Projet éolien sur la commune de Leignes-sur

Transcription

Projet éolien sur la commune de Leignes-sur
Projet éolien sur la commune
de Leignes-sur-Fontaine (86)
Construction de 12 éoliennes et de 2 postes de livraison
–
Département de la Vienne (86)
Région Poitou-Charentes
RESUME NON TECHNIQUE DE
L'ETUDE D'IMPACT SUR L' ENVIRONNEMENT
MSE LE VIEUX MOULIN
Tour de Lille
Boulevard de Turin
59777 LILLE
Téléphone : 03.20.214.214
Télécopie : 03.20.131.231
ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
PROJET EOLIEN DE LEIGNES-SUR-FONTAINE
Commune de LEIGNES-SUR-FONTAINE
Département de la Vienne (86)
Au titre de la Loi n°76-629 du 10/07/1976,
de la Loi n°2003-8 du 03/01/2003,
de la Loi n°2003-590 du 02/07/2003,
de la Loi n°2005-781 du 13/07/2005,
et de la Loi n°2010-788 du 12/07/2010.
Réalisation du dossier :
45, rue Léon Bourgeois
51000 CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE
Tél. : 03.26.21.01.97
Réalisation : Etienne ANQUETIN
Novembre 2011
RÉSUME NON TECHNIQUE
Chapitre I.
RÉSUME NON TECHNIQUE
Bureau d’Études Jacquel & Chatillon
Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Bureau d’Études Jacquel & Chatillon
Projet éolien de Leignes-sur-Fontaine
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.1.
DESCRIPTIF DU PROJET
Le site est localisé dans le département de la Vienne (86), en région Poitou-Charentes. Il se trouve
en rive droite de la Vienne approximativement à une douzaine de kilomètres au Sud-est de Chauvigny, à
une douzaine de kilomètres au Nord-ouest de Montmorillon, et à une trentaine de kilomètres à l’Estsud-est de Poitiers.
Il se situe, d’après les documents régionaux d’orientation, sur des zones à la fois répertoriées
"potentiellement adaptées" (zones orange) et "les mieux adaptées" (zones vertes) à l’éolien.
Le projet est porté par la société MSE LE VIEUX MOULIN. Ce projet de 24 MW de puissance
installée sera constitué de 12 éoliennes de 2 MW de puissance unitaire, réparties en 4 groupes de
3 machines, agencés chacun en triangle régulier, selon une orientation globale Nord-ouest/Sud-est.
Il concerne donc la seule commune de Leignes-sur-Fontaine, qui appartient à la Communauté de
Communes du Pays Chauvinois. A noter qu’aucune machine n’a été implantée à moins de 600 m des
premières habitations (Ferme Dulfort).
Deux postes de livraison électrique sont également prévus sur la commune de Leignes-surFontaine. Un habillage en bardage bois facilitera leur intégration paysagère.
Les machines retenues sont de type REpower MM92 de 126.25 m de hauteur totale, comprenant
un mât de 80 m de haut et un rotor tripale de 92.50 m de diamètre. Elles seront mises en
fonctionnement avec des vents compris entre 3 et 24 m/s et atteindront leur vitesse nominale pour des
vents de 11.2 m/s. Elles seront recouvertes d’une peinture blanche apposée uniformément sur le fût et
les pales.
En raison du refus de prise de compétence par la Communauté de Communes (au vu d’un
nombre de votes insuffisants), la ZDE dans laquelle s’intègrera ce parc sera portée par la commune de
Leignes-sur-Fontaine.
Il est prévu dans le cadre de ce projet de se raccorder sur le poste source de Chauvigny (56 MW
de capacité d’accueil) à 11 km au Nord-ouest du site.
L’implantation des 12 éoliennes de ce projet devrait permettre une production électrique annuelle
d’environ 55 560 MWh/an, en considérant qu’elles produiront pendant 2 315 heures par an à puissance
nominale.
L’électricité produite par ces aérogénérateurs devrait donc permettre de couvrir la consommation
propre d’environ 15 900 à 22 200 ménages, soit entre 36 600 à 51 000 habitants.
Elle contribuera également à éviter le rejet annuel d’environ 16 670 tonnes de CO2 dans
l’atmosphère, et la production de plus de 167 kg de déchets nucléaires de haute activité et longue durée
de vie (classes B et C).
Le périmètre d’étude autour du site d’implantation des éoliennes a été adapté au territoire,
notamment aux sensibilités liées à la présence des vallées de la Vienne (à l’Ouest) et de la Gartempe (à
l’Est), ainsi que des agglomérations de Chauvigny et Montmorillon. Il s’étend ainsi jusque 15 km.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
La Carte 1 rappelle la configuration générale du projet. Le Tableau 1 précise les coordonnées
géographiques de chacune des éoliennes envisagées ainsi que des postes de livraison.
Carte 1 : Configuration du parc éolien projeté (Source : BE Jacquel et Chatillon)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Projet
Commune
Coordonnées
Lambert 93
(en m)
Coordonnées
Lambert 2 étendu
(en m)
Coordonnées
WGS84
Altitude (NGF)
(en m)
X
Y
X
Y
Longitude
Est
Latitude
Nord
Au sol
En
bout
de pale
Éolienne 1
526 956
6603 872
477 706
2169 301
000°44’34’’
46°30’45’’
127
253.25
Éolienne 2
527 479
6603 990
478 229
2169 423
000°44’58’’
46°30’49’’
125
251.25
Éolienne 3
527 511
6603 522
478 265
2168 955
000°45’00’’
46°30’35’’
129
255.25
Éolienne 4
527 830
6602 550
478 592
2167 985
000°45’17’’
46°30’03’’
150
276.25
Éolienne 5
528 373
6602 653
479 135
2168 093
000°45’42’’
46°30’07’’
146
272.25
Éolienne 6
528 199
6602 291
478 964
2167 729
000°45’34’’
46°29’55’’
148
274.25
Éolienne 7
528 260
6601 663
479 030
2167 101
000°45’38’’
46°29’35’’
151
277.25
528 226
6601 251
478 999
2166 688
000°45’37’’
46°29’22’’
154
280.25
528 674
6601 316
479 447
2166 757
000°45’58’’
46°29’24’’
153
279.25
Éolienne 10
529 512
6601 585
480 283
2167 033
000°46’37’’
46°29’34’’
155
281.25
Éolienne 11
529 311
6601 242
480 085
2166 688
000°46’28’’
46°29’22’’
156
282.25
Éolienne 12
529 905
6601 390
480 678
2166 841
000°46’56’’
46°29’28’’
154
280.25
Poste de
livraison 1
528 323
6602 678
479 084
2168 117
000°45’40’’
46°30’08’’
146
149.50
(au faîte)
Poste de
livraison 2
529 687
6601 500
480 459
2166 950
000°46’45’’
46°29’31’’
155
158.50
(au faîte)
Éolienne 8
Éolienne 9
Leignes-surFontaine (86)
Tableau 1 : Coordonnées des éléments du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.
ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
Le projet présenté ici entre dans la législation des ICPE (régime d’autorisation) ; il est soumis à
enquête publique et également à Permis de Construire. Une étude d’impact est donc requise. La
présente étude d’impact sur l’environnement a été réalisée par le Bureau d’études Jacquel et Chatillon,
avec la participation de plusieurs experts : paysagistes, naturalistes et acousticiens.
o En premier lieu, une étude d’impact sert à caractériser l’état initial du site et de son
environnement,
o Ensuite, elle permet d’évaluer les impacts potentiels du projet sur le milieu,
o Enfin, elle définit les mesures éventuelles à mettre en œuvre afin d’accompagner le projet.
I.2.1.
État initial de l’environnement
I.2.1.1.
MILIEU PHYSIQUE
Le site d’implantation, qui appartient au bassin versant de la Vienne, se trouve sur un plateau au
relief peu marqué, délimité par les deux vallées principales de la Vienne et de la Gartempe. Son altitude
oscille entre 120 et 140 m.
Le territoire est dominé notamment par les formations calcaires du Jurassique, roches d’origine
marine. Le plateau est recouvert de sédiments tertiaires couvrant de grandes surfaces : les limons des
plateaux. Les sols qui seront le plus rencontrés sont ainsi des sols de plateaux limoneux à sablolimoneux qui présentent un caractère plus ou moins hydromorphe.
Au plan régional la ressource en eau souterraine est importante en volume même si, sur le plan de
la qualité de ces eaux souterraines, on observe une tendance à la dégradation.
Sur le périmètre d’étude, plusieurs aquifères superposés peuvent être distingués. Le principal est
celui déterminé par les marnes du Toarcien. La circulation de l’eau est liée à une fissuration importante
et à une karstification développée qui assure la continuité de la nappe Nous sommes donc en présence
d’un périmètre sensible en ce qui concerne le risque de pollution des eaux souterraines.
On trouve plusieurs captages d’eau potable dans la zone étudiée. On retiendra notamment
2 captages sur la commune de Leignes-sur-Fontaine : à Tussac et à Servon.
Une sensibilité importante du secteur d’étude vis-à-vis des eaux est donc retenue, en particulier en
raison du fonctionnement hydrogéologique local, mais aussi en raison de plusieurs captages d’eau
potable à proximité.
Il n’existe aucun Plan de Prévention des Risques (PPR) en vigueur sur la commune de Leignessur-Fontaine. Le risque lié à la sismicité est faible.
Toutefois, la commune a été frappée par plusieurs mouvements de terrain de type coulées, entre
1982 et 1999. A ce titre, elle a été concernée par 4 arrêtés de catastrophe naturelle.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
La majeure partie de la zone d’implantation est concernée par un aléa retrait – gonflement des
argiles fort à moyen On retiendra par conséquent l’existence de ce risque potentiel, principalement au
moment de l’élaboration des massifs de fondation.
La zone d’implantation potentielle des éoliennes, se trouvant sur les points hauts du relief, ne se
trouvera pas exposée au risque inondation.
Enfin, le projet n’est pas concerné par des risques de foudroiement élevés.
Le secteur est soumis à un climat de caractère océanique. Les précipitations annuelles moyennes
sont de 687 mm, et l’on note 50.3 jours de brouillard par an. Les vents dominants sont d’orientation
Ouest-sud-ouest, ainsi que Ouest et Sud-ouest, avec une vitesse moyenne de 6.4 m/s à 80 m du sol.
On observe donc plutôt une bonne qualité d’air sur le secteur de Poitiers. La qualité de l’air à
Leignes-sur-Fontaine peut raisonnablement être considérée comme identique ou meilleure en l’absence
d’activité industrielle notable à proximité immédiate
I.2.1.2.
MILIEU NATUREL
46 ZNIEFF de type I ont été identifiées dans le périmètre d’étude mais seulement 2, pour les
plus proches, dans le périmètre intermédiaire. 6 ZNIEFF de type II ont été identifiées dans le périmètre
d’étude, toutes dans le périmètre éloigné. La plupart d’entre elles ne sont pas concernées par la présente
étude, soit du fait de leur éloignement, soit du fait de leur intérêt essentiellement floristique.
Une seule ZNIEFF I est identifiée comme ayant une sensibilité élevée, à savoir les Grandes
Brandes du Greffe en raison de sa proximité (au minimum 2 000 m) et de sa richesse avifaunistique.
D’autre part, on trouve plusieurs zones Natura 2000, une ZICO (Bois de l’Hospice) et plusieurs
Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope dans l’aire d’étude, mais aucune dans le périmètre
rapproché, ni même intermédiaire (Carte 2).
La zone d’implantation potentielle du projet correspond à l’unité de végétation des terres arables
(Figure 1). Du point de vue floristique, le site d’implantation, composé d’un ensemble de terres
agricoles, ne comprend donc aucun habitat biologique d’intérêt, ni aucune espèce végétale protégée.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Carte 2 : Espaces naturels inventoriés ou protégés recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon)
Leignes-sur-Fontaine
Zone d’implantation
potentielle
Figure 1 : Zone d’implantation potentielle identifiée sur photo aérienne (Source : Géoportail)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
On retiendra une sensibilité certaine de la partie Sud du site au vu de la présence supposée de
plusieurs espèces de batraciens bien présentes habituellement dans ce territoire mais non observées. Les
2 espèces de reptiles sensibles identifiées, protégées ainsi que leur habitat de reproduction et de repos,
sont communes et bien répandues dans la Vienne. On retiendra donc une sensibilité modérée du site au
regard des reptiles mais également des batraciens. On cherchera toutefois à ne pas engendrer de
dégradation des boisements et des haies pour la réalisation du projet.
Tableau 2 : Espèces d’oiseaux et fréquences relatives sur le site d’étude (Source : CALIDRIS)
En ce qui concerne l’avifaune, parmi les 61 espèces présentes sur le site, 14 peuvent être
considérées comme patrimoniales (Tableau 2). L’étude a révélé un peuplement diversifié d’oiseaux
nicheurs lié à la forte hétérogénéité du milieu. La plupart des espèces sont très représentatives des
milieux particuliers rencontrés sur le site. Plusieurs espèces patrimoniales ont toutefois été identifiées
(Alouette lulu, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Pie-grièche écorcheur). Toutes présentent une
sensibilité faible au projet. Les effectifs d’avifaune hivernante se sont révélés très faibles et l’impact d’un
parc éolien pourra donc être considéré faible à nul.
En ce qui concerne les migrations, si les effectifs en migration prénuptiale sont très réduits, la
faible altitude de ces espèces en transit d’un étang à l’autre pour s’alimenter doit être prise en
considération. L’essentiel des migrations postnuptiales est quant à lui constitué de passereaux
migrateurs. Les effectifs sont à nouveau très réduits. La sensibilité est donc jugée faible.
Enfin, l’étude des chiroptères a permis d’identifier au total 8 espèces de chauves-souris sur le site
(Carte 3). La Pipistrelle commune est l’espèce dominante, puisqu’elle totalise près des deux tiers du
nombre de contacts enregistrés. Le Murin de Daubenton et la Pipistrelle de Kuhl forment un groupe
d’espèces secondaires, les cinq autres espèces (Barbastelle, Grand Murin, Murin à oreilles échancrées,
Oreillard gris et Sérotine) étant occasionnelles sur la zone d’étude.
Au plan patrimonial, l’intérêt chiroptérologique du site est lié à la présence de trois espèces
inscrites à l’annexe 2 de la Directive Habitats, et de trois autres chiroptères classés sur la liste des
espèces déterminantes en Poitou-Charentes. La zone d’implantation présente au final un intérêt
chiroptérologique faible à modéré.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Carte 3 : Activité moyenne des chiroptères (Source : CALIDRIS)
I.2.1.3.
MILIEU HUMAIN
La zone d’étude est profondément rurale (Figure 2). La part des actifs dans ces populations
avoisine les 70 %.
Figure 2 : Évolution de la population de la commune de Leignes-sur-Fontaine (Source : INSEE)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Les logements non munis d’un dispositif de chauffage central sont nombreux dans ces
communes (plus de 60 %). On peut supposer qu’une bonne partie de ces logements utilise le bois ou
les radiateurs électriques comme moyen de chauffage. Ces derniers constituent en effet le mode unique
de chauffage pour 16.8 % des résidences principales.
L’activité dominante est caractérisée par un système de grande culture à dominante céréalière. Les
surfaces agricoles utiles sont employées majoritairement comme terres labourables dans ces secteurs
ruraux (plus de 98 %).
Les documents d’urbanisme de la commune de Leignes-sur-Fontaine, où se situe le site
d’implantation de ce projet, sont compatibles avec l’implantation d’aérogénérateurs. Par ailleurs, en ce
qui concerne la maîtrise foncière, le pétitionnaire a signé des conventions avec les propriétaires des
terrains sur lesquels seront construites les éoliennes et les plates-formes de levage.
Il n’existe aucune activité industrielle sur la zone d’implantation potentielle. On recense
néanmoins un certain nombre d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE),
Non-Seveso, et notamment 2 pour la commune de Leignes-sur-Fontaine : stockage de céréales et
élevage.
Leignes-sur-Fontaine est répertoriée à risque relatif au transport de marchandises dangereuses, et
à risque nucléaire, ce dernier en raison de la présence de la centrale de Civaux sur la Vienne, à 9 000 m
du site.
En termes de services, il existe quelques commerces et une école primaire à Leignes-sur-Fontaine,
mais aucune structure d’hébergement favorable au développement du tourisme. Sur les communes
environnantes, en revanche, il existe une offre d’accueil touristique par exemple dans les secteurs de
Montmorillon, Saint-Savin et Chauvigny.
Concernant les servitudes techniques (Carte 4), on ne recense sur la zone aucun plan de
servitudes aéronautiques civiles ou militaires, aucune zone réglementée concernant les radars
météorologiques, et aucune servitude radioélectrique. On appliquera toutefois un recul de 150 m des
aérogénérateurs vis-à-vis des routes départementales, et de 600 m vis-à-vis des habitations.
Enfin, l’analyse du milieu sonore ambiant, réalisée à partir des mesures acoustiques effectuées sur
la campagne de juillet 2009 font état d’un environnement sonore modérément bruyant sur les 10 points
de mesures retenus autour du site.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Carte 4 : Servitudes recensées autour du site d’implantation (Source : BE Jacquel et Chatillon)
I.2.1.4.
ÉLEMENTS DU PATRIMOINE
Plusieurs sites inscrits se trouvent dans les périmètres éloigné et intermédiaire. Aucun site inscrit
n’est identifié dans le périmètre rapproché. On retiendra seulement au final le site classé de la Vallée de
la Gartempe qui se trouve légèrement compris dans le périmètre rapproché et jouxte la commune de
Leignes-sur-Fontaine.
Les campagnes de prises de vue aérienne permettent d’écarter la présence de vestiges
archéologiques majeurs, toutefois la découverte ponctuelle d’objets ne peut être écartée. On retiendra
une sensibilité modérée du périmètre rapproché sur le plan archéologique.
La commune de Leignes-sur-Fontaine compte 2 monuments historiques : le Château inscrit de
Vaucours, à environ 1 400 m du site d’étude, et l’église classée, à environ 1 300 m.
Au total 55 monuments ont été identifiés (Carte 5), dont 22 monuments inscrits et
33 monuments classés. Il s’agit essentiellement d’églises, chapelles ou châteaux. A noter que parmi
ceux-ci, 15 se localisent dans les seules villes de Chauvigny et Montmorillon au minimum éloignés de
plus de 9 000 m du site d’implantation.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Notons enfin que le STAP, en dépit du périmètre de 500 m indispensable autour de tout
monument historique classé, émet un avis défavorable pour toute implantation proposée à moins de
2 000 m d’un monument historique.
Carte 5 : Monuments historiques recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon)
I.2.1.5.
ENVIRONNEMENT PAYSAGER
Le secteur d’étude s’intègre dans 2 grands ensembles paysagers décomposés en 3 tendances :
o Le Seuil du Poitou : limite et transition,
o Les Pays du Haut-Poitou :
¾ Plaines et bocages,
¾ Ruralité et richesse patrimoniale.
Le Seuil du Poitou est un espace de transition qui marque la limite entre le Bassin parisien et le
Bassin aquitain.
La Communauté de Communes du Pays Chauvinois est apparentée au Pays des Brandes. La
commune de Leignes-sur-Fontaine se trouve sur la surface la plus élevée du plateau des Terres de
Brandes, entre les vallées peu encaissées de la Vienne et de la Gartempe.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Ce vaste plateau au relief peu marqué offre un paysage dit « à coulisse » où les fronts boisés
s’intercalent et ferment les horizons. L’effet de compartimentage se caractérise donc par une alternance
de boisements et d’espaces cultivés, qui se manifeste concrètement par la présence du végétal sous
formes de boisements, de haies, d’arbres isolés et de landes d’une part, et le développement agricole qui
a permis d’ouvrir des champs de grandes cultures d’autre part (Carte 6).
Sur le plateau, l’urbanisation est modeste et discrète, et les bourgs ou villages forment un
ensemble clairsemé. On observe d’autre part une organisation des axes de circulation marquée par les
4 villes de Chauvigny, Montmorillon, Lussac-les-Châteaux et Saint-Savin.
Au final ce territoire offre peu de repères visuels humains dans le paysage. Les éléments
patrimoniaux se trouvent souvent au fond ou sur les coteaux des vallées. Enfin, concernant la
covisibilité entre parcs éoliens, on retiendra l’absence de parcs éoliens dans le périmètre éloigné.
Carte 6 : Analyse physique et structurelle du territoire d’étude (Source : CHAMPLIBRE)
Ainsi, le territoire ne dispose pas de caractère véritablement identitaire mais semble issu d’une
croisée d’influences. L’occupation du sol se répartit entre boisements et cultures, les premiers pouvant
atteindre des densités assez importantes.
Les enjeux sur la visibilité du projet sont donc ici sensibles. Le couvert forestier important
apportera cependant des masquages visuels non négligeables mais qui resteront partiels.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.2.
Évaluation des variantes et présentation du projet retenu
I.2.2.1.
VARIANTE 1
La première variante (V1) est constituée d’une ligne arquée de 9 machines (Carte 7). Il s’agit donc
ici d’une variante en ligne qui « enjambe » les poches de zones dégagées de contraintes.
Carte 7 : Parti d’implantation de la variante 1 (Source : CHAMPLIBRE)
I.2.2.2.
VARIANTE 2
La seconde variante (V2) est constituée de 4 groupes de 3 machines, soit 12 machines au total
(Carte 8). Il s’agit d’une variante utilisant le principe de l’implantation en grappes. Ici l’espace utilisé se
limite à rester à l’Ouest de la RD54.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Carte 8 : Parti d’implantation de la variante 2 (Source : CHAMPLIBRE)
I.2.2.3.
VARIANTE 3
La troisième variante (V3) est constituée de 4 groupes de 4 machines, soit 16 machines au total
(Carte 9). C’est une version en grappes plus dense que la précédente. La poche Nord n’est pas occupée
mais en revanche la poche située à l’Est de la RD 54 est occupée par une grappe.
Carte 9 : Parti d’implantation de la variante retenue (Source : CHAMPLIBRE)
L’organisation en grappes de trois machines de la variante 2 permet de ménager des effets de
coupures bénéfiques qui évitent de couronner de façon continue la silhouette du village. Elle permet
également de préserver le couloir migratoire au sein du parc. Cette variante 2 est donc le projet choisi.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.3.
Impacts du projet sur l’environnement
Les principaux enjeux qui ont été étudiés concernent :
o Le milieu physique (sécurité du site et des installations, conservation de la qualité des sols et
des eaux de surfaces et souterraines…),
o Le milieu naturel (préservation de la flore et de la faune…),
o L’environnement humain (préservation de la quiétude des riverains…),
o Les paysages et le patrimoine (protection du cadre de vie…).
Les impacts du projet sur son environnement ont ensuite été étudiés pour chacun des effets du
projet. Ces effets sont ceux liés à la présence et à l’exploitation des éoliennes (emprise au sol des
installations permanentes, obstacles que constituent les éoliennes, bruit et visibilité des
aérogénérateurs), et ceux liés au chantier (construction et démantèlement).
Les impacts peuvent être temporaires ou permanents. Ils peuvent également être directs ou
indirects. Enfin, certains peuvent se cumuler. Les principaux impacts du projet sont résumés ci-après.
I.2.3.1.
IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE
L’emprise au sol d’une éolienne est en moyenne d’environ 1 750 m² (hors chemins d’accès) ; cela
correspond à l’emprise de la plate-forme (1 125 m²) et du socle (625 m²).
Les fondations superficielles qui seront utilisées ici sont de type "massif poids" en béton. Elles
sont constituées d’un socle (semelle) de 15 m de côté et de 2.40 m d’épaisseur. Les travaux
s’effectueront avec les précautions d’étanchéité nécessaires.
La structure qui abritera chaque poste de livraison aura une longueur de 12.10 m, une largeur de
3.40 m, et une hauteur de 3.50 m. Ce bâtiment de taille modeste aura donc une emprise au sol maximale
très réduite, d’environ 41 m².
Enfin, les postes de transformation électrique n’auront aucun impact dans le paysage puisqu’ils
seront intégrés en tumulus au pied du mât de chaque éolienne
Outre le renforcement de certains chemins existants, il sera nécessaire de créer environ 1 500 m
de nouvelles pistes pour accéder au site d’implantation de ce projet depuis les axes les plus proches
(Carte 10). Les chemins renforcés conserveront leur aspect rural.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Carte 10 : Chemins d’accès aux éoliennes du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon)
Le site choisi ne présente pas de sensibilité particulière en ce qui concerne le sol, les eaux de
surface ou le fonctionnement hydrogéologique de la zone.
Les risques temporaires sont classés de très faibles à faibles. En effet, la pollution visuelle et
physique liée aux déchets générés par le chantier est restreinte puisque la gestion et le tri des déchets
sont prévus tout au long de la période de travaux.
Concernant la présence d’engins de chantiers et de camions, il est nécessaire de prendre en
compte le risque de pollution accidentelle par les hydrocarbures. Dans l’éventualité où un tel accident
surviendrait, bien que la quantité en jeu soit très faible, la pelle mécanique présente sur le chantier
mettra tout en œuvre pour atténuer ou annuler les effets de l'accident (enlèvement des matériaux
souillés et mise en décharge contrôlée).
Les seuls déchets issus de l’exploitation du parc seront les huiles de vidange du système
hydraulique des éoliennes (une éolienne produit tous les ans environ 490 l d’huile usagée). Celles-ci
seront collectées et retraitées.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.3.2.
IMPACTS SUR LES ESPACES NATURELS
Aucune implantation d’éolienne dans le projet retenu n’est envisagée au sein de milieux naturels
inventoriés ou protégés.
Néanmoins, bien que non concernée directement par des implantations dans le cadre de ce
projet, on notera la proximité d’une ZNIEFF de type I « Les Grandes Brandes du Greffe » au sein du
périmètre d’étude intermédiaire. Si cette zone n’est pas soumise à un impact direct des éoliennes, les
travaux et les machines en fonctionnement n’affecteront notamment pas cet espace, son intérêt
avifaunistique contribue à lui donner une sensibilité modérée quant à ce projet éolien.
Dans ces conditions, et au regard de l’intérêt réduit des unités de végétation présentes sur le site
d’implantation, aussi bien en tant qu’habitat qu’en lien avec les cortèges d’espèces végétales qui y sont
associées, les effets prévisibles de ce projet sur les milieux naturels concernés peuvent être considérés
comme faibles à modérés.
En effet, d’après les conclusions de CALIDRIS, la conservation des habitats, habitats d’espèces,
reptiles, amphibiens, invertébrés et poissons sur les sites Natura 2000 étudiés ne sont pas susceptibles
de subir d’incidence du fait du développement du projet.
Dans la mesure où les éoliennes seront implantées sur des parcelles agricoles et où aucune espèce
protégée n’a été signalée, les impacts du projet sur la flore peuvent donc être considérés très faibles.
De plus pour des raisons liées à la distance entre le projet et les différents sites Natura 2000, le
projet ne sera responsable d’aucune incidence négative sur la conservation des habitats naturels.
I.2.3.3.
IMPACTS SUR LA FAUNE
I.2.3.3.1.
Avifaune
Les impacts liés à l’implantation d’éoliennes sur les espèces d’oiseaux sensibles identifiées sur le
site sont synthétisés dans le Tableau 3 en fonction de chaque espèce, de sa sensibilité, et des types
d’impacts potentiels.
D’autre part, en raison de l’absence d’autres parcs éoliens dans le périmètre d’étude (les plus
proches se situant à plus d’une quinzaine de kilomètres), aucun impact cumulatif n’est à craindre pour
l’avifaune dans le cadre de ce projet.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Tableau 3 : Impacts du projet sur l’avifaune (Source : CALIDRIS)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.3.3.2.
Chiroptérofaune
Les implantations envisagées sont situées à une distance suffisante des lisières, exceptées pour les
éoliennes 6, 7 et 8, qui sont positionnées à la limite de l’aire de sécurité des 100 m. Pour l’éolienne E8,
seule la distance avec la lisière du boisement plus ou moins ouvert (coupe ancienne), situé au Nord-est
de l’implantation, est comprise dans la limite des 100 m. Pour les éoliennes E6 et E7, les structures
boisées les plus proches sont des haies bocagères plus ou moins continues, avec également, dans le cas
de E6, une haie basse en bordure de fossé, au Sud-est de l’implantation. Pour ces deux dernières
éoliennes, un entretien des haies les plus proches sous forme de haies basses peut contribuer à limiter la
sensibilité potentielle pour les chiroptères.
Les possibilités de gîtes, au sein du site, ou dans ses environs immédiats (boisements, bâtiments,
cavités…) sont globalement assez faibles. Cependant, le site offre des possibilités d’alimentation non
négligeables pour les chiroptères, du fait de la présence de plusieurs étangs et de la persistance d’une
trame bocagère. Le niveau de cette offre semble insuffisant pour attirer des effectifs significatifs de
chauves-souris en phase de migration.
Parmi les huit espèces détectées sur le site, aucune ne se déplace préférentiellement en altitude
soit à une hauteur excédant rarement 30 m.
Les espèces recensées sur le site se répartissent au final en trois classes de sensibilité potentielle :
o Sensibilité potentielle plutôt forte : espèce abondante, susceptible de séjourner toute l’année
sur le site, et d’y trouver des gîtes d’été, d’hiver ou de transit, ainsi que des territoires de
chasse favorables : 1 espèce (Pipistrelle commune).
o Sensibilité potentielle moyenne : espèce susceptible de séjourner au moins en période de
reproduction sur le site, capable d’utiliser des gîtes temporaires ou secondaires au sein de la
zone d’étude, ou de s’y alimenter de façon plus ou moins régulière, ou bien espèce sensible
du fait de ses habitudes de vol : 4 espèces (Barbastelle, Murin de Daubenton, Pipistrelle de
Kuhl, Sérotine commune).
o Sensibilité potentielle faible : espèce présente uniquement de façon occasionnelle sur le site,
ou pour laquelle les offres en gîtes et territoires de chasse sont limitées au sein de la zone
d’étude, ou espèce peu sensible du fait de ses habitudes de vol : 3 espèces (Murin à oreilles
échancrées, Grand Murin, Oreillard gris).
I.2.3.3.3.
Faune terrestre et aquatique
Pour le reste de la faune (mammifères, insectes, batraciens et reptiles), la perturbation est
négligeable à très faible, et temporaire.
Les impacts sur ces groupes faunistiques seront donc faibles à très faibles.
Notons toutefois que les impacts sont ici considérés faibles à très faibles dans la mesure où
aucune dégradation des boisements n’est effectuée dans le cadre de ce projet, et ce en faveur de la
protection des enjeux liés aux reptiles et batraciens.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.3.4.
IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN
I.2.3.4.1.
Impacts sur la sécurité
Les éléments électroniques de l’éolienne sont protégés et les éoliennes s’arrêtent dès que le vent
dépasse 24 m/s. D’autre part, les éoliennes projetées sont suffisamment éloignées des habitations
(600 m de l’habitat le plus proche) et des axes de circulation importants pour limiter tous risques
directs.
Le parc éolien dont il est question ici n’est concerné par aucune installation dans un rayon de
500 m ; les risques pour les biens et les personnes peuvent donc, a priori, être estimés nuls à
négligeables.
I.2.3.4.2.
Impacts sur la santé
La production d’infrasons par les éoliennes est, à leur voisinage immédiat, modérée et sans
danger pour l’homme.
D’autre part, on rappellera l’absence d’impact sanitaire du champ électromagnétique pour les
personnes pouvant se trouver ou circuler à proximité d’un parc éolien.
Enfin, considérant donc les résultats et les directives usuellement en vigueur, l’impact global des
ombres portées par les éoliennes de ce parc en fonctionnement sur les habitations les plus proches peut
être qualifié ici de modéré, en raison d’une seule habitation (H8) excédentaire, et ce malgré le très grand
nombre de points de mesure retenu, la proximité de certains par rapport aux implantations projetées et
l’absence de prise en compte des éventuels obstacles (haies…).
I.2.3.4.3.
Impacts sur les commodités du voisinage
Les perturbations pour les riverains liées aux vibrations, aux odeurs et aux émissions lumineuses
sont limitées à la phase de travaux et négligeables en raison de la localisation du chantier en zone
agricole à l’écart des premières habitations.
I.2.3.4.4.
Impacts sonores
De jour, le projet devrait être conforme aux exigences réglementaires.
De nuit, nous constatons des risques plus importants de dépassements d'émergence réglementaire
pour la plupart des points. Les points les plus impactés sont les points n°3 (le Terrier), n°7 (Dulfort) et
n°8 (les Basses Chaumes).
Pour la période de fin de nuit, les dépassements non réglementaires restent élevés aux points n°3
(le Terrier) et n°8 (les Basses Chaumes).
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.3.4.5.
Impacts radiophoniques et télévisuels
Concernant l’impact potentiel sur la réception du signal hertzien, dans l’éventualité où il y ait des
perturbations des réceptions radiophoniques et télévisuelles, le maître d’ouvrage aura l’obligation de
restituer la qualité initiale de réception par d’autres procédés.
I.2.3.4.6.
Impacts sur l’économie
Au niveau local, le projet aura des impacts positifs puisqu’il fournit une ressource économique
pour les communes concernées (notamment Contribution Économique Territoriale) par l’implantation
des éoliennes.
Il est aussi à noter que la phase de construction du parc aura des retombées économiques
positives pour les communes voisines disposant de commerces, restaurants, et hôtels, comme par
exemple Chauvigny, Montmorillon, Saint-Savin ou Lussac-les-Châteaux.
D’autre part, la construction, l’entretien et l’exploitation du parc engendreront le maintien ou la
création d’emplois directs et indirects. Les principaux emplois créés localement concerneront la
maintenance du parc.
I.2.3.4.7.
Impacts temporaires dus au chantier
La majorité des impacts du chantier sont soit négligeables, soit faibles. Les seuls impacts
temporaires notables recensés concernent principalement la faune et spécialement l’avifaune
(dérangement lié à une présence humaine accrue) et l’environnement humain (bruit et circulation des
poids lourds).
La perturbation du trafic routier durant la période de travaux est restreinte puisque le site est bien
desservi. Les travaux se dérouleront en journée, période où la population active est généralement hors
de son foyer ; les nuisances sonores en seront d’autant réduites.
I.2.3.5.
IMPACTS VISUELS ET PAYSAGERS
Les impacts visuels temporaires se rapportent à la création des plates-formes et à l’enfouissement
des lignes électriques durant la phase de travaux. Les impacts permanents se rapportent exclusivement
aux aérogénérateurs, et à la vision des éoliennes à partir des lieux de vie autour du site.
La visualisation des photomontages permet de répondre à l’appréciation de cet impact.
L’emplacement des 18 prises de vues et la totalité des photomontages qui ont été réalisés à partir de
celles-ci sont présentés dans l’étude paysagère. La consultation de l’intégralité du carnet de
photomontages permet d’appréhender l’insertion paysagère du projet depuis toutes les directions et à
toutes distances dans le périmètre d’étude. Il permet donc d’en estimer l’impact visuel global et de
conclure à l’aptitude de ce territoire à accueillir des éoliennes sans distorsion d’échelle.
Par ailleurs, l’impact de ce projet sur les zones d’influence visuelle (Carte 11) peut être caractérisé
de modéré puisque les résultats montrent qu’en toutes circonstances au minimum 42.52 % de l’aire
d’étude seront toujours préservés de toute visibilité sur ce projet, et que dans la situation la plus
défavorable seulement 57.48 % du territoire au maximum pourront disposer d’une visibilité sur un bout
de pale d’au moins une éolienne.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Enfin, aucun parc éolien, existant ou autorisé, n’a été identifié à proximité du projet de Leignessur-Fontaine. En effet, les parcs les plus proches recensés sont situés à plus d’une quinzaine de
kilomètres au Sud et au Sud-ouest du secteur d’implantation. Aucun effet de saturation ou risque de
covisibilité préjudiciable n’est donc à craindre dans le cadre de ce projet.
Carte 11 : Visibilité des éoliennes du projet en bout de pale (Source : BE Jacquel et Chatillon)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.4.
Mesures de préservation et d’accompagnement
Ces mesures ont pour objectifs d’assurer l’équilibre environnemental du projet et l’absence de
perte globale de biodiversité. Elles sont proportionnées aux impacts identifiés.
Les différents types de mesures de préservation de l’environnement sont les suivantes :
o Les mesures de suppression permettent d’éviter l’impact dès la conception du projet (par
exemple le changement d’implantation pour éviter un milieu sensible). Elles reflètent les
choix du maître d’ouvrage dans la conception d’un projet de moindre impact,
o Les mesures de réduction visent à réduire l’impact : il s’agit par exemple de la diminution
ou de l’augmentation du nombre d’éoliennes, de la modification de l’espacement entre
éoliennes, de la création d’ouvertures dans la ligne d’éoliennes, de l’éloignement des
habitations, de la régulation du fonctionnement des éoliennes, etc.,
o Les mesures de compensation visent à conserver globalement la valeur initiale des milieux,
par exemple en reboisant des parcelles pour maintenir la qualité du boisement lorsque des
défrichements sont nécessaires, en achetant des parcelles pour assurer une gestion du
patrimoine naturel, en mettant en œuvre des mesures de sauvegarde d’espèces ou de
milieux naturels, etc. Elles interviennent sur l’impact résiduel une fois les autres types de
mesures mis en œuvre. Une mesure de compensation doit être en relation avec la nature de
l’impact. Elle est mise en œuvre en dehors du site du projet.
Ces différents types de mesures de préservation, clairement identifiées par la réglementation,
doivent être distingués des mesures d’accompagnement du projet, souvent d’ordre économique ou
contractuel, visant à faciliter son acceptation ou son insertion telle que la mise en œuvre d’un projet
touristique ou d’un projet d’information sur les énergies. Elles visent aussi à apprécier les impacts réels
du projet (suivis naturalistes, suivis sociaux, etc.) et l’efficacité des mesures de préservation.
I.2.4.1.
MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE
Le chantier sera respectueux de l’environnement naturel et humain. Ainsi, le matériel nécessaire
pour parer à toutes pollutions accidentelles sera mis à disposition durant toute la phase de travaux.
Ces activités soulevant des poussières lorsque le sol est sec, ce dernier pourra être arrosé afin de
réduire l’envol de ces poussières.
Une fois ces installations terminées, les aires de chantier et les chemins d’accès seront restaurés
dans leur état initial.
Enfin, des systèmes de récupération et de décantation des eaux devront être prévus pour éviter
tous risques de contamination du sol et du sous-sol.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.4.2.
MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL
En ce qui concerne la flore, il n’y aura pas d’impact notoire sur le site d’implantation. Ces espaces
à vocation agricole abritent peu d’espèces sensibles. De ce fait, les seules mesures préconisées en faveur
de la flore concernent les précautions à prendre vis-à-vis des habitats adjacents aux chemins d’accès.
Ces derniers utiliseront, dans le cadre de ce projet, les tracés existants.
Notons qu’une attention particulière sera toutefois portée aux espaces boisés environnants.
L’arrachement même temporaire de haies ou de boisements sera donc soigneusement évité.
I.2.4.3.
MESURES RELATIVES A LA FAUNE
L’avifaune et les chiroptères sont les deux groupes les plus sensibles à l’implantation d’éoliennes
dans leur milieu. Concernant l’avifaune, différentes mesures de préservation et d’accompagnement
pourront être mises en place et notamment :
o Prohibition d’un éclairage puissant et continu du parc éolien, afin de ne pas attirer
l’avifaune (balisage lumineux des éoliennes par un flash intermittent, blanc de jour et rouge
de nuit),
o Effectuer les travaux hors mars/avril/mai/juin/juillet : le chantier s’effectuera en dehors
des périodes de nidification afin de préserver la tranquillité des oiseaux nicheurs et d’éviter
la destruction des nids. Dans l’éventualité où les travaux devaient se dérouler durant cette
période, une prospection avant le démarrage des travaux sera réalisée par un spécialiste afin
de détecter et signaler les éventuels nids,
o Prendre en compte les matrices boisées lors des travaux et éviter toute destruction,
o Éviter d’installer toute éolienne dans le corridor pour l’avifaune (cf. Carte 12).
Concernant les chiroptères, les principales mesures à mettre en place sont les suivantes :
o Tout comme pour l’avifaune, l’éclairage du parc et des éoliennes ne devra être ni trop
puissant, ni continu, afin de limiter la présence des insectes que les chauves-souris
viendraient chasser,
o Par ailleurs, un éloignement de tous les sites susceptibles d’accueillir des chiroptères, même
temporairement (boisements, zones habitées, édifices…), devra être respecté,
o Si un habillage bardage bois est retenu pour le poste de livraison, il conviendra d’apporter
une attention particulière à la finition du bâtiment, en soignant le jointoiement de façon à
interdire le passage derrière le doublage,
o Éloigner les éoliennes d’une distance de 100 m des matrices boisées,
o Mettre en place un suivi de chantier indépendant.
Enfin, conformément à l’article 12 de l’Arrêté du 26 août 2011, « Au moins une fois au cours des
trois premières années de fonctionnement de l’installation puis une fois tous les dix ans, l’exploitant
[mettra] en place un suivi environnemental permettant notamment d’estimer la mortalité de l’avifaune
due à la présence des aérogénérateurs. »
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RÉSUME NON TECHNIQUE
Il est également important de noter que le plan d’arrêt des machines prévu dans le cadre de la
réduction des émissions sonores aura un effet positif sur la préservation de la biodiversité et
particulièrement de la chiroptérofaune.
Carte 12 : Couloir écologique à préserver (Source : CALIDRIS)
I.2.4.4.
MESURES RELATIVES AU MILIEU HUMAIN
I.2.4.4.1.
Mesures relatives aux nuisances occasionnées aux riverains
En ce qui concerne les émergences acoustiques des éoliennes, l’étude menée par un expert
acousticien indépendant a montré l’existence de certains impacts liés au projet. Quelques
aménagements conditionnels en période nocturne seront donc à mettre en place pour respecter les
seuils réglementaires.
Suivant ces données, l’étude pourra alors conclure au respect des normes acoustiques.
Quoi qu’il en soit, une réception acoustique sera réalisée post-implantation afin de s’assurer du
respect de la réglementation.
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- 42 -
RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.4.4.2.
Gestion du chantier et de l’après-chantier
La collecte et le tri des déchets, selon qu’ils sont des déchets dits courants, inertes ou spéciaux,
seront effectués durant la période des travaux. Une fois ces derniers achevés, le pétitionnaire s’engage à
maintenir le site propre durant la période de fonctionnement du parc.
Par ailleurs, les chemins utilisés pendant les travaux seront remis en état dès la fin du chantier.
I.2.4.5.
MESURES RELATIVES AU PAYSAGE
L’aspect paysager est souvent un élément important, en particulier pour la population riveraine.
Ainsi, les nouvelles lignes électriques exportant l’électricité seront enfouies.
On utilisera également au maximum les chemins existants pour en faire des chemins d’accès aux
éoliennes. Ainsi, dans le cadre de ce projet il sera nécessaire de créer environ 1 500 m de nouveaux
chemins pour accéder aux sites d’implantation.
Ces éléments de grande taille ne peuvent être dissimulés, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif. C’est
pourquoi il n’y aura pas d’insertion végétale aux pieds des éoliennes.
Par ailleurs, les éoliennes seront intégralement recouvertes d’une peinture blanche (teintes
possibles allant du gris blanc au blanc papyrus), pour faciliter leur insertion paysagère d’une part, mais
également pour répondre aux recommandations en termes de circulation aéronautique d’autre part.
Les postes électriques de transformation seront, quant à eux, intégrés en tumulus au pied du mât
des aérogénérateurs. De cette manière, il n’y aura pas de surcharge supplémentaire du paysage liée à la
multiplication de petites structures annexes.
En ce qui concerne les postes de livraison créés pour ce projet, il est recommandé d’utiliser un
habillage proche de l’environnement local du site afin de ne pas en perturber la lecture. Un bardage bois
reste donc privilégié pour cette structure de petite taille.
Enfin les mesures de compensation ou d’accompagnement suivantes ont été proposées dans
l’analyse paysagère :
o Enterrement de linéaire électrique au sein du parc,
o Aménagement du chemin de randonnée de Leignes-sur-Fontaine,
o Mesure en faveur de la préservation des arbres solitaires,
o Plantation de haies au niveau des entrées de villages.
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- 43 -
RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.4.6.
COUTS ESTIMATIFS DES DIFFERENTES MESURES
Les coûts des différentes mesures qui peuvent être envisagées dans le cadre de ce projet sont
détaillés dans le Tableau 4.
Tableau 4 : Estimation du coût des mesures envisagées (Source : MAÏA EOLIS)
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.5.
Démantèlement du parc éolien et remise en état du site
La remise en état du site consiste donc à réaliser des travaux destinés à effacer les traces de
l’exploitation, à favoriser la réinsertion des terrains dans leur environnement (démantèlement des
installations de production, excavation des fondations, remise en état des terrains…) et à excaver les
câbles qui pourront gêner les usages futurs.
Cette remise en état doit proposer une nouvelle vocation des terrains qui corresponde à des
besoins réels, le plus souvent locaux, que cet espace réhabilité pourra alors satisfaire.
Pour ce faire, l’exploitant ou la société propriétaire devra mettre en place la caution bancaire
avant la mise en service et le début de la production du parc éolien.
L’exploitant réactualise chaque année le montant de la garantie financière. L’Arrêté préfectoral
d’autorisation fixe les modalités de constitution de cette garantie.
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RÉSUME NON TECHNIQUE
I.2.6.
Conclusion générale de l’étude
Le site choisi pour l’implantation des aérogénérateurs de ce projet, espace ouvert à vocation
agricole, a des caractéristiques très propices à cette activité, aussi bien du point de vue technique que
réglementaire. En effet, il s’agit d’un site venteux, suffisamment éloigné des habitations et des voies de
communication, défini comme site à contraintes techniques relativement faibles, et qui répond à la
majorité des préconisations et servitudes rencontrées.
Les différents schémas de programmation territoriale de l’éolien, réalisés aux échelles régionale,
départementale et locale, appuient ce constat favorable et apportent des éléments sur l’organisation des
nouveaux aménagements.
Les impacts de ce projet ont été identifiés au travers de cette étude et des mesures de
préservation et d’accompagnement ont été proposées lorsque cela s’avérait utile.
Les impacts sur le milieu naturel sont faibles, notamment en raison du caractère essentiellement
agricole de la zone d’implantation. En effet, l’installation des aérogénérateurs se fera au milieu de
territoires cultivés, dont l’intérêt écologique est réduit.
Concernant l’avifaune et les chiroptères, suite aux études menées par les spécialistes
environnementalistes les éoliennes ont été agencées de manière à atténuer ou supprimer autant que
possible les éventuels impacts, notamment en privilégiant une implantation garantissant des espaces de
respiration entre les différents ensembles de machines. Les mesures de suivis post-implantation sur ces
groupes permettront d’estimer plus précisément ces impacts et si nécessaire d’envisager de nouvelles
mesures.
L’étude acoustique menée par un expert indépendant a montré que, avec certaines mesures
d’optimisation en période nocturne, le projet respectera la réglementation française sur les bruits de
voisinage.
Concernant les impacts sur le paysage, l’implantation en groupes distincts de trois machines
répète la structure dans le paysage, introduisant un rythme facilement appréhensible. Les coupures ainsi
ménagées entre chaque groupe permettent de maintenir des fenêtres dégagées sur le paysage, évitant
l’effet de barrière d’une ligne continue. Enfin les éoliennes ne créent pas d’effet de surplomb
disproportionné du village, et la structure reste tout à fait lisible.
Enfin, outre les bénéfices environnementaux liés au développement d’une énergie exempte
d’émissions polluantes, ce projet, conçu dans une démarche de développement durable mais aussi
d’aménagement du territoire, qui bénéficie d’une bonne acceptation locale de la part de la population de
Leignes-sur-Fontaine directement concernée, aura également un impact positif sur le milieu humain. Il
contribuera au développement rural des communes concernées et permettra la création d’emplois
directs et indirects au niveau régional (notamment ici par la création d’un centre de maintenance).
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