SAMEDI 5 JUILLET - 20H 25th Anniversary Tour Keith Jarrett, piano

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SAMEDI 5 JUILLET - 20H 25th Anniversary Tour Keith Jarrett, piano
SAMEDI 5 JUILLET - 20H
25th Anniversary Tour
Keith Jarrett, piano
Gary Peacock, contrebasse
Jack DeJohnette, batterie
Concert avec entracte. Fin du concert vers 22h30.
Il est interdit de photographier et de filmer dans la salle. Merci d’éteindre vos téléphones portables.
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samedi 5 JUIllet
Keith Jarrett, Gary Peacock et Jack DeJohnette Trio
« Aussi longtemps que nous serons vivants, ce trio existera, prévient Keith Jarrett. Car un
tel trio ne vieillit pas. » Parce qu’il est indifférent aux modes, aux sollicitations mercantiles
et au cloisonnement des chapelles. Parce qu’il défend une idée toujours neuve du jazz
et de l’improvisation. « Nous sommes en train de devenir le plus vieux et, sans doute, le
plus ancien trio de jazz existant avec les mêmes individus. » C’est une évidence ! Voilà
déjà un quart de siècle que ce triumvirat triomphe sur toutes les scènes du monde sans
jamais descendre des cimes qu’il tutoie avec une fréquence d’une dizaine de concerts dans
l’année. Pour éviter toute routine et lassitude. Pour privilégier la fraîcheur des retrouvailles,
le plaisir de jouer ensemble, avec excès, avec ses risques et ses bonheurs éphémères.
Dix-huit albums publiés sous le seul nom du trio chez ECM en témoignent.
C’est en janvier 1983 que Keith Jarrett, alors âgé de 38 ans, réunit pour deux jours
d’enregistrement à New York dans les studios Power Station Gary Peacock et Jack
DeJohnette. La séance se déroule si bien que Manfred Eicher en tire la matière à trois
33-tours qui porteront les titres de « Standards Vol. 1 », « Standards Vol. 2 » et « Changes ».
Trois disques (réédités aujourd’hui sous forme d’un petit coffret de trois CD intitulé « Setting
Standards – The New York Sessions ») qui s’imposeront vite comme la meilleure chance
arrivée au jazz en ce début des années 1980, avec le retour de Miles Davis, bien sûr.
Comment expliquer aujourd’hui le succès d’une telle aventure, la pérennité d’un trio qui
tient en trois noms magiques et qui transforme à chaque concert trois en un ? D’abord au
fait que les trois musiciens sont complices depuis très longtemps. La véritable naissance
du trio date de 1976. Cette année-là, Gary Peacock demanda à Manfred Eicher de réaliser
un enregistrement dans la formule piano-contrebasse-batterie. « Je n’avais pas d’idée
arrêtée du pianiste, se souvient le contrebassiste. Nous en avons écouté plusieurs, dont
Keith. Jack, je l’adorais depuis toujours. Il ne restait plus qu’à écrire de la musique pour
nous trois. » Ainsi est né l’album « Tales of Another » avec un peu de hasard et beaucoup
de nécessité. Gary Peacock ajoutait ainsi une pierre dans son jardin d’Eden des trios : Paul
Bley, longuement, et Bill Evans, plus éphémère, avaient été déjà séduits par la volubilité
aérienne, toujours inventive et mélodieuse, de cet esthète ascète de la contrebasse. On
ne savait pas à l’époque que ce magnifique album, passé inaperçu, n’était pas qu’une
heureuse parenthèse, mais l’amorce d’une fabuleuse aventure triangulaire à venir.
Quant à Keith Jarrett et Jack DeJohnette, leur amitié date de longtemps, du milieu des
années 1960 quand ils participaient, tout jeunots, au quartette de Charles Lloyd. Leur
entente était déjà si télépathique que Miles Davis les intégra très vite dans son quintette et
les intronisa pièces centrales de sa nouvelle aventure électrique pour « dicter l’orientation
des sons » (dixit Miles). Conclusion : Jack DeJohnette est définitivement « le » batteur
de Keith Jarrett. Il est la respiration du trio. Seul un grand batteur sait, comme lui, jouer
si doucement, feindre la violence sur ses balais, imposer le tempo en un cillement de
cymbales, distiller de suaves pulsations du bout de ses baguettes.
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Mais ce long compagnonnage n’explique pas tout. La réussite du trio résulte d’abord
d’une alchimie très mystérieuse : celle d’énergies autonomes et libres qui savent, le temps
d’un concert, fusionner en un « micro-organisme » (selon le mot de Jarrett) pour ouvrir
le champ de tous les possibles. « En trio, dit le pianiste, rien n’est interdit. Il n’y a pas de
moment où Jack doit ou ne doit pas jouer. Si Gary arrête de jouer, je peux dans l’instant
remplacer la basse au piano. Il y a dans ce trio une forme d’interaction permanente qui
évite que toute la responsabilité musicale repose sur l’un ou sur l’autre. » Il est vrai, au sein
du trio, les rôles changent constamment. Chacun des trois complices est libre d’assurer la
voix principale, suggérer une idée, anticiper un tempo, entrer dans la danse ou s’effacer,
quand il le souhaite.
Le « Standard Trio», c’est l’utopie d’une démocratie improbable réalisée à chaque concert,
un mélange savant et sauvage d’ego maximaux qui jouent sur la relance de l’un par l’autre,
sur le désir d’aller au bout de soi dans l’échange, d’épuiser la conversation pour atteindre
ensemble, au même moment, la jubilation collective. « Orchestre expérimental basé sur
une confiance absolue dans l’autre, explique Jarrett, le trio tente à chaque fois et le réussit
parfois de réunir dans l’instant trois qualités essentielles du jazz : le swing, l’énergie et
l’extase. »
La formule magique du trio, c’est finalement sa souplesse et sa liberté. « Le trio m’apporte
quelque chose d’inappréciable : la surprise, la fraîcheur de la découverte totale. Quand
nous entrons sur scène, nous ne savons pas ce que nous allons jouer. Tout est toujours
merveilleusement ouvert. Nous ne répétons jamais pour mieux nous séduire à chaque fois.
Quel plaisir fantastique de trouver le bon standard, au bon moment, et de le jouer au bon
tempo. »
Le standard n’est pas la nostalgie, mais l’enfance du jazz. Parce que l’enfance a l’avenir
devant soi. C’est ce qu’a compris Jarrett en 1983 quand il a choisi de se lancer avec ses
camarades dans l’exploration amoureuse de l’« American Songbook ». La plupart du temps
toute approche d’un standard est une reprise qui permet à un jazzman, quand il improvise,
de dialoguer à distance avec les versions qui ont prévalu et dont il fait défiler dans sa tête
la bande imaginaire qu’il s’est choisie. Chez Keith Jarrett, le standard n’est qu’un territoire
neutre, un tremplin pour faire entendre sa voix.
Au sein du trio, le pianiste affirme qu’il y tient le rôle du « chanteur ». Cela explique que
ses phrases musicales ont souvent la respiration, la longueur et l’allure d’une phrase
vocale, comme s’il jouait du piano avec sa voix. « La voix est mon idéal quand je joue du
piano et la mélodie existe forcément. Elle doit se suffire à elle-même. L’une des erreurs des
improvisateurs médiocres, c’est qu’ils aimeraient que la mélodie disparaisse. Alors que le
vrai défi d’un improvisateur est d’être capable de sortir du nouveau d’une chanson telle
qu’elle est. Les mélodies, c’est vraiment notre musique tribale. »
Avec Jack DeJohnette et Gary Peacock, Keith Jarrett a appris au fil des ans à réinventer,
métamorphoser les standards avec un respect total de chaque thème, en révélant à
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chaque fois son parfum essentiel, sa propre épice. Ce répertoire inépuisable lui permet
d’improviser en toute liberté, sans avoir jamais à répéter, de telle sorte que son approche
est toujours « free », mais sans les pièges du free. « Quand il nous arrive, pendant un
concert, de jouer sans structure, nous nous sentons paradoxalement moins libres que
quand nous jouons une chanson d’Irving Berlin ou Cole Porter. Improviser sur un standard,
c’est en même temps jouer sur la mémoire, la sensibilité et l’intelligence du public. C’est
broder sur un prétexte qu’il n’a pas besoin d’écouter parce qu’il le connaît souvent par
cœur et qu’il garde donc l’esprit libre pour entendre autre chose. » Cet « autre chose »,
c’est précisément l’essence même du jazz. Keith Jarrett et ses deux complices l’ont bien
compris. Voilà 25 ans qu’ils nous le prouvent.
Pascal Anquetil
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Salle Pleyel | Jazz | saison 08|09
VENDREDI 10 OCTOBRE, 20H
Herbie Hancock Quartet
Production Loop Productions
Dans le cadre de la 12e édition du
En vente uniquement à la FNAC
MERCREDI 25 FÉVRIER, 20H
MARDI 30 JUIN, 20H
John Zorn & Tzadik
Première partie
présentent la musique
de Serge Gainsbourg
Avec Sean Lennon, Elysian Fields, Marc
Ribot & Ceramic Dog / Esther Balint, Cyro
Baptista & Banquet of the Spirits, John
Zorn...
Andy Emler MegaOctet
& Les Percussions
de Strasbourg
Childhood Journeys
Seconde partie
Kühn/Vitous/Humair Trio
Remembering
JEUDI 6 NOVEMBRE, 20H
Trilok Gurtu
SAMEDI 28 FÉVRIER, 20H
20 ans de Talking Tabla
Michel Legrand
Trilok Gurtu, tabla
Jan Garbarek, saxophone
Oumou Sangaré, chant
Phil Drummy, didjeridoo, santoor
Carlo Cantini, violon
Roland Cabezas, guitare
Johann Berby, basse
back in Paris : Le Grand Jazz
Joachim Kühn, piano
Miroslav Vitous, contrebasse
Daniel Humair, batterie
Invité : Louis Sclavis, clarinette basse,
saxophone soprano
DIMANCHE 22 MARS, 19H
SAMEDI 4 JUILLET, 20H
David Krakauer
John Scofield's
Blues & Gospel
& Klezmer Madness !
Chucho Valdés
Solo, Quartet et Big Band
Chucho Valdés, piano, direction
Et invités :
Bebo Valdés, piano
Mayra Caridad Valdés, chant
David Krakauer, clarinettes
SoCalled, voix, échantillonneur
Arthur Austin Bailey, accordéon
Sheryl Bailey, guitare électrique
Jérôme E. Harris, basse acoustique
Richard A. Barshay, batterie
Céleste Productions - Les Grands Solistes.
Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences 7503078, 7503079, 7503080
MARDI 25 NOVEMBRE, 20H
SAMEDI 25 AVRIL, 20H
SAMEDI 13 DÉCEMBRE, 20H
Ahmad Jamal
Julien Lourau & Bojan Z
Julien Lourau, saxophone
Bojan Z, piano
Ahmad Jamal, piano
James Cammack, contrebasse
Manolo Bradena, percussions
Idris Muhammad, batterie
Mécène de l’art de la voix
partenaires média Salle Pleyel
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