Rapport de causerie débat sur les violences conjugales
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Rapport de causerie débat sur les violences conjugales
MN MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ------------------REGION DE CENTRE- EST -------------------DIRECTION REGIONALE DE LA PROMOTION DE LA FEMME. --------------------N°__045 / 2010 /MPF/RCES/ DRPF-CE BURKINA FASO Unité- Progrès- Justice Tenkodogo, le 07 août 2010 RAPPORT DE CAUSERIE EDUCATIVE Objet : Causerie sur le thème « Violences conjugales » Le samedi 07 août 2010, s’est tenue dans la salle de conférence de la maison de la femme du Boulgou, une conférence publique sur le thème : « les violences conjugales ». La conférence était animée par monsieur NANA Moussa, Agent à la Direction Régionale de la Promotion de la Femme du Centre- Est et point focal genre de Ethnik.Org, sur l’initiative et le financement de Ethnik.Org, à travers Pépinière d’Entreprise/ Tenkodogo. La séance de causerie a connu la participation de plusieurs associations et groupements féminins, de participation à titre personnel et aussi d’hommes (103 personnes). Prévu initialement pour débuter à 9heures, c’est finalement à 9h 45 que l’activité a effectivement commencé. La cérémonie d’ouverture a été marquée par un seul discours, celui de la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme. Dans son intervention, elle a rappelé le contexte de l’organisation de la présente causerie qui est, à n’en pas douter, le renforcement et la promotion du statut social et juridique de la femme. Avant de terminer son propos, madame la Directrice a tenu à remercier Pépinière d’Entreprise pour avoir noué ce partenariat avec la DRPF dont les bénéfices iront à l’ensemble de la population de Tenkodogo. Ses remerciements sont également allés à l’endroit de monsieur GUINKO Issaka du comité de lutte contre le mariage forcé et précoce et à l’endroit des femmes et des hommes qui, malgré les travaux champêtres, ont effectué massivement le déplacement. 1 MN Elle a tenu à exprimer tous ses encouragements à Monsieur NANA, animateur principal qui, malgré la masse de travail du service s’est investi à la préparation et à la tenue de la présente activité. Une présentation rapide du présidium a permis aux participants de connaître d’avantage l’ensemble des animateurs. Monsieur Moussa NANA, prenant la parole a encouragé la Pépinière d’Entreprise/ Zone artisanale Tenkodogo, pour cette initiative. Il a fait savoir que l’organisation de cette causerie entre en droite ligne avec les objectifs du ministère de la promotion de la femme et de la politique nationale de promotion de la femme. Il a également donné les différentes articulations de la causerie qui sont les suivantes : 1-Définition des concepts violence, violences faites aux femmes et violences conjugales. 2-Les différentes formes de violences dont les femmes et les filles victimes dans le milieu. 3-Les causes probables et les conséquences de ces violences sur les victimes. 4-Comment y remédier. 1.1 Définition des concepts violence, violences faites aux femmes et violences conjugales. Selon sa démarche méthodologique, monsieur NANA a souhaité que les participants définissent d’abord ces concepts en leurs propres thermes. D’une manière générale, les participants diront que la violence c’est l’ensemble des actes qui bafouent les droits fondamentaux des femmes. En guise de complément, le conférencier dira que le mot violence se définie comme étant l’ensemble des forces brutales, des contraintes et des caractères agressifs exercés sur autrui. 2 MN Selon les nations unies, la violence à l’égard des femmes visent tous actes de violences dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté. Quant aux violences conjugales, c’est l’ensemble des violences au sein du couple. C'est un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domination qui s’exprime par des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou spirituelles. L’ensemble de ces définitions a permis aux participants de comprendre et d’aborder aisément les formes de violences existant à Tenkodogo. 1.2- Les différentes formes de violences dont les femmes et les filles victimes dans le milieu. A partir des interventions, il ressort qu’au Centre- Est en général et à Tenkodogo en particulier, l’on rencontre les violences telles que : Les mutilations génitales féminines Les coups et blessures volontaires L’avortement Le mariage forcé et/ou précoce L’exclusion des filles mères du domicile familial Les insultes dégradantes Les menaces Les excès de colère Les agressions sexuelles Le harcèlement sexuel L’adultère La répudiation Le lévirat (la veuve après le décès de l’époux est considérée comme une propriété familiale. Elle est alors obligée d’épouser un parent de son défunt mari. Le refus d’obéir prive la femme de la garde de ses enfants et du droit de demeurer dans le domicile conjugal. ) 3 MN Le lito (pacte entre les familles pour marier leurs filles. Lorsqu'une famille ''x'' donne sa fille en mariage dans une famille ''y'', alors à son tour la famille ''y '' a une obligation morale de donner aussi une fille en mariage dans la famille ''x''.) Les interventions des participants ont relevés tous les aspects des violences dont les femmes et les filles sont victimes à tel enseigne que le communicateur n’a plus eu besoin d’ajouter quelque chose. Il a juste signalé que selon la déclaration sur l’élimination des violences faites aux femmes adoptées par l’Assemblée Générale des nations unies en 1993, les violences sont classées en trois (03) catégories qui sont : Les violences physiques : coups, mutilations, meurtres, etc. • Les violences sexuelles : viols, agressions sexuelles, proxénétisme • Les violences morales / psychologiques : Chantage, insultes, humiliation/dévalorisation, menaces (par ex. contre les membres de la famille), pressions, jalousie excessive, privation d'autonomie (confiscation de revenu, de véhicule), volonté d'aliénation (aliénation économique, administrative), etc. • 1.3- Les causes probables et les conséquences de ces violences sur les victimes. Des échanges, il ressort que les causes des violences sont souvent liées à: - l’analphabétisme - La défaillance de notre éducation - L’influence négative - Le silence coupable des victimes - L’ignorance des voix de recours, des droits et des lois - des mass médias, de la rue - Les pratiques traditionnelles néfastes - Les méconnaissances des droits humains - La défaillance du système juridique (qui considère certaines violences comme une affaire privée, donc de famille) - La complicité de la religion. 4 MN Quant aux conséquences, monsieur NANA dira qu’elles sont incalculables sur les personnes qui en sont victimes. Les violences physiques ont pour effets immédiats des blessures plus ou moins graves pouvant entraîner une infirmité (dents cassées, oreilles coupées, bras amputé) voir même la mort A titre d’exemple et selon une étude réalisée en 2006, en France 2 000 000 de femmes sont victimes de violences physique dont malheureusement environ 400 en meurent chaque année. Le conférencier ajoutera en termes de conséquences que les violences d’une manière générale et les violences sexuelles particulièrement peuvent : -Entraîner l’isolement de la victime dû aux humiliations qu’elle peut endurer -Entraîner des cas de suicides -Des grossesses indésirées pouvant entraîner des cas d’avortements clandestins -Des abandons d’enfants -L’exclusion sociale qui fait passer la personne de l’état de victime à l’état de responsable, de coupables -Le déclin de la responsabilité parentale -L’analphabétisme -La pauvreté et la dépendance matérielle et/ou financière. Les violences morales et/ou psychologique du fait qu’elles agissent directement sur le mental de la victime ont des répercutions sur son comportement. Il arrive souvent que des femmes victimes de violences permanentes se renferment sur elles-mêmes, perdent totalement confiance en leurs 5 MN capacités. A partir de ce moment elles décident de subir au lieu de se battrent. Choses qui peuvent conduire à la dépression souvent mortelle. L’animateur reviendra sur la violence conjugale pour dire que du constant général, les violences sont exercées sur les femmes et les filles mais de nos jours le phénomène s’est globalisé en intégrant aussi le cas d’hommes violentés, cas connus sous l’appellation ‘‘hommes battus’’ (110.000 par an entre 2007- 2008 en France avec des cas de suicide). Cette partie du débat a provoquée chez les femmes un sentiment contestation. Selon elles ces situations d’hommes battus sont quasi inexistantes et même si cela venait à se passer, la femme n’a réagi qu’en légitime défense. Ces dires ont étés étayés par la projection d’images poignantes de femmes et d’hommes victimes de violences physiques. 1.4 -Comment y remédier. Au vue de ce qui vient d’être dit, il ressort que les violences conjugales sont un fléau mondial qu’il faille éliminer à tout prix. Dans tous les deux cas que les victimes soient femmes ou hommes, ces actes sont réprimés par la loi. A cet effet, certains textes ont été lus et commentés à l’intention des participants. Des structures qui interviennent dans la lutte contre les violences faites aux femmes au Burkina ont été également citées. Il s’agit entre autres de : - Ministère de la promotion de la femme - Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale - OCADES CARITAS Burkina (contre l’exclusion sociale, vieilles femmes traitées de sorcières par exemple) - CIEFFA qui agit en amont (éducation des filles) - Ministère des droits humains… Les interventions de la Directrice, de monsieur GUINKO et les réponses aux multiples questions des participants, viendront enrichir les débats. 6 MN CONCLUSION En guise de conclusion, le conférencier dira que les violences conjugales ont des conséquences néfastes sur l’avenir des victimes et même sur l’éducation des enfants. Pour cela il est plus que jamais impérieux que des responsabilités soient prises tant au niveau familial, coutumier, politique et juridique pour l’atteinte des objectifs escomptés. Une approche concertée, coordonnée et harmonisée sera donc nécessaire. Le discours de clôture de madame la Directrice Régionale est venu mettre fin à la causerie au environ de 13 heures. Une pause café a été offerte aux participants par Pépinière d’Entreprise à la fin de la causerie. P.J : liste des participants et images LE RAPPORTEUR. Moussa NANA 7 MN MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME -=-=-=-=-=-=-=-=-=-==-=REGION DU CENTRE- EST -=-=--=-=-=-=-==-=-=-=-=DIRECTION REGIONALE DE LA PROMOTION DE LA FEMME Burkina Faso -=-=-=-==-=hÇ|à° „cÜÉzÜ¢á@ ]âáà|vx Tenkodogo, le 07 août 2010 CAUSERIE EDUCATIVE Thème : les violences conjugales LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS N° d’ordre NOM PRENOM(S) STRUCTURE CONTACT 01 BADOLO/ BADO Amélie DRPF-CE 02 NANA Moussa DRPF-CE 03 GUINKO Issaka 04 SOME Valérie Facomgarango Mariage précoce Pépinière d’entreprise 05 MALGOUBRI Florence 06 BOUGSARE Rosalie 07 KABORE Ramata Grpmt nongtaaba Grpmt nong 08 ZAKANE Awa Grpmt nong 09 BALIMA Emma 70183285/ 40710138 70125950 40710164 70128099 70028881 72124622 71489648 8 MN 10 GUINGANE Mariam Sugr-nooma 71420751 11 MINOUNGOU Noélie Sugr- nooma 76820038 12 GOUBA Jeanne 13 NACANABO Fatimata COGES-MDF- 70772867 BLG 72246572 14 GOUEM Aminata 70457740 15 HIEN Elise 16 SORGHO Edwige BALIMA/SORGHO H.Edwige 17 18 DINDANE Alain 19 OUANDAOGO Saratou 20 BAGAGNAN Adissa 21 OUANGRE Christine 22 KOUDOUGOU Viviane 23 KELEM Séraphin 24 SILGA Alexis 25 SAWADOGO Marie 26 YABRE Aminata 27 TARNAGDA Saratou 28 MINOUNGOU Ramata 29 SEGDA Fayçal 71626504 Femme catholique 71622729 70924818 71596571 Grpmt Ménagère maçon 9 MN 30 SORGHO Albertine 31 DABO Bassirou 32 OUBDA Lucie 33 KOROGHO Michaëla 34 KOUANDA Alassane 35 ZABSONRE Yaya 36 KABORE Thomas Jean 37 OUEDRAOGO Mamata 38 SANKARA Téné 39 BANCE Raîssa 40 BAMBARA Zarata 41 SANGARE Zarata 42 ZAMPALIGRE Alice 43 OUANDAOGO Justice 44 OUBDA Bernadette 45 ZABSONRE Anne 46 ZERNE Arsène 47 TARNAGDA Boukary Soudeur 48 MINOUNGOU Soumaîla Cultivateur 49 ZONGO Lucie 50 ZABSONRE Salfo Commerçant // Menuisier Elève 10 MN 51 ILLY Abibou 52 ZABSONRE Azara 53 ZALLE Mariam 54 MINOUNGOU Salam 55 KABORE Malick 56 KABRE Odile 57 KABRE Josiane 58 ZAMPALIGRE Awa 59 MINOUNGOU Pauline 60 BARRY Faousiatou 61 YOUGBARE Mohamed Chauffeur 62 ZABSONRE Marie Ménagère 63 SAWADOGO Paulin Transporteur 64 SARIGDA Edwige 65 SANOGO Flore 66 BAGAGNAN Assétou 67 BALIMA Salimata 68 BALIMA Alimatou 69 ILBOUDO Awa 70 COMPAORE Mounira 71 MINOUNGOU Monia 11 MN 72 ZABSONRE Alice 73 BAYALA Lydie 74 NOMBRE Adèle 75 ZABRE Orokia 76 NOMBRE Rachida 77 SIMPORE Alphonse 78 KIEMA Denise 79 OUEDRAOGO Aristide 80 KABORE Aïda 81 CONKOBO Mireille Ménagère 82 NAKANABO Marata Ménagère 83 GAMSORE Mamou Ménagère 84 OUBDA Monique Ménagère 85 ZINKONE Béatrice Ménagère 86 DA Yéri Ménagère 87 DIOMA Leïla Ménagère 88 MINOUNGOU Ami Ménagère 89 KIEMA Madeleine Ménagère 90 SANA Ousséni Mécanicien 91 BADIEL Lydie Ménagère 92 SANFO Hado Cultivateur 12 MN 93 TARNAGDA Viviane Ménagère 94 KORSAGA Adéline Ménagère 95 CONGO Gladys Ménagère 96 KORSAGA Géneviève Ménagère NARE Alima Ménagère 98 OUANDAOGO Absa Ménagère 99 KORGO Marie 100 BALIMA Nassiratou 101 BANSE Azara 102 DELMA Kadidiatou 103 BAMBARA Lycie 97 Arrêté la présente liste à cent trois (103) participants dont vingt quatre (24) hommes et soixante dix neuf (79) femmes. NB : les noms des hommes sont en caractère gras. 13 MN 14 MN NB : certaines images ont été volontairement supprimées parce que de très mauvaises qualités. Notamment une partie des participants et le présidium. 15