Dossier de presse

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Dossier de presse
Dossier de presse
Juillet 2015
SOMMAIRE
Avant-propos-------------------------------------------------------------------------------------p 3
Présentation de l’exposition------------------------------------------------------------------p 4
Liste des œuvres présentées ---------------------------------------------------------------p 7
Sélection de visuels ---------------------------------------------------------------------------p 10
Eduardo Arroyo : repères biographiques-------------------------------------------------p 11
L’Hôtel des Arts --------------------------------------------------------------------------------p 14
Informations pratiques------------------------------------------------------------------------p 15
Eduardo Arroyo – La force du destin
2
Avant-propos
Carmen Amaya frit de sardines au Waldorf Astoria, 1988
Huile sur toile. 200 x 250 cm
Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo
© ADAGP, Paris 2015
Axée sur la Méditerranée, la programmation de l’Hôtel des Arts, centre méditerranéen
d’art du Département du Var, explore depuis plusieurs années les champs les plus
divers en matière artistique.
Que ce soit à travers la photographie, la vidéo, les installations, la peinture, le dessin,
la sculpture, ou encore l’architecture, le visiteur est régulièrement invité à plonger a u
cœur de la création sous ses formes les plus variées.
Après l’intervention in situ de l’artiste portugais Pedro Cabrita Reis, l’exposition
vidéo Expressions méditerranéennes – De la poésie à l’engagement, Villissima – des
artistes et des villes, c’est avec une exposition consacrée à l’artiste espagnol
Eduardo Arroyo que l’Hôtel des Arts vient clôturer sa programmation 2015.
Né en 1937 à Madrid, Eduardo Arroyo, méditerranéen par excellence est un peintre,
graveur, lithographe, sculpteur et décorateur de théâtre, représentant majeur de la
Figuration narrative et la Nouvelle figuration. C’est donc tout naturellement que
l’Hôtel des Arts a fait le choix, sous le commissariat d’Oliva María Rubio, de présenter
un pan significatif de l’œuvre du célèbre artiste espagnol.
Ayant comme point de départ le portrait, présent tout au long de sa carrière,
l’exposition Eduardo Arroyo – La force du destin présentée à l’Hôtel des Arts du 17
octobre 2015 au 10 janvier 2016 dévoile de multiples peintures, de multiples dess ins,
de multiples photographies, de multiples collages, de multiples sculptures, soit de
multiples raisons de s’interroger sur ses différents modes d'expression.
Eduardo Arroyo – La force du destin
3
Présentation de l’exposition
[extraits du catalogue de l’exposition Eduardo Arroyo – La force du destin]
La force du destin a pour objet de parcourir l’ensemble de l’œuvre de l’artiste en prenant
pour leitmotiv le thème du portrait. En effet, le portrait est présent dans toute la carrière
artistique d’Eduardo Arroyo, puisqu’il débuta à l’âge de quinze ans en publiant des
caricatures dans les journaux espagnols Pueblo et Arriba, éveillant ainsi sa future vocation
de peintre. Les portraits furent ensuite un moyen de gagner sa vie lorsqu’il s’exila à Paris
en 1958, où il peignait dans les cafés et sur les trottoirs de la ville. Dès lors, son obsession
pour le portrait a toujours été présente dans son œuvre.
Toutefois, comme le reste de sa peinture, ses portraits se distinguent par leur originalité,
une singularité que l’auteur attribue au fait qu’i l n’a pas suivi de formation picturale.
Quand Arroyo arrive à Paris, sa peinture est considérée comme novatrice. Elle exprime un
regard original car éloigné des tendances de l’époque, à savoir l’abstraction lyrique
française, l’École de Paris et l’école f igurative. C’est pourquoi la plupart de ces portraits ne
sont pas une description fidèle des visages, hormis de rares exceptions comme le portrait
du boxeur Marcel Cerdan, 1972, ni une analyse psychologique des personnages. Il s’agit de
portraits schématisés et caricaturaux, souvent de simples silhouettes qui, comme le reste
de sa peinture, peuvent être associés à la « nouvelle figuration » ou « figuration narrative »,
courant apparu dans les années 1960 qui tentait de rompre avec l’hégémonie de
l’abstraction et de la peinture figurative, qui prédominaient à l’époque.
L’artiste a fait appel à toutes les techniques et disciplines pour réaliser ses portraits : huile,
dessin, estampe, collage, photographie ou sculpture. Ils sont peuplés de personnages
historiques, d’hommes politiques, d’écrivains, de peintres, de cinéastes, de chanteurs de
flamenco, de boxeurs, de saints, de personnes de son environnement familial mais aussi de
personnages de fiction. […]
Les malheurs de la coexistence VI: La dernière rage (Miró Refait), 1967
Huile sur toile. 130 x 162 cm © ADAGP, Paris 2015
Eduardo Arroyo – La force du destin
4
Dans la sélection d’œuvres réalisée pour l’exposition Eduardo Arroyo : La force du destin,
retraçant l’ensemble de sa carrière depuis les années 1960, on trouve des personnages
historiques comme Cléopâtre, Frédéric le Sage, la Princesse d’Éboli ou la reine
d’Angleterre, des peintres comme Joan Miró, Vincent van Gogh, Valerio Adami ou Marcel
Duchamp, des philosophes comme Walter Benjamin, Michel de Montaigne ou René
Descartes, des écrivains comme Miguel de Cervantes, Stendhal, Gustav Flaubert, Josep
Roth, Stefan Zweig ou Max Aub, et des personnages de fiction comme Mickey Mouse, Don
Quichotte, Doña Inés ou Fantômas. Comme dans toute son œuvre, on y retrouve également
de grands noms de la boxe, personnages déracinés qu’il admire, comme Marcel Cerdan,
Panama Al Brown ou Kid Chocolate. […]
Le caractère narratif de son œuvre est également visible dans les titres. L’artiste juge les
titres très importants parce qu’ils permettent, comme il l’exp lique, de situer le tableau «
dans le temps, dans l’histoire et dans l’avenir ». Les titres sont un référent qui guide la
lecture de son œuvre, qui donne des pistes sur son contenu, qui agrandit l’image
représentée. Cette imbrication entre la littérature e t la peinture, entre le mot et l’image,
n’est pas étrangère au désir d’Arroyo de se consacrer à l’écriture, ce qu’il a fait d’ailleurs
tout au long de sa carrière, parallèlement à son œuvre picturale.[…]
La passion d’Eduardo Arroyo pour la littérature est visible dans les nombreux portraits
d’écrivains qu’il a réalisés tout au long de sa carrière. Huile, crayon, collage, estampe, il a
employé toutes les techniques pour représenter les écrivains qu’il admire. De grands
auteurs universels, tant modernes que classiques, ont été l’objet de son hommage.[…]
Son œuvre sculpturale comprend également des portraits d’écr ivains, d’artistes, de dieux de
l’Antiquité ou de personnages de fiction comme Sherlock Holmes, Fantômas, Doña Inés ou
Mickey Mouse. On retrouve dans ces portraits sculpturaux le schématisme et la tendance à
la caricature de ses huiles et ses œuvres sur papier, par exemple dans les portraits de
Dante, Tolstoï et Balzac, de même que le recours à certains symboles caractérisant les
personnes représentées.[…]
Martirio, 1987
Bronze, aluminium et fer. 45 x 99 x 52 cm
© ADAGP, Paris 2015
Eduardo Arroyo – La force du destin
5
Eduardo Arroyo a également travaillé avec le support photographique, un aspect de son
travail moins connu que les autres. Il a également réalisé à l’aide de cette technique de
nombreux portraits de tous types de personnages, qu’ils soient réels ou d e fiction. Peignant
ou dessinant sur des photos qu’il manipule, ou bien les utilisant pour réaliser des collages
en les juxtaposant ou en les mêlant à des dessins ou des peintures, Arroyo a employé cet
instrument tout au long de sa carrière, bien qu’il n’a it jamais utilisé de photo prise par lui
même.[…] Les œuvres photographiques couvrent la période de 1974 à 2014, date des
dernières réalisées. Les clichés qu’il utilise sont puisés dans des albums de photos de
famille, des albums personnels, des livres o u des journaux, mais aussi des photos acquises
dans des magasins ou sur des marchés. Comme pour de nombreux autres artistes, la
photographie est un outil qui accompagne Arroyo pendant plusieurs décennies d’activité.
Toutefois, tandis qu’il se met à peindre des toiles de grand format, surtout à partir des
années 1980, Arroyo conserve un format aux dimensions plutôt réduites lorsqu’il fait appel à
la photographie. Arroyo déteste la photographie grand format et considère que la poésie de
la photographie réside dans l’image petit format, qui oblige à se rapprocher pour la
regarder, la fouiller et l’examiner. Ces œuvres dans lesquelles la photographie joue un rôle
principal portent par essence l’empreinte de leur auteur. On y retrouve le caractère narratif
et la mise en scène de son œuvre picturale, ainsi que le travail en série et les thèmes,
mythes et personnages habituels. […]
Boxe, 1985
Technique mixte sur papier. 30 x 23,8 cm
© ADAGP, Paris 2015
Cet ensemble de portraits relevant de toutes les disciplines et techniques et de
personnages issus de tous les milieux constituent un corpus de travail varié et riche qui
nous invite à pénétrer dans le territoire créatif de l’artiste et nous révèle les différentes
facettes de son travail de création.
Oliva María Rubio
Commissaire de l’exposition
Eduardo Arroyo – La force du destin
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Liste des œuvres présentées
Robinson Crusoe, 1965
Huile sur toile. 220 x 160 cm
Les malheurs de la coexistence VI: La dernière rage
(Miró Refait), 1967
Huile sur toile. 130 x 162 cm
The Loup River II, 1970
Huile sur toile. 220 x 180 cm
La fuerza del destino: Eugène Criqui, 1972
Huile sur toile. 195 x 130 cm
Le meilleur cheval du monde, 1965
Huile sur toile. 200 x 230 cm
José María Blanco White se sent observé près de
Cock Lane, 1979
Huile sur toile. 200 x 230 cm
Princesa de Eboli. Ojo al parche, 1991
Huile sur toile. 220 x 180 cm
IVAM, Institut Valencià d'Art Modern, Generalitat
Habillé descendant l'escalier, 1976
Huile sur toile. 242 x 139 cm
IVAM, Institut Valencià d'Art Modern, Generalitat
Los últimos días de Van Gogh, 2002
Huile sur toile. 195 x 130 cm
Collection privée. Courtesy Galerie Louis Carré &
Cie, Paris
Flo-ber, 2009
Huile sur toile. 61 x 50 cm
Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris
Dos anónimos observando a Fantômas en la
Pasarela Cibeles, 2007
Huile sur toile. 116 x 73 cm
Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris
La casa de Van Gogh, 2003
Huile sur toile. 97 x 130 cm
La muerte de Cleopatra, 2003
Huile sur toile. 130 x 87 cm
Federico el Sabio, 2006
Huile sur toile. 54 x 46 cm
Retrato de Walter Benjamin o la teoría de la cortina
de humo I, II, III, 1992
Eau-forte. 145,7 x 82,20 cm
Toute la ville en parle, 1984
Huile sur toile. 200 x 300 cm
Collection Plácido Arango Arias, Madrid
Autorretrato, 2011
Huile sur toile. 81 x 65 cm
Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris
Central Park, 1999
Aluminium, plomb et papier. 70 x 84,5 cm
Autorretrato, 2011
Huile sur toile. 81 x 65 cm
Collection privée. Courtesy Galerie Louis Carré &
Cie, Paris
Carmen Amaya frit des sardines au Waldorf Astoria,
1988
Huile sur toile. 200 x 250 cm
Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo
La fuerza del destino: Kid Chocolate, 1972
Huile sur toile. 195 x 130 cm
Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo
Le peintre et la modèle, 1990
Huile sur toile. 250 x 200 cm
Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo
Dame de Baza, 1994
Huile sur toile. 300 x 300 cm
Fernand Léger, 2007
Huile sur toile. 195 x 130 cm
Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris
Anónimos en el café Byron, 2006
Huile sur toile. 97 x 130 cm
El Museo de cera, 2002
Huile sur toile. 146 x 114 cm
Eduardo Arroyo – La force du destin
La gran prostituta de Babilonia, 2003
Huile sur toile. 220 x 180 cm
Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid
Keizo, 1974
Photographie / collage. 50 x 64,7 cm
(3 œuvres)
Gorbachov, 1986
Gouache et technique mixte sur papier. 38,5 x 28,5
cm
Copla, 1985
Photographie / collage. 58,8 x 38 cm
Monsieur et Madame Nicolas, 1985
Photographie / collage. 53,1 x 41,2 cm
(2 œuvres)
Caperucita Roja, 1985
Collage sur papier. 23 x 43 cm
Boxeadores, 1985
Collage sur papier. 25 x 38 cm
7
Deshollinadores, 1985
Collage sur papier. 41 x 53 cm
Jacob, 2006
Technique mixte sur papier. 23,5 x 18 cm
Tristan Tzara, 1991
Technique mixte sur papier. 32 x 25 cm
Si, 2011
Collage sur papier. 70 x 89 cm
Carlos Gardel, 1991
Photographie/collage. 27,5x 64,8 cm
Sépia, 2011
Collage sur papier. 55 x77 cm
Henry Garat, 1985
Collage. 34,7 x 48,3 cm
Sépia, 2011
Collage sur papier. 77 x 109,5 cm
Quién tiene miedo de Kid Tunero, 1985
Collage sur papier. 36 x 95 cm
Máscaras, 2011
Photographie et collage sur papier. 35,2 x 46 cm
Tanger, 1985
Collage et technique mixte sur papier. 39 x 61 cm
(2 œuvres)
Zapato, 2014
Collage photographique. 26,5 x 23,2 cm
Tanger, 1985
Collage et technique mixte sur papier. 30 x 48 cm
Zapato, 2014
Collage photographique. 26,5 x 23,3 cm
(2 œuvres)
Tanger, 1985
Collage et technique mixte sur papier. 42 x 58 cm
Zapato, 2014
Collage photographique. 26,5 x 23,3 cm
Valerio Adami, 2014
Technique mixte. 21 x 17,3 cm
Sombrero, 2014
Collage photographique. 26,7 x 23,9 cm
Antonio Recalcati, 2014
Technique mixte. 22,4 x 28,3 cm
Sombrero, 2014
Collage photographique. 26,5 x 23,3 cm
Kletys l'excentrique national, 1985
Papier de verre, photographie, calque, etc.. 48,5 x
65 cm
Sombrero, 2014
Collage photographique. 26,5 x 23,5 cm
Boxe, 1985
Technique mixte sur papier. 30 x 23,8 cm
Sherlock Holmes, 1991
Collage sur papier. 39 x 27 cm
Panama, 1991
Collage et technique mixte sur papier. 72 x 52 cm
Ouiii, 1991
Collage et technique mixte sur papier. 60 x 48,5 cm
(2 œuvres)
Cicéron, 1991
Collage et technique mixte sur papier. 50 x 37 cm
Cicéron, 1991
Collage et technique mixte sur papier. 49,5 x 34,5
cm
Doña Inés, 1992
Technique mixte sur papier. 22,6 x 33 cm
Lucha de Jacob y el Ángel, 2004
Photographie et gouache. 24 x 39,5 cm
Lucha de Jacob y el Ángel, 2004
Photographie et gouache. 22,3 x 18,6 cm
Jacob, 2006
Technique mixte sur papier. 22 x 16 cm
(2 œuvres)
Eduardo Arroyo – La force du destin
Sombrero, 2014
Collage photographique. 26,4 x 23,5 cm
Miguel de Cervantes Saavedra, 1997
Eau-forte, résine et éclairage. 65 x 50 cm
Stendhal y cuatro aspirinas, 2000
Huile sur toile. 100 x 81 cm
Flaubert y cuatro aspirinas, 2000
Huile sur toile. 100 x 81 cm
Montaigne, 1992
Crayon et collage sur papier. 45,3 x 35 cm
François Villon, 1993
Crayon sur papier. 22 x 15,5 cm
Truman Capote en el bar del hotel Algonquin en
Nueva York, 1993
Lithographie (2 couleurs). 21,9 x 65,5 cm
James Joyce, 1992
Crayon sur papier. 32,5 x 25 cm
Josep Roth, 1999
Aquarelle sur papier. 46,7 x 35 cm
Muerte de Nabokov I - Muerte de Nabokov II, 2003
Huile sur toile (les deux). 24 x 33 cm (chacun)
Valéry, 2000
Crayon et aquarelle sur papier. 49,8 x 39 cm
8
Hugo von Hofmannsthal, 2000
Crayon sur papier. 33 x 25 cm
La maja desnuda, 1987
Bronze et fer. 48 x 43 x 12 cm
Descartes, 1995
Crayon sur papier. 27 x 18 cm
Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid
Hay que leer a Cortázar, 1994
Lithographie (3 couleurs). 92,6 x 33,9 cm
Max Aub, 2003
Crayon sur papier. 33 x 25 cm
Lord Byron, 1995
Lithographie (2 couleurs). 46,8 x 36,1 cm
Stefan Sweig, 1994
Crayon sur papier. 32,8 x 25 cm
Suicidio de Ganivet, 1978
Acrylique sur carton. 71 x 49,7 cm
Arthur Cravan après son combat entre Jack
Johnson, 1994
Xilographie et pointe sèche (2 couleurs). 67 x 56,7
cm
Dashiell Hammett, 1989
Technique mixte sur papier. 28,6 x 43,8 cm
Lampe James Joyce, 1993
Bronze, bois, céramique et ampoule. 44 x 20 x 11,5
cm
Don Quijote, 2005
Fer, pierre, bronze et acier inoxydable. 90 x 80 x 92
cm
Martirio, 1987
Bronze, aluminium et fer. 45 x 99 x 52 cm
Mickey mouse y el pato Donald, 1992
Plusieurs matériaux. 31,5 x 37,7 x 38 cm
La dama de Elche petite, 1989
Bronze. 46 x 50 x 37 cm
Novia de Muxivén, 1999
Pierre et plomb. 63 x 88 x 26 cm
Vanitas, mosca y pájaros, 2005
Bronze et acier inoxydable. 24 x 61 x 48 cm
Doña Inés, 2007
Bronze et fer. 72 x 60 x 70 cm
Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid
Fantômas, 2007
Pierre et fer. 64 x 32 x 32 cm
La Dama de Baza, 2011
Pierre, fer et céramique. 72 x 60 x 70 cm
Courtesy Galerie Álvaro Alcázar, Madrid
Honoré de Balzac, 2014
Pierre, plomb et céramique. 62 x 62 x 26 cm
Tolstoï - Bécassine, 2014
Pierre, fer, bois et plomb. 73 x 31 x 31 cm
Dante – Cyrano de Bergerac, 2014
Pierre et plomb. 58 x 55 x 20 cm
Eduardo Arroyo – La force du destin
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Sélection de visuels
Carmen Amaya frit de sardines au Waldorf Astoria, 1988
Huile sur toile. 200 x 250 cm
Collection “la Caixa”. Arte Contemporáneo
© ADAGP, Paris 2015
Boxe, 1985
Technique mixte sur papier. 30 x 23,8 cm
© ADAGP, Paris 2015
Martirio, 1987
Bronze, aluminium et fer. 45 x 99 x 52 cm
© ADAGP, Paris 2015
Autorretrato, 2011
Huile sur toile
81 x 65 cm
Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris
© ADAGP, Paris 2015
Eduardo Arroyo – La force du destin
Sombrero, 2014
Collage photographique. 26,4 x 23,5 cm
© ADAGP, Paris 2015
Sherlock Holmes, 1991
Collage sur papier. 39 x 27 cm
© ADAGP, Paris 2015
Les malheurs de la coexistence VI: La dernière rage (Miró
Refait), 1967
Huile sur toile. 130 x 162 cm
© ADAGP, Paris 2015
Habillé descendant l'escalier, 1976 - Huile sur toile 242 x 139 cm - IVAM, Institut Valencià d'Art Modern,
Generalitat © ADAGP, Paris 2015
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Eduardo Arroyo : repères biographiques
Autorretrato, 2011
Huile sur toile 81 x 65 cm
Courtesy Galerie Louis Carré & Cie, Paris © ADAGP, Paris 2015
Eduardo Arroyo est né à Madrid le 26 février 1937, en pleine guerre civile. Après des
études primaires et secondaires au Lycée français puis à l’In stituto de Nuestra Señora de la
Almudena, il entre à l’École de journalisme. Il se libère de ses obligations militaires en
devançant l’appel dans le but d’abandonner au plus tôt l'atmosphère irrespirable de
l’Espagne franquiste ; c’est ainsi qu’en 1958 il s’exile à Paris. Il y arrive avec l’intention de
se consacrer au journalisme, mais très vite, il décide de peindre et de donner toute sa place
à la force de l'image et à son intelligibilité immédiate.
Dès 1960 il participe au Salon de la jeune peinture, refuse les dogmes artistiques autant
que l'arbitraire politique et devient l'un des principaux acteurs du mouvement baptisé «
Figuration narrative » par le critique Gérald Gassiot -Talabot. Son travail, rythmé de
périodes violemment corrosives ou provocatrices (sa première e xposition à Madrid en 1963,
à la galerie Biosca, avait été fermée et censurée parce que l’un des portraits de torero y
figurant présentait une ressemblance suspecte avec le général Franco) et d'autres à
l’humour âpre ou caustique, se fondera toujours sur l’alchimie du collage : « C’est
précisément cet aspect sériel, fragmentaire, divisé, ces différences stylistiques, ces
mélanges, toute cette incohérence qui constituent, finalement, la cohérence de mon travail
», affirme-t-il. Son éclectisme délibéré le conduit à travailler tous les matériaux capables de
traduire son univers ; il utilise aussi volontiers les diverses techniques de l’estampe, que la
céramique, la sculpture ou le collage de matériaux variés, pour revenir à l'huile et à la toile
avec une énergie renouvelée. Son langage pictural est construit sur une peinture littéraire
et autobiographique, souvent articulée en séries où rivalisent auto-ironie, tragi-comique et
art du pastiche.
Pour autant, il n’a jamais renoncé à l’écriture : il est l’auteur de la biographie Panama Al
Brown, de la pièce de théâtre Bantam (qui sont autant de prolongements de son intérêt pour
la boxe, manifeste dans sa peinture), du recueil de réflexions Sardines à l’huile, de
l’ouvrage
Dans des cimetières sans gloire - Goya, Benjamin, Byron-boxeur paru en français aux
éditions Grasset.
En 1993, le musée des Beaux-Arts de Bilbao organise Grandeur nature où sont exposées
exclusivement des toiles de grand format.
Eduardo Arroyo – La force du destin
11
En 1995, Arroyo représente l’Espagne avec le sculpteur Andreu Alfaro à la 46e biennale de
Venise. En 1997, le Musée olympique de Lausanne expose, en même temps que ses
tableaux consacrés à la boxe, sa Suite Senefelder and Co en hommage à Aloys Senefelder
; cette suite est constituée de 102 estampes réalisées à partir de vie illes pierres
lithographiques abandonnées dans plusieurs ateliers européens. Le Museo Nacional Centro
de Arte Reina Sofía de Madrid organise en 1998 la première exposition rétrospective de son
œuvre en Espagne.
En 1999, la galerie Louis Carré & Cie présen te pour la première fois le travail d’Eduardo
Arroyo sous le titre Chapitres. À cette occasion sont montrés Le Martyre de Saint Sébastien
et Le Jour que Richard Lindner est mort. En 2003, toujours à la galerie Louis Carré & Cie,
deuxième exposition de l’artiste constituée de toiles peintes cette année -là tandis que
commence l'exposition itinérante du cycle Art espagnol pour l’étranger qui montre son
œuvre en Hongrie, puis tout au long de l’année 2004 en Roumanie, en Russie et au
Luxembourg.
En 2005, la galerie Louis Carré & Cie expose une sélection de dessins, fruit de quarante cinq années de travail, qui met une fois de plus en évidence l’efficacité de son trait.
Cette même année, l’Institut Cervantes organise une exposition itinérante qui présentera
jusqu’en 2006 dans quatre de ses centres européens, cinquante portraits d’écrivains
réalisés avec différentes techniques.
L’IVAM de Valence expose, de février à avril 2008, les toiles de grand format et les
sculptures, essentiellement de pierre et de fer, réali sées depuis dix ans. Par ailleurs, neuf
de ses toiles des années soixante figurent dans l’exposition Figuration narrative, Paris
1960- 1972, Galeries nationales du Grand Palais, avant d’être exposées dans le même
contexte à l’IVAM.
Pour Eduardo Arroyo, écriture et dessin font bon ménage et celui-ci accompagne volontiers
les écrits pour lesquels il a de l’intérêt. C’est ainsi qu’aux Oraisons funèbres d’André
Malraux, aux ouvrages de Juan Goytisolo, ou à Ulysse de Joyce viendra s’ajouter La Bible
en deux volumes avec ses 200 illustrations, publiée par Círculo de Lectores en 2004, puis
par France Loisirs.
Depuis 1969, Arroyo poursuit son travail de scénographe, particulièrement avec Klaus
Michael Grüber. L’année 2005 verra la reprise de l’oeuvre de Leos Janác ek De la maison
des morts, à l’Opéra-Bastille de Paris puis au Teatro Real de Madrid. Doktor Faust de
Busoni a été donné à l’Opernhaus de Zürich, en 2006, tandis que cette même année, leur
mise en scène de Boris Godounov de Moussorgski était créée au théât re de la Monnaie à
Bruxelles, puis donnée à Strasbourg, Mulhouse et Madrid l’année suivante.
Toujours en 2007, les toiles exposées à la galerie Louis Carré & Cie constituent, sous le
titre Correspondances, un solide hommage à Fernand Léger.
En 2009, les éditions Taurus de Madrid et Círculo de Lectores de Barcelone, ont publié
Minuta de un testamento, mémoires dans lesquelles les éléments autobiographiques se
mêlent aux observations, commentaires et anecdotes parfois nostalgiques, souvent
sarcastiques qui prennent pour cible les conventions et autres conformismes de nos
sociétés contemporaines, sans épargner la bureaucratie culturelle omniprésente et
étouffante à laquelle Arroyo réserve ses traits les plus acérés. La traduction française de ce
testament littéraire aux allures de vagabondage autobiographique a été publiée en 2010 par
les éditions Grasset sous le titre Minutes d’un testament.
Parallèlement à l’exposition Bazar Arroyo, qui a réuni livres illustrés, objets
scénographiques, pièces éditées à faibl e tirage et oeuvres uniques, le Círculo de Bellas
Artes de Madrid a produit un film en noir et blanc de 24 heures, Arroyo. Exposición
individual, consistant en un long dialogue filmé entre l’artiste et Alberto Anaut, fondateur du
festival de photographie PHotoEspaña. Il a été projeté dans l’une des salles du Cine
Estudio à l’occasion du vernissage et dans certains musées espagnols. Le polyptique de la
cathédrale Saint-Bavon de Gand, peint à l’huile par les frères Van Eyck dans la première
moitié du XVe siècle, interroge Eduardo Arroyo si fortement qu’il entreprend d’interpréter le
retable de L’Adoration de l’agneau mystique au crayon graphite sur des feuilles de papier
Eduardo Arroyo – La force du destin
12
dont les dimensions sont identiques à celles des dix panneaux de bois originaux. Cette
transposition en noir et blanc réalisée entre 2008 et 2009, après avoir été exposée à
Barcelone puis à Besançon au sein de l’exposition Charles Fourier. “L’Écart absolu”, est
montrée de juillet à septembre 2012 au musé e du Prado qui la présente dans une salle
recréant l’atmosphère d’une chapelle et l’accompagne de La Fontaine de la grâce issue de
l’école Van Eyck, comme un autre contrepoint contemporain du polyptique en l’occurrence.
Ce travail singulier a donné lieu à trois volumes : le catalogue de l’exposi tion de la
pinacothèque madrilène (Eduardo Arroyo El Cordero Místico), et les versions française
(Eduardo Arroyo. L’Agneau mystique) et espagnole (Eduardo Arroyo. Cordero místico) d’un
ouvrage de la collection Entretien, coédité par Maeght éditeur et le Pr ado. Clovis Prévost a
rencontré Eduardo Arroyo à trois reprises à Paris, Madrid et Barcelone, l’incitant à
s’exprimer sur ce travail pendant son exécution ; il est l’auteur des photographies qui
rythment l’opuscule. Avant cela, en 2011, la maison d’édition Elba avait publié Al pie del
cañón. Una guía del Museo del Prado , dont les réflexions sont sans doute la source de la
conférence donnée par Arroyo, début juillet 2012, quelques jours avant que soient
présentés au Prado ses panneaux de L’Agneau mystique, dans le cadre du cycle intitulé
Grand Tour de los museos. Il y fait l’analyse de sa relation aux musées en général, au
Prado en particulier. Même s’il s’avère qu’il les ressent comme un « ciel protecteur », ces
lieux, qu’il fuit et recherche à la fois, le conduisent à conseiller instamment d’aller voir les
peintures où qu’elles se trouvent : par exemple dans les églises, comme la chapelle des
Saints-Anges à Saint-Sulpice, pour regarder les fresques de Delacroix.
Il est clair qu’Eduardo Arroyo revendique son obsession pour le dessin, et la place qu’il lui
donne nourrit autant sa peinture que l’ensemble de son travail sur papier. C’est ainsi qu’il
s’est approché de l’estampe numérique au Studio Bordas où il a réalisé en 2012 le
deuxième volume du Dictionnaire impossible qui diffère du premier tant par sa technique
que par son format ou le nombre de ses définitions.
Les volumineuses sculptures « tatouées » de céramique, commencées en 2010, seront
présentées aux mois de février et juin 2013 à la Fondation Juan M arch à Palma de
Majorque et au Museo de Arte Abstracto Español de Cuenca, en même temps que des
portraits peints à l’huile et des collages photographiques issus de la longue confrontation
d’Eduardo Arroyo avec ce médium. L’exposition s’intitulait : Eduardo Arroyo : Retratos y
retratos. Dans le droit fil d’un intérêt jamais démenti pour le dessin, en novembre 2013, la
galerie Álvaro Alcázar de Madrid présente une exposition anthologique de crayons de
couleur sur papier.
Dans les salles de la galerie Louis Carré & Cie en septembre 2014 Arroyo déclare : « La
parole est à la peinture. Avec une trentaine de tableaux peints au cours des deux années
précédant cette neuvième exposition dans la galerie parisienne resurgissent le perpétuel
va-et-vient entre Paris et Madrid, les souvenirs et les regards perdus ».
Fabienne di Rocco
Eduardo Arroyo – La force du destin
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L’Hôtel des Arts – HdA
L’Hôtel des Arts, centre d’art du Département du Var, offre depuis 1999 des
espaces de découverte de l’art contemporain.
A travers sa programmation artistique et la diversité des créations présentées
(peintures, dessins, photographies, sculptures, vidéo, installations, arts
numériques…), le centre d’art interroge les problématiques contemporaines qui
l’environnent et porte plus particulièrement un regard sur les ques tions urbaines et
la Méditerranée.
S’inscrire dans une démarche de diffusion et de sensibilisation à l’art des XXème et
XXIème siècles, suivre au plus près l’actualité artistique, passer des commandes
auprès d’artistes, impulser des résidences, ou encore soutenir la jeune création sont
autant d’enjeux que l’Hôtel des Arts relève depuis ces dernières années.
D’autre part, soucieux de garantir un accueil de qualité à son public, le centre d’art
départemental multiplie les initiatives pour rendre l’art access ible au plus grand
nombre. Activités de sensibilisation à l'art, rencontres avec des acteurs de la scène
artistique contemporaine, événements culturels (concerts, performances), mise à
disposition d’un espace documentaire sont autant de propositions qui fo nt
aujourd’hui de l’Hôtel des Arts un véritable lieu de vie et de rendez -vous.
Enfin, pour favoriser cette accessibilité à l’art, l’Hôtel des Arts s’exporte également
en dehors de ses murs. Outre la présentation dans les communes du Var du fonds
d’œuvres qu’il a constitué au fil des années à l’occasion de ses expositions, le
centre d’art mène également des actions de sensibilisation à l’art contemporain en
direction des habitants du centre ancien de la ville de Toulon (enfants, adolescents
et parents) en collaboration avec l’association « Arts et développement ».
Eduardo Arroyo – La force du destin
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Informations pratiques
Hôtel des Arts - HdA
Centre méditerranéen d’art du Département du Var
Entrée du public : 236 Boulevard Maréchal Leclerc – Toulon
Adresse postale : Hôtel des Arts, centre d ’art du Département du Var – Rue Saunier- BP5112
– 83093 Toulon Cedex
_ 04 83 95 18 40 / @ [email protected] / www.hdatoulon.fr
Horaires
Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h
Fermeture les lundi, 1 er janvier, 1 er mai et 25 décembre
Tarif
Entrée libre
L’accès aux expositions, activités de sensibilisation à l’art et événements est gratuit
Contacts
Ricardo Vazquez
Directeur de l’Hôtel des Arts, Directeur des Affaires Culturelles
[email protected]
Céline Ricci
Adjointe au Directeur de l’Hôtel des Arts
Responsable de la communication et des relations publiques
[email protected]
Exposition
EDUARDO ARROYO
La force du destin
Du 17 octobre 2015 au 10 janvier 2016
Vernissage
Vendredi 16 octobre 2015 à 18h30
Commissariat de l’exposition
Oliva María Rubio
Service presse et demande de visuels
anne samson communications
4, Rue de Jarente
75004 PARIS
Léopoldine Turbat
01 40 36 84 35 – [email protected]
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