Incendies : Horus, l`aigle de fer des pompiers au regard perçant
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Incendies : Horus, l`aigle de fer des pompiers au regard perçant
Incendies : Horus, l’aigle de fer des pompiers au regard perçant Le SDIS 66 a présenté hier son dispositif unique en France : un avion équipé d’un système de transmission d’images en temps réel pour les équipes au sol. L e dispositif est unique en France. Et les pompiers des P.-O. ne boudaient pas leur plaisir hier matin lors de la présentation officielle de leur nouveau drôle d’oiseau baptisé Horus. Un avion d’observation de type GA8-TC-320, fabriqué en Australie, immatriculé F-GOGR, équipé d’un moteur de 300 CV permettant de voler à 220 km/h, avec une autonomie de 6 heures, et qui a été doté d’un système de pointe de géolocalisation automatisée et de prises de vues aéroportées en temps réel pour la lutte contre les incendies. Après quatre ans de maturation, le projet initié dans le cadre d’un partenariat entre le CNRS et le SDIS (service départemental d’incendie et de secours) 66, puis développé par iTolosa depuis 2008, est enfin opérationnel pour la saison estivale qui débute. L’objectif de ce procédé : envoyer des images depuis le ciel (de 300 m à 3 ou 4 km de hauteur) jusqu’aux postes de commandement au sol. Cette innovation permet de déterminer en effet la position exacte des fronts de feu à l’aide d’une caméra MIR (moyen infrarouge) et d’un 쑺 Présentation du système, hier, aux différents services de secours de la Méditerranée et aux partenaires du projet. Photos Ph. Rouah logiciel spécifique chargé de géoréférencer les prises de vues, puis d’envoyer l’information au moyen d’une liaison numérique air-sol. Un véritable outil d’aide à la décision pour engager les moyens de manière efficace tout en pouvant jauger de l’évolution du feu et des résultats des actions menées. C’est sur le terrain militaire d’Opoul que les derniers réglages ont eu lieu en mai. Dès à présent, une équipe, composé d’un pilote, d’un observateur pompier et d’un opérateur technicien, est prête en permanence à s’envoler au moindre signalement d’une fumée suspecte pour effectuer des reconnaissances ou directement sur les interventions dès l’alerte pour départ de feu. Leurs missions iront du repérage sur un secteur géographique donné, au positionnement des foyers, jusqu’à effectuer les opérations demandées par le centre opérationnel, le renseigner et lui rendre compte des données du terrain et prendre éventuellement des clichés de l’événement. Une convention de partenariat avec le département de l’Aude a été signée et le SDIS 11 a également été équipé pour recevoir les images réalisées par Horus 66. Le dispositif pourrait alors très prochainement s’avérer indispensable pour limiter les grands feux, qui chaque été ravagent les massifs. « Il ne s’agit pas de voler pour se faire plaisir, mais de prendre en compte le rapport coût/efficacité, explique le colonel Salles-Mazou, commandant du SDIS 66. Sachant que l’achat de cet avion et la mise en place de ce système élaboré au fil du temps sont moins onéreux que certains matériels sophistiqués loués pendant l’été par d’autres SDIS ». Laure Moysset En chiffres 쎲 Investissement : le coût du projet sur 5 ans est estimé pour le Sdis 66 à 63 000 euros. 쎲 Installation : la mise en place de la réception pour 3 postes de commandement est de 9 209 euros. 쎲 Avion : l’acquisition de l’appareil Airvan GA8 s’élève à 466 440 euros, dont 140 200 euros compensés par la vente de l’ancien avion Cessna T207 en 2010. 쎲 Fonctionnement : le coût horaire de l’exploitation opérationnelle est de 260 euros.