Leto320 - MDCU COMICS
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Leto320 - MDCU COMICS
le magAZINE rendre les comics accessibles à tous ... ou presque ! Décembre 2011 #2 LA SÉLÉCTION DU MOIS TOUTES LES SORTIES COMICS DE DÉCEMBRE ! LES COULISSES DU LILLE COMICS FESTIVAL LE DUEL ANALYSES DES ANNONCES D’URBAN COMICS LES LEADERS DES X-MEN REGENESIS BACK TO EAST ! LA DERNIÈRE SÉANCE LES TORTUES NINJAS ÉDITO MDCU Le Magazine Numéro 2 - Décembre 2011 Sur une idée originale de Farid BEN MAIZ. Rédacteur en Chef : Farid BEN MAIZ. Maquette : Alex SZYJAN Mise en page : Sébastien CHATOUT Equipe rédactionnelle : Mehdi ALONSO Farid BEN MAIZ Sébastien CHATOUT Julien CAPOULUN Mickaël JOURNOU Christopher MALOINE Guillaume MARTIN Teddy PETITGIRARD Benjamin REMY Alex SZYJAN Peter TANGELDER Alexandre TRUJILLO Gwendal TYMEN Velian Marvel, Marvel logo and all related characters, names and terminology © Marvel Characters, Inc. All rights reserved. DC Comics, DC Comics logo and all related characters, names and terminology © DC Comics, Inc. All rights reserved © Panini France. Tous droits réservés. All other Images, Design or Datas © 2011 MDCU.FR V3.0 T rois ans, cela fait maintenant un peu plus de trois ans que je suis sur le site MDCU soit depuis son tout premier jour. Le moins que l’on puisse dire... c’est que le site aura changé. On est très loin du petit site lancé par quatre potes pour montrer leur addiction au Chevalier Noir. Je me souviens de ses premiers jours comme si c’était hier... huit-neuf visiteurs en comptant les quatre fondateurs que nous étions. Je faisais alors des news prises à l’arrache sur des sites français même si elles avaient trois semaines, pas grave. On ne sait pas trop quoi faire et on a peu d’organisation. Le côté “fait à l’arrache” se fait ressentir. Mais on a tout de même deux avantages : le monde des comics n’est que très peu représenté sur la toile française et, expérience ou non du milieu voire de l’univers de la bande dessinée, on est motivé. A vec les premiers staffeurs qui débarquent, on se dit qu’on peut faire mieux avec de l’organisation et chacun choisit sa voie. Le site étant, à l’époque, divisé en mini-sites, chacun y va de sa petite spécialité. Je suis alors gérant des staffs Batman et Spider-Man et je me focalise sur les biographies. C’est long, très long mais tout simplement génial à réaliser ! Ça me change des news sur “Le tireur” de DareDevil dont le nom à l’époque, m’inspirait plus comme pseudo d’acteur X que perso de comics... N os premiers gros changements arrivent avec le fameux cap des mille visiteurs et les premiers problèmes aussi. Notre état d’esprit est à peu près le suivant : “Tin, on est trois fondateurs (oui, plus que trois) d’un site sur les comics et on pige que dalle à la moitié des univers... Sérieux on compte sur nous, va falloir s’y mettre !”. J’élargis alors mon champ d’action à tout DC tandis que le site redevient un site unique. Deux mille visiteurs uniques atteints, on commence à voir les choses en grand, une association “Les portes du 9ème art” dont je suis le secrétaire, on pense à ouvrir d’autres sites sur les mangas et sur la BD Franco-Belge et on s’ouvre à de nouveaux supports comme le podcast. Je ne suis pas de la fête, pas grave, ils n’auront pas la chance d’avoir ma voix si mélodieuse. On fout aussi de la pub. On aime pas, on en veut pas mais soit c’est ça, soit de notre poche et vu que les poches des étudiants ne sont pas très profondes, c’est donc de la pub. De mon côté, mon taff, c’est plus la recherche alors je lance ma rubrique “Ce qui influence nos comics”. Je passe de 30 minutes de taff à 2-3 heures par jour plus les lectures, j’ai pu trop de vie, et alors ? C’est pour la bonne cause ! A ujourd’hui... on est dans la merde. On frôle les quatre mille visiteurs qui en demandent toujours plus et on a élargit le site à TOUS les comics. On fait quoi ? Eh bien, on recrute comme des cinglés et on ouvre les portes du site aux visiteurs dont la moitié d’entre eux gère tout aussi bien que nous au niveau des comics. Notre but est plutôt simple : “Powaaa c’est la misère, aidez-nous !”. Bref, la section comics change totalement pour que les visiteurs soient au centre de l’attention. De mon côté, je trouve que je ne perds pas assez d’heures par jour encore alors je lance avec certains membres d’MDCU le premier petit-frère lié aux mangas : sho2manga. J’y ai deux rubriques en plus de celle d’MDCU. Je me dis que c’est ingérable, qu’il faudrait que je ralentisse. En somme, je me mets des limites... deux jours... Après Alex propose une émission live. Je m’y connais, j’ai une belle gueule, l’humour trèèèès facile et je suis (plus ou moins) dispo, hop on essaie... Ça marche, et tout comme Julien est la voix d’MDCU sur les podcasts, je deviens le visage d’MDCU sur les vidéos. Là... faut vraiment que je m’arrête en tout cas, au moins jusqu’au prochain projet d’Alex dans deux-trois jours... Quoi ? Un mag ? L’édito ? Je prends ! Scarecrow 01 SOMMAIRE Présentation de MDCU P.4 La Sélection de Décembre P.06 L’avis de la rédaction sur les sorties comics du mois de décembre en France. Lille Comics Festival : Le récapitulatif P.10 Tout ce qu’il s’est passé au LCF. Interview : Mike Allred P.15 Rencontre au avec le créateur de Madman. Le Récapitulatif de l’Actu P.16 Les huit news de novembre à retenir Interview Urban Comics P.18 Urban Comics répond aux questions des sites français. Touche Pas A Mes Comics : Le Défi d’Urban Comics P. 22 Que peut-t-on déduire des réponses d’Urban Comics ? Sollicitations de décembre P.27 Que nous réservent Marvel, DC et Image ? Le Top 300 d’octobre P.30 DC est-il toujours devant Marvel ? Comic BackStage : Morrison /Quitely P.33 Retour sur les oeuvres du duo. Dossier : La longue histoire des X-Men P.36 Comment en est-on arrivé à Regenesis ? 02 Le Duel : Wolverine and The X-Men VS Uncanny X-Men P.43 Quelle série sortira vainqueur du duel Regenesis ? Le Meilleur de la Rubrique Review de novembre P.45 Fantastic Four #600, Aquaman #2 et Green Lantern : New Guadians #2, qui aura la meilleure note ? Guide de Lecture d’un Personnage : Gambit P.47 Les dix moments clés de son histoire. Du Dessin à l’Ecran : Les animes X-Men P.48 BatDétective nous parle de l’histoire des séries animées X-Men. Other Comics : Buffy P.52 La série se poursuit en comics. Interview : Xavier Lancel P. 54 Rencontre avec le rédacteur du magazine Scarce. La Dernière Séance : Les Tortues Ninjas P.58 Des pizzas et des ninjas. Comic BackStage : Rick Remender P.62 Découvrez la carrière de l’auteur. Test : Green Lantern The Animated Serie P.65 Qu’a-t-on pensé l’épisode pilote? Ce Qui Influence Nos Comics(-con) P.67 Pourquoi fait-on des conventions ? Panini Répond à Vos Questions P.69 10 questions posées par les lecteurs de MDCU à Panini en exclusivité. Voici les réponses. Calendrier de décembre P.71 Ce qui va faire l’actualité du mois de décembre dans le monde des comics. 03 PRÉSENTATION DE MDCU MDCU C’EST QUOI ? A leur coté depuis la nuit des temps, Kal-El (Monsieur Smallville), Batdetective (Du Dessin à l’Ecran) et Velian (La Dernière Séance). M La seconde génération de rédacteurs : Leto (Touche Pas à Mes Comics), Docteur (ComicBack Stage), Guillaume (les comics Marvel) et Kyrens (comics Batman). DCU est un site web qui a vocation à diffuser la culture comics dans sa globalité en France. Il s’adresse avant tout à ceux qui découvrent les comics ou qui souhaitent prolonger l’expérience des adaptations en films et séries. L’équipe de rédaction est donc là pour accompagner le lecteur et répondre à ses questions, que ce soit dans les commentaires ou sur le forum. Les membres de la communauté MDCU ne sont pas en reste et font du site une expérience communautaire avant tout en participant activement. Notre crédo ? Présenter régulièrement des analyses de fond dans la bonne humeur. Nous ne sommes pas là pour faire une course aux news mais pour vérifier nos sources (indiquées à chaque fois), remettre dans le contexte et expliquer les ramifications aux nouveaux. MDCU est un site web amateur régit par une association non lucrative, on est donc des bénévoles, notre seul satisfaction est de vous voir commenter nos travaux et comprendre le fonctionnement des comics. Notre projet est de construire une base de données la plus exhaustive possible (biographies, fiches comics, séries, films) avec des guides de lecture et des outils communautaires pour faire du lecteur l’acteur principal de notre site. Nous sommes à votre écoute pour tout apport ou erreur et nous vous invitons à nous rejoindre pour bâtir ensemble un site pour tous les passionnés de comics. Enfin, ceux qui sont là depuis pas longtemps mais qu’on adore déjà : Ashka (la Selection MDCU), Fitzlionheart (Other Comics), BartAllen (correction ortographique et mise en page du magazine) et le petit nouveau, Hawkeye. L’EQUIPE DE REDACTION M DCU, ce sont 13 rédacteurs. On a bien sûr les 3 fondateurs, Alex (Webmaster), Julien (La Review du Mercredi) et Scarecrow (Ce qui Influence nos Comics). NOS OUTILS S ite Web : on ne vous demande qu’une seule chose, c’est de vous lâcher dans les commentaires ! Rejoignez-nous sur mdcu.fr Le Forum : si vous voulez prolonger l’expérience, on vous attend pas sur le forum mais c’est pas grave, y’a de la place ! Les membres du forum répondront à toutes vos questions mais méfiez-vous des réponses que vous obtiendrez, il n’y a pas de 04 service après-vente connerie ! présentent en avant-première les sorties comics aux USA prévues deux mois plus tard. Les applications : nous avons une application Apple MDCU qui reprend les news du site (http://itunes.apple.com/fr/app/ marveldc-universe/id402999262?mt=8) LA REVIEW DU MERCREDI : chaque mercredi, l’équipe de rédaction sous la houlette de Julien vous propose ses critiques des comics les plus attendus et la liste des sorties de la semaine. Facebook : n’hésitez pas à nous ajouter, vous pourrez vous tenir au courant de l’actu et discuter ensemble (http://fr-fr. facebook.com/mdcufr) CE QUI INFLUENCE NOS COMICS (CQINC) : Scarecrow étudie tout ce qui peut influencer les auteurs. Twitter : pour ne rien perdre de notre actu (http://twitter. com/#!/mdcu) Mag : disponible au format PDF le 1er jour de chaque mois, il reprend les analyses de MDCU du mois précédent agrémenté d’une sélection de news et travaux diverses. Vous pourrez ainsi lire plus aisément ce qui vous intéresse sur les tablettes graphiques ou même vous imprimer le tout comme pour les titres presse ! DERNIERE SEANCE : un vendredi sur deux, Velian résume en détail un film en rapport avec les comics. C’est le véritable grenier de MDCU qui s’ouvre à vous ! COMICBACK STAGE : Docteur et Fitzlionheart vous dévoilent les coulisses de l’industrie des comics et de ses artistes. Ah oui, Leto aide un peu mais ça compte pas trop… Podcast : chaque mois, une partie des rédacteurs se réunit pour débattre de l’actualité des comics. Vous le retrouvez sur notre site web. NOS RENDEZ-VOUS Panini Répond à vos Questions : vous vous demandez pourquoi Panini a fait tel ou tel choix ? MDCU est là pour transmettre vos questions et l’éditeur répondra chaque mois. C’est une exclusivité MDCU ! T NOUS REJOINDRE out au long du mois, MDCU vous propose des analyses complètes pour souligner l’actu, expliquer des trucs parfois inutiles ou revenir sur des histoires cultes : Si vous voulez vous impliquer un peu sans avoir forcément le temps, vous pouvez devenir PIGISTE MDCU. Vous n’avez aucune responsabilité vis-à-vis du site mais cela vous permet de proposer quand vous le pouvez vos travaux (une bio qui manque, le résumé d’un épisode…) Si vous êtes du genre « Comptez sur moi, je vais vous boucler votre base de données en un mois » (ouais, les nouveaux sont toujours très optimiste), vous pouvez rentrer EN FORMATION. Vous inquiétez pas, on ne laissera pas (trop) Scarecrow vous fouetter mais ce sera l’équipe qui vous soutiendra dans vos premiers travaux. Généralement, il faut un bon mois pour intégrer les nouveaux. Après, c’est à vous de trouver votre place. Nous sommes avant tout une rédaction donc certaines règles sont nécessaires et on essaye d’organiser les publications mais chacun travail sur ce qu’il aime comme il l’aime à son rythme. Certains bossent régulièrement, d’autres nous sortent pleins de trucs quand ils trouvent le temps de se poser devant leur pc et lire leurs comics…le plus important pour nous, c’est la motivation. Nous ne sommes pas des experts et nous pensons que chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. En plus, Julien fait des crêpes. TOUT CANDIDAT EST AUTOMATIQUEMENT ADMIS EN FORMATION, à vous après de montrer votre passion (même s’il ne s’agit que d’un personnage ou que les jeux vidéos par exemple). Dans l’absolu, le profil adéquat est celui d’un étudiant à la fac qui passe son temps sur internet au lieu d’être en cours ou de se coucher tôt. Allez, on l’a tous fait… Cependant, nous recherchons actuellement tout particulièrement • Des rédacteurs news • Des rédacteurs bios et fiche comics • Quelqu’un qui connaît le monde des figurines • Des passionnés de l’orthographe SORTIES COMICS : chaque mois, nous listons toutes les bonnes raisons de ne pas respecter votre budget comics. SELECTION MDCU : l’équipe de rédaction vous propose ses critiques chaque début de mois sur les sorties comics. Vous avez différents avis pour chaque titre avec Ashka qui s’efforce de présenter de façon ludique notre sélection. TOUCHE PAS A MES COMICS (TPAMC) : une fois par mois, Leto vous propose une analyse sur l’actu des comics, vous explique le fonctionnement de cette industrie ou met en avant une histoire qui lui tient à cœur (ou pas !). DU DESSIN A L’ECRAN (DDALE) : une fois par mois, Batdetective revient sur une adaptation de comics au cinéma ou à la télévision. TOP 300 : vous voulez comprendre pourquoi une série est annulée ou si votre artiste préféré a réussi à convaincre le public américain avec sa nouvelle série ? Voici donc une analyse des ventes de comics aux USA par Leto. OTHER COMICS : une semaine sur deux, Fitzlionheart met en avant une série indépendante culte. SOLLICITATIONS MARVEL ET DC : chaque fin de mois, Leto (Marvel) et BartAllen (DC) vous 05 LA SÉLECTION COMICS DE DÉCEMBRE SI TU LOUPES ÇA, MDCU SUPPRIME TON COMPTE ! et moderne qui le caractérisait. - Cette saga est la dernière de l’univers Marvel tel que nous le connaissons et elle va tout changer ! ulien : Les débuts de «Death Of Spider-Man» qui plaira sûrement aux fans d’Ultimate Spider-Man mais que les autres trouveront tout juste «sympa», c’est quand même pas extraordinaire. En plus de ça on se retape l’horrible Mark Bagley aux dessins... youpi... uillaumeMart : Un must have des fans Ultimate ! J X-MEN 10 A shka : Uncanny X-Men c’est toujours aussi bon et en plus, il y a deux chapitres ! X-Men Legacy est aussi vraiment excellent et New Mutants est un peu le point faible du magazine mais plaira quand même aux fans ! eto320 : Gillen devient le nouveau scénariste d’Uncanny X-Men pour des histoires solides mais pas flamboyantes pour l’instant (comme Fraction en gros). Le retour sur le run de Whedon est une agréable surprise donc lisez cette histoire si vous avez aimé l’histoire de Colossus dans le magazine Astonishing X-Men. Pour Wells, c’est le chant du cygne sur New Mutants avec une conclusion importante pour la suite alors que Carey va lancer le mois prochain l’évent Age of X ! Résultat, voici un bon point d’entrée pour les lecteurs, tout comme le sera le magazine du mois prochain. G L BATMAN UNIVERSE 10 B artAllen : Numéro à acheter absolument pour les Batman Inc. dont la suite sera proposée par Urban. Très bonne série. Et The Return fera le lien entre The Return of Bruce Wayne et Batman Inc. octeur : Batman Inc. C’est chouette, bien dessiné, dynamique, rempli d’action sans tomber dans le pathos. J’aime et normalement vous devriez aussi (si vous ne demandez pas à Morrison de faire du Morrison). awkeye : C’est le numéro à acheter pour 3 raisons: 1) Le début de Inc. et le one shot Return, faits par trois grands artistes (Morrison, Finch, Paquette, le combo en gros) 2) Une couverture qui déchire et qui mérite d’être encadrée dans votre bureau 3) Dernier numéro de Batman Universe et dernières aventures pour le Dark Knight pour Panini En clair, c’est une occasion à ne pas rater, et vu le prix qu’ont les anciens numéros, achetez-en plusieurs! itzlionheart : Comment finir en beauté un magazine. Merci Panini de nous offrir ce numéro comme chant du cygne. Batman Inc. est inratable et Grant Morrisson est au top de sa forme. Merci Panini pour tous ces efforts. La suite en kiosque chez Urban Comics en 2012. atdetective : Batman Universe, une histoire très courte mais tout de même très glorieuse car c’est avec ce magazine que le Batverse (mais aussi l’univers DC) vont véritablement trouver leur public et renouer avec la France. Un magazine qui nous aura fait rêver pendant près de 2 ans avec un arc de Morrison complètement ahurissant ! Et dans ce dernier numéro, Momo remet cela en lançant une nouvelle série et une nouvelle saga de qualité : Batman Inc. ! L’achat du mois je vous dit ! ulien : Le one-shot «The Return» est un peu décevant et ne conclut pas le retour de Bruce Wayne en beauté comme on aurait pu l’attendre. Il donne en tout cas les éléments nécessaire pour le nouveau départ avec Batman Inc. Et ce nouveau départ est très bon ! Vous allez être surpris par ce nouveau Batman Inc. et Morrison qui changent complètement de ce qu’on a pu lire depuis des années. C’est frais, dynamique, divertissant et magnifiquement dessiné. En plus, 4 numéros d’un coup, du bonheur ! D H MARVEL ICONS HORS SÉRIE 23 : CAPTAIN AMERICA D octeur : Récit plutôt chouette. Ce n’est évidemment pas un chef d’oeuvre, mais le personnage de Bucky est approfondi avec intelligence ici. ulien : A ne pas rater ! Brubaker continue son excellent travail sur Bucky avec ce très bon arc qui met encore plus le personnage à l’épreuve. Si la conclusion est un peu décevante, l’histoire est très bien montée et les dessins sont très bons. En plus l’arc est collecté en entier ici, y a pas à hésiter. Et c’est important pour suivre l’arc suivant qui est tout aussi excellent. eto320 : Un récit sympa, qui peut se lire sans connaître ce qu’il s’est passé avant. Si les conséquences sont limitées et le buzz de Marvel pas justifié au final, on reste devant une série passionnante. Opération Flash Forward oblige, heureusement qu’on a cet arc maintenant parce que Fear Itself va être important pour Captain America. Bucky ressort grandi de cette épreuve et les dessins de Guice sont superbes. J F L B ULTIMATE SPIDER-MAN 11 H awkeye : Si vous avez arrêté USM, c’est le moment de faire un come back car c’est un arc important et riche en action/émotion. En plus on a du bon Bagley atdetective : Plusieurs raisons de renouer avec cette série : - Bon, ok on a du Brendis au scénar mais il s’avère bien plus «compétent» que sur les crossovers de l’univers Marvel. - Bagley est de retour aux dessins et là pareil, si sur JLA il était très très moyen (pour ne pas dire mauvais), ici, il retrouve son style réaliste J B 06 LES AUTEURS AURAIENT PU FAIRE MIEUX! FEAR ITSELF 2 A shka : Un deuxième numéro encore moins convaincant que le premier, on sait clairement que ce crossover ne restera pas dans les annales de Marvel et qu’il se fera très vite oublier. A éviter si vous pouvez. ulien : Un deuxième numéro de Fear Itself clairement en dessous du premier et on commence déjà à voir apparaître le gros défaut de cet event, Fraction n’a pas grand chose à dire ! C’est pas le seul numéro où on aura cette impression qu’il ne se passe pas grand chose. C’est pas mauvais pour autant, mais loin de ce qui est attendu. uillaumeMart : Comme pour Secret Invasion, les fans de Marvel ne peuvent pas rater ce genre d’event ! C’est pas génial mais ça castagne et c’est ca qu’on aime ! eto320 : On va faire simple : tout marvelien va kiffer sa race, tout DC-Boys va, logiquement pour une fois, rigoler devant certains détails. Pour tout ceux qui ne se retrouvent pas dans ces deux sectes, c’est un numéro intéressant qui dévoile de nombreuses choses mais qui souffre d’un gros problème de rythme, on n’a pas l’impression que tout pète alors que c’est le début d’une guerre totale !!! Vous inquiétez pas, les tie-ins (autres séries) montrent bien que c’est un carnage dans les rues et que les héros sont dans la merde. Un crossover qui ralentit donc mais qui reste jouissif par certains aspects. MARVEL DELUXE : SECRET INVASION B artAllen : J’ai bien aimé la période que ça a amené mais ce n’est pas du niveau d’un Civil War mais plus d’un World War Hulk. octeur : A éviter, seuls certains tieins sont véritablement de qualité. Ici, nous avons une histoire qui veut nous plonger dans un climat anxiogène, qui veut atteindre un climax insoutenable mais ni l’un ni l’autre ne sont au rendez-vous. On ne nous donne qu’un énième combat de bourrins à la Bendis. shka : C’est pas forcément génial et c’est pas forcément utile pour ceux qui se sont mis récemment à l’univers Marvel, le seul truc sympa c’est que c’est le crossover qui a amené l’excellent Dark Reign ! atdetective : Si Civil War était énorme (et ce sur tous les plans), il faut bien avouer qu’on est tout de même en deça avec ce crossover. Certes, c’est mieux que World War Hulk mais l’histoire et l’idée de l’invasion secrète et de l’infiltration des aliens aurait pu être poussées beaucoup plus loin ! Le début est certes amusant mais la suite ne se résume qu’à un gros combat de bourrin ! Malgré tout, sur le plan de continuité, c’est méga important puisque on est dans la suite de Civil Wars et de World Wars Hulk mais que surtout, ce crossover permet de ramener d’anciens personnages sur le devant de la scène et de poser les bases d’une nouvelle ère pour l’univers Marvel : Dark Reign ! Ajoutons aussi que si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, les dessins sont de très bonne qualité. ulien : Un event très décevant, brouillon et bourrin à souhait. On n’a pas l’impression d’avoir une vraie histoire qui se dégage et on a du mal à se sentir impliqué. Les conséquences de l’event sont très intéressantes mais en lui-même il est assez inutile et on peut largement s’en passer. Le seul intérêt pourrait encore être les dessins de Yu, qui nous offre des pages assez énormes. uillaumeMart : Juste pour dire à toutes ces mauvaises langues que j’ai bien aimé Secret Invasion, c’est juste que comme pour tous les évents, on nous l’a survendu encore et encore ! Sans cela, c’est une histoire sympa qui est importante pour la continuité de Marvel, pour les fans donc ! Les autres, retournez lire votre magnifique reboot ! eto320 : On critique beaucoup Secret Invasion mais c’est à mes yeux un solide crossover et cette histoire principale est plutôt complète. Pour avoir relu ces épisodes précis il y a pas longtemps, à froid, je pense que Bendis a su équilibrer son histoire en détaillant les multiples aspects de ce «débarquement» sur Terre. Indispensable pour comprendre le Dark Reign, obligatoire dans la bibliothèque de tout bon Marvelien, ce crossover est excellent avec tous les tie-ins. Cet album seul est donc avant tout une bonne histoire mais il montre bien que chez Marvel, tout passe par un énorme bordel pendant plusieurs mois dans pleins de séries et ça, j’adore. L’histoire n’a pas trop vieillie (une partie de l’intérêt était lié aux conséquences directes qui ont été effacées avec l’Heroic Age) et nous rappelle une époque pas si mauvaise que ça chez Marvel. J D G L A B X-MEN UNIVERSE 10 L eto320 : La fin d’un arc pourri sur X-Men, un one-shot d’Uncanny X-Force très en dessous de la qualité de la série (qui va devenir géniale dans les prochains numéros, c’est promis)... Reste X-Factor mais bon c’est pas non plus la meilleure série Marvel, juste une bonne série sur la durée. Purée, je viens de détruire un mag mutos, je suis dégoûté... shka : Bon bah deux épisodes de X-Men pour finir très vite cet arc mauvais ... Uncanny X-Force qui nous offre un .1 pas forcément très accessible et X-Factor qui nous offre toujours une bonne qualité. Un magazine toujours en demi-teinte. J A G L MARVEL UNIVERSE 30 L eto320 : Panini propose la suite de l’évent Chaos War de façon complète, c’est une bonne solution, on a pas à acheter trois magazines différents. Niveau qualité c’est plutôt bon et c’est important pour les fans d’Alpha Flight. 07 SIMPLE N’EST PAS L’ENNEMI DU BON LES COMICS, C’EST PAS QUE POUR LES GOSSES ! INVINCIBLE TOME 6: MENAGE À TROIS X-MEN : L’INTÉGRALE 1969-1970 F itzlionheart : Je ne remercierai jamais assez Delcourt de publier Invincible en France. Ce sixième tome est peut-être un peu en dessous du niveau habituel de la série mais vous aurez droit à une bonne dose de violence et ce qu’il faut de romances pour vous tenir en haleine de bout en bout. VIVE KIRKMAN! eto320 : Si ce tome déroute à certains moments le lecteur, c’est pour mieux approfondir la situation du héros qui va affronter des épreuves dantesques par la suite. Kirkman prend son temps et c’est un luxe appréciable. Vous devez lire Invincible, c’est une superbe série qui n’est pas juste une pâle imitation ! B atdetective : Achat obligé pour les nostalgiques, les acharnés des collections et de la continuité et les fans purs et durs. Pour les autres, ça reste très dispensable : les histoires sont très moyennes et il faut bien reconnaître qu’à cette période, la franchise se cassait méchamment la figure ! Heureusement, Claremont va remédier à tout cela... eto320 : Roy Thomas... On parle beaucoup de Stan Lee mais à la même époque ce scénariste a, lui aussi, bâti les fondations des franchises Avengers et X-Men. Si les épisodes en eux mêmes sont pas très importants et pas forcément géniaux, ça reste la fin d’une époque «rose» pour les X-Men avant que Claremont vienne faire de la vie des mutos un enfer. Une sortie indispensable et bienvenue pour les fans mais une lecture optionnelle, à conseiller si vous suivez les mutants. L L CONSCIENCE PROFESSIONNELLE 100% MARVEL : HALO HELLJUMPER L D eto320 : Je n’ai pas lu mais pour information, Peter David est un des meilleurs scénaristes de Marvel qui n’hésite pas à écrire des adaptations (comme celle de la Tour Sombre). Pour les fans, j’espère qu’il est à son niveau habituel, c’est à dire un excellent narrateur. A MARVEL ICONS 11 SPIDER-MAN 143 octeur : Depuis le temps que je vous le dis. C’est le moment, Big Time c’est un nouveau quotidien pour le Tisseur bien plus excitant qu’avant. Puis ce numéro comprend aussi un hommage à notre cher Fantastique disparu. shka : Ce mois-ci, on nous envoie que du Amazing Spider-Man, Big Time est plutôt sympa, on a le droit à une qualité qui n’était plus présente depuis un petit moment sur le titre donc au final c’est à prendre si vous aimez Spidey L eto320 : Un magazine sympa mais clairement en dessous du niveau régulier de chaque série. Si pour les FF c’est touchant, les New Avengers m’ont un peu déçu pour un final pas très surprenant alors que l’arc, surtout dans le passé, était génial. Enfin, Iron Man finit un arc bien chiant et c’est tant mieux vu que j’ai adoré ce qu’il lui arrive lors de Fear Itself. ulien : On bouffe du Iron Man avec ce numéro et malheureusement l’arc en cours n’est vraiment pas terrible. Mais il faut rattraper le retard sur Fear Itself parce que la série est fortement liée à l’event, même si ce sera encore plus mauvais... On a le droit à une courte histoire des 4 Fantastiques entre Spidey et Franklin qui fait suite à la mort de l’arc Three (si je me trompe pas), juste avant l’arrivée de la série Future Foundation. C’est très sympa mais ça sauvera pas le magazine. WOLVERINE 6 L J eto320 : Dans cette deuxième partie de l’arc, on se concentre sur ce qu’il se passe dans le cerveau de Logan et Aaron nous montre tout son inconscient, ce qui est assez marrant et passionnant. MARVEL TOP 4 L eto320 : Du Hulk traditionnel dans le bon sens du terme. La série est en Hors-Série parce qu’elle n’est plus vraiment indispensable malgré la qualité donc à réserver aux fans. 08 ICI, C’EST MOI QUI FAIT LA RUBRIQUE ! PANINI A COMPRIS MARVEL HEROES 11 X-MEN EXTRA 87 A TOUT A shka : Bon bah voilà, Avengers a cessé de devenir intéressant, il fallait bien que ça arrive ... Un #12.1 très important et un #13 totalement inutile et mauvais surtout avec l’arrivée de l’affreux Bachalo aux dessins. Le reste du mag est aussi passable. ulien : Du très bon mag ici ! Avengers est très bon avec un numéro 12.1 agréable et important pour la suite (même s’il ne remplit absolument pas sa fonction de point d’entrée dans la série) et un excellent numéro 13 qui nous plonge au coeur de l’équipe avec de super dialogues et de magnifiques dessins de Bachalo. De très bons débuts pour Journey Into Mystery qui remplace la série Thor et qui est vraiment de qualité. Le seul défaut c’est d’avoir une histoire courte de Cap tiré du numéro anniversaire des 70 ans. eto320 : Ashka vient d’insulter Bachalo, rien que pour ça il a perdu tout crédit à mes yeux (Ashka, pas Bachalo !!!) Par contre c’est vrai que l’arc de Avengers est nul à chier pendant Fear Itself. En revanche, jetez-vous sur l’épisode 12.1 car il annonce un évent avec Ultron dans un an en France et ce sera énorme, la preview aux USA ayant démontré que cette histoire par Bendis et Hitch risque de marquer les Vengeurs. Enfin, le changement de direction pour la série Thor est bien dirigé par Gillen qui revient sur la série avec une meilleure histoire et un héros passionnant. shka : Cette série est vraiment sympa et permet de voir une dynamique assez intéressante a la suite de la transformation de Jubilée, je ne pensais pas voir cette série sortir en France et je suis agréablement surpris ! J PANINI N’A PAS COMPRIS X-MEN HORS SÉRIE 4 A shka : On nous sort le crossover entre Daken et X-23 sans nous avoir offert les premiers chapitres de X-23 ce qui est totalement honteux... Du coup vous aurez du mal à comprendre la logique de X-23 sans avoir eu ce qui va avant dommage... eto320 : Pour compléter la critique d’Ashka, on a deux séries surprises qui proposent des histoires sympa mais ce crossover entre elles tombe un peu comme un cheveu sur la soupe à papa Logan.. L L LE CHOIX DES LECTEURS MAIS D’OÙ SORT CE TRUC ??? SPIDER-MAN HORS SÉRIE 36 A shka : On se demande un peu d’où sort ce truc, c’est une série passé totalement inaperçue en VO et pas forcément utile, alors pourquoi la sortir en VF ? 64 votes 35 votes 09 46 votes 36 votes 33 votes LILLLE COMICS FESTIVAL : LE RECAPITULATIF Par Fitzlionheart A magasins sortent leurs cartons remplis de magazines VF et VO. Les autres rédactions montent aussi leur stand. Au premier étage, les consoles de jeux sont installées. Ah oui, la salle. Je ne vous ai pas parlé du Gymnase de Lille. Je ne sais pas quel est son usage habituel mais elle ressemble fortement à un théâtre. Après un long couloir, on arrive dans une grande salle, très haute avec une scène dans le fond. Deux escaliers sur les côtés mènent en haut à une galerie ouverte qui surplombe la grande salle. C’est bon, vous imaginez le lieu ? u début du mois s’est tenu le Lille Comics Festival et MDCU était de la partie. Pour sa sixième édition, le seul festival dédié uniquement aux comics a mis les bouchées doubles. Petit résumé pour ceux qui n’ont pas pu être là avec tout d’abord un petit compte-rendu général des événements pour vous rendre compte de ce qu’est un festival depuis l’intérieur. Ensuite, chaque staffeur ira de sa version personnelle et de ses anecdotes pour finir de dépeindre le festival. MDCU! RASSEMBLEMENT!!! Bon, donc les artistes commencent à se mettre à leur table, prêt à dédicacer et dessiner ce que leur donneront leurs fans. Et à l’heure prévue, les premiers visiteurs arrivent et sonnent le début de deux jours de salon intense. JOUR 1 A près les salutations entre nous (première rencontre, tout ça tout ça). On commence à recevoir un peu de visite. Surtout des membres de la communauté comics de France. Les gars de Comicsblog viennent nous saluer, on parle avec Cable’s Chronicles, Génération Strange et Comixity. C’est une première pour nous et ces échanges se passent au delà de nos espérances. Tous ces gars sont formidables et on est très heureux de pouvoir les compter dans nos amis. C e fut deux jours mémorables pour tous les membres de l’équipe. D’abord parce que c’était la première rencontre pour la plupart d’entre nous. La rédaction est éparpillée dans toute la France et il aura fallu attendre 3 ans d’existence et un événement majeur pour enfin justifier un rassemblement MDCU. Les trois fondateurs ont pris la voiture depuis Metz avec le matos vidéo, les flyers, la bâche, des Pom-pom Girls et surtout les rares exemplaires du nouveau magazine MDCU. Docteur a pris le train très tôt depuis la Belgique. Leto est venu de Paris et Fitz de Lyon. Les autres staffeurs gardaient la maison mère pendant que ces joyeux lurons sentaient monter l’excitation. La salle se remplit de plus en plus et les files d’attente s’allongent (celle de Don Rosa traverse toute la salle). On part faire un petit tour, saluer les éditeurs français présents : Aelement Comics; WebEllipse et se rendre compte qu’il y a énormément de scénaristes et dessinateurs invités. Certains sont des mégastars comme Mike Allred et Dustin NGuyen et d’autres sont Le festival n’ouvre ses portes qu’à 11h mais Doc fait le pied de grue depuis 8h. On ne sait toujours pas pourquoi si tôt surtout que le convoi de Julien, Alex et Scarecrow n’est arrivé qu’à 10h… Enfin bon. Leto et Fitz, quant à eux se sont rejoint à la gare et à 10h30 le groupe était complet. Quand on a un stand, on a la chance de pouvoir rentrer dans la salle en avance pour le préparer. Et quand un groupe entier double toute une file de fans pas très heureux d’attendre depuis plusieurs heures seulement parce qu’il porte un T-shirt marqué MDCU dessus, il se sent mal. On se sent privilégié et c’est flatteur mais le fan de Picsou qui attend fébrilement sa dédicace de Don Rosa vous jette quand un petit regard assassin. Un grand merci à l’organisation du festival pour nous avoir donné ce très bon emplacement. MDCU était proche de l’entrée et proche du buffet (deux points d’attractions majeurs) et cela nous a permis d’avoir un fort passage devant nous. moins connus comme le dessinateur anglais de Tank Girl Rufus Dayglo mais tous sont accessibles pour un dessin original ou une petite signature accompagnée d’une rapide discussion. Le LCF est un festival à taille humaine. Les artistes se baladent entre les stands quand ils ont quelques minutes de libre. Pour tout fan-boy, c’est un rêve et le LCF le réalise. On est pas dans un événement gigantesque où les artistes sont séparés des festivaliers, ici tout le monde se mélange. La journée passe tranquillement et les interviews débutent sur les coups de 12h avec Mike Allred pour commencer. Encore une Autour de nous, les autres exposants s’activent aussi. Les 10 exceptionnel avec les artistes présents et Leto, Doc et Fitz se dévouent pour y assister (non pas que ce soit une contrainte mais on avait prévu une giga-réunion avec les autres sites). On ne vous dira rien de ce repas d’anthologie que nous n’oublierons jamais. Entre le placement de table improvisé et les bouteilles de vin, on a passé un excellent moment avec Jeff et Steeve de Comicsblog. Mais, vous vous doutez bien qu’ MDCU n’allait pas aller dormir aussi tôt. Il était 23h quand nous avons quitté la salle et cela ne faisait que 20h que nous n’avions pas dormi... Alors, nous avons rejoint les autres rédactions pour visiter la ville de nuit et tenter de trouver un bar acceptable où étancher notre soif. La chose s’est avérée très ardue et après plusieurs tentatives infructueuses, les trois compères ont rejoint à pied leur chambre d’hôtel située à 1 heure de marche… Il était maintenant 2h du matin et un débriefing s’imposait ! première pour nous que ces interviews qu’il nous a fallu préparer. L’anglais n’est pas notre langue natale mais on se débrouille comme on peut. Alex filme avec son matériel de professionnel et les différents médias s’enchaînent pour de courts entretiens. Le festival nous a mis à disposition une petite salle de presse que le brouhaha du gymnase n’atteint pas. Et là, on se rend compte que nos artistes préférés sont des gens normaux, drôles et adorables. Ils répondent aux questions avec franchise et ne prennent même pas la mouche quand on les harcèle sur des potentielles séries dont ils n’ont pas le droit de parler (n’est-ce pas Dustin NGuyen qui prépare plusieurs titres Beyond…). Doc était dégoûté de ne pas avoir fait signé ses Picsou, Leto était ravi de sa discussion dans les toilettes avec Peter Milligan, Fitz voulait des dédicaces et Julien était fatigué mais on était tous d’accord pour dire que ce festival était déjà une réussite alors qu’il nous restait une journée. Les bonnes nouvelles s’enchaînent quand les responsables d’Urban Comics, venus incognitos au festival qui viennent nous voir pour discuter en off de l’interview spéciale d’il y a quelques semaines et du futur de DC en France. Sans rien dévoiler de secret, ils préfèrent mettre la librairie en avant plutôt que le kiosque car l’équilibre financier doit être la base de leur politique. Si l’équilibre est trouvé et si les résultats sont là, il y aura alors des modifications et des tentatives de développement mais DC ne s’est jamais implanté en France cela amène à de la prudence. Que cela plaise ou non, Urban Comics assume ses choix et les gens qui gèrent le label sont des passionnés extrêmement compétents. On les remercie d’être venu nous voir et on leur souhaite bonne chance pour la suite. D’ailleurs, tout le monde au lit ! JOUR 2 L e réveil est effectué par Sacrecrow avec un en slip au milieu du lit partagé par Leto ambiguïté dans cette scène : promis). Doc prendre une photo et la petite équipe repart au festival. Pendant la journée, le staff s’est relayé pour tenir le stand, interviewer les artistes, et également se faire faire quelques dédicaces par des artistes qu’on aime bien. Leto alpague des visiteurs pour présenter le site (merci les études de marketing) et on tente de glaner des contacts un peu partout. C’est nonstop. Il y a toujours quelque chose à faire. magnifique saut et Fitz (aucune en profite pour pas très fraîche Encore une fois, tout se passe à merveille. Milligan est autant en forme que nous pendant son interview et l’artiste Geoffo, dessinateur de Vic Boone a été d’une sympathie déconcertante. On est content de voir débarquer des fidèles du site venu nous faire coucou. Mention spéciale à Lynks, Julien Croquette et surtout Ministry (qui nous a beaucoup aidé durant les deux jours). J’en oublie forcément mais on vous aime les gars, c’est grâce à vous qu’on est là et c’était vraiment cool de vous voir en vrai. Ce fut un dimanche moins chargé que la veille et le staff en a profité pour se faire faire de belles dédicaces et acheter de beaux dessins. On a quand même réalisé une belle interview avec Aelement comics, un éditeur français de french comics qui fait des titres Alors qu’on s’achemine doucement vers la fin de cette première journée. L’orga du festival nous propose un dîner totalement 11 de qualité comme Hoplitéa. Les animations du festival ont permis d’avoir toujours un événement grâce à la tombola, le cosplay, et les différents panels Nos Années Strange avec un auteur Sébastien Carletti et celui sur la légion avec Barry Kitson et Abnett et Lanning tenus par le rédacteur en chef de Scarce, Xavier Lancel. Pendant toute la journée, nous avons organisé des petits quizz pour faire gagner des comics et des figurines en plombs sur notre stand. Merci aux participants qui, on l’espère, sont repartis avec un lot qui leur faisait plaisir. Et le magazine ! Quel succès pour ce magazine ! Vous êtes plus de 2000 à l’avoir téléchargé et on en est aussi surpris que de l’accueil chaleureux qu’il a eu sur le stand. Les compliments étaient nombreux et les critiques très constructives. Nous avons fait signé un exemplaire par un maximum d’artistes et vous pouvez le gagner en ce moment même sur le facebook de MDCU. présenté en avant-première le magazine MDCU que vous aurez numériquement et gratuitement tous les mois sur le site. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on est fatigué mais plus que cela n’aurait pas pu mieux se passer. On est lundi après-midi et je ne descends toujours pas de mon petit nuage. Tout était parfait. Je vais parler pour ma part, en tant que “média“ présent pour couvrir l’événement. L’organisation du festival était super, jonglant constamment entre les artistes, les médias, les visiteurs. Les questions trouvaient leurs réponses bien assez vite. Je pense parler au nom de tous les membres du site en avouant qu’on ne remerciera jamais assez les membres de l’association Art Thémis pour tout leur boulot et leur engagement. La masse de travail était énorme et la plupart des gens présents sont partis heureux, leurs dessins et leurs achats en poche. Bravo les gars, vous avez gérer ! Aux alentours de 18h, les visiteurs ont été invités à vider les lieux, laissant l’excitation retomber. Les stands se sont rapidement rangés, les balais, eux, sont sortis. MDCU a rassemblé son matériel et les au revoirs ont été déchirants. Finalement, Leto a raté son train et Fitz n’est arrivé chez lui que tard dans la nuit. Ainsi se termine le premier festival pour MDCU. C’était une expérience incroyable avec de belles rencontres qui nous renforcent dans nos projets pour l’avenir. Le Lille Comics Festival, on y sera l’année prochaine. Comme on sera à la Comic Con de Paris (avec un stand) et à Angoulême (sans stand parce que c’est un peu trop cher pour nous). Maintenant on passe aux réactions individuelles des 6 staffeurs présents. Ils ont tellement géré qu’on a pu interviewer tous les artistes que l’on souhaitait interroger. Cela a donné des entretiens magiques ou la fan-attitude devait s’effacer au profit d’un relatif professionnalisme. Mais bon sang, quand on est face à Mike Allred, on jubile intérieurement. Les auteurs sont des gens formidables et pas du tout capricieux (en tout cas, pas ceux à qui on a parlé). Quelle expérience de poser des questions qu’on se pose en tant que fan directement aux artistes ! Quelle expérience de leur parler, et de rigoler avec eux ! Voilà des instants mémorables. On a aussi pu rencontrer les autres sites et rédactions comics de France. C’était un honneur de travailler et collaborer avec eux. L’équipe MDCU remercie particulièrement la rédaction Comicsblog, Mister O de Génération Strange, et les membres de Cable’s Chronicles et Comixity. Vous aurez d’ailleurs dans les heures ou jours à venir un podcast commun qui s’annonce dantesque ! Merci les gars et à bientôt en festival. Fitz : Presque un an que je suis sur MDCU. Un an d’écriture d’articles et d’échange avec des fans de comics aussi passionnés que moi. Pour la première fois, MDCU a activement pris part à un événement majeur du milieu comics en France. Le Lille Comics Festival, sixième édition. Le rendez-vous était à Lille, dans la salle du Gymnase ce weekend des 5 et 6 Novembre. C’était mon premier festival, en tant que visiteur ET en tant qu’exposant. Les fondateurs Julien, Scarecrow et Alex ont pris un stand pour donner une plus grande visibilité au site et Et puis on garde le meilleur pour la fin. Merci aux fidèles qui sont venus nous voir sur le stand. Ministry, julien Croquette, Lynks et j’en oublie sans doute d’autres. Merci aussi à ceux qui traînent sur le site sans forcément commenté. Merci de nous suivre les amis. Merci aussi à tous les autres qui se sont arrêtés, ont discuté avec nous, et nous ont félicités pour notre magazine, qu’ils soient pro ou simple lecteur. Si jamais certains nous rejoignent maintenant : Bienvenue à vous ! L’échange n’est jamais plus fort qu’en vrai et on a vécu beaucoup de choses fortes durant ces deux jours. On a vu la folie Don Rosa 12 avec une file d’attente impressionnante, on a vu la ferveur de nombreux fans patientant calmement pour obtenir des dessins de leurs artistes préférés. On a vu Mike Allred qui, après notre interview est venu de lui-même sur le site : un grand moment de classe. On a aussi pu manger à côté de Peter Milligan et ça, c’est directement rentré dans les annales des histoires qu’on ne peut pas vraiment raconter tellement c’est improbable. On a vu des cosplayers de qualité. sur notre stand. Alors que je feuilletais le très mauvais Amazons Attack entre un Julien abattu et un Scar’ surexcité (comme d’habitude) j’entends un : «Is it your website ?». Mon regard se lève sur un Milligan qui me remarque au même moment et lâche un «You Bastard» significatif. Finalement, la conversation jusqu’alors très riche dévie sur nos avis respectifs au sujet des New52. Après 5 bonnes minutes, on doit se quitter (ou du moins lui décide de se tailler), il prendra plus tard l’Eurostar tout comme moi, mais visiblement cela ne lui fait pas plaisir : «Oh god no ...» dit-il. Il m’a bien cerné. Mais voilà, c’est terminé. Le prochain rendez-vous en vue est le festival d’Angoulême et MDCU sera là. Et bien sur, l’équipe reviendra à Lille l’année prochaine pour la septième édition du Lille Comics Festival ! C-omics : Nous étions surtout là pour ça, et la passion transparaissait littéralement, que ce soient les représentants de French Comics, les auteurs, les vendeurs ou les «simples» fans c’était une ambiance collective centrée sur une même ambiance : SUPER. Docteur : Pour évoquer mon sentiment, je vais emprunter une forme des plus simpliste et enfantine : l’alphabet . Enfantine car cela représente parfaitement l’ambiance qu’il y avait au festival, tout le monde était retombé en enfance. D-odo : C’est bien simple, en dehors du festival, la plupart de notre temps s’est composé de marche, de marche et de marche à la recherche d’une brasserie dans le Lille de la nuit, mystérieux et assez étrange. Des heures de marche à la recherche tantôt de nos collègues (Fitz’, Leto et moi composions un groupe), tantôt d’une brasserie potable, tantôt de notre abris. A 3h du matin, finalement, pouvions-nous enfin tomber dans les bras de Morphée. Du travail, je vous le dis. A-llred : LA rencontre du festival. Une personne ultra sympathique et simple, accompagnée de sa femme il était très abordable, E-lephantmen : C’est le dessinateur de cette série : Starkings qui est à la source de la plus étrange dédicace que j’ai eu et vu. J’étais arrivé chez Simon Davis, là hésitant totalement sur le personnage à choisir, j’opte pour une valeur sûre: Spider-Man. Pas de réponse, il ne voit pas et désire un exemple pas de chance je n’en ai pas. Finalement je me tourne vers le Judge Dredd mais me rattrape en lui demandant Hellboy. Starkings entendant la conversation gueule, sa barbe penchée sur le dessin qu’il exécute : «Fais un Hellboy avec un casque de Dredd» et Davis s’exécute. Me voilà donc avec un unique exemplaire de ce drôle de personnage. tout comme son oeuvre il y a une forme de côté enfantin chez lui comme lorsque il a poussé une chansonnette pendant notre interview sous nos yeux ébahis ou qu’il est passé sur notre stand pour observer ce que l’on y avait. F-arid : Si vous voulez vendre quelque chose, demandez à Leto, ce gars a juste une bouche de vendeur de babouches, il serait capable de vendre des bonbons à un diabétique tant son débit de parole et impressionnant. Un monstre qui va naître, je vous le dis. B-astard : Milligan et moi avons eu 3 entrevues durant ce festival, 3 qui resteront définitivement dans ma mémoire. Ces dernières se décomposent ainsi ; 1/ La Dédicace: J’arrive chez notre ami Irlandais pour dédicacer mes Batman et mes Hellblazer, rapidement la discussion bascule sur la politique. Nous en sortons d’accord sur un point : Thatcher était une grosse c**** 2/ L’interview : Je dois avouer avoir été pas mal mis à l’aise par notre précédente rencontre, néanmoins cela restait Milligan et le trac était là. Malgré cela, l’interview s’est bien passé jusqu’à ce que je tousse lors de son intervention. Il s’interrompt et me fusille du regard, me voilà prévenu. JE dois me retenir à tout prix mais voilà qu’il enchaîne et que Fitz’ le relance : Je deviens rouge, ma pomme d’Adam frétille, des perles de sueur font leur apparition, la main qui tient le micro tremble et est sur le point de basculer et là je dois me lâcher. Une seule solution : La fuite. 3/ Tout comme Allred, Milligan s’est décidé finalement à passer G ... Je n’ai rien pour G, et tant mieux je pense avoir tout dit, je remercie tous les organisateurs très sympa (spécial dédicace à Nono), les autres sites avec lesquels on a passé de chouettes moments, les membres du staff (sauf Leto qui était méchant et Scar’ qui me faisait peur avec son caleçon). Leto : Le LCF, ce n’est que ma seconde convention comme visiteur et la première comme exposant. C’était passionnant car il y avait toujours des trucs à faire, je n’ai pas vu le temps passé : discuter avec les autres sites web, avec l’équipe d’Urban Comics, Laurent de chez Aelement Comics qui était juste à coté 13 de nous, voir les artistes se balader pour aller en interview ou sur notre stand… J’avoue, le truc que j’ai préféré, c’est quand l’un de vous venait sur le stand et répondait « Je vous connais les gars, je viens tous les jours » ou carrément nous filait son pseudo. Juliencroquette, Lynks, Ministry (un grand merci pour ton aide), iToine, ceux que j’oublié ou que j’ai loupé, merci d’être passé nous faire un coucou. Ce fut un plaisir de participer au podcast avec les autres rédactions (merci Sullivan pour l’invitation) mais surtout j’ai adoré rencontré les membres de MDCU que je n’avais vu (oui, Docteur est aussi bizarre dans la réalité que sur le forum, tout comme Scarecrow). Merci aux fondateurs pour avoir mis sur pied cette escapade à Lille, ça restera un grand moment dans ma vie de staffeur. Enfin, je voudrais saluer Steve et Jeff de ComicsBlog avec qui j’ai passé un excellent dîner en compagnie de Docteur et Fitzlionheart (qui ont enchaîné les interviews tout le week-end) ainsi que les artistes du LCF. Vivement le ComicCon ! passionnés amateurs ! Rien que dans l’organisation : un petit gymnase en centre ville, des chaises et des tables empruntées à la mairie, des bénévoles qui courent dans tous les sens, un processus d’entrée par forcément trop au point qui crée une file d’attente jusqu’au bout de la rue. Mais c’est ça qu’est bon !! Ce côté convivial, on se prend pas la tête, on est tous plus ou moins une grande « famille ». Quand vous avez des Mike Allred et Peter Milligan qui viennent vous voir sur votre stand (vous petit site français de comics), ça peut pas être plus convivial que ça !! (encore plus quand ils vous traitent carrément de « basterds » !). On se retrouve donc avec ce côté « amateur » et ce malgré la présence beaucoup de grands professionnels des comics, ce qui crée un gros contraste et fait tout le charme et toutes les qualités de ce festival. En résumé, le LCF a une âme. Et ça se ressent aussi dans l’accueil qu’on nous a réservé. Pour notre première expérience de stand dans un festival, on a vraiment été super bien accueillis et pris très au sérieux, on se serait presque senti important ! (alors que t’as un mec comme Don Rosa à l’autre bout de la salle !!) . Je tiens du coup à me remercier tout particulièrement Arno, mais toute l’orga était super. Scarecrow : Bon, je crois que tout a été dis à peu de choses près... C’était tout simplement énorme, que se soit au niveau de l’accueil ou de la gestion interne. On a eu l’occasion de parler avec beaucoup de monde qui s’arrêtaient au stand et qu’ils étaient déjà inscrits ou qu’ils ne connaissaient pas le site, c’était un vrai bonheur de parler de notre passion commune pendant quelques instants. Au niveau plus interne de MDCU, ça a aussi été un super weekend pour nous. C’est la première fois qu’on se rassemblait à autant, j’ai moi même découvert pour la première fois en personne Fitz et Docteur (des mecs terribles !!), et ça a vraiment renforcé l’équipe. On a aussi rencontré beaucoup de monde, notamment les autres sites majeurs en France, et ce fut un plaisir à chaque fois, bien plus sympa de mettre des visages sur les personnages derrière les sites web. Des professionnels aussi, notamment du french comics, tous plus sympas et ouverts les uns que les autres. Être à Lille te donne vraiment l’impression de faire partie de ce petit monde des comics en France, et ça c’est de l’or. Une très bonne première expérience pour moi aussi aux côtés de trois staffeurs que je n’avais encore jamais vu et qui sont justes géniaux ! Je peux déjà vous dire avec certitude «à l’année prochaine tout le monde !!». Julien : Aaah le Lille Comics Festival. Première année pour moi et je suis sous le charme. Pourquoi ? Parce que ça sent bon le côté Rendez-vous l’an prochain avec grand plaisir ! 14 INTERVIEW : MIKE ALLRED Par Fitzlionheart M V DCU a pu interviewé Mike Allred durant le LCF. Rencontre avec un passionné. Donc peut-être que je suis chanceux mais je n’ai jamais eu de soucis et je n’ai vu aucune différence entre le mainstream et l’indépendant. otre Madman est vraiment une histoire folle, pensez vous que les comic books mainstream manquent de folie ? D Je ne sais pas. J’arrive toujours à trouver des histoires innovantes mais il faut savoir les chercher. Je pense que la série I-Zombie que je dessine pour DC chez Vertigo est fun et originale et je suis heureux d’y participer. Il y a beaucoup de bonnes séries ailleurs mais j’aimerais qu’il y en ai plus. Tout le monde voudrait que cela avance plus vite et que l’innovation soit plus présente mais je trouve qu’il y a plus de bonnes choses dans les séries mainstream maintenant qu’il n’y en a jamais eu auparavant. ’où vous est venu l’idée de Madman ? Déjà, le concept est: Frankenstein dans un costume. C’est ma version du monstre Frankenstein et également mon alter-égo. Je suis souffre personnellement d’angoisses existentielles, je suis terrifié par de grandes questions comme «quand le temps a-t-il commencé?» ; «qui suis-je?» ; «qui sommes-nous?» ; «y a-t-il un but à la vie?» et cela peut aller jusqu’à me paralyser et je me suis toujours senti un peu malade, un peu fou et c’est le processus créatif qui me permet de gérer cela et de trouver le bon côté des choses. J’utilise les choses que me terrorise et cherche celles qui me procure de la joie et je filtre tout ça dans Frankenstein. J’y ajoute beaucoup d’influences, mixe le tout et cela donner Madman. E t c’est pour cela que Madman possède un yoyo comme arme? Exactement. Mais c’est un yoyo très dangereux. P ouvez-vous nous parler un peu plus du «Madman: 20th Anniversary Monster» qui arrive le 21 décembre prochain ? V ous avez travaillé pour des éditeurs indépendants (Madman pour Toundra) et aussi pour de grosses maisons Mainstream (Marvel avec X-Static et DC avec I-Zombie), quelles différences existent entre les deux ? Bien sûr, nous étions étonné de voir que 2012 sera le vingtième anniversaire de Madman, c’est un étape impressionnante à atteindre. J’étais à Portland avec Jim Valentino d’Image et il a eu l’idée d’avoir 20 artistes créant une histoire chacun. Donc j’ai commencé à demander à mes amis. J’en ai contacté plus de 20 au cas où quelqu’un ne pourrait pas le faire et ils l’ont tous fait donc il y aura finalement plus de 20 créateurs dans cette édition. Pour compléter j’ai écrit une histoire complète et nous avons regroupé plus de 200 pin-ups qui ont été faite pendant ces 20 années. C’est une collection très variée d’artistes et j’en suis très fier. J’ai été très chanceux. Les éditeurs avec qui j’ai travaillé: Bob Schreck, Shelly Bond, Axel Alonso entre autres sont encourageants et impliqués et ont fait partie du processus de création. Je connais des personnes qui se battent avec leurs éditeurs mais je me considère chanceux. Donc je dirais qu’il y a peu de différences car on m’a rarement demandé de faire des modifications . J’ai toujours fait ce dont j’avais envie. Y S i vous deviez choisir un personnage à réinventer, lequel choisiriez vous ? a-t-il moins de liberté avec le mainstream? Non, pas sur les projets auquel j’ai participé. Même lorsque j’ai fait Superman/Madman. On pourrait penser que DC serait très strict de l’image de Superman mais j’ai écrit la série et on ne m’a demandé qu’une seule modification: il y avait une scène où Superman et Madman discutaient sur une balançoire et on m’a demandé de ne pas faire Superman assis dans une balançoire. Et ça ne m’embêtait pas. C’était la seule exigence qu’ils ont eu. J’aimerais bien faire ma version de Danger Diabolik (Diabolik en français), une série italienne. Peu de gens le connaissent aux États-Unis et j’aimerais bien me l’approprier. Mais je pense simplement cela maintenant, il y a plein d’autres personnages que j’aime particulièrement. 15 ACTUALITES COMICS : CE QU’IL FAUT RETENIR DE NOVEMBRE Vague d’annihilation chez Marvel Marvel a annoncé ce mois-ci l’arrêt de plusieurs séries. Voici la liste des séries concernées : - Ghost Rider - X-23 - Daken : Dark Wolverine - Black Panther : The Most Dangerous Man Alive - Alpha Flight - Iron Man 2.0 La firme annule même des séries avant leur sortie comme Victor Von Doom ou Destroyer. Début 2012 sous le signe DC Animated Universe En février, les Français seront gâté avec la sortie de nombreux DVD DC Animated : - Le film Batman : Year One sortira le premier février en version collector double DVD pour 13€. - La deuxième saison de Batman : L’Alliance des Héros est prévue pour le 29 février au prix de 13€ (2 DVD) - Un troisième volume de la série Young Justice sortira le 29 février. De plus, le FNAC proposera le 11 janvier une édition spéciale de plusieurs coffrets en y incluant un comics pour 13€. On retrouvera : - Superman/Batman : Apocalypse - Superman/Batman : Ennemis Public - Batman : Sous le Masque Rouge - 4 volumes de Batman TAS Venom prend le pouvoir Pour fêter le crossover concernant Venom et qui se déroulera en février, Marvel a dévoilé quelques variant covers de séries avec des héros “venomifiés”. La loi des DLC Batman : Arkham City continue de prolonger l’aventure avec des DLC. Après ceux consacrés aux personnages (Nightwing, Catwoman et Robin), l’heure est venue de posséder des lieux. Au programme : l’Iceberg Lounge, le Carnaval du Joker mais surtout la Batcave. 16 Batman Beyond revient DC a annoncé qu’à partir de février, Batman Beyond sera de retour en digital et sera accompagné de Justice League Beyond. Ces épisodes seront ensuite rassemblés dans le magazine papier Batman Beyiond Unlimites à la fin du mois. Un nouveau format single Marvel, pour réduire les coûts, va changer son format single. Ainsi au lieu de la couverture que nous connaissons, il y aura désormais un papier à mi-chemin entre ce qui est actuellement utilisé et les pages intérieures. Et la pagination passera de 32 à 34 pages (surement plus de pub). Tout cela commence avec Fantastic Four #601. Lego Batman aura une suite Le jeu de briques consacré au Chevalier Noir aura bel et bien une suite qui s’intitulera Lego Batman 2 : DC Super Heroes. Selon les rumeurs, le jeu pourrait sortir cet été pour coïncider avec la sortie du film The Dark Knight Rises. Panini en 2012 (suite) Panini n’en a pas fini avec les annonces de 2012. Voici certaines annonces qu’il faut retenir. - Marvel Universe renait en avril. - Ultimate Fallout sera dans Ultimate SpiderMan Hors Série 4 - L’univers Ultimate sera concentré dans un seul bimestriel à partir de mai. - Le magazine Spider-Man sera relancé au premier numéro pour l’événement Spider Island. - Le run de Morisson sur les X-Men entre dans la gamme Select tout comme World War Hulk. - La Dernière chasse de Kraven sera réédité dans la collection Marvel Gold. - Côté Deluxe, Annihilation : Conquest sera édité en deux volumes et Dark Avengers en un seul volumes. - Pour les Best Of, on aura les sagas Sin Eater (Spectacular Spider-Man) et Uder Siege (Vengeurs). - Moon Knight de Brian Bendis et Alex Maleev sera proposé au format 100% Marvel, tout comme Abvengers : Les Origines et Captain America : Man Out Of Time. - Jennifer Blood et Superior arrivent en librairie, tout comme la saison neuf de Buffy. - L’éditeur Avatar rejoint les rangs de Panini avec la Nuit des Morts-Vivants et Doktor Sleepless. - La hausse de la TVA se fera sentir sur les prix de Panini : +0.10€ sur les magazines kiosques et entre 0.20€ et 0.40€ d’augmentation pour la librairie. Urban Comics en 2012 Urban Comics a publié un article qui a été assez mal reçu concernant la suite de séries publiées par Panini. Ainsi, en réponse aux réactions, Urban a annoncé la sortie de la fin de l’arc New Guardians de la série Green Lantern alors que le mensuel consacré au Chevalier d’Emeraude doit reprendre l’arc War of the Green LAntern qui aura une importance dans le relaunch DC. On aura aussi le droit à la fin de la saga New Krypton avec l’arc War of the Supermen. 17 INTERVIEW : URBAN COMICS N ous avons eu la chance d’être choisi par le nouvel éditeur de DC Comics en France pour réaliser une interview croisée avec 3 autres grands sites français que sont Comicsblog, Comic Box et Superpouvoir. Q uelle politique allez vous privilégier : mettre en avant les grosses licences (Superman, Batman, Green Lantern) dans un premier temps pour dans un second temps faire découvrir au public français des séries plus confidentielles (Secret Six ou Frankenstein Agent of SHADE par exemple) comme Panini à la fin avec DC; ou proposer un mix dans vos magazines avec des sommaires alliant les «grosses» séries et les «petites» séries comme le fait Panini avec Marvel en dispatchant ses séries Vengeurs dans plusieurs magazines pour soutenir les ventes ? Nous avons chacun posé plusieurs questions au nouveau label concernant l’exploitation de la licence DC à partir de janvier 2012. Nous regroupons ici toutes les questions et réponses des quatre sites. Mais avant tout, voici une petite présentation de l’équipe d’Urban Comics, décrite par son directeur éditorial, François Hercouët : «Voici de quoi vous donner une idée plus précise de qui fait J’imagine que vous évoquez principalement la gestion du Relaunch. Il est bien évidemment impossible de publier l’intégralité des 52 séries en librairie, c’est la raison pour laquelle l’offre en albums comprenant des titres comme Justice League, Batman, Superman Action Comics, Wonder Woman, Aquaman, etc. sera complétée par une offre en kiosque. Nous publierons deux bimestriels, l’un développant l’univers de Batman, l’autre l’univers de DC au sens large. Nous attendons d’en lire un peu plus pour arrêter le contenu de ces revues, même si certaines séries se détachent déjà. Ce qu’il y a de très agréable et surprenant avec ce Relaunch, c’est de voir surgir une série ou un personnage que personne n’attendait et qui s’avère vraiment fun à la lecture. C’est, à mon sens, l’une des grandes réussites de ce Relaunch. C onnaissant la difficulté qu’à DC à s’implanter en France. Comment comptez-vous vous démarquer des expériences passées des différents éditeurs? quoi au sein d’Urban Comics : Charlène est notre responsable Marketing & Internet. Elle gère aussi bien l’aspect communication, partenariats marketing que la conception du site. Yann est notre assistant éditorial. Il m’assiste dans la production des titres et la gestion des urgences. Quant à moi, après avoir travaillé 6 ans aux côtés de Thierry Mornet sur le catalogue Contrebande des éditions Delcourt, je suis aujourd’hui chargé de donner la direction et le ton du catalogue Urban Comics, en tant de directeur éditorial. L’équipe est encadrée par Pôl Scorteccia qui, après avoir dirigé pendant plusieurs années les éditions du Lombard (où il a notamment initié la publication de la série Freak Angels de Warren Ellis), est devenu directeur du label Urban Comics. Il est assisté par Anne Bouvet (assistante de direction). En structurant l’Univers DC ! La réflexion est assez simple et m’est venue de mon expérience personnelle. J’ai toujours lu du comics et, comme beaucoup de lecteurs français de ma génération, j’ai été élevé par Marvel et Image. Le déficit de notoriété de DC en France est un fait (que vous assez bien mis en lumière dans l’un de vos dossiers), mais rien n’est gravé dans le marbre, surtout avec la formidable opportunité que nous offre aujourd’hui le Relaunch. Lorsque j’ai décidé de me plonger dans l’Univers DC, j’ai commencé par les Crises, pas forcément dans l’ordre d’ailleurs puisque je n’avais aucun repère auquel me raccrocher. C’est là que m’est apparu le problème de la licence DC en France. 75 ans, c’est un immense héritage et cela peut devenir un sacré casse-tête pour celui qui, comme moi, décide un jour de s’y investir. Autant de personnages, de références et d’événements passés ont souvent raison des meilleures volontés. Suivant mon expérience sur la licence Star Wars, je me suis donc amusé à bâtir une chronologie de l’Univers DC et, à quelques exceptions près, cela fonctionne plutôt bien. Articuler les récits autour des différentes âges qu’a connu le DCu, ses Crises durant l’âge moderne notamment, me semble être l’approche la plus cohérente pour aider les lecteurs, experts ou non, à situer le récit qu’ils ont entre les mains. Outre cette chronologie, l’autre outil éditorial qui découle de cette volonté de structurer l’univers DC est la création de collections chronologiques (DC ARCHIVES, DC CLASSIQUES et DC RENAISSANCE) et thématiques. Il ne s’agit donc plus de Nous couvrirons à deux l’essentiel de la production éditoriale. Ceci expliquera sans doute notre relative discrétion sur les réseaux sociaux. Il y a pas mal de boulot, comme vous devez vous en douter. Nous nous sommes cependant entourés d’une solide équipe de traducteurs, lettreurs et relecteurs pour mener à bien notre mission. Concernant la communication, justement, les informations officielles d’Urban Comics émaneront essentiellement du site, dès qu’il sera mis en ligne (à partir de janvier 2012, afin de ne pas perturber la communication de l’ancien licencié). De manière plus générale, le fonctionnement du groupe Dargaud nous invite à communiquer en temps voulus les informations liées aux publications.» 18 tout Batman Inc. d’un coup, tout Flashpoint: Projet Superman d’un coup) là où depuis Semic on gardait cette approche pour les HS mais les anthologies, elles, diffusaient en simultané les différentes séries (par exemple Batman et Robin publié à côté d’épisodes de Batman tout court). Est-ce que cette approche par « sagas » va perdurer ou est-ce qu’on retrouvera une optique plus conventionnelle plus tard ? raisonner en terme de formats. Une collection DC ARCHIVES pour les premières aventures des héros DC, s’étalant de la fin des années 30 à 1985, année de la publication de Crisis in Infinite Earths de Wolfman et Perez. Une collection DC CLASSIQUES qui correspond aux récits publiés entre 1985 et Flashpoint, la dernière « Crise » en date introduisant le récent Relaunch de septembre 2011. Les séries du Relaunch seront, elles, regroupées dans la collection DC RENAISSANCE. Vous voulez lire ce Relaunch dont vous entendez parler depuis le mois de juillet ? C’est simple : la collection DC RENAISSANCE est faite pour vous. Une fois familiarisé avec les héros DC, vous souhaitez approfondir votre connaissance du DCu ? La collection DC CLASSIQUES vous donnera accès à l’ensemble des récits phares des années 90 et 2000. Vous souhaitez remonter aux toutes premières origines ? La collection DC ARCHIVES devrait étancher votre soif de lecture. En résumé, ces trois collections chronologiques seront la colonne vertébrale à nos publications et nous permettront d’explorer à la fois le fond et les nouveautés. L’autre point sur lequel nous insistons, ce sont les auteurs qui se sont imposés comme les véritables architectes du DCu. Nous leur dédions donc une collection : DC SIGNATURES. Vous aurez donc l’occasion de lire, ou relire, l’intégralité du run de Grant Morrison sur Batman, dans l’ordre et dans un seul format d’albums numérotés à travers la série « Grant Morrison présente Batman ». Idem pour Geoff Johns et son travail sur Green Lantern. Il nous paraît essentiel de mettre ces auteurs sur le devant de la scène et de les présenter comme des clés d’entrée idéales pour qui veut se familiariser avec les super-héros de DC et désire suivre leur évolution entre les mains de leurs principaux architectes. Notre objectif est de donner aux lecteurs les repères qui leur ont sans doute manqué jusqu’ici pour profiter de la richesse du DCu. L’idée avec ces premiers magazines (Batman Showcase en 2 numéros, Flashpoint en 3, Green Lantern Showcase en 2) est de créer le moins de rupture possible pour le lecteur des revues de Panini, et, étant donnée la nécessité de préparer l’arrivée du Relaunch, ce format « saga » nous a semblé le plus judicieux. On lit parfois que nous aurions dû commencer par les “New 52”, beaucoup plus simple éditorialement parlant. Ça aurait été effectivement plus simple (quoiqu’en termes de disponibilité des numéros, je n’en suis pas si sûr), mais quel aurait été le message envoyé aux lecteurs qui suivent ces séries depuis des mois ? Même si nous avons l’ambition d’ouvrir l’Univers DC aux nouveaux lecteurs, cela ne peut pas se faire au détriment des anciens. Concernant le format « anthologique », c’est quelque chose que l’on retrouvera à partir du lancement des titres « Renaissance » (les « New 52 » du Relaunch). Nous publierons également des récits complets, inédits dans la mesure du possible et à forte pagination au cours de l’année, le genre de bouquins que vous avez envie d’emmener lorsque vous avez un long trajet en train devant vous. C’est également, à notre avis, le genre de format qui touchera plus facilement un nouveau lectorat, peu enclin à attaquer une revue kiosque dont il aurait raté le #1. C P oncernant les modes de distribution, allez-vous proposer un système d’abonnement kiosque ? Et une offre digitale? arlons de MAD, puisqu’en un sens c’est le vrai événement : le retour de la licence en France. Il y a des décennies de matériel inédit en VF. Comment comptezvous travailler ce fond. Est-ce qu’on doit s’attendre à des albums chronologiques, à des approches plus thématiques ou ponctuelles ? Pas d’abonnement avant les magazines liés au Relaunch. Ensuite, nous verrons. Concernant l’offre digitale, c’est à l’étude. P C’est effectivement l’approche thématique qui a été retenue dans un premier temps. Nous proposerons cette année deux anthologies MAD : l’une centrée sur les super-héros, l’autre sur l’œuvre de Sergio Aragones. Je ne vous cache pas que tout reste à faire pour implanter l’esprit MAD en France. La récente adaptation de cet univers loufoque sur France 4 (le samedi à 20h15) nous offre cependant une excellente opportunité de faire connaître une version plus moderne de MAD et d’étendre son public. ouvez-vous nous donner la date exacte de votre première sortie, que ce soit kiosque ou librairie ? Bien sûr. Nous débuterons le 20 janvier 2012 avec Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons, traduit par Jean-Patrick Manchette. Il s’agira de l’unique titre de janvier, mais quel meilleur album pour lancer le label ? Cette édition de 464 pages comprendra tous les bonus de la version Absolute au prix de 35€. Les premiers magazines – Flashpoint #1 (The Flash #8 à 12, et Flashpoint #1) et Batman Showcase #1 (Batman Inc. #5 à 8) – paraîtront le 24 février. Ce qui nous a d’ailleurs frappé lorsque nous nous sommes rendus à la conférence MAD au Comic Con de New York, c’est la jeunesse des téléspectateurs. Ils n’ont pour la grande majorité d’entre eux jamais lu le magazine, mais ils semblent définitivement accros. Dans un mélange bien foutraque d’animation traditionnelle, de stop-motion et de photo-montages qui rappelle beaucoup D ans les premières parutions kiosques annoncées on remarque qu’elles sont non seulement thématiques mais que les épisodes sont publiés par saga (par ex: 19 Robot Chicken, l’éditeur de Mad Magazine, John Ficcarra, ses auteurs et Kevin Shinick, le créateur de l’émission, ont réalisé une adaptation visuelle à la fois inédite et très fidèle de cet univers. C’est rapide, très rapide et la traduction française (loué soit le talent de William Coryn, également à l’œuvre sur la VF de South Park), comme le doublage, sont de haute volée. De notre point de vue, c’est une totale réussite. L’émission rencontre un vrai succès aux Etats-Unis. Si cela prend en France, nous pourrions tout à fait envisager l’édition de matériel plus actuel. sur un thème et qui, à leur mesure, font progresser le comics dans sa forme et dans son contenu. P ensez-vous qu’à terme, l’offre kiosque et librairie d’Urban Comics autour de DC, Vertigo et la republication des classiques qu’évoquait Edmond puisse égaler dans le nombre celle de Panini Comics et de la licence Marvel ? Concernant le nombre, il ne s’agit pas d’inonder ou d’encombrer le marché. Le budget du lecteur n’a rien d’extensible, surtout en ce moment. Aussi, si nous devons choisir entre quantité et qualité, soyez certains que nous ferons le choix qui respectera le plus l’intérêt du lecteur. Mais oui, les titres d’Urban seront bien visibles, et couvriront au mieux les nouveautés comme le fond, rassurezvous ! O n remarque que sur les 10 premières parutions annoncées 3 contiennent du Alan Moore (DC Anthologie, Watchmen et Top Ten) et les argumentaires de deux autres (Hellblazer et, plus curieusement, le Superman : Superfiction) font référence à Moore. Soit 50% des titres qui font allusion à Moore à des degrés divers. Est-ce que (re)constituer une sorte de « librairie Alan Moore » est une priorité de la gamme, au-delà du lancement ? Aaah, Alan Moore ou l’art d’apporter des réponses aux questions que personne ne s’était jamais posé. Rien de curieux à trouver une référence à Alan Moore dans le Superman de Joe Casey. Lorsqu’on écrit une aventure du plus puissant des super-héros, il est difficile de faire ressentir au lecteur une quelconque menace pesant sur le personnage. Casey, lui, réussit ce tour de force. C’est là qu’il innove et se rapproche en ce sens de l’écriture de Moore. Il est moins question de constituer une librairie Alan Moore – puisque seuls les titres signés de sa main peuvent s’en revendiquer – que de communiquer autour d’un auteur connu et reconnu pour tout le bien qu’il a fait aux comics. 1986 est la date à partir de laquelle plus personne n’écrira les récits de superhéros de la même façon, mais au-delà de Watchmen, et même si sa période super-héroïque semble terminée, son empreinte sur le genre reste encore profondément présente. Quant à la publication de Top 10, elle nous est apparue comme une évidence. Nous voulions profiter de notre édition de Watchmen pour faire (re)découvrir cette excellente série, introuvable depuis une dizaine d’années. Personnellement, ce qui me plaît dans cette série, plus que les centaines de références planquées en arrière-plan, c’est l’humour des dialogues et l’énormité des super-situations auxquelles ces superflics, chargés de gérer le super-quotidien de leur super-administrés, sont confrontés. Et paf ! en plein épisode, Moore parvient à faire jaillir l’émotion là où on l’attendait vraiment pas (sans spoiler, l’accident de téléportation, publié dans notre tome 2, est à ce propos assez exceptionnel). Faire référence à Moore, c’est faire appel à ce ressenti unique dont nous avons tous fait l’expérience à la lecture d’une de ses œuvres. C’est une manière pour nous de mettre en avant des titres qui sortent du rang, qui apportent une réflexion inédite Concernant la poursuite des titres Vertigo, en plus des nouvelles séries que nous publierons (à l’image de Soldat Inconnu dès février 2012), nous avons à cœur de poursuivre 100 Bullets, Fables, DMZ et Scalped sur un rythme régulier d’une nouveauté par mois. Il y aura donc, par exemple, un nouveau tome de 100 Bullets tous les 4 mois, idem pour Fables, DMZ, etc. Par respect pour les lecteurs qui ont débuté leur collection chez le précédent éditeur, nous conserverons le format souple pour les nouveautés, mais nous rééditerons les tomes 1, 2 et suivants en cartonnés. Le format cartonné sera donc à terme la version définitive du label Urban Comics. P anini ne pouvant finir Brightest Day avant l’échéance du 31 décembre 2011, pensez-vous nécessaire de reprendre la fin de la série avant d’entamer la suite? Au risque de faire grincer quelques dents, les lecteurs du premier tome de Brightest Day devront attendre quelque temps avant de connaître la suite de cette saga. Nous nous sommes longtemps posé la question de publier directement ou non la suite de Brightest Day. Après lecture, nous avons cependant jugé que ce titre était moins prioritaire que d’autres, étant donné le peu de conséquences qu’il allait avoir par la suite (à l’exception de quelques personnages. Nous apporterons bien entendu toutes les explications en temps voulus dans les albums concernés.). De plus, l’objectif de notre ligne éditoriale étant avant tout de proposer des albums accessibles au plus grand nombre, intégrer BD nous est apparu compliqué, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un seul TPB, mais de trois. Nous éditerons donc cette saga plus tard en librairie, dans un format à la hauteur de ses qualités. Nous comprenons bien la potentielle frustration des lecteurs qui ont acheté le premier numéro de BD en septembre. Nous avons cependant choisi de nous concentrer sur les récits qui allaient avoir un réel impact sur la continuité de l’Univers DC. 20 de la licence comme il l’entend. Je ne vous apprendrais rien en vous disant qu’en Italie le marché de la presse est beaucoup plus développé qu’en France, où l’essentiel des ventes se fait en librairie. Tout est question de priorité. Des récits comme War of the Green Lanterns, Batman Inc. ou Flashpoint, par exemple, nous semblent quant à eux indispensables en comparaison. D écoulant de la question précédente, Flashpoint a-t-il sa place dans votre catalogue et sera t-il proposé en librairie pour enclencher directement les publications kiosques sur les «New 52», le relaunch DC ? Est-ce risqué de démarrer par des productions antérieures au fameux relaunch de DC Comics ? L e catalogue DC est riche d’une histoire monumentale qui est un peu éclipsée par l’actualité du relaunch DC mais qui pourrait intéresser de nombreux fans. Est-ce qu’on peut espérer des intégrales de séries oubliées, comme Kamandi, par exemple ? La publication de Flashpoint se fera en presse, dans un mensuel de trois numéros, spécialement dédié. Le numéro 1 (février) comprendra Road to Flashpoint (The Flash #8 à 12) et Flashpoint #1. Le numéro 2 (mars) contiendra l’excellente mini-série d’Azzarrello & Risso Batman — Knight of Vengeance, ainsi que les épisodes 2 et 3 de Flashpoint. Le troisième et dernier numéro regroupera en avril la mini-série de Scott Snyder et Gene Ha Project Superman #1 à 3, ainsi que la conclusion de Flashpoint avec les numéros 4 et 5. Là encore, nous avons sélectionné les mini-séries qui nous paraissaient les plus complémentaires par rapport au récit principal de Geoff Johns et Andy Kubert. Effectivement, 75 ans, c’est quasiment l’équivalent d’une vie humaine et autant d’expériences et de personnages retranscrits en pages de BD. Notre intérêt en tant qu’éditeur est de proposer une offre équilibrée entre les nouveautés du relaunch, entre autres, et des séries antérieures, pour la plupart inédites en France. Tout « miser » sur le relaunch serait oublier trop vite que ces nouveaux titres n’auraient jamais vu le jour sans ces 75 années d’histoires. Les comics DC d’aujourd’hui se sont bâtis sur ce formidable héritage. Ce n’est pas un hasard si les éditeurs de DC ne parlent pas de Reboot, mais de relaunch. Il s’agit surtout pour DC de mobiliser un nouveau lectorat autour de ce qui fait l’essence des personnages les plus iconiques. C’est à la fois un pari maîtrisé et une attitude très réaliste de la part d’un éditeur à l’écoute de son marché et de ses lecteurs. Nous comptons bien inscrire les héros de DC dans la durée en publiant les nouveautés bien entendu, mais également capitaliser sur le fond de l’Univers DC. Et cet héritage est une véritable bénédiction ! La publication d’intégrales est donc bien envisagée. D’autant plus qu’il y a eu durant toutes ces années des récits de très grande qualité, nombre d’entre eux restant totalement inédits en France. Il serait dommage de ne pas publier une bonne histoire sous prétexte qu’elle n’est plus dans « l’air du temps ». L’essentiel de notre travail d’éditeur sera de replacer, au besoin, ces récits dans leur continuité et expliquer pourquoi, par exemple, on pourrait ne pas retrouver Bruce Wayne sous le masque de Batman. Une fois ces éclairages apportés, n’importe quel lecteur, qu’il soit spécialiste ou non, sera à même de comprendre où tel récit se situe par rapport à tel autre. Pour répondre clairement à la question, Kamandi n’est pas pour 2012, mais rassurez-vous, il y aura bien du Kirby cette année ! Vous évoquez le risque de démarrer par des titres pré-Relaunch. Le risque de confusion est effectivement présent auprès des nouveaux lecteurs. C’est la raison qui nous a poussé à publier les récits débutés Panini principalement en kiosque. Ces récits, malgré leurs qualités, ont moins de chance de toucher un plus grand lectorat, alors que le kiosque reste avant tout le terrain privilégié des amateurs de comics (nous espérons élargir la donne avec le Relaunch). C’est dans cette même optique que nous avons choisi de débuter nos publications en librairie avec trois séries complètes en deux tomes, accessibles à tous les lecteurs, inédites en français, et centrées autour de la Trinité de DC, à savoir Superman – Superfiction de Joe Casey et Derec Aucoin, Batman – Sombre Reflet de Scott Snyder, Jock et Francisco Francavilla, et Wonder Woman – L’Odyssée de J. Michael Straczynski, Phil Hester et Don Kramer. O n sait que le contrat de Panini exigeait de l’éditeur italien une certaine occupation des rayonnages en matière de bouquins en librairie et en kiosque… estce qu’Urban Comics a dû promettre encore davantage pour emporter le morceau face au rival transalpin ? L a maison mère d’Urban Comics est un groupe spécialisé dans la création de bandes dessinées. Estce qu’on peut envisager, à moyen terme, des créations maison se déroulant dans l’univers DC ? Tout contrat entre le propriétaire d’une licence et le licencié implique obligatoirement que ce dernier développe, par définition, la licence dont il s’est porté acquéreur. Après, concernant la stratégie éditoriale, DC comprend suffisamment bien les enjeux propres à chaque pays pour laisser chaque éditeur, qu’il soit italien, espagnol ou français, gérer l’exploitation C’est effectivement quelque chose d’envisageable, mais chaque chose en son temps. Notre priorité actuelle est d’exploiter et d’installer le catalogue DC déjà existant. A près toutes ces annonces, on passe à l’analyse ! 21 TOUCHE PAS A MES COMICS : LE DÉFI D’URBAN COMICS Par Leto E que Batman et Green Lantern phagocytent toute l’attention des lecteurs, il n’est pas facile de proposer les aventures d’autres personnages. En fait, c’est pas tout à fait vrai vu que Green Lantern a réussi à faire son trou alors qu’il était inconnu du public français. Merci qui ? Geoff Johns et son incroyable run. ntre le planning des deux premiers mois, les ITW publiées et la discussion que la rédaction de MDCU a eue avec l’équipe d’Urban Comics au LCF, nous sommes en mesure de voir émerger une nouvelle politique éditoriale cohérente pour DC en France. Attention, cela ne veut pas dire que cette politique soit la bonne ou meilleure que celle de Panini. Mais bon, j’avoue être assez incrédule quand j’entends certains confrères, qui ont eux aussi eu l’occasion de discuter avec Urban (qui communique beaucoup), déclarer ne pas comprendre ce qu’il se passe. Dernière chose, si mon avis reflète en partie celui des autres membres de l’équipe MDCU, TOUCHE PAS A MES COMICS reste une rubrique personnelle où j’analyse l’actualité des comics donc cet article n’engage que moi. Voilà, c’est dit, je vais pouvoir me lâcher. Allez c’est parti et n’oubliez pas, on vous attend pas sur le forum mais c’est pas grave, y’a de la place ! Le public français n’est donc pas hermétique mais il lui faut un truc renversant pour qu’il quitte ses héros habituels, ce qui n’a pas été le cas des histoires DC ses dernières années (JLA, Flash, Green Arrow, Teen Titans étaient mauvais, les autres gros personnages étaient quasi-absent chez DC comme Aquaman ou Captain Marvel). Urban Comics doit donc rattraper un retard considérable pour séduire le public et le reboot en VO, qui devrait l’aider à attirer de nouveaux lecteurs, va paradoxalement encore plus compliquer les choses. Autant avec Semic on pouvait être résigné devant la non publication de la majorité de l’univers DC, autant avec Panini on pouvait espérer voir débarquer pleins de bonnes choses au vu du traitement de la licence Marvel (on a 98% de ce qui est publié aux USA, c’est dire si on est gâté). Malheureusement, Panini s’est cassé les dents non sans honneur sur DC et Urban est chargé de faire mieux mais, avec le reboot, de nombreux lecteurs français ont décidé de sauter le pas vers la VO (version originale, les publications US) pour ne plus être déçu car on ne pas être mieux servi que par DC. Le nouvel entrant sur le marché des comics doit donc faire face à une hémorragie de lecteur et ce constat va jouer un rôle dans sa politique comme on va le voir par la suite. LE CONTEXTE DE REPRISE DE LA LICENCE DC LA FIN DE L’ÈRE PANINI POUR DC L ’attente autour de la reprise en main du catologue DC (ainsi que Vertigo, Wildstorm et MAD même s’il ne faut pas se leurrer, ce dernier est très très très accessoire, bref on s’en fout) est énorme. On a de nombreux fans de Batman, Superman, Green Lantern, Flash, Wonder Woman, Aquaman, etc....Le public est demandeur, là n’est pas le problème. Le vrai problème, c’est que ce public est désabusé, résigné presque. C’est dire si les annonces de Urban, économiquement réalistes, ont en refroidi plus d’un. Si le public français est désabusé, c’est parce qu’il sort d’une relation avec Panini qui aurait pu porter ses fruits si le sort et certaines erreurs ne s’étaient pas acharnés. Après des débuts encourageants, tout se complique pour l’éditeur. Il a repris en main DC après avoir su s’approprier le catalogue Marvel, on pouvait donc espérer le même résultat. Rapidement, le crossover Infinite Crisis va sonner la fin de la lune de miel avec le public car la réalité économique rattrape tout le monde : les magazines DC ne marchent pas ! Les magazines Superman et Batman fusionnent en un seul mensuel dans en premier temps pour rapidement passer à un rythme d’un numéro tous les deux mois. Le magazine DC Universe devient progressivement Green Lantern Universe et les séries « obligatoires » comme JLA et JSA sont mauvaises donc Panini ne peut s’appuyer sur elles. Superman propose de bonnes histoires mais est éclipsé par le run magistral de Morrison sur Batman, il est donc éjecté vers la librairie et, oh miracle, s’en sort bien ! D C n’a jamais marché en France. C’est simple, c’est concis, c’est presque irréfutable tellement les preuves s’accumulent. Je vous conseille le très bon dossier par Fitz qui relate bien tous les obstacles qu’a rencontré la licence chez nous, entre une gestion douteuse, des parutions et une concurrence trop bien implantées. Le public français connaît parfaitement les films Batman et ses produits dérivés mais très peu les autres personnages de l’univers DC (Superman bien sûr mais sans le coté icône qu’il a aux USA). La grande majorité des histoires publiées par DC sont inédites en France et le fait que cet univers soit beaucoup plus complexe que celui de Marvel n’aide pas. Vu Eh oui, la saga New Krypton a bénéficié de sa publication en album et c’est un signe que ce que prévoit Urban peut marcher. 22 Quant à Batman, il pète la forme dans son propre magazine et propose des parutions annexes. La spéculation bat son plein et on envisage une sortie de crise. Panini a plutôt bien publié Infinite Crisis, Final Crisis et Blackest Night (et même Amazon Attacks ! même si c’était incomplet) donc on pouvait penser que du moment que chaque héros trouvait son format, cet équilibre précaire pouvait durer avec des petits ajouts ponctuel comme Flash Rebirth ou Brightest Day. C’est là que DC surprend tout le monde en ne renouvelant pas l’accord de licence avec Panini et c’est Dargaud, avec la structure Urban Comics, qui reprend le bébé. Avec du recul, on se dit que DC veut attaquer Marvel sur tous les fronts avec son reboot et l’international est un relai de croissance non négligeable. Si on regarde les dernières sélections MDCU, on remarque que les lecteurs se jettent sur les publications DC. Panini n’a pas précipité les choses (ils auraient pu faire un gros big book avec Brightest Day chaque mois par exemple) et continu l’exploitation de la licence jusqu’au 31 décembre (et pendant tout 2012 les ouvrages seront encore disponibles) sans brusquer le lectorat encore fragile. Panini rend les clés du catalogue DC en ayant guérit une partie du lectorat. Le reboot aux USA est une occasion unique et entre les films de Nolan et les jeux Arkham, le fruit est mûr pour être cueilli. Il aurait été possible de tout précipiter pour vendre le maximum de trucs mais l’éditeur est resté sur son calendrier initial en proposant les premiers numéros des séries Flash, Brightest Day, Batman Inc....en partant du principe que Urban allait assurer la continuité. Les lecteurs aussi. C’est là que ça a merdé... lecteur français va donc avoir le droit à la pseudo-excuse de DC. Et pour ceux qui gueulent qu’on n’a pas tout, bah c’était déjà le cas avant avec Panini qui, entre les retards de certaines séries et la non publication d’autres, a fait de Final Crisis un vrai casse tête pour certains (même si le principal a été publié). Bon, la première faute d’Urban, c’est de ne pas avoir annoncé (encore ?) les mini-séries Flashpoint plutôt bonnes et faciles d’accès, comme Infinite Crisis et ses Big Books à l’époque (pas du tout facile d’accès mais super bonnes). Avec un univers alternatif, ce n’est pas compliqué et super intéressant. Là où les annonces coincent, c’est au niveau du prix. C’est cher, presque 7 euros. Qu’on ne me parle pas de Panini qui est plus cher à la page car ce n’est pas ce qui compte. Un lecteur de comics a un budget, il n’achète pas des pages une à une (« Bonjour, je voudrais pour 17 euros de pages DC, ça me fait combien d’épisodes en tout ? »). Alors oui c’est limite pour nous faire plaisir que Urban a annoncé ces publications (en gros on a trois magazines qui ne sont là que pour préparer le reboot) mais c’est presque une faute grave de proposer un tel prix. En face, les magazines Marvel sont moins chers et on peut se demander si ça vaut pas le coup d’attendre le reboot. Problème, Urban a sciemment choisi des histoires indispensables car non affectée par le reboot (Batman Inc. reviendra, tout comme Green Lantern qui ne fait que sauter 6 mois). C’est donc plus une manière de dire « eh les gars le kiosque on vous le fait juste pour vous faire plaisir » car tout le monde sait que les magazines DC ne marchent pas. Je vous rappelle qu’au point où on en est, Urban aurait pu ne rien publier avant le reboot, cela n’aurait rien changé, on aurait quand même tous acheté les premiers numéros du reboot. Urban est pour l’instant en position de force. De toute façon, quand on parle avec ses responsables, on comprend bien que ce n’est pas une question de mauvaise volonté mais plutôt un double choix, économique et éditorial. L E S ANNONCES KIOSQUES D’URBAN ÉVITER LE PIÈGE DU KIOSQUE L L e premier truc qu’on remarque avec les annonces d’Urban, c’est qu’ils auraient pu faire moins d’efforts s’ils le voulaient. A la base, rien ne devait être publié les 3-4 premiers mois... comme si le reboot était l’objectif. Et puis non, on s’en fout, on sort les cojones et on met la main dans le cambouis avec trois magazines (Batman, Flash et Green Lantern) qui clôturent aussi bien l’ère Panini que l’univers pré-reboot. Le crossover Flashpoint est publié, le a conjoncture économique est formelle : le kiosque, à moins d’avoir les reins solides comme Panini et ses vignettes, c’est la fosse aux lions. Regardez Delcourt qui a bien essayé de réinventer le magazine sur Spawn avec d’autres séries d’Image. Cela n’a pas fonctionné. On a en France un ogre appelé Panini qui a une machine gun dans chaque bras et qui dézingue tous ceux qui approche de trop près. Il n’y a qu’à voir le flot d’annonces du mois d’octobre, on a plusieurs nouveaux magazines réguliers qui renforcent l’armada Marvel actuelle. C’est la flotte impériale ce truc, à part si tu es un jedi de Declourt, tu ne peux pas passer à travers. Or DC n’est pas Marvel en France (car si aux USA ça change en France ce n’est pas sûr que le reboot comble le fossé entre les deux). Urban est donc prudent : on va tester le marché avec les dernières histoires pré-reboot et après on verra ce qu’on peut faire. Attention, je ne sais pas ce que prépare vraiment Urban, ils ont peut-être déjà tout prévu pour le reboot mais ils ne l’ont pas annoncé pour se laisser une marge de manœuvre. 23 les couvertures (beurk, je déteste ce truc). C’est plus cher mais c’est un choix, celui d’un « bel ouvrage » comme on dit (mais bien sûr), un truc qui dure et qui peut concurrencer les albums franco-belge. Ainsi, en France, dès 2012, ce sera sûrement de la manière suivante que s’articulera les comics : Marvel aura le kiosque, Urban aura la librairie (même si Marvel est aussi agressif en librairie). Il ne faut pas oublier que Urban Comics, c’est Dargaud, un des piliers des librairies gauloises. C’est logique que cet éditeur concentre ses efforts sur un marché qu’il maîtrise. Pour le kiosque, on va donc attendre le reboot pour voir s’il abandonne vraiment le terrain et je ne serais pas surpris que l’on ait uniquement que 2 à 3 magazines, pas plus, et pas les plus grosses séries. De l’aveu même des responsables d’Urban au LCF, le kiosque reste le domaine des spécialistes des comics. Si tu veux commencer dans le comics, tu vas te dire « c’est quoi les albums que je dois lire ?» et pas « par quel numéro, en plein milieu d’une histoire, je commence ? ». Il faut penser à long terme, un nouveau lecteur n’ira pas naturellement vers ce support. Cependant, se couper du kiosque, c’est se couper de la publication mensuelle qui fait tout le charme des comics, ce rendez-vous avec ses héros. Cela va être dur d’attendre 4 à 6 mois en librairie, surtout qu’on s’achemine vers une publication des plus grosses séries en album et pas en kiosque comme avant. En fait, la rentabilité est meilleure en librairie qu’en kiosque. Un ouvrage en kiosque doit se vendre à sa sortie sinon il est dépassé par le suivant car il ne contient qu’une partie de l’histoire alors qu’un album, vu qu’il propose une histoire complète, il peut rester des années dans les rayons. On sort donc du rythme naturel des comics, mensuels, pour passer à une collection d’album. C’est le même mouvement aux USA avec les TPB et HC qui prennent de plus en plus de place. D’ailleurs, DC vient d’annoncer que ses séries du reboot ne verraient leur premier arc collecté que 8 à 14 mois après la publication du premier numéro. Pourquoi ? Pour court-circuiter le marché librairie et forcer le lecteur à rester en mensuel. A la différence de Dargaud, DC doit payer ses auteurs chaque mois. Si une série se vend majoritairement en librairie, c’est cool mais ça rend sa survie mensuelle délicate. A contrario, Dargaud n’a pas besoin de vendre des comics chaque mois, elle a besoin de rentabiliser chaque sortie. En sortant Action Comics en album plutôt que dispersé en kiosque, elle sait qu’elle pourra toucher plus de lecteurs sur le plus long terme alors qu’en kiosque, on n’en réimprime pas chaque mois la même histoire. Et le coup du « d’abord en kiosque puis en album », ça marche de temps en temps mais on ne peut pas faire tout le temps ça. Surtout quand Panini contrôle le kiosque avec Marvel (et Panini sélectionne ses histoires). LA BONNE IDÉE POUR LA LIBRAIRIE ? S i le kiosque risque d’être délaissé, c’est pour offrir une offre globale en librairie et pas juste les rebuts du kiosque. C’est ça qu’il faut comprendre au lieu de s’acharner sur l’absence de prise de risque. En effet, si on choisit par exemple quatre mags DC (Batman, Superman, Green Lantern et les grosses séries dans le dernier comme WW, Aquaman, Justice League), on va laisser des trucs qui se vendront moins bien en librairie. Or, le kiosque est « bouché » comme on l’a vu et New Krypton a prouvé que le lecteur français pouvait s’attacher à une série en album. Au vu des annonces, Urban va déplacer la bataille des comics en librairie au lieu du traditionnel kiosque. La preuve avec Watchmen qui est une déclaration de guerre pour 2012. Cette sortie est symbolique, c’est un succès incroyable en librairie mais surtout c’est LE bouquin que les geeks conseillent à leurs proches pour prouver que les comics, c’est pas que pour les gosses. En choisissant de sortir en premier (avant même le kiosque) une œuvre que tout bon geek possède depuis la sortie du film il y a 2 ans, Urban fait un grand bras d’honneur à Panini : « ouais, on sort un truc qui est présent par cartons dans chaque librairie et qui sera encore en rayon pendant un an. Pourquoi ? Pour montrer qui est le boss ». Bon j’ai inventé cette réplique mais c’est un peu l’esprit qui domine, celui de conquérir le marché des fans à travers un long-seller. Urban veut devenir la référence en librairie et veut profiter du reboot et de l’engouement qu’il apporte pour placer ses billes à long terme, maître mot du marché de la librairie. On critique souvent Panini pour ses ruptures de stocks en librairie qui sont souvent corrigée non pas par un réassort mais une nouvelle édition. C’est une stratégie kiosque qui est appliquée à la librairie par Panini. Dans le même ordre d’idée, le choix du cartonné pour De toute façon, pour le lecteur, la solution n’est pas mauvaise. Le prix des premiers albums est inférieur à celui de Panini malgré le cartonné et on aura tout un arc d’un coup sans pub et sans séries annexes (qui déplaisent à certains). C’est vrai que ce principe des magazines sauvent les petites séries mais je vous rappelle qu’en France pour DC on veut sauver les grosses ! Si on ne veut lire que certaines séries spécifiques, on pourra faire son choix et ne pas gaspiller son budget dans des séries annexes (perso je préfère les magazines mais j’aime avoir toute une histoire d’un seul tenant). Enfin, au niveau des séries Vertigo, Urban prône à la fois la continuité (en sortant dans le même format les nouveaux tomes) et la régularité (1 tome de chaque série tous les quatre mois). C’est une belle promesse, pas sûr qu’elle puisse être tenue mais on croise les doigts. L’AGRÉABLE COLLECTIONS L SURPRISE DES a vraie surprise reste l’annonce des trois collections librairie (c’est encore de côté là que Urban agit). On a tout d’abord deux collections pour répartir les histoires DC pré-reboot : de la création de DC à la première Crisis de 1985 et de Crisis au reboot. Puis une collection liée au reboot et enfin une collection appelée SIGNATURES qui va nous permettre d’avoir des runs 24 LE SACRIFICE DE BRIGHTEST DAY complets des plus grands artistes. On a donc une offre claire pour les nouveaux mais surtout la promesse de ne pas délaisser les histoires pré-reboot ! Si vous voulez (re)lire tout le run de Morrison sur Batman ou de Johns sur Green Lantern, tout sera réunit dans des albums qui vous permettront d’avoir une belle collection et surtout un meilleur confort de lecture. C’est une réédition des classiques de ces dernières années (parfaitement publiés à l’époque par Panini mais introuvables en entier). Je vous avoue que je reste cependant sceptique sur cette collection car on ne peut pas dire que DC possède de grands runs… désolé, c’était mon tacle obligatoire aux DC-Boys ! Nan sérieux, c’est une initiative sympathique et vachement utile ces collections car Urban prend en compte la richesse de DC (même si je suis pas sûr qu’on ai pleins d’histoire pré-Crisis). Panini a bien tenté les intégrales DC sans succès et publié aussi depuis quelque temps le run de Morrison sur la JLA (on y aura surement droit avec Urban, comme Johns sur la JSA). I l est temps d’aborder ce qui a nourri le feu des critiques : Brightest Day. Je vous préviens, je ne suis pas du tout objectif avec cette MERDE, je suis le seul dans ce cas dans le staff à ma connaissance. Oui, je pèse mes mots, Brightest Day est une bouse infâme, un truc sans nom, un moyen de poursuivre un succès (Blackest Night) sans avoir d’histoire. C’est cela mon problème avec Brightest Day, il n’y a pas de fil conducteur ou alors il a été oublié en cours de route. Quant au final, il est pitoyable, pas pris en compte par le reboot et sans aucun rapport avec le reste de l’histoire. Certes, il offre le retour d’un ancien personnage culte mais c’est tellement précipité et sans saveur qu’on se demande pourquoi cela a autant duré. Brightest Day n’a pas le charme ou la qualité de 52. Dans ce cas, pourquoi hurler au scandale quand on apprend que ce ne sera pas traduit ? Tant mieux, on gagne de l’argent ! En revanche, Urban aurait pu (mais pas dû) publier cette histoire comme elle le fait avec Flash (en reprenant la suite) mais ce sera sûrement, si ça sort un jour, en version album qu’on pourra lire Brightest Day en France. Comment critiquer une œuvre sans pouvoir aborder ses défauts par peur de spoiler ? Ah mais c’est bon, vous lirez jamais ça ! Alors je me lance (MEGA SPOILER ALERT POUR CEUX QUI ONT ENCORE L’ESPOIR FOU DE LIRE BRIGHTEST DAY AVANT 2 à 3 ans) : à la fin de Blackest Night, plusieurs personnages reviennent à la vie. Dans Brightest Day, les auteurs présentent la nouvelle vie de ces personnages avec comme thème central « qui sera le nouveau White Lantern ? ». Or tout au long de la série, on passe de scènes en scènes, c’est trop long, certains personnages sont peu mis en avant, un gars comme Deadman ne fait rien au final si on analyse bien ce qu’il lui arrive (genre il rencontre Batman et se demande si c’est l’élu, c’était juste pour justifier la cover de l’épisode). Aquaman (il découvre un secret sur sa femme et Aquawar se résume à 4 plans pour une bataille d’eau douce) et Martian Manhunter (se fait manipuler par la dernière Martienne Verte) font du surplace mais Hawkman (qui brise sa malédiction) voit sa situation énormément évoluer. Cependant, c’est inutile vu que le reboot l’ignore !!! Le seul à qui on aurait pu accorder un intérêt dans l’optique du reboot c’est Firestorm mais là encore le reboot invalide le tout, on reprend juste le concept. Bref, cette histoire est une perte de temps et d’argent mais je comprends que ceux qui ont commencé avec Panini veulent connaître la fin. Pas besoin, vous devez juste savoir que le White Lantern est en fait… Swamp Thing. Eh oui, le personnage sort de nulle part deux numéros avant la fin alors que les autres héros partent dans un trip « les quatre éléments ». Voilà, vous n’avez rien Urban va donc exploiter d’anciennes histoires en proposant des produits équivalents ou supérieurs à la VO (il n’y a pas de compilation actuelle de ces runs chez DC en VO). Si le reboot sera le nerf de la guerre, c’est quand même agréable d’avoir accès à de vieilles sagas mais là encore j’espère que ce sera plus du Secret Six que la énième histoire de Johns, Morrison ou Moore. On verra le prix et le rythme de publication mais ça reste tout de même une belle promesse, même pour les amateurs de VO. Il faudra juste que le plan de parution soit cohérent et qu’on ne sorte pas les histoires dans le désordre, il y a des priorités et le fait d’avoir une collection liée aux artistes permet, dans les deux collections chronologiques, de se concentrer sur des histoires moins glamour mais tout aussi importantes. J’espère avoir une vraie logique dans la publication avec des histoires qui se suivent, sans forcément avoir tous les numéros par exemple de la série Batman mais plus une sélection d’arcs importants qui sortent dans l’ordre au fil des ans en évitant les arcs bouche-trous. Et surtout, ne pas se concentrer que sur Batman !!! Il y a pleins de personnages géniaux dans cet univers, ce serait dommage de ne pas les faire découvrir aux lecteurs. A la différence de Brightest Day… 25 loupé et je me suis fait chier. Marvel en France en envisageant même pleins de magazines kiosques. LES DIFFÉRENTS SCÉNARIOS QUI NOUS ATTENDENT - Urban subit l’échec du reboot aux USA combiné au refus de nombreux lecteurs de payer plus cher en kiosque et attendre plusieurs mois en librairie pour les grosses séries. On reviendrait alors à une époque similaire à celle qu’a connu Panini après Infinite Crisis en France, c’est-à-dire la merde. I l est temps de jouer au jeu des scénarios. Il y a trois choses qui vont avoir un impact sur la réussite de la prise en main du catalogue DC par Urban. - Urban et le reboot tiennent bon, ont une politique cohérente, des bonnes histoires mais les lecteurs n’adhèrent pas au pari de l’éditeur français pour des raisons commerciales surtout. On a alors des très bonnes ventes pour les grosses séries en album avec les spécialistes et les fans qui soutiennent la traduction car ils préfèrent ces albums VF à ceux VO sortis au même moment. Panini/Marvel garde la main mise sur le gros du lectorat, surtout avec le film Avengers mais DC est synonyme de qualité et est consommée ponctuellement par de plus en plus de lecteurs focalisés sur 5-6 séries librairies. Urban est alors un acteur important mais en retrait par rapport à Panini. Tout d’abord, les annonces des magazines kiosques. Si Urban délaisse vraiment le kiosque avec deux ou trois magazines uniquement à l’occasion du reboot comme je le pense, de nombreux lecteurs actuels ne voudront pas attendre quatre à six mois pour lire leur série. Ils vont se tourner vers la VO (comme c’est en partie le cas) ou pire, le téléchargement illégal. Si le prix reste aussi élevé, cela va décourager les nouveaux lecteurs qui veulent se mettre à DC. Ils pourront cependant tout de même acheter les séries quand elles sortiront en librairie mais ce ne sera que des achats ponctuels, pas comme en kiosque quand on fait péter son budget pour rien louper. Ce sera des consommateurs plus avertis qui ne choisiront que les sorties majeures, donc tchao les petites séries. Voilà, je ne suis pas un devin mais le défi d’Urban est passionnant. On va sûrement encore longtemps critiquer les choix d’Urban comme tout bon français mais on ne peut pas nier qu’il se dégage une certaine cohérence dans les premières annonces. Quand on discute avec les responsables du label, on sent à la fois une passion des comics mais aussi une certaine lucidité économique. Je préfère mille fois un éditeur réaliste qui va tranquillement bâtir de nouvelles fondations à l’occasion du reboot qu’un éditeur qui sort tout et n’importe quoi juste pour capitaliser sur la licence et couillonner les batfans. Urban aurait pu sortir trois albums inédits de Batman en février 2012, je suis sûr qu’ils auraient été sold-out mais ce n’est pas le cas. Panini a su à la fin de son exploitation redonner des couleurs à DC en France en cherchant le bon équilibre pour chaque franchise. Urban ne part pas de zéro et va essayer de capitaliser sur le film de Nolan, sur celui de Snyder, sur le reboot, sur toutes les béquilles possibles... A nous, lecteurs, d’être là pour prouver qu’il y a un public pour des séries comme Secret Six, REBELS, Resurrection Man, Demon Knight, DC Universe Presents, etc… Il ne faut pas oublier que c’est un business, Dargaud a repris la licence pour faire des bénéfices mais c’est aussi notre intérêt, plus ils gagneront, plus ils seront gourmands et augmenteront les nombre de publications. Bien sûr, on ne doit pas leur donner un chèque en blanc, ils vont faire des erreurs (c’est normal, sauf miracle, donc ne crions pas au loup à la première bourde, Urban semble à l’écoute des commentaires sur le net) mais ils ont tout intérêt à faire de DC un bastion des comics en France. Bonne chance Urban Comics, on vous attend tous avec des Batarangs au tournant, on compte sur vous. Au rayon de la librairie, il sera important d’avoir des sorties régulières, pas trop espacées et avec un prix pas trop élevé. Une sortie librairie permet au lecteur de maîtriser son budget car il n’a pas à se précipiter pour acheter l’album dans le mois (sauf si l’on conserve la politique des impressions limitées qui a donné une forte spéculation). Il semble qu’Urban prépare des sorties quasi-simultanées à la VO, ce qui est une bonne chose car on préfère tous la VF quand c’est bien traduit, non ? Le reboot est le troisième facteur à prendre en compte. Pour l’instant, tout va bien. Qui nous dit que dans un an la situation ne va pas se détériorer ? L’univers DC est connu pour sa facilité à se complexifier en un rien de temps et à accumuler les erreurs éditoriales. DC a pour l’instant une politique stricte à l’égard des retards mais il va falloir répondre à de nombreuses questions en terme de continuité, ce qui pourrait poser problème. Enfin, en l’absence d’un crossover DC dans les deux à trois ans à venir, ce sera dur commercialement d’attirer les lecteurs quand l’effet reboot sera passé. Les séries DC du reboot ne sont pas forcément meilleures qu’avant, ni pire, mais c’est pour l’instant facile pour tous. Urban reste donc tributaire de DC et par le passé Panini a souffert de nombreuses décisions de l’éditeur américain. Cela nous amènes aux trois scénarios suivantes : - Urban réussit son pari, attire de nouveaux lecteurs et parvient à fédérer une communauté autour d’elle. Chemin faisant, les publications se multiplient et qui sait, un jour DC pourrait battre 26 SOLLICITATIONS DE DÉCEMBRE : DC COMICS Par BartAllen Green Lantern : L’heure est venu de jeter un coup d’oeil sur ce qui pourrait atterrir sous le sapin de Noël. Dans Green Lantern #4, Sinestro affronte son ancien Corps. Le mystérieux ennemi du Green Lantern Corps est découvert par John Stewart alors qu’il passe de Chevalier d’Emeraude à prisonnier de guerre. On assiste à l’assaut d’Oa par les nouveaux Gardiens dans Green Lantern: New Guardians #4 et Larfleeze entre en scène mais il n’est pas seul. Red Lanterns #4 nous narre l’histoire tragique de Skallox, Zillius Zox et Ratchet. Justice League : Dans Justice League #4, les héros découvrent la puissance d’Apokolips et on assiste à la naissance de Cyborg. Les héros de Justice League International ont été séparés et battus, alors qu’une nouvelle menace pointe le bout de son nez. Aquaman part explorer le fond de l’océan Atlantique en compagnie de Méra pour affronter des cannibales pendant que Wonder Woman quitte Paradise Island avant l’arrivée d’Héra. Dans Flash #4, on apprend les origines de Mob Rule. Captain Atom se réengage dans l’armée, Firestrom affronte une force qui veut son propre Homme Nucléaire et Green Arrow se ballade à Tokyo. Deadman joue au “jeu de la vérité” avec un vilain dans DC Universe presents #4 et Hawkman conclut sa première aventure par un combat contre Morphicius. Les héros de My Greatest Adventures #3 ont fort à faire au Zanzibar et à Gotham. Mister Terrific se retrouve plongé dans la 9ème dimension. Dans DC Universe Online Legends #19-20, le plan final de Brainiac est révélé et Batman prend une décision qui le conduira peut-être à combattre ses alliés. Young Justice : Dans Teen Titans #4, Wonder Girl rejoint Red Robin mais celle-ci doit affronter Superboy. Static doit empêcher Piranha de créer une armée de métahumain pendant que Jaime doit protéger le scarabée de La Dama et Silverback, respectivement dans Static Shock #4 et Blue Beetle #4. Hawk and Dove se posent plus de questions qu’ils n’obtiennent de réponses. La troisième partie des Legion of Super Heroes: Origins raconte le combat pour sauver des mondes d’une menace alien. Les membres de Legion Lost cherchent toujours le bio-terroriste qui répandra le virus mortel. Enfin, les membres de la Legion of Super Heroes restés dans le futur sont aux mains des Dominators. The Ray #1 met en scène Lucien Gates qui doit affronter des monstres géants. Batman : Dans Batman #4, les secrets de la Court of Owls sont révélés alors que Batman fait face à Dollmaker et sa famille dans Detective Comics #4. Dans Batman: The Dark Knight #4, il doit arriver à temps pour sauver un ami en évitant les pièges qui se trouvent sur son chemin. On a aussi le droit à un numéro spécial pour conclure Batman Inc: Batman Incorporated : Leviathan Strikes. Batman et Robin sont à la merci de NoBody dans Batman and Robin #4. Dans Batwing #4, le passé de Batwing ressurgit alors que le règne de Massacre continue. On découvre la nouvelle petite amie du Pingouin dans Penguin: Pain and Prejudice #3. Les Birds of Prey doivent trouver trois bombes dans un train en marche. Catwoman dit adieu à un vieil ami et bonjour à un ami encore plus vieux. Batman: Odyssey #3 nous offre un voyage dans l’enfer de Batman. Dans Batwoman #3, Blood continue d’innonder les rues de Gotham et l’héroïne commence à s’épuiser. Le passé secret de Batgirl est révélé alors qu’elle combat Mirror. Le vilain qui traque Starfire est révélé dans Red Hood and the Outlaws #4. Nightwing retrouve Batgirl pour résoudre une affaire qui dévoilera certains secrets du cirque. Huntress voyage à Pompéi pour défaire un des plus grands boss de la mafia européenne. The Dark : Dans Justice League Dark #4, les membres de l’équipe sont enfin réunis. The Shade cherche des réponses sur son passé. Dans Swamp Thing #4, la guerre entre Le Vert et Les Autres commence. Animal Man #4 dévoile la vérité à propos du destin de Maxine. L’arc “Monster Planet” avec Frankestein et son commando face à Sea Monster et Ogre Titan. John Constantine arrive dans les pages de I, Vampire, bien décidé à tuer tous les vampires. Ressurection Man reçoit l’aide de Transhuman, mais qui est-il? Shinning Knight rejoint les Demon Knight et combat la Horde. The Edge : Dans Stormwatch #4, la liste des membres de l’équipe va changer. Les T.H.U.N.D.E.R. Agents doivent faire face à la vengeance des Subterraneans. Deathstroke passe par la case prison alors que Grifter trouve le quartier général d’un héros à Seattle. Dans Suicide Squad #4, un membre est hors jeu et un nouveau vilain rejoint l’équipe. Voodoo est toujours traquée par l’agent spécial Fallon, mais un troisième larron entre en jeu. AllStar Western #4 nous entraîne dans les catacombes de Gotham. Dans O.M.A.C. #4, le héros se déconnecte de Brother Eye et doit faire face à Checkmate. Les membres des Blackhawks montent un plan pour échapper à leurs tortionnaires. Un des hommes du sergent Rock pourrait ne pas survivre à Men of War #4. Superman : Action Comics #4 lève le voile sur le maîtres des Terminauts. Et en back-up, la suite de la transformation de John Henry Irons en Steel. Superman #4 nous dévoile les origines du nouvel ennemi de l’Homme d’Acier. Supergirl nous montre qu’elle sait toujours se défendre même sans ses pouvoirs tandis que Superboy, après avoir découvert ses origines, essaie de se contrôler jusqu’à ce qu’il croise deux autres métahumains. Les sollicitations complètes ici. 27 SOLLICITATIONS DE DÉCEMBRE : MARVEL Par Leto C omme chaque mois, Marvel a publié ses sollicitations. Il s’agit donc des comics qui vont sortir en décembre 2011. Vous allez voir, il va se passer pleins de trucs intéressants ce mois-ci chez Marvel. (épisode 4 sur 5). Black Panther n’est plus l’homme sans peur mais l’homme le plus dangereux sur Terre (526 et 527). Du côté des Big Shots, Moon Knight va devoir gérer une ex, Daredevil le contre-coup d’une révélation explosive et Punisher faire face à ses actes. Quant à la nouvelle Ghost Rider, elle va se frotter à Hawkeye. Outre les suites de Fearless et Battle Scars, c’est le début de la série DEFENDERS par Fraction et Dodson qui va attirer l’attention en décembre. Une poignée de héros est réunie en secret pour finir le travail : abattre le dernier Worthy ! Moins spectaculaire mais tout aussi important, on suivra les mésaventures de Loki qui s’est démené lors du crossover pour trouver une issue heureuse (JOURNEY INTO MYSTERY 632) alors qu’un usurpateur squatte la série de son frère (MIGTHY THOR 9). Du coté de l’académie des Vengeurs, X-23 vient secouer les élèves pendant que le Mandarin fait de même avec Iron Man dans l’épisode 511 de sa série (cela fait des mois qu’on l’attend celui-là !). On passe rapidement aux FF avec Fantastic Four #601 (c’est l’heure de castagner !) et FF#13 avec All Hope Lies in Doom. On aura la conclusion de Hulk of Arabia, un War Machine déterminé face à son ennemi depuis le début de sa série et la conclusion de la mini-série VENGEANCE. Vous inquiétez pas, VILAINS FOR HIRE prend le relais pour une mini-série de 5 épisodes et nous montre les conséquences de l’évasion de l’Homme Pourpre. Qu’est-ce qui reste ? Les X-Men bien sûr ! Rogue doit choisir entre Magneto et Gambit, Quentin Quire doit faire face à ses responsabilité et Mr Sinistre est en passe de réussir son plan diabolique. Les jeunes de GENERATION HOPE rencontre Shaw et Uncanny X-Force propose une recomposition de l’équipe après Dark Angel Saga. Comme d’habitude, c’est double épisode du coté de X-Factor avec une équipe traumatisée. Dans Wolverine #20, on assiste au prélude d’une guerre mafieuse entre les Yakuzas et les ninjas de la MAIN alors que le X-Club débute une mini-série en 5 épisodes. On oublie pas ASTONISHING X-MEN #45 qui poursuit son histoire énigmatique (c’est quoi ce fameux baiser ???). Il est temps de conclure : Kick-Ass propose 2 épisodes (5 et 6) tandis que Schism et Fear Itself sortent en HC (respectivement 25 et 35$). Alors que Aaron et Silvestri proposeront le 3ème numéro de la nouvelle série HULK, les Vengeurs seront semble-t-il attaqués par des similis Hulks lors de THE HAMMER WAR (AVENGERS 20 et NEW AVENGERS 19). Alan Davis rejoint pour sa part la série CAPTAIN AMERICA à partir de l’épisode 6, Ellis poursuit son run sur SECRET AVENGERS (le numéro 20) et Jeph Loeb lance AVENGERS : X-SANCTION, une mini-série en 4 épisodes qui présente le retour du X-Man. Du coté de l’univers Ultimate, double épisodes pour Spidey et pour les X-Men. En parlant de Spidey, l’univers classique voit le retour des Sinister Six (ASM 676) en prévision du numéro 700 en 2012 tandis que Zeb Wells lance Carnage sur les routes des USA dans la suite de la mini-série parue il y a quelques mois déjà. Outre un double épisode de la sympathique série VENOM (10 et 11) qui semble prendre une nouvelle direction, on a le second épisode de AVENGING SPIDER-MAN par Wells et Madureira. Les sollicitations Marvel complètes sont disponibles ici. De l’autre coté de l’univers Marvel, l’équipe d’Alpha Flight quitte son statut de mini-série pour devenir une série régulière (numéro 7) alors que la bataille finale des Annihilators approche 28 SOLLICITATIONS DE DÉCEMBRE : IMAGE COMICS & TOP COW Par Fitzlionheart Sans conteste, LA sortie d’Image comics en ce mois de décembre est le Madman 20th Anniversary Monster. Le personnage culte de Mike Allred se paie une édition de luxe pour fêter sa deuxième décennie et les plus grands auteurs ont répondu présents pour rendre hommage à Frank Enstein: Darwyn Cooke, Frank Quitely, Jeff Smith, Matt Wagner et beaucoup d’autres ont écrits ou dessinés des pages de ce bel objet. Plusieurs titres vont également terminer leur existence ce mois-ci. 27: Second Set sort son quatrième numéro. Epoch le cinquième et Marksmen qui a débuté au Comic-Con de San Diego prend aussi fin. À côté de cela, les séries régulières se poursuivent. The Darkness approche la centaine avec le numéro #98, Guns and Dinos #2 poursuit la mini-série de Frank Cho, tout comme Mudman de Paul Grist avec le #2. Spawn atteint le #214, Walking Dead le #92 et Witchblade le #153. Le cinquième numéro de The Infinite de Robert Kirkman et Rob Leifeld sort également. Pas beaucoup de nouvelles séries avant Nöel à part The Activity par Nathan Edmondson (Grifet) et Mitch Gerads. Mais trois jolis one-shot s’invitent pour les fêtes avec en premier ce Jingle Belle : Gift Wrapped écrit par Paul Dini et dessiné par Stephanie Gladden. Pour les fans de gore, Witch Doctor: The Resuscitation semble le parfait cadeau à mettre sous le sapin. Et les fans d’histoire pourront se contenter de 80 pages de batailles avec The Last Battle de Tito Faraci et Dan Brereton. Côté TPBs et hardcover, The Infinite s’offre d’ailleurs son premier receuil souple avec les 4 premiers numéros de la série. Kirkman est à l’honneur avec une édition très luxueuse (et très cher) de la nouvelle «Rise of the Governor», et aussi le livre de crayonnage SuperDinosaur. Les sollicitations Image/Top Cow complètes sont disponibles ici 29 TOP 300 D’OCTOBRE Par Leto V oici l’analyse des ventes de comics aux USA (le Top 300 single) pour le mois d’octobre. Pour les DC-Boys, il s’agit du second mois du reboot. Pour les Marveliens, c’est la fin de Fear Itself. Pour les indépendants, c’est un mois comme les autres, quoique...Je vais présenter, pour un confort de lecture, cette analyse en deux parties. La première partie concerne le marché ainsi que les titres DC alors que la seconde étudiera la situation de Marvel et des séries indépendantes. Avant toute chose, je tenais à reconnaître le succès du reboot DC. Attention, je ne parle pas ici de qualité (ce n’est pas le sujet de cette analyse) mais des ventes. Comme vous le verrez, la totalité des séries DC sont au dessus de la 100ème place pour le second mois consécutif, ce qui est une première à ma connaissance. Si le record de Marvel de 23 titres dans le top 25 est intact (à l’époque de Civil War pour Marvel), DC arrive à hisser tout son univers en haut des ventes, ce qui n’est pas un mince exploit. Ce n’est qu’un des nombreux records établis en Octobre par DC. On passe aux parts de marché globales (les DC-Boys, c’est parti pour l’orgasme). DC bat son record de part de marché en dollar (depuis qu’on estime ainsi les ventes selon le distributeur Diamond Comics, soit 15 ans environ) avec 42,47% du marché (mieux qu’en 1999 où sortait le fameux JLA : Earth 2). Bien sûr, Marvel conserve là aussi le record avec 45,31% en septembre 2008 (en plein milieu de Secret Invasion et juste avant Ultimatum). DC ne laisse qu’un misérable 29,10% de part de marché en dollar, inversant ainsi la situation pré-reboot. En terme de part de marché en volume, c’est similaire mais plus symbolique : 51% pour DC et 30% pour Marvel. 20%, c’est un gouffre incroyable alors qu’on est déjà au second mois du reboot. Marvel est dans la merde et va devoir redevenir la Maison des Idées pour s’en sortir car, au-delà de la qualité (les séries DC sont globalement du même niveau qu’avant), c’est la bataille des nouveaux lecteurs que Marvel perd alors que traditionnellement elle les « kidnappait » avec ses films à succès. Avengers va être attendu comme un messie. Derrière les Big Two, comme d’habitude, c’est la survie avec un gâteau de 30% à se partager. IMAGE se fait méchamment accrocher par DARK HORSE (un demi-point de différence) et IDW, bien qu’à quasi-égalité avec DYNAMITE en terme de volume, reste plus rentable à sa cinquième place. V oilà, je vais désormais aborder en détail le succès de DC. Par rapport à septembre, on a une baisse de 6% des ventes des 52 séries (phénomène normal) mais le massif réassort a fait que les ventes globales ont augmenté comme vu plus haut. Environ 3,22 millions d’unités ont été écoulées pour les numéros 2 des 52 séries du reboot. DC place 19 titres dans le top 25 avec uniquement 3 titres Marvel dans le top 10. La dernière série du New 52 se vend à la 87ème place (sur 300), ce qui est exceptionnel (j’ai ignoré les quelques mini-séries lancées). La suite de l’analyse est basée sur le top 52 DC et sur mes propres calculs (les chiffres de CBR sont faux, le gars compare les ventes finales de septembre à celle non finale d’octobre, j’ai donc comparé à date pour éviter le phénomène de réassort), j’espère donc ne pas avoir fait d’erreurs...Il y a 7 franchises chez DC depuis le reboot : On commence par la situation globale du marché (single). Comparé à Octobre 2010, les ventes (en dollar et non en volume) augmentent de 31% et de 7% par rapport à septembre dernier, premier mois du reboot DC. On est à plus de 25 millions de dollars pour les single issues. Le marché est en hausse, ce qui est un miracle quand on connaît la spirale négative dans lequel il est embourbé depuis des années. Comme l’ont déclaré certains dirigeants de Marvel, le succès de DC dans son opération de la dernière chance peut profiter à tout le monde en injectant de nouveaux lecteurs dans le milieu. L’augmentation des ventes par rapport au premier mois du reboot est paradoxale. Normalement, toute nouvelle série baisse en terme de ventes dès le second épisode car une partie non négligeable des ventes est lié à l’effet collector. Les ventes se stabilisent au bout de quelques numéros et évoluent alors selon la qualité et le buzz provoqué par l’éditeur. Or les ventes globales augmentent ce mois-ci, tirés par les réassorts des premiers numéros du reboot DC. Ce sont tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’acheter ces séries avant le 31 septembre. En ce qui concerne les albums, Flashpoint est premier, Walking Dead second et Batman : Arkham City troisième. Batman (11 séries, chiffre d’affaire de 874 931 copies vendues, 79 539 unités en moyenne par série) Justice League (11 séries, chiffre d’affaire de 744 322 copies vendues, 67 666 unités en moyenne par série) The Edge (9 séries, chiffre d’affaire de 321 586 copies vendues, 35 732 unités en moyenne par série) The Dark (7 séries, chiffre d’affaire de 304 007 copies vendues, 43 430 unités en moyenne par série) Young Justice (6 séries, chiffre d’affaire de 250 037 copies vendues, 41 673 unités en moyenne par série) Superman (4 séries, chiffre d’affaire de 355 019 copies vendues, 88 755 unités en moyenne par série) Green Lantern (4 séries, chiffre d’affaire de 351 455 copies vendues, 87 864 unités en moyenne par série) 30 On remarque que la franchise Superman est la plus rentable et la franchise Green Lantern positionne ses 4 titres entre la 4ème et la 17 place du Top 52 DC. Ainsi, la 1ère série DC est sans aucune surprise Justice League (180 000 unités). Suivent dans l’ordre Batman (172 000), Action Comics (154 000) et enfin Green Lantern (142 000). Flash, Detective Comics, Superman, Batman : The Dark Knight et Batman and Robin suivent en vendant deux fois moins que les deux premières séries du top. compte le réassort mais les ventes dans le mois car le marché est surtout hebdomadaire, sauf dans le cas du reboot où les numéros 1 ont joué la prolongation en octobre. J’ai donc étudié ces réassorts et c’est fort logiquement Aquaman, la grosse sortie de la dernière semaine de septembre, qui mène ce classement spécial avec 28 000 unités vendus en octobre pour le numéro 1. Cette série sera toujours sous-évaluée dans les top (elle fait partie des séries au dessus des 100 000 unités par exemple pour le numéro 1) mais le marché marche surtout de façon hebdomadaire. Cependant, il y a aussi les titres qui ont fait le buzz (pour leur qualité ou certaines scènes) qui ont connus des ventes supplémentaires non négligeable en octobre pour leur numéro 1 en plus de celles sorties la dernière semaine. Ainsi, si on calcule le taux de réassort des séries (% de ventes du numéro 1 au second mois), on a entre 1/4 et 1/5 de ventes supplémentaires pour Animal Man, Catwoman, Wonder Woman, Aquaman, Nightwing, Supergirl, Superboy, Suicide Squad, AllStar Western, Demon Knights et Grifter. Au rayon des petites déceptions (dans le sens où avec le reboot toutes les cartes sont rabattues), Wonder Woman (10ème chez DC) et Batwoman (12ème chez DC) ne sont pas sur le devant de la scène. On est cependant loin des 10 derniers titres DC (plus j’avance moins ça s’est vendu) : Resurrection Man, Captain Atom, Hawk & Dove, Mister Terrific, Vodoo, I Vampire, Omac, Statick Shock, Blackhawks et la pire vente, Men of War. Aucune surprise dans cette liste mais une ou deux séries pas mauvaises (notamment Resurrection Man et Men of War). Au rayon des surprises, on trouve Teen Titans à la 13ème place du top DC, soit la 16ème place du Top 300, un truc pas vu depuis des années. Si on comprend facilement l’attente autour de cette équipe mythique, le passif médiocre des années 2000 et le premier numéro poussif laissaient présager une chute dans le classement. Ce n’est pas la seule surprise avec une évolution des ventes pour chaque série pas toujours prévisible. Pour finir avec DC, j’ai analysé les ventes d’octobre 2011 avec celles d’avril 2011, juste avant le crossover Flashpoint. Bien sûr, de nombreuses séries n’existaient pas avant le reboot mais dans certains cas il s’agit juste d’un changement de direction avec la même cible (Nightwing remplace ainsi la série Red Robin et Catwoman remplace Gotham City Sirens). On découvre ainsi fort logiquement que Justice League explose ses ventes avec +283%, ce qui est normal vu l’équipe créative actuelle et au vu des numéros assez faibles qu’on avait avant. C’est pareil pour Batman qui triple ses lecteurs, tout comme Batgirl et Teen Titans. Chose plus surprenant, All-Star Western a doublé les lecteurs de Jonah Hex (+247%). Flash, Nightwing (ancien Red Robin) et Deathstroke (ancien Titans) doublent quand à eux leurs lecteurs. Toutes les séries sont en hausse mais certaines ont plus de mal et risquent, dans quelques mois quand l’effet reboot sera vraiment retombé, de revenir à leur niveau de ventes d’avant. Ainsi Green Arrow, Green Lantern Corps, Birds of Prey, Superboy et les séries sur la Legion font mieux qu’avant mais ne gagnent (excusez du peu) qu’entre 30 et 60% de lecteurs. Dans le même genre, les personnages remit au goût du jour par Brightest Day (Aquaman, Firestorm, Swamp Thing, Hawk and Dove, Deadman et Hawkman) se vendent moins bien que la série Brightest Day. Alors oui c’était une série événement mais ces personnages n’intéressent pas forcément tout le monde. Ainsi, les plus grosses séries chutent presque toutes avec entre 8 et 20% de baisse, effet collector oblige. Seule Green Lantern par Johns reste stable avec les mêmes ventes. Le plus gros gadin, c’est bien sûr la série Superman (un premier numéro catastrophique) ainsi que Hawkman, Firestorm et New Guardians ainsi qu’une tripotée de séries du fond du classement. En revanche, Animal Man gagne 16% de ventes suite aux excellentes critiques. Je rappelle qu’il est rare qu’un numéro 2 offre de meilleures ventes à cause de la spéculation. Les autres séries qui gagnent des lecteurs sont celles qui font polémiques (Catwoman et Red Hood), qui surprennent (Detective Comics, Stormwatch, Demon Knight), qui ont une bonne équipe créative (Wonder Woman, Batwoman, Swamp Thing) ou des gros fans (Supergirl, Superboy, Nightwing). Cela fait 12 séries en hausse en plus de Green Lantern et Red Lantern qui sont stables. Si on rajoute les grosses séries comme Action Comics, Justice League ou Batman qui ont été victimes de la spéculation à l’extrême mais qui sont dans le même cas en terme de buzz, cela fait 1/3 des séries qui ont conservé leurs lecteurs. Belle performance DC. V oilà, c’est finit pour DC, il est temps d’analyser la branlée que vient de prendre Marvel. On a déjà vu ses parts de marché, on va maintenant regarder en détail chaque franchises. On commence par Fear Itself qui termine son parcours avec le 7ème numéro écoulé 95 500 exemplaires. C’est mauvais pour un crossover, surtout pour un dernier numéro. Si Marvel a battu Flashpoint cet été, elle n’a pas su attirer les foules et le crossover était constamment sous la barre des 100 000 unités. La majorité des numéros de la série principale se vendent mieux de mois en mois Avec 6 titres au dessus des 100 000 unités, DC parvient à retrouver le succès des sorties généralement liées aux crossovers. Encore une fois, cette analyse ne prend pas en 31 mais pour un tel événement commercial, c’est peut être un signe de lassitude. C’est le même constat pour Wolverine & The X-Men #1 qui fait à peine mieux et reste aussi sous les 100 000 unités. On a là une nouvelle série mutante (chose toujours appréciée), une nouvelle direction pour la franchise, un duo d’artiste réputé, d’excellent critique et un casting de folie....et le numéro n’explose pas les compteurs ! C’est une plus grosse claque quand même que pour Fear Itself car Marvel a beaucoup teasé pour ce numéro 1 qui aurait du bénéficier de l’effet collector. J’espère qu’elle ne va pas chuter trop bas. Quant à Incredible Hulk#1, il a heureusement dépassé les 100 000 mais ce n’est que symbolique. Pour les mêmes raisons que pour Wolverine & The X-Men (hormis les critiques hétérogènes), ce type de numéro vend beaucoup plus d’habitude. En tout cas, ces trois comics, les trois plus vendus de Marvel en octobre, sont trois contre performance. Il y a 68 autres comics à analyser, c’est dire la crise qu’affronte Marvel... j’évoquais déjà ces possibilités dans les précédents Top 300. Comme on vient de le voir, Marvel a fait le ménage pour ses « petites » séries afin d’accueillir des séries qui ont plus de chance de se vendre (Winter Soldier, Avengers Assemble). A noter que des séries comme Amazing Spider-Man, Avengers et ses séries soeurs, FF et les séries Ultimates se vendent bien mais bien loin de leur meilleur niveau quand Marvel dominait outrageusement le marché. Ces séries sont à l’abri d’une annulation mais n’arrivent pas pour l’instant à concurrencer les grosses séries DC (mais surclassent au moins les petites séries, c’est déjà ça de pris). Marvel a une chance de revenir dans le jeu quand l’effet reboot va s’atténuer mais ce Top 300 prouve que ce ne sera pas aussi radical que d’habitude, DC est en train de gagner la bataille des nouveaux lecteurs et installent ses grosses séries en haut du top. Il faudra peut être attendre le film Avengers pour voir Marvel attirer ces nouveaux lecteurs. B on, Marvel et DC c’est bien mais il y aussi les indépendants. Chez MDCU, on classe dans cette catégories tous les comics qui sortent des franchises mainstream. On y inclut donc des trucs comme ICON (Kick-Ass, Superior) et Vertigo. Le but est de donner à ces titres leur vraie place. Ils ne concurrence pas une série comme Batman mais des titres destinés aux connaisseurs du marché ou aux lecteurs attirés par d’autres thèmes. En octobre, c’est comme d’habitude Buffy qui prend la tête du classement indés avec le second numéro de son volume 9 (36 000 unités, 64ème du Top 300). Suivent deux épisodes de Walking Dead puis deux épisodes de Superior par Millar. Ces 5 comicbook sont au dessus de la 100ème place, ce qui est assez rare pour le noter. Le Tortutues Ninja sont 6ème du classement indé et le premier épisode de la minisérie événement Spaceman atteint une jolie 7ème place (par Azzarello). Le crossover entre la Legion et Star Trek mobilise 21 000 curieux et le premier numéro de Orchid 19 000. Le second numéro de l’adaptation du Trône de Fer se stabilise à 16 000 lecteurs, ce qui est mieux qu’Invicible (2 fois moins de lecteurs que Walking Dead). Chew n’est que 29ème des indés, Red Wing de Hickman se finit avec 11 000 fidèles et le premier titre de l’univers Hellboy est à la 36ème place. Morning Glories, adulé par certains, n’a que 10 000 lecteurs mais c’est mieux que le Infinite de Kirkman et Liefeld. Pour finir, des séries comme Scalped ou DMZ sont dans le bas du classement indés, à l’inverse de Fables ou Spawn. Ainsi, Uncanny X-Men, pour le dernier numéro de cette mythique série (avant le relaunch), ne réunit que 3% de lecteurs en plus. The Fearless, la copie de Brightest Day par Marvel, est 24ème du Top 300 d’octobre avec 59 000 copies. C’est très très loin du premier numéro de Brightest Day il y a un peu plus d’un an et même très loin de la moyenne de vente de cette série. Marvel n’arrive pas à convaincre avec des sorties évènements alors que c’est sa force depuis toujours. New Avengers Annual et Children Crusade, deux grosses sorties, ne déplacent pas les foules (respectivement 49 000 et 30 000 lecteurs). Pareil pour le début de The Hammer War de Bendis. De toute façon, sur 71 séries, il n’y a que 8 séries Marvel qui gagnent des lecteurs !!! Ultimate X-Men perd presque 30% pour son second numéro (quand on parle de l’effet collector), les tie-ins sur SpiderIsland se vendent mal et la série Herc va être annulée dans l’indifférence (13 000 copies et -11% en octobre). En parlant d’annulation, si on part du bas du classement des ventes Marvel, on comprend de suite les annonces d’octobre. Outre les miniséries non concernés (quoique, Vilains For Hire est amputée d’un épisode sur 5 et All Winners Squad carrément annulé au bout de 5 épisodes sur 8 !), on a comme série régulière en partant du bas Herc (annulée), PunisherMax (va prendre fin comme par hasard, mais bon en même temps Aaron choppe deux nouvelles séries), Black Panther (annulée), Generation Hope (intouchable vu qu’elle sera normalement au centre du crossover de cet été), Daken (annulée), Alpha Flight (devait devenir une série régulière, ne sera qu’une mini-série de 8 épisode comme prévu au début), Ghost Rider (annulé au bout de 4 épisodes !), Shield (a son propre public, 21 000 fous furieux comme certains dans le staff), Avengers Academy (Marvel y planque tous les gosses sans séries comme les Runaways), X-Factor (un run intouchable de Peter David), Thunderbolts (la série a pris une nouvelle direction, comme par hasard...) et enfin X-23 qui se vend à 24 000 unités (annulée, le personnage va rejoindre la série Avengers Academy). Le seuil d’annulation pour Marvel serait donc 25 000 unités, soit la 100ème place du classement. D’où l’importance d’analyser ces chiffres de ventes, 32 COMICBACK STAGE : MORISSON / QUITELY Par Docteur J avec Doom Patrol et Flex Metallo qui étaient à l’époque chez Vertigo. Avec Morrison ... e vais parler d’un couple d’Outre-Manche, d’un couple qui paradoxalement bien que très connu de par leur nom, restent assez méconnus auprès du public français de par leurs œuvres en duo. UN SCÉNARISTE À PART Je parle bien évidemment des Écossais Grant Morrison et Frank Quitely. Morrison est tout comme Quitely né à Glasgow en 1960, une vingtaine d’années plus tard il débarque dans les comics avec sa première création Gideon Stargrave personnage que l’on retrouvera plus tard dans son œuvre mythique : The Invisibles. Tout le monde connaît bien évidemment ce couple, essentiellement au travers de leur collaboration, tout récemment éditée en Francophonie sur All Star Superman et surtout sur la série Batman & Robin ayant connu un énorme succès suite à la sortie du magazine Batman Universe. Si vous avez d’ailleurs l’occasion … n’achetez pas ce magazine qui est absolument introuvable sauf à des prix pharamineux et prenez la Vo, Morrison est un des auteurs qui doit se lire absolument en version originale, certes il est difficile à appréhender et je vous souhaite du courage pour suivre son run sur Batman mais aller vers la Vf c’est rater l’un des tous meilleurs textes de l’histoire du comic book, rien que ça. A l’instar de son ami écossais, lui aussi débute dans une revue d’Edimbourgh avec ce personnage : Near Myths, publiant des histoires ayant trait à la Fantasy et à la Science Fiction. Durant ces années, il est extrêmement prolifique multipliant les personnages, histoires et travaux et se crée une véritable place dans la scène comics British. Maintenant que la parenthèse est faite, attardons-nous sur les deux personnages ; UN DESSINATEUR À PART Quitely est un Ce tremplin, il l’utilisera pour proposer directement à Dc Comics sa Justice League et ses New Gods, refusé naturellement. C’est donc naturellement qu’il se tourne vers l’autre géant : Marvel UK. Son travail le plus notoire est probablement sur Le titre britannique le plus connu mondialement avec Judge Dredd : Doctor Who, place privilégiée pour exprimer son ton à part. auteur Ecossais né en 1968, rapidement son trait particulier est repéré par le monde du comics underground typiquement britannique. Et ce ton à part va évidemment se tourner vers 2000 A.D en 87, ayant sa propre série : Zenith dans laquelle il se met à découdre le statut super héroïque . Il profite pour intégrer comme à son habitude une réalité sociale et historique pour mieux la critiquer (les bombes atomiques,etc.). Dc cette fois ne ratera pas sa chance et l’embauche, lui est offert le titre Animal Man. D’abord embauché chez Electric Soup, recueil de comics strips écossais à l’humour assez décalé, il travaille sur son bébé : The Greens, parodie d’un comics trip typiquement scottish nommé the Broons. Ses cases aux dessins « surréalistes » sont déjà là , style que l’on peut retrouver encore aujourd’hui pour le bonheur de certains qui y voient un style enfin particulier dans le monde du comic book (et dans le style assez classique Dcien) et pour le malheur d’autres qui ne supportent mais son emportement pictural. Héros cantonné à son statut de « basique », Morrison révolutionne ce dernier et le genre en général multipliant les trames narratives, les mises en abîmes et les situations incongrues pour son personnage, il représente un ton complètement à part dans la scène comics. LA RENCONTRE Les deux étaient faits pour se rencontrer, tous deux à part, en dehors du mainstream, c’est la période la plus chamboulée pour DC détruisant le statut quo en vigueur (6 ans après Crisis on infinite Earths) qui voit ces deux lurons arriver, comme si le contexte fou était la meilleure occasion pour adopter ces deux artistes un peu fous. Dc a besoin d’un ton à part, face à un Marvel qui fonctionne du tonnerre (Le début des années 90 portant les X-Men à leur apogée), la Maison décide pour contrecarrer son adversaire historique de faire dans l’originalité et charge les deux artistes . Après que Morrison ait accompli un run d’anthologie sur la Doom Patrol, c’est sur le spin off qu’il collabore avec Quitely en 1996. Naturellement, comme tout dessinateur britannique qui se respecte, il se retrouve très vite dans le fameux Judge Dredd magazine pour lequel il fait de nombreuses covers plus somptueuses les unes que les autres. Il termine sur deux séries en tant qu’illustrateur : Shimura, dépeignant une sorte de Judge Dredd japonaise dans le Tokyo du futur et Missionary Man. Son travail extrêmement particulier, mariant old school et originalité à la perfection, fut remarqué Outre-Atlantique et l’étape la plus logique avant d’atterrir chez Dc, fut de commencer 33 que dans le monde classique on gagne toujours, là on doit se résigner à perdre, un goût amère nous reste dans la bouche et Morrison a pu livrer son message tandis que Quitely s’est amusé à nous donner son interprétation des personnages. 4 OEUVRES, 4 MESSAGES Je vais me concentrer sur 4 oeuvres qui selon moi représentent parfaitement ce couple au travers de 4 points cruciaux ; L’Elargissement d’un univers ou du moins l’Enrichissement de ce dernier avec JLA Earth2, la Réinvention d’un autre avec les New X-Men, la Création entière d’une histoire située dans une dimension externe au support d’origine avec All Star Superman et enfin l’Hommage rendu au passé avec Batman & Robin. Même si ces différentes caractéristiques se retrouvent bien évidemment dans chaque oeuvre, celles que j’ai prises représentent bien l’esprit. Seuls Superman et Luthor sont plus ou moins épargnés dans leur look, pourquoi ? Luthor qui reste le même ne serait-il pas si différent de son semblable de la Terre classique au final ? Et Superman ne serait-il pas nécessairement moins totalitaire que Ultraman ? On reste sur cette question, ils ont réussi leur coup à merveille... New X-Men : A la différence de tous ses précédents titres, Morrison débarque sur New X-Men et chez Marvel en position claire de force, il devient mine de rien une superstar du comics où son ton à part et son extraordinaire talent d’écriture ont sur s’imposer. C’est donc sans grande surprise que lui est confié l’univers mutant. Dans cette position confortable quoi de mieux que de décider de faire ce que l’on désire ? Et Momo ne s’en privera pas : Il installe SON nouveau statut quo, reconstruit certaines choses qui avaient du être éliminées par le passé, réinstallent certains personnages et en introduit d’autres. Il refait les images des personnages A sa manière. JLA Earth 2 : Ainsi, Quitely se voit confier, certainement sous l’égide bienveillante du scénariste, le relooking complet des X-Men : Look moderne avec cuir, un Wolverine complètement en dehors des codes précédents (oubliés les masques et le costume jaune/ violet). On peut remarquer un design très british, presque Destroy chez certains des personnages qui se rapprochent plus de l’image de punks qu’autre chose, Morrison connaît le statut conservateur de Marvel et décide de marquer le coup avec l’aide de son ami Écossais. La révolution qu’il y a dans l’Histoire se retrouve donc à servir une réinvention que veut Morrison dans les mentalités Marveliennes. Ce récit s’inclut dans l’Ère de Morrison sur la JLA. Ce dernier avait repris le titre et faisait preuve d’un classicisme malgré tout prononcé (oui il y avait bien évidemment un ton différent, néanmoins nous n’étions pas face à un bouleversement fondamental à l’instar de ce qu’était et représentait Animal Man). Morrison se devait donc de se défouler bien quelque part et ce fut donc un monde du Multivers qui fut choisi pour cela. Nous sommes plongés dans un monde qu’à priori on ne reconnaît pas et qui pourtant ressemble à celui de base. Certains indices dissimulés montrent néanmoins que quelque chose ne va pas. Rapidement on se rend compte que ce monde est l’inverse de celui que l’on connaît : Les Bons ne le sont pas tandis que les Mauvais à l’instar de Luthor luttent contre l’injustice. Quitely nous livre des vilains semblables à la JLA que l’on connaît mais chez chacun d’entre eux, il y a quelque chose qui sonne faux ; les traits de Superwoman (contraire de Wonder Woman) sont durs, Superman lui est semblable sauf sur son costume, la Chauve Souris devient un Hibou, Flash et Green Lantern ont les traits cachés derrière un masque de verre. Luthor lui reste le même en apparence. Morrison se fait plaisir, et utilise ce système pour apporter quelques petites critiques au statut de super héros et au sacro-saint manichéisme. Malheureusement, on sait tous à quels points de tels bouleversements et changements sont difficiles à maintenir dans un univers aussi dense, surtout lorsque Morrison s’amuse à marquer cette Histoire de grands coups de hache dans la continuité des mutants. A l’instar d’un certain Straczynski sur Spider-Man, Morrison sera retenu come un excellent compteur mais comme quelqu’un d’indomptable et à l’Histoire terriblement instantané. A l’instar donc du look des héros de Quitely, les bases qu’il a reposées seront elles aussi fortement revues. Le récit qui semble étonnamment linéaire en son milieu avec une étonnante facilité pour le Bien se renverse complètement à la fin; les couleurs deviennent celles de l’Apocalypse, il y a saturation dans l’image, le classique jeu de cases est chamboulé à chaque situation catastrophique. Le twist final est un pied de nez à ce que l’on pensait et à ce à quoi on s’attendait. Alors 34 All Star Superman : Batman & Robin : Le grand retour du couple, cette fois pour s’attaquer au personnage de légende : Superman. Pour ne pas prendre de risque et probablement pour offrir plus de liberté à Morrison, le récit se situe néanmoins hors continuité. Libérés de toute contrainte, les deux Écossais vont pouvoir libérer leur imagination, et ils ne se gêneront pas. Dans la droite ligne de leur retour chez Dc avec All Star Superman et de l’énorme run de Morrison sur Batman, l’auteur écossais se lance sur le titre qui suit la « mort » de Bruce Wayne : Batman & Robin. Dans ce titre, il introduit complètement dans le Batverse Damian Wayne (mis en place depuis Batman & Son) et fait appel à son artiste fétiche : Quitely. Le couple est parfait, Morrison envisage ici de dépeindre Gotham de manière très noire. Presque sale et perverse. Le nouveau vilain crée pour l’occasion : Mr Pig n’en est que le meilleur exemple. Dès le début le ton est donné : Superman va mourir . Ce constat, ce présage extrêmement noir et terrible (surtout pour un numéro qui est censé être dans la lignée des All Stars et donner plus de vie) plombe le lecteur. Alors qu’ils auraient pu faire le choix de poursuivre dans un ton mélodramatique à l’instar du titre « La Mort de Superman » c’est paradoxalement tout l’inverse qu’ils feront, prenant à contre pied le lecteur et se jouant de lui. Cela passe par trois axes : La narration. Empruntée est dans un ton « Journal Intime » du quotidien, on nous dépeint ce qu’il se passe, sans mélancolie mais avec un appétit de vivre évident. Les cases d’ailleurs font penser à des pages de livre, multipliant les doubles pages Quitely nous offre un découpage classique mais dynamique. Elles se suivent, nous exposent chaque fois des scènes mettant en avant Superman ou un autre personnage. Quitely qui maîtrise très bien un trait très gras semble être le meilleur choix pour cela. Son travail des visages rend les personnages à la limite du dégoûtant, la sueur, le sang transpire de son œuvre. Morrison suit dans la narration adoptant un ton qui nous met extrêmement mal à l’aise. Tant sur le fond que le contexte nous sommes dans le lourd perpétuel (magnifiquement contrebalancé par les excellents dialogues de l’auteur). L’humour. Paradoxalement très présent que ce soit au travers du personnage d’Atlas ou de Lex Luthor, Quitely se joue de cela enchaînant les scènes comiques de situation et extrêmement visuels. Nous sommes pleinement dans du Charlie Chaplin ou du Laurel et Hardy, sans tomber dans l’humour lourd et perpétuel les dessins sont à double lecture nous avons l’action de base mais aussi derrière, en second plan ou caché une situation qui prête à sourire. tout moment … Bizarroement. Sur le dessin et la narration aussi. Sans jamais tomber dans le gore gratuit et adoptant souvent une certaine pudeur, Quitely dépeint de manière géniale ce que veut nous transmettre .S ur les couleurs par contre c’est tout autre chose, plus de noirceur, plus d’ombres exagérées, le style lumineux de Quitely domine. Visages éclairés, couleurs pétantes on est dans le kitsch pur et dur . Un subtile écho de l’auteur une fois de plus à l’Histoire de la série. Les couleurs. On en prend plein la vue, ce numéro mortuaire, nous fait exploser les yeux de par le déchaînement de couleur. Véritable hymne à la vie voulu par Morrison, les couleurs chatoyantes, et les personnages hors norme sont légions. Nous sommes presque dans du Pulps des années 50 colorisé. Son imagination débordante rend un subtile hommage à cette époque qui l’a marqué, comme tout fan de Science Fiction, de super héros ou des premiers cris de la Fantasy à grande échelle. Superman n’est ici pas épargné et est transposé dans un monde fou, qui peut basculer à Depuis son arrivée sur le Batverse, Morrison construit un immense hommage au Golden et Silver Age, le couple Batman & Robin représentant parfaitement cette époque (que ce soit en comic book ou en série TV) est son vecteur et l’encrage l’outil. Sur le travail des visages d’ailleurs on retrouve cette odeur de fivties-sixties, la tête disproportionnée du jeune Damian, extrêmement Cartoonie, les lèvres et traits du visage exagérés. Une communion parfaite qui résulte d’années de collaboration, la preuve que deux artistes sont aussi essentiels l’un qu’à l’autre ; sans la patte de Morrison, Quitely n’aurait pu basculer dans un style kitsch parfaitement en relation avec le sens de l’ongoing. Sans le talent de Quitely, Morrison n’aurait jamais pu transmettre ce qu’il désirait (bien que les artistes ayant suivi le jeune Écossais n’aient pas fait honte à l’auteur avec des styles bien différents cependant). Un achèvement parfait pour une collaboration parfaite, fort heureusement les deux auteurs sont loin d’en avoir fini, alors que Momo comme on l’appelle est en plein sur le reboot DC avec sa Maxi Série Leviathan achèvement de près de 5 ans sur le Batverse et sur le reboot de Superman et que Quitely a fini son court travail sur DC Universe: Legacies nous ne pouvons souhaiter qu’une seule chose : Une nouvelle collaboration ... sur de l’indé si possible 35 DOSSIER : LA LONGUE HISTOIRE DES X-MEN Par Leto l’équipe dans d’autres séries (Marvel Team-up, Avengers, Hulk, Captain America). Il n’y a donc rien d’inédit et la franchise reste dans un placard créatif, attendant un miracle pour revenir à la vie. D’ailleurs, pour les fans de continuité comme moi, on peut se dire que, pendant ce temps-là, l’équipe était piégée sur l’île de Krakoa... Depuis quelques années chez Marvel, les Vengeurs sont en tête d’affiche. Les mutants résistent malgré tout avec une série de crossovers internes et le dernier événement en date, Schism, a divisé les mutants en deux camps. De nombreux lecteurs voudraient se mettre aux X-Men avec cette nouvelle ère, voici donc un dossier qui revient sur leur histoire et met en avant ce qu’il s’est passé ces dernières années pour bien comprendre Regenesis, le renouveau des mutants actuellement aux USA. LA RELANCE FRANCHISE AU COMMENCEMENT, 5 JEUNES ÉTUDIANTS D’UNE PETITE Si je parle de Krakoa, c’est que c’est là que les X-Men vont faire leur grand retour dans le célèbre Giant Size #1. Un Giant Size, c’est un numéro exceptionnel de par son format, et dans notre cas particulier, de par son contenu. Si les X-Men sont nés dans X-Men #1, on peut dire que c’est ce Giant Size qui leur a appris à marcher. C’est un des comics les plus célèbres car il va lancer une révolution qui va submerger Marvel pendant 15 bonnes années. Mais de quoi ça parle ce Giant-Size ? L’histoire est là encore simple : les X-Men sont prisonniers sur l’île vivante de Krakoa et seul Cyclops a pu fuir pour chercher de l’aide. Le Professeur Xavier va recruter de nouveaux membres qui vont, sous le commandement de Cylclops, sauver les héros prisonniers. Alors que l’équipe originel des X-Men est composée d’une bande d’adolescents, ici, les nouveaux X-Men («All-New, All-Different X-Men») sont des adultes. Qui plus est, ce ne sont pas des américains mais des étrangers : européens, africains, asiatiques, indien... Ce sont Wolverine, Tornade, Colossus, Diablo, Banshee, Sunfire et Thunderbird. Bref, les nouveaux X-Men représentent la diversité, ce qui fait écho au thème central de la série : le droit au respect de la différence (celle des mutants par rapport aux humains). Le début des années 60 correspond à l’âge d’argent de Marvel qui a vu Stan Lee, avec son compère Jack Kirby notamment, lancer une tripotée de héros devenus célèbres. Stan Lee est le scénariste qui a créé les 4 Fantastiques, Hulk, Spider-Man, les Vengeurs... Bref, les plus grosses franchises Marvel. Parmi eux, les X-Men. En septembre 1963, cette série est une des dernières à paraître dans ce nouvel univers Marvel. Le pitch de départ est simple : cinq jeunes étudiants avec des pouvoirs phénoménaux sont formés par le Professeur Xavier pour protéger l’humanité. Bien sûr, au fil des épisodes, ennemis et alliés vont se succéder. Magneto est le premier à affronter le jeune groupe qui effectue à cette occasion sa première mission officielle, pile-poil au moment où Jean Grey intégrait le groupe (composé alors de Cyclops, Iceman, Angel et Beast). Plus tard, on verra la Confrérie des Mauvais Mutants, Le Fléau, Mimic, Sauron, mais aussi Havok (frère de Cyclops) et Polaris (fille de Magneto). L’équipe ne s’agrandit pas et les menaces sont redondantes ou insignifiantes. Les histoires se suivent sans qu’une grande saga ne se présente, la série n’étant pas encore ce Soap Opéra bien connu des fans. Plusieurs artistes vont se relayer sur le titre suite au départ de Lee et Kirby en 1966 : Roy Thomas, Jim Steranko, Barry WindsorSmith, Neal Adams...Pas des manchots. Anecdote de l’histoire, ce n’est pas Chris Claremont mais Len Wein qui va scénariser ce numéro exceptionnel. Marvel relance ensuite la série X-Men au numéro 94, comme si la série ne s’était jamais arrêtée. C’est là que va intervenir Chris Claremont, le maître incontesté des X-Men. Si Marvel semble « plus cohérent » que DC, c’est parce qu’elle a eu la chance d’avoir quelques architectes qui ont eu la main mise sur les grosses franchises, pouvant alors déployer leurs histoires sans problème. C’est ce que fait en ce moment Geoff Johns chez DC par exemple. Pour les X-Men, Chris Claremont va avoir plus de 15 ans pour forger une franchise mythique. Il reprend la série au numéro 94 et va lancer les héros dans des histoires improbables. LES X-MEN ? UN FLOP Avec des dessinateurs comme Dave Cockrum, John Byrne ou Frank Miller, Claremont est bien servi. C’est l’occasion de rencontrer les Shi’ars, le Phoenix, Alpha Flight, le Club des Damnés, Emma Frost, Kitty Pride, Dazzler, Moira... Qui plus est, le ton est plus adulte. Thunderbird meurt au bout de deux numéros, Jean Grey va suivre après une saga exceptionnelle, les ennemis sont assez originaux et surpuissants, les membres ne sont pas des gosses et n’hésitent pas à se battre et quitter l’équipe... Les personnages charismatiques sont Malheureusement, la série prend fin au numéro 66 et tombe dans l’oubli pour 5 ans. Eh oui, les X-Men c’est fini ! En effet, les ventes sont mauvaises et les personnages ne font pas le poids face aux autres héros de Marvel. En gros, la mayonnaise n’a pas encore prise. Du numéro 67 au 93, la franchise survit grâce à des réimpressions d’anciens épisodes. On va donc avoir le droit aux apparitions de 36 Fall of Mutants, Inferno ou X-tinction Agenda. Ces histoires sont l’occasion de rassembler la grande famille des X-Men pour affronter les fameuses menaces. Parfois, il suffit de trois numéros pour résoudre l’histoire. D’autres fois, on a le droit à une histoire qui traîne depuis des dizaines d’épisodes et qui explose à la figure des héros. Retournements de situations, apparitions surprises, trahisons, secrets, morts... On va toujours chercher un truc plus fort car les X-Men sont martyrisés. Eh oui, c’est la malédiction de cette famille, car les X-Men sont une famille avec des bébés, des frères et soeurs, des parents, amants, mariés, amis... Franchement, une happy-end chez les X-Men, c’est rare et c’est pas forcément recherché. C’est dans le sang, la douleur et les larmes que s’est forgé cette famille. Un crossover X-Men se vit tambour battant et se prépare à l’avance pour offrir un final explosif. Le truc, c’est que personne n’est à l’abri des sorties de routes et les X-Men vont se planter en beauté. omniprésents et la série va se conclure sur un double épisode 141-142 mythique (Days of Future Past) qui présente une spécialité des X-Men, les futurs alternatifs assez sombres. En 1981, X-Men prend donc fin et laisse place à Uncanny X-Men, qui commence au numéro #143. Vous l’aurez compris, la série ne prend pas fin, elle change juste de nom, mais c’est un peu le marqueur d’une époque. On peut dire qu’en devenant Uncanny, la série assume son statut : la série où tout peut arriver. Ce n’est que le début car vont débarquer Rogue, Rachel Summers, Nimrod, Forge, Madelyne Pryor, les Morlocks, les histoires de cœur de Logan au Japon...Chris Claremont achève tout son petit monde avec le Graphic Novel « God Loves, Man Kills » avec le révérend Stryker qui force Magneto à s’allier aux X-Men pour sauver Xavier, les Sentinelles au milieu bien sûr... Les X-Men ont trouvé leur ton, les ventes sont excellentes, il est temps de faire des bébés. SPIN-OFF, VOUS AVEZ DIT SPINOFF ? Chris Claremont est très prolifique : de cinq X-Men, on est passé à une myriade de personnages avec des backgrounds forts intéressants et des courbes de progression prometteuses. Il faut donc faire de l’espace et Marvel lance de nouvelles séries. C’est le début des « X-Books » avec plusieurs séries qui vont vivre en vase clos (avec quelques histoires dans d’autres séries bien sûr). Ce qui est bien avec les X-men, c’est qu’il suffit de lire les séries concernées pour comprendre. Le truc, c’est qu’il va y avoir de plus en plus de séries à lire. En 1982, Chris Claremont publie un Graphic Novel appelé New Mutants qui présente la seconde génération (en terme d’âge) de X-Men. C’est en 1983 qu’est lancée la série New Mutants pour 100 épisodes (ce sont ces personnages là que vous pouvez découvrir actuellement dans la série New Mutants volume 3). Vont suivre X-Factor (avec le retour de Jean Grey), Excalibur (avec des personnages comme Captain Britain) et la première série centrée sur Wolverine. Les franchises Spider-Man et Batman vont rapidement suivre l’exemple avec pleins de séries pour satisfaire les fans. L’OVERDOSE DES FEUX DE L’AMOUR Pour beaucoup, les X-Men sont synonymes de gros bordel, et c’est pas faux. Déjà, les séries se multiplient en ce début des années 90. On a les séries X-Force, Generation X, Cable, X-Man, la nouvelle série X-Men (devenu Legacy il y a quelques années)... Le principe est toujours le même pour la répartition des séries : Uncanny X-Men reste le navire amiral; la série X-Men présente une seconde équipe; on a une série sur les jeunes mutants, qui changent suivant les générations; puis une tripotée de séries sur des personnages en particulier, avec des X-Men qui sont casés là par manque de place, car au fil des ans, on ne sait plus combien ils sont ! En effet, vu le nombre de séries, les histoires se multiplient simultanément. La continuité devient difficile à suivre et les crossovers incessants n’arrangent pas les choses. Vu le succès des premiers crossovers, on va avoir le droit à un crossover annuel, voire plus. On a donc toujours plus de menaces et les conséquences posent parfois des problèmes insolubles. En gros, on commence à en avoir marre de tous ces personnages (héros ou vilains) qui reviennent à la vie ou qui hantent encore et toujours les X-Men. On lance des pistes qui sont oubliées, on a des scénaristes qui ne lisent pas ce que font leurs confrères, des personnages qui sortent de nulle part...Chris Claremont n’a plus la maîtrise des X-Men parce qu’il ne peut pas être derrière chaque série. Des incohérences apparaissent, des choix sont contestés, des vraisfaux suspenses lassent les lecteurs....Les années 90 n’ont pas été tendres avec les fans. Quand Claremont quitte la franchise, il la laisse au mains des dessinateurs comme Jim Lee ou Liefield. Alors oui c’est beau (et encore, les 90’s niveau dessins, c’est très polémique) mais niveau scénario, c’est du grand n’importe quoi, LES CROSSOVERS MUTANTS, UNE SPÉCIALITÉ MAISON Parallèlement, les mutants vont connaître des menaces qui vont être toujours plus « graves ». C’est l’occasion pour Marvel de rassembler les séries X-Men pour des sagas exceptionnelles. C’est l’époque des X-Crossovers avec Mutant Massacre, The 37 de la surenchère. On a bien quelques histoires qui surnagent mais c’est pas suffisant. Les X-Men ne sont plus la franchise phare de Marvel et c’est du coté du cinéma que le salut viendra après plusieurs années de disette. L’AUBE D’UN MILLÉNAIRE Nous sommes alors en 2005-2006. Marvel va connaître un tournant dans son histoire avec l’arrivée de Bendis (oh combien critiqué) qui va relancer les Vengeurs et par là même l’univers Marvel avec des crossovers à succès. Les X-Men ne sont pas en reste. Bizarrement, Marvel oublie un peu le travail de Morrison qui, il faut le dire, n’a pas su relancer la franchise. Non, il a juste proposé une superbe histoire, alors qu’il aurait pu, comme c’est le cas actuellement avec Batman, trouver une solution pour la franchise dans son ensemble. Là, il a un peu été égoïste et a fait son truc dans son coin. C’est pas grave, Marvel va lancer une nouvelle série qui va faire aussi fort : Astonishing X-Men. Avec Whedon (créateur de Buffy et réalisateur du film Avengers) au scénario et Cassaday aux dessins, c’est parti pour 25 numéros exceptionnels accessibles aux nouveaux lecteurs. Le truc, c’est que le rythme n’est pas respecté et l’histoire, encore une fois, centrée sur elle-même. Au même moment, Brubaker joue avec les secrets de Xavier et la famille Summers, puis envoie une équipe dans l’espace Shi’ar pour notre bon plaisir. Dans la série X-Men, Rogue, Cable, Mystique and co sont à la fête pour des aventures détonantes. Mais il n’y a toujours pas de ligne directrice, un truc qui va donner un destin commun. Tous ces gens là sont alors, au même moment, touchés par un crossover qui va changer la donne : c’est House of M. NOUVEAU Les films X-Men de la FOX, on peut dire ce qu’on veut niveau qualité, mais au moins ça a relancé la franchise. Le constat est simple : avec l’afflux de nouveaux lecteurs (faut pas oublier que les comics, c’est un marché de niche comparé au cinéma) ou le retour de certains, Marvel veut en profiter. Il faut relancer la machine. Comme bien souvent, cela veut dire mettre une star des comics pour avoir une histoire exceptionnelle. Des fois ça marche pas (Millar et Hitch sur les FF y’a pas longtemps), des fois ça marche comme ici. Ainsi, Grant Morrison, le gars qui a su donner à la JLA de bonnes histoires (ça c’était gratuit pour les DC-boys) va s’atteler à la relance des X-Men. Il va reprendre la série X-Men (volume 2) à l’épisode 114 et se lancer dans une grande saga (disponible en VF dans quatre albums en librairie). En terme de créativité, on atteint des sommets. Morrison va tailler dans le vif pour guérir les X-Men. Il commence par un génocide (16 millions de mutants sont tués), il va faire d’Emma Frost une X-Woman, dépeindre une relation Scott-Jean désastreuse, tuer une bonne fois pour toute Jean, révéler des trucs bien moches sur Xavier, nous causer évolution, drogues, introduire de savoureux personnages et utiliser les deux plus vieilles menaces (Magneto et les Sentinelles) de la meilleure des façons. Cette saga est, à mon humble avis, le parfait résumé de ce que sont les X-Men. A cette époque là, il n’y a aucun crossover, ce qui simplifie un peu l’histoire. En face, Uncanny avec Austen n’est pas à son meilleur niveau. On a malgré cela des séries comme X-Statix et Exiles qui proposent une vision des X-Men originale. Dans un autre style, New X-Men Academy X présente (enfin) une toute nouvelle génération de mutants qui va devoir survivre par la suite à rien de moins que l’extinction de leur espèce. TOUT COMMENCE PAR UN GÉNOCIDE SUIVI DE TROIS PETITS MOTS Le crossover Avengers Disassembled présente le pétage de plomb de la Sorcière Rouge, Wanda Maximoff, la fille de Magneto. On va pas revenir sur ce sujet passionnant, je vais juste rappeler qu’elle devient folle et tue certains camarades Vengeurs à elle. Ces derniers se séparent suite à cette tragédie alors que Magneto s’enfuit en compagnie de sa fille plus trop consciente de ce qui lui arrive pour la protéger de ses amis qui veulent la tuer pour effacer cette menace. En effet, Wanda peut être considérée comme l’un ou le personnage le plus puissant de l’univers Marvel. Elle peut modifier la réalité pour faire simple. D’un coup de tête, elle vous efface de la réalité quand elle lâche ses pouvoirs. Alors quand elle devient folle... Quelques temps après ce drame, alors que les Vengeurs se sont reformés dans la série New Avengers après la classique étape de recrutement, il a fallu s’occuper de cette menace. Les X-Men sont alors conviés à la fête et tous ces héros voguent vers Genosha pour se débarrasser de leur amie. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu et Wanda modifie la réalité quand les héros arrivent sur NO MORE MUTANTS 38 l’île. Bam, on découvre dans le crossover House of M une réalité où les mutants dominent pacifiquement le monde avec Magneto à la tête des USA. Qui plus est, chaque héros qui se trouvait alors sur Genosha se voit offrir la vie de ses rêves : Captain America n’a jamais disparu dans la glace, Spider-man est marié à Gwen, Cyclops est marié à Emma... Surtout, Wolverine a retrouvé sa mémoire !!! C’est très important pour la suite du crossover mais aussi pour le lancement de la série Wolverine Origins qui va nous éclaircir le passé du mutant griffu. Je passe sous silence tout ce qui se passe dans ce crossover magnifique (par Bendis et Coipel, les gars de SIEGE, mais en mieux) et j’arrive à la conclusion : Wanda voit tout le monde se battre pour elle alors qu’elle leur avait offert ce qu’ils voulaient. Elle prononce trois mots magiques qui vont tout changer : « No more mutants » (plus de mutants). UNE ESPÈCE D’EXTINCTION EN mutants, sans succès. Les Sentinelles protègent désormais les X-Men car chaque mutant est précieux. C’est alors qu’un événement tant attendu va tout faire exploser. LE COMPLEXE DU MESSIE Depuis le M-Day, aucun nouveau mutant. Une nuit, Cérébra clignote enfin et présente l’apparition d’un mutant non identifié en Alaska. C’est un bébé, le premier bébé mutant depuis tellement longtemps. Une course contre la montre s’engage et c’est le début de Messiah Complex, un crossover paru il y a trois ans. Les forces en présence : les X-Men qui veulent trouver le bébé pour le protéger et comprendre ce miracle; les Maraudeurs qui travaillent pour Sinistre qui veut lui aussi choper le bébé pour sauver les mutants (avec une Mystique qui faisait alors partie des X-Men et qui les a trahi pour les Maraudeurs); enfin, les Purificateurs, des humains qui veulent en finir avec les mutants et donc tuer le bébé. VOIE Dès le début, les X-Men sont totalement dépassés par les événements. Ils arrivent après la bataille en Alaska où la ville d’apparition du bébé a été détruite et ses habitants tués dans le combat entre Maraudeurs et Purificateurs. Ce ne sont ni les mutants ni les extrémistes qui ont le bébé mais Cable !!! Eh oui, ce X-Men, fils de Cyclops et ayant lui même vécu une enfance spéciale, arrive avant tout le monde et s’empare du bébé. Seul (en fait on apprendra que Deadpool l’a aidé en secret), il va traverser le pays avec les vilains et les héros sur ses talons. Malheureusement, les Maraudeurs vont s’emparer du bébé. C’est pas grave, on aura le droit à une grosse baston finale pour l’avenir de la communauté mutante. Bishop révèle sa vraie nature en voulant tuer le bébé (Bishop est né dans un futur où les mutants vivent dans des camps à cause de ce bébé, c’est l’équipe de X-Factor qui va mener l’enquête à ce sujet) et va tirer une balle qui arrivera malencontreusement dans le crâne de Xavier (mais il survivra). Cable va au final reprendre le bébé et demander à son père, Cyclops, de le laisser fuir en lui faisant confiance. Il veut sauter dans le futur pour échapper à ses poursuivants et revenir rapidement quand tout ce sera calmé et que les X-Men auront préparé le terrain. Cyclops fait alors confiance à son fils et le laisse sauter vers le futur mais Bishop en fait de même et une course poursuite temporelle commence. Vous l’aurez compris, la réalité va à nouveau changer. Retour à la normale, ou presque. IL N’Y A PLUS AUCUN MUTANTS !!!!! Bon Marvel triche et en laisse 198 (voir un peu plus, mais la pub et le chiffre officiel est de 198). Résultat, beaucoup de mutants vont mourir lors du M-Day (si tu voles et que en un flash tu perd tes pouvoirs, boum tu tombes... Surtout que personne ne se souvient de House of M hormis certains héros). Le pire est ailleurs : quand on dis plus de mutants, c’est plus de pouvoirs mais aussi plus de naissance de mutants. On sait que la mutation apparaît à la puberté mais là le gène mutant n’est plus actif, donc les bébés mutants n’activeront jamais cette mutation. Quand les 198 seront tous morts, bah fini l’espèce mutante. On a donc un changement de rapport de force radical. D’espèce en plein expansion qui allait un jour devenir la nouvelle espèce dominante, les mutants deviennent une espèce en voie d’extinction. Imaginez tous les ennemis des X-Men qui font de la propagande depuis des années, c’est Noël pour eux, plus que 198 mutants à buter et c’est la fin de l’espèce tant haïe. Le gouvernement des USA, à travers l’organisation O*N*E, va protéger les mutants restants en créant une réserve autour de l’Institut Xavier. Pendant la période appelée DÉCIMATION puis ESPÈCE EN DANGER, les mutants sont cloîtrés, menacés d’extinction, les vilains sont alliés aux héros, des mutants connus ont perdu leur pouvoir... Il faut apprendre à vivre avec cela mais certains vont chercher une solution. C’est le cas du Fauve qui va tout essayer en rencontrant les plus grands scientifiques de la Terre, héros et vilains, sans solution. Alors que les anciens mutants deviennent des parias ou sont massacrés dans certains pays sous-développés car considérés comme des lépreux devenus inoffensifs, Apocalypse va essayer de rallier à lui les UN PARI SUR LE FUTUR Voilà, Messiah Complex prend fin avec Cable qui a sauvé le bébé en fuyant vers le futur avec Bishop à ses trousses. L’académie de Xavier est détruite, les X-Men vont déménager à San Francisco pour prendre un nouveau départ et Cyclops pense que son fils va revenir dans quelques jours. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu. Cable a réussi à sauter dans le futur mais Bishop aussi. La traque commence et Cable va rapidement 39 avoir un gros problème : son appareil pour voyager dans le temps est cassé et ne peut plus que sauter en avant, vers le futur. Avec Bishop à ses fesses lourdement armé et un bébé dans ses bras, il va devoir fuir, encore et toujours. La magnifique série Cable relate cette aventure. Pendant des années, Cable va éduquer la petite (oui c’est une fille, rousse comme Jean...ah bon....) en sautant de temps en temps vers le futur à cause des manigances de Bishop. Ce dernier va atomiser des continents entiers, commettre des génocides, engager des soldats, faire des alliances... Tout sera bon pour tuer la petite. Cela ne lui plaît pas mais il ne veut pas que son propre futur se réalise. Ce bébé ne va pas sauver les mutants, elle sera leur perte. état de guerre (ils pensent que son retour va redonner un jour aux anciens mutants leur pouvoir et ne plus faire des mutants une espèce en voie d’extinction). Il nomme donc Wolverine à la tête d’une équipe black-ops qui ne répondra qu’à lui. Logan recrute X-23, Warpath, Angel, Domino et Elixir (plus deux autres mutants non recrutés mais qui seront membres de l’équipe). C’est parti pour du sang, beaucoup d’organes tranchés et une bande de vilains qui veulent exterminer les mutants car, en face, il y a un certain Bastion. Bien connu des X-Men (pour faire simple, ici c’est un robot du futur qui a pour mission d’exterminer les mutants), il va utiliser un virus technologique pour ramener à la vie mais sous son contrôle une bande d’ennemis des X-Men capable de soulever d’énormes ressources. Une partie de son plan sera détourné par Sélène dans le crossover Necrosha, mais c’est une autre histoire. Bastion est à la tête des Purificateurs et d’un conseil de vilains qui préparent le retour du bébé, eux aussi, mais pas pour lui faire des papouilles. Pour la petite (son nom est Hope), Cable est un père adoptif. Il lui explique la vérité en prenant le temps de lui raconter son histoire au fil de sa croissance. Elle ne sait pas encore qu’elle est une messie mais elle connaît tout des X-Men et Cable en fait un véritable soldat. Il vont trouver parfois des périodes de calme avec des années passées à vivre paisiblement sans pouvoir revenir en arrière mais Bishop les trouvera quoiqu’il arrive. Cable considère Hope comme sa fille même s’il la prépare au rude combat qu’il l’attend à son retour et elle s’appelle donc Hope Summers. LA GUERRE DU MESSIE Alors que X-Force a fort à faire entre Bastion et Sélène et que les mutants jouent avec Utopia, Cyclops s’inquiète pour son fils et le bébé. Le Fauve va donc chercher dans le flux temporel où se trouve Cable et il muni d’appareils à voyager dans le temps les membres de X-Force. Dès que Hank trouvera l’époque où se trouve Cable, Cyclops y enverra X-Force pour ramener le bébé, même si Cable devait s’y opposer pour une quelconque raison. Un jour, alors que X-Force combat la Reine Lépreuse pour sauver des mutants et empêcher un attentat, Hank trouve enfin Cable. De peur de voir son fils sauter à nouveau dans le temps et perdre sa trace, Cyclops prend la décision de faire voyager immédiatement X-Force alors que Logan demande quelques minutes pour finir la mission, ce que refuse Scott. Hank doit enclencher le saut vers le futur et Wolverine, fou de rage, laisse à la merci de son ennemie sa victime. C’est le début de Messiah War, la suite de Messiah Complex. LES VILAINS NE LAISSENT JAMAIS LES X-MEN TRANQUILLE Dans le présent, si Cyclops ne comprend pas pourquoi Cable prend autant de temps pour rentrer (quelques mois pour lui, une quinzaine d’années pour son fils, merci les voyages dans le temps), ses amis ont fort à faire. Déjà, les X-Men se sont établis à San Francisco mais ont toujours autant de problèmes. Si on a un peu oublié la partie « espèce en extinction », les mutants ne reste pas moins une communauté en position de faiblesse. C’est le Dark Reign dans l’univers Marvel et Norman Osborn trouve là une excuse pour prouver sa puissance. Il va utiliser le sentiment anti-mutant qui explose à San Francisco (alors que la ville est fière de ses X-Men) pour imposer l’ordre. Bien sûr, cela ne l’arrange pas et fait tout pour que les mutants répondent aux attaques. C’est le crossover Utopia avec un affrontement entre les X-Men et les Dark Avengers. Cyclops, en fin tacticien, manipule Osborn par le biais d’Emma qui entraîne avec elle son camarde Namor de la Cabale. Avec la puissance des Atlantes, les X-Men vont flouer leur adversaire en utilisant l’ancien Astéroïde M de Magneto comme nouvel havre de paix. Ils remettent à flot cette ancienne station spatiale et en font une île, Utopia. Ils quittent les eaux américaines et se retrouvent donc libres dans les eaux internationales avec la puissance du peuple de Namor comme protection (s’il en fallait une...). L’équipe ne peut pas rester longtemps de par la technologie qu’elle utilise et n’a que quelques heures pour trouver le bébé. C’est pas dur, Cable et Hope (qui a dans les 6-7 ans, première surprise pour Logan) se trouve dans une époque apocalyptique où un Stryfe (un clone de Cable) règne sur des terres désolées. Bien sûr, un Deadpool bien cramoisi est toujours en vie (Deadpool a longtemps fait équipe avec Cable dans des séries Marvel, d’où sa présence comme clin d’oeil). Rapidement, Hope est faite prisonnière par Stryfe et X-Force doit la sauver. Bishop a bien sûr manipulé Stryfe mais ce dernier le trahi et Cable en profite pour faire un saut avec sa fille. Cependant, la petite, omnibulée par les X-Men et leur époque qu’elle ne connaît que selon les histoires de son père, résiste et veut rester avec ces nouveaux amis, notamment les jeunes Elixir et X-23. Le saut vers le futur est donc un désastre car, en voulant rester, elle se désolidarise de Cable au pire moment et les deux se retrouvent à 2 ans d’écart dans le futur. Cable retrouve donc sa fille alors qu’elle devient une ado, ayant grandi sans lui. Bishop lui aussi a laissé L’autre truc à suivre, c’est X-Force. Suite à Messiah Complex, Cyclops, qui a enfin pris la place de Xavier comme leader incontesté et respecté des X-Men, comprend qu’il a besoin d’une bande de meurtriers pour protéger son peuple. Il y a certaines menaces qui doivent être détruites dans l’oeuf sans aucune conscience morale. Les X-Men, jusqu’au retour du bébé, sont en 40 derrière X-Force qui va faire son rapport à Cyclops en revenant dans le présent : Hope va bien, elle a grandie, Cable l’éduque bien mais ils ont Bishop aux fesses et ne peuvent revenir dans leur époque. Malheureusement, Utopia et Necrosha vont occuper les héros. en ce temps de guerre, une équipe expérimentée. Enfin, le X-Club, une bande de scientifiques mutants qui essayent de trouver un remède au M-Day. Ce sont eux qui ont renflouer Utopia par exemple. Et c’est tout, X-Factor étant dispensable pour Second Coming. Et au fait, Jean Grey est morte depuis longtemps ! LES X-MEN AIGUISENT LES LAMES ET FORGENT LES ARMURES La bataille fut rude et jalonnée de sacrifices. Je vous conseille vraiment cette lecture palpitante. Dans un premier temps, Cable et Hope arrivent à notre époque, ce qui déclenche le branlebas de combat dans les deux camps. Une équipe de X-Men va à leur rencontre et rencontre une forte résistance. Il faudra le sacrifice de Diablo qui va téléporter Hope sur Utopia, nan sans être mortellement blessé par Bastion qui s’était déplacé exceptionnellement sur le terrain. La bataille n’est pas finie car Utopia est alors assiégée par les forces de Bastion qui isole la ville de San Francisco. Il ouvre un portail sur un futur où surgit constamment une nouvelle vague de Nimrod, un des pires ennemis des X-Men. X-Force passe le portail pour stopper les vagues et il faudra le sacrifice de Cable pour que les héros survivent en revenant dans leur présent. Bastion lance alors sa dernière attaque mais Hope révèle ses pouvoirs (elle peut mimer les pouvoirs d’autres X-Men) et va vaincre ses adversaires, ce qui détruit le dôme. Les mutants sont sauvés, cinq nouveaux membres de cette race apparaissent sur l’écran de contrôle de Cérébra et Emma remarque des flammes du Phoenix autour de Hope... Bon, les X-Men ont déménagé et sont devenus insulaires. Magneto les a rejoint pacifiquement et apporte son aide en se pliant au leadership de Cyclops. Necrosha vient de frapper durement l’île d’Utopia : la vilaine Sélène a ramené à la vie tous les mutants morts (dont les 16 millions de Genosha, y’a une scène dans X-Force où l’équipe de black-ops débarque parmi cette foule... Culte) et attaque les X-Men. Vous inquiétez pas, Logan and co vont régler la situation. Pendant ce temps, Magneto parvient à ramener sur Terre Kitty (en attirant la balle géante en métal) mais elle ne peut pas encore retrouver sa forme normale. Il n’est pas le seul à travailler comme un malade. Il faut aménager Utopia, vivre avec les mutants de tous bords (la plupart des « petits vilains » ont rejoint les X-Men), accélérer l’entraînement des rares jeunes mutants qui ont conservé leurs pouvoirs... En face, Bastion passe à la vitesse supérieure. Il a un plan précis pour le retour de Hope et n’a pas encore abattu ses cartes face aux X-Men. Quant à Cable et Hope, je vais spoiler la fin de la série qui est parue dans X-Men Hors Série #1 avec les cinq derniers épisodes regroupés (autant au début c’était excellent, autant la fin de la série est mauvaise). Vous l’aurez compris, le duo parvient à revenir à notre époque mais leur voyage n’est toujours pas fini. X-Force est prêt et attend les vilains, les X-Men ont fait le ménage et Cyclops souhaite revoir son fils et celle qu’il considère comme le messie sain et sauf. C’est là que Bastion va lâcher toutes ses forces... LES CONSÉQUENCES SECOND COMING DE Suite à Second Coming, la série Uncanny X-Men a présenté les fameuses « cinq lumières », ce qui a débouché sur la nouvelle série Génération Hope avec la messie qui va devoir apprendre à vivre dans cette époque et trouver sa vraie mission. Uncanny X-Men a vu le dernier arc de Matt Fraction qui a conclut son run en revenant sur deux menaces laissées en jachère. Puis Kieron Gillen a repris la série pour revenir sur le sort des habitants du Breakworld. Après ce sera au tour de Fear Itself. Du coté de New Mutants, on a fait un tour en enfer pour un arc très divertissant et en lien avec le crossover Inferno. Après, c’est le crossover Age of X avec X-Men Legacy. Cette dernière a eu le temps de nous présenter des arcs sympathiques mais pas forcément indispensables. Age of X, c’est l’histoire de Legion qui pète encore un câble et qui voit une de ses personnalités modifier la réalité. Rogue va tout faire pour renverser la situation et ce sera l’occasion de voir chaque mutant dans un rôle ou avec un caractère bien différent. Après ce crossover, New Mutants a changé de direction en se concentrant sur les problèmes laissés à l’abandon par les X-Men comme X-Man ou Blink. Quand à X-Men Legacy, Carey est en train de finir lui aussi son run avec des histoires encore une fois sympathiques. ENCORE ET TOUJOURS UN CROSSOVER MESSIEURS LES SCÉNARISTES Niveau équipe, je résume. On a X-Force, une bande de X-Men qui n’hésite pas à tuer les vilains et agit en secret sous les ordres de Cyclops. Attention, quand les autres X-Men vont découvrir leur existence... On a bien sûr le casting de la série Uncanny X-Men avec Emma, Colossus, Cyclops mais aussi Pixie qui peut se téléporter et d’autres personnages sympa. Du coté de X-Men Legacy, c’est Malicia qui mène la danse avec Gambit et pas mal de jeunes mutants qui ont vécu assez d’horreurs pour mériter le droit de défendre leur messie. On a aussi les New Mutants : ce sont des X-Men qui formaient la troisième génération (la première est celle de Cyclops, Jean, Angel..., la seconde celle de Wolverine, Tornade, Diablo, Colossus...). Ils se sont perdus de vue depuis mais Cyclops a reformé l’équipe car ils peuvent encadrer les jeunes et fournir, De l’autre coté de l’univers mutant, X-Factor continue ses conneries en partant à Las Vegas puis en présentant enfin l’accouchement de Rhane. La série X-Men a été lancé avec des 41 REGENESIS vampires très intéressants qui auront un rôle important dans le futur de Marvel, la suite est moins bonne avec Dark Beast mais la série reprend du poil de la bête une histoire revenant sur l’époque des fondateurs des X-Men. Il sera ensuite temps de faire un voyage dans le triangle des Bermudes en compagnie de la Future Fondation. Dans un tout autre genre, X-Force est devenu Uncanny X-Force avec une nouvelle équipe savoureuse qui a assassiné un tout jeune Apocalypse. Après un interlude avec Deathlock (qui prend ses sources dans l’arc du même thème de la série Wolverine Weapon X), il sera temps de voyager vers l’univers d’Age of Apocalypse pour sauver Angel. Pour finir, voici la répartition des séries et des X-Men entre les deux camps de REGENESIS. Tout a été défini dans l’excellent one-shot du même nom. Du coté de Cyclops, on tout d’abord le relaunch de la série Uncanny X-Men (Cyclops, Emma Frost, Colossus, Magik, Magneto, Danger, Namor, Tornade et Hope). C’est vraiment la grosse équipe de ce camp, équipe qui a pris le nom des X-Terminators. Ils sont là pour prouver au monde qu’ils sont une équipe de super-héros mais aussi les défenseurs de la cause mutante. La seconde série (et donc équipe) est X-Men (Psylocke, Colossus, Domino, Jubilee, Tornade et Warpath). C’est l’équipe qui s’occupe de la sécurité d’Utopia. On a ensuite New Mutants (X-Man remplace Canonball parti avec Wolverine). Ils s’occupent toujours, à la demande de Cyclops, des problèmes laissés en jachère par les X-Men. Enfin, Génération Hope garde elle aussi son casting avec juste Idie qui a suivi Logan. Ne vous inquiétez pas, ce ne sera rien de moins que Sebastian Shaw qui va surveiller les enfants qui représentent l’espoir des mutants. Citons aussi les personnages que l’ont sait du coté de Cyclops : le X-Club, Dazzler (à la tête d’une équipe qui patrouille dans San Francisco), plusieurs membres de l’ancienne série Academy X (Prodigy, les Cuckoos, Dust, Surge...). SCHISM (Spoilers pour les lecteurs VF) Comme si toutes ces épreuves ne suffisaient pas, les X-Men et, plus globalement les mutants, vont se diviser. Dans la mini-série événement SCHISM par Jason Aaron, un nouveau club des Damnés composé d’enfants surdoués vont remettre au goût du jour la paranoïa envers le mutants à travers le monde entier. En manipulant Quentin Quire (revenu à la vie), ils vont pousser chaque pays à relancer le programme Sentinelles (et se faire de l’argent grâce à ça bien sûr). Les X-Men lancent des attaques préventives pour détruire chaque Sentinelle, laissant Utopia sous la surveillance des enfants. Cyclops estime qu’il faut aussi agir sur le front médiatique en envoyant une délégation à l’ouverture du musée de l’histoire mutante à San Francisco. C’est là que le Club des Damnés frappe en neutralisant les X-Men et en activant une méga-sentinelle semblable à celle qui a commis le génocide de Genosha, mais bien sûr en mode indestructible. Idie, l’une des nouvelles mutants des Génération Hope, se retrouve seule et va être obligée de tuer des vilains pour survivre, ce qui va être le nœud du schisme entre Wolverine et Cyclops. Le premier n’était pas sur les lieux et voulait que la jeune fille l’attende alors que Scott lui a demandé d’agir si elle pouvait. C’est ça la rupture entre les deux leaders mutants. Cyclops pense que les mutants sont en guerre et que chacun, même les enfants, doivent se battre. A l’inverse, Wolverine estime que c’est à lui et aux adultes de se salir mains pour protéger ce qui est l’espoir de ce peuple en voie d’extinction. Cette dispute atteint son paroxysme quand la méga-sentinelle approche d’Utopia. Pour rappel, tous les mutants adultes sont à l’étranger, occupés à détruire les dernières sentinelles. Logan demande l’évacuation des enfants alors que Cyclops veut les voir se battre pour ne plus jamais reculer. Un violent combat éclate entre les deux amis avec des mots qui vont les séparer bien plus que les coups. Au final, les enfants vont combattre la sentinelle qui sera détruite mais le mal est fait. Logan quitte Utopia en emportant avec lui la moitié des mutants qui partagent sa vision. La Jean Grey School est ainsi créée sur les ruines de l’ancienne Académie pour mutants et c’est le début d’une nouvelle ère. A l’opposé, le camp de Cyclops ne reste pas inactif et décide de devenir pro-actif pour faire comprendre au reste du monde que les mutants sont rassemblés en une armée prête à toute pour survivre. Au tour de Wolverine qui a convaincu des soutiens de poids. La série Wolverine & The X-Men présente la vie dans l’école Jean Grey (Wolverine, Le Fauve, Iceman, Kitty Pryde, Husk, Quentin Quire, Idie et des élèves comme le fils de Gladiator ou l’enfant Brood ainsi que les mystérieux bébés Diablos !). X-Men Legacy présente d’autres professeurs (Rogue, Cannonball, Gambit, Frenzy, Marvel Girl) alors que Uncanny X-Force poursuit son sale travail pour protéger les mutants (Wolverine, Deadpool, Fantomex, Psylocke et le Diablo de Age of Apocalypse). Enfin, X-Factor accueil Havok et Polaris en plus du casting habituel. Pour finir avec ce camp, voici une liste non exhaustive des partisans de Wolverine restants : Chamber, Doop, Le Crapaud, Armor, Blindfold, Hellion, Indra, X-23, Mercury, Rockslide... Voilà, vous avez maintenant un aperçu global de la situation chez les mutants. Les histoires sont globalement bonnes, les auteurs travaillent de concert et le crossover de l’été 2012 va présenter sans aucun doute le retour du Phoenix, tout comme Cable qui revient en ce moment pour assassiner les Vengeurs, rien que ça !!! Les X-Men sont en pleine forme et nous promettent de savoureux moments. Sinon, avez-vous choisit votre camp ? 42 LE DUEL : LES LEADERS DE REGENESIS Par BartAllen L’événement du mois est sans aucun doute la séparation des mutants en deux factions. Voyons lequel des deux titres concernant les leaders de chacune de ses factions va gagner ce duel : Wolverine and the X-Men ou Uncanny X-Men. LE CONTEXTE Le pourquoi du numéro 1 Contrairement au numéro précédent, ici les deux séries ont été relancées pour la même raison, à savoir le nouveau statu-quo des mutants : Regenesis. Pour la petite histoire, suite à quelques problèmes impliquant les mutants durant la mini-série Schism, Wolverine et Cyclope se sont opposé suite à une décision de cyclope qui voulait envoyer W&XM +1 les jeunes mutants combattre une sentinelle. Wolverine étant opposé à cette idée, il a décidé de quitter Utopia. Le one-shot X-Men : Regenesis explique les raisons de chacun de suivre Cyclope ou Wolverine. Uncanny X-Men et Wolverine and the X-Men sont les seules séries mutantes à (re)partir du numéro 1. Les autres séries impliquées continuent avec leur numérotation. Le numéro 1 de Wolverine est totalement justifié vu qu’il s’agit d’une nouvelle série. LA COVER Ce qu’on voit en premier Une couverture présentant les membres qui feront partie de l’école. : Wolverine, Kitty Pride, le Fauve/Beast, Husk, Idie et Kid Gladiator. Cette couverture se veut simple au maximum avec un fond rouge, qui selon la légende fait vendre plus que les autres fonds. Le logo Regenesis se font plutôt bien dans la couverture. . . Une couverture sobre ici aussi. Un fond noir avec une «bande» présentant les membres de l’équipe en pleine action. On a donc Cyclope, Magnéto, Emma Frost, Colossus, Hope, Danger, Namor, Ororo et Magik. Cette couverture donne l’impression que l’action va être très présente dans le titre. Par contre, le logo Regenesis ressort un peu trop comparé au reste. La couverture d’Uncanny X-Men donne l’impression d’un titre où il y aura de l’action, et c’est un peu ce qui se passe dans ce numéro. LE SYNOPSIS UXM +1 Celui qu’on suit Wolverine ouvre son école et doit subir une inpection académique pour que l’école puisse continuer d’éduquer les jeunes mutants. Rien ne se passe comme il faudrait et l’épisode est vraiment fun et sympa à lire. W&XM +1 L’épisode nous présente rapidement les différentes équipes de la «team Cyclope» et surtout l’extinction team que l’on suivra dans le titre. On assiste ensuite à une baston entre cette équipe et Mister Sinister qui prend le contrôle du Céleste qui se trouve à San Fransisco. Wolverine and The X-Men est beaucoup plus sympa à lire qu’Uncanny X-Men où on a pendant une grosse partie du numéro un combat. Wolverine prend plus le temps pour poser les nouvelles bases de la franchise. 43 L’AUTEUR Celui qui prend le destin des personnages en main Jason Aaron a beaucoup écrit de Wolverine durant sa carrière, ce n’est donc pas étonnant de le voir arriver sur un titre où le mutant griffu est le leader. Il écrit aussi Punisher MAX qui se terminera bientôt aux U.S.A. et il écrit la nouvelle série consacrée à Hulk et qui fait suite à Fear Itself. Il a aussi touché brièvement à l’univers Ultimate avec la mini-série consacrée à Captain America. W&XM Kieron Gillen est-il le successeur de Matt Fraction? C’est, en efffet, lui qui a pris sa suite après le départ de l’auteru de Thor et d’Uncanny X-Men. Il a cependant aussi écrit les miniséries Wolrd War Hulks : Spider-Man VS Thor et Dark Avengers : Ares. Il est aussi aux commandes de la série Geénération Hope qu’il dirige avec brio. Jason Aaron se fait clairement une place parmi les auteurs de comics. Ce n’est pas rien s’il est considéré comme un des archtectes Marvel aux côtés de Jonathan Hickman ou Brian Bendis. LE DESSINATEUR +1 Celui qui met les héros en valeur Carlos Pacheco a travaillé pour DC et a notamment dessiné Superman mais a aussi participé à l’aventure Final Crisis. Chez Marvel, il est reconnu pour les dessins de la maxi-série Avergers Forever et plus récemment pour le premier arc de la série Ultimate Comics : Avengers. Chris Bachalo a principalement dessiné du X-Men (X-Men, Uncanny X-Men, Génération X et même deux numéros d’Ultimate X-Men). On l’a vu récemment dessiner le Lézard dans les arcs Métamorphose d’Amazing Spider-Man et Servir et Protéger de la série X-Men. UXM Chris Bachalo a un style qui, je trouve convient mieux aux covers. Cependant, pour un numéro complet, j’ai vraiment du mal à apprécier ses dessin. Le point va donc à Carlos Pacheco. +1 LE CLIFF DE L’EPISODE Celui qui donne envie de revenir Je ne sais pas si on peut parler de cliff vu qu’il a été annoncé quelques pages avant. Il n’y a donc aucun effet de surprise. A voir si le numéro résout ce problème. Les personnages ne sont pas en danger immédiat, cela viendra sûrement dans l’épisode suivant. Ici, le cliff est assez étrange mais ce qu’il se passe quelques pages avant, notamment pour les personnages dont un qui a perdu son bras. La réintroduction de Sinistre et du Céleste peut promettre un bon arc. UXM +1 Le dernier point va à Uncanny qui a promet des moments forts. W&XM 3 LE RESULTAT Celui que l’on attendait tous UXM 3 C’est donc une égalité pour ce second numéro du duel. Si vous voulez exposer votre point de vue ou me contredire, n’hésitez pas à venir le faire sur le forum, il y a de la place. 44 LES REVIEW DU MOIS : AQUAMAN #2 / NEW GUARDIANS #2 NOTE DU STAFF : NOTE DU STAFF : J A ulien : 7/10. Un numéro pas très folichon, moins intéressant que le premier. C’est pas dire pour autant que ce n’est pas une lecture très sympa et très agréable, au contraire. C’est encore très très beau, on a le droit à de jolies scènes, notamment celle chez Arthur, le seul bémol réside dans « les vilains » de l’histoire qui n’ont pas un énorme potentiel et ne sont pas très excitants. Même le cliff’ du coup n’a pas l’effet escompté et fait un petit bide pour moi. Mais malgré tout ce titre reste en tête de liste pour moi dans ce reboot et a de beaux jours devant lui à n’en pas douter. shka : 9/10. New Guardians continue son chemin et nous offre un deuxième chapitre vraiment excellent. Niveau scénario c’est exactement ce que j’attendais d’un titre comme celui là (Et ça fait longtemps que j’attends un titre comme ça!), c’est bourré d’action, c’est fun, c’est coloré et ça nous offre du cliffhanger tellement jouissif qu’on veut clairement voir la suite. Les dessins sont aussi très beaux et aident bien le récit. Bref au final, New Guardians #2 est vraiment un titre qui manquait a la ligne Green Lantern et ça fait bien plaisir ! F itzlionheart : 6.5/10. Je m’étais vraiment ennuyé sur le premier numéro mais le niveau remonte un peu ici. On a de l’action, du vomi-Napalm et un Kyle Rainer presque charismatique. Mais surtout, on a un twist de fin qui fait acheter la suite le mois prochain. La barre est bien relevée. B artAllen : 7/10. Un numéro un peu moins intéressant que le premier. J’ai l’impression qu’il ne se passe rien. J’accroche toujours pas aux moqueries envers Aquaman du style «on ne peux pas être sur sans le tee-shirt orange». Idem pour la langue des ennemis. Par contre, j’ai hâte de connaître les origines ce ceux-ci. Les dessins, par contre, rien à dire. Ils sont toujours aussi magnifiques. F itzlionheart : 7/10. Ce titre a tous les défauts et les qualités de toutes les séries de Johns. On l’apprécie mieux sur la longueur car il ne se passe pas grand chose en 20 pages mais c’est tellement prenant quand même... On en apprend un peu plus sur Mera et ses pouvoirs. Aquaman utilise aussi ses pouvoirs pour la première fois du relaunch. Une bonne série à savourer plus en recueil qu’en single mensuels. S carecrow : 8.5/10. Le premier numéro m’avait pas mal emballé mais si j’avais l’impression d’être un peu resté sur ma fin. Ce second numéro est bien meilleur, ça part vraiment dans tous les sens et c’est ce qu’il faut lorsqu’il y a plus de trois membres de différents corps réunis. Kyle Rainer n’est pas mon personnage préféré mais faut bien avouer que le twist final laisse rêveur... Hâte de lire la suite. B artAllen : 8.5/10. La série n’a vraiment l’air de rien comme ça mais elle est très prenante. L’histoire avance, on passe de tous contre Kyle à des petits conflits entre membres de corps. Kyle part en quête de réponses et le cliff est encore meilleur que le premier. Vivement la suite. Les dessins ne sont pas top mais on s’y fait. Vivement le mois prochain. S carecrow : 9/10. Un numéro dans la même lignée que le premier même si cette fois, on met un peu plus de côté la difficulté d’Aquaman à s’intégrer (sans la supprimer totalement non plus) afin de laisser place aux Super-Vilains de ce premier arc. Les dessins sont bons et les dialogues très animés. Une très bonne lecture. Go on Johns ! 45 LES REVIEW DU MOIS : FANTASTIC FOUR #600 NOTE DU STAFF : L eto : 10/10. C’est toujours dur de critiquer un numéro anniversaire, souvent le cul entre deux chaises (l’histoire en court et des bonus qui sont en fait des réimpressions). En plus, ce run de Hickman, assez incroyable, commençait à prendre un virage SF compliqué empruntant des personnages à divers histoires récentes de Marvel (notamment cosmique). C’était toujours aussi bon mais je me doutais bien qu’il fallait un dernier coup de massue pour prouver que tout le run était solide, du numéro 1 à ce numéro 600, si polémique (en gros faire du buzz pour relancer au 1 puis revenir au 600 avec une seconde série). Fort heureusement, ce numéro est exceptionnel à tout point de vue. Pour 8$ (c’est cher), on a 100 pages TOUTES liées à l’histoire en court, ce qui est déjà un bon choix. En plus, on a 3 parties bien distinctes qui répondent chacune à un but bien différent et aucune page n’est superflue. La première histoire est une sorte de FF numéro 12 (même si ce numéro va aussi sortir dans le mois) avec la poursuite de l’histoire en cours. Une très jolie double page fait le point sur tout ce qui se passe simultanément (que des choses intéressantes) puis c’est parti pour une histoire qui aurait très bien pu être le sujet d’un crossover à la Secret Invasion mais Hickman arrive à tout faire tenir dans sa série et c’est très bien. Le final est juste magnifique même si on pouvait s’en douter et, c’est là que ça devient fort, Hickman enchaîne ce numéro sur une seconde partie qui raconte tout ce qui a mené à ce final. Si le retour de ce personnage est prévisible, la situation dans laquelle il se trouve l’est beaucoup moins. Alors oui c’est limite un copié coller à certains moments mais bon, est-ce pour autant qu’on ne pourra plus jamais utiliser les histoires de gladiateur ? Et puis ce n’est qu’une fraction de l’histoire qui met l’accent sur la philosophie des vilains. Bref, on a au moins tout ce qui s’est passé de révélé. Enfin, la 3ème partie est composée de plusieurs scénettes qui présentent les situations de chacun et nous donne un avantgoût de ce qui nous attend. Chacune a un ton et un dessinateur différent, on n’apprend pas grand-chose mais les personnages sont approfondis. Autant le dire de suite, Hickman brasse toute la mythologie FF (Doom, Zone Négative, Inhumains, Galactus, SF, les enfants, la famille) pour une histoire qui a déjà changée à jamais cette famille. On a enfin deux titres FF qui ne sont pas de trop pour raconter tout ce qui se passe et j’ai hâte de voir ce que nous réserve le scénariste, encore une fois épaulé par un bon dessinateur. trois autres segments, ceux sur Black Queen et Franklin sont tout simplement mauvais tendis que la partie avec Galactus est plutôt intéressante et nous tease quelque chose qui pourrait vraiment être intéressant. Au niveau dessin on a du bon comme du moins bon, c’est très inégal. Au final ce numéro anniversaire de Fantastic Four est un gros pétard mouillé qui n’aura pour but au final de faire du teasing plutôt moyen ainsi qu’une explication sur Johnny loin d’être satisfaisante ... J ulien : 8/10. Jonathan Hickman réussi à m’impressionner une de fois de plus, on n’est plus à ça près vous me direz, et pas seulement parce qu’il a écrit à lui tout seul l’intégralité de ces 96 pages (ce qui n’est déjà pas rien en soi). Je suis impressionné par la cohérence de son histoire et de tout ce qu’il a construit depuis son arrivée sur les FF, la continuité qu’il a réussi à installer, à tel point que peu importe les trucs qu’il se passe dans ce numéro, ça nous semble tellement naturel. Toutes les pièces du puzzle commencent à s’imbriquer et on s’aperçoit de l’énormité du truc, et je pense qu’on n’a pas encore tout vu, loin de là. Concernant ce numéro en lui-même, malgré les différentes parties, il est vraiment de qualité assez égale, ce qui n’est pas toujours évident. Le fait qu’Hickman dédie tout le numéro à son run y joue sûrement pour beaucoup, c’est rare ce genre de numéro anniversaires comme celui-ci, d’habitude on a pleins d’auteurs et des histoires en hommage au personnage. Le premier segment reprend directement après FF#11 et sans être la meilleure partie du numéro s’en sort plutôt bien pour ce qu’il doit faire, décrire une grosse bataille. Le cliff a beau avoir été révélé par Marvel, on a beau s’y attendre fermement, ça n’empêche qu’il est jouissif et très efficace. La deuxième partie est le gros morceau de ce numéro et elle est juste géniale ! Je ne dévoile rien mais Hickman, sans être des plus originaux, nous offre une très bonne histoire dans les règles de l’art, reprenant tous les codes du genre, avec quelques petites surprises et bonne inspirations par-ci, par-là. De bons dessins qui vont avec. En un mot, épique ! Et le découpage de l’histoire avec la première histoire du numéro est vraiment intéressant et fait encore plus apprécier la lecture. Vient ensuite 3 petites histoires. Celle sur la reine noire est peut-être la plus faible dans le sens où on n’est pas forcément autant intéressé par le personnage que pour les autres, mais je l’ai trouvé très bien écrite et c’est toujours un plus d’approfondir des personnages secondaires. Le segment de Galactus est des plus intéressants par contre, Hickman continue de faire un sans faute avec ce personnage. Et les pistes lancées pour la suite sont alléchantes. On finit avec un segment humoristique consacré à Franklin et c’est vraiment très drôle ! Hickman réussi très bien à parodier le genre de manière très fine et intelligente, comme quoi il sait tout faire ! Et mine de rien, on a une grosse révélation qui risque d’être énorme pour la suite. Ce 600ème numéro anniversaire des FF (on va pas s’attarder sur la numérotation abracadabrantesque de Marvel) est une vraie réussite et laisse le champ libre à Hickman pour nous montrer tout son potentiel et élever son run à niveau supérieur. C’est du lourd, mes amis. A shka : 5/10. Fantastic Four revient pour un numéro anniversaire plutôt faible. On a donc plusieurs parties, si la première est importante et continue l’histoire déjà en cours, on s’ennuie très vite en attendant la «Surprise» du chapitre dont tout le monde s’attendait, a savoir le retour de Johnny Storm. A partir de la on a le droit a une deuxième partie qui présente ce qui lui est réellement arrivé et la c’est la catastrophe, c’est incroyablement mauvais, on a le droit a du sous «Planet Hulk» avec un cheminement presque identique mais réduit en quelques pages avec des morts résurrections qui le rendent plus fort etc... bref du grand n’importe quoi. La seule pensée que j’ai eu a la fin de cette partie était «Ils auraient mieux fait de le laisser «mort» si c’est pour ça». On a aussi le droit a 46 GUIDE DE LECTURE D’UN PERSONNAGE : GAMBIT Par Leto L es X-Men sont à la fête pour ce second numéro du magazine MDCU. On a donc décidé de revenir sur l’histoire de Gambit, le plus francophone des X-Men jusqu’à l’arrivée de Fantomex. Le héros n’a pas été gâté ces dernières années entre un nouveau pouvoir bien encombrant, une trahison et une mise au placard. Voici donc 10 étapes clés de l’histoire de Gambit dans les comics. souvenirs de Remy et l’horrible vérité fut révélée. Il ne fut épargné que parce qu’il avait sauvé la jeune Marrow. Abandonné en plein Antarctique, trahi par son amour et exclu des X-Men, Gambit redevint le Cajun des débuts. 6 Série régulière La suite de ses aventures est racontée dans sa première série régulière paru en 1999 (25 numéros). Ce fut le début d’une longue errance à travers le monde en tant que mercenaire ainsi qu’une rencontre avec un double maléfique. Une deuxième série régulière Gambit a été publiée en 2004 le temps de 12 épisodes. Après de nombreuses péripéties, Gambit réintégra les X-Men et devint même un des leaders sur le terrain quelques temps plus tard. 1 Ses débuts La première apparition de Gambit dans les comics est déjà une anecdote en soi. En terme de publication, il est apparu la première fois dans le X-Men Annual #14. Cependant, ce n’est pas dans cet épisode qu’il devait apparaître pour la première fois mais dans l’épisode de la série régulière qui paraissait le même mois. Or l’épisode 266 de la série Uncanny X-Men a été publié en retard qu’il se déroule chronologiquement avant l’annual. Cet annual de la série faisant allusion à cet épisode régulier, les lecteurs ont donc découvert un personnage qui avait été présenté dans un épisode qui n’avait pas encore été publié... le début d’une histoire originale. 7 Cavalier d’Apocalypse Quand Apocalypse attaque les mutants parqués à l’institut suite à House of M, Gambit sort d’une relation douteuse avec Mystique qui avait infiltré l’Institut en prévision de Messiah Complex. Remy a donc des problèmes dans son pseudo-couple avec Malicia et c’est là qu’apparaît le vilain. Gambit accepte la proposition de devenir Death, l’un des 4 cavaliers d’Apocalypse, pour en fait infiltrer les rangs du vilain mais l’opération introduit une autre personnalité, celle de Death justement. Gambit va tenter de tuer Rogue pour se détacher de son passé mais ne réussira pas et, après la défaite d’Apocalypse, il conservera cette double personnalité avec ces nouveaux pouvoirs. 2 Mariage Avant de tomber amoureux de Rogue, son grand amour, Remy a été marié à une certaine Bella Donna pour apaiser les tensions avec une avec une guilde rivale de la Nouvelle Orléans. Malheureusement, il a été provoqué en duel par le frère de la mariée, Julien, et l’a tué au cours du combat. Il a du alors quitter sa ville natale pour ne revenir que bien des années plus tard. 3 8 4 9 The Mutant Massacre Après avoir quitté la Nouvelle Orléans, Gambit est devenu un voleur de renom mais il ne maîtrisait pas encore son pouvoir. Il trouva de l’aide en la personne du vilain Mister Sinister et a effectué plusieurs missions pour lui en paiement. La dernière fut de guider l’équipe des Maraudeurs dans les tunnels de New York où ces vilains massacrèrent les Morlocks. Gambit ne put sauver que l’une d’eux, celle qui devint des années plus tard Marrow. Messiah Complex Suite à sa transformation par Apocalypse et la défaite de ce dernier, Gambit est à nouveau exclu des X-Men et en fuite. Il va alors rejoindre Mister Sinester dans sa quête d’informations en vu de Messiah Complex. En tant que Maraudeur, il va affronter Cable puis attaquer les X-Men. Cependant, son amour pour Rogue (qui est alors dans le coma de par la faute de Mystique) le fera douter et il sauvera lors du combat final Canonball, le faisant rejoindre à nouveau le rang des héros. Age of Apocalypse Dans ce crossover où l’Histoire et la réalité ont changé suite à la mort du Professeur Xavier, Gambit a fait partie des X-Men mais a dû les quitter quand Rogue a choisi Magneto avec qui elle a eu un enfant. Des années plus tard, alors que les X-Men se lancent dans une opération de la dernière chance, Gambit va aider les héros en voyageant dans l’espace Shi’ar pour réparer le cristal M’Kraan. Pour ce faire, il va offrir ce qui lui est le plus cher : son amour pour Rogue. Les héros parvinrent alors à rétablir le cours de l’Histoire. X-Men Legacy Après Messiah Complex, Gambit va tout d’abord faire capoter un contrat sur la tête du professeur Xavier. Il va par la suite participer aux aventures de Rogue tout en essayant de contrôler sa double personnalité. Il combattra aux cotés des X-Men face aux Dark Avengers puis en enfer lors de Second Coming pour sauver Magik. 10 X-23 Avant de rejoindre Wolverine et l’école Jean Grey, Gambit devint le mentor de X-23 en participant à sa quête d’identité et à ses nombreux combats. Si Remy doit toujours lutter pour contrôler Death et retrouver l’amour de Rogue, il semble qu’il soit désormais plus serein et va pouvoir retrouver la place qu’il mérite au sein des X-Men. Sauf si un scénariste en décide autrement... 5 Procès Dents-de-Sabre a souvent évoqué auprès des X-Men le fait que Dents-de-Sabre a souvent évoqué auprès des X-Men le fait que Gambit avait un sombre secret. Tout fut révélé lors d’un procès orchestré par Magneto au nom de la race mutante. Rogue fut forcé d’absorber par un baiser les 47 DU DESSIN A L’ECRAN : LES ANIMES X-MEN Par BatDetective L es X-Men ont une carrière très active sur le grand écran comme le montrent les différents films de la franchise mais ils ont aussi un grand rôle à jouer sur le petit écran avec les différentes séries TV qui leur ont été consacrées. Dans ce numéro, nous allons faire un panorama des différentes séries X-Men ! mais l’histoire et le traitement des personnages est jugé trop superficiel, trop kitsch notamment si l’on compare avec les histoire de Chris Claremont (Chris, I love you). Les puriste soulignent aussi les divergences avec le comics original (le pire était l’accent australien de Wolverine : dur dur). De ce fait, la série animée ne verra jamais le jour et les X-Men tombent au placard. Du moins, les têtes de chez Marvel avaient bien remarqué sur quoi portaient les critiques et travaillaient en secret sur une nouvelle série : celle qui va arriver en 1992 et qui va tout péter. La longue aventure des X-Men dans le monde de l’animation a débutée en 1989 et se poursuit encore aujourd’hui ! Différentes séries se sont succédées au cours des périodes mais elles ont toutes eu le mérite d’être en général de bonne feature. UNE PREMIÈRE TENTATIVE : PRYDE OF THE X-MEN. E t oui, pour beaucoup, les X-Men sont nés avec la série animée des années 90 : «X-Men The Animated Series» dont l’on re p a r le ra par la suite mais c’est faux ! Les X-Men sur le petit écran commencent par un pilote d’une série animée qui n’a jamais vu le jour, par un épisode de 30 minutes que tout le monde a oublié. En effet, en 1989, nous sommes en pleine ère Claremont : les X-Men cartonnent (même si les années 90 vont mettre un peu le bordel là-dedans) et plusieurs séries animées ont déjà été lancées sur les super-héros Marvel notamment sur Hulk, les Fantastic, Iron-Man ou encore Spider-Man. De ce fait, l’on peut en quelque sorte dire que c’est ce pilote qui a inspiré la série animée des années 90. L’ÂGE D’OR DES ANNÉES 90. D ans les années 90, une nouvelle série X-Men est lancée ! Elle est produite par Saban Entertainment et supervisée par Marvel Production. La série va véritablement lancer les X-Men mais aussi Marvel dans le monde de l’animé. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, Batman TAS, et donc le DC Animated Universe : la série était acclamée par les critiques (Timm, je t’aime) et il fallait vite que Marvel réagisse pour ne pas perdre un important débouché (buisness is buisness). Ainsi, en 1992 démarre une toute nouvelle série sur les mutants. La série est lancée en grande trompe en octobre (et ce malgré les erreurs dans l’animation qui seront corrigées lors des rediffusions de l’année suivante) avec le double épisode «La Nuit des Sentinelles» et que dire à par que c’est vraiment géant ! Outre les défauts de l’animation, ça en est jouissif et on retrouve la recette qui a fait la gloire de Claremont : une série sur la tolérance, la haine et le racisme avec des héros humains avec des défauts. Bref, il ne manquait plus que les X-Men. Un projet de série est élaboré à travers un épisode pilote. Marvel Production se charge de produire l’épisode tandis que l’écriture est confiée à Larry Parr. L’épisode reprend les personnages les plus célèbres de la franchise : d’un côté les X-Men (composé de Xavier, Cyclope, Storm, Nightcrawler, Colossus ou encore Wolverine, qui parle avec un joli accent australien malgré le fait qu’il soit canadien, Kitty Pryde et Dazzler) face à Magneto, et sa Confrérie (Crapaud, Blob, Pyro, le Fléau et fait surprenant : la Reine Blanche). On retrouve les plus célèbres personnages du comics notamment Cyclops, Wolverine, Rogue, Storm, Beast, Gambit, Jubilee, Jean Grey, le Professeur Xavier mais aussi Colossus, Nightcrawler, Emma Frost, Forge, Havok, Polaris, Cannonball, Banshee, Northstar, Iceman, Archangel, Longshot, Dazzler, Sunfire, Psylocke, Cable, Bishop et bien-sûr Magnéto, la Confrérie et divers vilains (Sentinelles, Creed et même la Phalanx). L’histoire se concentre surtout sur le personnage de Kitty : cela se voit d’ailleurs dans le titre : Pryde Of The X-Men ! Il y a eu un joli jeu de mot avec le nom de la jeune fille (oui, elle s’appelle bien Kitty Pryde : un bon point pour toi qui l’a deviné). La série durera de 1992 à 1997 et compte à son actif cinq saisons pour 76 épisodes : c’est un record pour les animés de chez Marvel et même Spider-Man TAS ne l’atteint pas (seulement 65 pour la série sur le Tisseur). Néanmoins, les critiques sont plus que mitigées : l’animation est saluée (perso, je trouve que ça a assez mal vieilli mais bon...) 48 classe la série dans leur liste des plus grandes séries animées de tous les temps et elle est treizième : cela témoigne donc de sa qualité. Enfin, il est intéressant de noter que la série sera régulièrement rediffusée (quasiment plus aujourd’hui et cela est bien dommage) comme ce fut le cas à l’occasion de la sortie du premier film X-Men en 2000. La série est acclamée et même placé au même niveau que Batman TAS et c e l a g r â c e à une re c e tt e t r è s simple : une animation de qualité, des personnages très bien traités et des scénarios LE COUP DE JEUNE DE X-MEN EVOLUTION. N ous sommes à l’aube du nouveau millénaire et le film X-Men de Bryan Singer est annoncé : il fait terriblement parler de lui et Marvel est bien décidé à lancer une nouvelle série TV pour surfer sur le buzz. en béton. On retrouve aussi les grandes sagas du comics tel que «Days Of Future Past», la Phalanx, Apocalypse ou encore «Dark Phoenix» : bref, un pur bonheur ! Les personnages sont respectés et l’on voit donc un Cyclope pausé en leader affirmé tandis que son rival, Wolverine conserve son aspect bestial et sa nature mystérieuse. Biensûr, les relations entre Xavier et Magneto sont elles aussi très largement exploités. La série s’offre aussi une BO impressionnante et un générique qui reste culte même après 13 années passées. Fait intéressant, Marvel décide de faire appel à la Warner pour produire la série ! C’est la première et seule fois que cela se fera et c’est historique. En effet, n’oublions pas que Warner est en collaboration avec la Distinguée Concurrence (gloire à DC : ça c’est fait !) or Marvel mise sur la chaîne The WB qui est la chaîne avec le plus de succès concernant les dessins animés (cela est notamment dû à son programme du samedi matin : Kids’ WB !). Or soucis, la dernière série est encore récente (trois ans à peine) et Marvel compte repartir à zéro, avec de nouvelles bases : il fallait donc quelque chose de nouveau, de différent ! Ainsi, c’est une nouvelle série qui va être créer à partir de la renommée de Marvel et de ses mutants mais surtout du savoir faire (tant au niveau de l’animation proprement dite que du scénario et de tout ce qui concerne la supervision) des studios Warner. Enfin, il est intéressant de noter que la série se passe dans le même univers que Spider-Man TAS puisque les crossovers entre les deux séries vont se multiplier. D’ailleurs, plusieurs personnages Marvel (tel que Captain America) interviennent en tant que guest star dans la série. Néanmoins, il n’y aura jamais d’univers animé construit et faisant un lien entre chaque série comme ce fut le cas chez DC avec le DCAU. «X-Men Évolution» démarre donc en 2000 et dure jusqu’en 2004 : elle compte à son actif 4 saisons pour 52 épisodes. L’intrigue se situe au tout début de la de la carrière des X-Men! Les jeunes mutants sont donc des adolescents qui entrent à l’Institut pour tenter de maîtriser leurs pouvoirs (ils sont sous la houlette de Xavier mais aussi de Wolverine qui joue le rôle de protecteur et d’entraîneur). Bref, que d’éloges pour cette série qui aura, avec les séries DC, bercée mon enfance et qui m’a fait découvrir mais aussi aimé les X-Men. D’ailleurs, en 2009 (c’est récent quand même : deux ans !), IGN C’est donc un véritable vent de fraîcheur qui souffle sur les mutants et qui apporte une nouvelle dimension à la mythologie de part des intrigues à la fois destiné aux enfants mais aussi complexes : ainsi, il y a certes la rivalité entre Xavier, les X-Men et Magnéto mais aussi plusieurs trames secondaires tel que 49 les liens entre Diablo et Mystique, les origines mystérieuses de Wolverine (qui semble ici bien moins noir et rebelle qu’à l’accoutumée mais qui conserve tout de même un certain charisme mais aussi du mystère) ou encore l’histoire d’amour naissante entre Jean et Scott. Wolverine» (et là aussi, nous connaissons le résultat). Il fallait donc essayer de promouvoir le film et surfer sur son buzz naissant pour lancer une toute nouvelle série sur les X-Men mais surtout sur son personnage phare : Cyclop. Euh, non l’autre gars tout poilu : Wolverine. Si la première saison peut paraître assez enfantine et parfois décalée par rapport aux comics, c’est véritablement avec la saison 2 que s’envole la série : le traitement des personnages se renforce (et le fait d’en faire des ados permet de mieux cerner leurs problèmes) et devient plus noir tandis que les thèmes de tolérance et haine interviennent avec la révélation au monde de la condition mutante. Enfin, les saisons 3 et 4 se placent sous un jour nouveau puisque l’ennemi change : on assiste à la longue arrivée d’Apocalypse dans une intrigue qui s ‘étale sur deux saisons et qui se révèle très intéressante. Ainsi, en 2006-2007, c’est la préproduction qui commence. La série sera réalisé par Craig Kyle : le bonhomme est déjà connu dans le monde de l’animé : il a eu son rôle à joué dans X-Men Evolution et a aussi réalisé les deux films animés sur les Ultimates Avengers ainsi que sur Iron-Man ! En bref, on a pas un amateur ici et c’est sûrement ce qui expliquera la bonne qualité de la série. Il est épaulé par Greg Johnson et on a bien sûr plusieurs compagnies de production notamment Marvel Entertainment ou Toonz Entertainment. La série commence d’être diffusé en Septembre 2008 sur Nictoons (chez nous, c’est visible chez M6 et Cartoon Network). On compte donc pour cette série une seule saison de 26 épisodes. En effet, alors que quelques images de la saison 2 avaient été diffusé au Comic Con 2009, la série est annulée le 15 avril 2010 : elle ne reviendra donc jamais pour une deuxième saison ! Le motif : le manque de blé : il y avait un manque d’argent qui empêchait le financement de la série ! Cela est vraiment dommage et j’utiliserais même le mot «injuste» car cette série était d’excellente qualité et elle aurait mérité une deuxième saison. De même, l’animation, le casting des voix et les musiques sont très élaborées et pour cause : c’est Warner qui s’en est chargée ! Les designs de la série sont très soignés et rappellent fortement les séries de l’ami Timm tandis que les musiques (sans atteindre toutefois celles des séries du DCAU) sont aussi de très bonne facture. Ainsi, X-Men Evolution va se révéler être une série très intéressante qui par la métaphore du passage de l’enfance à l’âge adulte par le biais de l’adolescence nous montre comment les jeunes X-Men (on se rapproche ainsi de la version des années 60) vont grandir pour apprendre à maîtriser leurs pouvoirs tandis que le monde va lentement apprendre leur existence et se mettre à les haïr. En quatre saisons, c’est toute une mythologie qui va se bâtir lentement et nous livrer des personnages charismatiques qui ne vont cesser d’évoluer et de changer. Tout d’abord, parlons de l’animation ! Bah, les studios ont bien compris que les designs de X-Men Evolution étaient vraiment top ! On reprend donc quasiment les mêmes (en changeant toutefois le look des personnages et en les vieillissant) et cela va quelque peu induire les fans en erreur qui vont croire qu’il y aurait une certaine continuité entre X-Men Evolution et cette série. Or c’est faux, si quelques éléments de l’histoire pourraient laisser penser le contraire, elle est complètement indépendante et se situe dans un univers propre. Ainsi, l’animation est simple mais très soignée : les scènes d’actions sont très bien réalisées et chaque personnage semble acquérir une identité propre. Le générique est lui très sobre mais à le mérite d’être efficace La fin de la série est aussi particulièrement intéressante à mon sens puisque l’on y voit l’avenir des X-Men et leurs prochains grands défis (Bastion, le Phénix, Magnéto et les Nouveaux Mutants…). Ainsi, une série qui nous montre le passage à l’âge adulte de nos mutants avec rires mais aussi de part de nombreux méchants et clins d’œils en tout genre. WOLVERINE AND THE X-MEN : UNE SÉRIE VICTIME D’UN MAUVAIS COUP DU SORT. En 2007, la franchise X-Men était au point semi-mort : il n’y avait plus eu de séries TV depuis 2004 et la trilogie était terminé (elle s’était même terminée sur le mitigé X-Men 3 mais bon, nous ne nous étendrons pas là-dessus). Malgré tout, un autre film était confirmé : «X-Men Origins : 50 et de présenter la plupart des membres de l’équipe. Quant à la musique : bah ça change radicalement mais ça colle très bien à l’histoire sombre et mystérieuse de cette saison. De plus, la mythologie est elle aussi très bien respectée et les références et clins d’œils sont multiples et très plaisants à suivre. Car oui, on a une série très sombre : l’histoire ne nous parle pas d’une énième version des origines des X-Men : non pour cela on a les films et les précédentes séries animées. Ici, les X-Men existent depuis des années ! Ou du moins existaient ! En effet, un jour, une mystérieuse explosion a eu lieu à l’Institut : tout est ravagé mais plus grave : Jean et le Professeur X ont disparus ! L’équipe n’a rien trouvé et a fini par se séparer, convaincus de leur mort. Or pendant ce temps-là, les choses se sont aggravés pour le monde : la chasse envers les mutants fait rage et Magneto rassemble de plus en plus de mutants, dans un but soidisant pacifique, à Genosha Ca en est trop pour Wolverine qui décide de rassembler les X-Men mais cette fois-ci sous son égide. On compte donc lui en chef mais aussi le Fauve, Iceberg, Shadowcat, Tornade, Forge mais aussi un Cyclope bien plus sombre et démoli depuis la disparition de Jean, une Malicia qui a du mal à choisir son camp, un Diablo pas mal absent et d’autres aides extérieures comme Angel. Il y a aussi une nouvelle venue : la mystérieuse Emma Frost qui dit avoir des infos sur cette mystérieuse explosion. Pendant ce temps, le Professeur X se réveille d’un long coma dans le futur et ce futur est apocalyptique (non, il n’y a pas Apocalypse…) : les Sentinelles règnent en maître et la plupart des mutants sont morts ! Il contacte donc son équipe et lui demande de tout faire pour empêcher cela. Malgré tout, la série sera tout de même annulée pour des raisons évoquées ci-dessus et je trouve cela très dommage puisqu’elle ouvrait sur une menace bien plus grande et tout aussi intéressante : l’Age d’Apocalypse ! Il y avait matière à faire et l’on aurait aussi pu s’aventurer dans des sentiers encore inexplorés pour cette saison 2 avec des histoires encore plus originales et voir aussi le retour de Jean, un certain renouveau du rôle de Cyclope mais aussi de nouvelles menaces et pourquoi pas Cable ! Il était aussi prévu que Colossus revienne dans cette deuxième saison et qu’il ait un rôle beaucoup plus important ! En bref, c’est une série de qualité au potentiel encore inexploré qui a été bien trop tôt annulée et cela est très dommage. En conclusion que dire à part que les X-Men ne s’en tirent pas si mal sur le petit écran ! Il est vrai que sur trois séries animées, les trois ont été plus ou moins réussies dans leur ensemble ! Il y a certes eu de mauvais épisodes comme dans toutes séries mais le bilan reste positif : la série des années 90 reste sans nul doute la meilleure série X-Men jamais produit allant jusqu’à faire rougir le DCAU et les séries de Bruce Timm. X-Men Evolution a permis de redonner un coup de jeune à cet univers et à le populariser auprès des plus jeunes tout en sachant se démarquer de cet aspect enfantin à partir de la deuxième saison pour capter un public plus large. La dernière en date, Wolverine And The X-Men a permis de diffuser la série à différentes classes d’âges et de renouer avec l’esprit des années 90 ! Aujourd’hui, l’avenir de la franchise sur les écrans de télé n’est pas mort puisque deux séries Japonaises sont prévues : développées par les studios Madhouse (Deathhhhhh Notteeee : ben quoi, je fais de la pub pour le site manga !), elles auront ce côté «manga-isé» et l’on s’éloignera alors totalement de l’animation américaine. La première sera centré sur Wolverine et explora son voyage au Japon et sûrement sa rencontre avec celle qui reste son plus grand amour : la douce Mariko ! L’intrigue laisse rêveur n’est-ce pas ? ! Perso, je dirais même qu’elle fait beaucoup penser à cette célèbre saga des comics X-Men : «Days Of Future Past» : on y parle d’un future apocalyptique quasiment identique et la trame de fond des X-Men tentant d’empêcher cela est respecté. Ainsi, cette intrigue nous permet d’explorer des histoires très sombres et percutantes pour une série animée ! Le ton est bien plus adulte que dans X-Men : Evolution et se rapproche ainsi avec la série des années 90. Les histoires sont bien trouvées même si elles restent classiques et ont le méritent de nous offrir de l’action, de l’humour mais surtout des personnages aux sentiments bien définies et aux origines et histoires plus qu’intéressantes : ainsi, des épisodes s’intéresseront à Diablo, Gambit, Cyclope mais aussi Wolverine ! On a un Wolverine très présent dans la série (normal vu le titre) et à vrai dire, cela tend un peu à m’énerver vu que j’en ai marre qu’on le voit partout… Mais il faut reconnaître que son personnage est bien mis en valeur : on le découvre en chef d’équipe qui doit donc gérer les autres en plus de lui-même et on le voit moins sombre et plus sociable (au contraire de Cyclope qui devient le bad guy depuis la disparition de Jean : les rôles tendent à s’inverser et Cyclope acquiert une dimension très intéressante et ce même si il est mis de côté). La seconde sera consacrée aux X-Men : aucune info sur le scénario mais nous savons que l’équipe sera composée des grandes figures emblématiques. Deux projets donc ambitieux et qui soulèvent déjà les passions : les designs de la série sur Wolverine sont très très spéciaux et font peur tandis que pour celle sur X-Men, on espère retrouver le génie créatif des précédentes séries ! Néanmoins, cela nous fait affirmer une chose : les X-Men ne sont pas encore morts et continuent à vivre à l’écran et on leur souhaite de connaître encore de longues aventures (et qu’elles restent de qualités…). 51 OTHER COMICS : BUFFY, THE VAMPIRE SLAYER Par Ashka B ienvenue pour dans ce Other Comics où je vais vous parler de Buffy The Vampire Slayer Saison 8. mieux. LE BUFFYVERSE EN GÉNÉRAL Buffy était à la base une série télévisée qui a connu sept saisons de 1997 à 2004 sur les chaînes Américaines WB (devenue depuis The CW) et UPN et qui a été diffusée en France sur M6 et connaît maintenant de nombreuses rediffusions sur W9 ou d’autres chaînes du câble. L’histoire se concentre sur Buffy, jeune adolescente dont le destin est changé lorsque qu’elle apprend qu’elle est destinée a être une tueuse de vampire. Elle est aidée dans cette quête par Giles Rupert son observateur et ses amis Xander (Alex en Français) et Willow. Un pitch assez simpliste mais drôlement efficace. JOSS WHEDON UN GÉNIE CRÉATIF. A vant de plonger directement dans le sujet, faisons un détour sur le Buffyverse en commençant par son créateur, Joss Whedon. Son nom vous est sans doute familier car il a été choisit comme réalisateur sur le film The Avengers qui sortira La série à connu un succès critique énorme, ce qui a mené ensuite à un spin-off sur le personnage d’Angel qui a duré 5 saisons. L’univers de Buffy a même faillit être adapté en dessin animé en 2004, mais le projet a été jugé trop mature pour le public ciblé par tous les networks laissant à l’abandon ce projet qui paraissait pourtant intéressant et dont on peut voir quelques minutes du pilote sur Internet (Un chapitre de la saison 8 de Buffy nous montre d’ailleurs un aperçu de ce dessin animé). en 2012. BUFFY EN COMICS. Joss Whedon a beaucoup travaillé pour la télévision car il a notamment crée Buffy The Vampire Slayer, Angel, Firefly et Dollhouse qui sont des séries qui ont vite réussi a obtenir un statut culte auprès des fans du bonhomme. A ttaquons nous maintenant a la partie la plus intéressante, à savoir la partie comics. Le Buffyverse a connu beaucoup d’incarnations en comics, la première étant pendant la diffusion de la série, Dark Horse avait lancer une série de comics qui a duré 64 chapitres et qui racontait des histoires inédites qui se plaçaient entre les saisons de la série. Ces comics sont édités par Fusion Comics en France et regroupe pour l’instant cinq tomes que vous pouvez trouver en librairie. Il a aussi créée une web série du nom de Dr. Horrible’s Sing-Along Blog qui met en scène le très talentueux Neil Patrick Harris. Je vous conseille grandement de jeter un coup d’œil a cette web série que vous pouvez trouver gratuitement sur Youtube car elle vaut le coup ! Mais Whedon a aussi beaucoup travaillé en temps que scénariste comics, avec un très grand run pour Astonishing X-Men qui a été acclamé par les critiques et le public, mais a aussi su prolonger l’univers de ses séries a travers les comics avec des comics Firefly, Angel, Buffy et très prochainement Dollhouse. Joss Whedon a aussi voulu aussi innover dans son univers et a créé une mini-série du nom de Fray, toujours éditée chez Dark Horse aux US et chez Fusion Comics en France. Cette mini-série de 8 chapitres nous amène dans le futur du Buffyverse et nous raconte l’histoire de Melaka Fray qui est devenue une tueuse de vampire et qui cherche à comprendre ce que cela signifie Joss Whedon a généralement le don pour transformer tout ce qu’il toucher en or et c’est tant 52 dans un monde qui a énormément changé depuis l’époque de Buffy. Ce personnage sera d’ailleurs réutilisé dans le troisième arc de la saison 8 de Buffy. et ce qui permet aussi d’aller plus loin dans la création avec notamment un voyage dans le futur ou encore des ennemis comme les peluches vampires qu’il aurait été difficile de placer dans la série en elle-même. Mais Dark Horse n’est pas le seul éditeur qui a publié du Buffy, IDW en a aussi profité pour nous sortir des comics centrés sur les personnages d’Angel (avec notamment une saison 6 suivant la série télévisé) et récemment une sur Spike. Malheureusement ces deux séries n’ont pour l’instant pas été éditées en France, à part une mini série d’Angel, Angel: Sang et Tranchées que vous pouvez retrouver chez Dante Prod. BUFFY, THE SAISON 8 VAMPIRE Au niveau du scénario on retrouve Whedon qui a écrit trois arcs sur cette saison, Brian K. Vaughan, Drew Goddard, Jane Espenson et Brad Meltzer qui réussissent à nous fournir des récits assez proches au niveau qualité et du coup une saison très réussie. SLAYER L Au dessin, on peut retrouver Georges Jeanty sur tous les arcs (sauf sur l’arc Time Of Your Life où l’on retrouve Karl Moline) qui nous offre des dessins qui au début peuvent rebuter le lecteur, mais on se rend compte très vite que celui-ci est parfait pour illustrer les aventures de Buffy car on arrive à retrouver certains détails dans ses dessins qui arrivent clairement à retranscrire les mouvements des acteurs et certains gestes ou expressions qui, du coup, seront très agréables pour les fans de la série. a plus grosse partie reste quand même l’initiative de Whedon de relancer Buffy The Vampire Slayer après avoir été déçu par la fin de la saison 7 et donc de la série. C’est donc une saison 8 en comics qui voit le jour, éditée par Dark Horse au US et par Fusion Comics en France. Cette saison 8 reprend donc plusieurs mois après la fin de la série, Sunnydale est détruite et Buffy décide de disperser les milliers de tueuses à travers le monde dans des camps d’entraînement. Buffy et Xander (Alex en Français) se retrouvent donc dans un château en écosse avec 500 tueuses et Dawn qui est devenue géante après avoir fricoter avec un Mimir. boulot dans cette saison. Il aime aussi l’humour et c’est pour ça que pour la variant cover du chapitre de la révélation de l’identité de Twilight, Jeanty avait dévoilé sur le web une version modifiée de sa cover montrant Obama en Twilight, ce que beaucoup avait pris au sérieux à l’époque. On peut aussi retrouver Jo Chen qui illustre les couvertures et son travail est vraiment impressionnant, on retrouve des covers vraiment détaillées, avec de très belles couleurs et surtout un dessin incroyable et je vous laisse donc découvrir quelques-unes des plus belles covers de cette saison sur la droite. Depuis la destruction de Sunnydale, l’armée américaine considère Buffy et son groupe comme des terroristes et veut mettre fin à leurs agissements, pour cela ils font alliance avec des anciens ennemis de Buffy ainsi que le mystérieux Twilight (Crépuscule en Français) qui semble déterminé à exterminer toutes les tueuses. Entre la menace que représente Twilight et certaines tueuses qui décident de se révolter, Buffy va avoir beaucoup de ET L’AVENIR DE BUFFY? L a saison 8 s’est terminée en janvier au USA et en juin en France, mais ce n’est pas pour autant que Buffy est terminé, Whedon prépare actuellement la saison 9 de 25 chapitres qui démarrera en septembre. Cette saison compte 40 chapitres divisés en 7 arcs importants, chacun étant construit comme un épisode la série. On retrouve tout ce qui a fait le succès de Buffy dans ces comics, avec un traitement des personnages très développé, un humour toujours aussi accrocheur (Whedon détourne d’ailleurs quelques fois les codes du comics pour donner un petit trait d’humour au récit), des références à gogo (avec Xander qui essaye de se faire appeler Capitaine Fury par exemple ou encore avec Andrew, le nerd le plus bavard qui ait jamais été crée) et surtout une histoire de fond très travaillée et vraiment bien mené. Dark Horse ayant récupéré les droits d’Angel, on aura le droit à une nouvelle série dès août du nom de Angel And Faith qui nous proposera les aventures de ce duo de choc. Ces deux séries seront connectées l’une a l’autre et se croiseront apparemment à plusieurs reprises. Avec cette saison 8, les scénaristes peuvent se faire plaisir car ils n’ont plus les restrictions dues au format télévisuel, ce qui nous permet de revoir dans cette saison plusieurs personnages de la série (je vais vous laisser le plaisir de découvrir lesquels) L’avenir de Buffy s’annonce donc radieux et on espère que la qualité restera au rendez-vous. 53 INTERVIEW : XAVIER LANCEL, RÉDACTEUR EN CHEF DE SCARCE Par Fitzlionheart X avier Lancel, le rédacteur en chef de Scarce, le fanzine français, nous a accordé une très belle interview. Frédéric Blayo. Il y avait déjà eu des tentatives, notamment avec Galador dont faisait partie Yvan Marie. Se sont ensuite rajoutés Dominique Poncelet et Laurent Seizelet. Le premier numéro est sorti en 83. 44 pages en noir et blanc entièrement tapées à la machine. 500 exemplaires ont été tirés et distribués dans des librairies parisiennes, les seules à proposer de la VO à ce moment-là. Les premiers numéros étaient très polémiques, voir agressifs. C’était un ton vraiment fanzine mais cela s’est adouci ensuite, notamment parce qu’on a noué des liens avec des artistes, ce qui nous permettait de mieux les comprendre. Cela ne nous empêche pas d’être toujours parfois critique dans nos interviews ou dans nos articles. B onjour Xavier, est-ce que tu peux te présenter et également expliquer ton parcours ou ton histoire avec les comics ? Bonjour, je suis Xavier Lancel, 38 ans. Je travaille pour Scarce depuis 1999. D’abord en tant que simple rédacteur puis comme président de l’association Saga qui publie le magazine et enfin comme rédacteur en chef.. La magazine était trimestriel et est sorti jusqu’au numéro 7 où des dissensions sont apparues entre les rédacteurs. Certains voulaient que le magazine soit plus soigné, plus joli avec de la couleur notamment quitte à ne plus paraitre régulièrement. Les autres voulaient avant tout que le contenu soit bon et que le magazine sorte tous les trois mois. Finalement, la première solution s’est faite et le magazine est sorti en couleurs avec un prix passant de 20 à 40 francs. Cette transition étant trop brutale, les ventes ont été mauvaises et en conséquence, personne n’a voulu travailler sur le prochain. Après un an de hiatus, Jean-Paul Jennequin et Yvan Marie ont quand même décidé de relancer la machine et le magazine est ensuite paru tous les trois mois à partir de là et pendant 15 ans. J’ai commencé les comics parce que mes frères lisaient Strange, Nova et tous les autres magazines de cette époque. Ils en avaient un coffre plein et j’ai du commencer vers mes 6 ans. Alors qu’ils ont arrêté pendant leur adolescence, moi j’ai continué et cela jusqu’au début des années 90. Là, j’ai arrêté pendant une petite dizaine d’année par manque d’intérêt. En 93/94, j’ai découvert Scarce et je lisais la revue régulièrement alors que je ne lisais plus de comics. Surtout parce que je la trouvais intéressante. Puis quand j’ai repris vers 1998, j’ai surtout fait de la VO et petit à petit, je me suis dis : pourquoi je ne proposerais pas des articles ? J’ai envoyé par la poste deux articles sur lesquels j’avais passé une centaine d’heures environ, enfin beau- coup trop de temps et ils sont finalement passés et j’ai continué comme ça pendant quelques temps. Je faisais aussi de la traduction d’interviews et je fournissais des illustrations en scannant les comics que j’avais (parce que ma collection commençait à bien s’étoffer). Je relisais également les articles et j’ai fini par écrire des éditos, qui sont tous signés Jerry Perry Junior. Et finalement, ça m’a amené à reprendre le magazine quand il a traversé une période difficile il y a quelques temps. Les problèmes sont un peu revenus à partir de 2000 et jusqu’en 2007. Le rythme de parution s’est énormément réduit. Il y a même eu un numéro par an à certains moments. Le 70 est sorti un an après le 68 (il n’y a pas eu de 69 mais on y reviendra plus tard) qui était aussi sorti presque un an après le 67. Olivier Thierry, devenu rédacteur en chef au numéro 53, m’avait proposé de devenir le président administratif, mais ce n’était vraiment qu’un titre officiel. Quand finalement, il s’est lancé dans Zoo, je lui ai dit que j’étais motivé pour reprendre le magazine et m’investir plus et j’ai donc récupéré le bébé. Depuis, on est censé être trimestriel mais on a un peu de mal à tenir la cadence mais on tourne à peu près à trois numéros par an. E t comment ça se passe alors au niveau de l’équipe actuellement. Vous êtes combien ? P arlons-en justement du magazine et de son histoire, difficile ou pas. Comment a-t-il débuté ? On a un coeur de rédacteurs qui écrit à chaque numéro. Cela doit faire environ 10 personnes puis les rédacteurs occasionnels font monter le chiffre à une grosse vingtaine je pense. Mais la situation est assez compliquée en ce moment parce que les «anciens» rédacteurs ne proposent plus d’articles d’eux-mêmes. Cela n’empêche pas certains de revenir comme Jean-Paul Jennequin qui va écrire pour le prochain numéro alors que cela Alors, tout a commencé en 1981. Quelques fans de comics s’étaient réunis pour faire un dictionnaire des superhéros. Le projet a avorté mais lors d’un pèlerinage comics à Londres, certains de ses fans ont décidé de faire un fanzine consacré aux comics. Ces trois personnes étaient Jean-Paul Jennequin, Yvan Marie et 54 En plus, quelques mois plus tard, j’ai appris que Terry Austin, qu’on venait d’interviewer était aussi un grand fan de Colon et qu’il avait des dizaines de planches de lui. Donc voilà, on a récupéré le mail et le bouche à oreille l’a mis en confiance. doit faire 15 ans qu’il n’a rien proposé. C’était quand même un des fondateurs. Donc on essai d’apporter du sang neuf pour re-dynamiser le magazine. V ous communiquez par mail ou vous vous voyez lors de réunions ? Les interviews ensuite, je préfère les faire en vrai, en face à face à des conventions ou des évènements spéciaux mais cela se fait surtout par mails. Et chaque échange est différent selon les artistes. Personnellement, je commence par envoyer 2/3 questions sur lesquelles je pense pouvoir enchaîner plus tard. Mike Carey écrivait de longues réponses qui me permettaient d’enchaîner naturellement, comme pour une conversation normale. Avec Ernie colon, ça a été beaucoup plus lapidaire et sec. Il répondait parfois en une phrase et c’est arrivé qu’on ne s’échange plus de mails pendant un mois et ensuite qu’on reprenne. Au départ, la rédaction était à Paris. Sans internet, tout se faisait par courrier. Mais depuis que j’ai repris, on a des rédacteurs partout en France même si j’habite personnellement à Lyon. C omment se passe la préparation d’un numéro ? Cela dépend. Les rédacteurs peuvent choisir leurs propres sujets plusieurs mois à l’avance. Une fois le sujet choisi, on demande qui veut participer et en fonction des réponses, on répartir le travail. C’est donnant donnant pour les articles. Si un rédacteur propose un article, il s’engage aussi en retour à travailler sur des séries qui ne le passionnent pas si jamais on a besoin d’aide. V ous avez une approche très spécialisée, voire professionnelle dans le choix des sujets et le traitement. C’est un choix délibéré ? Oui, ça l’est. Surtout depuis que j’ai repris la revue. Avant, on avait des sujets plus mainstreams mais j’ai remarqué que mettre par exemple Batman en couverture n’influence en rien sur le nombre de ventes. Partant de ce constat, autant prendre des sujets inédits et peu communs pour ne pas faire pareil que les sites d’informations qui en plus bénéficient de l’instantanéité. Ernie Colon n’a eu que deux interviews tout au long de sa carrière et je défis quiconque de trouver une bibliographie complète de son travail, même sur le net. Je ne refuse pratiquement jamais d’articles. Sauf quand c’est un sujet qu’on a déjà traité. Il y a tellement d’artistes et de séries qui mériteraient qu’on parle d’eux. Par exemple, nous n’avons encore jamais rien fait sur Steve Ditko, c’est quand même un comble en 25 ans de publications. Mais on essaye de mettre en lumière des artistes dont on ne parle plus beaucoup. On prend des artistes qui justifient un achat de la part d’un lectorat déjà érudit et qui veut en savoir plus. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne fait que dans l’ancien. Tim Fish dont on parle dans le numéro qui sort est un artiste moderne. Pour le dernier numéro d’ailleurs, je souhaitais faire un sujet sur Ernie Colon depuis que j’avais repris Scarce. À 80 ans, il dessine toujours plus de 160 pages par an ! Peu de gens ont répondu pour participer à l’écriture : j’ai donc rédigé la grande partie des 40 pages du dossier. J’ai acheté le plus de ses titres possible pour être capable de parler et échanger légitimement avec lui. On a donc le dossier et une interview exclusive uniquement sur Ernie Colon. D es grands noms de l’édition et du milieu du comics ont participé ou participent encore au magazine : Thierry Mornet, Jean-Marc Lainé, Jean-Paul Jennequin, etc. Ça fait quoi d’être à la tête d’une institution comme Scarce ? Le reste des articles, c’est un fond qu’on met ou enlève selon la place disponible. On a plusieurs rubriques dont «Point d’encrage» de Philippe Cordier, qui met en avant un encreur et son travail. Au prochain numéro commencera aussi une rubrique sur la bande dessinée anglo-saxonne. C’est vrai que la plupart de nos rédacteurs ont maintenant des postes dans l’édition voir même dans l’édition de comics. Scarce sert un peu de pied à l’étrier pour se faire une place dans ce microcosme. À force de rencontrer les artistes, certains se sont fait un nom comme Thierry qui gère maintenant la ligne comics «contrebande» chez Delcourt. En plus, il continue à écrire pour nous, tout comme Jean-Marc et beaucoup d’autres. C À omment se passe la prise de contacts avec les artistes ? Et comment se font les interviews ? combien d’exemplaires se vend le magazine est comment est-il distribué ? On passe par Facebook, ou le site personnel de l’artiste. C’est le plus simple et le plus direct. Internet est un formidable outil pour ça. Mais souvent, on saute de contact en contact. Pour Colon, on a su que ça allait se faire quand Mauricet, qui a dessiné la couverture du numéro #71, m’a dit qu’il avait travaillé avec lui par le passé et qu’il avait son mail personnel. Au lancement, il était tiré à 500 exemplaires. C’est monté jusqu’à 1000 voir 1100 à la meilleure période. Quand 55 j’ai repris le magazine, on tournait vers les 900/950 mais cela me semblait beaucoup donc on est descendu à 750. Mais les finances étaient trop justes et depuis le numéro 73, on ne fait pratiquement plus qu’à la vente, on évite de trop en imprimer. En 6 mois, le stock est épuisé mais on peut en réimprimer grâce au contrat avec notre imprimeur. Et puis, ça créer de la demande, c’est pas plus mal. On passait par un distributeur pour le vendre dans les boutiques spécialisées mais la marge (très raisonnable) qu’il prenait dépassait la marge qui nous permettait d’être rentable donc on a dû le distribuer nousmêmes. J’ai reconstruis un réseau de revendeurs chez qui je mets le magazine en dépotvente. C’est à dire que j’envoie le magazine et que je facture seulement ceux qui ont été vendus quand le numéro d’après sort. Q Les deux tiers du magazine sont consacrés au dossier sur Ernie Colon avec une rétrospective quasi-exhaustive de toute sa carrière. Il a commencé en dessinant Casper et Richie Rich pendant 25 ans avant de passer chez Marvel et DC entre autres dans les années 80. Il a beaucoup crée chez eux et a même développé ses propres graphic novel, Médusa Chain et Ax en ayant carte blanche, une rareté ! Pendant le crash du milieu dans les années 90, comme beaucoup de monde, il n’a plus été sollicité. Il a survécu avec des petits projets à gauche à droite. Puis tout est reparti dans les années 2000 avec l’adaptation en comics du rapport sur les attaques du 11 Septembre. Le succès s’est surtout ressenti dans le milieu journalistique plus que dans celui du comics. Il s’est lancé ensuite dans des biographies à caractère pédagogique, ce qui représente un peu une nouvelle sorte de comics. Belin va sortir en France le volume consacré à Anne Franck, qui ne se focalise pas uniquement sur le journal mais aussi sur ce qui s’est passé avant et après son écriture. Le deuxième sujet important est consacré à Tim Fish. C’est un auteur que j’ai rencontré à Angoulême un peu par hasard. Je tenais le stand de Scarce et j’ai vu un homme passer avec sur son badge marqué Tim Fish. Je me suis dit: «mais je le connais» et je lui ai sauté dessus alors qu’il était là en simple visiteur. Je lui ai proposé de venir à notre stand et de dessiner un peu On doit être à une trentaine de points de vente maintenant et on continue d’en rajouter à chaque numéro. En plus, ça permet d’avoir une vraie relation avec les vendeurs et on a des retours sur les numéros qui ont plu et ceux qui se sont bien vendus. L uel est le programme du magazine qui sort ces jours-ci? e magazine vit uniquement des ventes ? Le magazine survit déjà difficilement. Et pourtant personne n’est payé chez Scarce. Les rédacteurs font ça bénévolement, sur leur propre temps libre. Même les artistes qui signent les couvertures et qui sont parfois des gens reconnus font ça gracieusement. On a quelques pages de pubs mais qui ne sont vraiment pas chères et qui ne rapportent qu’une infime partie des recettes. Donc oui, ce sont les ventes qui nous font vivre et permettent de sortir le numéro suivant. et finalement, vu qu’il était mal logé en dehors du centre-ville, il a passé le reste du festival avec nous. Depuis, chaque année, il revient à Angoulême et anime des rencontres avec des auteurs de BDs à caractère LGBT (lesbien, gay, bisexuel, transexuel). En fait, à cause de la parution erratique du magazine au début des années 2000, on a perdu le numéro de commission paritaire et l’aide du CNL. On a donc revu le format pour qu’il soit moins cher à imprimer. On passe aussi à un magazine en dos piqué avec le 77. En plus, on ne doit pas dépasser les 250 grammes car sinon on sortirait des envois économiques de la Poste et on deviendrait perdant sur les frais de port En fait, il fait des comics de romances gay à la sauce des années 50 mais avec un trait très cartoony. Il est très influencé par les Archie Comics mais ses dessins se rapprochent de ceux d’un Erik Larsen ou d’un Darwyn Cooke. Donc pour le moment, on se débrouille et on se démène pour récupérer ce numéro de commission et le reste pour être plus tranquille à long terme. E Enfin voila, on a lié une vraie relation d’amitié et je trouvais ses comics de qualité même avant de le rencontrer donc il était temps de le mettre un peu en avant. t vous mettez en place une communication vers les lecteurs ? Et bien sûr, en plus de cela, on a les rubriques habituelles et un article sur Mister A et un autre sur Black Knight. Quand je parlais du fond d’article, celui-là en fait partie. On devait le sortir il y a deux numéros mais on l’a repoussé plusieurs fois par manque de place. Non pas vraiment. On avait un courrier des lecteurs dans les anciens numéros mais on l’a arrêté. On se concentre d’abord à remettre le magazine à flots avant de pouvoir renouer des liens avec les lecteurs. 56 C ment de passer du 68 au 70 quand le moment est arrivé. Et il a fait croire aux lecteurs qu’il était bel et bien sorti. Dans le 70, une fausse couverture expliquait qu’on pouvait le commander, etc. Le coup était bien monté donc. Sauf que la parution était trop erratique et que les lecteurs ont voulu se le procurer et n’ont pas compris. En plus, ça a foutu un gros bordel dans les abonnements donc l’effet a été un peu raté. Par contre, on a toujours en projet de faire ce numéro spécial sexe. Il sortira en hors-série totalement hors abonnement. omment peut-on se procurer Scarce ? Il y a plusieurs façons. D’abord en boutique, si elles font partie du réseau partenaire. Sinon en commandant directement à l’association. Et c’est plus intéressant de faire comme cela car en boutique, cela vous coûtera 9€ tandis qu’en commandant, ce sera 7,50€ frais de ports compris. En plus si vous vous abonnez, le prix du magazine tombe à 6,75€. Et on possède aussi un certains nombres d’anciens numéros dans notre stock. Q Scarce a aussi eu un petit frère au début des années 90 : Mangazone. Comme son nom l’indique, c’était un magazine dédié à la bande dessinée asiatique car certains rédacteurs ont commencé à s’y intéresser. Mais cet intérêt n’a pas vraiment duré et après une petite dizaine de numéro ce fut fini. uels vont être les sujets des prochains numéros ? Il faut savoir qu’on essaie de respecter un schéma dans les sujets abordés. E n partant du principe que 4 numéros sortent par an. Un dossier est consacré à un auteur spécifique (comme Ernie Colon pour celui-ci). Un autre sur une ligne ou un label. Un troisième sur une vieille série sortie en France mais dont la parution s’est arrêtée. Pour le dernier, on se donne le choix d’un thème libre. On a aussi tenté l’aventure de l’édition de BD avec : «Le tour des Crocs», un album composé de récit courts sur le théme des vampires. Ca n’a pas été un franc-succès mais on était très content de mettre en avant certains dessinateurs qui sont presque tous passés pro depuis. E Donc pour les prochains, on a en projet un dossier sur la légion des super-héros. Un sur Superman, on a jamais fait un article sur Superman depuis la naissance du magazine. Mais c’est tellement énorme que cela va s’étaler sans doute sur plusieurs numéros. On va aussi parler de Power Pack. Et côté auteur, on parlera de Jerry Bingham qui a entre autre dessiné Son of the Demon où Batman conçoit son enfant avec Talia. Il est récemment revenu sur un récit dans un numéro de DC Retroactive. Pour les éditeurs, on voulait parler de Crossgen depuis longtemps et le label est revenu d’actualité grâce à Marvel qui l’a relancé donc on y va. t comment s’annonce le futur de Scarce? Vous avez d’autres projets? Oui, on va sortir une version annuelle appelée SCARCE INTERVIEWS qui reprendra les entretiens faits avec les artistes en anglais dans le texte. Le premier numéro sera présenté en avant-première à la New-York Comic Con de 2012. On complétera avec les rubriques comme point d’encrage et aussi certaines bibliographies. Nous allons aussi débuter une réédition des anciens volumes remaquettés, réillustrés et updatés. On va faire le chronologiquement et par thème, le premier volume devrait donc reprendre un contenu sélectionné des Scarce 1 à 6. I l y a des petites histoires, ou des anecdotes qui ont accompagnés la vie du magazine ? Enfin, une rubrique boutique dans scarce va ouvrir. Elle permettra aux lecteurs d’acheter des comics autopubliés d’auteurs en relation avec le sommaire de nos numéros. Avec, par exemple, Trust/Truth de Tim Fish. S Bien sur ! Le numéro 69 est la meilleure. Avant que je n’arrive dans le magazine. Il y avait un projet pas très sérieux, lancé d’abord comme une blague dans le courrier des lecteurs qui prévoyait de faire du numéro 69 un numéro spécial centré sur la vie sexuelle des super-héros. Mais Olivier Thierry a décidé consciem- carce #77 est disponible depuis quelques jours auprès de l’Association SAGA (10 rue Bugeaud 69006 LYON) et dans quelques jours dans les bonnes boutiques. Merci à Xavier pour sa gentillesse et sa disponibilité. Si les comics vous passionnent et si vous voulez creuser le sujet et découvrir de nouvelles choses. Scarce est une revue de passionnés pour des passionnés. N’hésitez pas à vous le procurer. Pour ceux qui feront le déplacement à Lille, Xavier sera présent et de nombreux numéros seront disponibles à la vente. 57 LA DERNIÈRE SÉANCE : LES TORTUES NINJAS Par Velian L a dernière séance vous propose un film résumé et illustré ainsi que les commentaires de l’équipe. Ce numéro présente les Tortues Ninjas. Une plaque d’égout se referme. Dans les égouts, quatre tortues géantes rentrent satisfaites d’avoir mis au tapis les malfrats. Seul l’un d’entre eux est déçu d’avoir perdu son arme. Leonardo est le leader, le plus posé. Donatello est le plus malin, Michelangelo est le gamin du groupe, Raphaël le plus coléreux. De retour dans leur cachette, ils se présentent face à leur maître : Splinter, un rat géant. Raphaël avoue avoir perdu son saï ce qui le met en colère. Splinter propose une séance de méditation, mais les tortues sont de vrais ados et préfèrent danser, chanter et commander des pizzas. Raphaël se déguise et s’en va au cinéma. En sortant de sa séance, il arrête des voleurs de sac à main qui s’enfuit dans le parc voisin. Les jeunes sont horrifiés par la créature qu’ils viennent de voir. Mais surgit alors un homme portant un masque de hockey qui les attaque à coups de crosses. Raphaël s’interpose. Casey Jones décide de l’affronter. Raphaël perd son chapeau mais n’impressionne pas Casey qui s’enfuit après l’avoir mis au sol. Raphaël retourne à la cachette où Splinter l’attend. Le vieux rat prend le temps de lui parler pour calmer celui qu’il appelle son fils. Il veut que la tortue apprenne à canaliser sa colère pour en faire une force dans l’équipe. Au domicile d’April, son patron Charles Pennington craint pour la sécurité de son meilleur reporter. Charles a des ennuis avec son fils Danny. Ce dernier vole l’argent du portefeuille d’April discrètement... April va interviewer Sterns, le chef de la police. Elle lui demande si il conçoit un lien entre les voleurs et une organisation appelée le clan des Foot. Un homme masqué, regardant la télévision, demande à ce qu’on la fasse taire... RESUME U n film de Steve Barron, réalisé en 1990, avec Josh Pais (VF : Emmanuel Gomes Dekset et VQ : Bernard Fortin) : Raphael ; David Forman (VF : Emmanuel Jacomy et VQ : Gilbert Lachance) : Leonardo ; Michelan Sisti (VF : Jean-François Vlérick et VQ : Sébastien Dhavernas) : Michelangelo ; Leif Tilden (VF : Serge Faliu et VQ : Marc Labrèche) : Donatello ; Judith Hoag (VF : Céline Monsarrat et VQ : Élise Bertrand) : April O’Neil ; Elias Koteas (VF : Philippe Vincent et VQ : Pierre Auger) : Casey Jones ; James Saito (VQ : Ronald France) : Oroku Saki/Shredder Les tortues regardent également l’interview et reconnaissent la femme qu’ils ont sauvé. Une nouvelle fois, Raphaël s’en va. Stern convoque April sans caméras. Une dispute éclate. Elle est persuadée qu’il en sait plus qu’il ne le dit sur le clan des Foot. Dans le métro, des hommes masqués l’interpelle et lui transmette le message de leur chef. Elle doit cesser ses investigations. April dégaine le saï mais est vite mise au tapis. Raphaël, qui l’a suivi, surgit et se débarrasse des « ninjas ». Il emmène April, inconsciente, au repère. Pourtant, l’un d’entre eux parvient à le suivre... (Considérant les tortues comme des garçons ado, je n’ai pas accordé les adjectifs au féminin... ) New-York, de nos jours. Des vols étranges ont lieu depuis quelques temps... Tous types d’objets sont volés, et l’on ne voit jamais les criminels tellement les vols sont rapides. April O’Neil, journaliste sur WTRL 3 rapportent les faits dans son journal télévisé. En quittant son travail, April est prise à partie par une bande voleurs. Alors qu’ils vont la brutaliser, un saï détruit le lampadaire. Des bruits de lutte se font entendre dans le noir. La police arrive quasi-immédiatement et alors que la lumière revient, les brigands sont déjà attachés... April découvre le saï et l’emmène. April se réveille entourée d’un rat et de quatre tortues géantes et commence à paniquer. Splinter tente de la rassurer et lui raconte leur histoire. Il était autrefois le rat de compagnie de 58 Hamato Yoshi, et a appris le ninjutsu en observant et mimant son maître. Après s’être retrouvé dans les égouts, Splinter a découvert les tortues pataugeant dans un liquide curieux. Petit à petit, tous ont grandis en taille, force et intelligence. Danny se rend auprès de Splinter. Tous deux commencent à discuter et Splinter gagne la confiance du jeune. April veut appeler Charles, mais Casey lui apprend qu’il a entendu un message disant qu’elle était virée. Le courant passe difficilement entre les deux. Raphaël est toujours inconscient, et Leo le veille sans relâche. Donatello travaille avec Casey et repart le camion d’April. Splinter les a élevé comme ses fils et leur a transmis son savoir. Les tortues raccompagnent April qui les invite à partager une pizza. Tous passent une excellente soirée, mais les garçons finissent par partir. De retour chez eux, ils découvrent la cachette détruite et Splinter a disparu. Ils décident de retourner chez April. Raphaël se réveille enfin. Leo et lui se pardonnent respectivement leurs mots durs. Les quatre tortues reprennent l’entraînement mais la volonté n’est pas là. Sans leur maître, ils sont perdus et craignent qu’il ne soit mort. Shredder, malgré l’absence des tortues, est toujours tracassé. Tatsu lui a dit des choses sur leur manière de se battre qui lui rappellent des souvenirs. Charles arrive chez April. Danny a été a r r ê t é et Stern l’a fait libérer à condition qu’April soit débarquée. Les tortues se cachent, pourtant Danny croit les apercevoir dans l’appartement. April refuse de laisser tomber son enquête. Sur le chemin du retour, Charles et son fils se disputent une nouvelle fois. Danny finit par s’enfuir... Dans de vieux entrepôts, des jeunes se sont regroupés et jouent, fument. Leo tente de méditer et parvient à entrer en contact avec Splinter. Il entraîne ses frères et tous parviennent à écouter leur senseï. Ils retrouvent l’espoir et décident de rentrer affronter les Foot pour libérer leur père. De retour à New-York, ils découvrent Danny qui se cache dans leur repère toujours en ruines. Casey refuse de dormir dans les égouts et va dans le camion. April offre à Danny un de ses dessins des tortues. Pendant la nuit, le jeune garçon est perturbé par le discours de Shredder et celui de Splinter. Il retourne au hangar pour voir le rat. Casey le voit partir et décide de le suivre... Splinter raconte à Danny son histoire. Il vivait autrefois au Japon chez son maître Yoshi qui avait pour rival un homme nommé Oroku Saki. Saki convoitait sa femme, Shin. Le couple a fui aux USA. Mais Saki les retrouva et les assassina. Splinter tenta de défendre son maître et défigura Saki qui lui trancha une oreille. Il termine son histoire en disant que Saki a ensuite disparu mais que Danny porte son symbole sur son bandana... Dans un autre espace, d’autres jeunes s’entraînent. Ils sont formés par Tatsu, l’homme de main de Shredder, le chef des Foot. Une cérémonie a lieu où tous les jeunes se rendent. Un jeune homme reçoit un masque et intègrent le clan. Shredder harangue les jeunes et les incite à poursuivre vols et entraînement pour devenir des ninjas eux aussi. Il veut éliminer ses nouveaux ennemis, les tortues. Danny est présent et se fait connaître... Casey s’infiltre dans l’entrepôt. Shredder trouve Danny et surtout son dessin. Il comprend que les tortues sont revenues en ville. Shredder décide de les affronter lui-même, il demande à Tatsu de tuer Splinter. April répond à une interview et donne des informations sur le clan des foot. Apparemment il s’agirait d’un groupe clandestin ayant opéré au Japon quelques années plus tôt. Raphaël est en colère, il veut aller chercher Splinter, mais Leo veut attendre qu’April leur apporte des informations. Raphaël claque la porte et va se défouler sur le toit. Au loin, Casey le remarque et le reconnaît. Il aperçoit également des Foot qui s’approchent... Les Foot débarquent chez les tortues mais l’équipe les attend et se débarrasse de la première vague. La lutte s’engage. Les quatre tortues, en harmonie, repoussent les agresseurs. Casey retrouve Danny, ils décident de sauver le vieux rat. Mais Tatsu arrive. Casey s’interpose et après avoir pris quelques coups s’empare d’un club de golf et met son adversaire au tapis. Les jeunes hésitent à intervenir, Casey leur fait la morale. Ils évacuent Splinter et retournent à la planque. Pendant que les autres regardent la télé, April rentre. Elle leur propose de visiter la boutique d’antiquités qui se trouve au rezde-chaussée et qui appartenait à son père. Raphaël fait face seul à ses assaillants sur le toit, mais il est vite débordé par le nombre. Les tortues ont toujours le dessus et mettent les Foot en fuite. Ils se retrouvent sur le toit face à Shredder. Tous tentent leur chance mais Shredder a le dessus. Observant la scène depuis la rue, Splinter s’éclipse... Les agresseurs le propulsent à travers le toit, inconscient. Les autres prennent le relais, la bagarre s’engage dans tout l’appartement. Casey Jones fait son entrée et les aide à s’échapper. L’immeuble finit en flammes et tous s’enfuient vers l’ancienne maison de campagne d’April. Shredder, en rage, tente de faire parler Splinter qui reste muet. Il veut savoir comment quatre tortues ont pu résister à ses troupes. Casey voit des Foot tenter de s’interposer. 59 homme transformé comme dans l’anime). A l’aide d’un camion poubelle, il détruit la rampe d’accès au toit. Le combat se poursuit, Shredder finit par leur dire que Splinter est mort. Leo est mis au sol et menacé par son arme. Alors que Shredder va le tuer, Splinter fait son entrée. Venons-en au film maintenant. Déjà, c’est un film que j’ai découvert jeune et qui a bercé mon enfance. C’est toujours avec plaisir que je le regarde, attendant chaque réplique culte, et il y en a beaucoup. L’écriture est excellente, on ne s’ennuie jamais alternant entre séquences d’action, moments drôles et encore d’autres très émouvants. L’explication ? Kevin Eastman et Peter Laird ont participé à l’écriture (avec Bobby Herbeck et Todd Langen). Ils ont su ré-exploiter les éléments de leurs comics qui font de l’histoire des tortues un canevas riche et fort en émotions diverses et ils l’ont adapté à un public plus familial qui ne connaissaient leurs personnages que via l’anime. Il sait que Shredder est Oroku Saki. Saki se souvient du rat qui l’a dévisager. Shredder se jette sur lui, mais le vieux senseï l’esquive et le propulse dans le vide. Le maintenant en équilibre depuis le toit, Splinter finit par le lâcher pour parer un dernier coup du chef des Foot qui tombe dans la benne. Casey actionne le broyeur du camion. La police arrive sur place, April retrouve son poste. Casey et elle s’embrassent. Avec cette base, Steve Barron avait tout pour faire un bon film. Il se débrouille très bien d’ailleurs derrière la caméra. Le film est sombre, les plans sur les tortues sont discrets au début pour peu à peu les dévoiler. Mais le choix des angles, et surtout le montage, servent la narration et permettent de rendre crédible les personnages. Le point de vue change souvent, on voit le film côté tortues, puis côté Casey. Ensuite, c’est April qui raconte en voix-off l’histoire. On termine plutôt via le personnage de Danny qui est perdu entre l’influence de Shredder et l’amitié de Splinter. Tout ceci permet de creuser un peu plus les personnages et de s’y identifier malgré le fait qu’on ait affaire à des tortues géantes. J’en viens naturellement aux effets spéciaux. Évidemment, ça a vieillit et pourtant ça reste agréable à regarder, tout simplement parce que c’est bien utilisé. Les tortues sont des acteurs dans des costumes (créés par Jim Henson, le chef artistique du Muppet Show, et le créateur du « Jim Henson’s Creature Shop »). Selon les scènes, les masques sont équipés de micro-moteurs qui permettent de mimer un dialogue. Il y a donc une sacrée quantité de techniques différentes. Les costumes devaient servir pour les scènes de combat (et donc être souples), Depuis le toit, les tortues sont ravis. Splinter pousse son cri de guerre que les jeunes reprennent ensemble : Cowabunga ! COMMENTAIRE C ’est toujours difficile de parler d’un film sans trop aborder le support original. Le comic-book sera certainement traité un de ces jours dans « Others Comics ». Je vais donc tâcher de me focaliser sur le film. Et ce film est plutôt un bon film ! Mais il faut tout de même faire un petit retour en arrière... Les Tortues Ninja sont à l’origine une création de Kevin Eastman et Peter Laird qui voulaient parodier des comics comme notamment le Daredevil de Frank Miller (et si je me souviens bien, c’est Daredevil qui jette les tortues aux égouts!). Ils n’avaient prévu qu’un seul tome, tiré à 3000 exemplaires mais le succès fut au rendez-vous et les aventures des ninjas se sont poursuivies. Le comic est très violent, plein de sang, de morts, d’injures... Et pourtant, il servit de base à la série animée pour enfants qui a popularisé les Tortues Ninja, notamment en France. d’autres pour les plans inserts (extrêmement détaillés et animés par un technicien) avec plusieurs masques selon que l’on doit exprimer la joie, la haine et la tristesse. Pour Splinter, pas de costume. Il s’agit d’un animatronique plutôt réaliste (façon de parler, vu que c’est un rat géant ^^ - je parle évidemment des mouvements). Encore une fois, la réalisation et le script y sont pour beaucoup. C’est un personnage mystérieux, toujours dans l’obscurité qui interagit avec les autres, jusqu’à sa scène finale où il se révèle plus dynamique le temps d’un bref combat. Ce film a surfé sur ce succès populaire, mais il a le mérite de ne pas être une adaptation de l’anime mais bien un croisement entre le comic sombre et violent et la version fun et familiale qui passait à la télé. Exemple, on conserve les codes couleurs de la série (alors qu’à l’origine tous les bandanas étaient rouges, en revanche les tortues sont plutôt vulgaires – elles s’expriment comme des ados, il y a beaucoup de put@%$ et de me#*§%), ou bien encore les origines de Splinter (un rat mutant et non un 60 Les combats justement... Ils concernent plutôt les tortues et Casey. La production a fait appel à des Hongkongais pour régler les diverses scènes et ça se sent. Elles sont rapides et efficaces, adaptées aux costumes. Le film date de 1990, et on n’avait pas trop l’habitude de ce type de combat chorégraphié contre des foules d’agresseurs où l’on arrive pourtant à voir quelque chose. Même dans l’anime, les combats ne sont pas aussi fluides (anecdotes : les équipes responsables de combat seront remplacées dans les 2 suites, et là aussi ça se sent, mais dans le mauvais sens...). En conclusion sur ce film, c’est à voir et à revoir. C’est drôle, entraînant, émouvant. Tout ce qu’il faut pour passer un super moment ! LE SAVIEZ-VOUS ? Côté casting, pas de tête d’affiche si ce n’est Elias Koteas (excellent !) dans le rôle de Casey Jones. En revanche, il y a quelques jeunes têtes dont je vais vous parler dans « Le Saviez-vous ? ». Beaucoup de personnages ont été redoublés, en premier lieu les tortues mais également Shredder et Tatsu. En VO, on trouve notamment Corey Feldman (Mouth dans Les Goonies) dans le rôle de Donatello. Ce qui m’amène à parler de ce scandale qui subsite aujourd’hui. Il n’existe aucune copie DVD avec la version audio VF d’origine (encore une histoire de droits...). Vous aurez droit à la version québécoise qui est juste horrible, et dont on a supprimé tous les mots vulgaires, ce qui enlève énormément au caractère des tortues... Shredder devient le Déchiqueteur et dirige le clan de la Savate... Vive la VO ou (la bonne vieille VHS). - Jim Henson, le créateur des costumes est décédé pendant le tournage. Son fils a terminé le film à sa place. - Ce sont de vrais égouts que l’on voit dans le film (ils étaient tout de même abandonnés). April O’Neil (Avril en français), est accompagnée de deux collègues dans le film, nommés June (juin) et Jully (juillet). Chaque acteur jouant une tortue a joué un rôle supplémentaire dans le film : Michelangelo = livreur de pizza Leonardo = un des jeunes délinquants Donatello = le Foot qui gifle April dans la station de métro Raphaël = le client dans le taxi, lorsque Raph poursuit Casey Quand les tortues tombent sur le dos, on voit les carapaces (en mousse) se plier. Le clan des Foot vit sur Lairdman Island (contraction de Laird et Eastman). Parmi les jeunes délinquants, on trouve Sam Rockwell (Iron Man 2) [le leader] et Skeet Ulrich (Scream / Jericho). 4 films sont sortis au cinéma Un remake est prévu, produit par la société de Michael Bay (mais le projet est en stand-by pour le moment). - Il existe une version longue, inédite en France, qui ajoute en réalité une simple scène finale où April et Danny vont voir un éditeur de comics pour présenter une histoire (dessinée par April) sur les tortues. Mais l’homme leur répond que ça ne fonctionnera jamais, pendant que les tortues regardent par la fenêtre. -- RÉPLIQUES CULTES - Le sage a dit : « Le pardon est divin, mais ne paie jamais plein tarif pour une pizza en retard ». On en est à quelle lettre ? G! On y va Gueule de bœuf ? Je suis prêt Haleine de vache ! Pour finir, je vous parlerai des suites une autre fois (le 4e – TMNT – vaut le coup à mon avis). En revanche, je vous conseille chaleureusement un autre film, inédit en France (et trouvable uniquement en VO non sous-titrée) : TMNT - Turtles Forever. Il s’agit d’un téléfilm d’animation tiré de la série de 2003. L’histoire est très originale. Les tortues ninja de 2003 sont propulsées dans un monde parallèle et rencontre leurs alter-egos de 1987 (ainsi que les grands ennemis qui vont s’associer). Les deux équipes finiront dans l’univers Prime (c’est à dire d’origine) où elles vont rencontrer les tortues des comics (pour la 1ère fois en version animée) qui sont bien plus violentes et plus matures. C’est un film super original dont je vous parlerai prochainement... - Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Dark Vador ? Dopé à mort ? Voyons, à quel moment exactement a t-on perdu le contrôle des choses ? Ben faudrait peut être que quelqu’un lui explique que c’est nous les bons dans l’histoire ! - 61 Put@%*, c’que j’aime être une tortue ! COMICBACK STAGE : RICK REMENDER Par Fitzlionheart au scénario. Il faudra plusieurs années pour le voir réapparaître sur plusieurs projets chez plusieurs éditeurs et dans les milieux du jeu vidéo et de la musique. Rick Remender commence à se faire un nom chez Marvel grâce à son run sur Punisher mais aussi au lancement de la série Uncanny X-Force. Retour sur sa carrière. LES DÉBUTS En 2005, il occupe un poste à temps plein chez Electronic Arts ou il scénarise le jeu Dead Space en collaboration avec Warren Ellis. En plus de cela, il collabore avec le label de punk rock Fat Wreck Chords, qui a permis la première publication de Black Heart Billy en 2000, pour illustrer plusieurs pochettes d’albums pour NOFX, No Use For A Name et d’autres groupes du label. On ne connaît pas vraiment l’âge de Rick Remender mais ce n’est pas un nouveau venu dans le monde des comics. Aujourd’hui il a la charge de plusieurs séries en exclusivité chez Marvel mais c’est chez les éditeurs indépendants qu’il a su montrer tout son talent. Sa bibliographie est trop fournie pour que je vous détaille toutes ses créations, on ne parlera donc pas de toute son oeuvre mais de ses scénarios majeurs ou importants qui font de lui un auteur à part dans l’écurie Marvel. Puis c’est la folie. Entre 2005 et 2007, il est partout. Chez Image, avec Doll and Creature; Sea of Red; Strange Girls; Last Christmas et XXXZombies. Chez IDW, ou il poursuit Black Heart Billy et sort Night Mary une mini-série en cinq numéros. Chez Dynamite ou il signe un one-shot avec le très bon dessinateur français Paul Renaud sur Red Sonja. Chez Mirage, sur les Tortues Ninja. Mais surtout chez Dark Horse avec Fear Agent. Sa meilleure création (selon moi en tout cas), qui sera la première de trois séries indispensables. LE MEILLEUR: DARK HORSE Il approche pour la première fois l’univers du dessin grâce à l’animation. À la fin des années 90, il participe à la production de films comme Le Géant de Fer, Anastasia, ou encore Titan A.E. La première fois qu’il collabore avec le cheval noir, c’est en 2005 comme dessinateur pour la mini-série adapté du film éponyme avec Bruce Campbell: Man with the Screaming Brain. Mais son esprit créatif est limité dans ce travail et il décide avec des amis de publier un comics au scénario sérieux et engagé: Captain Dingleberry, l’histoire d’un super héros dont le pouvoir est d’avoir un passage dimensionnel dans le c… euh postérieur (pardon aux plus sensibles). Ce qui lui permet entre autres de faire apparaître des petits colombins en costume pour l’aider… un chef d’oeuvre donc. La même année, il débute Fear Agent comme scénariste avec Tony Moore au dessin. Il débute également la série Black Heart Billy, avec Kieron Dwyer à propos d’un punk combattant des nazis qui tentent de transformer le monde en zombie pour faire naître le quatrième Reich. Deuxième pitch de dingue Remender y raconte les aventures spatiales de Heath Huston, un agent de la peur, un peu alcoolique dont le boulot consiste à éradiquer les menaces extra-terrestres dans l’univers. C’est de la pure science-fiction old school. Heath va être entraîné dans une intrigue temporelle très (mais alors très) compliquée. Cet anti-héros va devoir sauver la terre et régler quelques problèmes personnels au fil de l’aventure. LE MILIEU Puis c’est le trou noir, au niveau de sa carrière artistique du moins. Il restera actif dans les comics en encrant les dessins de Dwyer sur Avengers de 2001 à 2003 mais il ne sortira rien de sa propre création. Il hésite encore quant à la voie à suivre, que ce soit dans le comics ou non et même s’il ne préfère pas le dessin Le dessin est parfaitement maîtrise et donne une atmosphère kitch (assumée) à l’univers. Le but est de rendre hommage à la SF avec des costumes de cosmonautes et des monstres tout en écrivant un histoire moderne et dynamique. Remender décrit Heath comme un mix entre Han Solo, pour le côté héroïque et humoristique et le capitaine Kirk pour les aventures spatiales Ubuesque et pseudo-romantique. 62 Le dernier numéro, le #35 est sorti le 2 Novembre outreatlantique. L’éditeur français Akiléos a eu la permission d e publier la fin de la série en avance avec un sixième tome sorti le 3 novembre dernier. Une nouvelle série Punisher démarre donc en Mars 2009 et replace le héros dans la continuité de l’univers Marvel. Remender décide de centrer son run sur l’humanité de Frank Castle. Il le fait rencontrer des nouveaux personnages et va plus loin que la simple vengeance sur laquelle est basée la psyché du personnage. En 2008, deux nouvelles séries sont publiées. Mais après 11 numéros, il décide de changer ce statuquo. Après Dark Reign, Dark Wolverine (Daken) va littéralement découper Castle et abandonner ses bouts de cadavre. Ces derniers seront récupérés par Morbius qui le ramènera à la vie sous la forme de Frankencastle. La première, The End League raconte l’histoire d’une équipe de super-héros dans un monde ou une catastrophe planétaire a donné à une partie des habitants des pouvoirs, qu’ils utilisent à mauvais escient. Le scénario apocalyptique offre une vraie réflexion sur le statut des superhéros et leur place dans une société moderne. Cet arc est très décrié par les fans de la continuité par son improbabilité mais Remender assume totalement ce choix qu’il met en relation avec l’humanité qu’il a récemment donné au personnage. Cette forme ne l’empêche pas de poursuivre ses histoires et au bout du 21ème numéro, Remender termine son histoire et laisse le personnage de Frank Castle car Marvel a décidé de relancer ses big shots. C’est Greg Rucka qui reprend la série en août 2011. Tous les personnages sont des fusions ou des clins d’oeil à des héros de Marvel ou DC comme Arachnakid, ou astonishman. Trouver toutes les références ajoutent une profondeur supplémentaire à la lecture déjà passionnantes des neuf numéros que comptent la série. C’est un peu ce qu’aurait du être l’univers Amalgam quand DC et Marvel ont décidé de mixer leurs lignes. Remender l’a fait. En mieux sur tous les points. Le deuxième est Gigantic, une parodie de big brother ou notre planète est le décor d’une émission de télé-réalité diffusée dans tout l’univers. Mais Marvel ne laisse pas son nouveau protégé sans boulot. En décembre 2010, il a débuté la nouvelle série Uncanny X-Force avec l’excellent Jerome Opeña. Kane est un gladiateur dans une émission télévisé. Il a été kidnappé enfant et transformé en un robot géant afin de se battre dans l’arène. Lorsqu’il apprend que la terre est en fait contrôlée par les médias extra-terrestres, il décide de revenir sur sa planète pour la libérer. L’équipe militaire secrète des x-mens est confrontée à la réincarnation d’Apocalypse. Ensuite, à partir du numéro #11. Le groupe va voyager dans l’ère d’Apocalypse pour une saga magistrale en marge de l’event Fear Itself: The Dark Angel Saga. Cette série est publiée actuellement par Panini dans X-men Universe. Là encore, Remender a quelque chose à dire et utilise une histoires fantastique pour le sublimer en seulement cinq numéros. Ces trois titres sont disponibles chez nous grâce à l’éditeur Akiléos. Je ne peux que vous conseiller de vous les procurer, ça vaut le coup. En plus de cela, il écrit la nouvelle série Venom (qui arrivera avec le nouveau magazine Spider Man Universe en Mars prochain) avec Tony Moore au dessin. Le personnage est réinventé pour l’occasion: un nouvel hôte fusionne avec le symbiote et il est utilisé par le gouvernement pour des missions spéciales. LE PRÉSENT: MARVEL En 2008, il assiste Matt Fraction au scénario de la série The Punisher War Journal à partir du numéro 19. Ses travaux impressionne énormément la maison des idées qui lui offrira les rênes d’un reboot des aventures de Frank Castle en échange d’un contrat d’exclusivité (il garde cependant le droit de terminer ses autres séries en cours). Les critiques sont mitigés sur la qualité de ce titre (que je n’ai pas lu, donc je ne vais pas vous donner mon avis). Remender n’a pas choisi ce postulat de départ et on peut comprendre qu’il soit freiné par les 63 Même dans des titres plus grand public, il intègre des créatures. Par exemple, les cerveaux géants de [/i]Fear Agent[/i], ou la référence aux Kaijus japonais (comme Godzilla) avec les couvertures de Gigantic. Mais sa préférence va au mythe de Frankestein comme on peut le voir avec la transformation du Punisher en Frankencastle ou bien FrankenThor dans The End League. directions éditoriales de Marvel. Dans de récentes interviews, il avoue avoir planifié un long run et avoir de grands projets pour ce nouveau personnage qui va intégré petit à petit l’univers Marvel entre autres grâce à des rencontres avec des héros et vilains plus connus. En tout cas ,il semble très excité par les possibilités qu’offrent le caractère lunatique de Flash Thompson/Venom. On a en plus appris qu’un mini évent verra une équipe formée de Venom, Rulk, X-23 et Ghost Rider pendant 6 numéros. On attend une histoire bien fun avec des personnages connus pour leur finesse et leur délicatesse… Tony Moore sera toujours au dessin. Le deuxième thème qu’il aborde souvent est la fin du monde. Non pas qu’il espère mourir en décembre 2012 mais selon son propre aveu, cela lui permet de développer des intrigues originales et de provoquer des comportements inédits chez des personnages souvent stéréotypés dans les comics. Voila pour ses travaux les plus récents à la maison des idées. Cependant, son contrat d’exclusivité permettait une exception, une série qu’il a publié chez Radical Comics au début 2010: The Last Days Of American Crime. Dans Strange Girl, Dieu a ramené tous les croyants au ciel et Satan a envahi la terre. Heath Houston tente d’empêcher la destruction de la terre dans Fear Agent. Le héros Astonishman est responsable d’une catastrophe planétaire au début de The End League et Gigantic manque de peu de détruire sa planète d’origine en tentant de la sauver. Cette série en trois numéros raconte le dernier crime d’un groupe de criminels avant que le gouvernement dématérialise tout l’argent et rendre la monnaie obsolète. C’est magnifiquement dessiné par Greg Tocchini, c’est sexy, c’est intelligent, c’est sombre. C’est la première fois que Remender s’essaie au polar et il réussit avec brio. Une adaptation cinématographique est déjà prévue avec Sam Worthington dans le rôle principal. Je vous le conseille vraiment, en plus c’est édité par Emmanuel Proust en France dans des éditions très soignées. Un coffret est d’ailleurs prévu pour Noël. Ce n’est pas forcément la destruction qui l’intéresse dans ce thème mais les réactions des personnages et le message qu’il fait passer derrière l’intrigue principale. Il mêle parfaitement l’action et la réflexion. La violence ou le gore sont jouissifs et justifiés par des scripts solides. Enfin pour conclure, Rick Remender est un scénariste fidèle. On sent qu’il développe avec ses dessinateurs de vrais amitiés qu’il cultive au fil des années. Kieron Dwyer l’a mis en image sur Black Heart Billy; Sea of Red; XXXombies. Tony Moore est le dessinateur de Fear Agent et Venom. Il a également participé au run sur le Punisher et XXXombies. Eric N’Guyen a dessiné Strange Girl et Gigantic. Quant à Jerome Opeña, il a oeuvre quelques sur Fear Agent et Punisher avant de dessiné complètement son scénario de Uncanny X-force. LES THÈMES Avec cette exhaustive bibliographie, on peut quand même distinguer des récurrences dans les travaux de Remender. D’abord, il aime les monstres et ensuite il aime décrire des apocalypses. Dans son adolescence, il a été très proche du milieu punk ce qui l’a fortement influencé. L’univers graphique de ce milieu était très tourné vers les monstres et les squelettes. L’artiste Robert Williams était son modèle et une référence de cette scène. Peu de scénaristes peuvent se vanter d’avoir autant écrit d’oeuvres de qualité. Bon c’est sur que si vous n’aimez pas les monstres, ç’est plus compliqué. Je vous conseille néanmoins fortement ses travaux chez Dark Horse, accessible à tous. Au depart, Remender se destinait à une carrière de dessinateur. Il a signé The Last Christmas, Man with the Screaming Brain, et des pochettes d’albums pour le label punk Fat Wreck Chords de son ami Fat Mike du groupe NOFX. Tous représentant des monstres ou des zombies. Rick Remender nous raconte ses histoires tranquillement, de son côté. Ce n’est pas un architecte de Marvel, il reste très indépendant des autres publications (preuve en est le passage dans l’ère d’apocalypse dans Uncanny X-force). Personnellement, je suis déçu de le savoir exclusif chez Marvel mais j’espère un retour aux indé rapidement car c’est là que sa créativité est au plus fort. Ses premiers scénarios poursuivent dans cette voie. Le punk fantastique Black Heart Billy affronte des zombies nazi. Sea of Red met en scène des zombies pirate. L’héroïne de Strange Girls se bat contre des démons de l’enfer. Et je ne vous parle pas de XXXombies chez Image, tout est dans le titre. 64 LE TEST DU MOIS : GREEN LANTERN THE ANIMATED SERIE Par Ashka directement celui-ci avec sa bague de Green Lantern, c’est donc assez étonnant pour un show qui s’adresse aux jeunes qui ne connaissent pas forcément les bases du personnage. Encore une fois, on a le droit à une scène d’action très courte et on peut faire plusieurs constats sur celle-ci, graphiquement même sur Terre les décors sont vraiment très vides et ne sont pas vivants et on remarque quelques minutes plus tard que c’est encore pire sur Oa. On remarque aussi très vite qu’Hal Jordan a une carrure étrange (et on remarquera plus tard dans l’épisode qu’il a une carrure à peine moindre à celle Kilowog ce qui est plutôt spécial) et du coup pour les habitués des comics ou même pour ceux qui ne connaissent le personnage que par le film, seront très vite déstabilisé par ce design. C omme vous le savez sûrement tous, Warner Bros Animation vient de lancer sa nouvelle série animée sur la chaîne Cartoon Network US, Green Lantern: The Animated Series et pour marquer le coup, le serie premiere de la série est un double épisode d’une heure (qui en réalité ne compte qu’environ 40 minutes sans les publicités) que j’ai regardé et donc je vous offre maintenant une petite critique pour vous présenter ce premier épisode et pour vous donner une première idée de ce que la série peut donner. La série commence avec un très court générique sur fond de musique épique, on espère que les prochains épisodes auront un générique un peu plus complet avec une musique qui sera un peu plus symbolique que celle-ci car pour l’instant on est très loin d’une musique culte comme celle de Batman TAS ou encore celle de Superman TAS. L’épisode commence très rapidement avec une scène d’action qui s’enchaîne en moins d’une minute, la première chose qu’on peut remarquer c’est que l’animation est vraiment sympathique et c’est plutôt dynamique, par contre au niveau design, le coté CGI donne une impression vraiment étrange sur les personnes et on sent clairement que c’est moins naturel que du dessin Une fois sur Oa, on a le droit à quelques explications sur les secteurs des Green Lanterns ainsi qu’à certaines bases sur les anneaux, même si du coup on se demande très vite pourquoi Hal ne les connaît pas étant déjà dans le Corps à ce moment-là. Encore une fois, le problème c’est que beaucoup trop de choses semblent s’enchaîner trop vite et au final, on a trop peu de temps pour pouvoir vraiment rentrer dans l’univers, on a très vite l’impression d’être dans un épisode de milieu de saison et non un épisode d’introduction et c’est bien dommage pour ceux qui du coup ne sont pas familiers avec l’univers. On arrive donc très vite à une scène de rescousse d’un Green Lantern par Hal et Kilowog contre les deux Red Lanterns, la scène d’action marche plutôt bien, l’animation rend le tout plutôt sympathique à regarder mais là aussi trop peu d’introduction, animé classique avec un côté beaucoup trop rectangulaire et plastique en général qui peut perturber si on n’est pas habitué au style. Dans cette scène d’intro, on nous introduit deux Red Lanterns, le problème est qu’on ne retrouve pas les Red Lanterns des comics et en plus ceux-ci semblent assez intelligents contrairement à ceux du comics qui sont dirigés par la Rage. Malgré tout, la scène d’intro bien que beaucoup trop rapide est assez efficace et nous aide bien à rentrer dans l’épisode. Nous découvrons donc après la scène d’introduction d’Hal Jordan, ici on ne découvrira pas les origines du recrutement d’Hal Jordan dans le Green Lantern Corps car on découvre 65 on dirait presque que les deux camps n’ont aucune idée de pourquoi ils se battent et le spectateur non plus et le combat se terminera beaucoup trop facilement sans avoir de réponses au final et pour finir la première partie de l’épisode sur un Hal Jordan convaincu qu’il faut arrêter les Red Lanterns comme si ceux-ci avaient un plan maléfique en cours, ce qui au final n’est encore une fois semble totalement étrange pour l’univers. On a donc le droit ensuite aux grands classiques, le combat contre le grand vilain, un des méchants qui doute de son allégeance à Atrocitus et enfin le Green Lantern qui sacrifie sa vie pour sauver les autres. Encore une fois très peu de surprises à ce niveau-là. A u final, ce pilote de Green Lantern reste assez divertissant dans son ensemble si on aime les combats et les poursuites spatiales, on a de bons doublages, une bonne animation, mais ne semble pas du tout être un épisode d’introduction et oublie de créer un univers et une histoire solide dès son premier épisode et semble encore moins vouloir adopter l’ambiance du matériel de base, on découvre avec grand regret qu’on ne voit que quatre Green Lantern en 40 minutes d’épisodes et des personnages comme Sinestro n’apparaissent même pas. Au final, j’ai eu l’impression de voir un épisode de Star Wars : The pas le cas. Voilà avec tout ça, une partie de l’épisode est passé et pour l’instant que peut-on en retenir? Les décors et le scénario sont plutôt vide, l’animation et le doublage marchent plutôt bien, aucune introduction pour les non connaisseurs qui du coup seront très vite perdus même si ce n’est pas forcément très compliqué pour autant. Bref, pour l’instant pas grand-chose de très réjouissant, est-ce que la deuxième partie va rattraper ça? Nous allons le découvrir tout de suite ! Clone War, sauf qu’a la place des personnages Star Wars, on nous a mis vaguement quelque chose qui ressemble à0 Green Lantern. Bref, c’est une très grande déception que cet épisode qui au final ne me fera pas revenir au prochain épisode et on est très très loin des autres productions du DC Animated Universe. Si vous ne connaissez pas trop l’univers et que vous voulez passer 40 minutes de fun, allez-y sans problème. Par contre, si vous êtes fan de Green Lantern, passez votre chemin, vous serez déçu. Voilà, je donnerais donc une note de 12,5/20 à cet épisode qui L e deuxième épisode reprend donc avec Hal et Kilowog à la recherche des Red Lanterns et on a le droit à une scène de poursuite spatiale entre le vaisseau des Green Lanterns et ... celui des Red Lanterns (sérieusement, les Red Lanterns ont des vaisseaux?). La poursuite est sympathique mais encore une fois, c’est beaucoup trop court. On découvre ensuite que les Red Lanterns ont un vaisseau mère (woaw woaw attendez, on est dans Green Lantern là ou Star Wars?!) et encore une fois un choix de design assez douteux avec Atrocitus qui ne ressemble en rien à celui des comics et on dirait une mauvaise copie de Dark Maul chez Star Wars (non mais je vous le dis moi, les mecs ils se sont vraiment crus dans une série Star Wars !). m’aura grandement déçu, si vous voulez une série d’animation DC qui est beaucoup plus en accord avec l’univers DC, je vous conseille plutôt Young Justice que ce Green Lantern TAS. On enchaîne ensuite une scène mélangeant émotions et quelques moments amusants avec Hal et Kilowog avant que ceux-ci soient rattrapés par les Red Lanterns d’une façon qui 66 CE QUI INFLUENCE NOS COMIC (-CON) Par Scarecrow S uite à la petite intervention de deux jours d’MDCU au comiccon de Lille (on commence à le savoir ^^), l’équipe a décidé de marquer l’événement en mettant en avant les conventions durant ce mois de novembre. Et, bien évidemment, il en va de même pour les rubriques qui, pour la plupart, peuvent s’adapter à ces magnifiques événements. C’est le cas de « Ce qui influence nos comics » qui change de chemise pour l’occasion afin de vous présenter son quatrième numéro HS porté cette fois sur les conventions. Ainsi, suite à mon expérience (très légère cela dit, je l’avoue, seules deux conventions de vues et donc quatre jours au total), je vais mettre en avant tout ce qui pourrait influencer nos conventions. En espérant que ceux qui n’y ont jamais participé trouveront mon petit taff intéressant et que ceux qui y ont déjà participé, verront un peu plus « l’envers du décor ». français que nos amis présents de l’autre côté de la planète, les japonais (et les asiatiques de manière générale, on pense notamment aux BD coréennes). AH OUAIS, C’EST COOL… ET ÇA SERT À QUOI SINON ? Les organisateurs de ses conventions (tite pensée pour Arnaud), restent très dévoués et attachés au monde des comics. Cette rencontre a deux buts principaux finalement. Rassembler les fans de comics d’une même région mais aussi ramener les petits curieux qui se baladent dans le coin et donc, initier de nouvelles personnes aux comics. En fait, tous les visiteurs y sont gagnants. Pour les fans de comics, c’est le moment de rencontrer leurs idoles, d’avoir dessins et autographes, de se tenir à jour sur les nouveautés voir de glaner par ci par là de petites exclusivités mais aussi, passer un bon moment aux côtés de plusieurs centaines de personnes qui pour la plupart partagent cette même passion (pour les plus geeks d’entre nous, c’est aussi l’occasion de voir 3-4 fois par an cette magnifique boule de feu haut en couleur qui se balade dans notre ciel de temps en temps). UH ? UNE CONVENTION ? WTF !!! IL EST OÙ BATMAN ? P our ceux qui se sont lancés dans les comics il y a peu ou ceux qui ne se limitent qu’aux comics et à MDCU et ignorent ce qu’est un comiccon, on va faire une petite définition rapide. Un comic-con (ou convention sur les Pour les visiteurs lambda, c’est d’une part comics) est une sorte de méga rencontre l’occasion d’élargir sa culture générale effectuée par les villes de différents pays puisque, quoi qu’on en dise, les comics et les BD en générales sont là depuis suffiafin de mettre en avant les comics. Il y a des invités, plus ou moins importants, samment longtemps pour faire parti à part des boutiques qui bradent leurs stocks, entière de notre culture. D’autre part, c’est bien évidemment l’occasion, pourquoi pas, des déclarations sur ce qui arrive à grand pas dans le monde des comics et, bien de se mettre aux comics. Tout le monde le sûr, quelques fois, des sites internet qui sait, le magnifique univers des BD amériviennent présenter leurs taffs. caines est, notamment chez Marvel et DC, très, très, très […], très complexe. On ne Aux Etats-Unis, il y a toujours beaucoup d’engouement pour ses rencontres entre peut pas y entrer comme ça pour le fun et fans. Le plus souvent, les conventions lire deux-trois histoires avant de se barrer. américaines en profitent d’ailleurs pour Non, c’est plus profond que ça et, heureudéborder des comics et mettent en avant sement pour certains, malheureusement d’autres éléments qui sont tout aussi pour d’autres, lire des comics, c’est accepter appréciés par les lecteurs de comics. On un univers très différent du nôtre et compeut ainsi voir qu’il y a souvent des acprendre et accepter les différentes règles teurs de séries TV d’invités, des présenqui y règnent. Ainsi, les conventions sont Convention ou le lieu où débarquent nos tations de jeux vidéos fraichement sortis également l’occasion de se dire « oh et puis personnages préférés ou à venir,… merde, on s’en fout de WoW, je me jette à En France, les conventions sont encore l’eau, je vais enfin m’y mettre sérieusement, plutôt timides même si on ne peut nier vive les comics ! » puisque s’il y a bien un (pour notre plus grand plaisir) que ses rencontres improvisés endroit sur Terre où des professionnels en masse peuvent vous ne cessent de prendre de l’ampleur. Néanmoins, il reste très conseiller sur vos lectures, c’est bien lors de ses réunions. important de noter que ses conventions ne restent que très Enfin, les conventions sont également LE moyen (avec un imrarement spécifiques aux comics ceci s’expliquant par la giganmense « LE ») de venir voir les personnes « derrière » les tesque importance que possède le manga en France mais aussi comics et qu’on ne peut pas voir directement d’habitude. Par les BD plus de chez nous, je parle bien sûr de la BD Franexemple, venir voir les auteurs pour leur dire : « je vous aime co-Belge. Ainsi, même si encore une fois le phénomène prend ! C’est grâce à vous que j’ai une vie (ou plus de vie, faut voir…) de l’ampleur, de nos jours, il semble bien fragile face à une ! » ou des fois, à l’inverse, de dire : « Putain !!! Mais pourquoi Japan-expo. Mais ne vous en faites pas, avec la stabilisation t’as fais ça avec Gambit bordel mais t’as craqué !!! Imbécile des ventes de manga voir leur baisse, il y a fort à parier que les !!! Je veux pu te voir sur une seule série X-Men !! Dégage, va américains prendront bientôt plus de place sur notre territoire foutre ta merde chez DC comics !! » (Note : cette phrase a été 67 jets, de dire à l’unisson avec vous que la série Catwoman est mauvaise et que GL domine DC comics. Il y a également fréquemment des panels d’organiser afin de débattre sur différents points, de répondre aux questions bref, afin d’expliquer leurs choix passés et à venir. Enfin, suivant les conventions et le degré de folie des organisateurs, on peut trouver également différents événements : concours de cosplay, concours de dessins, du karaoké,… traduite d’un anglais approximatif et prononcée avec un accent des plus douteux). Mais aussi les éditeurs et notamment Panini pour leur dire : « Good job ! You did it !! Continuez comme ça les gars ! » ou à l’inverse : « euh, j’ai pas très bien suivi l’intérêt de vos dernières décisions, vous pouvez m’éclairer vite fait ? » puisque, bien évidemment, les conventions permettent de répondre à cette fabuleuse question trottant dans tous les cerveaux un tant soit peu utilisés et qui tient en un seul et unique mot magique : « POURQUOIIIIIIIIIIII ?????? ». ET CA MARCHE TON TRUC ? ET IL Y A QUOI DANS TA SUPER CONVENTION LÀ ? « L L Mon truc » (bien que cela ne soit pas le mien) marche bien mais surtout, de mieux en mieux. Les fans sont de plus en plus nombreux à faire le déplacement mais à côté de ça, il y a bien évidemment le revers de la médaille. On ne peut pas nier qu’il existe des points négatifs. Les conventions, c’est aussi des heures de patience dans les files d’attente pour rentrer dans l’enceinte mais également pour voir vos idoles une fois à l’intérieur. C’est aussi délicat au niveau des différents choix proposés par les organisateurs. En fait, afin que tout le monde y trouve son compte, les organisateurs ont mis en place différents moyens de participer au comic-con. On peut y aller un jour, deux jour mais aussi en avance, sans avance, avec dessins des auteurs sans dessins, bref, tout le monde y trouve son compte mais du coup, c’est assez difficile à gérer et à bien savoir qui veut quoi, qui fait quoi. De même, étant donné que les conventions restent des événements et ne sont pas à cadence régulières (une fois par an dans telle ou telle ville en général), ben le plus souvent, c’est bien galère pour se garer notamment. ’autre problème majeur étant encore la méconnaissance du monde des comics. Ces conventions n’intéressent pas tout le monde du coup, apparemment c’est pas toujours facile pour les organisateurs de faire ce qu’ils veulent. Des fois la mairie n’est pas forcément satisfaite de la tournure des événements ou du nombre de visiteurs de l’année passée et donc donnent les mêmes conditions de travail que cette même année alors que des fois, la convention mériterait d’avoir un espace bien plus grand. C’est dommage lorsque l’on sait oh combien les organisateurs se défoncent pour que tout soit niquel. es organisateurs s’efforcent de jouer sur plusieurs tableaux afin de ramener le plus de monde possible. Il y a des invités, le plus souvent des scénaristes et des dessinateurs (voir des acteurs) et, le moins que l’on puisse dire, c’est que sans nous ramener systématiquement un petit vieux au grand sourire et lunette et qui, par exemple, aurait créé les trois-quarts des héros Marvel, les organisateurs nous ramènent tout de même du beau monde avec Don Rosa par exemple (le dernier plus grand artiste en date invité). C’est donc l’occasion, après une longue queue le plus souvent et quelques euros en moins, de partager un petit moment avec ses idoles, d’avoir un dessin, une signature, de poser des questions voir d’avoir une photo. On peut y voir quelques fois également des représentants des éditeurs français (voir les éditeurs eux-mêmes). On peut noter par exemple que Panini sera de la fête à Angoulême. De même, Urban Comics est venu nous faire un petit coucou discret le premier jour de la convention de Lille. Toujours dans l’optique d’appâter petits et grands, geeks et moins geeks, il y a des consoles de jeux mises à dispositions où les incontournables jeux de combats s’enchaînent. A noter aussi quelques fois que des joueurs de cartes Magic viennent se perdre sur les tables adjacentes (nannnnnnnn, j’étais pas parmi eux je vous dis !!!). Bien sûr, les comics-con c’est aussi des boutiques, des boutiques et des boutiques. Anciens comics, comics récents, Vo, VF, occasions, neufs, goodies et tout le tralala en pagaille partout et tout le temps. Besoin de faire le plein pour l’année niveau lecture ? Join us ! Aussi, différents sites internet viennent squatter les lieux. Gros sites ou petits sites, avec ou sans stands, ces passionnés seront fiers et ravis de vous expliquer leurs différents travaux et pro- ET DANS TOUT ÇA, C’EST QUOI FINALEMENT LA PLUS GRANDE INFLUENCE DES CONVENTIONS ? B en en fin de compte, c’est nous, les visiteurs ! De ce que j’ai pu ressentir, les organisateurs des conventions font la promo, les campagnes de pub, invitent les artistes, font toutes les démarches dans un seul et unique but bien précis : nous voir affluer en masse ! Comme souvent lors des événements, c’est le nombre de participants qui en fait son importance ! Après, je pense qu’avoir dans sa ville un grand nombre de visiteurs (et les moyens qui vont avec bien sûr), c’est s’assurer d’avoir un gros comic-con chez soi. C’est le cas également pour les conventions un peu plus modestes qui, des fois, pour avoir rassemblé beaucoup de monde, se voit confier un plus gros espace pour l’année suivante par exemple. Et lorsque l’on sait que certains traversent la moitié de la France pour rejoindre ces magnifiques réunions, on se dit qu’il est parfois dommage de les manquer alors que c’est la porte à côté... 68 PANINI RÉPOND À VOS QUESTIONS C omme chaque mois, les lecteurs de MDCU ont pu poser C leurs questions à Panini. Voici les réponses que l’éditeur nous a apporté. P omptez-vous utiliser le même procédé de réimpression des volumes épuisés dans les collections Best Of Marvel et Marvel Deluxe, avec les collections ourquoi relancer de nouvelles collections plutôt que Marvel Select et Marvel Gold, de réimprimer les existantes sous la même forme ? les collections 100% Marvel Quand on est collectionneur, même si le contenu est pour et Marvel Monster? identique, on aime bien compléter les séries qu’on a entamée de manière uniforme. Et prévoyez-vous de ré- Aujourd’hui nous n’allons pas soudre le souci d’irrégularité des parutions? dans ce sens, nous nous attachons à rendre les titres les Nous sommes tout à fait conscients qu’un nouveau format peut plus demandés à nouveau engendrer une certaine frustration chez nos fidèles collection- disponibles. Pour les titres neurs mais pas de langue de bois : toutes les maisons d’édition plus anciens en revanche, sont soumises à une contrainte de rentabilité, et malheureu- la collection Select pourrait sement, certains titres n’ont pas un niveau de vente suffisant tout à fait servir à cela. Par par rapport au tirage minimum de réimpression exigé. Nous exemple deux à trois 100% avons imaginé Marvel Select et Marvel Gold afin de rendre dis- édités dans un ouvrage Marvel Select. ponibles des titres qui ne permettent pas la réimpression dans le format d’origine. A vez-vous l’intention de publier Angel & Faith? De plus, nous avons aussi souhaité permettre au plus grand nombre de s’offrir des sagas La réponse est oui ! Mais il faudra être un peu patients pour qui nous paraissent indispen- savoir quand… sables à tout fan de comics. D ans l’univers D Ulti- es séries comme Mighty Avengers et Hulk sontelles prévues en Deluxe? mate, va-t-on avoir droit en format Deluxe à Pour l’instant elles ne sont pas prévues en 2012, mais rien n’est Fantastic Four et les sé- impossible dans un avenir plus lointain, voire fin 2012 si des ries plus courtes comme albums viennent s’ajouter au planning. Origins, Human, Team L Up, Iron Man, Powers, Adventure, Daredevil et Elektra, Vision, X4, Wolverine vs Hulk, etc? e run de Ghost Rider entamé en 100% verra-t-il sa conclusion publiée d’ici l’arrivée de la nouvelle série Ghost Rider dans le magazine Marvel Knight? Si oui, sous quel format (monster, omnibus, 100%) ? Rien de tout ça n’est prévu, désolé. 69 tance puisqu’il permet de publier six épisodes, ce qui se faisait La réponse est encore une avant dans un 144 pages. La nouvelle revue MARVEL KNIGHTS, fois par exemple, fera 128 pages. non. Nous sommes navrés de ne pas être plus positifs sur les réponses de ce mois-ci. E D es rééditions de sagas telles que «Le Complexe du Messie», «Decimation», «Nation X» ou encore «Utopia» (mais surtout la première car les magazines n avril, PANINI Al- sont maintenant lemagne a sorti le vables) introu- sont-elles envi- premier volume du co- sageable sous un format mics FARSCAPE, en no- Deluxe ? vembre le volume 2 sort. Pensez-vous qu’une sortie en France soit Nous avons évoqué en interne possible ? Surtout que la série est arrivée à terme ce l’idée de publier la trilogie «du mois-ci avec «Farscape Comics (Issue 24)». Messie» en albums DELUXE, mais Farscape n’est pas au planning de Panini France actuellement L d’autres projets ont pris l’avantage pour l’instant. Fin 2012, début 2013, peut- e nombre de pages des séries aux États-Unis ayant évolué à la baisse, le nombre de pages des maga- zines va-t-il changer ou y aura-t-il plus de numéros US publiés dans un magazine (mensuel)? être... mais rien n’est officiel. V oilà pour les réponses. Nous apprenons diverses informations : - Pas de nouveaux venus dans les Deluxe Ultimates. C’est une question très intéressante. La grande majorité des - La collection Marvel Select pourrait servir à regrouper 3 séries est en effet passée de 22 à 20 pages par numéro. Pour 100% Marvel. l’instant, nous gardons les paginations habituelles, pour deux - Angel et Faith sera publié. raisons. D’abord parce que nous voulons attendre de voir si - La trilogie du Messie est en suspend pour une édition ce changement va s’inscrire dans la durée, ensuite, parce que Deluxe. nous sommes toujours en pleine Opération Flash-Forward. Mine de rien, ce petit gain de pages disponibles va nous per- 100% ne verra pas le jour en France. mettre d’être très à l’aise en cas d’épisodes «extra-sized», et - Farscape n’est pas prévu pour l’instant en France. pour les mois «normaux» de publier un peu plus d’épisodes - La pagination des mensuels ne changera avec le pas- chaque mois. Nous ferons au mieux, mais il y aura sans doute sage de 22 à 20 pages des issues VO. Les magazines de 128 quelques épisodes coupés en deux (nous savons que certains pages par contre permettront de gagner un épisode. sont allergiques, mais c’est mieux que 16 pages de pub dans un 96 pages, non ?). A terme, il est envisageable de modifier prévues pour l’instant au format Deluxe. la pagination de nos mensuels, on y réfléchit mais ce n’est pas prévu dans l’immédiat. En revanche, le format 128 pages, pour les bimestriels et autres, va prendre de plus en plus d’impor- - La fin de la précédente série Ghost Rider, éditée en - Les séries Hulk et Mighty Avengers ne sont pas non plus O n se retrouve dans un mois pour les questions que vous avez posées en novembre. 70 CALENDRIER DU MOIS DE DÉCEMBRE : re emb c 7 dé ern, ant en L Gre (VO) 1 ire # or H ins f Villa D n DV me le fil 14 déce mbre (VO) Ca rnage U SA #1 (VO) Av engers : X-Sanctio n #1 17 décembre Captain America en DVD 21 d (VO) écem Defe nder bre s #1 (VO) I #511 nvincible Iron M an (VO) Man Amazing #676 Spid er- P.S. : Joyeux Noël à tous ! 71