Entretiens avec les experts-pédagogues
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Entretiens avec les experts-pédagogues
Entretiens avec les experts-pédagogues Octobre - Novembre 2010 Entretien 1: Jean-Marc, doctorant SES (Sciences économiques et sociales), Département de Systèmes d’Information Jean-Marc est doctorant en Système d’Information, il intervient dans deux cours de Bachelor. Il se charge des séminaires. Il dirige aussi des travaux de mémoire Bachelor et Master. Comme supports technologiques pour donner ses cours en présentiel, Jean-Marc utilise le tableau noir, car c’est plus pratique pour faire des démonstrations. Cela n’empêche pas que les étudiants travaillent avec leur propre ordinateur portable. Il distribue les polycopiés avec les corrigés des exercices, qu’il dépose après sur la plateforme institutionnelle de e-learning Dokeos. Cependant, il peut lui arriver de faire faire des exercices aux étudiants en présentiel afin qu’ils ne se connectent par sur Facebook ou consultent leurs e-mails. Pour donner ses cours, il se limite uniquement à la plateforme Dokeos et y intègre des liens, des références bibliographiques que les étudiants peuvent utiliser librement. Comme mode de communication, il utilise l’e-mail. Et, s’il arrive qu’un étudiant n’ait pas compris les explications par e-mail, à ce moment, l’étudiant peut prendre rendez-vous pour venir en discuter avec lui. Pas de Skype, car c’est une charge de travail supplémentaire. Il doit créer des comptes à tous les tous étudiants bien qu’ils ne soient pas nombreux, mais cela nécessite une organisation. Il pense créer un forum de discussion en Javascript pour encourager les étudiants à poser des questions et interagir à distance afin de compléter leurs informations et approfondir leurs connaissances. Il motive beaucoup les étudiants à faire des recherches sur Internet pour trouver la solution ailleurs et ne pas se limiter aux contenus du cours. Car en tant que chercheur, il fait beaucoup de recherche sur Internet, cherche des canaux de réseaux sociaux, des événements, participe à des conférences, etc. Il cherche des canaux de discussion par rapport à un thème. Il reconnaît qu’il existe pleins de moyens de communication, d’outils technologiques pour améliorer et mettre à jour ses connaissances. Pour classer ses ressources recueillies sur Internet, il utilise Zotero, car c’est plus ouvert pour référencer toutes sortes de documents et de les exporter. Il utilise aussi Bibdesk plutôt pour référencer les sources bibliographiques et les classer par mots clés. Bibdesk lui permet aussi de référencer des articles afin de les réutiliser après sa thèse. Il utilise aussi un site qui s’appelle CiteUlike. Chaque jeudi, tous les doctorants se regroupent pour présenter un article selon son domaine de recherche. Ce site leur permet de déposer les articles et de pouvoir les partager de sorte que tout un chacun puisse le consulter. Il est d’avis que les outils sociaux disposent d’un potentiel pédagogique. Quant à l’intégration de ces outils dans une interface institutionnelle, il faut éviter de mélanger le privé et l’académique selon lui. Il est très intéressé par le projet si cela peut l’aider à connaître de nouveaux outils, à partager des documents facilement avec l’équipe et de regrouper tous ces outils dans un seul environnement avec un seul login. Pour la présentation du cours sur Slideshare plutôt que sur Dokeos, il n’y voit pas d’inconvénient. Entretien 2: Christophe, enseignant à TECFA Christophe est Maître de recherche et d’enseignement (MER) à l’Université de Genève dans l’unité TECFA (Technologies de formation et d’apprentissage). TECFA met à la disposition de tous les étudiants des ordinateurs portables. Christophe utilise aussi un ordinateur portable pour donner son cours en présentiel. Cependant, il a remarqué que les étudiants viennent de plus en plus avec leur propre portable, ce qui représente une énorme perte de temps, car il est obligé de réinstaller tous les logiciels sur les ordinateurs portables des étudiants. Christophe a utilisé les plates-formes e-learning institutionnelles à l’époque telles que : Moodle, Brize (Adobe Connect). Sinon pour la plupart du temps, il utilise des plates-formes noninstitutionnelles comme: Pageflakes, tangler, Sprout, Ning. Il a besoin de changer de plates-formes car pour la formation de TECFA, les étudiants doivent découvrir de nouveaux outils. Pour cette année, il utilise Mixxt: http://www.mixxt.com/ comme plate-forme d’apprentissage. C’est un site de réseau social qui permet aux étudiants d’avoir les supports de cours, leur propre page individuelle, et une page de groupe. Cela permet à chaque étudiant de créer son profil et de se présenter. C’est comme Facebook. Cependant, il met en garde le fait que ces sites de temps à autre peuvent devenir payants à l’exemple de (Ning, Sprout). Quant à Pageflakes, il l’a abandonné, car il avait, pendant un bout de temps, des problèmes techniques et ceci avait perturbé le programme du cours. À part cet incident qu’il déplore, il trouve Pageflakes comme étant un site convivial, qui permettait à chaque étudiant de créer sa propre page, la personnaliser, ce qu’on n’avait pas avec les platesformes e-learning institutionnelles. Chaque étudiant avait son espace et pouvait se l’approprier. Il pouvait même combiner une page centrale avec des pages individuelles (combiner les deux mondes). Pour le mode de communication qu’il utilise avec les étudiants en dehors du cours, il n’utilise pas de e-mail (maximum 10 e-mails dans l’année). C’est le forum en permanence. Il a aussi utilisé des vidéos conférences et a laissé tomber la permanence Skype car souvent les étudiants ne répondent pas à l’appel. Il favorise le forum des plates-formes institutionnelles et non-institutionnelles, Google Docs, le forum de discussion de Mixxt, car le chat de Moodle n’est pas du tout efficace. Il utilise Internet pour trouver des informations, cherche des livres à la bibliothèque. Pour les gérer, à TECFA, ils ont une plate-forme sur Pageflakes pour les professeurs, il utilise aussi Google Docs, Dropbox pour échanger des fichiers entre collègues. Il pense que l’intégration des outils du Web social peut contribuer à enrichir un processus d’apprentissage car la variation d’outils peut changer les comportements. Que les réseaux sociaux disposent d’un potentiel pédagogique, oui, mais il faut savoir à quelle fin, de bien faire la part des choses entre l’institutionnel et le non institutionnel. En ce qui concerne la diffusion de ses présentations sur Slideshare plutôt que sur Dokeos, c’est à réfléchir. Sinon, pourquoi pas. “Il nous arrive de consulter les présentations des autres sur Internet, pourquoi pas les nôtres.” Il trouve le projet innovant, car il ne dispose pas d’un tel environnement qui regroupe tous les services à TECFA. S’il arrive qu’une telle disposition soit mise en place, cela facilitera la tâche à tout le monde au niveau organisationnel. Entretien 3 : Julien, maître assistant en SES (Sciences économiques et sociales), Département de Systèmes d’Information Enseignant, chercheur en Système d’Information, il travaille à l’Université de Genève. Il donne des plusieurs cours. Il utilise son ordinateur portable pour donner les cours en présentiel. En ce qui concerne les supports de cours technologiques hors présentiel, Julien utilise Dokeos, la plate-forme institutionnelle e-learning de l’université de Genève pour des raisons professionnelles. C’est une plate-forme qui répond en partie à ses besoins. En ce qui concerne l’un de ses cours, par exemple, il a l’habitude de mettre les cours, les séminaires, d’alimenter la documentation, la partie bibliographique. Dokeos met à sa disposition plusieurs espaces : pour le cours, informer les étudiants, mettre des annonces, espace pour mettre la documentation, classer les dossiers par domaine, espace pour intégrer les références web (sites Internet) utiles au cours. C’est une plate-forme qui répond pour le moment à ses besoins. Mais cela n’empêche pas de réfléchir à d’autres manières pour améliorer les contenus du cours et les pratiques actuelles. Il arrive que Julien utilise des outils non institutionnels tels que Facebook, Twitter, mais qu’à des fins privées, pas dans le cadre de son cours. Pour la préparation de ces cours, il utilise des outils d’édition comme Word, PowerPoint pour la présentation. Il utilise aussi des livres, des liens, des sites Internet pour enrichir le contenu du cours. C’est vraiment classique. Ensuite, il dépose le contenu dans la plate-forme Dokeos soit une semaine avant le cours, pour que les étudiants puissent en prendre connaissance, soit après le cours. Et sur la demande des étudiants, il est amené à rajouter d’autres informations (liens, références bibliographiques, sites) après le cours. Les étudiants disposant du même espace sur Dokeos, peuvent accéder aux informations du cours. La seule différence est que les étudiants n’ont pas le droit d’accès pour faire des modifications. Comme mode de communication avec les étudiants en dehors des cours, il utilise l’e-mail et l’espace annonce de Dokeos. Il n’a jamais utilisé le forum, mais reconnaît que c’est un espace à explorer. Pour lui, Dokeos offre beaucoup de fonctionnalités, pour des contraintes temporelles, on ne peut pas tout explorer (espace blog et groupes). Même si son cours ne nécessite pas d’organiser des séminaires de groupe. Quand il y a des travaux de groupe, l’organisation reste toujours classique. “Ce sont les étudiants qui s’organisent pour réaliser le travail à rendre, après ils m’envoient un mail. Oui, l’idée du forum est à explorer.” Pour stocker, gérer les ressources recueillies sur Internet, les outils qu’il utilise sont vraiment classiques. Il crée des répertoires pour les sauvegarder. À la question s’il lui arrive de voyager sans ordinateur portable et, pour une quelconque raison, il a besoin de ses données sur son répertoire, comment ferait-il, il a répondu, que c’est problématique, généralement il voyage avec son ordinateur portable, mais ce scénario est à imaginer. Pour partager des fichiers avec ses collègues, il dispose d’une plate-forme spécifique. C’est comme un wiki. Chacun de ses collègues dispose d’un login et d’un mot de passe, c’est centralisé et répond en partie à l’usage actuel pour leurs activités. Il lui arrive d’utiliser les webportail comme Netvibes, igoogle et pense que ces services pourraient stimuler une nouvelle forme de pédagogie à explorer. Il pense qu’il y a de nouveaux services dans le domaine académique qui peuvent stimuler une forme de pédagogie, probablement seuls 30 à 40% de ces services sont connus. Pour lui, l’interface PLE pourrait amener les gens à revoir leur pratique et à réfléchir comment stimuler une nouvelle forme d’apprentissage. Il est vrai que les services qu’offrent Dokeos et Moodle représentent 40% des possibilités, des potentialités, d’où l’idée d’explorer les nouveaux outils. Difficile de répondre dans l’immédiat si les outils Web sociaux peuvent contribuer à enrichir le processus d’apprentissage des étudiants. Il faut les explorer, proposer leurs fonctionnalités et voir dans quelle direction ils peuvent converger. Seulement, il faut reconnaître qu’une plate-forme qui regrouperait tous ces outils peut aider. A priori, diffuser ses présentations sur Slideshare plutôt que sur Dokeos ne le dérange pas trop. Par conséquent, il ne va pas tout diffuser, tout dépendra des thèmes abordés. Il y a des thèmes qu’il déposera uniquement sur Dokeos et d’autre qui pourront être destinés au grand public. Pour le concept d’« Apprentissage tout au long de la vie », comme dans le contexte des associations alumni, il trouve qu’avec la formation continue, on sera appelé à toujours actualiser son savoir. Entretien 4 : Michèle, assistante en SES (Sciences économiques et sociales), Département de Systèmes d’Information Présentation : Je m’appelle Michèle, je suis assistante doctorante. Une partie de mon temps est consacrée à l’enseignement et une autre partie de mon temps est consacrée à la poursuite de ma thèse. Supports de cours technologiques pour donner le cours en présentiel : Matériellement, j’utilise mon ordinateur portable, j’utilise aussi un beamer (projecteur) dans une salle, des fois j’utilise aussi le tableau noir ou blanc, suivant ce qu’il y a comme tableau. Supports de cours technologiques qu’elle utilise hors présentiel: on utilise des platesformes e-learning comme Dokeos, on n’utilise pas Moodle. Comme étudiante, je n’ai pas trouvé l’interface très plaisante. La plupart de mes collègues utilisent Dokeos et il répond pour le moment à nos attentes. Pour un cours, on a développé une plate-forme sur Drupal, ce qui permet de travailler avec des étudiants quand ils sont en grand groupe. Il arrive, selon certains semestres, qu’on ait des classes allant jusqu’à 300 étudiants. Il est difficile de communiquer avec eux individuellement, donc on a développé cette plate-forme pour la poursuite d’un projet et pour que les étudiants puissent travailler de manière collaborative, l’idée, c’est qu’ils puissent construire collaborativement des connaissances. Intégration des liens, sites : Moi, personnellement je cite d’autres travaux mais je ne les intègre pas tels quels. Je n’intègre pas des vidéos. J’utilise beaucoup des références des articles, c’est une grosse source de données. Si c’est un petit nombre d’étudiant, cela peut nous arriver d’imprimer les articles. Quand on a à faire avec plus d’étudiants, ou si on ne leur demande pas un réel travail sur ces articles, on fournit des références bibliographiques. Je suis bibliothécaire à la base, j’ai une grande sensibilité des sources bibliographiques, et je peux facilement leur expliquer l’existence des ressources dans les bibliothèques, des ressources sous forme électronique. Etant bibliothécaire, je sais que ces ressources sont très peu utilisées, je les encourage beaucoup, en leur expliquant qu’on a tel ou tel abonnement, une grosse base de données des articles scientifiques et qu’il ne faut pas hésiter à les utiliser. Mode de communication hors présentiel : S’il s’agit de peu d’étudiants, on privilégie le contact face à face, on leur indique également qu’ils peuvent venir nous voir, des fois c’est plus facile d’expliquer un schéma, car on travaille beaucoup avec des graphiques, le fabriquer ensemble. Si c’est un grand nombre, on leur demande de communiquer par e-mail, et quand on a ce grand nombre d’étudiants, des fois, on travaille sur la plate-forme Dokeos et sur la plate-forme Drupal qu’on a développé. Mais on se rend compte que ce n’est jamais suffisant. On a beau faire passer 4 fois un message sous 4 formes différentes, sur quatre types de plateforme différents, par e-mail, il nous arrive de faire des campagnes d’e-mail pour repréciser, qu’il va y avoir tel ou tel exercice, mais, on a toujours des étudiants qui ne sont pas informés. On essaye de démultiplier les voies de communication, par e-mail, oral ou présentiel au cours, sur Dokeos, mais cela ne suffit déjà pas. Pour le suivi des activités des étudiants: Si c’est un petit nombre qui travaille sur un projet, il nous envoie les différents livrables du projet par e-mail, des fois par Dokeos, moi je suis étudiante, c’est le prof qui décide. Et si c’est un grand nombre d’étudiants, là c’est clairement sur la plate-forme qu’on a développé. On les encourage beaucoup à utiliser le forum pour qu’une question posée par un étudiant puisse servir à tous les autres, le forum, le blog, une bibliothèque de références bibliographiques, ils peuvent créer des groupes, un emplacement où un certain nombre de fichiers peuvent être déposés pour être échangés. Gestion des ressources, des références: J’en ai testé pas mal, et je tiens à ce que cela reste Open source, je n’ai pas envie d’acheter un autre outil commercial, j’utilise Zotero qui a un plugin Firefox. Pour l’instant, il répond à pas mal de mes attentes, c’est ce que je présente assez régulièrement aux étudiants. Déjà les professeurs ne l’utilisent pas tellement, mais on essaye d’encourager les étudiants à l’utiliser. Pour cela, il faut qu’il ait une consommation en littérature qu’est assez conséquente. Au niveau Master, ce n’est pas toujours le cas. Cela dépend des branches, tout le monde ne consomme pas autant de littérature, tout le monde n’a pas besoin autant de ces outils, c’est beaucoup pour encourager que quelque chose de central à l’Université de Genève soit développé, qu’on puisse partager des références. Je sais que certains de mes collègues sont entrain de monter ensemble des petits outils de collaboration autour des bibliothèques de références, je trouve très intéressant. Si un projet pouvait être mené à l’Université de Genève disponible à tous, on l’on puisse créer des groupes de travail, ce serait génial. J’encourage beaucoup. Utilisation des webportail (igoogle, Netvibes, Pageflakes): J’utilise souvent igoogle, plus pour tester le service, mais je ne suis pars personnellement convaincue. Je n’utilise pas de Flux RSS. Je ne me suis pas posée la question de savoir si ces services pourraient développer une nouvelle forme de pédagogie. Le simple commentaire que j’ai, est qu’il ne faut pas démultiplier les outils. Par rapport à Moodle et Dokeos, il me semble que c’est deux outils qui supportent les mêmes fonctionnalités, il y a certainement des différences. Mais moi on ne me les a pas présentés ni en tant qu'étudiante, ni en tant qu'assistante. J’ai l’impression qu’on dédouble les outils, et pour moi, c’est une certaine dépense budgétaire qui me questionne. Je pense, qu’il y a déjà beaucoup de chose à faire dans Dokeos alors qu’on n’utilise pas à fond les outils. Il faut qu’il y ait plus de formation à ces outils. L’idée de créer son propre environnement, le personnaliser, se l’approprier est bonne, mais on a l’impression que chacun crée son propre environnement, on a créé notre propre plate-forme et on est pas les seuls. Chacun crée sa propre plate-forme. L’étudiant doit utiliser telle ou telle plate-forme selon sa formation, après, il doit utiliser une autre plate-forme dans un cadre privé (facebook, LinkedIn), il y a beaucoup d’outils, mais pourquoi pas. Intégration des outils sociaux: Pourquoi pas, pour augmenter le sentiment d’appartenance. Mais au niveau vraiment académique, je suis un peu sceptique pour la cohabitation entre les outils institutionnels et les outils sociaux. Je suis certains cours par intérêt, ici dans le département, et je me rends compte que les étudiants ont tous leur ordinateur portable et sont tous sur Facebook pendant le cours. On ne va pas les encourager. Slideshare / Dokeos: C’est une bonne question. On n’est pas toujours très content à posteriori de ce qu’on a fait et on aimerait toujours pouvoir l’améliorer. Le fait que cela soit largement diffusé. Si on arrive à pouvoir maintenir les versions, d’être assuré qu’on puisse mettre une nouvelle version et que l’ancienne puisse disparaître, pourquoi pas. Moi, j’ai l’impression que certains profs sont contents de mettre leurs matériels à disposition des étudiants qui se sont inscrits au cours. Si on n’est pas inscrit au cours, on n’a pas accès. Sûre qu’ils sont contents comme ça, car c’est quand même un gros travail intellectuel. Je ne sais pas si c’est encore tellement dans notre culture, mais pourquoi pas. Il faut voir. Concept “apprentissage tout au long de la vie” : c’est est une évidence. J’avais fait des études, je suis encore entrain d’étudier, j’ai beaucoup de plaisir, cela me semble une évidence, cela me semble important. Elle porte beaucoup d’intérêt au PLE. Son commentaire est qu’il va falloir bien communiquer aux étudiants, aux membres académiques, que ce ne sera pas un outil de plus. C’est une bonne chose d’avoir un environnement de regrouper tous les services dans un seul environnement. S’il y a plus de visibilité des ressources documentaires de l’Université de Genève, parce qu’on dépense énormément d’argent pour les licences, des ressources qui sont quand mêmes très peu exploitées, si on peut les mettre en avant en offrant des widgets, où l’étudiant pourra facilement avoir accès cela me semble bien. Oui sur l’idée générale, moins sur les réseaux sociaux, beaucoup sur la partie documentaire. Entretien 5: Dominique, ( MER ) à la faculté de Lettres Je m’appelle Dominique, je suis chargé d’enseignement en informatique à la faculté de Lettres, et l’unité d’informatique fait partie du département de linguistique. Supports technologiques pour donner le cours en présentiel: Évidemment, puisque je donne des cours d’informatique, j’utilise l’ordinateur, voire plusieurs ordinateurs. Je dispose d’ordinateur fixe, portable, j’ai aussi une tablette PC pour écrire sur l’écran, que j'utilise au séminaire. Si l’étudiant vient corriger un exercice ou si on fait des schémas, il peut le corriger sur la tablette. Cela permet de garder une trace et on peut le mettre en ligne. Je le dépose ensuite sur Dokeos pour que les étudiants puissent y avoir accès. Pour préparer les cours, j’utilise d’une part des logiciels d’éditions tels que: Word, Google docs, Powerpoint, Framemaker. D’autre part j’utilise aussi les logiciels que j’enseigne à mes étudiants : blackbox, c’est un logiciel d’environnement de programmation Pascal. Un logiciel d’apprentissage de Java qui s’appelle Bluejack, c’est un logiciel qui est spécifiquement prévu pour la pédagogie, pour apprendre le langage de programmation Java. Ensuite, une panoplie de langages qui tournent autour de : XML, XSLT, SQL etc. Plate-forme e-learning institutionnelle: Dokeos. Non institutionnelle : Dans le cadre d’un cours que j’enseigne, j’invite les étudiants à écrire un livre électronique en collaboration. C’est un peu la même idée qu’un wiki. Mais le logiciel on l’a développé nous-mêmes et le logiciel s’appelle LESI, c’est avec ça qu’on a crée une plateforme d’hyper livre. On appelle ça hyper livre, car chacun rédige des notes et on les relie entre elles pour en faire un livre. Cela ressemble beaucoup à un wiki. Donc c’est avec ce logiciel qu’on a écrit ça et c’est en ligne. L'accès de ce livre est uniquement réservé aux membres de mon cours, ce n’est pas ouvert à l’extérieur, c’est plutôt technologique. L’idée, c’est qu’à la fin de l’année, le livre qui a été rédigé par l’ensemble de la classe soit distribué à tous les étudiants et qu’ils partent avec ce livre, et l’année d’après on recommence avec un nouveau. L’autre approche, c’est de se dire que c’est la construction du livre qui est intéressante, pas le résultat, ce n’est pas un livre qu’on peut publier; il faudrait encore beaucoup le travailler. C’est plus le processus d’écriture que je trouve intéressant. C’est la raison pour laquelle l'accès n’est pas ouvert à tout le monde, pas de raison d’être visible à tout le monde car il nécessite une révision, un travail d’édition. Pour le suivi des activités des étudiants: L’outil pour écrire qu’on a développé nous-mêmes est l’outil maison (LESI). J’utilise Dokeos pour 4 fonctions: mettre des documents en ligne, récolter les travaux des étudiants, envoyer des annonces, je tiens à jour le message, je l’appelle message du jour pour tenir les étudiants informés d’où on se trouve sur le cours. A la faculté de Lettres on a un gros problème, c’est que les étudiants suivent deux disciplines, et forcément, il y a des chevauchements de cours. Donc, les étudiants ne peuvent pas venir physiquement au cours, l’idée de ce message du jour, et toute cette documentation est de leur permettre d’accéder aux informations et de se rattraper. Ils savent que même s’ils ne sont pas là, dès que le cours est fini, je mets en ligne le contenu du cours, et ils peuvent le consulter. Il y a aussi à mes heures de réception, ils ne viennent pas me demander ce vous avez fait au cours, ils ont le matériel. Ils viennent avec des questions. C’est assez spécifique à la faculté de Lettres, parce que les étudiants ne peuvent pas suivre physiquement tous les cours. Intégrations des sources extérieures (textes, liens, sites): La grande majorité du matériel que je mets, c’est quelque chose que j’ai écrit moi-même. Parfois des outils informatiques, parce que c’est un code informatique. Par exemple, j’ai récupéré un petit outil parce que c’était assez connu, très pratique, validé du code XML. J’ai mis ce petit outil en ligne, je sais que les étudiants du coup le téléchargent, c’est difficile à trouver sur le Web, c’est ce genre de choses. Par contre d’autres présentations non, je mets, plutôt des liens, et je trouve que si un tutoriel est intéressant, très volontiers, je mets le lien. Outils pour gérer ses ressources: Le système de dossiers, du système d’exploitation Finder sur Macintosh, des dossiers Windows, rien de particulier. Je n’ai pas d’autres outils pour gérer mes outils, à part les dossiers informatiques. J’ai des dossiers pour chaque année, je garde une trace, au bout d’un moment, je nettoie pour me rappeler ce que j’ai fait les années précédentes. Les rendus des exercices des étudiants, je les conserve aussi, je fais des sauvegardes quand même, je suis informaticien, je sais que c’est important. Pour les références, j’utilise aussi EndNOTE. Webportail: J’utilise le portail de l’Unige. Je l’utilisais forcément pour aller voir la date de mes examens. Autrement, je n’utilise pas les services comme Netvibes, igoogle ou Pageflakes. Intégration des outils sociaux: Bein, j’en sais rien (rire). Vous savez que le terme web 2.0 est très critiqué. On dit que c’est du buzz. Disons pour moi, le web 2.0 si je devais le caractériser, c’est tout ce qui est web social. Cette participation active des étudiants, des internautes, typiquement l’hyper livre collaboratif que l’on fait nous, ça j’y crois beaucoup. Maintenant, les outils, pourquoi je dis j’en sais rien, c’est parce qu’il y a tellement d’outils qui sont proposés, et c’est souvent assez spéculatif. On essaie de nouvelles choses. Il y a des choses qui tombent dans l’oubli, tout à coup, il y a des choses qui ont marché comme Facebook, ça un retentissement mondial, cela a beaucoup de succès. C’est pourquoi, je dis j’en sais rien. A mon avis, il faut attendre que les utilisateurs les prennent, ces outils pour leur usage, pour dire ce qui va marcher et ce qui ne va pas marcher. Il faut être bien malin. Moi, ce qui a totalement changé ma manière de travailler, par exemple, c’est simplement le Web. Autrefois, j’achetais beaucoup de livres, parce que, je trouvais toutes les formations pour préparer mes cours, ou je vais à la bibliothèque, parce qu’il y a des livres bien écrits. Avec le web on a pleins d’informations, sur Wikipédia, par exemple, on récupère beaucoup d’informations, et c’est valable pour les étudiants. Je vous ai parlé de l’environnement Bluejack qu’on utilise, je suis tombé par hasard sur l’outil. C’est une équipe d’enseignant qui l’a développé, et les étudiants l’adorent. C’est quelque chose, avant le web, qui était quasiment impossible, c’est une université australienne qui l’a développé. Je n’aurais jamais eu l’idée d’aller visiter le catalogue de logiciel d’une université australienne, et là je trouve des choses intéressantes. Effectivement, je pense que cet aspect là va beaucoup enrichir l’environnement des étudiants. L’autre problème que je vois aussi, j’ai une page personnelle Web, ensuite j’ai une page Dokeos, ensuite on nous présente les archives ouvertes pour mettre les articles, ensuite a le site du labo pour les articles. Tout à coup on a une pléthore qui se recoupe. C’est là où je trouve le problème. Si on arrivait à trouver une plate-forme qui regroupe tout, ce serait génial. ( Rappel des motivations de la pré-étude) Je serai intéressé de voir les résultats du questionnaire. Et d’ailleurs, dans le cadre de mes projets avec les étudiants sur les NTIC, on avait fait travailler des étudiants sur le logiciel qui s’appelle E-portofolio, ça me parait assez intéressant. Mais où est ce qu’on va le placer? Pour une plate-forme, je pense qu’il faut bien qu’il y ait cette approche, je ne pense pas qu’on arrivera à intéresser les gens s’ils passent trop de temps à devoir organiser. Ils aiment bien “jeter des trucs dans un sac” et de retrouver les choses à temps voulu. Partage des données avec les collaborateurs: De nouveau on a des dossiers, on est tous des informaticiens, cela nous convient bien, rien d’autre. Parfois on crée un pseudo cours Dokeos pour déposer des documents. Par exemple, si je partage des documents avec des professeurs d’autres facultés, c’est un peu difficile de le faire sur un autre serveur car il faut leur faire des accès, c’est pourquoi on utilise Dokeos. Le problème c’est qu’il y a tellement de choses, on ne sait plus où donner de la tête, en plus il faut à chaque fois avoir des mots de passe. Je sais que par rapport à un projet comme ça (le nôtre), il peut y avoir des réticences par rapport à l’institution, de la part des étudiants. Parce que je vois beaucoup d’étudiants, moi je les en dissuadent, beaucoup utilisent des adresses e-mail, qui ne sont pas des adresses qu’ils ont reçu à de l’université. Moi, je leur dis toujours, je refuse de vous envoyer du mail lié au cours sur ces adresses là, parce que très souvent, je reçois des messages, liés à ces adresses là. Au delà de ça, je vois qu’il y a des réticences, pas seulement des étudiants, mais des collègues qui vont préférer utiliser le mail de Google, que le mail de l’Unige et c’est une réaction et je ne sais pas pourquoi. On pourrait comprendre que les gens se méfient, parce qu’il y aurait une ingérence dans leur vie privée, à ma connaissance, il n’y a jamais eu de problème de sécurité. L’université a toujours été très respectueuse sur les affaires privées. Mais, j’ai des collègues, de jeunes assistants qui utilisent plutôt gmail, pourquoi, je ne sais pas. Et par rapport à une plateforme comme ça, il y a plein d’outils à gauche à droite. Ils sont aussi naïfs car il y a aussi le prix à payer, s’il y a gmail, c’est parce que Google collecte plein d’informations sur les comportements, on ne sait pas trop ce qu’ils font avec les données. Rien n’est gratuit. Outils web social, potentiels pédagogiques: Je sais qu’en ce moment et ce ne sont pas seulement les étudiants, beaucoup de gens font la confusion entre le privée et le professionnel. Quand on voit les célébrités avec leur vie privée, et leur vie professionnelle, finalement cela ne fait qu’un. Donc, cela me fait peur. Probablement les étudiants seraient aussi agacés s’ils ont une plate-forme que pour les études, une plate-forme que pour le privé. Pour eux, c’est un tout. Maintenant comment intégrer ça ? Cela pose quand même des problèmes de savoir si on les mélange. Mais, si vous me dites que parmi les 1200 étudiants qui ont répondu au questionnaire 39 % utilisent leur réseau social à des fins privées et académiques, cela veut dire que c’est une réalité. Moi, je n’utilise pas Facebook, parce que, je suis trop vieux. Pour moi les rapports réels primes sur les rapports virtuels. On a l’impression que la vie virtuelle est plus importante que la vie réelle. Pour moi, la vie réelle est beaucoup plus importante que la vie virtuelle. Mais apparemment pas pour tous. Peut être cela a un rapport avec les catégories d’âge. Cohabitation entre outils institutionnel et non institutionnels : Je pense que si vous vous lancez dans une plate-forme comme ça, il faudra faire tomber ces barrières institutionnelles et non institutionnelles. A mon avis, cela ne me concerne pas, car je n’utilise pas les plates-formes de réseau social. Mais quand on voit la jeune génération, j’ai vraiment l’impression que pour eux tout cela est mélangé et si on met des barrières, ils sont agacés. Mais, après pour moi cela ne pose pas pleins de problèmes. Cependant, ils sont un peu naïfs de penser que toutes ces données qu’ils balancent sur le web, ne se seront pas exploitées, même contre eux. Maintenant si l’institution se lance à la diffusion des données cela peut devenir problématique. Protection des données (confidentialité) : Pour moi, toutes les choses sensibles, les notes, il faut faire attention, le compte rendu des travaux, les commentaires du prof, ne doivent pas être diffusés. Mais c’est antonyme, tout ça, car l’informatique met tout à portée de main très facilement. Et puis là, on essaie de mettre des barrières, il ne faut pas mettre de barrières. Je pense qu’il faut faire attention quand même. On peut mélanger les outils institutionnels et non institutionnels, mail il faut faire attention. Il faut bien voir qu’est qui est privé et qui peut être donné, qu’est ce qui est privé et ne peut pas être donné. Slideshare/ Dokeos: Slideshare, un Dokeos mondial! Aucun problème. Avant Dokeos, j’ai beaucoup utilisé les pages web pour mettre mon matériel en ligne et c’était ouvert à toute la planète. A l’époque j’avais un peu de succès car on n’était pas très nombreux. J’ai reçu des messages de remerciements du Québec parce que le cours était en français. Et, il y a des étudiants qui m’écrivaient pour me dire que le cours était super. C’est de la reconnaissance, la valorisation du travail de l’autre. Je suis très ouvert pour la diffusion du matériel. Alors que je sais que pour certains c’est sensible comme sujet. Apprentissage tout au long de vie: C’est certain, surtout pour ma profession d’informatique, mais il faut sans arrêt apprendre. D’ailleurs, dans le cours que je donne, un des objectifs avoués que je donne pour le premier cours, c’est de dire : veille technologies. Pour que les outils qu’ils récupèrent eux-mêmes puissent toute leur vie leur être utiles. J’essaye de leur donner les bons sites, les bonnes associations. Je les incite à s’abonner au Flux Rss. Oui, c’est indispensable surtout en informatique, et qui après 10 ans, 15 ans, se sont retrouvés en difficultés professionnelles, simplement ils travaillaient dans des sociétés avec du matériel qui a vieilli, ils étaient très bien payés. Mais le jour où la société a changé de matériel, ils ont rencontré des difficultés. Maintenant est-ce que l’idée que cet environnement est de suivre l’étudiant toute sa vie ce qui me parait bien, me parait une très bonne idée. (Réponse: c’est un des objectifs du projet) Entretien 6: Alex, professeur au TECFA Je m’appelle Alex, je suis professeur à TECFA (Technologies de la Formation et de l’Apprentissage), une unité de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education. Avant de travailler dans cette unité, j’ai travaillé 4 ans sur des suppléances, sur des petits mandats particuliers, et notamment sur le développement de la formation à distance dans le canton de Genève. Mes intérêts principaux sont tout ce qui est communication dans les formations médiatisées qui passent à travers des dispositifs technologiques, et principalement un des terrains privilégiés pour ce type de recherche passe par la formation à distance, entièrement ou partiellement à distance. Je fais à la fois de la conception de dispositifs, du soutien à des dispositifs qui se mettent œuvre, de la recherche sur des problématiques d’impact de ces dispositifs sur les processus d’apprentissage, d’enseignement, de communication sur le développement professionnel des enseignants. Supports de cours technologiques en présentiel: Sur Genève, quasiment depuis 1994, on trouve que l’idée du cours présentiel, n’est pas une bonne façon de dire les choses. Parce que depuis 1994, on met des dispositifs de formation en place qui utilisent des dispositifs technopédagogiques, des dispositifs techniques de nature informatique, mais orientés dans leurs finalités vers un soutien à l’apprentissage. C’est pourquoi, j’ai dit que ce sont des dispositifs techno-pédagogiques, et on les utilise à la fois pour mettre des cours, des enseignements, qui ont une partie d’activité en présence et une partie d’activité en distance. Au niveau des Bac (Baccalauréat), ou en tout cas des Bac des années préparatoires du premier cycle universitaire, en général des cours de grands groupes, il y a plus de présence que de distance. C’est un cours régulier de semaine en semaine avec des activités qu’ils font entre les semaines. Il y a maintenant des espacements parce qu’ils font des travaux, et il y a un suivi à distance aussi, mais globalement, les activités sont différentes de celles des cours de Master ou de la formation continue, où, il y a une courte période de cours en présence, et de longues périodes de cours en distance. Et donc, pour l’ensemble des cours, on a un dispositif de formation qui alterne, des séances de séquences de travail de présence et d’autre en distance, sachant qu’on ne fait pas les mêmes activités en présence qu’à distance. Alors, qu’est-ce qu’on utilise comme dispositifs techno-pédagogiques, matériellement, on a effectivement les plates-formes mises à notre disposition. Que se soit pour le Bac ou le Master ou la formation continue, j’utilise Moodle. La première année du Bac, j’ai utilisé Dokeos, c’est la première année où Dokeos était mis à disposition en 2004. Pour les cours de Master à TECFA, on a travaillé dans les années 94-95, des sites Web, on est passé à la formule du Campus virtuel. Après on a pris les plates-formes institutionnelles qui étaient proposées par l’Université. On a testé d’autres plates-formes, des sites, des portails, on a testé des Flex qui sont des agrégateurs. Cela veut dire qu’on a des environnements institutionnels qu’on utilise souvent pour les grands groupes, parce qu’on a besoin d’un système qui est stable et qui est bien soutenu pour les cours Master. Comme on travaille en plus en technologie, on peut se permettre de prendre des systèmes qui sont performants, stables, expérimentaux. Cela fait partie de notre enseignement de montrer à nos étudiants, qu’il y a des dispositifs différents, et de leur montrer différentes conceptions de dispositifs. C’est-à-dire, on a utilisé d’autres dispositifs institutionnels. Pour certains cours de collaboration entre deux universités par exemple, j’ai utilisé Spiral, Spirit, Acolad. Donc, on a utilisé des diversités d’outils institutionnels, sachant que dans ces plates-formes multifonctionnelles, on a utilisé certains outils privilégiés, pas d’autres. Moi, j’utilise beaucoup le wiki, les forums, le wiki servant à la fois à faire des journaux de bord, les pages de travaux des étudiants, et en fonctions des scénarios, j’ai des outils privilégiés. Outils non institutionnels: J’utilise beaucoup des cartes conceptuelles faites par les étudiants, à travailler dans des applications Google, Google docs par exemple, on l’utilise beaucoup d’ailleurs dans un environnement de travail professionnel avec des collègues, on partage des documents, on utilise beaucoup des dispositifs de vidéo conférence que l’université ne met pas à notre disposition. On avait avant de gros systèmes de vidéo conférence, qui ont été remplacés par pas grand chose. Je travaille beaucoup dans Illuminate, dans FM avec des gens de l’EPFL, je travaille avec les français dans Centra. Ce sont des outils que notre Université ne soutient pas. Adobe Connect par exemple, voilà des outils d’environnement de travail qu’on utilise, et qui sont des outils institutionnels d’autres universités. Quand on doit travailler à deux ou à trois, on travaille beaucoup avec Skype, qui est stable, il permet le partage des fichiers, on utilise beaucoup la téléphonie Internet à partir du PC. On a des tas d’outils. Soit on cherche des outils d’enregistrement de sons, on travaille avec des outils Podcast, on cherche des logiciels Open source qui permettent de faire de vrais Podcast. Voilà, on a une série de solutions. On fait des démonstrations, des manipulations dans l’environnement d’Adobe Captivate. Mode de communication pour le suivi des activités des étudiants : Avec les étudiants, on les cantonne dans les outils institutionnels des plates-formes. On leur a interdits de nous envoyer des mails personnels. Donc, tout se fait à l’intérieur des plates-formes, en tout cas au niveau du Bac tout se fait à l’intérieur des plates-formes avec des forums spécialisés. Au niveau du Maltt par exemple, on peut utiliser d’autres formes de communication. On peut utiliser Skype par exemple. Parfois on utilise le mail. En gros, c’est surtout Skype et mail, qu’on utilise. Skype a complètement écrasé MSN, alors qu’à l’époque, MSN avat vraiment tué le MOO. Voilà des outils externes qui sont parvenus à tuer des outils institutionnels. Gérer ses propres ressources: c’est un peu brouillon. Pour le partage de fichiers, c’est beaucoup dans des documents Google. Si c’est pour travailler en local, on a EndNote, mais il n’est pas très adapté aux ressources Web. Sur les ressources Web, je commence à travailler avec Mendeley, qui est un dispositif de partage de ressources Web, c’est en test, je viens de commencer à y travailler avec les assistants. Sinon les vraies sources pour les enseignements, c’est très brouillon, car on a beaucoup de ressources Web, on les duplique, on les stocke comme toujours en local sur le serveur. On a donc une gestion qui est un peu anarchique. Si on veut pouvoir garder toujours des ressources disponibles vu le fonctionnement du Web, on est obligé de les sauvegarder en local, et chacun les annexe comme il peut les annexer. Mais c’est vrai que là aussi, je ne suis pas bien organisé. Utilisation des webpotail (Netvibes, igoogle, Pageflakes) : Non je ne les utilise pas. J’ai testé des choses avec les enseignements, mais je ne me suis pas mis à une pratique assidue. Outils web sociaux comme potentiels pédagogiques. : Moi, je pense à Facebook, il y a des tas de plates-formes, par exemple Spiral. On avait créé Facebook à l’intérieur de Spiral, qui montre d’année en années, les étudiants ont plus d’utilisation pour ces outils des réseaux sociaux. Je devais travailler avec quelqu’un de Toulon sur les environnements personnels d’apprentissage, que les étudiants, futurs ingénieurs multimédia au niveau Bac3 pour réaliser ce projet dans des situations qui sont très proches, des situations de projets avec des commanditaires. Eux n’utilisaient pas les réseaux sociaux mais des environnements de gestion de projets comme Zoho project. Nous, on les utilise pas encore, je ne sais pas pourquoi. Une fois qu’on est dans un dispositif institutionnel on se plie aux règles de l’institution. Du coup, on organise des scénarios en fonction des outils. Alors le jour où on aura des outils de ce type là dans les environnements institutionnels, on verra. Par exemple au niveau d’un cours de Master, je n’ai pas donné d’outils. Je leur ai demandé de s’organiser dans un environnement à eux, ils choisissent leurs outils, après ils nous décrivent les outils avec lesquels ils travaillent. Il y a un environnement de travail sur lequel ils travaillent beaucoup, c’est Edutechwiki où ils mettent le produit final. C’est un outil supplémentaire, c’est un outil non institutionnel aussi, qui sert à recueillir le produit qui est communiqué. Le but est de produire un texte communicable. Pour les étudiants de première année par exemple on leur demande de choisir l’environnement où il souhaite travailler et de nous y inviter. Le problème, c’est qu’on perd les traces des outils institutionnels. Cela veut dire que si on a 150 étudiants, cela prend énormément de temps pour étudier les traces ou on ne le fait pas assez, car on n’a pas assez de temps. Et donc perdre l’avantage de quelque chose qu’on n’utilise pas, c’est peut être pas très grave. Cohabitation entre les outils institutionnels et non institutionnels : J’ai une expérience toute récente, mais que je trouve très intéressante, mais isolée. Dans un cours de Bac 1, les étudiants sont obligés de travailler par groupe dans un wiki à l’intérieur de Moodle. Et, il y a un groupe qui a décidé d’utiliser le wiki de mon cours pour se faire un wiki pour l’ensemble de leurs autres cours. Cela veut dire que vraisemblablement dans une série de cours, les étudiants voient un usage de la plate-forme simplement décrit en surface. Cela veut dire qu’il faut chercher l’information, il faut chercher des documents, mais ils ne le considèrent pas dans beaucoup de cours comme un environnement de travail, où les gens travaillent. Et ce groupe là est assez isolé, c’est la première fois que cela arrive sur les 40 groupes de ce cours là, les gens trouvent le wiki très intéressant, et se disent c’est un bon outil et on va l’utiliser et pour tous les cours. Et donc, comme ils travaillent en groupe de 4, ils ont décidé de faire un wiki pour l’ensemble des cours qu’ils suivent, Donc, ils vont créer leur propre environnement d’apprentissage personnalisé avec un agrégateur quelconque, avec un vibes ou les flex. Mais, ne connaissant pas les technologies, ils utilisent un environnement institutionnel pour organiser quelque chose qui est au fond un environnement personnalisé d’apprentissage et pas du tout un environnement institutionnel. C’est eux qui choisissent, mais n’ont pas choisi l’outil car ils n’ont pas les compétences techniques qui le leur permettent. Donc, ils ont détourné l’environnement d’un cours, pour l’étendre transversalement à d’autres cours. Ça, c’est quand même intéressant, parce qu’ils n’ont pas dans les compétences techniques, mais conceptuellement, ce sont des gens qui sont prêts à travailler avec un agrégateutr par exemple. Alors la question est si cela vaut la peine que l’institution développe un logiciel de type vibes, ou un flex, alors qu’aujourd’hui, il y a des tas d’outils sur le réseau des outils qui sont gratuits, et qui sont des outils en Open source. La seule question, c’est s’il existe un outil développé par l’institution, il y a une garantie de pérennité. Alors qu’en fait si c’est un outil Open source, peut être que demain ça crash. Donc, le seul intérêt que je verrai, parce que, quand même c’est un grand boulot, cela fait un dispositif qui est pérenne, soutenu par quelque chose. Et qu’à part Google ou Yahoo, beaucoup de ces dispositifs à un moment donné, ou bien ils deviennent payants ou bien ils disparaissent. Ce que je pense, c’est que le développement des plates-formes institutionnels : Dokeos et Moodle à l’Université de Genève, Spiral a un développement un peu différent, ou Spirit, sont des outils qui ont été créés à la fin des années 90 début des années 2000. Le temps qu’on les met en place, dans les universités en 2000, 2004, la vitesse de réaction des institutions est relativement lente par rapport à celle du marché. Et donc, au moment où il y a une grosse pénétration de l’environnement, dans les enseignements, même si les pratiques pédagogiques n’ont pas beaucoup évoluées, ce sont des plates-formes qui dans leur conception sont déjà dépassées par les conceptions des outils publiques. On a ce problème-là. C’est d’une part, il y a une progression dans la pénétration de ces outils, dans leur utilisation, les usages dans leur pénétration ne sont pas innovant. En gros, ils sont plutôt assez classiques quand même très proche du transmissif. Mais qu’en plus, ces outils là sont quand même en retard par rapport aux outils du marché, mis en place dans les universités. Du coup, la vitesse de réaction des universités est quand même relativement longue par rapport à celle du marché, et donc au moment où il y a une grosse manifestation des ces outils, ils sont déjà en retard. Je sais que beaucoup d’étudiants utilisent l’ e-mail et Facebook qu’ils utilisent pour des pratiques communicationnelles et relationnelles. Cela veut dire qu’ils ont des usages qui sont d’ordre communicationnel, pour rester en groupe, pour partager des photos. Facebook est un agrégateur avec un certain nombre de fonctions qui leur permet de faire beaucoup de chose. Ils peuvent faire des chats, des e-mails, partager des images. Pour eux, c’est un univers communicationnel et relationnel, avec un certain nombre de fonctions mais qui sont assez limitées, ou ils ne comprennent pas bien les modes de fonctionnement. Alors l’autre caractéristique, c’est en gros, ils ont quasiment tous un portable, 50% qui ont un fixe et un portable, et qu’il ne reste que 30% des étudiants qui utilisent une chaîne stéréo par exemple. Pour tous les autres leur boite à musique c’est leur ordinateur. Les pratiques musicales font quand même partie d’une grosse partie de leur usage. Il y aussi des jeux, en tant que blogs, il y en a aucun. Rappel des résultats du questionnaire sur l’utilisation de ces réseaux sociaux à des fins académiques et privées. Il est intéressant de voir s’il y a une différence des usages en fonction de leur année d’étude. Moi, je fais l’hypothèse, qu’il y a une différence entre les étudiants de Bachelor et ceux de Master. Slideshar / Dokeos : Pas de problème. Je pense que j’en ai déjà mis une présentation sur Slideshare. « Apprentissage tout au long de la vie » : J’ai commencé à travailler comme enseignant de français en 1970. J’ai changé de métier dix fois dans ma vie, donc, heureusement sinon je m’ennuierai de faire tout le temps la même chose. Si on travaille dans un domaine, les choses changent tout le temps, le domaine m’oblige à changer ma formation tout le temps. Donc j’apprends tout le temps des choses nouvelles. C’est très intéressant. Intérêt pour le projet : C’est intéressant. Cela veut dire qu’il y a des choses qui sont dans l’air. Parce que, l’environnement d’apprentissage personnalisé, est un thème qui apparaît dans la littérature depuis quelques années. Je travaille avec des collègues de l’EPFL, de Fribourg et de l’Université du Québec, on doit remplir une demande sur un projet similaire, sur ce thème là, plutôt descriptif. Donc je pense qu’il y a des questions qui surgissent de façon éparse dans des endroits différents, mais ce sont les mêmes. Ce sont des questions qui émergent à partir de la pratique sociale. Mais je suis ravi d’apprendre que cette enquête existe, et donc on va effectivement à un moment donné collaborer, donc je pourrai voir ce qu’on peut faire ensemble. Entretien 7 : Pierre, MER à la faculté des Sciences Par rapport à Dokeos ça se place comment? Parce que je suis pas spécialiste E-learning? Réponse: On va y revenir. Je m’appelle Pierre, je suis maître d’enseignement et de recherche (MER) au département d’informatique. Je suis là depuis une dizaine d’année, j’enseigne au département depuis là. D’abord en tant que plus ou moins assistant, avec à la charge d’un cours. C’est un gros cours collaboratif des étudiants, il peut y avoir pas mal de travail en relation avec votre projet. Ensuite, j’ai pris en charge des cours plus académiques, plus ex-cathedra de base, première année. C’est un gros cours, avec un gros volume horaire, pas mal d’heures de cours, des exercices et des travaux pratiques. Donc cela veut dire des choses où les étudiants doivent interagir pas mal. Un cours de Master aussi, plus classique, un cours ex-cathedra, deux heures par semaines, des séances de travaux dirigés (TD) qui sont faits sous forme de mini projets. Je gère aussi les stages en entreprise. C’est aussi des projets, c’est aussi une forme originale de cours, puisque c’est un cours à option Master, c’est à dire ce n’est pas après le travail de Master c’est vraiment intégré. C’est un cours à option, il y a quelques étudiants qui le font, qui vont dans les entreprises de travail. Là il y a un qui était à Londres. Les stages sont beaucoup supervisés par les entreprises, pour des problèmes de confidentialités, on a été beaucoup plus flexible. Plus un cours que je donne avec un autre enseignant du département. Supports de cours pour donner le cours en présentiels: PowerPoint. J’ai des présentations en PowerPoint. Ça, c’est une grosse question. J’ai pas mal essayé des choses. L’idée au départ, je me suis dit, soyons sympa avec les étudiants, les PowerPoints contiennent pratiquement tout le cours, annoté, avec des petites bulles, je mets des commentaires sur les formules. Je les imprimais et les mettais aussi sur Dokeos, avec en plus sur Dokeos des références, avec des supports de cours. En fait, je me suis rendu compte que finalement cela rendait les étudiants très passifs. Ils arrivaient, tout était à leur disposition et ils étaient comme ça: pas de question, de participation. Je me suis dit, j’imprime plus, depuis l’année dernière j’imprime plus. Beaucoup d’étudiants arrivent et ne sortent rien, ils mettent leur sac et voilà, et ça c’est un problème, et c’est une chose qui m’effraie. De plus en plus, j’ai tendance en fait à restreindre même le détail des transparents, pour écrire beaucoup plus de choses au tableau pour forcer les étudiants à poser des questions, écrire, à prendre leur propres notes. Puisque même pendant les périodes d’examen, je leur permets d’utiliser leur propres notes. Comme jusqu’à maintenant, ce sont des notes que je leur donnais, finalement ils étaient capables de les recracher par coeur, mais sans les avoir intégrer en fait. Moi j’étais formé à l’école française, où c’était tableau noir pour la formation de mathématique. Et moi, je me rappelle qu’on notait beaucoup de choses, on retravaillait sur nos notes. J’aimerais atteindre ça. Maintenant, estce qu’il faut revenir au tableau noir, ou blanc, ou bien des bouquins. Là, je vous parle des problèmes d’enseignement. Une inquiétude, c’est que si finalement on donne trop par le Web, du style des exercices en ligne, ou il faut cliquer, ou il n’y a plus cette action d’écriture, de création, est-ce que finalement on ne va pas rendre les étudiants complètement passifs, minimiser leur effort, et finalement minimiser leur réflexion. Matériellement, j’ai un petit portable que j’utilise, j’ai mes cours sur une clé USB, il y a tous mes PowerPoint dessus, et donc, je la prends avec mon portable, et je vais dans dans les salles qui sont équipées de projecteurs, je me connecte. Plates-formes e-learning : J’utilise Dokeos pour distribuer des documents. C’est à dire que pour les différents cours que j’ai, par exemple le cours de Master, essentiellement dans la partie document, la partie que voit l’apprenant, il a les notes de cours. J’avais des notes de cours en anglais, que maintenant j’ai traduit en français. Maintenant, les notes de cours, je les mets petit à petit, c’est-à-dire, je ne les mets pas toutes. Je ne veux pas aussi que l’étudiant se dise: j’ai mes notes de cours pour l’année, maintenant, je ne vais plus au cours. Là ce que je mets, c’est donc les PDF, page par page avec des notes de cours qui sont relativement détaillées, avec des commentaires. J’utilise Dokeos que pour déposer des documents, je ne vais pas faire des exercices interactifs, c’est vraiment échanger des PDF. Pour les labos c’est la même chose. On a les labos, les travaux pratiques (TP), il y a le sujet du TP, éventuellement les données etc, et eux vont rendre les travaux aux assistants, soit sous forme de zip par e-mail, soit on va utiliser des plates-formes d’échanges sur Subversion. Pour un cours, en fait, j’ai la même structure avec des liens, sauf que là, comme c’est un cours collaboratif on utilise les outils style Subversion. En fait, comme les étudiants doivent programmer ensemble, travailler collaborativement, et échanger des données, c’est en fait des systèmes de version. C’est-à-dire quand vous avez des données et que vous les partagez, vous les mettez, et ensuite, il y a un système de versionning. Vous pouvez revenir aux versions d’avant, partager des documents, bloquer un document pendant que vous travaillez dessus. Nous, on utilise souvent notre propre serveur. Maintenant, l’université a mis pour les étudiants, un serveur où les étudiants peuvent déposer des documents et donner des droits d’accès, et donc travailler sur le même document, sur le même programme. C’est en fait pour que les étudiants puissent travailler en parallèle sur le même document. C’est vraiment un logiciel fait pour faire des programmes, c’est un système d’archivage et de versionning. Vous pouvez mettre des documents Word dedans. Tout étudiant qui a un mail etu.unige, peut activer le compte. En fait, c’est surtout pour installer un travail collaboratif pour un groupe. Les étudiants peuvent l’utiliser individuellement, c’est un système d’archivage. On pose des choses dedans, et dans deux ans, s’il y a des documents que je veux ressortir, ils sont dans un endroit et bien clean, etc. C’est comme un disque dur extérieur, où il y a des répertoires. Mais c’est un système qui force à une rigueur, on ne peut pas mettre n’importe quoi dedans, on ne va pas mettre des anciennes versions. Quand on refond quelque chose deux ans après, le danger, c’est d’avoir pleins de versions V1, V2, V3, final, etc., comme quand on fait un rapport de Master par exemple, et puis à la fin on ne sait plus quel était le bon, et bien là, en fait il y a qu’un, on peut revenir dans les anciennes versions, c’est comme dans les modifications comme dans Google Docs, ou dans Word, on peut retrouver les modifications, l’historique. Mais, il y a plusieurs serveurs que l’université a mis en place; Subversion, GIT, etc... pour les travaux informatiques, parce qu’il y a un travail de groupe. Subversion par exemple a vraiment été une recommandation forte que j’ai faite pendant quelques années à l’université. Parce qu’on est le département d’informatique, donc c’est normal que la plupart de ces outils viennent un peu de notre impulsion et finalement, j’étais très content que cet outil soit mis en place. On utilisait notre propre serveur, et j’ai toujours demandé que l’université fournisse ce service. Je dirais quelque part, qu’on a contribué à l’impulsion de ça. Au bout de un ou deux ans, ils ont compris qu’on avait besoin de ce système et puis encore une année, le temps que l’université le mette en place. Nous, on a été les premiers à avoir des comptes tests. Je pense qu’il y a d’autres outils qui se mettent en place. Maintenant que le concept est établi, encore une fois Subversion, c’est un logiciel particulier comme Dokeos. Donc, il y a deux serveurs différents, l’étudiant vient chercher ce qu’il veut. S’il y a d’autres outils qui sont intéressants, moi je souhaiterais que l’université les mette en place, et les prenne en charge. Moi, je ne mets pas mes photos sur Flickr par exemple. Je pense que, à chaque fois, il ne faut pas déléguer Google, Flickr, etc. La gestion, c’est très important. L’uni doit faire un effort pour mettre en place des outils et ne pas dépendre du privé. On ne sait pas ce qui va arriver. Moi, il y a 15 ans, il y a des systèmes, des serveurs web sites qui proposaient des adresses mail, et puis maintenant la plupart de la jeune génération ne connaît pas le nom de ces trucs là. Cela se trouve que dans 20 ans Google n’existera plus. On peut l’imaginer. Déléguer c’est dangereux. Suivi des activités des étudiants: Les exercices et les TD sont beaucoup gérés par les assistants. Ils ont une séance toutes les semaines de 2 heures, en parallèle avec le cours. Ils regardent l’avancement, ils donnent des projets, souvent ce sont des projets de deux ou trois semaines, à la fin pour avoir des chose un peu plus conséquentes. Les étudiants doivent rendre ça, et ils font le point à chaque fois. Pour les projet, c’est un peu différent, ce qu’on fait, moi j’ai un cours ex-cathédra où je propose aux étudiants de faire des présentations deux ou trois fois dans l’année, ils doivent faire des présentations, les dernières présentations se font à l’examen. Intégrations des sites extérieurs: Pour l’un des cours, c’est un cours technologique en fait, on simule une entreprise, on met les clients, les étudiants développent un logiciel. Ils doivent choisir les technologies adaptées pour ça et donc on leur fournit des liens, des choses à creuser. C’est à eux de choisir ce qu’ils vont utiliser comme technologies. Cela peut être des technologies qui viennent de Google Apps, cela peut être des chose chez Apache, etc. Ils doivent choisir ces technologies. Tout ça, ce sont des liens externes et il y a de la documentation. On ne recopie pas la documentation, on leur propose d’aller voir des tutoriaux, on les laisse faire. Il y a même des choses sur Youtube, sur comment utiliser telle ou telle chose. Y compris pour les autres cours, il y a les vidéos lecture, on peut avoir des références à ça, les étudiants préfèrent les communications en anglais plutôt qu’un français, parce qu’ils ne sont pas forcément francophones. Mode de communication en dehors des cours: L’échange se fait 100% par e-mail, ou ils viennent dans mon bureau. Je n’utilise pas le forum. Ce sont les étudiants qui mettent en place, un système interne de communication, ils utilisent Facebook, et d’autres choses, ils s’organisent, par e-mail, par téléphone comme ils veulent, ce qui importe c’est qu’ils communiquent. Gestion des ressources: Pratiquement aucun. Beaucoup, j’utilise Google. Je n’ai pas vraiment des favoris, je recherche l’information, je retrouve l’information à chaque fois. Je fais une requête. Je gère moi-même sur mon PC, j’ai un gros disque dur, donc je gère moi-même. Je me suis arrangé avec le service informatique pour faire le backup. Donc, je suis vraiment plus au niveau de l’institution. A coté de ça, j’ai un compte gmail. Parce que des fois quand tu fais des projets européens, il faut avoir un compte pour les Google, Yahoo, mais c’est parce que d’autres le demandent, à la fin je prends une copie et je l’archive dans mon système à moi. Ce que je fais, comme je gère mon groupe, j’ai mon propre répertoire, ce que je fais, pour me rappeler les conférences, je mets les liens dans le site, dans un wiki, j'intègre les liens utiles pour les faire profiter à toute le monde, mais cela me permet de retrouver facilement ces informations. Pour nos publications, je les mets directement en PDF. Comme cela, même à la limite, si je veux en avoir une, je n’ai pas besoin d’aller en chercher dans mon répertoire, je la retélécharge ici facilement. Sinon, j’ai mon compte Subversion, mon répertoire avec toute un organisation que je connais des répertoires. Pour le partage des fichiers avec les collaborateurs, on utilise Subversion. D’un point de vue de collaboration, les choses importantes sont les publications. Un étudiant, un thésard, il va devoir produire des résultats scientifiques et les publier. Donc, essentiellement, le partage se fait à travers des publications. Pour les Master, c’est pareil, je demande les versions électroniques des rapports, je les archive dans mon système à moi. Je numérise beaucoup des documents et les sauvegardent. Ce qui est intéressant, c’est la photocopieuse qui scanne des choses et on peut l’envoyer par e-mail. Je scanne énormément de choses que je numérise. Par exemple, pour la gestion de projet, je scanne la convention et la sauvegarde. Pour les stages, je garde la note, le rapport de stage m’est envoyé en ligne. Je trouve vachement utile de pouvoir garder une version PDF. Outils web sociaux, potentiels pédagogiques: Pas de compte Facebook. C’est une discussion large. Je suis bien pour Wikipedia, la culture faite sur Facebook, c’est un peu la culture de la majorité tirée vers le bas, donc il faut se méfier. Je trouve que Wikipedia génial, il y a beaucoup de choses dans Wikipedia qui sont utiles. Intégration des outils sociaux dans l’environnement institutionnel : Moi, je pense qu’il n’y a pas d’intérêt de demander à Facebook de s’intégrer dans l’institution. Réponse : cela peut être un autre réseau social, pas spécialement Facebook. Si on a besoin de moyen de communication, on peut utiliser Dokeos. Dans Dokeos, il y a de quoi créer un réseau social entre nos étudiants. Pourquoi aller héberger ça dans des trucs où ils vont recevoir de la pub, ils vont être interrogés par d’autres, etc. Moi j’utilise LinkedIn, c’est professionnel, mais en fait, je n’ai jamais invité personne. Des fois, on se fait invité et c’est difficile de refuser. Du coup, j’ai une centaine de contacts sur LinkedIn, tous m’ont invité, parce qu’ils ont vu que j’avais une page LindedIn, moi, je ne suis pas pour aller pêcher par-ci, par-là et avoir le plus d’amis possible. Ce que je trouve pas mal, c’est facile de savoir où ils sont car ils mettent à jour leur e-mail. Du coup, pour prendre des nouvelles, c’est facile. Sinon après, il y a des groupes par exemple, on est dans un projet Suisse, il y a un sous groupe LinkedIn, qui s’est créé, il y a des e-mails qui sont envoyés, des annonces, des mailing scientifiques, des appels pour des conférences. Il y a des informations sur des données, des nouveaux livres. Je suis abonné à quelques uns, les informations circulent de toute façon, il y en a qui sont beaucoup abonnés à ce genre de trucs et qui renvoient les e-mails après. A mon avis , les outils sociaux disposent d’un potentiel, mais on est vite submergé de toute façon. Présentation Slideshare / Dokeos. Sur Slideshare, je ne crois pas. Pour moi le nom est joli, mais la réputation n’est forcément établie. Dokeos, je regrette que ce ne soit pas publique. Je me rappelle avant Dokeos, j’avais créé une page où j’avais mis tous mes documents. Dokeos au début était plus ou moins public. Si je me rappelle bien, la première année de Dokeos, il n’y avait pas de login. Et maintenant que c’est fermé, pourquoi pas diffuser des PDF dans les slides. Par contre, écrire des lecture notés et diffuser ça au monde entier, non. De façon mesurée avec une certaine crédibilité, de façon académique sérieuse, oui. Mais le fait d’aller poster ça, sur Slideshare pour que n’importe qui, n’importe comment, puisse y avoir accès non. Il faut garder un contrôle, moi, je suis trop pour garder un contrôle. Je ne mets pas mes photos sur Flickr, parce que, je ne sais pas ce qu’elles deviennent après, on ne sait pas comment elles seront exploitées sur ces réseaux là. Je ne donne pas mes e-mails à Google, parce que c’est pas bon non plus, je ne sais pas ce qu’ils en font. A un moment donné en France, tout le monde avait des Blackberry et avec les Blackberry, les milimat sont stockés au Canada. D’un point de vie stratégique, c’était stupide. A un moment donné, à moindre niveau, on se pose la question pourquoi aller donner des e-mails, des informations. Sans être trop rétrograde, je trouve qu’à un moment donné, il faut être prudent. Concept “d’apprentissage tout au long de la vie”: ça je suis pour la VAE ( Validation des acquis de l’expérience). J’ai un étudiant qui est venu, et doit être parmi les premiers à avoir eu une validation des acquis. C’est un ancien étudiant qui était en Bachelor, il va attaquer son Master, il a eu des équivalences pour un certain nombre de cours. C’est pourquoi, je disais tout à l’heure que je ne veux pas diffuser mes présentations sur Slideshare, car je ne veux pas permettre à certaines institutions de s’installer en utilisant ce matériel, à donner une forme de formation dont on ne connaît pas la crédibilité. Donner du matériel, pour que les étudiants apprennent, que d’autres puissent en profiter, pour que d’autre cultures moins développées qu’ici qui n’ont pas les moyens, puissent les utiliser, oui. Je peux donner mes présentations à d’autres collègues d’Afrique du Nord, qu’ils puissent le diffuser auprès des étudiants. Rappel des objectifs du projet: l’idée de ce projet est de regrouper toutes les plates-formes de Dokeos et Moodle avec les autres outils non institutionnels dans un même environnement. D’accord, le concept est bien, c’est une extension au bookmark. Je pense qu’il faut garder en tête la priorité, c’est les étudiants, il faut dynamiser l’activité des étudiants, pas leur passivité. Pas leur fournir des outils où finalement ils vont devenir passifs. Récupérer du matériel, y compris des réponses à des TP, faire un drag & drop pour pouvoir rendre la réponse au prof. Par contre, tout ce qui peut être fait dans Dokeos, je mets des liens, si finalement, c’est étendu, qu’il y a du matériel avec des liens externes pourquoi pas. Vous parlez des forums que vous allez intégrer, etc. Les forums sont souvent des outils de communications synchrones, en fait. Ou alors, il faudrait organiser des agendas, et dans nos agendas, il n’y a pas de plages où je suis à disposition des étudiants. Cela se fait plutôt de façon asynchrone, mais synchrone en même temps par rendez-vous. Les étudiants prennent contact. Mais vraiment une plage établie qui correspond à l’heure de cours, du TP, ça, y a pas. Il faut inciter les étudiants à être beaucoup plus actifs pendant les cours en présentiel. Tant que cet esprit est gardé, pourquoi pas. Aller vers une espèce d’industrialisation, où on diffuse et que l’étudiant peut tout récupérer, et que trois semaines avant l’examen, ils viennent poser des questions, je ne suis pas d’accord. Il faut encourager le dialogue entre l’étudiant. L’esprit à garder est la transmission des connaissances, après toutes les plates-formes technologiques qui peuvent aider à garder cela sont les bienvenues. Entretien 8: Bernard, MER à la faculté de Medecine Bernard, de nationalité belge, j’ai obtenu un doctorat en éducation physique à l’université de Liège en mai 2004. J’ai été engagé à l’Institut des Sciences du Mouvement et de la Médecine du Sport (ISSMS) de la faculté de Médecine de l’Université de Genève en décembre 2004. C’est surtout à partir de la rentrée 2005, que j’ai réellement commencé à développer mes propres enseignements. Cela fait maintenant 5 ans, grosso modo, que ces enseignements se mettent en place, évoluent année après année. Dans un premier temps, c’était des enseignements niveau Bachelor, c’est en 2005 que cela coïncide avec la mise en place de notre nouveau Bachelor en Science du mouvement et sport. Donc de 2005 à 2008, on a eu uniquement des étudiants de Bachelor, plus des étudiants qui finissaient d’avoir ce système de formation et puis depuis la rentrée 2008, on a des étudiants en Bachelor et des étudiants en Master. Il y a des cours que je gère de manière plus spécifique: il y a le cours en première année où j’utilise effectivement les plates-formes. On a un fonctionnement où la deuxième et troisième année ont le même programme et les étudiants choisissent de suivre les cours soit en deuxième, soit en troisième année parce que parallèlement à ça, ils doivent suivre des cours dans une deuxième compétence. Donc en deuxième et troisième année, il y a un cours qui pour lequel j’ai collaboré avec une autre personne. Et puis, il y a le même type de dispositif cette fois au niveau Master, donc, première année master en général. Et j’interviens également depuis peu à l’IUFE, un volet supplémentaire de la formation pour nos étudiants qui font une partie de la formation à l’IUFE au niveau Master, c’est dans ce cadre là que j’interviens. Utilisation des plates-formes institutionnels, non institutionnels: Dans le cadre du cours que je donne à l’IUFE, c’est pratiquement le même dispositif que pour la première année en Bachelor, c’est Moodle. Pour le module à l’IUFE, on a développé quelque chose sur Drupal. C’est une plate-forme interne qu’on utilise, c’est hébergé sur Medweb de la faculté de Médecine. Seuls nos étudiants et nos collaborateurs peuvent y accéder. Ce qu’on a conçu, je collabore avec deux enseignants qui s’occupent des séminaires, ensuite il y a des formateurs de terrains. En alternance, ils articulent les stages dans les écoles et les séminaires. La plateforme leur sert d’interface entre les deux. Et là, il y a les formateurs de terrain qui normalement ont accès aussi. Jusqu’à présent, ils ne l’ont pas encore utilisé, je vais les relancer encore. C’est une plate-forme qui n’est pas ouverte à toute la communauté estudiantine. Ils ne peuvent pas utiliser leur login de l’uni pour y accéder, en revanche, pour Moodle oui. Supports technologiques: Pour les cours en présentiel, on utilise des PowerPoints. Matériellement, pour les ordinateurs portables, tout dépend où on donne les cours mais en général oui. Après les PowerPoint, on les dépose sur les plates-formes, et les étudiants y ont accès. Mais ça, c’est valable à priori pour tous les autres cours et là on utilise que Dokeos au niveau de la faculté de Médecine, on utilise exclusivement Dokeos, pour simplement mettre des supports à disposition des étudiants. On utilise aussi l’espace “Annonce” pour mettre les informations. Dokeos est la plate-forme la plus utilisée par les enseignants de notre faculté. En résumé pour les plates-formes, on utilise les plates-formes institutionnelles Dokeos et Moodle, et celle qu’on a conçu. Sites externes: Je donne un séminaire pour les étudiants qui préparent leur mémoire, et là j’ai mis un lien sur un cours donné en ligne de l’université de Moncton au Canada sur la méthodologie. Mais je ne pense pas que ce soit très fréquent comme stratégie. Je mets parfois des liens vers des revues en ligne par exemple. Suivi des activités des étudiants. Dans le cadre de Drupal, là comme on a un système où les étudiants déposent les travaux et ensuite on les corrige, on poste des commentaires. Ils déposent les travaux sur la plate-forme par le biais d’un blog, puis nous on ajoute des commentaires. Et on a aussi une fonction mail sur la plate-forme. Si je veux toucher tous les étudiants pour un cours, j’utilise l’e-mail, c’est assez pratique. Ils utilisent aussi le wiki. Comme ils ont des deadlines, là j’utilise aussi l’agenda de Moodle. Gérer ses propres ressources: Outils institutionnels oui, accès aux bases de données, références bibliographiques. Pour mes fichiers je les enregistre directement sur mon poste de travail. On a une photocopieuse qui peut numériser, donc je numérise pas mal de chose que je mets après à disposition des étudiants. Je n’utilise pas de Pageflakes, Netvibes, igoogle, mais je suis tout à fait ouvert à ces genres de choses, mais à priori, je ne les utilise pas. Outils sociaux potentiel pédagogique : Moi j’avoue que je n’utilise pas beaucoup Facebook, je n’ai pas beaucoup de temps, actuellement, je l’utilise uniquement à des fins privées. J’ai deux collègues que je peux contacter via Facebook, mais si je dois vraiment les contacter pour des raisons précises, je vais utiliser l’e-mail. Concrètement, je n’utilise pas Facebook à des fins académiques. Cohabitation outils institutionnels / non institutionnels : La plate-forme Drupal que l’on utilise n’est pas institutionnelle, mais je pense qu’elle a tout à fait sa place dans une plateforme plus large qui regrouperait tous les outils potentiels. Là, oui. Les étudiants utilisent beaucoup les outils institutionnels pour s’organiser, pour réaliser leurs travaux de groupe, moi je vois beaucoup d’informations circuler sur les forums. Par rapport à ça, je ne vois pas ce que Facebook apporterait de plus. C’est vrai que pour l’utilisation du forum, il y a une obligation là derrière. Il faut qu’il y ait une incitation du prof. Slideshare / dokeos : J’avoue que je ne me suis jamais posé la question, ce n’est pas évident de dire oui ou non. Cela romprait quand même les habitudes, c’est clair (long silence). C’est vrai que c’est difficile de se prononcer par rapport à ça. L’avantage, c’est que cela peut amener certaines personnes à nous contacter, cela va forcément enrichir notre réseau de collaboration. L’inconvénient, c’est quand même une espèce de mise en danger. Je voyais dans la manière dont mes cours évoluent, parfois, je ne suis pas assez satisfait de ce que j’ai fait, l’année suivante, je modifie des choses. Cela voudrait dire à partir du moment où on a déposé des choses cela reste presque à vie au vu aussi de tout le monde, alors que 5 ans plus tard on peut ne plus être d’accord avec ça. Cela me pose un problème, parce que les gens ne vont pas nécessairement faire attention à la date etc., d’être associé aux conceptions qu’on a eu. Je pense qu’on évolue, on change notre vision des choses, on lit des choses qui nous renseignent sur de nouvelles choses etc. A un moment donné, j’ai écrit des choses à une époque, que je nierai maintenant. Ce qui me dérange un peu dans le fait de mettre ça à disposition, c’est qu’on n’a plus la possibilité de revenir dessus, et de dire ça je ne suis pas d’accord ou cela ne reflète plus ma conception actuelle. “Apprentissage tout au long de vie” : C’est un combat permanent. Nous on forme les enseignants. On est toujours un tout petit peu mal à l’aise avec l’idée qu’une fois qu’on les a formés, ils ne vont plus faire grand chose pour évoluer dans leur carrière. Je travaille actuellement sur un curriculum en éducation physique. On constate que plus les gens, les enseignants vieillissent, moins ils lisent etc. Ils vont reproduire les pratiques année après année. Et cela me pose beaucoup de problème. Je trouverai presque normal qu’on adopte ce type de système aux enseignants. Or, actuellement à Genève on est loin du compte, pour la réactualisation des connaissances. On n’enseigne plus en 2010 comme on enseignait en 1970. Or, il y en a qui continue, ça par exemple, ça m’embête. Moi, je pense que si les outils interactifs peuvent contribuer à ça, pourquoi pas. Là aussi, l’enquête que j’ai réalisé montre justement qu’il y a un effet âge : les plus jeunes vont plus sur Internet pour préparer leur cours; il y a un problème générationnel certes, mais il n y a pas que ça. Moi, je pense qu’à un moment donné, il faut que cela passe par une obligation. Avis sur le Projet: Je pense c’est une bonne chose. A un moment donné, s’il y a un support institutionnel pour l’ensemble de ces outils, je pense que cela facilitera la vie de tout le monde, y compris ceux des étudiants. Avec un seul login, il peut aller partout c’est génial, ce sera beaucoup plus simple. Entretien 9: Marc, MER à la faculté de Sciences, section chimie Marc, je suis maître d’enseignement et de recherche, directement rattaché à la faculté des Sciences, ancien membre de la section Chimie. Mon enseignement est dans le cadre de la section Chimie, j’enseigne en deuxième année de Bachelor. Supports technologiques en présentiels: Le cours est placé sur Dokeos, mais on leur distribue tout de même encore un polycopié. Comme le cours est un cours avec plusieurs modules, sauf erreur, ils paient une certaine somme au début de l’année, et reçoivent un polycopié pour chaque module. En plus sur Dokeos, je mets les énoncés des exercices, ainsi que les corrigés des exercices. Je mets des petites annexes, des petits développements, faits pendant le cours, mais qui ne sont pas directement dans le polycopié. Je leur présente de temps en temps quelques petites vidéos, je ne les ai pas mises sur Dokeos. Ce n’est pas important, car je pense que sans l’accompagnement des explications qui vont avec pendant le cours, cela ne vaut pas la peine. J’utilise principalement Dokeos, mais vraiment d’une façon classique, basique pour déposer des cours, les étudiants peuvent venir les chercher. Il n’ y a pas d’interaction. Parallèlement, pour une petite partie, il y a quelques annexes du cours qui sont données par PowerPoint, ou des démos avec Excel. J’utilise un logiciel de modélisation moléculaire pour montrer deux ou trois petites animations, mais c’est juste des démonstrations, c’est juste pour illustrer, ce n’est pas vraiment dans le cadre du cours. Le logiciel est un ancien logiciel qu’on utilisait pour des travaux pratiques et en fait c’est une version démo que j’aie. Ça s’appelle Hyperchem. Je l’utilise principalement pour présenter des collisions de molécules pour illustrer le cours. C’’est une utilisation un peu détournée. J’ai crée une petite simulation, je repasse la simulation, cela fait une petite animation mais ce ne sont pas des dessins animés, ce sont des calculs qui sont derrière. Mais je ne rentre pas dans le détail des calculs car ça sort du cadre du cours. Le cours est vraiment un cours de base. Je n’ai jamais transféré de version PowerPoint ensuite cela me demanderai de maintenir une version PowerPoint et une version Word pour générer le PDF, et cela n’apporterait pas grand chose. J’utilise des transparents, et les retro-projecteurs, mais l’avantage des transparents actuellement c’est que je peux prendre un stylo et écrire. J’essaye de donner des petits détails même si le cours est bien complet, de petites anecdotes en plus. Sources extérieurs : Non, c’est vrai je ne l’ai pas fait, c’est bête d’ailleurs. Parce j’utilise de temps en temps d’autres sites. C’est vrai qu’une fois, il faudrait que je fasse l’effort de faire ma petite liste et puis de la mettre. Je suis assez prudent avec ça pour une bête anecdote qui a failli m’arriver. J’avais plusieurs liens à leur montrer. Heureusement, une fois juste avant le cours j’avais contrôlé, malheureusement le site avait perdu son activité première. Il existait encore, mais il montrait des choses que ne je n’aurais pas pu montrer aux étudiants. Il avait été racheté, momentanément repris laissant des portes d’entrée à des sites qui n’avaient rien à voir avec le cours. J’ai tapé la même URL, je pense qu’ils n’avaient pas payé à temps, l’url avait été rachetée par un fournisseur Internet. Il n’y avait pas grand chose, mais c’était une invitation à aller voir autre chose. Cela veut dire que sur Dokeos, il faut régulièrement contrôler les liens pour éviter ce genre de chose. Heureusement, je n’ai pas montré ça en classe, ce serait le désordre. Mais disons que c’est aussi ce qui m’a un peu freiné. Quand on met une URL c’est mieux de la contrôler. Mode de communication pour le suivi des travaux: Le cours est composé de 4 heures d’enseignement et d’une heure de corrections d’exercice on va dire. Parce que les exercices, je m’attends à ce qu’ils les fassent à la maison, ce qui n’est pas le cas. Je corrige de nouveau et je les présente sur des transparents. Les corrigés sont mis juste avant le cours sur Dokeos. Ce n’est pas vraiment des travaux dirigés. Les exercices, comme, c’est le dernier module qui est donné à la fin du semestre, en général, ils font les exercices pendant les vacances qui suivent Noël pour préparer les examens de février. Mais il n’y a pas d’évaluation des exercices. Ils passent un examen de 4 heures, c’est là où l’évaluation se fait. Pour 4 semaines, je ne vois pas l’utilité de forcer les gens à faire des exercices. Ils ont pas mal de contrôles continus à faire. S’ils ont des questions par rapport au cours, ma porte est grandement ouverte. Ils m’envoient aussi des e-mails. En général, suivant comment est le cours, j’arrive à aménager une petite heure le dernier mercredi, je leur dis “cette heure-là est pour vos questions”. Je reste à leur disposition. Je n’utilise pas le forum de Dokeos. Avec les interactions que j’ai en direct, je ne pense pas que cela soit utile. Gérer ses propres ressources : Je n’utilise pas les webportail. Je ne suis pas trés igoogle, mais j’utilise Google. Je suis très local plutôt que décentralisé. Je n’utilise pas aussi tous ces outils bibliographiques. J’ai mis la liste bibliographique sur Dokeos. Outils sociaux potentiels pédagogiques : Ils pourraient disposer d’un potentiel, mon problème c’est que je me demande vraiment ce que les étudiants font avec l’ordinateur. Je pense qu’il y a beaucoup de choses sur Facebook, ils jouent, ils profitent de leur réseau, mais je me demande s’ils utilisent réellement ces nouvelles technologies par manque d’information. Je pense que la plupart du temps, et moi de même, igoogle, c’est génial. Tu ouvres une page, on a la météo, on a l’agenda, deux trois infos et cela s’arrête là si on a pas la motivation d’aller un peu plus loin. Mais si on a pas une présentation de ce qu’on peut faire avec igoogle, on fera jamais le pas. Je pense que j’ignore une bonne partie de ce qu’on peut faire avec igoogle. Cohabitation entre outils institutionnels et non institutionnels : Moi, ce que je vois en Sciences, si vous voulez que les choses bougent un peu, il faudra vraiment présenter de façon attractive les choses et montrer tous les avantages. Les gens ne font pas spontanément les passages, je parle des enseignants. La plupart des gens ont un horaire et un cahier des charges trop chargés. Ils ont pas mal de choses à apprendre pour leur propre domaine, que cela soit au niveau des soutiens informatiques ou autres du fait qu’ils n’ont pas de temps pour ça. A moins qu’on leur montre les outils et leur faire une démonstration. Il y en a qui sont curieux, ils vont essayer et faire le pas. Pour Dokeos, pour la section de Chimie, il y a une personne qui a fait un grand boulot et qui a propagé ça. Un chargé de communication chez nous et en collaboration avec le responsable technique de Dokeos, ils ont créé vraiment une arborescence pour tous les cours de chimie, numéros de cours et tout. Et chaque fois, il a proposé aux gens de leur mettre leur cours. Et je pense que c’est quasiment la totalité des cours qui sont sur Internet. Il y a des choses dans tous les sens. Et vraiment s’ils n’avaient pas l’idée d’organiser ça, les étudiants ne s’y retrouveraient pas. Les étudiants de première année en chimie sont sensibilisés et formés à la plate-forme Dokeos. Si une formation est prévue pour les nouveaux étudiants, je pense qu’il faut aller plus loin. Si vous arrivez à avoir les nouveaux étudiants pendant une matinée, je pense qu’il faut inclure une formation des outils informatiques à disposition. Comment ils peuvent lire leur e-mail, les envoyer, comment ils peuvent rediriger leur e-mail de l’université vers une boîte privée, pour les informations. Parce que nous, on a un gros problème, les étudiants ne sont pas tous accessibles par e-mail. On sait qu’ils ont des boîtes aux lettres de l’uni, mais ils ne l’utilisent jamais et ne communiquent pas leur boîte aux lettres privée. Pourquoi pas une demie journée pour une petite formation des nouvelles technologies. Je pense que cela pourrait se faire avec la collaboration de la Division Informatique. De ce fait, une fois pour toute les gens vont savoir où trouver l’information. Diffuser les présentations sur Slideshare / Dokeos. Dans mon cours, je n’ai rien que je ne pourrai montrer sans demander de copyright. Dans le sens que je n’ai pas fait de scan, de copies. Normalement on peut se permettre de montrer à une vingtaine d’étudiants sans demander l’autorisation. Mais on ne pourrai pas le mettre sur le web accessible à tout le monde, ça c’est clair. Tout ce que j’ai fait, dans le cadre de ce cours, à part cette petite vidéo, oui on pourrait mettre un lien. Moi, cela ne me gênerais pas. Le concept “d’apprentissage tout au long de la vie” : Pour vous donner une idée, j’ai commencé par un doctorat en chimie organique, ensuite je suis passé en chimie chimique, modélisation des calculs sur des molécules, ensuite, je m’occupais de plus en plus d’informatique, j’ai travaillé pour le Décanat, j’ai travaillé pour la section en informatique, ensuite, je suis absorbé par le Décanat. Et maintenant, je fais de la communication, je fais de l’édition, trente milles choses. Donc, je suis un adepte de la formation continue et l'autoformation. Cela fait plus de 10 ans et à chaque fois, je change d’activité. Je ne sais pas ce que je ferai dans les prochaines années. Tout cela pour dire qu’on ne peut pas apprendre une chose et en rester là. C’est pourquoi le web dans le sens large est outil fantastique. Moi j’ai la chance de participer à des réunions multimédia. Une fois, ils avait invité le TimBerners Lee, c’est un des deux créateurs du Web, c’était en 1992. C’est la première fois que j’entendais parler du web et je trouvais cela fantastique. C’était vraiment un truc intimiste. Il y avait un navigateur, c’était mosaïque. Et cela a commencé comme ça. Dés le début, je trouvais cela génial. Je pense que là pour apprendre, c’est l’outil du futur, c’est un excellent outil. En Sciences, on a de la chance d’avoir la plupart du temps des choses correctes sur le web. Si j’étais étudiant maintenant, je ne pense pas que j’irai au cours. Je serai devant l’ordinateur et j’apprendrai directement. Je pense que concevoir l’apprentissage actuellement sans internet est un peu illusoire. Maintenant, c’est en plein chantier , les nouveautés vont se développer. Je crois qu’il ne faut pas rêver, cela prend du temps avant de mettre les choses en place. Les jeunes maintenant qui utilisent le web, ceux qui vont devenir prof vont l’utiliser encore plus. L’apprentissage tout au long de la vie, cela prend une grande place, il faut avoir le plaisir d’apprendre et c’est très à l’horizon. Apprendre et apprendre par soi-même et souvent en faire bénéficier aux autres. Le vrai travail, c’est soi. On peut avoir le meilleur professeur, mais le vrai travail pour acquérir des connaissances et être capable de savoir où aller la trouver se fait par l’étudiant. Avis sur le projet : Je pense que le projet est intéressant. Le conseil que je vous donne c’est faire passer l’information et la formation. Si vous voulez que cela marche, il faudra prendre votre bâton de pèlerin et aller discuter avec les gens, leur expliquer les outils et ce qu’on pourrait faire avec ces outils. Il faut cibler certaines personnes, là il y a des chances qu’ils rentrent dans le train, et aprés ils sont suivis. Si on prend l’exemple du Web, en 1994, il y avait quelques groupes qui avaient un site web à l’université et maintenant, je pense qu’il y a des labos qui ont un site web. Tout le monde s’y est mis parce qu’on sait que c’est un moyen de communication. Il faut trouver quelques pionniers. Après, il faut continuer à faire la formation. Si la personne se met sur quelque chose et après elle se rend compte que c’est trop compliqué, si au bout d’heure, elle a l’impression d’avoir perdu une heure, elle ne va sûrement pas continuer. Là, je n’ai pas encore eu de contact avec les fameuses tablettes. Là par exemple, j’utilise le retro-projecteur parce que j’ai un feutre et puis je peux effacer. Si on faisait ça directement sur l’écran plutôt que sur la projection de PDF avec lequel je peux écrire, effacer, d’année en année on met les transparents sur des fourres. J’efface ce que j’ai mis, je remet autre chose, cela donne un peu de dynamique. Je peux mettre les démonstrations au tableau, mais on montre le tableau cela coupe la projection, on baisse le tableau, la personne n’a plus d’info. En plus, le retro-projecteur a un énorme avantage, c’est de faire face à l’étudiant. Maintenant, si on a une tablette et qu’on peut gribouiller sur un PDF, et à la limite sauver ou ne pas sauver les modifications, ce serait génial. Cela devient une évolution, mais encore une fois, il faut du temps. Entretien 10: Paul, professeur à la faculté de Théologie Concept qui guide la formation e-learning : Le but c’est d’offrir un Bachelor à distance qui existe depuis 1998. Avant c’était une Licence, on est passé à Bologne, c’est devenu un Bachelor. Il est complétement distanciel, les étudiants passent l’examen sur place. Ils doivent se déplacer mais, contrairement à d’autre formation e-learning où il y a une partie présentielle et distancielle. Ce n’est pas le cas. Il y a une ou deux présentielle par année et puis toutes les validations se font en présence pour les examens. Pour les dissertations, elles se font à distance. Il y a des différents modules, c’est réparti en 19 modules ou unité, et puis chacune de ces unités est validée. Il y a différentes choses. En général, ils reçoivent des choses à faire toutes les deux semaines, à lire, des cours à écouter ect. Ils doivent renvoyer des exercices. Et puis chaque deux semaines, on a un tutorat avec les assistants qui corrigent les exercices, et puis, une fois qu’ils arrivent au bout d’un semestre, un y a un examen et on valide le module. Supports technologiques : La plateforme qu’on utilise pour l’instant c’est Dokeos. On utilise pas mal de chose. Il y a du HTML évidemment, les pdf qu’on expédie qu’ils doivent lire. Ils doivent répondre à des questionnaires, il y a des bout de forum, mais on utilise peu le forum de manière globale. Par contre, ce qu’on utilise énormément, c’est les salles virtuelles, avec les webcam avec Switch. Grosso modo, chaque étudiant à sa webcam, moi ce que je vois quand je l’utilise c’est que chaque étudiant peut poser des questions, ils peuvent parler, intervenir. En général, ce qu’on fait s’il y ‘a un module où, il y a une vingtaine d’inscrits, ce qui est le cas pour le cours d’hébreu, on fait deux tutorats par semaine, en général entre 12h et 14h une fois et une autre fois, et puis ils viennent à l’un ou à l’autre. Et puis certains, ne viennent pas du tout asssiter. Ils peuvent poser des questions sur la leçon concernée. Pour le tutorat, ils suivent le cours eux mêmes, ils lisent, écoutent des petites animations. Mais pour poser des questions, c’est pendant le tutorat. On dépose les cours dans la plateforme Dokeos. Cela dépend beaucoup des cours. Pour certains cours ils reçoivent uniquement des PDF, un peu le truc basique et puis ils envoient les exercices par mail, et puis d’autres, c’est un peu plus développé, cela dépend, plus à la limite, ce qu’on est entrain de faire maintenant, on refait complètement les cours pour les langues, pour l’hébreu. Ils reçoivent des travaux à faire, il y a toujours des liens, c’est du HTML assez développé. Il y a des espèces d’enregistrement de cours. On peut enregistrer des cours complets avec les PowerPoint que se défilent. La machine enregistre votre voix, elle synchronise avec ce qu’il y a sur l’écran. Moi j’utilise Camtasia cela nous était fourni l’université, on a la licence, c’est légal. Ils ont acheté 12 licences, je crois pour tester. C’est assez pratique. Il y a deux solutions pour l’utiliser: soit vous vous lancez l’enregistrement, il synchronise avec ce que vous dites et vous le diffuser. C’est vachement utile, ça on l’utilise dans certains cas. Moi, je l’utilise pour fabriquer de petits trucs. Par exemple, ils ont un texte à lire, à un certain moment, ils ont des exercices à faire, ils vont vers la correction des exercices. Le logiciel nous permet de fabriquer de petites animations, et puis des fois, on enregistre un cours. On utilisait aussi un logiciel avec la synchronisation du diapo. On a aussi essayé un logiciel qui n’est pas mal, c’est ankirs.net. Mais ce n’est pas un outil institutionnel, c’est l’assistant qui l’a développé. Ce qui se passe, c’est que l’étudiant télécharge le vocabulaire, il a le mot, après on peut choisir les options (je le sais bien, me le remettre dans 8 jours, etc). Mon assistant a mis mon vocabulaire de base dans le logiciel. Outils non institutionnels : Je n’utilise pas des outils non institutionnels tels que Facebook, Twitter ou autre. Les étudiants utilisent plus les classes virtuelles qui s’appelle Adobe Connect. ça on l’utilise massivement. Sources extérieures : On met assez classiquement. Dans certain cas, on met les liens. Les étudiants déposent les travaux qui sont visibles pour tous et puis l’assistant les corrigent. On utilise Word avec l’outil corrigé, après, elle fait une petite synthèse. Mode de communication pour le suivi des activités des étudiants : Parfois, on a des annonces, on utilise l’annonce sinon on leur envoie un mail. De temps en temps, l’ étudiant peut communiquer avec nous en nous envoyant un e-mail s’il a des questions, mais on préfère dire à l’étudiant d’aller dans la salle virtuelle et poser ses questions. Sans cela, l’assistant ne fera que ça. Si elle était à disposition en permanence, elle recevrait tout le temps des e-mails. On a plutôt tendance à utiliser cette classe virtuelle, et puis ils savent à quelle heure ils peuvent venir poser des questions. L’avantage du forum, c’est que c’est asynchrone, mais on l’utilise peu ce forum. Gérer vos ressources : Mes bookmarks, c’est assez ancien mode, je dirai. Je n’ai pas de système très particulier de gestion. J’ai mes bookmarks sur mes navigateurs, quand je prépare un cours, je mets sur un document Word et puis voilà. Mais, je ne gère pas mes ressources de manière très moderne on peut dire. Je n’utilise pas les webportails comme Netvibes, pas les outils bibliographiques tels que Delicious, Zotero, ezc. Je ne vous le cache pas, je ne sais pas ce que c’est. Cohabitation entre les outils instutionnels et non institutionnels : Moi, je suis assez réticent à l’utilisation de Facebook pour des raisons professionnelles. En fait, je trouve que c’est délicat de mélanger des outils qui sont destinés à la privée avec, disons que c’est une question de réseau professionnel. Moi, j’ai un réseau professionnel que j’entretiens, mais en général par e-mail, par téléphone, je n’ai pas un style LinkedIn, etc. Je suis d’accord d’avoir un réseau qui ne soit pas de type Facebook, mais un réseau professionnel. Disons que Facebook est un exemple qui est un peu délicat. Mais disons que ce n’est pas souhaitable de mélanger ce qui est de l’ordre de la vie privée, où les gens vous racontent qu’ils sont en Thaïlande, qu’ils sont entrain de boire un verre. Je trouve que c’est pas de l’ordre du professionnel. Par contre de disposer d’un outil de type QuickPlace serait génial. D’ailleurs, QuickPlace est utilisable, on gère tout avec ça. Pour la collaboration à l’université des outils collaboratifs sont utiles. Potentiels pédagogiques des réseaux sociaux : Probablement, mais je suis réticent, je n’ai pas de position. Ca offre pas mal d’opportunités. Je trouve franchement que si on a ce genre d’outils à installer, c’est encore pire qu’avec le mail. Je ne vous le cache pas moi avec avec le e-mail, je débranche le fait de le connecter automatiquement parce que quand je travaille, moi je lis des choses, j’écris et si toutes les 3 minutes ce machin sonne cela me donne envie de regarder et puis je suis tout le temps entrain de regarder, je trouve que ce n’est pas efficace. Donc, avec Facebook, je trouve qu’on exagère encore ce genre de problème , d’une machine qui est censée être à usage professionnel disons, nous aider dans notre travail, sera quelque chose dans notre travail, car on sera tout le temps entrain de se demander ce que fait l’autre. L’outil est séduisant, ce mélange qu’on en fait entre vie privée et vie professionnel me pose problème. Si vous avez votre compte Facebook, tout le monde veut être votre ami, cela va mélanger, si j’accepte d’être ami avec un étudiant d’avoir accès à sa vie privée qui ne me regarde pas et la mienne ne le regarde pas. Et moi ça me gêne. Pourquoi l’outil Faceboook marche, c’est parce que c’est privée, parce si vous faites comme moi vous ne le regardez pas, si je suis ami avec mes étudiants, je pense pas qu’ils attendent à ce que je leur mette des cours d’hébreu sur Facebook. Diffuser vos présentations sur Slideshare / Dokeos: Pour l’instant, on reste à Dokeos. Mais on a une philosophie de développement que fait que si l’outil nous convaint, on sera tout a fait prêt à changer. Pour le moment Dokeos répond à nos besoins. On n’a pas un besoin pressant. Notre système de e-learning se veut très novateur dès qu’on trouve de nouveaux outils qui nous interèsse on les intègre autant qu’on peut, mais on le fait toujours de manière simple, on fait un essai dans un cours et , si ça marche, on est content , on va en parler aux collègues, parce qu’il est utile, on va mieux être prêt à le vendre. Et le changement de plateforme radicale ce suppose une politique institionnelle. Si on change, il faudrait vraiment être convaincu, pour l’instant on reste à Dokeos. Concept “d’apprentissage tout au long de la vie” : Vous entendez par la comment on va intégrer la formation continue? Pour moi c’est essentiel même dans nos disciplines. La théologie n’est pas une science figée, il y a un besoin de la formation continue. On fait de la formation continue, mais pas à distance, on va essayer de développer cet aspect. Il y a aussi la question des étudiants qui arrivent, qui commencent, qui ont un bagage qui n’est pas nécessairement un bagage standard. On essaye de favoriser la validation des acquis par les systèmes des équivalences, ça c’est à la rentrée. Et pour la sortie, c’est la formation continue que devrait jouer ce rôle. On devrait servir de relais, mais pour cela on est pas encore à la pointe, pour la formation continue surtout pour la distance. Ce qui serait intéressant, c’est que nos étudiants une fois qu’ils sortent, d’arriver à garder des contacts. Et puis des gens qui sont devenus des professionnels viennent sur nos sites web. Et puis, je crois même pour la politique globale de l’université, parce que nous, on voit très bien qu’on perd contact avec des gens qui sont devenus des professionnels, qui sont probablement très attachés à l’université de Genève, et on a pas de contact, je trouve cela dommage. C’est un tout peu triste que les alumni deviennent payants, parce que cela n’aide pas dans le contact.