Homélie de la Nativité du Seigneur (Année C)

Transcription

Homélie de la Nativité du Seigneur (Année C)
HOMELIE DE LA NATIVITE DU SEIGNEUR (ANNEE C)
Messe de la Veille au Soir :
Messe de la Nuit :
Messe de l'Aurore :
Messe du Jour :
Is 62, 1-5
Is 9, 1-6
Is 62, 11-12
Is 52, 7-10
Ac 13, 16-17.22-25
Tt 2, 11-14
Tt 3, 4-7
He 1, 1-6
Mt 1, 1-25
Lc 2, 1-14
Lc 2, 15-20
Jn 1, 1-18
Noël
Chers amis,
Jésus avait-il les cheveux blonds et les cheveux bouclés ?
Avait-il les yeux bleus couleur de ciel ou couleur de verdure, d’espérance ?
peu importe !
Ce qui m’étonne c’est que nous soyons là chaque année à cause d’un enfant, d’un
gamin de chez nous.
Nous entendons chaque jour sur une radio des appels au nom de la Voix de l’enfant !
’est la voix d’un enfant qui nous interpelle ! et cela fait 20 siècles que cela dure !
2000 ans !
Cherchez dans vos livres d’histoire un événement semblable avec un enfant quel
qu’il soit ! Vous n’en trouverez pas ! 20 siècles que ça dure et ce n’est pas fini !
Et au fond pour quoi faire ?
Pour faire du commerce diront certains commerçants, et c’est louable,
pour passer une bonne soirée en famille,
pour avoir un ou deux jours de congés,
parce que c’est la naissance de Jésus à Bethléem une nuit de Noël,
parce qu'il y a toutes les raisons que vous portez en vous-même !
Mais pour quoi faire ?
Parce que vous comme moi nous sommes des baptisés, de la famille de Dieu depuis
notre Baptême, parce que nous voulons dire Merci pour ce visage de Dieu sur notre
terre !
Vous vous rendez compte ! Dieu crée le monde avec le soleil, les étoiles, les plantes,
l’homme et la femme
Dieu a voulu que notre monde soit un beau monde où il fasse bon vivre…
Et dès le début il y a d’inscrit dans le cœur de tout homme cette liberté qui l’entraîne
à semer du bonheur mais aussi en lui cette envie, cette soif de vengeance diabolique
et c’est ce sera Caïn qui tuera Abel son frère...
A travers les siècles avec Abraham le premier de cordée, le premier marcheur, Dieu
envoie des hommes parler de paix, de justice, de tendresse, de respect, de mains
ouvertes vers les autres mais rien n’y fait…le mal comme un cancer sournois fait
partie de la nature de tout homme ! L’homme tue, l’homme aime le sang !
Alors, dit Dieu, puisqu’ils n’écoutent pas ceux que j’envoie pour cela, je vais
envoyer mon Fils, mon Fils Jésus, né de Marie, soutenu dans sa croissance par
Joseph et ce sera Noël !
Noël a bien des visages : il a des relents d’Irak, d’Amérique Latine, d’Afrique,
d’Israël, des relents de jalousies, de mesquineries, de paons et de rouges-gorges.
Noël, Jésus venu chez nous, sur notre terre pour dire sans cesse aux hommes de
bonne volonté que l’espérance c’est possible et qu’il faut se battre pour la paix !
Avec ce Jésus né à Noël il y a donc eu aussi le Vendredi Saint, la mise à mort…On
ne voulait pas de la paix, on ne voulait pas de cet illuminé qui tendait la joue quand
on le giflait, on ne voulait pas de cet homme qui se disait reflet du Père et qui tendait
la main à tout homme sans distinction...mais Noël conduit vers Pâques la victoire de
la vie sur la mort. Comme le printemps qui suit l’hiver.
Et nous vivons depuis, 20 siècles de Noël , du Vendredi Saint et de Pâques !
Noël ! « cette étincelle d’espérance dans ce monde triste » m’écrivait une mamie de
90 ans. Je crois que l’enfant de la crèche nous regarde tous et il nous dit : vous les
baptisés soyez de vrais pratiquants, des pratiquants de la tendresse et du service,
des pratiquants de l’espérance, des pratiquants de la justice et des prolongements
de la main de Dieu.
Bon Noël !
P. Bernard Lécureuil

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