Cadastre : toutes les raisons de développer l`action - Snadgi-cgt
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Cadastre : toutes les raisons de développer l`action - Snadgi-cgt
Cadastre : toutes les raisons de développer l'action Si la réforme Sauter est mise en place, les CDIF sont condamnés à disparaître. Quel avenir pour les personnels ? Si la mobilisation des agents a obligé la DG a de premiers reculs sur la mission topographique, la mise en œuvre de nos propositions reste à gagner. Catégorie C, des revendications immédiates doivent être sastisfaites : INFO Lettres aux maires adressées - ACTIONS Délibération enregistrées Ain ............................................56 Alpes-de-Haute-Provence Alpes-Maritimes Ardennes Ariège Aude Bouches-du-Rhône Cher Corrèze ......................................7 Côtes d’Armor ..........................40 Creuse ......................................50 Eure-et-Loir Ille-et-Vilaine Jura Loir-et-Cher ..............................12 Loire-Atlantique Loiret ..........................................6 Lot-et-Garonne .........................15 Marne .......................................30 Morbihan ..................................10 Nièvre ........................................21 Nord Pas-de-Calais Rhône .........................................7 Pyrénées-Atlantique Bas-Rhin ...................................50 Haut-Rhin Sarthe .......................................30 Seine-Maritime Somme Vaucluse Haute-Vienne............................ 60 Vosges Essonne Hauts-de-Seine Midi-Pyrénées Poitou-Charente l'annulation des suppressions d'emplois liées au contrat d'objectif 2000, 2001 et 2002 car (la dématérialisation du plan cadastral est au point mort) ; ‥ la conversion des crédits de manœuvre en postes de titulaires ; Le ministre de la Fonction publique s'est engagé à ouvrir des négociations pour résorber la précarité. C'est pourquoi le SNADGI-CGT appelle l'ensemble des personnels du cadastre à développer l'action engagée dans tout le ministère des finances : ‥ Ariège Aude ‥ ‥ en faisant des Jeudis noirs de la DGI, de véritables journées cadastre mort. Tous les CDIF doivent être fermés, ainsi que les BRF et les ateliers photogrammétriques ; en participant massivement à la manifestation nationale du 16 mars, en y portant haut et fort leurs propres revendications ; en décidant, partout où c'est possible, la grève reconductible afin d'obliger le Ministre à ouvrir de véritables négociations. CADASTRE Interventions auprès des élus engagées Ain Alpes-de-Haute-Provence Alpes-Maritimes ‥ Blocage des statistiques engagé Alpes-de-Haute-Provence Alpes-Maritimes Ardennes Ariège Aude Eure-et-Loir Loire Loire-Atlantique Loire-Atlantique Marne Haute-Marne Morbihan Nord Pas-de-Calais Marne Haut-Rhin Sarthe Seine-Maritime Nord Pas-de-Calais Bas-Rhin Haut-Rhin Seine-Maritime Haute-Vienne Hauts-de-Seine Midi-Pyrénées Poitou-Charente BRF PACA BRF PACA BRF Saint-Etienne Avenir du Cadastre et mission topographique Marc WOLF avait élaboré un projet très politique de dégagement des effectifs de géomètres du Cadastre de la DGI. Depuis le 2 décembre 1999, date de la dernière réunion avec la Direction générale sur le devenir des missions topographiques et malgré la forte mobilisation des personnels du Cadastre, nous n’avons à ce jour toujours aucune réponse officielle aux propositions alternatives que nous avions formulées. Cette attitude témoigne t-elle d’un profond mépris des personnels et de leurs représentants, ou bien ne s’agit-il pas plutôt de la démonstration de la faiblesse des positions de l’Administration sur ce dossier ? La vérité se situe sûrement entre les deux, mais il est clair que la DG est en difficulté sur ses propositions. AUJOURD'HUI, OÙ EN SOMMES-NOUS ? Toutes ses propositions sont battues en brèche. Le Scannage des plans est au point mort. Il semblerait que le contrat passé avec la société qui devait fournir le logiciel de gestion des plans scannés soit en passe d’être dénoncé. La convention qui devait être signée avec l’IGN en vue de la mise en géométrie du plan cadastral ne semble pas être prête de voir le jour, tant les expérimentations qui ont été menées se sont révélées décevantes en terme de précision (moyenne entre 2 et 3 mètres). Le nouveau créneau sur lequel semble se débattre la DG serait le redéploiement des géomètres des BRF sur des brigades topographiques départementales et la suppression de certains ateliers de photogrammétrie. Elle part du constat qu’une grande partie des travaux effectués ne répondraient plus aux critères qui avaient prévalu lors de la mise en place du Plan DRAPÉ, ce qui serait la démonstration que ces remaniements ne sont plus nécessaires. Quant au projet d’expérimentation de mise à jour des plans cadastraux par un système déclaratif, le discours de la DG semble évoluer de façon sensible. Il ne s’agirait plus que " d’expérimenter l’utilisation des plans élaborés par les intervenants extérieurs ", selon l’expression utilisée par M. PARENT lors de la réunion de l’encadrement du 4 février 2000. QUE SONT DEVENUES LES PROPOSITIONS DU RAPPORT LENGAGNE ? Des groupes de travail ont été mis en place à l’IGN avec des participants extérieurs dont les responsables du Cadastre pour la DGI, afin de réfléchir aux suites à donner à ces propositions et de préparer les décisions du gouvernement. Les organisations syndicales de la DGI ont été totalement exclues de ce processus. Mais nous avons pu nous procurer les premiers relevés de conclusion que nous a transmis la CGT de l'IGN. Bien qu’il soit trop tôt pour préjuger des résultats définitifs de ces travaux, il semble que nous soyons en mesure d’éviter le pire, c’est-à-dire le transfert de la mise à jour du bâti à l’IGN. Les premières conclusions vont plutôt dans le sens d’une collaboration renforcée et privilégiée entre le Cadastre et l’IGN. QUELLES CONCLUSIONS TIRER DE CES INFORMATIONS FRAGMENTAIRES ? Il est clair que les actions que nous avons engagées ont obligé la DG à manœuvrer en recul. Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire des échecs de l’Administration sur le plan technique pour nous contenter du maintien de l’existant. À plus ou moins long terme, nous serions condamnés. Nous devons au contraire accentuer la pression sur la DGI pour que nos propositions soient prises en compte. La mise en géométrie du plan cadastral est un objectif essentiel pour le développement de l’information géographique. Si les tests concernant les expérimentations avec l’IGN ne sont pas concluants, les propositions alternatives que nous avons présentées à la DGI doivent être mises en œuvre. Le redéploiement des BRF dans les départements ne peut pas être envisagé sans qu’un audit sur la qualité du plan cadastral soit réalisé dans tous les départements. Ce n’est qu’à partir de ces informations indispensables qu’une éventuelle réforme de structure pourrait être évoquée, au regard des besoins évalués pour la réfection des plans, et donc d’une nouvelle programmation des chantiers de remaniement. La mise à jour des plans cadastraux ne saurait être réalisée à partir des permis de construire, en raison de leur caractère prévisionnel. L’utilisation de plans externes, issus de levés réguliers, peut en revanche, être envisagée avec un contrôle de terrain. Voilà les grands axes sur lesquels nous devons développer notre action en convergence avec les syndicats de l’IGN. Un texte de propositions communes est en cours d’élaboration, et dès que nous aurons l’ensemble des relevés de conclusion des groupes de travail mis en place à l’IGN, une analyse complète en sera tirée. Avenir du cadastre et fiscalité locale Il n’est en effet pas prévu d’engager des réformes structurelles de ces services avant 2003 car “le chantier est suffisamment vaste pour ne pas en rajouter”, au dire de M. Parent. Le Ministre des Finances a clairement affirmé que le bloc foncier, Cadastre et Hypothèques, ne serait pas concerné par la restructuration du ministère, hormis les services des domaines qui doivent passer à la CP dès 2001. Mais il faut bien préciser que ce ne pourrait être que partie remise. La logique qui préside à la réforme décidée par le Ministre des finances vise essentiellement à s'appuyer sur une logique coût/rendement indépendemment même de la notion de Service public. Dans ce cadre, on voit mal comment le CDIF pourrait survivre au concept d'interlocuteur fiscal unique, au lien assiette/recouvrement au regard des bases des impôts locaux, à la logique front-office/back-office. Au dela de la réforme du Ministère, dans la période, la fiscalité locale et notamment la taxe d'habitation sont souvent mises en question. Après avoir abandonné l'application de la révision des bases, le gouvernement s'engagerait dans une possible refonte complète de la TH. Le 9 février dernier, nous avons rencontré des représentants du groupe socialiste à l’Assemblée nationale afin d’évoquer les problèmes du Cadastre. Après avoir accordé une écoute attentive et intéressée à notre analyse sur le Rapport Lengagne et les plans de modernisation envisagées par la DGI, ils ont souhaité engager le débat sur l’avenir de la Fiscalité locale, ce qui était pour le moins d’actualité puisque le jour même, Sautter devait présenter à l’Assemblée nationale le montant de la dite “cagnotte” budgétaire. En préalable nous avons contesté le terme de “cagnotte” particulièrement mal adapté pour désigner des rentrées budgétaires plus importantes que prévues et liées à une croissance plus forte que celle qui avait été anticipée pour la préparation du budget 1999. Nous avons ensuite contesté l'orientation stratégique de la baisse des impôts qui semblait déterminer son utilisation, et qui a été confirmée ensuite dans l’annonce d’un pacte fiscal, dans le moment même où l’on constate que la stricte limitation des dépenses publiques entraîne par exemple : O le blocage des négociations sur la RTT dans la Fonction publique ; O le malaise persistant dans la Fonction publique hospitalière, l’éducation nationale ; O la remise en cause du Service public au sein du Ministère des finances ; De part son rapport direct avec l'aménagement du territoire communal, elle est en lien direct avec la démocratie locale qui décide de l'urbanisation et de ses conséquences en terme de base d'impôts locaux. O l’absence de remise à niveau des minima sociaux. O etc. Nous sommes ensuite rentrés dans le vif du sujet sur la Fiscalité locale en commentant les diverses propositions émanant notamment de députés socialistes concernant la taxe d’habitation, allant d’une diminution forfaitaire de 500 Fr à sa disparition pure et simple (déclaration de Laurent Fabius). Pour le SNADGI-CGT, si certains reproches effectués en direction de la TH sont justifiés, d'autres relèvent plus d'enjeux généraux de réforme de la fiscalité et ne peuvent prêter à démagogie. Dans les deux cas ce sujet ne peut être vu par le petit bout de la lorgnette. Pour la taxe d'habitation, la valeur locative peut être corrigée dans le sens d'une plus grande justice fiscale, pour tenir compte de la situation de l'occupant. Ainsi la CGT propose de plafonner le montant de sa taxe d'habitation à 2 % de son revenu net. La baisse du revenu pour les communes serait compensée par une surtaxe sur les communes ayant le potentiel fiscal le plus élevé. Dernièremet le journal "Libération" apportait son lot de critiques à propos de la TH. Dans la même logique, la variation des taux d'une commune à l'autre, d'un département oud'une région à l'autre, doit être appréhendée dans sa globalité. Elle résulte d'une mauvaise répartition de la richesse économique sur tout le territoire. Une règle de péréquation de la taxe professionnelle au niveau départemental, régional ou national, serait donc la bienvenue. De plus, l'intégration des actifs financiers dans sa base, couplée à la réduction de la part des salaires, permettrait la transformation de la taxe professionnelle en un véritable outils de développement local. a) “Elle frappe indifféremment la plupart des ménages, en ne tenant compte que marginalement de leur revenus. Seuls les allocataires du RMI les personnes âgées, les veufs et veuves disposant de revenus annuels inférieurs à 43 900 F en sont exonérés”. b) “Les taux d’impositions varient d’une ville à l’autre : les communes riches, bien dotées en entreprises, en commerces et donc en taxe professionnelle prélèvent une taxe d’habitation très modérée. C’est ainsi qu’en région parisienne, les taux sont insignifiant à Neuilly (3,68%) où à Courbevoie (4,86 %) qui accueillent une partie des bureaux du quartier d’affaires de la Défense. Alors que des villes populaires de la banlieue parisienne (Clichy-sous-Bois, Sarcelles, Villeneuve-St-Georges, Gagny, Sevran) affichent des taux supérieurs à 20 %.” Par ailleurs, nous demandons l'application de la révision des évaluations opérée en 1990 par la DGI. Pour éviter des transferts trop élevés entre les catégories d'habitation et entre les contribuables, le SNADGI-CGT propose une réactualisation immédiate des valeurs locatives ainsi qu'une péréquation à partir des communes ayant le moins de logements sociaux, au profit de celles qui en ont le plus. c) "Injuste d’une ville à l'autre, cet impôt local l'est également au sein d'une même commune. Pour finir, nous proposons la mise en place d'une révision permanente des évaluations cadastrales, seul moyen d'assurer à long terme la cohérence des bases d'imposition de la fiscalité locale. Les élus socialiste rencontrés, très sensibles aux arguments que nous avons développés, nous ont affirmé que le débat engagé au sein de la commission des finances, faisait apparaître deux tendances lourdes : Ainsi une famille habitant un immeuble moderne paiera généralement davantage qu'un ménage occupant un appartement de surface comparable dans un bâtiment ancien. La raison ? l'absence de mise à jour des valeurs locatives qui servent de base au calcul de l'impôt à payer et qui datent de trente ans". Sur ces trois points, le constat est juste, pour autant d'autres enjeux sont posés. Tout d'abord, il vrai que les impôts locaux ne remplissent pas de prime abord un rôle de justice fiscale. Ce sont des impôts sur le patrimoine, visant à taxer la rente foncière. À ce titre, la valeur locative, en tant que base, remplit pour partie son rôle. Pour le SNADGI-CGT, la valeur locative, comme référence de base du foncier, appréhendant réellement les surfaces utilisées et possédées, doit être conservée. ‥ l'une favorable à une disparition pure et simple de la Fiscalité locale qui serait remplacée par une dotation globale de fonctionnement reversée par l'État aux collectivités locales ; ‥ l'autre opposée à ces thèses car elles portent en germe une remise en cause fondamentale de la décentralisation. En conclusion, il est urgent d'inviter la population au débat, d'interpeller les élus locaux sur le contenu de la fiscalité locale et sur nos propositions.