SCÈNE avec Marc Minkowski
Jeu. 9 Mars à l’issue du concert
RETROUVEZ SAINT-SAËNS AU SEIN DU PROGRAMME :
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SYMPHONIE PATHÉTIQUE Mer. 1 Fév. 20h
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Rédaction © Ghislain Abraham intervenant pédagogique Orchestre National de Lille
Crédits Photos Portait photographique de César Franck par Pierre Lamy-Petit © DR
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Orchestre National de Lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849)
Association subventionnée par le Conseil régional des Hauts-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication,
la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille
❶ César Franck
Un symphoniste à la vocation tardive
Le plus français des compositeurs belges était avant tout un
pianiste d’exception. À sa sortie du Conservatoire de Liège,
à l’âge de 11 ans, il donnait déjà des récitals
époustouflants ! Il s’installa ensuite à Paris pour parfaire sa
formation en composition et en orgue. C’est avec l’orgue
qu’il acquit une solide réputation sur Paris, devenant
organiste dans plusieurs églises. À l’âge de 36 ans, il fut
titulaire de Sainte-Clotilde puis devint professeur de la
classe d’orgue du Conservatoire de Paris.
Les deux œuvres proposées au programme du concert de
l’Orchestre National de Lille correspondent à la période
tardive du compositeur. En effet, ce n’est qu’à partir de
l’âge de 50 ans que César Franck se consacre pleinement
à la composition et propose de sublimes pages de musique
de chambre* (Sonate pour piano et violon, 1886) et de musique symphonique (Le chasseur
maudit en 1882, Les Djinns en 1885).
Ses Variations* symphoniques pour piano et orchestre font suite au succès des Djinns, un
poème symphonique* pour piano et orchestre ardemment défendu par le soliste Louis
Diemer. Franck lui dédie alors cette nouvelle pièce qui n’a finalement pas recours à la
dynamique traditionnelle d’un concerto pour piano. L’instrument soliste joue « avec
l’orchestre » en bâtissant avec lui un thème calme et nostalgique dans la tonalité*
mélancolique de Fa # mineur*. Le développement qui suit est fait de six longues variations
enchaînées, chacune ayant sa personnalité propre. Pour la coda*, fidèle à son principe de
musique cyclique, Franck fait réapparaitre le motif descendant initial mais transformé en
Majeur* (Fa # Majeur) ce qui lui donne un tout autre caractère.
L’orchestre, convoqué pour dialoguer avec le piano, est assez sobre, de type
« beethovénien », c’est-à-dire : instruments de la famille des bois* par deux auxquels
s’ajoutent six cuivres* (deux trompettes et quatre cors), deux timbales et un orchestre à
cordes d’une quarantaine de musiciens.
 EN BREF
Titre : Variations symphoniques pour piano et orchestre
Compositeur : César Franck (1822-1890), français
Date de création : 1er mai 1886, Paris
Genre : Pièce concertante pour piano et orchestre
Durée : 17’
La Symphonie en ré est l’œuvre la plus jouée de Franck, le chef-d’œuvre d’une vie
consacrée à la musique.
Elle débute par un thème concis et sévère tel un sombre présage joué par les cordes graves.
La tension monte grâce aux trémolos* de cordes jusqu’à l’apothéose du mouvement qui
révèle un son orchestral épais et enveloppant qui rappelle celui des grandes orgues. On voit
très nettement ici (comme chez Anton Bruckner) le passé d’organiste de Franck qui conçoit
l’orchestre comme une superposition éclatante de masses de timbres*.
Le magnifique deuxième mouvement Allegretto apporte rêve et poésie, tout en contraste
avec la gravité du mouvement précédent. Il est scindé en deux : une première partie assez
lente avec une rythmique à trois temps donnée par les sonorités antiques de la harpe et des
cordes en pizzicati* sur laquelle s’exprime une magnifique chant de cor anglais* repris
ensuite par le cor. La deuxième partie serait l’équivalent du traditionnel scherzo* que l’on
trouve au troisième mouvement d’une symphonie. Sur la même rythmique à trois temps de
harpe, mais cette fois-ci plus rapide, l’orchestre semble s’éveiller, par pupitre, dans une
danse féérique enjouée.
Le dernier mouvement, triomphal, enchaine des séquences très contrastées en récapitulant
les thèmes déjà entendus mais transformés. Il s’ouvre par un magnifique thème conquérant
joué à l’unisson* par les violoncelles et les bassons
On peut s’attendre à une interprétation inspirée et historiquement éclairée, avec au pupitre
de l’Orchestre National de Lille, le chef Marc Minkowski, ardent défenseur de la musique
française.
 UNE VIDEO SUR YOUTUBE
La Symphonie en ré dirigée par Marc Minkowski :
https://www.youtube.com/watch?v=uRWFjK11lfw
 EN BREF
Titre : Symphonie en ré mineur
Compositeur : César Franck, (1822-1890), français
Date de création : 17 février 1889, Paris
Genre : symphonie en 3 mouvements
Durée : 40 minutes
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PETIT DICTIONNAIRE MUSICAL
(retrouvez ici tous les mots signalés*)
Bocal : (de l’italien ‘bocca’ = la bouche) accessoire de certains instruments à anche double
constitué d’un tube de laiton qui relie l’anche à l’instrument.
Bois : famille d'instruments à vent* qui étaient ou qui sont construits à partir d'un tube creux
en bois. Cette famille d'instrument regroupant flûtes, hautbois, clarinettes et bassons est
toujours placée au milieu de l'orchestre.
Cor anglais : le cor anglais n’est pas, comme on pourrait le croire, un instrument en cuivre*
mais bien un instrument de la famille des bois. Il est le grand frère du hautbois et sonne plus
grave que lui. On le reconnaît à son bocal* courbe et à son pavillon en forme de poire. Son
timbre* est voilé et sombre.
Cuivres : famille d’instruments à vent* construits sur la base d’un tuyau métallique et dont le
son est produit par la vibration des lèvres sur une embouchure en métal.
Coda : de l’italien « queue », partie qui conclut un mouvement musical.
Majeur / mineur : ce sont les deux grands modes principaux qui régissent les gammes (ou
tonalités) de la musique occidentale. Le mode Majeur a un caractère optimiste et lumineux,
le mode mineur est plutôt sombre et triste.
Musique de chambre : musique conçue pour petit ensemble de moins de 10 musiciens.
Pizzicati (singulier : pizzicato qui signifie pincé en italien) : manière de jouer un instrument à
cordes frottées en effectuant un pincement de la (des) corde(s) avec le doigt, en opposition
aux sons dits « arco » qui eux, sont produits par le frottement de l’archet sur les cordes.
Poème symphonique : pièce orchestrale généralement assez courte (moins de 20 minutes)
qui décrit ou raconte en musique un argument poétique, littéraire ou historique. On l’appelle
aussi « musique à programme ».
Scherzo : mot d’origine italienne signifiant « badinage, plaisanterie ». En musique il désigne
un mouvement symphonique dansant de rythme vif le plus souvent à trois temps.
Timbre : il s’agit du son de l’instrument, avec les caractéristiques sonores qui lui sont
propres.
Tonalité : Musique tonale : manière d’aborder la composition musicale en utilisant comme
fondement la tonalité, c’est-à-dire que les mélodies inventées sont centrées autour d’une
note principale appelée « note tonique » qui agit comme un centre d’attraction (par exemple
en Do Majeur, les mélodies commencent et finissent par Do). La musique tonale s’oppose à
la musique atonale, qui elle, se développe à partir du début XXème siècle (avec notamment
Schoenberg, Berg et Webern) et dans laquelle il n’y a pas de notes toniques donc pas de
centre d’attraction.
Trémolo : battement rapide d’une note par mouvement rapide. À l’origine, c’est surtout une
technique propre aux instruments à archet.
Unisson : phénomène sonore qui survient lorsqu’au moins 2 chanteurs ou 2 instruments
jouent strictement la même chose de manière synchronisée.
Variations : constructions mélodiques et rythmiques variées, basées sur un même thème.
Transformations inventives d'un thème initial.
Vents (ou instruments à vent) : catégorie d’instruments de musique caractérisée par le fait
que le son est produit par le passage de l’air (le vent) dans l’instrument.