Optimisation fiscale par le biais du financement intragroupe
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Optimisation fiscale par le biais du financement intragroupe
STEUERN ST EU ERO P T I M A LE F I N A NZI ER U NG I M KO NZER N scheiden und so die unterschiedlichen Wirtschaftsräume abdecken können. Allenfalls lassen sich Umrechnungsdifferenzen auch durch Absicherungsgeschäfte oder dadurch vermeiden, dass ein gruppeninternes Darlehen für IFRS-Zwecke als sogenanntes Quasi-Eigenkapital ausgestaltet wird. Allfällige Währungsdifferenzen werden dann auf Konzernebene erfolgsneutral über die Reserve für Fremdwährungsumrechnung verbucht. Anmerkungen: * Dieser Artikel basiert auf einem Referat von Urs Brügger am Kammer-Seminar vom 16. Juni 2008 zu diesem Thema. Die Autoren danken Peter Eberli, Partner und IFRS-Spezialist bei Bei der Planung von steuereffizienten Finanzstrukturen im internationalen Konzern wird der Steuerverantwortliche vermehrt mit der Finanzabteilung zusammenarbeiten müssen. Nur so kann sichergestellt werden, dass das IFRS-Konzernergebnis nach Steuern maximiert wird. n PwC, für die fachliche Unterstützung.1) Für weitergehende Ausführungen vgl. Brügger Urs, Rechberger Thomas: Fremdfinanzierung im Konzern, ST 2007/3. 2) Earnings Bevor interest, Taxes, De- preciation and Amortisation. 3) Vgl. IAS 21.11 f. 4) Vgl. IAS 21.23. R É SU M É Optimisation fiscale par le biais du financement intragroupe Dans un passé pas si loitain, les responsables de la fiscalité se concentraient sur l’optimisation de la charge fiscale au niveau des états financiers établis selon les statuts locaux. Aujourd’hui, les mesures de planification fiscale sont prises à l’échelon du groupe et visent en priorité à réduire le taux d’imposition global, appelé aussi taux d’imposition effectif (TIE), au niveau des états financiers consolidés établis selon les International Financial Reporting Standards (IFRS). Dans ce contexte, la direction du groupe doit à la fois tenir compte des paramètres fiscaux et prendre garde aux pièges de nature non fiscale, notamment ceux qui découlent des règles IFRS sur les écarts de change. Le but d’une optimisation fiscale par le biais du financement intragroupe est de générer des charges d’intérêts déductibles dans les sociétés les plus lourdement taxées et d’alléger ainsi la fiscalité globale du groupe, notamment par des prêts octroyés par des sociétés financières captives dont la charge fiscale est très légère voire nulle. Au surplus, le résultat financier de la société financière en question, déjà faiblement taxé, peut être redistribué sous forme de dividende à la maison mère où, grâce à la déduction pour participations ou à d’autres mécanismes d’exonération, il reste (pratiquement) franc d’impôt. Sur le plan international, les mesures de planification fiscales se heurtent cependant à des obstacles de plus en plus nombreux. 614 En plus des restrictions fiscales aux financements intragroupe, les IFRS créent des obstacles de nature non fiscale qui influent sur les états financiers consolidés, en particulier les prescriptions de l’IAS 21 concernant la comptabilisation des écarts de change. Des écarts de change peuvet se produire du fait que les monnaies de compte (monnaies fonctionnelles) des sociétés prêteuse et emprunteuse ne sont pas les mêmes. Dans certaines circonstances, ces écarts peuvent même menacer d’annihiler les économies fiscales réalisées grâce au financement intragroupe. Le principe de la monnaie fonctionnelle énoncé à l’IAS 21.9 ss veut que chaque société du groupe détermine la monnaie de l’environnement économique principal dans lequel elle opère. Pour les entités dont les activités sont, de fait, une extension des activités de la maison mère, la monnaie fonctionnelle retenue est celle de la maison mère. Lors de la consolidation des comptes, les états financiers locaux établis en monnaie locale (monnaie fonctionnelle) sont convertis dans la monnaie de présentation du groupe. Au niveau du groupe, les écarts de change résultant des créances et dettes intragroupe peuvent être comptabilisés dans les capitaux propres consolidés, donc sans incidence sur le résultat, dans les provisions pour écarts de change (Currency Translations Adjustment). En revanche, au niveau des états financiers des sociétés du groupe les écarts de change résultant des créances et dettes intragroupe doivent être comptabilisés en résultat. Il n’y a pas de neutralisation lors de la consolidation. Par conséquent, les bénéfices ou les pertes de change réalisés localement par chaque société du groupe lors de la conversion monétaire des transactions intragroupe dans leur monnaie fonctionnelle ont une incidence sur le résultat consolidé. Il existe diverses solutions pour éviter ces écarts de change: utiliser la même monnaie fonctionnelle pour le prêteur et l’emprunteur, recourir à un instrument de couverture, structurer le prêt en quasi-capitaux propres. En effet, en vertu de l’IAS 21.32 les écarts de change qui résultent de prêts ayant qualité de quasicapitaux propres doivent être comptabilisés comme capitaux propres dans les états financiers consolidés. Tout comme lors de la conversion des états financiers locaux dans la monnaie de présentation du groupe, ces écarts sont donc comptabilisés dans les provisions pour écarts de change. En conclusion, les responsables fiscaux des groupes internationaux devront de plus en plus se tourner vers leurs collègues des services financiers pour mettre en place des structures de financement optimisées sur le plan fiscal, seul moyen de maximiser le résultat IFRS consolidé après impôts. UB/YZ/PB D E R S C H W E I Z E R T R E U H Ä N D E R 2008 | 8