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de l’Académie de Nantes études et statistiques www.ac-nantes.fr Note d’information 02 FEVRIER 2009 Les inscriptions et la première année d’études à l’université des bacheliers de l’académie de Nantes. D.E.S. Division de l’Enseignement Supérieur Quatre bacheliers de l’académie de Nantes sur dix se sont orientés vers des études universitaires en 2006, ce taux est de 63 % pour les bacheliers généraux. Ces inscriptions ont été prises pour 11 % dans des antennes universitaires des établissements et pour 14 % en dehors de l’académie. A la rentrée suivante, 78 % de ces étudiants fréquentaient toujours un établissement universitaire : 52,5 % poursuivaient alors leurs études en seconde année tandis que 18 % redoublaient leur première année et 8 % s’étaient réorientés dans une autre filière universitaire que celle choisie à l’issue du baccalauréat. A l’IUT l’accès direct en seconde année concerne huit étudiants sur dix. A l’opposé, seulement 13 % des primo inscrits dans la filière Santé passent en seconde année et 57 % tentent à nouveau leur chance au concours de fin de première année. Les étudiants inscrits en Licence ont poursuivi directement des études en L2 à raison de 52 % mais les parcours varient sensiblement selon les filières d’études. La réussite est la meilleure en STAPS au contraire de la filière AES où seulement quatre étudiants sur dix étaient inscrits en L2 à la rentrée 2007. Comme en Santé, plusieurs Licences, Psychologie et Sciences de la Vie et de la Terre, se révèlent être des tremplins pour des poursuites d’études dans des écoles du secteur sanitaire et social. On constate aussi des poursuites d’études vers les Sections de Techniciens Supérieurs à l’issue d’une première année à l’université, globalement 4 %, plus souvent après une année d’AES, d’Economie ou de Langues. Les résultats au baccalauréat, la mention obtenue et aussi l’âge au baccalauréat influencent le parcours à l’université. Les bacheliers scientifiques réussissent un peu mieux leur première année que les autres bacheliers généraux. De leur côté les bacheliers technologiques obtiennent de bons résultats à l’IUT mais ont un parcours nettement plus difficile en Licence, à peine un sur cinq était inscrit en L2 à la rentrée 2007. Les nouveaux bacheliers et les effectifs de première année universitaire Les orientations à destination de l’université des jeunes bacheliers de l’académie de Nantes sont moins importantes que dans les autres académies, alors qu’ils trouvent dans les classes Postbac de nombreux débouchés. Qui sont les bacheliers qui s’inscrivent à l’université, quel est leur devenir ? Combien poursuivent à l’université l’année suivante ou au contraire abandonnent la voie universitaire un an plus tard? Quelles sont leurs chances d’accéder en seconde année après leur première inscription dans l'enseignement supérieur ? L’exploitation des fichiers d’inscriptions des universités1 des rentrées 2006 et 2007 permet de caractériser, la première année de parcours des jeunes bacheliers 2006 dans des cursus de Licence, ceux de DUT et ceux de la filière Santé. Les inscriptions à l’université des bacheliers 2006 de l’Académie de Nantes En grisé, les populations étudiées 2006-2007 Première année de Licence, DUT, Santé Bac 2006 CPGE* Académie de Nantes Au total 29 300 bacheliers Autres académies 2007-2008 Seconde année Effectifs de première année académie de Nantes** 17 100 dont redoublants 4 700 autres entrants 1 550 bacheliers d'autres académies bacheliers de l'académie 1 350 9 500 Universités autres académies bacheliers 1 500 de l'académie Poursuites en deuxième année de Licence, DUT, Santé Redoublements Réorientations 5 800 2000 870 Poursuites en 420 STS, en apprentissage Sorties 1 950 parcours non observables *doubles inscriptions en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles **Universités et Facultés libres de l'Ouest Quatre bacheliers 2006 sur dix se sont orientés vers l’université. Au plan national, 44 % des bacheliers avaient entamé des études universitaires en 2006. Les élèves de terminales admis au bac dans l’académie de Nantes ont été un peu moins nombreux à s’orienter vers une filière universitaire, puisque seulement 40 % d’entre eux l’ont fait. Le taux de poursuite des bacheliers généraux de l’académie de Nantes vers les filières de l’université était aussi plus faible, 63%, que le taux national est de 70%. Dans les cinq départements de l’académie de Nantes, la même proportion de jeunes bacheliers s’engage dans des études universitaires.2 Voir la note de méthodologie en fin d’étude En comptant les poursuites d’études vers l’institut supérieur privé installé en Vendée. Les étudiants de l’ICES, dont les caractéristiques et les parcours ne sont pas connues, ne sont pas pris en compte par la suite. 1 2 1 400 nouveaux bacheliers3 2006 ont pris une inscription en première année de Licence, de DUT ou en Médecine et Pharmacie, dans l’un des quatre grands établissements universitaires de l’académie. Ils représentaient 72 % des effectifs totaux de première année inscrits à l’université et, 93 % des flux d’entrée à l’université. Les nouveaux bacheliers 2006 de l'académie de Nantes à l'université 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 ai re T- te rti ire TIU et Sc .d e la Vi e IU S AP se co nd a la de oc i et S yc ho . ST rre Te gi e ol o P. S. gu es Ps Sc .H um ai ne s sa uf s La n tre Le t ie om D ro it Ec on AE S 0 Ceux des entrants à l’université qui avaient obtenu leur baccalauréat avant 2006, soit 850 nouveaux étudiants, avaient des origines diverses ; ils provenaient de classes Postbac, BTS 20 % et de CPGE 15 %, ou étaient issus pour une part importante aussi (37 %) d’autres établissements supérieurs dont ceux préparant aux concours paramédicaux (10 %). Et 20 % n’étaient pas encore entrés dans l’enseignement supérieur. Les filières universitaires accueillent majoritairement des bacheliers généraux Ce sont principalement des bacheliers des séries générales qui entrent à l’université, ils sont 85 % contre 55 % dans la population des bacheliers, tandis que 14 % des bacheliers sont issus des séries technologiques (26 % des bacheliers ont obtenu un baccalauréat technologique). Par ailleurs l’entrée de bacheliers professionnels dans une formation universitaire reste exceptionnelle, ils représentent 20 % des bacheliers mais à peine 1 % des nouveaux bacheliers accueillis à l’université. Le baccalauréat général étant le plus féminisé, les jeunes filles sont plus nombreuses à s’inscrire à l’université ; 58 % des inscrits à l’université sont des femmes, alors qu’elles ne sont que 53 % dans la promotion des bacheliers 2006. Cependant, dans chaque série de baccalauréat, garçons ou filles s’orientent à égalité de leur proportion parmi les lauréats. Deux tiers des bacheliers généraux inscrits à l’université ont obtenu leur baccalauréat à l’heure4 comme dans l’ensemble de la population des bacheliers généraux, alors que l’inscription des bacheliers technologiques est plus importante parmi les bacheliers à l’heure (68 % contre 55 % chez les bacheliers). Les bacheliers généraux qui ont obtenu leur baccalauréat avec une mention TRES BIEN ou BIEN entrent un peu moins fréquemment à l’université, 3 % des mentions TRES BIEN le font alors que 5 % des bacheliers ont obtenu cette mention et 13 % des mentions BIEN (contre 14 %). A l’inverse les mentions ASSEZ BIEN sont légèrement surreprésentées. De leur côté, les bacheliers technologiques sont plus nombreux à rejoindre l’université quand ils ont obtenu leur baccalauréat avec une mention BIEN ou ASSEZ BIEN: ils représentent respectivement 9 % et 29 % des nouveaux inscrits issus de ce bac. 3 4 Voir la méthodologie à la fin de cette note. Les bacheliers à l’heure ont obtenu leur baccalauréat, général ou technologique à 18 ans ou un baccalauréat professionnel à 19 ans. La mention obtenue au baccalauréat et le choix de formation à l’université peuvent être fortement liés, c’est le cas pour les bacheliers ‘S’. En effet la filière Santé capte 80% des mentions TRES BIEN des scientifiques qui entrent à l’université et la moitié des mentions BIEN, alors que, toutes mentions confondues, seulement 3 bacheliers 'S' en 2006 sur 10 s’orientaient vers Médecine ou Pharmacie. Les formations des spécialités secondaires des IUT sont aussi attractives pour les bacheliers avec mentions (20% au lieu de 15%). En revanche, les orientations en Sciences ne sont pratiquement pas ASSEZ BIEN Les nouveaux bacheliers 2006 par filière d'inscription par baccalauréat d'origine Santé IUT-tertiaire IUT-secondaire STAPS Sc. de la Vie et de la Terre Sc. Math- Phys et ingénieur Psycho. et Sociologie Sc. Humaines sauf P.S. Lettres Langues Economie Droit AES 0% 20% S ES 40% L STT 60% STI SMS 80% STL 100% PRO influencées par la mention à l'exception des mentions TRES BIEN qui y sont trois fois moins nombreuses qu'attendu. Les départements tertiaires des IUT recrutent trois fois moins de bacheliers ‘S’ que les départements secondaires mais attirent eux aussi plus de mentions ASSEZ BIEN. Dans les autres disciplines les nouveaux bacheliers scientifiques sont, par contre coup, plus fréquemment détenteurs d’un bac sans mention. On n'observe pas pour leurs collègues des séries ‘L’ ou ‘ES’ de telles corrélations entre le résultat au baccalauréat et le choix de la filière d’inscription à l’université. Des orientations marquées pour les bacheliers technologiques Les bacheliers technologiques sont un peu moins nombreux dans le recrutement des IUT de l’académie de Nantes qu’au plan national, ils représentent 29 % des nouveaux bacheliers, c’est en particulier le cas dans des spécialités tertiaires (27 % au lieu de 31 %). Ces formations sont toutefois la destination principale des bacheliers technologiques qui entrent à l’université ; 41 % des nouveaux bacheliers technologiques, présents à l’université à la rentrée 2006, avait choisi des études à l’IUT. En Licence la part des nouveaux bacheliers technologiques est de 13 %, ce qui est aussi plus faible qu’au plan national et s’explique par les nombreux débouchés offerts par le dispositif de formation académique de STS. Les disciplines d’études des bacheliers technologiques sont nettement déterminées par les spécialités d’origine. Six bacheliers STI sur dix étudient dans un département d’IUT secondaire et les bacheliers STL s’orientent dans cette voie dans deux cas sur trois. Les deux tiers des inscrits à l’université issus du baccalauréat SMS sont en première année de Psychologie, et dans une moindre mesure en Sociologie. Parmi les bacheliers technologiques, les STT font figure d’exception puisqu’ils sont inscrits dans toutes les disciplines, Santé et IUT industriel mis à part. 14 % des étudiants quittent l’académie au moment de s’inscrire à l’université. Les trois quarts des nouveaux bacheliers se sont inscrits dans les grandes villes de l’académie, à Nantes, Angers ou au Mans. 11 % poursuivaient leurs études dans l’une des quatre antennes universitaires : Saint Nazaire et La Roche sur Yon, antennes de l’université de Nantes, Cholet, antenne de l’université d’Angers, et Laval, antenne de l’université du Maine. Les autres, 14 %, font leurs études en dehors de l’académie. Les orientations vers l’IUT5 se font proportionnellement plus souvent dans un établissement extérieur à l’académie, 440 bacheliers ont ainsi quitté l’académie de Nantes pour suivre une formation dans ces instituts. En général ces étudiants sont inscrits dans des académies voisines; la moitié de la mobilité s’effectue à destination des académies de Rennes et de Poitiers. Avec les deux autres académies limitrophes, Orléans et Les inscriptions selon les lieux de formation Ville siège Antenne Hors Académie Total AES Droit Economie Langues 144 877 309 1148 57 180 43 84 26 163 54 105 227 1220 406 1337 Sciences Sciences Sciences de Humaines Psycho. et Math- Phys la Vie et de IUTIUTLettres sauf P.S. Sociologie et ingénieur la Terre STAPS secondaire tertiaire Santé Total 283 904 852 889 187 446 581 548 1271 8439 46 10 299 379 1098 206 115 79 114 39 35 207 233 107 1483 489 1065 931 1013 226 481 1087 1160 1378 11020 Caen, on atteint le millier d’étudiants. Les universités d’Ile-de-France n’entrent que pour 12 % dans ces départs. 90 % des bacheliers de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire restent dans le département au moment de s’inscrire à l’université. Les départements de la Sarthe et la Vendée conservent 85 % de leurs bacheliers alors qu’en Mayenne, malgré l’existence de l’antenne de l’université du Mans à Laval, un tiers des jeunes bacheliers quitte le département au moment de poursuivre des études universitaires. La composition de l’offre de formation dans les antennes universitaires –absence de formation de la filière santé et surtout présence plus importante des IUT- explique que les bacheliers technologiques y poursuivent plus souvent leurs études. On relève 15 % de bacheliers STT et 18 % de STI inscrits dans les antennes universitaires pour 11 % inscrits de ces séries de baccalauréat. L’absence de certaines Licences, notamment des secteurs disciplinaires des arts, proposées dans les académies limitrophes, peut expliquer que les bacheliers Littéraires sont conduits plus souvent que les autres bacheliers, à s’inscrire en dehors de l’académie (19 % pour 14 %). 5 la mobilité inter académique des jeunes inscrits à l’IUT, choisie par un étudiant sur cinq, est plus importante que celle des nouveaux étudiants qui ont choisi de s’inscrire en Licence. Ces mouvements sont toutefois équilibrés territorialement ; on dénombre autant d’entrées de l’académie que de sorties de l’académie dans les inscriptions à l’IUT. Le devenir des étudiants un an après leur entrée à l’université Trois étudiants sur quatre continuent leurs études à l’université après leur première inscription Les bacheliers 2006 ont continué leurs études à l’université pour 78 % d’entre eux, ce qui est supérieur de deux points au taux national. Ces poursuites en Licence -hors Santé et IUT- placent nos bacheliers aussi en bon rang avec 74 % de poursuites d’études. En tenant compte des poursuites d’études en STS après une première année de formation universitaire on atteint ainsi 81 % de poursuite d’études6. Les inscriptions à l'université à la rentrée 2007 des bacheliers 2006. poursuite redoublement réorientation IUT-tertiaire IUT-secondaire STAPS Sc. de la Vie et de la Terre Sc. Math- Phys et ingénieur Psycho. et Sociologie Sc. Humaines sauf P.S. Langues Lettres Economie Droit AES Santé 0 200 400 600 800 1000 1200 Plus d’un étudiant sur deux passe directement en seconde année Toutes formations confondues, 53 % des étudiants réussissent leur première année de parcours universitaire. Le taux de succès est le même en moyenne pour les seules Licences avec 52 %. Les étudiants qui ne réussissent pas à passer en seconde année redoublent ou se réorientent à l’université à raison de 26 % tandis que les 22 % restants quittent l’université. Parmi ces étudiants qui n’accèdent pas directement en seconde année, 850 environ choisissent une nouvelle orientation à l’université et 2 000 redoublent leur année. La filière de santé contribue pour 40 % aux redoublements mais aussi à de nombreuses réorientations internes. En Licence on compte 1 000 redoublements, soit 14 % de la population d’origine, et 650 réorientations soit 9 %. Un étudiant sur cinq sort de l’université au bout d’une année d’études 2 400 étudiants, soit un peu plus d’un étudiant sur cinq, poursuivent des études en dehors de l’université ou cessent leurs études après une première inscription universitaire. 45 % des départs ont lieu au sortir des disciplines des Lettres et Sciences Humaines et Sciences Sociales alors que ces disciplines n’accueillent que 35 % des nouveaux bacheliers. Les disciplines des Lettres et celles des 6 chiffre qui est sous estimé puisqu’il n’est pas encore possible de relier tous les parcours des étudiants pour l’ensemble des établissements d’inscription. Langues sont en effet celles qui voient le plus d’étudiants quitter l’université après les disciplines de Psychologie et de Sociologie. Certains d’entre eux poursuivent en Sections de Techniciens Supérieurs En 2007, les STS ont accueilli 520 étudiants en provenance de l’université : 430 étudiants venaient de Licence ou de la filière Santé et 90 d’IUT. Parmi ceux-ci, les bacheliers 2006 de l’académie étaient au nombre de 330 étudiants (dont 72 % bacheliers généraux) et un tiers avait un baccalauréat ES. Les bacheliers S quittent rarement l’université pour une STS, trois fois moins qu’en moyenne. Les baccalauréats Parcours des bacheliers 2006 selon le type de formation Ensemble IUT Licence Santé 0% 10% 20% poursuite 30% 40% redoublement 50% 60% réorientation 70% 80% 90% 100% sortie de l'Université technologiques STT et STI, au contraire, le font deux fois plus qu’en moyenne, soit 6 %. Près d’un quart des étudiants qui entrent en STS après une année universitaire viennent de Langues. Comme les étudiants de Langues, ceux de la filière AES font ce choix de réorientation deux fois plus souvent que les autres étudiants. On compte par ailleurs une centaine d’inscriptions dans une formation par apprentissage, essentiellement en Section de Techniciens Supérieurs, à l’issue d’une année passée à l’université. Avec ces derniers, le nombre de poursuites d’études en classes post baccalauréat s’élève à 20 % de la population des étudiants qui abandonnent quittent au bout d’un an l’université. De nombreux étudiants quittent l’université pour entrer dans une école préparant au carrières sociales et de la santé. Dans la région, les écoles de la santé et du social ont accueilli environ 1 200 nouveaux étudiants7 dont le diplôme le plus élevé était le baccalauréat ( avec 180 bacheliers de l’année). Environ un nouvel entrant sur deux était, avant de réussir le concours d’entrée, en formation dans un établissement supérieur ou bien inscrit à une préparation au concours d’entrée ; 120 étaient inscrits en première année de médecine et 170 en Licence ou bien en STS. Enfin 270 étaient inscrits à une préparation au concours d’entrée aux écoles de la santé. Les écoles préparant aux carrières sanitaires et sociales ont donc été, pour de nombreux bacheliers 2006, une orientation décidée avant l’entrée à l’université, ou bien une réorientation décidée au cours de l’année universitaire. Presque autant d’étudiants quittent donc l’université afin de poursuivre des études dans ces écoles qu’en STS. A contrario, environ 1 600 départs de l’université ne sont pas élucidés avec les chiffres dont nous disposons actuellement, soit 15 % de l’ensemble des nouveaux bacheliers 2006 entrés directement dans une formation universitaire. 7 Chiffres des enquêtes du ministère de la Santé. Les parcours par type de diplôme Sur 5 800 étudiants qui ont poursuivi directement en seconde année de Licence ou dans la filière Santé ou en IUT, 90 % sont des bacheliers généraux. 3 800 poursuivent en L2, 1 800 en seconde année de DUT et à peine 180 en Médecine et Pharmacie et écoles de Sage Femmes. Donc un étudiant sur deux accède en seconde année directement dans les filières générales de l’université, cependant les formations de l’IUT et les études de Santé constituent des situations particulières. Huit étudiants sur dix poursuivent en seconde année à l’IUT A l’IUT, où les étudiants sont sélectionnés sur dossier à l’entrée du cursus, ces parcours réussis sont nettement plus nombreux qu’ailleurs sans toutefois être la règle absolue. En effet, huit étudiants sur dix se préparent à clore leur cursus de DUT en deux ans dans l’académie. A contrario et malgré la sélection à l’entrée de ces formations, 10 % de nouveaux bacheliers 2006 ne continuent pas leurs études et presque autant redoublent. Parmi les sortants d’IUT, un quart s’est réorienté en dehors de l’université en prenant une inscription l’année suivante en STS. Parmi les réinscriptions en première année la majorité sont des redoublements à l’IUT et 30 % des réorientations en Licence principalement en Sciences ou en Lettres. Une sélection sévère dans la filière Santé Autre secteur particulier, celui de la santé avec le numerus clausus intervenant en fin de première année. En 2007 le numerus clausus fixait le nombre d’étudiants admis à poursuivre leurs études en seconde à 600, mais les étudiants, nouveaux bacheliers, sont minoritaires parmi ceux qui accèdent en seconde année de Médecine, d’Odontologie de Pharmacie ou d’école de Sage Femme. A l’issue de leur première année, 12 % des nouveaux bacheliers accèdent à la seconde année d’études de Médecine et d’Odontologie. A l’issue de la première année ouvrant aux études de Pharmacie, le taux de passage en seconde année est de 16 %. 800 étudiants, soit 57 % des nouveaux bacheliers, tentent leur chance une seconde fois pour accéder aux études de Médecine, Odontologie et Pharmacie. Parmi les étudiants recalés, 14 % se sont réorientés (en Licence de Sciences pour moitié et aussi à l’IUT et en Droit). En Médecine, au contraire des autres disciplines même Pharmacie, la proportion de passage en seconde année des filles est égale à celle des garçons. En revanche, près d’une étudiante sur quatre quitte l’université à la suite d’une première année de Médecine, alors que les garçons ne le font que dans 14 % des cas. Les poursuites d’études vers les écoles préparant aux carrières sanitaires expliquent cette différence. Cela indique que des inscriptions prises en Médecine, peuvent en réalité constituer une année de préparation à des études ou à des concours qui conduiront ces étudiants en dehors de l’université. Diversité des cursus en Licence Les Licences conduisent en moyenne un étudiant sur deux en seconde année, mais les parcours varient sensiblement d’une discipline à l’autre ; avec 40 % de passage L2 la filière AES présente le score le plus faible et STAPS, à l’inverse, offre la plus grande réussite (61 %). Entre ces deux extrêmes les taux de poursuite en seconde année de Licence oscillent entre 45 % et 57 %. Une autre différence oppose AES et STAPS et concerne les étudiants qui n’accèdent pas immédiatement en seconde année. Ceux de STAPS redoublent plus fréquemment (77 %) quand ils n’ont pas obtenu de passer en L2, alors qu’en AES deux étudiants sur trois se réorientent. Les choix d’études d’AES sont donc les moins stables, un étudiant sur deux seulement est encore dans la discipline deux ans après le baccalauréat et 30 %, au contraire, se sont réorientés à l’université ou en dehors de l’université (STS). Les étudiants inscrits en Psychologie ou en Sociologie ne font pas beaucoup mieux avec 47 % de poursuites dans la discipline. Mais les choix de ces étudiants dépassent sans doute le cadre des filières universitaires ; quand ils ne poursuivent pas leurs études en Psychologie ou en Sociologie peu se réorientent à l’université, alors qu’ils sont nombreux à quitter les filières universitaires dans le but, comme on vient de la voir en Médecine, de s’inscrire dans d’autres formations ( écoles de santé…). Les parcours des bacheliers 2006 inscrits en Licence poursuite redoublement réorientation postbac autres sorties de l'Université STAPS Sc. de la Vie et de la Terre Sc. Math- Phys et ingénieur Psycho. et Sociologie Sc. Humaines sauf P.S. Langues Lettres Economie Droit AES 0% 20% 40% 60% 80% 100% En Sciences, où 53 % des étudiants réussissent à passer en seconde année, trois réinscriptions sur dix sont prises dans une autre filière. La moitié des étudiants qui se réorientent se dirige vers l’IUT, ce qui peut être la traduction d’une orientation différée faute d’avoir obtenu une place en IUT au sortir du baccalauréat. Mais les parcours directs dans les disciplines des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) sont beaucoup moins nombreux qu’en Mathématiques, Physique et Sciences pour l’ingénieur. Dans ces dernières, les accès en seconde année sont de l’ordre de 56 % alors que le taux en SVT est plus beaucoup plus faible, 41 %. Et surtout en SVT, le taux de sortie des filières universitaires est très important. Ici aussi ces départs correspondent à des inscriptions d’attente8 ou à des réorientations en cours ou en fin d’année pour intégrer des écoles des métiers de la Santé hors université. La réussite en Licence : des disparités importantes (Extrait de la Note d’information 05.08 de la DEPP) Les trois universités de la région conduisent leurs étudiants plus fréquemment en seconde année de cursus 51 %, qu’en moyenne nationale. En effet plus d’un étudiant sur deux réussit à passer en seconde année alors que ce score est de 45 % nationalement. En Licence la proportion de parcours directs L1 puis L2 est plus faible, 49 % mais place encore les universités parmi les meilleures dans l’ensemble national où ces cursus ne représentent que 44 % de parcours favorables. Ces résultats témoignent de bons débuts de parcours, ce que corroborent les taux de réussite obtenus en Licence par les étudiants inscrits dans les universités de l’académie. Les chiffres cités par la DEPP placent Le Mans à la 4ème place, sur 82 universités, pour la réussite cumulée en trois ans des étudiants non réorientés. Angers est la 11ème place et l’université de Nantes à la 24ème place. Le Mans, Angers et Nantes obtiennent, respectivement, des taux de réussite de 85,8 %, 84,1 % et 80,0 % pour une moyenne nationale 75,4 %. Ces taux de réussite réels sont aussi supérieurs aux résultats simulés9. 8 Les concours des écoles préparant aux carrières de la santé se déroulent au printemps. Idem. Les écarts entre taux réels et taux simulés, qui tiennent comptent de la structure de la population étudiante et de l’offre de formation des universités, sont significatifs : +7,6 % au Mans, +6, 7 % à Angers et à Nantes +2,9 %. 9 Les Sciences économiques accueillent de moins en moins de nouveaux étudiants et ne semblent pas non plus pouvoir les retenir quand ils n’accèdent pas directement en seconde année. Parmi les refusés, un sur deux quitte ces disciplines, Economie Gestion et AES, pour suivre des études en Lettres Sciences Humaines et Sociales (LSHS) ou préfèrent le Droit. En Droit, malgré un taux d’accès en seconde année assez faible, 46 %, les étudiants restent fidèles à leurs choix quand ils prennent une nouvelle inscription en L1. Seul un quart des étudiants qui n’accèdent pas en L2 renonce à faire des études de Droit et préfère une autre discipline. Ces étudiants choisissent alors en majorité les Lettres (LSHS) et à égalité l’IUT ou bien l’Economie. En Lettres et en Sciences Humaines et Sociales, hors Psychologie et Sociologie, les taux de passage en seconde année des étudiants sont supérieurs à la moyenne (55 % et 57 % au lieu de 52 %) et les étudiants qui ne sont pas parvenus à passer en seconde année, maintiennent plus qu’en moyenne leur inscription à l’université. A l’inverse, en Psychologie et Sociologie les passages en seconde année sont moins nombreux et les étudiants quittent plus fréquemment l’université, en particulier les étudiants de Psychologie. La filière des Langues a un profil proche de la moyenne, avec 52 % de passage en seconde année, mais un peu moins de réinscriptions en première année, au profit d’orientations en STS plus nombreuses (6 % des poursuites d’études en 2007-08). Les étudiants qui sont inscrits dans une antenne universitaire ont en moyenne un parcours plus aisé que ceux inscrits dans une ville siège d’université. C’est aussi le cas, dans une moindre mesure, pour les étudiants qui poursuivent leurs études à l’extérieur; pour ces derniers, sans doute une motivation et un enjeu plus importants expliquent le surcroît de poursuite en seconde année. Concernant le score obtenu dans les antennes10, en particulier en Licence, on peut avancer que les conditions d’encadrement favorisent les études. Les parcours des jeunes étudiants selon leur origine Le parcours des étudiants selon le baccalauréat d'origine poursuite redoublement réorientation postbac autres sorties de l'Université Total L ES S STI-STL STT SMS Pro 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Quelles que soient les disciplines, les étudiantes progressent mieux que les étudiants : les passages des filles en seconde année sont supérieurs de 7 % à 9 %. En revanche, les étudiantes redoublent ou se réorientent peu et quittent plus souvent que les étudiants l’université au bout d’un an. Ces départs sont plus fréquents même en dehors des disciplines déjà évoquées de Médecine, Sciences de la Vie et Psychologie et dont l’issue est souvent une poursuite dans une école préparant aux carrières sanitaires sociales. 10 à offres de formation comparables avec les villes sièges d’université. Plus jeunes, les bacheliers, garçons ou filles, réussissent mieux à l’entrée à l’université ; les bacheliers à l’heure ou en avance atteignent la seconde année à raison de 58% alors que les étudiants ayant obtenu leur bac avec un an de retard ne poursuivent en seconde année dans la même filière qu’à hauteur de 44%, ceux ayant 2 ans de retard à 33 %. Les bacheliers généraux poursuivent en seconde année pour 55 % quand 39 % des bacheliers technologiques y parviennent. Les bacheliers scientifiques passent de L1 en L2 dans 52 % des cas, mais ce chiffre sous-estime leur réussite réelle. Si l’on met à part leurs cursus dans la filière Santé, les bacheliers S font à l’université les meilleurs débuts de parcours (67 %) et devancent de 6 % les bacheliers ES et de 12 % les Littéraires. Les bacheliers scientifiques renoncent rarement aux études universitaires quand ils n’accèdent pas aussitôt en seconde année, ce qui explique que parmi les réinscrits en L1 on rencontre de nombreuses réorientations. Ainsi un tiers des bacheliers scientifiques inscrits en Lettres, en Droit et aussi à l’IUT choisissent une autre discipline la seconde année. En Sciences, leur principale orientation après la Santé, 40 % entament une seconde L1 dans une autre discipline. Ce sont donc les bacheliers de la série ES qui réussissent le plus souvent à atteindre la L2 après leur première inscription ce qu’ils font dans 60 % des cas. Les autres bacheliers de cette série sont aussi nombreux à quitter l’université (23 %) qu’à redoubler ou se réorienter à l’université. Paradoxalement ils se réorientent plus souvent quand ils avaient pris une inscription en sciences économiques ou en AES. 55 % des bacheliers littéraires accèdent directement en L2 après un an d’études. Les autres quittent les études universitaires à raison de 23 % d’entre eux ou encore choisissent de redoubler leur première année, mais moins souvent de se réorienter dans une nouvelle discipline universitaire. Quatre bacheliers technologiques sur dix quittent l’université dès la première année Les bacheliers technologiques rencontrent globalement plus de difficultés au moment de leur entrée à l’université, 40 % sont en L2 pour leur deuxième année d’études, soit 600 étudiants pour 1 500 entrées et ils sont autant à quitter les formations universitaires. Ce qui les distingue en outre des bacheliers généraux, ce sont les sorties de l’université, deux fois plus importantes pour ces derniers (32 %) et les poursuites d’études en STS plus nombreuses pour les technologiques. Dans cet ensemble, les bacheliers STI sont une particularité. Ils s’orientent très majoritairement en IUT secondaire, 60 %, et y obtiennent autant de succès que les autres bacheliers. Les trois quarts des bacheliers STI intègrent, en effet, directement la seconde année de formation. Au moment de s’inscrire à l’université, trois bacheliers STT sur dix s’orientent à l’IUT où ils réussissent presque aussi bien que des autres bacheliers la première année de leur parcours. En revanche pour la majorité des STT, qui ont choisi de s’inscrire dans une filière générale de l’université, les difficultés sont importantes : en Licence seuls 16 % des STT passent en seconde année ; 7 % s’inscrivent en STS alors que 34 % quittent l’université. Une centaine de bacheliers professionnels 2006 se sont inscrits à l’université. Ils atteignent très rarement la L2 (à peine un sur dix y parvient) et obtiennent beaucoup moins souvent que les autres bacheliers de passer en seconde année à l’IUT (40 % de poursuite directe). Soixante d’entre eux avaient déjà quitté l’université à la rentrée 2007. Les facteurs d’accès direct en seconde année d’études à l’université Les caractéristiques des étudiants ou des formations qui viennent d’être analysées, pour décrire la première année de parcours des jeunes bacheliers, peuvent avoir des effets conjugués ou au contraire être antagoniques. Il est possible de les analyser simultanément pour mesurer en quoi chacune concourt, indépendamment des autres, à expliquer le parcours à l’entrée à l’université. Les résultats suivants permettent, pour chaque étudiant, de calculer la probabilité qu’il a d’accéder en seconde année s’entendent ‘toutes choses égales par ailleurs’11. Ce modèle s’appuie sur les caractéristiques déjà analysées une à une : le sexe, l’âge, le résultat et la série du baccalauréat, la discipline d’inscription de l’étudiant. Les comparaisons sont établies par rapport à un candidat de référence en l’occurrence : une étudiante de Langues, titulaire d’un baccalauréat scientifique obtenu à 18 ans sans mention. Taux d'accès en seconde année dans la situation de référence : 57% Effet marginal odds ratio : 1,329 Référence Femmes Sexe Hommes -9% Age à Référence "à l'heure" soit 18 ans l'obtention du 1 an de retard -10% bac 2 ans et plus de retard -13% Référence série S série L -6%** Série du série ES -4% baccalauréat série STT -39% série STI -20% Bac obtenu sans mention au Référence premier groupe Très bien 29% Mention au bac Bien 27% Assez bien 20% -21% Bac obtenu au second groupe Référence Langues AES n.s.* Economie 7%** Droit -7% Discipline Lettres 5% d'inscription en Psychologie et Sociologie 7% Licence Sciences Humaines 11% sauf Psycho et Socio n.s. Sciences Math- Phys et ingénieur Sciences de la Vie et de la Terre -21% STAPS 17% Odd-ratio 0,917 0,886 0,777 1,038 1,124 0,223 0,586 6,404 5,433 3,387 0,573 1,772 1,013 1,644 1,789 2,150 0,567 2,867 *n.s. non significatif ** siginificatifs au seuil de 5 %, les autres résultats sont significatifs au seuil de 1 % note de lecture : la probabilité de passer en seconde année pour une étudiante de Langues, titulaire d’un baccalauréat ‘S’ obtenu à 18 ans sans mention est de 57 %. Le fait d’avoir obtenu le baccalauréat avec la mention AB permet d’avoir des chances plus élevées de passer en seconde année (+20%, donc la probabilité de réussir dans ce cas atteint 77 %). A l’inverse le fait d’être un garçon diminue les chances de réussite (la probabilité de réussir est réduite à 48 %). 11 Toutefois, cette méthode est limitée, comme toute observation statistique, par le choix des variables. L’effet mis en évidence pour chaque variable ne s’observe et ne se mesure que par rapport à l’ensemble des effets produits par les autres variables et de la population retenue. D’après ce modèle d’analyse de données, la probabilité de passer en seconde année est nettement améliorée par de bons résultats au baccalauréat. Inversement on note une probabilité plus faible de passage direct en seconde année pour les lauréats du second groupe d’épreuves du bac. Le fait d’obtenir son baccalauréat à l’heure procure aussi un avantage sensible par rapport aux situations de retard (-10 % et -13 %) La meilleure réussite des bacheliers S est confirmée et ces chiffres montrent que les parcours des bacheliers technologiques, quand ils ne s’inscrivent pas à l’IUT, sont plus difficiles que ceux des bacheliers généraux dont les probabilités de passage sont très proches. Généralement les chances d’effectuer un parcours direct, L1 puis L2, sont meilleures que dans la filière de référence, les Langues, à deux exceptions près : Droit et Sciences de la Vie. En Droit on avait déjà remarqué de nombreux redoublements. Le résultat de la filière des Sciences de la Vie est le moins bon, mais il s’explique, outre les nombreux redoublements, par des poursuites d’études fréquentes à l’extérieur de l’université. A l’inverse, STAPS est la filière où la probabilité, toutes choses égales par ailleurs, est la plus forte. Certaines situations n’induisent pas d’effet significatif -assez net pour être commenté à partir des résultats donnés- c’est le cas d’inscriptions prises en AES, Sciences Mathématiques-Physique Sciences pour l’ingénieur et Psychologie-Sociologie. Outre les facteurs qui ont été étudiés, les origines scolaires des jeunes étudiants et de la filière de formation, les parcours sont fortement expliqués par la motivation des étudiants. Ce facteur pourrait être abordé par l’introduction des données sur les vœux, en croisant les données d’inscription avec les informations recueillies au cours de la procédure de préinscription des futurs étudiants –procédure Admission Postbac-, quand celles-ci seront disponibles. En 2006, les bacheliers engagés dans des études universitaires ont continué à l’université pour 78 % d’entre eux et 53 % en seconde année : ces taux sont amenés à évoluer, comme des changements se produiront aussi dans les orientations, dans un contexte en forte évolution. La mise en place du LMD achevée, le plan Licence, l’instauration de navettes entre l’université et les élèves de terminales au cours de la procédure de préinscription devraient infléchir les premiers parcours des bacheliers inscrits à l’université. Thierry FURET, Chargé de mission à l’enseignement supérieur Méthodologie, définitions et sources La population étudiée L’étude porte sur les 11 000 premières inscriptions prises dans une filière universitaire à l’issue d’un baccalauréat 2006, obtenu dans l’académie de Nantes. Ces inscriptions sont relevées dans les fichiers des universités et celui des Facultés Libres de l’Ouest. En outre, le fichier des inscriptions en STS et accessoirement celui des inscriptions dans une formation par apprentissage (dans l’académie uniquement) sont mobilisés pour pointer les parcours prolongés en dehors de l’université. En revanche, on ne dispose pas des informations nécessaires pour les autres écoles, des formations aux carrières sanitaires et sociales en particulier, des formations de l’agriculture ou des formations des écoles des arts et de la culture que certains étudiants rejoignent après une première année à l’université. Aussi le repérage de ces poursuites d’études, parfois nombreuses, n’est-il pas possible. La lecture des trajectoires des bacheliers de l’académie de Nantes est traitée ici quel que soit l’établissement universitaire d’inscription. Cette perspective diffère d’une logique d’établissement, puisqu’en sont exclus les étudiants bacheliers d’autres académies ayant choisi l’académie de Nantes pour leurs études supérieures, mais aussi les d’étudiants qui n’ont pas obtenu leur bac l’année de l’entrée dans le supérieur. Au contraire, l’analyse des premières inscriptions, comme celle des parcours au bout de la première année, ne se limite donc pas aux inscriptions repérées dans les trois universités de l’académie et les facultés libres d’Angers. Elle englobe toutes les universités où une inscription est faite par un bachelier de l’académie, même quand un changement d’établissement intervient. Les universités accueillent non seulement de nouveaux bacheliers de l’académie de ressort (les seuls retenus dans le périmètre de l’étude) mais aussi une part importante de jeunes lycéens d’autres académies, environ 12 %, et de nouveaux étudiants ayant obtenu leur bac les années antérieures. Ces derniers, comme les étudiants qui prennent à la fois une inscription à l’université et en classe préparatoire aux grandes écoles –les doubles inscriptions- , ne sont pas retenus ici. Description des parcours La comparaison, pour chaque inscription, repérée individuellement à partir de l’identifiant de chaque étudiant, du niveau d’étude et du groupe de discipline d’études permet de déterminer la notion de parcours. Ceux-ci sont distingués en poursuite, redoublement, réorientation et sortie. Poursuites et redoublements correspondent à deux années de cursus dans la même discipline d’inscription et se distinguent par le degré d’études, au sens de l’inscription principale dans les fichiers. Les réorientations se différencient des redoublements par un cursus continué dans une discipline différente de celle de la première inscription. La typologie utilisée est plus fine que celle des groupes de disciplines utilisée habituellement dans les fichiers SISE. Elle distingue les filières de Psychologie et Sociologie des autres disciplines des Sciences Humaines, ainsi que les disciplines scientifiques, différenciées en Sciences Mathématiques-Physique Sciences pour l’ingénieur d’une part et Sciences et Vie de la Terre d’autre part. En revanche, Médecine et Pharmacie sont rassemblées en une seule filière. Enfin les sorties correspondent aux inscriptions en première année qui ne sont pas appariées avec une inscription l’année suivante dans le système universitaire français. Cette étude est limitée à l’observation des parcours à l’entrée dans un cursus universitaire ; en outre, comme indiqué précédemment, certains parcours ne pouvant être retracés (les poursuites d’études vers les écoles de la santé et du social…) il ne s’agit pas de traiter exhaustivement de la question des abandons d’études ou de la réussite, vs des échecs, dans le cursus de Licence. Sources Les fichiers du Baccalauréat 2006, du Système d’Information sur la Scolarité des Etudiants SISE 2006-2007, 2007-2008, SCOLARITE 2007-2008, ARA 2007-2008, Les enquêtes écoles préparant aux carrières de la santé et sociales 2007-2008.