Poitiers - ingénierie en biologie-santé

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Poitiers - ingénierie en biologie-santé
INGENIEUR(E) EN IMAGERIE MEDICAL
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Synonyme(s) : ingénieur(e) d'études en imagerie médicale / ingénieur(e) RD en imagerie médicale
Discipline(s) : imagerie médicale
Centre(s) d'intérêt : programmer, créer du contenu numérique
Fonction(s) : fonction études développement informatique
GFE : GFE médical paramédical travail social soins personnels
Secteur(s) d'activités : secteur recherche / secteur santé / secteur sociétés de service et de conseil en
informatique / secteur fonction publique
Statut(s) : salarié / fonctionnaire
Accroche
L'ingénieur en imagerie médicale conçoit les logiciels des appareils médicaux (scanners, échographes, Doppler, IRM, etc.),
permettant d'apporter une aide essentielle au diagnostic médical.
Synthèse
L'ingénieur en imagerie médicale développe des logiciels permettant aux appareils d'imagerie (scanners, échographes, Doppler,
IRM, etc.), d'apporter une aide essentielle au diagnostic médical. Grâce à lui, les médecins utilisant l'outil informatique peuvent
visualiser les organes, les os, les flux sanguins... sur des images reconstruites en 3D. Il travaille dans la recherche publique ou
dans l'industrie, en ESN (entreprise de services du numérique) ou chez un fabricant d'appareils.
Nature du travail
Concevoir et développer des logiciels
Il développe des logiciels pour permettre aux appareils d'imagerie de traiter des informations de manière intelligente. Il crée des
algorithmes de reconnaissance des formes, de reconstruction, de rendu, afin de permettre aux médecins qui les utilisent de
visualiser les organes, les os, les flux sanguins...
À partir de l'expérience
Pour concevoir un appareil de détection des veines, sur des images de la rétine par exemple, sa méthode est très expérimentale.
Après avoir acquis avec un médecin spécialiste une expertise dans la détection visuelle de ces structures, il combine les différentes
méthodes d'échantillonnage et de seuillage par ordinateur, afin d'obtenir sur un ensemble d'images des résultats probants.
Reconstruire en 3D
La plupart des techniques d'imagerie recueillent des images en 2D correspondant à des coupes qui intéressent le médecin. Se
représenter un organe dans sa globalité à partir de ces coupes n'est pas aisé. Grâce aux techniques de modélisation, il lui est
possible de reconstruire des modèles en 3D.
Conditions de travail
Différents statuts
L'ingénieur en imagerie médicale peut travailler dans le secteur public. Il est alors recruté comme ingénieur de recherche,
uniquement sur concours, mais les postes de chercheur sont peu nombreux. Dans ce cas, il est cadre de catégorie A de la fonction
publique. Dans le privé, il a également un statut de cadre. Les journées de cet ingénieur de recherche peuvent être longues, ses
horaires étant adaptés à sa charge de travail.
Un travail en équipe
L'ingénieur en imagerie médicale n'est pas seul face à son ordinateur. Certains projets s'appuient sur de multiples technologies
(biologie et électronique, par exemple) et il lui est parfois nécessaire de collaborer avec d'autres ingénieurs ayant des
connaissances techniques particulières. Il a aussi des contacts réguliers avec les médecins, qui lui apportent leur point de vue sur
le matériel qu'il a développé. Enfin, il est intégré à une équipe projet qui rassemble ingénieurs et développeurs en informatique.
Vie professionnelle
Dans la recherche
L'ingénieur en imagerie médicale peut exercer dans les établissements de santé (hôpitaux et cliniques), les laboratoires
universitaires ou les grands organismes de recherche (Inserm-Institut national de la santé et de la recherche médicale, CEACommissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives...) et de la santé. Il peut aussi travailler en tant qu'enseignantchercheur à l'université ou en école d'ingénieurs.
Dans l'industrie
Dans le secteur privé, il peut travailler chez les grands éditeurs de solutions d'imagerie médicale comme General Electrics,
Phillips... Il peut aussi intégrer une PME (petite et moyenne entreprise) spécialisée en imagerie ou une ESN (entreprise de services
du numérique). Il exerce dans les bureaux d'études ou de R & D (recherche et développement), dans les départements marketing
et commercial, parfois dans les services de maintenance.
Rémunération
Salaire du débutant
2000 euros brut par mois.
Source : Apec (Association pour l'emploi des cadres), 2014 (pour un ingénieur de recherche junior).
Compétences
Avoir une double compétence
Le métier exige des compétences techniques en biologie humaine, anatomie et physiologie afin de mieux prendre en compte les
spécificités du domaine médical. Et, évidemment en informatique et traitement de l'image, imagerie cellulaire, imagerie
biomédicale...
Être à l'écoute des médecins
Dialoguer avec des spécialistes du secteur médical fait partie du métier. Des qualités d'écoute et de dialogue sont donc
essentielles, de même que de bonnes aptitudes pédagogiques, pour faire comprendre des domaines techniques complexes à des
non-initiés. Dans une démarche commerciale, il lui faut savoir se positionner dans le secteur hospitalier.
Savoir gérer un projet
Maîtriser les différentes techniques de l'imagerie (du traitement à la visualisation) suppose une mise à jour constante, dans un
domaine technique qui évolue vite. Il est aussi essentiel de savoir répondre à un cahier des charges, de maîtriser la gestion de
projet et l'anglais technique.
Accès au métier
Le niveau de formation se situe à bac + 5 dans le domaine de la biologie humaine, doublé d'une formation solide en informatique
et en électronique appliquée à l'image.
Niveau bac + 5
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Master en imagerie médicale, biotechnologie et biomédecine, biotechnologie et informatique...
Diplôme d'ingénieur en imagerie médicale, informatique pour l'industrie, électronique...
Sources et ressources
Publications Onisep
• Les métiers de l'électronique, Parcours, 2011 (nouvelle édition en juin 2015), Onisep
• Les métiers de l'informatique, Parcours, 2014, Onisep
RESPONSABLE DE LABORATOIRE DE CONTROLE EN
BIOLOGIE
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Synonyme(s) : chef de service contrôle analytique / responsable de laboratoire de contrôle analytique /
responsable de laboratoire de contrôle microbiologie / responsable de laboratoire de contrôle radiologie
Famille(s) ROME : Qualité et analyses industrielles
Discipline(s) : biologie cellulaire / biologie moléculaire / immunologie
Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe / contrôler la qualité, expertiser
Fonction(s) : fonction contrôle
GFE : GFE matériaux laboratoire organisation industrielle
Secteur(s) d'activités : secteur énergie / secteur industrie agroalimentaire / secteur environnement /
secteur industrie pharmaceutique
Statut(s) : salarié
Accroche
Sous la direction du responsable du laboratoire de contrôle, des tests sont effectués pour évaluer la qualité et la conformité
d'un médicament ou d'un produit cosmétique avant sa mise en place sur le marché... ou l'arrêt de sa production.
Synthèse
Sous la direction du responsable de laboratoire de contrôle en biologie, des tests sont effectués pour évaluer la qualité et la
conformité d'un médicament ou d'un produit cosmétique. Avec son équipe, il analyse les matières premières à leur arrivée sur le
site industriel, les produits en cours de fabrication et les produits finis. Il garantit la conformité aux normes en vigueur et délivre
la certification " conforme ". Le respect des délais et des coûts est au coeur de son activité.
Nature du travail
Suivre la fabrication d'un produit
Afin de fabriquer un médicament, par exemple, le responsable de laboratoire de contrôle en biologie analyse les matières premières
à leur arrivée sur le site, les produits en cours de fabrication et les produits finis. Ayant de solides connaissances en chimie et en
biologie, il maîtrise les différents éléments qui constituent le médicament. Si les matières ou produits ne correspondent pas aux
normes officielles, ou s'il y a des interactions entre les différents composants, ce responsable peut décider d'arrêter la production.
Garantir la conformité
Analyses physico-chimiques, biologiques, etc., ce professionnel supervise les tests réalisés par les techniciens qui vérifient et
évaluent la qualité et le respect de la réglementation. Il observe la diffusion du principe actif dans l'organisme, recherche
d'éventuelles impuretés dans les matières premières ou des produits de dégradation en testant le produit dans des conditions
extrêmes. C'est lui qui définit une procédure pour chacune des opérations de contrôle au sein du laboratoire, et veille au respect de
la réglementation. Si tout est en ordre, il délivre la précieuse certification " conforme " qui autorise le lot à entrer sur le marché.
Outre le respect de la qualité, celui des délais et des coûts est au coeur de son activité.
Conditions de travail
En laboratoire
Le responsable de laboratoire de contrôle en biologie travaille au sein d'un laboratoire, dans les entreprises du médicament, de la
cosmétique, mais aussi de l'alimentaire ou encore de l'environnement et de l'énergie, où il supervise le travail d'analyse.
Un travail d'équipe
Chef de service, il encadre et coordonne le travail d'une ou plusieurs équipes. Il dirige les techniciens de laboratoire, et assure
également les interactions entre son service et les autres départements de l'entreprise.
Une fonction transversale
Souvent présent dans le laboratoire de contrôle, il se déplace aussi dans les autres services. Garant du respect des normes en
vigueur, il collabore avec des interlocuteurs multiples dans l'entreprise. Il réalise notamment des investigations, en cas
d'anomalies du produit, qui l'amènent à travailler avec les ingénieurs de la production. Il est aussi en contact étroit avec la
direction, qui attend son feu vert pour commercialiser un nouveau médicament ou un nouveau produit cosmétique.
Vie professionnelle
Des entreprises en plein essor
Avec 38 % de sociétés ayant entre 5 et 10 ans d'existence, les biotechnologies représentent un secteur jeune, en plein
développement. Des opportunités sont donc à saisir pour le responsable de laboratoire de contrôle dans les entreprises relevant du
domaine de la santé (recherche contre le cancer, thérapie génique, biomédicaments, etc.). La démarche qualité est également en
plein essor dans les entreprises du médicament, et s'étend à de nouveaux domaines d'activité : marketing, distribution, conseil...
Des possibilités d'évolution
Le responsable de laboratoire de contrôle en biologie peut évoluer vers des postes de responsable du contrôle qualité, responsable
du planning ordonnancement et, avec de l'expérience, devenir responsable d'un secteur de production ou responsable de la
documentation scientifique et/ou technique.
Rémunération
Salaire du débutant
À partir de 2500 euros brut par mois.
Source : Apec, 2013.
Compétences
Avoir une culture scientifique à jour
Une bonne culture scientifique est nécessaire pour exercer ce métier, notamment en biologie (biologie cellulaire, biologie
moléculaire, immunologie, enzymologie, etc.) afin de bien saisir les enjeux des tests développés. Le développement des nouvelles
technologies et l'émergence des biomédicaments nécessitent une mise à jour régulière des compétences scientifiques. De plus, les
médicaments fabriqués devant obéir à la réglementation en vigueur, une veille technologique et réglementaire est donc
indispensable.
Savoir manager
Le responsable de laboratoire de contrôle en biologie sait aussi rédiger : il met en forme les protocoles et les procédures des
contrôles. Il lit et écrit des documents techniques, le plus souvent en anglais.
Il sait aussi respecter un budget. Il intervient également dans l'organisation du laboratoire et doit savoir gérer les ressources
humaines (recrutement de collaborateurs, évaluation et formation du personnel).
Accès au métier
Ce métier est accessible à des personnes déjà expérimentées, ayant un diplôme d'État de pharmacien, de vétérinaire, un master
scientifique ou un diplôme d'ingénieur.
Niveau bac + 5
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Master chimie ; biologie ; recherche infectiologie ; médicaments
Diplôme d'ingénieur en chimie, biologie ou pharmacie industrielle
Niveau bac + 6 et plus
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Diplôme d'État de docteur en pharmacie
Diplôme d'État de docteur vétérinaire
Formation complémentaire possible en contrôle des médicaments ou chimie analytique
Sources et ressources
Publications Onisep
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Les métiers de la biologie et des biotechnologies, Parcours, 2012, Onisep
Les métiers du médical, Parcours, 2011 (nouvelle édition à paraître en 2014), Onisep
L'industrie du médicament, Zoom sur les métiers, 2010, Onisep
Adresses utiles
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Les Entreprises du médicament, Leem, 88 rue de la Faisanderie, 75116, Paris, 01 45 03 88 88, www.leem.org
Fédération des entreprises de la beauté, Febea, 137 rue de l'Université, 75007, Paris, 01 56 69 67 89, www.febea.fr
Témoignage(s)
Olivier, responsable département pharmaceutique en charge de la production et du contrôle chez Néovacs
Des produits novateurs
Nous développons des vaccins thérapeutiques destinés à des patients porteurs de maladies auto-immunes ou inflammatoires. Les
vaccins sont issus de produits biologiques. Quelle que soit l'échelle de production, il faut s'assurer de la parfaite maîtrise des
processus de fabrication et de l'homogénéité (ou comparabilité) des différents lots. Nous travaillons sur des produits très novateurs.
Cela implique de défricher en permanence le terrain et de trouver de nouvelles procédures, sur le plan technique et réglementaire.
Bien sûr, nous devons respecter les règles édictées par les pharmacopées qui fixent la liste des matières premières autorisées dans
un pays pour la fabrication de médicaments. À côté des contrôles pharmaceutiques classiques, le caractère et le mode d'action
des produits biologiques requièrent la mise en place d'analyses adaptées et spécifiques au produit. Il peut s'agir de tests cellulaires
in vitro, mais aussi de tests in vivo sur des animaux.
CHERCHEUR(EUSE) EN BIOLOGIE
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Synonyme(s) : biologiste / enseignant(e)-chercheur(euse)
Famille(s) ROME : Recherche
Discipline(s) : physiologie animale / biologie cellulaire / biologie moléculaire / physiologie végétale /
génétique / physiologie humaine
Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche
Fonction(s) : fonction recherche appliquée / fonction recherche fondamentale
GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit / chercheur en biologie
Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique / secteur de l'éducation / secteur recherche / secteur
santé / secteur industrie pharmaceutique
Statut(s) : fonctionnaire / salarié
Accroche
Observer des phénomènes, formuler des hypothèses, trouver de nouvelles voies à explorer... La vie du chercheur en biologie
est une quête permanente, jalonnée d'avancées et de doutes. Un métier passion pour des scientifiques de haut vol.
Synthèse
Après 8 ans d'études, le chercheur en biologie est un expert des sciences de la vie. Au sein d'un laboratoire public ou privé, il
travaille en équipe sur un domaine particulier, réalise des expérimentations, interprète des résultats, rédige des publications
scientifiques pour faire connaître ses travaux? Il peut aussi enseigner à l'université. Secteurs pharmaceutique, agroalimentaire,
environnement, enseignement... si les biologistes sont partout, la concurrence est rude et leur insertion professionnelle reste
difficile en France.
Nature du travail
Étudier le vivant
Le chercheur en biologie est un scientifique de haut niveau qui étudie le vivant. Spécialisé dans un domaine (embryologie, zoologie,
botanique, génomique?), il s'intéresse à une thématique spécifique et produit de nouveaux savoirs qui contribuent aux progrès de
la science. Dans le domaine de la génomique, par exemple, les travaux de recherche peuvent permettre aux médecins d'envisager
de nouveaux traitements contre le cancer et à l'industrie pharmaceutique d'élaborer des biomédicaments.
Créer son champ d'investigation
Quel que soit le type de recherche (fondamentale ou appliquée), la démarche du biologiste est toujours la même : il définit son
champ d'investigation, effectue des expérimentations, dépouille les résultats obtenus et en fait une analyse critique? qui débouche
généralement sur de nouvelles interrogations et de nouvelles recherches !
Échanger pour avancer
Les échanges scientifiques tiennent une place primordiale dans l'activité du chercheur : il participe régulièrement à des colloques
nationaux et internationaux qui lui permettent de partager ses connaissances et de les étoffer. Il consacre également beaucoup de
temps à la lecture de publications scientifiques et à la rédaction d'articles visant à faire connaître ses travaux. En effet, publier
est primordial, car la recherche est un secteur particulièrement compétitif. Enfin, le biologiste peut aussi enseigner à l'université.
Conditions de travail
Un travail d'équipe
Le chercheur en biologie est autonome, mais ne travaille jamais seul. Il est entouré d'une équipe de chercheurs, de thésards
(doctorants), d'ingénieurs et de techniciens avec lesquels il mène ses travaux. En étroite collaboration, tous contribuent à l'avancée
de la science.
De la paillasse à l'ordinateur
Le biologiste partage son temps entre la paillasse et l'ordinateur. Quand il n'est pas dans son laboratoire à réaliser des
expérimentations et à observer l'effet de ses manipulations, il passe de longues heures devant son ordinateur à se constituer des
bases de données expérimentales, à retranscrire ses résultats, à préparer le dépôt d'un brevet, à diffuser des rapports d'activité?
Secteur public ou privé
Les compétences du chercheur lui permettent d'exercer dans le public comme dans le privé. Parmi les employeurs du secteur public,
qui effectue la majorité des recrutements : hôpitaux, universités, instituts de recherche, etc. Pour y entrer, les candidats doivent
passer un concours très sélectif. Dans le secteur privé, les chercheurs travaillent au sein de laboratoires indépendants ou rattachés
à de grands groupes.
Vie professionnelle
Des débuts difficiles
L'insertion professionnelle des chercheurs est assez difficile. La plupart d'entre eux se voient proposer des missions ponctuelles
donnant lieu à des CCD (contrats à durée déterminée). Le secteur public effectue la majorité des recrutements, mais les concours
sont très sélectifs, et les emplois proposés, souvent précaires. Les biologistes peinent donc à trouver un emploi stable.
Des besoins en innovation
Malgré de gros besoins en innovation, la recherche-développement en biologie souffre d'un manque de financement. Elle profite
cependant de la création de pôles de compétitivité (associations d'entreprises, de centres de recherche et d'organismes de
formation destinées à dégager des synergies autour de projets innovants) consacrés notamment à l'agroalimentaire, aux
biotechnologies, à la santé, aux biothérapies?
Évoluer vers l'encadrement
Avec l'expérience, un chercheur en biologie peut se voir confier des missions d'encadrement, et évoluer vers la direction d'une unité
de recherche ou d'un laboratoire.
Rémunération
Salaire du débutant
2100 euros brut par mois.
Compétences
Un scientifique de haut vol
La recherche en biologie est une activité qui exige une très haute qualification. Bien que spécialisé dans un domaine, le chercheur
doit maîtriser de vastes connaissances, y compris dans d'autres disciplines scientifiques, comme les mathématiques. Autonome,
il sait monter et mener à bien ses travaux ; les méthodes et techniques d'expérimentation n'ont plus de secret pour lui.
Curiosité et persévérance
Le biologiste a un goût exacerbé pour la quête et la découverte. Il sait se montrer patient et persévérant, car ses travaux peuvent
s'étendre sur une longue durée. Il fait preuve d'une grande ouverture d'esprit : il accepte d'être remis en question et porte un regard
critique sur son travail et celui de ses pairs.
Anglais et informatique
La maîtrise de l'anglais, langue de communication internationale, est indispensable, notamment pour les travaux de rédaction et
le partage d'informations. Un excellent niveau en informatique est également requis, car le chercheur utilise quotidiennement son
ordinateur : veille scientifique, gestion de bases de données, retranscription de travaux de recherche?
Accès au métier
L'obtention d'un doctorat est incontournable pour accéder au métier de chercheur. Après une licence, on peut décider de poursuivre
par un master recherche ou par un diplôme équivalent (diplôme d'ingénieur, par exemple). Pour le doctorat, il faut choisir
soigneusement son sujet de thèse et trouver un laboratoire d'accueil. Une fois le diplôme obtenu, il est possible de compléter son
cursus par une expérience professionnelle de post-doctorat, en France ou à l'étranger. Mission scientifique, à durée déterminée et
rémunérée, le post-doctorat est recommandé, car il constitue un atout lors des concours et recrutements.
Niveau bac + 3
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Licence ou licence pro mention biologie, biologie-biochimie, biologie-santé, biologie-écologie, chimie et biologie?
Niveau bac + 5
• Master recherche spécialisé dans un domaine précis de la biologie : biologie cellulaire et moléculaire, physiologie,
génétique, génomique et protéomique, pharmacologie, biologie végétale ou animale, nutrition...
• Diplôme d'école d'ingénieurs
Niveau bac + 8
• Doctorat (possibilité de réaliser sa thèse au sein d'une entreprise dans le cadre d'une convention CIFRE ; convention
industrielle de formation par la recherche)
Sources et ressources
Publications Onisep
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Les métiers de la biologie et des biotechnologies, Parcours, 2012, Onisep
Adresses utiles
• Ministère délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, 1 rue Descartes, 75231, Paris, Cedex 05, 01 55 55 90 90,
www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
• Association Bernard-Grégory - L'Intelli'Agence, ABG, 239 rue Saint-Martin, 75003, Paris, 01 42 74 27 40,
www.intelliagence.fr
• Fédération nationale des étudiants en biologie, Fneb, 14 passage Dubail, 75010, Paris, 06 65 13 02 50, www.fneb.fr,
[email protected]
Témoignage(s)
Anne-Sophie, maître de conférences à l'université de Limoges (87)
Aider les autres
Ce qui m'a attirée dans ce métier, c'est l'idée d'aider les autres. Dans mon laboratoire de génétique humaine, j'essaie de découvrir
les mécanismes moléculaires à l'origine des maladies héréditaires et de trouver des solutions pour aider les patients (diagnostic
prénatal, conseil génétique, thérapie?). J'aimerais pouvoir développer de nouvelles collaborations internationales.
Être chercheuse, c'est savoir travailler en équipe, avoir une curiosité intellectuelle insatiable, aimer enseigner, mais je pense que
ce doit être avant tout une vocation !
ATTACHE(E) DE RECHERCHE CLINIQUE
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Famille(s) ROME : Conception, recherche, études et développement
Discipline(s) : parapharmacie / pharmacie industrielle
Centre(s) d'intérêt : me déplacer souvent / contrôler la qualité, expertiser
Fonction(s) : fonction essais
GFE : GFE matériaux laboratoire organisation industrielle / attaché de recherche clinique
Secteur(s) d'activités : secteur industrie pharmaceutique
Statut(s) : salarié
Accroche
Avant sa mise sur le marché, un nouveau médicament est toujours testé sur des personnes volontaires. L'ARC (attaché de
recherche clinique) assure le suivi scientifique et administratif de cet essai clinique.
Synthèse
L'attaché de recherche clinique (ARC) fait le lien entre l'équipe de développement du médicament au sein du laboratoire et les
médecins " investigateurs " au contact des malades. Personnage clé des études cliniques qui précèdent la commercialisation d'un
médicament, il est chargé de mettre en place le protocole d'essai. Il recueille les données et veille au respect des bonnes pratiques
cliniques. Il possède un bagage scientifique, indispensable pour aborder le domaine thérapeutique.
Nature du travail
Faire tester les médicaments
Les tests sur l'homme représentent un moment décisif dans la mise au point d'un médicament. Trait d'union entre la recherchedéveloppement et les médecins " investigateurs ", l'attaché de recherche clinique se charge de mettre en place ces essais cliniques
sur des patients, sous la houlette d'un chef de projet.
Présenter le protocole
L'ARC commence par sélectionner les médecins participant aux essais en faisant la tournée des centres hospitaliers. Puis il leur
présente le protocole, documents à l'appui : le mode d'administration du médicament (à avaler, en injection...), les examens à
réaliser, l'âge requis pour les patients volontaires.
Garantir les données cliniques
L'ARC doit aussi initier les médecins au recueil des données cliniques dans un cahier d'observations, puis soumettre ce protocole
aux autorités sanitaires. Il prépare et vérifie le matériel et les lots de médicaments à remettre aux praticiens.
Pendant toute la durée des essais, il veille au respect de la procédure en suivant le dossier de chaque patient.
Conditions de travail
Un travail d'équipe
L'attaché de recherche clinique exerce à l'hôpital ou en cabinet de ville, avec des horaires réguliers de jour. Le travail s'effectue en
collaboration avec les cliniciens, les médecins investigateurs, les épidémiologistes, le personnel soignant, la pharmacie
hospitalière, les promoteurs d'essais ou d'enquêtes, les biostatisticiens (pour la mise en place et le suivi des études cliniques), les
instances administratives et réglementaires (CCPPRB/Comité consultatif de protection des personnes dans la recherche
biomédicale, ANSM/Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) pour la validation, le suivi et le contrôle
des études.
De nombreux déplacements
Rattaché à une équipe de développement, l'ARC se déplace au minimum 2 à 3 fois par semaine pour rencontrer les médecins
" investigateurs ". Il se rend dans des centres hospitaliers situés aux quatre coins de l'Hexagone. À terme, le travail à distance
devrait limiter les déplacements. Déjà, les attachés de recherche clinique ont recours au cahier d'observations électronique et aux
programmes de validation en ligne. Ils transfèrent de plus en plus les données sur Internet.
Prestataire de services
L'ARC peut exercer sa profession au sein des entreprises du médicament, mais celles-ci ont de plus en plus tendance à sous-traiter
la fonction à des sociétés de recherche clinique sous contrat (Contract Research Organizations ou CRO).
Vie professionnelle
Une profession jeune
Les effectifs d'attachés de recherche clinique sont assez importants, car les autorisations de mise sur le marché (AMM) des
nouveaux médicaments sont de plus en plus difficiles à obtenir et les réglementations de plus en plus contraignantes. Toutefois,
la profession est dans l'ensemble constituée de jeunes pharmaciens, d'où un renouvellement qui reste limité.
Délocalisation et réductions d'effectifs
Les entreprises du médicament ont tendance à délocaliser un certain nombre d'études vers d'autres pays européens afin de limiter
les coûts financiers. Conséquence : une réduction des effectifs d'attachés de recherche clinique au sein des équipes françaises.
Des perspectives d'évolution
Avec de l'expérience, l'attaché de recherche clinique peut espérer coordonner des études à un niveau international. Le métier est
aussi un tremplin pour évoluer vers l'assurance qualité, les affaires réglementaires, la communication scientifique ou encore le
marketing du médicament.
Rémunération
Salaire du débutant
Variable en fonction du lieu d'exercice et du type d'entreprise.
Compétences
Disponibilité et éthique
En plus d'une grande disponibilité géographique, le métier exige de la rigueur, des qualités relationnelles, un sens de la
négociation... Les interlocuteurs de l'attaché de recherche clinique sont nombreux et il doit savoir communiquer efficacement avec
chacun. Il doit aussi se montrer très autonome dans l'organisation de son travail, pour mener à bien son étude.
Garant des bonnes pratiques cliniques, l'ARC fait également preuve d'un grand sens de l'éthique.
Des connaissances scientifiques spécifiques
Dans un contexte internationalisé, la maîtrise de l'anglais technique est devenue indispensable dans la profession. De même, le
maniement des outils informatiques, qui révolutionnent la pratique du métier, est une nécessité absolue. En général, l'attaché de
recherche clinique est aussi un spécialiste. Il détient des connaissances dans une discipline spécifique : cancérologie, greffes,
gastro-hépato-entérologie, neurologie, etc.
Accès au métier
Le niveau d'études scientifiques demandé varie en fonction de l'employeur et du type de médicament à tester. Mais 40 % des ARC
en exercice sont biologistes d'origine. Plusieurs diplômes permettent d'accéder au métier à partir d'un bac + 5. Avec de
l'expérience, la licence professionnelle métiers de la recherche clinique ou le DIUFARC (diplôme interuniversitaire de formation des
assistants de recherche clinique) peuvent convenir. Le DIUFARC se prépare en 1 an, après la 2e année de licence (L2) de biologie
ou après un diplôme d'État (DE) d'infirmier.
Niveau bac + 3
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DIUFARC
Licence pro métiers de la recherche clinique
Niveau bac + 5
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Master en bio-informatique, épidémiologie, statistiques, santé publique...
Niveau bac + 6
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Diplôme d'État de docteur en pharmacie
Niveau bac + 9 et plus
•
Diplôme d'État de docteur en médecine (bac + 9 à bac + 11, selon la spécialité)
Sources et ressources
Publications Onisep
•
Les métiers du médical, Parcours, 2014 (à paraître), Onisep
Adresses utiles
•
Les entreprises du médicament, Leem, 88 rue de la Faisanderie, 75016, Paris, 01 45 03 88 88, www.leem.org
Témoignage(s)
Gaëlle, attachée de recherche clinique dans un grand laboratoire
Aider les médecins
Le moment du lancement d'un essai où je dois présenter le protocole aux médecins est toujours important. Je leur explique comment
il est né, ce qu'on attend d'eux, quels types de patients ils doivent recruter. Au fil du temps, nous avons tissé des relations presque
amicales. Ils savent que je suis là pour les aider à collecter les données, et qu'un patient peut sortir de l'essai à tout moment s'il
le souhaite. Il m'arrive d'avoir une quinzaine de centres hospitaliers à gérer en même temps. C'est lourd mais passionnant.
Jean-Émile Vivien, attaché de recherche clinique à Docs International
Aider les médecins
Il faut être organisé, que ce soit sur le terrain ou au bureau. Il faut tout anticiper, tout prévoir pour les médecins avec qui l'on
travaille, mais aussi pour les patients : le nombre de personnes inscrit pour l'essai, les stocks, les réunions, le matériel... Je suis
au carrefour de cette logistique, entre le laboratoire et le centre médical. Lorsque je me rends sur le terrain, je travaille sur les
résultats des essais avec des médecins. Ce sont ces derniers qui analysent les résultats, mais on essaie de voir ensemble comment
faire évoluer les molécules. Ça peut être très long, mais c'est un vrai défi : on a un objectif à atteindre. Et il est très motivant de
se dire que notre travail va servir à sauver des gens.
ENSEIGNANT(E)-CHERCHEUR(EUSE)
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Synonyme(s) : chercheur(euse) / enseignant(e) en université / maître de conférences / professeur(e) des
universités
Famille(s) ROME : Formation initiale et continue
Discipline(s) : enseignement - formation / recherche universitaire
Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche / enseigner, éduquer / animer des activités culturelles, ludiques
ou éducatives
GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit
Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique / secteur de l'éducation / secteur recherche
Statut(s) : fonctionnaire
Accroche
Double mission pour l'enseignant-chercheur au sein d'une université ou d'une grande école : faire progresser la recherche
dans sa discipline et transmettre les connaissances qui en sont issues à ses étudiants.
Synthèse
L'enseignant-chercheur donne des cours à des étudiants de différents niveaux et mène des travaux de recherche. Il peut exercer en
tant que professeur d'université (il ne donne alors que des cours magistraux) ou en tant que maître de conférences (il assure alors
des travaux dirigés et des travaux pratiques). Pour exercer ce métier, le doctorat (entre 8 et 9 années d'études) ou, dans certaines
disciplines, l'agrégation est requise.
Nature du travail
Creuser un sujet
Architecture, biologie ou sciences politiques... l'enseignant-chercheur est passionné par un sujet qu'il souhaite développer en se
consacrant à la recherche fondamentale ou appliquée. À partir d'un travail en bibliothèque ou en laboratoire, et d'une réflexion
personnelle, il participe à l'enrichissement de sa discipline dans le cadre d'objectifs définis au niveau national ou régional. Dans
les filières professionnalisées, il participe à la coopération entre l'université et le monde professionnel.
Diffuser et partager les connaissances
Le chercheur participe à la diffusion des connaissances scientifiques en publiant ses travaux et en participant à des conférences
et des colloques. À partir de ses lectures et de ses recherches, il s'interroge, émet des hypothèses, conduit des expériences, analyse,
interprète et exploite les résultats. S'il est professeur d'université, il impulse et dirige les activités du centre de recherche auquel
il appartient : centre ou laboratoire, universitaire ou associé au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).
Conseiller les étudiants
En tant qu'enseignant, il transmet les connaissances récentes issues des recherches conduites dans son domaine de spécialisation
aux étudiants. L'enseignant-chercheur participe aussi à la définition des orientations des activités du laboratoire, aux demandes
de financement. Il organise la communication du labo, à travers colloques et publications. Il met au point des modules
d'enseignement, participe à des jurys d'examen, encadre les travaux de préparation des thèses des doctorants, assure le suivi des
mémoires et des stages des étudiants en master. Il les conseille dans leurs choix d'orientation.
Conditions de travail
Amphi et labo
L'enseignant-chercheur exerce dans une UFR (unité de formation et de recherche) au sein d'une université, d'un IUT (institut
universitaire de technologie), d'une ESPÉ (école supérieure du professorat et de l'éducation), d'une ENS (école normale supérieure),
d'une école d'ingénieurs, etc. Il partage son temps entre l'enseignement et la recherche, entre les amphis, les salles de TD (travaux
dirigés) ou de TP (travaux pratiques), le terrain et les laboratoires. Il peut aussi être affecté dans un ministère, une collectivité
territoriale, un organisme de recherche... Et également à l'étranger, grâce aux programmes de coopération. Pour ce type de poste,
il a le titre d'enseignant détaché.
Un service modulable
L'enseignant-chercheur assure un service annuel de 1 607 heures de travail. La part consacrée à l'enseignement se répartit entre
128 heures pour les cours magistraux et 192 heures pour les TD ou les TP. Son service peut être modulé en fonction de ses activités
: davantage de recherche, moins d'enseignement, plus de temps consacré à l'insertion des diplômés ou à la valorisation des
résultats, etc. Les chercheurs sont très investis dans leur activité, et leurs journées débordent très souvent du cadre légal.
L'enseignant-chercheur est évalué tous les 4 ans sur ses activités pédagogiques et de recherche.
Vie professionnelle
Un marché concurrentiel
Le marché du travail pour les doctorants reste très concurrentiel et les recrutements d'enseignants-chercheurs sont relativement
stables. Les disciplines qui recrutent le plus sont les lettres, les sciences humaines, le droit, l'économie et la gestion, et les sciences
pour l'ingénieur.
Les femmes en progression
Ces métiers sont surtout exercés par des hommes, mais la proportion de femmes est en constante progression : 28 % parmi les
professeurs d'université et 43 % parmi les maîtres de conférences (MESR, 2009). Les femmes sont plus nombreuses en lettres et
en sciences humaines (57 % des maîtres de conférences) qu'en sciences pour l'ingénieur ou en informatique (21 %).
Habilitation à diriger des recherches
Après quelques années d'enseignement et de recherche, un maître de conférences peut présenter ses travaux et publications devant
un jury pour obtenir l'HDR (habilitation à diriger des recherches). Ce diplôme atteste de la capacité à encadrer les activités d'un
jeune chercheur. Il permet d'être directeur de thèse pour un doctorant et de postuler au corps des professeurs des universités. Avec
de l'expérience, un enseignant-chercheur peut aussi prendre la responsabilité d'une équipe ou diriger une unité de recherche
composée de chercheurs et de techniciens.
Rémunération
Salaire du débutant
2100 euros brut par mois environ pour un maître de conférences ; autour de 3000 euros brut par mois pour un professeur des
universités.
Chiffres auxquels peuvent s'ajouter diverses primes : prime de recherche et d'enseignement supérieur (1245 euros brut par an),
prime de responsabilité pédagogique (de 3500 à 15 000 euros par an), prime d'excellence scientifique (de 3500 à 15 000 euros par
an)...
Source : décret n° 2013-305 du 10 avril 2013 relatif à l'échelonnement indiciaire applicable aux corps d'enseignants-chercheurs.
Compétences
Rigueur et pédagogie
L'enseignant-chercheur doit posséder une grande rigueur et une motivation intellectuelle à toute épreuve. Le sens de la pédagogie
est indispensable pour rendre accessibles des connaissances pointues auxquelles il a pu contribuer.
Sens de la communication
Par ailleurs, il possède le goût de la communication et celui des contacts humains. En effet, il est en relation constante avec
différents publics : étudiants, partenaires scientifiques, entreprises publiques et privées, etc. La maîtrise de l'anglais est
indispensable pour prendre connaissance des travaux des autres chercheurs et communiquer lors de colloques ou débats au niveau
international.
Accès au métier
L'enseignant-chercheur est un doctorant qui prépare une thèse (en 3 ou 4 ans) après un master recherche (bac + 5). Durant cette
période, il bénéficie d'une allocation de recherche et peut assurer des cours en tant qu'ATER (attaché temporaire d'enseignement
et de recherche). Dans les universités, les écoles doctorales accompagnent l'apprenti chercheur. Elles l'initient aux contacts avec
les entreprises, l'aident à trouver un financement : bourse, contrat doctoral, convention CIFRE (convention industrielle de formation
par la recherche), etc.
Pour devenir maître de conférences ou professeur des universités, l'enseignant-chercheur doit être inscrit sur une liste nationale
de qualification du CNU (Conseil national des universités). Après avoir obtenu la qualification, il peut se présenter aux concours de
recrutement organisés par les établissements d'enseignement supérieur. L'HDR (habilitation à diriger des recherches) est
indispensable pour se présenter au concours de professeur des universités. À noter : dans les disciplines juridiques, politiques,
économiques et de gestion, les professeurs sont recrutés par le concours de l'agrégation.
Niveau bac + 5 et plus
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Doctorat
Sources et ressources
Publications Onisep
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Les métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation, Parcours, 2013, Onisep
Les métiers des langues et de l'international, Parcours, 2010, Onisep
Les métiers de la biologie et des biotechnologies, Parcours, 2012, Onisep
Les études de sciences de la vie et de la Terre, Infosup, 2010, Onisep
Témoignage(s)
Patrick, enseignant-chercheur en biologie
100 % recherche + 50 % enseignement
Je n'ai jamais vraiment voulu être chercheur. En revanche, au fil de mes études, j'ai peu à peu souhaité creuser davantage un
sujet, la biologie cellulaire, qui me passionne. Être enseignant-chercheur me permet de répondre à ce désir. Je prends un vrai
plaisir intellectuel à me confronter à des questions très complexes. À côté de mes activités de recherche pure, je propose les
orientations de l'activité du labo, je trouve des financements, j'organise la communication de nos travaux, colloques, publications...
Mon emploi du temps, c'est 100 % recherche plus 50 % enseignement ! J'aime enseigner. C'est pour moi presque aussi important
que la recherche. C'est une stimulation, une remise en question. Et aussi une forme de reconnaissance quand mon public accroche.
Témoignages
Gérald, aérodynamicien à l'Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales)
Maîtriser l'onde de choc
Je travaille sur des projets liés aux engins supersoniques. C'est très intéressant, dans la mesure où la conception de ces engins
nécessite de prendre en compte des contraintes aérodynamiques particulières. De par sa vitesse, le supersonique se heurte au
problème de l'onde de choc, qu'il convient de maîtriser. Les phases de décollage et d'atterrissage sont également des moments
délicats pendant lesquels l'avion produit beaucoup de traînée (résistance de l'air). Mon objectif est alors de réduire cette traînée
pour éviter d'augmenter la puissance des moteurs qui provoque des nuisances sonores et environnementales.
REDACTEUR(TRICE) MEDICAL(E)
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Synonyme(s) : medical writer / concepteur(trice)-rédacteur(trice) médical(e)
Métier(s) associé(s) : rédacteur(trice) médical(e) en oncologie
Famille(s) ROME : Rédaction technique
Discipline(s) : pharmacie / médecine / biologie
Centre(s) d'intérêt : informer, communiquer / enquêter, rechercher, analyser l'information
GFE : GFE médical paramédical travail social soins personnels
Secteur(s) d'activités : secteur industrie pharmaceutique
Statut(s) : salarié
Accroche
Rédiger un rapport d'étude clinique, une demande d'autorisation, une plaquette d'information... c'est le quotidien du
rédacteur médical. Dans l'industrie pharmaceutique, il exerce un métier de communication exigeant un solide bagage
scientifique.
Synthèse
Exerçant au sein de l'industrie pharmaceutique, le rédacteur médical rédige tous les documents liés aux essais cliniques
effectués pour tester les nouveaux médicaments (rapports d'études cliniques, protocoles, formulaires de consentement, cahiers
d'observations, notices...), ainsi que d'autres textes destinés au grand public. Un métier de communication qui nécessite un
solide bagage médical.
Nature du travail
Demander l'autorisation
Au préalable de toute étude clinique sur un nouveau médicament, il faut obtenir une autorisation auprès des pouvoirs publics.
Expert de la réglementation dans le domaine, le rédacteur médical se charge de rédiger la demande, en respectant normes et
standards. Il est aussi capable de bien comprendre les études et de mobiliser ses connaissances dans le domaine thérapeutique.
Rédiger rapports et documents
C'est également lui qui rédige l'analyse finale de l'étude et recherche les informations à intégrer pour expliquer la méthodologie
employée. Par ailleurs, il est chargé de concevoir tous les documents utilisés pendant la phase des essais cliniques : protocoles,
formulaires de consentement, cahiers d'observations, notices...
Communiquer
Plus largement, ce rédacteur spécialisé est amené à écrire des textes de tout format, y compris ceux destinés au grand public :
articles de vulgarisation, plaquettes de lancement de produit, affiches, documentations...
Conditions de travail
Un travail d'équipe
Lors de la rédaction des documents liés aux études cliniques, le rédacteur médical travaille en interface avec les équipes de
développement clinique. S'il maîtrise son sujet (il est souvent lui-même médecin ou pharmacien), il a parfois besoin de l'expertise
des responsables de l'étude. Lorsqu'il travaille pour un laboratoire pharmaceutique, il peut exercer des fonctions de rédacteur en
chef. Il gère alors les activités de sous-traitance et peut, par exemple, animer une équipe de rédacteurs externes.
Différents statuts
Il est souvent salarié d'une grande entreprise, mais il arrive qu'il intervienne en free-lance. Dans ce cas, il est payé à la prestation.
Certaines agences de communication spécialisées engagent aussi des stagiaires, comme concepteur-rédacteur, généralement à
bac + 5... Un moyen de mettre le pied à l'étrier.
Vie professionnelle
Différents employeurs
Le rédacteur médical exerce principalement dans une CRO (Contract Research Organization), une entreprise spécialisée missionnée
par un laboratoire pharmaceutique pour effectuer des essais cliniques. Il peut aussi être employé par une agence de communication
scientifique, prestataire elle aussi d'un laboratoire. Enfin, certains travaillent directement chez un industriel du médicament.
Dans l'industrie pharmaceutique
La France reste l'un des premiers producteurs de médicaments en Europe, mais le secteur a connu une baisse de ses effectifs
depuis quelques années. Paradoxalement, l'industrie pharmaceutique éprouve des difficultés à recruter des diplômés en pharmacie
ou en médecine. Il existe aussi des possibilités d'embauche dans les pays proches (Suisse, Allemagne, Belgique...).
Des évolutions de poste
Des passerelles existent vers d'autres métiers. Il est notamment possible au rédacteur médical de devenir chargé d'affaires
réglementaires, chargé de la veille législative et réglementaire, assureur qualité en R&D... À plus long terme, il peut s'orienter vers
des fonctions de documentaliste scientifique, responsable de la documentation scientifique ou encore chargé d'études marketing.
Rémunération
Salaire du débutant
2500 euros brut par mois.
Source : Publicis Healthcare, 2014.
Compétences
Connaître le secteur de la santé
Le rédacteur médical doit avoir une bonne connaissance de la législation en vigueur dans l'industrie du médicament. Les
procédures, modes opératoires, règlements et autres documents liés à l'assurance qualité n'ont pas de secrets pour lui. Scientifique
de formation, il assure aussi une veille médicale pour être toujours à la page.
Avoir l'esprit de synthèse
On lui demande notamment de synthétiser les données des études cliniques et d'en identifier les objectifs et les enjeux. Il doit
savoir trier l'information pour être efficace dans ses recherches. Il rédige également de nombreuses bibliographies. Il maîtrise les
outils bureautiques (Excel, Word, PowerPoint...).
Rédiger en anglais et traduire
Il exerce dans un environnement européen et international. Une parfaite maîtrise de l'anglais est essentielle pour lire les textes
officiels, rédiger des documents techniques, traduire des textes scientifiques...
Accès au métier
Au-delà des médecins et des pharmaciens, qui constituent une bonne part des rédacteurs médicaux et sont titulaires du diplôme
d'État correspondant, le niveau de formation varie de bac + 5 à bac + 8 dans le domaine de la biologie et de la santé.
Niveau bac + 5
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Master dans le domaine de la santé, principalement en biologie
Diplôme d'ingénieur dans le domaine des sciences du vivant
Niveau bac + 6
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Diplôme d'État de docteur en pharmacie
Niveau bac + 8
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Doctorat en biologie, immunologie, bactériologie...
Niveau bac + 9 et plus
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Diplôme d'État de docteur en médecine
Sources et ressources
Publications Onisep
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Les métiers du médical , Parcours , 2014 , Onisep
Les métiers du journalisme, de la communication et de la documentation , Parcours , 2014 , Onisep
INGENIEUR(E) DE RECHERCHE CLINIQUE ET
EPIDEMIOLOGIQUE
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Synonyme(s) : chercheur(euse) en épidémiologie / médecin-chercheur(euse) chercheuse en épidémiologie /
enseignant(e)-chercheur(euse) en épidémiologie / épidémiologiste
Métier(s) associé(s) : médecin épidémiologiste / responsable d'études cliniques / médecin de recherche
clinique / responsable des études épidémiologiques
Famille(s) ROME : Recherche en sciences de l'univers, de la matière et du vivant
Discipline(s) : santé publique / recherche médicale
Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche / coordonner l'activité d'une équipe
Fonction(s) : fonction recherche fondamentale / fonction recherche appliquée
GFE : GFE médical paramédical travail social soins personnels
Secteur(s) d'activités : secteur industrie pharmaceutique / secteur santé / secteur de l'éducation / secteur
fonction publique / secteur recherche
Statut(s) : salarié / fonctionnaire
Accroche
L'ingénieur de recherche clinique et épidémiologique étudie les maladies. Il élabore, coordonne et analyse des enquêtes
épidémiologiques et des essais cliniques. Ses recherches sont utiles pour mettre au point de nouveaux traitements.
Synthèse
L'ingénieur de recherche clinique et épidémiologique élabore, coordonne et analyse des enquêtes épidémiologiques et des essais
cliniques. Il rédige un protocole de recherche définissant la marche à suivre : enquêter sur un groupe d'individus étendu ou non,
procéder ou non à des analyses de sang, utiliser telle méthode statistique... En recherche clinique, il dirige des essais
thérapeutiques pour évaluer l'efficacité des médicaments. En recherche épidémiologique, son objectif est la prévision.
Nature du travail
Élaborer un protocole
Ce chercheur applique une démarche scientifique. Que ce soit en recherche fondamentale ou appliquée, il définit d'abord son
champ d'investigation. Une fois la problématique posée, il rédige un protocole et en pilote la mise en oeuvre. Le protocole définit la
marche à suivre de la future étude : enquêter sur un groupe d'individus restreint ou étendu, procéder ou non à des analyses de
sang, établir un questionnaire, utiliser telle méthode statistique...
En recherche clinique, il dirige ensuite des essais thérapeutiques pour évaluer l'efficacité et l'innocuité des médicaments. En
recherche épidémiologique, son objectif est la prévision. Cela permet de savoir, par exemple, quels sont les facteurs aggravants,
lors de la propagation d'une épidémie.
Analyser et présenter les résultats
Il étudie la fréquence et l'incidence des maladies, leur répartition dans la société (chez les gens âgés, les jeunes, les plus
démunis...), les facteurs de risque (alcool, tabac...). Il élabore des théories qu'il valide ou pas, en fonction des résultats de ses
études. Il rédige des rapports de synthèse, des ouvrages de référence qui permettent à l'industrie pharmaceutique d'élaborer de
nouveaux traitements et aux organismes de santé publique d'établir des politiques de prévention.
Conditions de travail
Des tâches multiples
L'ingénieur de recherche clinique et épidémiologique passe une grande partie de son temps devant un ordinateur. Il utilise des
programmes informatiques pour stocker ses bases de données. Il rédige, pour retranscrire les analyses de ses études et diffuser
des rapports. Enfin, il peut aussi exercer une activité de professeur et enseigner à l'université, lorsqu'il est enseignant-chercheur.
Dans les laboratoires de recherche publics, il a le statut de fonctionnaire de catégorie A.
Un travail en équipe
Il ne travaille pas seul, mais en équipe. Il mène ses travaux en collaboration avec d'autres chercheurs, des doctorants, des
ingénieurs d'études biostatistiques, des techniciens... Dans l'industrie du médicament, il collabore avec les médecins, les ARC
(attachés de recherche clinique) et les TEC (techniciens d'étude clinique).
Des déplacements
Les échanges scientifiques tiennent une grande place dans l'activité de l'ingénieur de recherche : il participe régulièrement à des
colloques nationaux et internationaux pour partager ses connaissances et les étoffer. Des déplacements à travers le monde sont
donc possibles.
Vie professionnelle
Dans la recherche publique
Il peut travailler dans les unités de recherche des hôpitaux universitaires, les centres de lutte contre le cancer, les organismes de
recherche (Inserm, CNRS, IRD, Inra...) ou de santé publique (OMS, ORS...), ou bien les agences sanitaires (ANSM...). À l'Inserm
(Institut national de la santé et de la recherche médicale) par exemple, il étudie toutes les maladies humaines, des plus fréquentes
aux plus rares. Cependant, son insertion dans ce secteur reste assez difficile car les recrutements se font uniquement sur concours.
Dans l'industrie pharmaceutique
Dans le secteur privé, il peut travailler dans l'industrie pharmaceutique, où il fait alors de la recherche appliquée. Il supervise le
déroulement scientifique d'un essai clinique avant la mise sur le marché éventuelle d'un nouveau médicament. En tant que
responsable de l'étude, il supervise alors le travail des ARC (attachés de recherche clinique). Il exerce soit dans un laboratoire
pharmaceutique, soit dans une société de services spécialisée dans les essais cliniques.
La recherche en France
La France demeure un pays attractif pour la recherche clinique. Ses domaines d'excellence sont notamment l'oncologie (étude des
cancers) et l'hématologie. Elle se distingue aussi dans la mise au point de vaccins.
Rémunération
Salaire du débutant
2000 euros brut par mois. Le salaire varie selon le statut de l'ingénieur (recherche publique ou privée).
Source : CESP (Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations), 2014.
Compétences
Des connaissances pointues
Son activité exige une très haute qualification. L'ingénieur de recherche clinique et épidémiologique doit avoir des connaissances
générales poussées en sciences de la vie et en santé publique. Spécialiste en épidémiologie, il doit maîtriser des domaines pointus
comme les biostatistiques.
De la déontologie
Autonome, il doit savoir monter et mener à bien ses travaux, et diriger un projet transversal. Il a le sens de l'éthique et respecte les
contraintes déontologiques qui s'appliquent aux recherches sur l'être humain. La recherche biomédicale est aussi fortement
réglementée et il doit en tenir compte.
Informatique et anglais indispensables
Il exerce dans un environnement européen et international. Une parfaite maîtrise de l'anglais est donc essentielle pour lire les
textes officiels, rédiger des documents techniques et pour échanger avec des interlocuteurs de diverses nationalités. Il doit
connaître les logiciels de base de données comme Access, mais aussi SPSS ou SAS. Il utilise parfois Internet pour mettre en ligne
un programme de recherche.
Accès au métier
Le niveau de formation varie de bac + 5 à bac + 8 en biologie-santé. L'obtention d'un doctorat est incontournable pour accéder au
métier de chercheur. Il faut choisir soigneusement son sujet de thèse et trouver un laboratoire d'accueil. Une fois le diplôme obtenu,
il est possible de compléter son cursus par une expérience professionnelle de post-doctorat, en France ou à l'étranger. Mission
scientifique à durée déterminée et rémunérée, le post-doctorat est recommandé, car il constitue un atout lors des concours et des
recrutements.
Niveau bac + 5
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Master en épidémiologie, en recherche clinique, en génie cellulaire, en santé publique...
Diplôme d'ingénieur spécialisé en biologie
Niveau bac + 6
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Diplôme d'État de docteur en pharmacie
Niveau bac + 8
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Doctorat en santé publique et épidémiologie, épidémiologie et évaluation des actions de santé, épidémiologie et
intervention en santé publique, biostatistiques...
Niveau bac + 9 et plus
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Diplôme d'État de docteur en médecine
Sources et ressources
Publications Onisep
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Les métiers de la biologie et des biotechnologies , Parcours , Onisep , 2012
Les métiers du médical , Parcours , 2014 , Onisep