Développement territorial/hauteur des ponts sur le canal

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE : DÉVELOPPEMENT
TERRITORIAL/HAUTEUR DES PONTS SUR LE CANAL
Draft
Commission
Comité
Exécutif
Approuvé
RÉSUMÉ
1.
2.
Si la question du transport de marchandises par voies fluviales doit être prise en compte dans la réflexion sur le
réaménagement du canal à Bruxelles, la question de la hauteur des ponts doit être considérée au regard de la plusvalue économiques mais aussi des gabarits de la voie d’eau en amont de la RBC.
Une hauteur de 5,25 m, en amont de l’Avant-Port (accessibles aux bateaux de gros tonnage) semble actuellement le
compromis le plus raisonnable au regard d’autres enjeux (mobilité, habitabilité, qualité paysagère, coût des travaux,…)
CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE
Contexte
1.
Le transport de marchandises par voie fluviale est, sur le long terme (2030-2050), un aspect à prendre en compte en
matière d’aménagement du canal.
2. La question de l’augmentation des gabarits sur le tronçon bruxellois s’inscrit à la fois dans le contexte européen (cf.
exigence minimale des voies navigables de catégorie IV – hauteur libre de 7 m pour permettre le transport de
conteneurs à 3 couches - conformément à la classification des voies navigables, 1992 – CEMT), et dans le cadre des
accords de coopération en matière de voies hydrauliques, conclu avec la région flamande et la région wallonne
(Accords de coopération, 1995) et qui prévoient que chaque aménagement impactant le transport fluvial fasse l’objet
d’une concertation interrégionale.
Problématiques
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Plusieurs études révèlent que le transport de gros tonnage (sup. à 3000 t ou classe Vb et suivantes) ne deviendra pas
une réalité avant près de 20 à 30 ans (et le passage sera fort peu élevé en RBC) ;
Si le transport par voies d’eau est amené à croitre, c’est, en ce qui concerne les bateaux de gros gabarits,
principalement les voies navigables au nord (axe Anvers, Zeebrugge, Rotterdam) et au sud (axe Seine Escaut) de
Bruxelles, en liaisons directes avec les grands centres de distribution, qui absorberont cette augmentation.
La connexion entre le port d’Anvers et l’avant-port (terminal à conteneurs) est déjà assurée ;
Vers l’amont, les écluses de Molenbeek et d’Anderlecht constituent des entraves au transport et limitent donc de facto
le trafic sur ce tronçon.
La majorité des ponts en RBC présentent une hauteur minimale de 5,25 m (soit deux couches de conteneurs), gabarit
suffisant pour ne pas entraver la circulation fluviale vers le Canal de Charleroi, de classe IV (1350 t). L’augmentation des
gabarits du Canal Bruxelles-Charleroi n’est pas à l’ordre du jour puisque considérée par le SPF Wallonie comme
«alternative pas raisonnable d’un point de vue technico-économique »;
Sur le tronçon bruxellois, 5 ponts dérogent à la norme des 5,25 (2 couches de conteneurs) ;
L’accord européen sur les grandes voies navigables précise que si une hauteur de 7m n’est pas économiquement
rentable, celle-ci peut rester en deçà de ce gabarit.
AVIS ET RECOMMANDATIONS
1.
2.
Si la mise en conformité des dimensions des ponts bruxellois est un aspect à prendre en compte lors des travaux
d’aménagement/rénovation, ces derniers ne constituent pas pour autant une priorité absolue au regard d’autres
enjeux ;
Les désagréments engendrés pour la mobilité, les activités économiques, résidentielles, et pour la qualité paysagère du
canal demandent de penser la mise en conformité des ponts concernés par un relèvement à hauteur de 5, 25m
minimum, mais sans aller systématiquement jusqu’à la norme des 7m. Ce gabarit se justifie d’autant plus qu’à l’heure
actuelle, aucun projet en amont de Bruxelles ne nécessite un tonnage supérieur à 2 couches de conteneurs
(modification des gabarits du canal de Bruxelles-Charleroi non réalisables financièrement et techniquement).
Lise Nakhlé – Conseillère en Aménagement du territoire - Email : [email protected]