(Line Rochefort et Monique Poulin, Université Laval) Un

ATELIER DE TRANSFERT TECHNIQUE SUR LA RESTAURATION DES TOURBIÈRES :
REMOUILLAGE DE LA TOURBIÈRE DE BIC–SAINT-FABIEN
Les 27 et 28 mai prochain aura lieu un atelier de transfert technique sur le remouillage des tourbières pour leur
restauration. Cet atelier est initié dans le cadre du projet de restauration de la tourbière de Bic–Saint-Fabien.
Comme vous le savez peut-être, cette tourbière a été choisie comme site d’étude pour la restauration d’une
tourbière minérotrophe (fen). L’été dernier, nous avons procédé à diverses mesures pour caractériser le site avant la
restauration. Il est maintenant temps de planifier cette dernière et de tester de nouvelles techniques adaptées à ce
genre de site. Le gros des travaux ne sera pas réalisé avant l’automne 2009 mais cet été, nous comptons mettre des
expériences en place qui nécessitent le remouillage de certaines parties de la tourbière. Le défi sera donc de trouver
des méthodes appropriées pour un remouillage optimal de la tourbière, que ce soit dans des zones circonscrites
pour nos expériences de l’été ou pour planifier le remouillage complet de la tourbière.
L’atelier se déroulera sur 1 ½ journée. Le 27 mai, la journée débutera en salle, dans les locaux du Parc national du
Bic. L’après-midi se déroulera sur le terrain, à la tourbière de Bic–Saint-Fabien. Le lendemain, nous nous
dirigerons vers Rivière-du-Loup pour visiter quelques tourbières ayant été remouillées, dont la tourbière de
Cacouna. L’atelier devrait se terminer vers midi.
L’atelier couvrira différents aspects du remouillage des tourbières : l’ABC de l’hydrologie des tourbières, comment
bloquer les canaux de drainage de manière efficace, avec quel matériel, avec quelle machinerie, quelle est la
distance optimale entre les blocages, etc.
Nous invitons donc tous les producteurs de tourbe intéressés par ce sujet et particulièrement les personnes
impliquées activement dans la restauration des tourbières (gestionnaires, chargés de projets, contremaitres,
opérateurs, etc.). Votre expertise nous est précieuse et nos connaissances peuvent vous être utiles lors de tous vos
travaux de restauration.
Les détails de l’évènement vous seront envoyés sous peu et seront disponibles sur notre site Internet, mais n’hésitez
pas à communiquer avec nous dès maintenant au besoin ([email protected]).
SB
NOUVELLES DU LABORATOIRE D’ÉCOLOGIE VÉGÉTALE
(Line Rochefort et Monique Poulin, Université Laval)
Un pied à terre pour la restauration en Alberta
Martha Graf, stagiaire postdoctorale qui participe au nouveau projet de création de fens après exploitation des
sables bitumineux de la région de Fort McMurray (en collaboration avec la compagnie Suncor en Alberta)
travaillera également dorénavant à des projets pour la Chaire de recherche industrielle. Elle sera responsable du
démarrage d’expériences, du suivi et de la coordination de divers projets de restauration de tourbières en
collaboration avec les producteurs de tourbe de l’Alberta. Martha, qui habite à Edmonton, travaillera en équipe
avec le Dr Maria Strack de l’University of Calgary et le Dr Lee Foote de l’University of Alberta.
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Donner et apprendre
Le mois passé, Line Rochefort a eu l’honneur d’être invitée comme conférencière à la très réputée Duke
University de la Caroline du Nord. Elle y a rencontré plusieurs étudiants de 2e et 3e cycles, dont certains lui ont fait
part de leurs nombreux problèmes à faire pousser des sphaignes en serre : en fait, tout meurt… Il faut croire que le
GRET a vraiment le pouce vert pour la culture des sphaignes. Line Rochefort leur a donc prodigué plusieurs
conseils. Elle a également visité des sites expérimentaux de restauration de milieux humides en compagnie de
professeurs, ce qui lui a donné plusieurs idées de recherche pour le site de restauration de fen de Bic–Saint-Fabien.
Au niveau international, on s’intéresse de plus en plus , à notre philosophie et notre savoir-faire en matière de
gestion durable des tourbières au Canada. Voici quelques exemples qui témoignent en ce sens. 1) En Caroline
du Nord, Line Rochefort a fait salle comble lors de sa conférence à la Duke University, ce qui l’a surprise puisque
la Caroline du Nord n’est pas un état très riche en tourbières. 2) Le GRET travaille toujours en étroite collaboration
avec deux régions du Chili (deux projets et groupes de recherche différents) pour le développement de méthodes de
restauration des tourbières adaptées aux conditions climatiques de ce pays. 3) Le GRET a reçu une demande de
collaboration pour l’établissement de critères de succès de restauration de fens pour des sites restaurés il y a 10 à 15
ans au Colorado – le travail de terrain est prévu pour la fin de juin 2009. 4) Nous avons reçu des demandes de
stages de l’Irlande et du Pérou et sous peu, le GRET devrait s’impliquer dans des projets de restauration de
tourbières dégradées dans les Andes de l’Amérique du Sud – nous sommes en processus de demandes de
subvention. 5) Line Rochefort a également reçu une invitation pour donner un atelier de gestion-restauration des
tourbières en Corée du Sud. Tous ces évènements récents portent à croire que l’on considère de plus en plus notre
type de fonctionnement en partenariats universités-industries comme un modèle de recherche.
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Félicitations!
Vicky Bérubé, étudiante à la maîtrise avec Line Rochefort et Claude Lavoie, s’est mérité l’un des cinq prix des
meilleures affiches au mini-colloque du Centre d’études nordiques qui a eu lieu à l’Université Laval le 26 février
dernier. Son affiche avait pour titre : Restauration écologique d’une tourbière minérotrophe (fen) dans l’est du
Canada. Vicky a également fait la manchette du dernier Bulletin de l’Association Botanique du Canada (Canadian
Botanical Association; Mars 2009, Volume 42, No.1), où, dans la section « What's New in Botany? Graduate
Student Research », on présente ses travaux de recherche sur la restauration de la tourbière minérotrophe de Bic–
Saint-Fabien.
De son côté, Martha Graf, ancienne étudiante au 3e cycle avec Line Rochefort, vient tout juste de se mériter le
prix d’excellence du Centre d’études nordiques pour les publications issues de ses recherches de doctorat.
Enfin, Sandrine Hogue-Hugron, étudiante à la maîtrise avec Monique Poulin et Line Rochefort, a remporté le prix
de la meilleure présentation étudiante au 5e colloque étudiant de l’Institut Hydro-Québec en environnement,
développement et société, qui portait cette année sur la gestion durable des ressources et du territoire et qui s’est
déroulé le 20 mars à l’Université Laval. Sandrine y a présenté ses résultats sur la recolonisation spontanée des
bancs d’emprunt de la région du Parc national des Grands-Jardins. Ce thème de recherche rejoint les études menées
sur les tourbières abandonnées après la récolte de la tourbe.
Bravo à Vicky, Martha et Sandrine!
LR, CB
PUBLICATIONS RÉCENTES
Voici tout d’abord deux articles sur le réaménagement par boisement de tourbières abandonnées après récolte de
tourbe, publiés dans le nouveau journal « Mires and Peat » :
Æ Bussières, J., Boudreau, S. & Rochefort, L. (2008). Establishing trees on cut-over peatlands in eastern Canada. Mires
and Peat 3: Art. 10. (En ligne : http://www.mires-and-peat.net/map03/map_03_10.htm)
Julie Bussières a fait le suivi de quatre plantations d’arbres dans l’est du Canada. Elle a également cherché à
connaître les doses de fertilisants appropriées à la croissance et à la survie des arbres étudiés, soit l’érable rouge, le
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mélèze laricin, l’épinette noire, le pin gris et les peupliers hybrides. Ce sont le mélèze laricin et l’épinette noire qui
ont montré les meilleurs potentiels d’établissement et de croissance en tourbière après extraction de la tourbe, soit
des potentiels comparables à ceux observés dans les plantations conventionnelles. La productivité de l’érable rouge
et du pin gris a été plutôt faible en tourbière résiduelle alors que les peupliers hybrides n’ont pas réussi à
s’implanter. L’ajout d’éléments nutritifs s’est avéré essentiel pour la croissance des arbres.
Sites d’étude : tourbières de Baie-Sainte-Anne, Bay du Vin et Pointe-Sapin, au Nouveau-Brunswick, et tourbière de
Saint-Bonaventure au Québec.
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Æ Caisse, G., Boudreau, S., Munson, A.D. & Rochefort, L. (2008). Fertiliser addition is important for tree growth on
cut-over peatlands in eastern Canada. Mires and Peat 3: Art. 11. (En ligne : http://www.mires-andpeat.net/map03/map_03_11.htm)
Pour sa part, Gabriel Caisse a étudié plus en profondeur l’effet des fertilisants sur la croissance d’arbres plantés en
tourbière après récolte de la tourbe. Une première expérience portait sur l’effet de six traitements de fertilisation
localisée, appliqués lors de la plantation, sur la croissance et la survie de plants d’épinettes noires et de mélèzes.
Une seconde expérience cherchait à évaluer les besoins de « refertilisation » pour des plantations où la croissance
était ralentie. Pour l’épinette noire, il semble que la croissance et la survie des plants soient favorisées par
l’utilisation du fertilisant commercial Forest PakTM (2N-0,5P-0,7K g/plant), alors que pour le mélèze laricin, les
meilleurs résultats ont été obtenus avec un dosage de 7N-3P-5K g/plant. Par ailleurs, lors de la refertilisation, le
phosphore serait l’élément clé à appliquer afin de stimuler la croissance des arbres.
Sites d’étude : tourbières de Pointe-au-Père, dans le Bas-Saint-Laurent, et de Baie-Ste-Anne et Bay du Vin au
Nouveau-Brunswick.
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Æ Pellerin, S., Mercure, M., Desaulniers, A.S. & Lavoie, C. (2008). Changes in plant communities over three decades on
two disturbed bogs in southeastern Québec. Applied Vegetation Science 12: 107–118.
L’équipe de Stéphanie Pellerin, ancienne étudiante au doctorat avec Claude Lavoie, a réanalysé les données sur
la flore des fragments naturels (où la tourbe n’a pas été extraite) de deux tourbières abandonnées après récolte de
tourbe. Les données avaient été prises en 1998 par Annie Sylvie-Desaulniers (première étudiante de Claude
Lavoie). La végétation de ces tourbières, qui sont complètement entourées par des champs agricoles, avait déjà été
inventoriée en 1965 et 1966. Selon les nouvelles analyses, des changements de végétation substantiels se sont
produits au cours des trente années dans les fragments résiduels de tourbière, notamment une densification du
couvert forestier et une diminution des espèces intolérantes à l’ombre. Bien que certains des changements puissent
être associés aux activités humaines, il semble qu’ils soient également liés à l’assèchement de la surface de la
tourbe pendant les périodes de sécheresse des années 1960 et 1980.
Sites d’étude : tourbières de Rivière-Ouelle et de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent.
CB
Nouvelle version du site Internet du GRET / New version of the PERG’s website
Le site Internet du GRET fait peau neuve! À partir du vendredi 27 mars 2009, vous pourrez naviguer sur la toute
nouvelle version du site Internet de votre groupe de recherche préféré! L’apparence et le mode de recherche de
l’information ont changé, mais l’adresse du site demeure la même : http://www.gret-perg.ulaval.ca/
Venez l’essayer, vous ne pourrez plus vous en passer! Et n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires à
l’adresse suivante : [email protected]
The PERG’s website got a facelift! On March 27th, 2009, you will be able to surf on the brand new website of your
favourite research group! The appearance and research mode have changed, but the address remains the same:
http://www.gret-perg.ulaval.ca/
Come try it, you will adopt it! Your comments are welcome (at [email protected]).
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AUTRES ÉCHOS...
Congrès annuel de l’Association canadienne de réhabilitation des sites dégradés (ACRSD)
Ne manquez pas ce congrès qui se tiendra du 23 au 25 août 2009 à l’Hôtel Château Laurier, à Québec. Le GRET
participera à l'excursion sur la restauration des tourbières qui aura lieu le 26 août 2009 dans le Bas-Saint-Laurent.
La date limite pour soumettre un résumé est le 31 mars 2009.
Annual General Meeting and Conference of the Canadian Land Reclamation Association (CLRA)
Do not miss this conference to be held from 23 to 25 August 2009 at the Hotel Chateau Laurier, Quebec. The
PERG will participate to the excursion on peatland restoration on 26 August 2009 in the south shore of the St.
Lawrence River region. The deadline for abstracts is March 31st, 2009. For information:
Pour information :
For information :
http://www.clra.ca/09-08-23-AGM-HomePage.htm
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Site Internet de la Maison de la Chicoutai
La Maison de la Chicoutai, située à Rivière-au-Tonnerre sur la Côte-Nord (Québec), offre des produits du terroir de
première qualité, présentés sous forme de coulis, gelée, confiture, tartinade, vinaigrette et beurre de chicouté. Elle a
récemment mis en ligne son site Internet : http://www.chicoutai.ca/
Le site contient également des données intéressantes sur la plante, son habitat et sur la valeur nutritive de ce
précieux petit fruit du terroir nord-côtier qui a fait et qui continue de faire l’objet de nombreuses études au sein du
Groupe de recherche en écologie des tourbières, avec l’équipe de Line Lapointe du Département de biologie de
l’Université Laval.
CB
Rédaction : Claire Boismenu, Stéphanie Boudreau, Line Rochefort
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Édition : Claire Boismenu, Stéphanie Boudreau
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