The Guennol Lioness

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The Guennol Lioness
Communiqué de presse Paris
33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected]
33 (0)1 53 05 52 32 | Eléonore Ancel | [email protected]
Trésors de la prestigieuse
collection Qizilbash
chez Sotheby’s à Paris, le 28 novembre
Paris, octobre 2016 – Sotheby’s France aura le privilège de mettre en vente le 28 novembre
certains des Trésors de la prestigieuse collection Qizilbash. C’est avec la plus grande
justesse que cette collection est décrite comme prestigieuse et comme l’un des ensembles
d’objets d’art des XVIIe et XVIIIe siècles européens les plus exceptionnels. Composée de
chefs-d’œuvre réalisés dans les matériaux les plus précieux tels l’or, l’argent, le bronze doré,
Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Philipp Württemberg
la porcelaine, les pierres dures mais aussi le piqué d’écaille, cette collection est un véritable
écrin. Passionnés par l’art et dotés d’un goût précis, Hossein et Mariam Qizilbash ont
assemblé avec ferveur et attention cette éblouissante collection.
Orfèvre, joaillier, marchand-mercier, bronzier… chaque corps de métier est représenté par
les productions les plus abouties, les plus rares, les plus précieuses. Chacun des objets qui
compose cette collection est une démonstration de talent et de savoir-faire des meilleurs
artisans français, britanniques, italiens, allemands ou hollandais.
Sélectionnés par des connaisseurs passionnés et exigeants, les neuf lots qui composent cette
collection représentent sans exception l’excellence des arts décoratifs européens et sont
incontestablement de qualité muséale.
Les amateurs sauront reconnaitre le caractère
remarquable de cette garniture composée de trois potspourris en porcelaine de Chine bleu céleste d'époque
Kangxi (1662-1722) à monture de bronze doré d'époque
Louis XV, vers 1765-1770 (estimation 1.000.000 –
2.000.000 €).
Ce type de porcelaine d’une grande rareté fut
particulièrement recherché au XVIIIe siècle et
commercialisé par le célèbre marchand-mercier Julliot.
Ainsi, la reine Marie-Antoinette possédait plusieurs
objets en porcelaine bleu céleste montés en bronze doré.
La forme subtilement travaillée en nacelle ornée de
coquillage posée sur des branches de corail témoigne de l’attention et de l’extrême minutie
dont a fait preuve l’artisan. La rarissime monture en bronze doré est caractéristique du
« goût grec », au style puissant, masculin et architecturé. La présence d’une tête de lion sur
chaque couvercle confirme le caractère unique de cette garniture composée de trois vases.
A cet égard, le musée du Louvre possède une paire de vases similaires à tête de cygne.
La provenance de cet ensemble n’est pas moins prestigieuse. Les trois éléments
apparaissent comme un ensemble vers 1890 au sein de la renommée collection de Swinton
House, référence en termes de « Goût Rothschild » en vogue à cette époque. Avant cette
date, le grand vase a appartenu à Henry-Camille de Beringhen puis à la collection de la
Présidente de Bandeville. La paire de vases pots-pourris a vraisemblablement fait partie
successivement de la collection Blondel de Gagny, considérée comme l’un des plus beaux
cabinets de curiosités au XVIIIe siècle puis de celle de Mademoiselle Sophie Arnould. La paire
figure également à l’inventaire de la vente Natoire du 14 décembre 1778.
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De la porcelaine la plus précieuse au piqué le plus exquis, la Collection Qizilbash offre un
riche panorama des arts décoratifs du XVIIIe siècle. Ainsi, compter trois pièces en piqué dans
un même ensemble est une prouesse réalisée par cette collection.
Somptueux, rares, ambitieux, splendides, délicats, parfaits… il n’est pas de superlatif
suffisant pour décrire cette aiguière et son bassin en piqué d’écaille incrustée d’or et de
nacre (estimation : 400.000 – 600.000 €). En effet, ils constituent probablement l’ensemble
le plus raffiné jamais réalisé en piqué.
Parmi les pièces conçues à la cour de
Naples pendant la première moitié du
XVIIIe siècle, période d’apogée de la
technique du piqué et présentant une
qualité comparable, rares sont celles à
être
parvenues
jusqu’à
nous.
Méticuleusement gravé et ombré, le
décor de ces deux splendides objets
d’art est réalisé avec la luxueuse
technique du piqué posé. Le décor
grandement inspiré des chinoiseries a
la spécificité d’associer arabesques et motifs géométriques particulièrement remarquables
sur la bordure du bassin et la base de l’aiguière.
C’est au XIXe siècle que les grands collectionneurs européens s’éprirent d’œuvres en piqué
et se disputèrent les pièces les plus réputées. Ainsi, cet ensemble intégra l’extraordinaire
collection de Sir Julian Goldsmid qui comprenait également des tableaux de John Constable,
William Turner ou encore Thomas Gainsborough.
Si le musée du Louvre possède deux bassins semblables et que d’autres pièces en piqué sont
répertoriées, aucun décor n’égale l’extrême raffinement des incrustations en or et nacre
gravés et la qualité des matériaux de cet ensemble. Ainsi, seules trois pièces, toutes
détenues par des musées, présentent une qualité d’exécution comparable : la table
conservée au musée de l’Ermitage, le cabinet appartenant aux collections royales
britanniques et le bassin que possède le Waddesdon Manor.
Si la précieuse et délicate technique du piqué symbolisait parfaitement l’œuvre d’art totale
telle qu’on la concevait au XVIIIe siècle en Europe, cette aiguière et son bassin constituent
définitivement un chef-d’œuvre exceptionnel des arts décoratifs.
Notons également cette coupe de facture napolitaine, superbe illustration du travail du
piqué (estimation : 200.000 – 400.000 €).
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Cette technique fût également l’occasion d’anoblir des
objets usuels tels ce rouet provenant lui aussi de la
collection de Sir Julian Goldsmid. Ici, le piqué associe
coulé et point d’or aux incrustations de nacre, présentant
un raffinement des plus délicats et faisant naître un objet
d’art original et unique (estimation : 40.000 – 60.000 €).
La Collection Qizilbash compte aussi parmi ses trésors une
splendide écritoire anglaise de la première moitié du
XVIIIe siècle (estimation : 200.000 – 400.000 €). La
qualité et la rareté exceptionnelles de cette pièce sont
évidentes tant par sa conception que par son exécution.
Si la source d’inspiration de ces dessins est l’œuvre de
Juste-Aurèle Meissonnier, l’interprétation définitivement anglaise qui en est faite confirme
une réalisation britannique.
Une écritoire en or identique, enrichie a posteriori de
diamants et d’une cornaline, est conservée au musée de
l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Ainsi, l’exemplaire de la
collection Qizilbash est le seul connu dans sa forme
d’origine.
Parce que chaque objet de la collection Qizilbash est
exceptionnel, il convient de mentionner une ravissante
reliure en émail et or représentant Orphée, d’une
réalisation probablement hollandaise vers 1640
(estimation : 40.000 – 60.000 €). Deux statuettes
d’Apollon et Vulcain par Abraham Drentwett II vers
1700-1705 (estimation : 60.000 – 80.000 €) illustrent à
merveille le travail des meilleurs orfèvres au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, à l’instar de
ce bassin et de son aiguière (estimation : 100.000 – 200.000 €) réalisés en argent et vermeil
par le maître de l’orfèvrerie Marx Weinold à Augsbourg, vers 1697 - 1699. Enfin, notons une
superbe paire de panneaux en pierres dures attestant de la virtuosité technique atteinte
par les ateliers des Grands-Ducaux florentins à la fin du XVIIe siècle (estimation : 70.000 –
100.000 €).
Vente mardi 28 novembre à 19h
Exposition du 24 au 27 novembre
Les images sont disponibles sur demande
Tous les catalogues sont consultables en ligne www.sothebys.com ou sur l’application Ipad Sotheby’s Catalogue
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