Dossier de presse
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Dossier de presse Juillet 2015 SOMMAIRE Avant-propos-------------------------------------------------------------------------------------p 3 Présentation de l’exposition------------------------------------------------------------------p 4 Liste des œuvres présentées ---------------------------------------------------------------p 7 Sélection de visuels ---------------------------------------------------------------------------p 10 Eduardo Arroyo : repères biographiques-------------------------------------------------p 11 L’Hôtel des Arts --------------------------------------------------------------------------------p 14 Informations pratiques------------------------------------------------------------------------p 15 Eduardo Arroyo – La force du destin 2 Avant-propos Carmen Amaya frit de sardines au Waldorf Astoria, 1988 Huile sur toile. 200 x 250 cm Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo © ADAGP, Paris 2015 Axée sur la Méditerranée, la programmation de l’Hôtel des Arts, centre méditerranéen d’art du Département du Var, explore depuis plusieurs années les champs les plus divers en matière artistique. Que ce soit à travers la photographie, la vidéo, les installations, la peinture, le dessin, la sculpture, ou encore l’architecture, le visiteur est régulièrement invité à plonger a u cœur de la création sous ses formes les plus variées. Après l’intervention in situ de l’artiste portugais Pedro Cabrita Reis, l’exposition vidéo Expressions méditerranéennes – De la poésie à l’engagement, Villissima – des artistes et des villes, c’est avec une exposition consacrée à l’artiste espagnol Eduardo Arroyo que l’Hôtel des Arts vient clôturer sa programmation 2015. Né en 1937 à Madrid, Eduardo Arroyo, méditerranéen par excellence est un peintre, graveur, lithographe, sculpteur et décorateur de théâtre, représentant majeur de la Figuration narrative et la Nouvelle figuration. C’est donc tout naturellement que l’Hôtel des Arts a fait le choix, sous le commissariat d’Oliva María Rubio, de présenter un pan significatif de l’œuvre du célèbre artiste espagnol. Ayant comme point de départ le portrait, présent tout au long de sa carrière, l’exposition Eduardo Arroyo – La force du destin présentée à l’Hôtel des Arts du 17 octobre 2015 au 10 janvier 2016 dévoile de multiples peintures, de multiples dess ins, de multiples photographies, de multiples collages, de multiples sculptures, soit de multiples raisons de s’interroger sur ses différents modes d'expression. Eduardo Arroyo – La force du destin 3 Présentation de l’exposition [extraits du catalogue de l’exposition Eduardo Arroyo – La force du destin] La force du destin a pour objet de parcourir l’ensemble de l’œuvre de l’artiste en prenant pour leitmotiv le thème du portrait. En effet, le portrait est présent dans toute la carrière artistique d’Eduardo Arroyo, puisqu’il débuta à l’âge de quinze ans en publiant des caricatures dans les journaux espagnols Pueblo et Arriba, éveillant ainsi sa future vocation de peintre. Les portraits furent ensuite un moyen de gagner sa vie lorsqu’il s’exila à Paris en 1958, où il peignait dans les cafés et sur les trottoirs de la ville. Dès lors, son obsession pour le portrait a toujours été présente dans son œuvre. Toutefois, comme le reste de sa peinture, ses portraits se distinguent par leur originalité, une singularité que l’auteur attribue au fait qu’i l n’a pas suivi de formation picturale. Quand Arroyo arrive à Paris, sa peinture est considérée comme novatrice. Elle exprime un regard original car éloigné des tendances de l’époque, à savoir l’abstraction lyrique française, l’École de Paris et l’école f igurative. C’est pourquoi la plupart de ces portraits ne sont pas une description fidèle des visages, hormis de rares exceptions comme le portrait du boxeur Marcel Cerdan, 1972, ni une analyse psychologique des personnages. Il s’agit de portraits schématisés et caricaturaux, souvent de simples silhouettes qui, comme le reste de sa peinture, peuvent être associés à la « nouvelle figuration » ou « figuration narrative », courant apparu dans les années 1960 qui tentait de rompre avec l’hégémonie de l’abstraction et de la peinture figurative, qui prédominaient à l’époque. L’artiste a fait appel à toutes les techniques et disciplines pour réaliser ses portraits : huile, dessin, estampe, collage, photographie ou sculpture. Ils sont peuplés de personnages historiques, d’hommes politiques, d’écrivains, de peintres, de cinéastes, de chanteurs de flamenco, de boxeurs, de saints, de personnes de son environnement familial mais aussi de personnages de fiction. […] Les malheurs de la coexistence VI: La dernière rage (Miró Refait), 1967 Huile sur toile. 130 x 162 cm © ADAGP, Paris 2015 Eduardo Arroyo – La force du destin 4 Dans la sélection d’œuvres réalisée pour l’exposition Eduardo Arroyo : La force du destin, retraçant l’ensemble de sa carrière depuis les années 1960, on trouve des personnages historiques comme Cléopâtre, Frédéric le Sage, la Princesse d’Éboli ou la reine d’Angleterre, des peintres comme Joan Miró, Vincent van Gogh, Valerio Adami ou Marcel Duchamp, des philosophes comme Walter Benjamin, Michel de Montaigne ou René Descartes, des écrivains comme Miguel de Cervantes, Stendhal, Gustav Flaubert, Josep Roth, Stefan Zweig ou Max Aub, et des personnages de fiction comme Mickey Mouse, Don Quichotte, Doña Inés ou Fantômas. Comme dans toute son œuvre, on y retrouve également de grands noms de la boxe, personnages déracinés qu’il admire, comme Marcel Cerdan, Panama Al Brown ou Kid Chocolate. […] Le caractère narratif de son œuvre est également visible dans les titres. L’artiste juge les titres très importants parce qu’ils permettent, comme il l’exp lique, de situer le tableau « dans le temps, dans l’histoire et dans l’avenir ». Les titres sont un référent qui guide la lecture de son œuvre, qui donne des pistes sur son contenu, qui agrandit l’image représentée. Cette imbrication entre la littérature e t la peinture, entre le mot et l’image, n’est pas étrangère au désir d’Arroyo de se consacrer à l’écriture, ce qu’il a fait d’ailleurs tout au long de sa carrière, parallèlement à son œuvre picturale.[…] La passion d’Eduardo Arroyo pour la littérature est visible dans les nombreux portraits d’écrivains qu’il a réalisés tout au long de sa carrière. Huile, crayon, collage, estampe, il a employé toutes les techniques pour représenter les écrivains qu’il admire. De grands auteurs universels, tant modernes que classiques, ont été l’objet de son hommage.[…] Son œuvre sculpturale comprend également des portraits d’écr ivains, d’artistes, de dieux de l’Antiquité ou de personnages de fiction comme Sherlock Holmes, Fantômas, Doña Inés ou Mickey Mouse. On retrouve dans ces portraits sculpturaux le schématisme et la tendance à la caricature de ses huiles et ses œuvres sur papier, par exemple dans les portraits de Dante, Tolstoï et Balzac, de même que le recours à certains symboles caractérisant les personnes représentées.[…] Martirio, 1987 Bronze, aluminium et fer. 45 x 99 x 52 cm © ADAGP, Paris 2015 Eduardo Arroyo – La force du destin 5 Eduardo Arroyo a également travaillé avec le support photographique, un aspect de son travail moins connu que les autres. Il a également réalisé à l’aide de cette technique de nombreux portraits de tous types de personnages, qu’ils soient réels ou d e fiction. Peignant ou dessinant sur des photos qu’il manipule, ou bien les utilisant pour réaliser des collages en les juxtaposant ou en les mêlant à des dessins ou des peintures, Arroyo a employé cet instrument tout au long de sa carrière, bien qu’il n’a it jamais utilisé de photo prise par lui même.[…] Les œuvres photographiques couvrent la période de 1974 à 2014, date des dernières réalisées. Les clichés qu’il utilise sont puisés dans des albums de photos de famille, des albums personnels, des livres o u des journaux, mais aussi des photos acquises dans des magasins ou sur des marchés. Comme pour de nombreux autres artistes, la photographie est un outil qui accompagne Arroyo pendant plusieurs décennies d’activité. Toutefois, tandis qu’il se met à peindre des toiles de grand format, surtout à partir des années 1980, Arroyo conserve un format aux dimensions plutôt réduites lorsqu’il fait appel à la photographie. Arroyo déteste la photographie grand format et considère que la poésie de la photographie réside dans l’image petit format, qui oblige à se rapprocher pour la regarder, la fouiller et l’examiner. Ces œuvres dans lesquelles la photographie joue un rôle principal portent par essence l’empreinte de leur auteur. On y retrouve le caractère narratif et la mise en scène de son œuvre picturale, ainsi que le travail en série et les thèmes, mythes et personnages habituels. […] Boxe, 1985 Technique mixte sur papier. 30 x 23,8 cm © ADAGP, Paris 2015 Cet ensemble de portraits relevant de toutes les disciplines et techniques et de personnages issus de tous les milieux constituent un corpus de travail varié et riche qui nous invite à pénétrer dans le territoire créatif de l’artiste et nous révèle les différentes facettes de son travail de création. Oliva María Rubio Commissaire de l’exposition Eduardo Arroyo – La force du destin 6 Liste des œuvres présentées Robinson Crusoe, 1965 Huile sur toile. 220 x 160 cm Les malheurs de la coexistence VI: La dernière rage (Miró Refait), 1967 Huile sur toile. 130 x 162 cm The Loup River II, 1970 Huile sur toile. 220 x 180 cm La fuerza del destino: Eugène Criqui, 1972 Huile sur toile. 195 x 130 cm Le meilleur cheval du monde, 1965 Huile sur toile. 200 x 230 cm José María Blanco White se sent observé près de Cock Lane, 1979 Huile sur toile. 200 x 230 cm Princesa de Eboli. Ojo al parche, 1991 Huile sur toile. 220 x 180 cm IVAM, Institut Valencià d'Art Modern, Generalitat Habillé descendant l'escalier, 1976 Huile sur toile. 242 x 139 cm IVAM, Institut Valencià d'Art Modern, Generalitat Los últimos días de Van Gogh, 2002 Huile sur toile. 195 x 130 cm Collection privée. Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris Flo-ber, 2009 Huile sur toile. 61 x 50 cm Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris Dos anónimos observando a Fantômas en la Pasarela Cibeles, 2007 Huile sur toile. 116 x 73 cm Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris La casa de Van Gogh, 2003 Huile sur toile. 97 x 130 cm La muerte de Cleopatra, 2003 Huile sur toile. 130 x 87 cm Federico el Sabio, 2006 Huile sur toile. 54 x 46 cm Retrato de Walter Benjamin o la teoría de la cortina de humo I, II, III, 1992 Eau-forte. 145,7 x 82,20 cm Toute la ville en parle, 1984 Huile sur toile. 200 x 300 cm Collection Plácido Arango Arias, Madrid Autorretrato, 2011 Huile sur toile. 81 x 65 cm Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris Central Park, 1999 Aluminium, plomb et papier. 70 x 84,5 cm Autorretrato, 2011 Huile sur toile. 81 x 65 cm Collection privée. Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris Carmen Amaya frit des sardines au Waldorf Astoria, 1988 Huile sur toile. 200 x 250 cm Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo La fuerza del destino: Kid Chocolate, 1972 Huile sur toile. 195 x 130 cm Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo Le peintre et la modèle, 1990 Huile sur toile. 250 x 200 cm Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo Dame de Baza, 1994 Huile sur toile. 300 x 300 cm Fernand Léger, 2007 Huile sur toile. 195 x 130 cm Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris Anónimos en el café Byron, 2006 Huile sur toile. 97 x 130 cm El Museo de cera, 2002 Huile sur toile. 146 x 114 cm Eduardo Arroyo – La force du destin La gran prostituta de Babilonia, 2003 Huile sur toile. 220 x 180 cm Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid Keizo, 1974 Photographie / collage. 50 x 64,7 cm (3 œuvres) Gorbachov, 1986 Gouache et technique mixte sur papier. 38,5 x 28,5 cm Copla, 1985 Photographie / collage. 58,8 x 38 cm Monsieur et Madame Nicolas, 1985 Photographie / collage. 53,1 x 41,2 cm (2 œuvres) Caperucita Roja, 1985 Collage sur papier. 23 x 43 cm Boxeadores, 1985 Collage sur papier. 25 x 38 cm 7 Deshollinadores, 1985 Collage sur papier. 41 x 53 cm Jacob, 2006 Technique mixte sur papier. 23,5 x 18 cm Tristan Tzara, 1991 Technique mixte sur papier. 32 x 25 cm Si, 2011 Collage sur papier. 70 x 89 cm Carlos Gardel, 1991 Photographie/collage. 27,5x 64,8 cm Sépia, 2011 Collage sur papier. 55 x77 cm Henry Garat, 1985 Collage. 34,7 x 48,3 cm Sépia, 2011 Collage sur papier. 77 x 109,5 cm Quién tiene miedo de Kid Tunero, 1985 Collage sur papier. 36 x 95 cm Máscaras, 2011 Photographie et collage sur papier. 35,2 x 46 cm Tanger, 1985 Collage et technique mixte sur papier. 39 x 61 cm (2 œuvres) Zapato, 2014 Collage photographique. 26,5 x 23,2 cm Tanger, 1985 Collage et technique mixte sur papier. 30 x 48 cm Zapato, 2014 Collage photographique. 26,5 x 23,3 cm (2 œuvres) Tanger, 1985 Collage et technique mixte sur papier. 42 x 58 cm Zapato, 2014 Collage photographique. 26,5 x 23,3 cm Valerio Adami, 2014 Technique mixte. 21 x 17,3 cm Sombrero, 2014 Collage photographique. 26,7 x 23,9 cm Antonio Recalcati, 2014 Technique mixte. 22,4 x 28,3 cm Sombrero, 2014 Collage photographique. 26,5 x 23,3 cm Kletys l'excentrique national, 1985 Papier de verre, photographie, calque, etc.. 48,5 x 65 cm Sombrero, 2014 Collage photographique. 26,5 x 23,5 cm Boxe, 1985 Technique mixte sur papier. 30 x 23,8 cm Sherlock Holmes, 1991 Collage sur papier. 39 x 27 cm Panama, 1991 Collage et technique mixte sur papier. 72 x 52 cm Ouiii, 1991 Collage et technique mixte sur papier. 60 x 48,5 cm (2 œuvres) Cicéron, 1991 Collage et technique mixte sur papier. 50 x 37 cm Cicéron, 1991 Collage et technique mixte sur papier. 49,5 x 34,5 cm Doña Inés, 1992 Technique mixte sur papier. 22,6 x 33 cm Lucha de Jacob y el Ángel, 2004 Photographie et gouache. 24 x 39,5 cm Lucha de Jacob y el Ángel, 2004 Photographie et gouache. 22,3 x 18,6 cm Jacob, 2006 Technique mixte sur papier. 22 x 16 cm (2 œuvres) Eduardo Arroyo – La force du destin Sombrero, 2014 Collage photographique. 26,4 x 23,5 cm Miguel de Cervantes Saavedra, 1997 Eau-forte, résine et éclairage. 65 x 50 cm Stendhal y cuatro aspirinas, 2000 Huile sur toile. 100 x 81 cm Flaubert y cuatro aspirinas, 2000 Huile sur toile. 100 x 81 cm Montaigne, 1992 Crayon et collage sur papier. 45,3 x 35 cm François Villon, 1993 Crayon sur papier. 22 x 15,5 cm Truman Capote en el bar del hotel Algonquin en Nueva York, 1993 Lithographie (2 couleurs). 21,9 x 65,5 cm James Joyce, 1992 Crayon sur papier. 32,5 x 25 cm Josep Roth, 1999 Aquarelle sur papier. 46,7 x 35 cm Muerte de Nabokov I - Muerte de Nabokov II, 2003 Huile sur toile (les deux). 24 x 33 cm (chacun) Valéry, 2000 Crayon et aquarelle sur papier. 49,8 x 39 cm 8 Hugo von Hofmannsthal, 2000 Crayon sur papier. 33 x 25 cm La maja desnuda, 1987 Bronze et fer. 48 x 43 x 12 cm Descartes, 1995 Crayon sur papier. 27 x 18 cm Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid Hay que leer a Cortázar, 1994 Lithographie (3 couleurs). 92,6 x 33,9 cm Max Aub, 2003 Crayon sur papier. 33 x 25 cm Lord Byron, 1995 Lithographie (2 couleurs). 46,8 x 36,1 cm Stefan Sweig, 1994 Crayon sur papier. 32,8 x 25 cm Suicidio de Ganivet, 1978 Acrylique sur carton. 71 x 49,7 cm Arthur Cravan après son combat entre Jack Johnson, 1994 Xilographie et pointe sèche (2 couleurs). 67 x 56,7 cm Dashiell Hammett, 1989 Technique mixte sur papier. 28,6 x 43,8 cm Lampe James Joyce, 1993 Bronze, bois, céramique et ampoule. 44 x 20 x 11,5 cm Don Quijote, 2005 Fer, pierre, bronze et acier inoxydable. 90 x 80 x 92 cm Martirio, 1987 Bronze, aluminium et fer. 45 x 99 x 52 cm Mickey mouse y el pato Donald, 1992 Plusieurs matériaux. 31,5 x 37,7 x 38 cm La dama de Elche petite, 1989 Bronze. 46 x 50 x 37 cm Novia de Muxivén, 1999 Pierre et plomb. 63 x 88 x 26 cm Vanitas, mosca y pájaros, 2005 Bronze et acier inoxydable. 24 x 61 x 48 cm Doña Inés, 2007 Bronze et fer. 72 x 60 x 70 cm Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid Fantômas, 2007 Pierre et fer. 64 x 32 x 32 cm La Dama de Baza, 2011 Pierre, fer et céramique. 72 x 60 x 70 cm Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid Honoré de Balzac, 2014 Pierre, plomb et céramique. 62 x 62 x 26 cm Tolstoï - Bécassine, 2014 Pierre, fer, bois et plomb. 73 x 31 x 31 cm Dante – Cyrano de Bergerac, 2014 Pierre et plomb. 58 x 55 x 20 cm Eduardo Arroyo – La force du destin 9 Sélection de visuels Carmen Amaya frit de sardines au Waldorf Astoria, 1988 Huile sur toile. 200 x 250 cm Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo © ADAGP, Paris 2015 Boxe, 1985 Technique mixte sur papier. 30 x 23,8 cm © ADAGP, Paris 2015 Martirio, 1987 Bronze, aluminium et fer. 45 x 99 x 52 cm © ADAGP, Paris 2015 Autorretrato, 2011 Huile sur toile 81 x 65 cm Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris © ADAGP, Paris 2015 Eduardo Arroyo – La force du destin Sombrero, 2014 Collage photographique. 26,4 x 23,5 cm © ADAGP, Paris 2015 Sherlock Holmes, 1991 Collage sur papier. 39 x 27 cm © ADAGP, Paris 2015 Les malheurs de la coexistence VI: La dernière rage (Miró Refait), 1967 Huile sur toile. 130 x 162 cm © ADAGP, Paris 2015 Habillé descendant l'escalier, 1976 - Huile sur toile 242 x 139 cm - IVAM, Institut Valencià d'Art Modern, Generalitat © ADAGP, Paris 2015 10 Eduardo Arroyo : repères biographiques Autorretrato, 2011 Huile sur toile 81 x 65 cm Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris © ADAGP, Paris 2015 Eduardo Arroyo est né à Madrid le 26 février 1937, en pleine guerre civile. Après des études primaires et secondaires au Lycée français puis à l’In stituto de Nuestra Señora de la Almudena, il entre à l’École de journalisme. Il se libère de ses obligations militaires en devançant l’appel dans le but d’abandonner au plus tôt l'atmosphère irrespirable de l’Espagne franquiste ; c’est ainsi qu’en 1958 il s’exile à Paris. Il y arrive avec l’intention de se consacrer au journalisme, mais très vite, il décide de peindre et de donner toute sa place à la force de l'image et à son intelligibilité immédiate. Dès 1960 il participe au Salon de la jeune peinture, refuse les dogmes artistiques autant que l'arbitraire politique et devient l'un des principaux acteurs du mouvement baptisé « Figuration narrative » par le critique Gérald Gassiot -Talabot. Son travail, rythmé de périodes violemment corrosives ou provocatrices (sa première e xposition à Madrid en 1963, à la galerie Biosca, avait été fermée et censurée parce que l’un des portraits de torero y figurant présentait une ressemblance suspecte avec le général Franco) et d'autres à l’humour âpre ou caustique, se fondera toujours sur l’alchimie du collage : « C’est précisément cet aspect sériel, fragmentaire, divisé, ces différences stylistiques, ces mélanges, toute cette incohérence qui constituent, finalement, la cohérence de mon travail », affirme-t-il. Son éclectisme délibéré le conduit à travailler tous les matériaux capables de traduire son univers ; il utilise aussi volontiers les diverses techniques de l’estampe, que la céramique, la sculpture ou le collage de matériaux variés, pour revenir à l'huile et à la toile avec une énergie renouvelée. Son langage pictural est construit sur une peinture littéraire et autobiographique, souvent articulée en séries où rivalisent auto-ironie, tragi-comique et art du pastiche. Pour autant, il n’a jamais renoncé à l’écriture : il est l’auteur de la biographie Panama Al Brown, de la pièce de théâtre Bantam (qui sont autant de prolongements de son intérêt pour la boxe, manifeste dans sa peinture), du recueil de réflexions Sardines à l’huile, de l’ouvrage Dans des cimetières sans gloire - Goya, Benjamin, Byron-boxeur paru en français aux éditions Grasset. En 1993, le musée des Beaux-Arts de Bilbao organise Grandeur nature où sont exposées exclusivement des toiles de grand format. Eduardo Arroyo – La force du destin 11 En 1995, Arroyo représente l’Espagne avec le sculpteur Andreu Alfaro à la 46e biennale de Venise. En 1997, le Musée olympique de Lausanne expose, en même temps que ses tableaux consacrés à la boxe, sa Suite Senefelder and Co en hommage à Aloys Senefelder ; cette suite est constituée de 102 estampes réalisées à partir de vie illes pierres lithographiques abandonnées dans plusieurs ateliers européens. Le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía de Madrid organise en 1998 la première exposition rétrospective de son œuvre en Espagne. En 1999, la galerie Louis Carré & Cie présen te pour la première fois le travail d’Eduardo Arroyo sous le titre Chapitres. À cette occasion sont montrés Le Martyre de Saint Sébastien et Le Jour que Richard Lindner est mort. En 2003, toujours à la galerie Louis Carré & Cie, deuxième exposition de l’artiste constituée de toiles peintes cette année -là tandis que commence l'exposition itinérante du cycle Art espagnol pour l’étranger qui montre son œuvre en Hongrie, puis tout au long de l’année 2004 en Roumanie, en Russie et au Luxembourg. En 2005, la galerie Louis Carré & Cie expose une sélection de dessins, fruit de quarante cinq années de travail, qui met une fois de plus en évidence l’efficacité de son trait. Cette même année, l’Institut Cervantes organise une exposition itinérante qui présentera jusqu’en 2006 dans quatre de ses centres européens, cinquante portraits d’écrivains réalisés avec différentes techniques. L’IVAM de Valence expose, de février à avril 2008, les toiles de grand format et les sculptures, essentiellement de pierre et de fer, réali sées depuis dix ans. Par ailleurs, neuf de ses toiles des années soixante figurent dans l’exposition Figuration narrative, Paris 1960- 1972, Galeries nationales du Grand Palais, avant d’être exposées dans le même contexte à l’IVAM. Pour Eduardo Arroyo, écriture et dessin font bon ménage et celui-ci accompagne volontiers les écrits pour lesquels il a de l’intérêt. C’est ainsi qu’aux Oraisons funèbres d’André Malraux, aux ouvrages de Juan Goytisolo, ou à Ulysse de Joyce viendra s’ajouter La Bible en deux volumes avec ses 200 illustrations, publiée par Círculo de Lectores en 2004, puis par France Loisirs. Depuis 1969, Arroyo poursuit son travail de scénographe, particulièrement avec Klaus Michael Grüber. L’année 2005 verra la reprise de l’oeuvre de Leos Janác ek De la maison des morts, à l’Opéra-Bastille de Paris puis au Teatro Real de Madrid. Doktor Faust de Busoni a été donné à l’Opernhaus de Zürich, en 2006, tandis que cette même année, leur mise en scène de Boris Godounov de Moussorgski était créée au théât re de la Monnaie à Bruxelles, puis donnée à Strasbourg, Mulhouse et Madrid l’année suivante. Toujours en 2007, les toiles exposées à la galerie Louis Carré & Cie constituent, sous le titre Correspondances, un solide hommage à Fernand Léger. En 2009, les éditions Taurus de Madrid et Círculo de Lectores de Barcelone, ont publié Minuta de un testamento, mémoires dans lesquelles les éléments autobiographiques se mêlent aux observations, commentaires et anecdotes parfois nostalgiques, souvent sarcastiques qui prennent pour cible les conventions et autres conformismes de nos sociétés contemporaines, sans épargner la bureaucratie culturelle omniprésente et étouffante à laquelle Arroyo réserve ses traits les plus acérés. La traduction française de ce testament littéraire aux allures de vagabondage autobiographique a été publiée en 2010 par les éditions Grasset sous le titre Minutes d’un testament. Parallèlement à l’exposition Bazar Arroyo, qui a réuni livres illustrés, objets scénographiques, pièces éditées à faibl e tirage et oeuvres uniques, le Círculo de Bellas Artes de Madrid a produit un film en noir et blanc de 24 heures, Arroyo. Exposición individual, consistant en un long dialogue filmé entre l’artiste et Alberto Anaut, fondateur du festival de photographie PHotoEspaña. Il a été projeté dans l’une des salles du Cine Estudio à l’occasion du vernissage et dans certains musées espagnols. Le polyptique de la cathédrale Saint-Bavon de Gand, peint à l’huile par les frères Van Eyck dans la première moitié du XVe siècle, interroge Eduardo Arroyo si fortement qu’il entreprend d’interpréter le retable de L’Adoration de l’agneau mystique au crayon graphite sur des feuilles de papier Eduardo Arroyo – La force du destin 12 dont les dimensions sont identiques à celles des dix panneaux de bois originaux. Cette transposition en noir et blanc réalisée entre 2008 et 2009, après avoir été exposée à Barcelone puis à Besançon au sein de l’exposition Charles Fourier. “L’Écart absolu”, est montrée de juillet à septembre 2012 au musé e du Prado qui la présente dans une salle recréant l’atmosphère d’une chapelle et l’accompagne de La Fontaine de la grâce issue de l’école Van Eyck, comme un autre contrepoint contemporain du polyptique en l’occurrence. Ce travail singulier a donné lieu à trois volumes : le catalogue de l’exposi tion de la pinacothèque madrilène (Eduardo Arroyo El Cordero Místico), et les versions française (Eduardo Arroyo. L’Agneau mystique) et espagnole (Eduardo Arroyo. Cordero místico) d’un ouvrage de la collection Entretien, coédité par Maeght éditeur et le Pr ado. Clovis Prévost a rencontré Eduardo Arroyo à trois reprises à Paris, Madrid et Barcelone, l’incitant à s’exprimer sur ce travail pendant son exécution ; il est l’auteur des photographies qui rythment l’opuscule. Avant cela, en 2011, la maison d’édition Elba avait publié Al pie del cañón. Una guía del Museo del Prado , dont les réflexions sont sans doute la source de la conférence donnée par Arroyo, début juillet 2012, quelques jours avant que soient présentés au Prado ses panneaux de L’Agneau mystique, dans le cadre du cycle intitulé Grand Tour de los museos. Il y fait l’analyse de sa relation aux musées en général, au Prado en particulier. Même s’il s’avère qu’il les ressent comme un « ciel protecteur », ces lieux, qu’il fuit et recherche à la fois, le conduisent à conseiller instamment d’aller voir les peintures où qu’elles se trouvent : par exemple dans les églises, comme la chapelle des Saints-Anges à Saint-Sulpice, pour regarder les fresques de Delacroix. Il est clair qu’Eduardo Arroyo revendique son obsession pour le dessin, et la place qu’il lui donne nourrit autant sa peinture que l’ensemble de son travail sur papier. C’est ainsi qu’il s’est approché de l’estampe numérique au Studio Bordas où il a réalisé en 2012 le deuxième volume du Dictionnaire impossible qui diffère du premier tant par sa technique que par son format ou le nombre de ses définitions. Les volumineuses sculptures « tatouées » de céramique, commencées en 2010, seront présentées aux mois de février et juin 2013 à la Fondation Juan M arch à Palma de Majorque et au Museo de Arte Abstracto Español de Cuenca, en même temps que des portraits peints à l’huile et des collages photographiques issus de la longue confrontation d’Eduardo Arroyo avec ce médium. L’exposition s’intitulait : Eduardo Arroyo : Retratos y retratos. Dans le droit fil d’un intérêt jamais démenti pour le dessin, en novembre 2013, la galerie Álvaro Alcázar de Madrid présente une exposition anthologique de crayons de couleur sur papier. Dans les salles de la galerie Louis Carré & Cie en septembre 2014 Arroyo déclare : « La parole est à la peinture. Avec une trentaine de tableaux peints au cours des deux années précédant cette neuvième exposition dans la galerie parisienne resurgissent le perpétuel va-et-vient entre Paris et Madrid, les souvenirs et les regards perdus ». Fabienne di Rocco Eduardo Arroyo – La force du destin 13 L’Hôtel des Arts – HdA L’Hôtel des Arts, centre d’art du Département du Var, offre depuis 1999 des espaces de découverte de l’art contemporain. A travers sa programmation artistique et la diversité des créations présentées (peintures, dessins, photographies, sculptures, vidéo, installations, arts numériques…), le centre d’art interroge les problématiques contemporaines qui l’environnent et porte plus particulièrement un regard sur les ques tions urbaines et la Méditerranée. S’inscrire dans une démarche de diffusion et de sensibilisation à l’art des XXème et XXIème siècles, suivre au plus près l’actualité artistique, passer des commandes auprès d’artistes, impulser des résidences, ou encore soutenir la jeune création sont autant d’enjeux que l’Hôtel des Arts relève depuis ces dernières années. D’autre part, soucieux de garantir un accueil de qualité à son public, le centre d’art départemental multiplie les initiatives pour rendre l’art access ible au plus grand nombre. Activités de sensibilisation à l'art, rencontres avec des acteurs de la scène artistique contemporaine, événements culturels (concerts, performances), mise à disposition d’un espace documentaire sont autant de propositions qui fo nt aujourd’hui de l’Hôtel des Arts un véritable lieu de vie et de rendez -vous. Enfin, pour favoriser cette accessibilité à l’art, l’Hôtel des Arts s’exporte également en dehors de ses murs. Outre la présentation dans les communes du Var du fonds d’œuvres qu’il a constitué au fil des années à l’occasion de ses expositions, le centre d’art mène également des actions de sensibilisation à l’art contemporain en direction des habitants du centre ancien de la ville de Toulon (enfants, adolescents et parents) en collaboration avec l’association « Arts et développement ». Eduardo Arroyo – La force du destin 14 Informations pratiques Hôtel des Arts - HdA Centre méditerranéen d’art du Département du Var Entrée du public : 236 Boulevard Maréchal Leclerc – Toulon Adresse postale : Hôtel des Arts, centre d ’art du Département du Var – Rue Saunier- BP5112 – 83093 Toulon Cedex _ 04 83 95 18 40 / @ [email protected] / www.hdatoulon.fr Horaires Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h Fermeture les lundi, 1 er janvier, 1 er mai et 25 décembre Tarif Entrée libre L’accès aux expositions, activités de sensibilisation à l’art et événements est gratuit Contacts Ricardo Vazquez Directeur de l’Hôtel des Arts, Directeur des Affaires Culturelles [email protected] Céline Ricci Adjointe au Directeur de l’Hôtel des Arts Responsable de la communication et des relations publiques [email protected] Exposition EDUARDO ARROYO La force du destin Du 17 octobre 2015 au 10 janvier 2016 Vernissage Vendredi 16 octobre 2015 à 18h30 Commissariat de l’exposition Oliva María Rubio Service presse et demande de visuels anne samson communications 4, Rue de Jarente 75004 PARIS Léopoldine Turbat 01 40 36 84 35 – [email protected] Eduardo Arroyo – La force du destin 15