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Rapport d’activités
2008-2009
Préparé par l’équipe de travail de la FFQ
et présenté par le conseil d’administration
lors de l’assemblée générale annuelle
à Montréal, le 26 septembre 2009
Table des matières
Présentation du rapport par le conseil d’administration
1
1. La vie associative de la FFQ
1.1 La mission de la FFQ
1.2 Les membres de la FFQ
1.3 L’assemblée générale de septembre 2008
1.4 L’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009
1.5 Le conseil d’administration et le comité exécutif
1.6 Les comités de la FFQ
1.6.1 Comité des femmes des communautés culturelles
1.6.2 Comité femmes et mondialisation
1.6.3 Comité pour la reconnaissance des lesbiennes
1.6.4 Comité jeunes et implication des jeunes féministes
1.6.5 Comité des femmes aînées
1.6.6 Comités liés à la vie associative
1.6.6.1 Comité Féminisme en bref
1.6.6.2 Comité d’évaluation sur l’autonomie économique des
femmes
1.6.6.3 Comité Idola St-Jean
1.6.6.4 Comité sur le mandat de la présidente
1.7 L’équipe de travail
1.8 Les collectifs régionaux
1.8.1 Le Collectif régional Léa-Roback de Québec
1.8.2 Le Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie
1.8.3 Le Collectif régional Hélène Pedneault du Saguenay
1.9 Les militantes et les bénévoles
1.10 Les communications
1.10.1 Relations médiatiques
1.10.2 Le Féminisme en bref
1.10.3 Site Internet
1.10.4 Listes électroniques
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2. Priorités d’action
2.1 Autonomie économique des femmes
2.2 Rassemblement de jeunes féministes Toujours RebELLEs !
2.3 Analyse féministe de la famille
2.4 Le droit au libre choix
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3. Défense des droits des femmes : les actions réalisées
3.1 La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes
3.2 Journée internationale des femmes, le 8 mars 2009 : « Unies, mobilisées et
certaines d’avancer ! »
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3.3 Axe I – L’élimination de la pauvreté
3.3.1 Collectif pour un Québec sans pauvreté
3.3.2 Budgets du Québec et du Canada 2009-2010
3.3.3 Équité salariale
3.4 Axe II – L’élimination des violences envers les femmes
3.4.1 La violence faite aux femmes… c’est assez! : Les 12 jours d’action
contre les violences envers les femmes et le 6 décembre
3.4.2 Hypersexualisation, publicités sexistes et commercialisation du
corps des femmes
3.5 Axe III – L’élimination des discriminations envers les femmes
3.5.1 Femmes des communautés culturelles et racisées
3.5.2 Reconnaissance des lesbiennes
3.5.3 Femmes autochtones
3.5.4 Femmes aînées et retraitées
3.6 Axe IV – La lutte contre la mondialisation capitaliste et patriarcale
3.6.1 Les femmes et la guerre
3.6.2 La crise économique mondiale
3.6.3 Recherche et formation
3.6.4 Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC)
3.6.5 Forum social québécois 2009
3.7 Autres actions liées à la conjoncture
3.7.1 Campagne électorale fédérale
3.7.2 Campagne électorale au Québec
3.7.3 Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la
personne
3.7.4 Montée de l’antiféminisme
3.7.5 Rapport alternatif adressé au comité des Nations Unies sur
l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes
3.7.6 Échec à la guerre
3.7.7 Solidarité avec les femmes palestiniennes
3.7.8 Solidarité avec les femmes mexicaines
3.7.9 Monde des femmes 2011
3.7.10 Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits
de l’Homme
3.8 Alliances
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4. Infrastructure
4.1 Les ressources financières
4.2 Le développement financier
4.3 La Maison Parent-Roback
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5. Recommandations
5.1 Rappel des grandes priorités
5.2 Rappel des autres actions déjà entreprises et qui se poursuivront
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62
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5.3 Nouvelles actions
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Annexe 1 – Le rayonnement de la FFQ
70
Annexe 2 – Les membres des différentes instances, les bénévoles et les militantes
74
Présentation du rapport par le conseil d’administration
Les membres du conseil d’administration de la Fédération des femmes du Québec (FFQ)
sont heureuses de présenter le rapport d’activités pour l’année 2008-20091, une année
marquée par la place de plus en plus significative occupée par la FFQ dans la société
québécoise. L’année a été particulièrement intense en raison de deux campagnes
électorales, au Canada puis au Québec. En effet, bien que, historiquement, la FFQ n’ait
jamais pris position en faveur ou contre un parti politique, ce ne fut pas le cas pour la plus
récente campagne fédérale, à l’automne 2008, puisque la FFQ a appelé ses membres et
la population du Québec à voter contre les candidates et les candidats du Parti
Conservateur du Canada. Ce fut donc une première pour la FFQ. L’expérience du premier
mandat sous un gouvernement minoritaire conservateur avait sonné l’alarme. Il était
urgent de mettre un terme au désastre causé par les actions conservatrices du
gouvernement Harper. La FFQ a lancé le mot d’ordre avec quelques autres organisations
au Québec et au Canada. Si un gouvernement conservateur a malheureusement repris le
pouvoir, au moins n’aura-t-il réussi qu’en demeurant minoritaire, ce à quoi a certes
contribué la FFQ.
La campagne électorale fédérale aura aussi été utile pour renforcer le mouvement contre
les législations et les politiques conservatrices. Bien que le projet de loi C-484 soit mort au
feuilleton avec le déclenchement des élections, une mobilisation sans précédent dans les
dernières années aura pu être organisée pour le libre choix, dans la lutte pour le droit à
l’avortement. La FFQ a participé à la vaste coalition qui a organisé la mobilisation.
L’année aura été ponctuée d’autres moments forts. Le rassemblement de jeunes
féministes Toujours RebELLEs! en fut un qui a réuni plus de 500 jeunes participantes à
Montréal, provenant de partout à travers le Canada. Le comité organisateur du
Rassemblement en a fait un événement qui sera porteur pour l’avenir. Tout au long de
l’organisation, le processus a été utilisé pour former les jeunes et leur donner les moyens
d’intervenir dans différents secteurs de la société. Le fait que le Rassemblement soit
pancanadien a aussi posé des défis de taille, que ce soit les distances à parcourir, les
moyens de communication technologiques à expérimenter, la recherche de fonds à
mener, la diversité à assurer, défis qui ont été relevés avec brio.
Un autre moment fort en 2008 aura été constitué des 12 jours d’action contre les violences
envers les femmes, du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la
violence à l’égard des femmes, au 6 décembre, Journée nationale de commémoration et
d’action contre la violence faite aux femmes. Pour cet événement, les groupes oeuvrant
contre les violences faites aux femmes se sont rassemblés pour rendre visibles diverses
formes de violence auxquelles les femmes doivent faire face.
La vie associative de la FFQ aura vu se mettre en place un comité des femmes aînées.
C’est après bien des années de souhaits répétés qu’il a enfin commencé ses activités
avec l’objectif général d’accroître la capacité des femmes aînées à identifier et à contrer
les obstacles qui les empêchent, notamment, de bénéficier d’une véritable autonomie
1
Le rapport d’activités 2008-2009 couvre la période du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009.
1
économique. Un comité-conseil constitué d’une vingtaine de femmes, en majorité de 55
ans et plus, provenant de différents milieux et préoccupées de diverses façons par la
situation des femmes aînées et la défense de leurs droits, épaule le comité de travail.
Bien entendu, le conseil d’administration retient de la dernière année la poursuite de la
démarche de réflexion qu’il avait débutée l’année précédente sur la laïcité et le port de
signes religieux. Cette démarche a été menée avec beaucoup de sérieux au sein des
instances de la FFQ. Les membres ont été invitées à prendre position sur le port de signes
religieux ostentatoires dans la fonction publique et les services publics québécois lors
d’une assemblée générale spéciale, le 9 mai 2009. Elles se sont prononcées en très
grande majorité :
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Contre l’interdiction de porter des signes religieux dans la fonction publique et les
services publics québécois à l’exception des juges, des procureures et procureurs
de la Couronne, des policières et policiers, des gardiennes et gardiens de prison,
des personnes assumant la présidence et la vice-présidence de l’Assemblée
nationale ainsi que des personnes exerçant des métiers ou professions où la
sécurité exige l’interdiction ou la restriction de certains signes religieux;
MAIS AUSSI contre l’obligation de porter tout signe religieux, particulièrement
contre l’obligation politique qui est faite aux femmes de les porter dans certaines
sociétés.
Malheureusement, dans les jours ayant suivi l’assemblée générale, des allégations
mensongères transmises par des médias ont miné la crédibilité de la FFQ et ont remis en
cause ses processus démocratiques, voire même son intégrité. Le conseil d’administration
tient à réitérer que la FFQ ne reçoit aucun financement en provenance de groupes
islamistes et qu’aucune organisation intégriste n’en est membre et ne pourrait en aucune
manière le devenir. Les organismes membres de la FFQ doivent respecter sa mission et
défendre les droits des femmes. Quant aux membres individuelles, elles reflètent la
diversité du mouvement des femmes. Elles peuvent être catholiques, protestantes,
musulmanes, juives ou athées. Le conseil d’administration tient également à réaffirmer
que tout au long de cette démarche, toutes les règles qui régissent la vie associative et
démocratique de la FFQ ont été respectées.
Par ailleurs, les membres du conseil d’administration sont toutes conscientes que le débat
devra se poursuivre, notamment sur le modèle de laïcité qui définira la neutralité de l’État
et de ses institutions. Selon le modèle retenu, les personnes travaillant au sein
d’institutions publiques, qu’elles portent ou non un signe religieux, auront le devoir
d’appliquer les règles qui les régissent dans l’exercice de leurs fonctions. C’est d’ailleurs
ce que prévoyait une proposition référée au conseil d’administration lors de l’assemblée
générale spéciale, proposition qui sera mise en œuvre dans la prochaine année (voir la
recommandation du CA sur la laïcité).
L’année 2008-2009 aura été la dernière sous la présidence de Michèle Asselin, qui
termine son troisième mandat à la barre de la FFQ. Dotée de qualités de rassembleuse et
de communicatrice, pendant ces six années, elle aura été la voix des membres, mais
aussi d’un grand nombre d’autres femmes, ainsi qu’une leader d’exception. Michèle
Asselin en aura assurément inspiré plus d’une, notamment au sein de la FFQ, puisque les
élections au poste de présidente ont suscité à ce jour la candidature de trois femmes de
2
grande qualité : Alexa Conradi, Sylvie Lévesque et Anne Pasquier. L’intérêt démontré pour
occuper le poste de présidente est très stimulant et reflète la vitalité de la FFQ.
Mais la force de la FFQ et ses nombreuses réalisations dont il est fait état dans le rapport
d’activités 2008-2009 sont tout autant le fruit du travail et de l’implication de dizaines et de
dizaines de femmes, tant dans les comités, collectifs régionaux, conseil d’administration,
comité exécutif que dans la précieuse équipe de travail. C’est sur elles que repose la
vitalité de la FFQ et la contribution de plus en plus significative à l’avancée des droits des
femmes au Québec, au Canada, mais aussi dans le monde avec la Marche mondiale des
femmes.
Les membres du conseil d’administration de la FFQ
3
1. La vie associative de la FFQ
1.1
La mission de la FFQ
Rappelons la mission de la FFQ, afin qu’elle soit au cœur de nos réflexions et qu’elle
inspire toutes nos positions et orientations. Découlent de cette mission revue au cours de
l’année 2003, la Déclaration de principes et la Plateforme politique de la FFQ.
« La Fédération des femmes du Québec est une organisation féministe autonome
qui travaille, solidairement et en alliance avec d’autres groupes, à la transformation
des rapports sociaux de sexe dans toutes les activités humaines, en vue de
favoriser le développement de la pleine autonomie des femmes et la
reconnaissance véritable de l’ensemble de leurs contributions à la société.
Ainsi, ses principaux objectifs sont de promouvoir et de défendre les intérêts et
droits des femmes et de lutter contre toutes les formes de violence, de
discrimination, de marginalisation ou d’exclusion à l’égard des femmes. Elle vise
l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les secteurs de la
société et travaille à la mise en œuvre des conditions qui facilitent l’atteinte de cet
objectif dans une perspective plurielle, c’est-à-dire, permettant d’intégrer les
femmes dans toute leur diversité d’expériences, d’appartenances ou de
provenances. La FFQ est un carrefour qui se veut représentatif du pluralisme de la
société québécoise et de la diversité du mouvement des femmes, particulièrement,
des femmes en situation de pauvreté ou qui sont exposées à vivre des
discriminations en fonction, notamment, de leur couleur, de leur origine ethnique,
de leur orientation sexuelle, de leur handicap, de leur âge, de leur religion ou de
leur mode de vie. Au sein du mouvement des femmes, elle assume un leadership
collectif en vue de réagir aux enjeux de société auxquels les femmes sont
confrontées. À l’échelle internationale, elle se préoccupe, dans le cadre de son
action et des moyens dont elle dispose, de développer des liens de solidarité avec
d’autres groupes de femmes à travers le monde. La FFQ est un organisme non
partisan d’éducation et d’action politique qui exerce un rôle critique, de pression, de
concertation et de mobilisation. »
Afin de mieux informer et de créer des liens plus étroits avec la communauté anglophone,
la version anglaise de la mission de la FFQ a été ajoutée sur notre site Internet.
1.2
Les membres de la FFQ
Le membership des associations est plutôt stable depuis quelques années. Au 20 juin
2009, la Fédération comptait 151 membres associatives en règle. Cette année, quatre
nouveaux groupes sont devenus membres.
Nous comptons actuellement 417 membres individuelles, soit une centaine de plus que
l’année dernière. La réflexion, les efforts et les stratégies de recrutement que nous avons
déployés ces dernières années ont porté fruit puisque nous avons accueilli 113 nouvelles
4
membres cette année. Nous avons donc réussi à freiner la décroissance des adhésions
individuelles que nous avions observée ces dernières années.
Il est à noter que plusieurs femmes auparavant sympathisantes ou donatrices de la FFQ
sont devenues membres après l’assemblée générale spéciale du 9 mai dernier afin de
bien démontrer leur appui à la FFQ.
Perspectives :
1.3
•
La FFQ poursuivra diverses actions afin d’augmenter le membership
individuel, notamment à l’occasion des actions de la MMF 2010.
•
Des stratégies seront élaborées pour améliorer le sentiment
d’appartenance à la FFQ, notamment en offrant la possibilité de devenir
membres non seulement pour une période d’un an, mais aussi de trois ou
cinq ans, afin de faciliter le membership individuel.
L’assemblée générale de septembre 2008
La dernière assemblée générale annuelle s’est tenue à Montréal, le 21 septembre 2008.
L’événement a commencé par une soirée publique, le 19 septembre, sous le thème
« Engagement féministe et pratique religieuse : sont-ils conciliables ? ». Six femmes, de
confessions bouddhiste, catholique, hindoue, juive, musulmane et protestante, ont
composé un panel et ont parlé de leurs réalités de féministes croyantes et de leurs
réflexions sur la conciliation entre pratique religieuse et engagement féministe. De plus,
des invitées spéciales ont apporté des regards particuliers sur les luttes féministes dans
les grandes religions et sur la laïcité. Les discussions ont été alimentées par plusieurs
femmes de diverses origines participant à une agora. Cette activité a permis de mieux
comprendre les enjeux liés à la diversité religieuse.
C’est sous le thème « Écoféminisme et pauvreté : quel rapport ? » que les membres de la
FFQ se sont réunies, le 20 septembre, pour se ressourcer, se former et identifier des
stratégies de lutte et d’alliances sur ces enjeux de taille. La journée s’est terminée avec la
remise du Prix Idola St-Jean. Ce prix honorifique donné par la FFQ, destiné à souligner la
contribution d’une femme ou d’un groupe de femmes qui œuvre depuis plusieurs années à
l’amélioration des conditions de vie des femmes au Québec et à l’avancement du
féminisme, a été décerné à deux femmes exceptionnelles : Nicole Boily et Gisèle Bourret.
Le 21 septembre, lors de l’assemblée générale annuelle des membres de la FFQ, nous
avons adopté une déclaration sur les questions que soulève l’enjeu du port de signes
religieux ostentatoires dans la fonction et les services publics québécois
(http://www.ffq.qc.ca/pub/declaration-21sept2008-signesostentatoires.html) et nous avons
décidé de tenir une assemblée générale spéciale au printemps 2009, pour se prononcer
sur cet enjeu. De plus, la FFQ a pris une position historique en appelant les Québécoises
et les Québécois à battre les conservateurs lors des élections fédérales (voir le
communiqué de presse à l’adresse suivante : http://www.ffq.qc.ca/communiques/2008-0923-battre%20les%20conservateurs.html).
5
Tout comme pour la soirée publique et le colloque, la participation à l’assemblée générale
fut importante. Au total, 109 femmes étaient présentes, soit 38 membres individuelles et
71 déléguées représentant 45 groupes membres.
1.4
L’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009
Lors de cette assemblée spéciale, un seul point était à l’ordre du jour, soit la position de la
FFQ sur le port de signes religieux dans les institutions publiques québécoises.
Pourquoi ce débat ? Parce que cette question resurgit constamment au sein du
mouvement des femmes, au sein d’organismes publics ou dans les médias. Parce que la
FFQ est régulièrement interpellée. Aussi, parce que la recommandation du Conseil du
statut de la femme à savoir « que les représentantes et les représentants ou les
fonctionnaires de l’État ne puissent arborer ni manifester des signes religieux ostentatoires
dans le cadre de leur travail »2 incitait la FFQ à prendre position.
Les membres du conseil d’administration ont abordé cette question à partir de trois points
de vue, celui du modèle québécois actuel de laïcité, de la discrimination que vivent les
femmes immigrantes et de l’analyse féministe.
Un document présentant nos réflexions et notre position ainsi qu’un bref historique des
orientations et des actions de la FFQ sur la diversité culturelle et religieuse a été envoyé
aux membres afin d’alimenter leur réflexion : Débat sur la laïcité et le port de signes
religieux dans la fonction et les services publics québécois3. Nous avons tiré de ce
document une présentation PowerPoint que nous avons présentée aux groupes membres
qui en ont fait la demande. Ainsi, la présidente a rencontré le Réseau des femmes de la
FIQ, les conseils d’administration de la Table des groupes de femmes de Montréal, du
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail et du Regroupement provincial
des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale.
Dans les jours qui ont suivi l’assemblée générale spéciale, des allégations mensongères
transmises par les médias ont miné la crédibilité de la FFQ, ses processus démocratiques,
voire même son intégrité. Or, nous avons eu un débat passionnant, empreint de respect et
de rigueur. Les membres ont appuyé la position proposée par le conseil d’administration :
« La FFQ s’oppose à l’interdiction du port de signes religieux pour les personnes
qui travaillent dans la fonction publique et les services publics québécois, à
l’exception des juges, des procureures et procureurs de la Couronne, des
policières et policiers, des gardiennes et gardiens de prison, des personnes
assumant la présidence et la vice-présidence de l’Assemblée nationale ainsi que
des personnes exerçant des métiers ou professions où la sécurité exige
l’interdiction ou la restriction de certains signes religieux.
En même temps que nous nous opposons à l’interdiction du port de signes
religieux dans la fonction publique et les services publics québécois, nous nous
2
Conseil du statut de la femme (2007), Avis, Droit à l’égalité entre les femmes et les hommes et la liberté
religieuse, p.52.
3
Disponible sur le site Internet de la FFQ : http://www.ffq.qc.ca/presentation/aga-speciale-2009/DocAGmai2009.pdf.
6
opposons également à l’obligation de les porter et nous nous opposons à
l’obligation politique qui est faite aux femmes de les porter dans certaines
sociétés. »
Pas d’obligation, pas d’interdiction! Les membres de la Fédération des femmes du Québec
ont réaffirmé qu’elles sont pour la liberté religieuse, mais contre les intégrismes de toutes
les religions et qu’elles entendent bien poursuivre sans relâche la lutte contre les violations
commises au nom des religions :
« La FFQ exige que les gouvernements du Québec et du Canada respectent,
promeuvent et mettent en œuvre les engagements qu’ils ont pris de protéger les
femmes contre toutes les violations des droits des femmes à la vie, à l’intégrité de
la personne, à disposer librement de leur corps, à l’accès à la contraception et à
l’avortement, à la liberté de circulation, au choix de la ou du partenaire.
La FFQ exhorte les gouvernements québécois et canadien à :
o prendre tous les moyens nécessaires pour lutter contre ces violations,
notamment : la violence conjugale, les agressions sexuelles, les crimes
d’honneur, les mariages forcés, la polygamie, les mutilations génitales
féminines;
o prendre tous les moyens pour assurer aux femmes immigrantes le droit à
l’emploi sans discrimination et un réel accès à l’emploi tant dans les secteurs
publics que privé;
o prendre position au sein d’instances internationales, comme les Nations
Unies, contre les violations des droits des femmes justifiées par le relativisme
religieux ou culturel partout dans le monde. »
L’assemblée ayant eu lieu à Québec, nous avons facilité la participation des membres de
la grande région de Montréal en organisant le transport aller-retour Montréal – Québec par
autobus.
La participation à cette assemblée générale spéciale fut importante. Au total, 133 femmes
étaient présentes, soit 72 membres individuelles et 53 déléguées représentant 40 groupes
membres. Étaient également présentes 8 observatrices à qui nous avons accordé le droit
de parole.
Perspectives :
Dans la poursuite de la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le
CA de la FFQ recommande de poursuivre la réflexion dans le but de
revendiquer l’élaboration d’une charte sur la laïcité ou de tout autre
instrument juridique qui serait considéré plus approprié au terme de cette
réflexion, afin de définir la nécessaire neutralité de l’État et des institutions.
Dans ce processus d’élaboration, il faudra débattre des moyens d’appliquer
la règle de neutralité dans les institutions et les services publics.
1.5
Le conseil d’administration et le comité exécutif
En 2008-2009, le conseil d’administration s’est réuni à six reprises, dont une réunion
téléphonique. Les membres du CA ont vu à la mise en œuvre des recommandations du
7
plan d’action 2008-2009 adoptées lors de l’assemblée générale annuelle. Elles ont mené
des réflexions importantes pour la Fédération, notamment sur le sujet du port de signes
religieux dans les institutions publiques québécoises et la laïcité. Dans le cadre de cette
réflexion, les membres du CA ont entre autres rencontré Christiane Pelchat, présidente du
Conseil du statut de la femme. Elles ont également reçu une formation sur la laïcité de
Micheline Milot, professeure au département de sociologie à l’UQAM. De façon générale,
toutes les membres du CA ont mis l’épaule à la roue, plusieurs s’engageant activement
dans les nombreux comités de travail.
Quant au comité exécutif, il s’est réuni à onze reprises. En plus d’accomplir les divers
mandats qui lui étaient dévolus, ses membres ont assuré un suivi constant de l’évolution
de la situation financière. Les deux vice-présidentes ont représenté la FFQ à quelques
événements politiques.
Enfin, soulignons que c’est en étroite collaboration avec l’équipe de travail que le conseil
d’administration et l’exécutif ont réalisé leurs divers mandats, favorisant un mode de
gestion axé sur des principes de gestion féministe, dans le respect de la mission et des
principes de la Fédération.
1.6
Les comités de la FFQ
1.6.1 Comité des femmes des communautés culturelles
Le comité des femmes des communautés culturelles de la FFQ a encore été très actif
cette année, avec un plan de travail très élaboré et une liste d’envoi rejoignant plus d’une
centaine d’organismes et de femmes des communautés culturelles. Les membres
assidues du comité ont investi une énergie considérable tout au long de l’année et, sans
elles, la FFQ n’aurait pu mener toutes ses activités reliées aux femmes des communautés
culturelles et aux femmes immigrantes.
Le mandat de ce comité qui existe maintenant depuis neuf ans, n’a pas changé et
comporte deux volets :
o
un volet national incluant, notamment, la défense des droits des femmes de
diverses origines, la conscientisation sur les droits des femmes dans la société
d’accueil, l’appui aux femmes et aux groupes de femmes ethnoculturelles et
racisées;
o
un volet international privilégiant la solidarité avec les femmes d’autres pays et les
échanges avec ces femmes.
Le comité s’est réuni à neuf reprises au cours de l’année 2008-2009. Ses réalisations sont
présentées à la section 3.5.1 du rapport.
1.6.2 Comité femmes et mondialisation
Le mandat principal du comité femmes et mondialisation est d’alimenter la FFQ et ses
instances sur l’impact de la mondialisation sur les femmes. Le comité a trois axes de
8
travail : la recherche, la formation et la mobilisation/action. Cette année, douze femmes au
total se sont impliquées au sein de ce comité qui s’est réuni à huit occasions.
En plus de continuer son travail de recherche sur le thème de la libéralisation des marchés
et des conditions de travail et de vie des femmes au Québec, pour la période de 1989 à
2005, le comité a poursuivi son travail de réflexion sur les enjeux pour les femmes, de la
militarisation, la guerre et la paix. Le comité a également commencé à travailler cette
année sur l’analyse féministe de la crise économique.
Les réalisations du comité sont explicitées à la section 3.6 du rapport.
1.6.3 Comité pour la reconnaissance des lesbiennes
Le comité pour la reconnaissance des lesbiennes a été formé en 1996 avec le mandat de
conseiller la FFQ dans ses prises de position publiques et de sensibiliser les membres de
la Fédération à la réalité des lesbiennes. Le comité a marqué l’histoire de la FFQ et a eu
un leadership important sur certains dossiers, dont la reconnaissance des conjointes de
même sexe. Depuis quelques années, nous avons remarqué une baisse de participation
au sein du comité et l’objectif de recruter de nouvelles membres, notamment issues de
diverses communautés culturelles, n’a été atteint que partiellement, malgré qu’il ait été
une priorité ces dernières années. Au début de l’automne 2008, le comité s’est retrouvé
avec seulement deux membres, en plus de la travailleuse responsable du dossier. Suite à
une réunion du comité exécutif, la présidente et la coordonnatrice de la FFQ ont rencontré
les membres du comité pour discuter de la décision de mettre fin, pour le moment, aux
activités du comité et de continuer autrement le travail important de défense de droits et
de reconnaissance des lesbiennes. Le conseil d’administration a entériné cette décision.
La Fédération des femmes du Québec continue son travail de défense de droits et de
reconnaissance des lesbiennes, même s’il n’y a plus un comité de travail comme tel. Les
réalisations de la dernière année se trouvent à la section 3.5.2 du présent rapport.
1.6.4 Comité jeunes et implication des jeunes féministes
Tel qu’adopté à l’AGA de 2008, le comité jeunes de la FFQ s’est surtout consacré cette
année, en alliance avec d’autres groupes, à l’organisation du Rassemblement
pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs!, qui a eu lieu en octobre 2008 à
Montréal, afin d’enraciner, de dynamiser et de contribuer au renforcement du mouvement
des jeunes féministes au Québec et au Canada (voir la section 2.2 de ce rapport sur le
Rassemblement). Les militantes du comité jeunes de la FFQ ont certes été les leaders
incontestées du comité organisateur de Toujours RebELLEs! et ont mené ce projet
d’envergure avec brio! Elles s’y sont formées et ont contribué à donner des assises ainsi
qu’à façonner le mouvement féministe de demain au Québec et au Canada. Sans
conteste, la FFQ a joué le rôle de catalyseur en réussissant l’exploit de rassembler un
comité organisateur fort, capable, avec le soutien indéfectible de l’équipe de travail et du
CA, et de mener à bien ce projet. Après le Rassemblement, ces militantes liées à la FFQ
ont souhaité poursuivre leur implication féministe au sein du mouvement RebELLEs en
tant que militantes du nouveau secrétariat pancanadien, plutôt que de poursuivre en tant
9
que comité jeunes, tout en continuant d’entretenir des liens étroits avec la FFQ au plan
organisationnel et politique. À travers cette grande aventure, la FFQ aura contribué à
former de nombreuses militantes qui poursuivent maintenant leurs luttes de manière
solidaire, mais autonome.
Par ailleurs, tout au long de l’année, la FFQ a continué d’alimenter et d’animer la liste de
discussion et de diffusion RebELLEs-féministes, qui demeure toujours très active et qui
témoigne de la vitalité du mouvement des jeunes féministes au Québec. Il convient
finalement de noter que plusieurs jeunes femmes ont été présentes tout au long de
l’année au sein de l’équipe de travail de la FFQ : la responsable de la mobilisation, les
quatre travailleuses embauchées pour organiser le rassemblement à l’été, les
contractuelles, ainsi que récemment, la nouvelle responsable de l’accueil et du
membership dans l’équipe permanente de la FFQ. La CQMMF a également délégué une
jeune féministe militante de la Marche mondiale et de RebELLEs comme l’une des
représentantes du Québec à la rencontre internationale de la MMF en Galice (Espagne),
en octobre 2008.
1.6.5 Comité des femmes aînées
Dans le cadre du projet de la FFQ sur l’autonomie économique des femmes aînées (20082011), nous avons mis sur pied, à l’automne 2008, un comité de travail, composé de six
femmes, et avons recruté une vingtaine de femmes pour faire partie d’un comité-conseil.
Le comité de travail, qui s’est réuni à cinq reprises durant l’année, a comme mandat de
voir à la mise en œuvre de toutes les étapes du projet concernant les aînées. Quant au
comité-conseil, il est composé de femmes, en majorité de 55 ans et plus, provenant de
différents milieux et préoccupées de diverses façons par la situation des femmes aînées et
la défense de leurs droits. Ce comité, qui a tenu sa première réunion le 16 mars 2009,
sera appelé à enrichir la problématique concernant la situation des femmes aînées au
Québec, à réagir aux orientations ou propositions du comité de travail tout au long du
projet. Ses membres seront invitées à s’impliquer, selon leur disponibilité ou expertise,
dans différentes activités ou réalisations afin que ce projet ait une portée la plus vaste
possible.
Mentionnons ici que l’objectif général de ce projet est d’accroître la capacité des femmes
aînées à identifier et à contrer les obstacles qui les empêchent, notamment, de bénéficier
d’une véritable autonomie économique. Pour cela, il faut pouvoir rejoindre un certain
nombre d’aînées – les membres et sympathisantes de la FFQ d’abord, les sensibiliser et
les outiller afin qu’elles puissent agir sur leur situation propre et transmettre leurs
connaissances à d’autres.
Les réalisations du comité sont explicitées à la section 3.5.4 du rapport.
10
1.6.6 Comités liés à la vie associative
1.6.6.1
Comité Féminisme en bref
Le mandat du comité Féminisme en bref est de déterminer le contenu et de coordonner la
production de la revue Féminisme en bref. Cette année, le comité était formé de deux
membres de l’équipe de travail et de deux membres du conseil d’administration. Le comité
s’est réuni à deux reprises. En ce qui concerne le financement de la revue, nous tenons à
souligner l’appui exceptionnel de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec
(FIQ). Nous remercions aussi tous nos commanditaires, sans qui l’édition du Féminisme
en bref ne serait pas possible.
1.6.6.2
Comité d’évaluation sur l’autonomie économique des
femmes
Cette année, nous avons mis sur pied un comité d’évaluation qui a comme mandat de
garder une vue d’ensemble sur le travail autour de l’autonomie économique des femmes
et d’effectuer l’évaluation qualitative de l'impact du projet : identification des indicateurs,
proposition d'un plan d'évaluation et réalisation de l'évaluation. Le comité s’est réuni à cinq
reprises durant cette première année du projet. Sont membres de ce comité la consultante
spécialiste en évaluation qualitative, la coordonnatrice de la FFQ et chacune des trois
responsables des volets (ou « parcours » de vie) du projet : jeunes, aînées et femmes des
communautés culturelles et racisées.
1.6.6.3
Comité Idola St-Jean
Comme à toutes les années depuis 1991, la FFQ rend hommage à une femme ou à un
groupe de femmes qui se distingue par son engagement pour la cause des femmes, en
attribuant le Prix Idola St-Jean. Un comité de travail coordonne le processus de mises en
nomination, de sélection et d’attribution de ce prix honorifique. En 2008, le prix a été
décerné à Nicole Boily et Gisèle Bourret.
1.6.6.4
Comité sur le mandat de la présidente
Proposition adoptée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
Considérant l’ampleur et les attentes relatives au mandat de la présidence de la
FFQ ainsi que les besoins d’assurer une relève;
Que le CA de la FFQ amorce une réflexion sur le mandat de la présidence, plus
particulièrement sur les conditions de travail et sur la limite du nombre de mandats.
Cette réflexion devra être faite en tenant compte de l’influence de la FFQ dans la
société québécoise.
Le comité sur le mandat de la présidente a regardé l’ensemble des dossiers assignés à la
présidente à partir du plan de travail en plus de tous les dossiers découlant de la
11
conjoncture. Celui-ci s’est réuni à trois reprises. Il était composé d’une travailleuse et de
deux membres du CA.
Le comité a recommandé au CA de réévaluer la proposition, car, après réflexion, il est
d’avis que le mandat devrait tenir compte également de l’organisation du travail de
l’ensemble de l’équipe de la FFQ. Cette réflexion sera menée sous la responsabilité de la
prochaine présidente et du conseil d’administration.
1.7
L’équipe de travail
Cette année, tout comme l’année dernière, l’équipe de la FFQ a été composée de sept
travailleuses régulières (incluant la présidente). L’année a été marquée par quelques
allers et venues importantes. Deux des travailleuses ont été en congé, Barbara Legault
durant près de sept mois et Claudette Lambert ayant pris un congé sans solde d’un mois.
De plus, deux autres travailleuses ont quitté définitivement l’équipe de la FFQ, Yasmina
Chouakri pour de nouveaux projets, en novembre 2008, et Carole Hébert pour sa retraite
en juin 2009. Nous avons donc accueilli May Chiu au sein de l’équipe, comme
organisatrice communautaire responsable du dossier des femmes immigrantes et
racisées. De plus, en juin 2009, nous avons embauché Isabelle Cheng qui débutera son
travail en août comme adjointe à la coordination et responsable de l’accueil.
Trois contractuelles (Elsa Beaulieu, Ève Cantin-Lafrance et Ève-Marie Lacasse) se sont
jointes à l’équipe de travail à partir de l’été 2008 pour travailler sur Toujours RebELLEs.
De plus, Mélissa Leblanc a rempli plusieurs mandats à compter de l’hiver 2008,
notamment pour le Rassemblement de jeunes féministes, les 12 jours d’action contre la
violence envers les femmes et le Collectif 8 mars.
Le projet sur l’autonomie économique des femmes nous a aussi permis d’embaucher deux
contractuelles à temps partiel pour une période de trois ans, soit Nicole Lacelle
(consultante spécialiste en évaluation qualitative) et Gisèle Bourret (responsable du
comité des femmes aînées).
La FFQ a encore une fois bénéficié d’une subvention salariale d’Emploi-Québec, laquelle
a permis d’embaucher Ghislaine Sathoud comme agente de communication pour six mois.
Elle a coordonné la production du magazine Féminisme en bref qui sortira en août 2009.
Tout comme l’an dernier, parmi les généreuses militantes qui contribuent à la réalisation
des actions de la FFQ, soulignons l’apport de celles qui sont pratiquement permanentes
au bureau. Il s’agit de Gisèle Ampleman, Micheline Bourassa et Elisa Fernandez.
1.8
Les collectifs régionaux
Les collectifs régionaux demandent l’investissement des militantes dans l’organisation
d’activités régionales. Cette année, deux collectifs régionaux ont été actifs et un troisième
s’est remis sur pied en fin d’année, celui du Saguenay. Celui de Montréal n’a toujours pas
repris ses activités.
12
Le 16 mars 2009, une rencontre a eu lieu entre les deux collectifs régionaux existants à ce
moment-là, le Collectif régional Léa-Roback de Québec et le Collectif régional MadeleineParent de la Montérégie. Il y a été question notamment de la représentation des collectifs
régionaux au CA de la FFQ, de leur fonctionnement ainsi que du recrutement.
1.8.1 Collectif régional Léa-Roback de Québec
L’assemblée annuelle du Collectif régional Léa-Roback de Québec a eu lieu le 20 avril
2009. La présentation du rapport annuel du Collectif fut suivie de la planification des
activités pour l’année 2009-2010.
Outre le fonctionnement usuel du Collectif, c’est-à-dire les rencontres du comité de
coordination pour préparer les soirées féministes, les activités de représentation, le 8
mars, etc., nous participons, lorsque nous sommes disponibles, à des rencontres dans
d’autres groupes de femmes tel le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale
nationale, aux activités de « Empreintes d’elles » dans le cadre du 400e, à des
conférences midis du Groupe en recherches féministes de l’Université Laval.
Participation aux activités régionales
Nous participons aux diverses rencontres de la Coalition régionale de la Marche mondiale
des femmes puisque le Collectif régional Léa-Roback de Québec de la FFQ est membre
du comité de coordination de cette coalition. La Coalition régionale de la Marche mondiale
des femmes participe à chaque année à l’événement de la journée internationale contre la
pauvreté, le 17 octobre. Cette année plusieurs groupes ont organisé solidairement une
coalition pour les activités de cette journée. La Coalition y a monté un moulin à images
pour illustrer les 400 ans d’histoire de la lutte des femmes contre la pauvreté. Deux
membres du Collectif Léa-Roback ont participé à sa création et à sa présentation.
Le comité du 8 mars, mis sur pied par la Coalition, a préparé le dernier 8 mars à Québec
sous le thème choisi par le Collectif 8 mars au niveau national : « Unies, mobilisées et
certaines d’avancer », en lien avec la Marche mondiale des femmes de 2010. Lors de ce 8
mars, dans la poursuite de la défense de nos acquis, nous avons encore là fait entre
autres un clin d’œil aux fêtes du 400e de la ville de Québec en racontant à notre façon les
400 ans d’histoire des femmes et les longues batailles pour obtenir nos droits bien
légitimes. Ce clin d’œil a pris la forme du moulin à images.
De plus, les membres du Collectif Léa-Roback ont été invitées à participer aux diverses
campagnes, tant régionales que nationales, pour faire avancer nos revendications en lien
avec la Marche mondiale des femmes.
Solidarité avec les femmes autochtones
Le Collectif régional Léa-Roback de Québec de la FFQ participe à la mise en œuvre du
protocole de solidarité mutuelle avec l'organisme Femmes autochtones du Québec (FAQ),
protocole adopté lors du congrès d’orientation de novembre 2003, reconnaissant ainsi un
statut particulier de dialogue de nation à nation.
13
Des femmes autochtones sont en voie d’ouvrir une première maison d’hébergement à
Québec, la Maison Missinak, pour les femmes autochtones de la région et des liens avec
ces dernières sont maintenus. Une rencontre « Cercle de partage » a eu lieu le 18 juin
2008. Lors de l’activité du 8 mars 2009, elles ont été invitées à participer avec leurs
propres revendications et elles les ont présentées à leur manière au son des tambours.
L’histoire des femmes autochtones a également été intégrée au contenu du moulin à
images dans sa version sur les 400 ans de l’histoire des femmes et de leurs luttes.
Lancement d’un projet de reconnaissance de féministes
Lors de l’assemblée générale spéciale de la FFQ du 9 mai 2009, le Collectif a fait le
lancement d’un projet de reconnaissance de féministes de la grande région de la Capitale
nationale. Il s’agit de décerner chaque année trois certificats de reconnaissance émérite
marqués du « fleuron féministe québécois » qui portera le nom de Léa Roback, lors de
l’assemblée annuelle du Collectif par exemple, et de publier un recueil imprimé à tous les
cinq ans. Ce projet a pour objectif premier de reconnaître l’engagement de féministes de
la région de la Capitale nationale, membres individuelles de la FFQ, qui militent ou ont
milité pour l’avancée des droits des femmes, ensuite de donner de la visibilité à la FFQ
dans notre région et, enfin, d’augmenter éventuellement l’adhésion de membres
individuelles.
Un appel de candidatures sera transmis à toutes les membres de la région (individuelles
et groupes). Les résultats seront diffusés sur le site Internet de la FFQ.
Participation aux activités nationales
Le Collectif Léa-Roback est représenté aux rencontres de la Coordination du Québec de
la Marche mondiale des femmes (CQMMF). Des membres du Collectif Léa-Roback ont
également contribué à la remise sur pied du Collectif régional Madeleine-Parent de la
Montérégie lors d’une rencontre où étaient aussi présentes la présidente de la FFQ et la
responsable du membership, et du Collectif régional du Saguenay, par une collaboration à
distance.
Par ailleurs, le Collectif est parfois appelé à représenter la FFQ à divers événements,
souvent en remplacement de la présidente, par exemple, le 10 septembre 2009, lors de
l’événement « Empreintes d’elles » à l’occasion du 400e anniversaire de Québec.
1.8.2 Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie
En 2007-2008, le Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie avait consacré le
plus gros de ses énergies à faire vivre le Protocole de solidarité entre la Fédération des
femmes du Québec et Femmes autochtones du Québec, malgré le fait que son comité de
coordination était plus ou moins en veilleuse. En 2008-2009, des efforts ont été faits pour
redonner une nouvelle vigueur au comité de coordination. Celui-ci est maintenant formé
de trois anciennes militantes et de trois nouvelles recrues, parmi lesquelles une jeune
femme récemment devenue membre de la FFQ. Trois d’entre elles sont issues de
communautés culturelles.
14
Trouver moyen de faire vivre le Protocole de solidarité FFQ / FAQ constitue toujours un
objectif, les membres ayant antérieurement créé des liens avec des femmes Innu de la
Côte-Nord et des responsables de la maison d’hébergement pour femmes autochtones de
Québec, Missinak. Cela a permis à six membres individuelles, dont cinq du comité de
coordination, de prendre part au colloque sur le thème des violences envers les femmes
autochtones tenu à Drummondville le 3 avril dernier. Des contacts ont aussi été établis
pour également développer des liens avec des femmes des deux communautés situées
en Montérégie, soit la communauté Mohawk de Kahnawake et celle Abénaquise
d'Odanak.
Par ailleurs, le Collectif Madeleine-Parent a demandé d’adhérer à nouveau à la Table de
concertation des groupes de femmes de la Montérégie. Via sa représentante, le comité de
coordination est informé de l’évolution des préparatifs de la Marche mondiale des femmes
de 2010.
Outre la participation de la plupart de ses membres aux assemblées générales de la FFQ,
à l’assemblée annuelle en septembre 2008 et à l’assemblée spéciale en mai 2009, le
comité de coordination s’est réuni à deux reprises à l’hiver 2009.
1.8.3 Collectif régional Hélène-Pedneault du Saguenay
En janvier 2009, un comité de relance s'est mis sur pied dans le but de recréer le Collectif
régional du Saguenay. Cinq femmes en font partie. Une première constatation : de 66
membres individuelles en 2006, on en compte seulement 22 en 2009 au Saguenay – LacSt-Jean! Cela nous confirme l'importance pour les membres individuelles d'être reliées en
réseau régional.
Le 21 avril 2009, une première activité a rassemblé 15 femmes membres et non-membres
autour d'un « dîner contact » qui se voulait un coup de sonde sur l'intérêt de remettre sur
pied un collectif régional. La réponse fut positive, le climat et les échanges
intergénérationnels ont été stimulants. Il a alors été décidé de tenir une assemblée et de
couvrir le territoire du Saguenay. Il pourra y avoir de la mobilisation au Lac-St-Jean si des
leaders militantes en prennent l'initiative.
Cette assemblée au Saguenay a eu lieu le 21 mai 2009. La réactivation du Collectif
régional dans le contexte de la prise de décision de la FFQ sur le port de signes religieux
dans la fonction publique et les services publics québécois n’a pas été facilitée. Plusieurs
femmes contactées ont entre autres manifesté leur désaccord avec cette position. Nous y
avons d'abord rendu hommage à une grande féministe et auteure de chez nous, Hélène
Pedneault, en présence de ses deux sœurs, Danielle et Raymonde : lecture d’extraits de
ses écrits, visionnement d'un vidéo réalisé par son frère Sylvain et adoption avec fierté de
la dénomination suivante pour le Collectif : Collectif régional Hélène-Pedneault du
Saguenay. L’assemblée a adopté deux recommandations : travailler à rebâtir le
membership et tenir une assemblée publique au cours de l’automne 2009 sur un thème dit
« accrocheur », en présence de personnes-ressources. Il a également été question de la
participation à la prochaine assemblée générale de la FFQ et des liens avec la FFQ au
niveau national.
15
1.9
Les militantes et les bénévoles
La contribution des militantes et des bénévoles représente une aide précieuse et
inestimable pour la FFQ. L’appui de nombreuses militantes, qui viennent régulièrement
soutenir le travail de l’équipe des travailleuses, permet de réaliser davantage d’activités
pour la défense des droits des femmes au cœur de la mission de la FFQ.
Nous leur exprimons nos sincères remerciements pour leur soutien indéfectible. La liste
des contractuelles, militantes, bénévoles, stagiaires et membres des comités de travail se
trouve à l’annexe 2 du présent rapport.
1.10
Les communications
1.10.1 Relations médiatiques
Médias
La FFQ est considérée comme une porte-parole incontournable du mouvement des
femmes québécois. Encore cette année, nous sommes intervenues sur maintes questions
d’actualité, faisant valoir notre analyse féministe des enjeux. Sur plusieurs questions, nous
avons partagé ce leadership avec d’autres groupes spécialisés.
Tout au long de l’année, l’équipe a été épaulée par Linda Lévesque, contractuelle aux
communications, et sa collaboratrice, Stéfany Ranger.
La FFQ a organisé des relations de presse autour de nombreux événements majeurs, par
exemple lors des campagnes électorales fédérale et québécoise, de la campagne
nationale des 12 jours d’actions contre la violence, le 6 décembre et le 8 mars.
Encore cette année, la FFQ a été interpellée constamment pour intervenir sur différentes
tribunes en lien avec la conjoncture. Ainsi, à plusieurs reprises, nous avons pris la parole
publiquement pour défendre le droit au libre choix. Depuis la décriminalisation de
l’avortement en 1988, il n’y a jamais eu autant de menaces au droit à l’avortement que
dans les deux dernières années; même la remise de l’Ordre du Canada au docteur
Morgentaler, qui a contribué à sauver la vie de milliers de femmes, fut l’objet de
controverse!
Enfin, soulignons qu’un véritable raz-de-marée médiatique a suivi notre prise de position
sur le port de signes religieux dans les institutions publiques québécoises. La question a
été débattue pendant plus de 10 jours! La FFQ a été confrontée à des allégations
mensongères et nous avons dénoncé à maintes reprises des médias qui illustraient notre
prise de position avec des photos de femmes au visage voilé, portant le niquab ou la
burka.
16
Communiqués de presse
De nombreux communiqués de presse ont été publiés4, plusieurs en collaboration avec
des groupes alliés :
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4
Remaniement ministériel à Québec : la Fédération des femmes du Québec déplore
l’absence de parité, 23 juin 2009.
Laïcité québécoise : la Fédération des femmes du Québec interpelle le
gouvernement, 22 mai 2009.
Port de signes religieux dans la fonction et les services publics québécois : la
Fédération des femmes du Québec prend position – ni obligation religieuse, ni
interdiction étatique, 9 mai 2009.
Une centaine de personnes manifestent pour réclamer le retrait de M. Barrio
Terrazas de ses fonctions d’ambassadeur du Mexique au Canada, 4 avril 2009.
Réactions de la Fédération des femmes au budget du Québec : quelles mesures
pour les femmes ?, 19 mars 2009.
Modifications à la Loi sur l'équité salariale: le Conseil d'intervention pour l'accès
des femmes au travail et la Fédération des femmes du Québec se réjouissent du
dépôt du projet de loi, 12 mars 2009.
Journée internationale des femmes 2009 : les femmes revendiquent des
engagements concrets pour elles aussi, 8 mars 2009.
Rapport sur les droits humains au Canada : des groupes réclament des actions
immédiates, 6 février 2009.
Campagne de dénigrement contre Françoise David : le mouvement des femmes
québécois réclame une rétractation en ondes et le retrait immédiat du concours
odieux lancé auprès des jeunes, 30 janvier 2009.
Budget fédéral : les femmes laissées pour compte dans le budget, 27 janvier 2009.
Conflit israélo-palestinien : les Québécoises et les Québécois invités à un
rassemblement de solidarité envers les femmes palestiniennes, 21 janvier 2009.
Élections générales 2008 : la FFQ déplore le faible pourcentage de femmes élues,
10 décembre 2008.
Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux
femmes : la violence faite aux femmes… c’est assez !, 6 décembre 2008.
Pauvreté et santé : l'ADQ, le PLQ et le PQ refusent d'en discuter!, 5 décembre
2008.
Décès d'Hélène Pedneault. La FFQ salue une grande féministe, 1er décembre
2008.
Allocation aux familles : des groupes de femmes disent non à la proposition de
l'ADQ, 10 novembre 2008.
Réactions de la Fédération des femmes du Québec à la stratégie gouvernementale
d’intégration des personnes immigrantes : des pas en avant pour les femmes
immigrantes, mais beaucoup reste encore à faire!, 30 octobre 2008.
Rencontre entre Stéphane Dion et la Fédération des femmes du Québec, 3
octobre 2008.
Pour défendre les droits fondamentaux de la population, il faut dire non aux
politiques conservatrices, 30 septembre 2008.
Disponibles sur le site Internet de la FFQ : www.ffq.qc.ca/communiques/index.html.
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Victoire d’Action travail des femmes et de sept plaignantes contre Gaz Métro, 30
septembre 2008.
Des milliers de personnes manifestent : pas d’autres C-484. On ne joue pas avec
les droits des femmes!, 28 septembre 2008.
Précédent électoral : la Fédération des femmes du Québec appelle les
Québécoises et les Québécois à battre les conservateurs, 23 septembre 2008.
La Fédération des femmes du Québec rend hommage à des femmes d’exception,
21 septembre 2008.
Discrimination à l’embauche : la Fédération des femmes du Québec et le Conseil
d’intervention pour l’accès des femmes au travail saluent la décision rendue par le
Tribunal des droits de la personne du Québec, 16 septembre 2008.
Le corps des femmes ne concerne pas les évêques, 11 septembre 2008.
Québec doit soutenir le Régime québécois d’assurance parentale, 26 juin 2008.
Lettres d’opinion
Nous avons également fait parvenir quelques lettres d’opinion aux journaux5 :
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Lettre ouverte au Ministre Sam Hamad, Collectif d’auteurs, 11 juin 2009.
Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones – Un
instrument incontournable pour l’harmonie, Collectif d'auteurs, 19 mai 2009.
La FFQ défend la cause de toutes les femmes, 12 mai 2009.
Qui décide du mieux-être des familles ?, 23 avril 2009.
Lettre ouverte du Comité des femmes des communautés culturelles de la
Fédération des femmes du Québec, 23 mars 2009 (à l’occasion de la Journée
internationale contre le racisme).
Le gouvernement Harper doit s’engager à plus de transparence en matière de
commerce international, 19 février 2009 (à l’occasion de la visite du président
Obama au Canada).
Lettre ouverte de la FFQ au Premier ministre Stephen Harper : Nous désirons vous
faire part de nos nombreuses préoccupations soulevées par la nomination de M.
Francisco Javier Barrio Terrazas au poste d’ambassadeur du Mexique au Canada,
17 février 2009.
Crise financière : d'abord une crise de solidarité ?, 2 décembre 2008.
Une recette pour la pauvreté des femmes - Lettre ouverte à Mario Dumont, 13
novembre 2008.
1.10.2 Le Féminisme en bref
Le Féminisme en bref électronique
La FFQ a produit cette année encore quatre numéros de son bulletin électronique Le
Féminisme en bref. L’objectif du bulletin électronique est de faire circuler les informations
récentes concernant la FFQ ainsi que d’informer sur nos activités.
5
Aussi disponibles sur le site Internet de la FFQ : www.ffq.qc.ca.
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Le bulletin est envoyé par courriel aux membres et aux donatrices. Il est aussi publié sur
notre site Internet. Une version papier du bulletin est aussi adressée aux membres en
règle qui n’ont pas d’adresse courriel.
La revue Le Féminisme en bref
À l’été 2008, la FFQ a publié pour une deuxième année consécutive, une édition spéciale
du Féminisme en bref en format magazine avec un dossier spécial sur les jeunes
féministes. Ce nouveau format permet la publication de textes d’analyse et de réflexion, et
il est un outil fort apprécié dans le mouvement.
Forte du succès des deux premiers numéros, la FFQ a décidé de récidiver et de produire
un nouveau numéro pour l’été 2009. Pour ce qui est du contenu de l’édition 2009, il
contiendra notamment un dossier spécial sur les femmes aînées et un hommage à
Michèle Asselin qui terminera son mandat à la présidence de la FFQ en septembre 2009.
1.10.3 Site Internet
La FFQ a réussi cette année à augmenter la fréquence des mises à jour de son site
Internet et à en diversifier son contenu. De plus en plus, la FFQ utilise ce média afin de
faire connaître ses activités, ses actions et de transmettre ses messages. La FFQ utilise
aussi son site pour faire connaître les activités des groupes membres ou bien de groupes
avec lesquels nous collaborons.
L’achalandage sur notre site est en hausse. Il est consulté de plus en plus
systématiquement par nos membres, nos alliées et le grand public, incluant les médias.
Un site Internet est souvent le reflet de la vitalité d’une organisation. C’est pourquoi nous
devons y apporter une attention toute particulière et y consacrer les ressources
nécessaires afin d’en faire un réel carrefour pour le mouvement féministe au Québec. De
plus, le site de la FFQ est devenu un incontournable dans nos stratégies de
communication internes et externes.
Perspectives :
•
Les contenus du site seront mis à jour et le visuel graphique repensé. La
plateforme sera changée afin d’en faire un espace interactif et participatif.
•
Une section Marche mondiale 2010 sera développée.
•
Des stratégies de communication seront élaborées qui utiliseront les
nouvelles technologies de communication Web 2.0 (Facebook, Blogues,
Twitter, etc.).
1.10.4 Listes électroniques
La FFQ utilise aussi les listes d’envoi électronique pour communiquer avec divers publics.
L’objectif de ces listes est de partager des informations et d’appeler à l’action ou à la
mobilisation. Ces listes sont :
19
En marche : elle est composée de groupes membres et de groupes alliés de la FFQ.
Cette liste contribue à la circulation de l’information et à la mobilisation pour les différentes
actions de la FFQ et de la CQMMF, et de nos réseaux solidaires.
Asso-ffq : cette liste est composée des groupes membres de la FFQ. Elle est utile comme
relais d’information concernant des dossiers et des luttes spécifiques au mouvement
féministe.
Membres-ffq : cette liste est composée des membres individuelles de la FFQ. Elle permet
de mobiliser et d’informer nos membres sur les actions de la FFQ.
CQMMF : cette liste est composée des groupes participants actifs de la Coordination du
Québec de la Marche mondiale des femmes. Elle sert uniquement aux envois
d’informations relatives à la MMF, qu’elles proviennent de la FFQ, du comité suivis ou de
l’international.
RebELLEs : cette liste est une liste de diffusion pancanadienne réunissant les jeunes
féministes ayant participé au Rassemblement, mais également des milliers de personnes
et d’organisations alliées de partout au Canada. La liste est un espace participatif de
diffusion d'informations, de partage de réflexions, d'analyses et de mobilisation pour des
actions collectives, principalement celles du mouvement RebELLEs.
RebELLEs-féministes : cette liste est la liste de mobilisation et de discussion des jeunes
féministes du Québec. Elle fut créée après le Rassemblement québécois de jeunes
féministes en 2003 et continue d’agir comme lieu de rassemblement et d’échange pour les
jeunes féministes du Québec.
Perspectives :
Une réflexion sera amorcée concernant les listes électroniques (membres, En
marche, RebELLEs, CQMMF), sur les objectifs poursuivis, le contenu et la
forme.
20
2. Priorités d’action
Les grandes priorités identifiées pour 2008-2009 étaient au nombre de quatre :
1. Améliorer la sécurité et l’autonomie économique des femmes;
2. Poursuivre l’organisation du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes;
3. Développer une analyse féministe de la famille et exercer un leadership, tant au
sein du mouvement des femmes que dans la société en général;
4. Poursuivre la mobilisation pour le droit au libre choix.
2.1
Autonomie économique des femmes
Priorité d’action présentée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
Les femmes sont particulièrement vulnérables sur le plan économique selon divers
parcours de vie : lorsqu’elles sont jeunes, aînées ou suite à des parcours
d’immigration. La FFQ poursuivra diverses actions susceptibles de contribuer à
l’amélioration de la sécurité économique des femmes. Ces actions informeront,
sensibiliseront et outilleront afin que les femmes soient davantage en mesure d'agir
pour améliorer leur sécurité économique. Concrètement la FFQ réalisera au cours
des trois prochaines années :
♦ des sessions de formation sur le racisme et l’emploi;
♦ des sessions de formation sur les discriminations intersectionnelles;
♦ la formation d’un comité intersectoriel sur la situation des femmes
immigrantes dans le secteur manufacturier;
♦ la coordination, avec le comité organisateur, du Rassemblement Toujours
RebELLEs (incluant un contenu spécifique sur les enjeux touchant la
sécurité économique des jeunes femmes), et de ses suites;
♦ la formation d’un comité de femmes aînées pour travailler particulièrement
sur la sécurité économique des femmes aînées;
♦ la production d’un numéro du Féminisme en bref, format magazine, à
chaque année, traitant notamment des enjeux de sécurité économique des
femmes;
♦ la production de capsules multimédia et d’une trousse pédagogique, et la
tenue de journées d’ateliers sur la sécurité économique des femmes.
En 2008-2009 s’est terminée la première année de ce projet dont le déroulement s’étalera
sur trois ans. Les différentes actions réalisées sont décrites dans les sections qui
concernent les jeunes, les aînées, les femmes immigrantes et Le Féminisme en bref (voir
les sections 1.6.4, 1.6.5, 1.6.6.2, 1.10.2, 2.2, 3.5.1 et 3.5.4).
Perspectives :
En 2009-2010, la FFQ poursuivra diverses actions susceptibles de contribuer
à l’amélioration de l’autonomie économique des femmes. Ces actions
21
informeront, sensibiliseront et outilleront afin que les femmes soient
davantage en mesure d'agir pour améliorer leur autonomie économique.
Concrètement,la FFQ réalisera dans la prochaine année :
•
•
•
•
•
•
2.2
Des sessions de formation sur le racisme et l’emploi afin de sensibiliser
les militantes et les organismes concernés à cette problématique,
particulièrement aux enjeux sur la reconnaissance des expériences et des
compétences acquises à l’étranger;
des sessions de formation sur l’intersectionnalité6 des oppressions,
offertes conjointement par la FFQ et Relais-femmes afin de sensibiliser
principalement les membres de la FFQ à des discriminations particulières
que vivent certaines femmes (par exemple les femmes racisées,
immigrantes, autochtones, lesbiennes ou celles vivant avec une limitation
fonctionnelle);
la consolidation d’un comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et
l’emploi qui commencera à cibler des actions sur le droit au travail des
femmes immigrantes et racisées;
la production et la diffusion de l’outil de sensibilisation Citoyennes à part
entière toute la vie, sur les femmes aînées, notamment par le biais d’une
tournée dans cinq régions du Québec;
la production de capsules multimédia et d’une trousse pédagogique, et la
tenue d’ateliers sur l’autonomie économique des femmes;
la diffusion des contenus spécifiques produits par le comité organisateur
de Toujours RebELLEs sur les enjeux touchant l’autonomie économique
chez les jeunes femmes.
Rassemblement de jeunes féministes Toujours RebELLEs!
Priorité d’action présentée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
Poursuivre l’organisation du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes :
Le comité jeunes de la FFQ organise, en alliance avec d’autres groupes, un
Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs, qui aura
lieu les 11, 12 et 13 octobre 2008. Ce rassemblement a pour objectif d’enraciner le
mouvement des jeunes féministes au Québec et au Canada, de le dynamiser et de
contribuer à le renforcer. La FFQ et le comité jeunes assureront les suites de ce
grand rassemblement.
Les 10, 11, 12 et 13 octobre 2008 se tenait le 1er Rassemblement pancanadien de jeunes
féministes où 511 jeunes femmes et jeunes féministes de toutes les régions du Canada et
du Québec, entre 14 et 35 ans, se sont réunies pour enraciner, dynamiser, mobiliser et
réseauter le mouvement des jeunes féministes au Canada.
6
L’intersectionnalité postule que les modèles classiques d’oppression n’agissent pas indépendamment les uns
des autres, mais forment un système d’oppression où ces multiples ensembles de discrimination se
chevauchent et s’influencent avec, pour résultat, l’inégalité sociale. (Source : Nicole Lacelle)
22
L’organisation de Toujours RebELLEs! / Waves of Resistance représentait un réel défi.
Nous pouvons maintenant affirmer que nous l’avons relevé, avec tout ce que cela implique
de créativité et d’ingéniosité, et que cet événement historique a été un franc succès pour
les participantes, les organisatrices et la FFQ. Dans une conjoncture morose de montée
des antiféminismes et de la droite, nous pouvons être fières d’avoir marqué notre paysage
politique et social en assurant le leadership du comité organisateur de cet événement.
L’organisation du Rassemblement
L’ampleur du travail effectué par le comité organisateur du Rassemblement est colossale.
Composé uniquement de jeunes femmes, le comité organisateur était une entité
autonome formé des groupes suivants : le comité jeunes de la FFQ, le Comité jeunes
féministes du Y des femmes de Montréal, Fondation filles d’action / Girls Action
Foundation, le Groupe F.E.M.M.E.S. sororitaires, le Comité femmes de l’Association pour
une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), des jeunes femmes du Conseil central du
Montréal métropolitain de la CSN, des jeunes féministes du Centre des femmes de
Verdun, ainsi que le Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF).
Le comité organisateur s’est réuni à 13 reprises durant l’année. Quant aux différents
comités de travail, soit les comités contenu, artistique et spectacle, mobilisation, médias,
outils promotionnels, communication (Facebook, site Internet, listes, etc.), financement,
bilan, film et logistique, ils ont tenu une centaine de rencontres.
Le succès du Rassemblement Toujours RebELLEs! est dû notamment à l’appui
indéfectible de la FFQ et de ses membres qui ont contribué à tous les aspects de
l’organisation et de la mobilisation. La FFQ a su saisir l’opportunité offerte par le Fonds
Claire-L’Heureux-Dubé pour la justice sociale et a cru, dès les premiers balbutiements du
projet que les jeunes féministes avaient un urgent besoin d’un espace pour se rencontrer
et jeter ensemble les bases d’un mouvement pancanadien de jeunes féministes. Sans se
connaître et sans disposer d’un réseau organisé, le Rassemblement allait réussir à
mobiliser des centaines de jeunes féministes de tous les coins du Canada, et ce, de façon
à représenter la pluralité de nos expériences, âges, provenances, contextes de vie,
tendances politiques et analyses. Cet événement se devait d’être rêvé, dessiné, planifié et
organisé par des jeunes féministes, pour des jeunes féministes.
La FFQ a dégagé des ressources importantes pour l’organisation de cet événement et
particulièrement sur l’aspect de l’autonomie économique des jeunes femmes. En effet, la
responsable de la mobilisation de la FFQ a assuré la coordination de l’événement, avec le
comité organisateur et le soutien de la coordonnatrice de la FFQ et de l’équipe de travail.
Quatre contractuelles ont été embauchées à l’été 2008 pour travailler uniquement à
l’organisation de tous les aspects de ce vaste projet et pour assumer la coordination par
intérim pendant le congé de maladie de la permanente de la FFQ. Par ailleurs, c’est toute
l’équipe de la FFQ qui a participé à la bonne marche du projet, notamment en assurant la
gestion financière et en soutenant les démarches de financement du comité organisateur.
Aussi, de nombreux contrats ont été octroyés pour la réalisation du matériel promotionnel,
du site Internet, du tournage et du montage du film, pour la production du DVD, la prise de
notes, l’interprétation et la traduction. Notons toutefois que nous avons pu compter sur le
travail bénévole d’une centaine d’animatrices, de secrétaires et d’interprètes durant le
Rassemblement même.
23
Au plan des communications, le site Internet de Toujours RebELLEs! a été complètement
remanié et reconfiguré. Forum bonifié, outils de réflexion, d’animation et d’organisation à
télécharger, mises à jour fréquentes, interactivité accrue, www.rebelles.org version 2.0 est
une véritable plateforme pour les jeunes féministes du Canada. Le mouvement s’est
également doté d’un compte Facebook fort actif et continue de coordonner la liste
électronique RebELLEs pancanadienne, qui demeure le principal outil d’information et de
mobilisation du mouvement, rejoignant 2 500 personnes et organisations d’un océan à
l’autre.
Le Rassemblement
Le comité organisateur souhaitait favoriser la participation du plus grand nombre possible
de jeunes femmes et de jeunes féministes en provenance de toutes les provinces et
territoires du Canada. Nous avons réussi, puisque plus de 500 jeunes femmes se sont
déplacées à Montréal pour cet événement féministe historique.
Au cœur de la perspective politique de mobilisation se retrouvaient les notions de diversité
et de pluralité. Afin de représenter une large diversité des visions du féminisme et des
pratiques et luttes menées par les jeunes féministes, nous avons tenu compte des critères
de diversité culturelle (incluant les peuples autochtones), linguistique, tactique,
idéologique, de provenance régionale, de milieu de vie (rural, urbain, banlieue), de culture
organisationnelle, de fonctionnement démocratique et de classe, dans nos efforts de
mobilisation. Le Rassemblement était non mixte et ouvert aux filles et aux femmes de 14 à
35 ans seulement. Le comité organisateur a accentué ses efforts pour favoriser la
participation des moins de 25 ans qui sont moins représentées dans le mouvement
féministe. Le seul critère politique de participation était de se reconnaître dans les grandes
valeurs du mouvement féministe que sont : l’égalité entre les femmes et les hommes et
l’égalité entre les femmes elles-mêmes.
Afin de rejoindre le plus possible de jeunes femmes et jeunes féministes à la grandeur du
Canada, et pour construire le réseau des jeunes féministes, plusieurs moyens ont été
utilisés (à noter que tous les outils étaient bilingues), dont, de manière non exhaustive, les
suivants :
•
•
•
•
•
•
•
Impression et diffusion partout au Canada de 5 000 affiches, 10 000 autocollants
ainsi que 10 000 tracts à l’effigie du Rassemblement;
contacts électroniques et téléphoniques avec des organisations pancanadiennes,
provinciales, régionales et locales afin qu’elles relaient l’information sur le
Rassemblement à leurs membres;
coordination de la liste de diffusion électronique RebELLEs;
rencontres provinciales de mobilisation et de consultation sur le contenu du
Rassemblement réunissant des jeunes femmes intéressées par le projet;
conférences téléphoniques avec des mobilisatrices de chaque province ou
territoire;
tenue d’une Consulta, rencontre préparatoire pancanadienne avec des
représentantes de neuf des provinces et territoires, en mai 2008;
création d’une trousse d’animation et de financement;
24
•
•
•
nombreux articles sur le Rassemblement dans le numéro spécial du Féminisme en
bref dédié à cet événement;
production de plus de 600 t-shirts et 400 macarons à l’effigie du Rassemblement;
création d’un fonds de transport pour les participantes.
Toujours RebELLEs! / Waves of Resistance a, pour la première fois dans l’histoire du
Canada, permis à des jeunes féministes de partout au pays de se réunir et de discuter de
leurs réalités, de leurs victoires, de leurs oppressions, de leurs luttes, de leur colère et de
leur enthousiasme d’être féministes. L’ambiance a parfois été électrisante et survoltée,
notamment lors de la plénière d’ouverture où nous avons toutes participé à un câlin (hug)
collectif à 500 personnes, lors des actions de résistance créative, du spectacle, des
plénières de discussion et au moment d’adopter le Manifeste pancanadien des jeunes
féministes.
Lors du Rassemblement, 32 ateliers thématiques ont eu lieu dont quatre qui ont abordé
diverses facettes du thème de l’autonomie économique des femmes : la conciliation
travail-famille-études (atelier Mères et féministes), le monde du travail et le syndicalisme
(atelier Femmes, travail et syndicalisme), la pauvreté des femmes (atelier Féminisation de
la pauvreté) et l’accès aux services publics et la responsabilité de l’État (atelier
Désengagement de l’État et privatisation). Ces ateliers ont permis aux participantes de
partout à travers le Canada d’enrichir leurs connaissances, de renforcer leurs capacités
d’analyse de la problématique, de faire des liens avec leur statut de « jeunes » et ainsi
d’accroître leur capacité à acquérir une autonomie économique pour elles-mêmes et à
travailler à l’élimination des obstacles à l’autonomie économique de toutes les femmes. De
plus, l’ensemble des participantes au Rassemblement ont été sensibilisées aux enjeux en
lien avec l’autonomie économique des femmes lors des retours sur les ateliers en session
plénière.
Même si l’autonomie économique est un enjeu transversal, une section spéciale du site
Internet www.rebelles.org porte sur la pauvreté des jeunes femmes, de même qu’une
partie de ce site est consacrée à un forum de discussion sur le sujet. De plus, une capsule
vidéo spéciale sur la pauvreté des jeunes femmes sera sur le DVD du Rassemblement.
Le Rassemblement a obtenu un formidable rayonnement médiatique malgré le fait que
l’événement ait eu lieu la veille des élections fédérales. Deux porte-parole, une jeune
autochtone anglophone et une jeune francophone, ont assuré toutes les représentations
médiatiques pendant le Rassemblement. Avant le Rassemblement, deux communiqués de
presse ont été envoyés à tous les grands médias du Canada. Un communiqué a été
envoyé pendant l’événement et un dernier après le Rassemblement. Un point de presse a
eu lieu la deuxième journée du Rassemblement auquel huit médias ont assisté. Dix-neuf
entrevues pour la télévision et la radio ont été accordées pendant le Rassemblement et
quatorze articles pour des médias écrits et électroniques ont été publiés.
La retombée la plus importante de cet événement sera d’avoir mobilisé et réseauté plus
de 500 jeunes femmes des différentes régions du Canada et ainsi, d’avoir contribué à
enraciner et à dynamiser le mouvement des jeunes féministes. Des liens se sont créés
entre les participantes de tout le Canada, et au sein des provinces, notamment à travers
l’organisation d’activités de levée de fonds pour financer les déplacements vers Montréal.
25
Ces nouveaux réseaux de solidarité, d’organisation et d’action, à certains endroits déjà
très forts et structurés et dans plusieurs régions encore à renforcer, favorisent la
structuration progressive d’un réel mouvement des jeunes féministes au Canada apte à
entreprendre ou à coordonner des actions décentralisées.
Le Rassemblement a également permis de démystifier le féminisme auprès de centaines
de jeunes participantes qui ne se disent pas nécessairement féministes et qui ne sont pas
toujours convaincues de leurs positions politiques. Il a contribué à approfondir leur analyse
féministe et à élargir leurs champs d’action en les ayant exposées à diverses expériences
de luttes menées par des jeunes féministes au Canada et à l’international. Les
participantes sont maintenant outillées pour agir comme autant de multiplicatrices de
l’analyse et des pratiques féministes.
Les suites du Rassemblement
Le 8 mars 2009 a eu lieu la première journée pancanadienne d’actions décentralisées du
mouvement RebELLEs. De Halifax à Whitehorse, en passant par London et Kamloops,
des jeunes féministes de partout au Canada se sont mobilisées pour organiser des actions
afin de souligner la Journée internationale des femmes. Sous le thème « Toujours
RebELLEs, la droite à la poubelle », plus de 20 actions RebELLEs ont eu lieu partout au
Canada afin de dénoncer la montée de la droite et les attaques perpétrées contre les
droits des femmes. Nous voulions également faire connaître le Manifeste du
Rassemblement pancanadien des jeunes féministes adopté le 13 octobre 2008, lors du
Rassemblement7.
Les 27, 28 et 29 mars dernier, 35 mobilisatrices provinciales de 11 provinces et territoires
se sont réunies à l’appel du comité organisateur pour une fin de semaine de bilan et de
construction du mouvement des jeunes féministes pancanadien : le mouvement
RebELLEs. Pour compléter l’évaluation extrêmement positive des participantes qui
affirmaient à 87 % être satisfaites ou très satisfaites du Rassemblement, l’objectif de la
rencontre bilan était d’abord de partager l’évaluation politique de l’événement au niveau de
son contenu, de sa forme, de son processus de mobilisation et de son organisation. Le
bilan dressé par les mobilisatrices provinciales représentant leur région fut plus que positif,
les éléments les plus forts étant les ateliers de résistance créative, le fait de s’être dotées
du Manifeste, les conférences des invitées internationales de la MMF et l’omniprésence
des aspects artistiques et culturels.
C’est à l’unanimité que les participantes ont clamé vouloir un second Rassemblement
pancanadien des jeunes féministes. Le groupe MS Citizenship Collective qui a été très
actif dans la mobilisation pour le Rassemblement et qui a participé à la Consulta de mai
2008, a reçu l’appui unanime et enthousiaste des déléguées réunies lors du bilan pour
assurer l’organisation d’un 2e rassemblement. Rendez-vous a été donné pour le 2e
Rassemblement RebELLEs à Winnipeg, au Manitoba, à l’été 2011!
Les militantes du comité organisateur ont tenu un kiosque lors du Congrès d’Amnistie
internationale Canada francophone le 25 avril dernier au Cégep du Vieux-Montréal. La
même journée, les suites du projet et des extraits du film sur le Rassemblement étaient
7
Disponible sur le site : www.rebelles.org.
26
présentés lors du 1er Forum social lavallois. De nombreux autres ateliers et conférences
réalisés par les organisatrices, les mobilisatrices provinciales et les militantes à travers le
Canada ont aussi permis de faire rayonner cette incroyable expérience et de continuer à
mobiliser pour les suites.
Le 14 mai 2009, des RebELLEs ont décidé de se coordonner pour riposter contre
l’importante manifestation conservatrice et chrétienne d’anti-choix à Ottawa. À l’appel du
Collectif montréalais La Riposte, des manifestations organisées par des coordinations
provinciales des RebELLEs ont eu lieu à Winnipeg et à Toronto, et d’autres types d’action
ont eu lieu à Halifax, Antigonish et Whitehorse, en plus de la participation importante de
RebELLEs à la grande manifestation de Montréal.
Toujours RebELLEs! a même eu des répercussions au-delà des frontières du Québec et
du Canada. L’association belge Vie féminine a accueilli deux des organisatrices lors d’une
rencontre qui a réuni 400 féministes en juillet 2008.
Laisser des traces du Rassemblement était une priorité. Les organisatrices mettent
actuellement la touche finale à un documentaire sur le Rassemblement et son
organisation. Le film sera distribué sur un DVD qui contiendra également des photos du
Rassemblement, une vidéo sur l’autonomie économique chez les jeunes femmes, le
Manifeste ainsi que tous les documents d’éducation populaire et d’organisation ayant été
produits. Réalisé par Marie-Noël Arseneault, le film sera lancé au début d’octobre 2009 au
Cinéma Beaubien à Montréal et possiblement ailleurs au pays.
Un peu comme la Marche mondiale des femmes, mais à l’échelle pancanadienne,
Toujours RebELLEs! est passé du statut d’événement, avec le Rassemblement, à celui de
réseau. Finalement, est en train de se construire un véritable mouvement d’action
politique, avec son identité propre et sa base d’unité politique représentée par le
Manifeste. Lors du 1er caucus pancanadien (conférence téléphonique réunissant des
mobilisatrices provinciales) du 4 juin dernier, les militantes RebELLEs de partout au
Canada ont décidé de se doter d’une nouvelle structure organisationnelle pour soutenir le
mouvement. Cette structure est fondée sur les principes d’autogestion, de
décentralisation, d’autonomie des provinces et de coordination pancanadienne de nos
actions. Elle vise à nous donner les moyens opérationnels de concrétiser notre volonté
d’améliorer la vie des femmes partout au Canada et de nous donner la capacité d’agir
comme mouvement politique.
Perspectives :
Considérant que le projet Toujours RebELLEs, initié et supporté par la FFQ,
s’appuie sur quelques grands principes qui en définissent l’orientation, tels
que mis de l’avant depuis le début : décentralisation, autonomie et
empowerment (par les jeunes féministes et pour les jeunes féministes);
Le CA de la FFQ recommande que le rôle de la FFQ, dans la poursuite du
projet Toujours RebELLEs, soit restreint au soutien (dans les limites du
financement obtenu par la FFQ pour assurer les suites de ce projet) et au
renforcement mutuel dans des luttes concrètes, de sorte que :
27
•
La FFQ soutienne le travail du secrétariat pancanadien basé à Montréal
qui a pour mandat de :
o
o
o
•
2.3
appuyer la structuration et le développement du mouvement
RebELLEs pancanadien;
soutenir le nouveau comité organisateur du 2e rassemblement qui
aura lieu à Winnipeg en 2011;
soutenir également les communications au sein du mouvement.
La FFQ, en collaboration avec la coordination québécoise RebELLEs et le
secrétariat pancanadien du mouvement RebELLEs, contribue
principalement à la mobilisation de jeunes femmes et de jeunes
féministes pour les actions de la MMF en 2010 au Québec.
Analyse féministe de la famille
Priorité d’action présentée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
Développer une analyse féministe de la famille et exercer un leadership, tant au
sein du mouvement des femmes que dans la société en général. .
La conjoncture ne nous a pas fourni d’occasions de faire valoir un fort leadership sur cet
enjeu. Lors des campagnes électorales fédérale et québécoise, des questions relatives à
la famille furent certes abordées, mais sans que cela ne devienne un enjeu majeur.
Comme en 2007, le chef de l’Action démocratique du Québec, Mario Dumont a promis
d’accorder 100 $ par semaine pour chaque enfant de moins de cinq ans qui ne fréquente
pas les services de garde subventionnés. La FFQ s’est jointe à l’organisme Au bas de
l’échelle, au Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), à la
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
(FAFMRQ) et à la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille
(FQOCF) pour dénoncer cette proposition. Dans une lettre ouverte qui a été publiée dans
Le Devoir, nous faisions valoir que cette proposition, en plus d’avoir pour effet de
déstabiliser le réseau des centres de la petite enfance (CPE), créerait un obstacle
considérable au travail des jeunes femmes. Or, avec les pénuries de main-d’œuvre qui
touchent actuellement plus d’un secteur d’activités, il est d’autant plus crucial de maintenir
l’accès des femmes au travail. Mais plus important encore, c’est le droit à l’autonomie
économique des femmes qui doit être préservé.
La FFQ est membre du Regroupement pour un régime québécois d’assurance parentale
(RQAP) composé d’une quinzaine de groupes issus du mouvement des femmes, syndical,
communautaire et Famille. Il a été peu actif cette année. Rappelons que le Québec depuis
le 1er janvier 2006, a instauré son propre régime d’assurance parentale qui connaît une
popularité importante. En juin 2008, le gouvernement du Québec annonçait une hausse
des cotisations à compter du 1er janvier 2009. Le Regroupement a alors publié un
communiqué interpellant le gouvernement afin qu’il contribue au financement du Régime
en comblant le déficit annoncé plutôt que de le faire assumer par les travailleuses et
travailleurs.
28
De plus, la FFQ a maintenu son appui aux actions de la Coalition pour l’arrêt du
détournement des pensions alimentaires pour enfants. Les actions de cette Coalition
visent à faire cesser le détournement des pensions alimentaires pour enfants dans quatre
programmes sociaux : l’aide sociale, les prêts et bourses, l’aide au logement et l’aide
juridique.
Perspectives :
La FFQ poursuivra son engagement féministe en faveur de l’amélioration des
services aux familles et pour la défense du réseau des services de garde.
2.4
Le droit au libre choix
Il est faux de croire que le droit à l’avortement est un acquis inattaquable, à preuve, le
projet de loi C-484 (Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels) qui a
refait surface à l’été 2008.
Dans le cadre d’une campagne pancanadienne contre le projet de loi C-484, la FFQ s’est
jointe à la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) pour la mise
sur pied d’un comité québécois de mobilisation contre C-484. Ce comité était formé des
principaux groupes de femmes du Québec, des syndicats et de militantes. Son principal
mandat était d’organiser une grande manifestation à Montréal, le 28 septembre 2008.
Ce comité a :
•
•
•
•
•
•
•
lancé une campagne de cartes postales « Non à la Loi C-484 : on ne joue pas avec les
droits des femmes » distribuées en 50 000 exemplaires;
créé le site Internet www.contrec484.qc.ca, où tous les documents d’informations, les
renseignements sur la manifestation, une revue de presse ainsi que les activités
prévues en région étaient diffusés;
encouragé l’organisation d’activités en régions;
organisé des autobus vers Montréal pour des personnes provenant des régions;
produit trois outils de mobilisation : mise à jour de la chronologie des menaces au droit
à l’avortement; analyse du vote des députés sur le projet de loi C-484; positions des
députés sur la remise de l’Ordre du Canada au Docteur Morgentaler;
élaboré une stratégie de communication;
organisé toute la logistique d’une grande manifestation à Montréal.
Il va sans dire que le déclenchement des élections fédérales au début du mois de
septembre 2008 (et la mort au feuilleton du projet de loi C-484 par le fait même) était
imprévu et a forcé le comité à revoir ses stratégies d’actions. Mais considérant que le
déclenchement des élections ne garantissait pas la fin des menaces au droit à
l’avortement ni celle des efforts des députés anti-choix, il demeurait nécessaire de se
mobiliser pour affirmer clairement que nous ne voulions plus d’autres C-484. Le comité
québécois a rapidement choisi de poursuivre la mobilisation, tout comme la Coalition
pancanadienne contre C-484. La stratégie de communication, la campagne de cartes
postales et les documents d’informations ont donc tous été révisés à la lumière de ce
nouveau contexte.
29
Notre travail fut récompensé. En effet, plus de 5 000 personnes ont participé à la
manifestation dans les rues de Montréal le 28 septembre. Il s’est agi d’une des trois plus
importantes manifestations québécoises pour le droit à l’avortement depuis les 20
dernières années. De plus, nous avons réussi à obtenir une excellente couverture
médiatique lors de l’événement, aussi bien de la part des médias électroniques qu’écrits.
La prise de parole publique était assumée conjointement par Michèle Asselin, présidente
de la FFQ, et par Johanne Fillion, membre du CA de la FQPN. Ces deux porte-parole pour
l’événement ont accordé plus de 30 entrevues médiatiques à elles seules. Le comité a
dressé un bilan très positif de la campagne.
De plus, le 11 septembre 2008, la FFQ et la FQPN ont fait une sortie publique pour
dénoncer le geste d’éclat du cardinal Jean-Claude Turcotte et pour déplorer le fait que
l’Assemblée des évêques intervienne à nouveau dans le débat sur l’avortement en
prenant position pour le projet de loi C-484 et contre la remise de l’Ordre du Canada au
docteur Morgentaler. Nous avons rappelé à ces messieurs que le respect de la vie passe
aussi par celui des droits reproductifs des femmes et que le corps des femmes ne
concerne pas les évêques.
Par ailleurs, la FFQ participe à un comité mis sur pied par la FQPN qui voit à l’organisation
des activités dans le cadre des célébrations du 20e anniversaire de « l’affaire Chantal
Daigle ».
Perspectives :
La FFQ continuera de lutter pour le droit au libre choix. L’année 2009
marquera le 20e anniversaire de « l’affaire Chantal Daigle ». La FFQ
participera au comité d’organisation des actions et des événements
soulignant cet anniversaire.
30
3.
Défense des droits des femmes : les actions réalisées
3.1
La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes
Proposition adoptée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
Que la FFQ amorce la mobilisation de la CQMMF et du mouvement des femmes
pour la réalisation de l’action internationale de 2010.
L’année 2010 aura une signification toute particulière pour le mouvement mondial des
femmes. Pour la troisième fois de son histoire, la Marche mondiale des femmes (MMF)
lance un appel aux femmes, et ce, à l’échelle internationale. Il va sans dire que le travail
réalisé cette année au niveau de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des
femmes (CQMMF) s’inscrivait dans la préparation de cette grande année d’action
internationale. La FFQ a ainsi continué d’assurer le leadership, la représentation politique
et la coordination de la CQMMF. Nous avons assumé cette année la préparation, la
convocation, l’animation, le secrétariat et le suivi de trois rencontres qui ont eu lieu
respectivement le 14 novembre 2008, le 27 février 2009 et le 8 mai 2009 à Québec. Pour
ce faire, nous avons pu compter sur la collaboration et l’apport des membres du comité
suivis, lequel, coordonné par la FFQ, assure les divers suivis du plan d’action de la
CQMMF et des revendications en lien avec les groupes porteurs. Le comité suivis s’est
réuni à sept reprises durant la dernière année.
L’organisation de la Marche mondiale des femmes de 2010 : « Tant que
toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
S’inscrivant dans la poursuite des actions de la Marche Du pain et des roses de 1995 et
de la Marche mondiale des femmes en 2000 et 2005, la CQMMF a coordonné en 20082009 le début de l’organisation de cette grande année d’action que sera la MMF en 2010,
menée en lien avec le plan d’action international de la Marche mondiale des femmes.
Entre le 8 mars et le 17 octobre, nous serons actives sur les cinq continents pour lutter
contre la pauvreté et la violence envers les femmes et pour faire valoir nos revendications
et notre vision d'un autre monde fondé sur les cinq valeurs de la Charte mondiale des
femmes pour l'humanité : égalité, justice, solidarité, liberté et paix.
La MMF en 2010 s’organisera autour du thème « Tant que toutes les femmes ne seront
pas libres, nous serons en marche! ». Il y aura des marches dans 70 pays, dont
évidemment au Québec. Le cri du cœur des femmes du monde s’est fait entendre jusqu’à
la rencontre internationale de la MMF qui a eu lieu en Galice en octobre 2008 : les
femmes veulent marcher! Au Québec, l'ensemble du mouvement féministe luttera pour
réaliser des avancées concrètes pour toutes les femmes.
Avec les membres de la CQMMF, la FFQ a déjà commencé l’organisation de cette grande
marche. En janvier et en février, nous avons mené un vaste processus de consultation sur
les actions de 2010 au Québec. À la CQMMF de février, nous avons décidé que trois
temps forts marqueraient nos actions : le 8 mars avec le lancement des actions et des
revendications, du 12 au 16 octobre avec des marches locales, régionales et
31
interrégionales et, le 17 octobre, avec le grand rassemblement de clôture des actions à
Rimouski dans la région du Bas-St-Laurent.
La FFQ en a déjà commencé la préparation avec les femmes du Bas-St-Laurent. Aussi, la
responsable de la mobilisation et de la CQMMF a participé, le 22 juin dernier, à une
rencontre du comité de suivis régional de la MMF du Bas-St-Laurent, afin d’amorcer
l’organisation du 17 octobre.
Par ailleurs, la CQMMF a lancé au début de juin 2009 une vaste opération de consultation
des groupes participants sur les revendications que nous porterons en 2010. Suite au
travail du comité suivis et de l’équipe de la FFQ, nous avons produit un document de
présentation des revendications et un document de consultation. À l’été 2009, les groupes
participants actifs de la CQMMF choisiront les luttes que nous allons mener ensemble
sous la bannière de la Marche mondiale des femmes en 2010. En plus d’une
revendication pour défendre les droits des femmes autochtones, nous porterons des
revendications, auprès des gouvernements provincial et fédéral, qui s’articuleront autour
des quatre champs d’action internationaux de la MMF8, que sont :
1. Travail et autonomie économique des femmes
2. Bien commun et accès aux ressources
3. Violence envers les femmes
4. Paix et démilitarisation
Notons par ailleurs la participation de Lorraine Guay, au nom de la CQMMF et de la MMF
internationale, à une délégation canado-québécoise (composée de 16 personnes
regroupant 14 organisations) qui s'est rendue en territoires palestiniens occupés, du 13 au
23 mai 2009. Cette dernière a également participé, en tant que déléguée de la CQMMF, à
la Deuxième rencontre hémisphérique sur la démilitarisation des Amériques au Honduras,
du 2 au 6 octobre 2008.
Volet international de la Marche mondiale des femmes
Dix ans après la première Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes à
Montréal (1998), ce sont 136 femmes de 48 pays, de tous les continents, qui se sont
réunies à Panxón, en Galice, en octobre 2008 pour la VIIe Rencontre internationale de la
MMF. Michèle Asselin, Chantal Locat et Anne-Valérie Lemieux-Breton étaient les
déléguées qui y représentaient la CQMMF. Cette rencontre a permis d’élaborer les
propositions d’actions et de revendications pour les actions de la Marche mondiale en
2010. Le plan d’action international de la MMF 2010 qui a été adopté compte le 8 mars
comme date de lancement des actions internationales, des marches du 8 mars au 17
octobre dans chaque pays participant et un rassemblement international le 17 octobre en
République démocratique du Congo auquel participeront des déléguées de la MMF venant
des cinq continents. Pendant ce temps, autour du monde, des actions simultanées se
réaliseront afin de témoigner de notre solidarité avec toutes les femmes qui vivent dans un
pays en conflit.
8
Des textes d’analyse, produits par le Secrétariat international de la MMF, sur chacun des quatre champs
d’action sont disponibles sur le site Internet de la MMF à l’adresse suivante :
http://www.marchemondiale.org/actions/2010action/text/fr/.
32
Lors de cette rencontre en Galice, un temps de discussion entre les déléguées jeunes,
une rencontre avec de jeunes féministes du Portugal et de la Galice ainsi qu’un atelier sur
les défis de l’intégration des jeunes militantes au sein de la Marche mondiale ont permis à
une trentaine de jeunes femmes de prendre la parole et d’affirmer qu’elle sont présentes
et qu’elles sont partie intégrante du mouvement féministe. Anne-Valérie Lemieux Breton,
jeune déléguée du Québec, a participé activement à toutes ces rencontres. Elle a exercé
un leadership très positif sur cette question, notamment en relatant l’expérience du
Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs!
C’est avec fierté que la vice-présidente de la FFQ, également militante de longue date de
la CQMMF au sein de la Coalition de Québec contre la pauvreté et la violence, Emilia
Castro, a été élue comme l’une des deux représentantes des Amériques au comité
international de la MMF. Elle y sera accompagnée de Gladys Alvaro du Mexique. Afin de
faciliter le travail de coordination, un nouveau Secrétariat des Amériques a été constitué
réunissant des déléguées de l’Argentine, du Brésil, de Cuba, du Honduras et du Pérou,
auxquelles se joindront les déléguées du Mexique et du Québec membres du comité
international. Une première rencontre des coordinations nationales des Amériques aura
lieu en août 2009 en Bolivie, à laquelle participeront Michèle Asselin et Émilia Castro.
Par ailleurs, c’est le 13 novembre dernier à Montréal qu’avait lieu le lancement du livre La
Marche mondiale des femmes 1998-2008 : Une décennie de lutte internationale féministe
en présence de Miriam Nobre, coordonnatrice du Secrétariat international de la MMF, et
de plusieurs des militantes de longue date de la MMF. Ce livre a été produit par le
Secrétariat international de la MMF au Brésil pour célébrer le lancement de ce
mouvement, il y a 10 ans, lors de la première Rencontre internationale de la Marche en
1998 à Montréal. Cette soirée fut l’occasion de se rappeler pourquoi la Marche a été créée
et pourquoi elle est devenue incontournable.
La FFQ a également accueilli dans ses bureaux une des travailleuses du Secrétariat
international, Alessandra Ceregatti, lors de son séjour à Montréal à l'automne 2008. De
plus, nous avons organisé, conjointement avec le Secrétariat international, la tenue d’un
kiosque sur la MMF (nationale et internationale) lors des activités soulignant le 50e
anniversaire du CECI, le 4 octobre 2008, au Centre des sciences de Montréal.
Par ailleurs, Sylvie Lévesque de la Fédération des familles monoparentales et
recomposées du Québec a participé au séminaire professionnel Uniterra sur les droits des
femmes et le réseautage qui a eu lieu en Afrique du Sud les 12, 13 et 18 novembre
dernier. Elle y représentait la FFQ, mais elle a aussi fait une présentation sur la MMF. Au
CAP, toujours en Afrique du Sud, elle a également travaillé avec les militantes de la MMF
lors du Forum d'AWID (Association pour les droits de la femme et le développement) sur
le thème « Le pouvoir des mouvements », du 14 au 18 novembre 2008.
Enfin, le Rassemblement Toujours RebELLEs ! a bénéficié de la participation
exceptionnelle de trois déléguées internationales de la MMF. Veronica Cabe des
Philippines, Juliana Bavuzo du Brésil et Magazi Nokubonga Bonga Sweetness d'Afrique
du Sud. Ces trois jeunes militantes de la MMF, ont chacune offert une présentation
extrêmement mobilisante aux participantes du Rassemblement. Notons en conclusion que
33
c’est l’un des aspects les plus positifs du Rassemblement qui est ressorti des évaluations
des participantes.
Groupes participants à la Coordination du Québec de la Marche mondiale
des femmes
Un total de 42 organisations issues de tous les secteurs du mouvement féministe ont
participé aux rencontres de la CQMMF cette année, ce qui dénote une nette augmentation
de la participation à l’approche des actions de 2010. Les groupes participants actifs de la
CQMMF sont les suivants :
Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux
(APTS)
Association des aides familiales du Québec (AAFQ)
Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas)
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Association des religieuses pour la promotion des femmes (ARPF)
Au bas de l’échelle
Coalition régionale contre la pauvreté et la violence (Québec)
Collectif régional Léa-Roback de Québec de la FFQ
Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie de la FFQ
Comité de condition féminine de la Baie-James
Comité de condition féminine de la CSD
Comité de condition des femmes de la CSQ
Comité de condition féminine de la CSN
Comité de condition féminine de la Fédération autonome du collégial (FAC)
Comité de la condition féminine de la FTQ
Comité de condition féminine du SPGQ
Comité national des femmes du SFPQ
Comité québécois femmes et développement (CQFD) de l’Association québécoise des
organismes de coopération internationale (AQOCI)
Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)
Concert’action femmes Estrie
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du
Québec
Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ)
Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
L’R des centres de femmes du Québec
Mouvement jeunes féministes RebELLEs
Regroupement des femmes de la Côte-Nord
Regroupement provincial des maisons d’hébergement pour femmes victimes de
violence conjugale
Réseau des femmes des Laurentides
Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches
Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec
Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles
34
Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent
Table de concertation des groupes de femmes du Saguenay – Lac-St-Jean
Table de concertation de Laval en condition féminine
Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière
Table de concertation des groupes de la Montérégie
Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie
Table des groupes de femmes de Montréal
Observatrice : femmes de l’Union paysanne
Perspectives :
En 2009-2010, la FFQ coordonnera la mise en œuvre du plan d’action de la
MMF 2010 au Québec, en misant sur la décentralisation des pouvoirs, des
responsabilités et du financement avec les groupes membres de la CQMMF
et dans les diverses régions du Québec.
Voici les moyens d’action qui seront mis en œuvre afin de poursuivre le
travail déjà amorcé :
• Coordonner avec les groupes porteurs des revendications, la lutte pour
l’obtention de gains sur ces revendications priorisées par la CQMMF;
• soutenir la mobilisation et l’organisation des marches du 12 au 16 octobre
2010;
• produire des outils d’éducation populaire et de sensibilisation,
multimédias, etc.;
• assurer la médiatisation des actions et des réponses gouvernementales
aux revendications;
• produire, notamment avec le Collectif 8 mars, du matériel promotionnel
pour maximiser la visibilité de la MMF 2010 et soutenir l’autofinancement;
• organiser un lancement national des actions et des revendications le 8
mars 2010;
• travailler avec les groupes du Bas-St-Laurent à l’organisation de la journée
d’action nationale de la MMF 2010 qui aura lieu le 17 octobre 2010 à
Rimouski;
• concevoir une campagne de financement pour la réalisation des actions
que la FFQ s’est engagée à faire.
3.2
Journée internationale des femmes, le 8 mars 2009 : « Unies,
mobilisées et certaines d’avancer! »
La FFQ coordonnait, cette année, les travaux du Collectif 8 mars dont la mission est
d’orienter les revendications et de créer les outils de campagne pour les activités du 8
mars. Rappelons que le Collectif 8 mars représente près d’un million de femmes, de
travailleuses, de syndicalistes, de sans-emploi, d’étudiantes, de retraitées et de militantes.
Le Collectif 8 mars réunit la FFQ, la CSN, la FTQ, et l'Intersyndicale des femmes (APTS,
CSD, CSQ, FAC, FIQ, SFPQ, SPGQ).
Comme à chaque année, le Collectif a produit une affiche, une épinglette et d’autres outils
promotionnels qui ont été distribués aux groupes à travers tout le Québec. La FFQ
35
distribue le matériel auprès des groupes autonomes de femmes, notamment via le réseau
des tables régionales, et auprès de ses groupes membres.
Pour le 8 mars 2009, le thème retenu était « Unies, mobilisées et certaines d’avancer! ».
C’est dans un contexte de crise économique mondiale que nous avons vécu ce 8 mars.
Nos revendications visaient le maintien de nos acquis et la poursuite des luttes féministes.
C’est par le biais d’une lettre adressée au Premier ministre du Québec que le Collectif a
interpellé le gouvernement afin qu’il prenne des engagements concrets pour l’avancement
des conditions de vie et de travail des femmes.
Nous avons réclamé que :
•
•
l’État québécois investisse dans le développement économique et la création
d’emplois au Québec et ce, dans le souci de la protection de l’environnement et de
la pérennité des ressources. Ces politiques interventionnistes devront être
assorties d’obligations afin d’assurer les résultats escomptés en termes de création
d’emplois stables, disponibles pour les femmes, rémunérés par des salaires
décents. Ces politiques devront également assurer des retombées dans d’autres
secteurs et soutenir les économies locales et régionales.
l’État québécois investisse aussi dans les infrastructures sociales en réinvestissant
dans les services de santé, d’éducation et d’autres programmes sociaux afin non
seulement d’améliorer le bien-être de la population, mais aussi de créer des
emplois.
La journée du 8 mars, le Collectif a organisé une conférence de presse afin de porter sur
la place publique nos revendications. La plupart des grands médias électroniques et écrits
ont couvert cette conférence.
Le Collectif 8 mars a dressé un bilan positif de ses actions en 2009 et se prépare pour le
prochain 8 mars qui marquera le lancement des actions de la Marche mondiale des
femmes 2010.
3.3
Axe 1 – L’élimination de la pauvreté
3.3.1 Collectif pour un Québec sans pauvreté
Formé en 1998, le Collectif pour un Québec sans pauvreté est à la fois un mouvement et
un espace citoyen qui vise à générer de façon pluraliste et non partisane, de concert avec
les personnes en situation de pauvreté et toute personne ou organisation voulant apporter
une contribution, les conditions nécessaires pour établir les bases permanentes d’un
Québec sans pauvreté. Le Collectif regroupe plus d’une trentaine d’organisations
nationales et des collectifs régionaux.
En 2008-2009, la FFQ a poursuivi sa participation active aux activités du Collectif. Encore
cette année, la présidente a siégé au Comité stratégie. Avec d’autres déléguées et
délégués, elle a rencontré Sam Hamad, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale,
36
pour lui faire part des préoccupations du Collectif dans le cadre des consultations pour le
prochain Plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté.
La FFQ a participé aux actions entourant la campagne MISSION COLLECTIVE : Bâtir un
Québec sans pauvreté, une pétition s’adressant à l’Assemblée nationale qui formule trois
demandes :
1) que toutes les citoyennes et tous les citoyens aient accès, sans discrimination, à des
services publics universels de qualité;
2) que le salaire minimum soit fixé à 10,16 $ / heure (2007) et révisé annuellement afin
qu’une personne seule travaillant 40 heures / semaine sorte de la pauvreté;
3) que les protections publiques soient haussées et ajustées annuellement pour assurer à
toute personne un revenu au moins égal à la mesure du panier de consommation, soit
13 267 $ / an (2007), afin de préserver sa santé et sa dignité. La FFQ a endossé
entièrement cette campagne et a invité l’ensemble de ses membres à signer la pétition et
à la faire circuler. Ensemble, nous avons recueilli 98 727 signatures et 1 052 lettres
d’appui. Cette campagne a mobilisé la plus grande part des énergies du Collectif en 20082009.
Le 14 mai 2009, plus d’un millier de personnes se sont présentées sur la colline
parlementaire pour marquer le dépôt de la pétition MISSION COLLECTIVE : bâtir un
Québec sans pauvreté. Des femmes et des hommes de partout au Québec sont venus
interpeller les députées et députés afin qu’ils agissent concrètement en vue de
l’élimination de la pauvreté. Une très belle manifestation marquée de plusieurs gestes
symboliques! La FFQ était présente. La présidente, accompagnée d’une militante du
Centre de femmes Femmes du monde à Côte-des-Neiges, y a pris la parole.
Toujours en 2009, le Ministre Hamad a lancé une vaste consultation pour nourrir le
contenu du prochain plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté et à
l’exclusion sociale. Ces « Rendez-vous de la solidarité » comprennent un volet national,
une consultation en ligne, des groupes de discussion avec des personnes en situation de
pauvreté et un volet régional. Un premier rendez-vous national a eu lieu le 15 juin 2009.
La FFQ a participé à cette rencontre en y faisant valoir les nombreuses revendications que
nous portons pour l’autonomie économique des femmes et en appuyant les trois
revendications portées par le Collectif pour un Québec sans pauvreté. Une participation
avec des réserves cependant…En effet, l’orientation prise par le Ministre qu’une lecture
attentive du cahier de consultation met en lumière, laisse entrevoir des orientations
nettement néolibérales (réduction de la taille de l’État, décentralisation,
déresponsabilisation, etc.), inacceptables pour le prochain plan d’action, la mise de côté
des nombreuses revendications portées par le mouvement de lutte à la pauvreté depuis
des années, ainsi que des recommandations du Comité consultatif en matière de lutte à la
pauvreté et à l’exclusion. Pour la FFQ, comme pour le Collectif, tout le processus de
consultation révèle un manque de vision du gouvernement en matière de lutte à la
pauvreté et entre en contradiction avec les obligations du gouvernement québécois
énoncées dans la Loi et dans les conventions internationales relatives aux droits sociaux,
économiques et culturels. C’est pourquoi des représentantes de la FFQ se sont jointes à
la manifestation organisée par plusieurs groupes qui ont quitté la consultation en avantmidi. La FFQ, à l’instar de nombreuses organisations nationales, a quitté le « Rendez-
37
vous de la solidarité », en fin d’après-midi, juste avant la plénière et le mot de clôture du
Ministre.
Perspectives :
Le travail accompli jusqu’ici dans la lutte contre la pauvreté au Québec est
colossal. N’empêche, si on veut que tous ces efforts portent fruit, la lutte
devra se poursuivre ainsi que le travail de vigilance citoyenne, en
commençant par faire en sorte que la consultation devant mener au prochain
Plan d’action du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion
sociale ne soit pas que de la poudre aux yeux.
En 2009-2010, la FFQ maintiendra une participation active au sein du Collectif
pour un Québec sans pauvreté et assurera auprès de ses membres le relais
des actions qui seront entreprises par le Collectif, notamment celles en vue
de l’obtention d’un réel plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la
pauvreté et à l’exclusion sociale.
3.3.2 Budgets du Québec et du Canada 2009-2010
Budget du Québec 2009-2010
Encore cette année, la FFQ a participé à la consultation prébudgétaire, y faisant valoir
notamment nos revendications en matière de politiques familiales et pour l’autonomie
économique des femmes. Avec le CIAFT, nous avons présenté un bref mémoire
présentant trois voies à privilégier : emplois, environnement et justice sociale.
Comme les années passées, nous avons assisté au huis clos des médias. La FFQ s’est
jointe à la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du
Québec, au Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail et à L’R des centres
de femmes du Québec pour dénoncer ce budget par voie de communiqué. Nous avons
souligné le fait que celui-ci n’ait pas fait l’objet d’une analyse différenciée selon le sexe et
qu’il ne présente aucune mesure spécifique pour assurer une accélération de la
progression des femmes vers l’égalité. Dans le contexte de crise économique qui perdure
toujours, les femmes et toutes les personnes en situation de pauvreté ne verront pas leur
situation s’améliorer sans une intervention importante de l’État!
Budget du Canada 2009-2010
Le 27 janvier 2009, la FFQ s’est réunie avec plusieurs autres groupes de femmes afin
d’écouter collectivement le budget fédéral. Un communiqué a été publié pour dénoncer ce
budget déposé par le ministre des Finances, Jim Flaherty, dans lequel il n’y a aucune
mesure pour contrer les discriminations à l’égard des femmes! On n’y trouve pas même
une seule fois le mot « femme ». Ce budget ignore les besoins des femmes et ceux des
personnes à faible revenu. Il est irresponsable, étant donné l’ampleur des besoins. Pire,
certaines mesures législatives interdiront aux travailleuses de la fonction publique fédérale
le droit au recours juridique dans les causes d’équité salariale, ce qui constitue un
véritable recul! Le gouvernement Harper veut faire de l'équité salariale un droit négociable,
ce qui va à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés!
38
Le 23 février 2009, le Comité permanent des finances de la Chambre des Communes,
chargé d’étudier les diverses mesures présentées dans le budget, a invité la FFQ à
présenter son point de vue, notamment sur les questions relatives à l’équité salariale et à
l’assurance-emploi.
Perspectives :
La FFQ demeurera vigilante et continuera d’interpeller les gouvernements
québécois et canadien afin qu’ils respectent leurs engagements, notamment
en matière de lutte contre la discrimination à l’égard des femmes et de lutte à
la pauvreté, et en matière de soutien aux familles. Dans ce sens, les
représentations et les mobilisations se poursuivront afin que les budgets
2010-2011 respectent ces engagements.
3.3.3 Équité salariale
En novembre 1996, le gouvernement du Québec a adopté la Loi sur l’équité salariale
devenant ainsi le deuxième gouvernement provincial (après l’Ontario) à mettre en place
une loi proactive qui couvre autant le secteur privé que le secteur public. Dix ans plus tard,
le ministre du Travail a déposé son bilan sur la mise en œuvre de cette loi, bilan intitulé la
Loi sur l’équité salariale : un acquis à maintenir.
Le 26 mars 2009, la FFQ avec le CIAFT présentait un mémoire, Commentaires sur le
projet de loi n° 25, Loi modifiant la Loi sur l’équité salariale du Québec, à la Commission
de l’économie et du travail.
Après douze années d’application de la Loi sur l’équité salariale, force est de constater
que le respect du droit à l’équité salariale demeure fragile chez les travailleuses non
syndiquées. Trop peu encore de travailleuses non syndiquées dans des occupations à
prédominance féminine ont eu droit à un ajustement de salaire à la suite d’un exercice.
La Loi sur l’équité salariale est un acquis pour notre société. Mais son application réelle et
durable est et demeurera encore un défi pendant plusieurs années. Nous devons garder
en tête que l’équité salariale est un concept nouveau qui demande du temps pour être
pleinement compris et mis en pratique. Bien que le travail de changement des mentalités
qu’il suppose soit bien entamé, il faut prendre garde à la tentation de croire que dix ans
d’application (partielle) de la Loi soient suffisants pour enrayer des décennies de
discrimination systémique.
Le 27 mai 2009, avec le CIAFT, nous avons salué l'adoption du projet de loi 25. Le projet
de loi, en fixant l'échéance du 31 décembre 2010, envoie un message clair aux
entreprises qui n'ont toujours pas entrepris de démarche en équité salariale et à celles qui
sont maintenant rendues à l'étape du maintien de l'équité salariale. Cette échéance
mobilisera les énergies de la Commission de l'équité salariale qui entreprendra une vaste
campagne d'information auprès des entreprises québécoises. Nous nous sommes réjouies
de l'annonce du Ministre à l'effet que les ressources allouées à la Commission pour
accomplir son travail seront sensiblement augmentées, notamment pour permettre la
nécessaire intensification de son programme de vérification auprès des entreprises. Nous
demeurons toutefois déçues de constater que plusieurs revendications essentielles au
39
plein respect du droit à l'équité salariale ne figurent pas dans le projet de loi. Nous
déplorons par exemple l'absence de mécanismes permettant aux travailleuses de prendre
connaissance de l'évaluation du maintien qui sera réalisée dans l'entreprise ainsi que le
peu de balises entourant les méthodes qui serviront à évaluer ce maintien. Les droits des
travailleuses non syndiquées dans les entreprises de moins de 100 employés sont
toujours insuffisamment protégés. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour assurer
le respect de ce droit fondamental pour toutes les Québécoises. Le projet de loi 25
représente cependant un pas en avant.
Perspectives :
Mobilisée depuis près de 20 ans pour le droit à l’équité salariale, la FFQ,
en étroite collaboration avec le Conseil d’intervention pour l’accès des
femmes au travail (CIAFT), continuera de suivre l'évolution de ce droit
pour toutes les travailleuses, particulièrement pour y revendiquer les
droits des travailleuses non syndiquées.
3.4
Axe II – L’élimination des violences envers les femmes
3.4.1 La violence faite aux femmes… c’est assez! : Les 12 jours
d’action contre les violences envers les femmes et le 6
décembre
Cette année, avec le concours de plusieurs autres groupes féministes, nous avons
organisé la campagne La violence faite aux femmes… c’est assez! Lancée le 25
novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes,
la campagne de 12 jours se terminait le 6 décembre. Le coup d’envoi de cette campagne
d’actions a été donné avec la publication, dans certains quotidiens québécois, de la
déclaration La violence faite aux femmes… c’est assez! Cette déclaration, signée par de
nombreux groupes de femmes et de défense des droits, dont la FFQ, ainsi que par des
personnes, interpellait les candidates et les candidats dans la campagne électorale à
s’engager à faire plus pour contrer la violence envers les femmes. Plus concrètement, on
y réclamait : 1) des ressources suffisantes et adaptées pour répondre à toutes les
demandes d’aide, particulièrement pour les femmes autochtones et pour celles vivant
avec un handicap; 2) des ressources suffisantes en matière d’agression sexuelle; 3) la
mise en place d’une vaste campagne d’éducation étalée sur 10 ans abordant les causes
et les formes de la violence envers les femmes, de même que les solutions pour y mettre
un terme. La déclaration interpellait également la population québécoise à agir contre la
violence envers les femmes en demeurant vigilante et à l’écoute des victimes. Toutes et
tous étaient invités à porter le ruban blanc, en signe de solidarité. La campagne a
également donné lieu à une foule d’activités diverses, organisées à travers le Québec.
Cette première campagne des 12 jours d’actions contre la violence fut un succès!
Comme par les années précédentes, la FFQ a invité ses membres et alliés à un
rassemblement de commémoration, le 6 décembre 2008, à la place du 6 décembre pour
souligner le triste 19e anniversaire de la tuerie de la Polytechnique qui a enlevé la vie à 14
jeunes étudiantes en 1989. Les présidentes de Femmes autochtones du Québec et de la
FFQ y ont pris la parole. Ce fut un moment chargé d’émotion, de réflexion et d’action pour
40
dénoncer avec énergie la violence envers les femmes et pour réaffirmer notre désir de la
combattre. Enfin, soulignons que cette année encore, nous avons bénéficié d’une bonne
couverture médiatique de cet événement.
À l’invitation de Karine Vanasse, productrice et actrice, la FFQ a assisté au visionnement
privé du film Polytechnique, le 24 janvier dernier, afin de préparer les interventions
médiatiques suivant la sortie imminente du film en salle.
Perspectives :
•
La FFQ, en étroite collaboration avec les groupes directement concernés,
coordonnera les 12 jours d’action contre les violences envers les
femmes, du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la
violence à l'égard des femmes) au 6 décembre (Journée nationale de
commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes) 2009 :
o en coordonnant un comité organisateur;
o en organisant le lancement des 12 jours d’action, le 25 novembre
2009;
o en publiant sur son site Internet un calendrier national d'actions;
o en organisant un grand rassemblement commémoratif le 6
décembre 2009, en lien avec les activités du 20e anniversaire du
« Massacre de Polytechnique ».
•
La FFQ poursuivra sa participation au comité de coordination9 des
événements du 20e anniversaire du « massacre de Polytechnique »,
principalement en coordonnant le volet rassemblement du 6 décembre
2009.
3.4.2 Hypersexualisation, publicités sexistes et commercialisation du
corps des femmes
Cette année nous avons continué à travailler contre les diverses formes que peut prendre
le sexisme, notamment la sexualisation à outrance du corps des femmes et des filles, et la
résurgence des publicités sexistes. Le 9 octobre 2008, plus de 117 organisations et
regroupements nationaux et régionaux, dont la FFQ, ont lancé officiellement la Coalition
nationale contre les publicités sexistes. Le mandat de la Coalition est de réagir rapidement
et publiquement pour dénoncer les publicités sexistes et en exiger le retrait. Des
informations sur cette nouvelle Coalition se trouvent sur leur site Internet :
http://www.coalition-cncps.org/.
Le 6 mai 2009, nous avons participé, avec d’autres groupes, à une consultation du Comité
de travail du gouvernement du Québec concernant le projet de Charte d'engagement
volontaire prônant une image corporelle saine que ce comité souhaite élaborer de concert
avec l’industrie de la mode. Nous y avons fait valoir nos critiques, nos analyses et nos
revendications féministes. Nous avons également signé un énoncé de principes, lancé par
9
Un groupe composé de représentantes de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), du Service
aux collectivités de l’UQAM, d’étudiantes en muséologie et du Conseil des Montréalaises s’est formé pour
organiser un événement en quatre volets (colloque, exposition, musée et rassemblement) afin de souligner ce
triste anniversaire.
41
le Réseau d’action pour la santé des femmes, afin de faire valoir, auprès des membres du
Comité de travail, des enjeux importants telle l’hypersexualisation de l’espace public.
3.5
Axe III – L’élimination des discriminations envers les femmes
Bien que les discriminations visent différents groupes de femmes, elles peuvent aussi se
retrouver chez plusieurs groupes, ce qu’on appelle l’intersectionnalité des discriminations
ou oppressions. La FFQ vise à en faire une analyse transversale à tous les dossiers de la
FFQ et à colorer l’ensemble des interventions et des actions.
3.5.1 Femmes des communautés culturelles et racisées
Priorités présentées lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
•
En lien avec les actions pour contribuer à l’amélioration de la sécurité
économique des femmes, la FFQ réalisera au cours des trois prochaines
années :
♦ des sessions de formation sur le racisme et l’emploi;
♦ des sessions de formation sur les discriminations intersectionnelles;
♦ la formation d’un comité intersectoriel sur la situation des femmes
immigrantes dans le secteur manufacturier;
•
Poursuivre les activités entreprises, notamment la recherche sur la violence à
l’égard des femmes arabes et musulmanes, sous réserve de l’obtention du
financement.
•
Faire un suivi de la nouvelle politique en matière de racisme que le
gouvernement du Québec s’apprête à déposer ainsi que des recommandations
du rapport de la Commission Bouchard-Taylor.
Projet triennal (2008-2011) Racisme, sexisme et emploi
L’année 2008-2009 a marqué le début de notre nouveau plan d’action pour faire valoir le
droit au travail des femmes immigrantes et racisées.
Un des aspects importants de ce plan d’action est l’élaboration d’une session de formation
sur le racisme, le sexisme et l’emploi qui sera offerte en 2009-2010 et en 2010-2011.
Comme première étape dans l’élaboration du contenu de cette session de formation, le
comité des femmes des communautés culturelles a organisé une session de travail
intitulée Vivre le racisme en emploi au féminin qui a eu lieu le 2 mars 2009. Lors de cette
session, nous avons pu faire un état des lieux du travail effectué à ce jour sur ce thème
(outils, recherches, actions, etc.) et amorcer une discussion sur les moyens et stratégies
pour lutter contre les effets dévastateurs du racisme en emploi pour les femmes
immigrantes et racisées. Une soixantaine de femmes représentant divers organismes
d’emploi et féministes ont participé.
Suite à cette session de travail, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme,
le 21 mars, le comité des femmes des communautés culturelles a rédigé une lettre ouverte
au Premier ministre pour lui demander d’agir immédiatement pour le respect du droit au
travail, en se référant entre autres aux conventions internationales.
42
Durant l’année, le comité a réalisé un travail important pour identifier les objectifs de la
session de formation sur le racisme en emploi au féminin, qui s’adressera principalement
aux groupes de femmes, aux groupes communautaires et syndicaux ainsi qu’aux
intervenantes et intervenants travaillant dans le domaine de l’immigration ou de l’emploi.
En plus de tracer un portrait général de la réalité des femmes immigrantes et racisées, les
obstacles auxquels elles font face tout en faisant des liens avec la conjoncture mondiale,
cette session de formation visera particulièrement la prise de conscience des enjeux
spécifiques entourant la reconnaissance des expériences et compétences acquises à
l’étranger. Un travail important de recherche, notamment auprès des ordres
professionnels, a été entamé afin, entre autres, de recueillir des données statistiques sur
le sujet et de pouvoir faire un portrait des enjeux spécifiques pour les femmes
immigrantes, selon différents secteurs d’emploi.
Comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi
La FFQ a travaillé par le passé avec le Comité d’adaptation de la main-d’œuvre –
Personnes immigrantes (CAMO-PI), entre autres dans le but de diffuser les résultats d’une
recherche effectuée par cet organisme sur la situation des femmes immigrantes dans le
secteur manufacturier. En effet, le secteur manufacturier (principalement le secteur du
vêtement) est l’un des endroits où se retrouve un nombre important de femmes
immigrantes hautement diplômées. Dans la suite de ce travail, nous avions comme
objectif de mettre sur pied un comité intersectoriel sur la situation des femmes
immigrantes dans le secteur manufacturier, notamment pour palier au fait qu’il existe peu
de mécanismes de concertation au Québec entre les différents groupes et instances qui
travaillent sur la problématique des femmes immigrantes et de l’emploi.
Au mois de mai dernier, une première réunion a eu lieu, regroupant des représentantes du
mouvement autonome des femmes (FFQ, Conseil d'intervention pour l'accès des femmes
au travail), du milieu universitaire, ainsi que le CAMO-PI. D’autres groupes
communautaires et féministes (Action travail des femmes, Centre des travailleuses et
travailleurs immigrants) ainsi que des représentantes syndicales (de la FTQ et de la CSN)
comptent se joindre également au comité. Lors de cette réunion, il a été décidé d’élargir le
mandat du comité afin que celui-ci ne soit pas limité qu’au secteur manufacturier et que
soit plutôt créé un comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi. La
détermination des objectifs et des priorités du comité se poursuivra et un plan de travail du
comité sera élaboré à l’automne 2009.
Mobilisation pour la lutte au racisme et aux discriminations, action collective,
mémoires et autres activités
Le comité des femmes des communautés culturelles a participé à de nombreuses activités
publiques, par exemple :
9 Participation à une rencontre pour la mise en place d’un comité de réflexion sur la
situation des femmes immigrées et racisées à Action Travail des femmes;
9 participation à des réunions de consultation du Secrétariat à la condition féminine
pour l’élaboration d’un guide sur l’égalité entre les femmes et les hommes à
l’intention des personnes immigrantes;
43
9 participation au symposium Les multiples dimensions des inégalités, du racisme et
des discriminations, organisé par la Chaire de recherche en immigration, ethnicité
et citoyenneté (CRIEC), à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme;
9 participation à l’action contre le délai de carence pour accès aux services de santé
et services sociaux, dans le cadre de la Journée internationale de la santé;
9 appui à l’audience d’Adil Charkaoui pour sa demande de permis d’enseignement.
Il siège également sur différents comités liés à la lutte contre les discriminations raciales,
ethniques et religieuses :
9 Comité diversité religieuse de l’IREF – Relais-femmes;
9 Comité de travail du CIAFT sur la Loi sur l’équité salariale;
9 Comité d’intégration laïc;
9 Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
De plus, le comité des femmes des communautés culturelles travaille présentement à
l’élaboration d’une session de formation, d’une durée de deux jours, sur l’intersectionnalité
des discriminations. Cette session sera offerte conjointement par la FFQ et Relaisfemmes. Dans un premier temps, il y sera question de l’intersectionnalité de façon
générale. Ensuite, la formation présentera des études de cas afin d’illustrer l’impact de
l’intersectionnalité des oppressions dans la vie des femmes vivant de multiples
discriminations.
Appui à des femmes sans statut ou menacées de déportation
La Fédération des femmes du Québec persévère dans la lutte contre la discrimination
basée sur le statut des femmes avec statut précaire et les femmes menacées de
déportation. Cette année, comme par le passé, nous avons appuyé la cause de plusieurs
femmes. Une des causes qui nous a particulièrement occupée est celle de Sylvie Mendo.
En réponse à des demandes de plusieurs de nos membres, nous avons initié un groupe
d’appui pour faire revenir Sylvie Mendo, une femme victime de violence conjugale qui a
été déportée et séparée de ses trois jeunes enfants restés au Canada. Cette cause nous a
permis de travailler conjointement avec plusieurs organismes tels que la Fédération de
ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec, la Maison
d’hébergement Transit 24, SOS Violence conjugale, le Comité d’aide aux réfugiés et
Action réfugiée Montréal. Suite à une mobilisation et à un travail politique important, au
moment d’écrire ces lignes, tout porte à croire qu’elle pourrait recevoir un statut temporaire
et revenir au Canada.
Il y a des lacunes importantes dans le système de protection pour les femmes avec des
statuts précaires qui sont victimes de la violence. Nous allons continuer de surveiller cette
situation afin de bâtir des partenariats nécessaires pour s’assurer qu’aucune femme ne
soit déportée dans un pays où elle sera exposée à la violence et qu’aucun homme ne
puisse profiter de notre système d’immigration pour exercer son contrôle sur les femmes.
Nous espérons dans le futur, conjointement avec d’autres organismes, mettre en place un
mécanisme de consultation plus organisé afin de pouvoir mieux supporter les femmes
victimes de la violence détenant un statut précaire au Québec.
Par ailleurs, le gouvernement du Québec n’a pas produit, comme il était prévu, de
nouvelle politique en matière de racisme suite à la consultation à laquelle la FFQ avait
44
participé en 2006 par le dépôt d’un mémoire. Cependant, dans la dernière année, le 29
octobre 2008, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) a
lancé une nouvelle politique intitulée La diversité : une valeur ajoutée, politique pour
laquelle le comité des femmes des communautés culturelles avait été consulté. Cette
politique a permis l’annonce de plusieurs mesures en faveur des femmes immigrantes.
Perspectives :
•
•
Pour la prochaine année, la priorité sera de poursuivre l’objectif
d’améliorer l’autonomie économique des femmes immigrantes et des
femmes racisées en sensibilisant et en mobilisant les militantes et les
organismes concernés sur les enjeux de l’autonomie économique, et en
agissant sur la problématique du racisme et de l’emploi. Voici quelquesuns des moyens qui seront mis en œuvre :
o
Les sessions de formation sur le racisme et l’emploi afin de
sensibiliser les militantes et les organismes concernés à cette
problématique,
particulièrement
aux
enjeux
sur
la
reconnaissance des expériences et des compétences acquises
à l’étranger.
o
La consolidation du comité intersectoriel sur les femmes
immigrantes et l’emploi qui commencera à cibler des actions
sur le droit au travail des femmes immigrantes et racisées.
À la fin de l’automne 2009 seront offertes les premières sessions de
formation conjointes FFQ-Relais femmes sur l’intersectionnalité des
oppressions afin de sensibiliser les membres de la FFQ à des
discriminations particulières que vivent certaines femmes (par exemple
les femmes racisées, immigrantes, autochtones, lesbiennes ou celles
vivant avec une limitation fonctionnelle).
3.5.2 Reconnaissance des lesbiennes
Tel que mentionné à la section 1.6.3, la FFQ poursuit le mandat de défendre les droits des
lesbiennes, même si les activités du comité de travail ont cessé cette année. Nous
continuons entre autres à soutenir et à collaborer avec les groupes de lesbiennes, tel le
Réseau des lesbiennes du Québec. De plus, l’année dernière, le nouveau Centre de
solidarité lesbienne s’est formé. S’appuyant sur l’analyse féministe, ce centre a pour
mission d’améliorer les conditions de vie des lesbiennes en leur offrant des services et des
interventions adaptés à leur réalité, et ce, dans les domaines de la violence conjugale, du
bien-être et de la santé. Une des membres de l’équipe de travail de la FFQ a participé à
un focus group du Groupe d’intervention en violence conjugale chez les lesbiennes lors de
sa démarche d’orientation qui a mené à la décision d’élargir le mandat du groupe en
formant le Centre de solidarité lesbienne. Plusieurs membres de l’équipe de la FFQ ont
participé à la journée portes ouvertes du Centre, le 22 septembre 2008, dont la présidente
qui y a pris la parole.
L’année dernière, une des perspectives de travail du comité pour la reconnaissance des
lesbiennes était de s’assurer que la transversalité des enjeux liés aux multiples
discriminations, particulièrement celles vécues par les lesbiennes, soit présente dans les
45
différents aspects du travail de la FFQ (documents, formations, etc.). Nous avons réussi à
intégrer les droits des lesbiennes dans différents volets de notre travail. Par exemple, le
Réseau des lesbiennes du Québec a une représentante qui siège sur le comité-conseil
des femmes aînées. Lors du Rassemblement Toujours RebELLEs, 16 % des participantes
étaient des lesbiennes et plusieurs ateliers ont traité de l’homophobie et de
l’intersectionnalité des oppressions. De plus, il importe de se rappeler que la FFQ est en
train d’élaborer une session de formation sur l’intersectionnalité des oppressions. Une
ancienne membre du comité pour la reconnaissance des lesbiennes travaillera à
l’élaboration du contenu de cette session.
Finalement, cette année, la FFQ a été partenaire du colloque Visibilité lesbienne qui a eu
lieu le 8 mars 2009. Le thème était « De l’oppression à la reconnaissance, les conditions
de vie des lesbiennes venues d’ailleurs, des femmes lesbiennes et bispirituelles des
premières nations ». Deux membres de l’équipe de travail de la Fédération, dont la
présidente, ont fait des présentations lors de ce colloque.
Perspectives :
•
La FFQ appuiera et poursuivra des actions, selon la conjoncture, avec les
organismes de défense des droits des lesbiennes.
•
La FFQ continuera d’inclure, de façon transversale, les enjeux liés aux
multiples discriminations vécues par les lesbiennes dans ses diverses
actions, par exemple, lors de la session de formation sur
l’intersectionnalité des oppressions.
3.5.3 Femmes autochtones
Le 22 avril dernier, la FFQ a participé à une première rencontre historique de discussion
sur la possibilité de former une coalition autour de la défense des droits des peuples
autochtones au Québec, principalement en vue de faire pression sur le gouvernement
fédéral afin qu’il ratifie la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples
autochtones. Réunissant la FFQ, Amnistie internationale Canada francophone,
l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, le Chantier de l’économie
sociale, la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, Femmes
autochtones du Québec, le FRAPRU, la Ligue des droits et libertés et le Regroupement
des centres d’amitié autochtones, cette rencontre s’est tenue loin des vœux pieux. Elle a
en effet donné lieu à l’expression de la volonté des groupes participants de former une
coalition ad hoc de concertation et d’action pour la défense des droits des peuples
autochtones. Peu de temps après, la FFQ signait, avec les groupes présents, une lettre
ouverte envoyée aux médias demandant la ratification par le Canada de la Déclaration de
l’ONU.
De plus, une représentante de la FFQ a assisté à la journée portes ouvertes des
Premières Nations du Québec et du Labrador, organisée par l’Assemblée des Premières
Nations du Québec et du Labrador, qui a eu lieu le 19 juin dernier.
Enfin, la FFQ et Femmes autochtones du Québec participent conjointement à diverses
activités, par exemple, lors de la commémoration du 6 décembre (voir la section 3.4.1) et
46
deux des collectifs régionaux, à Québec et en Montérégie, sont en relation avec des
femmes et des organismes autochtones pour renforcer les liens et échanger sur les
réalités des femmes autochtones, de leurs communautés et des Premières Nations en
application du Protocole de solidarité entre la FFQ et Femmes autochtones du Québec
(voir les sections 1.8.1 et 1.8.2).
Perspectives :
•
La FFQ poursuivra sa participation à la coalition ad hoc pour la défense
des droits des peuples autochtones en vue d’obtenir la ratification par le
Canada de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples
autochtones.
•
La FFQ, via diverses instances, continuera également d’avoir des liens
d’échanges avec des femmes et des organismes des Premières Nations.
3.5.4 Femmes aînées et retraitées
Proposition adoptée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 :
Considérant que, depuis deux ans, la FFQ travaille plus particulièrement sur la
réalité économique et les conditions de vie des femmes aînées;
Considérant que l’amélioration de la sécurité économique des femmes, notamment
celle des femmes aînées, sera une priorité en 2008-2009;
Considérant qu’il est nécessaire d’accroître la capacité des femmes aînées à faire
face aux obstacles liés à leur sécurité économique;
Que la FFQ forme un comité femmes aînées qui travaillera à l’amélioration des
conditions de vie et de la sécurité économique des femmes aînées.
Tel que mentionné au point 1.6.5, le travail sur la problématique des femmes aînées s’est
effectué par un comité de travail et un comité-conseil. Le comité de travail, dans un
premier temps, a cerné les différents éléments de la problématique concernant
l’autonomie économique des aînées et a identifié certains autres aspects à prendre en
compte tels la violence conjugale, l’accès aux services sociaux et de santé, l’intégration
des femmes âgées à la société et les discriminations qu’elles vivent, par exemple, en
fonction de leur orientation sexuelle, leur handicap, leur origine, leur statut. En date du 30
juin 2009, les membres du comité avaient planifié et commencé l’élaboration d’un outil de
sensibilisation qui comportera différentes fiches et qui devra être terminé en décembre
2009. « Citoyennes à part entière pour toute la vie », tel sera le thème de cet outil.
Voici, suite au travail conjoint du comité de travail et du comité-conseil quelques
orientations préliminaires qui guide le projet. Nous souhaitons mettre en lumière :
•
les conditions qui permettent aux aînées d’exercer véritablement cette
citoyenneté (sécurité économique et autonomie financière, accès aux services
sociaux et de santé, aux différentes ressources dont la culture, droit à un logement
décent, possibilité de prendre les décisions les concernant et de participer
activement, si elles le désirent, aux affaires de la collectivité, etc.) et les obstacles
qui empêchent cet exercice (des inégalités et discriminations, différentes formes de
47
violence, dont la violence institutionnelle, différentes exclusions politiques, sociales
et symboliques liées au vieillissement, etc.);
•
la contribution ou l’apport des femmes aînées dans la société (contribution par
ailleurs invisibilisée et insuffisamment reconnue) à travers le bénévolat, les
différentes formes d’aide aux proches (soins aux personnes en perte d’autonomie,
garde des petits enfants, etc.).
Le comité a également travaillé au cours du printemps 2009 à la conception et à la
rédaction du numéro spécial du Féminisme en bref sur les femmes aînées. En effet,
plusieurs articles ont été écrits par les membres ou collaboratrices du comité traitant de
sujets tels la pauvreté, la maltraitance, les défis des aînées immigrantes et l’engagement
militant des femmes aînées.
Perspectives :
Le comité des femmes aînées de la FFQ (comité de travail et comité-conseil)
produira et diffusera Citoyennes à part entière pour toute la vie, un outil de
sensibilisation sur les conditions qui permettent aux aînées d’exercer
véritablement leur citoyenneté, les obstacles qui empêchent cet exercice et la
contribution ou l’apport des femmes aînées dans la société. Durant l’année
2009-2010 une tournée aura lieu dans cinq régions du Québec afin de tenir
des rencontres thématiques sur les femmes aînées.
3.6
Axe IV – La lutte contre la mondialisation capitaliste et patriarcale
3.6.1 Les femmes et la guerre
Le comité femmes et mondialisation a continué à travailler cette année, de diverses
façons, sur le thème de la guerre, la paix et la démilitarisation. L’un des objectifs était de
se former comme membres du comité et nous avons tenu plusieurs débats et discussions
entre les membres du comité sur le thème. Dans la perspective de progresser dans les
réflexions spécifiques sur la guerre en Afghanistan, des membres du comité ont
également organisé une rencontre d’échange avec Ariane Brunet, une militante féministe
d’expérience qui a été coordonnatrice au droit des femmes à Droits et démocratie durant
plusieurs années et qui a fait plusieurs séjours en Afghanistan.
Toujours en lien avec ce sujet, des membres du comité ont assisté à des rencontres
préparatoires au Sommet populaire contre la guerre et le militarisme qui aura lieu en
novembre prochain. De plus, elles ont travaillé, conjointement avec des militantes du
Collectif Échec à la guerre, à l’écriture d’un fascicule sur l’instrumentalisation des droits
des femmes dans la guerre en Afghanistan, Mener la guerre pour le bien des femmes…
vraiment ?, qui sera diffusé, avec trois autres fascicules, en préparation au Sommet.
Il importe de noter que le comité femmes et mondialisation garde toujours des liens étroits
avec les femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine qui travaillent également sur
le sujet de la paix et de la démilitarisation. En effet, la Table de concertation des groupes
de femmes de cette région est à élaborer un outil de réflexion ayant comme titre provisoire
Bâtir un monde de paix : possible et nécessaire.
48
Il est difficile de parler des femmes et des conflits armés cette année sans penser aux
femmes palestiniennes et aux bombardements à Gaza qui ont eu lieu en décembre 2008
et janvier 2009. En plus d’avoir organisé une manifestation en janvier 2009 (voir la section
3.7.7), une membre du comité femmes et mondialisation a représenté la FFQ et la
CQMMF dans une délégation canado-québécoise qui s’est rendue en Palestine en mai
dernier.
Le comité est aussi en lien avec le Secrétariat international de la Marche mondiale des
femmes (MMF), car la paix et la démilitarisation est l’un des quatre champs d’action de la
MMF sur le plan international. Une des membres du comité intégrera prochainement le
collectif de travail international de la MMF sur la paix et la démilitarisation.
Perspectives :
Le comité femmes et mondialisation de la FFQ continuera à approfondir le
thème de la guerre et la militarisation, et à faire valoir le point de vue
féministe sur le sujet, notamment lors du Sommet populaire québécois
contre la guerre et le militarisme qui aura lieu à Montréal les 14 et 15
novembre 2009.
3.6.2 La crise économique mondiale
En réaction à la conjoncture mondiale, le comité femmes et mondialisation a décidé
d’ajouter un nouveau dossier sur sa planche de travail cette année, soit celui de
développer une analyse féministe de la crise financière et économique mondiale. Au début
de l’année 2009, un sous-comité de travail (composé de membres du comité et également
de quelques chercheures féministes) a été chargé d’écrire un texte d’analyse, dont
plusieurs extraits se trouvent dans le Bulletin de liaison international de la Marche
mondiale des femmes du mois de mars 200910. Des membres du comité ont aussi assisté
à deux séminaires de travail sur le sujet, avec plusieurs militantes et militants de
mouvements sociaux, ainsi que des universitaires travaillant sur le sujet d’un point de vue
progressiste. De plus, en décembre 2008, la FFQ a cosigné une déclaration et a organisé
un événement sur le sujet dans le cadre de la campagne électorale québécoise. La FFQ a
aussi signé la déclaration Des idées citoyennes pour contrer la crise dans le cadre du
Sommet du G20 qui a eu lieu à Londres au printemps 2009. Nous avons également
participé au rassemblement convoqué par Attac Québec, le 28 mars dernier, dans le cadre
de la mobilisation internationale contre le Sommet du G20.
Afin de continuer la réflexion sur ce sujet, le comité a organisé en avril dernier un atelier
de travail sur la crise financière internationale, auquel a participé, par téléphone, la
coordonnatrice du Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes. Lors de
cet atelier, nous avons approfondi l’analyse élaborée dans la première version du
document de travail, notamment en se référant à des textes écrits en espagnol par des
économistes latino-américaines qui inspirent plusieurs militantes des Amériques, dont les
membres du REMTE (Réseau latino-américain de femmes transformant l’économie). Dans
la suite de ce travail, le comité s’est proposé pour écrire un texte d’analyse de la
10
http://www.marchemondiale.org/bulletin_liaison/2009/200901/fr/?set_language=fr&cl=fr.
49
conjoncture mondiale afin de nourrir le travail de la CQMMF en vue de la préparation des
actions de la MMF de 2010.
Perspectives :
Le comité femmes et mondialisation contribuera à approfondir l’analyse
féministe de la FFQ sur la crise économique mondiale et diffusera cette
analyse auprès des membres et groupes alliés.
3.6.3 Recherche et formation
Le comité femmes et mondialisation est mandataire de la FFQ pour agir à titre de
partenaire de la recherche menée avec l’Institut de recherches et d’études féministes
(IREF) de l’UQAM sur le thème de la libéralisation des marchés et les conditions de travail
et de vie des femmes au Québec (1989-2005). La recherche est dirigée par Dorval
Brunelle et Francine Descarries avec la collaboration de Lyne Kurtzman de l’IREF. Le
projet a été financé pour trois ans par le Conseil de recherches en sciences humaines du
Canada. 2008-2009 est la dernière année du projet. L’un des textes récents présente des
« capsules d’impacts » de la libéralisation à l’intérieur de secteurs d’activités économiques
où les femmes sont très présentes, tels que la vente au détail, la fabrication de vêtements,
les soins à domicile, la téléphonie, les services financiers et l’économie sociale incluant les
services de garde. Ce texte sera disponible à l’automne 2009.
Il est à noter que le texte intitulé Les femmes et la libéralisation globale. Bilan critique des
écrits publiés depuis 2003, rédigé par la professionnelle de recherche et sociologue,
Marie-Pierre Boucher, paraîtra à l’automne 2009 sous la forme d’un Cahier de recherche
de l’IREF. Le document est produit par l’IREF et l’Institut d’études internationales de
Montréal en partenariat avec la FFQ.
Concernant le volet formation, deux présentations ont été données cette année sur les
femmes et la guerre. Elles sont basées notamment sur le document de réflexion écrit par
le comité en 2007-2008, Femmes et guerres : Comment développer une perspective
féministe sur les conflits armés ? De plus, une nouvelle formation a été donnée sur le
thème de la mondialisation de la pauvreté où l’on a fait des liens entre la globalisation, la
conjoncture internationale et l’impact de la mondialisation de la pauvreté sur la vie des
gens au Québec.
Perspectives :
•
Le comité femmes et mondialisation poursuivra le projet de recherche
sur la libéralisation des marchés et les conditions de travail et de vie des
femmes au Québec (1989-2005).
•
Le comité femmes et mondialisation continuera d’offrir des sessions de
formation sur des sujets en lien avec les femmes et la mondialisation.
50
3.6.4 Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC)
Cette année, nous avons continué à nous impliquer au sein du Réseau québécois sur
l’intégration continentale (RQIC), bien que, faute de temps, nous ayons été moins actives
que par le passé. Plusieurs dossiers ont été traités par le RQIC cette année, notamment la
poursuite du travail sur le Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité
(PSP). La recherche sur le PSP s’est poursuivie grâce à l’apport d’une étudiante de
l’UQAM. Une des retombées de la recherche de cette étudiante a été de surveiller de près
les actions du gouvernement du Québec en matière de commerce international et de libreéchange.
Le RQIC exerce un leadership important entre autres sur le dossier de l’énergie et une 3e
rencontre nord-américaine à ce sujet a eu lieu en mars 2009 au Mexique. De plus, le
projet d’accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie et la campagne des 21
jours d’action contre cet accord ont pris beaucoup d’importance cette année. Nous savons
que la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) ayant échoué, les gouvernements
optent plutôt maintenant pour les accords bilatéraux et la vigilance est de mise. Le travail
en alliance entre les quatre réseaux nord-américains membres de l’Alliance sociale
continentale (le RQIC pour le Québec, Common Frontiers pour le Canada, Alliance for
Responsible Trade des États-Unis et le Red mexicana de acción frente al libre comercio
du Mexique) demeure un aspect important du plan de travail du RQIC. Il importe de
souligner qu’une membre de la FFQ a représenté le RQIC lors du 4e Sommet des peuples
des Amériques qui a eu lieu à Trinité et Tobago en avril 2009. Bien que la participation à
ce sommet a été moindre qu’à d’autres sommets dans le passé (Chili 1998, Québec 2001,
Argentine 2005) et que plusieurs défis ont dû être relevés (obstacles organisationnels
imposés par le gouvernement, traduction en trois langues, certaine résistance à intégrer
l’analyse féministe, difficultés à manifester dans les rues…), un travail important de
rapprochement des réseaux nord-américains a été effectué qui a conduit à une déclaration
commune (en plus de la déclaration générale du Sommet des peuples).
3.6.5 Forum social québécois 2009
La FFQ s’est jointe à l’Assemblée générale du Forum social québécois (FSQ) de 2009,
afin de travailler, comme elle l’a fait pour le FSQ de 2007, à rendre visible le féminisme
durant le Forum. En plus de faire circuler l’information et les invitations à ses membres et
alliés, la FFQ fait partie du comité de programmation et du sous-comité Grandes
conférences. Nous nous sommes également engagées à contribuer à l’organisation de
l’Assemblée des mouvements sociaux, selon les ressources disponibles, sans toutefois en
assurer la coordination comme en 2007.
Perspectives :
La FFQ participera aux activités du Forum social québécois par la publication
d’une programmation féministe et par l’organisation et l’animation d’ateliers
lors du Forum.
51
3.7
Autres actions liées à la conjoncture
Environ 30 % du temps de l’équipe de travail est consacré à des dossiers liés la
conjoncture. Cette part peut parfois être plus élevée selon les événements, par exemple
lors d’une campagne électorale. Pour 2009-2010, l’une de ces perspectives d’action sera
certes les interventions lors de la prochaine campagne électorale fédérale. Des activités
reviennent également d’année en année. C’est le cas de la manifestation du 1er mai, fête
des travailleurs et des travailleuses à laquelle a à nouveau participé la FFQ en 2009.
3.7.1 Campagne électorale fédérale
Le 7 septembre 2008 démarrait une troisième campagne électorale fédérale en moins de
5 ans! La date de la 40e élection générale était fixée au 14 octobre 2008. C’est donc en
pleine campagne électorale que s’est déroulée l’assemblée générale annuelle de la FFQ.
À la suite du bilan extrêmement négatif, en matière de droits des femmes, du
gouvernement minoritaire de Stephen Harper et, face aux menaces que laisse entrevoir
l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire, la FFQ a appelé les Québécoises
et les Québécois à battre les conservateurs. Un précédent dans notre histoire! Cependant,
nous n’avons accordé aucun appui à un parti politique. Nous avons plutôt invité les
électrices et les électeurs à accorder leur voix à la personne candidate qui ferait le mieux
obstacle aux visées conservatrices.
La FFQ s’est jointe à une large coalition composée de 20 groupes sociaux, culturels et
syndicaux, représentant des centaines de milliers de membres qui a organisé une grande
manifestation, le 5 octobre 2008. La population était invitée à venir manifester son
opposition aux politiques conservatrices. La présidente de la FFQ était une des porteparole lors de cette manifestation.
Dans le cadre de cette campagne électorale, la FFQ a obtenu une rencontre avec le chef
du Parti Libéral du Canada, Stéphane Dion. Plusieurs questions cruciales ont été
abordées, notamment les droits reproductifs et l’équité salariale. À la lumière des
engagements pris, le chef du Parti Libéral est apparu déterminé à lutter contre les
discriminations à l’égard des femmes. Il est clair que ces engagements ont été pris dans
un contexte électoral. Or, nous voulons plus que des promesses...
La FFQ s’est jointe à diverses organisations de la société civile, au Québec et au Canada
pour appuyer la création d’un gouvernement de coalition entre le Parti Libéral du Canada
et le NPD, appuyé par le Bloc Québécois. Lors de la présentation de son énoncé
économique, le 27 novembre, le gouvernement minoritaire de Stephen Harper prévoyait
abolir le financement public des partis politiques, supprimer le droit de grève des salariées
et salariés de la fonction publique et s’attaquer au principe de l’équité salariale. Il a ainsi
perdu la confiance des partis d’opposition et de la population. En réponse à ces attaques,
le Parti Libéral et le NPD, appuyés du Bloc Québécois, ont projeté de renverser le
gouvernement et de former vraisemblablement un gouvernement de coalition. Des
manifestations ont eu lieu dans plusieurs grandes villes canadiennes. Un rassemblement
s’est tenu à Montréal le 6 décembre. La présidente de la FFQ a été la première à y
52
prendre la parole, invitant les manifestantes et les manifestants à observer une minute de
silence en mémoire des jeunes femmes de Polytechnique. Après quelques semaines,
cette coalition des trois partis d’opposition s’est démantelée…
Perspectives :
La FFQ continuera à faire valoir un point de vue féministe sur tous les enjeux
liés aux conditions de vie des femmes et à la défense de leurs droits lors
d’une éventuelle campagne électorale fédérale, afin que les candidates et
candidats ainsi que les chefs des différents partis politiques prennent des
engagements en faveur des droits des femmes. Il est fort probable que des
élections fédérales seront déclenchées dès l’automne prochain. La FFQ
devrait y maintenir la même position et inviter les électrices et les électeurs à
battre les conservateurs.
3.7.2 Campagne électorale au Québec
Quelques semaines après l’élection générale au Canada, c’est en pleine crise
économique que s’est déroulée la campagne électorale québécoise 2008. Une deuxième
en moins de deux ans!
La FFQ s’est jointe à une coalition ad hoc formée également de la Coalition des tables
régionales d’organismes communautaires, la Coalition pour l’accès à l’aide juridique, le
Collectif pour un Québec sans pauvreté et la Coalition solidarité santé. Nous avons
organisé une première activité, un forum citoyen : L’économie, au service de qui ?, qui a
eu lieu le 24 novembre, à l’Université du Québec à Montréal. Trois panélistes ont lancé le
débat sur les choix politiques actuels et leurs répercussions dans la société québécoise.
Le but de l’événement était de donner la parole aux citoyennes et aux citoyens afin qu’ils
s’expriment sur la question.
Nous avons également multiplié les demandes de rencontre avec les chefs des partis
politiques du Québec afin d’obtenir des engagements fermes en matière de lutte contre la
pauvreté et pour le maintien d’un système de santé, universel et accessible. Alors que le
Parti vert et Québec solidaire ont accepté l’invitation qui leur était lancée, l’Action
démocratique du Québec, le Parti Libéral du Québec et le Parti Québécois ont refusé la
demande de rencontre. Le refus de l’ADQ, du PLQ et du PQ nous a laissé un goût amer.
La santé et la pauvreté sont des enjeux qui préoccupent une majorité de Québécoises et
de Québécois Une campagne électorale, n’est-ce pas le moment privilégié pour faire des
débats sur nos choix de société ?
Le Premier ministre Jean Charest a formé un conseil des ministres composé également
de femmes et d’hommes, respectant ainsi le principe de parité qu’il avait instauré en 2007.
Cette parité a été mise en veilleuse avec le départ de Monique Jérôme-Forget. Depuis,
l'arrivée de Clément Gignac au Conseil des ministres, le Premier ministre Charest se
retrouve avec un déficit de deux femmes au sein de son équipe ministérielle. La FFQ a
déploré publiquement ce recul.
53
3.7.3 Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la
personne
La FFQ a poursuivi sa participation à la Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les
droits de la personne. On se rappelle que cette coalition pancanadienne a été mise sur
pied pour lutter contre les mesures défavorables aux droits des femmes prises par le
gouvernement du Canada.
Cette année, la Coalition est intervenue à plusieurs reprises dans l’actualité, notamment
en émettant des communiqués ou des lettres ouvertes, par exemple lors de la campagne
électorale fédérale, lors de la présentation du budget ou lors de la session de la
Commission de la condition de la femme de l’ONU.
La FFQ s’est jointe à une délégation de la Coalition lors d’un échange avec Michael
Ignatieff, chef du Parti Libéral du Canada. Cette rencontre a permis d’obtenir plusieurs
engagements, notamment en matière d’équité salariale. Michael Ignatieff s’est engagé à
faire adopter une loi proactive si son parti forme le prochain gouvernement. Il s’est aussi
engagé à rencontrer le mouvement des femmes du Québec.
3.7.4 Montée de l’antiféminisme
Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition
féminine a mis sur pied un comité interministériel pour réfléchir aux moyens possibles pour
prévenir certaines pratiques antiféministes de même que pour assurer la sécurité et le
maintien des activités des différents groupes, représentantes et intervenantes, ciblés du
mouvement des femmes. Ce comité, sous la responsabilité du ministère de la Sécurité
publique, doit présenter ses recommandations aux différents ministères coresponsables.
Parmi celles-ci, une recommandation concerne le soutien et l’accompagnement des
groupes visés dans l’élaboration d’un plan de lutte contre l’intimidation et le harcèlement
des groupes féministes, de leurs représentantes, intervenantes et usagères. La FFQ s’est
jointe à L’R des centres de femmes du Québec, à la Fédération de ressources
d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec et au Regroupement
des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale pour assurer la
mise en œuvre de cette recommandation.
Perspectives :
La FFQ prévoit contribuer aux travaux du comité formé pour répondre aux
attaques d’anti-féministes, notamment à l’élaboration du plan de lutte à
l’intimidation.
3.7.5 Rapport alternatif adressé au comité des Nations Unies sur
l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes
La FFQ a produit un bref rapport alternatif afin de compléter le rapport adressé au comité
des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes responsable
de l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes (CÉDEF) présenté par l’Alliance féministe pour l’action internationale
54
(AFAI) du Canada. Dans ce rapport, nous avons dressé un portrait parcellaire des
discriminations vécues par les Québécoises. En raison de l’absence d’un financement
durable et suffisant destiné aux organismes de défense des droits de la personne, dont les
groupes de femmes, il s’est avéré impossible de déposer un rapport plus complet.
L’aspect parcellaire du présent rapport est d’autant malheureux que le Canada est un
pays riche qui ne peut prendre prétexte des limitations de ses ressources pour justifier
d’une part, les atteintes aux droits des femmes et d’autre part, les limitations du
financement auquel a droit le mouvement des femmes! Une copie de ce rapport a été
envoyée à tous les ministres québécois concernés.
3.7.6 Échec à la guerre
Bien que la FFQ ne soit plus une membre très active au sein du Collectif Échec à la
guerre, elle appuie les actions qu’il mène et relaie à ses membres tous les appels à la
mobilisation. Cette année, des militantes de la FFQ ont assisté à des rencontres
préparatoires au Sommet populaire québécois contre la guerre et la militarisation qui aura
lieu les 14 et 15 novembre 2009. De plus, dans le cadre de la préparation à ce sommet, le
comité femmes et mondialisation de la FFQ a coproduit, avec le Collectif Échec à la
guerre, Mener la guerre pour le bien des femmes… vraiment ?, un fascicule de
sensibilisation sur l’instrumentalisation des droits des femmes. La FFQ a également
participé à la manifestation Canada-OTAN, hors d’Afghanistan organisée par Échec à la
guerre, le 4 avril 2009, dans le cadre de la journée d’action internationale contre la guerre
d’occupation en Afghanistan.
3.7.7 Solidarité avec les femmes palestiniennes
Le 22 janvier dernier, la FFQ appelait la population à venir manifester en solidarité envers
les femmes palestiniennes dont la vie quotidienne était devenue un véritable enfer sous
l’effet du blocus israélien. Nous avons organisé et tenu une manifestation de solidarité
devant le Complexe Guy-Favreau à Montréal, sur l’heure du midi, où nous avons aussi
souligné le courage de femmes israéliennes qui résistent et s’opposent aux décisions du
gouvernement israélien, et de nombreuses femmes juives qui partout à travers le monde
affirment que ce massacre ne se fait pas « en leur nom ». Nous souhaitions également y
dénoncer tous les intégrismes religieux et laïcs qui se nourrissent des guerres et qui
constituent toujours une négation des droits des femmes. Nous voulions aussi faire
entendre notre colère et notre indignation devant la position unilatéralement proisraélienne du Canada, seul pays ayant voté contre une résolution du Conseil des droits
de l’Homme de l’ONU condamnant l’offensive militaire israélienne de 2009. Avec la
centaine de femmes présentes, représentant diverses organisations, la FFQ a réclamé un
cessez-le-feu durable, le retrait de l’armée israélienne du territoire palestinien et la fin
définitive du blocus de Gaza, une paix fondée sur la justice et sur le respect du droit
international, le droit de retour et/ou de compensation pour les personnes réfugiées, la fin
de l’occupation des territoires palestiniens, le démantèlement des colonies de peuplement
juif, la démolition du « mur de la honte », la participation pleine et entière des femmes aux
processus visant une solution politique négociée, ainsi que le droit à un recours et à la
réparation pour les femmes victimes de cette agression.
55
La FFQ a également participé, le 10 janvier à une manifestation pour le retrait de l’Armée
israélienne de Gaza, organisée par la Coalition élargie pour la justice et la paix en
Palestine.
3.7.8 Solidarité avec les femmes mexicaines
La FFQ a organisé, conjointement avec le Comité de solidarité avec les femmes de
Ciudad Juárez et le Comité pour les droits humains en Amérique latine, une manifestation
devant le Consulat du Mexique le 3 avril en solidarité avec les femmes mexicaines. Des
manifestations ont eu lieu simultanément au Canada (à Montréal et à Ottawa) et au
Mexique afin de dénoncer l’inaction du gouvernement mexicain face aux féminicides qui
ont cours au Mexique, particulièrement dans la ville de Ciudad Juárez dans l’État de
Chihuahua, et pour que soit retiré de ses fonctions d’ambassadeur du Mexique au
Canada, Francisco Javier Barrio Terrazas, en raison de l’attitude machiste et de la
passivité dont il a fait preuve dans ce dossier. Sa nomination a été entérinée par le
gouvernement du Canada le 26 février 2009. Gouverneur de l’État de Chihuahua de 1992
à 1998, il s’est opposé à la création d’une Commission d’enquête sur les assassinats de
femmes. Son gouvernement et lui-même ont alors été publiquement blâmés par la
Commission nationale des droits humains, un organisme gouvernemental officiel, pour la
négligence et le sexisme qui ont marqué les investigations sur les assassinats de femmes
et pour l’impunité quasi totale qui en a résulté. Ciudad Juárez présente une situation aiguë
et inusitée de violence envers les femmes. Plus de 450 cas d’assassinats de femmes sont
demeurés dans l’impunité totale depuis 1992. Après plus de 16 ans de lutte, la situation
n’a pas changé au Mexique et la sécurité des Mexicaines est toujours très précaire. Une
enquête menée par le parlement mexicain a évalué à 2 232 le nombre d’assassinats de
femmes entre 2006 et 2007 à travers le pays.
Outre le retrait de Francisco Javier Barrio Terrezas de ses fonctions, les personnes
présentes aux manifestations canadiennes et mexicaines ont également réclamé du
gouvernement mexicain qu’il respecte son engagement quant aux différents traités
internationaux signés et ratifiés, soit la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les
formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention interaméricaine de Belém
do Para sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre la femme. L’État
mexicain doit aussi mettre fin à l’impunité et à la corruption qui paralysent l’appareil
judiciaire et les forces de sécurité du pays. Pour sa part, le gouvernement canadien a été
appelé à poursuivre son devoir de vigilance à l’égard de la situation préoccupante des
droits humains au Mexique et à inviter le gouvernement mexicain à assurer la protection
des femmes victimes de violence à travers le Mexique.
3.7.9 Monde des femmes 2011
La FFQ fut invitée à se joindre au Comité consultatif pancanadien chargé de soutenir
l’organisation de Monde des femmes 2011, un grand forum international qui rassemble
tous les trois ans, différents chercheurs et chercheures, décideurs et décideures, militants
et militantes, journalistes et artistes. Lors de la dernière conférence qui a réuni 2 500
personnes à Madrid en 2008, Ottawa-Gatineau a été confirmée comme ville d’accueil du
56
forum de 2011. Le forum se tiendra du 2 au 7 juillet 2011 sous le thème « Inclusion,
exclusions et réclusions : vivre dans un monde globalisé ».
Perspective :
La FFQ poursuivra sa participation au sein du Comité consultatif
pancanadien afin de contribuer à l’organisation et à la mobilisation du
mouvement des femmes du Québec pour le forum Monde des femmes 2011.
3.7.10 Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits
de l’Homme
La FFQ était représentée au comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des
droits de l’Homme. Elle a ainsi contribué à la préparation de l’événement de célébration du
60e anniversaire. La FFQ a écrit un texte sur les droits des femmes et la présidente a
participé à l’événement ayant eu lieu le 10 décembre 2008, le 10 décembre étant la
journée officielle de commémoration de l’adoption de la Déclaration.
3.8
Alliances
En 2008-2009, la FFQ était membre ou représentée dans les groupes suivants :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Alliance canadienne féministe pour l’action internationale (AFAI)/Canadian
Feminist Alliance for International Action (FAFIA) (Louise Riendeau, coordonnatrice
des dossiers politiques au Regroupement provincial des maisons d’hébergement et
de transition pour femmes victimes de violence conjugale, a été déléguée par la
FFQ au conseil d’administration de l’AFAI)
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
(CDEACF)
Coalition ad hoc pour la défense des droits des peuples autochtones
Coalition pour la consolidation des services de garde et du soutien communautaire
aux familles
Coalition pour l’égalité des femmes (collectif pancanadien de groupes de femmes)
Collectif 8 mars
Collectif échec à la guerre
Collectif pour un Québec sans pauvreté
Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme
Comité aviseur IREF/Relais-femmes sur la diversité religieuse et solidarité
féministe
Comité de défense collective des droits (DCD) rattaché au Réseau québécois de
l’action communautaire autonome
Comité de travail du CIAFT sur la Loi sur l’équité salariale
Comité québécois de mobilisation contre C-484
Conseil d’administration de l’IREF
Comité d’intégration laïc
Groupe des 13
Maison Parent-Roback
Marche mondiale des femmes
57
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Regroupement pour un régime québécois d’assurance parentale
Relais-femmes
Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC)
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et
immigrantes
58
4.
Infrastructure
4.1
Les ressources financières
Cette année, la FFQ a réussi à atténuer son déficit accumulé. Nos efforts collectifs pour
améliorer la santé financière de la FFQ ont porté fruit. Nos états financiers affichent un
surplus de 8 916 $ pour l’année financière qui s’est terminée le 31 mars 2009. Ce surplus
permettra de diminuer le déficit accumulé qui, si on enlève la valeur nette des
immobilisations, sera maintenant de 16 147 $. Évidemment, tout n’est pas gagné, mais
nous pouvons être fières du travail accompli. Nous voulons profiter aussi de l’occasion
pour remercier toutes les personnes et organisations qui, cette année encore, ont répondu
à nos demandes d’aide. Merci aussi à celles qui ont la difficile tâche d’administrer les
ressources très limitées de la FFQ.
4.2
Le développement financier
Sollicitation postale et activités de collecte de fonds
La campagne postale de financement avait pour thème cette année : « La FFQ, une voix
pour toutes les femmes ». Joyeuse et colorée, la campagne abordait des thèmes sérieux
comme la lutte à la pauvreté, les politiques du gouvernement Harper et le droit à
l’avortement. La FFQ a fait deux envois de sollicitation postale à ses membres, donatrices
et donateurs. La sollicitation postale est la principale activité de financement de la FFQ.
Elle constitue aussi une part importante de ses revenus autonomes.
La FFQ peut également compter sur l’appui d’une centaine de personnes donatrices
mensuelles. Ces personnes contribuent de façon importante à assurer une stabilité
financière à notre organisation puisqu’à chaque mois un montant prédéterminé est versé
automatiquement à la FFQ.
Pour l’année 2008-2009, la sollicitation postale à elle seule a rapporté 98 623 $.
Par ailleurs, plusieurs groupes alliés font preuve de solidarité et appuient généreusement
la FFQ, soit pour ses activités régulières ou dans le cadre de projets spéciaux. Les
communautés religieuses et les syndicats sont des acteurs importants dans le
financement autonome de la FFQ. Leur appui témoigne d’une grande solidarité et d’un
engagement indéfectible de ces réseaux envers la cause des femmes.
L’ensemble des activités de collecte de fonds de la FFQ, incluant la sollicitation postale, a
rapporté la somme totale de 163 356 $.
Les fondations
La Fondation Solstice a été encore cette année une alliée indéfectible de la FFQ. La
Fondation Solstice a contribué à soutenir financièrement le projet du Rassemblement
pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs. La FFQ et le mouvement
59
RebELLEs ont d’ailleurs été invités par la Fondation Solstice, à participer à une rencontre
d’échange sur les perspectives de financement et les besoins des groupes, le 11 mars
2009.
Deux autres fondations ont aussi financé le Rassemblement, il s’agit du Fonds ClaireL'Heureux-Dubé pour la justice sociale et de la Fondation canadienne des femmes. Nous
les remercions pour leur appui.
Programme promotion de la femme
La FFQ bénéficie présentement d’une subvention du Programme promotion de la femme
qui s’échelonne sur trois ans. Cette importante subvention nous permet de travailler sur
des dossiers qui touchent l’amélioration de l’autonomie économique des femmes, plus
particulièrement celle des jeunes femmes, des femmes aînées et des femmes
immigrantes.
Le don en ligne
De plus en plus populaire, le don en ligne est, pour certaines personnes, une façon simple
et sécuritaire de faire un don. La FFQ offre encore cette année la possibilité de faire un
don en ligne via le portail sécurisé de Canada don11. Nous croyons que c’est en
diversifiant les moyens de donner que nous réussirons à augmenter nos revenus de
campagnes de financement.
Dans nos projets de refonte du site Internet de la FFQ, une place plus importante sera
faite au don en ligne.
Des projets porteurs
Évidemment, toutes les actions d’envergure autour de la Marche mondiale des femmes en
2010 seront au cœur de nos activités de financement et de collecte de fonds.
Néanmoins, la FFQ devra être prudente, car il est fort probable que la crise économique
qui nous touche présentement aura des impacts négatifs sur nos campagnes de
financement.
Perspectives :
La FFQ poursuivra sa consolidation financière. Elle développera notamment
des stratégies de sollicitation qui utilisent davantage les nouvelles
technologies.
4.3
La Maison Parent-Roback
Nous avons poursuivi notre participation au sein du conseil d’administration de la Maison
Parent-Roback, en assistant à trois réunions régulières, à une assemblée générale
spéciale pour le projet de relocalisation ainsi qu’à l’assemblée générale régulière. Le
conseil d’administration est composé de six représentantes des membres actives de la
Maison et de trois membres alliées, élues par l’assemblée générale. De plus, un comité de
11
http://www.canadahelps.org/CharityProfilePage.aspx?CharityID=s91793.
60
gestion interne, composé d’au moins trois membres actives, voit aux affaires courantes de
la Maison. Il est à noter que les femmes, individuellement, peuvent devenir membres
alliées. De plus, nous avons poursuivi notre implication dans le comité de relocalisation en
participant à cinq réunions. Soulignons aussi la grande participation militante de quelques
membres de l’équipe de la FFQ à la chorale Les Voies féministes de la MPR et sa
présence à plusieurs concerts (manifestations, spectacles-bénéfices, événements
spéciaux, enregistrement, etc.).
Grâce au dynamisme de la coordonnatrice de la Maison, nous avons pu profiter cette
année d’un nouveau service de photocopies auquel plusieurs groupes ont accès. Tous les
profits générés sont utilisés pour payer les services de l’Artothèque, qui nous permet
d’accrocher aux murs de nos salles de réunion du rez-de-chaussée des oeuvres d’art que
nous pouvons changer aux trois mois, réservant le choix de ses œuvres aux groupes qui
utilisent les services de photocopies.
Le projet de relocalisation poursuit son cours. Rappelons que son objectif principal est de
résoudre le problème de recherche récurrente de financement associé au désir
d’améliorer les services aux membres et de permettre un élargissement de son
membership. Le projet de l’immeuble sur la rue de Gaspé va bon train. En plus d’Atelier
habitation Montréal, nous avons de nouveaux partenaires financiers, en l’occurrence le
groupe Amnistie Internationale et le CPE Villeneuve. Nous avons fait conjointement une
offre d’achat à la Ville de Montréal propriétaire de l’immeuble visé, offre qui doit
incessamment être présentée au comité exécutif de la Ville. Nous possédons un projet
très mobilisateur pour la population des quartiers Plateau Mont-Royal et Mile End et y
avons plusieurs alliés, ainsi que l’appui de personnalités politiques. Si ce projet se
concrétisait, nous pourrions aménager dans nos nouveaux locaux vers décembre 2010.
Parallèlement, nous poursuivons la recherche d’autres sites.
61
5.
Recommandations 2009-2010
Voici les recommandations pour le plan d’action 2009-2010. Dans un premier temps, le
CA présente un rappel des priorités, réflexions et activités qui sont déjà amorcées et qui
se poursuivront en 2009-2010. Ces rappels ne feront pas l’objet de recommandations pour
adoption. Seules les nouvelles actions, prises de position politiques ou
modifications de mandats de comités seront proposées pour adoption par les
membres à l’assemblée générale annuelle (voir les trois nouvelles actions –
recommandations à la section 5.3).
En novembre 2003, lors du Congrès d’orientation, les membres ont retenu quatre grandes
orientations autour desquelles s’articulent les priorités d’action de la FFQ depuis : lutter
contre la pauvreté, les différentes formes de violence envers les femmes, les
discriminations et la mondialisation néolibérale et patriarcale. S’ajoutent dans le plan
d’action les axes : dossiers conjoncture, vie associative et infrastructure.
5.1
Rappel des grandes priorités
Les grandes priorités déjà identifiées pour 2009-2010 sont au nombre de deux :
A) La coordination des actions de la Marche mondiale des femmes 2010
B) La poursuite des actions pour accroître l’autonomie économique des femmes
Voici ce qu’il est prévu de réaliser dans la prochaine année pour chacune de ces deux
priorités.
A) La coordination des actions de la Marche mondiale des femmes 2010
Lors de la VIIe rencontre internationale de la MMF qui a lieu en Galice, du 14 au 21
octobre 2008, les coordinations nationales dont la CQMMF ont déterminé le plan d’action
international de 2010 avec le lancement le 8 mars, l’appel à organiser des marches, le
vêtement de la solidarité et la clôture, le 17 octobre 2010.
Ces actions entourant la Marche mondiale des femmes (MMF), tant sur les plans
québécois, canadien, panaméricain qu’international, touchent l’ensemble des quatre
grandes orientations de la FFQ.
La FFQ assume déjà le leadership de la Coordination du Québec de la Marche mondiale
des femmes (CQMMF) en y coordonnant les travaux.
En 2009-2010, la FFQ coordonnera la mise en œuvre du plan d’action de la MMF
2010 au Québec, en misant sur la décentralisation des pouvoirs, des responsabilités
et du financement avec les groupes membres de la CQMMF et dans les diverses
régions du Québec.
Voici les moyens d’action qui seront mis en œuvre afin de poursuivre le travail déjà
amorcé :
62
9 Coordonner avec les groupes porteurs des revendications, la lutte pour l’obtention
de gains sur ces revendications priorisées par la CQMMF;
9 soutenir la mobilisation et l’organisation des marches du 12 au 16 octobre 2010;
9 produire des outils d’éducation populaire et de sensibilisation, multimédias, etc.;
9 assurer la médiatisation des actions et des réponses gouvernementales aux
revendications;
9 produire, notamment avec le Collectif 8 mars, du matériel promotionnel pour
maximiser la visibilité de la MMF 2010 et soutenir l’autofinancement;
9 organiser un lancement national des actions et des revendications le 8 mars 2010;
9 travailler avec les groupes du Bas-St-Laurent à l’organisation de la journée d’action
nationale de la MMF 2010 qui aura lieu le 17 octobre 2010 à Rimouski;
9 concevoir une campagne de financement pour la réalisation des actions que la
FFQ s’est engagée à faire.
B) La poursuite des actions pour accroître l’autonomie économique des femmes
Les femmes sont particulièrement vulnérables sur le plan économique selon divers
parcours de vie : lorsqu’elles sont jeunes, aînées ou suite à des parcours d’immigration.
En 2009-2010, la FFQ poursuivra diverses actions susceptibles de contribuer à
l’amélioration de l’autonomie économique des femmes. Ces actions informeront,
sensibiliseront et outilleront afin que les femmes soient davantage en mesure d'agir
pour améliorer leur autonomie économique.
Concrètement,la FFQ réalisera dans la prochaine année :
9 Des sessions de formation sur le racisme et l’emploi afin de sensibiliser les
militantes et les organismes concernés à cette problématique, particulièrement aux
enjeux sur la reconnaissance des expériences et des compétences acquises à
l’étranger;
9 des sessions de formation sur l’intersectionnalité des oppressions, offertes
conjointement par la FFQ et Relais-femmes afin de sensibiliser principalement les
membres de la FFQ à des discriminations particulières que vivent certaines
femmes (par exemple les femmes racisées, immigrantes, autochtones, lesbiennes
ou celles vivant avec une limitation fonctionnelle);
9 la consolidation d’un comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi
qui commencera à cibler des actions sur le droit au travail des femmes
immigrantes et racisées;
9 la production et la diffusion de l’outil de sensibilisation Citoyennes à part entière
toute la vie, sur les femmes aînées, notamment par le biais d’une tournée dans
cinq régions du Québec;
9 la production de capsules multimédia et d’une trousse pédagogique, et la tenue
d’ateliers sur l’autonomie économique des femmes;
63
9 la diffusion des contenus spécifiques produits par le comité organisateur de
Toujours RebELLEs sur les enjeux touchant l’autonomie économique chez les
jeunes femmes.
5.2
Rappel des autres actions déjà entreprises et qui se poursuivront
Une grande partie des actions dans les quatre grandes orientations du plan d’action, soit
de lutter contre la pauvreté des femmes, les différentes formes de violence envers les
femmes, les discriminations et la mondialisation néolibérale et patriarcale, se retrouve
dans les deux priorités telles qu’elles ont été rappelées précédemment. D’autres actions
qui ne s’inscrivent pas dans l’une ou l’autre des priorités, se poursuivront aussi en 20092010 relativement à ces quatre orientations ainsi qu’aux autres axes du plan de travail :
dossiers conjoncture, vie associative et infrastructure.
De plus, la FFQ continuera d’être active dans plusieurs lieux de représentation et de
concertation (Groupe des 13, Collectif 8 mars, RQIC, etc.). Enfin, ce rappel des actions
entreprises ne tient pas compte non plus de l’ensemble des activités régulières (vie
associative, gestion financière, participation à la vie de la Maison Parent-Roback, etc.) ni
des nombreuses autres interventions médiatiques (luttes contre les intégrismes, prises de
position politiques extrêmement variées, etc.).
Défense des droits des femmes
Lutte contre la pauvreté
Collectif pour un Québec sans pauvreté :
•
La FFQ maintiendra une participation active au sein du Collectif pour un
Québec sans pauvreté et assurera auprès des membres de la FFQ le
relais des actions qui seront entreprises par le Collectif, notamment
celles en vue de l’obtention d’un réel plan d’action gouvernemental en
matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Budget du Québec et du Canada :
•
La FFQ continuera d’interpeller les gouvernements québécois et canadien
afin d’obtenir des engagements, notamment en matière de lutte contre la
discrimination à l’égard des femmes et de lutte à la pauvreté, ainsi qu’en
matière de soutien aux familles. En ce sens, les représentations et les
mobilisations se poursuivront afin que les budgets 2010-2011 respectent
ces engagements.
Équité salariale :
•
Mobilisée depuis près de 20 ans pour le droit à l’équité salariale, la FFQ,
en étroite collaboration avec le Conseil d’intervention pour l’accès des
femmes au travail (CIAFT), continuera de suivre l'évolution de ce droit
pour toutes les travailleuses, particulièrement pour y revendiquer les
droits des travailleuses non syndiquées.
64
Lutte contre les violences à l’égard des femmes
12 jours d’action contre les violences envers les femmes :
•
La FFQ, en étroite collaboration avec les groupes directement concernés,
coordonnera les 12 jours d’action contre les violences envers les
femmes, du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la
violence à l'égard des femmes) au 6 décembre (Journée nationale de
commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes) 2009 :
o en coordonnant un comité organisateur;
o en organisant le lancement des 12 jours d’action, le 25 novembre
2009;
o en publiant sur son site Internet un calendrier national d'actions;
o en organisant un grand rassemblement commémoratif le 6
décembre 2009, en lien avec les activités du 20e anniversaire du
« Massacre de Polytechnique ».
20e anniversaire du « massacre de Polytechnique » :
•
La FFQ poursuivra sa participation au comité de coordination des
événements du 20e anniversaire du « massacre de Polytechnique »,
principalement en coordonnant le volet rassemblement du 6 décembre
2009.
Lutte pour le droit au libre choix :
•
La FFQ continuera de lutter pour le droit au libre choix. L’année 2009
marquera le 20e anniversaire de « l’affaire Chantal Daigle ». La FFQ
participera au comité d’organisation des actions et des événements
soulignant cet anniversaire.
Lutte contre les diverses discriminations à l’égard des femmes
Reconnaissance des droits des lesbiennes :
•
La FFQ appuiera et poursuivra des actions, selon la conjoncture, avec les
organismes de défense des droits des lesbiennes.
•
La FFQ continuera d’inclure, de façon transversale, les enjeux liés aux
multiples discriminations vécues par les lesbiennes dans ses diverses
actions, par exemple, lors de la session de formation sur
l’intersectionnalité des oppressions.
Femmes autochtones :
•
La FFQ poursuivra sa participation à la coalition ad hoc pour la défense
des droits des peuples autochtones en vue d’obtenir la ratification par le
Canada de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples
autochtones.
65
•
La FFQ, via diverses instances, continuera également d’avoir des liens
d’échanges avec des femmes et des organismes des Premières Nations.
Lutte contre la mondialisation capitaliste et patriarcale
Guerre et militarisation :
•
Le comité femmes et mondialisation de la FFQ continuera à approfondir le
thème de la guerre et la militarisation, et à faire valoir le point de vue
féministe sur le sujet, notamment lors du Sommet populaire québécois
contre la guerre et le militarisme qui aura lieu à Montréal les 14 et 15
novembre 2009.
Crise économique mondiale :
•
Le comité femmes et mondialisation contribuera à approfondir l’analyse
féministe de la FFQ sur la crise économique mondiale et diffusera cette
analyse auprès des membres et groupes alliés.
Recherche et formation :
•
Le comité femmes et mondialisation poursuivra le projet de recherche
sur la libéralisation des marchés et les conditions de travail et de vie des
femmes au Québec (1989-2005).
•
Il continuera également d’offrir des sessions de formation sur des sujets
en lien avec les femmes et la mondialisation.
Forum social québécois :
•
La FFQ participera aux activités du Forum social québécois par la
publication d’une programmation féministe et par l’organisation et
l’animation d’ateliers lors du Forum.
Autres actions liées à la conjoncture
Campagne électorale fédérale :
•
La FFQ continuera à faire valoir un point de vue féministe sur tous les
enjeux liés aux conditions de vie des femmes et à la défense de leurs
droits lors d’une éventuelle campagne électorale fédérale, afin que les
candidates et candidats ainsi que les chefs des différents partis
politiques prennent des engagements en faveur des droits des femmes.
Analyse féministe de la famille :
•
La FFQ poursuivra son engagement féministe en faveur de l’amélioration
des services aux familles et pour la défense du réseau des services de
garde.
66
Monde des femmes 2011 :
•
La FFQ poursuivra sa participation au sein du Comité consultatif
pancanadien afin de contribuer à l’organisation et à la mobilisation du
mouvement des femmes du Québec pour le forum Monde des femmes
2011.
La vie associative de la FFQ
Le membership de la FFQ :
•
La FFQ poursuivra diverses actions afin d’augmenter le membership
individuel, notamment à l’occasion des actions de la MMF 2010.
•
Des stratégies seront élaborées pour améliorer le sentiment
d’appartenance à la FFQ, notamment en offrant la possibilité de devenir
membres non seulement pour une période d’un an, mais aussi de trois ou
cinq ans, afin de faciliter le membership individuel.
Le site Internet :
•
Les contenus du site seront mis à jour et le visuel graphique repensé. La
plateforme sera changée afin d’en faire un espace interactif et participatif.
•
Une section Marche mondiale 2010 sera développée.
•
Des stratégies de communication seront élaborées qui utiliseront les
nouvelles technologies de communication Web 2.0 (Facebook, Blogues,
Twitter, etc.).
Les listes électroniques :
•
Une réflexion sera amorcée concernant les listes électroniques
(membres, En marche, RebELLEs, CQMMF), sur les objectifs poursuivis,
le contenu et la forme.
Infrastructure
Développement financier :
•
La FFQ poursuivra sa consolidation financière. Elle développera
notamment des stratégies de sollicitation qui utilisent davantage les
nouvelles technologies.
67
5.3
Nouvelles actions
Voici les nouvelles actions proposées pour l’année 2009-2010, sur la laïcité, la poursuite
des actions de Toujours RebELLEs! et la lutte contre les attaques anti-féministes.
Laïcité
Considérant la proposition déposée à l’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009 sur
la laïcité;
Considérant qu’elle nécessite de réfléchir sur le modèle de laïcité souhaité et sur le
moyen juridique le mieux adapté pour énoncer les orientations de ce modèle de laïcité;
Considérant que les instances et les membres de la FFQ auront besoin de s’outiller
sur la laïcité et les différents outils juridiques;
Considérant également qu’un comité sur la laïcité réunissant différentes organisations
existe depuis un an environ auquel participe la FFQ, et que ses travaux pourront être
mis à contribution dans la démarche;
1. Il est proposé que la FFQ mette sur pied un comité de travail qui poursuivra
la réflexion afin de contribuer au débat public sur la laïcité et d’inciter l’État
québécois à définir juridiquement les grandes orientations du modèle
québécois de laïcité ainsi que les principes de la neutralité de l’État et de ses
institutions, au moyen d’une charte, d’une loi ou autrement.
Toujours RebELLEs
Considérant que le projet Toujours RebELLEs, initié et supporté par la FFQ, s’appuie
sur quelques grands principes qui en définissent l’orientation, tels que mis de l’avant
depuis le début : décentralisation, autonomie et empowerment (par les jeunes
féministes et pour les jeunes féministes);
2. Il est proposé que le rôle de la FFQ, dans la poursuite du projet Toujours
RebELLEs, soit restreint au soutien (dans les limites du financement obtenu
par la FFQ pour assurer les suites de ce projet) et au renforcement mutuel
dans des luttes concrètes, de sorte que :
2.1 La FFQ soutienne le travail du secrétariat pancanadien basé à Montréal
qui a pour mandat de :
o
appuyer la structuration et le développement du mouvement
RebELLEs pancanadien;
o
soutenir le nouveau comité organisateur du 2e rassemblement qui
aura lieu à Winnipeg en 2011;
o
soutenir également les communications au sein du mouvement.
2.2 La FFQ, en collaboration avec la coordination québécoise RebELLEs et
le secrétariat pancanadien du mouvement RebELLEs, contribue
68
principalement à la mobilisation de jeunes femmes et de jeunes
féministes pour les actions de la MMF en 2010 au Québec.
Attaques anti-féministes
Considérant qu’un comité a été mis en place réunissant une représentation de
différents ministères et de groupes de femmes visés par les attaques d’anti-féministes,
dont la FFQ;
Considérant qu’il a été décidé à ce comité d’élaborer un plan de lutte à l’intimidation;
Considérant qu’une recherche a également été entreprise par le Conseil du statut de la
femme pour documenter les attaques vécues par des groupes de femmes de la part
d’anti-féministes;
3. Il est proposé que la FFQ contribue aux travaux du comité formé pour
répondre aux attaques d’anti-féministes, notamment à l’élaboration du plan
de lutte à l’intimidation.
69
Annexe 1 – Le rayonnement de la FFQ
¾ Mémoires12
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, Fédération des femmes du
Québec, Les répercussions du régime d’assurance-emploi actuel sur les femmes au
Canada, mémoire présenté au Comité permanent de la condition féminine de la Chambre
des Communes, avril 2009.
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, Fédération des femmes du
Québec, Commentaires du CIAFT et de la FFQ sur le projet de loi n° 25, Loi modifiant la
Loi sur l’équité salariale du Québec, mémoire présenté à la Commission de l’économie et
du travail, mars 2009.
¾ Publications13
Mener la guerre pour le bien des femmes... vraiment ?, fascicule préparatoire au Sommet
populaire québécois contre la guerre et le militarisme produit conjointement par le Collectif
Échec à la guerre et le comité femmes et mondialisation de la Fédération des femmes du
Québec, juin 2009.
Débat sur la laïcité et le port de signes religieux ostentatoires dans la fonction et les
services publics québécois, proposition et réflexion du conseil d’administration de la FFQ
pour l’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009.
Les femmes immigrantes dans les postes décisionnels, recherche effectuée pour la FFQ
par Yasmina Chouakri, avril 2009.
Burrows, Nancy, Changer le monde pour changer la vie des femmes… Changer la vie des
femmes pour changer le monde…, article paru dans le Journal Alternatives, Vol. 15, No. 6,
mars 2009, p. 4.
Un point de vue féministe sur la crise financière : Une autre économie pour un autre
monde, article du comité femmes et mondialisation de la Fédération des femmes du
Québec, paru dans le Bulletin de liaison international de la Marche mondiale des femmes,
mars 2009.
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, Fédération des femmes du
Québec, Consultations prébudgétaires du Québec, 2009-2010, contribution de la
Fédération des femmes du Québec et du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes
au travail, février 2009.
12
13
Pour consulter les mémoires sur le site Internet de la FFQ : http://www.ffq.qc.ca/pub/memoires.html.
Pour consulter l’ensemble des publications de la FFQ : http://www.ffq.qc.ca/pub/.
70
Fédération des femmes du Québec, Des discriminations vécues par les femmes au
Québec, Annexe à L’inégalité des femmes au Canada, rapport soumis par l’Alliance
canadienne féministe pour l’action internationale au Comité des Nations Unies sur
l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes à l’occasion de la revue des 6e et
7e rapports périodiques du Canada, septembre 2008.
Le Féminisme en bref, numéro spécial 2008, août 2008.
¾ Communications (conférences, présentations, articles, etc.)
Burrows, Nancy, Le port de signes religieux dans la fonction et les services publics
québécois, conférence devant l’assemblée du Conseil national de la Fédération
interprofessionnelle de la santé (FIQ), St-Hyacinthe, 3 juin 2009.
Legault, Barbara, Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en
marche : la Marche mondiale des femmes en 2010, conférence devant l’assemblée du
Conseil national de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), 3 juin 2009.
Asselin, Michèle, présentation lors de la consultation sur le port de signes religieux
ostentatoires au conseil des régions du Regroupement provincial des maisons
d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, Montréal, 26
mai 2009.
Asselin, Michèle, Marche mondiale des femmes, réduction de la pauvreté, conférence
présentée au Forum social canadien, organisé par le Conseil canadien de développement
social, Calgary, 21 mai 2009.
Burrows, Nancy, Les femmes, la guerre et la paix, présentation auprès des membres de
l’Intersyndicale des femmes, Longueuil, 19 mai 2009.
Chiu, May, L’évolution du mouvement des femmes au Québec, présentation au séminaire
Le rôle des femmes immigrantes dans la société québécoise, organisé par l’Association
des femmes moldaves du Québec, Montréal, 16 mai 2009.
Legault, Barbara, Le Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours
RebELLEs! : bilan et perspectives, atelier au Forum social lavallois, Laval, 25 avril 2009.
Chiu, May, membre du panel Comment le français peut-il être la langue de la cohésion
sociale au Québec ?, dans le cadre du colloque Le français, une langue pour tout et pour
tous, organisé par l’Institut du Nouveau Monde en collaboration avec le Conseil supérieur
de la langue française, Montréal, 3 avril 2009.
Asselin, Michèle, conférence pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la
santé et des services sociaux (APTS), Longueuil, 25 mars 2009.
Burrows, Nancy, Unies, mobilisées et certaines d’avancer, présentation auprès des
employées de Revenu Québec (SFPQ), Montréal, 18 mars 2009.
71
Asselin, Michèle, Les grands axes des acquis issus de la lutte des femmes et les
perspectives d’avenir partagés par les mouvements féministes et syndicaux, conférence
devant les syndicats de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du
Centre-du-Québec, Trois-Rivières, 10 mars 2009.
Asselin, Michèle, présentation au Colloque Visibilité lesbienne : de l’oppression à la
reconnaissance, les conditions de vie des lesbiennes venues d’ailleurs, des femmes
lesbiennes et bispirituelles des premières nations, Montréal, 8 mars 2009.
Chiu, May, Réflexion et recommandation pour l’inclusion des communautés LBGT dans
les communautés culturelles, panel sur les organismes des communautés culturelles au
Colloque Visibilité lesbienne : de l’oppression à la reconnaissance, les conditions de vie
des lesbiennes venues d’ailleurs, des femmes lesbiennes et bispirituelles des premières
nations, Montréal, 8 mars 2009.
Pulchérie, Nomo Zibi, Féminisme à travers le monde : la situation du mouvement des
femmes au Cameroun, communication lors de la table ronde organisée par Campus
féministe de l’Université de Montréal, dans le cadre de la Semaine interculturelle de
l’action humanitaire et communautaire de l’Université de Montréal, Montréal,11 février
2009.
Asselin, Michèle, Histoire des mouvements féministes dans le monde : l’exemple de la
Marche mondiale des femmes, colloque Être Femme Aujourd’hui, Gennevilliers (France),
30 janvier 2009.
Burrows, Nancy, Où en sommes-nous au Québec avec la lutte à la pauvreté et à
l’exclusion sociale?, conférence dans le cadre du 35e anniversaire du Centre St-Pierre,
Montréal, 28 janvier 2009.
Asselin, Michèle, Stratégies et bonnes pratiques pour la promotion de l’égalité entre les
sexes et l’avancement des droits des femmes, conférence internationale Droits des
femmes et égalité des sexes dans la coopération canadienne : défis et perspectives,
Montréal, 19 et 20 janvier 2009.
Leblanc, Mélissa (comité organisateur Toujours ReBELLEs), À partir de nos luttes
actuelles, comment élargir la perspective ? Construire nos solidarités sociales par les
droits humains, témoignage d’une militante lors du séminaire organisé par la Ligue des
droits et libertés à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits
de l’Homme, Montréal, 4 et 5 décembre 2008.
Burrows, Nancy, Les femmes et la guerre, conférence devant l’assemblée du Conseil
national de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), St-Hyacinthe, 3 décembre
2008.
Asselin, Michèle, présentation à l’Association des religieuses pour la promotion des
femmes (ARPF), Montréal, 22 novembre 2008.
72
Burrows, Nancy, La mondialisation de la pauvreté, présentation devant les membres du
Groupe solidarité justice – CND, Montréal, 22 novembre 2008.
Asselin, Michèle, 30 ans au service des enfants et des familles, participation à une table
ronde organisée par le Regroupement des Centres de la petite enfance de l’Île de
Montréal, Montréal, 21 novembre 2008.
Lévesque, Sylvie, Du réseautage national au réseautage international, l’expérience de la
Marche Mondiale des Femmes, présentation au séminaire professionnel Uniterra sur les
droits des femmes et le réseautage, Le Cap (Afrique du sud), 13 novembre 2008.
Chouakri, Yasmina, Le féminisme face aux défis du multiculturalisme, présentation sur les
accommodements raisonnables et le racisme dans le cadre du Congrès international des
recherches féministes de la francophonie plurielle, Rabat (Maroc), octobre 2008.
Asselin, Michèle, Dialogue avec les politiques et mobilisation, Égalité femmes-hommes
dans l’espace francophone, Du dire au faire, panel organisé par l’Organisation
internationale de la francophonie, Québec, septembre 2008.
Note :
La FFQ rencontre régulièrement des féministes d’autres pays. Ainsi, en 2008-2009, à titre
d’exemple, elle a reçu des féministes de Cuba, de la France, du Liban ainsi qu’une
délégation de plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest.
73
Annexe 2 – Les membres des différentes instances, les bénévoles
et les militantes
A) Les membres du conseil d’administration, de l’équipe de travail, les
contractuelles et les bénévoles de la FFQ
Le comité exécutif
Michèle Asselin
Micheline Bourassa
Nancy Burrows
Emilia Castro
Marie Céline Domingue
Carolle Mathieu
Présidente
Secrétaire
Coordonnatrice de la FFQ (observatrice)
Vice-présidente aux membres associatives
Vice-présidente aux membres individuelles
Trésorière
Les administratrices
Régine Alende Tshombokongo Centre d’encadrement pour jeunes filles immigrantes
(CEJFI)
Denyse T. April
Fédération autonome du collégial (FAC) – condition
féminine et comité égalité
Carole Hébert
Représentante des travailleuses
Angela Hernandez
Représentante des femmes démunies économiquement
ou subissant une double discrimination
Sylvie Lévesque
Fédération des associations de familles monoparentales
et recomposées du Québec
Chantal Locat
Comité de la condition des femmes de la CSQ
Élahé Machouf
Association des femmes iraniennes de Montréal
Josiane Oscar
Association des femmes immigrantes de l’Outaouais
Anne Pasquier
Table des groupes de femmes de Montréal
Alexandra Pierre
Association des aides familiales du Québec (à partir de
septembre 2009)
Louise Riendeau
Regroupement provincial des maisons d’hébergement et
de transition pour femmes victimes de violence conjugale
Lise St-Jean
Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie
Ghislaine Vézina
Collectif régional Léa-Roback de Québec
L’équipe des travailleuses (au 1er juin 2009)
Michèle Asselin
Nancy Burrows
May Chiu
Chantal Gagnon
Carole Hébert
Claudette Lambert
Barbara Legault
Ghislaine Sathoud
Présidente
Coordonnatrice
Organisatrice communautaire, responsable du dossier des
femmes immigrantes et racisées
Responsable de la gestion financière et comptable
Responsable du membership et adjointe administrative
Responsable du développement financier et des
communications internes et webmestre
Responsable de la mobilisation et de la CQMMF
Agente de communication (projet spécial)
74
Les contractuelles et contractuels
Avantage Communications
Manon Allard
Marie-Noëlle Arsenault
Traduction
Comptable agréée
Montage du film Toujours RebELLEs (Funambules
Médias)
Elsa Beaulieu
Contractuelle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs
Michel Berthiaume
Informatique (C2 Solutions)
Gisèle Bourret
Coordination comité des aînées
Chantal Bousquet
Interprétation en langue des signes québécois
Élise Boyer
Traduction
Michelle Briand
Révision
Ève Cantin-Lafrance
Contrat pour le rassemblement « Toujours Rebelles » et
traduction
Julie Cameron
Graphisme
Yasmina Chouakri
Membre de l’équipe (jusqu’à la fin novembre 2008) et
rédaction
Denise-Madeleine Cotte
Graphisme
Monique Crouillère
Prise de notes, transcription et réécriture
Émilie Gendron
Traduction
Nicole Kennedy
Traduction
Ève-Marie Lacasse
Contractuelle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs,
traduction et interprétation
Nicole Lacelle
Évaluation et animation
Mélissa Leblanc
Contractuelle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs
et pour l’organisation du 6 décembre, prise de notes et
rédaction pour le Collectif 8 mars
Miori Lacerte Lamontagne
Montage du film Toujours RebELLEs et traduction
Ève-Marie Lampron
Prise de notes et rédaction
Linda Lévesque
Communications médias (LCOM Inc.)
Sylvia Martinez
Animation
Maguy Mettelus
Animation
Magdalena Molineros
Consultation
Suzanne Nault
Interprétation en langue gestuelle
Loreto Quidel
Interprétation
Emma St-Denis
Organisation du spectacle pour le Rassemblement
Toujours RebELLEs (Productions Tituba)
Monique Simard
Animation
Alionka Skup
Interprétation
Stéfany Ranger
Communications médias (LCOM Inc.)
Marie Rouleau
Graphisme (Rouleau-Paquin Communications Inc.)
Andrée Savard
Secrétariat d’assemblées, rédaction et révision
Tatou communication visuelle Graphisme
Les bénévoles et militantes
Comme à chaque année, l’équipe de travail de la FFQ a pu réaliser ses nombreux
mandats grâce à l’aide inestimable de ses bénévoles et militantes. Nous sommes
désolées de ne pas pouvoir les nommer toutes et tous, mais nous tenons à les remercier
75
chaleureusement. Pour l’année 2008-2009, notons tout particulièrement l’appui militant de
Gisèle Ampleman, Micheline Bourassa, Gisèle Bourret, Aline Côté, France Dutilly,
Lorraine Fontaine, Élisa Fernandez, Lynda Gadoury, Nancy Guberman, Thérèse HurteauFarinas, Pulchérie Nomo Zibi, Louise Riendeau, Ruth Rose, Christiane Sibilotte, Elaine
Vachon et le chœur Les Voies féministes de la MPR.
La Fédération des femmes du Québec souhaite aussi remercier chaleureusement toutes
les militantes qui ont mis l'épaule à la roue pour rendre possible la tenue du 1er
Rassemblement pancanadien de jeunes féministes en octobre 2008. Que ce soit en tant
qu'animatrices,
traductrices,
interprètes,
secrétaires,
responsables
de
la
garderie, mobilisatrices provinciales, ou autrement, une centaine de militantes et de
bénévoles ont sans plus ni moins permis la tenue et le bon déroulement de l'événement! À
défaut de pouvoir toutes les nommer ici, nous leur disons « Chapeau les RebELLEs »!
B) Les collectifs régionaux et les comités de travail
Comité de coordination du Collectif régional Léa-Roback de Québec
Christiane Brinck
Marie Céline Domingue
Élisabeth Germain
Annie Michaud
Ghislaine Vézina
Comité de coordination du Collectif régional Madeleine-Parent de la
Montérégie
France Dutilly
Khadija El Bouhali
Angela Hernandez
Louisette Laforest
Farida Osmani
Lise St-Jean
Comité de coordination du Collectif régional Hélène-Pedneault du Saguenay
Françoise Gagnon
Dominique Gilbert
Monique Girard
Dominik Villeneuve
Viviane Villeneuve
Comité des femmes des communautés culturelles
Responsable : May Chiu
Malihé Ansari (Association des femmes iraniennes)
Sarah Ashadi
Amel Belhassen (Solidarité femmes du Maghreb au Canada)
Anissa Bouyahi
Rosetta Cadogan
76
Amina Chakir
Monique Dauphin (Maison d’Haïti)
Sujata Dey (Action travail des femmes)
Marie-Denise Duqueronette
Hossine Hachem
Wassyla Hadjabi
Saliha Hassani (Centre des femmes de Montréal)
Angela Hernandez (membre du CA)
Siou Fan Houang
Pierina Yupanqui Huerto
Henrietta Konchula
Annie Kouamy (Centre des travailleuses en maisons privées)
Céline Leduc (Réseau des femmes d’affaires)
Katherine Macnaughton-Osler
Badiaa Mellouk (Familles partenaires pour la réussite éducative et sociale)
Magdelena Molineros
Délice Mugabo
Amélie Normandin
Farida Rouighi
Jeanne Sabiti
Emma St. Denis (Regroupement québécois des CALACS)
Alice Tofan (ACCÉSSS et Association des femmes roumaines Mioritza)
Patricia Traoré
Régine Alende Tshombokongo (Centre d’encadrement pour jeunes filles immigrantes et
membre du CA)
Pulchérie Nomo Zibi
Autres personnes et organismes ayant collaboré avec le Comité des femmes
des communautés culturelles
Association des aides familiales du Québec
Association des femmes afghanes
Association des femmes iraniennes
Association des femmes Moldaves du Québec
Au Bas de l’Échelle
CAMO-PI
Centre de recherche sur l’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté (CRIEC)
Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR)
Centre de Travailleurs et Travailleuses Immigrants (CTI)
Centre des Travailleurs Agricoles
Centre des travailleuses en maisons privées
CIAFT
Comité d’aide aux réfugiés
Commission des normes de travail
Action Refugiés Montréal
Conseil canadien des femmes musulmanes
Espace femmes arabes
Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du
Québec
77
Femmes autochtones du Québec
Institut canadien de recherche et d’étude sur les femmes (ICREF)
Joanne St. Lewis (professeure de droit à Université d’Ottawa)
Maison d’Haïti
Marie-Thérèse Chicha (professeure à Université de Montréal)
Naima Bendriss (chercheure)
Observatoire sur le racisme et les discriminations (UQAM)
Point de ralliement des femmes d’origine haïtienne
Présence musulmane
Regroupement québécois des CALACS
Table de groupes des femmes de Montréal
Table de concertation au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)
Transit 24
Comité femmes et mondialisation
Responsable : Nancy Burrows
Jennifer Beeman
Marie-France Benoit (Condition féminine de la CSN)
Gisèle Bourret
Ana Maria D’Urbano
Marie Céline Domingue (Collectif régional Léa-Roback de Québec et membre du CA)
Jeanne Gagnon
Lorraine Guay
Lyne Kurtzman (Institut de recherches et d'études féministes)
Caroline Senneville (Condition féminine FNEEQ-CSN)
Fréda Thélusma (AQOCI-Comité femmes et développement)
Sandra Trottier
Ont aussi collaboré au travail de réflexion et d’analyse du comité cette année : Michèle
Asselin (présidente de la FFQ), Sylvie Morel (chercheure féministe), Miriam Nobre
(coordonnatrice du Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes),
Ghislaine Raymond (militante) et Cécile Sabourin (chercheure féministe).
Comité pour la reconnaissance des lesbiennes (jusqu’en novembre 2008)
Évangéline Caldwell
Chantal Gagnon (membre de l’équipe de travail)
Carolle Mathieu, membre du CA (membre du comité jusqu’en octobre 2008)
Nathalie Ricard
Comité jeunes
Jessyca Boulanger
Pascale Brosseau
Ève Cantin-Lafrance
Émilie Gendron
Ève-Marie Lacasse
Pascale Lapointe
Anne-Valérie Lemieux-Breton
Catheryne Roy-Goyette
78
Comité Féminisme en bref
Responsables : Claudette Lambert et Ghislaine Sathoud
Anne Pasquier (Table des groupes de femmes de Montréal et membre du CA)
Ghislaine Vézina (Collectif régional Léa-Roback de Québec et membre du CA)
Comité Idola-St-Jean
Responsable : Nancy Burrows
Denyse T. April (Condition féminine et comité égalité de la Fédération autonome du
collégial)
Marie Céline Domingue (Collectif régional Léa-Roback de Québec et membre du CA)
Thérèse Hurteau-Farinas
Comité d’évaluation sur la sécurité économique des femmes
Responsable : Nicole Lacelle
Gisèle Bourret
Nancy Burrows
May Chiu
Barbara Legault
Comité sur le mandat de la présidente
Micheline Bourassa, membre du CA
Emilia Castro, membre du CA
Carole Hébert, membre de l’équipe de travail
Comité Fédération des femmes du Québec - Femmes autochtones du
Québec (membres représentant la FFQ)
Michèle Asselin
France Dutilly
Samantha Lee-Quin
Comité des 12 jours d’action contre la violence envers les femmes
Michèle Asselin (FFQ)
France Bourgault (L’R des centres de femmes du Québec)
Irène Demczuk (Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en
difficulté du Québec)
Martine Eloy (Fédération interprofessionnelle de la santé-FIQ)
Pascale Lapointe (Réseau Action des femmes handicapées du Canada)
Elsa Le Maire (Stella)
Mélissa Leblanc (FFQ)
Barbara Legault (FFQ)
Colette Lelièvre (Amnistie internationale)
Diane Matte (Coalition des luttes contre l’exploitation sexuelle)
Louise Riendeau (Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence
conjugale)
Carole Tremblay (Regroupement québécois des CALACS)
79
Comité de travail sur les femmes aînées
Responsable : Gisèle Bourret
Christiane Brinck
Nancy Burrows
Marie Céline Domingue
Danielle Fournier
Pierrette Gratton
Comité-conseil sur les femmes aînées
Responsable : Gisèle Bourret
Lucie Bélanger
Irène Belleau
Christiane Brinck (Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres
services publics du Québec - AREQ)
Nicole Boily
Micheline Bourassa (membre du CA)
Nancy Burrows (membre de l’équipe de travail)
Annie Desaulniers (Conseil du statut de la femme)
Marie Céline Domingue (membre du CA)
Elisa Fernandez
Danielle Fournier
Chantal Gagnon (membre de l’équipe de travail)
Jeanne Gagnon
Mariette Gilbert (Afeas)
Pierrette Gratton
Diane Hefferman (Réseau des lesbiennes du Québec)
Maria Elisa Montejo
Michelle Provost (Confédération des organisations de personnes handicapées du Québec
- COPHAN)
Ghislaine Vézina (membre du CA)
D’autres militantes ont collaboré cette année ou se joindront au comité-conseil durant la
prochaine année, notamment des femmes du Collectif pour un Québec sans pauvreté, de
Femmes autochtones du Québec, des Mamies immigrantes pour le développement et
l’intégration et du Regroupement québécois des CALACS, ainsi que des chercheures
(Michèle Charpentier, Nancy Guberman, Lyse Montminy, Ruth Rose).
80

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