CHRONIQUE de l`album « Red Panda » de COLT SILVERS – Indie

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CHRONIQUE de l`album « Red Panda » de COLT SILVERS – Indie
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CHRONIQUE de l’album « Red Panda » de COLT
SILVERS – Indie/Electro/Rock
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CHRONIQUE de l’album « Red Panda » de COLT SILVERS –
Indie/Electro/Rock
Red Panda, sous ses airs de tract de la WWF offre bien plus qu’une action solidaire envers une boule
de poil, dont je laisse chacun libre de soupeser l’aspect dramatique de sa disparition programmée.
Colt Silvers nous offre plutôt un authentique voyage sonore, très narratif et manichéen. Deux
puissances semblent se provoquer en duel : le côté lumineux ou obscure de la force – très Star Wars
– que rappelle la coloration de l’artwork, forme de vanité bicolore. Ces considérations ne choqueront
pas ceux qui les connaissent déjà : les Colt, c’est une grande histoire d’amour entre la popculture et
la musique. Voyage auquel nous vous convions en suivant son flot.
L’entrée en matière, « Season of Silence » contient les enjeux de l’album. Solaire, elle n’évoque
pourtant pas la lumière de façon univoque : il s’agit d’une ces lueurs conjointement blafarde et joviale
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des premiers feux de l’automne. On entend ronfler des trompettes de l’Apocalypse avinées,
cumulées à un admirable travail de ramification entre les voix et les chœurs. Un début
cinématographique, très « 20th Century Fox ».
Dès le deuxième titre, « As We Walk », on comprend que les Colt jouent désormais dans une autre
cour qu’à leurs débuts. Cet hymne, sorte de manifeste pop électro aux embruns de Philippe Lavil
sous MDMA provoque, par sa rythmique exacte et endiablée, un incontrôlable dodelinement de la
tête. Très progressive, elle déploie toute sa complexité comme un vin exprimerait son tanin. Les Colt
ont choisi un côté baroque dans l’ornementation du son, sans pour autant perdre l’auditeur L’album,
très riche, semble exsuder sa passion suave et suante par ses pores innombrables.
On connaissait déjà « Hide & Seek » depuis début 2012, notamment pour son excellent clip qui
permettait en un passage de souris à droite ou à gauche de l’écran, de suivre le groupe sous deux
point de vues différents (entre une forêt et un hangar). Sa rythmique lente, sur fond de mélodie à michemin entre Il était une fois en Chine et Street Of Rage évoque les mouvements cycliques d’un
traître éclat, qui montre sa joie pour mieux en afficher la mélancolie sous-jacente.
« Silver Horses », incisive sur le son et douceâtre par la suavité de la voix rappelle les premiers jours
du clubbing intensif français, avec un côté « Rollin & Scratching cradingue », tout en demeurant
subtile. Les Colt sont des espèces de Robespierre en culotte de velours : radicaux mais classes.
Saisonnier est un terme qui semble convenir à la fortification de l’empreinte génétique de Red
Panda : quoi de plus logique de trouver condensé l’entrelacs de ses forces contraires sous le titre
« Summer and Fall ». Véritable symbole de l’album, il en constitue sans doute le temps fort. Sa
lourdeur imprégnée de métal est conjuguée à l’aspect très narratif de leur musique, dans un mariage
parfait et étonamment « prog » pour de la pop. Sans tomber dans le cliché baudelairien de l’invitation
au voyage (pauvre Baudelaire, s’il savait comme on le viole à coup de cartes postales et de citations
Evene), la gamme chromatique évoque aussi bien les terres lointaine de Ceylan, qu’une
contemporanéité toute occidentale. Les mots manquent pour définir ce morceau particulièrement
réussi, véritable coup de cœur.
L’interlude « Panda Romance » se joue au piano, et développe encore un peu plus l’ancrage
cinématographique du groupe. Une douce mélodie qui ouvre sur le septième morceau, chiffre
maudit, qui se nomme « Youth ». On reconnaîtra le timbre du chanteur de 1984, autres poulains de la
maison Deaf Rock. Un travail toujours remarquable sur le chant et le son, peut-être un chouïa fourretout, qui marie une fois encore l’élégance et l’efficacité.
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« Peaches » est à prendre en relation avec le morceau suivant « Werewolves », qui auraient mérités à
mon sens d’être unis en un seul. Il s’agit d’une confrontation à l’image de l’album : une lueur céleste
et terrestre, entre allégresse et détresse. Il y a de la love song, du sexuel, des cuivres. Ça suppure
comme une sève maraîchère, non sans un certain standing, mais le titre dispose d’un potentiel
d’écoute plus limité s’il n’est pas comparé à sa suite, « Werewolves », chanson plus sombre produite
par le DJ strasbourgeois Sovnger, qui s’intègre aisément à l’édifice pêchu que nous ont bâtit les
pistolets d’Argent, semble-t-il fanatiques de l’Homme qui tombe à pic. On se laisse aller à voyager,
dans un trip qui n’est pas sans rappeler « Veridis Quo » des Daft Punk, pour s’achever sur un
battement plus saccadée qui flirte avec le hip-hop. Avant que toutes les intentions ne se conjuguent
dans une symphonie démoniaque sortie d’un film d’Argento.
« Above The Ocean » nous fait sortir de la fange pour aller vers les cieux. Très aérien, ce morceau est
une référence directe à l’ouragan Sandy, qui a frappé New-York pendant que le groupe y faisait une
petite tournée. Elle m’évoque un précepte vernien énoncé par Roland Barthes : Jules Verne est
certes un aventurier du monde et de ses mystères, mais il nous les donne à voir comme une entité
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palpable, que l’on peut collectionner ou totaliser dans un musée, à la manière dont Nemo possède
une bibliothèque dans son Nautilus : le vaisseau permet de traverser le monde, et la bibliothèque
d’en parcourir un autre, de façon plus pantouflarde, en déconnexion totale avec les turpitudes de la
houle qui fait rage. On ressent dans cette mélodie un peu de la pluie et du vent de cette tempête,
mais sa douceur nous permet d’y accéder de façon quelque peu colonialiste, confortable. C’est un
exercice de style intéressant, que de savoir conjuguer pareil oxymore, et d’exprimer une thèse par
l’antithèse.
« Zugzwang » fait référence à la situation suspendue dans laquelle un joueur d’échec est en
perdition. Le joueur n’a pas encore perdu tant qu’il n’a pas effectué le geste qui creusera sa tombe.
Ce temps d’arrêt, assez métaphysique du reste, donne lieu à l’un des meilleurs morceaux de l’album.
On frise la perfection dans le travail de l’atmosphère ténébreuse, teintée tout de même de lumière,
comme un signal de détresse dans la nuit – à l’image du clip, encore une fois très réussi. Quand tous
les sons, des chœurs aux samples, se mêlent d’une seule voix, la nôtre se voit presque coupée.
Énorme ! Tant et si bien qu’on aurait accepté un format plus désuet de 10 minutes pour se
reprendre la fessée.
Dommage que les Colt Silvers aient essuyé un léger écueil : il aurait été possible de finir l’album ainsi,
sur un tel bout de gras… Les feux de l’inspiration sont parfois suffisamment capricieux pour forcer à
achever l’expression d’une idée. En résulte trois titres plus énigmatiques et peut-être moins
percutants que le reste de l’album. Ces quelques morceaux condensent la nature paradoxale de
l’album en leurs seins plutôt que les uns par rapport aux autres.
« Anywhere We Go », très SF, est une balade lente, cumulée – c’est une maladie me direz vous – de
percussions des îles, qui m’évoquent comme un charme l’image de Philippe Lavil en espadrille me
proposant une brochette poulet-banane. L’aiment-ils secrètement ? A eux de répondre par leur
prochaine galette ou leur ire. Belle orchestration finale, quoiqu’un peu citoyenne du monde, je n’ai
rien contre, mais cela colle-t-il vraiment à l’album ?
« Sometimes », est peut-être la meilleure de ce trio, notamment par son excellente clôture, très
nocturne mais étrangement précédée par des chœurs solaires et joviaux, qui contribuent peut-être à
l’effet plus bordélique de ce tiercé final.
« Stories », à nouveau très filmesque, n’est pas sans un certain kitsch dans ses envolées lyriques
d’hybride Vangelico-Mercuryen, et possède également un petit côté rock anthem briquet en l’air,
propice à emballer de la meuf. Mais comme toujours, rien n’est univoque dans cet album, qui se clôt
sur une berceuse cosmique Ces trois titres donc, d’assez bonne facture, sont peut-être mal placés
pour clore l’album (notamment par la grande qualité de Zugzwang).
Ce qu’il faut retenir de cet impressionnant Red Panda me semble simple : Colt Silvers est un groupe
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généreux, talentueux avec qui il faudra sans doute compter dans l’hexagone, et vous en serez les
seuls juges, sur la scène internationale.
Par Jean-Gauthier MARTIN
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