Complications ostéo-articulaires après transplantation rénale
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Complications ostéo-articulaires après transplantation rénale
Complications ostéo-articulaires après transplantation rénale Complications ostéo-articulaires après transplantation rénale Syndrome d’algo neuro-dystrophie Goutte Ostéonécrose aseptique Hyperparathyroidie « tertiarisée » Ostéoporose Goutte et transplantation Incidence - 30% (> autres transplantations) - antécédents goutteux Anti-calcineurines - uricémie - CsA > Tacrolimus Séméiologie - membres inférieurs (tibio-tarsiennes, genoux) - mono-articulaire - formes subaiguës +++, poly-articulaires - chronologie: - syndromes algodystrophiques - ostéonécrose aseptique - goutte + tardive (sauf si antécédents) Traitement - crise: colchicine (attention à la prescription…) - prévention des récidives: Zyloric, Désuric (AZA) Désuric (retiré)! OSTEONECROSE ASEPTIQUE Processus de destruction localisée au niveau d ’une extrémité osseuse (non septique et non cancéreux) Facteur étiopathogénique majeur : corticothérapie fréquences rapportées : 23 % en 1974 ; 1 à 4 % en 1990 Pas de corrélation avec âge et étiologie de la néphropathie Problème thérapeutique : 2 attitudes - tentative « interventionniste » : nécessité d ’un diagnostic précoce? - Attentisme : problème de confort de vie immédiat et tardif? OSTEONECROSE ASEPTIQUE CLINIQUE les premiers mois de la greffe (80 % la première année) localisation HANCHE DOULEUR à la marche : - pli de l’aine, fesse - irradiations…. Genou autres localisations plus rares examen clinique: - pas de limitation des mouvements - limitation passive rotation interne/ abduction EVOLUTION : lente, rapide, bilatéralisation (15 à 50%, 70% dans les 24 mois) OSTEONECROSE ASEPTIQUE DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE retard/clinique: 5 à 48 mois; délai moyen 18 mois, 90% dans les 3 ans interligne contour tête STADE I STADE II N N N N STADE III N rompu STADE IV pincé trame . radiologique N ou osteop. Impossible - ostéop. Probable - densification - sclérose géodique aplatissement séquestre Certain destruction Difficile Diagnostic précoce : (scintigraphie) - IRMN OSTEONECROSE ASEPTIQUE PHYSIOPATHOLOGIE THEORIE VASCULAIRE Interruption de la circulation sanguine vers l ’os pression intra-médullaire, compression du système capillaire sinusoïde ROLE DE LA CORTICOTHERAPIE taille et nombre cellules graisseuses formation osseuse et absence de régénération microfractures phénomènes thrombotiques et embolies graisseuses FACTEURS DE RISQUE ASSOCIES Hyperparathyroïdie, obésité, artérite, éthylisme, traumatisme, thrombophilie OSTEONECROSE ASEPTIQUE TRAITEMENT ATTENTISME: diminuer les pressions mécaniques antalgiques remplacement prothétique au stade avancé INTERVENTIONISME décompression par forage associée à greffe de cellules souches CONCLUSION RISQUE INDIVIDUEL ET EVOLUTIF IMPREVISIBLE SYNDROME ALGODYSTROPHHIQUE DEFINITION: Affection polymorphe primitive ou secondaire, liée à des troubles vasomoteurs touchant la microcirculation locale et sa commande végétative et intéressant une région articulaire. AUTRES DENOMINATIONS Atrophie osseuse inflammatoire aiguë de Südeck Dystrophie réflexe sympathique décalcifiante Ostéoporose transitoire Maladie de Südeck Dystrophie réflexe neuro-vasculaire Algoneurodystrophie décalcifiante SYNDROME ALGODYSTROPHIQUE CLINIQUE début brutal ou progressif (après traumatisme) monoarticulaire, formes bilatérales DOULEUR: simple gêne intolérable; mécanique ou inflammatoire raideur et impotence fonctionnelle de l ’articulation MEMBRES INFERIEURS : tibio-tarsienne TROUBLES DE LA CHALEUR LOCALE Hyperesthésie cutanée, troubles vasomoteurs avec hypersudation EVOLUTION EN 2 PHASES : - phase chaude / phase froide - durée de 1 à 2 ans SYNDROME ALGODYSTROPHIQUE DIAGNOSTIC PARACLINIQUE radiographie normale et hyperfixation scintigraphique IRMN : hyposignal en T1 et hypersignal en T2 ? CRITERES D’ALGODYSTROPHIE de DOURY Groupe A - douleur locorégionale ou locale de type mécanique ou inflammatoire - hyperesthésie cutanée - troubles vasomteurs locorégionaux; hyper ou hypothermie - modifications cutanées locorégionales - hypersudation locorégionale - œdème locorégional - rétractions aponévrotiques et (ou) tendineuses Groupe B - déminéralisation radiologique locorégionale homogène ou hétérogène sans condensation ni pincement articulaire - hyper ou hypofixation scintigraphique locorégionale Groupe C - absence de signes biologique d ’inflammation Groupe D - liquide articulaire pauci-cellulaire - histologie synoviale, importante congestion vasculaire sans infiltrat inflammatoire - histologie osseuse normale; raréfaction osseuse trabéculaire; hyperostéoclastose ou blastose Groupe E SYNDROME ALGODYSTROPHIQUE PHYSIOPATHOLOGIE stimulus ? Perturbation neurovégétative désadaptation microcirculatoire locale réponse excessive et disproportionnée, mais réversible débit sanguin circulation osseuse débit sanguin peau /art.extra.O Stase intramédullaire ischémie nécrose fibrose accélération de l’ostéoclastose puis reconstruction SYNDROME ALGODYSTROPHIQUE EN TRANSPLANTATION incidence 1 à 15 % précoce 10sem. après transplantation Clinique: D. mécanique, pied, svt bilatérale, examen normal Morphologie le +svt normale Scintigraphie +++ IRMN: fracture de fatigue? Stigmates d ’hyperparathyroïdie? (pyridinoline urinaire).exeptionnel autres greffes Evolution de 1 à 12 mois spontanément favorable +++ NEUROTOXICITE DE LA CYCLOSPORINE (innervation sympathique?) TOXICITE VASCULAIRE ( PGI2)? HYPERPARATHYROIDIE « TERTIARISEE » HYPERPARATHYROIDIE SECONDAIRE « OBLIGATOIRE » PERSISTANCE ANOMALIES PRE-TRANSPLANTATION • (balance calcique négative) • (balance phosphate positive) • production faible 1.25 (OH)2 Vit. D3 • sécrétion PTH persistante (hypertrophie / hyperplasie) Disparition de la Résistance de l’os à la PTH REMODELAGE OSSEUX: quel statut? D’après M. Fukagawa. AJKD. Oct 2001 ELEVATION PRECOCE DES PHOSPHATASES ALCALINES TOTALES 500 UI/l 400 300 - avec ou sans hypercalcémie 200 - hypophosphorémie 100 - signes radiologiques osseux 0 0 3 mois post-greffe 6 PTH > 300pg/ml... Autonomisation persistante: Indication de PTX Piège Disparition de l’hypercalcémie Persistance PTH élevée (et stigmates d’hyper-remodelage osseux) carence en 25 OH vit D +++ HYPERCALCEMIE PERMANENTE « ISOLEE » - Phosphatases alcalines normales (ou normalisées) - pas de signe radiographique de résorption osseuse - après décroissance initiale PTH stabilisée 150 - 250 pg/ml Persistance des anomalies plus d’un an INDICATION DE PARATHYROIDECTOMIE ? Quels sont les risques? - Risque rénal: hyper-calciurie. Très faible sous anti-calcineurine - Risque osseux: Résorption Os persistante: risque d’ostéoporose? si PTX inutile, Risque d’Adynamic bone disease? Bone demineralisation after renal transplantation : contribution of secondary hyperparathyroidism manifested by hypercalcemia Setterberg L . Nephrol Dial Transplantation. 1996. Densité Minérale Osseuse Tx hypercalcémiques Tx normocalcémiques Contrôles Setteberg. L NDT 1996 DMO après PTX... Deux attitudes possibles • ParaThyroïdectomie précoce - hypercalciurie - évaluation du risque ostéoporotique autres facteurs de risque ostéoporotique densitométrie osseuse • attente: guérison fréquente - 105 < calcémie > 110 mg / L. PTH stable (PTH # 150 pg/ml) - souvent diminution progressive, sur 2, 3, 4 ans - Si persistence ou élévation de PTH et ostéocalcine/BAP: PTX 2 risques 1- Syndrome de MARX: hypercalcémie/hypocalciurie Anticalcineurines: calciurie Hypercalcémie en dialyse calcium sensor / étude génétique 2- Adynamic Bone disease? Rapid loss of vertebral mineral density after R.T Julian BA. New England J Med 1991 modifications histomorphométriques après 6 mois Aluminium Velasquez-Forero F, Adynamic bone lesion in renal T NDT 1996. Iron on mineralisation front OSTEOPOROSE Définition OMS: « L’ostéoporose est définie par une densité minérale osseuse (DMO) au rachis ou au col du fémur à 2.5 écart-type en dessous de la valeur moyenne d’une population normale jeune ou par un antécédent de fracture avec fragilité osseuse indépendamment de la DMO ». BMD Z-score < - 2 ou, T-score < - 2.5 OSTEOPOROSE PRECOCE: STEROIDES OSTEOPOROSE TARDIVE: Multiples facteurs de risques Evaluation du remodelage osseux complexe OSTEOPOROSE PRECOCE: STEROIDES Fortes doses initiales (1 mg/kg/j) Traitement des crises de rejet (bolus) Etudes transversales, fréquence 17 à 49% niveau lombaire (LS) 11 à 56% niveau col fémoral (FN) 22 à 52% niveau radial Etudes longitudinales, fréquence la perte est initiale: 3 - 6 à 18 mois 4 à 9% LS et 5 à 8% FN (Hommes > FN. Stéroïdes > LS ) 10% DMO x 2 Risque fractures : hanche, V, poignet (1.5 autres sites) Fractures: Vertébrales / 3-29%; périphériques / 11-22% STEROIDES: Balance osseuse négative Diminution de la formation osseuse +++ - nombre d’ostéoblastes réplication et différenciation ostéoblastes durée de vie ostéoblastes : apoptose (blastes et clastes) - fonction ostéoblastes et ostéocytes gènes: collagène type I, ostéocalcine, prot. matrice osseuse TGF, RANKL (RANKL = Receptor Activator of NFB-ligand) Activité ostéoclaste > activité ostéoblaste Cellules ostéoblastiques Cellules stromales Production de facteurs de croissance Production de cytokines IGF-1, TGF- IL-1, IL-6, TNF Prolifération et différenciation des cellules ostéoblastiques Prolifération et différenciation des cellules ostéoclastiques Formation osseuse Stéroïdes Résorption osseuse - + Stéroïdes (au début) Ostéoprotégérine M-CSF BIPHOSPHONATES Biphosphonates Acide ciodronique: Clastoban ® - Lytos ® Utilisation Acide pamidronique: Arédia ® hypercalcémie Acide ibendronique Résorption Acide zolédronique Calcium Acide étidronique: Didronel ® Acide alendronique: Fosamax Acide risébronique: ® Actonel® Dérivés Vitamine D Calcitonine Prévention de la perte osseuse Effets secondaires, risque d’hyporemodelage? indications? Coco M. JASN 2003 Prevention of bone loss in renal transplant recipients. A prospective randomized trial of intravenous pamidronate Sous groupe de patients : BO baseline M6 PAM 50% ADB 100 % !!! CON 50 % ADB 50 % OSTEOPOROSE PRECOCE: AUTRES FACTEURS DE RISQUE Hyperparathyroïdie Hypophosphorémie - HPT, stéroïdes - cotransport proximal tubulaire Na/Pi Conséquences de l’Urémie et ses traitements - dénutrition, exercise physique - hypogonadisme, acidose métabolique - carence en Vit D / génotype de récepteurs Vit D - traitements antérieurs par stéroïdes - étiologies de l’IR, diabète+++ - ancienneté de l’EER Age et sexe ++++ La perte osseuse à l’âge adulte Densité osseuse I II III I. Avant la ménopause Hommes perte osseuse faible - 20 à - 30 % II. Après la ménopause perte osseuse accélérée III. 3e Femmes - 35 à - 50 % 4e - âges Ralentissement de la perte osseuse 40 60 80 Age (années) D’après Riggs BL; Melton LJ. NEJM, 1986,314:1676-1686 Nombre cumulatif des fractures dans la population féminine : avant et après la ménopause Après la ménopause Nombre cumulatif des fractures 160 120 80 40 Avant la ménopause 0 25 30 40 50 60 70 Age (années) Nordin BEC, Need AG. In Osteoporosis 1987 (Christiansen C, Riis BJ, eds). Osteopress, ApS, Copenhagen, 1987, pp 1204-1210 Indications thérapeutiques préventives Accessibilité à la DO Tenir compte des facteurs de risques Ré-évaluation en fonction des protocoles d’épargne en stéroïdes Évaluer les traitements,... à distance OSTEOPOROSE « TARDIVE » Multiples facteurs de risques (âge, sexe, diabète...) + « tout ce qui s’est passé avant » + les traitements immunosuppresseurs + l’évolution de la fonction rénale Évaluer la perte osseuse: DO Risque fracturaire chez le diabétique Diabète Nisbeth U. Transplantation 1999 Sexe Journal of Bone and Mineral Research. 2001 n = 165. 42% F. BMD Osteoporosis: 10-44%. Ostepenia: 35-50% Z score, T score: radius: midradius (MR) and ultradistal radius (DR), femoral neck (FN), lumbar spine (LS) Les localisations de la perte osseuse Etude transversale REMODELAGE OSSEUX « TARDIF » QUID APRES TRANSPLANTATION RENALE? • Julian BA. Rapid loss of vertebral mineral density after R.T New England J Med 1991.modifications histomorphométriques après 6 mois • Velasquez-Forero F. Adynamic bone lesion in RT recipients with normal renal function. Nephrol Dial Transplant. 1996 • Parker CR. Cross-sectional analysis of renal transplantation osteoporosis J Bone Mineral Research 1999 • Monier-Faugère MC. High prevalence of low bone turnover and occurrence of osteomalacia after kidney transplantation. JASN 2000 High prevalence of low bone turnover and occurrence of osteomalacia after kidney transplantation MC Monier-Faugère. J Am Soc nephrol .2000 BO après TR: 5.4 + 0.8 yr (range, 6 mo to 27 yr) Etude transversale Hétérogénéité de la population (« histoires des maladies ») Aspects biologiques du remodelage osseux Surveillance de la PTH plasmatique à distance de la greffe ? QUELLE PTH ? Typical whole PTH assay Typical intact PTH assay AJKD oct. 2001 Lepage R. Clin Chem 1998. HPLC: 1. Human PTH 1-84 + human PTH 7-84 A novel mechanism for skeletal resistance in uremia E Slatopolsky. et al Kidney Int 2000 New « whole » PTH: IRMA assay - 40 à 60 % PTH intacte en IR - 10 à 20 % sujet normal human PTH 7-84 action antagoniste ABD human PTH 7-84: 34 % chez le dialysé et 44 % transplanté ? REMODELAGE OSSEUX: quel statut? D’après M. Fukagawa. AJKD. Oct 2001 Paramètres biochimiques : « non fiables au temps T où se présente le problème posé (ostéoporose) » Paramètres de résorption osseuse • PTH pg/ml : de 80 à 120 • intérêt du dosage PTH intact + PTH 1-84 : déterminer PTH 7-84 ? rapport PTH1-84/7-84 (<1 : 84% Adynamic Bone Disease) • Autres paramètres : TRAP, Pyridinoline, CTX, NTX... Paramètres de formation osseuse • Ostéocalcine ng/ml • Phosphatases Alcalines Osseuses Minéralisation osseuse • 25 et 1-25 OH Vit D3 Suivi biologique +++ Résultats isolés difficiles à interpréter (MEUR) femme de 43 ans. HD 4 mois. Greffée depuis 14 ans problème: DO ostéoporose vertébrale et fémorale DATES créatininémie Ca Ph PAL(<240) avr-97 19 96 35 72 janv-00 19 95 36 63 juil-00 19 100 31 66 janv-01 22 106 39 69 fév-01 21 94 27 70 mars-01 21 97 30 81 PTH pg/ml (10-60) Ostéocalcine ng/ml (3.5-12) 25 OH nmol/L (25-150) 1-25 OH pmol/L (50-200) 107 16 46 47 92 16 51 47 62 9 71 51 89 7 45 45 155 8 38 52 130 11 82 68 PBO: hyporemodelage osseux (Wil) Homme de 52 ans. HD pendant 7 ans. Greffé deux fois: 1+9 ans problémes: hypercalcémie permanente DO: ostéopénie vertébrale et fémorale DATES créatininémie Ca Ph PAL nov-92 13 126 17 230 mars-93 10 112 15 353 juil-93 10 113 20 334 août-95 15 113 24 172 déc-95 14 113 28 147 avr-96 16 113 23 143 avr-99 14 111 29 114 fev-01 16 110 28 124 PTH pg/ml (10-55) Ostéocalcine ng/ml (3.5-12) 25 OH nmol/L (25-150) 1-25 OH pmol/L (50-200) 216 23 74 60 149 32 56 172 30 83 134 31 130 73 146 26 84 112 184 26 67 42 123 24 33 82 210 27 28 56 PBO: hyporemodelage osseux ! (Dem) homme de 42 ans. DPCA pendant 3 ans. Greffé depuis 8 ans problème: élévation isolée des P. Alc DO: Ostéoporose vertébrale et fémorale DATES créatininémie Ca Ph PAL (<240) avr-93 12 106 21 260 PTH pg/ml (10-60) Ostéocalcine ng/ml (5-35) 25 OH nmol/L (22-120) 1-25 OH pmol/L (50-160) 139 17 mar-95 12 107 30 189 juin-99 17 105 31 257 janv-01 19 102 29 259 288 444 88 18 50 11 PBO: Ostéomalacie avec résorption osseuse ! 2001 juin 23 102 28 322 117 88 Suivi biologique chez un transplanté. Objectif: quid du remodelage osseux et de son évolution dans le temps +++ - Initialement : PTH, Ostéocalcine, P.Alc.Osseuses, 25 et 1-25OH Vit D, (éventuels autres marqueurs). Puis M1, M2, M3, M6, puis 1 fois par an - Calciurie des 24 heures. Ne pas tenir compte des hypocalciuries sous anticalcineurines. (risque = hypercalciurie sous apport de Vit. D et/ou calcium). - Si et persistance des PAL Totales + hypercalcémie dès les premières semaines, envisager la PTX dans les 3 à 6 premiers mois lorsque la PTH reste > 300 pg/ml. - Si la calcémie se normalise avec persistance ou ré-augmentation PAL, se méfier d’une carence en 25-OH Vit D. - Si hypercalcémie permanente isolée (sans PAL), apparue en général initialement : suivi PTH. Si PTH persiste élevée + hypercalcémie isolée : attente 1 an avant PTX car évolution favorable fréquente. Après un an, si hypercalcémie permanente + PTH élevée : envisager la PTX si hypercalciurie associée (rare sous anti-calcineurine) ou si ostéoporose. Propositions de prise en charge de l’Ostéoporose Prendre en considération le risque ostéoporotique avant greffe - outre certains facteurs de risque évidents (âge, sexe, corticothérapies antérieures), - la DO doit faire partir du bilan pré-greffe - Indication thérapeutique précoce (dès les premières semaines de greffe) quand Zscore < -2.5 ou T score<-2 - Traitement: utiliser les biphosphonates ayant prouvé leur efficacité (DMO à 1 an) (pamidromate, ibendronate, zolédronate). (toxicité rénale décrite) - prudence et évaluation à 18 mois: (DO et évolutivité biochimique du remodelage osseux) Essayer d’évaluer le remodelage osseux avant de débuter le traitement, idéalement BO avec histomorphométrie (profiter de chir/greffe), sinon, PTH, ostéocalcine, PAL Oss…) Corriger, avant et pendant, une éventuelle carence en 25 OH Vit D, Si profil d’hyporemodelage osseux et décision de traitement, ne pas prolonger le traitement au delà de 18 mois en l’absence de réponse claire à la DO. Ostéoporose de découverte tardive (> deux ans de greffe) Les traitements par Biphosphonates: (étidronate/Didronel®, alendronate/ Fosamax® , risébronate/Actonel®) sont utilisés mais n’ont pas été évalués clairement (les autres traitements non plus d’ailleurs). L’éfficacité des biphosphonates n’a été montré que dans l’ostéoporose postménopausique et l’ostéoporose cortisonnée. Hors, si les stéroïdes ont pu être responsables de la constitution de cette ostéoporose en début de greffe, le profil de remodelage retrouvé chez près de 60% des patients à distance de la greffe n’est pas celui d ’une hyper-résorption mais plutôt d’un hyporemodelage. Il existe donc un risque au moins d’inefficacité, voire d’aggravation d’un hyporemodelage. Il faut donc essayer d’évaluer le remodelage osseux avant de débuter le traitement, idéalement histomorphométrie, sinon évaluer le profil biochimique (PTH, ostéocalcine, PAL Oss.), en sachant que, sans suivi antérieur et régulier, le risque de se tromper est > 50% ! Comme pour l’ostéoporose précoce, il faut corriger, avant et pendant, une éventuelle carence en 25 OH Vit D. Quel que soit le profil biochimique de remodelage, si décision de traitement, ne pas prolonger le traitement au delà de 18 mois en l’absence de réponse claire à la DO, y compris pour les apports de calcium et vit D. Les marqueurs du remodelage osseux Formation osseuse Résorption Marqueurs non collagéniques P.Alc.Oss. Ostéocalcine P.Acid. Tartrates Résistantes (TRAP) Marqueurs collagéniques Pept. N-term du procollagène Pept. C-term du procollagène (D ’après MH Lafage) Pyridinoline C et N télopeptides du coll de type 1 Hydroxyproline Déoxypyridinoline C et N télopeptides du procoll de type 1