Projet éolien sur la commune de Leignes-sur
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Projet éolien sur la commune de Leignes-sur
Projet éolien sur la commune de Leignes-sur-Fontaine (86) Construction de 12 éoliennes et de 2 postes de livraison – Département de la Vienne (86) Région Poitou-Charentes RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE D'IMPACT SUR L' ENVIRONNEMENT MSE LE VIEUX MOULIN Tour de Lille Boulevard de Turin 59777 LILLE Téléphone : 03.20.214.214 Télécopie : 03.20.131.231 ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT PROJET EOLIEN DE LEIGNES-SUR-FONTAINE Commune de LEIGNES-SUR-FONTAINE Département de la Vienne (86) Au titre de la Loi n°76-629 du 10/07/1976, de la Loi n°2003-8 du 03/01/2003, de la Loi n°2003-590 du 02/07/2003, de la Loi n°2005-781 du 13/07/2005, et de la Loi n°2010-788 du 12/07/2010. Réalisation du dossier : 45, rue Léon Bourgeois 51000 CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE Tél. : 03.26.21.01.97 Réalisation : Etienne ANQUETIN Novembre 2011 RÉSUME NON TECHNIQUE Chapitre I. RÉSUME NON TECHNIQUE Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 15 - RÉSUME NON TECHNIQUE Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 16 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.1. DESCRIPTIF DU PROJET Le site est localisé dans le département de la Vienne (86), en région Poitou-Charentes. Il se trouve en rive droite de la Vienne approximativement à une douzaine de kilomètres au Sud-est de Chauvigny, à une douzaine de kilomètres au Nord-ouest de Montmorillon, et à une trentaine de kilomètres à l’Estsud-est de Poitiers. Il se situe, d’après les documents régionaux d’orientation, sur des zones à la fois répertoriées "potentiellement adaptées" (zones orange) et "les mieux adaptées" (zones vertes) à l’éolien. Le projet est porté par la société MSE LE VIEUX MOULIN. Ce projet de 24 MW de puissance installée sera constitué de 12 éoliennes de 2 MW de puissance unitaire, réparties en 4 groupes de 3 machines, agencés chacun en triangle régulier, selon une orientation globale Nord-ouest/Sud-est. Il concerne donc la seule commune de Leignes-sur-Fontaine, qui appartient à la Communauté de Communes du Pays Chauvinois. A noter qu’aucune machine n’a été implantée à moins de 600 m des premières habitations (Ferme Dulfort). Deux postes de livraison électrique sont également prévus sur la commune de Leignes-surFontaine. Un habillage en bardage bois facilitera leur intégration paysagère. Les machines retenues sont de type REpower MM92 de 126.25 m de hauteur totale, comprenant un mât de 80 m de haut et un rotor tripale de 92.50 m de diamètre. Elles seront mises en fonctionnement avec des vents compris entre 3 et 24 m/s et atteindront leur vitesse nominale pour des vents de 11.2 m/s. Elles seront recouvertes d’une peinture blanche apposée uniformément sur le fût et les pales. En raison du refus de prise de compétence par la Communauté de Communes (au vu d’un nombre de votes insuffisants), la ZDE dans laquelle s’intègrera ce parc sera portée par la commune de Leignes-sur-Fontaine. Il est prévu dans le cadre de ce projet de se raccorder sur le poste source de Chauvigny (56 MW de capacité d’accueil) à 11 km au Nord-ouest du site. L’implantation des 12 éoliennes de ce projet devrait permettre une production électrique annuelle d’environ 55 560 MWh/an, en considérant qu’elles produiront pendant 2 315 heures par an à puissance nominale. L’électricité produite par ces aérogénérateurs devrait donc permettre de couvrir la consommation propre d’environ 15 900 à 22 200 ménages, soit entre 36 600 à 51 000 habitants. Elle contribuera également à éviter le rejet annuel d’environ 16 670 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, et la production de plus de 167 kg de déchets nucléaires de haute activité et longue durée de vie (classes B et C). Le périmètre d’étude autour du site d’implantation des éoliennes a été adapté au territoire, notamment aux sensibilités liées à la présence des vallées de la Vienne (à l’Ouest) et de la Gartempe (à l’Est), ainsi que des agglomérations de Chauvigny et Montmorillon. Il s’étend ainsi jusque 15 km. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 17 - RÉSUME NON TECHNIQUE La Carte 1 rappelle la configuration générale du projet. Le Tableau 1 précise les coordonnées géographiques de chacune des éoliennes envisagées ainsi que des postes de livraison. Carte 1 : Configuration du parc éolien projeté (Source : BE Jacquel et Chatillon) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 18 - RÉSUME NON TECHNIQUE Projet Commune Coordonnées Lambert 93 (en m) Coordonnées Lambert 2 étendu (en m) Coordonnées WGS84 Altitude (NGF) (en m) X Y X Y Longitude Est Latitude Nord Au sol En bout de pale Éolienne 1 526 956 6603 872 477 706 2169 301 000°44’34’’ 46°30’45’’ 127 253.25 Éolienne 2 527 479 6603 990 478 229 2169 423 000°44’58’’ 46°30’49’’ 125 251.25 Éolienne 3 527 511 6603 522 478 265 2168 955 000°45’00’’ 46°30’35’’ 129 255.25 Éolienne 4 527 830 6602 550 478 592 2167 985 000°45’17’’ 46°30’03’’ 150 276.25 Éolienne 5 528 373 6602 653 479 135 2168 093 000°45’42’’ 46°30’07’’ 146 272.25 Éolienne 6 528 199 6602 291 478 964 2167 729 000°45’34’’ 46°29’55’’ 148 274.25 Éolienne 7 528 260 6601 663 479 030 2167 101 000°45’38’’ 46°29’35’’ 151 277.25 528 226 6601 251 478 999 2166 688 000°45’37’’ 46°29’22’’ 154 280.25 528 674 6601 316 479 447 2166 757 000°45’58’’ 46°29’24’’ 153 279.25 Éolienne 10 529 512 6601 585 480 283 2167 033 000°46’37’’ 46°29’34’’ 155 281.25 Éolienne 11 529 311 6601 242 480 085 2166 688 000°46’28’’ 46°29’22’’ 156 282.25 Éolienne 12 529 905 6601 390 480 678 2166 841 000°46’56’’ 46°29’28’’ 154 280.25 Poste de livraison 1 528 323 6602 678 479 084 2168 117 000°45’40’’ 46°30’08’’ 146 149.50 (au faîte) Poste de livraison 2 529 687 6601 500 480 459 2166 950 000°46’45’’ 46°29’31’’ 155 158.50 (au faîte) Éolienne 8 Éolienne 9 Leignes-surFontaine (86) Tableau 1 : Coordonnées des éléments du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 19 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2. ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT Le projet présenté ici entre dans la législation des ICPE (régime d’autorisation) ; il est soumis à enquête publique et également à Permis de Construire. Une étude d’impact est donc requise. La présente étude d’impact sur l’environnement a été réalisée par le Bureau d’études Jacquel et Chatillon, avec la participation de plusieurs experts : paysagistes, naturalistes et acousticiens. o En premier lieu, une étude d’impact sert à caractériser l’état initial du site et de son environnement, o Ensuite, elle permet d’évaluer les impacts potentiels du projet sur le milieu, o Enfin, elle définit les mesures éventuelles à mettre en œuvre afin d’accompagner le projet. I.2.1. État initial de l’environnement I.2.1.1. MILIEU PHYSIQUE Le site d’implantation, qui appartient au bassin versant de la Vienne, se trouve sur un plateau au relief peu marqué, délimité par les deux vallées principales de la Vienne et de la Gartempe. Son altitude oscille entre 120 et 140 m. Le territoire est dominé notamment par les formations calcaires du Jurassique, roches d’origine marine. Le plateau est recouvert de sédiments tertiaires couvrant de grandes surfaces : les limons des plateaux. Les sols qui seront le plus rencontrés sont ainsi des sols de plateaux limoneux à sablolimoneux qui présentent un caractère plus ou moins hydromorphe. Au plan régional la ressource en eau souterraine est importante en volume même si, sur le plan de la qualité de ces eaux souterraines, on observe une tendance à la dégradation. Sur le périmètre d’étude, plusieurs aquifères superposés peuvent être distingués. Le principal est celui déterminé par les marnes du Toarcien. La circulation de l’eau est liée à une fissuration importante et à une karstification développée qui assure la continuité de la nappe Nous sommes donc en présence d’un périmètre sensible en ce qui concerne le risque de pollution des eaux souterraines. On trouve plusieurs captages d’eau potable dans la zone étudiée. On retiendra notamment 2 captages sur la commune de Leignes-sur-Fontaine : à Tussac et à Servon. Une sensibilité importante du secteur d’étude vis-à-vis des eaux est donc retenue, en particulier en raison du fonctionnement hydrogéologique local, mais aussi en raison de plusieurs captages d’eau potable à proximité. Il n’existe aucun Plan de Prévention des Risques (PPR) en vigueur sur la commune de Leignessur-Fontaine. Le risque lié à la sismicité est faible. Toutefois, la commune a été frappée par plusieurs mouvements de terrain de type coulées, entre 1982 et 1999. A ce titre, elle a été concernée par 4 arrêtés de catastrophe naturelle. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 20 - RÉSUME NON TECHNIQUE La majeure partie de la zone d’implantation est concernée par un aléa retrait – gonflement des argiles fort à moyen On retiendra par conséquent l’existence de ce risque potentiel, principalement au moment de l’élaboration des massifs de fondation. La zone d’implantation potentielle des éoliennes, se trouvant sur les points hauts du relief, ne se trouvera pas exposée au risque inondation. Enfin, le projet n’est pas concerné par des risques de foudroiement élevés. Le secteur est soumis à un climat de caractère océanique. Les précipitations annuelles moyennes sont de 687 mm, et l’on note 50.3 jours de brouillard par an. Les vents dominants sont d’orientation Ouest-sud-ouest, ainsi que Ouest et Sud-ouest, avec une vitesse moyenne de 6.4 m/s à 80 m du sol. On observe donc plutôt une bonne qualité d’air sur le secteur de Poitiers. La qualité de l’air à Leignes-sur-Fontaine peut raisonnablement être considérée comme identique ou meilleure en l’absence d’activité industrielle notable à proximité immédiate I.2.1.2. MILIEU NATUREL 46 ZNIEFF de type I ont été identifiées dans le périmètre d’étude mais seulement 2, pour les plus proches, dans le périmètre intermédiaire. 6 ZNIEFF de type II ont été identifiées dans le périmètre d’étude, toutes dans le périmètre éloigné. La plupart d’entre elles ne sont pas concernées par la présente étude, soit du fait de leur éloignement, soit du fait de leur intérêt essentiellement floristique. Une seule ZNIEFF I est identifiée comme ayant une sensibilité élevée, à savoir les Grandes Brandes du Greffe en raison de sa proximité (au minimum 2 000 m) et de sa richesse avifaunistique. D’autre part, on trouve plusieurs zones Natura 2000, une ZICO (Bois de l’Hospice) et plusieurs Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope dans l’aire d’étude, mais aucune dans le périmètre rapproché, ni même intermédiaire (Carte 2). La zone d’implantation potentielle du projet correspond à l’unité de végétation des terres arables (Figure 1). Du point de vue floristique, le site d’implantation, composé d’un ensemble de terres agricoles, ne comprend donc aucun habitat biologique d’intérêt, ni aucune espèce végétale protégée. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 21 - RÉSUME NON TECHNIQUE Carte 2 : Espaces naturels inventoriés ou protégés recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) Leignes-sur-Fontaine Zone d’implantation potentielle Figure 1 : Zone d’implantation potentielle identifiée sur photo aérienne (Source : Géoportail) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 22 - RÉSUME NON TECHNIQUE On retiendra une sensibilité certaine de la partie Sud du site au vu de la présence supposée de plusieurs espèces de batraciens bien présentes habituellement dans ce territoire mais non observées. Les 2 espèces de reptiles sensibles identifiées, protégées ainsi que leur habitat de reproduction et de repos, sont communes et bien répandues dans la Vienne. On retiendra donc une sensibilité modérée du site au regard des reptiles mais également des batraciens. On cherchera toutefois à ne pas engendrer de dégradation des boisements et des haies pour la réalisation du projet. Tableau 2 : Espèces d’oiseaux et fréquences relatives sur le site d’étude (Source : CALIDRIS) En ce qui concerne l’avifaune, parmi les 61 espèces présentes sur le site, 14 peuvent être considérées comme patrimoniales (Tableau 2). L’étude a révélé un peuplement diversifié d’oiseaux nicheurs lié à la forte hétérogénéité du milieu. La plupart des espèces sont très représentatives des milieux particuliers rencontrés sur le site. Plusieurs espèces patrimoniales ont toutefois été identifiées (Alouette lulu, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Pie-grièche écorcheur). Toutes présentent une sensibilité faible au projet. Les effectifs d’avifaune hivernante se sont révélés très faibles et l’impact d’un parc éolien pourra donc être considéré faible à nul. En ce qui concerne les migrations, si les effectifs en migration prénuptiale sont très réduits, la faible altitude de ces espèces en transit d’un étang à l’autre pour s’alimenter doit être prise en considération. L’essentiel des migrations postnuptiales est quant à lui constitué de passereaux migrateurs. Les effectifs sont à nouveau très réduits. La sensibilité est donc jugée faible. Enfin, l’étude des chiroptères a permis d’identifier au total 8 espèces de chauves-souris sur le site (Carte 3). La Pipistrelle commune est l’espèce dominante, puisqu’elle totalise près des deux tiers du nombre de contacts enregistrés. Le Murin de Daubenton et la Pipistrelle de Kuhl forment un groupe d’espèces secondaires, les cinq autres espèces (Barbastelle, Grand Murin, Murin à oreilles échancrées, Oreillard gris et Sérotine) étant occasionnelles sur la zone d’étude. Au plan patrimonial, l’intérêt chiroptérologique du site est lié à la présence de trois espèces inscrites à l’annexe 2 de la Directive Habitats, et de trois autres chiroptères classés sur la liste des espèces déterminantes en Poitou-Charentes. La zone d’implantation présente au final un intérêt chiroptérologique faible à modéré. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 23 - RÉSUME NON TECHNIQUE Carte 3 : Activité moyenne des chiroptères (Source : CALIDRIS) I.2.1.3. MILIEU HUMAIN La zone d’étude est profondément rurale (Figure 2). La part des actifs dans ces populations avoisine les 70 %. Figure 2 : Évolution de la population de la commune de Leignes-sur-Fontaine (Source : INSEE) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 24 - RÉSUME NON TECHNIQUE Les logements non munis d’un dispositif de chauffage central sont nombreux dans ces communes (plus de 60 %). On peut supposer qu’une bonne partie de ces logements utilise le bois ou les radiateurs électriques comme moyen de chauffage. Ces derniers constituent en effet le mode unique de chauffage pour 16.8 % des résidences principales. L’activité dominante est caractérisée par un système de grande culture à dominante céréalière. Les surfaces agricoles utiles sont employées majoritairement comme terres labourables dans ces secteurs ruraux (plus de 98 %). Les documents d’urbanisme de la commune de Leignes-sur-Fontaine, où se situe le site d’implantation de ce projet, sont compatibles avec l’implantation d’aérogénérateurs. Par ailleurs, en ce qui concerne la maîtrise foncière, le pétitionnaire a signé des conventions avec les propriétaires des terrains sur lesquels seront construites les éoliennes et les plates-formes de levage. Il n’existe aucune activité industrielle sur la zone d’implantation potentielle. On recense néanmoins un certain nombre d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), Non-Seveso, et notamment 2 pour la commune de Leignes-sur-Fontaine : stockage de céréales et élevage. Leignes-sur-Fontaine est répertoriée à risque relatif au transport de marchandises dangereuses, et à risque nucléaire, ce dernier en raison de la présence de la centrale de Civaux sur la Vienne, à 9 000 m du site. En termes de services, il existe quelques commerces et une école primaire à Leignes-sur-Fontaine, mais aucune structure d’hébergement favorable au développement du tourisme. Sur les communes environnantes, en revanche, il existe une offre d’accueil touristique par exemple dans les secteurs de Montmorillon, Saint-Savin et Chauvigny. Concernant les servitudes techniques (Carte 4), on ne recense sur la zone aucun plan de servitudes aéronautiques civiles ou militaires, aucune zone réglementée concernant les radars météorologiques, et aucune servitude radioélectrique. On appliquera toutefois un recul de 150 m des aérogénérateurs vis-à-vis des routes départementales, et de 600 m vis-à-vis des habitations. Enfin, l’analyse du milieu sonore ambiant, réalisée à partir des mesures acoustiques effectuées sur la campagne de juillet 2009 font état d’un environnement sonore modérément bruyant sur les 10 points de mesures retenus autour du site. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 25 - RÉSUME NON TECHNIQUE Carte 4 : Servitudes recensées autour du site d’implantation (Source : BE Jacquel et Chatillon) I.2.1.4. ÉLEMENTS DU PATRIMOINE Plusieurs sites inscrits se trouvent dans les périmètres éloigné et intermédiaire. Aucun site inscrit n’est identifié dans le périmètre rapproché. On retiendra seulement au final le site classé de la Vallée de la Gartempe qui se trouve légèrement compris dans le périmètre rapproché et jouxte la commune de Leignes-sur-Fontaine. Les campagnes de prises de vue aérienne permettent d’écarter la présence de vestiges archéologiques majeurs, toutefois la découverte ponctuelle d’objets ne peut être écartée. On retiendra une sensibilité modérée du périmètre rapproché sur le plan archéologique. La commune de Leignes-sur-Fontaine compte 2 monuments historiques : le Château inscrit de Vaucours, à environ 1 400 m du site d’étude, et l’église classée, à environ 1 300 m. Au total 55 monuments ont été identifiés (Carte 5), dont 22 monuments inscrits et 33 monuments classés. Il s’agit essentiellement d’églises, chapelles ou châteaux. A noter que parmi ceux-ci, 15 se localisent dans les seules villes de Chauvigny et Montmorillon au minimum éloignés de plus de 9 000 m du site d’implantation. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 26 - RÉSUME NON TECHNIQUE Notons enfin que le STAP, en dépit du périmètre de 500 m indispensable autour de tout monument historique classé, émet un avis défavorable pour toute implantation proposée à moins de 2 000 m d’un monument historique. Carte 5 : Monuments historiques recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) I.2.1.5. ENVIRONNEMENT PAYSAGER Le secteur d’étude s’intègre dans 2 grands ensembles paysagers décomposés en 3 tendances : o Le Seuil du Poitou : limite et transition, o Les Pays du Haut-Poitou : ¾ Plaines et bocages, ¾ Ruralité et richesse patrimoniale. Le Seuil du Poitou est un espace de transition qui marque la limite entre le Bassin parisien et le Bassin aquitain. La Communauté de Communes du Pays Chauvinois est apparentée au Pays des Brandes. La commune de Leignes-sur-Fontaine se trouve sur la surface la plus élevée du plateau des Terres de Brandes, entre les vallées peu encaissées de la Vienne et de la Gartempe. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 27 - RÉSUME NON TECHNIQUE Ce vaste plateau au relief peu marqué offre un paysage dit « à coulisse » où les fronts boisés s’intercalent et ferment les horizons. L’effet de compartimentage se caractérise donc par une alternance de boisements et d’espaces cultivés, qui se manifeste concrètement par la présence du végétal sous formes de boisements, de haies, d’arbres isolés et de landes d’une part, et le développement agricole qui a permis d’ouvrir des champs de grandes cultures d’autre part (Carte 6). Sur le plateau, l’urbanisation est modeste et discrète, et les bourgs ou villages forment un ensemble clairsemé. On observe d’autre part une organisation des axes de circulation marquée par les 4 villes de Chauvigny, Montmorillon, Lussac-les-Châteaux et Saint-Savin. Au final ce territoire offre peu de repères visuels humains dans le paysage. Les éléments patrimoniaux se trouvent souvent au fond ou sur les coteaux des vallées. Enfin, concernant la covisibilité entre parcs éoliens, on retiendra l’absence de parcs éoliens dans le périmètre éloigné. Carte 6 : Analyse physique et structurelle du territoire d’étude (Source : CHAMPLIBRE) Ainsi, le territoire ne dispose pas de caractère véritablement identitaire mais semble issu d’une croisée d’influences. L’occupation du sol se répartit entre boisements et cultures, les premiers pouvant atteindre des densités assez importantes. Les enjeux sur la visibilité du projet sont donc ici sensibles. Le couvert forestier important apportera cependant des masquages visuels non négligeables mais qui resteront partiels. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 28 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.2. Évaluation des variantes et présentation du projet retenu I.2.2.1. VARIANTE 1 La première variante (V1) est constituée d’une ligne arquée de 9 machines (Carte 7). Il s’agit donc ici d’une variante en ligne qui « enjambe » les poches de zones dégagées de contraintes. Carte 7 : Parti d’implantation de la variante 1 (Source : CHAMPLIBRE) I.2.2.2. VARIANTE 2 La seconde variante (V2) est constituée de 4 groupes de 3 machines, soit 12 machines au total (Carte 8). Il s’agit d’une variante utilisant le principe de l’implantation en grappes. Ici l’espace utilisé se limite à rester à l’Ouest de la RD54. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 29 - RÉSUME NON TECHNIQUE Carte 8 : Parti d’implantation de la variante 2 (Source : CHAMPLIBRE) I.2.2.3. VARIANTE 3 La troisième variante (V3) est constituée de 4 groupes de 4 machines, soit 16 machines au total (Carte 9). C’est une version en grappes plus dense que la précédente. La poche Nord n’est pas occupée mais en revanche la poche située à l’Est de la RD 54 est occupée par une grappe. Carte 9 : Parti d’implantation de la variante retenue (Source : CHAMPLIBRE) L’organisation en grappes de trois machines de la variante 2 permet de ménager des effets de coupures bénéfiques qui évitent de couronner de façon continue la silhouette du village. Elle permet également de préserver le couloir migratoire au sein du parc. Cette variante 2 est donc le projet choisi. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 30 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.3. Impacts du projet sur l’environnement Les principaux enjeux qui ont été étudiés concernent : o Le milieu physique (sécurité du site et des installations, conservation de la qualité des sols et des eaux de surfaces et souterraines…), o Le milieu naturel (préservation de la flore et de la faune…), o L’environnement humain (préservation de la quiétude des riverains…), o Les paysages et le patrimoine (protection du cadre de vie…). Les impacts du projet sur son environnement ont ensuite été étudiés pour chacun des effets du projet. Ces effets sont ceux liés à la présence et à l’exploitation des éoliennes (emprise au sol des installations permanentes, obstacles que constituent les éoliennes, bruit et visibilité des aérogénérateurs), et ceux liés au chantier (construction et démantèlement). Les impacts peuvent être temporaires ou permanents. Ils peuvent également être directs ou indirects. Enfin, certains peuvent se cumuler. Les principaux impacts du projet sont résumés ci-après. I.2.3.1. IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE L’emprise au sol d’une éolienne est en moyenne d’environ 1 750 m² (hors chemins d’accès) ; cela correspond à l’emprise de la plate-forme (1 125 m²) et du socle (625 m²). Les fondations superficielles qui seront utilisées ici sont de type "massif poids" en béton. Elles sont constituées d’un socle (semelle) de 15 m de côté et de 2.40 m d’épaisseur. Les travaux s’effectueront avec les précautions d’étanchéité nécessaires. La structure qui abritera chaque poste de livraison aura une longueur de 12.10 m, une largeur de 3.40 m, et une hauteur de 3.50 m. Ce bâtiment de taille modeste aura donc une emprise au sol maximale très réduite, d’environ 41 m². Enfin, les postes de transformation électrique n’auront aucun impact dans le paysage puisqu’ils seront intégrés en tumulus au pied du mât de chaque éolienne Outre le renforcement de certains chemins existants, il sera nécessaire de créer environ 1 500 m de nouvelles pistes pour accéder au site d’implantation de ce projet depuis les axes les plus proches (Carte 10). Les chemins renforcés conserveront leur aspect rural. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 31 - RÉSUME NON TECHNIQUE Carte 10 : Chemins d’accès aux éoliennes du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) Le site choisi ne présente pas de sensibilité particulière en ce qui concerne le sol, les eaux de surface ou le fonctionnement hydrogéologique de la zone. Les risques temporaires sont classés de très faibles à faibles. En effet, la pollution visuelle et physique liée aux déchets générés par le chantier est restreinte puisque la gestion et le tri des déchets sont prévus tout au long de la période de travaux. Concernant la présence d’engins de chantiers et de camions, il est nécessaire de prendre en compte le risque de pollution accidentelle par les hydrocarbures. Dans l’éventualité où un tel accident surviendrait, bien que la quantité en jeu soit très faible, la pelle mécanique présente sur le chantier mettra tout en œuvre pour atténuer ou annuler les effets de l'accident (enlèvement des matériaux souillés et mise en décharge contrôlée). Les seuls déchets issus de l’exploitation du parc seront les huiles de vidange du système hydraulique des éoliennes (une éolienne produit tous les ans environ 490 l d’huile usagée). Celles-ci seront collectées et retraitées. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 32 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.3.2. IMPACTS SUR LES ESPACES NATURELS Aucune implantation d’éolienne dans le projet retenu n’est envisagée au sein de milieux naturels inventoriés ou protégés. Néanmoins, bien que non concernée directement par des implantations dans le cadre de ce projet, on notera la proximité d’une ZNIEFF de type I « Les Grandes Brandes du Greffe » au sein du périmètre d’étude intermédiaire. Si cette zone n’est pas soumise à un impact direct des éoliennes, les travaux et les machines en fonctionnement n’affecteront notamment pas cet espace, son intérêt avifaunistique contribue à lui donner une sensibilité modérée quant à ce projet éolien. Dans ces conditions, et au regard de l’intérêt réduit des unités de végétation présentes sur le site d’implantation, aussi bien en tant qu’habitat qu’en lien avec les cortèges d’espèces végétales qui y sont associées, les effets prévisibles de ce projet sur les milieux naturels concernés peuvent être considérés comme faibles à modérés. En effet, d’après les conclusions de CALIDRIS, la conservation des habitats, habitats d’espèces, reptiles, amphibiens, invertébrés et poissons sur les sites Natura 2000 étudiés ne sont pas susceptibles de subir d’incidence du fait du développement du projet. Dans la mesure où les éoliennes seront implantées sur des parcelles agricoles et où aucune espèce protégée n’a été signalée, les impacts du projet sur la flore peuvent donc être considérés très faibles. De plus pour des raisons liées à la distance entre le projet et les différents sites Natura 2000, le projet ne sera responsable d’aucune incidence négative sur la conservation des habitats naturels. I.2.3.3. IMPACTS SUR LA FAUNE I.2.3.3.1. Avifaune Les impacts liés à l’implantation d’éoliennes sur les espèces d’oiseaux sensibles identifiées sur le site sont synthétisés dans le Tableau 3 en fonction de chaque espèce, de sa sensibilité, et des types d’impacts potentiels. D’autre part, en raison de l’absence d’autres parcs éoliens dans le périmètre d’étude (les plus proches se situant à plus d’une quinzaine de kilomètres), aucun impact cumulatif n’est à craindre pour l’avifaune dans le cadre de ce projet. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 33 - RÉSUME NON TECHNIQUE Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 34 - RÉSUME NON TECHNIQUE Tableau 3 : Impacts du projet sur l’avifaune (Source : CALIDRIS) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 35 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.3.3.2. Chiroptérofaune Les implantations envisagées sont situées à une distance suffisante des lisières, exceptées pour les éoliennes 6, 7 et 8, qui sont positionnées à la limite de l’aire de sécurité des 100 m. Pour l’éolienne E8, seule la distance avec la lisière du boisement plus ou moins ouvert (coupe ancienne), situé au Nord-est de l’implantation, est comprise dans la limite des 100 m. Pour les éoliennes E6 et E7, les structures boisées les plus proches sont des haies bocagères plus ou moins continues, avec également, dans le cas de E6, une haie basse en bordure de fossé, au Sud-est de l’implantation. Pour ces deux dernières éoliennes, un entretien des haies les plus proches sous forme de haies basses peut contribuer à limiter la sensibilité potentielle pour les chiroptères. Les possibilités de gîtes, au sein du site, ou dans ses environs immédiats (boisements, bâtiments, cavités…) sont globalement assez faibles. Cependant, le site offre des possibilités d’alimentation non négligeables pour les chiroptères, du fait de la présence de plusieurs étangs et de la persistance d’une trame bocagère. Le niveau de cette offre semble insuffisant pour attirer des effectifs significatifs de chauves-souris en phase de migration. Parmi les huit espèces détectées sur le site, aucune ne se déplace préférentiellement en altitude soit à une hauteur excédant rarement 30 m. Les espèces recensées sur le site se répartissent au final en trois classes de sensibilité potentielle : o Sensibilité potentielle plutôt forte : espèce abondante, susceptible de séjourner toute l’année sur le site, et d’y trouver des gîtes d’été, d’hiver ou de transit, ainsi que des territoires de chasse favorables : 1 espèce (Pipistrelle commune). o Sensibilité potentielle moyenne : espèce susceptible de séjourner au moins en période de reproduction sur le site, capable d’utiliser des gîtes temporaires ou secondaires au sein de la zone d’étude, ou de s’y alimenter de façon plus ou moins régulière, ou bien espèce sensible du fait de ses habitudes de vol : 4 espèces (Barbastelle, Murin de Daubenton, Pipistrelle de Kuhl, Sérotine commune). o Sensibilité potentielle faible : espèce présente uniquement de façon occasionnelle sur le site, ou pour laquelle les offres en gîtes et territoires de chasse sont limitées au sein de la zone d’étude, ou espèce peu sensible du fait de ses habitudes de vol : 3 espèces (Murin à oreilles échancrées, Grand Murin, Oreillard gris). I.2.3.3.3. Faune terrestre et aquatique Pour le reste de la faune (mammifères, insectes, batraciens et reptiles), la perturbation est négligeable à très faible, et temporaire. Les impacts sur ces groupes faunistiques seront donc faibles à très faibles. Notons toutefois que les impacts sont ici considérés faibles à très faibles dans la mesure où aucune dégradation des boisements n’est effectuée dans le cadre de ce projet, et ce en faveur de la protection des enjeux liés aux reptiles et batraciens. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 36 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.3.4. IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN I.2.3.4.1. Impacts sur la sécurité Les éléments électroniques de l’éolienne sont protégés et les éoliennes s’arrêtent dès que le vent dépasse 24 m/s. D’autre part, les éoliennes projetées sont suffisamment éloignées des habitations (600 m de l’habitat le plus proche) et des axes de circulation importants pour limiter tous risques directs. Le parc éolien dont il est question ici n’est concerné par aucune installation dans un rayon de 500 m ; les risques pour les biens et les personnes peuvent donc, a priori, être estimés nuls à négligeables. I.2.3.4.2. Impacts sur la santé La production d’infrasons par les éoliennes est, à leur voisinage immédiat, modérée et sans danger pour l’homme. D’autre part, on rappellera l’absence d’impact sanitaire du champ électromagnétique pour les personnes pouvant se trouver ou circuler à proximité d’un parc éolien. Enfin, considérant donc les résultats et les directives usuellement en vigueur, l’impact global des ombres portées par les éoliennes de ce parc en fonctionnement sur les habitations les plus proches peut être qualifié ici de modéré, en raison d’une seule habitation (H8) excédentaire, et ce malgré le très grand nombre de points de mesure retenu, la proximité de certains par rapport aux implantations projetées et l’absence de prise en compte des éventuels obstacles (haies…). I.2.3.4.3. Impacts sur les commodités du voisinage Les perturbations pour les riverains liées aux vibrations, aux odeurs et aux émissions lumineuses sont limitées à la phase de travaux et négligeables en raison de la localisation du chantier en zone agricole à l’écart des premières habitations. I.2.3.4.4. Impacts sonores De jour, le projet devrait être conforme aux exigences réglementaires. De nuit, nous constatons des risques plus importants de dépassements d'émergence réglementaire pour la plupart des points. Les points les plus impactés sont les points n°3 (le Terrier), n°7 (Dulfort) et n°8 (les Basses Chaumes). Pour la période de fin de nuit, les dépassements non réglementaires restent élevés aux points n°3 (le Terrier) et n°8 (les Basses Chaumes). Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 37 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.3.4.5. Impacts radiophoniques et télévisuels Concernant l’impact potentiel sur la réception du signal hertzien, dans l’éventualité où il y ait des perturbations des réceptions radiophoniques et télévisuelles, le maître d’ouvrage aura l’obligation de restituer la qualité initiale de réception par d’autres procédés. I.2.3.4.6. Impacts sur l’économie Au niveau local, le projet aura des impacts positifs puisqu’il fournit une ressource économique pour les communes concernées (notamment Contribution Économique Territoriale) par l’implantation des éoliennes. Il est aussi à noter que la phase de construction du parc aura des retombées économiques positives pour les communes voisines disposant de commerces, restaurants, et hôtels, comme par exemple Chauvigny, Montmorillon, Saint-Savin ou Lussac-les-Châteaux. D’autre part, la construction, l’entretien et l’exploitation du parc engendreront le maintien ou la création d’emplois directs et indirects. Les principaux emplois créés localement concerneront la maintenance du parc. I.2.3.4.7. Impacts temporaires dus au chantier La majorité des impacts du chantier sont soit négligeables, soit faibles. Les seuls impacts temporaires notables recensés concernent principalement la faune et spécialement l’avifaune (dérangement lié à une présence humaine accrue) et l’environnement humain (bruit et circulation des poids lourds). La perturbation du trafic routier durant la période de travaux est restreinte puisque le site est bien desservi. Les travaux se dérouleront en journée, période où la population active est généralement hors de son foyer ; les nuisances sonores en seront d’autant réduites. I.2.3.5. IMPACTS VISUELS ET PAYSAGERS Les impacts visuels temporaires se rapportent à la création des plates-formes et à l’enfouissement des lignes électriques durant la phase de travaux. Les impacts permanents se rapportent exclusivement aux aérogénérateurs, et à la vision des éoliennes à partir des lieux de vie autour du site. La visualisation des photomontages permet de répondre à l’appréciation de cet impact. L’emplacement des 18 prises de vues et la totalité des photomontages qui ont été réalisés à partir de celles-ci sont présentés dans l’étude paysagère. La consultation de l’intégralité du carnet de photomontages permet d’appréhender l’insertion paysagère du projet depuis toutes les directions et à toutes distances dans le périmètre d’étude. Il permet donc d’en estimer l’impact visuel global et de conclure à l’aptitude de ce territoire à accueillir des éoliennes sans distorsion d’échelle. Par ailleurs, l’impact de ce projet sur les zones d’influence visuelle (Carte 11) peut être caractérisé de modéré puisque les résultats montrent qu’en toutes circonstances au minimum 42.52 % de l’aire d’étude seront toujours préservés de toute visibilité sur ce projet, et que dans la situation la plus défavorable seulement 57.48 % du territoire au maximum pourront disposer d’une visibilité sur un bout de pale d’au moins une éolienne. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 38 - RÉSUME NON TECHNIQUE Enfin, aucun parc éolien, existant ou autorisé, n’a été identifié à proximité du projet de Leignessur-Fontaine. En effet, les parcs les plus proches recensés sont situés à plus d’une quinzaine de kilomètres au Sud et au Sud-ouest du secteur d’implantation. Aucun effet de saturation ou risque de covisibilité préjudiciable n’est donc à craindre dans le cadre de ce projet. Carte 11 : Visibilité des éoliennes du projet en bout de pale (Source : BE Jacquel et Chatillon) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 39 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.4. Mesures de préservation et d’accompagnement Ces mesures ont pour objectifs d’assurer l’équilibre environnemental du projet et l’absence de perte globale de biodiversité. Elles sont proportionnées aux impacts identifiés. Les différents types de mesures de préservation de l’environnement sont les suivantes : o Les mesures de suppression permettent d’éviter l’impact dès la conception du projet (par exemple le changement d’implantation pour éviter un milieu sensible). Elles reflètent les choix du maître d’ouvrage dans la conception d’un projet de moindre impact, o Les mesures de réduction visent à réduire l’impact : il s’agit par exemple de la diminution ou de l’augmentation du nombre d’éoliennes, de la modification de l’espacement entre éoliennes, de la création d’ouvertures dans la ligne d’éoliennes, de l’éloignement des habitations, de la régulation du fonctionnement des éoliennes, etc., o Les mesures de compensation visent à conserver globalement la valeur initiale des milieux, par exemple en reboisant des parcelles pour maintenir la qualité du boisement lorsque des défrichements sont nécessaires, en achetant des parcelles pour assurer une gestion du patrimoine naturel, en mettant en œuvre des mesures de sauvegarde d’espèces ou de milieux naturels, etc. Elles interviennent sur l’impact résiduel une fois les autres types de mesures mis en œuvre. Une mesure de compensation doit être en relation avec la nature de l’impact. Elle est mise en œuvre en dehors du site du projet. Ces différents types de mesures de préservation, clairement identifiées par la réglementation, doivent être distingués des mesures d’accompagnement du projet, souvent d’ordre économique ou contractuel, visant à faciliter son acceptation ou son insertion telle que la mise en œuvre d’un projet touristique ou d’un projet d’information sur les énergies. Elles visent aussi à apprécier les impacts réels du projet (suivis naturalistes, suivis sociaux, etc.) et l’efficacité des mesures de préservation. I.2.4.1. MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE Le chantier sera respectueux de l’environnement naturel et humain. Ainsi, le matériel nécessaire pour parer à toutes pollutions accidentelles sera mis à disposition durant toute la phase de travaux. Ces activités soulevant des poussières lorsque le sol est sec, ce dernier pourra être arrosé afin de réduire l’envol de ces poussières. Une fois ces installations terminées, les aires de chantier et les chemins d’accès seront restaurés dans leur état initial. Enfin, des systèmes de récupération et de décantation des eaux devront être prévus pour éviter tous risques de contamination du sol et du sous-sol. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 40 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.4.2. MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL En ce qui concerne la flore, il n’y aura pas d’impact notoire sur le site d’implantation. Ces espaces à vocation agricole abritent peu d’espèces sensibles. De ce fait, les seules mesures préconisées en faveur de la flore concernent les précautions à prendre vis-à-vis des habitats adjacents aux chemins d’accès. Ces derniers utiliseront, dans le cadre de ce projet, les tracés existants. Notons qu’une attention particulière sera toutefois portée aux espaces boisés environnants. L’arrachement même temporaire de haies ou de boisements sera donc soigneusement évité. I.2.4.3. MESURES RELATIVES A LA FAUNE L’avifaune et les chiroptères sont les deux groupes les plus sensibles à l’implantation d’éoliennes dans leur milieu. Concernant l’avifaune, différentes mesures de préservation et d’accompagnement pourront être mises en place et notamment : o Prohibition d’un éclairage puissant et continu du parc éolien, afin de ne pas attirer l’avifaune (balisage lumineux des éoliennes par un flash intermittent, blanc de jour et rouge de nuit), o Effectuer les travaux hors mars/avril/mai/juin/juillet : le chantier s’effectuera en dehors des périodes de nidification afin de préserver la tranquillité des oiseaux nicheurs et d’éviter la destruction des nids. Dans l’éventualité où les travaux devaient se dérouler durant cette période, une prospection avant le démarrage des travaux sera réalisée par un spécialiste afin de détecter et signaler les éventuels nids, o Prendre en compte les matrices boisées lors des travaux et éviter toute destruction, o Éviter d’installer toute éolienne dans le corridor pour l’avifaune (cf. Carte 12). Concernant les chiroptères, les principales mesures à mettre en place sont les suivantes : o Tout comme pour l’avifaune, l’éclairage du parc et des éoliennes ne devra être ni trop puissant, ni continu, afin de limiter la présence des insectes que les chauves-souris viendraient chasser, o Par ailleurs, un éloignement de tous les sites susceptibles d’accueillir des chiroptères, même temporairement (boisements, zones habitées, édifices…), devra être respecté, o Si un habillage bardage bois est retenu pour le poste de livraison, il conviendra d’apporter une attention particulière à la finition du bâtiment, en soignant le jointoiement de façon à interdire le passage derrière le doublage, o Éloigner les éoliennes d’une distance de 100 m des matrices boisées, o Mettre en place un suivi de chantier indépendant. Enfin, conformément à l’article 12 de l’Arrêté du 26 août 2011, « Au moins une fois au cours des trois premières années de fonctionnement de l’installation puis une fois tous les dix ans, l’exploitant [mettra] en place un suivi environnemental permettant notamment d’estimer la mortalité de l’avifaune due à la présence des aérogénérateurs. » Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 41 - RÉSUME NON TECHNIQUE Il est également important de noter que le plan d’arrêt des machines prévu dans le cadre de la réduction des émissions sonores aura un effet positif sur la préservation de la biodiversité et particulièrement de la chiroptérofaune. Carte 12 : Couloir écologique à préserver (Source : CALIDRIS) I.2.4.4. MESURES RELATIVES AU MILIEU HUMAIN I.2.4.4.1. Mesures relatives aux nuisances occasionnées aux riverains En ce qui concerne les émergences acoustiques des éoliennes, l’étude menée par un expert acousticien indépendant a montré l’existence de certains impacts liés au projet. Quelques aménagements conditionnels en période nocturne seront donc à mettre en place pour respecter les seuils réglementaires. Suivant ces données, l’étude pourra alors conclure au respect des normes acoustiques. Quoi qu’il en soit, une réception acoustique sera réalisée post-implantation afin de s’assurer du respect de la réglementation. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 42 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.4.4.2. Gestion du chantier et de l’après-chantier La collecte et le tri des déchets, selon qu’ils sont des déchets dits courants, inertes ou spéciaux, seront effectués durant la période des travaux. Une fois ces derniers achevés, le pétitionnaire s’engage à maintenir le site propre durant la période de fonctionnement du parc. Par ailleurs, les chemins utilisés pendant les travaux seront remis en état dès la fin du chantier. I.2.4.5. MESURES RELATIVES AU PAYSAGE L’aspect paysager est souvent un élément important, en particulier pour la population riveraine. Ainsi, les nouvelles lignes électriques exportant l’électricité seront enfouies. On utilisera également au maximum les chemins existants pour en faire des chemins d’accès aux éoliennes. Ainsi, dans le cadre de ce projet il sera nécessaire de créer environ 1 500 m de nouveaux chemins pour accéder aux sites d’implantation. Ces éléments de grande taille ne peuvent être dissimulés, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif. C’est pourquoi il n’y aura pas d’insertion végétale aux pieds des éoliennes. Par ailleurs, les éoliennes seront intégralement recouvertes d’une peinture blanche (teintes possibles allant du gris blanc au blanc papyrus), pour faciliter leur insertion paysagère d’une part, mais également pour répondre aux recommandations en termes de circulation aéronautique d’autre part. Les postes électriques de transformation seront, quant à eux, intégrés en tumulus au pied du mât des aérogénérateurs. De cette manière, il n’y aura pas de surcharge supplémentaire du paysage liée à la multiplication de petites structures annexes. En ce qui concerne les postes de livraison créés pour ce projet, il est recommandé d’utiliser un habillage proche de l’environnement local du site afin de ne pas en perturber la lecture. Un bardage bois reste donc privilégié pour cette structure de petite taille. Enfin les mesures de compensation ou d’accompagnement suivantes ont été proposées dans l’analyse paysagère : o Enterrement de linéaire électrique au sein du parc, o Aménagement du chemin de randonnée de Leignes-sur-Fontaine, o Mesure en faveur de la préservation des arbres solitaires, o Plantation de haies au niveau des entrées de villages. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 43 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.4.6. COUTS ESTIMATIFS DES DIFFERENTES MESURES Les coûts des différentes mesures qui peuvent être envisagées dans le cadre de ce projet sont détaillés dans le Tableau 4. Tableau 4 : Estimation du coût des mesures envisagées (Source : MAÏA EOLIS) Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 44 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.5. Démantèlement du parc éolien et remise en état du site La remise en état du site consiste donc à réaliser des travaux destinés à effacer les traces de l’exploitation, à favoriser la réinsertion des terrains dans leur environnement (démantèlement des installations de production, excavation des fondations, remise en état des terrains…) et à excaver les câbles qui pourront gêner les usages futurs. Cette remise en état doit proposer une nouvelle vocation des terrains qui corresponde à des besoins réels, le plus souvent locaux, que cet espace réhabilité pourra alors satisfaire. Pour ce faire, l’exploitant ou la société propriétaire devra mettre en place la caution bancaire avant la mise en service et le début de la production du parc éolien. L’exploitant réactualise chaque année le montant de la garantie financière. L’Arrêté préfectoral d’autorisation fixe les modalités de constitution de cette garantie. Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 45 - RÉSUME NON TECHNIQUE I.2.6. Conclusion générale de l’étude Le site choisi pour l’implantation des aérogénérateurs de ce projet, espace ouvert à vocation agricole, a des caractéristiques très propices à cette activité, aussi bien du point de vue technique que réglementaire. En effet, il s’agit d’un site venteux, suffisamment éloigné des habitations et des voies de communication, défini comme site à contraintes techniques relativement faibles, et qui répond à la majorité des préconisations et servitudes rencontrées. Les différents schémas de programmation territoriale de l’éolien, réalisés aux échelles régionale, départementale et locale, appuient ce constat favorable et apportent des éléments sur l’organisation des nouveaux aménagements. Les impacts de ce projet ont été identifiés au travers de cette étude et des mesures de préservation et d’accompagnement ont été proposées lorsque cela s’avérait utile. Les impacts sur le milieu naturel sont faibles, notamment en raison du caractère essentiellement agricole de la zone d’implantation. En effet, l’installation des aérogénérateurs se fera au milieu de territoires cultivés, dont l’intérêt écologique est réduit. Concernant l’avifaune et les chiroptères, suite aux études menées par les spécialistes environnementalistes les éoliennes ont été agencées de manière à atténuer ou supprimer autant que possible les éventuels impacts, notamment en privilégiant une implantation garantissant des espaces de respiration entre les différents ensembles de machines. Les mesures de suivis post-implantation sur ces groupes permettront d’estimer plus précisément ces impacts et si nécessaire d’envisager de nouvelles mesures. L’étude acoustique menée par un expert indépendant a montré que, avec certaines mesures d’optimisation en période nocturne, le projet respectera la réglementation française sur les bruits de voisinage. Concernant les impacts sur le paysage, l’implantation en groupes distincts de trois machines répète la structure dans le paysage, introduisant un rythme facilement appréhensible. Les coupures ainsi ménagées entre chaque groupe permettent de maintenir des fenêtres dégagées sur le paysage, évitant l’effet de barrière d’une ligne continue. Enfin les éoliennes ne créent pas d’effet de surplomb disproportionné du village, et la structure reste tout à fait lisible. Enfin, outre les bénéfices environnementaux liés au développement d’une énergie exempte d’émissions polluantes, ce projet, conçu dans une démarche de développement durable mais aussi d’aménagement du territoire, qui bénéficie d’une bonne acceptation locale de la part de la population de Leignes-sur-Fontaine directement concernée, aura également un impact positif sur le milieu humain. Il contribuera au développement rural des communes concernées et permettra la création d’emplois directs et indirects au niveau régional (notamment ici par la création d’un centre de maintenance). Bureau d’Études Jacquel & Chatillon Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine - 46 -