performances veille - Performances Group

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PERFORMANCES VEILLE
SECTEUR ENERGIE
Numéro 321 - Semaine 14 du 31 Mars au 03 Avril 2014
TABLE DES MATIÈRES
 Contribution climat énergie : le gaz taxé dès le 1er avril ............................................................. 1
 La transition énérgétique : Géopolitique de l’énergie, l’équilibre du monde bouleversé ........... 3
 Japon-Un 3e groupe d'énergie nucléaire demande un soutien public ......................................... 6
 En Russie, un ours et deux dinosaures de l'énergie ..................................................................... 7
 Valls rattrapé par le boomerang des tarifs de l’énergie ............................................................. 10
 Remaniement : Ségolène Royal, chronique d'un 'come back' annoncé... .................................. 13
 GDF SUEZ met la main sur le britanique WEST COAST ENERGY ...................................... 15
 Contribution climat énergie : le gaz taxé dès le 1er avril
FRANCE | 31 Mars 2014 | Actu-Environnement.com / Par Dorothée Laperche
Le premier avril marque le début de la contribution climat énergie : les ménages
devront s'acquitter d'une taxe sur le gaz naturel dont ils étaient jusqu'à présent
exemptés.
A partir du 1er avril, la contestée contribution climat énergie (CEE) prendra forme pour les
ménages. La première énergie visée, le gaz naturel, sera taxée à hauteur de 1,27 euro
par MWh PCS, en 2014 via la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel
(TICGN). Jusqu'à présent, les particuliers en étaient exemptés. L'application de la
contribution climat énergie marque la fin de cet avantage pour ce qui concerne
l'énergie. Les autres usages du gaz, comme la production d'électricité, restent en
revanche exonérés.
Selon la circulaire du 17 février qui vient préciser les nouvelles modalités de calcul de
la TICGN, les tarifs atteindront 2,64 euros par MWh PCS en 2015 puis 4,01 euros en 2016.
Une facture stable en avril
En avril 2014, toutefois, la facture de gaz naturel ne devrait pas évoluer : la taxe sur le
gaz naturel sera contrebalancée par une baisse des tarifs réglementés le même jour,
selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Dans sa délibération datée du 20 mars, celle-ci précise les évolutions, selon les
opérateurs.
Ainsi les tarifs de GDF Suez baisseront en moyenne de 2,1 % et "de 0,8% pour ceux qui
n'utilisent le gaz que pour la cuisson, et de 1,3% pour ceux qui en font un double
usage (cuisson et eau chaude)", aurait précisé la CRE, selon l'AFP.
1
Pour ne pas pénaliser les foyers les plus modestes, dans le même temps les montants
de déductions du tarif spécial de solidarité du gaz seront également revalorisés. Ce
dernier est financé au moyen d'une contribution acquittée par les consommateurs de
gaz.
Selon la composition du foyer et la consommation (eau chaude, cuisson ou
chauffage), le montant de la réduction s'élève désormais de 23 à 185 euros.
Les prochains visés : le fuel lourd et le charbon
Prévue par la loi de finance 2014, la contribution climat-énergie vise à ajuster les taux
de la taxe intérieure sur la consommation (TIC) frappant les produits énergétiques en
fonction de leur contenu en CO2.
Les prochaines énergies fossiles visées par la taxe en 2014 seront le fuel lourd et le
charbon. En 2015, ce sera au tour des principaux produits énergétiques : super,
gazole, fioul, gaz, etc.
A l'occasion de la présentation de son bilan 2013, l'Union française des industries
pétrolières (UFIP) a notamment alerté sur l'augmentation "très significative" et
"mécanique" des prix à la pompe entre 2013 et 2016.
Selon le Commissariat général au développement durable (CGDD), le surcoût moyen
lié à la fiscalité carbone serait de 98 euros par ménage en 2016 (estimations basées
sur les consommations d'énergie de 2005 (2007 pour les carburants)).
Le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) s'est par ailleurs penché sur les mesures
de compensation à mettre en œuvre pour soutenir les ménages.
Un apport de 4 milliards en 2016
La contribution climat énergie pourrait rapporter 340 millions d'euros à l'Etat cette
année, puis 2,5 milliards d'euros en 2015 et enfin 4 milliards en 2016. Il est alors prévu
que 3 milliards soient redistribués aux entreprises dans le cadre du crédit d'impôt pour
la compétitivité et l'emploi (CICE) et que 700 millions d'euros soient utilisés pour
financer la réduction du taux de TVA applicable aux travaux de rénovation
énergétique des logements. 300 millions resteraient pour financer les mesures de
compensation destinées aux ménages.
Source : Actu-Environnement.com
http://www.actu-environnement.com/ae/news/taxe-gaz-naturel-menages-contribution-climatenergie-21234.php4
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 La transition énérgétique : Géopolitique de l’énergie,
l’équilibre du monde bouleversé
MONDE | 01 Avril 2014 | Les Echos.fr / Par Arnaud Le Gal
Gaz russe, nucléaire français, gaz de schiste américain, pétrole saoudien... la
transition énergétique rebat les cartes au niveau mondial. Alain Juillet, expert en
intelligence économique, détaille les bouleversements en cours.
Trois grandes tendances (renouvelables, nucléaire, gaz de schiste) s'affrontent et
s'opposent au niveau mondial pour gérer la transition énergétique.
Option 1 : les énergies renouvelables
Abandonner les énergies fossiles parce qu'il faut préserver l'avenir, et donc allons vers
les énergies renouvelables. C'est la première grande tendance, de type écologique
qui a pris de l'importance et amené certains gouvernements, en particulier les
allemands, à dire qu'il est temps de mettre le cap sur les énergies renouvelables.
Option 2 : le nucléaire
Comme chaque fois après une crise grave, comme celle de Fukushima, les réactions
sont violentes et soulignent les dangers potentiels. bien sur une réaction très violent
danger potentiel. Les partisans du nucléaire insistent sur le nombre de centrales en
regard du nombre d'accident. L’intérêt du nucléaire, c'est qu'il est, de loin le moins
cher actuellement de tous les systèmes énergétiques. Et qu'il n'épuise pas nos énergies
fossiles.
Option 3 : le gaz de schiste
Parmi les énergies fossiles, certaines sont moins chères que d'autres, et une est en train
de s'imposer, c'est le gaz de schiste qui va permettre aux États-Unis de devenir autosuffisant dans les 15 prochaines années. Son prix de revient est très bas par rapport
aux renouvelables et même par rapport au nucléaire... Ce qui permet de regagner
une compétitivité très importante.
La transition énergétique pose question et si on analyse chacun des domaines, vouloir
mettre le cap à 100 % sur l'un ou sur l'autre est une absurdité.
Le choix américain sur le gaz de schiste est fondamental, car les conséquences
géopolitiques et économiques sont énormes.
Commençons par l'économie. Aujourd'hui, la fracturation hydraulique est très
polluante, mais déjà il existe une fracturation avec des gaz, moins polluante, et tous
les professionnels s'accordent pour dire que dans les cinq ans, on aura trouvé des
solutions acceptables. Il n'y aura pas plus de pollution avec les gaz de schiste qu'avec
d'autres systèmes de production d'énergie. Pour nous Français, la question est de
savoir s'il faut attendre cinq ou six ans pour entamer les forages et les recherches.
3
Le coût de production du gaz de schiste est tellement bas que, quand vous en avez
chez vous, le prix de l'énergie baisse et procure aux entreprises automatiquement un
gain de compétitivité. Pour nous français, qui sommes incontestablement mal placés
sur la compétitivité, c'est un moyen d'en retrouver. C'est ce qu'ont compris les
américains, eux ont décidé de mettre le cap sur le gaz de schiste, en disant que cela
va relancer l'économie. Partant de ce constat, les américains sont en train de
rapatrier la plupart des industries délocalisées et donc recréent de l'emploi.
Le gaz de schiste est en train de bouleverser complètement les équilibres mondiaux
Sur le plan purement géopolitique, à partir du moment où un pays est riche en gaz de
schiste - les États-Unis mais la France aussi, puisqu'on aurait d'énormes gisements,
encore faudrait-il le vérifier en allant forer- vous n'avez plus à l'acheter ailleurs. Pour les
américains, cela signifie qu’ils ne vont plus acheter au Moyen-Orient, en Arabie
saoudite ou ailleurs, ce qui va pénaliser les économies locales. Les américains vont
abandonner cette zone. C'est ce à quoi l'on assiste aujourd'hui sur le plan politique.
Les américains sont en train de négocier avec les iraniens, en plus de l'axe Tel Aviv. en
abandonnant le reste parce qu'ils disent que cela suffira pour contrôler la région.
C'est donc un changement géopolitique total.
Ailleurs, si vous prenez les Russes qui vivent beaucoup de l'énergie, du gaz et du
pétrole, si vous les prix tombent que les achats américains ne sont pas compensés, on
assistera à un appauvrissement relatif de l'exploitation minière énergétique russe. C'est
exactement le même problème en Algérie, un pays qui a vécu et qui vit encore
principalement de l'exploitation de ses richesses énergétiques. Supposons que la
France exploite le gaz de schiste et n'achète plus ni aux russes ni aux algériens, on
comprend bien que nous cela pénalisera ces pays économiquement.
Les énergies renouvelables sont de très loin les plus coûteuses. Chaque système
possède avantages et inconvénients. La raison, c'est de jouer sur l'ensemble.
Avant son élection, Angela Merkel avait annoncé son intention d'arrêter le nucléaire.
Mais les patrons allemands lui expliqué que cela aurait pour effet d'augmenter le coût
de l’énergie de 30 % et tuerait leur compétitivité. Comme la chancelière est une
femme pragmatique, elle a décidé d'un moratoire de 10 ans.
Les États-Unis jouent à fond la carte du gaz de schiste, mais conserve l’énergie
nucléaire. Les anglais viennent d'acheter des centrales nucléaires, travaillent sur les
énergies renouvelables, et s'intéressent au gaz de schiste puisqu'ils ont autorisé les
recherches. Malgré son moratoire, l'Allemagne continue de développer les énergies
renouvelables, mais pas trop vite pour ne pas tuer son économie. Sur le gaz,
l'Allemagne a passé un accord extraordinaire avec la Russie pour faire passer le gaz
par la mer Baltique. L’Allemagne repartira ce gaz en Europe contre paiement. Le
pays a donc un intérêt lié avec les Russes sur le gaz, ils ne vont pas reculer.
L’Allemagne fait une politique équilibrée en matière d'énergie.
4
Et en France ? Nous ne nous posons pas encore les vraies questions. Pourtant, il faut y
aller vite. Pendant que nous ne bougeons pas, avec un certain nombre de blocages
idéologiques, les autres avancent et nous allons nous retrouver piégés.
Source : Les echos
http://www.lesechos.fr/thema/DD2014/0203406159072-geopolitique-de-l-energie-l-equilibredu-monde-bouleverse-661357.php
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 Japon-Un 3e groupe d'énergie nucléaire demande un soutien
public
JAPON | 2 avril 2014 | Reuters
L'opérateur nucléaire Kyushu Electric Power a à son tour demandé mercredi un
soutien public alors que les 48 réacteurs du Japon restent fermés pour des vérifications
trois ans après l'accident de la centrale de Fukushima.
Kyushu Electric est un opérateur régional qui dispose d'un monopole sur la distribution
d'électricité dans le sud du Japon.
Il a annoncé mercredi être en discussions la Banque du développement du Japon,
contrôlée par le gouvernement, afin d'obtenir un soutien financier.
Le groupe souhaiterait que l'établissement public lui rachète pour 100 milliards de
yens (700 millions d'euros) d'actions préférentielles, a indiqué une source en
confirmant une information du journal Nikkei.
Hokkaido Electric Power, monopole régional sur l'ile du même nom, avait formulé une
demande semblable la veille, portant sur 50 milliards d'euros (voir ). En 2012 déjà, l'Etat
avait pris le contrôle de Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale de
Fukushima.
Kyushu Electric avait annoncé une prévision de perte de 125 milliards de yens pour
l'exercice clos le 31 mars.
A la Bourse de Tokyo, le titre perdait 4,95% à 1.151 yens en toute fin de séance
mercredi.
Aucune date n'a été avancée pour la remise en service des centrales nucléaires
japonaises après la catastrophe de Fukushima, plus grave accident nucléaire depuis
celui de Tchernobyl en 1986. Deux des réacteurs de Kyushi figurent toutefois sur une
"shortlist" établie par l'autorité de sûreté nucléaire pour d'ultimes certifications, signe
qu'ils pourraient être parmi les premiers à reprendre du service.
Le Premier ministre Shinzo Abe pousse pour la relance de la production d'énergie
nucléaire au Japon. (Taiga Uranaka, James Topham; Nicolas Delame et Véronique
Tison pour le service français)
Source : Thomson Reuters 2014
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0MU0ZK20140402
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 En Russie, un ours et deux dinosaures de l'énergie
RUSSIE | 31 Mars 2014 | LE MONDE / Par Jean-Michel BEZAT
Vladimir Poutine et Igor Sechin, PDG de Rosneft, à Moscou, le 2 juillet. | MAXIM
SHEMETOV/AFP
Comme Vladimir Poutine sur les photos de propagande, la Russie bombe le torse en
Ukraine et défouraille en Crimée, exacerbant la crainte des Européens qui dépendent
de son gaz et de son pétrole. Mais faut-il trembler devant un pays, volontiers symbolisé
par un ours, qui n'est pas la superpuissance énergétique décrite par certains, bien qu'il
soit doté des plus grosses réserves de la planète ?
Artificiellement gonflés par les pétrodollars du géant gazier Gazprom et du colosse
pétrolier Rosneft, son budget et ses exportations souffrent d'une dangereuse addiction
aux hydrocarbures, alors que son industrie pétro-gazière, héritée de l'ère soviétique et
taraudée par des luttes de clans, est incapable de rattraper son retard sur ses
concurrentes occidentales.
« QUI DECIDE DE LA politique ENERGETIQUE RUSSE ? » C'est la question que pose sans
ambages Pavel K. Baev, chercheur associé à la Brookings Institution et à l'Institut
français des relations internationales (IFRI), dans un article publié par le think tank
français (RUSSIE. NEI. VISIONS n0 75).
Arbitre suprême planant au-dessus du « TRIANGLE POLITICO-ENERGETIQUE
GOUVERNEMENT-GAZPROM-ROSNEFT », M. Poutine est à la fois inquiet et dépassé par
les évolutions, trop rapides à son goût, du monde de l'énergie : gaz de schiste
américain, développement des énergies renouvelables, concurrence du gaz naturel
liquéfié, réduction de l'usage des combustibles fossiles pour lutter contre le
7
changement climatique, libéralisation du marché européen menaçant le monopole
de Gazprom sur les gazoducs…
« INTERFÉRENCE POLITIQUE »
Le maître du Kremlin a du mal à maîtriser ces bouleversements. M. Baev estime que
cela a entraîné son « DESENGAGEMENT » des dossiers énergétiques et donné plus de
marge de manoeuvre à Gazprom et à Rosneft, qui veulent chacun grossir dans le
coeur de métier de l'autre, Gazprom dans le pétrole et Rosneft dans le gaz. Le
désengagement de M. Poutine est relatif. Sitôt réinstallé au Kremlin, en mai 2012, il a
créé une commission sur l'énergie qui lui est directement rattachée et dont l'homme
fort n'est autre qu'Igor Setchine, un « siloviki » (venu des services de sécurité), proche
du président et patron de Rosneft. Cette instance double le gouvernement et pèse
sur les choix stratégiques.
En fait de stratégie, le Kremlin sacrifie la modernisation du secteur de l'énergie au
court terme, le maintien des recettes budgétaires. Le « tsar » n'hésite pas à taxer les
groupes d'énergie, réduisant leur capacité d'investissement.
« L'INTERFERENCE POLITIQUE EST LA CAUSE PRINCIPALE DE L'EVIDENTE INCAPACITE
DES DEUX GEANTS A METTRE DE L'ORDRE DANS LEURS PRIORITES », résume M. Baev.
En apparence puissants, les deux poids lourds ne préparent pas l'avenir, faute de
directives claires du Kremlin, qui laisse jouer la concurrence entre eux.
Gazprom s'adapte mal aux révolutions du monde de l'énergie. Ce qui irrite M. Poutine
sans que cela aille jusqu'au limogeage du fidèle et inoxydable Alexeï Miller, nommé
patron de la « MERE DE TOUTES LES CORPORATIONS PUBLIQUES » après sa première
élection au Kremlin en 2000. Le colosse a perdu sa forme triomphale de 2008 et sa
capitalisation a fondu des deux tiers en cinq ans. Que fait-il dans la banque et les
médias, sinon exercer un contrôle au profit de M. Poutine ? Et pour quelles raisons,
sinon politiques, persévère-t-il dans le faramineux projet SOUTH STREAM (16 milliards
d'euros), le gazoduc géant destiné à contourner l'Ukraine et dont la rentabilité est de
plus en plus douteuse ?
« STRATÉGIES AUTODESTRUCTRICES »
Rosneft est à peine plus en conformité avec les critères prévalant en Occident. En
rachetant TNK à BP en 2012, il est devenu la première compagnie pétrolière mondiale
cotée en Bourse par l'importance de sa production. Une belle opération, complétée
par un partenariat stratégique avec l'américain ExxonMobil pour exploiter l'or noir de
l'Arctique russe. Las, investisseurs et agences de notation restent méfiants sur certaines
opérations, comme le financement des oléoducs pour fournir la Chine et sur des
diversifications dans l'industrie des engrais ou la construction navale – là encore pour
complaire à M. Poutine. A ce jeu politique, Rosneft risque de devenir un avatar de
Gazprom, lent, lourd et éloigné de son cœur de métier.
8
Il arrive pourtant que les deux « dinosaures » résistent à l'appétit prédateur du pouvoir
central. Ils ont refusé de faire remonter une partie des dividendes dans les caisses de
l'Etat. Epaulés par d'autres puissants lobby publics (Sberbank, chemins de fer,
industries de défense…), ils ont mis en échec la privatisation du secteur défendue par
le premier ministre, Dmitri Medvedev. Mais M. Baev est persuadé que les deux
compagnies sont « FERMEMENT DETERMINEES A appliquer DES STRATEGIES
AUTODESTRUCTRICES ».
Les performances médiocres du secteur de l'énergie sont « L'UNE DES PRINCIPALES
EXPLICATIONS DE LA STAGNATION ECONOMIQUE DANS LAQUELLE PLONGE LE PAYS
», analyse le chercheur de la Brookings. Sans les recettes et les dividendes qu'il verse à
l'Etat actionnaire, le gouvernement ne pourra plus répondre au mécontentement
social. Il va inévitablement monter avec la récession annoncée par la Banque
mondiale pour 2014 (– 1,8 %) et 2015 (– 2,1 %) en cas d'« INTENSIFICATION DES
TENSIONS POLITIQUES » autour de l'Ukraine. Et faire vaciller le pouvoir autocratique de
M. Poutine.
Source : LE MONDE
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/03/31/en-russie-un-ours-et-deux-dinosaures-de-lenergie_4392549_3232.html
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 Valls rattrapé par le boomerang des tarifs de l’énergie
FRANCE | 01 Avril 2014 | LE POINT / AFP
Le Conseil d'État pourrait contraindre le gouvernement à augmenter rétroactivement
les tarifs réglementés d'EDF, à la demande des concurrents.
Une mauvaise nouvelle de plus est tombée lundi sur le bureau d'un gouvernement en
plein remaniement : le Conseil d'État devrait le contraindre à augmenter
rétroactivement les tarifs réglementés de l'électricité d'EDF pour la période allant
d'août 2012 à août 2013. Comme il l'avait aussi fait sous la droite, le boomerang des
mesures destinées à protéger le pouvoir d'achat des ménages risque bien de revenir
dans la figure de l'exécutif. Avec cette fois une facture de 20 à 40 euros en moyenne
à prévoir pour les consommateurs. Déjà contraint à des hausses rétroactives pour le
gaz, le gouvernement risque désormais de voir retoquée la hausse limitée (à 2 %) des
tarifs réglementés de l'électricité, dont bénéficient encore 27 millions de particuliers,
soit l'immense majorité (plus de 90 %) des ménages français.
Au Conseil d'État, le rapporteur public a en effet recommandé lundi d'annuler l'arrêté
gouvernemental limitant la hausse à 2 %. Il a aussi souhaité que les ministres de
l'Économie et de l'Énergie publient dans les deux mois un nouveau tarif. La petite
hausse de juillet 2012 avait été attaquée par l'Anode, un regroupement de
concurrents alternatifs d'EDF (Direct Energie, Eni, Lampiris, etc.), qui se plaignait qu'elle
soit inférieure aux recommandations du régulateur. En effet, la Commission de
régulation de l'énergie (CRE) avait initialement estimé à 5,7 % la hausse nécessaire
des tarifs pour les particuliers en 2012 et l'avait même évaluée dans un second temps
à 9,6 %.
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"RETARDER DES HAUSSES INÉVITABLES"
"Nous concluons à l'annulation de l'arrêté attaqué en tant qu'il n'a pas fixé à un
niveau supérieur les tarifs réglementés bleu (des particuliers, NDLR) et jaune (des petits
professionnels, NDLR) de l'électricité", a déclaré à l'audience le rapporteur public,
Frédéric Aladjidi. S'il a écarté certains arguments contre la décision de l'Etat, il a fait
valoir que l'exécutif ne pouvait pas s'écarter autant de l'objectif de convergence des
tarifs avec les coûts. La décision finale revient aux juges du Conseil d'État, attendue
d'ici deux à trois semaines, mais ceux-ci suivent le plus souvent les conclusions du
rapporteur.
Reste à savoir quelle hausse sera nécessaire pour passer sous les fourches caudines du
Conseil d'État. Chaque point de pourcentage de rattrapage représente environ 5 à 6
euros en moyenne par foyer. "Politiser les tarifs de l'électricité est absurde, cela ne fait
que retarder des hausses inévitables et d'autant plus douloureuses", avait souligné
dimanche le numéro 2 de Direct Énergie et président de l'Anode, Fabien Choné.
D'autant que "ce qui ne sera pas payé aujourd'hui, on le repoussera après", souligne
un bon connaisseur du dossier.
DEMANDE D'AUDIT SUR LES COÛTS D'EDF
Pour Alain Bazot, le président de l'UFC-Que Choisir, la probable décision du Conseil
d'État sera "juridiquement incontestable, mais économiquement tout à fait
contestable". L'association de consommateurs réclame "de la transparence et un
audit sur ces coûts d'EDF, car on sait très bien que la CRE prend pour argent
comptant les coûts d'EDF et on trouve étonnant que le gouvernement ne remette pas
à plat ce sujet", a dit Alain Bazot. La CRE avait jeté un pavé dans la mare mi-2013, en
évoquant une hausse nécessaire des tarifs de 6,8 à 9,6 % en 2013, puis de 3,2 % en
2014 et 2015, en plus du rattrapage de 7,6 % pour 2012.
Dans la foulée, le gouvernement avait annoncé deux hausses, une première de 5 %
au 1er août 2013, et une autre de 5 % au 1er août 2014, mais le rattrapage avait été
mis de côté. Une autre hausse importante devrait suivre en 2015, même si l'exécutif a
affiché son souhait de limiter les augmentations à 2 ou 3 %. La hausse importante des
tarifs de l'électricité, que les gouvernements Fillon et Ayrault se sont efforcés de
repousser, est une relative nouveauté dans le paysage économique français. D'après
les calculs du régulateur, les tarifs réglementés d'EDF pour les particuliers ont
augmenté de 12 % sur la période 2002-2012 en euros courants, mais reculé de 8 % en
euros constants, c'est-à-dire après déduction de l'inflation. Les hausses actuelles,
d'après le régulateur, sont nécessaires pour couvrir la progression des charges d'EDF,
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notamment ses dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc
nucléaire.
Source : AFP – Lepoint.fr
http://www.lepoint.fr/economie/valls-rattrape-par-le-boomerang-des-tarifs-de-l-energie-0104-2014-1807881_28.php
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 Remaniement
: Ségolène Royal, chronique d'un 'come back'
annoncé...
FRANCE | 02 Avril 2014 | Boursier.com / Par Marianne Davril
Crédit photo © Reuters
Alors que les Verts ont refusé de participer au gouvernement de Manuel Valls, le
nouveau Premier ministre a décidé de nommer Ségolène Royal au ministère de
l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie. Rien de très nouveau pour
l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, puisqu'elle a déjà
occupé ce poste en 1992-1993, sous François Mitterrand, au sein du gouvernement de
Pierre Bérégovoy.
Apte à effectuer la transition énergétique ?
La présidente de la région Poitou-Charentes a reçu quelques soutiens, notamment de
la part de son prédécesseur Philippe Martin. "Félicitations et courage à Ségolène
Royal, qui portera haut les couleurs de l'écologie et de la transition énergétique", a-t-il
écrit sur son compte Twitter. "Une ministre dont expérience, convictions et pugnacité
peuvent faire réussir la transition énergétique", a ajouté le député vert Denis Baupin.
De son côté, le Syndicat des énergies renouvelables estime qu'elle jouit d'une bonne
appréhension des enjeux et que c'est "une très bonne nouvelle pour la filière". La
transition énergétique est en effet l'une des priorités fixée par le chef de l'Etat et dont
Ségolène Royal aura la charge, "pour préparer la France de demain, à être moins
dépendante du pétrole comme du tout nucléaire. A prendre de l'avance sur les
industries vertes", a déclaré lundi le président de la République, François Hollande lors
de son allocution télévisée...
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Loi de programmation
Ségolène Royal va notamment devoir prendre la suite du projet de loi de
programmation de la transition énergétique. Le but est de déterminer la manière dont
la France réalisera la promesse de campagne de François Hollande de baisser de
75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité, et de développer
massivement les énergies renouvelables. La France sera par ailleurs le pays hôte de la
21e Conférence sur le climat, fin 2015. Son objectif est de faire adopter un accord
"contraignant" pour contenir le réchauffement de la Terre à 2oC d'ici 2100...
Source : Boursier.com
http://www.boursier.com/actualites/economie/remaniement-segolene-royal-chronique-dun-come-back-annonce-23549.html
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 GDF
SUEZ met la main sur le britanique WEST COAST
ENERGY
EUROPE | 01 Avril 2014 | FINACTU.Fr / Par Mathieu Peraste
Dans sa volonté d’étendre son portefeuille éolien dans le pays GDF Suez a annoncé le
27 Mars l’acquisition de West Cost Energy (WCE), l’un des principaux développeurs
indépendants d’éoliennes au Royaume-Uni.
Créée il y a plus de 18 ans, West Coast Energy a installé 650 MW de capacité éolienne
au Royaume-Uni – soit 9% de la capacité éolienne installée terrestre du pays.
L’entreprise qui possède un nombre important de projets éoliens terrestres en cours
d’évaluation, pour une capacité de 200 MW, collabore avec GDF Suez sur plusieurs
projets éoliens depuis 2008. Actuellement, West Coast Energy emploie 55 personnes à
son siège de Mold.
« Cet investissement confirme la stratégie de GDF Suez de croissance dans la
production renouvelable en Europe. L’équipe de West Coast Energy possède une
forte expérience dans le développement de l’éolien qui viendra compléter notre
propre expertise interne en matière de structure, financement, construction et gestion
de projets sur le marché britannique. Cette transaction nous permet d’accroître notre
présence dans les énergies renouvelables au Royaume-Uni grâce à des projets de
grande qualité » a déclaré Steve Riley, PDG de GDF Suez Energy UK-Europe.
Actuellement, GDF Suez détient sept fermes éoliennes en exploitation au RoyaumeUni, pour une capacité totale de 70 MW.
Source : finactu.fr
http://www.finactu.fr/gdf-suez-met-main-britannique-west-coastenergy/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=gdf-suez-met-main-britanniquewest-coast-energy
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