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Rapport d’activités 2008-2009 Préparé par l’équipe de travail de la FFQ et présenté par le conseil d’administration lors de l’assemblée générale annuelle à Montréal, le 26 septembre 2009 Table des matières Présentation du rapport par le conseil d’administration 1 1. La vie associative de la FFQ 1.1 La mission de la FFQ 1.2 Les membres de la FFQ 1.3 L’assemblée générale de septembre 2008 1.4 L’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009 1.5 Le conseil d’administration et le comité exécutif 1.6 Les comités de la FFQ 1.6.1 Comité des femmes des communautés culturelles 1.6.2 Comité femmes et mondialisation 1.6.3 Comité pour la reconnaissance des lesbiennes 1.6.4 Comité jeunes et implication des jeunes féministes 1.6.5 Comité des femmes aînées 1.6.6 Comités liés à la vie associative 1.6.6.1 Comité Féminisme en bref 1.6.6.2 Comité d’évaluation sur l’autonomie économique des femmes 1.6.6.3 Comité Idola St-Jean 1.6.6.4 Comité sur le mandat de la présidente 1.7 L’équipe de travail 1.8 Les collectifs régionaux 1.8.1 Le Collectif régional Léa-Roback de Québec 1.8.2 Le Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie 1.8.3 Le Collectif régional Hélène Pedneault du Saguenay 1.9 Les militantes et les bénévoles 1.10 Les communications 1.10.1 Relations médiatiques 1.10.2 Le Féminisme en bref 1.10.3 Site Internet 1.10.4 Listes électroniques 4 4 4 5 6 7 8 8 8 9 9 10 11 11 2. Priorités d’action 2.1 Autonomie économique des femmes 2.2 Rassemblement de jeunes féministes Toujours RebELLEs ! 2.3 Analyse féministe de la famille 2.4 Le droit au libre choix 21 21 22 28 29 3. Défense des droits des femmes : les actions réalisées 3.1 La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes 3.2 Journée internationale des femmes, le 8 mars 2009 : « Unies, mobilisées et certaines d’avancer ! » 31 31 11 11 11 12 12 13 14 15 16 16 16 18 19 19 35 3.3 Axe I – L’élimination de la pauvreté 3.3.1 Collectif pour un Québec sans pauvreté 3.3.2 Budgets du Québec et du Canada 2009-2010 3.3.3 Équité salariale 3.4 Axe II – L’élimination des violences envers les femmes 3.4.1 La violence faite aux femmes… c’est assez! : Les 12 jours d’action contre les violences envers les femmes et le 6 décembre 3.4.2 Hypersexualisation, publicités sexistes et commercialisation du corps des femmes 3.5 Axe III – L’élimination des discriminations envers les femmes 3.5.1 Femmes des communautés culturelles et racisées 3.5.2 Reconnaissance des lesbiennes 3.5.3 Femmes autochtones 3.5.4 Femmes aînées et retraitées 3.6 Axe IV – La lutte contre la mondialisation capitaliste et patriarcale 3.6.1 Les femmes et la guerre 3.6.2 La crise économique mondiale 3.6.3 Recherche et formation 3.6.4 Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) 3.6.5 Forum social québécois 2009 3.7 Autres actions liées à la conjoncture 3.7.1 Campagne électorale fédérale 3.7.2 Campagne électorale au Québec 3.7.3 Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la personne 3.7.4 Montée de l’antiféminisme 3.7.5 Rapport alternatif adressé au comité des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes 3.7.6 Échec à la guerre 3.7.7 Solidarité avec les femmes palestiniennes 3.7.8 Solidarité avec les femmes mexicaines 3.7.9 Monde des femmes 2011 3.7.10 Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme 3.8 Alliances 36 36 38 39 40 40 41 42 42 45 46 47 48 48 49 50 51 51 52 52 53 54 54 54 55 55 56 56 57 57 4. Infrastructure 4.1 Les ressources financières 4.2 Le développement financier 4.3 La Maison Parent-Roback 59 59 59 60 5. Recommandations 5.1 Rappel des grandes priorités 5.2 Rappel des autres actions déjà entreprises et qui se poursuivront 62 62 64 5.3 Nouvelles actions 68 Annexe 1 – Le rayonnement de la FFQ 70 Annexe 2 – Les membres des différentes instances, les bénévoles et les militantes 74 Présentation du rapport par le conseil d’administration Les membres du conseil d’administration de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) sont heureuses de présenter le rapport d’activités pour l’année 2008-20091, une année marquée par la place de plus en plus significative occupée par la FFQ dans la société québécoise. L’année a été particulièrement intense en raison de deux campagnes électorales, au Canada puis au Québec. En effet, bien que, historiquement, la FFQ n’ait jamais pris position en faveur ou contre un parti politique, ce ne fut pas le cas pour la plus récente campagne fédérale, à l’automne 2008, puisque la FFQ a appelé ses membres et la population du Québec à voter contre les candidates et les candidats du Parti Conservateur du Canada. Ce fut donc une première pour la FFQ. L’expérience du premier mandat sous un gouvernement minoritaire conservateur avait sonné l’alarme. Il était urgent de mettre un terme au désastre causé par les actions conservatrices du gouvernement Harper. La FFQ a lancé le mot d’ordre avec quelques autres organisations au Québec et au Canada. Si un gouvernement conservateur a malheureusement repris le pouvoir, au moins n’aura-t-il réussi qu’en demeurant minoritaire, ce à quoi a certes contribué la FFQ. La campagne électorale fédérale aura aussi été utile pour renforcer le mouvement contre les législations et les politiques conservatrices. Bien que le projet de loi C-484 soit mort au feuilleton avec le déclenchement des élections, une mobilisation sans précédent dans les dernières années aura pu être organisée pour le libre choix, dans la lutte pour le droit à l’avortement. La FFQ a participé à la vaste coalition qui a organisé la mobilisation. L’année aura été ponctuée d’autres moments forts. Le rassemblement de jeunes féministes Toujours RebELLEs! en fut un qui a réuni plus de 500 jeunes participantes à Montréal, provenant de partout à travers le Canada. Le comité organisateur du Rassemblement en a fait un événement qui sera porteur pour l’avenir. Tout au long de l’organisation, le processus a été utilisé pour former les jeunes et leur donner les moyens d’intervenir dans différents secteurs de la société. Le fait que le Rassemblement soit pancanadien a aussi posé des défis de taille, que ce soit les distances à parcourir, les moyens de communication technologiques à expérimenter, la recherche de fonds à mener, la diversité à assurer, défis qui ont été relevés avec brio. Un autre moment fort en 2008 aura été constitué des 12 jours d’action contre les violences envers les femmes, du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Pour cet événement, les groupes oeuvrant contre les violences faites aux femmes se sont rassemblés pour rendre visibles diverses formes de violence auxquelles les femmes doivent faire face. La vie associative de la FFQ aura vu se mettre en place un comité des femmes aînées. C’est après bien des années de souhaits répétés qu’il a enfin commencé ses activités avec l’objectif général d’accroître la capacité des femmes aînées à identifier et à contrer les obstacles qui les empêchent, notamment, de bénéficier d’une véritable autonomie 1 Le rapport d’activités 2008-2009 couvre la période du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009. 1 économique. Un comité-conseil constitué d’une vingtaine de femmes, en majorité de 55 ans et plus, provenant de différents milieux et préoccupées de diverses façons par la situation des femmes aînées et la défense de leurs droits, épaule le comité de travail. Bien entendu, le conseil d’administration retient de la dernière année la poursuite de la démarche de réflexion qu’il avait débutée l’année précédente sur la laïcité et le port de signes religieux. Cette démarche a été menée avec beaucoup de sérieux au sein des instances de la FFQ. Les membres ont été invitées à prendre position sur le port de signes religieux ostentatoires dans la fonction publique et les services publics québécois lors d’une assemblée générale spéciale, le 9 mai 2009. Elles se sont prononcées en très grande majorité : Contre l’interdiction de porter des signes religieux dans la fonction publique et les services publics québécois à l’exception des juges, des procureures et procureurs de la Couronne, des policières et policiers, des gardiennes et gardiens de prison, des personnes assumant la présidence et la vice-présidence de l’Assemblée nationale ainsi que des personnes exerçant des métiers ou professions où la sécurité exige l’interdiction ou la restriction de certains signes religieux; MAIS AUSSI contre l’obligation de porter tout signe religieux, particulièrement contre l’obligation politique qui est faite aux femmes de les porter dans certaines sociétés. Malheureusement, dans les jours ayant suivi l’assemblée générale, des allégations mensongères transmises par des médias ont miné la crédibilité de la FFQ et ont remis en cause ses processus démocratiques, voire même son intégrité. Le conseil d’administration tient à réitérer que la FFQ ne reçoit aucun financement en provenance de groupes islamistes et qu’aucune organisation intégriste n’en est membre et ne pourrait en aucune manière le devenir. Les organismes membres de la FFQ doivent respecter sa mission et défendre les droits des femmes. Quant aux membres individuelles, elles reflètent la diversité du mouvement des femmes. Elles peuvent être catholiques, protestantes, musulmanes, juives ou athées. Le conseil d’administration tient également à réaffirmer que tout au long de cette démarche, toutes les règles qui régissent la vie associative et démocratique de la FFQ ont été respectées. Par ailleurs, les membres du conseil d’administration sont toutes conscientes que le débat devra se poursuivre, notamment sur le modèle de laïcité qui définira la neutralité de l’État et de ses institutions. Selon le modèle retenu, les personnes travaillant au sein d’institutions publiques, qu’elles portent ou non un signe religieux, auront le devoir d’appliquer les règles qui les régissent dans l’exercice de leurs fonctions. C’est d’ailleurs ce que prévoyait une proposition référée au conseil d’administration lors de l’assemblée générale spéciale, proposition qui sera mise en œuvre dans la prochaine année (voir la recommandation du CA sur la laïcité). L’année 2008-2009 aura été la dernière sous la présidence de Michèle Asselin, qui termine son troisième mandat à la barre de la FFQ. Dotée de qualités de rassembleuse et de communicatrice, pendant ces six années, elle aura été la voix des membres, mais aussi d’un grand nombre d’autres femmes, ainsi qu’une leader d’exception. Michèle Asselin en aura assurément inspiré plus d’une, notamment au sein de la FFQ, puisque les élections au poste de présidente ont suscité à ce jour la candidature de trois femmes de 2 grande qualité : Alexa Conradi, Sylvie Lévesque et Anne Pasquier. L’intérêt démontré pour occuper le poste de présidente est très stimulant et reflète la vitalité de la FFQ. Mais la force de la FFQ et ses nombreuses réalisations dont il est fait état dans le rapport d’activités 2008-2009 sont tout autant le fruit du travail et de l’implication de dizaines et de dizaines de femmes, tant dans les comités, collectifs régionaux, conseil d’administration, comité exécutif que dans la précieuse équipe de travail. C’est sur elles que repose la vitalité de la FFQ et la contribution de plus en plus significative à l’avancée des droits des femmes au Québec, au Canada, mais aussi dans le monde avec la Marche mondiale des femmes. Les membres du conseil d’administration de la FFQ 3 1. La vie associative de la FFQ 1.1 La mission de la FFQ Rappelons la mission de la FFQ, afin qu’elle soit au cœur de nos réflexions et qu’elle inspire toutes nos positions et orientations. Découlent de cette mission revue au cours de l’année 2003, la Déclaration de principes et la Plateforme politique de la FFQ. « La Fédération des femmes du Québec est une organisation féministe autonome qui travaille, solidairement et en alliance avec d’autres groupes, à la transformation des rapports sociaux de sexe dans toutes les activités humaines, en vue de favoriser le développement de la pleine autonomie des femmes et la reconnaissance véritable de l’ensemble de leurs contributions à la société. Ainsi, ses principaux objectifs sont de promouvoir et de défendre les intérêts et droits des femmes et de lutter contre toutes les formes de violence, de discrimination, de marginalisation ou d’exclusion à l’égard des femmes. Elle vise l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les secteurs de la société et travaille à la mise en œuvre des conditions qui facilitent l’atteinte de cet objectif dans une perspective plurielle, c’est-à-dire, permettant d’intégrer les femmes dans toute leur diversité d’expériences, d’appartenances ou de provenances. La FFQ est un carrefour qui se veut représentatif du pluralisme de la société québécoise et de la diversité du mouvement des femmes, particulièrement, des femmes en situation de pauvreté ou qui sont exposées à vivre des discriminations en fonction, notamment, de leur couleur, de leur origine ethnique, de leur orientation sexuelle, de leur handicap, de leur âge, de leur religion ou de leur mode de vie. Au sein du mouvement des femmes, elle assume un leadership collectif en vue de réagir aux enjeux de société auxquels les femmes sont confrontées. À l’échelle internationale, elle se préoccupe, dans le cadre de son action et des moyens dont elle dispose, de développer des liens de solidarité avec d’autres groupes de femmes à travers le monde. La FFQ est un organisme non partisan d’éducation et d’action politique qui exerce un rôle critique, de pression, de concertation et de mobilisation. » Afin de mieux informer et de créer des liens plus étroits avec la communauté anglophone, la version anglaise de la mission de la FFQ a été ajoutée sur notre site Internet. 1.2 Les membres de la FFQ Le membership des associations est plutôt stable depuis quelques années. Au 20 juin 2009, la Fédération comptait 151 membres associatives en règle. Cette année, quatre nouveaux groupes sont devenus membres. Nous comptons actuellement 417 membres individuelles, soit une centaine de plus que l’année dernière. La réflexion, les efforts et les stratégies de recrutement que nous avons déployés ces dernières années ont porté fruit puisque nous avons accueilli 113 nouvelles 4 membres cette année. Nous avons donc réussi à freiner la décroissance des adhésions individuelles que nous avions observée ces dernières années. Il est à noter que plusieurs femmes auparavant sympathisantes ou donatrices de la FFQ sont devenues membres après l’assemblée générale spéciale du 9 mai dernier afin de bien démontrer leur appui à la FFQ. Perspectives : 1.3 • La FFQ poursuivra diverses actions afin d’augmenter le membership individuel, notamment à l’occasion des actions de la MMF 2010. • Des stratégies seront élaborées pour améliorer le sentiment d’appartenance à la FFQ, notamment en offrant la possibilité de devenir membres non seulement pour une période d’un an, mais aussi de trois ou cinq ans, afin de faciliter le membership individuel. L’assemblée générale de septembre 2008 La dernière assemblée générale annuelle s’est tenue à Montréal, le 21 septembre 2008. L’événement a commencé par une soirée publique, le 19 septembre, sous le thème « Engagement féministe et pratique religieuse : sont-ils conciliables ? ». Six femmes, de confessions bouddhiste, catholique, hindoue, juive, musulmane et protestante, ont composé un panel et ont parlé de leurs réalités de féministes croyantes et de leurs réflexions sur la conciliation entre pratique religieuse et engagement féministe. De plus, des invitées spéciales ont apporté des regards particuliers sur les luttes féministes dans les grandes religions et sur la laïcité. Les discussions ont été alimentées par plusieurs femmes de diverses origines participant à une agora. Cette activité a permis de mieux comprendre les enjeux liés à la diversité religieuse. C’est sous le thème « Écoféminisme et pauvreté : quel rapport ? » que les membres de la FFQ se sont réunies, le 20 septembre, pour se ressourcer, se former et identifier des stratégies de lutte et d’alliances sur ces enjeux de taille. La journée s’est terminée avec la remise du Prix Idola St-Jean. Ce prix honorifique donné par la FFQ, destiné à souligner la contribution d’une femme ou d’un groupe de femmes qui œuvre depuis plusieurs années à l’amélioration des conditions de vie des femmes au Québec et à l’avancement du féminisme, a été décerné à deux femmes exceptionnelles : Nicole Boily et Gisèle Bourret. Le 21 septembre, lors de l’assemblée générale annuelle des membres de la FFQ, nous avons adopté une déclaration sur les questions que soulève l’enjeu du port de signes religieux ostentatoires dans la fonction et les services publics québécois (http://www.ffq.qc.ca/pub/declaration-21sept2008-signesostentatoires.html) et nous avons décidé de tenir une assemblée générale spéciale au printemps 2009, pour se prononcer sur cet enjeu. De plus, la FFQ a pris une position historique en appelant les Québécoises et les Québécois à battre les conservateurs lors des élections fédérales (voir le communiqué de presse à l’adresse suivante : http://www.ffq.qc.ca/communiques/2008-0923-battre%20les%20conservateurs.html). 5 Tout comme pour la soirée publique et le colloque, la participation à l’assemblée générale fut importante. Au total, 109 femmes étaient présentes, soit 38 membres individuelles et 71 déléguées représentant 45 groupes membres. 1.4 L’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009 Lors de cette assemblée spéciale, un seul point était à l’ordre du jour, soit la position de la FFQ sur le port de signes religieux dans les institutions publiques québécoises. Pourquoi ce débat ? Parce que cette question resurgit constamment au sein du mouvement des femmes, au sein d’organismes publics ou dans les médias. Parce que la FFQ est régulièrement interpellée. Aussi, parce que la recommandation du Conseil du statut de la femme à savoir « que les représentantes et les représentants ou les fonctionnaires de l’État ne puissent arborer ni manifester des signes religieux ostentatoires dans le cadre de leur travail »2 incitait la FFQ à prendre position. Les membres du conseil d’administration ont abordé cette question à partir de trois points de vue, celui du modèle québécois actuel de laïcité, de la discrimination que vivent les femmes immigrantes et de l’analyse féministe. Un document présentant nos réflexions et notre position ainsi qu’un bref historique des orientations et des actions de la FFQ sur la diversité culturelle et religieuse a été envoyé aux membres afin d’alimenter leur réflexion : Débat sur la laïcité et le port de signes religieux dans la fonction et les services publics québécois3. Nous avons tiré de ce document une présentation PowerPoint que nous avons présentée aux groupes membres qui en ont fait la demande. Ainsi, la présidente a rencontré le Réseau des femmes de la FIQ, les conseils d’administration de la Table des groupes de femmes de Montréal, du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail et du Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale. Dans les jours qui ont suivi l’assemblée générale spéciale, des allégations mensongères transmises par les médias ont miné la crédibilité de la FFQ, ses processus démocratiques, voire même son intégrité. Or, nous avons eu un débat passionnant, empreint de respect et de rigueur. Les membres ont appuyé la position proposée par le conseil d’administration : « La FFQ s’oppose à l’interdiction du port de signes religieux pour les personnes qui travaillent dans la fonction publique et les services publics québécois, à l’exception des juges, des procureures et procureurs de la Couronne, des policières et policiers, des gardiennes et gardiens de prison, des personnes assumant la présidence et la vice-présidence de l’Assemblée nationale ainsi que des personnes exerçant des métiers ou professions où la sécurité exige l’interdiction ou la restriction de certains signes religieux. En même temps que nous nous opposons à l’interdiction du port de signes religieux dans la fonction publique et les services publics québécois, nous nous 2 Conseil du statut de la femme (2007), Avis, Droit à l’égalité entre les femmes et les hommes et la liberté religieuse, p.52. 3 Disponible sur le site Internet de la FFQ : http://www.ffq.qc.ca/presentation/aga-speciale-2009/DocAGmai2009.pdf. 6 opposons également à l’obligation de les porter et nous nous opposons à l’obligation politique qui est faite aux femmes de les porter dans certaines sociétés. » Pas d’obligation, pas d’interdiction! Les membres de la Fédération des femmes du Québec ont réaffirmé qu’elles sont pour la liberté religieuse, mais contre les intégrismes de toutes les religions et qu’elles entendent bien poursuivre sans relâche la lutte contre les violations commises au nom des religions : « La FFQ exige que les gouvernements du Québec et du Canada respectent, promeuvent et mettent en œuvre les engagements qu’ils ont pris de protéger les femmes contre toutes les violations des droits des femmes à la vie, à l’intégrité de la personne, à disposer librement de leur corps, à l’accès à la contraception et à l’avortement, à la liberté de circulation, au choix de la ou du partenaire. La FFQ exhorte les gouvernements québécois et canadien à : o prendre tous les moyens nécessaires pour lutter contre ces violations, notamment : la violence conjugale, les agressions sexuelles, les crimes d’honneur, les mariages forcés, la polygamie, les mutilations génitales féminines; o prendre tous les moyens pour assurer aux femmes immigrantes le droit à l’emploi sans discrimination et un réel accès à l’emploi tant dans les secteurs publics que privé; o prendre position au sein d’instances internationales, comme les Nations Unies, contre les violations des droits des femmes justifiées par le relativisme religieux ou culturel partout dans le monde. » L’assemblée ayant eu lieu à Québec, nous avons facilité la participation des membres de la grande région de Montréal en organisant le transport aller-retour Montréal – Québec par autobus. La participation à cette assemblée générale spéciale fut importante. Au total, 133 femmes étaient présentes, soit 72 membres individuelles et 53 déléguées représentant 40 groupes membres. Étaient également présentes 8 observatrices à qui nous avons accordé le droit de parole. Perspectives : Dans la poursuite de la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le CA de la FFQ recommande de poursuivre la réflexion dans le but de revendiquer l’élaboration d’une charte sur la laïcité ou de tout autre instrument juridique qui serait considéré plus approprié au terme de cette réflexion, afin de définir la nécessaire neutralité de l’État et des institutions. Dans ce processus d’élaboration, il faudra débattre des moyens d’appliquer la règle de neutralité dans les institutions et les services publics. 1.5 Le conseil d’administration et le comité exécutif En 2008-2009, le conseil d’administration s’est réuni à six reprises, dont une réunion téléphonique. Les membres du CA ont vu à la mise en œuvre des recommandations du 7 plan d’action 2008-2009 adoptées lors de l’assemblée générale annuelle. Elles ont mené des réflexions importantes pour la Fédération, notamment sur le sujet du port de signes religieux dans les institutions publiques québécoises et la laïcité. Dans le cadre de cette réflexion, les membres du CA ont entre autres rencontré Christiane Pelchat, présidente du Conseil du statut de la femme. Elles ont également reçu une formation sur la laïcité de Micheline Milot, professeure au département de sociologie à l’UQAM. De façon générale, toutes les membres du CA ont mis l’épaule à la roue, plusieurs s’engageant activement dans les nombreux comités de travail. Quant au comité exécutif, il s’est réuni à onze reprises. En plus d’accomplir les divers mandats qui lui étaient dévolus, ses membres ont assuré un suivi constant de l’évolution de la situation financière. Les deux vice-présidentes ont représenté la FFQ à quelques événements politiques. Enfin, soulignons que c’est en étroite collaboration avec l’équipe de travail que le conseil d’administration et l’exécutif ont réalisé leurs divers mandats, favorisant un mode de gestion axé sur des principes de gestion féministe, dans le respect de la mission et des principes de la Fédération. 1.6 Les comités de la FFQ 1.6.1 Comité des femmes des communautés culturelles Le comité des femmes des communautés culturelles de la FFQ a encore été très actif cette année, avec un plan de travail très élaboré et une liste d’envoi rejoignant plus d’une centaine d’organismes et de femmes des communautés culturelles. Les membres assidues du comité ont investi une énergie considérable tout au long de l’année et, sans elles, la FFQ n’aurait pu mener toutes ses activités reliées aux femmes des communautés culturelles et aux femmes immigrantes. Le mandat de ce comité qui existe maintenant depuis neuf ans, n’a pas changé et comporte deux volets : o un volet national incluant, notamment, la défense des droits des femmes de diverses origines, la conscientisation sur les droits des femmes dans la société d’accueil, l’appui aux femmes et aux groupes de femmes ethnoculturelles et racisées; o un volet international privilégiant la solidarité avec les femmes d’autres pays et les échanges avec ces femmes. Le comité s’est réuni à neuf reprises au cours de l’année 2008-2009. Ses réalisations sont présentées à la section 3.5.1 du rapport. 1.6.2 Comité femmes et mondialisation Le mandat principal du comité femmes et mondialisation est d’alimenter la FFQ et ses instances sur l’impact de la mondialisation sur les femmes. Le comité a trois axes de 8 travail : la recherche, la formation et la mobilisation/action. Cette année, douze femmes au total se sont impliquées au sein de ce comité qui s’est réuni à huit occasions. En plus de continuer son travail de recherche sur le thème de la libéralisation des marchés et des conditions de travail et de vie des femmes au Québec, pour la période de 1989 à 2005, le comité a poursuivi son travail de réflexion sur les enjeux pour les femmes, de la militarisation, la guerre et la paix. Le comité a également commencé à travailler cette année sur l’analyse féministe de la crise économique. Les réalisations du comité sont explicitées à la section 3.6 du rapport. 1.6.3 Comité pour la reconnaissance des lesbiennes Le comité pour la reconnaissance des lesbiennes a été formé en 1996 avec le mandat de conseiller la FFQ dans ses prises de position publiques et de sensibiliser les membres de la Fédération à la réalité des lesbiennes. Le comité a marqué l’histoire de la FFQ et a eu un leadership important sur certains dossiers, dont la reconnaissance des conjointes de même sexe. Depuis quelques années, nous avons remarqué une baisse de participation au sein du comité et l’objectif de recruter de nouvelles membres, notamment issues de diverses communautés culturelles, n’a été atteint que partiellement, malgré qu’il ait été une priorité ces dernières années. Au début de l’automne 2008, le comité s’est retrouvé avec seulement deux membres, en plus de la travailleuse responsable du dossier. Suite à une réunion du comité exécutif, la présidente et la coordonnatrice de la FFQ ont rencontré les membres du comité pour discuter de la décision de mettre fin, pour le moment, aux activités du comité et de continuer autrement le travail important de défense de droits et de reconnaissance des lesbiennes. Le conseil d’administration a entériné cette décision. La Fédération des femmes du Québec continue son travail de défense de droits et de reconnaissance des lesbiennes, même s’il n’y a plus un comité de travail comme tel. Les réalisations de la dernière année se trouvent à la section 3.5.2 du présent rapport. 1.6.4 Comité jeunes et implication des jeunes féministes Tel qu’adopté à l’AGA de 2008, le comité jeunes de la FFQ s’est surtout consacré cette année, en alliance avec d’autres groupes, à l’organisation du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs!, qui a eu lieu en octobre 2008 à Montréal, afin d’enraciner, de dynamiser et de contribuer au renforcement du mouvement des jeunes féministes au Québec et au Canada (voir la section 2.2 de ce rapport sur le Rassemblement). Les militantes du comité jeunes de la FFQ ont certes été les leaders incontestées du comité organisateur de Toujours RebELLEs! et ont mené ce projet d’envergure avec brio! Elles s’y sont formées et ont contribué à donner des assises ainsi qu’à façonner le mouvement féministe de demain au Québec et au Canada. Sans conteste, la FFQ a joué le rôle de catalyseur en réussissant l’exploit de rassembler un comité organisateur fort, capable, avec le soutien indéfectible de l’équipe de travail et du CA, et de mener à bien ce projet. Après le Rassemblement, ces militantes liées à la FFQ ont souhaité poursuivre leur implication féministe au sein du mouvement RebELLEs en tant que militantes du nouveau secrétariat pancanadien, plutôt que de poursuivre en tant 9 que comité jeunes, tout en continuant d’entretenir des liens étroits avec la FFQ au plan organisationnel et politique. À travers cette grande aventure, la FFQ aura contribué à former de nombreuses militantes qui poursuivent maintenant leurs luttes de manière solidaire, mais autonome. Par ailleurs, tout au long de l’année, la FFQ a continué d’alimenter et d’animer la liste de discussion et de diffusion RebELLEs-féministes, qui demeure toujours très active et qui témoigne de la vitalité du mouvement des jeunes féministes au Québec. Il convient finalement de noter que plusieurs jeunes femmes ont été présentes tout au long de l’année au sein de l’équipe de travail de la FFQ : la responsable de la mobilisation, les quatre travailleuses embauchées pour organiser le rassemblement à l’été, les contractuelles, ainsi que récemment, la nouvelle responsable de l’accueil et du membership dans l’équipe permanente de la FFQ. La CQMMF a également délégué une jeune féministe militante de la Marche mondiale et de RebELLEs comme l’une des représentantes du Québec à la rencontre internationale de la MMF en Galice (Espagne), en octobre 2008. 1.6.5 Comité des femmes aînées Dans le cadre du projet de la FFQ sur l’autonomie économique des femmes aînées (20082011), nous avons mis sur pied, à l’automne 2008, un comité de travail, composé de six femmes, et avons recruté une vingtaine de femmes pour faire partie d’un comité-conseil. Le comité de travail, qui s’est réuni à cinq reprises durant l’année, a comme mandat de voir à la mise en œuvre de toutes les étapes du projet concernant les aînées. Quant au comité-conseil, il est composé de femmes, en majorité de 55 ans et plus, provenant de différents milieux et préoccupées de diverses façons par la situation des femmes aînées et la défense de leurs droits. Ce comité, qui a tenu sa première réunion le 16 mars 2009, sera appelé à enrichir la problématique concernant la situation des femmes aînées au Québec, à réagir aux orientations ou propositions du comité de travail tout au long du projet. Ses membres seront invitées à s’impliquer, selon leur disponibilité ou expertise, dans différentes activités ou réalisations afin que ce projet ait une portée la plus vaste possible. Mentionnons ici que l’objectif général de ce projet est d’accroître la capacité des femmes aînées à identifier et à contrer les obstacles qui les empêchent, notamment, de bénéficier d’une véritable autonomie économique. Pour cela, il faut pouvoir rejoindre un certain nombre d’aînées – les membres et sympathisantes de la FFQ d’abord, les sensibiliser et les outiller afin qu’elles puissent agir sur leur situation propre et transmettre leurs connaissances à d’autres. Les réalisations du comité sont explicitées à la section 3.5.4 du rapport. 10 1.6.6 Comités liés à la vie associative 1.6.6.1 Comité Féminisme en bref Le mandat du comité Féminisme en bref est de déterminer le contenu et de coordonner la production de la revue Féminisme en bref. Cette année, le comité était formé de deux membres de l’équipe de travail et de deux membres du conseil d’administration. Le comité s’est réuni à deux reprises. En ce qui concerne le financement de la revue, nous tenons à souligner l’appui exceptionnel de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Nous remercions aussi tous nos commanditaires, sans qui l’édition du Féminisme en bref ne serait pas possible. 1.6.6.2 Comité d’évaluation sur l’autonomie économique des femmes Cette année, nous avons mis sur pied un comité d’évaluation qui a comme mandat de garder une vue d’ensemble sur le travail autour de l’autonomie économique des femmes et d’effectuer l’évaluation qualitative de l'impact du projet : identification des indicateurs, proposition d'un plan d'évaluation et réalisation de l'évaluation. Le comité s’est réuni à cinq reprises durant cette première année du projet. Sont membres de ce comité la consultante spécialiste en évaluation qualitative, la coordonnatrice de la FFQ et chacune des trois responsables des volets (ou « parcours » de vie) du projet : jeunes, aînées et femmes des communautés culturelles et racisées. 1.6.6.3 Comité Idola St-Jean Comme à toutes les années depuis 1991, la FFQ rend hommage à une femme ou à un groupe de femmes qui se distingue par son engagement pour la cause des femmes, en attribuant le Prix Idola St-Jean. Un comité de travail coordonne le processus de mises en nomination, de sélection et d’attribution de ce prix honorifique. En 2008, le prix a été décerné à Nicole Boily et Gisèle Bourret. 1.6.6.4 Comité sur le mandat de la présidente Proposition adoptée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : Considérant l’ampleur et les attentes relatives au mandat de la présidence de la FFQ ainsi que les besoins d’assurer une relève; Que le CA de la FFQ amorce une réflexion sur le mandat de la présidence, plus particulièrement sur les conditions de travail et sur la limite du nombre de mandats. Cette réflexion devra être faite en tenant compte de l’influence de la FFQ dans la société québécoise. Le comité sur le mandat de la présidente a regardé l’ensemble des dossiers assignés à la présidente à partir du plan de travail en plus de tous les dossiers découlant de la 11 conjoncture. Celui-ci s’est réuni à trois reprises. Il était composé d’une travailleuse et de deux membres du CA. Le comité a recommandé au CA de réévaluer la proposition, car, après réflexion, il est d’avis que le mandat devrait tenir compte également de l’organisation du travail de l’ensemble de l’équipe de la FFQ. Cette réflexion sera menée sous la responsabilité de la prochaine présidente et du conseil d’administration. 1.7 L’équipe de travail Cette année, tout comme l’année dernière, l’équipe de la FFQ a été composée de sept travailleuses régulières (incluant la présidente). L’année a été marquée par quelques allers et venues importantes. Deux des travailleuses ont été en congé, Barbara Legault durant près de sept mois et Claudette Lambert ayant pris un congé sans solde d’un mois. De plus, deux autres travailleuses ont quitté définitivement l’équipe de la FFQ, Yasmina Chouakri pour de nouveaux projets, en novembre 2008, et Carole Hébert pour sa retraite en juin 2009. Nous avons donc accueilli May Chiu au sein de l’équipe, comme organisatrice communautaire responsable du dossier des femmes immigrantes et racisées. De plus, en juin 2009, nous avons embauché Isabelle Cheng qui débutera son travail en août comme adjointe à la coordination et responsable de l’accueil. Trois contractuelles (Elsa Beaulieu, Ève Cantin-Lafrance et Ève-Marie Lacasse) se sont jointes à l’équipe de travail à partir de l’été 2008 pour travailler sur Toujours RebELLEs. De plus, Mélissa Leblanc a rempli plusieurs mandats à compter de l’hiver 2008, notamment pour le Rassemblement de jeunes féministes, les 12 jours d’action contre la violence envers les femmes et le Collectif 8 mars. Le projet sur l’autonomie économique des femmes nous a aussi permis d’embaucher deux contractuelles à temps partiel pour une période de trois ans, soit Nicole Lacelle (consultante spécialiste en évaluation qualitative) et Gisèle Bourret (responsable du comité des femmes aînées). La FFQ a encore une fois bénéficié d’une subvention salariale d’Emploi-Québec, laquelle a permis d’embaucher Ghislaine Sathoud comme agente de communication pour six mois. Elle a coordonné la production du magazine Féminisme en bref qui sortira en août 2009. Tout comme l’an dernier, parmi les généreuses militantes qui contribuent à la réalisation des actions de la FFQ, soulignons l’apport de celles qui sont pratiquement permanentes au bureau. Il s’agit de Gisèle Ampleman, Micheline Bourassa et Elisa Fernandez. 1.8 Les collectifs régionaux Les collectifs régionaux demandent l’investissement des militantes dans l’organisation d’activités régionales. Cette année, deux collectifs régionaux ont été actifs et un troisième s’est remis sur pied en fin d’année, celui du Saguenay. Celui de Montréal n’a toujours pas repris ses activités. 12 Le 16 mars 2009, une rencontre a eu lieu entre les deux collectifs régionaux existants à ce moment-là, le Collectif régional Léa-Roback de Québec et le Collectif régional MadeleineParent de la Montérégie. Il y a été question notamment de la représentation des collectifs régionaux au CA de la FFQ, de leur fonctionnement ainsi que du recrutement. 1.8.1 Collectif régional Léa-Roback de Québec L’assemblée annuelle du Collectif régional Léa-Roback de Québec a eu lieu le 20 avril 2009. La présentation du rapport annuel du Collectif fut suivie de la planification des activités pour l’année 2009-2010. Outre le fonctionnement usuel du Collectif, c’est-à-dire les rencontres du comité de coordination pour préparer les soirées féministes, les activités de représentation, le 8 mars, etc., nous participons, lorsque nous sommes disponibles, à des rencontres dans d’autres groupes de femmes tel le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale nationale, aux activités de « Empreintes d’elles » dans le cadre du 400e, à des conférences midis du Groupe en recherches féministes de l’Université Laval. Participation aux activités régionales Nous participons aux diverses rencontres de la Coalition régionale de la Marche mondiale des femmes puisque le Collectif régional Léa-Roback de Québec de la FFQ est membre du comité de coordination de cette coalition. La Coalition régionale de la Marche mondiale des femmes participe à chaque année à l’événement de la journée internationale contre la pauvreté, le 17 octobre. Cette année plusieurs groupes ont organisé solidairement une coalition pour les activités de cette journée. La Coalition y a monté un moulin à images pour illustrer les 400 ans d’histoire de la lutte des femmes contre la pauvreté. Deux membres du Collectif Léa-Roback ont participé à sa création et à sa présentation. Le comité du 8 mars, mis sur pied par la Coalition, a préparé le dernier 8 mars à Québec sous le thème choisi par le Collectif 8 mars au niveau national : « Unies, mobilisées et certaines d’avancer », en lien avec la Marche mondiale des femmes de 2010. Lors de ce 8 mars, dans la poursuite de la défense de nos acquis, nous avons encore là fait entre autres un clin d’œil aux fêtes du 400e de la ville de Québec en racontant à notre façon les 400 ans d’histoire des femmes et les longues batailles pour obtenir nos droits bien légitimes. Ce clin d’œil a pris la forme du moulin à images. De plus, les membres du Collectif Léa-Roback ont été invitées à participer aux diverses campagnes, tant régionales que nationales, pour faire avancer nos revendications en lien avec la Marche mondiale des femmes. Solidarité avec les femmes autochtones Le Collectif régional Léa-Roback de Québec de la FFQ participe à la mise en œuvre du protocole de solidarité mutuelle avec l'organisme Femmes autochtones du Québec (FAQ), protocole adopté lors du congrès d’orientation de novembre 2003, reconnaissant ainsi un statut particulier de dialogue de nation à nation. 13 Des femmes autochtones sont en voie d’ouvrir une première maison d’hébergement à Québec, la Maison Missinak, pour les femmes autochtones de la région et des liens avec ces dernières sont maintenus. Une rencontre « Cercle de partage » a eu lieu le 18 juin 2008. Lors de l’activité du 8 mars 2009, elles ont été invitées à participer avec leurs propres revendications et elles les ont présentées à leur manière au son des tambours. L’histoire des femmes autochtones a également été intégrée au contenu du moulin à images dans sa version sur les 400 ans de l’histoire des femmes et de leurs luttes. Lancement d’un projet de reconnaissance de féministes Lors de l’assemblée générale spéciale de la FFQ du 9 mai 2009, le Collectif a fait le lancement d’un projet de reconnaissance de féministes de la grande région de la Capitale nationale. Il s’agit de décerner chaque année trois certificats de reconnaissance émérite marqués du « fleuron féministe québécois » qui portera le nom de Léa Roback, lors de l’assemblée annuelle du Collectif par exemple, et de publier un recueil imprimé à tous les cinq ans. Ce projet a pour objectif premier de reconnaître l’engagement de féministes de la région de la Capitale nationale, membres individuelles de la FFQ, qui militent ou ont milité pour l’avancée des droits des femmes, ensuite de donner de la visibilité à la FFQ dans notre région et, enfin, d’augmenter éventuellement l’adhésion de membres individuelles. Un appel de candidatures sera transmis à toutes les membres de la région (individuelles et groupes). Les résultats seront diffusés sur le site Internet de la FFQ. Participation aux activités nationales Le Collectif Léa-Roback est représenté aux rencontres de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF). Des membres du Collectif Léa-Roback ont également contribué à la remise sur pied du Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie lors d’une rencontre où étaient aussi présentes la présidente de la FFQ et la responsable du membership, et du Collectif régional du Saguenay, par une collaboration à distance. Par ailleurs, le Collectif est parfois appelé à représenter la FFQ à divers événements, souvent en remplacement de la présidente, par exemple, le 10 septembre 2009, lors de l’événement « Empreintes d’elles » à l’occasion du 400e anniversaire de Québec. 1.8.2 Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie En 2007-2008, le Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie avait consacré le plus gros de ses énergies à faire vivre le Protocole de solidarité entre la Fédération des femmes du Québec et Femmes autochtones du Québec, malgré le fait que son comité de coordination était plus ou moins en veilleuse. En 2008-2009, des efforts ont été faits pour redonner une nouvelle vigueur au comité de coordination. Celui-ci est maintenant formé de trois anciennes militantes et de trois nouvelles recrues, parmi lesquelles une jeune femme récemment devenue membre de la FFQ. Trois d’entre elles sont issues de communautés culturelles. 14 Trouver moyen de faire vivre le Protocole de solidarité FFQ / FAQ constitue toujours un objectif, les membres ayant antérieurement créé des liens avec des femmes Innu de la Côte-Nord et des responsables de la maison d’hébergement pour femmes autochtones de Québec, Missinak. Cela a permis à six membres individuelles, dont cinq du comité de coordination, de prendre part au colloque sur le thème des violences envers les femmes autochtones tenu à Drummondville le 3 avril dernier. Des contacts ont aussi été établis pour également développer des liens avec des femmes des deux communautés situées en Montérégie, soit la communauté Mohawk de Kahnawake et celle Abénaquise d'Odanak. Par ailleurs, le Collectif Madeleine-Parent a demandé d’adhérer à nouveau à la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie. Via sa représentante, le comité de coordination est informé de l’évolution des préparatifs de la Marche mondiale des femmes de 2010. Outre la participation de la plupart de ses membres aux assemblées générales de la FFQ, à l’assemblée annuelle en septembre 2008 et à l’assemblée spéciale en mai 2009, le comité de coordination s’est réuni à deux reprises à l’hiver 2009. 1.8.3 Collectif régional Hélène-Pedneault du Saguenay En janvier 2009, un comité de relance s'est mis sur pied dans le but de recréer le Collectif régional du Saguenay. Cinq femmes en font partie. Une première constatation : de 66 membres individuelles en 2006, on en compte seulement 22 en 2009 au Saguenay – LacSt-Jean! Cela nous confirme l'importance pour les membres individuelles d'être reliées en réseau régional. Le 21 avril 2009, une première activité a rassemblé 15 femmes membres et non-membres autour d'un « dîner contact » qui se voulait un coup de sonde sur l'intérêt de remettre sur pied un collectif régional. La réponse fut positive, le climat et les échanges intergénérationnels ont été stimulants. Il a alors été décidé de tenir une assemblée et de couvrir le territoire du Saguenay. Il pourra y avoir de la mobilisation au Lac-St-Jean si des leaders militantes en prennent l'initiative. Cette assemblée au Saguenay a eu lieu le 21 mai 2009. La réactivation du Collectif régional dans le contexte de la prise de décision de la FFQ sur le port de signes religieux dans la fonction publique et les services publics québécois n’a pas été facilitée. Plusieurs femmes contactées ont entre autres manifesté leur désaccord avec cette position. Nous y avons d'abord rendu hommage à une grande féministe et auteure de chez nous, Hélène Pedneault, en présence de ses deux sœurs, Danielle et Raymonde : lecture d’extraits de ses écrits, visionnement d'un vidéo réalisé par son frère Sylvain et adoption avec fierté de la dénomination suivante pour le Collectif : Collectif régional Hélène-Pedneault du Saguenay. L’assemblée a adopté deux recommandations : travailler à rebâtir le membership et tenir une assemblée publique au cours de l’automne 2009 sur un thème dit « accrocheur », en présence de personnes-ressources. Il a également été question de la participation à la prochaine assemblée générale de la FFQ et des liens avec la FFQ au niveau national. 15 1.9 Les militantes et les bénévoles La contribution des militantes et des bénévoles représente une aide précieuse et inestimable pour la FFQ. L’appui de nombreuses militantes, qui viennent régulièrement soutenir le travail de l’équipe des travailleuses, permet de réaliser davantage d’activités pour la défense des droits des femmes au cœur de la mission de la FFQ. Nous leur exprimons nos sincères remerciements pour leur soutien indéfectible. La liste des contractuelles, militantes, bénévoles, stagiaires et membres des comités de travail se trouve à l’annexe 2 du présent rapport. 1.10 Les communications 1.10.1 Relations médiatiques Médias La FFQ est considérée comme une porte-parole incontournable du mouvement des femmes québécois. Encore cette année, nous sommes intervenues sur maintes questions d’actualité, faisant valoir notre analyse féministe des enjeux. Sur plusieurs questions, nous avons partagé ce leadership avec d’autres groupes spécialisés. Tout au long de l’année, l’équipe a été épaulée par Linda Lévesque, contractuelle aux communications, et sa collaboratrice, Stéfany Ranger. La FFQ a organisé des relations de presse autour de nombreux événements majeurs, par exemple lors des campagnes électorales fédérale et québécoise, de la campagne nationale des 12 jours d’actions contre la violence, le 6 décembre et le 8 mars. Encore cette année, la FFQ a été interpellée constamment pour intervenir sur différentes tribunes en lien avec la conjoncture. Ainsi, à plusieurs reprises, nous avons pris la parole publiquement pour défendre le droit au libre choix. Depuis la décriminalisation de l’avortement en 1988, il n’y a jamais eu autant de menaces au droit à l’avortement que dans les deux dernières années; même la remise de l’Ordre du Canada au docteur Morgentaler, qui a contribué à sauver la vie de milliers de femmes, fut l’objet de controverse! Enfin, soulignons qu’un véritable raz-de-marée médiatique a suivi notre prise de position sur le port de signes religieux dans les institutions publiques québécoises. La question a été débattue pendant plus de 10 jours! La FFQ a été confrontée à des allégations mensongères et nous avons dénoncé à maintes reprises des médias qui illustraient notre prise de position avec des photos de femmes au visage voilé, portant le niquab ou la burka. 16 Communiqués de presse De nombreux communiqués de presse ont été publiés4, plusieurs en collaboration avec des groupes alliés : − − − − − − − − − − − − − − − − − − − 4 Remaniement ministériel à Québec : la Fédération des femmes du Québec déplore l’absence de parité, 23 juin 2009. Laïcité québécoise : la Fédération des femmes du Québec interpelle le gouvernement, 22 mai 2009. Port de signes religieux dans la fonction et les services publics québécois : la Fédération des femmes du Québec prend position – ni obligation religieuse, ni interdiction étatique, 9 mai 2009. Une centaine de personnes manifestent pour réclamer le retrait de M. Barrio Terrazas de ses fonctions d’ambassadeur du Mexique au Canada, 4 avril 2009. Réactions de la Fédération des femmes au budget du Québec : quelles mesures pour les femmes ?, 19 mars 2009. Modifications à la Loi sur l'équité salariale: le Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail et la Fédération des femmes du Québec se réjouissent du dépôt du projet de loi, 12 mars 2009. Journée internationale des femmes 2009 : les femmes revendiquent des engagements concrets pour elles aussi, 8 mars 2009. Rapport sur les droits humains au Canada : des groupes réclament des actions immédiates, 6 février 2009. Campagne de dénigrement contre Françoise David : le mouvement des femmes québécois réclame une rétractation en ondes et le retrait immédiat du concours odieux lancé auprès des jeunes, 30 janvier 2009. Budget fédéral : les femmes laissées pour compte dans le budget, 27 janvier 2009. Conflit israélo-palestinien : les Québécoises et les Québécois invités à un rassemblement de solidarité envers les femmes palestiniennes, 21 janvier 2009. Élections générales 2008 : la FFQ déplore le faible pourcentage de femmes élues, 10 décembre 2008. Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes : la violence faite aux femmes… c’est assez !, 6 décembre 2008. Pauvreté et santé : l'ADQ, le PLQ et le PQ refusent d'en discuter!, 5 décembre 2008. Décès d'Hélène Pedneault. La FFQ salue une grande féministe, 1er décembre 2008. Allocation aux familles : des groupes de femmes disent non à la proposition de l'ADQ, 10 novembre 2008. Réactions de la Fédération des femmes du Québec à la stratégie gouvernementale d’intégration des personnes immigrantes : des pas en avant pour les femmes immigrantes, mais beaucoup reste encore à faire!, 30 octobre 2008. Rencontre entre Stéphane Dion et la Fédération des femmes du Québec, 3 octobre 2008. Pour défendre les droits fondamentaux de la population, il faut dire non aux politiques conservatrices, 30 septembre 2008. Disponibles sur le site Internet de la FFQ : www.ffq.qc.ca/communiques/index.html. 17 − − − − − − − Victoire d’Action travail des femmes et de sept plaignantes contre Gaz Métro, 30 septembre 2008. Des milliers de personnes manifestent : pas d’autres C-484. On ne joue pas avec les droits des femmes!, 28 septembre 2008. Précédent électoral : la Fédération des femmes du Québec appelle les Québécoises et les Québécois à battre les conservateurs, 23 septembre 2008. La Fédération des femmes du Québec rend hommage à des femmes d’exception, 21 septembre 2008. Discrimination à l’embauche : la Fédération des femmes du Québec et le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail saluent la décision rendue par le Tribunal des droits de la personne du Québec, 16 septembre 2008. Le corps des femmes ne concerne pas les évêques, 11 septembre 2008. Québec doit soutenir le Régime québécois d’assurance parentale, 26 juin 2008. Lettres d’opinion Nous avons également fait parvenir quelques lettres d’opinion aux journaux5 : − − − − − − − − − Lettre ouverte au Ministre Sam Hamad, Collectif d’auteurs, 11 juin 2009. Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones – Un instrument incontournable pour l’harmonie, Collectif d'auteurs, 19 mai 2009. La FFQ défend la cause de toutes les femmes, 12 mai 2009. Qui décide du mieux-être des familles ?, 23 avril 2009. Lettre ouverte du Comité des femmes des communautés culturelles de la Fédération des femmes du Québec, 23 mars 2009 (à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme). Le gouvernement Harper doit s’engager à plus de transparence en matière de commerce international, 19 février 2009 (à l’occasion de la visite du président Obama au Canada). Lettre ouverte de la FFQ au Premier ministre Stephen Harper : Nous désirons vous faire part de nos nombreuses préoccupations soulevées par la nomination de M. Francisco Javier Barrio Terrazas au poste d’ambassadeur du Mexique au Canada, 17 février 2009. Crise financière : d'abord une crise de solidarité ?, 2 décembre 2008. Une recette pour la pauvreté des femmes - Lettre ouverte à Mario Dumont, 13 novembre 2008. 1.10.2 Le Féminisme en bref Le Féminisme en bref électronique La FFQ a produit cette année encore quatre numéros de son bulletin électronique Le Féminisme en bref. L’objectif du bulletin électronique est de faire circuler les informations récentes concernant la FFQ ainsi que d’informer sur nos activités. 5 Aussi disponibles sur le site Internet de la FFQ : www.ffq.qc.ca. 18 Le bulletin est envoyé par courriel aux membres et aux donatrices. Il est aussi publié sur notre site Internet. Une version papier du bulletin est aussi adressée aux membres en règle qui n’ont pas d’adresse courriel. La revue Le Féminisme en bref À l’été 2008, la FFQ a publié pour une deuxième année consécutive, une édition spéciale du Féminisme en bref en format magazine avec un dossier spécial sur les jeunes féministes. Ce nouveau format permet la publication de textes d’analyse et de réflexion, et il est un outil fort apprécié dans le mouvement. Forte du succès des deux premiers numéros, la FFQ a décidé de récidiver et de produire un nouveau numéro pour l’été 2009. Pour ce qui est du contenu de l’édition 2009, il contiendra notamment un dossier spécial sur les femmes aînées et un hommage à Michèle Asselin qui terminera son mandat à la présidence de la FFQ en septembre 2009. 1.10.3 Site Internet La FFQ a réussi cette année à augmenter la fréquence des mises à jour de son site Internet et à en diversifier son contenu. De plus en plus, la FFQ utilise ce média afin de faire connaître ses activités, ses actions et de transmettre ses messages. La FFQ utilise aussi son site pour faire connaître les activités des groupes membres ou bien de groupes avec lesquels nous collaborons. L’achalandage sur notre site est en hausse. Il est consulté de plus en plus systématiquement par nos membres, nos alliées et le grand public, incluant les médias. Un site Internet est souvent le reflet de la vitalité d’une organisation. C’est pourquoi nous devons y apporter une attention toute particulière et y consacrer les ressources nécessaires afin d’en faire un réel carrefour pour le mouvement féministe au Québec. De plus, le site de la FFQ est devenu un incontournable dans nos stratégies de communication internes et externes. Perspectives : • Les contenus du site seront mis à jour et le visuel graphique repensé. La plateforme sera changée afin d’en faire un espace interactif et participatif. • Une section Marche mondiale 2010 sera développée. • Des stratégies de communication seront élaborées qui utiliseront les nouvelles technologies de communication Web 2.0 (Facebook, Blogues, Twitter, etc.). 1.10.4 Listes électroniques La FFQ utilise aussi les listes d’envoi électronique pour communiquer avec divers publics. L’objectif de ces listes est de partager des informations et d’appeler à l’action ou à la mobilisation. Ces listes sont : 19 En marche : elle est composée de groupes membres et de groupes alliés de la FFQ. Cette liste contribue à la circulation de l’information et à la mobilisation pour les différentes actions de la FFQ et de la CQMMF, et de nos réseaux solidaires. Asso-ffq : cette liste est composée des groupes membres de la FFQ. Elle est utile comme relais d’information concernant des dossiers et des luttes spécifiques au mouvement féministe. Membres-ffq : cette liste est composée des membres individuelles de la FFQ. Elle permet de mobiliser et d’informer nos membres sur les actions de la FFQ. CQMMF : cette liste est composée des groupes participants actifs de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes. Elle sert uniquement aux envois d’informations relatives à la MMF, qu’elles proviennent de la FFQ, du comité suivis ou de l’international. RebELLEs : cette liste est une liste de diffusion pancanadienne réunissant les jeunes féministes ayant participé au Rassemblement, mais également des milliers de personnes et d’organisations alliées de partout au Canada. La liste est un espace participatif de diffusion d'informations, de partage de réflexions, d'analyses et de mobilisation pour des actions collectives, principalement celles du mouvement RebELLEs. RebELLEs-féministes : cette liste est la liste de mobilisation et de discussion des jeunes féministes du Québec. Elle fut créée après le Rassemblement québécois de jeunes féministes en 2003 et continue d’agir comme lieu de rassemblement et d’échange pour les jeunes féministes du Québec. Perspectives : Une réflexion sera amorcée concernant les listes électroniques (membres, En marche, RebELLEs, CQMMF), sur les objectifs poursuivis, le contenu et la forme. 20 2. Priorités d’action Les grandes priorités identifiées pour 2008-2009 étaient au nombre de quatre : 1. Améliorer la sécurité et l’autonomie économique des femmes; 2. Poursuivre l’organisation du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes; 3. Développer une analyse féministe de la famille et exercer un leadership, tant au sein du mouvement des femmes que dans la société en général; 4. Poursuivre la mobilisation pour le droit au libre choix. 2.1 Autonomie économique des femmes Priorité d’action présentée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : Les femmes sont particulièrement vulnérables sur le plan économique selon divers parcours de vie : lorsqu’elles sont jeunes, aînées ou suite à des parcours d’immigration. La FFQ poursuivra diverses actions susceptibles de contribuer à l’amélioration de la sécurité économique des femmes. Ces actions informeront, sensibiliseront et outilleront afin que les femmes soient davantage en mesure d'agir pour améliorer leur sécurité économique. Concrètement la FFQ réalisera au cours des trois prochaines années : ♦ des sessions de formation sur le racisme et l’emploi; ♦ des sessions de formation sur les discriminations intersectionnelles; ♦ la formation d’un comité intersectoriel sur la situation des femmes immigrantes dans le secteur manufacturier; ♦ la coordination, avec le comité organisateur, du Rassemblement Toujours RebELLEs (incluant un contenu spécifique sur les enjeux touchant la sécurité économique des jeunes femmes), et de ses suites; ♦ la formation d’un comité de femmes aînées pour travailler particulièrement sur la sécurité économique des femmes aînées; ♦ la production d’un numéro du Féminisme en bref, format magazine, à chaque année, traitant notamment des enjeux de sécurité économique des femmes; ♦ la production de capsules multimédia et d’une trousse pédagogique, et la tenue de journées d’ateliers sur la sécurité économique des femmes. En 2008-2009 s’est terminée la première année de ce projet dont le déroulement s’étalera sur trois ans. Les différentes actions réalisées sont décrites dans les sections qui concernent les jeunes, les aînées, les femmes immigrantes et Le Féminisme en bref (voir les sections 1.6.4, 1.6.5, 1.6.6.2, 1.10.2, 2.2, 3.5.1 et 3.5.4). Perspectives : En 2009-2010, la FFQ poursuivra diverses actions susceptibles de contribuer à l’amélioration de l’autonomie économique des femmes. Ces actions 21 informeront, sensibiliseront et outilleront afin que les femmes soient davantage en mesure d'agir pour améliorer leur autonomie économique. Concrètement,la FFQ réalisera dans la prochaine année : • • • • • • 2.2 Des sessions de formation sur le racisme et l’emploi afin de sensibiliser les militantes et les organismes concernés à cette problématique, particulièrement aux enjeux sur la reconnaissance des expériences et des compétences acquises à l’étranger; des sessions de formation sur l’intersectionnalité6 des oppressions, offertes conjointement par la FFQ et Relais-femmes afin de sensibiliser principalement les membres de la FFQ à des discriminations particulières que vivent certaines femmes (par exemple les femmes racisées, immigrantes, autochtones, lesbiennes ou celles vivant avec une limitation fonctionnelle); la consolidation d’un comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi qui commencera à cibler des actions sur le droit au travail des femmes immigrantes et racisées; la production et la diffusion de l’outil de sensibilisation Citoyennes à part entière toute la vie, sur les femmes aînées, notamment par le biais d’une tournée dans cinq régions du Québec; la production de capsules multimédia et d’une trousse pédagogique, et la tenue d’ateliers sur l’autonomie économique des femmes; la diffusion des contenus spécifiques produits par le comité organisateur de Toujours RebELLEs sur les enjeux touchant l’autonomie économique chez les jeunes femmes. Rassemblement de jeunes féministes Toujours RebELLEs! Priorité d’action présentée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : Poursuivre l’organisation du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes : Le comité jeunes de la FFQ organise, en alliance avec d’autres groupes, un Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs, qui aura lieu les 11, 12 et 13 octobre 2008. Ce rassemblement a pour objectif d’enraciner le mouvement des jeunes féministes au Québec et au Canada, de le dynamiser et de contribuer à le renforcer. La FFQ et le comité jeunes assureront les suites de ce grand rassemblement. Les 10, 11, 12 et 13 octobre 2008 se tenait le 1er Rassemblement pancanadien de jeunes féministes où 511 jeunes femmes et jeunes féministes de toutes les régions du Canada et du Québec, entre 14 et 35 ans, se sont réunies pour enraciner, dynamiser, mobiliser et réseauter le mouvement des jeunes féministes au Canada. 6 L’intersectionnalité postule que les modèles classiques d’oppression n’agissent pas indépendamment les uns des autres, mais forment un système d’oppression où ces multiples ensembles de discrimination se chevauchent et s’influencent avec, pour résultat, l’inégalité sociale. (Source : Nicole Lacelle) 22 L’organisation de Toujours RebELLEs! / Waves of Resistance représentait un réel défi. Nous pouvons maintenant affirmer que nous l’avons relevé, avec tout ce que cela implique de créativité et d’ingéniosité, et que cet événement historique a été un franc succès pour les participantes, les organisatrices et la FFQ. Dans une conjoncture morose de montée des antiféminismes et de la droite, nous pouvons être fières d’avoir marqué notre paysage politique et social en assurant le leadership du comité organisateur de cet événement. L’organisation du Rassemblement L’ampleur du travail effectué par le comité organisateur du Rassemblement est colossale. Composé uniquement de jeunes femmes, le comité organisateur était une entité autonome formé des groupes suivants : le comité jeunes de la FFQ, le Comité jeunes féministes du Y des femmes de Montréal, Fondation filles d’action / Girls Action Foundation, le Groupe F.E.M.M.E.S. sororitaires, le Comité femmes de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), des jeunes femmes du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, des jeunes féministes du Centre des femmes de Verdun, ainsi que le Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF). Le comité organisateur s’est réuni à 13 reprises durant l’année. Quant aux différents comités de travail, soit les comités contenu, artistique et spectacle, mobilisation, médias, outils promotionnels, communication (Facebook, site Internet, listes, etc.), financement, bilan, film et logistique, ils ont tenu une centaine de rencontres. Le succès du Rassemblement Toujours RebELLEs! est dû notamment à l’appui indéfectible de la FFQ et de ses membres qui ont contribué à tous les aspects de l’organisation et de la mobilisation. La FFQ a su saisir l’opportunité offerte par le Fonds Claire-L’Heureux-Dubé pour la justice sociale et a cru, dès les premiers balbutiements du projet que les jeunes féministes avaient un urgent besoin d’un espace pour se rencontrer et jeter ensemble les bases d’un mouvement pancanadien de jeunes féministes. Sans se connaître et sans disposer d’un réseau organisé, le Rassemblement allait réussir à mobiliser des centaines de jeunes féministes de tous les coins du Canada, et ce, de façon à représenter la pluralité de nos expériences, âges, provenances, contextes de vie, tendances politiques et analyses. Cet événement se devait d’être rêvé, dessiné, planifié et organisé par des jeunes féministes, pour des jeunes féministes. La FFQ a dégagé des ressources importantes pour l’organisation de cet événement et particulièrement sur l’aspect de l’autonomie économique des jeunes femmes. En effet, la responsable de la mobilisation de la FFQ a assuré la coordination de l’événement, avec le comité organisateur et le soutien de la coordonnatrice de la FFQ et de l’équipe de travail. Quatre contractuelles ont été embauchées à l’été 2008 pour travailler uniquement à l’organisation de tous les aspects de ce vaste projet et pour assumer la coordination par intérim pendant le congé de maladie de la permanente de la FFQ. Par ailleurs, c’est toute l’équipe de la FFQ qui a participé à la bonne marche du projet, notamment en assurant la gestion financière et en soutenant les démarches de financement du comité organisateur. Aussi, de nombreux contrats ont été octroyés pour la réalisation du matériel promotionnel, du site Internet, du tournage et du montage du film, pour la production du DVD, la prise de notes, l’interprétation et la traduction. Notons toutefois que nous avons pu compter sur le travail bénévole d’une centaine d’animatrices, de secrétaires et d’interprètes durant le Rassemblement même. 23 Au plan des communications, le site Internet de Toujours RebELLEs! a été complètement remanié et reconfiguré. Forum bonifié, outils de réflexion, d’animation et d’organisation à télécharger, mises à jour fréquentes, interactivité accrue, www.rebelles.org version 2.0 est une véritable plateforme pour les jeunes féministes du Canada. Le mouvement s’est également doté d’un compte Facebook fort actif et continue de coordonner la liste électronique RebELLEs pancanadienne, qui demeure le principal outil d’information et de mobilisation du mouvement, rejoignant 2 500 personnes et organisations d’un océan à l’autre. Le Rassemblement Le comité organisateur souhaitait favoriser la participation du plus grand nombre possible de jeunes femmes et de jeunes féministes en provenance de toutes les provinces et territoires du Canada. Nous avons réussi, puisque plus de 500 jeunes femmes se sont déplacées à Montréal pour cet événement féministe historique. Au cœur de la perspective politique de mobilisation se retrouvaient les notions de diversité et de pluralité. Afin de représenter une large diversité des visions du féminisme et des pratiques et luttes menées par les jeunes féministes, nous avons tenu compte des critères de diversité culturelle (incluant les peuples autochtones), linguistique, tactique, idéologique, de provenance régionale, de milieu de vie (rural, urbain, banlieue), de culture organisationnelle, de fonctionnement démocratique et de classe, dans nos efforts de mobilisation. Le Rassemblement était non mixte et ouvert aux filles et aux femmes de 14 à 35 ans seulement. Le comité organisateur a accentué ses efforts pour favoriser la participation des moins de 25 ans qui sont moins représentées dans le mouvement féministe. Le seul critère politique de participation était de se reconnaître dans les grandes valeurs du mouvement féministe que sont : l’égalité entre les femmes et les hommes et l’égalité entre les femmes elles-mêmes. Afin de rejoindre le plus possible de jeunes femmes et jeunes féministes à la grandeur du Canada, et pour construire le réseau des jeunes féministes, plusieurs moyens ont été utilisés (à noter que tous les outils étaient bilingues), dont, de manière non exhaustive, les suivants : • • • • • • • Impression et diffusion partout au Canada de 5 000 affiches, 10 000 autocollants ainsi que 10 000 tracts à l’effigie du Rassemblement; contacts électroniques et téléphoniques avec des organisations pancanadiennes, provinciales, régionales et locales afin qu’elles relaient l’information sur le Rassemblement à leurs membres; coordination de la liste de diffusion électronique RebELLEs; rencontres provinciales de mobilisation et de consultation sur le contenu du Rassemblement réunissant des jeunes femmes intéressées par le projet; conférences téléphoniques avec des mobilisatrices de chaque province ou territoire; tenue d’une Consulta, rencontre préparatoire pancanadienne avec des représentantes de neuf des provinces et territoires, en mai 2008; création d’une trousse d’animation et de financement; 24 • • • nombreux articles sur le Rassemblement dans le numéro spécial du Féminisme en bref dédié à cet événement; production de plus de 600 t-shirts et 400 macarons à l’effigie du Rassemblement; création d’un fonds de transport pour les participantes. Toujours RebELLEs! / Waves of Resistance a, pour la première fois dans l’histoire du Canada, permis à des jeunes féministes de partout au pays de se réunir et de discuter de leurs réalités, de leurs victoires, de leurs oppressions, de leurs luttes, de leur colère et de leur enthousiasme d’être féministes. L’ambiance a parfois été électrisante et survoltée, notamment lors de la plénière d’ouverture où nous avons toutes participé à un câlin (hug) collectif à 500 personnes, lors des actions de résistance créative, du spectacle, des plénières de discussion et au moment d’adopter le Manifeste pancanadien des jeunes féministes. Lors du Rassemblement, 32 ateliers thématiques ont eu lieu dont quatre qui ont abordé diverses facettes du thème de l’autonomie économique des femmes : la conciliation travail-famille-études (atelier Mères et féministes), le monde du travail et le syndicalisme (atelier Femmes, travail et syndicalisme), la pauvreté des femmes (atelier Féminisation de la pauvreté) et l’accès aux services publics et la responsabilité de l’État (atelier Désengagement de l’État et privatisation). Ces ateliers ont permis aux participantes de partout à travers le Canada d’enrichir leurs connaissances, de renforcer leurs capacités d’analyse de la problématique, de faire des liens avec leur statut de « jeunes » et ainsi d’accroître leur capacité à acquérir une autonomie économique pour elles-mêmes et à travailler à l’élimination des obstacles à l’autonomie économique de toutes les femmes. De plus, l’ensemble des participantes au Rassemblement ont été sensibilisées aux enjeux en lien avec l’autonomie économique des femmes lors des retours sur les ateliers en session plénière. Même si l’autonomie économique est un enjeu transversal, une section spéciale du site Internet www.rebelles.org porte sur la pauvreté des jeunes femmes, de même qu’une partie de ce site est consacrée à un forum de discussion sur le sujet. De plus, une capsule vidéo spéciale sur la pauvreté des jeunes femmes sera sur le DVD du Rassemblement. Le Rassemblement a obtenu un formidable rayonnement médiatique malgré le fait que l’événement ait eu lieu la veille des élections fédérales. Deux porte-parole, une jeune autochtone anglophone et une jeune francophone, ont assuré toutes les représentations médiatiques pendant le Rassemblement. Avant le Rassemblement, deux communiqués de presse ont été envoyés à tous les grands médias du Canada. Un communiqué a été envoyé pendant l’événement et un dernier après le Rassemblement. Un point de presse a eu lieu la deuxième journée du Rassemblement auquel huit médias ont assisté. Dix-neuf entrevues pour la télévision et la radio ont été accordées pendant le Rassemblement et quatorze articles pour des médias écrits et électroniques ont été publiés. La retombée la plus importante de cet événement sera d’avoir mobilisé et réseauté plus de 500 jeunes femmes des différentes régions du Canada et ainsi, d’avoir contribué à enraciner et à dynamiser le mouvement des jeunes féministes. Des liens se sont créés entre les participantes de tout le Canada, et au sein des provinces, notamment à travers l’organisation d’activités de levée de fonds pour financer les déplacements vers Montréal. 25 Ces nouveaux réseaux de solidarité, d’organisation et d’action, à certains endroits déjà très forts et structurés et dans plusieurs régions encore à renforcer, favorisent la structuration progressive d’un réel mouvement des jeunes féministes au Canada apte à entreprendre ou à coordonner des actions décentralisées. Le Rassemblement a également permis de démystifier le féminisme auprès de centaines de jeunes participantes qui ne se disent pas nécessairement féministes et qui ne sont pas toujours convaincues de leurs positions politiques. Il a contribué à approfondir leur analyse féministe et à élargir leurs champs d’action en les ayant exposées à diverses expériences de luttes menées par des jeunes féministes au Canada et à l’international. Les participantes sont maintenant outillées pour agir comme autant de multiplicatrices de l’analyse et des pratiques féministes. Les suites du Rassemblement Le 8 mars 2009 a eu lieu la première journée pancanadienne d’actions décentralisées du mouvement RebELLEs. De Halifax à Whitehorse, en passant par London et Kamloops, des jeunes féministes de partout au Canada se sont mobilisées pour organiser des actions afin de souligner la Journée internationale des femmes. Sous le thème « Toujours RebELLEs, la droite à la poubelle », plus de 20 actions RebELLEs ont eu lieu partout au Canada afin de dénoncer la montée de la droite et les attaques perpétrées contre les droits des femmes. Nous voulions également faire connaître le Manifeste du Rassemblement pancanadien des jeunes féministes adopté le 13 octobre 2008, lors du Rassemblement7. Les 27, 28 et 29 mars dernier, 35 mobilisatrices provinciales de 11 provinces et territoires se sont réunies à l’appel du comité organisateur pour une fin de semaine de bilan et de construction du mouvement des jeunes féministes pancanadien : le mouvement RebELLEs. Pour compléter l’évaluation extrêmement positive des participantes qui affirmaient à 87 % être satisfaites ou très satisfaites du Rassemblement, l’objectif de la rencontre bilan était d’abord de partager l’évaluation politique de l’événement au niveau de son contenu, de sa forme, de son processus de mobilisation et de son organisation. Le bilan dressé par les mobilisatrices provinciales représentant leur région fut plus que positif, les éléments les plus forts étant les ateliers de résistance créative, le fait de s’être dotées du Manifeste, les conférences des invitées internationales de la MMF et l’omniprésence des aspects artistiques et culturels. C’est à l’unanimité que les participantes ont clamé vouloir un second Rassemblement pancanadien des jeunes féministes. Le groupe MS Citizenship Collective qui a été très actif dans la mobilisation pour le Rassemblement et qui a participé à la Consulta de mai 2008, a reçu l’appui unanime et enthousiaste des déléguées réunies lors du bilan pour assurer l’organisation d’un 2e rassemblement. Rendez-vous a été donné pour le 2e Rassemblement RebELLEs à Winnipeg, au Manitoba, à l’été 2011! Les militantes du comité organisateur ont tenu un kiosque lors du Congrès d’Amnistie internationale Canada francophone le 25 avril dernier au Cégep du Vieux-Montréal. La même journée, les suites du projet et des extraits du film sur le Rassemblement étaient 7 Disponible sur le site : www.rebelles.org. 26 présentés lors du 1er Forum social lavallois. De nombreux autres ateliers et conférences réalisés par les organisatrices, les mobilisatrices provinciales et les militantes à travers le Canada ont aussi permis de faire rayonner cette incroyable expérience et de continuer à mobiliser pour les suites. Le 14 mai 2009, des RebELLEs ont décidé de se coordonner pour riposter contre l’importante manifestation conservatrice et chrétienne d’anti-choix à Ottawa. À l’appel du Collectif montréalais La Riposte, des manifestations organisées par des coordinations provinciales des RebELLEs ont eu lieu à Winnipeg et à Toronto, et d’autres types d’action ont eu lieu à Halifax, Antigonish et Whitehorse, en plus de la participation importante de RebELLEs à la grande manifestation de Montréal. Toujours RebELLEs! a même eu des répercussions au-delà des frontières du Québec et du Canada. L’association belge Vie féminine a accueilli deux des organisatrices lors d’une rencontre qui a réuni 400 féministes en juillet 2008. Laisser des traces du Rassemblement était une priorité. Les organisatrices mettent actuellement la touche finale à un documentaire sur le Rassemblement et son organisation. Le film sera distribué sur un DVD qui contiendra également des photos du Rassemblement, une vidéo sur l’autonomie économique chez les jeunes femmes, le Manifeste ainsi que tous les documents d’éducation populaire et d’organisation ayant été produits. Réalisé par Marie-Noël Arseneault, le film sera lancé au début d’octobre 2009 au Cinéma Beaubien à Montréal et possiblement ailleurs au pays. Un peu comme la Marche mondiale des femmes, mais à l’échelle pancanadienne, Toujours RebELLEs! est passé du statut d’événement, avec le Rassemblement, à celui de réseau. Finalement, est en train de se construire un véritable mouvement d’action politique, avec son identité propre et sa base d’unité politique représentée par le Manifeste. Lors du 1er caucus pancanadien (conférence téléphonique réunissant des mobilisatrices provinciales) du 4 juin dernier, les militantes RebELLEs de partout au Canada ont décidé de se doter d’une nouvelle structure organisationnelle pour soutenir le mouvement. Cette structure est fondée sur les principes d’autogestion, de décentralisation, d’autonomie des provinces et de coordination pancanadienne de nos actions. Elle vise à nous donner les moyens opérationnels de concrétiser notre volonté d’améliorer la vie des femmes partout au Canada et de nous donner la capacité d’agir comme mouvement politique. Perspectives : Considérant que le projet Toujours RebELLEs, initié et supporté par la FFQ, s’appuie sur quelques grands principes qui en définissent l’orientation, tels que mis de l’avant depuis le début : décentralisation, autonomie et empowerment (par les jeunes féministes et pour les jeunes féministes); Le CA de la FFQ recommande que le rôle de la FFQ, dans la poursuite du projet Toujours RebELLEs, soit restreint au soutien (dans les limites du financement obtenu par la FFQ pour assurer les suites de ce projet) et au renforcement mutuel dans des luttes concrètes, de sorte que : 27 • La FFQ soutienne le travail du secrétariat pancanadien basé à Montréal qui a pour mandat de : o o o • 2.3 appuyer la structuration et le développement du mouvement RebELLEs pancanadien; soutenir le nouveau comité organisateur du 2e rassemblement qui aura lieu à Winnipeg en 2011; soutenir également les communications au sein du mouvement. La FFQ, en collaboration avec la coordination québécoise RebELLEs et le secrétariat pancanadien du mouvement RebELLEs, contribue principalement à la mobilisation de jeunes femmes et de jeunes féministes pour les actions de la MMF en 2010 au Québec. Analyse féministe de la famille Priorité d’action présentée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : Développer une analyse féministe de la famille et exercer un leadership, tant au sein du mouvement des femmes que dans la société en général. . La conjoncture ne nous a pas fourni d’occasions de faire valoir un fort leadership sur cet enjeu. Lors des campagnes électorales fédérale et québécoise, des questions relatives à la famille furent certes abordées, mais sans que cela ne devienne un enjeu majeur. Comme en 2007, le chef de l’Action démocratique du Québec, Mario Dumont a promis d’accorder 100 $ par semaine pour chaque enfant de moins de cinq ans qui ne fréquente pas les services de garde subventionnés. La FFQ s’est jointe à l’organisme Au bas de l’échelle, au Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), à la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) et à la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF) pour dénoncer cette proposition. Dans une lettre ouverte qui a été publiée dans Le Devoir, nous faisions valoir que cette proposition, en plus d’avoir pour effet de déstabiliser le réseau des centres de la petite enfance (CPE), créerait un obstacle considérable au travail des jeunes femmes. Or, avec les pénuries de main-d’œuvre qui touchent actuellement plus d’un secteur d’activités, il est d’autant plus crucial de maintenir l’accès des femmes au travail. Mais plus important encore, c’est le droit à l’autonomie économique des femmes qui doit être préservé. La FFQ est membre du Regroupement pour un régime québécois d’assurance parentale (RQAP) composé d’une quinzaine de groupes issus du mouvement des femmes, syndical, communautaire et Famille. Il a été peu actif cette année. Rappelons que le Québec depuis le 1er janvier 2006, a instauré son propre régime d’assurance parentale qui connaît une popularité importante. En juin 2008, le gouvernement du Québec annonçait une hausse des cotisations à compter du 1er janvier 2009. Le Regroupement a alors publié un communiqué interpellant le gouvernement afin qu’il contribue au financement du Régime en comblant le déficit annoncé plutôt que de le faire assumer par les travailleuses et travailleurs. 28 De plus, la FFQ a maintenu son appui aux actions de la Coalition pour l’arrêt du détournement des pensions alimentaires pour enfants. Les actions de cette Coalition visent à faire cesser le détournement des pensions alimentaires pour enfants dans quatre programmes sociaux : l’aide sociale, les prêts et bourses, l’aide au logement et l’aide juridique. Perspectives : La FFQ poursuivra son engagement féministe en faveur de l’amélioration des services aux familles et pour la défense du réseau des services de garde. 2.4 Le droit au libre choix Il est faux de croire que le droit à l’avortement est un acquis inattaquable, à preuve, le projet de loi C-484 (Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels) qui a refait surface à l’été 2008. Dans le cadre d’une campagne pancanadienne contre le projet de loi C-484, la FFQ s’est jointe à la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) pour la mise sur pied d’un comité québécois de mobilisation contre C-484. Ce comité était formé des principaux groupes de femmes du Québec, des syndicats et de militantes. Son principal mandat était d’organiser une grande manifestation à Montréal, le 28 septembre 2008. Ce comité a : • • • • • • • lancé une campagne de cartes postales « Non à la Loi C-484 : on ne joue pas avec les droits des femmes » distribuées en 50 000 exemplaires; créé le site Internet www.contrec484.qc.ca, où tous les documents d’informations, les renseignements sur la manifestation, une revue de presse ainsi que les activités prévues en région étaient diffusés; encouragé l’organisation d’activités en régions; organisé des autobus vers Montréal pour des personnes provenant des régions; produit trois outils de mobilisation : mise à jour de la chronologie des menaces au droit à l’avortement; analyse du vote des députés sur le projet de loi C-484; positions des députés sur la remise de l’Ordre du Canada au Docteur Morgentaler; élaboré une stratégie de communication; organisé toute la logistique d’une grande manifestation à Montréal. Il va sans dire que le déclenchement des élections fédérales au début du mois de septembre 2008 (et la mort au feuilleton du projet de loi C-484 par le fait même) était imprévu et a forcé le comité à revoir ses stratégies d’actions. Mais considérant que le déclenchement des élections ne garantissait pas la fin des menaces au droit à l’avortement ni celle des efforts des députés anti-choix, il demeurait nécessaire de se mobiliser pour affirmer clairement que nous ne voulions plus d’autres C-484. Le comité québécois a rapidement choisi de poursuivre la mobilisation, tout comme la Coalition pancanadienne contre C-484. La stratégie de communication, la campagne de cartes postales et les documents d’informations ont donc tous été révisés à la lumière de ce nouveau contexte. 29 Notre travail fut récompensé. En effet, plus de 5 000 personnes ont participé à la manifestation dans les rues de Montréal le 28 septembre. Il s’est agi d’une des trois plus importantes manifestations québécoises pour le droit à l’avortement depuis les 20 dernières années. De plus, nous avons réussi à obtenir une excellente couverture médiatique lors de l’événement, aussi bien de la part des médias électroniques qu’écrits. La prise de parole publique était assumée conjointement par Michèle Asselin, présidente de la FFQ, et par Johanne Fillion, membre du CA de la FQPN. Ces deux porte-parole pour l’événement ont accordé plus de 30 entrevues médiatiques à elles seules. Le comité a dressé un bilan très positif de la campagne. De plus, le 11 septembre 2008, la FFQ et la FQPN ont fait une sortie publique pour dénoncer le geste d’éclat du cardinal Jean-Claude Turcotte et pour déplorer le fait que l’Assemblée des évêques intervienne à nouveau dans le débat sur l’avortement en prenant position pour le projet de loi C-484 et contre la remise de l’Ordre du Canada au docteur Morgentaler. Nous avons rappelé à ces messieurs que le respect de la vie passe aussi par celui des droits reproductifs des femmes et que le corps des femmes ne concerne pas les évêques. Par ailleurs, la FFQ participe à un comité mis sur pied par la FQPN qui voit à l’organisation des activités dans le cadre des célébrations du 20e anniversaire de « l’affaire Chantal Daigle ». Perspectives : La FFQ continuera de lutter pour le droit au libre choix. L’année 2009 marquera le 20e anniversaire de « l’affaire Chantal Daigle ». La FFQ participera au comité d’organisation des actions et des événements soulignant cet anniversaire. 30 3. Défense des droits des femmes : les actions réalisées 3.1 La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes Proposition adoptée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : Que la FFQ amorce la mobilisation de la CQMMF et du mouvement des femmes pour la réalisation de l’action internationale de 2010. L’année 2010 aura une signification toute particulière pour le mouvement mondial des femmes. Pour la troisième fois de son histoire, la Marche mondiale des femmes (MMF) lance un appel aux femmes, et ce, à l’échelle internationale. Il va sans dire que le travail réalisé cette année au niveau de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) s’inscrivait dans la préparation de cette grande année d’action internationale. La FFQ a ainsi continué d’assurer le leadership, la représentation politique et la coordination de la CQMMF. Nous avons assumé cette année la préparation, la convocation, l’animation, le secrétariat et le suivi de trois rencontres qui ont eu lieu respectivement le 14 novembre 2008, le 27 février 2009 et le 8 mai 2009 à Québec. Pour ce faire, nous avons pu compter sur la collaboration et l’apport des membres du comité suivis, lequel, coordonné par la FFQ, assure les divers suivis du plan d’action de la CQMMF et des revendications en lien avec les groupes porteurs. Le comité suivis s’est réuni à sept reprises durant la dernière année. L’organisation de la Marche mondiale des femmes de 2010 : « Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! » S’inscrivant dans la poursuite des actions de la Marche Du pain et des roses de 1995 et de la Marche mondiale des femmes en 2000 et 2005, la CQMMF a coordonné en 20082009 le début de l’organisation de cette grande année d’action que sera la MMF en 2010, menée en lien avec le plan d’action international de la Marche mondiale des femmes. Entre le 8 mars et le 17 octobre, nous serons actives sur les cinq continents pour lutter contre la pauvreté et la violence envers les femmes et pour faire valoir nos revendications et notre vision d'un autre monde fondé sur les cinq valeurs de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité : égalité, justice, solidarité, liberté et paix. La MMF en 2010 s’organisera autour du thème « Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! ». Il y aura des marches dans 70 pays, dont évidemment au Québec. Le cri du cœur des femmes du monde s’est fait entendre jusqu’à la rencontre internationale de la MMF qui a eu lieu en Galice en octobre 2008 : les femmes veulent marcher! Au Québec, l'ensemble du mouvement féministe luttera pour réaliser des avancées concrètes pour toutes les femmes. Avec les membres de la CQMMF, la FFQ a déjà commencé l’organisation de cette grande marche. En janvier et en février, nous avons mené un vaste processus de consultation sur les actions de 2010 au Québec. À la CQMMF de février, nous avons décidé que trois temps forts marqueraient nos actions : le 8 mars avec le lancement des actions et des revendications, du 12 au 16 octobre avec des marches locales, régionales et 31 interrégionales et, le 17 octobre, avec le grand rassemblement de clôture des actions à Rimouski dans la région du Bas-St-Laurent. La FFQ en a déjà commencé la préparation avec les femmes du Bas-St-Laurent. Aussi, la responsable de la mobilisation et de la CQMMF a participé, le 22 juin dernier, à une rencontre du comité de suivis régional de la MMF du Bas-St-Laurent, afin d’amorcer l’organisation du 17 octobre. Par ailleurs, la CQMMF a lancé au début de juin 2009 une vaste opération de consultation des groupes participants sur les revendications que nous porterons en 2010. Suite au travail du comité suivis et de l’équipe de la FFQ, nous avons produit un document de présentation des revendications et un document de consultation. À l’été 2009, les groupes participants actifs de la CQMMF choisiront les luttes que nous allons mener ensemble sous la bannière de la Marche mondiale des femmes en 2010. En plus d’une revendication pour défendre les droits des femmes autochtones, nous porterons des revendications, auprès des gouvernements provincial et fédéral, qui s’articuleront autour des quatre champs d’action internationaux de la MMF8, que sont : 1. Travail et autonomie économique des femmes 2. Bien commun et accès aux ressources 3. Violence envers les femmes 4. Paix et démilitarisation Notons par ailleurs la participation de Lorraine Guay, au nom de la CQMMF et de la MMF internationale, à une délégation canado-québécoise (composée de 16 personnes regroupant 14 organisations) qui s'est rendue en territoires palestiniens occupés, du 13 au 23 mai 2009. Cette dernière a également participé, en tant que déléguée de la CQMMF, à la Deuxième rencontre hémisphérique sur la démilitarisation des Amériques au Honduras, du 2 au 6 octobre 2008. Volet international de la Marche mondiale des femmes Dix ans après la première Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes à Montréal (1998), ce sont 136 femmes de 48 pays, de tous les continents, qui se sont réunies à Panxón, en Galice, en octobre 2008 pour la VIIe Rencontre internationale de la MMF. Michèle Asselin, Chantal Locat et Anne-Valérie Lemieux-Breton étaient les déléguées qui y représentaient la CQMMF. Cette rencontre a permis d’élaborer les propositions d’actions et de revendications pour les actions de la Marche mondiale en 2010. Le plan d’action international de la MMF 2010 qui a été adopté compte le 8 mars comme date de lancement des actions internationales, des marches du 8 mars au 17 octobre dans chaque pays participant et un rassemblement international le 17 octobre en République démocratique du Congo auquel participeront des déléguées de la MMF venant des cinq continents. Pendant ce temps, autour du monde, des actions simultanées se réaliseront afin de témoigner de notre solidarité avec toutes les femmes qui vivent dans un pays en conflit. 8 Des textes d’analyse, produits par le Secrétariat international de la MMF, sur chacun des quatre champs d’action sont disponibles sur le site Internet de la MMF à l’adresse suivante : http://www.marchemondiale.org/actions/2010action/text/fr/. 32 Lors de cette rencontre en Galice, un temps de discussion entre les déléguées jeunes, une rencontre avec de jeunes féministes du Portugal et de la Galice ainsi qu’un atelier sur les défis de l’intégration des jeunes militantes au sein de la Marche mondiale ont permis à une trentaine de jeunes femmes de prendre la parole et d’affirmer qu’elle sont présentes et qu’elles sont partie intégrante du mouvement féministe. Anne-Valérie Lemieux Breton, jeune déléguée du Québec, a participé activement à toutes ces rencontres. Elle a exercé un leadership très positif sur cette question, notamment en relatant l’expérience du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs! C’est avec fierté que la vice-présidente de la FFQ, également militante de longue date de la CQMMF au sein de la Coalition de Québec contre la pauvreté et la violence, Emilia Castro, a été élue comme l’une des deux représentantes des Amériques au comité international de la MMF. Elle y sera accompagnée de Gladys Alvaro du Mexique. Afin de faciliter le travail de coordination, un nouveau Secrétariat des Amériques a été constitué réunissant des déléguées de l’Argentine, du Brésil, de Cuba, du Honduras et du Pérou, auxquelles se joindront les déléguées du Mexique et du Québec membres du comité international. Une première rencontre des coordinations nationales des Amériques aura lieu en août 2009 en Bolivie, à laquelle participeront Michèle Asselin et Émilia Castro. Par ailleurs, c’est le 13 novembre dernier à Montréal qu’avait lieu le lancement du livre La Marche mondiale des femmes 1998-2008 : Une décennie de lutte internationale féministe en présence de Miriam Nobre, coordonnatrice du Secrétariat international de la MMF, et de plusieurs des militantes de longue date de la MMF. Ce livre a été produit par le Secrétariat international de la MMF au Brésil pour célébrer le lancement de ce mouvement, il y a 10 ans, lors de la première Rencontre internationale de la Marche en 1998 à Montréal. Cette soirée fut l’occasion de se rappeler pourquoi la Marche a été créée et pourquoi elle est devenue incontournable. La FFQ a également accueilli dans ses bureaux une des travailleuses du Secrétariat international, Alessandra Ceregatti, lors de son séjour à Montréal à l'automne 2008. De plus, nous avons organisé, conjointement avec le Secrétariat international, la tenue d’un kiosque sur la MMF (nationale et internationale) lors des activités soulignant le 50e anniversaire du CECI, le 4 octobre 2008, au Centre des sciences de Montréal. Par ailleurs, Sylvie Lévesque de la Fédération des familles monoparentales et recomposées du Québec a participé au séminaire professionnel Uniterra sur les droits des femmes et le réseautage qui a eu lieu en Afrique du Sud les 12, 13 et 18 novembre dernier. Elle y représentait la FFQ, mais elle a aussi fait une présentation sur la MMF. Au CAP, toujours en Afrique du Sud, elle a également travaillé avec les militantes de la MMF lors du Forum d'AWID (Association pour les droits de la femme et le développement) sur le thème « Le pouvoir des mouvements », du 14 au 18 novembre 2008. Enfin, le Rassemblement Toujours RebELLEs ! a bénéficié de la participation exceptionnelle de trois déléguées internationales de la MMF. Veronica Cabe des Philippines, Juliana Bavuzo du Brésil et Magazi Nokubonga Bonga Sweetness d'Afrique du Sud. Ces trois jeunes militantes de la MMF, ont chacune offert une présentation extrêmement mobilisante aux participantes du Rassemblement. Notons en conclusion que 33 c’est l’un des aspects les plus positifs du Rassemblement qui est ressorti des évaluations des participantes. Groupes participants à la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes Un total de 42 organisations issues de tous les secteurs du mouvement féministe ont participé aux rencontres de la CQMMF cette année, ce qui dénote une nette augmentation de la participation à l’approche des actions de 2010. Les groupes participants actifs de la CQMMF sont les suivants : Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) Association des aides familiales du Québec (AAFQ) Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) Association des religieuses pour la promotion des femmes (ARPF) Au bas de l’échelle Coalition régionale contre la pauvreté et la violence (Québec) Collectif régional Léa-Roback de Québec de la FFQ Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie de la FFQ Comité de condition féminine de la Baie-James Comité de condition féminine de la CSD Comité de condition des femmes de la CSQ Comité de condition féminine de la CSN Comité de condition féminine de la Fédération autonome du collégial (FAC) Comité de la condition féminine de la FTQ Comité de condition féminine du SPGQ Comité national des femmes du SFPQ Comité québécois femmes et développement (CQFD) de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) Concert’action femmes Estrie Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec Fédération des femmes du Québec Fédération des ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) L’R des centres de femmes du Québec Mouvement jeunes féministes RebELLEs Regroupement des femmes de la Côte-Nord Regroupement provincial des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale Réseau des femmes des Laurentides Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles 34 Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent Table de concertation des groupes de femmes du Saguenay – Lac-St-Jean Table de concertation de Laval en condition féminine Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière Table de concertation des groupes de la Montérégie Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie Table des groupes de femmes de Montréal Observatrice : femmes de l’Union paysanne Perspectives : En 2009-2010, la FFQ coordonnera la mise en œuvre du plan d’action de la MMF 2010 au Québec, en misant sur la décentralisation des pouvoirs, des responsabilités et du financement avec les groupes membres de la CQMMF et dans les diverses régions du Québec. Voici les moyens d’action qui seront mis en œuvre afin de poursuivre le travail déjà amorcé : • Coordonner avec les groupes porteurs des revendications, la lutte pour l’obtention de gains sur ces revendications priorisées par la CQMMF; • soutenir la mobilisation et l’organisation des marches du 12 au 16 octobre 2010; • produire des outils d’éducation populaire et de sensibilisation, multimédias, etc.; • assurer la médiatisation des actions et des réponses gouvernementales aux revendications; • produire, notamment avec le Collectif 8 mars, du matériel promotionnel pour maximiser la visibilité de la MMF 2010 et soutenir l’autofinancement; • organiser un lancement national des actions et des revendications le 8 mars 2010; • travailler avec les groupes du Bas-St-Laurent à l’organisation de la journée d’action nationale de la MMF 2010 qui aura lieu le 17 octobre 2010 à Rimouski; • concevoir une campagne de financement pour la réalisation des actions que la FFQ s’est engagée à faire. 3.2 Journée internationale des femmes, le 8 mars 2009 : « Unies, mobilisées et certaines d’avancer! » La FFQ coordonnait, cette année, les travaux du Collectif 8 mars dont la mission est d’orienter les revendications et de créer les outils de campagne pour les activités du 8 mars. Rappelons que le Collectif 8 mars représente près d’un million de femmes, de travailleuses, de syndicalistes, de sans-emploi, d’étudiantes, de retraitées et de militantes. Le Collectif 8 mars réunit la FFQ, la CSN, la FTQ, et l'Intersyndicale des femmes (APTS, CSD, CSQ, FAC, FIQ, SFPQ, SPGQ). Comme à chaque année, le Collectif a produit une affiche, une épinglette et d’autres outils promotionnels qui ont été distribués aux groupes à travers tout le Québec. La FFQ 35 distribue le matériel auprès des groupes autonomes de femmes, notamment via le réseau des tables régionales, et auprès de ses groupes membres. Pour le 8 mars 2009, le thème retenu était « Unies, mobilisées et certaines d’avancer! ». C’est dans un contexte de crise économique mondiale que nous avons vécu ce 8 mars. Nos revendications visaient le maintien de nos acquis et la poursuite des luttes féministes. C’est par le biais d’une lettre adressée au Premier ministre du Québec que le Collectif a interpellé le gouvernement afin qu’il prenne des engagements concrets pour l’avancement des conditions de vie et de travail des femmes. Nous avons réclamé que : • • l’État québécois investisse dans le développement économique et la création d’emplois au Québec et ce, dans le souci de la protection de l’environnement et de la pérennité des ressources. Ces politiques interventionnistes devront être assorties d’obligations afin d’assurer les résultats escomptés en termes de création d’emplois stables, disponibles pour les femmes, rémunérés par des salaires décents. Ces politiques devront également assurer des retombées dans d’autres secteurs et soutenir les économies locales et régionales. l’État québécois investisse aussi dans les infrastructures sociales en réinvestissant dans les services de santé, d’éducation et d’autres programmes sociaux afin non seulement d’améliorer le bien-être de la population, mais aussi de créer des emplois. La journée du 8 mars, le Collectif a organisé une conférence de presse afin de porter sur la place publique nos revendications. La plupart des grands médias électroniques et écrits ont couvert cette conférence. Le Collectif 8 mars a dressé un bilan positif de ses actions en 2009 et se prépare pour le prochain 8 mars qui marquera le lancement des actions de la Marche mondiale des femmes 2010. 3.3 Axe 1 – L’élimination de la pauvreté 3.3.1 Collectif pour un Québec sans pauvreté Formé en 1998, le Collectif pour un Québec sans pauvreté est à la fois un mouvement et un espace citoyen qui vise à générer de façon pluraliste et non partisane, de concert avec les personnes en situation de pauvreté et toute personne ou organisation voulant apporter une contribution, les conditions nécessaires pour établir les bases permanentes d’un Québec sans pauvreté. Le Collectif regroupe plus d’une trentaine d’organisations nationales et des collectifs régionaux. En 2008-2009, la FFQ a poursuivi sa participation active aux activités du Collectif. Encore cette année, la présidente a siégé au Comité stratégie. Avec d’autres déléguées et délégués, elle a rencontré Sam Hamad, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, 36 pour lui faire part des préoccupations du Collectif dans le cadre des consultations pour le prochain Plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté. La FFQ a participé aux actions entourant la campagne MISSION COLLECTIVE : Bâtir un Québec sans pauvreté, une pétition s’adressant à l’Assemblée nationale qui formule trois demandes : 1) que toutes les citoyennes et tous les citoyens aient accès, sans discrimination, à des services publics universels de qualité; 2) que le salaire minimum soit fixé à 10,16 $ / heure (2007) et révisé annuellement afin qu’une personne seule travaillant 40 heures / semaine sorte de la pauvreté; 3) que les protections publiques soient haussées et ajustées annuellement pour assurer à toute personne un revenu au moins égal à la mesure du panier de consommation, soit 13 267 $ / an (2007), afin de préserver sa santé et sa dignité. La FFQ a endossé entièrement cette campagne et a invité l’ensemble de ses membres à signer la pétition et à la faire circuler. Ensemble, nous avons recueilli 98 727 signatures et 1 052 lettres d’appui. Cette campagne a mobilisé la plus grande part des énergies du Collectif en 20082009. Le 14 mai 2009, plus d’un millier de personnes se sont présentées sur la colline parlementaire pour marquer le dépôt de la pétition MISSION COLLECTIVE : bâtir un Québec sans pauvreté. Des femmes et des hommes de partout au Québec sont venus interpeller les députées et députés afin qu’ils agissent concrètement en vue de l’élimination de la pauvreté. Une très belle manifestation marquée de plusieurs gestes symboliques! La FFQ était présente. La présidente, accompagnée d’une militante du Centre de femmes Femmes du monde à Côte-des-Neiges, y a pris la parole. Toujours en 2009, le Ministre Hamad a lancé une vaste consultation pour nourrir le contenu du prochain plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Ces « Rendez-vous de la solidarité » comprennent un volet national, une consultation en ligne, des groupes de discussion avec des personnes en situation de pauvreté et un volet régional. Un premier rendez-vous national a eu lieu le 15 juin 2009. La FFQ a participé à cette rencontre en y faisant valoir les nombreuses revendications que nous portons pour l’autonomie économique des femmes et en appuyant les trois revendications portées par le Collectif pour un Québec sans pauvreté. Une participation avec des réserves cependant…En effet, l’orientation prise par le Ministre qu’une lecture attentive du cahier de consultation met en lumière, laisse entrevoir des orientations nettement néolibérales (réduction de la taille de l’État, décentralisation, déresponsabilisation, etc.), inacceptables pour le prochain plan d’action, la mise de côté des nombreuses revendications portées par le mouvement de lutte à la pauvreté depuis des années, ainsi que des recommandations du Comité consultatif en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion. Pour la FFQ, comme pour le Collectif, tout le processus de consultation révèle un manque de vision du gouvernement en matière de lutte à la pauvreté et entre en contradiction avec les obligations du gouvernement québécois énoncées dans la Loi et dans les conventions internationales relatives aux droits sociaux, économiques et culturels. C’est pourquoi des représentantes de la FFQ se sont jointes à la manifestation organisée par plusieurs groupes qui ont quitté la consultation en avantmidi. La FFQ, à l’instar de nombreuses organisations nationales, a quitté le « Rendez- 37 vous de la solidarité », en fin d’après-midi, juste avant la plénière et le mot de clôture du Ministre. Perspectives : Le travail accompli jusqu’ici dans la lutte contre la pauvreté au Québec est colossal. N’empêche, si on veut que tous ces efforts portent fruit, la lutte devra se poursuivre ainsi que le travail de vigilance citoyenne, en commençant par faire en sorte que la consultation devant mener au prochain Plan d’action du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ne soit pas que de la poudre aux yeux. En 2009-2010, la FFQ maintiendra une participation active au sein du Collectif pour un Québec sans pauvreté et assurera auprès de ses membres le relais des actions qui seront entreprises par le Collectif, notamment celles en vue de l’obtention d’un réel plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. 3.3.2 Budgets du Québec et du Canada 2009-2010 Budget du Québec 2009-2010 Encore cette année, la FFQ a participé à la consultation prébudgétaire, y faisant valoir notamment nos revendications en matière de politiques familiales et pour l’autonomie économique des femmes. Avec le CIAFT, nous avons présenté un bref mémoire présentant trois voies à privilégier : emplois, environnement et justice sociale. Comme les années passées, nous avons assisté au huis clos des médias. La FFQ s’est jointe à la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, au Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail et à L’R des centres de femmes du Québec pour dénoncer ce budget par voie de communiqué. Nous avons souligné le fait que celui-ci n’ait pas fait l’objet d’une analyse différenciée selon le sexe et qu’il ne présente aucune mesure spécifique pour assurer une accélération de la progression des femmes vers l’égalité. Dans le contexte de crise économique qui perdure toujours, les femmes et toutes les personnes en situation de pauvreté ne verront pas leur situation s’améliorer sans une intervention importante de l’État! Budget du Canada 2009-2010 Le 27 janvier 2009, la FFQ s’est réunie avec plusieurs autres groupes de femmes afin d’écouter collectivement le budget fédéral. Un communiqué a été publié pour dénoncer ce budget déposé par le ministre des Finances, Jim Flaherty, dans lequel il n’y a aucune mesure pour contrer les discriminations à l’égard des femmes! On n’y trouve pas même une seule fois le mot « femme ». Ce budget ignore les besoins des femmes et ceux des personnes à faible revenu. Il est irresponsable, étant donné l’ampleur des besoins. Pire, certaines mesures législatives interdiront aux travailleuses de la fonction publique fédérale le droit au recours juridique dans les causes d’équité salariale, ce qui constitue un véritable recul! Le gouvernement Harper veut faire de l'équité salariale un droit négociable, ce qui va à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés! 38 Le 23 février 2009, le Comité permanent des finances de la Chambre des Communes, chargé d’étudier les diverses mesures présentées dans le budget, a invité la FFQ à présenter son point de vue, notamment sur les questions relatives à l’équité salariale et à l’assurance-emploi. Perspectives : La FFQ demeurera vigilante et continuera d’interpeller les gouvernements québécois et canadien afin qu’ils respectent leurs engagements, notamment en matière de lutte contre la discrimination à l’égard des femmes et de lutte à la pauvreté, et en matière de soutien aux familles. Dans ce sens, les représentations et les mobilisations se poursuivront afin que les budgets 2010-2011 respectent ces engagements. 3.3.3 Équité salariale En novembre 1996, le gouvernement du Québec a adopté la Loi sur l’équité salariale devenant ainsi le deuxième gouvernement provincial (après l’Ontario) à mettre en place une loi proactive qui couvre autant le secteur privé que le secteur public. Dix ans plus tard, le ministre du Travail a déposé son bilan sur la mise en œuvre de cette loi, bilan intitulé la Loi sur l’équité salariale : un acquis à maintenir. Le 26 mars 2009, la FFQ avec le CIAFT présentait un mémoire, Commentaires sur le projet de loi n° 25, Loi modifiant la Loi sur l’équité salariale du Québec, à la Commission de l’économie et du travail. Après douze années d’application de la Loi sur l’équité salariale, force est de constater que le respect du droit à l’équité salariale demeure fragile chez les travailleuses non syndiquées. Trop peu encore de travailleuses non syndiquées dans des occupations à prédominance féminine ont eu droit à un ajustement de salaire à la suite d’un exercice. La Loi sur l’équité salariale est un acquis pour notre société. Mais son application réelle et durable est et demeurera encore un défi pendant plusieurs années. Nous devons garder en tête que l’équité salariale est un concept nouveau qui demande du temps pour être pleinement compris et mis en pratique. Bien que le travail de changement des mentalités qu’il suppose soit bien entamé, il faut prendre garde à la tentation de croire que dix ans d’application (partielle) de la Loi soient suffisants pour enrayer des décennies de discrimination systémique. Le 27 mai 2009, avec le CIAFT, nous avons salué l'adoption du projet de loi 25. Le projet de loi, en fixant l'échéance du 31 décembre 2010, envoie un message clair aux entreprises qui n'ont toujours pas entrepris de démarche en équité salariale et à celles qui sont maintenant rendues à l'étape du maintien de l'équité salariale. Cette échéance mobilisera les énergies de la Commission de l'équité salariale qui entreprendra une vaste campagne d'information auprès des entreprises québécoises. Nous nous sommes réjouies de l'annonce du Ministre à l'effet que les ressources allouées à la Commission pour accomplir son travail seront sensiblement augmentées, notamment pour permettre la nécessaire intensification de son programme de vérification auprès des entreprises. Nous demeurons toutefois déçues de constater que plusieurs revendications essentielles au 39 plein respect du droit à l'équité salariale ne figurent pas dans le projet de loi. Nous déplorons par exemple l'absence de mécanismes permettant aux travailleuses de prendre connaissance de l'évaluation du maintien qui sera réalisée dans l'entreprise ainsi que le peu de balises entourant les méthodes qui serviront à évaluer ce maintien. Les droits des travailleuses non syndiquées dans les entreprises de moins de 100 employés sont toujours insuffisamment protégés. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour assurer le respect de ce droit fondamental pour toutes les Québécoises. Le projet de loi 25 représente cependant un pas en avant. Perspectives : Mobilisée depuis près de 20 ans pour le droit à l’équité salariale, la FFQ, en étroite collaboration avec le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), continuera de suivre l'évolution de ce droit pour toutes les travailleuses, particulièrement pour y revendiquer les droits des travailleuses non syndiquées. 3.4 Axe II – L’élimination des violences envers les femmes 3.4.1 La violence faite aux femmes… c’est assez! : Les 12 jours d’action contre les violences envers les femmes et le 6 décembre Cette année, avec le concours de plusieurs autres groupes féministes, nous avons organisé la campagne La violence faite aux femmes… c’est assez! Lancée le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la campagne de 12 jours se terminait le 6 décembre. Le coup d’envoi de cette campagne d’actions a été donné avec la publication, dans certains quotidiens québécois, de la déclaration La violence faite aux femmes… c’est assez! Cette déclaration, signée par de nombreux groupes de femmes et de défense des droits, dont la FFQ, ainsi que par des personnes, interpellait les candidates et les candidats dans la campagne électorale à s’engager à faire plus pour contrer la violence envers les femmes. Plus concrètement, on y réclamait : 1) des ressources suffisantes et adaptées pour répondre à toutes les demandes d’aide, particulièrement pour les femmes autochtones et pour celles vivant avec un handicap; 2) des ressources suffisantes en matière d’agression sexuelle; 3) la mise en place d’une vaste campagne d’éducation étalée sur 10 ans abordant les causes et les formes de la violence envers les femmes, de même que les solutions pour y mettre un terme. La déclaration interpellait également la population québécoise à agir contre la violence envers les femmes en demeurant vigilante et à l’écoute des victimes. Toutes et tous étaient invités à porter le ruban blanc, en signe de solidarité. La campagne a également donné lieu à une foule d’activités diverses, organisées à travers le Québec. Cette première campagne des 12 jours d’actions contre la violence fut un succès! Comme par les années précédentes, la FFQ a invité ses membres et alliés à un rassemblement de commémoration, le 6 décembre 2008, à la place du 6 décembre pour souligner le triste 19e anniversaire de la tuerie de la Polytechnique qui a enlevé la vie à 14 jeunes étudiantes en 1989. Les présidentes de Femmes autochtones du Québec et de la FFQ y ont pris la parole. Ce fut un moment chargé d’émotion, de réflexion et d’action pour 40 dénoncer avec énergie la violence envers les femmes et pour réaffirmer notre désir de la combattre. Enfin, soulignons que cette année encore, nous avons bénéficié d’une bonne couverture médiatique de cet événement. À l’invitation de Karine Vanasse, productrice et actrice, la FFQ a assisté au visionnement privé du film Polytechnique, le 24 janvier dernier, afin de préparer les interventions médiatiques suivant la sortie imminente du film en salle. Perspectives : • La FFQ, en étroite collaboration avec les groupes directement concernés, coordonnera les 12 jours d’action contre les violences envers les femmes, du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 6 décembre (Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes) 2009 : o en coordonnant un comité organisateur; o en organisant le lancement des 12 jours d’action, le 25 novembre 2009; o en publiant sur son site Internet un calendrier national d'actions; o en organisant un grand rassemblement commémoratif le 6 décembre 2009, en lien avec les activités du 20e anniversaire du « Massacre de Polytechnique ». • La FFQ poursuivra sa participation au comité de coordination9 des événements du 20e anniversaire du « massacre de Polytechnique », principalement en coordonnant le volet rassemblement du 6 décembre 2009. 3.4.2 Hypersexualisation, publicités sexistes et commercialisation du corps des femmes Cette année nous avons continué à travailler contre les diverses formes que peut prendre le sexisme, notamment la sexualisation à outrance du corps des femmes et des filles, et la résurgence des publicités sexistes. Le 9 octobre 2008, plus de 117 organisations et regroupements nationaux et régionaux, dont la FFQ, ont lancé officiellement la Coalition nationale contre les publicités sexistes. Le mandat de la Coalition est de réagir rapidement et publiquement pour dénoncer les publicités sexistes et en exiger le retrait. Des informations sur cette nouvelle Coalition se trouvent sur leur site Internet : http://www.coalition-cncps.org/. Le 6 mai 2009, nous avons participé, avec d’autres groupes, à une consultation du Comité de travail du gouvernement du Québec concernant le projet de Charte d'engagement volontaire prônant une image corporelle saine que ce comité souhaite élaborer de concert avec l’industrie de la mode. Nous y avons fait valoir nos critiques, nos analyses et nos revendications féministes. Nous avons également signé un énoncé de principes, lancé par 9 Un groupe composé de représentantes de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), du Service aux collectivités de l’UQAM, d’étudiantes en muséologie et du Conseil des Montréalaises s’est formé pour organiser un événement en quatre volets (colloque, exposition, musée et rassemblement) afin de souligner ce triste anniversaire. 41 le Réseau d’action pour la santé des femmes, afin de faire valoir, auprès des membres du Comité de travail, des enjeux importants telle l’hypersexualisation de l’espace public. 3.5 Axe III – L’élimination des discriminations envers les femmes Bien que les discriminations visent différents groupes de femmes, elles peuvent aussi se retrouver chez plusieurs groupes, ce qu’on appelle l’intersectionnalité des discriminations ou oppressions. La FFQ vise à en faire une analyse transversale à tous les dossiers de la FFQ et à colorer l’ensemble des interventions et des actions. 3.5.1 Femmes des communautés culturelles et racisées Priorités présentées lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : • En lien avec les actions pour contribuer à l’amélioration de la sécurité économique des femmes, la FFQ réalisera au cours des trois prochaines années : ♦ des sessions de formation sur le racisme et l’emploi; ♦ des sessions de formation sur les discriminations intersectionnelles; ♦ la formation d’un comité intersectoriel sur la situation des femmes immigrantes dans le secteur manufacturier; • Poursuivre les activités entreprises, notamment la recherche sur la violence à l’égard des femmes arabes et musulmanes, sous réserve de l’obtention du financement. • Faire un suivi de la nouvelle politique en matière de racisme que le gouvernement du Québec s’apprête à déposer ainsi que des recommandations du rapport de la Commission Bouchard-Taylor. Projet triennal (2008-2011) Racisme, sexisme et emploi L’année 2008-2009 a marqué le début de notre nouveau plan d’action pour faire valoir le droit au travail des femmes immigrantes et racisées. Un des aspects importants de ce plan d’action est l’élaboration d’une session de formation sur le racisme, le sexisme et l’emploi qui sera offerte en 2009-2010 et en 2010-2011. Comme première étape dans l’élaboration du contenu de cette session de formation, le comité des femmes des communautés culturelles a organisé une session de travail intitulée Vivre le racisme en emploi au féminin qui a eu lieu le 2 mars 2009. Lors de cette session, nous avons pu faire un état des lieux du travail effectué à ce jour sur ce thème (outils, recherches, actions, etc.) et amorcer une discussion sur les moyens et stratégies pour lutter contre les effets dévastateurs du racisme en emploi pour les femmes immigrantes et racisées. Une soixantaine de femmes représentant divers organismes d’emploi et féministes ont participé. Suite à cette session de travail, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme, le 21 mars, le comité des femmes des communautés culturelles a rédigé une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander d’agir immédiatement pour le respect du droit au travail, en se référant entre autres aux conventions internationales. 42 Durant l’année, le comité a réalisé un travail important pour identifier les objectifs de la session de formation sur le racisme en emploi au féminin, qui s’adressera principalement aux groupes de femmes, aux groupes communautaires et syndicaux ainsi qu’aux intervenantes et intervenants travaillant dans le domaine de l’immigration ou de l’emploi. En plus de tracer un portrait général de la réalité des femmes immigrantes et racisées, les obstacles auxquels elles font face tout en faisant des liens avec la conjoncture mondiale, cette session de formation visera particulièrement la prise de conscience des enjeux spécifiques entourant la reconnaissance des expériences et compétences acquises à l’étranger. Un travail important de recherche, notamment auprès des ordres professionnels, a été entamé afin, entre autres, de recueillir des données statistiques sur le sujet et de pouvoir faire un portrait des enjeux spécifiques pour les femmes immigrantes, selon différents secteurs d’emploi. Comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi La FFQ a travaillé par le passé avec le Comité d’adaptation de la main-d’œuvre – Personnes immigrantes (CAMO-PI), entre autres dans le but de diffuser les résultats d’une recherche effectuée par cet organisme sur la situation des femmes immigrantes dans le secteur manufacturier. En effet, le secteur manufacturier (principalement le secteur du vêtement) est l’un des endroits où se retrouve un nombre important de femmes immigrantes hautement diplômées. Dans la suite de ce travail, nous avions comme objectif de mettre sur pied un comité intersectoriel sur la situation des femmes immigrantes dans le secteur manufacturier, notamment pour palier au fait qu’il existe peu de mécanismes de concertation au Québec entre les différents groupes et instances qui travaillent sur la problématique des femmes immigrantes et de l’emploi. Au mois de mai dernier, une première réunion a eu lieu, regroupant des représentantes du mouvement autonome des femmes (FFQ, Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail), du milieu universitaire, ainsi que le CAMO-PI. D’autres groupes communautaires et féministes (Action travail des femmes, Centre des travailleuses et travailleurs immigrants) ainsi que des représentantes syndicales (de la FTQ et de la CSN) comptent se joindre également au comité. Lors de cette réunion, il a été décidé d’élargir le mandat du comité afin que celui-ci ne soit pas limité qu’au secteur manufacturier et que soit plutôt créé un comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi. La détermination des objectifs et des priorités du comité se poursuivra et un plan de travail du comité sera élaboré à l’automne 2009. Mobilisation pour la lutte au racisme et aux discriminations, action collective, mémoires et autres activités Le comité des femmes des communautés culturelles a participé à de nombreuses activités publiques, par exemple : 9 Participation à une rencontre pour la mise en place d’un comité de réflexion sur la situation des femmes immigrées et racisées à Action Travail des femmes; 9 participation à des réunions de consultation du Secrétariat à la condition féminine pour l’élaboration d’un guide sur l’égalité entre les femmes et les hommes à l’intention des personnes immigrantes; 43 9 participation au symposium Les multiples dimensions des inégalités, du racisme et des discriminations, organisé par la Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC), à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme; 9 participation à l’action contre le délai de carence pour accès aux services de santé et services sociaux, dans le cadre de la Journée internationale de la santé; 9 appui à l’audience d’Adil Charkaoui pour sa demande de permis d’enseignement. Il siège également sur différents comités liés à la lutte contre les discriminations raciales, ethniques et religieuses : 9 Comité diversité religieuse de l’IREF – Relais-femmes; 9 Comité de travail du CIAFT sur la Loi sur l’équité salariale; 9 Comité d’intégration laïc; 9 Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. De plus, le comité des femmes des communautés culturelles travaille présentement à l’élaboration d’une session de formation, d’une durée de deux jours, sur l’intersectionnalité des discriminations. Cette session sera offerte conjointement par la FFQ et Relaisfemmes. Dans un premier temps, il y sera question de l’intersectionnalité de façon générale. Ensuite, la formation présentera des études de cas afin d’illustrer l’impact de l’intersectionnalité des oppressions dans la vie des femmes vivant de multiples discriminations. Appui à des femmes sans statut ou menacées de déportation La Fédération des femmes du Québec persévère dans la lutte contre la discrimination basée sur le statut des femmes avec statut précaire et les femmes menacées de déportation. Cette année, comme par le passé, nous avons appuyé la cause de plusieurs femmes. Une des causes qui nous a particulièrement occupée est celle de Sylvie Mendo. En réponse à des demandes de plusieurs de nos membres, nous avons initié un groupe d’appui pour faire revenir Sylvie Mendo, une femme victime de violence conjugale qui a été déportée et séparée de ses trois jeunes enfants restés au Canada. Cette cause nous a permis de travailler conjointement avec plusieurs organismes tels que la Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec, la Maison d’hébergement Transit 24, SOS Violence conjugale, le Comité d’aide aux réfugiés et Action réfugiée Montréal. Suite à une mobilisation et à un travail politique important, au moment d’écrire ces lignes, tout porte à croire qu’elle pourrait recevoir un statut temporaire et revenir au Canada. Il y a des lacunes importantes dans le système de protection pour les femmes avec des statuts précaires qui sont victimes de la violence. Nous allons continuer de surveiller cette situation afin de bâtir des partenariats nécessaires pour s’assurer qu’aucune femme ne soit déportée dans un pays où elle sera exposée à la violence et qu’aucun homme ne puisse profiter de notre système d’immigration pour exercer son contrôle sur les femmes. Nous espérons dans le futur, conjointement avec d’autres organismes, mettre en place un mécanisme de consultation plus organisé afin de pouvoir mieux supporter les femmes victimes de la violence détenant un statut précaire au Québec. Par ailleurs, le gouvernement du Québec n’a pas produit, comme il était prévu, de nouvelle politique en matière de racisme suite à la consultation à laquelle la FFQ avait 44 participé en 2006 par le dépôt d’un mémoire. Cependant, dans la dernière année, le 29 octobre 2008, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) a lancé une nouvelle politique intitulée La diversité : une valeur ajoutée, politique pour laquelle le comité des femmes des communautés culturelles avait été consulté. Cette politique a permis l’annonce de plusieurs mesures en faveur des femmes immigrantes. Perspectives : • • Pour la prochaine année, la priorité sera de poursuivre l’objectif d’améliorer l’autonomie économique des femmes immigrantes et des femmes racisées en sensibilisant et en mobilisant les militantes et les organismes concernés sur les enjeux de l’autonomie économique, et en agissant sur la problématique du racisme et de l’emploi. Voici quelquesuns des moyens qui seront mis en œuvre : o Les sessions de formation sur le racisme et l’emploi afin de sensibiliser les militantes et les organismes concernés à cette problématique, particulièrement aux enjeux sur la reconnaissance des expériences et des compétences acquises à l’étranger. o La consolidation du comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi qui commencera à cibler des actions sur le droit au travail des femmes immigrantes et racisées. À la fin de l’automne 2009 seront offertes les premières sessions de formation conjointes FFQ-Relais femmes sur l’intersectionnalité des oppressions afin de sensibiliser les membres de la FFQ à des discriminations particulières que vivent certaines femmes (par exemple les femmes racisées, immigrantes, autochtones, lesbiennes ou celles vivant avec une limitation fonctionnelle). 3.5.2 Reconnaissance des lesbiennes Tel que mentionné à la section 1.6.3, la FFQ poursuit le mandat de défendre les droits des lesbiennes, même si les activités du comité de travail ont cessé cette année. Nous continuons entre autres à soutenir et à collaborer avec les groupes de lesbiennes, tel le Réseau des lesbiennes du Québec. De plus, l’année dernière, le nouveau Centre de solidarité lesbienne s’est formé. S’appuyant sur l’analyse féministe, ce centre a pour mission d’améliorer les conditions de vie des lesbiennes en leur offrant des services et des interventions adaptés à leur réalité, et ce, dans les domaines de la violence conjugale, du bien-être et de la santé. Une des membres de l’équipe de travail de la FFQ a participé à un focus group du Groupe d’intervention en violence conjugale chez les lesbiennes lors de sa démarche d’orientation qui a mené à la décision d’élargir le mandat du groupe en formant le Centre de solidarité lesbienne. Plusieurs membres de l’équipe de la FFQ ont participé à la journée portes ouvertes du Centre, le 22 septembre 2008, dont la présidente qui y a pris la parole. L’année dernière, une des perspectives de travail du comité pour la reconnaissance des lesbiennes était de s’assurer que la transversalité des enjeux liés aux multiples discriminations, particulièrement celles vécues par les lesbiennes, soit présente dans les 45 différents aspects du travail de la FFQ (documents, formations, etc.). Nous avons réussi à intégrer les droits des lesbiennes dans différents volets de notre travail. Par exemple, le Réseau des lesbiennes du Québec a une représentante qui siège sur le comité-conseil des femmes aînées. Lors du Rassemblement Toujours RebELLEs, 16 % des participantes étaient des lesbiennes et plusieurs ateliers ont traité de l’homophobie et de l’intersectionnalité des oppressions. De plus, il importe de se rappeler que la FFQ est en train d’élaborer une session de formation sur l’intersectionnalité des oppressions. Une ancienne membre du comité pour la reconnaissance des lesbiennes travaillera à l’élaboration du contenu de cette session. Finalement, cette année, la FFQ a été partenaire du colloque Visibilité lesbienne qui a eu lieu le 8 mars 2009. Le thème était « De l’oppression à la reconnaissance, les conditions de vie des lesbiennes venues d’ailleurs, des femmes lesbiennes et bispirituelles des premières nations ». Deux membres de l’équipe de travail de la Fédération, dont la présidente, ont fait des présentations lors de ce colloque. Perspectives : • La FFQ appuiera et poursuivra des actions, selon la conjoncture, avec les organismes de défense des droits des lesbiennes. • La FFQ continuera d’inclure, de façon transversale, les enjeux liés aux multiples discriminations vécues par les lesbiennes dans ses diverses actions, par exemple, lors de la session de formation sur l’intersectionnalité des oppressions. 3.5.3 Femmes autochtones Le 22 avril dernier, la FFQ a participé à une première rencontre historique de discussion sur la possibilité de former une coalition autour de la défense des droits des peuples autochtones au Québec, principalement en vue de faire pression sur le gouvernement fédéral afin qu’il ratifie la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Réunissant la FFQ, Amnistie internationale Canada francophone, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, le Chantier de l’économie sociale, la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, Femmes autochtones du Québec, le FRAPRU, la Ligue des droits et libertés et le Regroupement des centres d’amitié autochtones, cette rencontre s’est tenue loin des vœux pieux. Elle a en effet donné lieu à l’expression de la volonté des groupes participants de former une coalition ad hoc de concertation et d’action pour la défense des droits des peuples autochtones. Peu de temps après, la FFQ signait, avec les groupes présents, une lettre ouverte envoyée aux médias demandant la ratification par le Canada de la Déclaration de l’ONU. De plus, une représentante de la FFQ a assisté à la journée portes ouvertes des Premières Nations du Québec et du Labrador, organisée par l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, qui a eu lieu le 19 juin dernier. Enfin, la FFQ et Femmes autochtones du Québec participent conjointement à diverses activités, par exemple, lors de la commémoration du 6 décembre (voir la section 3.4.1) et 46 deux des collectifs régionaux, à Québec et en Montérégie, sont en relation avec des femmes et des organismes autochtones pour renforcer les liens et échanger sur les réalités des femmes autochtones, de leurs communautés et des Premières Nations en application du Protocole de solidarité entre la FFQ et Femmes autochtones du Québec (voir les sections 1.8.1 et 1.8.2). Perspectives : • La FFQ poursuivra sa participation à la coalition ad hoc pour la défense des droits des peuples autochtones en vue d’obtenir la ratification par le Canada de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. • La FFQ, via diverses instances, continuera également d’avoir des liens d’échanges avec des femmes et des organismes des Premières Nations. 3.5.4 Femmes aînées et retraitées Proposition adoptée lors de l’AGA du 21 septembre 2008 : Considérant que, depuis deux ans, la FFQ travaille plus particulièrement sur la réalité économique et les conditions de vie des femmes aînées; Considérant que l’amélioration de la sécurité économique des femmes, notamment celle des femmes aînées, sera une priorité en 2008-2009; Considérant qu’il est nécessaire d’accroître la capacité des femmes aînées à faire face aux obstacles liés à leur sécurité économique; Que la FFQ forme un comité femmes aînées qui travaillera à l’amélioration des conditions de vie et de la sécurité économique des femmes aînées. Tel que mentionné au point 1.6.5, le travail sur la problématique des femmes aînées s’est effectué par un comité de travail et un comité-conseil. Le comité de travail, dans un premier temps, a cerné les différents éléments de la problématique concernant l’autonomie économique des aînées et a identifié certains autres aspects à prendre en compte tels la violence conjugale, l’accès aux services sociaux et de santé, l’intégration des femmes âgées à la société et les discriminations qu’elles vivent, par exemple, en fonction de leur orientation sexuelle, leur handicap, leur origine, leur statut. En date du 30 juin 2009, les membres du comité avaient planifié et commencé l’élaboration d’un outil de sensibilisation qui comportera différentes fiches et qui devra être terminé en décembre 2009. « Citoyennes à part entière pour toute la vie », tel sera le thème de cet outil. Voici, suite au travail conjoint du comité de travail et du comité-conseil quelques orientations préliminaires qui guide le projet. Nous souhaitons mettre en lumière : • les conditions qui permettent aux aînées d’exercer véritablement cette citoyenneté (sécurité économique et autonomie financière, accès aux services sociaux et de santé, aux différentes ressources dont la culture, droit à un logement décent, possibilité de prendre les décisions les concernant et de participer activement, si elles le désirent, aux affaires de la collectivité, etc.) et les obstacles qui empêchent cet exercice (des inégalités et discriminations, différentes formes de 47 violence, dont la violence institutionnelle, différentes exclusions politiques, sociales et symboliques liées au vieillissement, etc.); • la contribution ou l’apport des femmes aînées dans la société (contribution par ailleurs invisibilisée et insuffisamment reconnue) à travers le bénévolat, les différentes formes d’aide aux proches (soins aux personnes en perte d’autonomie, garde des petits enfants, etc.). Le comité a également travaillé au cours du printemps 2009 à la conception et à la rédaction du numéro spécial du Féminisme en bref sur les femmes aînées. En effet, plusieurs articles ont été écrits par les membres ou collaboratrices du comité traitant de sujets tels la pauvreté, la maltraitance, les défis des aînées immigrantes et l’engagement militant des femmes aînées. Perspectives : Le comité des femmes aînées de la FFQ (comité de travail et comité-conseil) produira et diffusera Citoyennes à part entière pour toute la vie, un outil de sensibilisation sur les conditions qui permettent aux aînées d’exercer véritablement leur citoyenneté, les obstacles qui empêchent cet exercice et la contribution ou l’apport des femmes aînées dans la société. Durant l’année 2009-2010 une tournée aura lieu dans cinq régions du Québec afin de tenir des rencontres thématiques sur les femmes aînées. 3.6 Axe IV – La lutte contre la mondialisation capitaliste et patriarcale 3.6.1 Les femmes et la guerre Le comité femmes et mondialisation a continué à travailler cette année, de diverses façons, sur le thème de la guerre, la paix et la démilitarisation. L’un des objectifs était de se former comme membres du comité et nous avons tenu plusieurs débats et discussions entre les membres du comité sur le thème. Dans la perspective de progresser dans les réflexions spécifiques sur la guerre en Afghanistan, des membres du comité ont également organisé une rencontre d’échange avec Ariane Brunet, une militante féministe d’expérience qui a été coordonnatrice au droit des femmes à Droits et démocratie durant plusieurs années et qui a fait plusieurs séjours en Afghanistan. Toujours en lien avec ce sujet, des membres du comité ont assisté à des rencontres préparatoires au Sommet populaire contre la guerre et le militarisme qui aura lieu en novembre prochain. De plus, elles ont travaillé, conjointement avec des militantes du Collectif Échec à la guerre, à l’écriture d’un fascicule sur l’instrumentalisation des droits des femmes dans la guerre en Afghanistan, Mener la guerre pour le bien des femmes… vraiment ?, qui sera diffusé, avec trois autres fascicules, en préparation au Sommet. Il importe de noter que le comité femmes et mondialisation garde toujours des liens étroits avec les femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine qui travaillent également sur le sujet de la paix et de la démilitarisation. En effet, la Table de concertation des groupes de femmes de cette région est à élaborer un outil de réflexion ayant comme titre provisoire Bâtir un monde de paix : possible et nécessaire. 48 Il est difficile de parler des femmes et des conflits armés cette année sans penser aux femmes palestiniennes et aux bombardements à Gaza qui ont eu lieu en décembre 2008 et janvier 2009. En plus d’avoir organisé une manifestation en janvier 2009 (voir la section 3.7.7), une membre du comité femmes et mondialisation a représenté la FFQ et la CQMMF dans une délégation canado-québécoise qui s’est rendue en Palestine en mai dernier. Le comité est aussi en lien avec le Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes (MMF), car la paix et la démilitarisation est l’un des quatre champs d’action de la MMF sur le plan international. Une des membres du comité intégrera prochainement le collectif de travail international de la MMF sur la paix et la démilitarisation. Perspectives : Le comité femmes et mondialisation de la FFQ continuera à approfondir le thème de la guerre et la militarisation, et à faire valoir le point de vue féministe sur le sujet, notamment lors du Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme qui aura lieu à Montréal les 14 et 15 novembre 2009. 3.6.2 La crise économique mondiale En réaction à la conjoncture mondiale, le comité femmes et mondialisation a décidé d’ajouter un nouveau dossier sur sa planche de travail cette année, soit celui de développer une analyse féministe de la crise financière et économique mondiale. Au début de l’année 2009, un sous-comité de travail (composé de membres du comité et également de quelques chercheures féministes) a été chargé d’écrire un texte d’analyse, dont plusieurs extraits se trouvent dans le Bulletin de liaison international de la Marche mondiale des femmes du mois de mars 200910. Des membres du comité ont aussi assisté à deux séminaires de travail sur le sujet, avec plusieurs militantes et militants de mouvements sociaux, ainsi que des universitaires travaillant sur le sujet d’un point de vue progressiste. De plus, en décembre 2008, la FFQ a cosigné une déclaration et a organisé un événement sur le sujet dans le cadre de la campagne électorale québécoise. La FFQ a aussi signé la déclaration Des idées citoyennes pour contrer la crise dans le cadre du Sommet du G20 qui a eu lieu à Londres au printemps 2009. Nous avons également participé au rassemblement convoqué par Attac Québec, le 28 mars dernier, dans le cadre de la mobilisation internationale contre le Sommet du G20. Afin de continuer la réflexion sur ce sujet, le comité a organisé en avril dernier un atelier de travail sur la crise financière internationale, auquel a participé, par téléphone, la coordonnatrice du Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes. Lors de cet atelier, nous avons approfondi l’analyse élaborée dans la première version du document de travail, notamment en se référant à des textes écrits en espagnol par des économistes latino-américaines qui inspirent plusieurs militantes des Amériques, dont les membres du REMTE (Réseau latino-américain de femmes transformant l’économie). Dans la suite de ce travail, le comité s’est proposé pour écrire un texte d’analyse de la 10 http://www.marchemondiale.org/bulletin_liaison/2009/200901/fr/?set_language=fr&cl=fr. 49 conjoncture mondiale afin de nourrir le travail de la CQMMF en vue de la préparation des actions de la MMF de 2010. Perspectives : Le comité femmes et mondialisation contribuera à approfondir l’analyse féministe de la FFQ sur la crise économique mondiale et diffusera cette analyse auprès des membres et groupes alliés. 3.6.3 Recherche et formation Le comité femmes et mondialisation est mandataire de la FFQ pour agir à titre de partenaire de la recherche menée avec l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM sur le thème de la libéralisation des marchés et les conditions de travail et de vie des femmes au Québec (1989-2005). La recherche est dirigée par Dorval Brunelle et Francine Descarries avec la collaboration de Lyne Kurtzman de l’IREF. Le projet a été financé pour trois ans par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. 2008-2009 est la dernière année du projet. L’un des textes récents présente des « capsules d’impacts » de la libéralisation à l’intérieur de secteurs d’activités économiques où les femmes sont très présentes, tels que la vente au détail, la fabrication de vêtements, les soins à domicile, la téléphonie, les services financiers et l’économie sociale incluant les services de garde. Ce texte sera disponible à l’automne 2009. Il est à noter que le texte intitulé Les femmes et la libéralisation globale. Bilan critique des écrits publiés depuis 2003, rédigé par la professionnelle de recherche et sociologue, Marie-Pierre Boucher, paraîtra à l’automne 2009 sous la forme d’un Cahier de recherche de l’IREF. Le document est produit par l’IREF et l’Institut d’études internationales de Montréal en partenariat avec la FFQ. Concernant le volet formation, deux présentations ont été données cette année sur les femmes et la guerre. Elles sont basées notamment sur le document de réflexion écrit par le comité en 2007-2008, Femmes et guerres : Comment développer une perspective féministe sur les conflits armés ? De plus, une nouvelle formation a été donnée sur le thème de la mondialisation de la pauvreté où l’on a fait des liens entre la globalisation, la conjoncture internationale et l’impact de la mondialisation de la pauvreté sur la vie des gens au Québec. Perspectives : • Le comité femmes et mondialisation poursuivra le projet de recherche sur la libéralisation des marchés et les conditions de travail et de vie des femmes au Québec (1989-2005). • Le comité femmes et mondialisation continuera d’offrir des sessions de formation sur des sujets en lien avec les femmes et la mondialisation. 50 3.6.4 Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) Cette année, nous avons continué à nous impliquer au sein du Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), bien que, faute de temps, nous ayons été moins actives que par le passé. Plusieurs dossiers ont été traités par le RQIC cette année, notamment la poursuite du travail sur le Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP). La recherche sur le PSP s’est poursuivie grâce à l’apport d’une étudiante de l’UQAM. Une des retombées de la recherche de cette étudiante a été de surveiller de près les actions du gouvernement du Québec en matière de commerce international et de libreéchange. Le RQIC exerce un leadership important entre autres sur le dossier de l’énergie et une 3e rencontre nord-américaine à ce sujet a eu lieu en mars 2009 au Mexique. De plus, le projet d’accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie et la campagne des 21 jours d’action contre cet accord ont pris beaucoup d’importance cette année. Nous savons que la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) ayant échoué, les gouvernements optent plutôt maintenant pour les accords bilatéraux et la vigilance est de mise. Le travail en alliance entre les quatre réseaux nord-américains membres de l’Alliance sociale continentale (le RQIC pour le Québec, Common Frontiers pour le Canada, Alliance for Responsible Trade des États-Unis et le Red mexicana de acción frente al libre comercio du Mexique) demeure un aspect important du plan de travail du RQIC. Il importe de souligner qu’une membre de la FFQ a représenté le RQIC lors du 4e Sommet des peuples des Amériques qui a eu lieu à Trinité et Tobago en avril 2009. Bien que la participation à ce sommet a été moindre qu’à d’autres sommets dans le passé (Chili 1998, Québec 2001, Argentine 2005) et que plusieurs défis ont dû être relevés (obstacles organisationnels imposés par le gouvernement, traduction en trois langues, certaine résistance à intégrer l’analyse féministe, difficultés à manifester dans les rues…), un travail important de rapprochement des réseaux nord-américains a été effectué qui a conduit à une déclaration commune (en plus de la déclaration générale du Sommet des peuples). 3.6.5 Forum social québécois 2009 La FFQ s’est jointe à l’Assemblée générale du Forum social québécois (FSQ) de 2009, afin de travailler, comme elle l’a fait pour le FSQ de 2007, à rendre visible le féminisme durant le Forum. En plus de faire circuler l’information et les invitations à ses membres et alliés, la FFQ fait partie du comité de programmation et du sous-comité Grandes conférences. Nous nous sommes également engagées à contribuer à l’organisation de l’Assemblée des mouvements sociaux, selon les ressources disponibles, sans toutefois en assurer la coordination comme en 2007. Perspectives : La FFQ participera aux activités du Forum social québécois par la publication d’une programmation féministe et par l’organisation et l’animation d’ateliers lors du Forum. 51 3.7 Autres actions liées à la conjoncture Environ 30 % du temps de l’équipe de travail est consacré à des dossiers liés la conjoncture. Cette part peut parfois être plus élevée selon les événements, par exemple lors d’une campagne électorale. Pour 2009-2010, l’une de ces perspectives d’action sera certes les interventions lors de la prochaine campagne électorale fédérale. Des activités reviennent également d’année en année. C’est le cas de la manifestation du 1er mai, fête des travailleurs et des travailleuses à laquelle a à nouveau participé la FFQ en 2009. 3.7.1 Campagne électorale fédérale Le 7 septembre 2008 démarrait une troisième campagne électorale fédérale en moins de 5 ans! La date de la 40e élection générale était fixée au 14 octobre 2008. C’est donc en pleine campagne électorale que s’est déroulée l’assemblée générale annuelle de la FFQ. À la suite du bilan extrêmement négatif, en matière de droits des femmes, du gouvernement minoritaire de Stephen Harper et, face aux menaces que laisse entrevoir l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire, la FFQ a appelé les Québécoises et les Québécois à battre les conservateurs. Un précédent dans notre histoire! Cependant, nous n’avons accordé aucun appui à un parti politique. Nous avons plutôt invité les électrices et les électeurs à accorder leur voix à la personne candidate qui ferait le mieux obstacle aux visées conservatrices. La FFQ s’est jointe à une large coalition composée de 20 groupes sociaux, culturels et syndicaux, représentant des centaines de milliers de membres qui a organisé une grande manifestation, le 5 octobre 2008. La population était invitée à venir manifester son opposition aux politiques conservatrices. La présidente de la FFQ était une des porteparole lors de cette manifestation. Dans le cadre de cette campagne électorale, la FFQ a obtenu une rencontre avec le chef du Parti Libéral du Canada, Stéphane Dion. Plusieurs questions cruciales ont été abordées, notamment les droits reproductifs et l’équité salariale. À la lumière des engagements pris, le chef du Parti Libéral est apparu déterminé à lutter contre les discriminations à l’égard des femmes. Il est clair que ces engagements ont été pris dans un contexte électoral. Or, nous voulons plus que des promesses... La FFQ s’est jointe à diverses organisations de la société civile, au Québec et au Canada pour appuyer la création d’un gouvernement de coalition entre le Parti Libéral du Canada et le NPD, appuyé par le Bloc Québécois. Lors de la présentation de son énoncé économique, le 27 novembre, le gouvernement minoritaire de Stephen Harper prévoyait abolir le financement public des partis politiques, supprimer le droit de grève des salariées et salariés de la fonction publique et s’attaquer au principe de l’équité salariale. Il a ainsi perdu la confiance des partis d’opposition et de la population. En réponse à ces attaques, le Parti Libéral et le NPD, appuyés du Bloc Québécois, ont projeté de renverser le gouvernement et de former vraisemblablement un gouvernement de coalition. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs grandes villes canadiennes. Un rassemblement s’est tenu à Montréal le 6 décembre. La présidente de la FFQ a été la première à y 52 prendre la parole, invitant les manifestantes et les manifestants à observer une minute de silence en mémoire des jeunes femmes de Polytechnique. Après quelques semaines, cette coalition des trois partis d’opposition s’est démantelée… Perspectives : La FFQ continuera à faire valoir un point de vue féministe sur tous les enjeux liés aux conditions de vie des femmes et à la défense de leurs droits lors d’une éventuelle campagne électorale fédérale, afin que les candidates et candidats ainsi que les chefs des différents partis politiques prennent des engagements en faveur des droits des femmes. Il est fort probable que des élections fédérales seront déclenchées dès l’automne prochain. La FFQ devrait y maintenir la même position et inviter les électrices et les électeurs à battre les conservateurs. 3.7.2 Campagne électorale au Québec Quelques semaines après l’élection générale au Canada, c’est en pleine crise économique que s’est déroulée la campagne électorale québécoise 2008. Une deuxième en moins de deux ans! La FFQ s’est jointe à une coalition ad hoc formée également de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires, la Coalition pour l’accès à l’aide juridique, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et la Coalition solidarité santé. Nous avons organisé une première activité, un forum citoyen : L’économie, au service de qui ?, qui a eu lieu le 24 novembre, à l’Université du Québec à Montréal. Trois panélistes ont lancé le débat sur les choix politiques actuels et leurs répercussions dans la société québécoise. Le but de l’événement était de donner la parole aux citoyennes et aux citoyens afin qu’ils s’expriment sur la question. Nous avons également multiplié les demandes de rencontre avec les chefs des partis politiques du Québec afin d’obtenir des engagements fermes en matière de lutte contre la pauvreté et pour le maintien d’un système de santé, universel et accessible. Alors que le Parti vert et Québec solidaire ont accepté l’invitation qui leur était lancée, l’Action démocratique du Québec, le Parti Libéral du Québec et le Parti Québécois ont refusé la demande de rencontre. Le refus de l’ADQ, du PLQ et du PQ nous a laissé un goût amer. La santé et la pauvreté sont des enjeux qui préoccupent une majorité de Québécoises et de Québécois Une campagne électorale, n’est-ce pas le moment privilégié pour faire des débats sur nos choix de société ? Le Premier ministre Jean Charest a formé un conseil des ministres composé également de femmes et d’hommes, respectant ainsi le principe de parité qu’il avait instauré en 2007. Cette parité a été mise en veilleuse avec le départ de Monique Jérôme-Forget. Depuis, l'arrivée de Clément Gignac au Conseil des ministres, le Premier ministre Charest se retrouve avec un déficit de deux femmes au sein de son équipe ministérielle. La FFQ a déploré publiquement ce recul. 53 3.7.3 Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la personne La FFQ a poursuivi sa participation à la Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la personne. On se rappelle que cette coalition pancanadienne a été mise sur pied pour lutter contre les mesures défavorables aux droits des femmes prises par le gouvernement du Canada. Cette année, la Coalition est intervenue à plusieurs reprises dans l’actualité, notamment en émettant des communiqués ou des lettres ouvertes, par exemple lors de la campagne électorale fédérale, lors de la présentation du budget ou lors de la session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU. La FFQ s’est jointe à une délégation de la Coalition lors d’un échange avec Michael Ignatieff, chef du Parti Libéral du Canada. Cette rencontre a permis d’obtenir plusieurs engagements, notamment en matière d’équité salariale. Michael Ignatieff s’est engagé à faire adopter une loi proactive si son parti forme le prochain gouvernement. Il s’est aussi engagé à rencontrer le mouvement des femmes du Québec. 3.7.4 Montée de l’antiféminisme Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine a mis sur pied un comité interministériel pour réfléchir aux moyens possibles pour prévenir certaines pratiques antiféministes de même que pour assurer la sécurité et le maintien des activités des différents groupes, représentantes et intervenantes, ciblés du mouvement des femmes. Ce comité, sous la responsabilité du ministère de la Sécurité publique, doit présenter ses recommandations aux différents ministères coresponsables. Parmi celles-ci, une recommandation concerne le soutien et l’accompagnement des groupes visés dans l’élaboration d’un plan de lutte contre l’intimidation et le harcèlement des groupes féministes, de leurs représentantes, intervenantes et usagères. La FFQ s’est jointe à L’R des centres de femmes du Québec, à la Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec et au Regroupement des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale pour assurer la mise en œuvre de cette recommandation. Perspectives : La FFQ prévoit contribuer aux travaux du comité formé pour répondre aux attaques d’anti-féministes, notamment à l’élaboration du plan de lutte à l’intimidation. 3.7.5 Rapport alternatif adressé au comité des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes La FFQ a produit un bref rapport alternatif afin de compléter le rapport adressé au comité des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes responsable de l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CÉDEF) présenté par l’Alliance féministe pour l’action internationale 54 (AFAI) du Canada. Dans ce rapport, nous avons dressé un portrait parcellaire des discriminations vécues par les Québécoises. En raison de l’absence d’un financement durable et suffisant destiné aux organismes de défense des droits de la personne, dont les groupes de femmes, il s’est avéré impossible de déposer un rapport plus complet. L’aspect parcellaire du présent rapport est d’autant malheureux que le Canada est un pays riche qui ne peut prendre prétexte des limitations de ses ressources pour justifier d’une part, les atteintes aux droits des femmes et d’autre part, les limitations du financement auquel a droit le mouvement des femmes! Une copie de ce rapport a été envoyée à tous les ministres québécois concernés. 3.7.6 Échec à la guerre Bien que la FFQ ne soit plus une membre très active au sein du Collectif Échec à la guerre, elle appuie les actions qu’il mène et relaie à ses membres tous les appels à la mobilisation. Cette année, des militantes de la FFQ ont assisté à des rencontres préparatoires au Sommet populaire québécois contre la guerre et la militarisation qui aura lieu les 14 et 15 novembre 2009. De plus, dans le cadre de la préparation à ce sommet, le comité femmes et mondialisation de la FFQ a coproduit, avec le Collectif Échec à la guerre, Mener la guerre pour le bien des femmes… vraiment ?, un fascicule de sensibilisation sur l’instrumentalisation des droits des femmes. La FFQ a également participé à la manifestation Canada-OTAN, hors d’Afghanistan organisée par Échec à la guerre, le 4 avril 2009, dans le cadre de la journée d’action internationale contre la guerre d’occupation en Afghanistan. 3.7.7 Solidarité avec les femmes palestiniennes Le 22 janvier dernier, la FFQ appelait la population à venir manifester en solidarité envers les femmes palestiniennes dont la vie quotidienne était devenue un véritable enfer sous l’effet du blocus israélien. Nous avons organisé et tenu une manifestation de solidarité devant le Complexe Guy-Favreau à Montréal, sur l’heure du midi, où nous avons aussi souligné le courage de femmes israéliennes qui résistent et s’opposent aux décisions du gouvernement israélien, et de nombreuses femmes juives qui partout à travers le monde affirment que ce massacre ne se fait pas « en leur nom ». Nous souhaitions également y dénoncer tous les intégrismes religieux et laïcs qui se nourrissent des guerres et qui constituent toujours une négation des droits des femmes. Nous voulions aussi faire entendre notre colère et notre indignation devant la position unilatéralement proisraélienne du Canada, seul pays ayant voté contre une résolution du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU condamnant l’offensive militaire israélienne de 2009. Avec la centaine de femmes présentes, représentant diverses organisations, la FFQ a réclamé un cessez-le-feu durable, le retrait de l’armée israélienne du territoire palestinien et la fin définitive du blocus de Gaza, une paix fondée sur la justice et sur le respect du droit international, le droit de retour et/ou de compensation pour les personnes réfugiées, la fin de l’occupation des territoires palestiniens, le démantèlement des colonies de peuplement juif, la démolition du « mur de la honte », la participation pleine et entière des femmes aux processus visant une solution politique négociée, ainsi que le droit à un recours et à la réparation pour les femmes victimes de cette agression. 55 La FFQ a également participé, le 10 janvier à une manifestation pour le retrait de l’Armée israélienne de Gaza, organisée par la Coalition élargie pour la justice et la paix en Palestine. 3.7.8 Solidarité avec les femmes mexicaines La FFQ a organisé, conjointement avec le Comité de solidarité avec les femmes de Ciudad Juárez et le Comité pour les droits humains en Amérique latine, une manifestation devant le Consulat du Mexique le 3 avril en solidarité avec les femmes mexicaines. Des manifestations ont eu lieu simultanément au Canada (à Montréal et à Ottawa) et au Mexique afin de dénoncer l’inaction du gouvernement mexicain face aux féminicides qui ont cours au Mexique, particulièrement dans la ville de Ciudad Juárez dans l’État de Chihuahua, et pour que soit retiré de ses fonctions d’ambassadeur du Mexique au Canada, Francisco Javier Barrio Terrazas, en raison de l’attitude machiste et de la passivité dont il a fait preuve dans ce dossier. Sa nomination a été entérinée par le gouvernement du Canada le 26 février 2009. Gouverneur de l’État de Chihuahua de 1992 à 1998, il s’est opposé à la création d’une Commission d’enquête sur les assassinats de femmes. Son gouvernement et lui-même ont alors été publiquement blâmés par la Commission nationale des droits humains, un organisme gouvernemental officiel, pour la négligence et le sexisme qui ont marqué les investigations sur les assassinats de femmes et pour l’impunité quasi totale qui en a résulté. Ciudad Juárez présente une situation aiguë et inusitée de violence envers les femmes. Plus de 450 cas d’assassinats de femmes sont demeurés dans l’impunité totale depuis 1992. Après plus de 16 ans de lutte, la situation n’a pas changé au Mexique et la sécurité des Mexicaines est toujours très précaire. Une enquête menée par le parlement mexicain a évalué à 2 232 le nombre d’assassinats de femmes entre 2006 et 2007 à travers le pays. Outre le retrait de Francisco Javier Barrio Terrezas de ses fonctions, les personnes présentes aux manifestations canadiennes et mexicaines ont également réclamé du gouvernement mexicain qu’il respecte son engagement quant aux différents traités internationaux signés et ratifiés, soit la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention interaméricaine de Belém do Para sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre la femme. L’État mexicain doit aussi mettre fin à l’impunité et à la corruption qui paralysent l’appareil judiciaire et les forces de sécurité du pays. Pour sa part, le gouvernement canadien a été appelé à poursuivre son devoir de vigilance à l’égard de la situation préoccupante des droits humains au Mexique et à inviter le gouvernement mexicain à assurer la protection des femmes victimes de violence à travers le Mexique. 3.7.9 Monde des femmes 2011 La FFQ fut invitée à se joindre au Comité consultatif pancanadien chargé de soutenir l’organisation de Monde des femmes 2011, un grand forum international qui rassemble tous les trois ans, différents chercheurs et chercheures, décideurs et décideures, militants et militantes, journalistes et artistes. Lors de la dernière conférence qui a réuni 2 500 personnes à Madrid en 2008, Ottawa-Gatineau a été confirmée comme ville d’accueil du 56 forum de 2011. Le forum se tiendra du 2 au 7 juillet 2011 sous le thème « Inclusion, exclusions et réclusions : vivre dans un monde globalisé ». Perspective : La FFQ poursuivra sa participation au sein du Comité consultatif pancanadien afin de contribuer à l’organisation et à la mobilisation du mouvement des femmes du Québec pour le forum Monde des femmes 2011. 3.7.10 Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme La FFQ était représentée au comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Elle a ainsi contribué à la préparation de l’événement de célébration du 60e anniversaire. La FFQ a écrit un texte sur les droits des femmes et la présidente a participé à l’événement ayant eu lieu le 10 décembre 2008, le 10 décembre étant la journée officielle de commémoration de l’adoption de la Déclaration. 3.8 Alliances En 2008-2009, la FFQ était membre ou représentée dans les groupes suivants : Alliance canadienne féministe pour l’action internationale (AFAI)/Canadian Feminist Alliance for International Action (FAFIA) (Louise Riendeau, coordonnatrice des dossiers politiques au Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, a été déléguée par la FFQ au conseil d’administration de l’AFAI) Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF) Coalition ad hoc pour la défense des droits des peuples autochtones Coalition pour la consolidation des services de garde et du soutien communautaire aux familles Coalition pour l’égalité des femmes (collectif pancanadien de groupes de femmes) Collectif 8 mars Collectif échec à la guerre Collectif pour un Québec sans pauvreté Comité 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme Comité aviseur IREF/Relais-femmes sur la diversité religieuse et solidarité féministe Comité de défense collective des droits (DCD) rattaché au Réseau québécois de l’action communautaire autonome Comité de travail du CIAFT sur la Loi sur l’équité salariale Comité québécois de mobilisation contre C-484 Conseil d’administration de l’IREF Comité d’intégration laïc Groupe des 13 Maison Parent-Roback Marche mondiale des femmes 57 Regroupement pour un régime québécois d’assurance parentale Relais-femmes Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes 58 4. Infrastructure 4.1 Les ressources financières Cette année, la FFQ a réussi à atténuer son déficit accumulé. Nos efforts collectifs pour améliorer la santé financière de la FFQ ont porté fruit. Nos états financiers affichent un surplus de 8 916 $ pour l’année financière qui s’est terminée le 31 mars 2009. Ce surplus permettra de diminuer le déficit accumulé qui, si on enlève la valeur nette des immobilisations, sera maintenant de 16 147 $. Évidemment, tout n’est pas gagné, mais nous pouvons être fières du travail accompli. Nous voulons profiter aussi de l’occasion pour remercier toutes les personnes et organisations qui, cette année encore, ont répondu à nos demandes d’aide. Merci aussi à celles qui ont la difficile tâche d’administrer les ressources très limitées de la FFQ. 4.2 Le développement financier Sollicitation postale et activités de collecte de fonds La campagne postale de financement avait pour thème cette année : « La FFQ, une voix pour toutes les femmes ». Joyeuse et colorée, la campagne abordait des thèmes sérieux comme la lutte à la pauvreté, les politiques du gouvernement Harper et le droit à l’avortement. La FFQ a fait deux envois de sollicitation postale à ses membres, donatrices et donateurs. La sollicitation postale est la principale activité de financement de la FFQ. Elle constitue aussi une part importante de ses revenus autonomes. La FFQ peut également compter sur l’appui d’une centaine de personnes donatrices mensuelles. Ces personnes contribuent de façon importante à assurer une stabilité financière à notre organisation puisqu’à chaque mois un montant prédéterminé est versé automatiquement à la FFQ. Pour l’année 2008-2009, la sollicitation postale à elle seule a rapporté 98 623 $. Par ailleurs, plusieurs groupes alliés font preuve de solidarité et appuient généreusement la FFQ, soit pour ses activités régulières ou dans le cadre de projets spéciaux. Les communautés religieuses et les syndicats sont des acteurs importants dans le financement autonome de la FFQ. Leur appui témoigne d’une grande solidarité et d’un engagement indéfectible de ces réseaux envers la cause des femmes. L’ensemble des activités de collecte de fonds de la FFQ, incluant la sollicitation postale, a rapporté la somme totale de 163 356 $. Les fondations La Fondation Solstice a été encore cette année une alliée indéfectible de la FFQ. La Fondation Solstice a contribué à soutenir financièrement le projet du Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs. La FFQ et le mouvement 59 RebELLEs ont d’ailleurs été invités par la Fondation Solstice, à participer à une rencontre d’échange sur les perspectives de financement et les besoins des groupes, le 11 mars 2009. Deux autres fondations ont aussi financé le Rassemblement, il s’agit du Fonds ClaireL'Heureux-Dubé pour la justice sociale et de la Fondation canadienne des femmes. Nous les remercions pour leur appui. Programme promotion de la femme La FFQ bénéficie présentement d’une subvention du Programme promotion de la femme qui s’échelonne sur trois ans. Cette importante subvention nous permet de travailler sur des dossiers qui touchent l’amélioration de l’autonomie économique des femmes, plus particulièrement celle des jeunes femmes, des femmes aînées et des femmes immigrantes. Le don en ligne De plus en plus populaire, le don en ligne est, pour certaines personnes, une façon simple et sécuritaire de faire un don. La FFQ offre encore cette année la possibilité de faire un don en ligne via le portail sécurisé de Canada don11. Nous croyons que c’est en diversifiant les moyens de donner que nous réussirons à augmenter nos revenus de campagnes de financement. Dans nos projets de refonte du site Internet de la FFQ, une place plus importante sera faite au don en ligne. Des projets porteurs Évidemment, toutes les actions d’envergure autour de la Marche mondiale des femmes en 2010 seront au cœur de nos activités de financement et de collecte de fonds. Néanmoins, la FFQ devra être prudente, car il est fort probable que la crise économique qui nous touche présentement aura des impacts négatifs sur nos campagnes de financement. Perspectives : La FFQ poursuivra sa consolidation financière. Elle développera notamment des stratégies de sollicitation qui utilisent davantage les nouvelles technologies. 4.3 La Maison Parent-Roback Nous avons poursuivi notre participation au sein du conseil d’administration de la Maison Parent-Roback, en assistant à trois réunions régulières, à une assemblée générale spéciale pour le projet de relocalisation ainsi qu’à l’assemblée générale régulière. Le conseil d’administration est composé de six représentantes des membres actives de la Maison et de trois membres alliées, élues par l’assemblée générale. De plus, un comité de 11 http://www.canadahelps.org/CharityProfilePage.aspx?CharityID=s91793. 60 gestion interne, composé d’au moins trois membres actives, voit aux affaires courantes de la Maison. Il est à noter que les femmes, individuellement, peuvent devenir membres alliées. De plus, nous avons poursuivi notre implication dans le comité de relocalisation en participant à cinq réunions. Soulignons aussi la grande participation militante de quelques membres de l’équipe de la FFQ à la chorale Les Voies féministes de la MPR et sa présence à plusieurs concerts (manifestations, spectacles-bénéfices, événements spéciaux, enregistrement, etc.). Grâce au dynamisme de la coordonnatrice de la Maison, nous avons pu profiter cette année d’un nouveau service de photocopies auquel plusieurs groupes ont accès. Tous les profits générés sont utilisés pour payer les services de l’Artothèque, qui nous permet d’accrocher aux murs de nos salles de réunion du rez-de-chaussée des oeuvres d’art que nous pouvons changer aux trois mois, réservant le choix de ses œuvres aux groupes qui utilisent les services de photocopies. Le projet de relocalisation poursuit son cours. Rappelons que son objectif principal est de résoudre le problème de recherche récurrente de financement associé au désir d’améliorer les services aux membres et de permettre un élargissement de son membership. Le projet de l’immeuble sur la rue de Gaspé va bon train. En plus d’Atelier habitation Montréal, nous avons de nouveaux partenaires financiers, en l’occurrence le groupe Amnistie Internationale et le CPE Villeneuve. Nous avons fait conjointement une offre d’achat à la Ville de Montréal propriétaire de l’immeuble visé, offre qui doit incessamment être présentée au comité exécutif de la Ville. Nous possédons un projet très mobilisateur pour la population des quartiers Plateau Mont-Royal et Mile End et y avons plusieurs alliés, ainsi que l’appui de personnalités politiques. Si ce projet se concrétisait, nous pourrions aménager dans nos nouveaux locaux vers décembre 2010. Parallèlement, nous poursuivons la recherche d’autres sites. 61 5. Recommandations 2009-2010 Voici les recommandations pour le plan d’action 2009-2010. Dans un premier temps, le CA présente un rappel des priorités, réflexions et activités qui sont déjà amorcées et qui se poursuivront en 2009-2010. Ces rappels ne feront pas l’objet de recommandations pour adoption. Seules les nouvelles actions, prises de position politiques ou modifications de mandats de comités seront proposées pour adoption par les membres à l’assemblée générale annuelle (voir les trois nouvelles actions – recommandations à la section 5.3). En novembre 2003, lors du Congrès d’orientation, les membres ont retenu quatre grandes orientations autour desquelles s’articulent les priorités d’action de la FFQ depuis : lutter contre la pauvreté, les différentes formes de violence envers les femmes, les discriminations et la mondialisation néolibérale et patriarcale. S’ajoutent dans le plan d’action les axes : dossiers conjoncture, vie associative et infrastructure. 5.1 Rappel des grandes priorités Les grandes priorités déjà identifiées pour 2009-2010 sont au nombre de deux : A) La coordination des actions de la Marche mondiale des femmes 2010 B) La poursuite des actions pour accroître l’autonomie économique des femmes Voici ce qu’il est prévu de réaliser dans la prochaine année pour chacune de ces deux priorités. A) La coordination des actions de la Marche mondiale des femmes 2010 Lors de la VIIe rencontre internationale de la MMF qui a lieu en Galice, du 14 au 21 octobre 2008, les coordinations nationales dont la CQMMF ont déterminé le plan d’action international de 2010 avec le lancement le 8 mars, l’appel à organiser des marches, le vêtement de la solidarité et la clôture, le 17 octobre 2010. Ces actions entourant la Marche mondiale des femmes (MMF), tant sur les plans québécois, canadien, panaméricain qu’international, touchent l’ensemble des quatre grandes orientations de la FFQ. La FFQ assume déjà le leadership de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) en y coordonnant les travaux. En 2009-2010, la FFQ coordonnera la mise en œuvre du plan d’action de la MMF 2010 au Québec, en misant sur la décentralisation des pouvoirs, des responsabilités et du financement avec les groupes membres de la CQMMF et dans les diverses régions du Québec. Voici les moyens d’action qui seront mis en œuvre afin de poursuivre le travail déjà amorcé : 62 9 Coordonner avec les groupes porteurs des revendications, la lutte pour l’obtention de gains sur ces revendications priorisées par la CQMMF; 9 soutenir la mobilisation et l’organisation des marches du 12 au 16 octobre 2010; 9 produire des outils d’éducation populaire et de sensibilisation, multimédias, etc.; 9 assurer la médiatisation des actions et des réponses gouvernementales aux revendications; 9 produire, notamment avec le Collectif 8 mars, du matériel promotionnel pour maximiser la visibilité de la MMF 2010 et soutenir l’autofinancement; 9 organiser un lancement national des actions et des revendications le 8 mars 2010; 9 travailler avec les groupes du Bas-St-Laurent à l’organisation de la journée d’action nationale de la MMF 2010 qui aura lieu le 17 octobre 2010 à Rimouski; 9 concevoir une campagne de financement pour la réalisation des actions que la FFQ s’est engagée à faire. B) La poursuite des actions pour accroître l’autonomie économique des femmes Les femmes sont particulièrement vulnérables sur le plan économique selon divers parcours de vie : lorsqu’elles sont jeunes, aînées ou suite à des parcours d’immigration. En 2009-2010, la FFQ poursuivra diverses actions susceptibles de contribuer à l’amélioration de l’autonomie économique des femmes. Ces actions informeront, sensibiliseront et outilleront afin que les femmes soient davantage en mesure d'agir pour améliorer leur autonomie économique. Concrètement,la FFQ réalisera dans la prochaine année : 9 Des sessions de formation sur le racisme et l’emploi afin de sensibiliser les militantes et les organismes concernés à cette problématique, particulièrement aux enjeux sur la reconnaissance des expériences et des compétences acquises à l’étranger; 9 des sessions de formation sur l’intersectionnalité des oppressions, offertes conjointement par la FFQ et Relais-femmes afin de sensibiliser principalement les membres de la FFQ à des discriminations particulières que vivent certaines femmes (par exemple les femmes racisées, immigrantes, autochtones, lesbiennes ou celles vivant avec une limitation fonctionnelle); 9 la consolidation d’un comité intersectoriel sur les femmes immigrantes et l’emploi qui commencera à cibler des actions sur le droit au travail des femmes immigrantes et racisées; 9 la production et la diffusion de l’outil de sensibilisation Citoyennes à part entière toute la vie, sur les femmes aînées, notamment par le biais d’une tournée dans cinq régions du Québec; 9 la production de capsules multimédia et d’une trousse pédagogique, et la tenue d’ateliers sur l’autonomie économique des femmes; 63 9 la diffusion des contenus spécifiques produits par le comité organisateur de Toujours RebELLEs sur les enjeux touchant l’autonomie économique chez les jeunes femmes. 5.2 Rappel des autres actions déjà entreprises et qui se poursuivront Une grande partie des actions dans les quatre grandes orientations du plan d’action, soit de lutter contre la pauvreté des femmes, les différentes formes de violence envers les femmes, les discriminations et la mondialisation néolibérale et patriarcale, se retrouve dans les deux priorités telles qu’elles ont été rappelées précédemment. D’autres actions qui ne s’inscrivent pas dans l’une ou l’autre des priorités, se poursuivront aussi en 20092010 relativement à ces quatre orientations ainsi qu’aux autres axes du plan de travail : dossiers conjoncture, vie associative et infrastructure. De plus, la FFQ continuera d’être active dans plusieurs lieux de représentation et de concertation (Groupe des 13, Collectif 8 mars, RQIC, etc.). Enfin, ce rappel des actions entreprises ne tient pas compte non plus de l’ensemble des activités régulières (vie associative, gestion financière, participation à la vie de la Maison Parent-Roback, etc.) ni des nombreuses autres interventions médiatiques (luttes contre les intégrismes, prises de position politiques extrêmement variées, etc.). Défense des droits des femmes Lutte contre la pauvreté Collectif pour un Québec sans pauvreté : • La FFQ maintiendra une participation active au sein du Collectif pour un Québec sans pauvreté et assurera auprès des membres de la FFQ le relais des actions qui seront entreprises par le Collectif, notamment celles en vue de l’obtention d’un réel plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Budget du Québec et du Canada : • La FFQ continuera d’interpeller les gouvernements québécois et canadien afin d’obtenir des engagements, notamment en matière de lutte contre la discrimination à l’égard des femmes et de lutte à la pauvreté, ainsi qu’en matière de soutien aux familles. En ce sens, les représentations et les mobilisations se poursuivront afin que les budgets 2010-2011 respectent ces engagements. Équité salariale : • Mobilisée depuis près de 20 ans pour le droit à l’équité salariale, la FFQ, en étroite collaboration avec le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), continuera de suivre l'évolution de ce droit pour toutes les travailleuses, particulièrement pour y revendiquer les droits des travailleuses non syndiquées. 64 Lutte contre les violences à l’égard des femmes 12 jours d’action contre les violences envers les femmes : • La FFQ, en étroite collaboration avec les groupes directement concernés, coordonnera les 12 jours d’action contre les violences envers les femmes, du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 6 décembre (Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes) 2009 : o en coordonnant un comité organisateur; o en organisant le lancement des 12 jours d’action, le 25 novembre 2009; o en publiant sur son site Internet un calendrier national d'actions; o en organisant un grand rassemblement commémoratif le 6 décembre 2009, en lien avec les activités du 20e anniversaire du « Massacre de Polytechnique ». 20e anniversaire du « massacre de Polytechnique » : • La FFQ poursuivra sa participation au comité de coordination des événements du 20e anniversaire du « massacre de Polytechnique », principalement en coordonnant le volet rassemblement du 6 décembre 2009. Lutte pour le droit au libre choix : • La FFQ continuera de lutter pour le droit au libre choix. L’année 2009 marquera le 20e anniversaire de « l’affaire Chantal Daigle ». La FFQ participera au comité d’organisation des actions et des événements soulignant cet anniversaire. Lutte contre les diverses discriminations à l’égard des femmes Reconnaissance des droits des lesbiennes : • La FFQ appuiera et poursuivra des actions, selon la conjoncture, avec les organismes de défense des droits des lesbiennes. • La FFQ continuera d’inclure, de façon transversale, les enjeux liés aux multiples discriminations vécues par les lesbiennes dans ses diverses actions, par exemple, lors de la session de formation sur l’intersectionnalité des oppressions. Femmes autochtones : • La FFQ poursuivra sa participation à la coalition ad hoc pour la défense des droits des peuples autochtones en vue d’obtenir la ratification par le Canada de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. 65 • La FFQ, via diverses instances, continuera également d’avoir des liens d’échanges avec des femmes et des organismes des Premières Nations. Lutte contre la mondialisation capitaliste et patriarcale Guerre et militarisation : • Le comité femmes et mondialisation de la FFQ continuera à approfondir le thème de la guerre et la militarisation, et à faire valoir le point de vue féministe sur le sujet, notamment lors du Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme qui aura lieu à Montréal les 14 et 15 novembre 2009. Crise économique mondiale : • Le comité femmes et mondialisation contribuera à approfondir l’analyse féministe de la FFQ sur la crise économique mondiale et diffusera cette analyse auprès des membres et groupes alliés. Recherche et formation : • Le comité femmes et mondialisation poursuivra le projet de recherche sur la libéralisation des marchés et les conditions de travail et de vie des femmes au Québec (1989-2005). • Il continuera également d’offrir des sessions de formation sur des sujets en lien avec les femmes et la mondialisation. Forum social québécois : • La FFQ participera aux activités du Forum social québécois par la publication d’une programmation féministe et par l’organisation et l’animation d’ateliers lors du Forum. Autres actions liées à la conjoncture Campagne électorale fédérale : • La FFQ continuera à faire valoir un point de vue féministe sur tous les enjeux liés aux conditions de vie des femmes et à la défense de leurs droits lors d’une éventuelle campagne électorale fédérale, afin que les candidates et candidats ainsi que les chefs des différents partis politiques prennent des engagements en faveur des droits des femmes. Analyse féministe de la famille : • La FFQ poursuivra son engagement féministe en faveur de l’amélioration des services aux familles et pour la défense du réseau des services de garde. 66 Monde des femmes 2011 : • La FFQ poursuivra sa participation au sein du Comité consultatif pancanadien afin de contribuer à l’organisation et à la mobilisation du mouvement des femmes du Québec pour le forum Monde des femmes 2011. La vie associative de la FFQ Le membership de la FFQ : • La FFQ poursuivra diverses actions afin d’augmenter le membership individuel, notamment à l’occasion des actions de la MMF 2010. • Des stratégies seront élaborées pour améliorer le sentiment d’appartenance à la FFQ, notamment en offrant la possibilité de devenir membres non seulement pour une période d’un an, mais aussi de trois ou cinq ans, afin de faciliter le membership individuel. Le site Internet : • Les contenus du site seront mis à jour et le visuel graphique repensé. La plateforme sera changée afin d’en faire un espace interactif et participatif. • Une section Marche mondiale 2010 sera développée. • Des stratégies de communication seront élaborées qui utiliseront les nouvelles technologies de communication Web 2.0 (Facebook, Blogues, Twitter, etc.). Les listes électroniques : • Une réflexion sera amorcée concernant les listes électroniques (membres, En marche, RebELLEs, CQMMF), sur les objectifs poursuivis, le contenu et la forme. Infrastructure Développement financier : • La FFQ poursuivra sa consolidation financière. Elle développera notamment des stratégies de sollicitation qui utilisent davantage les nouvelles technologies. 67 5.3 Nouvelles actions Voici les nouvelles actions proposées pour l’année 2009-2010, sur la laïcité, la poursuite des actions de Toujours RebELLEs! et la lutte contre les attaques anti-féministes. Laïcité Considérant la proposition déposée à l’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009 sur la laïcité; Considérant qu’elle nécessite de réfléchir sur le modèle de laïcité souhaité et sur le moyen juridique le mieux adapté pour énoncer les orientations de ce modèle de laïcité; Considérant que les instances et les membres de la FFQ auront besoin de s’outiller sur la laïcité et les différents outils juridiques; Considérant également qu’un comité sur la laïcité réunissant différentes organisations existe depuis un an environ auquel participe la FFQ, et que ses travaux pourront être mis à contribution dans la démarche; 1. Il est proposé que la FFQ mette sur pied un comité de travail qui poursuivra la réflexion afin de contribuer au débat public sur la laïcité et d’inciter l’État québécois à définir juridiquement les grandes orientations du modèle québécois de laïcité ainsi que les principes de la neutralité de l’État et de ses institutions, au moyen d’une charte, d’une loi ou autrement. Toujours RebELLEs Considérant que le projet Toujours RebELLEs, initié et supporté par la FFQ, s’appuie sur quelques grands principes qui en définissent l’orientation, tels que mis de l’avant depuis le début : décentralisation, autonomie et empowerment (par les jeunes féministes et pour les jeunes féministes); 2. Il est proposé que le rôle de la FFQ, dans la poursuite du projet Toujours RebELLEs, soit restreint au soutien (dans les limites du financement obtenu par la FFQ pour assurer les suites de ce projet) et au renforcement mutuel dans des luttes concrètes, de sorte que : 2.1 La FFQ soutienne le travail du secrétariat pancanadien basé à Montréal qui a pour mandat de : o appuyer la structuration et le développement du mouvement RebELLEs pancanadien; o soutenir le nouveau comité organisateur du 2e rassemblement qui aura lieu à Winnipeg en 2011; o soutenir également les communications au sein du mouvement. 2.2 La FFQ, en collaboration avec la coordination québécoise RebELLEs et le secrétariat pancanadien du mouvement RebELLEs, contribue 68 principalement à la mobilisation de jeunes femmes et de jeunes féministes pour les actions de la MMF en 2010 au Québec. Attaques anti-féministes Considérant qu’un comité a été mis en place réunissant une représentation de différents ministères et de groupes de femmes visés par les attaques d’anti-féministes, dont la FFQ; Considérant qu’il a été décidé à ce comité d’élaborer un plan de lutte à l’intimidation; Considérant qu’une recherche a également été entreprise par le Conseil du statut de la femme pour documenter les attaques vécues par des groupes de femmes de la part d’anti-féministes; 3. Il est proposé que la FFQ contribue aux travaux du comité formé pour répondre aux attaques d’anti-féministes, notamment à l’élaboration du plan de lutte à l’intimidation. 69 Annexe 1 – Le rayonnement de la FFQ ¾ Mémoires12 Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, Fédération des femmes du Québec, Les répercussions du régime d’assurance-emploi actuel sur les femmes au Canada, mémoire présenté au Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des Communes, avril 2009. Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, Fédération des femmes du Québec, Commentaires du CIAFT et de la FFQ sur le projet de loi n° 25, Loi modifiant la Loi sur l’équité salariale du Québec, mémoire présenté à la Commission de l’économie et du travail, mars 2009. ¾ Publications13 Mener la guerre pour le bien des femmes... vraiment ?, fascicule préparatoire au Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme produit conjointement par le Collectif Échec à la guerre et le comité femmes et mondialisation de la Fédération des femmes du Québec, juin 2009. Débat sur la laïcité et le port de signes religieux ostentatoires dans la fonction et les services publics québécois, proposition et réflexion du conseil d’administration de la FFQ pour l’assemblée générale spéciale du 9 mai 2009. Les femmes immigrantes dans les postes décisionnels, recherche effectuée pour la FFQ par Yasmina Chouakri, avril 2009. Burrows, Nancy, Changer le monde pour changer la vie des femmes… Changer la vie des femmes pour changer le monde…, article paru dans le Journal Alternatives, Vol. 15, No. 6, mars 2009, p. 4. Un point de vue féministe sur la crise financière : Une autre économie pour un autre monde, article du comité femmes et mondialisation de la Fédération des femmes du Québec, paru dans le Bulletin de liaison international de la Marche mondiale des femmes, mars 2009. Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, Fédération des femmes du Québec, Consultations prébudgétaires du Québec, 2009-2010, contribution de la Fédération des femmes du Québec et du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, février 2009. 12 13 Pour consulter les mémoires sur le site Internet de la FFQ : http://www.ffq.qc.ca/pub/memoires.html. Pour consulter l’ensemble des publications de la FFQ : http://www.ffq.qc.ca/pub/. 70 Fédération des femmes du Québec, Des discriminations vécues par les femmes au Québec, Annexe à L’inégalité des femmes au Canada, rapport soumis par l’Alliance canadienne féministe pour l’action internationale au Comité des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes à l’occasion de la revue des 6e et 7e rapports périodiques du Canada, septembre 2008. Le Féminisme en bref, numéro spécial 2008, août 2008. ¾ Communications (conférences, présentations, articles, etc.) Burrows, Nancy, Le port de signes religieux dans la fonction et les services publics québécois, conférence devant l’assemblée du Conseil national de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), St-Hyacinthe, 3 juin 2009. Legault, Barbara, Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche : la Marche mondiale des femmes en 2010, conférence devant l’assemblée du Conseil national de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), 3 juin 2009. Asselin, Michèle, présentation lors de la consultation sur le port de signes religieux ostentatoires au conseil des régions du Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, Montréal, 26 mai 2009. Asselin, Michèle, Marche mondiale des femmes, réduction de la pauvreté, conférence présentée au Forum social canadien, organisé par le Conseil canadien de développement social, Calgary, 21 mai 2009. Burrows, Nancy, Les femmes, la guerre et la paix, présentation auprès des membres de l’Intersyndicale des femmes, Longueuil, 19 mai 2009. Chiu, May, L’évolution du mouvement des femmes au Québec, présentation au séminaire Le rôle des femmes immigrantes dans la société québécoise, organisé par l’Association des femmes moldaves du Québec, Montréal, 16 mai 2009. Legault, Barbara, Le Rassemblement pancanadien de jeunes féministes Toujours RebELLEs! : bilan et perspectives, atelier au Forum social lavallois, Laval, 25 avril 2009. Chiu, May, membre du panel Comment le français peut-il être la langue de la cohésion sociale au Québec ?, dans le cadre du colloque Le français, une langue pour tout et pour tous, organisé par l’Institut du Nouveau Monde en collaboration avec le Conseil supérieur de la langue française, Montréal, 3 avril 2009. Asselin, Michèle, conférence pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Longueuil, 25 mars 2009. Burrows, Nancy, Unies, mobilisées et certaines d’avancer, présentation auprès des employées de Revenu Québec (SFPQ), Montréal, 18 mars 2009. 71 Asselin, Michèle, Les grands axes des acquis issus de la lutte des femmes et les perspectives d’avenir partagés par les mouvements féministes et syndicaux, conférence devant les syndicats de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Trois-Rivières, 10 mars 2009. Asselin, Michèle, présentation au Colloque Visibilité lesbienne : de l’oppression à la reconnaissance, les conditions de vie des lesbiennes venues d’ailleurs, des femmes lesbiennes et bispirituelles des premières nations, Montréal, 8 mars 2009. Chiu, May, Réflexion et recommandation pour l’inclusion des communautés LBGT dans les communautés culturelles, panel sur les organismes des communautés culturelles au Colloque Visibilité lesbienne : de l’oppression à la reconnaissance, les conditions de vie des lesbiennes venues d’ailleurs, des femmes lesbiennes et bispirituelles des premières nations, Montréal, 8 mars 2009. Pulchérie, Nomo Zibi, Féminisme à travers le monde : la situation du mouvement des femmes au Cameroun, communication lors de la table ronde organisée par Campus féministe de l’Université de Montréal, dans le cadre de la Semaine interculturelle de l’action humanitaire et communautaire de l’Université de Montréal, Montréal,11 février 2009. Asselin, Michèle, Histoire des mouvements féministes dans le monde : l’exemple de la Marche mondiale des femmes, colloque Être Femme Aujourd’hui, Gennevilliers (France), 30 janvier 2009. Burrows, Nancy, Où en sommes-nous au Québec avec la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale?, conférence dans le cadre du 35e anniversaire du Centre St-Pierre, Montréal, 28 janvier 2009. Asselin, Michèle, Stratégies et bonnes pratiques pour la promotion de l’égalité entre les sexes et l’avancement des droits des femmes, conférence internationale Droits des femmes et égalité des sexes dans la coopération canadienne : défis et perspectives, Montréal, 19 et 20 janvier 2009. Leblanc, Mélissa (comité organisateur Toujours ReBELLEs), À partir de nos luttes actuelles, comment élargir la perspective ? Construire nos solidarités sociales par les droits humains, témoignage d’une militante lors du séminaire organisé par la Ligue des droits et libertés à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, Montréal, 4 et 5 décembre 2008. Burrows, Nancy, Les femmes et la guerre, conférence devant l’assemblée du Conseil national de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), St-Hyacinthe, 3 décembre 2008. Asselin, Michèle, présentation à l’Association des religieuses pour la promotion des femmes (ARPF), Montréal, 22 novembre 2008. 72 Burrows, Nancy, La mondialisation de la pauvreté, présentation devant les membres du Groupe solidarité justice – CND, Montréal, 22 novembre 2008. Asselin, Michèle, 30 ans au service des enfants et des familles, participation à une table ronde organisée par le Regroupement des Centres de la petite enfance de l’Île de Montréal, Montréal, 21 novembre 2008. Lévesque, Sylvie, Du réseautage national au réseautage international, l’expérience de la Marche Mondiale des Femmes, présentation au séminaire professionnel Uniterra sur les droits des femmes et le réseautage, Le Cap (Afrique du sud), 13 novembre 2008. Chouakri, Yasmina, Le féminisme face aux défis du multiculturalisme, présentation sur les accommodements raisonnables et le racisme dans le cadre du Congrès international des recherches féministes de la francophonie plurielle, Rabat (Maroc), octobre 2008. Asselin, Michèle, Dialogue avec les politiques et mobilisation, Égalité femmes-hommes dans l’espace francophone, Du dire au faire, panel organisé par l’Organisation internationale de la francophonie, Québec, septembre 2008. Note : La FFQ rencontre régulièrement des féministes d’autres pays. Ainsi, en 2008-2009, à titre d’exemple, elle a reçu des féministes de Cuba, de la France, du Liban ainsi qu’une délégation de plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest. 73 Annexe 2 – Les membres des différentes instances, les bénévoles et les militantes A) Les membres du conseil d’administration, de l’équipe de travail, les contractuelles et les bénévoles de la FFQ Le comité exécutif Michèle Asselin Micheline Bourassa Nancy Burrows Emilia Castro Marie Céline Domingue Carolle Mathieu Présidente Secrétaire Coordonnatrice de la FFQ (observatrice) Vice-présidente aux membres associatives Vice-présidente aux membres individuelles Trésorière Les administratrices Régine Alende Tshombokongo Centre d’encadrement pour jeunes filles immigrantes (CEJFI) Denyse T. April Fédération autonome du collégial (FAC) – condition féminine et comité égalité Carole Hébert Représentante des travailleuses Angela Hernandez Représentante des femmes démunies économiquement ou subissant une double discrimination Sylvie Lévesque Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec Chantal Locat Comité de la condition des femmes de la CSQ Élahé Machouf Association des femmes iraniennes de Montréal Josiane Oscar Association des femmes immigrantes de l’Outaouais Anne Pasquier Table des groupes de femmes de Montréal Alexandra Pierre Association des aides familiales du Québec (à partir de septembre 2009) Louise Riendeau Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale Lise St-Jean Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie Ghislaine Vézina Collectif régional Léa-Roback de Québec L’équipe des travailleuses (au 1er juin 2009) Michèle Asselin Nancy Burrows May Chiu Chantal Gagnon Carole Hébert Claudette Lambert Barbara Legault Ghislaine Sathoud Présidente Coordonnatrice Organisatrice communautaire, responsable du dossier des femmes immigrantes et racisées Responsable de la gestion financière et comptable Responsable du membership et adjointe administrative Responsable du développement financier et des communications internes et webmestre Responsable de la mobilisation et de la CQMMF Agente de communication (projet spécial) 74 Les contractuelles et contractuels Avantage Communications Manon Allard Marie-Noëlle Arsenault Traduction Comptable agréée Montage du film Toujours RebELLEs (Funambules Médias) Elsa Beaulieu Contractuelle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs Michel Berthiaume Informatique (C2 Solutions) Gisèle Bourret Coordination comité des aînées Chantal Bousquet Interprétation en langue des signes québécois Élise Boyer Traduction Michelle Briand Révision Ève Cantin-Lafrance Contrat pour le rassemblement « Toujours Rebelles » et traduction Julie Cameron Graphisme Yasmina Chouakri Membre de l’équipe (jusqu’à la fin novembre 2008) et rédaction Denise-Madeleine Cotte Graphisme Monique Crouillère Prise de notes, transcription et réécriture Émilie Gendron Traduction Nicole Kennedy Traduction Ève-Marie Lacasse Contractuelle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs, traduction et interprétation Nicole Lacelle Évaluation et animation Mélissa Leblanc Contractuelle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs et pour l’organisation du 6 décembre, prise de notes et rédaction pour le Collectif 8 mars Miori Lacerte Lamontagne Montage du film Toujours RebELLEs et traduction Ève-Marie Lampron Prise de notes et rédaction Linda Lévesque Communications médias (LCOM Inc.) Sylvia Martinez Animation Maguy Mettelus Animation Magdalena Molineros Consultation Suzanne Nault Interprétation en langue gestuelle Loreto Quidel Interprétation Emma St-Denis Organisation du spectacle pour le Rassemblement Toujours RebELLEs (Productions Tituba) Monique Simard Animation Alionka Skup Interprétation Stéfany Ranger Communications médias (LCOM Inc.) Marie Rouleau Graphisme (Rouleau-Paquin Communications Inc.) Andrée Savard Secrétariat d’assemblées, rédaction et révision Tatou communication visuelle Graphisme Les bénévoles et militantes Comme à chaque année, l’équipe de travail de la FFQ a pu réaliser ses nombreux mandats grâce à l’aide inestimable de ses bénévoles et militantes. Nous sommes désolées de ne pas pouvoir les nommer toutes et tous, mais nous tenons à les remercier 75 chaleureusement. Pour l’année 2008-2009, notons tout particulièrement l’appui militant de Gisèle Ampleman, Micheline Bourassa, Gisèle Bourret, Aline Côté, France Dutilly, Lorraine Fontaine, Élisa Fernandez, Lynda Gadoury, Nancy Guberman, Thérèse HurteauFarinas, Pulchérie Nomo Zibi, Louise Riendeau, Ruth Rose, Christiane Sibilotte, Elaine Vachon et le chœur Les Voies féministes de la MPR. La Fédération des femmes du Québec souhaite aussi remercier chaleureusement toutes les militantes qui ont mis l'épaule à la roue pour rendre possible la tenue du 1er Rassemblement pancanadien de jeunes féministes en octobre 2008. Que ce soit en tant qu'animatrices, traductrices, interprètes, secrétaires, responsables de la garderie, mobilisatrices provinciales, ou autrement, une centaine de militantes et de bénévoles ont sans plus ni moins permis la tenue et le bon déroulement de l'événement! À défaut de pouvoir toutes les nommer ici, nous leur disons « Chapeau les RebELLEs »! B) Les collectifs régionaux et les comités de travail Comité de coordination du Collectif régional Léa-Roback de Québec Christiane Brinck Marie Céline Domingue Élisabeth Germain Annie Michaud Ghislaine Vézina Comité de coordination du Collectif régional Madeleine-Parent de la Montérégie France Dutilly Khadija El Bouhali Angela Hernandez Louisette Laforest Farida Osmani Lise St-Jean Comité de coordination du Collectif régional Hélène-Pedneault du Saguenay Françoise Gagnon Dominique Gilbert Monique Girard Dominik Villeneuve Viviane Villeneuve Comité des femmes des communautés culturelles Responsable : May Chiu Malihé Ansari (Association des femmes iraniennes) Sarah Ashadi Amel Belhassen (Solidarité femmes du Maghreb au Canada) Anissa Bouyahi Rosetta Cadogan 76 Amina Chakir Monique Dauphin (Maison d’Haïti) Sujata Dey (Action travail des femmes) Marie-Denise Duqueronette Hossine Hachem Wassyla Hadjabi Saliha Hassani (Centre des femmes de Montréal) Angela Hernandez (membre du CA) Siou Fan Houang Pierina Yupanqui Huerto Henrietta Konchula Annie Kouamy (Centre des travailleuses en maisons privées) Céline Leduc (Réseau des femmes d’affaires) Katherine Macnaughton-Osler Badiaa Mellouk (Familles partenaires pour la réussite éducative et sociale) Magdelena Molineros Délice Mugabo Amélie Normandin Farida Rouighi Jeanne Sabiti Emma St. Denis (Regroupement québécois des CALACS) Alice Tofan (ACCÉSSS et Association des femmes roumaines Mioritza) Patricia Traoré Régine Alende Tshombokongo (Centre d’encadrement pour jeunes filles immigrantes et membre du CA) Pulchérie Nomo Zibi Autres personnes et organismes ayant collaboré avec le Comité des femmes des communautés culturelles Association des aides familiales du Québec Association des femmes afghanes Association des femmes iraniennes Association des femmes Moldaves du Québec Au Bas de l’Échelle CAMO-PI Centre de recherche sur l’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté (CRIEC) Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR) Centre de Travailleurs et Travailleuses Immigrants (CTI) Centre des Travailleurs Agricoles Centre des travailleuses en maisons privées CIAFT Comité d’aide aux réfugiés Commission des normes de travail Action Refugiés Montréal Conseil canadien des femmes musulmanes Espace femmes arabes Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec 77 Femmes autochtones du Québec Institut canadien de recherche et d’étude sur les femmes (ICREF) Joanne St. Lewis (professeure de droit à Université d’Ottawa) Maison d’Haïti Marie-Thérèse Chicha (professeure à Université de Montréal) Naima Bendriss (chercheure) Observatoire sur le racisme et les discriminations (UQAM) Point de ralliement des femmes d’origine haïtienne Présence musulmane Regroupement québécois des CALACS Table de groupes des femmes de Montréal Table de concertation au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) Transit 24 Comité femmes et mondialisation Responsable : Nancy Burrows Jennifer Beeman Marie-France Benoit (Condition féminine de la CSN) Gisèle Bourret Ana Maria D’Urbano Marie Céline Domingue (Collectif régional Léa-Roback de Québec et membre du CA) Jeanne Gagnon Lorraine Guay Lyne Kurtzman (Institut de recherches et d'études féministes) Caroline Senneville (Condition féminine FNEEQ-CSN) Fréda Thélusma (AQOCI-Comité femmes et développement) Sandra Trottier Ont aussi collaboré au travail de réflexion et d’analyse du comité cette année : Michèle Asselin (présidente de la FFQ), Sylvie Morel (chercheure féministe), Miriam Nobre (coordonnatrice du Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes), Ghislaine Raymond (militante) et Cécile Sabourin (chercheure féministe). Comité pour la reconnaissance des lesbiennes (jusqu’en novembre 2008) Évangéline Caldwell Chantal Gagnon (membre de l’équipe de travail) Carolle Mathieu, membre du CA (membre du comité jusqu’en octobre 2008) Nathalie Ricard Comité jeunes Jessyca Boulanger Pascale Brosseau Ève Cantin-Lafrance Émilie Gendron Ève-Marie Lacasse Pascale Lapointe Anne-Valérie Lemieux-Breton Catheryne Roy-Goyette 78 Comité Féminisme en bref Responsables : Claudette Lambert et Ghislaine Sathoud Anne Pasquier (Table des groupes de femmes de Montréal et membre du CA) Ghislaine Vézina (Collectif régional Léa-Roback de Québec et membre du CA) Comité Idola-St-Jean Responsable : Nancy Burrows Denyse T. April (Condition féminine et comité égalité de la Fédération autonome du collégial) Marie Céline Domingue (Collectif régional Léa-Roback de Québec et membre du CA) Thérèse Hurteau-Farinas Comité d’évaluation sur la sécurité économique des femmes Responsable : Nicole Lacelle Gisèle Bourret Nancy Burrows May Chiu Barbara Legault Comité sur le mandat de la présidente Micheline Bourassa, membre du CA Emilia Castro, membre du CA Carole Hébert, membre de l’équipe de travail Comité Fédération des femmes du Québec - Femmes autochtones du Québec (membres représentant la FFQ) Michèle Asselin France Dutilly Samantha Lee-Quin Comité des 12 jours d’action contre la violence envers les femmes Michèle Asselin (FFQ) France Bourgault (L’R des centres de femmes du Québec) Irène Demczuk (Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec) Martine Eloy (Fédération interprofessionnelle de la santé-FIQ) Pascale Lapointe (Réseau Action des femmes handicapées du Canada) Elsa Le Maire (Stella) Mélissa Leblanc (FFQ) Barbara Legault (FFQ) Colette Lelièvre (Amnistie internationale) Diane Matte (Coalition des luttes contre l’exploitation sexuelle) Louise Riendeau (Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale) Carole Tremblay (Regroupement québécois des CALACS) 79 Comité de travail sur les femmes aînées Responsable : Gisèle Bourret Christiane Brinck Nancy Burrows Marie Céline Domingue Danielle Fournier Pierrette Gratton Comité-conseil sur les femmes aînées Responsable : Gisèle Bourret Lucie Bélanger Irène Belleau Christiane Brinck (Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec - AREQ) Nicole Boily Micheline Bourassa (membre du CA) Nancy Burrows (membre de l’équipe de travail) Annie Desaulniers (Conseil du statut de la femme) Marie Céline Domingue (membre du CA) Elisa Fernandez Danielle Fournier Chantal Gagnon (membre de l’équipe de travail) Jeanne Gagnon Mariette Gilbert (Afeas) Pierrette Gratton Diane Hefferman (Réseau des lesbiennes du Québec) Maria Elisa Montejo Michelle Provost (Confédération des organisations de personnes handicapées du Québec - COPHAN) Ghislaine Vézina (membre du CA) D’autres militantes ont collaboré cette année ou se joindront au comité-conseil durant la prochaine année, notamment des femmes du Collectif pour un Québec sans pauvreté, de Femmes autochtones du Québec, des Mamies immigrantes pour le développement et l’intégration et du Regroupement québécois des CALACS, ainsi que des chercheures (Michèle Charpentier, Nancy Guberman, Lyse Montminy, Ruth Rose). 80