Le Club Vosgien de SELESTAT en 2016 dans le Mercantour Vallée

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Le Club Vosgien de SELESTAT en 2016 dans le Mercantour Vallée
Le Club Vosgien de SELESTAT en 2016 dans le Mercantour
Vallée de la Roya, de la Tinée et de la Vésubie….
BREIL SUR ROYA :
Origines : Le site de Breil est occupé depuis le Néolithique, comme en atteste les sources archéologiques trouvées sur
place. Occupé par des tribus ligures, les romains conquièrent ce territoire à l’époque d’Auguste.
Après avoir été possession des Comtes de Vintimille, Breil passe à la Savoie avec le Comté de Nice en 1388. Après son
occupation temporaire, à deux reprises par les troupes révolutionnaires françaises, la vallée de la Roya rejoint à nouveau le
destin du royaume de Savoie - Sardaigne en 1814. C'est en 1860, par le traité de Turin, Breil revient à la France.
La Ville : Lieu de passage, carrefour et zone frontière, Breil conserve plusieurs vestiges de fortifications médiévales :
portes de Gênes, de Nice et de Turin, tours attenantes aux remparts qui ceinturaient la ville (XIe-XIIe siècle), tourelles de
garde. La cité a gardé son réseau de rues médiévales étroites.
Les édifices baroques sont nombreux : chapelles de pénitents et église Sancta Maria in Albis à la particularité d’être
construite sur un plan centré en croix grecque. Cette dernière renferme de nombreux retables, dont celui dédié à SaintPierre-et-Saint-Paul (1507) attribué à un artiste ligure de l’école de Louis Bréa, ainsi qu’un orgue italien du XVIIIe siècle,
œuvre du facteur Etienne Revelli. Elle est au cœur d’un ensemble urbanistique influencé par la Ligurie des XVII et XVIIIe
siècles.
Bel exemple de l’activité agricole de la région, Les pentes autour de Breil ont gardé les structures en terrasses, on dit ici les
restanques où poussent les oliviers. Le territoire est jalonné de « casoun », habitat temporaire à l’architecture caractéristique
(toit voûté en chapeau de gendarme), et « crotte », similaire au casoun, mais ouvert sur tout un côté, permettant notamment
le séchage des figues.
La chapelle Notre-Dame-du-Mont, située au Nord-est de la cité, entourée d’oliviers, était la première église paroissiale du
village. Elle conserve un chevet roman orné d’arcatures lombardes. L’édifice a été agrandi et surélevé au XVIe siècle, date
de l’élévation du clocher actuel.
Proches les Hameaux : Piène-Haute, ancienne enclave génoise, se développe sur une ligne de crête dominant la basse
vallée de la Roya.
Les sept hameaux de Libre se développent à mi-pente, sur la rive gauche de la Roya, au sud de Breil et à quelques métrés,
c’est à nouveau l’Italie ou la Roya rejoint la mer à Vintimille.
FONTAN :
Origines : Le hameau de Tourette, sur la rive gauche de la Roya constitue la partie la plus ancienne du village, préexistante
à Fontan. Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, après avoir fait construire le grand chemin ducal dès 1610, crée une halte
sur cette route en 1616 : cette date celle la création du bourg de Fontan. Le bourg est alors rattaché à Saorge. Ce village
deviendra une zone frontalière assez active, sur cette route où le trafic est alors intense. Les habitants obtiennent
l’autorisation de se séparer de Saorge en 1870. Attaqué en 1940, Fontan voit l'installation des troupes italiennes. A la
déroute italienne en 1943, ce sont les Allemands qui s'installent dans le village qui sera libéré en 1945.
Le Village : Son église paroissiale Notre Dame de la Visitation, construite dans le style baroque, possède un clocher
entièrement recouvert de stuc, coiffé d'un bulbe piriforme aux tuiles vernissées multicolores, daté du XVIIIe siècle, qui
contraste avec les lauzes du toit de l'église.
Au débouché du torrent de la Causéga, au Nord de Fontan, le baron Schirrer, riche industriel allemand, fait construire en
1890 le château de la Causéga (privé) dans un style éclectique, empruntant des caractéristiques au vocabulaire médiéval
(tours couronnées de créneaux) et Renaissance (galeries ouvertes).
LA BRIGUE :
Origines : La première mention de La Brigue se trouve sur le trophée d'Auguste à La Turbie. Au XIe siècle, le village
appartient au Comté de Vintimille, puis au Comté de Provence à partir du XIIIe siècle. Il fait ensuite partie du Comté de Nice
en prêtant hommage aux comtes de Savoie au XVe siècle.
A la fin du XVIIe siècle, une guerre éclate entre la Savoie et Gênes, incendiée, La Brigue est en partie détruite.
En 1793, La Brigue souhaite le rattachement à la France mais en 1814, le Comté de Nice et La Brigue seront rendus au roi
de Sardaigne. Il faudra alors attendre 1947, date du Traité de Paris, pour son rattachement à la France.
Le village : La Brigue a conservé un habitat caractéristique de la fin du Moyen Age, comme en témoigne la Place Vieille, de
plan irrégulier, qui abritait foire et marché, autour de laquelle se développent des maisons sur portiques, dont certaines
conservent des linteaux sculptés. Certaines façades ont reçu au XIXe siècle des décorations en trompe-l’œil.
L’église Saint-Martin au cœur de la cité est un édifice d’origine romane reconstruit au XVe siècle, puis remanié au cours des
siècles suivants. Parmi les nombreuses œuvres d’art conservées à l’intérieur, le triptyque du peintre piémontais Sébastien
Fuséri (vers 1507) est caractéristique du gothique tardif, où les personnages se détachent sur un fond d’or. Le retable de la
Nativité, attribué à Ludovic Bréa (vers 1510) est un exemple rare dans les vallées d’huile sur bois de la Renaissance.
La cité est dominée par le château construit dès la fin du XIVe siècle, par les seigneurs Lascaris, seigneurs de Tende et La
Brigue dès 1370. Le château qui conserve une tour et une partie de son enceinte a subi des transformations jusqu’au XVIIIe
siècle.
Notre Dames des Fontaines : A quelques kilomètres du bourg, s’élève la chapelle Notre-Dame-des-Fontaines, dont
l’intérieur est entièrement couvert de fresques à la fin du XVe siècle par les artistes d’origine piémontaise Jean Canavesio qui
réalise notamment les peintures de la nef représentant la Passion du Christ et le revers de façade avec un Jugement dernier,
et Jean Baleison qui peint le chœur de l’édifice de scènes de la vie de la Vierge.
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Autour du village, quelques « Ca’d’arbinées », ou maisons des abeilles sont conservées, certaines d’entre elles remontent au
XVe siècle.
TENDE :
Origines : Le développement de Tende est lié à sa situation privilégiée, à proximité du col permettant une communication
aisée avec le Piémont. Au XIe siècle la cité fait partie du comté de Vintimille, puis dès la seconde moitié du XIVe siècle
Pierre-Balbe de Vintimille et son frère fondent le comté de Tende, vassal du roi de France dès 1486, et qui appartient jusqu’à
la fin du XVIe siècle aux Lascaris-Vintimille. Au XVIe siècle, le comte de Tende, Claude de Savoie se convertit au
protestantisme, ses héritiers vendent leur droit sur le comté au duc de Savoie Emmanuel-Philibert de Savoie. Le château
comtal est détruit pendant la guerre de la ligue d’Augsbourg, en 1692.Tende restera Italienne jusqu’en septembre 1947.
La ville : Propriétaire des pâturages ou se trouvent les gravures, c’est naturellement que le Musée des Merveilles s’y trouve.
Il propose une lecture de ces vallées et des gravures qui y sont conservées à travers une riche collection archéologique et
ethnologique.
La cité conserve de nombreux vestiges de son passé médiéval : habitat accroché à la pente, se développant le long d’une
rue principale, ancien passage muletier menant de Nice au Piémont, portes de ville gothiques, ruines du château des
comtes de Tende (XIVe siècle), dont seules subsistent une arête du donjon et l’une des tours rondes transformée en
horloge.
Comme à La Brigue, de nombreux linteaux sculptés d’armoiries ou de symboles de protection en schiste vert ornent les
entrées des habitations. La plupart datent du XVIe siècle.
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption (ancienne collégiale) a été reconstruite durant la deuxième moitié du XVe siècle, son
portail monumental en schiste vert date du milieu du XVIe siècle. Le décor en trompe l’œil de la façade date du XIXe siècle et
a été repeint récemment.
Deux chapelles de pénitents, situées en contrebas de l’église, témoignent à l’intérieur de la richesse du décor baroque.
SAINT DALMAS DE TENDE :
Origines : Un village qui s’est développé pour loger les ouvriers de la minière de Vallauria (plomb, argent, zinc). Connue à la
préhistoire, mise en valeur par les Sarrazins, elle se trouve, au dessus du lac des Mesces. Plus tard c’est vu se développer
en 1750, un village minier important qui fermé ses portes en 1927. Racheté et remis en état par des chantiers de bénévoles
de l’Usine Renault, Désormais à usage de gîte, il mérite absolument la visite.
Le village : lieu de passage, rien d’important sauf la spectaculaire gare, construite d’une manière fastueuse par ordre de
Mussolini. Ainsi il voulait affirmer la présence et le maintien de l’Italie dans cette région.
Proche et perché : Le hameau de Granile conserve un habitat préservé, aux maisons de pierres couvertes de lauzes.
SAORGE :
Origines : La région est habitée par les peuples Ligures romanisés au I°s. av. J-C. Après avoir appartenu aux comtes de
Vintimille, Saorge est cédée au comte de Provence au milieu du XIIIe s. En 1388, il passe sous le pouvoir de la maison de
Savoie. Entre 1692 et 1696, la cité est française (Louis XIV prenant le titre de comte de Saorge), avant de redevenir territoire
du royaume de Piémont-Sardaigne. Le site devient définitivement français en 1860. Une grande partie de la population est
déplacée par les Allemands à Turin en 1944, durant plusieurs mois.
Le village : Etape essentielle sur la route muletière du Sel, Saorge est une ville riche. Elle constitue un exemple saisissant
d'urbanisme du Moyen Age tardif, avec un habitat caractéristique du XVe au XVIIe siècle. Les façades sont colorées de tons
ocres ou bleutés avec des encadrements de portes en pierre de taille et des toits de lauzes.
Plusieurs vestiges des châteaux forts (Salines, St Georges et Malemort) subsistent. Ils ont contribué à constituer une barrière
pratiquement infranchissable surplombant la route du sel. En 1794, par une manœuvre originale, le jeune général Bonaparte,
sous les ordres de Masséna s'empare de Saorge. Ce dernier fait détruire ces remparts et dégage ainsi la route du Piémont
en démantelant les châteaux.
Les chapelles des pénitents sont au nombre de trois à Saorge. Ces confréries au rôle humanitaire, ont fait édifier au XVIIe
siècle ces chapelles signalées par un clocher à tuiles vernissées polychromes.
La chapelle de la Madonne-del-Poggio (privée) a été construite vraisemblablement au XIe siècle. Son clocher, haut de 30
mètres, de type roman lombard date du XVe siècle. La chapelle conserve à l'intérieur des vestiges de peintures murales du
XVe siècle.
En 1961, l'état français fait l'acquisition du Monastère des Franciscains pour le restaurer. Ceux-ci s’y rétabliront un moment
de 1969 à 1988. Classé au titre des Monuments Historiques, le cloître, l'église, les stalles et la sacristie sont ouverts au public
tandis que les bâtiments conventuels sont utilisés comme résidence d’écrivains. Les bâtiments sont ordonnancés autour du
cloître entouré par quatre galeries à arcades ornées de fresques du XVIIIe siècle qui relatent la vie de saint François
d'Assise.
SOSPEL :
Origines : Le bourg de Sospel est attesté dès le XIe siècle où il est cité dans un cartulaire de l’abbaye de Lérins. Sospel est
alors sous la domination des comtes de Vintimille, avant de passer au XIIIe siècle possession des comtes de Provence. En
1388, la dédition (soumission volontaire d’un peuple à un souverain) de Nice à la maison de Savoie, entraine le rattachement
de Sospel aux comtes de Savoie, bientôt ducs.
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En 1385, Sospel devient siège d’évêché – son église est élevée au rang de cathédrale – les habitants de la cité ayant pris
partie pour le pape Clément VII resté en Avignon lors du Grand Schisme. A cette époque les foires et marchés, ainsi que le
passage de la route muletière du sel de Nice au Piémont enrichissent la cité. Sospel est à son apogée aux XVIIe et XVIIIe
siècles, de nombreuses constructions et reconstructions baroques d’édifices religieux interviennent alors.
En 1860 la cité est rattachée à la France et de par sa situation devient un centre militaire fortifié essentiel face à l’Italie.
Située sur la ligne Maginot du secteur fortifié des Alpes-Maritimes, souffre des bombardements, notamment en octobre 1944.
L’économie locale, longtemps basée sur l’agriculture et l’élevage, déclinent après la Seconde Guerre mondiale, pour laisser
place au développement des loisirs et du tourisme.
La Ville : La place Saint-Michel est un bel ensemble encadré par la façade de l’église baroque et les maisons gothiques sur
arcades. L’église Saint-Michel, dite aussi « cathédrale », a une origine romane, dont seul le clocher orné de bandes
lombardes du début du XIIIe siècle subsiste. Elle fut rebâtie au XVIIIe siècle dans le style baroque. Sa façade monumentale
est rythmée par les lignes horizontales des corniches et verticales des pilastres à ressauts surmontés de chapiteaux.
Restaurée au XIXe siècle à la suite d'un tremblement de terre, l'église en forme de croix latine avec un transept peu saillant
ressemble à l'église Sainte-Réparate de Nice. L'intérieur de l'édifice présente une grande richesse par ses autels, fresques,
dorures et retables. La coupole surbaissée de la croisée du transept est ornée de fresques en trompe l'œil montrant
l'Assomption de Marie grâce à un jeu de perspective « da sotto in su » caractéristique de l’époque baroque. La chapelle au
sud du chœur conserve le retable de la Vierge immaculé (1520) attribué à François Bréa.
La place, qui s’ouvre devant la cathédrale Saint-Michel, en forme d'entonnoir irrégulier est pavée en " calade ", galets noirs et
blancs installés sur le champ.
Le Pont-Vieux qui traverse la Bévéra, dont la tour a été reconstruite au lendemain de la 2e Guerre Mondiale, est le trait
d'union des deux rives depuis le XIe siècle. Ce lieu faisait l'objet d'un péage sur la route du sel. Le pont permet d'accéder à la
place Saint-Nicolas qui conserve d’anciennes maisons sur arcades. Par la rue de la République, ancienne voie de passage
de la route muletière, on accède à la chapelle Sainte-Croix des pénitents blancs. Ces confréries ont commencé à s'établir à
Sospel dès le XIIIe siècle. Leur rôle était social et ils apportaient leur aide lors d'épidémies ou d'enterrements.
Hélas ce ne sera pas sur notre route …….
MOULINET:
Origines : L’occupation humaine de la région serait due, selon la légende, à la réunion des Vibères autour du sanctuaire de
la Menour. L’origine du village remonte au Moyen Age, il n’est alors qu’un hameau dépendant de Sospel. L'agglomération
actuelle semble naître - ou renaître - vers 1500. En 1548, Moulinet se sépare de Sospel. Son église, Saint-Bernard, a pu être
construite en 1556 ; elle est agrandie à plusieurs reprises, entre le XVIe et le XIXe siècle.
Le village se développe au début du XXe siècle, après l’ouverture de la route militaire menant au col de Turini en 1920. Il
devient alors lieu de villégiature, apprécié notamment par une clientèle étrangère, ce qui permet le développement du
commerce des produits locaux.
Le Village : La Menour est un habitat fortifié de la commune de Moulinet mentionné en 1157. L'église Notre-Dame, qui en
conserve le souvenir, à 2 kilomètres au sud de Moulinet, est un bâtiment médiéval agrandi au XVIIe siècle. Selon la tradition,
l'habitat médiéval de la Menour était situé sur le sommet dominant l'église Notre-Dame, à 200 mètres au sud-est.
Aux alentours du village, une forme particulière d’habitat saisonnier subsiste, essentiellement à l’état de ruines. Son système
de construction est hérité du Néolithique. Il s’agit de l’arbec (abri) utilisé comme foyer pour les repas, entrepôt pour les outils,
et la logia, (grange) incluant le lieu de sommeil pour la famille. Ces constructions, associées par deux, sont toujours
séparées, construites sur une base quadrangulaire en pierres sèches, les pignons sont constitués de planches en bois.
Les glacières aménagées dans les environs de Moulinet sont directement liées à l’essor du tourisme sur la Riviera au
tournant des XIXe et XXe siècles. Situées entre 800 et 1 500 m d’altitude, toujours à l’ubac. De formes circulaires, creusées
dans le sol, elles constituent une sorte de puits en pierres sèches, servant à conserver la glace, qui était ensuite transportée
pendant la nuit à dos d’homme ou de mulet jusqu’aux établissements de Menton ou Monaco.
Et pour nous rendre dans la Tinée, La Vésubie nous passerons d’abord par
MENTON :
Une jolie légende est attachée à l’origine de la ville et de son symbole, le citron : Eve, chassée du paradis terrestre avec
Adam, en emporta un fruit d’or. Adam, redoutant la colère divine, lui demanda de jeter ce fruit. Après avoir franchi des
montagnes, des vallées et des plaines, ils aperçurent la baie de Garavan. Le golfe, la douceur du climat, la végétation
luxuriante... tout rappelait à Eve la douceur de l’Eden. Elle y enterra le citron. En ce lieu naquit un petit paradis, Menton...
Origines :
Plus prosaïquement, on connait mal les origines du nom de Menton et les premiers habitants qui peuplèrent le site. Cité
d’origine romaine élevée en mémoire de l’empereur Othon ? Repaire édifié par des forbans de l’île de Lampedusa, entre
Malte et la côte africaine ? Ville placée au Moyen-âge sous la domination d’Otton, comte de Vintimille ? Ce qui est plus sûr,
c’est qu’à la fin du XIe siècle, une petite cité fortifiée nommée « Podium Pinum ou Puypin, propriété des comtes de Vintimille,
s’élevait au sommet d’une colline, celle où se trouve aujourd’hui le Monastère de l’annonciade.
Une nouvelle bourgade s’implante ensuite plus près de la mer, en bordure de l’ancienne voie romaine venant d’Italie. Elle se
bâtit autour du château et de la Basilique Saint Michel Archange, le vieux Menton est le noyau originel de la cité
d’aujourd’hui.
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Gènes, Monaco, La France
La seigneurie de Menton apparaît au XIIe siècle. Elle appartient alors à la famille génoise des Vento. En 1290, Manuel, fils de
Guillaume, concède à la ville ses statuts communaux.
En 1346, Menton devient propriété de Charles Grimaldi seigneur de Monaco. Dès lors, son histoire se confond avec celle de
la Principauté. Honoré II, l’un des princes de Monaco avait son palais rue Longue. Il a fait construire le Bastion en 1619, afin
de protéger la ville.
Au XVIIIe siècle, la ville compte 4000 habitants, qui vivent surtout de la pêche et de l’agriculture. En 1848, Menton fait
sécession et se proclame ville libre sous protection sarde. Elle choisit son rattachement à la France en 1860 et Charles III de
Monaco abandonne ses droits sur la ville à l’empereur Napoléon III. Menton est alors rattachée au département des AlpesMaritimes.
Une station balnéaire en vogue
Dès 1880, Menton profite du développement touristique de la Riviera française. Le médecin anglais Henry Bennett lui forge
une belle réputation.
Elle devient une station climatique appréciée des touristes anglais et de l’aristocratie russe. Palaces et villas de luxe
fleurissent. Des hôtes illustres y viennent en villégiature : des têtes couronnées - l’impératrice Eugénie, le roi Albert 1er de
Belgique, Alexandre de Russie, la reine Victoria d’Angleterre... - comme des artistes célèbres : le sculpteur Auguste Rodin,
les compositeurs Franz Liszt et Charles Gounod, l’écrivain Blasco Ibanez.C’est au géographe Elisée Reclus que Menton doit
son appellation de " Perle de la France "...
Pendant la Guerre de 14-18, hôtels et palaces se transforment en hôpitaux. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Menton
est annexée par les Italiens puis par les Allemands.
Après avoir été en partie dévastée. Sa reconstruction s’achève dans les années 60 où Menton retrouve son statut de station
touristique.
Les vallées de : la GORDOLASQUE- la TINEE - la VESUBIE
BELVEDERE - "belle vue" sur la vallée de la Vésubie et la Gordolasque Le village :
Situé aux portes de la vallée de la Gordolasque, du Parc National du Mercantour et de la Vallée des Merveilles, ce joli village
perché à 830 m d’altitude tire son nom du latin « bellumvidere », signifiant beau point de vue. S'étirant sur son éperon
rocheux, le centre du village dévoile de petites rues étroites, autour de l’église paroissiale Saint Pierre et Saint Paul édifié à
partir du XVIIème siècle. A découvrir également le Musée du Lait construit dans l'ancienne coopérative laitière, qui présente
l'outillage agricole et les procédures de pasteurisation.
La Gordolasque :
A 12 kilomètres en amont du village de Belvédère, la vallée de la Gordolasque dévoile son charme naturel de vallée alpine.
Cette ancienne vallée glacière est l’une des plus sauvages des Alpes du Sud. Elle offre des paysages d'une rare beauté
dans un cadre exceptionnel et donne accès aux sites majeurs du Parc National du Mercantour. Paradis pour la pratique de la
randonnée pédestre, la Gordolasque est également une des portes d'entrées de la Vallée des Merveilles*. On y trouve
également une vacherie traditionnelle, proposant de la Tome de Vache en saison. Affluent de la Vésubie, ce torrent se prête
également à la pratique de la pêche à la truite.
ROQUEBILLIERE Le village :
A l’origine situé en rive gauche, le vieux village de Roquebillière que l'on traverse en empruntant la route longeant la Vésubie,
fut en partie détruit par un glissement de terrain en 1926. C'est sur la rive droite que s'étend la ville nouvelle, beau village de
construction récente offrant de nombreux services et animations toute l'année. Roquebillière est un centre culturel important
comme en témoigne la Galeries des arts Vésubiens, regroupant 35 artistes locaux installés au cœur du village. C'est
également sur la large place de Roquebillière que se retrouvent tous les mardi matin, d'avril à novembre, les producteurs de
la vallée pour le grand marché hebdomadaire (fruits et légumes, miel, fromages, charcuteries et autres productions
locales...).
L’église de Saint Michel de Gast :
Classée Monument Historique, cette église, appelée aussi « église des templiers » offre un bel exemple de mélanges
d'influences culturelles, réunissant dans son architecture des éléments artistiques s'étalant sur plus de 800 ans. Citée pour la
première fois en 1141, il s'agit d'un des plus vieux édifices religieux de la vallée. Bien visible depuis l'entrée du village, son
haut clocher à flèche de pierre présente d'intéressantes caractéristiques de style roman provençal tardif, associé au gothique
du siècle précédent. A l'intérieur, on peut y admirer de nombreux retables, et notamment un retable attribué à l'école des
Bréa datant de 1533, qui représente Saint Antoine en Ermite.
La station thermale de Berthemont les Bains :
L'unique Station Thermale de la Côte d'Azur ! les thermes de Roquebillière sont situés à 7 km du village, sur le plateau de
Berthemont, posé à 1000 mètres d’altitude. Connus depuis l’époque romaine, en vogue au milieu du XIXème siècle, les
Thermes utilisent pour leurs soins les vertus de plusieurs sources thermales riches en souffre, sodium, silice, et oligoéléments. Ces eaux sont particulièrement efficaces dans le traitement des problèmes articulaires et dans le traitement des
affections de l’appareil respiratoire.
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St DALMAS de VALDEBLORE :
Village de montagne, devenu lieu de pèlerinage incontournable avec les reliques conservés dans l'église Sainte Croix ou de
l'Invention de la Sainte Croix. Un édifice d'art roman avec un plan basilical à trois nefs et absides, dirigées vers l'Orient.
Elle est édifiée aux alentours de l'an Mil, par des moines bénédictins, venus de l'abbaye de Pedona dans le Piémont italien
(Borgo San Dalmazzo), dont elle faisait partie. Elle est déjà mentionnée en 1060.
Suite à de nombreuses fouilles archéologiques et de campagnes de restauration, l'église retrouve aujourd'hui, son état
d'origine. Elle est classée aux Monuments Historiques depuis le 19 mars 1943.
Ce sanctuaire, un des plus anciens de France, compte parmi les quelques monuments typiques du premier art roman. Il a
conservé la plus grande partie de ses structures d'origine ainsi que les témoins de ses transformations.
SAINT-MARTIN-VESUBIE - La Suisse Niçoise aux Portes du Parc National du Mercantour Le village :
Implanté à 1000 mètres d'altitude, à la convergence des vallées du Boréon et de la Madone de Fenestre, Saint Martin
Vésubie est un village authentique du Parc National du Mercantour. Animé été comme hiver, haut lieu de l’alpinisme depuis
la fin du XIXème siècle (plusieurs sommets dépassent 3000 m d'altitude), Saint Martin honore son surnom de "Petite Suisse
Niçoise". D'origine très ancienne, le village deviendra un haut lieu de villégiature de l'aristocratie entre 1860 et la seconde
guerre mondiale, comme en témoignent les dizaines de villas « Belle Epoque » disséminées sur la commune. Le vieux
village, quant à lui, conserve les traces de son origine médiévale : la rue principale, parcourue sur toute sa longueur par un
petit canal (béal), dévoile le charme de vieilles maisons de pierre aux balcons de bois et l'enchevêtrement de petites ruelles
étroites. Sous le village, installé dans l'ancienne usine hydroélectrique, le Musée des Traditions Vésubiennes dévoile les
secrets de l'histoire mouvementée de la vallée.
Le Boréon :
A 8 km en amont du village de Saint Martin Vésubie, porte d'entrée du Parc National du Mercantour, le site du
Boréon s'ouvre sur un lac splendide. Point de départ de nombreux sentiers de randonnées, le Boréon est également un lieu
privilégié pour la pratique de la pêche à la truite. L'été, « Alpha, Les Loups du Mercantour » permet la découverte de cet
animal fascinant, En hiver, le site se transforme en centre nordique reconnu pour la qualité de ses 30 km de pistes de ski de
fond, mais permet également la pratique de la raquette à neige, de l'alpinisme et du ski de randonnée.
Alpha, les Loups du Mercantour :
En 1992, le loup est revenu en France de manière naturelle et durable. Il a été ré-observé pour la première fois précisément
dans le Parc national du Mercantour, aux portes du Boréon. C'est ce qui a initié la création de ce parc, qui raconte l’histoire
de l’homme et du loup. Dans un cadre naturel exceptionnel, des spectacles multi sensoriels et la découverte de 3 meutes de
loups rendent la visite unique et inoubliable
La Madone de Fenestre :
Le sanctuaire est situé à 1 904 m d'altitude, au cœur du Parc National du Mercantour. Entourée de montagnes et dominée
par le Gélas (3 143 m), point culminant des Alpes-Maritimes, la Madone serait apparue à plusieurs reprises, selon la légende,
dans la trouée baptisée donc "Caïre de la Madone". Le sanctuaire est connu dés le XIIIème siècle, mais de nombreux indices
font imaginer qu'il est bien plus ancien. Notre Dame de Fenestres est vénérée par toutes les populations de la Vésubie mais
également du Piémont. Les processions du 15 août et du 8 septembre sont des évènements religieux incontournables qui se
déroulent dans un site d'une rare beauté qui offre den ombreux sentiers de randonnées en toutes saisons ou de sommets
propre à l’escalade.
VENANSON - Un nid d'aigle en Vésubie Le village :
Bâti sur un piton rocheux à 1150m d'altitude, ce charmant village de 150 âmes est un véritable belvédère offrant une vue
splendide sur la vallée de la Vésubie ainsi que sur les forêts et les cimes du Parc National du Mercantour. Surplombant le
village de Saint Martin Vésubie, tel un nid d'aigle, Venanson s'étend autour de petites ruelles étroites typiques des villages
alpins construits à flanc de montagne. Les maisons anciennes, bâties en pierre sèches et serrées les unes contre les autres,
contribuent au charme du village qui dispose également de nombreux sentiers de randonnée permettant la découverte de de
l’architecture de montagne dans les hameaux de Rigons, du Libaret ou des Granges.
La chapelle Sainte Claire :
Classée Monument Historique, se dressant fièrement sur la place, cet édifice est un bel exemple de ces petites chapelles
construites à l'entrée des villages pour assurer la protection des habitants. Fondée en 1481 par la communauté villageoise et
ornée de peintures signées du peintre piémontais Giovanni Baleison, elle présente un intérêt majeur comparée à l'ensemble
des autres chapelles peintes des vallées du haut-pays niçois. D'une part, elle contient un cycle complet de peintures relatant
le Martyr de Saint Sébastien, d'autre part, ses représentations apportent un riche témoignage historique illustrant la vie locale
à la fin du XVème siècle : représentations architecturales, vêtements, outils, croyances, etc... De plan rectangulaire et
voûtée, la Chapelle Sainte Claire est couverte d'une toiture à deux pentes. L'intégralité de l'intérieur (murs du chevet, voûte,
murs latéraux) est ornée de peintures murales réalisées à la détrempe.
Bon séjour, Christian
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